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  • il y a 10 heures
Porté par sa curiosité de la chose publique, un citoyen désireux de s'engager partage le quotidien de quatre maires très différents pour se faire une idée de ce qu'il aurait à vivre s'il était élu. À Bry-sur-Marne, Charles Aslangul, jeune maire marqué par les violences urbaines de l'été 2023, défend une République qu'il voit vaciller et met l'accent sur la sécurité. À Besançon, Anne Vignot doit faire face à l'augmentation de la précarité de ses concitoyens et à la fragilisation des structures intermédiaires qui l'aident mener des politiques sociales. À Saint-Brévin, Dorothée Pacaud reprend le flambeau d'un maire dont la maison a été incendiée pour avoir soutenu l'ouverture d'un centre d'accueil pour réfugiés. Plus loin, dans le Tarn, Alain Malignon se démène pour revitaliser son village en déclin, quitte à financer lui même certaines action. À travers ces voix croisées, le film explore les causes multiples de la colère citoyenne - économiques, sociales, idéologiques - et la solitude grandissante de celles et ceux qui essaient encore d'apaiser les fractures. Qu'ils luttent, contre les déserts médicaux, la montée des eaux ou la bétonisation, ils et elles n'hésitent pas à sortir de leurs compétences officielles pour trouver des solutions aux problèmes de leurs concitoyens. Dans l'échange et la confiance, MAIRES À VIF révèle l'envers du pouvoir local : des élus fatigués mais autant attachés à leurs territoires qu'à leurs concitoyens et convaincus que la démocratie ne peut vivre sans proximité. Année de Production : 2025

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Transcription
00:00Bonsoir à tous et bienvenue sur les chaînes parlementaires pour la grande soirée des municipales.
00:05Un scrutin profondément marqué par l'épidémie de coronavirus.
00:08La France est passée en stade 3.
00:10C'est dans ce contexte que 48 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes aujourd'hui pour élire quelques 35 000 maires.
00:20Ce ne sont pas de très bons souvenirs, mais c'est en fait.
00:22Ce mandat n'avait pas bien commencé.
00:25La menace du virus au premier tour, le second reporté de plus de trois mois,
00:28des maires sortantes qui ne peuvent pas partir, des maires élus qui ne peuvent pas prendre leur fonction.
00:33C'était un peu le cas.
00:36Et une fois la situation revenue à une certaine normalité, les choses n'ont pas semblé beaucoup s'améliorer.
00:41En 2020, les maires avaient environ 1300 agressions.
00:45C'était quasiment le double, 2500 faits pour l'an dernier.
00:48On a annoncé hier un numéro que pourront appeler nos maires sur le champ de la protection psychologique.
00:54Pas une nouvelle des maires qui ne parlent d'agression, de burn-out, de démission.
00:58Depuis 2020, près de 2200 ont jeté l'éponge.
01:01Plus d'un par jour.
01:04Moi qui voulais m'engager pour participer à la vie citoyenne, c'est une si bonne idée.
01:11Pour le savoir, pas de meilleure solution que de partager un peu de leur quotidien.
01:15Peut-être pourrais-je voir si la vie de maire est aussi terrible qu'on le dit.
01:18Si les responsabilités et la fonte de leur budget les accablent au point de déserter la fonction.
01:24Allez hop, en avant.
01:26Et le tout au pas de course, parce que c'est comme ça le rythme des maires.
01:31N'ayant pas assez de pages dans mon cahier pour recueillir 34 945 témoignages de maires, j'en ai choisi 4.
01:38L'échantillon n'est pas représentatif, mais il me va comme ça.
01:42Oui commandant, vous avez cherché à me joindre ?
01:44Il y a deux femmes et deux hommes, même si en vrai c'est plutôt une femme pour 5 hommes.
01:49De la grande ville au petit village, même si les maires sont essentiellement ruraux.
01:53Bien répartis sur le territoire et d'âges aussi variés que possible.
01:56Même si la moyenne réelle est plus élevée.
01:59Je vois bien, on est passé.
02:03Et enfin d'horizons politiques divers, mais de ça nous ne parlerons pas.
02:06Ils veulent rester en marche du quartier, ça ne les intéresse pas ?
02:08Mais en fait, c'est quand même eux qui...
02:11Oh regarde, j'ai mis du crayon sur...
02:13Mais comment j'ai fait ça, moi ?
02:15A Durfort, petit village caché au bout d'une vallée de la montagne noire,
02:34quelque part entre Toulouse et Carcassonne, je vais retrouver Alain Malignon.
02:38Quand il ne travaille pas dans sa pharmacie, c'est un maire plein de ressources
02:41et intarissable sur l'histoire des lieux.
02:45Durfort n'a pas toujours existé ici.
02:47Avant, il était là-haut.
02:49Vous voyez les rochers là ?
02:50Et les gens du vieux Durfort sont descendus ici.
02:53Ils ont commencé comme ça, à peu près au 15e siècle.
02:55C'est une vallée industrielle.
02:57Il y avait des moulins à blé et des moulins à cuivre.
03:00La richesse est venue de là.
03:01A l'époque, tout le monde faisait sa cuisine dans des chaudrons cuivrons.
03:05Et à un moment, il y a eu même jusqu'à 600 habitants.
03:08Ça, c'était jusqu'au 20e siècle.
03:09Après, ça a été remplacé par l'aluminium ou l'inox.
03:12600 habitants.
03:13Et maintenant, il y en a combien ?
03:14Maintenant, il y en a 270.
03:20À l'autre bout du pays, de la pyramide des populations,
03:23j'irai à Besançon, 120 000 habitants.
03:26À cette échelle, on ne compte plus à l'unité près
03:28et encore moins à celle de la métropole, qui en rassemble 200 000.
03:32Pour Anne Vigneault, géographe de profession, c'est une évidence.
03:35Mais depuis qu'elle est maire de l'une et présidente de l'autre,
03:37elle doit quand même saluer tout le monde.
03:39Quand les gens viennent sur Besançon,
03:45souvent, ils viennent parce qu'ils ont entendu parler de Vauban,
03:48parfois de la capitale horlogère,
03:49mais pratiquement jamais pour la ville en elle-même.
03:52Nous avons plus de 280 monuments historiques.
03:55Il y a des éléments majeurs du 18e siècle.
03:58Je leur indique cette dimension romantique de la ville
04:00et je pense qu'il faut qu'on la porte.
04:03A l'est de la région parisienne, c'est le jeune élu de Brice-sur-Marne,
04:11Charles Aslangul, qui a bien voulu partager sa vie de maire.
04:14Sa robe d'avocat n'est pas loin, mais pour l'instant,
04:16il se consacre à ses 18 000 concitoyens.
04:19Je le rencontre un dimanche matin, dans son bureau,
04:21prêt à aller écouter leur doléance.
04:23Et oui, alors, heureusement, on ne travaille pas tous les dimanches,
04:27parce que sinon, ça serait...
04:29En tout cas, moi, je tiens à préserver au moins le dimanche,
04:31qui est vraiment sanctuarisé normalement.
04:32Mais une fois de temps en temps,
04:34puisque c'est le jour de marché à Brice-sur-Marne,
04:35comme dans beaucoup de villes,
04:37les élus et moi-même, on est présents
04:38pour écouter et entendre les habitants,
04:41leurs besoins, leurs doléances,
04:42se faire gueuler dessus un peu,
04:43parce que c'est aussi le rôle.
04:45C'est une mairie où moi, j'ai forcément des beaux souvenirs,
04:48parce qu'il y a 10e mois, j'ai eu l'immense joie
04:50de Marie-Gramière avec mon beau-père
04:52dans le salon d'honneur,
04:53et ce salon d'honneur qui est aussi
04:54à la salle du conseil municipal.
04:56Donc, c'est les joies d'une commune comme ça.
04:58Ce n'est pas une métropole.
04:59J'ai reçu madame en mairie,
05:01suite à la plantation de freines,
05:03là, devant la mairie.
05:04Et ça, c'est...
05:04C'est très salaire du son.
05:05Ça, c'est pas bien, ça ?
05:06Je suis super mécontente.
05:08D'accord.
05:08Ce qui m'agace le plus,
05:10c'est qu'à chaque fois qu'ils allument,
05:11qu'elles ont l'air, c'est un lundi.
05:14Et enfin, à Saint-Bré-Vernay-Pin,
05:16en Loire-Atlantique,
05:17une surprise matant.
05:18Deux mères pour le prix d'an.
05:22Derrière le bureau,
05:23Dorothée Paco, la nouvelle,
05:25qui a suspendu sa carrière de prof
05:27pour succéder à Yannick Moraise,
05:29l'ancien, poussé à la démission en 2023
05:31par une flambée de violence inédite.
05:35À l'origine des tensions,
05:37le projet d'installation
05:38d'un centre d'accueil
05:38de demandeurs d'asile,
05:40un CADA.
05:40Comment vous expliquez
05:44la démission du maire,
05:45Charlotte Dornenas ?
05:46Et je lui redis
05:46toute notre solidarité.
05:52Ce projet, en fin de compte,
05:54qui était un projet de l'État,
05:56l'État, là-dedans,
05:57n'a strictement rien fait.
05:59Ils ne sont même jamais venus
06:00le présenter, en fait,
06:01à la population.
06:03C'est monté
06:04en épargne assez rapidement
06:06et on a eu,
06:07lors d'une manifestation,
06:08quand même,
06:0992 grenades lacrymogènes
06:11qui ont été tirées
06:12dans les routes de Saint-Brévin.
06:13Une ville comme la nôtre,
06:14c'est impressionnant.
06:17On avait voté une motion
06:18au Conseil municipal
06:19pour soutenir le maire.
