- il y a 3 heures
Un sommet européen sur le Cancer doit se tenir à Bruxelles du 19 au 20 novembre. Il s’agit de la deuxième cause de mortalité sur le Vieux Continent. Chaque année, 2,6 millions de nouveaux cas sont diagnostiqués. Pourquoi sommes-nous aussi touchés ? Tabac, alcool, pesticides, polluants divers, nos modes de vie et conditions de travail sont en cause. Alors, comment endiguer le fléau du cancer dans l’Union européenne ? Ici l’Europe ouvre le débat avec les eurodéputés Laurent Castillo (PPE, France) et Tilly Metz (Verts, Luxembourg). Année de Production :
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00:00France 24, LCP, Public Sénat présente.
00:16Bonjour à tous et merci de nous rejoindre pour Ici l'Europe,
00:19une émission qui vous est proposée par France 24 et les chaînes parlementaires, Public Sénat et LCP.
00:25Nous allons vous proposer un grand débat consacré à la recherche contre le cancer
00:30et d'ailleurs nous allons aussi parler recherche tout de suite en compagnie de notre grande invitée.
00:36Nous sommes à Copenhague, capitale du Danemark, au ministère des sciences et de l'éducation supérieure
00:42avec la ministre Christina Egelhund. Bonjour.
00:45Bonjour.
00:46Vous êtes bonne francophone, on l'entend passer par la Sorbonne.
00:49Vous avez été trois ans députée pour le parti des modérés
00:54avant d'intégrer le gouvernement de la social-démocrate Methe Friedrichsen,
00:59une coalition tripartite entre socialistes et donc centres-droits.
01:04Le Danemark et ses 6 millions d'habitants ont souvent dit non à l'Europe,
01:08non à l'euro, non à Maastricht, non aussi à la défense commune.
01:14C'est en train de bouger et puis vous détenez effectivement
01:16la présidence tournante de l'Union européenne jusqu'à décembre prochain,
01:21une présidence particulièrement intense.
01:24En effet, quelles ont été vos priorités finalement ?
01:29Juste pour l'historique, c'est vrai qu'on a eu quelques exceptions dans le temps
01:34avec notre engagement dans l'Union européenne.
01:39Je pense que là, les sondages récentes montrent que les Danois sont parmi les plus favorables
01:44dans l'intégration européenne.
01:46Donc ça a aussi changé avec le temps et je pense que les changements géopolitiques
01:50ont tout à fait là-dedans.
01:52Alors depuis le 1er juillet, on tient la présidence de l'Union européenne
01:56dans un moment crucial pour l'Europe, avec une guerre sur le terrain européen,
02:03avec une compétition au niveau technologique mondial qui est intense
02:07et qui nous demande beaucoup.
02:08J'ai beaucoup réfléchi au rapport de Mario Draghi sur la compétitivité européenne
02:13et donc on travaille sur tout ça et aussi sur un agenda
02:15qui a tendance un petit peu à être oublié
02:18parce qu'il y a tant d'autres problèmes qui arrivent.
02:22C'est les changements climatiques, donc un avenir vert pour l'Europe.
02:27Donc on a mis aussi ça sur l'agenda
02:29et puis avec les bilans aussi d'élargir l'Union européenne
02:33avec l'Ukraine et d'autres pays dans l'Europe d'Est
02:37pour, avec l'ambition d'avoir une Europe vraiment unie et forte.
02:41Christina Egelhund, nous allons développer toutes ces priorités
02:45dans la suite du programme bien sûr,
02:47mais auparavant je vous propose de suivre quelques brèves d'Europe
02:50qui ont été choisis et compilés par Oyana Almandos.
02:54Au moins 30 000 demandeurs d'asile seront répartis
03:00entre les pays membres en 2026.
03:02Selon le pacte migration de la Commission,
03:04l'Italie, l'Espagne ou la Grèce,
03:06qui connaissent le plus grand nombre d'arrivés,
03:08pourront demander à d'autres États d'accueillir une partie de ces migrants.
03:11Si ces pays refusent, ils devront leur verser une aide financière
03:14de 20 000 euros par réfugié ou leur offrir un soutien opérationnel.
03:18La Bulgarie, l'Estonie ou la Pologne pourront être exemptées
03:21car ils se trouvent, selon la Commission, dans une situation migratoire importante
03:25due à l'arrivée de nombreux Ukrainiens ainsi que de migrants
03:28envoyés par la Biélorussie.
03:30Les négociations entre États se poursuivront jusqu'à décembre,
03:33mais la Hongrie a déjà déclaré qu'elle refuserait de participer
03:36à tout système de quotas.
03:38La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen,
03:41a réitéré sa volonté d'utiliser les avoirs russes gelés en Europe
03:44pour financer un prêt à l'Ukraine.
03:46C'est le moyen le plus efficace de soutenir la défense
03:49et l'économie de l'Ukraine.
03:52C'est la manière la plus claire de faire comprendre à la Russie
03:55que le temps ne joue pas en sa faveur.
03:59Faute de quoi, selon elle, les 27 devront financer eux-mêmes ces prêts
04:02ou accepter d'emprunter sur les marchés.
04:05Des options rejetées par la France ou l'Allemagne.
04:07Les États membres espèrent trouver un accord
04:09lors du sommet européen de décembre.
04:11La Belgique, où la plupart des avoirs russes sont conservés,
04:14bloque leur utilisation.
04:15Depuis quelques semaines, la Belgique est d'ailleurs la cible
04:18de multiples incursions de drones sur son territoire.
04:20Si le gouvernement belge refuse de pointer du doigt la Russie,
04:23le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius,
04:26y voit un lien avec ces fameux avoirs russes gelés dans le pays.
04:29C'est une façon de créer de l'instabilité et de la peur dans le pays.
