- il y a 2 jours
Avec Jean-Pascal Pelagatti, vigneron, responsable biterrois de la FDSEA 34
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00:02Midi 14h, Sud Radio, la France dans tous ses états.
00:07Les vignerons aussi sont en colère.
00:08Plusieurs milliers d'entre eux étaient rassemblés ce samedi à Béziers.
00:11La filière réclame des mesures d'urgence à Paris et Bruxelles
00:14pour éviter des cessations d'activités liées à plusieurs crises.
00:18C'est le sujet de cet entretien avec Jean-Pascal Pellagati,
00:20vigneron et responsable de la FDSEA de l'Hérault. Bonjour.
00:24Bonjour Jean-Pascal Pellagati.
00:27Oui, bonjour.
00:28Bonjour. On entend souvent la détresse paysanne des agriculteurs depuis longtemps.
00:34Et on était tout à l'heure avec Jérôme Bayle qui racontait la situation tragique
00:38dans laquelle se trouve l'agriculture française.
00:40On oublie que les vignerons...
00:42Alors bon, les vignerons vendent du vin.
00:43C'est un produit de bonheur, de plaisir.
00:46Et on sait que le marché du vin, c'est quelquefois assez bien porté.
00:48Là, aujourd'hui, on atteint des situations pour certains types de vignobles.
00:52Des situations inextricables.
00:54Pour le coup, là, aujourd'hui, en 2025,
00:56vous, vous êtes ce qu'on appelle les vignerons du midi.
00:59Vous êtes vraiment en détresse ou non ?
01:02Oui, oui, c'est très compliqué.
01:03Nous, on a plusieurs facteurs qui nous impactent.
01:06Malheureusement, ça fait quelques années qu'avec le changement climatique,
01:08on a des récoltes très faibles.
01:11Moi, personnellement, cette année, j'ai perdu 30% de production.
01:14Certains, plus de 50.
01:15Parce qu'il y a fait jusqu'à 43 degrés début août.
01:18Enfin, deux week-ends d'affilé.
01:19Ajouter à ça que le prix du vin, malheureusement, pareil,
01:23on a soumis à une spéculation qui fait que nos acheteurs,
01:25que ce soit grande distribution ou nos négoces,
01:27ou les restaurateurs, eux, spéculent, font des marges.
01:30Mais nous, il ne nous reste pas grand-chose.
01:32Les prix du vin ont baissé de 10-15% en 3-4 ans.
01:36Et évidemment, vous avez vu, depuis la crise de soi-disant Ukraine,
01:40nos charges d'exploitation, dont tous nos entrants,
01:43les cartons, les bouteilles, la ferraille,
01:45et tout nos matériels, ont augmenté 25%.
01:47Donc, quand vous avez tout ça,
01:48il y a un cocktail un petit peu explosif.
01:50Effectivement, les trésoreries sont plus que dans le rouge,
01:52voire négatives, et certains perdent de l'argent tous les jours.
01:55Alors, évidemment, il y a une idéalité dans la détresse.
01:58Il y a quelques domaines un peu plus,
01:59quelques appellations un peu plus connues.
02:02D'autres qui le sont moins,
02:03c'est celles-là qui sont les plus touchées.
02:04Il y a aujourd'hui, on peut dire,
02:06est-ce qu'on peut dire qu'il y a désormais un prolétariat de la viticulture ?
02:09C'est-à-dire des exploitants vignerons
02:11qui, vraiment, sont au bout du rouleau,
02:13à tous les sens du terme.
02:15Oui, bien sûr, bien sûr.
02:18De toute façon, nous, surtout dans le Sud,
02:20on fait pas mal de vins,
02:22on vend peut-être 80% en vrac,
02:25on négose sur le marché français.
02:26Donc, toute la partie bouteille,
02:28moi, le premier, je fais 50% de bouteilles,
02:29ça, je le vends bien, ça marche très bien,
02:32parce que les gens sont encore friands
02:33de soirées festives autour du vin,
02:35d'une bonne bouteille lors de mon repas.
02:38Mais la partie vrac,
02:40c'est là où on est vraiment concurrencés
02:42par les vins aussi étrangers.
02:45des vins en bas prix,
02:46et c'est là où c'est plus rentable.
02:47Donc, celui qui a su évoluer,
02:49qui a su prendre le tournant,
02:50il va s'en sortir, et tant mieux.
02:52Malheureusement, voilà,
02:52certains qui font que du vrac
02:53sont vraiment, vraiment en difficulté.
02:55Pour autant, Jean-Pascal Pellagati,
02:58il y avait eu un effort qualitatif énorme,
03:00on se souvient, ce qu'on appelle
03:01les vins du Midi, les vins du Languedoc,
03:03ils étaient controversés,
03:04certains disaient, c'est de la piquette,
03:05c'est pas possible.
03:06Il y a eu un effort qualitatif énorme
03:07qui a été entrepris depuis, je peux dire,
03:0930 ou 40 ans,
03:10et aujourd'hui,
03:10quelles que soient les appellations,
03:12c'est un vignoble qui va où ?
