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  • il y a 5 heures
Cette semaine dans « Et maintenant ! », retour sur l'hommage de la Nation 10 ans après les attentats du 13 novembre, débat autour de la mise en pause de la réforme des retraites jusqu'en janvier 2028, analyse de la remise en liberté de Nicolas Sarkozy et de la contre-attaque de Bruno Le Maire qui règle ses compte avec la macronie, et retour sur la libération tant attendue du poète Boualem Sansal. Année de Production :

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00:00Amis téléspectateurs, salutations très distinguées, vous regardez maintenant l'émission qui revient toujours avec plaisir et toujours avec vous sur l'actualité politique de la semaine, vous connaissez le principe, hashtag et maintenant si vous souhaitez réagir, eux en tout cas réagissent au quart de tour, mes invités sont les mieux informés de la place de Paris.
00:27On est avec le grand Emmanuel Voguet, bonjour Emmanuel, communicant, président de Narrative, toujours un plaisir de passer le week-end avec vous, merci d'être là, salut Nathalie Saint-Cricq, toujours un plaisir également, vous êtes éditorialiste politique à France Télé, vous connaissez votre voisin je crois, Cyril Graziani, bonjour Cyril, vous êtes également éditorialiste politique à France Télévisions, bienvenue dans cette émission, et Magali Lafourcade, bonjour, vous êtes magistrate, secrétaire générale de la commission nationale consultative des droits de l'homme, on vous doit le livre,
00:57Les droits de l'homme, c'est à retrouver au puce, ravi de vous accueillir dans cette émission. Dans cette émission, on se demandera si quelqu'un en France a passé une meilleure semaine qu'Olivier Faure et les socialistes qui ont obtenu la suspension de la réforme des retraites,
01:11on se demandera si les leçons des attentats de Paris ont été tirées, on verra pourquoi Bruno Le Maire contre-attaque et on reviendra sur la libération, enfin, enfin, de l'écrivain Boilem Sansal.
01:22– La séance est ouverte. – Mais d'abord, bonjour président Larcher, mais d'abord ce lundi au soleil pour Nicolas Sarkozy, après 20 jours de détention,
01:29l'ancien chef de l'État est sorti de la prison de la santé en début de semaine, condamné à 5 ans dans le dossier libyen,
01:35la Cour d'appel de Paris a autorisé sa libération et cette décision a beaucoup, beaucoup fait réagir. Écoutez.
01:42– Au vu des décisions de justice depuis quelques temps, je trouve que c'est assez juste, paradoxalement, qu'il soit libéré parce qu'il ne représentait réellement pas un danger pour la société actuellement.
01:58– Il n'est pas resté longtemps, ça c'est vrai, parce que normalement, vu tout ce qui a été retenu contre lui, il aurait pu passer un peu plus de temps quand même.
02:05La justice aurait dû le garder un peu plus, mais sûrement c'est à cause de l'affluence des gens aussi, de l'opinion publique.
02:11Donc ils ont sûrement dû militer pour qu'ils sortent.
02:13– Beaucoup, beaucoup de Français qui s'interrogent effectivement sur cette libération.
02:18J'aimerais avoir l'avis de la magistrate, Magali.
02:21Est-ce que cette libération, après 20 jours de détention, est normale ?
02:24– Oui, c'est-à-dire qu'au moment de la condamnation, ce qui est en jeu, c'est la peine qui est prononcée,
02:32qui est une peine très lourde, une peine de 5 ans d'emprisonnement pour l'effet d'une extrême gravité,
02:36qui est l'association de malfaiteurs, dans un contexte particulier, c'est-à-dire d'aller mettre la France dans la main d'un dictateur
02:41pour pouvoir obtenir de l'argent illicite pour financer une campagne et en échange, en contrepartie…
02:49– Ça c'est la condamnation, mais vraiment sur la libération.
02:51– Oui, au moment où il fait appel de sa condamnation, il redevient présumé innocent.
02:59Il n'est plus condamné, il n'est plus le condamné, il est le présumé innocent.
03:02Et là, on applique un autre texte de loi.
03:04Alors c'est illisible pour les citoyens, mais l'article que l'on utilise,
03:07c'est l'article 144 du Code de procédure pénale,
03:09qui ne repose pas sur la gravité des faits, puisqu'il est présumé innocent.
03:13Il repose à ce moment-là sur la protection de l'enquête,
03:16c'est-à-dire pas de pression, pas de concertation frauduleuse,
03:19et sur l'ordre public et d'autres considérations,
03:22il y a aussi le risque de réitération qui est mentionné dans le texte de loi.
03:26Donc, on ne pouvait que s'attendre à une remise en liberté
03:29au vu des critères de la loi.
03:32– Alors, quels sont les enseignements qu'il faut tirer, Nathalie,
03:34de ces 20 jours après cette condamnation et cette entrée en prison ?
03:38On a vu qu'il y avait beaucoup de critiques de cette décision,
03:41qui n'a pas été comprise, c'est ce que disait un peu Magali,
03:44n'a pas été comprise par les Français.
03:45– C'est-à-dire que c'est assez compliqué à comprendre,
03:47au sens où les avocats et la défense de Nicolas Sarkozy
03:50nous ont dit qu'il n'y a pas de preuves,
03:52et il y a plutôt un faisceau d'indices qui vont dans le même sens,
03:55et que l'idée, ça peut être aussi que quand il n'y a pas de preuves,
03:57ça doit bénéficier à celui qui est éventuellement inculpé,
04:02on ne dit plus inculpé, mais qui est mis en cause.
04:05Bon, à partir de là, il y a effectivement la gravité
04:08qui a été évoquée par la magistrate,
04:10et puis certains se sont dit, de toute façon,
04:13quand vous vous en prenez un homme politique un peu clivant,
04:15c'est-à-dire Marine Le Pen dit que c'est la justice politique,
04:18Nicolas Sarkozy le dit depuis le début,
04:20dans tous les cas en disant on veut s'attaquer à moi,
04:22vous avez des risques que les gens, dans l'opinion,
04:24se disent on a été un peu dur avec lui.
04:27Pour terminer, ça a été un président de la République,
04:28c'est vrai que le léger cirque qu'il y a eu,
04:32qui a présidé à son entrée à la santé,
04:35pouvait laisser entendre que la mienge de la France
04:37était un petit peu ridicule dans le monde entier,
04:39qu'on avait une image un peu particulière.
04:41Après, le droit a été appliqué,
04:43le droit a été appliqué par la suite,
04:45ce n'est pas le même droit, il y en a un qui est favorable,
04:46il n'y a ni à être content, ni à être pas content,
04:48il n'y a à se dire simplement qu'on est dans une démocratie
04:50où même les politiques peuvent être...
04:53Mais...
04:53C'est très difficile d'expliquer.
04:55Merci Nicolas Sarkozy.
04:57On aurait quand même pu imaginer qu'après cette condamnation,
05:00les critiques se taisent, c'est-à-dire que la justice a parlé
05:03et pendant 20 jours, on a assisté à des attaques, Emmanuel.
05:07Cette condamnation n'a pas été digérée
05:09et ne l'est sans doute toujours pas.
05:11Bon, elle n'est pas digérée par les supporters de Nicolas Sarkozy.
05:15Mais qui sont nombreux, visiblement.
05:16Oui, bien sûr, ils restent nombreux.
05:18Et puis, sa remise en liberté n'est pas digérée par ses adversaires.
05:22Donc, une fois qu'on sort de cela, moi, je crois qu'il y a en revanche
05:26un précédent qui est là créé, qui est qu'on a embastillé
05:29un président de la République, au-delà de la personne
05:31Nicolas Sarkozy et ce qu'il a à faire.
05:33Et on a vu la complexité extrême.
05:35On a embastillé, vous dites.
05:36Ben oui, enfin, on l'a mis en prison.
05:39Oui, enfin, embastillé, il y a un texte, cher Emmanuel.
05:43Je vous remercie d'avoir compris la subtilité.
05:48On a donc embastillé un président de la République
05:50et on a vu la complexité que ça induit,
05:56à la fois pour les personnels pénitenciers,
05:58à la fois pour l'opinion publique,
06:00à la fois pour la sécurité d'un président de la République.
06:03Je pense que, finalement, au-delà de on aime, on n'aime pas,
06:07on est content, on n'est pas content,
06:08on n'a pas fini de soulever le capot des conséquences
06:12de ce que cela implique.
06:16Soulever le capot de cette fameuse exécution provisoire
06:24pour des politiques sans preuve,
06:26parce que rappelons aussi que la même chambre,
06:30un an avant, avait dit à François Bayrou,
06:32on ne peut pas vous condamner, on vous relaxe.
06:34Non, je ne reviens pas sur le procès, ce que je veux dire,
06:37c'est qu'il y a...
06:37Il est très difficile de mettre en prison
06:42un ancien chef de l'État.
06:44On a vu la complexité que ça a,
06:46on a vu l'émotion que ça crée.
06:49J'espère qu'il y aura une forme de sérénité
06:51dans le procès en appel qu'il attend au mois de mars.
06:54C'est l'État de droit qui en a pris un coup,
06:57ces derniers jours,
06:58ces derniers jours de Nicolas Sarkozy en prison ?
07:01En tout cas, à la sortie, il y avait un peu plus de pudeur
07:04qu'à l'entrée.
07:05Quand on avait vu ce comité de soutien
07:07qui l'attendait avant qu'il aille à la prison de la Santé,
07:12là, ils ont fait un peu plus dans la discrétion,
07:14ce qui en soi permet aussi de faire retomber un petit peu la pression,
07:18parce que les premiers jours de l'incarcération de Nicolas Sarkozy,
07:23c'est vrai que beaucoup de choses ont été dites
07:26et qu'on a pris peur sur...
07:29C'était tellement clivant et personne n'était d'accord.
07:32De toute façon, personne ne peut être d'accord
07:34quand vous avez les aficionados,
07:37les soutiens très très forts de Nicolas Sarkozy
07:39qui s'opposent à ceux qui considèrent
07:41que le droit a été respecté.
07:43Là où je ne vous rejoins pas tout à fait par rapport à François Bayrou,
07:45François Bayrou, on n'est pas sur le même registre et sur...
07:48Non, mais il compare François Bayrou et Marine Le Pen.
07:50Ah, d'accord, pardon.
07:51Dans un cas, il n'y avait pas d'exécution provisoire
07:53parce qu'on trouvait qu'il n'était pas mis en cause directement
07:55alors qu'elle, elle était mise en cause directement.
07:57Merci d'avoir été invitées, François Bayrou.
07:59Merci.
08:00Oui, oui, oui, une bonne avocate.
08:02Comme ça, au moins, tout ça est très clair.
08:05Pour autant, c'est vrai que ça remet sur le devant de la scène
08:06la question de l'exécution provisoire.
08:09Aujourd'hui, il y a une application stricte qui est faite,
08:13mais c'est une application...
08:14Ça, souvent, il faut le rappeler,
08:15c'est une application qui a été votée aussi par les parlementaires.
08:19Ils savent à quoi s'en tenir
08:20parce que c'est eux-mêmes qui l'ont votée.
08:21Alors, Nicolas Sarkozy a été placé sous contrôle judiciaire
08:24avec interdiction d'entrer en contact avec Gérald Darmanin.
