- il y a 3 heures
Teo Peng Seng, un Singapourien de 69 ans. Il signait ses tableaux Teo. C'était l'un des peintres les plus connus de la place du Tertre, à Montmartre, haut lieu du Paris touristique. Assassiné chez lui et tellement tabassé que son visage a été quasiment tabassé. On cherchait à lui faire avouer un secret.
Retrouvez tous les jours en podcast le décryptage d'un faits divers, d'un crime ou d'une énigme judiciaire par Jean-Alphonse Richard, entouré de spécialistes, et de témoins d'affaires criminelles.
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00:0014h15 c'est l'heure du crime sur RTL
00:05Jean-Alphonse Richard
00:06La justice s'est jurée de ne pas oublier ce que l'on appelle les colquaises, ces affaires criminelles non élucidées.
00:13La brigade criminelle de Paris enquête ainsi depuis plus de dix ans sur le meurtre d'un peintre habitué de la butte Montmartre.
00:20Ses proches n'acceptent pas l'idée que ses agresseurs ne soient jamais retrouvés.
00:24Bonjour, Théo Peng Singh, un Singapourien de 69 ans.
00:31Il signait ses tableaux Théo, c'était l'un des peintres les plus connus de la place du Tertre à Montmartre au lieu du Paris touristique.
00:39Assassiné chez lui et tellement tabassé que son visage a été quasiment effacé.
00:44On cherchait à lui faire avouer un secret mais lequel ?
00:47Théo, le supplice du peintre de Montmartre, l'heure du crime.
00:50La seule émission Radio 100% fait divers, c'est tout de suite sur RTL.
01:01Samedi 26 avril 2014, 5h57 du matin, le commissariat de la Courneuve en Seine-Saint-Denis est appelé pour une possible agression dans un pavillon au numéro 49 de la rue Maurice-Lachatre.
01:15Un voisin vient d'entendre des cris suspects, la voix d'un homme qui demandait où est l'argent et un autre qui appelait au secours.
01:24Deux gardiens de la paix se présentent devant le pavillon de deux étages, fermés, plongés dans l'obscurité, silencieux.
01:32Ils enjambent le portail, des grilles de protection interdisent l'entrée.
01:36Les agents pénètrent donc par une porte non verrouillée à l'arrière.
01:41Ils entendent aussitôt une plainte, c'est quelqu'un qui gémit au premier étage.
01:46Un homme gît sur le sol d'une chambre à côté du lit.
01:50Il est seulement vêtu d'un t-shirt noir à manches longues.
01:53La victime encore en vie est menottée dans le dos.
01:56Son visage est totalement déformé, impossible à identifier en l'état, ensanglanté et fracassé.
02:03La nuque est recouverte de rubans adhésifs, peut-être les restes d'un baillon.
02:09Les gardiens de la paix, puis les pompiers tentent de ranimer le malheureux sans succès.
02:13Il succombe à une hémorragie interne à 6h41.
02:17Pour le médecin du SAMU, les agresseurs n'ont laissé à la victime aucune chance de s'en sortir.
02:24De nombreuses fractures au crâne, les menottes qui doivent être enlevées avec une pince coupante ont laissé un profond sillon au poignet.
02:33L'état du corps ressemble à celui d'un défenestré ou d'un motard accidenté, note le docteur.
02:42Les policiers de la brigade criminelle sont stupéfaits en observant la scène de crime circonscrite dans la chambre du premier étage.
02:49Il y a ici beaucoup de traces et d'éclaboussures de sang, comme si la victime avait été suivie pas à pas, frappée à plusieurs endroits.
02:58On ramasse deux couteaux ensanglantés, deux rouleaux d'adhésif et une montre cassée.
03:05Deux dents de la victime sont retrouvées sous le corps, elles lui ont été arrachées.
03:10Une fourchette à trois dents a également servi à torturer le malheureux toute la maison, du rez-de-chaussée jusqu'aux étages.
03:17A été retournée, fouillée, les cambrioleurs ont pourtant laissé sur place 120 euros et 375 dollars singapouriens.
03:26Peut-être cherchait-il autre chose dans cette maison, protégée comme un bunker, équipée de grilles anti-effraction.