04:33Ne songez même pas à toucher aux avoirs.
04:36Il n'y a pas d'autre manière de l'interpréter.
04:39La Belgique a en conséquence débloqué en urgence
04:4250 millions d'euros pour des achats d'armes
04:44et de moyens de défense antiaérienne.
04:47Madame Engelund, au Danemark, fin septembre, début octobre,
04:51des drones ont survolé.
04:53Six aéroports, six sites militaires.
04:55Comment vous expliquez ces survols ?
04:58La première ministre, Mette Fredriksen, a pointé du doigt les Russes.
05:03Quelle est la signification profonde de ces drones ?
05:06Je n'aurais jamais imaginé que dans mon pays,
05:09dans nos aéroports et au-dessus des installations militaires au Danemark,
05:13qui est un pays pacifiste,
05:15qu'on serait survolé comme ça par des drones.
05:17On ne connaît pas encore l'origine de ces drones.
05:19Il y a une investigation en cours à ce sujet-là.
05:22Mais pour moi, c'est un symbole du contexte géopolitique
05:28et dans lequel on vit.
05:29Et ça montre aussi que, justement,
05:31le développement technologique est au cœur de cette bataille mondiale.
05:36Justement, votre pays, le Danemark, a augmenté son budget militaire
05:39à 3,5% du PIB, un effort considérable.
05:44Peut-il se prémunir contre des attaques,
05:47contre ces infrastructures stratégiques ?
05:49Je voyageais en Ukraine au mois de septembre.
05:53Ce qui m'a beaucoup frappée,
05:55à part les atrocités de la guerre qui marquent forcément,
06:00c'est qu'au cœur de cette guerre,
06:03et pourquoi les Ukrainiens courageusement arrivent
06:07à tenir l'effort contre le Russe,
06:09c'est beaucoup grâce au développement technologique.
06:12Donc, les drones, autres technologies.
06:14Donc, on vit aussi dans une ère où l'innovation
06:16est au cœur de comment on se défend.
06:19Les Danois ont été longtemps critiques vis-à-vis de l'Union européenne
06:22et avec des opt-out, des exceptions dans beaucoup de domaines.
06:27Mais ça a changé.
06:28Ça a changé beaucoup depuis la guerre en Ukraine en particulier.
06:32Vous avez par référendum réintégré en 2022
06:34la politique de sécurité et de défense commune de l'Union européenne.
06:38Ça veut dire que vous voulez vraiment une autonomie
06:42pour construire des armes et des armes européennes ?
06:46C'est la question parce que vous achetez beaucoup américains.
06:49On va ré-établir une industrie militaire et de défense en Europe
06:55qu'on n'a pas eu, en tout cas pas assez fort qu'on le souhaite.
06:59On va aussi faire ça dans mon pays.
07:01Nous, on a pendant beaucoup d'années pas assez investi dans notre défense.
07:05Là, on est en train de monter.
07:08On a beaucoup monté.
07:08On investit beaucoup avec le but aussi dans l'automne
07:12d'arriver en 2030 à investir 5 % de notre BNP.
07:16On va y arriver et c'est une priorité.
07:18C'est la priorité numéro un pour ce gouvernement.
07:22Et là-dedans, c'est clair qu'il est crucial de réinvestir,
07:27reconstruire une industrie européenne aussi au sujet de la défense.
07:32Et là-dedans, encore une fois, les technologies modernes de défense
07:37sont complètement officielles.
07:39Alors précisément, Christina Hegelhund, la Commission européenne
07:43entend construire un mur de drones.
07:45Vous encouragez finalement l'utilisation de ces biens à double usage,
07:50les transformer pour des usages militaires, les drones par exemple ?
07:53Absolument.
07:54Je pense qu'on est dans un contexte et dans un moment dans l'histoire
07:57où investir dans la recherche uniquement pour un usage civil,
08:02c'est un luxe et qu'on ne peut plus vraiment se permettre.
08:05Et d'ailleurs, vous êtes favorable à ce que le programme Horizon Europe,
08:09doté de 100 milliards d'euros sur 7 ans,
08:12puisse justement contenir ces biens à double usage
08:15parce que les chercheurs européens n'y sont pas forcément favorables.
08:19Ils ont l'impression qu'on va leur enlever un peu d'argent.
08:21Moi, je suis favorable.
08:24Tout à fait, le gouvernement danois est favorable.
08:27Après, quand cela est dit, chaque chercheur individuel,
08:31forcément, prend ses décisions avec sa propre conscience
08:33de ce qu'il veut faire et pas faire avec son travail.
08:36Forcément, cette liberté-là reste à respecter.
08:40Mais il faut en Europe qu'on ouvre nos yeux
08:43par rapport aussi aux menaces qui sont là
08:46et le rôle qui jouent les technologies et donc la recherche dans ça.
08:52Il ne faut pas être naïf face au développement en Chine ou en Russie
08:56ou en Iran, par exemple.
08:58Et il faut qu'on soit à l'auteur aussi
08:59de pouvoir nous protéger aussi avec des technologies critiques.
09:04Vous avez déclaré qu'il faut que nous, les Européens,
09:07nous devenions plus autonomes aussi sur l'intelligence artificielle.
09:12Pour l'instant, elle se développe à très, très grande vitesse aux États-Unis.
09:15D'ailleurs, sur fond de dérégulation décidée par l'administration Trump,
09:22est-ce qu'on va pouvoir rester dans la course ?
09:24Est-ce que c'est le modèle à suivre aussi ?
09:26Il faut absolument rester dans la course.
09:28L'intelligence artificielle, c'est probablement la nouvelle technologie
09:32qui vient avec les pouvoirs transformatifs
09:35les plus forts qu'on a connus depuis très, très longtemps.
09:39Et qui génère de la croissance, d'ailleurs.