08:27On rappelle que fin octobre, le ministre de la Justice
08:29est allé lui rendre visite à la prison de la Santé.
08:32C'est un règlement de compte des magistrats avec Gérald Darmanin,
08:36ce genre de choses.
08:36On a pu l'entendre, notamment à droite.
08:38Je ne vois pas comment ça pourrait être interprété comme ça, en fait.
08:42Non, ce qui a été très bien expliqué dans la décision,
08:47c'est qu'il y avait un risque d'obstacle à la sérénité des débats
08:50et d'atteinte à l'indépendance de la justice.
08:52C'est la phrase qui est retenue
08:54et qui renvoie exactement à ce qu'avait dit
08:56le procureur général après la Cour de cassation
08:58qui montre qu'il y a une adhésion quand même à cette idée
09:00qu'il faut éviter des collusions.
09:04Mais en fait, ce n'est pas tout à fait ça que je retiens moi le plus,
09:06c'est le mot de remontée d'informations
09:08parce que c'est interdiction de contact
09:10avec le garde des seaux en exercice,
09:13quel qu'il soit,
09:15avec son cabinet
09:15et avec tout cadre du ministère de la Justice
09:18qui serait susceptible d'avoir des remontées d'informations.
09:21Mais ça veut dire pas le risque que les deux se rencontrent ?
09:24C'est qu'il y ait des informations qui fuitent
09:27dans le sens où le jugement explique,
09:30la Cour d'appel explique que M. Sarkozy
09:34a démontré sa capacité à actionner les différents services
09:37de l'État,
09:39non absent le fait qu'il n'exerce plus de qualité officielle.
09:41Et donc, le problème de la remontée d'informations,
09:43on l'a eu plusieurs fois.
09:45On a eu M. Urvoas,
09:46qui était garde des seaux,
09:47qui a été condamné par la Cour de justice de la République
09:49pour avoir transmis des informations
09:52qu'il avait eues par les remontées d'informations
09:53à Thierry Solaire.
09:55On a eu le scandale autour de Fillon
09:58et du fait qu'il y avait eu des remontées d'informations
10:01et qu'il y avait une commission d'enquête là-dessus.
10:03Donc, il y a une suspicion.
10:05Moi, je n'ai pas à dire si c'est bien ou si ce n'est pas bien.
10:07Ce que j'essaye d'expliquer,
10:08c'est la motivation des magistrats
10:11qui est autour du fait qu'il faut garantir
10:14qu'il y a d'autres affaires en cours.
10:16Il y a celle-là qui va être jugée en mars,
10:19mais il y a aussi le fait qu'on a un précédent
10:20avec une condamnation
10:21où la personne qui avait été visée
10:24était un magistrat de la Cour de cassation.
10:25– Sur ma droite, est-ce que vous comprenez cette interdiction ?
10:28– Non, ça me choque, moi, d'entendre ça.
10:30Ce n'est pas audible.
10:32– Donc, interdiction pour décrire la sacrée
10:34de rencontrer la sacrée de la sacrée de la sacrée ?
10:37– Non, mais le garde des Sceaux,
10:38il y a la séparation des pouvoirs.
10:40Le garde des Sceaux fait ce qu'il veut,
10:41bon sang de bonsoir.
10:42Et tant qu'on n'a pas fait la preuve
10:43que le garde des Sceaux s'est rendu coupable,
10:46je veux bien que des précédents gardes des Sceaux
10:47puissent se rendre coupables comme n'importe qui.
10:51Mais enfin, Gérald Darmanin s'est rendu coupable
10:53de rien du tout
10:53et que le juge, dans son arrêté,
10:56explique au garde des Sceaux
10:56qui il a le droit de voir et qui il n'a pas le droit de voir,
10:59ce qu'il a le droit de faire et ce qu'il n'a pas le droit de faire.
11:00Ça, je trouve ça profondément choquant.
11:03C'est presque aussi choquant
11:05que de permettre à Nicolas Sarkozy
11:07d'être jugé par une présidente en première instance
11:10qui faisait des manifestations contre lui 10 ans plus tôt.
11:12– Alors, on rappelle qu'il va y avoir un procès en appel,
11:15quand même, pour Nicolas Sarkozy.
11:17– Et par rapport à Gérald Darmanin,
11:19il y a finalement une suspicion
11:21qu'il pourrait peut-être rentrer en contact.
11:24Donc, avant même qu'il puisse,
11:26ces Minority Report,
11:27on envisage déjà qu'il pourrait rentrer en contact.
11:30Après, par rapport à Gérald Darmanin,
11:32il y a aussi peut-être,
11:33je ne sais pas,
11:34une volonté de dire aux gardes des Sceaux,
11:37vous vous êtes peut-être trop engagé
11:39au moment où il a été incarcéré,
11:41où vous avez montré votre loyauté
11:44vis-à-vis de Gérald Darmanin,
11:46vous avez montré que vous étiez loyal.
11:49C'est Nathalie qui disait ça
11:50il y a quelques jours sur un autre plateau.
11:52Et je pense qu'elle avait la bonne analyse.
11:55Quand Gérald Darmanin est à l'Assemblée nationale
11:58et montre qu'il est loyal,
12:00il passe aussi un message pour dire que lui,
12:02il n'oublie pas d'où il vient
12:03et quelles sont ses références
12:05et grâce à qui il est là.
12:06– Alors, Ségolène Royal a réagi
12:08à la libération de son ancien rival
12:09à l'élection présidentielle de 2007.
12:11Il y a eu tricherie, nous dit Ségolène Royal.
12:14Il y a eu tricherie financière
12:17pendant cette campagne présidentielle.
12:18Tout le monde a vu les inégalités
12:20de moyens déployés.
12:20Finalement, la meilleure sanction,
12:22si ça avait été théoriquement possible,
12:24aurait été l'inversion des résultats.
12:25– Oui, oui.
12:26– Je vous laisse réagir Nathalie.
12:27– C'est ça, mais bon, écoutez,
12:28c'est pas grave.
12:28– C'est des fêtes qui ne passent pas, quoi.
12:29– Bon, c'est dur.
12:30Ça ne sert à rien de répondre là-dessus,
12:32honnêtement.
12:33C'est complètement ridicule.
12:34Et puis, c'était simplement
12:35la quantité des moyens mis en œuvre
12:38qui expliquaient le succès.
12:40Voilà, je ne sais pas.
12:41Il peut y avoir d'autres critères.
12:44Une vexation infligée à Nicolas Sarkozy
12:46et à Gérald Darmanin
12:47pour le punir d'avoir fait son numéro
12:49en allant en prison régulièrement
12:51et qu'accessoirement,
12:52si Darmanin veut envoyer un message
12:54à Nicolas Sarkozy,
12:55quel qu'il soit,
12:56sur la date de l'audience,
12:57sur le profil…
12:57– Il ne l'appelle ?
12:58– Non, il ne l'appelle pas.
12:59Ils se sont déjà fait prendre avec Bismuth.
13:00Il ne l'appelle pas.
13:01Il trouve quelqu'un qui va le voir.
13:02Il prend une tierce personne.
13:04Il ne l'appelle pas.
13:04On n'est pas dans un film.
13:05On n'est pas dans un film.
13:07Papi fait de la résistance,
13:08mais je peux s'assurer
13:08que si je n'ai pas le droit
13:09de vous rencontrer
13:09et que je vous communiquais
13:10avec vous, je réussirais.
13:11– Merci d'avoir dit.
13:12– Non, mais en plus,
13:13honnêtement,
13:13le garde des Sceaux
13:14n'a pas empêché
13:15que Nicolas Sarkozy
13:16soit incarcéré.
13:18Donc, il n'y a pas de problème
13:20pour que les décisions
13:21des magistrats soient suivies.
13:23– Les socialistes, Emmanuel,
13:25avaient coché cette date
13:26dans leur agenda.
13:26Le jour de gloire est arrivé
13:27ce mercredi.
13:28La suspension de la réforme
13:29des retraites
13:30a été adoptée
13:31par l'Assemblée nationale.
13:32Cette réforme de la réforme
13:34vient mettre en pause
13:35le passage à 64 ans.
13:36Le Rassemblement national
13:37a voté pour,
13:38tout comme les socialistes
13:39et les écolos.
13:40Le Bloc central s'est quant à lui
13:41abstenu.
13:42Écoutez.
13:44– Ce que chacun doit comprendre,
13:45c'est que c'est une victoire d'étape
13:47et que désormais,
13:49le totem,
13:50qui était un totem absolu
13:52pour la Macronie,
13:52a été ébranlé
13:53et ce débat-là
13:55ne disparaîtra plus
13:56de nos écrans.
13:56– Ce que vient de faire
13:57l'Assemblée nationale,
13:59c'est tout simplement
13:59retirer un morceau de scotch
14:01sur un système des retraites
14:03qui prend l'eau de toutes parts.
14:05La réalité,
14:05c'est que ce système
14:06des retraites qu'on a en France,
14:07il a été construit
14:08à une époque
14:09où la natalité explosait,
14:11où la population active
14:12augmentait
14:13et où il y avait
14:13beaucoup moins de personnes
14:14à protéger
14:15et beaucoup moins de retraités
14:16à qui versaient une pension.
14:17Aujourd'hui,
14:18tout a changé.
14:20– Les députés
14:20qui ont voté
14:21pour une mise en pause
14:22de la réforme
14:22jusqu'au 1er janvier 2028,
14:24concrètement,
14:24ça signifie que les Français
14:25nés en 1964
14:27partiront à 62 ans
14:29et 9 mois
14:30au lieu des 63 ans
14:31prévus par la réforme
14:32Borne.
14:33Cyril,
14:34c'est la fin
14:35de cette réforme
14:36qui était si impopulaire,
14:37la réforme des retraites.
14:38Alors,
14:39il y a encore le Sénat
14:40qui a son mot à dire,
14:40mais disons que ce vote
14:41acte la fin
14:43d'une réforme symbolique
14:44pour la Macronie.
14:45– Et le Sénat
14:45ne va pas se gêner,
14:46je pense,
14:47dans les prochaines semaines.
14:48Gérard Larcher d'ailleurs
14:49l'a déjà dit,
14:51répété,
14:52et ils vont le claironner
14:53jusqu'au bout
14:54qu'ils veulent rétablir
14:55cette réforme.
14:56Normalement,
14:57après,
14:57en commission mixte paritaire,
14:59elle devrait,
15:00si la commission mixte paritaire,
15:01évidemment,
15:02s'il en arrive jusque-là,
15:04elle devrait suspendre
15:05la réforme.
15:06Alors,
15:06je ne sais pas
15:06si on dit suspendre,
15:08décaler…
15:09– Je l'ai…
15:10– Attention,
15:11tout est dans les détails.
15:12– C'est ça.
15:13– Il faut dire suspendre.
15:14– D'autres parlent de décalage.
15:15– Décaler, c'est un terme
15:15de Emmanuel Macron,
15:16donc c'est mal.
15:17C'est politiquement sensible.
15:19– Et après Olivier Forge…
15:20– Ce qui est sûr,
15:21c'est que ce sera
15:21un des grands débats
15:23de l'élection présidentielle
15:24de 2027,
15:25que la plupart
15:27des écuries présidentielles
15:28remettront ça
15:29sur la table,
15:30que pour le moment,
15:31donc la réforme borne
15:32serait suspendue
15:33jusqu'en 2028,
15:35mais d'ores et déjà,
15:37ils vont tous
15:37fourbir leurs armes.