03:33Les meurtriers semblent être entrés en brisant une vitre au deuxième étage avec une brique.
03:38Mais encore, fallait-il escalader la façade jusqu'au deuxième étage ?
03:42Aucune échelle n'est retrouvée. Deux voisines ont entendu vers 5h30 un bruit sourd dans le pavillon, comme un objet qui tombe.
03:50Une d'elles s'est levée pour regarder par la fenêtre, mais elle n'a rien vu de spécial.
03:54La mise à mort du malheureux aurait duré au moins deux heures.
04:00La victime dont les papiers d'identité sont retrouvés sur place est le propriétaire du pavillon.
04:04Il vivait seul ici. Théo Ping 5, 69 ans, né à Singapour, arrivé en France dans les années 70, artiste peintre.
04:13A l'époque, il n'avait qu'une maigre bourse d'études pour pouvoir s'inscrire au Beaux-Arts de Paris.
04:18Il avait décroché quelques prix de dessin, puis était parti exercer son talent sur la butte Montmartre au pied du Sacré-Cœur.
04:26L'un de ses voisins, qui le connaît depuis 40 ans, décrit un homme sympathique, solitaire.
04:32Théo quittait tous les jours sa maison vers 10h du matin pour aller peindre à Montmartre.
04:37Il se déplaçait en métro. Il rentrait dans la soirée.
04:40Les enquêteurs apprennent que Théo était une célébrité de la place du Tertre,
04:45l'un des artistes les plus sollicités par les touristes, et l'un des mieux payés.
04:50Tous ses gains étaient empochés en liquide. Il gagnait très bien sa vie.
04:56Les policiers de la crime, qui ne sont là qu'aux premières constatations.
05:02Il va falloir savoir qui a mis autant d'acharnement à tuer le singapourien Théo Pingsing,
05:07le peintre Théo, un artiste de la place du Tertre, que cherchaient les agresseurs dans cette maison.
05:12Le fait est que la victime se sentait peut-être menacée, mais tout ça on va le voir dans la suite de l'heure du crime.
05:18Il faut évidemment revenir à cette scène de crime qui frappe les imaginations,
05:23qui va même frapper les policiers de la criminelle.
05:27Bonjour Georges Bronier.
05:28Bonjour Jean-Alphonse.
05:29Merci beaucoup d'être aujourd'hui dans le studio de l'heure du crime.
05:32Vous êtes journaliste au service police-justice de TF1.
05:35Vous avez d'ailleurs réalisé pour TF1 un reportage complet sur cette histoire.
05:40Alors évidemment, vous connaissez bien ce genre de configuration criminelle.
05:45Vous avez fait beaucoup d'affaires, beaucoup de faits divers.
05:47Celui-là, en tout cas cette scène, est la scène de Théo fracassé à terre,
05:52qui va mourir, il agonise quand on le retrouve.
05:56C'est très frappant et c'est glaçant.
05:57Oui, c'est une scène terrible, qui a beaucoup interpellé, beaucoup choqué,
06:03à vrai dire, plusieurs enquêteurs de la brigade criminelle,
06:07et notamment les primo intervenants, comme on dit,
06:10les premiers policiers du commissaire de la Courneuve qui sont arrivés sur place.
06:15Il y a une anecdote aussi à raconter qui en dit long sur l'extrême violence de cette scène,
06:20c'est que ce jour-là, un journaliste suit la brigade criminelle,
06:25dans le cadre d'un livre qu'il prépare avec un dessinateur,
06:30et la brigade criminelle va emmener ce journaliste,
06:32concours de circonstances, voilà, sur cette scène de crime.
06:36Et avant d'entrer dans cette pièce, dans cette chambre où se trouve le cadavre,
06:42il n'est pas encore mort, mais il est dans un état évidemment terrible,
06:46il agonise, Théo,
06:48eh bien les policiers vont dire aux journalistes,
06:52stop, vous n'entrez pas tout de suite,
06:55la scène est terrible,
06:55je vais vous montrer des photos d'abord de ce à quoi ressemble la scène de crime
07:00pour que vous puissiez vous en imprégner, d'une certaine façon,
07:04avant d'être confronté à ce choc-là.