09:41Peut-être depuis la révolution industrielle.
09:44Donc, dans ça, ça vient aussi avec beaucoup d'aspects éthiques,
09:50beaucoup de questions morales.
09:52Moi, je voudrais que l'intelligence artificielle appliquée en Europe
09:56pose sûre des valeurs européennes.
09:58C'est-à-dire un respect pour l'individu, l'humanité,
10:02des valeurs démocratiques, transparence.
10:05Et donc, il est, pour moi, complètement crucial que, justement,
10:10on arrive à développer des plateformes du AI en Europe
10:14qui posent sur des valeurs européennes.
10:16Je pense que, non seulement les Européens,
10:18mais que le monde en a besoin.
10:20Mais les Américains nous demandent précisément l'inverse,
10:23à savoir enlever le carcan, enlever les régulations européennes
10:27sur leur big tech et sur leur IA.
10:30Et ça, est-ce qu'on s'apprête à le faire ?
10:32Est-ce que nous-mêmes, quand on parle de simplification en Europe,
10:34ça veut dire aussi se débarrasser de toutes les règles ?
10:37Non, pas forcément.
10:38Parce que là, il y a aussi des pouvoirs en jeu.
10:42C'est-à-dire, est-ce qu'on veut laisser ça aux mains,
10:45non seulement d'un autre pays, les États-Unis,
10:48mais des grosses entreprises ?
10:50Avec un leadership qui n'est pas élu démocratiquement,
10:54qu'on n'a pas choisi, et donc on ne contrôle pas les valeurs.
10:58Quand on parle d'intelligence artificielle.
11:00Donc, investissement aussi là, dans les infrastructures européennes,
11:05si on veut arriver à faire ça,
11:07ça va aussi dire un changement d'esprit dans tous les capitaux en Europe.
11:13C'est-à-dire, par exemple, investir dans les ordinateurs du IA en Europe,
11:16ça coûte très cher, ça consomme beaucoup d'énergie.
11:19On ne va pas en avoir 27 en Europe.
11:20Mais peut-être, quand on parle de gigafactories,
11:26on parle d'en faire 5 en Europe.
11:27C'est-à-dire, il va falloir savoir en partager.
11:29C'est-à-dire, à Paris, comme à Copenhague,
11:32la première question, le premier but,
11:34ce n'est pas de les avoir sur notre terrain,
11:37en France ou au Danemark,
11:38mais être prêt à investir,
11:40est-ce que ce soit en Europe,
11:41et être content si ça vient en Belgique,
11:43ou en Suède, ou en Espagne, ou ailleurs.
11:45– Alors, vous êtes aussi ministre de l'Enseignement supérieur au Danemark.
11:51La France propose d'interdire, justement,
11:53les réseaux sociaux aux moins de 15 ans
11:55qui nuisent à leur santé mentale,
11:58regorgent de fake news,
11:59sont des outils de radicalisation aussi parfois.
12:02Vous êtes aussi en train de légiférer sur ces questions-là au Danemark.
12:07Dans quel sens,
12:08et comment, justement, protéger mieux les Européens ?
12:11– Alors, nous avons décidé, le gouvernement,
12:13avec une bonne majorité dans notre Parlement,
12:17d'interdire ces réseaux-là aux jeunes,
12:19aux enfants de moins de 15 ans.
12:22Pourquoi ?
12:23Parce que c'est en train de prendre l'enfance de nos enfants,
12:27tout simplement.
12:29Je pense qu'on connaît tous,
12:30on arrive dans un endroit avec des enfants.
12:33Dans mon enfance, on jouait ensemble,
12:35on était dehors,
12:36on faisait du vélo, on faisait du sport,
12:38on était actifs ensemble dans l'hiver.
12:40Les hivers ici sont plus difficiles
12:43que ce que vous connaissez en France.
12:44On jouait ensemble à l'intérieur,
12:46on faisait des jeux.
12:47Là, on arrive dans un endroit,
12:48des enfants, chacun avec leur petit écran.
12:50Moi, je pense que ça ne fait pas du bien à nos enfants.
12:53On veut enlever ça de leur vie.
12:54Le Danemark, vous dites, a besoin d'ailleurs,
12:57en parlant de jeunes,
12:59d'étudiants étrangers supplémentaires
13:01parce qu'il y a une concurrence
13:03pour attirer ces jeunes
13:04qui est féroce en Europe.
13:07Et pourtant, j'ai envie de dire,
13:09par ailleurs, pour votre gouvernement,
13:11la politique migratoire est l'une des plus restrictives d'Europe.
13:13Et vous voulez un modèle zéro immigration.
13:16Est-ce que ça ne va pas décourager
13:18les jeunes talents de se tourner vers ce pays
13:20qui change d'image ?
13:21Absolument pas.
13:23Alors, le Danemark,
13:24comme beaucoup d'autres pays en Europe,
13:27on est challengé sur la démographie.
13:29C'est-à-dire qu'on est peu,
13:30on va devenir encore moins.
13:32On a des employeurs publics comme privés
13:34qui, déjà aujourd'hui,
13:36manquent de pouvoir employer
13:38des compétences dont ils ont besoin.
13:39Et ça va être encore plus difficile.
13:41Et donc, dans ce contexte-là,
13:43forcément, on a besoin d'attirer
13:45du travail depuis l'extérieur,
13:46mais aussi des étudiants qu'on peut former
13:48et qui, j'espère,
13:50vont avoir envie de rester ici.
13:54Mais ça n'est pas contradictoire
13:56avec une politique migratoire,
13:58zéro migration ?
13:59Je pense qu'il faut distinguer
14:01entre les gens qui viennent
14:02pour travailler ou étudier
14:04et la migration.