15:38Regardez Gabriel Attal,
15:39dès cette semaine,
15:40il a fait sa proposition
15:40pour ces 1 000 euros
15:42attribués à un enfant
15:45qui vient de naître,
15:45justement,
15:46pour qu'il puisse
15:47en profiter tout au long
15:48de sa vie
15:48et qu'à la fin,
15:49il y ait cette retraite
15:50par capitalisation.
15:53– On n'a pas fini
15:54d'en parler.
15:55– Ah non, non, non,
15:56alors là,
15:56ça n'est que le début.
15:57C'est comme la taxe Zuckman.
15:58– La suspension de la réforme
15:59coûtera 300 millions d'euros
16:01l'année prochaine
16:02et 1,9 milliard
16:04dans deux ans.
16:05comment vous analysez
16:07cette décision,
16:08ce vote en tout cas
16:09de l'Assemblée nationale,
16:09Emmanuel ?
16:10– Alors d'abord,
16:12on a la gauche
16:13la plus irresponsable
16:14du monde
16:14parce que si vous regardez
16:15autour de nous,
16:16en Europe,
16:17même les gouvernements
16:18socialistes
16:19dans certains pays,
16:21par exemple en Espagne,
16:22allongent la durée
16:23de cotisation.
16:25Deuxièmement,
16:26bon,
16:27on a créé
16:281 000 milliards de dettes,
16:29on peut bien créer
16:303 ou 400 millions
16:32supplémentaires
16:32parce que ça n'a
16:33qu'un seul objectif,
16:34tout ça,
16:35c'est de permettre
16:36au Président de la République
16:38de terminer son mandat.
16:40– On met un commune
16:41dans des minima sociaux,
16:42les gens sont en cours.
16:43– Voilà, il vous répond.
16:45Emmanuel Macron
16:46va terminer son mandat
16:47de toutes les façons.
16:48Vous parlez plutôt
16:48du gouvernement Lecornu.
16:49– Oui, mais enfin,
16:50si le gouvernement Lecornu
16:51avait sauté aussi vite
16:53qu'il était nommé,
16:54la question serait forcément posée
16:55de la durée du mandat
16:57du Président de la République
16:58et tous les yeux
16:58seraient tournés vers lui.
16:59Donc, il a acheté
17:00sa tranquillité,
17:02en renonçant
17:04à la seule réforme
17:05de structure
17:06qu'il ait jamais faite
17:06depuis qu'il a été élu
17:07Président de la République
17:08et donc,
17:10pour pouvoir terminer
17:10tranquillement son mandat,
17:13il a mis lui-même
17:14un dernier clou
17:15sur le cercueil
17:16de la Macronie.
17:17– C'est la petite...
17:17– Oh, il a arrêté
17:19de tout confondre,
17:19c'est pas possible.
17:21– Je vous aime pas,
17:21je dis mort, Emmanuel.
17:22– C'est réciproque.
17:24– Alors, il y a quand même
17:25un élément,
17:25c'est qu'il y avait
17:26un rejet massif
17:27de cette réforme
17:28dans la population
17:29et que c'est très difficile
17:30quand même
17:30de faire une réforme
17:31comme ça quand on a
17:32la majorité du pays
17:33contre soi.
17:34Deuxièmement,
17:34c'est très difficile
17:35de le faire
17:35en deuxième quinquennat
17:36quand on n'a plus d'oxygène
17:37au début de quinquennat.
17:40Donc, le fait de suspendre
17:41n'est pas ce qui me semble
17:42le plus grave
17:43ou de décaler.
17:44– Qu'est-ce qui vous semble
17:45le plus grave ?
17:45– Ce qui me semble le plus grave,
17:46c'est de faire un budget
17:47où on était censé
17:48limiter le déficit
17:49et là, on l'augmente.
17:50C'est-à-dire que c'est pas
17:51qu'on le stabilise,
17:52c'est qu'on l'augmente
17:53et qui donne un peu l'impression
17:54qu'il est responsable.
17:56C'est même pire que ça.
17:57C'est qu'il y a
17:57une irresponsabilité générale,
17:59c'est que chacun vote des trucs
18:00pour se faire plaisir
18:01en sachant très bien
18:01que soit c'est contraire
18:02à une règle européenne
18:03et que ça ne passera pas,
18:04soit c'est contraire
18:05à un traité international
18:06et que ça ne passera pas,
18:07soit c'est contraire
18:08à la constitution
18:09et que ça ne passera pas,
18:10que de toute façon,
18:11ils n'arrivent presque
18:11à regretter le 49-3.
18:13Donc, eux, chacun d'eux
18:14peuvent dire
18:14non, on a été bien
18:15en espérant que le gouvernement
18:17ou que le Sénat
18:18ou que la Commission paritaire
18:19finalement ne le fera pas
18:20parce qu'ils savent
18:21que c'est mauvais pour le pays
18:21et que si par hasard
18:22eux-mêmes arrivaient au pouvoir
18:24après,
18:24ils seraient obligés
18:25de toute façon
18:25de se taper une retraite.
18:27Donc, tout ça,
18:28c'est juste,
18:28ce n'est même pas
18:29de l'irresponsabilité,
18:30c'est une espèce
18:30de comédie un peu naze.
18:34On a l'impression
18:35que la scénographie
18:36est à chaque fois
18:37tout le monde
18:38cale devant tout
18:38et tout le monde
18:39se fait plaisir.
18:39Mais après,
18:40est-ce qu'il est vrai
18:40que la réforme de retraite
18:41était très impopulaire
18:42et elle reste très impopulaire
18:43auprès des Français, Nathalie ?
18:45Mais c'est aussi pour ça
18:47qu'à partir de 27
18:48que si chacun réfléchit,
18:49on repart soit
18:50sur un système à point,
18:51c'est-à-dire un système
18:52qui soit taillé
18:53presque sur mesure
18:54pour chaque personne
18:55en intégrant
18:56les longues carrières,
18:57la pénibilité,
18:58très bien,
18:59et qu'éventuellement
18:59les partenaires sociaux
19:00s'y remettent
19:01si le MEDEF daigne
19:02s'intéresser à la pénibilité,
19:04mais...
19:05La CFDT était prête
19:06à signer.
19:06Et la CFDT,
19:07c'est que le MEDEF
19:07qui a présenté au dernier moment
19:08et simplement,
19:09là maintenant,
19:10par pitié pour le budget,
19:12c'est pas possible,
19:13ils savent très bien
19:14que c'est inapplicable.
19:15Oui,
19:15c'est la suspension
19:16de la réforme des retraites,
19:17vous voulez dire tout,
19:17tout le budget de la séquence.
19:18Ça va avec le reste.
19:20C'est vraiment
19:21une séquence,
19:22comme on dit,
19:23électoraliste,
19:24électorale, Magali ?
19:25Non, moi,
19:26je pense quand même
19:27qu'il y a quelque chose
19:27d'intéressant
19:28et après,
19:28je nuancerai tout de suite
19:29pour dire des choses négatives,
19:31à l'heureusement.
19:32Allez-y.
19:32Mais donc,
19:33je pense que ce qui est intéressant,
19:34c'est qu'on a un vrai moment,
19:35donc,
19:36Sébastien Lecornu avait dit
19:37qu'on est dans le moment
19:38le plus parlementaire
19:39de la Ve République
19:40et là,
19:40on le voit.
19:41On voit à quel point.
19:42Avec aussi
19:43le fait qu'on n'a pas
19:45cette culture du compromis
19:46et donc au point
19:47qu'aujourd'hui,
19:48il y a le questionnement budgétaire
19:50qui n'est pas réglé
19:50parce que même si vous avez
19:51annoncé des chiffres,
19:52Steve,
19:53il y a quand même
19:54des questionnements
19:54sur l'impact budgétaire
19:56et sur le déficit.
19:57Ils sont très bien
19:57mes chiffres,
19:581,9 milliard d'euros
19:59dans deux ans.
20:00Après,
20:01il faut rajouter
20:01l'histoire des carrières longues.
20:02Il y a aussi
20:03d'autres dimensions,
20:04des effets de halo
20:05qu'il va falloir intégrer
20:06d'un point de vue comptable.
20:07Ensuite,
20:08il y a une sorte
20:08d'insécurité juridique
20:09parce que,
20:09comme on l'a dit au début,
20:10le terme de suspension,
20:11on ne sait pas tellement
20:12ce qui va se passer.
20:14Et quand les choses
20:15sont suspendues,
20:15au bout d'un moment,
20:15ils finissent par tomber.
20:16Donc,
20:17il y a quand même
20:18un risque de ne pas comprendre
20:19si c'est un report
20:20après 2027 ou pas.
20:22Ce qui est sûr,
20:23c'est que la question du travail
20:24devrait être un sujet
20:26vraiment central
20:26de la prochaine campagne
20:27parce qu'en fait,
20:28les retraites,
20:29c'est un sujet de travail
20:30et de souffrance au travail
20:31et de pénibilité.
20:32Mais surtout,
20:34c'est une bombe
20:35à fragmentation de la gauche.
20:36– Précisément,
20:37merci,
20:37vous faites la transition
20:38parce que dans le détail,
20:39c'est très intéressant
20:40d'examiner les votes.
20:42L'ERN a donc voté pour
20:43mais les insoumis
20:44ont voté contre.
20:46Écoutez.
20:46– Clairement,
20:48on n'est pas sur la même
20:48longueur d'onde
20:49puisque ce qu'ils ont voté
20:52aujourd'hui,
20:52je le répète,
20:53c'est un calendrier
20:54de départ à 64 ans.
20:56Et ils l'ont fait
20:56en mettant en contribution
20:58soit les malades,
21:00soit les retraités.
21:01Inacceptable.
21:01– On a l'impression
21:02que les insoumis
21:03jouent un peu
21:03contre leur camp
21:04dans ce vote
21:05sur les retraites.
21:07– Ils jouent à ne pas comprendre
21:07pour taper le PS.
21:10Ils veulent faire passer le PS
21:11pour des espèces de mous
21:12qui pactisent avec Emmanuel Macron.
21:14Ils font semblant
21:14de ne pas comprendre
21:15ce que c'est que la suspension
21:16avec une campagne électorale
21:18derrière des projets
21:19et des gens qui seront élus.
21:20– Bien que pour certains
21:21d'entre eux,
21:21suspension est un mot compliqué.
21:22– Oui.
21:24– Ah non,
21:24on n'y retourne pas.
21:25– On ne dira pas ça.
21:27Simplement,
21:28l'idée de propagande,
21:29c'est de répéter sans arrêt
21:30suspension égale 64 ans.
21:32Suspension égale 64 ans.
21:33On a entendu ça
21:34sans interruption
21:35dans les 2-3 jours.
21:36La guerre est avec le PS
21:38et le PS essaie de montrer
21:39qu'eux,
21:40ils font tout
21:40pour le bien des gens
21:41et que le LFI,
21:43étant maximaliste,
21:43ne s'intéresse pas.
21:45Si bien qu'on a des votes
21:46qui sont à rebours
21:47de ce que devraient
21:47les gens faire.
21:48– C'est difficilement compréhensible.