07:07Et en effet, le journaliste, tout comme les différents intervenants,
07:11policiers et membres des secours,
07:13raconteront la même scène,
07:15celle d'un homme menotté dans le dos,
07:18qui a vécu un martyr terrible pendant sans doute deux heures,
07:22avec une chose que tous retiennent,
07:25son crâne défiguré
07:27et dont la taille, pardonnez-moi,
07:32a triplé de volume.
07:34C'est ça.
07:34C'est quelqu'un qui est méconnaissable.
07:35Il est complètement méconnaissable.
07:37Alors j'aime pas beaucoup le mot,
07:38mais effectivement il y a de la torture là-dedans.
07:41Il y a évidemment de la torture.
07:42On l'a torturé jusqu'à ce qu'il meure,
07:44mais enfin on l'a torturé.
07:45Exactement, puisque l'autopsie va être formelle là-dessus,
07:49il y a tout un tas de blessures infligées,
07:52notamment avec un couteau, avec une fourchette,
07:57et preuve en est de cette extrême violence
08:00et de ce degré de perversité des agresseurs de Théo,
08:04c'est que la fourchette va être en partie cassée
08:07sous les chocs infligés.
08:10Alors c'était important de décrire cette scène,
08:12parce qu'effectivement elle est exceptionnelle.
08:14Elle n'est pas unique, hélas,
08:16mais elle est exceptionnelle.
08:17On retrouve rarement ça sur des scènes de crime.
08:20Bonjour Maître Gérard Serfati.
08:22Bonjour Monsieur Richard.
08:23Merci beaucoup d'être vous aussi dans le studio
08:25de l'ordre du crime.
08:26Vous êtes avocat au barreau de Paris
08:28et vous êtes l'avocat de la sœur et des nièces
08:31de Théo Pingsing.
08:32Alors évidemment ce dossier, vous le connaissez.
08:34La victime c'est Théo.
08:36C'est un peintre à la place du Tertre.
08:38On les connaît tous ces peintres à Montmartre,
08:41entourés de touristes qui vendent leurs dessins
08:43et leurs croquis.
08:45C'est un homme tranquille, Théo Pingsing ?
08:47C'est un homme sans histoire, Monsieur Théo Pingsing.
08:53Il ne fait pas parler de lui de quelque manière que ce soit.
08:56Il est considéré comme un homme courtois
08:58vis-à-vis de son entourage.
09:00Il est apprécié, peut-être même un peu jalousé
09:03par tous ses collègues,
09:05parce qu'il a un franc succès.
09:06Il y a la queue devant son stand.
09:08Il fait des croquis très rapides,
09:14particulièrement significatifs,
09:16particulièrement ressemblants,
09:17pour une somme de 50 euros.
09:20Et par ce constituer quand même
09:23des revenus tout à fait confortables,
09:26l'une de ses amies ira jusqu'à dire
09:27qu'il a gagné 3 000 ou 4 000 euros
09:30en espèces, comme vient de l'indiquer
09:32Monsieur Brognier par mois.
09:34Ce n'est quand même pas des sommes
09:35tout à fait négligeables.
09:37Il aurait été retrouvé sur ses comptes bancaires
09:40avec des sommes également tout à fait confortables,
09:43une assurance vie d'un montant
09:44particulièrement important.
09:46Il était propriétaire de son pavillon
09:47et encore une fois,
09:48très largement apprécié de ses voisins
09:50à qui il pouvait rendre des menus services.
09:54Donc un homme sans histoire.
09:56Il n'a pas d'ennemi.
09:56Il n'est pas ce qui est un des actes de vengeance.
09:58Il n'a pas d'ennemi.
09:59C'est ça.
10:00Il n'a pas d'ennemi déclaré.
10:02On ne trouve rien dans son entourage.
10:03La criminelle va évidemment fouiller tout ça.
10:05Mais ils ne vont pas trouver grand-chose.
10:07Encore une question, Georges Brognier.
10:09La maison de Théo Pinseng,
10:11c'est un bunker.
10:12Il a fait monter des protections partout.
10:15C'est très difficile d'y entrer.
10:18Il est menacé.
10:20Il est un peu inquiet quand même, cet homme.