14:05C'est justement un des problèmes
14:06dans ce débat-là,
14:07c'est qu'on a peu tendance
14:08à tout mélanger.
14:10Le Danemark est un petit pays,
14:11on a une économie ouverte.
14:13On dépend des collaborations internationales.
14:15Donc, absolument ouvert aux étudiants
14:20et aux gens qui veulent venir
14:21pour travailler.
14:22Vous insistez beaucoup
14:23sur la cause de l'espace.
14:26Starlink d'Elon Musk s'est avéré
14:28un outil incontournable
14:29pour les Ukrainiens
14:30dans leur guerre contre la Russie.
14:32Côté européen,
14:33Ariane lance des satellites,
14:34bien sûr, avec succès,
14:36mais à un rythme moindre
14:37par rapport aux Américains.
14:38Comment accélérer
14:40avant que l'espace soit plein
14:42à craquer,
14:43saturé par des objets non européens ?
14:47Alors ça, très important.
14:49Juste un chiffre.
14:52Parmi les plus de 10 000 satellites
14:54qui sont aujourd'hui en fonction
14:56autour de la Terre,
14:58il y a plus que la moitié
14:58qui sont émis par Starlink.
15:00Donc, ça montre quelque chose
15:01sur la dominance d'Elon Musk
15:04sur l'espace.
15:05Donc, pour moi,
15:06investir ensemble en Europe
15:09dans les infrastructures
15:11d'accès en espace,
15:13mais aussi dans les industries
15:15d'espace en Europe,
15:16où je sais aussi
15:17que la France,
15:18il y a une importante industrie
15:20aussi pour des raisons historiques
15:21et des espaces
15:22qui sont très importantes
15:24pour l'Europe.
15:25Et encore une fois,
15:26une technologie
15:27qui n'est pas juste
15:29une technologie
15:30pour améliorer la vie
15:31sur la Terre, etc.,
15:32mais qui est cruciale
15:33dans la bataille mondiale
15:34dans laquelle on se retrouve.
15:36Et donc, pour l'indépendance
15:38et l'autonomie
15:39de notre continent.
15:41Dernière chose,
15:41Christina Ilgelund,
15:42ministre de l'Enseignement
15:43supérieur et de la Recherche,
15:45vous voulez toujours
15:46plus d'innovation,
15:47on l'a entendu,
15:48investir dans l'espace,
15:49dans l'intelligence artificielle,
15:50dans la défense,
15:51mais tout cela génère
15:52des CO2.
15:54Et est-ce que l'Europe,
15:57finalement,
15:57a aussi des ambitions
15:58écologiques ?
16:00Est-ce qu'il ne faut pas aussi
16:01diminuer un peu
16:03nos productions
16:03pour avoir
16:04ces ambitions écologiques ?
16:06Je suis un peu inquiète
16:07quand on regarde
16:08le bilan,
16:09aussi dans tous
16:10les différents pays
16:11en Europe,
16:11y compris le mien.
16:12La question verte
16:13diminue un peu
16:14dans l'importance
16:15aussi des citoyens,
16:19ce qui est relativement grave
16:20parce que la crise climatologique
16:22n'est pas disparue,
16:23elle est encore là.
16:24Et comment on va
16:25résoudre ça ?
16:26Forcément par un changement
16:27de comportement,
16:28mais aussi et surtout
16:30par des nouvelles technologies
16:32qui sont issues
16:32par la recherche
16:33et l'innovation.
16:34Quand on regarde
16:35pourquoi l'espace,
16:36par exemple,
16:37pour revenir à l'espace,
16:38c'est important,
16:39ce n'est pas seulement
16:39une histoire de sécurité
16:41ou indépendance,
16:42c'est aussi, par exemple,
16:43par l'espace
16:44et par les satellites.
16:45On arrive à photographier,
16:48c'est-à-dire observer
16:48tout ce qui se passe
16:49sur Terre,
16:50donc on peut mieux utiliser
16:51les ressources naturelles
16:53pour faire une production
16:55agriculturelle soutenable.
16:57Merci à vous
16:58d'avoir été notre invitée
16:59aujourd'hui,
17:00Christina Engeloun.
17:01On continue sur un sujet
17:03très scientifique
17:03puisqu'il s'agit du cancer,
17:05évidemment de la recherche
17:06et de la lutte
17:07contre le cancer.
17:08C'est notre grand débat
17:09qui nous emmène
17:10avec les chaînes parlementaires
17:11à Bruxelles.
17:16Bienvenue au Parlement européen,
17:19au cœur de Bruxelles,
17:20où se tient du 19 au 20 novembre
17:21un sommet européen
17:23sur le cancer.
17:24C'est la deuxième cause
17:25de mortalité
17:26sur le vieux continent
17:28après les maladies
17:29cardiovasculaires.
17:30chaque année,
17:302 600 000 personnes
17:32sont diagnostiquées
17:33d'un cancer
17:34et 1 300 000
17:35en décès dans l'Union.
17:37Bien que les Européens
17:38représentent moins de 10%
17:39de la population mondiale,
17:40ils concentrent environ
17:4125% des cas de cancer mondiaux,
17:45soulignant ainsi
17:45la gravité de cette maladie
17:47sur le continent.
17:47Oui, alors certes,
17:48l'Union européenne
17:50ne dispose que de peu
17:51de compétences
17:52sur les questions de santé,
17:54mais la Commission européenne
17:55a tout de même lancé
17:56un grand plan
17:57contre le cancer
17:58en 2021,
17:59doté de 4 milliards d'euros
18:01sur 7 ans
18:02pour soutenir la recherche,
18:03le dépistage
18:04et même la prévention.
18:05Pas facile quand les Européens
18:07se méfient de plus en plus
18:08des vaccins
18:09dont certains permettent
18:10pourtant de réduire
18:11le risque de cancer.