21:49Regardez cette réaction
21:49de Bruno Retailleau sur X.
21:51Cette suspension
21:51de la réforme de retraite
21:52est une capitulation.
21:54Je suis effaré
21:54par la lâcheté du gouvernement
21:55qui vient de sacrifier
21:56l'avenir de nos jeunes générations
21:58sur l'hôtel de Sassouli.
21:59– Si vous voulez comprendre,
22:00vous n'avez pas besoin de…
22:01– On a besoin de vous.
22:02– Non, pas besoin de vous.
22:03Vous nous dites
22:03qu'est-ce que chacun vise
22:05en 2027
22:05et quel est son intérêt.
22:06L'intérêt de M. Mélenchon
22:08pour les municipales
22:09et la suite,
22:09c'est de montrer
22:10qu'il est le plus à gauche possible
22:11et qu'il défend le plus possible.
22:13Les socialistes,
22:13c'est de montrer
22:13qu'ils sont capables
22:14de gouverner.
22:15Alors,
22:16il n'est pas dans
22:16la stricte opposition.
22:17Le RN,
22:18qu'ils aiment le peuple,
22:19mais que,
22:21sur certains points,
22:22comme sur la taxe
22:22sur les chefs d'entreprise,
22:23c'est plus compliqué.
22:24Donc,
22:24chacun fonctionne
22:25en fonction de son intérêt.
22:26– Et nous retalions
22:27de réapparaître.
22:29– Voilà.
22:29Et moi,
22:30je vous disais tout à l'heure
22:30que c'était la culture du compromis.
22:32Là,
22:32c'est plutôt la culture du troc.
22:33– Oui, oui.
22:33– On n'arrive pas
22:35dans la culture du compromis.
22:36– On n'y est pas encore.
22:37– Ce n'est pas grave.
22:38– Nathalie vient de nous faire
22:39une formidable mise en contexte
22:42de l'élection présidentielle de 2017.
22:43– C'est-à-dire,
22:44tout s'explique maintenant
22:45par l'élection présidentielle.
22:46– Mais c'est la raison
22:46pour laquelle on ne peut rien.
22:52– Même un peu avant.
22:53– Non, mais il y a une forme de gel
22:56entre guillemets
22:56parce qu'il y a les municipales
22:57et que donc là,
22:59il va falloir quand même
22:59redescendre un tout petit peu
23:00sur le plancher des vaches,
23:01si j'ose dire.
23:03Mais on est là dans…
23:06Chacun va se compter.
23:07Chacun va vouloir délimiter son périmètre
23:11pour partir sur une ligne de départ
23:13avec une incarnation claire.
23:17– Bruno Le Maire,
23:18vous avez vu ce qui s'était passé cette semaine.
23:20– Oh oui.
23:20– Bruno Le Maire contre-attaque,
23:21c'est notre troisième thème.
23:22Un mois après son retour manqué en politique,
23:24l'ancien ministre de l'Économie
23:25règle ses comptes.
23:27On a appris cette semaine
23:28que dans une lettre datée d'avril 2024
23:30et portant la mention secret,
23:33il avait alerté Emmanuel Macron
23:34sur le dérapage des comptes publics
23:35et avait demandé des mesures fortes
23:37pour limiter le déficit public.
23:39C'est une révélation de nos confrères
23:40de l'émission C'est dans l'air.
23:42Toute cette affaire n'a pas du tout
23:43plu au gouvernement.
23:45Écoutez.
23:46– Le président de la République
23:47a pris toutes les mesures nécessaires
23:49durant cette année 2024
23:50pour réduire le déficit.
23:52A commencer par le gel
23:53de 10 milliards d'euros
23:55intervenus de mémoire
23:57en mars 2024.
23:58J'étais alors parlementaire.
24:00Je me souviens au passage
24:01des discussions
24:02qu'il y a pu avoir
24:03à l'Assemblée nationale
24:04où tous les groupes confondus
24:06ont reproché à Bruno Le Maire
24:08et ont reproché au président
24:09de la République
24:10de faire ces économies-là
24:12alors qu'elles étaient pourtant
24:13bien nécessaires.
24:14– Cyril, tombez pas de votre chaise.
24:18Pourquoi cette contre-attaque de Bruno Le Maire ?
24:21Pourquoi maintenant ?
24:21Pourquoi comme ça ?
24:22– Il essaie de sauver son honneur
24:24parce que ça fait quand même
24:25des semaines et des semaines
24:25que tout le monde tirait à boulet rouge
24:27sur M. Dette, M. le…
24:30– 1 milliard d'euros de dettes de M. le Macron.
24:33– Pour autant, vous savez,
24:36vous vous souvenez ce que disait
24:37Jean-Pierre Chaudement,
24:37un ministre, sa femme, sa gueule
24:39ou sa démissionne,
24:40on ne l'a pas entendu,
24:41démissionner.
24:44Il est quand même resté quasiment 7 ans.
24:45– Il a dit à Caroline Roux
24:47que démissionner, c'était décapitulé.
24:49– Démissionner, c'est capitulé.
24:50Bon, ça m'a fait penser tout à l'heure
24:53quand vous disiez à Retailleau
24:53il y a une capitulation.
24:54On n'est que dans les capitulations
24:55finalement en ce moment.
24:58Bruno Le Maire, il est resté,
24:59il est resté très longtemps au gouvernement.
25:00Il était même prêt à revenir au gouvernement
25:02puisqu'il a quand même été nommé
25:03ministre des Armées pendant 12 heures.
25:06– Oui, le cornu 1.
25:07– Dans le cornu 1 qui a été très éphémère.
25:10– C'est moins qu'on puisse dire.
25:12– Là, oui, il essaye
25:14parce que c'est vrai que tout le monde
25:14tirait à boulet rouge sur lui.
25:17Mais pour autant,
25:18beaucoup laissent penser
25:20que personne n'est dupe
25:21et que Bruno Le Maire,
25:23il revient comme ça
25:24sur le devant de la scène.
25:26Est-ce que c'est utile ?
25:27Est-ce que ça ne jette pas encore plus
25:29le discrédit sur la parole politique ?
25:31Ça, je pense que ça peut être dangereux.
25:32– Mais il dit aussi que d'une certaine manière,
25:34il est victime d'une injustice.
25:35Ce n'est pas lui…
25:36Pourquoi vous rigolez ?
25:37C'est vrai, c'est ce qu'il dit.
25:38– Mais il était ministre des Finances
25:40donc il avait la main aussi
25:41sur son administration.
25:41– Effectivement, mais il dit
25:42que ce n'est pas lui
25:43qui est responsable du dérapage
25:45des finances publiques
25:45et des comptes publiques.
25:46– Bien sûr.
25:47– Il est aux manettes
25:48et il n'est pas responsable.
25:49– Il est au manette,
25:50il est ministre de la gouvernement.
25:51– Non, mais c'est le premier macroniste.
25:53– Bruno Le Maire ?
25:54– Oui, il est responsable de rien, jamais.
25:56Et ce n'est pas de ma faute,
25:57c'est de la faute des autres.
25:58Voilà, donc ça,
25:59c'est le principe macroniste de base.
26:02Et ça, c'est la première lecture
26:04qu'on peut faire.
26:05La seconde, c'est qu'il est,
26:07moi je trouve, encore plus coupable
26:09que ce qu'on aurait pu imaginer.
26:12Parce que quand on est pendant
26:13sept ans ministre des Finances,
26:14que l'on sait, puisqu'il dit
26:15je le savais,
26:16qu'on allait dans le mur en klaxonnant
26:18et qu'on ne dit rien publiquement
26:20et qu'on reste en poste
26:21pour amener le pays dans le mur
26:24en klaxonnant,
26:25enfin, je veux dire,
26:25moi j'ai des enfants,
26:27je ne prends jamais ma voiture
26:27avec mes enfants derrière
26:29en fonçant à 200 à l'heure
26:30– Et en étant ivre.
26:31– dans un mur,
26:31en étant bourré,
26:32exactement, en étant ivre,
26:34dans un mur,
26:34pour voir ce que ça donne
26:35parce qu'on m'a dit
26:36qu'il fallait aller dans le mur.
26:37– Je vais quand même
26:37– Donc personne ne l'a obligé,
26:39mais il est indéfendable, Steve.
26:40Épargnez-vous ça,
26:41vous êtes très au-dessus de ça.
26:42– Non, mais il a quand même
26:43tiré la sonnette d'alarme.
26:44– Mais il a tiré la sonnette d'alarme
26:45nulle part,
26:46on ne l'a pas entendue.
26:47– On ne l'a pas entendue
26:47parce qu'on n'a pas voulu l'entendre.
26:48– Voilà.
26:49– Non, il fallait partir.
26:50– Excusez-moi.
26:51– Avant de s'attirer,
26:52Emmanuel Macron,
26:52il y avait aussi des signes avant de pouvoir.
26:55– Moi, je suis d'accord avec ce que vous avez dit.
26:55C'est, il prend date
26:57et puis il envoie un courrier,
26:58simplement pour que dans les archives
26:59on le retrouve.
27:00– Il était quand même
27:01toutes les semaines
27:01au Conseil des ministres.
27:02– Au Conseil des ministres,
27:03on y se croise quand même.
27:04C'est-à-dire un mot,
27:04il peut dire,
27:05Emmanuel,
27:06je voudrais te dire deux mots.
27:07– Non, mais vous allez dans une grande émission
27:09du service public
27:10en disant,
27:11je tire la sonnette d'alarme,
27:12je ne peux pas conduire la France
27:13dans le mur
27:13comme on me demande de faire.
27:14– D'accord, mais tout le monde…
27:15– Il y a une responsabilité gouvernementale,
27:17une solidarité gouvernementale.
27:17– Il y a globalement…
27:18– Eh bien, en capitule…
27:19– Il ne faut pas oublier non plus
27:21que tout le monde était bien satisfait
27:22du quoi qu'il en coûte,
27:24parce qu'il y a aussi ça
27:24qui est intervenu.
27:26La faute,
27:27si je n'aime pas ce terme moralisant,
27:29c'est plutôt 2023-2024,
27:31c'est-à-dire qu'on a continué à faire
27:33comme si la maladie était présentée
27:36et qu'il fallait pratiquer comme ça,
27:37mais il y a globalement
27:38une insensibilité de l'exécutif
27:40en dehors de François Bayrou
27:41qui était obsessionnel
27:43à la dette en considérant…
27:45– Nathalie, dans toutes les boîtes privées,
27:47il y a la clause de conscience.
27:48Alors, si en conscience,
27:50il part du principe
27:50qu'il emmène le pays dans le mur,
27:52eh bien, il garde…
27:53– Qu'il ait eu envie de rester,
27:55il n'y a aucun doute.
27:55Et qu'il ait envie de revenir,
27:56il n'y en a aucun non plus.
27:56– Alors, regardez cette déclaration
27:58d'Éric Coquerel,
27:59le président de la commission des finances
28:00de l'Assemblée nationale
28:01qui nous parle d'une omission d'État.
28:03Il y a eu une omission d'État.
28:06Vous êtes d'accord
28:06avec cette qualification, Magali ?
28:09– Et là, il vise qui ?
28:09Il vise Emmanuel Macron ?
28:10– Il vise Bruno Le Maire.
28:12C'est plus général, c'est l'État.
28:14– Emmanuel Le Maire, c'est l'exécutif.