06:20Il y avait eu un article
06:21sur Internet,
06:23dans de la presse d'extrême droite,
06:24avec des commentaires haineux
06:25à mon encontre.
06:27Parce que, simplement,
06:28j'avais été le porte-voix
06:29de cette motion
06:30qui exprimait la position
06:31de tout le Conseil.
06:32Et à chaque fois
06:33qu'on a voulu déposer plainte,
06:35la réponse que l'on avait,
06:37à la fois dans la gendarmerie
06:38et du sous-préfet,
06:39c'était la liberté d'expression.
06:41Avec ma première adjointe
06:42et mon adjointeuse
06:43d'affaires scolaires,
06:45on s'est retrouvés
06:45tous les trois en se disant
06:46« On est abandonnés,
06:47on est tout seuls,
06:48c'est à nous débrouiller,
06:50d'assumer tout ça. »
06:52La chance que l'on avait,
06:53c'est qu'on avait une équipe
06:54qui était très soudée
06:55au niveau municipal,
06:57jusqu'au jour de cet attentat.
07:01On ne s'attendait pas du tout
07:02à ça.
07:03Mais moi,
07:03j'avais envie de continuer,
07:05j'avais envie
07:05de ne pas me laisser faire.
07:08Simplement,
07:09les conjointes
07:09et les élus
07:10sont également
07:11en première ligne.
07:12La femme a très mal supporté
07:13en fin de compte
07:14cet attentat.
07:16Mes enfants,
07:17quand ils voyaient
07:17toutes les menaces
07:19qui pesaient contre moi,
07:20ça leur faisait peur.
07:22J'avais demandé également
07:23une protection
07:24et la réponse de l'armorier
07:25« Ah bon,
07:26on va étudier cela. »
07:27Ça n'a jamais eu lieu.
07:28Ils n'ont vraiment,
07:28ils n'ont strictement rien fait.
07:30Donc,
07:30j'ai pris la décision
07:31de démissionner.
07:33Nous avons le plaisir
07:35d'accueillir ce matin
07:36devant notre commission
07:38M. Yannick Moraise,
07:41le maire de Saint-Brévin-Lépin,
07:43démissionnaire.
07:44Mais on a entendu
07:44à la radio ce matin
07:45que le préfet local
07:47avait les plus hautes pressions
07:48pour ne pas accepter
07:50votre démission.
07:51J'ai tout fait
07:51pour que ça puisse changer,
07:53qu'on puisse comprendre
07:53un petit peu
07:54la difficulté
07:55d'exercer
07:56cette fonction de maire.
07:57Ça a libéré la parole.
07:59J'ai le souvenir
07:59d'une réunion
08:00quelque temps
08:01après sa démission.
08:02Il avait rassemblé
08:03les élus locaux
08:05du coin
08:05qui le soutenaient.
08:06Il y a eu un espèce
08:07de moment
08:08où la parole
08:08s'est libérée,
08:09où chacun a pu dire
08:10« moi aussi,
08:11j'ai eu des menaces de mort »
08:12ou « j'ai eu des gens
08:14des fois qui arrivent
08:14extrêmement énervés
08:15pour des choses en plus
08:17qui, dans le fond,
08:17ne sont pas si graves. »
08:18Ils vont faire remonter
08:19un problème.
08:20Ce n'est pas réglé
08:21à la vitesse
08:22où ils souhaiteraient
08:23que ce soit réglé.
08:24Et des fois,
08:24c'est juste
08:25que ça demande
08:27le problème en lui-même,
08:28demande réflexion
08:29et demande un petit peu
08:30de temps pour être étudiés
08:31et être solutionnés.
08:33Ils vont arriver
08:34extrêmement mécontents
08:35en employant
08:36un vocabulaire
08:37qui n'est pas entendable
08:38et en déchargeant
08:39une agressivité.
08:40Ce sont des choses
08:41quand même
08:41qu'on voit plus,
08:43malgré tout.
08:44Ce qu'il a fait,
08:45ça a permis de se dire
08:46« non, peut-être
08:47qu'il faut arrêter
08:47de repousser notre seuil
08:48de tolérance. »
08:49Et même quelqu'un
08:50qui nous insulte,
08:51c'est un délit d'outrage,
08:52déjà, peut-être que
08:53si on le disait plus vite,
08:55on éviterait comme ça
08:56une escalade
08:57et une dégradation
08:58du climat général.
09:00Mais malgré tout,
09:02sur la vie d'un maire,
09:03ce n'est quand même
09:04pas quotidien du tout.
09:05Moi, je suis l'actuelle
09:12maire de la commune
09:13et Yannick, l'ancien maire
09:14qui finalement
09:15n'avait jamais vu le...
09:16Il n'avait jamais vu
09:17qu'à l'heure.
09:17J'ai vu le début
09:18de la construction
09:19et puis, voilà,
09:21je n'ai jamais vu la suite.
09:23Une fois que ça a été fait,
09:25il a ouvert,
09:26on a bien vu
09:26que le collectif
09:28n'a pu donner signe de vie
09:30et donc, voilà,
09:31la vie, elle a retrouvé
09:32son cours.
09:35Dès que les personnes arrivent,
09:37un vélo pour tous
09:37leur donne un vélo.
09:39Il y a des Russes
09:40à une époque, non ?
09:40Oui, toujours.
09:41Toujours, oui.
09:42Toujours, et c'est des médecins.
09:44Nos modalités d'accueil
09:44sont finalement très liées
09:46à l'actualité internationale.
09:47Complètement.
09:50Le CADA accueille 40 jeunes.
09:52C'est 40 jeunes
09:53qui viennent dans
09:54nos établissements scolaires
09:55et effectivement,
09:56on est une population vieillissante,
09:57on ferme des classes.
09:58Ce sont des enfants
09:59qui permettent des fois
10:00le maintien de certaines classes.
10:02Et puis, on parlait des médecins.
10:03Il y a une neurologue
10:04qui vient d'arriver
10:05et ça peut être aussi
10:06tout à fait bénéfique
10:07pour les habitants.
10:09Dans les flux d'informations,
10:11l'ouverture et le fonctionnement
10:12paisible du CADA
10:13de Saint-Brévin
10:14n'ont pas trouvé de place.
10:15C'est dommage.
10:16Ça m'aurait rassuré
10:17de le savoir.
10:19Mais au contraire,
10:20à peine un mois plus tard,
10:21une nouvelle tempête médiatique
10:22met les mères
10:23au cœur de l'actualité.
10:25À Nanterre,
10:26des voitures renversées
10:27en feu.
10:27Les événements violents
10:30qui suivent la mort
10:30de Naël Merzouk
10:31touchent un grand nombre
10:32de communes,
10:33dont certaines
10:33qui ne s'y attendaient pas.
10:36Des maires
10:36comme ici dans le Val-d'Oise
10:37ont dû se mettre
10:38en première ligne
10:39pour défendre
10:41leur hôtel de ville.
10:42Moi, je voyais ça
10:42aux informations
10:43comme tous les Français
10:44et en milieu de soirée,
10:46j'ai un appel
10:47du directeur de police
10:48municipale
10:48qui m'indique
10:49que des émeutes
10:49sont en train
10:50d'éclater à Briss-sur-Marne.
10:55Donc moi,
10:55j'étais au poste
10:56de police municipale
10:57et on coordonnait
10:57l'action de nos agents
10:58sur le terrain.
11:01Ils ont tiré
11:01au mortier
11:02sur la mairie.
11:03Ils ont tiré
11:04à tir tendu
11:05au mortier
11:06contre les agents
11:07parce que moi,
11:08j'ai tout de suite
11:08donné l'ordre
11:09aux agents
11:09d'aller au contact
11:10et ensuite,
11:11ils sont allés
11:11dans le centre-ville,
11:12saccager l'épicerie
11:13du centre-ville.
11:16Voir des émeutes
11:16en France,
11:17malheureusement,
11:18ne m'a pas étonné.
11:19Là où j'ai été stupéfait,
11:21c'est de voir
11:21que ces émeutes
11:22n'ont pas touché
11:22que les quartiers
11:23dits difficiles.
11:25On n'a jamais eu
11:25de souci de violence ici
11:26et même chez nous,
11:27ça a pété.
11:28Donc ça en dit
11:28très très long
11:29précisément
11:30sur l'état du pays
11:31et là, oui,
11:31j'ai été très surpris
11:32mais comme tout le monde,
11:33objectivement.
11:36Ce n'est pas moi
11:36qui le visait,
11:37ce n'est pas les agents
11:38de la ville
11:38de Brissure-Marne,
11:40c'est ce qu'on représente,
11:41donc c'est une forme
11:41de présence de l'État,
11:43de la puissance publique
11:43dans la commune.
11:44Et de voir des habitants,
11:46parce que pour certains,
11:47pas tous,
11:47mais ils venaient
11:47de ma commune,
11:49venir s'en prendre
11:49à la mairie,
11:50donc au maire,
11:51ils n'ont rien compris
11:52à ce que je suis.
11:53Moi, je suis à leur service.
11:54Je suis là
11:54pour qu'ils vivent bien,
11:55qu'ils aient en tout cas
11:56toutes les conditions
11:56pour avoir une vie heureuse.
11:59Juste après les émeutes,
12:00le président de la République,
12:01je ne sais pas si vous vous rappelez,
12:02mais a convoqué
12:03les maires de France
12:08qui soit font l'autruche,
12:10mettent la tête dans le sable,
12:12soit en réalité
12:13sont complètement
12:14déconnectés de la réalité.
12:15Quand je suis arrivé,
12:16je suis tombé de l'armoire,
12:17du niveau d'agressivité,
12:18un niveau aussi
12:19de sur-sollicitations.
12:20La mairie traite
12:225 000 sollicitations par mois.