18:12Alors pourquoi
18:13les Européens
18:14sont-ils aussi touchés ?
18:16Tabac, alcool,
18:17pesticides polluants
18:18d'hiver,
18:19leur mode de vie
18:20et leurs conditions de travail
18:21sont en cause.
18:22Comment endiguer
18:23ce fléau,
18:24le fléau du cancer
18:25avec des services
18:26de santé
18:27souvent sous tension ?
18:29Pour en parler,
18:30nous recevons
18:30Thilly Metz,
18:31bonjour,
18:32eurodéputée luxembourgeoise
18:34du groupe des Verts.
18:34Vous êtes coprésidente
18:35du groupe de l'intergroupe
18:37cancer et maladie,
18:38rare ici au Parlement.
18:40Vous en êtes aussi membre,
18:41Laurent Castillo,
18:42bonjour,
18:43eurodéputé français
18:44du groupe du PPE
18:45ici à la droite
18:46de l'hémicycle
18:47et en France,
18:48membre du parti
18:48d'Éric Ciotti,
18:49l'UDR,
18:49vous êtes par ailleurs
18:50médecin.
18:51Le constat d'abord,
18:52Laurent Castillo,
18:52le cancer est donc
18:53la deuxième cause
18:54de mortalité
18:54dans l'Union européenne.
18:56Pourquoi ?
18:57Et pourquoi est-ce
18:58qu'il progresse tant ?
18:59Pourquoi il progresse tant ?
19:01Très probablement
19:03du fait
19:04d'une prévention
19:06insuffisante.
19:07Il progresse
19:08du fait
19:08du tabac,
19:10de l'alcool,
19:11des facteurs
19:11d'environnement,
19:13de l'alimentation
19:14et vous l'avez évoqué,
19:16c'est la deuxième
19:17cause de décès,
19:19le cancer,
19:20mais les prévisions
19:21nous donnent
19:23première cause
19:24de décès
19:24en Europe
19:25à partir de 2035.
19:26nos voisins
19:29anglais,
19:31première cause
19:32déjà en Angleterre.
19:34Une prévision
19:34qu'on peut faire mentir
19:35ou ça va être
19:36très difficile ?
19:37C'est le sens
19:38de mon engagement
19:38et ça doit être
19:39le sens d'un engagement
19:40politique
19:40par la prévention
19:41mais nous reviendrons.
19:43Sur 470 millions
19:45d'Européens,
19:461 300 000 meurent
19:47chaque année,
19:48chaque année
19:48du cancer.
19:49En tant qu'écologiste,
19:50est-ce que vous croyez
19:51qu'ils sont déclenchés
19:52par une dégradation
19:54de notre environnement
19:55de vie ?
19:56Les pesticides,
19:57les polluants éternels,
19:59les perturbateurs
20:00endocriniens
20:01polluent notre quotidien
20:03et déclenchent
20:03plus de cancers ?
20:05C'est clair
20:06que l'environnement
20:07joue un rôle clé
20:08dans les facteurs
20:11de risque
20:11mais aussi
20:12une alimentation
20:14fortement transformée.
20:17Nous mangeons aussi
20:17trop de viande rouge,
20:19ça contribue aussi
20:20puis cette alimentation
20:21comme je l'ai dit
20:22fortement transformée,
20:23tout ça,
20:24l'air est pollué,
20:25donc la pollution
20:26de l'air
20:27contribue aussi
20:28à rendre les gens
20:30malades.
20:31Donc c'est tout ça,
20:32ce sont les pesticides,
20:34c'est le stress aussi,
20:36c'est les facteurs
20:38chimiques
20:38lesquels on est confronté
20:40aussi dans son travail
20:42éventuellement,
20:43dans la production
20:44de vêtements étanches,
20:46vous avez parlé
20:47des éternels,
20:48des chimiques éternels,
20:49des pifaces,
20:50tout ça peut être
20:52une raison
20:52de causer des cancers.
20:55Donc on connaît
20:56en fait
20:57les facteurs à risque,
20:58ils ne tombent pas
20:59du ciel,
21:00il s'agit vraiment
21:00de les nommer,
21:01d'avoir des réglementations
21:03claires,
21:04on a parlé déjà
21:05aussi du tabac,
21:06on attendait maintenant
21:07pour 2026
21:08la révision
21:09sur tous les produits
21:11de tabac
21:11parce qu'il n'y a pas
21:12seulement les cigarettes
21:13entre temps,
21:14il y a tout ce qui est
21:15aussi les icos,
21:16donc le réchauffement
21:18du tabac,
21:18il y a les petits sachets
21:19de tabac qu'on met
21:20en bouche,
21:21donc il y a un tas
21:22de produits de tabac
21:23qui ne sont pas
21:23réglementés du tout
21:24où il faut une autre
21:26taxation,
21:27il faut faire gaffe
21:28où on fait
21:29cette publicité
21:30qui continue
21:31à être omniprésente,
21:33on a parlé
21:33de l'alcool,
21:34on pourrait aussi
21:35parler de l'étiquetage
21:36qu'il faut
21:36qu'il soit plus clair
21:38et pour cela
21:39il faut des réglementations
21:40plus fortes.
21:41Laurent Castillo,
21:42d'après l'Organisation
21:43mondiale de la santé,
21:45le taux d'incidence
21:45en Europe s'est levé
21:46à 280 sur 100 000
21:47en Europe en 2022,
21:49c'est un taux nettement
21:50supérieur à celui
21:50observé par exemple
21:51en Amérique latine,
21:52186,
21:54qu'est-ce qui se passe ?
21:54On est pénalisé par quoi ?
21:55On est trop développé
21:56et donc trop pollué ?