10:22Oui, il est inquiet.
10:23Alors, comme le disait Maître Serfati,
10:24il n'a pas d'ennemi.
10:25En tout cas, pas d'ennemi connu.
10:27En revanche, ce qu'on sait à travers l'enquête,
10:29c'est qu'il a été victime à plusieurs reprises
10:31de cambriolage ou de tentatives de cambriolage.
10:34Une dernière qui a eu lieu deux ans seulement avant sa mort,
10:37où les voleurs ont réussi à s'introduire dans cette maison
10:40et ont dérobé quand même déjà à l'époque
10:42entre 40 et 50 000 euros,
10:44ce qui est une énorme somme.
10:45Une victime très riche est sur ses gardes.
10:49Théo, le supplice du peintre de Montmartre.
10:51150 000 euros cachés derrière des poutres
10:54et un radiateur de quoi attirer quelques convoitises.
10:57L'enquête de l'heure du crime.
10:58On se retrouve dans un instant sur RTL.
11:01L'heure du crime.
11:02Jusqu'à 15h sur RTL.
11:04Remarchant de journaux.
11:0714h, 15h.
11:08C'est l'heure du crime sur RTL.
11:10Au programme aujourd'hui de l'heure du crime,
11:12la mort atroce de Théo,
11:13l'un des artistes peintres les plus en vue
11:15de la butte Montmartre,
11:16le sexagénaire originaire de Singapour.
11:19Et mort torturée chez lui au printemps 2014,
11:22l'argent serait le mobile.
11:24Mais qui pouvait en vouloir à ce célibataire discret ?
11:27Dimanche 27 avril 2014,
11:31lendemain de la découverte du corps de Théo Ping-Sing,
11:34les policiers de la Criminelle sont de retour
11:36dans le pavillon de la Courneuve.
11:38Ils essaient de reconstituer les dernières heures du peintre.
11:42La veille de sa mort,
11:43il a pris un verre à Montmartre
11:45avec Sandrine P,
11:46une amie artiste qui exerce,
11:49comme lui sur la place du Tertre.
11:50Sandrine explique que Théo avait un comportement normal,
11:54il n'était ni un qui est ni stressé,
11:56il est reparti chez lui vers 21h30.
11:59Les enquêteurs savent que les premiers bruits suspects
12:01ont été entendus vers 4h30 du matin.
12:05Un voisin n'y a pas prêté attention,
12:07car Théo était dans le naturel bruyant.
12:10Beaucoup plus curieux,
12:11la victime a envoyé un SMS
12:13à sa copine Sandrine à 5h33.
12:16« Viens, urgent ! »
12:19écrit-il avec une faute d'orthographe.
12:21À ce moment-là,
12:21Théo avait déjà été frappé à de multiples reprises.
12:25Il ne pouvait guère être en état de rédiger ce SOS.
12:29Impossible donc de savoir
12:30si c'est bien lui qui a envoyé le message.
12:33Sandrine précise que Théo ne communiquait jamais par texto.
12:38Quand elle a essayé de le rappeler dans la matinée,
12:40elle ignorait que le peintre était déjà mort depuis plusieurs heures.
12:44Aucun ADN n'est retrouvé dans l'immédiat,
12:46sur la scène de crime,
12:47ni sur le corps,
12:48ni sur les très nombreux objets manipulés.
12:50Les enquêteurs pensent que Théo Ping-Sing
12:54a pu être victime de sa réputation d'homme riche.
12:56Lui qui vivait très chichement,
12:58économisant sous après sous
13:00et ne dépensant rien,
13:02disposait en fait d'une petite fortune.
13:04Son travail de portraitiste
13:06lui rapportait jusqu'à 4 000 euros par mois en liquide.
13:10Il avait pu acquérir ainsi son pavillon à la Courneuve.
13:13Il était titulaire de 7 comptes en banque
13:16dans 3 établissements
13:18pour un total de 132 000 euros
13:20dont une assurance vie s'élevant à 57 000 euros.
13:25Mais surtout,
13:26Théo avait l'habitude de cacher son argent
13:28dans divers recoins de la maison
13:30lors d'un cambriolage.