12:24Les citoyens sont aussi
12:25devenus des consommateurs
12:26de services publics
12:27et ils considèrent
12:27qu'ils ont tous les droits.
12:28Et donc le maire, finalement,
12:29ce qui est vrai
12:30est à leur service,
12:31mais avec un biais
12:32qui est complètement déformé
12:33au service plus, plus, plus.
12:35On est en France
12:36dans une sorte
12:37d'immense cocotte minute
12:38rien n'est fait
12:39pour faire descendre
12:40la pression.
12:41Évidemment que ça recommencera.
12:42D'ailleurs, moi,
12:43la question n'est pas si,
12:44la question est quand.
12:45Quand est-ce qu'en France,
12:46ça va repéter
12:47et ça repétera ?
12:48C'est évident.
12:51Un niveau historique
12:52de démission de maire.
12:54Comme quoi, être maire,
12:56c'est parfois compliqué, quand même.
12:58Pas pour nous,
12:59mais pour d'autres, peut-être.
13:01Violence contre les élus.
13:02C'est ce que tu as eu, non ?
13:03Bon, mais là non plus.
13:06Nous, ici,
13:07il n'y a pas.
13:09Ça ne veut pas dire qu'il n'y aura pas,
13:10mais pour le moins, il n'y en a pas.
13:13Qu'est-ce qu'il y a ici ?
13:14On peut faire la vie ?
13:14Bonjour.
13:15Bonjour.
13:16Monsieur le maire ?
13:17Qu'est-ce qu'il y a eu, Jacques ?
13:18C'est avancé.
13:18Bonjour, monsieur le maire.
13:19Bonjour.
13:19Bonjour.
13:20Voilà.
13:21Moi, j'ai fait cinq mandats, là.
13:24Pendant 31 ans, tu es maire,
13:26tu sais très bien
13:27que tu as des contacts
13:28avec les gens
13:28et que tu as sorti des gens
13:30de situations
13:31un petit peu compliquées
13:33pour ne pas dire autre chose.
13:36À partir du moment
13:36où je n'ai plus été maire,
13:38donc je n'avais plus de pouvoir d'eux,
13:40les gens
13:40ne me disaient plus bonjour.
13:42Tu ne fais pas ça
13:43pour une reconnaissance ?
13:44Non.
13:44Surtout que c'est parfois passé.
13:45Tu peux être déçu
13:46vu l'énergie que ça t'a demandé.
13:48Si tu veux, autant.
13:49Dans la Sivéran,
13:49tout le monde dit
13:50c'est bien ce que vous faites
13:51à l'heure.
13:51Alors qu'ici,
13:52les gens ne trouvaient pas ça génial.
13:54De toute façon,
13:56quoi que tu fasses,
13:57quoi que tu...
13:58tu auras des gens
14:00qui t'encenseront
14:01et il y a des gens
14:02qui te critiqueront ?
14:03Tu dois d'abord
14:04penser à ta commune.
14:06Si tu as permis
14:06des projets à Mance,
14:08c'est une satisfaction
14:08énorme, énorme.
14:11Donc après,
14:12le reste,
14:13et du reste,
14:14on s'en fout.
14:16Il ne faut jamais
14:16faire le mandat.
14:17Je suis d'accord.
14:18Tant que c'est un plaisir,
14:19ça va.
14:20Au bout de Mance,
14:20si tu y vas,
14:21on nous contrainte,
14:22c'est bon,
14:23ça veut dire que
14:24il faut arrêter.
14:28Bon,
14:29donc même quand ça va bien,
14:31ça ne va pas totalement bien
14:32quand même.
14:34Je ne sais pas vous,
14:35mais moi,
14:35maire,
14:35à ce stade,
14:36ça ne me tente pas trop.
14:37Ça va peut-être s'arranger,
14:39mais pas dans l'immédiat,
14:40car il faut d'abord
14:40parler d'économie.
14:41Et là encore,
14:42le tableau n'est pas idyllique.
14:43A Durfort,
14:47Alain Malignon
14:47fait tout son possible
14:48pour dynamiser le village.
14:50Les vents contraires
14:51sont puissants,
14:52mais ils tiennent bon.
14:56À l'entrée du village,
14:58il y a une usine
14:58qui emploie
14:59entre 70 et 80 personnes,
15:01donc qui reversait
15:02une somme importante
15:03à la commune.
15:05Il y a 4 ou 5 ans,
15:06l'usine a demandé
15:07à avoir
15:07une ristourne
15:09au niveau
15:10de la taxe foncière
15:11des entreprises.
15:12Donc elle a eu
15:14gain de cause.
15:15Rien à faire,
15:16c'était des décisions
15:17comme ça,
15:17il faut accepter.
15:19Avec tout ça,
15:19ça n'a pas été payé ?
15:20Non.
15:21On a eu comme
15:2230% de baisse
15:23sur notre prévisionnel.
15:25Heureusement
15:26que les banques
15:26nous ont soutenus.
15:29Pendant une année,
15:29on a assidu à la vie,
15:30c'est que dans l'année suivante,
15:32notre budget
15:32a été étudié
15:34avec cette baisse
15:35de revenus.
15:37Pourriez-vous nous dire ?
15:38J'étais absolument
15:39contre le fait
15:40de supprimer
15:40la taxe d'habitation.
15:42Ils avaient dit
15:42qu'ils allaient compenser,
15:43mais on voit que c'est
15:44en train de diminuer
15:45progressivement.
15:46Donc il faut trouver
15:47l'argent,
15:47autre part.
15:50Puisqu'il y a de moins
15:51en moins de gens
15:52qui viennent à Durefort
15:53pour acheter
15:54des objets en cuivre
15:56ou des châteaux,
15:57etc.,
15:57donc c'est dit,
15:57il faut trouver
15:58de nouvelles activités,
16:00de nouvelles attractivités.
16:02Donc,
16:02il y a eu la première
16:03maladie à faire à temps,
16:04d'un tourisme nature,
16:06on va dire,
16:07et en même temps,
16:07ça a permis
16:08à ce café
16:09qui est en train
16:10de péréquité
16:10de donner
16:12un nouveau coup de pouce.
16:14Ce bâtiment,
16:14il y a 4 ou 5 ans,
16:16dont la commune
16:16a décidé de l'acheter,
16:18il y a eu un appel d'offres
16:19et là,
16:19nous avons une nouvelle personne
16:20qui devrait arriver,
16:22un couple,
16:22donc,
16:23vers le 10
16:23de ce mois-ci.
16:26Celui-ci, là,
16:27ça a permis
16:27à un coutelier
16:28de s'installer ici
16:30parce qu'on lui octroie
16:31un loyer
16:32de 50 euros par mois.
16:34Le loyer n'est pas cher.
16:37Dans le village,
16:37il y avait beaucoup de garages
16:39qui n'étaient pas très jolis
16:40et donc,
16:40on a fait appel aux artistes
16:41pour les découvrir.
16:44Les indemnités
16:45des adjoints
16:45juillet et août
16:46ne sont pas perçues
16:47par les intéressés
16:48mais réservées
16:48à une activité
16:50soit culturelle
16:51soit à l'avènissement
16:52du village.
16:53Moi,
16:54je ne perçois
16:55aucune indemnité
16:56durant l'année
16:56qui peut servir
16:57à financer
16:58une fresque
16:59ou une statue
17:01ou autre chose
17:01dans le village.
17:03On est contents
17:05par exemple
17:05parce qu'il y a
17:06des communes voisines
17:08qui sont venues
17:09me demander
17:10quels étaient
17:10les artistes
17:11qui avaient fait
17:12les peintures murales.
17:13Donc,
17:13je me dis quand même
17:14finalement,
17:14au début,
17:14on a été critiqué
17:15mais on fait
17:16des émules
17:17et ça,
17:18c'est bien.
17:19Pareil,
17:20le parcours thématique,
17:22il y a des gens
17:22qui ont dit
17:22« Ah ! »
17:23On m'appelle.
17:25Merci beaucoup.
17:26Ok.
17:29Voilà,
17:29c'est une personne
17:30qui cherche
17:30à...
17:31une maison
17:33à louer.
17:34Tu fais agent
17:35immobilier aussi ?
17:36Voilà,
17:36on fait tout.
17:41La première fois
17:42où je suis venu ici
17:43au service,
17:44c'était parce que
17:44le serveur
17:45était à l'école
17:46donc il ne pouvait pas
17:46venir.
17:47Quand c'est possible,
17:48je vais les aider.
17:50C'était un magasin
17:51où on vendait le cuivre
17:52il n'y avait rien
17:52du tout
17:53qui était fait
17:54au niveau restauration.
17:55Puis on a trouvé
17:56que l'emplacement
17:56était bien,
17:57c'est à l'entrée
17:57du village.
17:58C'est le restaurateur
17:59qui a financé
18:01la cuisine,
18:03donc lui aussi,
18:03c'est 50 euros
18:04par mois
18:04jusqu'au remboursement
18:05de la cuisine.
18:07Il ne fait pas ça,
18:08il n'y a pas d'activité.
18:09Il n'y a pas d'activité
18:10et surtout on se rend
18:10compte que le restaurant
18:11finalement est aussi
18:12responsable
18:13de la réputation
18:15du village.
18:15Il y a beaucoup
18:16de gens qui viennent
18:16passer d'une restauration
18:18de qualité
18:18à des prix corrects.
18:20Pour l'instant,
18:49les choses sont
18:49simples.
18:50Si on n'a pas de budget,
18:51on s'en passe
18:52et si on peut financer
18:53quelques actions soi-même,
18:54on le fait de bon cœur.
18:56Mais la méthode
18:56trouve assez vite
18:57ses limites.
18:59À Besançon,
19:00par exemple,
19:00les besoins dépassent
19:01très largement
19:02les indemnités
19:03des élus.