28:14– Il y a deux, tout le monde.
28:15– Je crois que là,
28:16ce que je relève, moi,
28:18c'est que dans ce que dit Bruno Le Maire,
28:20il balance quand même
28:22sur le fait qu'il y a des annonces de ministres,
28:25il parle d'Elisabeth Borne,
28:26mais il en cite d'autres,
28:27sans qu'ils soient informés.
28:29Donc, pour le citoyen,
28:31ça laisse entendre quand même
28:32qu'il n'y avait pas vraiment de cap,
28:34pas de pilotage,
28:35que tout ça a été très mou.
28:37Et puis, cette façon de dire
28:39« j'ai envoyé une lettre secrète »,
28:41le terme de « lettre secrète »,
28:42quand on est aux responsabilités,
28:44c'est un grand ministère.
28:45Ça montre aussi
28:46que le ministère de l'Économie et des Finances
28:48n'a pas le poids qu'on imaginait,
28:50alors que dans l'État, quand même,
28:51c'est pas rien.
28:53Historiquement, c'est pas rien, quand même, aussi.
28:54Donc, je crois que je rejoins sur l'idée
28:57que ça envoie quand même un signal
29:00qui est assez désastreux
29:01sur le chaos ambiant,
29:04l'état des finances publiques aujourd'hui,
29:06le manque de pilotage,
29:07le manque de volontarisme politique,
29:09le manque aussi de chefferie.
29:13C'est-à-dire qu'il y a un moment donné…
29:15C'est-à-dire qu'il faut savoir cheffer
29:18et donc on laisse pas n'importe qui
29:19annoncer son truc
29:21sans avoir fait une étude d'impact.
29:23Cyril, c'est comme ça qu'il le justifie.
29:24Il explique que parfois, le matin,
29:26il entendait certains ministres
29:27annoncer de nouvelles dépenses.
29:29Enfin, il était ministre des Finances,
29:31donc il cite Clément Beaune, il cite…
29:33Il cite surtout la première ministre.
29:35La première ministre.
29:36En plus, la lettre,
29:39c'est vrai qu'elle a tenté de se défendre,
29:40Elisabeth Borne,
29:40en disant qu'elle n'était plus aux responsabilités
29:42en 2024 quand il envoie la lettre,
29:43puisque c'est Gabriel Attal à ce moment-là.
29:47Mais comment ça se passe ?
29:48Cyril, explique-nous.
29:48C'est-à-dire que quand un ministre
29:50va annoncer de nouvelles mesures,
29:51de nouvelles dépenses,
29:52comment ça se passe ?
29:53Il y a une concertation en amont ?
29:54Normalement, oui.
29:55Le ministre du budget est toujours informé ?
29:56Pas informé ?
29:57Normalement, il y a une concertation.
29:58Normalement, ils feront beaucoup
29:59de réunions interministérielles.
30:00Il y a un arbitrage.
30:01Il y a un arbitrage.
30:02Là, chacun…
30:03Oui, il y a des arbitrages.
30:04Il fut un temps où il y avait des arbitrages.
30:06Il y a des intervisions de presse écrite,
30:06normalement,
30:07qui remontent jusqu'au service
30:10du Premier ministre quand c'est un ministre
30:12ou du Président,
30:13où les interviews sont visées.
30:15Tout est relu.
30:15Pour vérifier qu'il n'y ait pas d'ânerie
30:17ou de trucs qui soient incohérents.
30:18Là, ça n'existe plus.
30:19Il se trouve qu'il y a de fortes individualités
30:21dans ce gouvernement.
30:23Enfin, individualités.
30:24Ce ne sont pas forcément des forts tempéraments,
30:26mais des gens qui font ce qu'ils veulent
30:27et qui veulent se faire remarquer.
30:29Mais logiquement,
30:30ce n'est pas possible que chacun décide
30:32dans son coin.
30:33Il y a des arbitrages.
30:34Il veut revenir.
30:35Il s'explique qu'il y a des choses annoncées
30:36qui ne soient jamais faites.
30:37Nathalie, il veut revenir.
30:37Il nous explique qu'il est un grand commis de l'État
30:40et pour justifier qu'il va revenir
30:42et qu'il faut lui faire confiance,
30:43il nous explique qu'il a été d'une faiblesse absolue
30:45en se faisant marcher dessus
30:46par le moindre sous-secrétaire d'État
30:48au choufarsi.
30:50On ne va quand même pas faire confiance
30:51à quelqu'un qui est incapable de tenir la maison.
30:53Il y a quand même quelqu'un
30:54qui est censé tenir la maison.
30:55En théorie, c'est Emmanuel Macron.
30:57Et ça renvoie à ce que disait Cyril,
30:58cette image de l'homme
30:59qui a fait 1000 milliards d'euros de dettes
31:01comme le dit la droite aussi.
31:02C'est de la poudre de perlimin.
31:05Normalement, c'est le chef du gouvernement
31:07et c'est l'article 20 de la Constitution.
31:09Ce que je trouve,
31:11si on prend un peu de recul,
31:12quand on voit le niveau des sondages
31:14sur le Rassemblement national,
31:16on voit à quel point
31:18beaucoup de gens se disent
31:19que c'est déjà le chaos.
31:20Alors, les autres, finalement,
31:22à ce qu'ils seront pires, etc.
31:24Et tout ce discours-là,
31:26ce résultat de la dette, etc.,
31:29nourrit cette suspicion d'irresponsabilité
31:32et de défaussement,
31:33je ne sais pas si ce mot existe,
31:35de se défausser sur autrui.
31:36Et voilà,
31:38ce n'est pas très rassurant
31:40et ça crée du déjeunement citoyen.
31:41Je veux juste vous montrer
31:42une autre déclaration de Bruno Le Maire.
31:44Quand on est ministre pour exister,
31:46on dépense, dit Bruno Le Maire.
31:49Ce n'est pas totalement faux, Nathalie ?
31:50Non, c'est même carrément vrai.
31:52Ou alors, vous avez des choses symboliques,
31:53ce qui est l'interdiction du voile à l'école,
31:56de la baillard comme avait fait Gabriel Attal,
31:57ce qui l'avait fait remonter très rapidement.
32:00Donc, soit on donne dans la symbolique,
32:01soit dès qu'on sort de la symbolique,
32:02c'est qu'il faut le faire.
32:03Pour avoir un bilan.
32:04Ou parce qu'on le croit.
32:04Mais attendez,
32:05ils peuvent aussi croire quelque chose
32:06et défendre.
32:07Mais là, il y a quand même
32:08une logique de solidarité
32:10dans un gouvernement.
32:11Et ce n'est pas autrement chacun...
32:13C'est merveilleux que sans fleurs,
32:14mille fleurs s'épanouissent
32:15et que chacun ait des avis.
32:16Mais à la fin,
32:17il y a quelqu'un qui dit
32:18non, c'est oui, c'est non,
32:18c'est comme partout.
32:20Cette semaine,
32:21nous avons rendu
32:22un vibrant hommage
32:22aux victimes des attentats de Paris,
32:24disant déjà
32:25que des djihadistes
32:26s'en sont pris à nous,
32:27à notre manière de vivre
32:29à 132 personnes.
32:31Beaucoup d'émotions ce jeudi,
32:32alors que plusieurs cérémonies
32:33étaient organisées
32:34en présence notamment
32:35du chef de l'État.
32:36Écoutez.
32:37Et quand des terroristes
32:39veulent frapper la démocratie,
32:41la liberté,
32:44c'est la France
32:44et Paris d'abord
32:46qu'ils prennent pour cible.
32:47Et c'est parce que vous étiez
32:49des enfants de cette France libre,
32:51parce que vous veniez d'elle
32:52ou parce que, étrangers,
32:54vous étiez sur son sol
32:55que vous êtes tombés.
32:58Vous veniez de 17 pays.
33:01Mais aux yeux des meurtriers,
33:04vous étiez tous
33:05des enfants de France.
33:07Cyril, cérémonie largement
33:10à la hauteur
33:10et beau discours du chef de l'État.
33:12Oui, et puis dans ce moment chaotique,
33:15ça fait du bien aussi
33:15de voir que le pays
33:17est en communion.
33:18Là où parfois,
33:20c'est vrai que
33:21ça se fissurait assez rapidement,
33:24là, cette semaine,
33:25a été un moment à la hauteur
33:27pour le pays
33:28qui a terriblement souffert
33:29et qui souffre encore
33:31dans sa chair.
33:32Et à mon avis,
33:33les stigmates
33:33de ces événements
33:35vont rester.
33:37Mais là,
33:38quand on voit
33:38qu'il n'y a pas de critique,
33:40ça fait du bien aussi
33:41de temps en temps
33:41de voir que le pays
33:44est capable
33:45de se soutenir
33:46dans des moments
33:46aussi difficiles
33:47et qu'on n'est pas
33:49dans des critiques
33:49parfois qui ne sont pas
33:51constructives,
33:52critiquées pour critiquer.
33:54Oui, là,
33:54il y avait une très belle
33:55cérémonie hier,
33:56un très beau moment,
33:57un très bel hommage.
33:59Et ça permet
34:00un petit peu
34:01de se redonner
34:02un peu de baume au cœur
34:02dans ces moments
34:04tragiques
34:04où on ne sait pas
34:05trop où on va.
34:06Et on va quand même
34:07lancer le débat.
34:08Effectivement,
34:08on a mis pause
34:09sur la politique
34:10pendant quelques heures.
34:12Mais est-ce que
34:12les leçons ont été tirées
34:14de ces attentats ?
34:15C'est le thème
34:15de ce débat
34:18sur les attentats.
34:20Est-ce que
34:21dix ans plus tard,
34:22on a appris
34:22de ce qui s'était passé,
34:24Emmanuel ?
34:24Alors, oui et non.
34:26On ne peut pas faire
34:26du macronisme.
34:27Vous en faites un petit peu,
34:28là, quand même.
34:29Non, ce n'est pas en même temps.
34:29C'est d'abord
34:30saluer le travail
34:32incroyable
34:33des services
34:34de renseignement
34:34de sécurité
34:35qui déjouent
34:36de manière régulière
34:37et chaque année
34:39des attentats.
34:40Je pense que
34:40la menace
34:41a fondamentalement
34:42changé de visage.
34:45Elle était hier
34:45comme on dit projetée,
34:47c'est-à-dire organisée
34:48depuis l'extérieur.
34:49Aujourd'hui,
34:49elle est endogène,
34:50c'est-à-dire que
34:50c'est des gens
34:51qui se radicalisent
34:52et c'est des potentiels
34:54attentats TikTok,
34:58on va dire.
34:59Maintenant,
34:59je trouve
35:00qu'on n'a tiré
35:03aucune leçon
35:04de ce qui s'est passé
35:05et la France
35:06telle qu'elle est aujourd'hui
35:07est mille fois
35:08moins bien
35:09et plus dangereuse
35:10qu'il y a dix ans
35:11et ce n'est pas moi
35:12qui le dis.
35:14On va en parler,
35:15c'est Boilem Sansal
35:15en 2023
35:16dans une émission
35:17qui s'appelle
35:17Esprit Libre
35:18et qui dit
35:19l'islamisme en France,
35:20il a table ouverte,
35:22il est tranquille,
35:22il est chez lui,
35:23il s'est fait son histoire,
35:25c'est du billard,
35:26il a ses institutions,
35:27il a ses relais
35:28et on est tellement faibles
35:30avec ça.