13:32En début d'année,
13:3450 000 euros lui auraient été dérobés dans l'habitation.
13:39Théo Ping-Sing n'avait pas porté plainte.
13:42Il ne voulait sans doute pas d'ennui avec le fisc
13:44sur ses revenus non déclarés.
13:45Quelques mois après le meurtre,
13:48quand les policiers vont décider
13:49de perquisitionner,
13:51de font en comble le pavillon,
13:53ils vont découvrir des enveloppes
13:55dans des cachettes aménagées au sous-sol,
13:58derrière les poutres du salon
13:59et celles de la toiture
14:00ou encore derrière un radiateur,
14:02le montant de l'argent caché
14:04avoisinait les 150 000 euros,
14:08de quoi attirer quelques convoitises,
14:10confirme un enquêteur.
14:11Les enquêteurs ne trouvent personne
14:13dans l'entourage du peintre Théo,
14:15qui était informé du trésor dans la maison.
14:18Théo était du genre discret, méfiant.
14:21Il ne parlait d'argent qu'avec les membres de sa famille
14:23restés à Singapour.
14:25Il n'ouvrait sa porte à personne,
14:26ne recevait jamais de visite.
14:28Reste que les cambrioleurs.
14:30s'intéressaient régulièrement à cette maison
14:32transformée en forteresse,
14:34barbelée,
14:35alarme,
14:36grillantille effraction.
14:37En 2004,
14:38avec sa compagne de l'époque,
14:40il s'était retrouvé chez lui
14:41face à cinq individus
14:43qui avaient pris la fuite.
14:44Ils avaient emporté un peu d'argent
14:45et le sac de la jeune femme.
14:47En 2012,
14:48le pavillon avait été visité,
14:50les meubles renversés,
14:52les lits retournés,
14:53les tiroirs ouverts.
14:55Les voleurs avaient laissé bien en évidence
14:57un hachoir,
14:58comme une espèce d'avertissement.
15:00Trois mois seulement avant le crime,
15:03des voleurs étaient passés
15:04par un soupirail
15:05qui donnait accès au sous-sol.
15:09Des cambriolages à la chaîne,
15:11l'odeur de l'argent.
15:13Théo avait beau être solitaire,
15:15délibérément avare,
15:16replié sur lui-même,
15:18il a peut-être suscité
15:19des jalousies inattendues.
15:20Une trace ADN
15:21va finalement être retrouvée
15:23dans le pavillon.
15:24Est-ce celle des meurtriers cambrioleurs
15:27ou d'une autre personne
15:27on va essayer de le savoir
15:29dans la suite de l'heure du crime
15:30parce que cette trace ADN
15:31elle est importante
15:32mais on va y revenir.
15:34Il faut se recentrer
15:35sur l'enquête.
15:37Georges Brognier,
15:38un mot là-dessus,
15:40journaliste police-justice à TF1,
15:42vous connaissez bien ce dossier,
15:43vous le suivez,
15:44pour TF1.
15:46On se recentre un petit peu
15:47sur l'enquête
15:48de la brigade criminelle.
15:50Il y a les dernières heures
15:51du peintre Théo,
15:51les dernières heures
15:52avant un homicide,
15:53avant un meurtre,
15:54avant un assassinat,
15:55c'est toujours très important.
15:55Là, il rentre chez lui,
15:58il n'a pas l'air inquiet
15:58quand il rentre vers 22h
16:00à peu près chez lui ?
16:01Non, en effet,
16:02pas du tout.
16:03Il a parlé peu de temps
16:06avant cela
16:06à cette fameuse proche
16:09qui est elle-même d'ailleurs
16:10peintre sur la place
16:11du terp,
16:12qu'il connaît bien,
16:13à qui il se confie beaucoup.
16:14Non, il n'est pas inquiet
16:16une seule seconde.
16:17À aucun moment,
16:18les heures qui ont précédé
16:20sa mort
16:20ou les jours,
16:21voire semaines
16:22avant ce drame,
16:24il n'a évoqué
16:25quoi que ce soit
16:25montrant une éventuelle
16:27inquiétude,
16:28il n'a pas fait part
16:29d'éventuelles menaces,
16:32il a encore moins déposé plainte,
16:34il est plutôt tranquille
16:35à ce moment-là.