19:04Et pour compliquer
19:05les choses,
19:05si le tissu économique
19:06et social a besoin
19:07du soutien des maires,
19:08l'inverse est vrai aussi.
19:11Ce matin,
19:12Anne Vigneault assiste
19:13à l'Assemblée générale
19:14d'une blanchisserie solidaire
19:15qui vient d'acquérir
19:16de nouveaux locaux
19:17avec l'aide de la mairie.
19:18Quand on amène
19:19des subventions,
19:20on se pose toujours
19:21la question de savoir
19:21si on participe
19:23dans le bon sens
19:23ou si on risquerait
19:25finalement d'entraîner
19:26tout le monde
19:26dans un risque
19:27qui ne serait pas
19:28bien calculé.
19:29Quand une association
19:30comme la blanchisserie
19:32du refuge m'invite
19:33à aller à son âgé,
19:36j'y vais parce qu'ils sont
19:37acteurs d'une politique
19:38que nous avons voulu
19:39introduire pour la protection
19:41de nos enfants,
19:42comme par exemple
19:43la mise en place
19:44de couches lavables.
19:46Et c'est eux qui,
19:47non seulement,
19:48les produisent,
19:49les coulent,
19:49etc.,
19:50mais c'est eux aussi
19:51qui viennent les rechercher,
19:52qui les lavent,
19:53qui les redistribuent,
19:54etc.
19:54Mais surtout,
19:56elle fait travailler
19:56des personnes
19:57qui sont très loin
19:58en matière d'emploi.
20:01Les politiques de la vie
20:02ne peuvent pas tout faire
20:04et on a besoin
20:05de ces structures
20:06pour jouer ce rôle-là.
20:11Moi, je suis inquiète.
20:12J'espère que ça va bien
20:13se passer,
20:14leurs nouveaux locaux,
20:17parce qu'ils ont vu grand,
20:19ils sont très fragiles.
20:20Moi, je trouve qu'ils ont pris
20:20un risque financier considérable.
20:23Au niveau européen,
20:24ils sont en train de baisser
20:25les subventions
20:25de façon extrêmement violente.
20:27Mes services sont venus me voir
20:28en me disant
20:28« il faut qu'on fasse des économies,
20:31est-ce qu'on continue ? »
20:32On a dit « oui, on continue,
20:33mais ce n'est pas nous
20:35qui allons changer les choses. »
20:37Et puis, le RSA,
20:38a priori,
20:39il devrait augmenter,
20:41mais en réalité,
20:42aujourd'hui,
20:42il est en train de diminuer
20:43pour des raisons
20:43que je ne m'explique pas.
20:44Donc, on est tous coincés
20:47au niveau budgétaire.
20:49Nous, on a pris
20:50la garantie d'emprunt,
20:51quand même.
20:51S'ils n'arrivent plus
20:52à rembourser,
20:52c'est nous qui remboursons.
20:54On a 1,5 million,
20:54je crois, quelque chose comme ça.
20:56Mais s'il n'y a pas
20:57ces garanties d'emprunt,
20:58les banques ne suivent pas
20:59parce qu'aujourd'hui,
20:59les banques ne suivent
21:00que quand elles auront
21:01des garanties partout.
21:02C'est compliqué.
21:03C'est des gens
21:03qui font un travail social
21:05qui est fondamental,
21:06avec des gens
21:07qui sont très éloignés
21:08de l'emploi,
21:09qui sont dans
21:09des très grandes précarités,
21:10etc.
21:11Si vous leur dites
21:12qu'on ne fait pas,
21:15ça veut dire que nous,
21:16on va se retrouver
21:17avec toute une population
21:18qui est compliquée.
21:19C'est mon deuxième bureau.
21:33C'est le bureau
21:34du Grand Besançon.
21:37C'est vraiment...
21:38Allez-y,
21:38asseyez-vous,
21:39je vous en prie.
21:40C'est juste...
21:42Quand la CPAM
21:44fait son enquête
21:46auprès des lycéens
21:47et que parmi toutes
21:48les préoccupations,
21:49la première,
21:50c'est santé mentale,
21:52c'est quelque chose
21:52de nouveau.
21:53Il faut qu'on regarde
21:54comment on peut accompagner.
21:56On a des réductions
21:57de moyens
21:57au moment où
21:59on devrait avoir
22:00une accélération
22:02parce qu'on a
22:04de plus en plus
22:04de personnes
22:05qui souffrent.
22:09On voit des produits
22:11qui arrivent
22:11de plus en plus
22:12nombreuses
22:12sur le territoire.
22:13De la cocaïne pas chère.
22:15On a bientôt
22:15des Lidl cocaïne.
22:17C'est dramatique.
22:19Donc,
22:19j'aimerais bien
22:20qu'on arrive
22:20à faire une politique
22:21sur la question
22:23d'addiction importante aussi.
22:24On peut.
22:25Il faudrait
22:25qu'on estime combien.
22:27Ce matin,
22:28j'étais en réunion
22:28avec le préfet
22:29sur ce qu'on appelle
22:31les politiques de la ville,
22:32les quartiers prioritaires.
22:34Et l'État
22:34nous a poussés
22:35en nous disant
22:36que ce serait bien
22:36de signer des conventions
22:39sur trois ans
22:40pour que les structures
22:41des associations,
22:42ils aient une visibilité.
22:43Moi,
22:44je ne peux pas vous dire
22:44que pendant trois ans,
22:46je vais pouvoir
22:47assurer que ces actions
22:49aient lieu.
22:49Pas parce que nous,
22:50on diminuerait
22:52nos enveloppes,
22:53mais parce que
22:54les autres partenaires
22:55sont en train
22:55de diminuer
22:56les enveloppes.
22:57Les gens sont en train
22:57de venir me taper
22:58à la porte.
22:59Est-ce que vous pouvez
22:59compenser ce que
23:00les autres ne donnent plus ?
23:01Et j'ai dit là,
23:02très clairement,
23:03il va falloir que peut-être
23:04on redimensionne
23:05nos actions
23:05et il faut
23:07l'entendre.
23:12Passer une journée
23:13avec Anne Vigneault,
23:14ça peut être
23:15un peu désespérant.
23:18La crise des moyens
23:19n'est pas une catastrophe
23:20brutale,
23:21comme je l'avais imaginé,
23:22mais une lente érosion
23:23qui s'immisce partout.
23:26Elle génère
23:26ses propres problèmes,
23:28en plus d'empêcher
23:28la résolution
23:29de ceux d'origine.
23:31Et comme aucun sujet
23:32n'échappe à l'économie,
23:33ça ne doit pas être simple
23:34d'être sans cesse
23:35convoitée
23:35pour ses capacités
23:36de financement.
23:42Bon,
23:42avec sa double casquette
23:43de maire
23:44et de présidente
23:44de la métropole,
23:45il faut dire
23:46qu'elle les accumule
23:46aussi un peu
23:47les sujets,
23:47Anne Vigneault.
23:50C'est franchement
23:51des fonctions différentes
23:52et c'est surtout
23:54qu'on n'a pas du tout
23:55les mêmes compétences.
23:56Les communes,
23:56on est sur des compétences
23:58en matière d'éducation,
23:59par exemple,
24:00alors que sur
24:01l'intercommunalité,
24:02on a là
24:03la responsabilité
24:04du transport
24:06en commun,
24:07donc de tout
24:07ce qui est mobilité,
24:09sur l'énergie,
24:11la collecte
24:11des déchets.
24:13Voilà,
24:13on a des compétences
24:15qui sont très dissociées,
24:17mais qui concernent
24:17les deux
24:18parce que les compétences
24:19du Grand Besançon
24:20s'appliquent
24:21sur toutes les communes,
24:22y compris
24:22la ville de Besançon.
24:25Les maires,
24:26du coup,
24:27ont vu des compétences
24:28venir au niveau
24:30du Grand Besançon.
24:32ça a été perçu
24:34par un certain nombre
24:35de maires
24:35comme étant
24:36effectivement
24:36une perte
24:38de contrôle
24:39entre guillemets
24:39de ce qu'ils pouvaient
24:40proposer
24:41sur leur commune.
24:43Cependant,
24:43les élus,
24:44maintenant au bout
24:45de quelques années
24:46d'expérience,
24:47se rendent compte
24:47que la force,
24:49la puissance,
24:50en particulier
24:51des services
24:52que peuvent représenter
24:53une intercommunalité,
24:55leur permet
24:56d'avancer
24:56beaucoup plus vite
24:57sur leur projet
24:58sur le territoire.
24:59donc c'est aussi
25:01une réponse
25:01à la solitude
25:02du maire
25:03face à des responsabilités
25:04et de technicités
25:05importantes.
25:08La ville de Brie
25:09fait partie
25:10d'une intercommunalité,
25:12fait partie
25:12d'un département,
25:13le Val-de-Marne,
25:14fait partie
25:14de la métropole
25:15du Grand Paris,
25:16fait partie
25:16de la région
25:17Île-de-France
25:18et puis évidemment
25:19avec les liens
25:20de l'État.
25:21Ça, c'est ce qu'on appelle
25:21le millefeuille administratif.
25:23Même nous,
25:23on s'y perd.
25:24Mais pardon,
25:25les habitants
25:25de Brie-sur-Marne
25:26n'ont pas voté
25:27pour M. le Président
25:28de l'Interco.
25:29Ils n'ont pas voté
25:29pour les vice-présidents
25:30de l'Interco.
25:31Pourtant,
25:31c'est ces gens-là
25:31qui ont décidé
25:32pour les habitants
25:33de Brie-sur-Marne.
25:34C'est un scandale
25:35démocratique.