35:32Hier,
35:32on a attaqué
35:33la France,
35:34aujourd'hui,
35:35on attaque la France,
35:36on attaque les Juifs,
35:37on attaque l'antisémitisme
35:38et on a à l'Assemblée nationale,
35:41ce qu'on n'avait pas
35:42il y a dix ans,
35:43des gens
35:43qui vont saluer
35:45la mémoire
35:47d'Ismail Agnié
35:49en Jordanie,
35:50Madame Rima Hassan
35:51qui invitent
35:53des gens
35:54qui poussent
35:56à la violence
35:58à l'Assemblée nationale,
35:59Ursula Soudé,
36:00etc.
36:01Donc est-ce qu'on a tiré
36:02des leçons ?
36:02Quand on a des parlementaires
36:03qui en sont là,
36:05je pars du principe
36:05qu'on n'a pas tiré
36:06des leçons.
36:06En tout cas,
36:06vous avez bien relancé
36:07le débat,
36:08Jérémy Emmanuel.
36:08En début de semaine,
36:10on a appris qu'une mineure
36:11de 17 ans,
36:12un homme de 20 ans
36:13ainsi que l'ex-compagne
36:13de Salah Abdeslam
36:14ont été bien examen
36:15et écroués
36:16pour association
36:17de malfaiteurs
36:18terroristes criminels.
36:19L'ex-compagne
36:20d'Abdeslam
36:21a reconnu
36:21lui avoir remis
36:22une clé USB
36:23chargée de propagande
36:25djihadiste.
36:25Et puis on a appris aussi
36:26qu'Abdeslam
36:27était disposé
36:29à enclencher
36:29la justice restaurative,
36:31c'est-à-dire
36:31de rencontrer
36:32les victimes
36:34grâce à ce dispositif.
36:36Qu'est-ce que vous pensez,
36:37vous,
36:37Madame la magistrate,
36:38de cette possibilité
36:40qui est offerte
36:41à Abdeslam ?
36:42Alors,
36:43je ne suis pas sûre
36:43qu'on en soit là,
36:44que ce soit la discussion.
36:46Il a émis sa volonté.
36:46Il a émis sa volonté.
36:48Alors,
36:48déjà,
36:49vous ne rencontrez pas
36:49vos victimes,
36:50vous rencontrez des victimes
36:51qui ont vécu
36:52des choses similaires
36:54et ça exige
36:55énormément
36:56de préparation
36:57en amont
36:57et des partis civils
36:59et des auteurs.
37:02Voilà.
37:02Moi,
37:03je crois que c'est vraiment
37:03quelque chose
37:04qu'il faudrait expertiser
37:05parce qu'on est quand même
37:06avec un profil.
37:07Il n'a pas montré
37:08une seule seconde
37:09pendant le V13,
37:10donc pendant le procès.
37:13Pas de regret.
37:14Voilà.
37:14Cette démarche,
37:15ça s'inscrit dans une démarche
37:16d'essayer de comprendre
37:17ce qu'on a fait à l'autre.
37:19Je ne suis pas du tout sûre
37:20qu'il en soit là.
37:21Je pense même...
37:22Il n'y a rien
37:23qui laisse entendre.
37:25Il n'y a aucun élément
37:25en ce sens.
37:26Donc,
37:26ça me paraît compliqué.
37:29Et je pense que là,
37:30il faudrait expertiser
37:30tout ça
37:31avec un peu plus de détails.
37:32Et ça ne diminuera pas
37:33sa peine,
37:33quoi qu'il arrive.
37:34Ça ne change rien.
37:35C'est complètement décorrélée
37:37du dossier pénal.
37:39C'est-à-dire qu'il ne faut pas...
37:40Certains ont compris
37:41qu'en gros,
37:42s'il se mettait à être gentil,
37:44il ne ferait peut-être pas
37:44sa perpétuité réelle.
37:46Ce n'est pas du tout ça.
37:48C'est a priori presque plus fait
37:49pour aider les victimes
37:51à évoluer.
37:52C'est vrai.
37:54Auquel cas,
37:54on a envie de dire
37:55si ça vous fait du bien.
37:57Moi,
37:58j'étais en plateau
37:58l'autre jour
37:59avec le père d'une jeune femme,
38:01Lola,
38:01qui est morte au Bataclan.
38:03Lola, lui,
38:04il a besoin de comprendre.
38:06Il essaie de comprendre.
38:07Il a déjà fait des demandes
38:08avec d'autres terroristes.
38:09Si, lui,
38:10ça peut lui faire du bien,
38:11ce qui était fâcheux,
38:12je trouve,
38:13c'est la concomitance
38:15avec le 13 novembre.
38:16C'est-à-dire qu'il aurait mieux fallu,
38:18y compris pour lui
38:18et pour son avocate,
38:19que ça soit demandé
38:20trois mois avant
38:21ou six mois après,
38:22parce que ça donne
38:23un peu l'impression
38:24qu'il est en train
38:26de travailler
38:26son image de marque
38:27et détourner un tout petit peu
38:29l'attention de l'histoire.
38:31Et ça,
38:31ce n'est pas tellement utile.
38:33Et d'ailleurs,
38:33la majorité des partis civils,
38:35mais la très grande,
38:36il doit y avoir
38:37150 partis civils,
38:39ont été absolument
38:39disant,
38:40on ne veut pas le voir,
38:40on n'a aucune nature.
38:40Ça peut être très traumatique.
38:41Et en outre,
38:42la concomitance aussi
38:43avec ce dont vous parliez.
38:45La visite de son ex-femme.
38:46La visite de son ex-femme.
38:47La clé USB.
38:48Ça ne laisse pas entendre
38:49l'ordinateur.
38:49Sa capacité aussi
38:50à tenter de radicaliser
38:51d'autres personnes,
38:53ça ne montre pas
38:54qu'il est sur la voie
38:55d'un redressement
38:57ou d'une volonté
38:58de pénitence.
39:00Vous savez, Steve,
39:01quand je vous disais
39:01qu'on n'a pas tiré les leçons,
39:03on est en guerre.
39:04On est en guerre
39:05contre l'islamisme radical.
39:07C'est notre ennemi.
39:08Il est en prison.
39:09C'est notre ennemi.
39:10Il a à traiter comme tel.
39:13Et tant qu'on est faible en tout,
39:16on ne sera fort en rien.
39:17Parce que donner la pitié
39:19à des terroristes,
39:21c'est piétiner
39:22la mémoire des justes.
39:23Et moi, ça, ça me choque.
39:24Non, mais ce n'est pas forcément
39:25la pitié en Italie,
39:26en Espagne, au Canada,
39:27en Nouvelle-Zélande,
39:29ça se fait.
39:29Il y a des choses qui se font
39:30et qui font du bien.
39:30Non, mais là, on parle de quelqu'un
39:31qui a tué 160 personnes
39:33au film.
39:33Il ne raconte ça justement pas
39:34avec des terroristes.
39:36Ils sont en groupe
39:38et chaque femme
39:39qui a été violée
39:40a eu leur potentiel.
39:41On parle d'un homme
39:42qui a quand même tué
39:43160 personnes
39:44et qui veut se battre
39:46contre nous.
39:46Je ne trouve pas ça choquant
39:47sur le principe.
39:47Il a pris détention
39:49à perpétuité.
39:50Après,
39:52on peut douter
39:53de sa volonté,
39:54effectivement.
39:55Mais à l'extrême-ministe,
39:56il y avait trois familles
39:57de victimes,
39:58trois êtres humains.
39:59Vous allez voir
40:00dès lors que ça ne lui permet
40:01pas d'être mieux traité
40:02en prison.
40:02Je me permettrai...
40:03Il faut effectivement
40:04un expertiser.
40:04Moi, je ne me permettrai jamais
40:06de dire quoi que ce soit
40:07sur ce que je lui dis,
40:08Emmanuel.
40:09C'est surtout
40:10sur l'idée des leçons
40:11que je voulais réagir là-dessus.
40:13Et puis sur le qualifié d'ennemi,
40:16là, il faut faire très attention
40:17parce que l'infraction terroriste,
40:19elle est sur des actes
40:21qui visent à terroriser
40:22la population, etc.,
40:23avec un mode opératoire
40:24et un but.
40:25Mais on reste toujours
40:26dans l'état de droit.
40:27C'est-à-dire qu'on n'est pas
40:28dans l'acte de guerre
40:30où ce serait notre ennemi.
40:32Non, c'est un criminel terroriste.
40:34Moi, je le considère
40:34comme un ennemi de la France.
40:35Oui, voilà.
40:37Sauf que...
40:38Je ne suis pas magistrat.
40:39Je vous dis juste
40:40que je le considère
40:41comme un ennemi.
40:42Je pars du principe
40:43que c'est que je l'envole
40:44notre part.
40:45Et qu'il faut le considérer
40:45comme juridique.
40:46C'est pour ça que je voulais
40:47en venir là.
40:48On est dix ans après.
40:50Le traumatisme...
40:51Qu'est-ce qu'on en a tiré
40:51d'un point de vue de la société ?
40:55On a un peu de maturité
40:55sur tout ça.
40:56C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
40:57la mouvance terroriste
40:58qu'on observe,
40:59elle s'est énormément rajeunie
41:00avec une surface idéologique
41:03vraiment à peau de chagrin
41:05avec des gens
41:05qui confondent tout
41:06et qui peuvent faire allégeance
41:08à Daesh et à Doré-Hitler
41:10avec des catégories
41:12qui sont ciblées,
41:13en particulier les juifs,
41:15en particulier les homosexuels,
41:19les femmes, etc.
41:19Donc, on a beaucoup
41:21de mal-être de gosses
41:24où on a traité tout ça
41:25par le répressif
41:27sans traiter ça.
41:28On voit avec Romain Surizer
41:29sur le fait qu'on peut être
41:30avec un problème
41:32de discernement
41:33et du terrorisme.
41:34Et je pense que dix ans après,
41:35il est temps de rentrer
41:36dans une maturité
41:37en tant que société
41:38et de se dire
41:39les terroristes,
41:40il y a le profil
41:41d'Abdel Sam
41:41qui est quand même
41:42extrêmement particulier
41:43où là,
41:44tout ce droit a été conçu
41:45pour arriver
41:46à démonter
41:47des chaînes logistiques,
41:49des chaînes d'endocrinement,
41:50éventuellement tous les réseaux
41:52de trafic d'armes,
41:52qui sont derrière.
41:53Et là, c'est vraiment
41:54la crime orgue,
41:54la criminalité organisée,
41:55etc.
41:56Et puis, il y a ces profils
41:57de grands paumés
41:59qui peuvent être
41:59à la fois des incels,
42:01qui peuvent être aussi dangereux.
42:03Oui, oui,
42:03sur l'île de l'Auro,
42:04par exemple.
42:04Exactement.
42:05Et qui peuvent être
42:05très, très dangereux,
42:06sauf qu'on ne pourra
42:08jamais éviter ça
42:09si on ne traite pas
42:10les sources.
42:10Je suis d'accord, Magaline,
42:10les conditions de détention
42:11de notre ennemi me choquent.
42:13A Oleron, c'est plus...