21:59Alors probablement
21:59on est trop développé,
22:01on s'aperçoit
22:02que c'est un,
22:03j'ai failli dire,
22:04un luxe des pays riches
22:05malheureusement,
22:06on n'a pas cette même incidence
22:08dans les pays africains,
22:10on l'a évoqué,
22:12un cancer sur deux
22:14aujourd'hui serait évitable,
22:16serait évitable
22:17alcool, tabac,
22:18environnement,
22:19alimentation,
22:21et ça c'est une spécificité
22:22européenne,
22:23obésité,
22:24alimentation,
22:25alimentation surtransformée,
22:28trop de gras,
22:30la sédentarité,
22:31trop de sel,
22:31trop de sucre,
22:32tous ces facteurs
22:33de pays évolués
22:35et bien le marqueur
22:36c'est l'augmentation
22:36du nombre de cancers.
22:38Il y a aussi
22:38des disparités
22:39entre pays,
22:41si nous regardons
22:42les incidences
22:44de cancer,
22:45la Hongrie,
22:46le Danemark,
22:47la Belgique
22:48mais aussi la France
22:49sont nettement au-dessus
22:50de la moyenne européenne,
22:52les pays du sud,
22:53l'Espagne
22:54sont plutôt mieux
22:55ainsi que la plupart
22:57des pays de l'Est,
22:58alors comment est-ce
22:59qu'on expliquerait
23:00Thilimetz
23:01ces disparités ?
23:03Il faut évidemment,
23:04il y a des différences
23:05aussi de styles
23:07de vie évidemment,
23:08de différences
23:09de consommation
23:10aussi d'alcool,
23:11de produits,
23:12de tabac,
23:13le mouvement,
23:14on a dit aussi
23:15donc le fait
23:16de bouger,
23:16d'avoir une vie
23:17plus saine,
23:18d'avoir plus recours
23:20à la mobilité douce
23:21au lieu de tout faire
23:22en voiture,
23:23donc tout cela,
23:24ça joue,
23:25ça commence aussi
23:26par l'urbanisation,
23:27permettre aux gens
23:28de prendre avec sécurité
23:30leur vélo,
23:32ça peut jouer aussi
23:33à avoir une vie
23:34plus saine,
23:34ce qui a une influence
23:35évidemment aussi
23:36sur la santé
23:38et puis il y a
23:39des différences
23:40aussi au niveau
23:41de l'accessibilité
23:42de ces produits
23:43et des contrôles
23:45qui sont effectués.
23:47Laurent Cassio,
23:48disons un mot de la France,
23:49le tabac et l'alcool,
23:50donc reconnus
23:51depuis longtemps,
23:51vous le disiez,
23:52comme facteur majeur de risque,
23:53ils contribuent
23:54particulièrement en France
23:55à l'augmentation
23:55des cancers
23:56chez les femmes.
23:56Le taux de tabagisme féminin
23:58est de 23%,
23:59c'est le plus élevé
24:00d'Europe.
24:01La consommation d'alcool
24:02est aussi bien supérieure
24:03à la moyenne de l'UE.
24:05Il faut changer
24:05ces réflexes gaulois.
24:08Il faut changer,
24:09alors est-ce que c'est
24:10des réflexes gaulois ?
24:11Il faut changer
24:12l'information
24:13et la formation.
24:15Je pense que
24:15ce qu'ont réussi
24:16les pays nordiques,
24:18la Suède par exemple,
24:19a comme conséquence
24:21d'investir
24:22dans la prévention.
24:23Là où nous,
24:24en France,
24:25nous investissons
24:26dans le soin,
24:27eux investissent
24:28dans le soin
24:292%,
24:302 à 3%
24:31d'investissement
24:33dans la prévention
24:34en France,
24:356-7%
24:36dans les pays nordiques.
24:37On le retrouve
24:38à la fin
24:38sur la prévention,
24:40dans la diminution
24:41des cancers
24:42et il finit
24:43dans l'augmentation
24:44de l'espérance de vie
24:46en bonne santé
24:46qui a un lien direct.
24:48En France,
24:49pays où la santé
24:50allait bien,
24:51l'espérance de vie
24:52a 9 ans d'écart
24:53par rapport
24:54à certains pays nordiques.
24:55Alors justement,
24:56en plus d'un grand plan
24:58contre le cancer,
24:59la Commission européenne
25:00a pris des mesures
25:02de prévention,
25:03parler de prévention,
25:04des mesures de prévention
25:05sublées
25:05que nous explique
25:07tout de suite
25:07le commissaire hongrois
25:08à la santé.
25:10Environ 40%
25:11des cas de cancer
25:12peuvent être évités
25:14par la prévention.
25:15L'an dernier,
25:16les États membres
25:16ont adopté
25:17deux recommandations importantes.
25:19Une sur les environnements
25:20sans tabac
25:21n'y va potage
25:22pour mieux protéger
25:23contre les effets
25:24du tabagisme passif.
25:26Deuxièmement,
25:26une recommandation
25:27sur la prévention vaccinale
25:29de certains cancers.
25:30Notre objectif
25:31est notamment
25:32que 90%
25:33des jeunes filles
25:34dans l'Union
25:34soient vaccinées
25:35contre le papillomavirus
25:37d'ici 2030.
25:38On n'y est pas,
25:40un tilimex papillomavirus
25:42qui peut déclencher
25:43un cancer de l'utérus,
25:44précisons-le.
25:45Le commissaire hongrois
25:47que vient de voir,
25:48c'est un proche d'Orban
25:49qui lui-même
25:49a un passé
25:50de vaccino-scepticisme.
25:52Et le vaccino-scepticisme
25:53est en train
25:54de monter en Europe.
25:56Vous êtes d'accord
25:57que ça va poser problème
25:58justement
25:58pour ces campagnes
25:59de vaccination ?