25:40En fait,
25:41comme il y a deux boulangeries
25:42à Brie-sur-Marne
25:42et celle-ci,
25:43il y en a une autre
25:44qui est devant,
25:45j'alterne un jour sur deux.
25:47Le maire,
25:47il n'a pas de prérogative ?
25:49Non.
25:50J'allais dire même au contraire
25:51parce que si vous êtes maire
25:53et que vous passez devant tout le monde,
25:54c'est que vous n'avez rien compris
25:54à la situation.
25:58On a eu suspicion d'amiante.
26:00S'il y a de l'amiante,
26:02on double le prix du tapis.
26:05Est-ce qu'on peut se permettre
26:07cette année d'engager
26:08628 000
26:10alors qu'on n'avait que
26:11500 000 de l'UGT ?
26:12Non.
26:12Des villes sont tenues
26:13par les marchés publics.
26:15Sur le principe,
26:15c'est extrêmement sain,
26:16évidemment,
26:17parce qu'il faut que tout
26:17soit cadré
26:18pour éviter des abus.
26:20Mais l'abus a été
26:21complètement inversé
26:22et donc vous avez un système
26:23qui profite plutôt
26:25aux entreprises
26:25qu'aux collectivités publiques
26:27parce qu'on est tenu
26:28d'acheter
26:28sur le catalogue
26:29prévu
26:30par les dites entreprises
26:32et on ne peut pas
26:32se m'affranchir.
26:33Si je compare
26:34à quel prix
26:34on achète les stylos
26:35aux mairies,
26:36le même stylo
26:36que j'irais acheter moi
26:37chez l'épicier du coin
26:38ou le revendeur du coin,
26:40je le paierais
26:41trois fois moins cher.
26:42Et donc,
26:43les conséquences ?
26:44C'est moi,
26:45État,
26:45qui te dis à toi,
26:46maire de Brie,
26:47tes charges vont augmenter,
26:49mais tes recettes,
26:50elles,
26:51vont stagner,
26:51geler,
26:52voire même pour certaines,
26:53en l'occurrence,
26:53la dotation de l'État,
26:54diminuer.
26:56Et tu es gentil,
26:56mais tu vas équilibrer ton budget
26:57et à l'euro près.
26:59Alors que moi,
26:59État,
27:00je suis en déficit chronique
27:01et en déficit majeur.
27:02On pointe du doigt
27:04celui qui en dette le moins
27:05puisque la dette nationale,
27:08les collectivités
27:09doivent peser à peu près
27:10à 9% dans cette dette-là
27:12qui remettent en cause
27:13justement les structures
27:15administratives
27:15sur lesquelles ils devraient
27:16être en train de bâtir
27:17le nouveau modèle.
27:19Il y a une crise démocratique
27:21profonde.
27:23Les Gilets jaunes,
27:23ça a été une première
27:24très grosse alerte.
27:25Ce sentiment d'éloignement
27:26entre les décideurs
27:27et les citoyens
27:29s'est accentué.
27:31Et donc,
27:31le fait que M. le maire
27:32Mme le maire,
27:33c'est-à-dire les élus
27:34du quotidien des Français,
27:35n'aient plus les manettes
27:36totalement,
27:38accentuent la crise démocratique.
27:39Donc, ne serait-ce que
27:40pour ce sujet-là,
27:41je pense qu'il faut
27:41rendre le pouvoir au maire.
27:45Je n'aime pas
27:46quand c'est trop le foutoir.
27:48Je vais juste mettre
27:49les choses à la place.
27:52Si les maires n'ont plus
27:53de pouvoir,
27:54il semble tout de même
27:55leur rester celui d'investir
27:56sur les sujets
27:56qui leur tiennent à cœur.
27:58En fait,
27:59on va passer par là
28:00parce qu'il y a
28:00la voiture qui est ici.
28:01Sous l'aimable pression
28:08de ses concitoyens,
28:09Charles Languil
28:10a financé
28:10le renouveau
28:11de son poste
28:11de police municipale.
28:14Ce jour-là,
28:15il fait les honneurs
28:15de son arsenal tout neuf
28:17au sous-préfet
28:17et au commissaire de police
28:19du département.
28:20L'État,
28:21qui fait tant d'économies
28:22sur le sujet
28:22que ça finit par se voir,
28:24n'a pas l'air
28:24de prendre ombrage
28:25de la concurrence.
28:27Attention pour les couleurs.
28:41Bien, merci.
28:43Mesdames, Messieurs,
28:43je vous remercie évidemment
28:44pour votre engagement
28:46au quotidien
28:46au service d'abord
28:48de la quiétude
28:49à Brissure-Marne
28:50et aussi parce que
28:50c'est lié
28:51de la sécurité
28:51des habitants.
28:55On est la seule
28:55police municipale
28:56qui travaille la nuit
28:57mais comment dirais-je
28:59qu'il y a une présence
28:59effective sur le terrain.
29:00On n'a pas une astreinte,
29:01c'est vraiment
29:02une présence
29:03continue de patrouilles
29:05sur le terrain.
29:05Mais c'est vrai
29:06qu'au-delà de minuit,
29:07si on n'a pas notre bac,
29:08ça fait 6 pour couvrir
29:094 communes.
29:10Donc c'est vrai
29:10qu'à l'appui
29:11des police municipales
29:12pour nous
29:13est vraiment très utile.
29:13Quand on est arrivé,
29:16il y avait une trentaine
29:16de caméras
29:17et là,
29:17il y en a plus de 90.
29:19Quoi qu'il arrive,
29:20les auteurs passeront
29:21sous nos caméras.
29:33On espère ne jamais
29:34avoir besoin
29:35d'en arriver là
29:35mais c'est très dissuasif.
29:37C'est très dissuasif.
29:38La législation sur le chien,
29:39elle reste encore
29:40assez floue.
29:41Donc on peut l'utiliser
29:42un peu abonnéçant.
29:43règle pour dissuader
29:44ou même ne serait-ce
29:45que repousser
29:45sans que le chien frappe.
29:49La police nationale
29:50étant hiérarchiquement
29:51supérieure à la police municipale,
29:53le risque doit être grand
29:54de se voir aspiré
29:55par ces banques
29:56et de délaisser
29:56les autres volets
29:57des missions de la mairie
29:58comme la prévention.
30:01Pour ne pas se faire manger
30:02dans ce jeu du chat
30:02et de la souris budgétaire,
30:04il faut être sacrément
30:05bien affûté.
30:06Je tâcherai de m'en souvenir.
30:10Parmi les sujets
30:11sur lesquels l'État
30:12peine à trouver des solutions,
30:13il en est un de taille,
30:15celui de la santé.
30:16Sur la commune,
30:17on a des milliers
30:18de personnes
30:19qui n'ont plus
30:19de médecin traitant.
30:20Ce n'est pas la compétence
30:21de la mairie,
30:22pas du tout.
30:23Mais à un moment donné,
30:23on était face
30:24à une situation
30:24où ça devenait
30:26la préoccupation
30:28numéro un des gens.
30:28C'est-à-dire que
30:29quand j'ai été élu,
30:30des gens qui me disaient
30:31comment je fais ?
30:32Je n'ai pas
30:32de médecin traitant,
30:33j'ai tel problème de santé,
30:35j'ai des enfants
30:35en bas âge,
30:37comment je fais ?
30:38Du coup,
30:38les gens sont allés
30:39frapper à la porte
30:40des fois des communes voisines
30:41mais qui sont face
30:42à la même problématique.
30:43Et donc,
30:44c'est ce qui nous a conduits,
30:45nous,
30:45à créer un centre municipal
30:46de santé sur la commune.
30:49Moi,
30:49étant médecin libéral,
30:51tous mes confrères
30:52étaient comme moi,
30:53en fait,
30:53on était débordés,
30:53on ne pouvait pas prendre
30:54davantage de patients.
30:56D'où l'idée
30:57de créer un cabinet
30:59et puis,
31:00comme on savait
31:00qu'on n'allait pas trouver
31:02de médecins libéraux
31:03pour s'installer,
31:04pourquoi pas salarié
31:06des médecins ?
31:06On a salarié au départ
31:07un médecin,
31:08deux médecins,
31:09trois médecins
31:09et là,
31:10cette année,
31:10on a voté au budget
31:11le recrutement
31:12d'un sixième médecin.
31:13On a quand même
31:14beaucoup de difficultés
31:14à les trouver,
31:15on ne coule pas
31:16sous les candidatures
31:17mais parce qu'il y a
31:18aujourd'hui des médecins
31:19qui veulent travailler
31:21différemment d'avant.
31:23Être seul,
31:23c'est compliqué.
31:24Ce qu'ils veulent beaucoup,
31:24c'est travailler ensemble
31:25et nous,
31:26ce qu'on leur offre,
31:27c'est ce côté collégial,
31:28en fait.
31:29Ils sont à 35 heures,
31:30ils n'ont pas à gérer
31:31tout l'administratif,
31:32nous avons recruté
31:33deux secrétaires,
31:35certains font ce choix.
31:37Le médecin traitant
31:38des patients du centre,
31:39c'est le centre
31:40municipal de santé
31:41avec un tiers payant
31:42quasiment systématique.
31:44Les honoraires
31:44sont directement versés
31:45au niveau de la municipalité.
31:47On a un budget annexe
31:48centre municipal de santé
31:50qui est très légèrement
31:52compensé par le budget général
31:53mais vraiment,
31:54il n'est pas loin
31:55de l'équilibre en fait.
31:56Aujourd'hui,
31:56on a un centre municipal
31:57qui soigne pas loin
31:58de 4 000 patients.
31:59Oui, ça fonctionne.
32:02Aujourd'hui,
32:02on ne vous arrête plus
32:03dans la rue
32:03pour vous dire
32:04qu'il y a un problème
32:05de l'administratif ?