42:14Ça me choque
42:15qu'on lui donne
42:15un ordinateur.
42:17Ça me choque
42:17que, contre le droit français,
42:19il est le droit
42:20de se marier en prison
42:21de manière religieuse
42:22alors que le droit français
42:23exige qu'il y ait eu
42:24un mariage civil préalable
42:25et personne n'a rien eu
42:27à redire.
42:27Il faut être intraitable
42:28sur les lois françaises.
42:29Voilà, c'est tout
42:30ce que je voulais vous dire.
42:30Plus sur la loi,
42:31c'est-à-dire ce que disaient
42:31toutes les familles de victimes
42:33dans la superbe cérémonie d'hier.
42:35Ils n'étaient pas
42:36dans un état de...
42:37Ils étaient dans un état de...
42:38Il y a eu l'état d'urgence,
42:40il n'y a eu aucun dérapage,
42:41ça n'est pas devenu une dictature,
42:42on est resté très bien
42:43mais on ne clalera
42:44sur aucune des lois françaises.
42:45On avance.
42:46Boilem Sansal
42:47est un homme libre.
42:48Enfin, enfin,
42:49un an qu'on attendait ce moment.
42:50On en a beaucoup parlé
42:51dans cette émission.
42:52L'écrivain franco-algérien
42:53a finalement été gracié
42:55cette semaine
42:55par le régime algérien.
42:57Il a dans un premier temps
42:57été transformé en Allemagne,
42:59pays qui réclamait
43:00sa libération
43:02et qui l'a donc obtenu.
43:03Écoutez Emmanuel Macron.
43:05Notre souci a toujours été
43:06d'être efficace
43:07pour permettre la libération
43:09de M. Sansal
43:09un peu plus d'un an
43:12après son emprisonnement
43:16en Algérie.
43:17Et la médiation allemande
43:18y a contribué
43:18de manière décisive.
43:20C'est le fruit
43:20d'efforts constants
43:21de la France
43:22et d'une méthode
43:23faite de respect,
43:24de calme et d'exigence.
43:26Je prends acte
43:27de ce geste d'humanité
43:28du président Tebboune
43:29et l'en remercie.
43:32Qu'est-ce qu'il y a ?
43:33C'est la consternation
43:33sur ce plateau.
43:34Qu'est-ce qu'il se passe ?
43:35Le geste d'humanité
43:36du dictateur Tebboune.
43:37Non mais on est où ?
43:38Et on parle
43:39de rapports de force.
43:40Ce n'est pas
43:40le rapport de force
43:41en l'occurrence
43:41le plus marché.
43:44On va revenir là-dessus
43:45mais déjà
43:45ce merci à l'Allemagne.
43:47Comment on peut expliquer
43:48que ce soit l'Allemagne
43:49qui soit parvenue
43:50à libérer
43:51un bonhomme sans salle ?
43:53Entre manifestement
43:54il y a des relations personnelles
43:55entre le président allemand
43:56et le président Tebboune.
43:58C'est tout ?
43:58C'est juste ça ?
43:59C'est juste
43:59les relations personnelles ?
44:01Le président Tebboune
44:02a été hospitalisé
44:04deux fois
44:04pendant le Covid
44:06soigné en Allemagne
44:06et depuis les relations.
44:08Il y a une ambiance
44:10de terre d'accueil
44:13en Allemagne
44:14avec Navalny
44:15partait en Allemagne
44:16parce qu'il y a
44:17un certain nombre de choses
44:18et puis parce qu'ils ont
44:19des meilleures relations
44:20avec les Algériens que nous.
44:21La colonisation
44:23s'est faite entre l'Algérie
44:24et la France
44:24pas avec l'Allemagne.
44:26Donc ça fait plusieurs raisons.
44:27Nous on a un contentieux
44:28avec eux
44:29et simplement là
44:30moi je dis
44:31les périphrases
44:33et les trucs
44:33sur C&A+.
44:34La bienveillance
44:35c'est juste pour
44:36envoyer un taquerre au Taillou
44:37du genre
44:37c'est pas un hurlant
44:38qu'on obtient quelque chose
44:40alors qu'on ne sait pas
44:40c'est peut-être en hurlant
44:41et en négociant
44:42mais tant mieux
44:42pour Wallem Sansal.
44:44Deuxièmement
44:44c'est vrai
44:45qu'il y avait
44:45par exemple
44:46au ministère de l'Intérieur
44:47quelque chose
44:48qui était reconnu
44:48c'est que le manque
44:49d'informations
44:50sur le terrorisme
44:52sur la sécurité
44:53venant d'Algérie
44:54c'est qu'on était
44:54complètement
44:56avec rien.
44:57On a eu le Maroc
44:57et rien de venant
44:58de l'Algérie
44:59et que Laurent Nounès
45:00considérait
45:00qu'il fallait quand même
45:01essayer de retablir
45:02une loi de transmission
45:03pour être au courant.
45:04On va écouter Laurent Nounès
45:05si je vous fais réagir
45:06effectivement à la bonne méthode
45:07pour parler avec les Algériens.
45:09Écoutez le ministre de l'Intérieur
45:11qui réagit à cette libération.
45:13Il faut qu'on poursuive
45:14ce dialogue avec l'Algérie
45:16il faut réengager ce dialogue
45:17mais dans des conditions
45:18d'exigence.
45:20On a beaucoup de choses
45:21à demander
45:22mais en tout cas
45:22voilà ce que je veux dire
45:24ce matin
45:24c'est que
45:25je l'ai dit
45:25je le redis
45:26voilà la stratégie
45:27du bras de fer
45:28ne fonctionne pas
45:29elle ne fonctionne pas
45:30il faut être dans une démarche
45:33qui soit une démarche
45:33de dialogue
45:34encore une fois
45:35je le redis
45:35exigeante
45:36on a beaucoup de choses
45:37à demander à l'Algérie
45:38notamment pour ce qui me concerne
45:39pour le canal sécuritaire.
45:41C'est un petit taquet
45:42à Bruno Rotailleau
45:43son prédécesseur ça.
45:44Oui d'ailleurs
45:45il est attendu
45:45on l'annonce
45:47dans les prochaines semaines
45:48Laurent Nounès
45:49qu'il pourrait se rendre
45:50en Algérie
45:50avec l'ambassadeur
45:51puisque l'ambassadeur de France
45:52en Algérie
45:53est rentré en France
45:54donc ça voudrait dire
45:55que les relations
45:56redémarrent
45:58le petit taquet
46:00à Rotailleau
46:01au premier abord
46:03ça apparaît
46:03comme une victoire
46:04de la diplomatie
46:05et pas du bras de fer
46:06donc
46:06alors que Bruno Rotailleau
46:08avait
46:08clamé
46:10qu'il fallait
46:11un rapport de force
46:13très fort
46:13et donc il avait tort
46:14est-ce que ça veut dire
46:15que j'avais tort ?
46:16J'étais avec
46:17un ancien ambassadeur français
46:19qui disait
46:20attention parce que
46:20Boilem Sansal
46:21Bruno Rotailleau
46:23il sait
46:23ce qu'il lui doit
46:24et justement
46:25quand on va entendre
46:26Boilem Sansal
46:27s'exprimer
46:28il pourrait rendre hommage
46:30à Bruno Rotailleau
46:30plus qu'à
46:31ceux qui se sont
46:33réfugiés
46:34dans la diplomatie
46:36dans la diplomatie
46:37D'accord
46:37donc pour vous
46:38il n'y a pas
46:39de bonne ou de mauvaise méthode
46:41Emmanuel
46:41c'est un travail collectif
46:43l'essentiel
46:44effectivement
46:45c'est qu'il soit
46:45libéré
46:46et puis
46:47n'oublions pas
46:48qu'il nous reste
46:48qui est otage
46:50du régime
46:51maintenant
46:53écoutez le ministre
46:54de l'Intérieur
46:55venir nous expliquer
46:56que la stratégie
46:57du bras de fer
46:58ne fonctionne pas
46:58quand la stratégie
46:59du bras de fer
47:00maintes fois appelée
47:01n'a jamais été mise en oeuvre
47:02c'est quand même
47:03magiquissime
47:04Quand on a supprimé
47:04les visas
47:05donc on a limité
47:06considérablement
47:07les visas
47:07ça n'a rigoureusement
47:08rien changé
47:09en matière d'OQTF
47:10Oui j'entends
47:10mais il fallait
47:11peut-être qu'il faut
47:12des méthodes différentes
47:12en fonction des pays
47:14et peut-être que
47:15dire
47:15dire un certain nombre
47:17de choses
47:17dans les relations
47:18avec l'Algérie
47:18ça ne veut pas dire
47:19se frapper la poitrine
47:20en disant
47:21qu'on a été des ordures
47:22du début jusqu'à la fin
47:22pendant la guerre
47:23et qu'en revanche
47:24il n'y a eu aucune exaction
47:25des Algériens
47:26ou du FLN
47:27vis-à-vis des Français
47:28ça ne veut pas dire
47:28revisiter l'histoire
47:29Non
47:29ça veut pas dire
47:30simplement dire
47:31comme on le fait
47:32on le fait
47:33ouvrir les archives
47:34des deux côtés
47:35et faire de la vraie histoire
47:36considérer que ce n'est pas
47:38une démocratie
47:38éventuellement le dire
47:40mais d'autres gens
47:40peuvent le dire
47:41que les autorités
47:41et à côté de ça
47:42maintenir un canal
47:43Nathalie
47:44on a
47:44je suis désolé
47:46on n'a pas accepté
47:47comme ça
47:48que le président
47:49Tebboune
47:50explique que
47:51comme on a été
47:52colonisateur
47:53pendant 130 ans
47:54ils peuvent
47:55abuser de nous
47:56pendant 130 ans
47:56Deuxièmement
48:02voilà ça
48:0360 ans
48:03qu'ils sont
48:04indépendants
48:06et
48:07est-ce qu'on peut
48:08m'expliquer
48:08pourquoi au bout
48:09de 60 ans
48:09le président
48:10a besoin d'aller
48:10en Allemagne
48:11pour se faire soigner
48:12en 60 ans
48:13ils n'ont pas pu
48:13construire quelques
48:14hôpitaux qui fonctionnent
48:15alors qu'on arrête
48:16de nous dire
48:16que c'est de la faute
48:17de la France
48:17du début jusqu'à la fin
48:18On va écouter
48:19Arnaud Benedetti
48:20le fondateur
48:20du comité de soutien
48:21Boilem Sansal
48:22il était sur ce plateau
48:23cette semaine
48:24et il est évidemment
48:25soulagé
48:26par cette libération
48:27On ne s'attendait pas
48:29à cette médiation
48:30allemande
48:30on savait que les Allemands
48:31travaillaient depuis très longtemps
48:32sur ce dossier
48:33parce qu'ils ont une relation
48:35qui bien évidemment
48:36n'est pas grevée
48:37par le poids de l'histoire
48:38comme celle
48:39de la France
48:40et de l'Algérie
48:42qu'en plus
48:42il faut le rappeler
48:43Boilem Sansal
48:43est un auteur
48:44qui est très élu en Allemagne
48:45il a reçu
48:45le prix le plus prestigieux
48:47littéralement
48:48le grand prix de la paix
48:49mais on ne s'attendait pas
48:52dans le contexte actuel
48:53à ce que cette médiation
48:54puisse être aussi
48:55j'allais dire
48:56efficace
48:56Surprise et soulagement
48:59de cette médiation
49:00Alors ça c'est sûr
49:01que c'était hyper important
49:02Boilem Sansal
49:03est malade