26:01Je pense qu'il est
26:01très important
26:02de faire un travail sérieux
26:04de sensibilisation
26:05et d'information.
26:07Justement,
26:07la vaccination
26:08contre le papillomavirus,
26:10quand je vois
26:11même au Luxembourg
26:12que les campagnes
26:14de sensibilisation
26:15sont quand même
26:15plutôt discrètes.
26:17Donc, il y a
26:18des grandes différences
26:19encore au sein
26:19de l'Union européenne
26:21sur la sensibilisation
26:24et l'information.
26:25Notamment,
26:25on parle là surtout
26:26des filles,
26:27mais il faut aussi
26:27vacciner les garçons
26:30par rapport
26:30au papillomavirus.
26:31Donc, il y a
26:32beaucoup encore
26:32de méconnus.
26:33Il est important
26:34évidemment que les gens
26:36aient confiance
26:37dans cette vaccination
26:38et c'est pour ça
26:39que tout ce qui est
26:40aussi transparence
26:41avec l'industrie pharma
26:43est crucial.
26:44Vous êtes d'accord,
26:44Laurent Castillo,
26:45pour dire que la vaccination
26:46c'est un élément
26:46important dans la prévention ?
26:48La vaccination,
26:50et là nous parlons
26:50d'HPV,
26:51c'est majeur.
26:53On a évoqué
26:54les cancers
26:55de la femme
26:57avec le col
26:58et l'utérus,
26:59mais vous connaissez
27:01mon métier,
27:01je suis chirurgien
27:03ORL,
27:04on a des cancers
27:05ORL
27:06chez l'homme
27:06et chez la femme
27:07aujourd'hui
27:08que l'on pourrait
27:09prévenir demain
27:10par la vaccination
27:11anti-HPV.
27:13On a beaucoup
27:14de travail
27:14d'information,
27:16de rassurer les gens.
27:17Oui,
27:17il y a eu
27:18ce scepticisme
27:20à la vaccination,
27:23je crois que nous
27:24devons travailler
27:25là-dessus
27:25parce que c'est
27:26la santé des Européens
27:27qui est en jeu.
27:27L'Union Européenne
27:29a donc lancé
27:29un plan
27:30contre le cancer
27:31en 2021,
27:32c'est le bienvenu
27:32pour vous,
27:33donner plus de pouvoir
27:34éventuellement
27:35à l'Union Européenne,
27:36ça ne va pas de soi,
27:36normalement c'est
27:37la compétence
27:37des États membres.
27:39Oui,
27:39on dit que c'est
27:40la compétence
27:41des États membres
27:42mais la santé publique
27:43fait part
27:44d'une compétence
27:45partagée
27:46entre les États membres
27:47et l'Union Européenne,
27:48donc j'ai parlé
27:48de campagne,
27:49mais il faut voir
27:50de façon plus large,
27:51j'ai parlé de la publicité
27:52par exemple
27:53des produits de tabac,
27:54donc tout ce qui est lié
27:56au marché intérieur,
27:57on peut parler
27:57de budget aussi
27:59qui est donné
27:59à la recherche,
28:01à la prévention aussi
28:03et à la recherche
28:04quant au traitement
28:05des cancers,
28:06donc tout ça,
28:07ça se fait quand même
28:08au niveau européen,
28:09donc c'est le budget,
28:10c'est la publicité,
28:11c'est des campagnes
28:12d'information,
28:13dire que l'Union Européenne
28:14n'a pas de compétence,
28:16c'est toujours un peu
28:17une excuse
28:18pour ne rien faire,
28:19mais ce n'est pas le cas
28:21si on a une approche
28:22plus large aussi
28:23sur les taxations
28:25minimales,
28:26par exemple
28:26sur les produits
28:28de tabac
28:29ou sur le labeling,
28:30sur l'étiquetage,
28:32donc là,
28:32c'est plein de domaines
28:33où l'Union Européenne
28:34a de la compétence
28:36et où on pourrait
28:37agir davantage.
28:39Alors,
28:39de fortes disparités
28:40persistent,
28:41en tout cas,
28:41dans les politiques
28:42de dépistage
28:43entre les États membres,
28:44en Espagne,
28:45le mois dernier,
28:46un scandale a éclaté,
28:47en Andalousie,
28:48les autorités
28:49de la région
28:49menées par le Parti Populaire
28:51de droite ont reconnu
28:53qu'au moins 2300 femmes
28:55avaient été affectées
28:56par des problèmes
28:57de dépistage
28:57du cancer du sein.
28:59À Séville,
28:59une manifestation
29:00a réuni plusieurs milliers
29:01de manifestantes.
29:03Écoutez.
29:04J'ai fourni
29:05tous les documents
29:05nécessaires pour les examens
29:07qu'ils devaient me faire
29:07à l'hôpital public.
29:09Au bout de deux mois,
29:10ils ne m'avaient toujours
29:11pas reçu,
29:11même pas pour un premier
29:12rendez-vous.
29:13Finalement,
29:14je suis allée en clinique privée
29:15et j'ai été prise en charge.
29:17Mon cancer du sein
29:17était métastatique.
29:19Ils ont dû l'enlever rapidement.
29:20Nous insistons sur le fait
29:24qu'il ne peut pas y avoir
29:25de système de santé publique
29:27qui nous laisse tomber.
29:28Car la vie d'une seule femme
29:29en vaut la peine
29:30et il y a des milliers
29:31de femmes.
29:34Laurent Castillo,
29:35voilà ce qui se passe
29:36quand on coupe
29:37dans les budgets
29:37de la santé
29:38comme on l'a fait
29:38ces dernières années.
29:40L'Europe de l'austérité,
29:41c'est l'Europe du cancer.
29:43L'Europe de l'austérité,
29:44l'austérité dans les pays
29:46quand on est en difficulté financière.