32:05Si, encore,
32:06parce qu'il y a
32:062 000 personnes
32:07en liste d'attente
32:08sur le centre municipal
32:09de santé.
32:13Au cas où résoudre
32:14les problèmes d'aujourd'hui
32:15ne suffirait pas
32:16à occuper les maires,
32:17ils doivent aussi régler
32:18ceux d'hier
32:19et de demain.
32:22À Saint-Brévin,
32:23ils se matérialisent
32:24à quelques mètres
32:25les uns des autres
32:25sur la rive de l'estuaire.
32:29Alors ici,
32:32on est sur la Loire à vélo
32:33qui est un itinéraire
32:33cyclable très important
32:35touristiquement.
32:37Et sous la belle colline verte,
32:39là, ce sont des déchets.
32:40C'était une décharge
32:41communale.
32:43Tous les habitants
32:44de Saint-Brévin
32:45et du territoire
32:45alentour
32:46sont venus
32:46déposer leurs déchets
32:47ici.
32:48Et donc,
32:49à un moment donné,
32:50ouverture de la déchetterie,
32:51on a encapsulé ça
32:52dans de la terre végétale,
32:53la végétation a poussé.
32:55Sauf qu'avec l'érosion,
32:56la mer a grignoté
32:58et on a vu
32:59du relargage
33:00de déchets
33:00à la mer.
33:03On a eu des travaux
33:04d'urgence
33:05qui ont été faits,
33:06175 000 euros.
33:07Et maintenant,
33:07on sait qu'il faut absolument
33:09trouver une solution
33:09par rapport à cette décharge.
33:10Donc, il y a une étude
33:11qui va être menée
33:12pour savoir
33:13la quantité de déchets,
33:14leur état de décomposition
33:15et surtout
33:16l'interaction
33:16avec le milieu.
33:18C'est un héritage
33:19qui est un peu lourd
33:22à porter,
33:23mais en même temps,
33:24on ne porte pas
33:24de jugement.
33:25C'est là,
33:26il faut savoir
33:26ce qu'on va en faire.
33:28Donc là,
33:28c'est quand même
33:28une étude
33:28qui va durer
33:29un an et demi,
33:30deux ans.
33:30Et derrière,
33:31il y aura différents scénarios
33:32qui seront proposés
33:33de dépollution,
33:34avec évidemment
33:35des coûts derrière
33:36et des subventions
33:36parce que ce n'est pas
33:38possible aussi
33:38de porter ça tout seul,
33:39ça c'est certain.
33:42La commune,
33:43elle est vraiment
33:43tout en long.
33:44On a 8 km
33:45de bord de mer
33:45et on a 2 km
33:47de rive d'estuaire.
33:47Ici,
33:49on a un mur
33:50de défense de côte
33:51avec en pied de mur
33:52des enrochements
33:53qui nous protègent
33:54contre les attaques
33:56de la mer
33:56tout simplement
33:57et en fait,
33:57avec les tempêtes
33:58de fin 2023,
33:59ce mur a été fissuré
34:00à plusieurs endroits
34:01et le couronnement
34:02qui est la partie supérieure
34:03du mur
34:04c'est carrément décroché.
34:05Et donc,
34:06voilà,
34:06la réhausse a été faite.
34:08350 000 euros,
34:09gros travaux
34:10et chers travaux.
34:12C'est des financements
34:13à aller chercher
34:13parce qu'on est sur
34:14quand même
34:14des sommes
34:15qui sont importantes.
34:15Pour l'instant,
34:16on a réhabilité
34:17seulement 200 mètres.
34:19On prend des décisions
34:20donc il faut se projeter.
34:22Il y a des gens
34:22qui me disent
34:22pourquoi pas 2100 ?
34:23Alors c'est vrai
34:24qu'il faut bien
34:24s'arrêter à une échéance.
34:262050, oui,
34:27mais est-ce que ça a vraiment
34:28du sens
34:29de se projeter
34:30aussi loin que 2100 ?
34:31Qu'est-ce qu'on sait ?
34:33Voilà,
34:33c'est très très compliqué.
34:40Prendre des décisions
34:40qui affecteront
34:41une population
34:42qui n'est même pas encore née,
34:43c'est une sacrée responsabilité.
34:45Voilà un mot
34:47qui peut faire peur
34:48et tenir à l'écart
34:49des mairies.
34:50Mais est-ce qu'une fois élu,
34:52on n'y pense tant que ça
34:52finalement ?
34:54Allô Boudouin ?
34:58C'est ce soir,
35:00le mardi dérive,
35:01l'orage annonce.
35:02Vous avez regardé
35:03pour savoir comment
35:04on s'organise ?
35:07Des fois,
35:07on est sur notre prestation
35:10en météo
35:11et on prend une décision
35:13une demi-heure avant.
35:14Parce que jusqu'au bout,
35:15on s'est dit
35:16non,
35:16mais l'événement aura lieu
35:17et puis voilà.
35:19On a eu des événements
35:21extrêmement graves.
35:23Donc on va éviter
35:24d'avoir un jour
35:25un accident mortel.
35:29La préfecture
35:30nous met à 80 km heure.
35:33Sauf qu'on a des arbres
35:34qui sont fragiles.
35:35Donc on s'est donné,
35:36nous, comme seuil,
35:3770 km heure.
35:39Ça, c'est votre responsabilité ?
35:40Ça, alors là, direct.
35:43Là, il n'y a même pas
35:44peu tôt.
35:45Parfois, les mères considèrent
35:46qu'on ne leur donne plus
35:48la vraie capacité d'agir,
35:50mais par contre,
35:50on vient toujours les chercher
35:51pour les responsabilités.
35:58Ça, c'est quelque chose
35:58qui m'a toujours impressionné.
36:01Vous signez sans lire.
36:04Si, si, en fait,
36:05en été,
36:06il y a tout un process,
36:07heureusement,
36:07parce que sinon,
36:09d'abord,
36:09ça ne serait pas tenable
36:10pour nous
36:10et ça serait dangereux
36:12même d'un point de vue
36:13de la sécurité juridique.
36:15Il faut respecter
36:16mille et une normes
36:17et en plus,
36:18dans ces normes-là,
36:18il y en a certaines
36:19qui viennent faire peser
36:20sur vos épaules
36:20une responsabilité
36:22qui n'est pas très agréable
36:23en disant
36:24si l'un des vôtres
36:25de vos entourages faute,
36:27c'est pour vous.
36:28On ne peut pas tout prévoir
36:29tout le temps
36:29et pourtant,
36:30la responsabilité pénale,
36:31elle, elle demeure.
36:32Donc, il faut apprendre
36:33à vivre avec
36:34cette responsabilité permanente.
36:35Il faut faire en face.
36:36Mais ça, on le sait d'emblée,
36:38dès qu'on a signé.
36:39Mais ce n'est pas quelque chose
36:41qui m'empêche de dormir
36:42ou qui me prend la tête.
36:51Il ne faut pas se faire
36:53de mon essai
36:53avant qu'on arrive à la chose.
36:55Normalement,
36:55tout se passe bien
36:56et donc,
36:56toutefois,
36:58c'est toujours au pire.
37:00On a des responsabilités.
37:01Mais on voit au moment.
37:05Qu'est-ce qu'on répond
37:06aux villageois
37:06qui nous sollicitent,
37:08qui nous appellent
37:08au sujet des gens du voyage
37:10qui s'installent ?
37:10C'est toujours pareil.
37:11C'est sympa depuis qu'elles...
37:13Mais c'est toujours pareil,
37:14mais qu'on ait une réponse
37:14un peu harmonieuse
37:17entre nous, quoi.
37:17Moi, j'ai toujours dit moi.
37:18Oui, je sais qu'ils n'étaient pas contents
37:20que tu étais assez mal comporté.
37:21C'est ce que je voulais dire.
37:22Ah, si, tu leur as dit.
37:23Oui, mais quand même,
37:24on n'a pas oublié
37:24que tu représentais la commune
37:25et tu les as traités
37:26de voleurs, effectivement.
37:28Tu leur as dit
37:28que tu allais leur couper
37:29les câbles.
37:30Oui, ils leur couper les câbles.
37:31Que tu penses quelque chose
37:32à ton nom propre,
37:33mais pas au niveau de la commune.
37:34Je trouve que c'est pas très bien.
37:35Les gens du village
37:36râlent inconsidérément.
37:38Enfin, quand c'est juste
37:38pour deux semaines
37:39qu'il n'y a pas eu
37:40de nuisances graves
37:41et que le parking
37:42continue à fonctionner...
37:44On en a eu quand ils sont partis.
37:45Ils ont laissé la machine laver.
37:46Non, mais je te parle de cela.
37:47Ils ont laissé les poubelles.
37:48Non, mais je te parle de cela.
37:50Non, mais ceux-là,
37:51tu ne sais pas.
37:51Quand ils ne sont pas partis,
37:52tu ne sais pas comment ils sont.
37:53Mais si, mais il suffit
37:54de leur parler normalement.
37:55Ce que tu n'as pas fait.
37:57Non, parce que ça,
37:58ça m'exaspère.
38:03Élu, je serai donc
38:07aussi responsable de l'éthique.
38:09Des valeurs de la République,
38:10si on voulait le dire
38:11avec des mots plus solennels.
38:13Ce n'est pas une responsabilité
38:14qui peut conduire en prison
38:15comme les autres,
38:16mais par les temps qui courent,
38:17elle n'en est pas moins importante.
38:23Donc nous voici
38:24sur le site de Malamort.
38:25Une des premières usines électriques
38:27de France.
38:29Elle a été construite en 1900.
38:31Et donc, pour construire
38:32cette usine électrique,
38:33il a fallu construire
38:35un micro-barrage.
38:36Donc, des passerelles
38:37pour la construction
38:39de ce micro-barrage.