16:36Il ne se doute absolument pas
16:37de ce qui va se passer
16:38cette fameuse nuit-là.
16:39Alors, il a beau être
16:41bunkerisé,
16:42enfermé chez lui,
16:43se protéger,
16:44mais là,
16:45il y a une explication,
16:45c'est cette série
16:46de cambriolages.
16:47On est dans un quartier
16:48où effectivement,
16:49il y a beaucoup de cambriolages,
16:50il faut le dire.
16:50On est entre des barres
16:52d'immeubles,
16:53etc.
16:54Voilà,
16:55donc il y a beaucoup
16:56de vols qui sont répertoriés
16:57dans ce secteur
16:59de la région parisienne.
17:01Alors, il y a quelque chose
17:01qui m'a beaucoup troublé,
17:02Georges Bronier,
17:03mais vous allez peut-être
17:04m'éclairer là-dessus.
17:05C'est ce SMS
17:07qui est envoyé
17:09par le téléphone de Théo,
17:10je dis par le téléphone
17:11parce qu'on ne sait pas
17:12qui était au bout du clavier.
17:14C'est à 5h33 du matin,
17:17à l'aide, finalement,
17:19« viens vite me chercher »,
17:19il dit à une de ses copines.
17:22Là, il y a un vrai mystère
17:24là-dessus,
17:24parce qu'à cette heure-là,
17:25a priori,
17:26il est déjà très inconscient,
17:27Théo.
17:28Il est sur le point de mourir,
17:30il est vraisemblablement
17:32menotté dans le dos.
17:35On n'en est pas sûr,
17:36mais c'est une hypothèse
17:37très probable,
17:38et en effet,
17:38il y a ces deux mots
17:40avec une toute petite
17:41faute d'orthographe,
17:41envoyés à cette fameuse
17:43Sandrine P,
17:44« viens urgent ».
17:46Alors,
17:48il y a deux possibilités,
17:49les cambrioleurs
17:50devenus meurtriers
17:53viennent de déquerpir,
17:56se sont enfuis,
17:58il arrive d'une façon
17:59ou d'une autre
17:59à mettre la main
18:00sur son téléphone portable
18:01qui va être retrouvé
18:02en effet par les enquêteurs
18:03en perquisition,
18:04et il envoie ces deux mots.
18:05C'est une option.
18:07L'autre option,
18:08impossible à vérifier,
18:10c'est des agresseurs
18:12subitement pris de remords,
18:14pris de panique.
18:15Ça peut exister.
18:16En tout cas,
18:17les enquêteurs
18:18de la brigade criminelle
18:19ne l'excluent pas,
18:20comme une sorte
18:20d'appel à l'aide.
18:22C'est-à-dire,
18:22on fait venir les secours.
18:23On est allé trop loin,
18:24on ne pensait pas
18:25que ce type allait mourir
18:28sous nos coups,
18:29on a été trop violent,
18:31il faut qu'on s'en aille,
18:33et il faut d'une façon
18:34ou d'une autre
18:34que les secours
18:36viennent essayer de le sauver.
18:37Alors,
18:38c'est vrai qu'on peut se dire
18:38qu'ils auraient pu aussi
18:39tout simplement
18:39de façon anonyme
18:40appeler les secours,
18:41c'est sans doute
18:41beaucoup plus simple.
18:42Donc,
18:43ça reste un vrai mystère.
18:44Ça reste un vrai mystère,
18:46et on se dit
18:46pourquoi d'ailleurs
18:47il a appelé
18:48effectivement
18:48sa meilleure amie,
18:50plutôt que d'appeler
18:51tout simplement
18:52les pompiers,
18:53les secours.
18:54Ça aurait été quand même
18:55aussi plus simple
18:56de déclencher son téléphone
18:58qui aurait été
18:58ensuite localisé.
19:00Maître Gérard Serfati,
19:01vous êtes avocat,
19:03avocat dans cette histoire
19:04de la sœur
19:04et des nièces
19:05de Théo Pinsing.
19:06Encore merci
19:07d'être avec nous
19:08dans le studio
19:09de l'heure du crime.