29:49la première chose
29:49sur laquelle on coupe,
29:51c'est la santé.
29:52Et c'est un exemple,
29:54tout à l'heure,
29:54vous avez évoqué
29:55ce qui appartient
29:56aux États membres,
29:58ce qui appartient
29:58à l'Union européenne.
30:00Là, il s'agit
30:00d'une compétence nationale.
30:02L'organisation nationale
30:04dépend du pays.
30:05L'Europe doit trouver sa place
30:07là où un pays
30:08est insuffisamment faible.
30:11La prévention,
30:12c'est du long terme.
30:13Je pense que là,
30:14l'Europe a toute sa place.
30:15La recherche et le développement,
30:17elle doit être commune.
30:19La place de l'intelligence artificielle
30:21en santé,
30:21elle doit être commune.
30:23Et c'est là que la force
30:25des 27 pays,
30:26l'État membre,
30:27doit se mettre ensemble.
30:29Cette problématique
30:30que nous avons vue en Espagne,
30:32c'est une problématique
30:33de moyens
30:35pour son système de santé
30:36au niveau national.
30:37On pourrait quand même
30:39s'imaginer
30:39que l'Europe donne aussi
30:42des standards très clairs
30:44d'accès aux soins
30:46et aussi aux diagnostics
30:47et à la prévention.
30:49Donc, aussi,
30:50quand j'ai parlé tantôt
30:51de la recherche,
30:52maintenant,
30:52on est en train
30:53de demander
30:53au niveau européen
30:55pour la recherche
30:56pour les nouveaux médicaments,
30:58vraiment une optimisation
30:59du traitement.
31:01Donc, de les rendre
31:01plus abordables
31:02du point de vue prix
31:03et d'éviter davantage
31:05les effets secondaires.
31:06Donc, on parle
31:07au niveau européen
31:08bien aujourd'hui
31:09d'individualisation,
31:11de personnalisation
31:12de la médecine
31:13et d'optimisation
31:14dès lors des traitements.
31:17Et ça, c'est quelque chose
31:17qu'on peut faire
31:18et demander
31:19et qu'on va demander
31:20au niveau européen.
31:21Laurent Castillon,
31:22on voit que les causes
31:23et les risques
31:25sont sanitaires,
31:26environnementaux.
31:27Est-ce qu'il n'y a pas
31:27aussi un risque politique ?
31:28On parle beaucoup
31:28de simplification
31:29ces derniers temps,
31:30notamment au niveau
31:31de la Commission.
31:32On a vu passer
31:33des propositions
31:34de la Commission
31:34pour simplifier,
31:35par exemple,
31:35la réglementation
31:36sur les cosmétiques
31:37en disant que les produits
31:39qui ne seraient pas ingérés
31:40ne présenteraient pas
31:41forcément de risques.
31:43Est-ce qu'il faut faire
31:43attention aussi à cela,
31:45à ne pas aller trop loin
31:47sur ces sujets-là ?
31:48– Alors, la Commission,
31:52il y a des...
31:53La science est là.
31:55La science est là
31:56et je suis professeur
31:57de médecine,
31:58vous le savez.
31:59Je veux dire,
31:59il faut se baser
32:00sur les éléments
32:01de la science.
32:02J'ai l'impression
32:02qu'à des moments,
32:04nous avons un éléphant
32:06dans la pièce,
32:07l'alcool, le tabac,
32:08l'obésité,
32:09et que nous allons regarder
32:11la petite souris
32:12qui joue un rôle.
32:14– C'est un perturbateur
32:14endocrinien,
32:15la petite souris.
32:16– Non, non,
32:16je ne parle pas des...
32:19Je veux dire,
32:19il y a probablement
32:21des éléments
32:21sur lesquels
32:22on doit jouer,
32:23mais jouons aussi
32:25et surtout
32:25sur ceux qui sont
32:26identifiés.
32:28Bien sûr que l'épiface
32:29joue un rôle majeur
32:31dans la santé
32:32de nos concitoyens
32:33aujourd'hui et demain.
32:34Je ne vous dis pas l'inverse.
32:35– Alors, Madame Metz,
32:37vous êtes un peu plus critique
32:38peut-être sur ce dossier.
32:39– Non, je pense qu'on est...
32:40Effectivement,
32:41la simplification,
32:43si elle aboutit
32:43à une dérégulation,
32:45alors on est à côté
32:45de la plaque.
32:46Et pour le moment,
32:47c'est quand même
32:47quelque chose
32:48qui se passe
32:49par rapport...
32:50On a parlé
32:50de l'environnement.
32:51On n'a pas réussi
32:52à avoir
32:53une réglementation
32:55sur l'utilisation
32:56de moins de pesticides,
32:58une utilisation
32:58plus responsable.
33:00Donc, en fait,
33:01notre mission première
33:03en tant qu'Union européenne
33:04et un des grands atouts
33:06qu'on avait,
33:07c'est justement
33:08que ces réglementations
33:09sont là
33:09pour protéger
33:10les citoyennes
33:11et les citoyens
33:11et pour prévenir
33:13justement
33:13les maladies.
33:14Donc,
33:14si la simplification
33:15conduit
33:17à la dérégulation,
33:18c'est un clair
33:19non
33:19de la part
33:20du groupe des Verts.
33:22Merci,
33:23en tout cas,
33:23à tous les deux
33:24d'avoir très bien
33:25démontré
33:26que le cancer
33:28fait débat.
33:29Beaucoup
33:30d'inquiétudes,
33:31mais aussi
33:31beaucoup de recherches
33:32sur ce sujet.
33:33Merci à vous
33:34d'avoir été
33:34nos invités.
33:35– Merci à vous,
33:36merci Caroline
33:36et bonne suite
33:38de programmes
33:39sur nos chaînes.
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