38:42Pendant très longtemps,
38:43tout le monde venait
38:44se balader sur ces passerelles
38:45qui étaient en bois,
38:47qui bougeaient un petit peu.
38:48Et ces passerelles
38:49ont été détruites
38:51dans les années 80.
38:53Et l'idée que nous avons eue,
38:55c'est de les remettre
38:56en état
38:57pour que de nouveaux touristes
38:59puissent venir.
39:00pour faire quelque chose
39:03un peu plus impressionnant.
39:04Les concepteurs
39:05ont décidé
39:06de faire
39:07une passerelle himalayenne
39:08de 27 mètres
39:08qui va traverser
39:10toute la vallée.
39:11C'est une passerelle
39:12avec des câbles
39:13très étroites
39:14et qui bouge un peu.
39:16Quand on est à la mairie,
39:18on n'a plus de pouvoir,
39:19entre guillemets,
39:20pour pouvoir faire quelque chose.
39:22Ces idées-là,
39:23si tu n'étais pas maire,
39:23tu peux toujours te brosser
39:24pour faire la vie à faire la dange.
39:25Et les passerelles,
39:26pareil.
39:27Et l'achat du restaurant
39:28et du café.
39:29Je veux dire,
39:30en tant que simple adjoint,
39:32tu ne peux pas faire moins de choses.
39:34Ce serait bien de la candidature.
39:36Et puis,
39:37faire passer quelque chose
39:38au-dessus de l'eau.
39:40J'ai l'impression
39:41que si les candidats
39:42portent des projets,
39:43une fois élus,
39:44ce sont les projets
39:45qui les portent.
39:46Une sorte de magie
39:47de l'élection.
39:48Bon,
39:49mes lunettes sont sans doute
39:50devenues un peu trop roses.
39:51Mais il y a peut-être
39:52un peu de ça quand même.
39:53En tout cas,
39:55toutes et tous en ont.
39:56Des passerelles
39:57qui bougent au bâtiment
39:58à plusieurs dizaines,
39:59voire centaines
39:59de millions d'euros,
40:01ils disent toujours
40:01quelque chose
40:02de nos maires
40:02et de leurs engagements.
40:06Pour Charles Aslangul,
40:07il s'agissait de sauver
40:08des griffes des promoteurs,
40:09les vénérables studios de cinéma
40:11implantés sur sa commune
40:12depuis les années 70.
40:13Ça, c'est une des trois
40:18menuiseries de Briss-sur-Marne.
40:20Celle-là fait 1200 mètres carrés.
40:22On construit
40:23et on préinstalle
40:24des décors.
40:25Une journée comme aujourd'hui,
40:26il doit y avoir
40:27500-600 personnes
40:28sur le site.
40:29À partir de 2027,
40:30quand on aura tout terminé,
40:31il y aura jusqu'à 1500 personnes.
40:33Il y a une mobilisation
40:34qui remonte
40:34à il y a un peu plus de 10 ans.
40:36Vous aviez à l'époque
40:37des promoteurs
40:37qui avaient des velléités
40:38sur ces 12 hectares
40:39en se disant
40:40voilà, on est au port de Paris.
40:41Il va y avoir
40:42le Grand Paris bientôt.
40:43Donc, c'est une manne financière.
40:45En mairie de Briss-sur-Marne,
40:46on a eu des propositions
40:47et des avant-projets
40:48allant jusqu'à 4000 logements.
40:51La loi SRU nous dit
40:52qu'il faut 25%
40:53de logements sociaux.
40:54Heureusement, ici,
40:55les habitants
40:56sont opposés à tout cela.
40:57Ils vont élire un maire
40:58ou une maire
40:58qui, elle,
40:59s'engage à se battre
41:00contre la densification,
41:02la bétonisation.
41:03Depuis 2020,
41:05je n'ai eu de cesse
41:05que de mettre
41:06des fins de non recevoir
41:07aux promoteurs.
41:08Notre projet,
41:09c'est d'abord
41:09de sauver les studios
41:10et ensuite de les développer
41:11parce qu'il y a un besoin
41:12en France
41:13de lieux de tournage.
41:15Donc, c'est un projet,
41:16si vous voulez,
41:16en tant que maire
41:17qui est assez incroyable
41:17parce que mon quotidien,
41:19ça va être de gérer
41:19très souvent les écoles.
41:21Si je caricature un peu
41:22les crottes de chiens,
41:23bon, voilà,
41:24c'est le quotidien d'un maire.
41:25Et j'ai aussi eu à gérer
41:27un projet qui allait
41:28jusqu'à, disons,
41:29entre 150 et 200 millions
41:30d'euros d'investissement
41:31et qui a une vocation
41:32de souveraineté nationale
41:33dans le domaine culturel.
41:35Donc, vous voyez bien
41:35que le quotidien d'un maire
41:36est assez fou à cet égard.
41:38Parfois, les maires
41:44ne sont pas à l'origine
41:45des projets
41:46qu'ils doivent porter,
41:47mais il peut arriver
41:47qu'ils y trouvent un intérêt
41:48qui transcende leur égo.
41:50Comme Anne Vigneault,
41:51avec la bibliothèque
41:52qui prendra bientôt place
41:53au centre d'un nouveau quartier
41:54à deux pas
41:55de la mairie de Besançon.
41:56C'est un bâtiment
41:58qui va être unique
42:00et dans son concept,
42:02dans sa forme
42:03et dans ses coûts
42:05parce que c'est très rare
42:07qu'on mette autant de moyens
42:09sur un équipement
42:11comme celui-ci.
42:12J'espère bien
42:13qu'on va traverser
42:14les tempêtes financières
42:16et économiques du moment
42:19pour se dire
42:20que l'avenir,
42:20c'est une société
42:22qui s'ouvre à la culture
42:24avec des lieux de formation
42:26des lieux
42:27où les gens
42:27se construisent,
42:29s'émancipent.
42:32Ce que j'ai réussi à faire
42:34et ce dont je suis fière,
42:35c'est de débloquer
42:36une situation
42:37et de faire en sorte
42:38qu'enfin,
42:40on puisse avancer
42:42sur l'ensemble du projet.
42:43Un dossier comme celui-ci,
42:45ça dépasse toujours un mandat.
42:47C'est pour ça qu'un élu,
42:49quand il fait un seul mandat,
42:50ça lui développe
42:52une forme de grande frustration
42:53parce qu'il amorce
42:54des projets pour l'avenir
42:55et c'est formidable ça,
42:57ça fait plaisir.
42:59Mais en même temps,
43:00c'est quelque chose
43:00qu'il ne verra peut-être jamais
43:02se réaliser
43:03parce que des fois,
43:04ça met 20 ans.
43:05Oui, on a des choses à lire
43:06et on y tient.
43:08J'avais travaillé toute ma vie
43:09sur la relation qu'il y a
43:12entre la société
43:13et son environnement
43:14dans un laboratoire CNRS.
43:16Donc je me suis dit
43:17que je suis engagée
43:18dans la recherche
43:20et si finalement,
43:21j'étais parmi les décideurs
43:22et que ça me permettait
43:25d'aller plus loin.
43:26Moi, je suis toujours
43:27pour des propositions
43:28très concrètes
43:29et ça m'en a donné l'occasion.
43:33Du coup, je suis en retard là.
43:35Donc ce n'est pas que
43:36la grande bibliothèque,
43:37c'est la grande bibliothèque
43:37au sein de Saint-Jacques.
43:39Déjà rien que le titre,
43:40je vous le dis,
43:41ça me chagrina tout petit peu
43:42mais peut-être que c'est parce
43:43que je n'ai pas tout compris.
43:45C'est les étapes de vie aussi.
43:46J'ai eu la chance
43:47de pouvoir faire
43:48ce que j'avais envie
43:49au niveau professionnel.
43:50J'ai ma vie personnelle,
43:52mon garçon qui est grand
43:53et qui n'a plus besoin de sa mère.
43:55Tu peux me donner
43:56beaucoup de temps
43:57à la vie politique.
44:00Bonjour, comment tu vas ?
44:01Bien.
44:01Tu repars ou tu viens ?
44:04Oui, je viens.
44:04Ah ben super.
44:05Faut qu'on se voit tout de suite ?
44:07Oui, oui.
44:07Oui, génial.
44:09Je suis bien heureuse
44:10de vous rencontrer déjà.
44:11C'est la première chose.
44:13On a une société
44:14qui a trop longtemps montré
44:15que la femme,
44:16elle devait rester
44:16dans des niveaux décisionnels
44:19qui les met derrière
44:21l'image masculine.
44:23Et elles sont imprégnées
44:24encore de ça.
44:25C'est vraiment très très fort.
44:27Aujourd'hui, là, par exemple,
44:28quand il est question
44:29de constituer la future liste,
44:32j'ai essentiellement
44:33des hommes qui viennent me voir.
44:35J'ai plein de femmes
44:36qui sont formidables
44:37et du coup,
44:38avec qui je discute,
44:40mais elles n'ont pas
44:40cette espèce de spontanéité
44:44à dire,
44:45bon, allez,
44:46je viens te voir,
44:47je fais partie de ton équipe.
44:50J'ai mesuré au début du mandat
44:51combien c'était important
44:53qu'on puisse démontrer
44:54que tous les postes d'exécutifs
44:57sont accessibles réellement
44:59et que ça ouvre des perspectives
45:00pour les femmes.
45:01Il y a trop de femmes encore
45:02qui l'interdissent.
45:06J'ai été profe pendant 22 ans en tout
45:08et j'ai eu une chance,
45:09je suis quand même fonctionnaire,
45:10donc je ne perds pas mon travail.