49:04il est âgé
49:05et c'était
49:06une mesure de détention
49:08absolument injuste
49:09donc moi
49:10en tant que magistrate
49:11ce que je vois
49:12c'est qu'il est très regrettable
49:13que la justice
49:14ne fonctionne pas
49:14dans ce pays
49:15et que ça révèle
49:16le caractère autocratique
49:17du système
49:18le problème de la méthode
49:19du bras de fer
49:20c'est que les OQTF
49:21n'ont plus du tout
49:22été exécutés
49:22de quitter le territoire
49:23qu'on avait un vrai problème
49:26sur le renseignement
49:27et Laurent Nunez
49:27s'est bien placé quand même
49:28parce qu'il a été le coordonnateur
49:30du renseignement
49:31et de la lutte contre le terror
49:32pendant longtemps
49:33et donc il sait très bien
49:34qu'il faut quand même
49:35avoir des canaux de discussion
49:36or il a dit
49:36qu'il n'y avait plus du tout
49:37de canal
49:37donc voilà
49:38et ensuite
49:39en troisième lieu
49:41ce qu'on peut dire
49:42c'est qu'il y a eu aussi
49:42un effet drapeau
49:43alors que Teboune
49:44n'est pas
49:45quelqu'un de très populaire
49:47en Algérie
49:47alors que là
49:48nous en France
49:49on a accueilli
49:49beaucoup de gens
49:50qui avaient fait
49:50le mouvement du Irak
49:51et donc les Algériens
49:53ne sont pas réductibles
49:55à monsieur Teboune
49:55et pourtant
49:56il y a eu un effet
49:57un peu de resserrement
49:58autour de sa personne
50:01et de sa politique
50:02qui a profité
50:03de la crise
50:04contre la France
50:04donc il parlait
50:05à son électorat national
50:07Cyril vous vouliez réagir
50:08ce que vous disiez
50:10tout à l'heure
50:10il y a un autre français
50:12qui est détenu
50:12qui s'appelle Christophe Gleize
50:13dont le procès en appel
50:14est en décembre
50:15donc il y a une nécessité
50:17aussi d'essayer
50:18qui est un journaliste
50:18sportif
50:19incarcéré
50:20parce qu'il a interviewé
50:21une équipe sportive
50:22pour Kabine
50:23pour rien
50:24c'est la raison officielle
50:26du régime
50:26pour pas grand chose
50:27mais en attente
50:29de ce procès en appel
50:30d'ailleurs
50:30certains disaient
50:31la libération
50:32de Boilem Sansal
50:33est-ce que c'est une bonne nouvelle
50:34pour Christophe Gleize
50:35attention
50:36pas nécessairement
50:37puisqu'en plus
50:37il faut l'appel
50:38pour gracier
50:39pour qu'il bénéficie
50:40d'une grâce
50:40il faudrait
50:40que toutes les voies de recours
50:42que l'appel soit terminé
50:45qu'il n'y ait plus
50:45de voies de juridiction
50:47qu'il soit définitivement condamné
50:48donc là-dessus
50:50tout à l'heure
50:51vous réagissiez
50:51sur Emmanuel Macron
50:52il est obligé aussi
50:54d'essayer de calmer le jeu
50:55et de ne pas rentrer
50:56dans un duel
50:57et dans un bras de fer
50:58aujourd'hui
50:58je pense que dans la séquence
51:00qu'on avait là
51:01je ne vois pas bien
51:02l'intérêt politiquement
51:03je trouve ça minable
51:04de la part de Macron
51:06du président Macron
51:08du ministre de l'Intérieur
51:09de balancer sur Bruno Retailleau
51:11ce n'était pas le sujet
51:11il y a une forme d'humiliation
51:13aussi de la diplomatie française
51:14qui n'a pas réussi
51:15à négocier
51:16et qui essaye
51:16l'humiliation de la diplomatie française
51:18c'est d'avoir
51:18c'est d'avoir nommé
51:20le plus nul des nuls
51:21à la tête de la diplomatie française
51:22le ravi de la crèche
51:24qu'est-ce que vous voulez
51:24qu'on fasse avec ça ?
51:25Amis Barrault
51:25dont vous aimez parler
51:27dans cette émission
51:28bon en tout cas
51:28on est tous d'accord
51:29que la crise avec l'Algérie
51:30n'est pas terminée
51:31non
51:31c'est peut-être
51:32c'est une petite détente
51:33une étape
51:34qui a peut-être été franchie
51:35la séance est suspendue
51:36merci président Larcher
51:37comme chaque semaine
51:38on termine par un top flop
51:39une question simple
51:40à tous les quatre
51:40qui a marqué
51:41l'actualité de la semaine
51:43en bien ou en mal
51:43cher Emmanuel
51:44c'est à vous de jouer
51:45qui est au top ?
51:47Mon top
51:47c'est la BBC
51:48car je trouve ça formidable
51:50qu'une chaîne publique
51:53de télévision
51:55prenne ses responsabilités
51:57quand ses journalistes
51:58font de la désinformation
51:59et en parallèle
52:02en miroir
52:02mon flop de la semaine
52:03vous faites top flop
52:04d'un coup
52:05parce que vous allez me dire
52:07qu'il faut accélérer
52:08allez-y
52:09c'est Thomas Legrand
52:11qui après avoir montré
52:13à quel point
52:13il est en collusion totale
52:15avec ses amis socialistes
52:16en remet une couche
52:17en faisant carrément
52:18de la désinformation
52:19sur un de ses concurrents
52:21qu'on aime ou qu'on n'aime pas
52:22son concurrent
52:23n'est pas le sujet
52:23mais ça c'est
52:25des informations totales
52:26et il est encore
52:27à l'antenne
52:28du service public
52:29payé avec mes impôts
52:31j'en ai marre
52:31de payer avec mes impôts
52:33des militants socialistes
52:34c'est une passe décisive
52:35à Nathalie
52:36le top de la semaine
52:36moi je ne suis pas au courant
52:37de le faire
52:38mais je suis quand même
52:40un petit peu confraternel
52:41il n'est pas socialiste
52:42enfin vous pouvez trouver
52:43qu'il l'est trop
52:44mais top
52:45la cérémonie d'hier
52:46notamment quand le chanteur
52:47le Bataclan
52:48quand il est venu chanter
52:51il avait à côté
52:53plein de tatouages
52:54avec des chaînes
52:55mais à côté de ça
52:55avec un petit costume
52:56avec un papillon
52:57et en disant
52:58j'aime la France
52:59et j'ai trouvé que
53:01et la chorale à la fin
53:03avec les familles de victimes
53:05des victimes
53:06des rescapés du Bataclan
53:08qui chantaient
53:09c'était une cérémonie
53:10pour les morts
53:11pour les vivants
53:12qui n'étaient pas poussiéreuses
53:13et Dieu sait
53:14si on en a
53:15et où franchement
53:15la marche de funèbre
53:16pas la marche de funèbre
53:18la marche funèbre de Chopin
53:19je trouve ça magnifique
53:20mais là on avait
53:22une espèce
53:23c'est un super top
53:23voilà
53:23et si on veut
53:24oui d'accord
53:25et le flop rapidement
53:25la messe pour le maréchal Pétain
53:27à Verdun
53:27je pense qu'on a que ça
53:28à foutre en ce moment
53:28Cyril le top de la semaine
53:31moi je voudrais faire
53:31je voudrais dire un grand bravo
53:33à Yaël Braun-Pivet
53:34qui cette semaine
53:35a dénoncé le sexisme
53:36à l'Assemblée nationale
53:37contre un député UDR
53:38qui a attaqué
53:40Saint-Denon Rousseau
53:41en lui disant
53:41madame vous criez
53:42arrêtez de parler si fort
53:44donc elle lui a dit
53:45la présidente de l'Assemblée
53:46c'est fini c'est fini
53:47et je trouve que ça fait du bien
53:48aussi de temps en temps
53:49de remettre les choses
53:50comme il se doit
53:53parce qu'on entend
53:55beaucoup beaucoup
53:55beaucoup d'écarts
53:57et de parfois
53:58de débordements
53:59de la part de certains
54:00députés
54:01certains parlementaires
54:02hommes
54:02ça fait du bien
54:03de recadrer
54:04et le flop
54:04on en a un petit peu parlé
54:05c'est où sont les économies
54:07parce que finalement
54:08on avait un budget
54:09où il fallait
54:10trouver des économies
54:11et je ne sais pas
54:12trop où elles sont
54:12vous avez des mauvaises habitudes
54:14mais les invités
54:14sont top et flop
54:15ils y vont tout seuls
54:16Magali
54:16le top de la semaine
54:17alors là moi je vais vraiment
54:18coller avec mon voisin
54:20parce que donc mon top
54:21c'est la proposition
54:23de loi
54:24sur le consentement
54:25donc la redéfinition
54:27dans la loi pénale
54:28du viol
54:29et des agressions sexuelles
54:30autour de cette notion
54:31de consentement
54:32pour enfin répondre
54:33aux standards internationaux
54:34en la matière
54:35donc ça a été porté
54:36par les parlementaires
54:37avec le soutien
54:38très large
54:39à la société civile
54:40donc bravo
54:41et ça a été promulgué
54:41le 6 novembre
54:42donc félicitations
54:44à tous ceux
54:44qui se sont engagés
54:45là-dedans
54:45et puis
54:46mon flop
54:47je ne sers plus à rien
54:48parce que voilà
54:49et bien justement
54:51sur les économies
54:53donc on a appris
54:54avec une grande stupeur
54:56que le Rassemblement National
54:57avait proposé
55:00à la Commission
55:01des finances
55:02du Sénat
55:02un amendement
55:04qui avait l'air
55:06de vouloir geler
55:06des dépenses
55:07en valeur
55:07mais qui en fait
55:08était une suppression
55:09de quasiment
55:10tous les crédits
55:11de trois institutions
55:12extrêmement importantes
55:13la Commission Nationale
55:15Consultative des Droits
55:16de l'Homme
55:16que je connais bien
55:17puisque j'en suis
55:18la secrétaire générale
55:19et le Conseil Consultatif
55:21National d'Éthique
55:21encore une fois
55:22c'est attaquer la science
55:23et puis enfin
55:24la Commission
55:26pour l'accès
55:28aux documents administratifs
55:29la CADA
55:29trois institutions
55:31qui ne coûtent pas cher
55:31et qui sont extrêmement utiles
55:33c'est un flop
55:34vous remerciez les invités
55:35on y va
55:35on part Emmanuel
55:36salut à tous
55:38merci beaucoup
55:39d'avoir participé
55:39à cette émission
55:40salut à vous
55:41derrière votre écran
55:41on me dit dans l'oreillette
55:42que vous êtes toujours
55:43plus nombreux à nous suivre
55:44merci infiniment
55:45pour votre fidélité
55:46vous pouvez revoir
55:46cette émission
55:47en replay sur
55:48publicsénat.fr
55:49on se retrouve
55:49la semaine prochaine
55:50même jour même heure
55:51et même endroit
55:52bye bye
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