03:13Il va de Perpignan jusqu'à Nîmes, quasiment.
03:16Ça va des costières de Nîmes,
03:18il y a le Fitou,
03:20il y a les coteaux du Languedoc,
03:21enfin, je ne vais pas tous vous les citer,
03:23il y a un effort qualitatif et une réputation.
03:25Comment ça se fait qu'il y a eu un désamour
03:27pour ces vins ?
03:28Est-ce qu'il n'y a pas aussi une petite part
03:29d'importation de vins de cépages étrangers,
03:33même si ce n'est pas la majorité,
03:34vous savez qu'on importe des nouveaux mondes,
03:36des vins d'Australie, de Californie,
03:37du Chili, d'Afrique du Sud,
03:39en tout cas, en Union Européenne,
03:40dans le nord de l'Europe,
03:41quand vous allez,
03:41c'est surtout ces vins-là
03:42qui sont dans les grandes surfaces.
03:44Pourquoi ce n'est pas des vins du midi
03:45qui sont sur les étals de ces rayonnages-là ?
03:50Parce que malheureusement,
03:52les distributeurs ou les négociants
03:55recherchent souvent des prix,
03:56il y a des appels d'offres à certains prix,
03:58ils veulent des prix toujours plus bas,
04:00même si malheureusement,
04:01on s'aperçoit qu'en linéaire,
04:02le prix ne diminue pas pour le consommateur,
04:05à l'achat, ça ne fait que baisser,
04:07et effectivement,
04:07les concurrenciers,
04:08vous le dites très bien,
04:09par des vins qui rentrent chez nous
04:10en majorité d'Espagne
04:11et un petit peu d'Italie,
04:12mais tout ce qui rentre d'Espagne
04:14n'est pas espagnol,
04:14c'est aussi des vins d'Amérique du Sud
04:16qui transite par l'Espagne
04:17et qui deviennent des vins espagnols.
04:18Et tout ça,
04:19forcément,
04:19on ouvre les frontières,
04:20mais on n'a pas les mêmes règles de production.
04:21Donc,
04:22c'est un de nos coups de gueule aussi.
04:24Et c'est vrai que,
04:25voilà,
04:25si on ouvre les frontières,
04:26il faut qu'on ait les mêmes outils
04:27et les mêmes règles de production,
04:29sinon,
04:29forcément,
04:30on n'est pas rentable
04:30et ça ne passe pas.
04:31Donc,
04:31en fait,
04:32non seulement l'Union Européenne,
04:33la Commission ne vous protège pas,
04:35mais ils vous mettent des bâtons dans les roues,
04:37si tant est qu'ils ne soient pas carrément
04:38avec des mesures contraires à vos intérêts.
04:41Ils vous portent préjudice.
04:44Alors,
04:45la Commission Européenne n'aide pas,
04:47c'est sûr.
04:48Maintenant,
04:48le plus gros souci,
04:49à mon avis,
04:50c'est le gouvernement français,
04:52parce qu'en France,
04:52on est le champion du monde
04:53pour la suradministration,
04:55pour les mettre des contraintes,
04:56et on veut tout le temps laver plus blanc que blanc.
04:58C'est-à-dire qu'on a une réglementation européenne
05:00qui touche tout le monde
05:01et nous,
05:01en France,
05:02on va se rajouter des règles supplémentaires,
05:03on va se rajouter des contraintes
05:04et du coup,
05:05même nos voisins les plus proches espagnols
05:07ont des règles différentes des nôtres
05:08alors qu'on est dans la même Union Européenne
05:10et ce qui fait que nos voisins
05:12sont de moins en moins rentables,
05:13malheureusement.
05:13Qu'est-ce qu'on pourrait faire,
05:14très concrètement ?
05:15Quelques mesures précises
05:16que nos éditeurs comprennent
05:17que le gouvernement
05:18et que la ministre de l'Agriculture
05:19pourraient prendre
05:20pour faciliter votre vie,
05:22vous aider
05:22et soutenir la partie
05:24de la viticulture française
05:24en détresse ?
05:25Mesures simples,
05:26vous voyez,
05:26ou quelques-unes,
05:27ou symboliques.
05:29Alors,
05:30il y a plusieurs points.
05:31La première,
05:33bon,
05:33ça ne dépend pas forcément
05:34du ministère,
05:35mais c'est vraiment
05:35nous,
05:36on veut vivre du prix de nos produits,
05:37avoir des prix rémunérateurs.
05:38Donc là,
05:38il y a un travail à faire
05:39avec la distribution,
05:40le négoce
05:40et la production.
05:42Après,
05:42par rapport au ministère,
05:43les mesures les plus simples
05:45et qui ne coûtent pas un euro
05:46au ministère,
05:46même qui peut faire économiser,
05:48c'est vraiment
05:48la simplification administrative.
05:49On a une strate
05:51d'administration,
05:52d'agence
05:53qui coûte
05:54des millions d'euros
05:55à l'État
05:55et qui finalement,
05:57on ne sait pas trop
05:57qui les pilote,
05:58on ne sait pas trop
05:58à quoi ils servent.