45:10Je veux dire,
45:11je connais des mères
45:11qui sont dans le secteur privé
45:13qui, eux,
45:13se reposent la question là
45:14de se dire
45:15est-ce que je me représente
45:16pour 6 ans,
45:17à l'issue du mandat,
45:18j'aurai peut-être 55
45:19ou 60 ans
45:20pour retrouver un emploi.
45:23Je dirais qu'il faut être sûr
45:24que sa vie personnelle
45:26et professionnelle
45:27soit compatible.
45:28Pour moi, c'est ça.
45:29Sinon, il n'y a pas d'histoire
45:30de je ne suis pas à la hauteur,
45:32je ne vais pas être capable.
45:33Si, pour moi,
45:34si on est motivé
45:36de bonne volonté
45:37et curieux,
45:39tout le monde peut devenir
45:40un élu.
45:43C'est souhaitable d'ailleurs.
45:45Ça nous fait évoluer beaucoup,
45:47je trouve.
45:47Là, on voit bien
45:54que le cimetière
45:55ne peut pas s'étendre
45:55parce qu'on est
45:56en plein cœur de la ville.
45:58Il faut loger
45:58les vivants et les morts aussi.
46:00La mort fait partie de la vie,
46:01ça nous concerne tous.
46:03Effectivement,
46:03c'est une des prérogatives
46:05obligatoires
46:05et essentielles
46:06des communes.
46:09Il faut un nouveau cimetière.
46:11C'est un vrai projet.
46:12Donc, qu'est-ce qu'on veut
46:13comme cimetière ?
46:14Au début,
46:15on était partis
46:15sur un cimetière
46:16déjà paysagé
46:17parce que les élus
46:18autour de la table,
46:19on voulait un espace
46:20verdoyant.
46:21Et puis ensuite,
46:23on a poursuivi la réflexion.
46:24On est venu
46:24sur le cimetière naturel
46:26en se disant
46:27pourquoi pas aller jusque-là.
46:29Ça nous a fait
46:29mettre le doigt
46:30sur tous ces enjeux
46:31justement de coups,
46:33de convictions.
46:33Qu'est-ce que ça veut dire ?
46:34Qu'est-ce qu'on met
46:34derrière le mot naturel ?
46:36Donc, le côté d'être inhumé
46:37dans un cercueil non traité,
46:39voire un cercueil en carton
46:40jusqu'à des soins
46:41de conservation extrêmement minimum
46:43et d'enterrer vraiment
46:44la personne dans la terre
46:45sans cercueil.
46:47C'est vraiment
46:48un changement de pratique.
46:49C'est là qu'on se rend compte
46:49à quel point le cimetière
46:50s'est cristallisant.
46:52Je me rappelle d'une dame,
46:53la tombe de son mari
46:54était sous un pin
46:55et il y avait des déjections
46:56d'oiseaux, etc.
46:58Et donc,
46:59elle voulait qu'on coupe l'arbre
47:00ou qu'on déplace son mari.
47:01Ce n'était plus possible
47:02parce qu'avec l'âge,
47:03ça devenait de plus en plus
47:04difficile pour elle
47:04de nettoyer la tombe.
47:05On a essayé de lui faire comprendre
47:06qu'on ne pouvait pas
47:08couper l'arbre,
47:09comment les oiseaux
47:10nichaient là.
47:11Enfin, voilà,
47:11c'est complexe.
47:17Donc là,
47:18on a trois parcelles
47:20qui font environ
47:2115 000 m².
47:23Ce serait potentiellement
47:25le terrain
47:25pour le nouveau cimetière.
47:27Oui.
47:27Sauf qu'il y a un problème
47:28hydro-géologique.
47:29C'est ça.
47:30Il y a un problème
47:30hydro-géologique.
47:31Qui pourrait nous empêcher
47:32d'aller vers un cimetière naturel.
47:34C'est vrai que nous,
47:35les élus,
47:35on n'a pas encore fait le deuil
47:36de notre idée
47:36de cimetière naturel.
47:38Un besoin que vous anticipez.
47:40Ce n'est pas une demande
47:40qu'on vous a fait.
47:41Non, ce n'est pas une demande.
47:42Pour moi, les élus,
47:43ils doivent...
47:45On n'est pas juste là
47:46toujours pour répondre
47:46aux besoins de la population.
47:47On doit aussi
47:47être en anticipation.
47:53Qu'ils satisfassent
47:54des besoins
47:55ou bousculent
47:55des habitudes,
47:56ces projets ont en commun
47:57d'être indissociables
47:58de leur territoire,
48:00comme celles
48:00et ceux qui les portent.
48:04C'est le primaire
48:04et de l'autre côté
48:05de la grille,
48:06vous passez au collège.
48:07Et donc,
48:07j'ai été ici en primaire
48:09et quand je suis passé
48:10au collège en sixième,
48:12hop,
48:12de l'autre côté
48:13de la grille.
48:16C'est assez émouvant.
48:18Petit garçon que j'ai été
48:19et puis là,
48:20je reviens ici
48:20avec vous.
48:21ça fait drôle.
48:27Je tenais vraiment
48:28à être ici
48:29pour vous parler
48:29parce que ça illustre
48:31le parcours qui est le mien
48:32et je crois
48:32beaucoup d'homologues.
48:33Je suis un enraciné
48:35qui l'enfant brille
48:35et ça,
48:36j'adore ça.
48:37Vous avez plein,
48:37plein d'habitants
48:38qui ne m'appellent pas
48:39monsieur le maire.
48:40Ils me croisent Charles.
48:42Personne ne m'a forcé
48:42de devenir maire
48:43une fois encore.
48:44Je suis très heureux
48:44de servir ma population
48:46mais vous donnez
48:47tant d'énergie
48:48qui implique
48:49tant de sacrifices.
48:51Tant de sacrifices
48:51parce que 13 à 15 heures
48:52de travail par jour,
48:54ça veut dire
48:55ne pas être toujours présent
48:57à la maison,
48:57auprès de son épouse,
48:58auprès de ses enfants
49:00si vous en avez.
49:01Ce sont des sacrifices
49:02pour en plus
49:03avoir des gens
49:04qui vous menacent
49:05physiquement,
49:07voire même
49:07qui vous agressent
49:07pour certains homologues.
49:09Deux fois en cinq ans,
49:10j'ai failli arrêter
49:11en me disant
49:13je suis jeune,
49:14je suis avocat de formation,
49:16est-ce que je n'aurais
49:17pas plutôt intérêt
49:18si je regarde
49:19que mon intérêt propre
49:20et celui de ma famille
49:21à tout plaquer
49:22et à repartir
49:23dans une structure d'avocat
49:24dans laquelle je travaillais
49:25juste avant d'être élu
49:27et puis voilà,
49:28d'être loin de tout ça.
49:29Et dans le même temps,
49:30ça se récapituler.
49:31Mon rôle,
49:32c'est aussi d'être le réceptacle
49:33de tout cela
49:33et de continuer à agir
49:35pour le bien commun
49:35parce que si même nous,
49:36on part,
49:37alors là,
49:37il n'y a plus de rien.
49:38Tout s'effondre.
49:43Il y a ici
49:44l'ancien Lavoire.
49:45Dans les années 50,
49:46quand ma grand-mère
49:47a été mère,
49:48elle s'est dit
49:48c'est pas possible
49:48que les femmes
49:50soient à genoux
49:51en train de laver le linge.
49:52Donc elle avait fait
49:53un autre lavoir
49:54qui était à hauteur de main
49:55et qui permettait
49:56de ne pas se fatiguer autant.
49:57Et Vanessa,
50:06comme je sais que tu t'impliques
50:10beaucoup dans le village,
50:11est-ce que tu serais intéressée
50:12pour l'an prochain
50:13à faire partie
50:14du conseil municipal ?
50:16C'est pas du tout, c'est pas que tu réfléchis.
50:19Voilà, parce que, donc, on a besoin de dames parce qu'il y a la parité maintenant.
50:25Et puis je trouve que quand même, tu t'expliques pas mal.
50:28Je pense que c'est une bonne recrue.
50:29Il y a un conseil municipal par mois.
50:31Il y a de belles choses encore à réaliser.
50:33Et voilà, donc je me tiens, why not ?
50:36Ça manque de volontaires ?
50:38C'est un peu compliqué, parce que les gens, soit ils ont peur,
50:40soit ils se disent, on n'aura pas le temps, etc.
50:43Alors que finalement, ça ne prend pas tant de temps que ça.
50:45C'est plutôt une question d'envie.
50:48Ça fait un an que je suis ici.
50:50Ça fait plaisir de savoir, voilà, que je fais partie du village, finalement.
50:54C'est-à-dire, où t'as envie ou pas, de faire quelque chose pour ton village.
50:57Donc après, où t'as envie ?
50:59Et à ce moment-là, tu fonces, où t'as pas envie ou pas,
51:02et donc tu te caches derrière plein de prétextes, de futilités.
51:09Quelle idée ! Je n'avais pas l'intention de me défiler.
51:12Je suis prêt à faire quelque chose pour mon village.
51:14Le problème, c'est que j'habite en ville.
51:16Et là, les choses ne sont pas aussi simples.
51:19Mais qu'importe, j'ai bien entendu ce qui compte,
51:21ce qui permet d'affronter les mille et une embûches du quotidien,
51:24les violences quand il y en a, les budgets en baisse et les besoins en hausse,
51:28les responsabilités.
51:29C'est le lien que l'on a avec celles et ceux que l'on représente,
51:32et ce que l'on a l'intention de faire pour eux, le projet que l'on porte.
51:35Et ça, pas besoin d'être élu pour commencer à y réfléchir.
51:39C'est même recommandé.
51:40En s'étendant l'allau, voient la longue de magie que nous offrons le sang,
51:48Rive le féérique en est de le camp.
52:21...
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