05:59Par exemple,
06:00l'ANSES,
06:01qui coûte plus
06:02160 millions d'euros
06:03par an à l'État
06:03et cette ANSES-là,
06:05on ne sait pas
06:05qui pilote,
06:06une sorte des règles.
06:06C'est l'organisme public
06:08pour la sécurité sanitaire.
06:10Alors,
06:10en quoi le vin
06:11est concerné
06:12par l'ANSES ?
06:14En fait,
06:14un petit exemple,
06:17depuis des années,
06:17on a poussé beaucoup
06:19sur l'agriculture biologique.
06:20On pousse nos agriculteurs
06:22et nos viticulteurs
06:22à l'aide à nos bio.
06:23Nous, ça a bien marché.
06:24Au niveau du département
06:25de l'Éreau,
06:26on est à peu près
06:26à 25%
06:27d'agriculture biologique.
06:30On est des premiers
06:30départements occitans
06:32et un des premiers
06:33de France.
06:34Et là, maintenant,
06:34l'ANSES est en train
06:35de sortir une proposition
06:36de loi en disant
06:37qu'ils veulent en gros
06:38diminuer les doses
06:39de...
06:40Donc, il faudra
06:40que le bio,
06:41ce n'est pas de pesticides
06:42que des produits biocontrôles,
06:44donc beaucoup de cuivre
06:45et de soufre.
06:46Et l'ANSES,
06:46maintenant,
06:47veut diminuer
06:48les doses de cuivre
06:50par deux.
06:51est obligé
06:53à traiter
06:53avec plus de 7 jours
06:55d'intervalle.
06:56Il faut savoir
06:56que ces produits-là,
06:57c'est des produits
06:57qui ne restent pas
06:58sur les lignes,
06:58qui ne restent pas.
06:59Et du coup,
07:00dès qu'il peut,
07:00c'est dissiver.
07:01Il faut retraiter.
07:02Et donc,
07:02si cette loi passe,
07:03tous les bio sont foutus
07:04et on revient en arrière
07:05à de la production
07:08non biologique
07:09et c'est une absurdité
07:10monumentale.
07:11On fait des efforts,
07:12on nous demande
07:12ce qu'il faut
07:13et là,
07:13on nous supprime
07:14des produits.
07:15Ce sont peut-être
07:16des bureaucrates
07:17ou des idéologues
07:18écologistes,
07:18je ne sais pas.
07:19Mais en tout cas,
07:20ils n'ont pas
07:21les pieds sur terre,
07:21ça c'est sûr.
07:22Par qui avez-vous été reçu
07:23ou entendu jusqu'à aujourd'hui
07:25au niveau gouvernemental,
07:26pouvoir public ?
07:28Alors,
07:28au niveau...
07:30La samedi à Bézion
07:31a été reçu par le préfet
07:31de l'Hérault
07:32puisque c'est le préfet
07:33du département.
07:34Mais après,
07:34le but c'était
07:35d'être nombreux,
07:36solidaires et respectueux,
07:37ce qui a été fait.
07:39Et voilà,
07:40pour que nos représentants
07:41nationaux
07:41qui voient la ministre
07:44très régulièrement
07:45puissent négocier
07:45plus facilement.
07:46Ce qu'on a obtenu,
07:47c'est que nous,
07:48on a le Citévie,
07:49donc un gros salon
07:49viticole à Montpellier
07:51dans l'Hérault
07:51le 25, 26 et 27 novembre,
07:53donc la semaine prochaine.
07:55Et voilà,
07:55la ministre vient
07:56le premier jour,
07:56donc on voulait
07:57qu'elle fasse des annonces.
07:58On a obtenu quelqu'un
07:59de la veille,
07:59le 24,
08:00pour faire une réunion
08:00spécifique viticole
08:02et nous faire des annonces.
08:03Donc on espère
08:03que les annonces
08:04seront à la hauteur.
08:06Et puis on verra.
08:07On sera vigilant,
08:09on va suivre ce dossier
08:10avec vous également.
08:11On vous rappellera
08:11pour savoir
08:12quelle est l'évolution
08:13parce qu'il n'est pas question
08:14que ce patrimoine
08:15agricole français
08:16qui est le vin
08:16et notamment les vins du midi
08:17soit menacé.
08:18On se souvient
08:19de la colère
08:19des viticulteurs
08:20en 1907,
08:21à Montpellier
08:23et à Béziers
08:24avec la troupe
08:24qui avait refusé
08:25de tirer sur les vignerons.
08:26C'était Clémenceau
08:26qui était ministre de l'intérieur
08:27et la colère vigneronne
08:29avait été massive.
08:30N'écartons pas
08:31qu'elle puisse un jour
08:32reprendre aussi le dessus
08:33parce qu'à force
08:33de se faire trimballer
08:34et de fausses promesses,
08:36je comprends
08:36qu'on en ira le bol.
08:37Merci Jean-Pascal Pellagati.
08:39Vous restez avec nous
08:40parce que là,
08:40ça va décoiffler.
08:41Merci.
08:42Merci.
08:43Merci.
08:44Merci.
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