19:10Je l'ai dit,
19:11il y a plusieurs cambriolages,
19:13ça ce n'est pas un secret,
19:14les gens rentrent
19:14beaucoup chez Théo,
19:16il a fini par se protéger,
19:17il est inquiet de tout ça,
19:19on rentre par le soupirail,
19:20on rentre par le toit,
19:21enfin etc.
19:21Il y a plusieurs accès
19:22dans cette maison
19:24et il y a un cambriolage
19:25qui est intéressant,
19:26on lui vole 50 000 euros,
19:28il ne va pas porter plainte,
19:29moi je pense que c'est
19:30à cause du fisc,
19:31etc.
19:31Il n'a pas envie
19:31de se faire remarquer,
19:32Théo Pinsing.
19:34On lui vole 50 000 euros,
19:36est-ce que finalement
19:37les gens qui ont réussi
19:38à voler 50 000 euros
19:39ne se sont pas dit
19:40mais voilà,
19:42il y a du fric,
19:42il y a du fric caché,
19:44on a trouvé une cache,
19:45donc il faut y retourner
19:46dans cette maison,
19:47il faut aller voir
19:48ce qui s'y passe,
19:48parce qu'il y a sûrement
19:49encore de l'argent partout.
19:51Ça peut être une hypothèse,
19:52Maître Serfati.
19:53C'est une hypothèse,
19:54bien sûr,
19:55à laquelle on est profondément
19:57tenté de se rallier
19:58et ceci pour plusieurs raisons.
20:00Tout d'abord parce que
20:0250 000 euros,
20:05c'est pas rien.
20:05Bien sûr.
20:06Il lui laisse
20:07à monsieur Théo Pinsing
20:09le temps de se,
20:10si j'ose dire,
20:11non pas de se refaire
20:12parce qu'il aurait très bien
20:13pu avoir des caches
20:14que les auteurs
20:16n'auraient pas retrouvés
20:17mais ils reviennent
20:19parce qu'ils savent quand même
20:20que c'est un endroit
20:21qui leur est particulièrement favorable
20:24et qui risque de générer
20:25pour eux
20:26un bénéfice maximum.
20:28Et il risque d'autant plus
20:30de revenir qu'il y a
20:31et vous y avez insisté
20:33monsieur Richard
20:33il y a quelque temps
20:34tout à l'heure
20:35en indiquant qu'il y avait
20:36ce fameux hachoir
20:37qui était présent
20:38un petit peu
20:38comme une menace.
20:41Alors plutôt que de se livrer
20:42à d'autres tentatives de vol
20:44ou des vols
20:45dans des pavillons avoisinants,
20:47celui-ci était susceptible
20:48de leur procurer
20:49des sommes d'argent
20:51particulièrement importantes.
20:52C'est la raison pour laquelle
20:53bien que,
20:54comme vous l'avez
20:55à juste titre relevé,
20:57ce pavillon soit bunkérisé,
20:58il est évident
20:59qu'ils avaient la possibilité
21:01de franchir
21:01bien sûr le portable
21:03en l'enjambant,
21:04spéculer sur le fait
21:05que, comme bien souvent,
21:06l'alarme ne fonctionnait pas
21:07et s'agripper
21:09aux aspérités
21:10de la façade
21:11qui leur permettait
21:12d'accéder
21:12à ce fameux deuxième étage
21:13où précisément
21:14les enquêteurs
21:16ont retrouvé
21:16un carreau brisé
21:17avec une brique
21:19à l'intérieur
21:20ce qui permettait
21:21d'établir
21:21qu'ils sont effectivement
21:22rentrés par là.
21:23Donc effectivement,
21:24la somme de 50 000 euros
21:25pouvait être
21:26naturellement
21:27l'amorce
21:28pour recommencer
21:29un cambriolage
21:30ultérieurement.
21:31Un déclencheur
21:31en quelque sorte,
21:32une lettre anonyme
21:33qui dénonce
21:35un gang
21:35d'artistes.
21:37Théo,
21:38le supplice
21:38du peintre
21:39de Montmartre,
21:40sa belle-sœur
21:40l'avait menacé de mort.
21:42L'enquête
21:42de l'heure du crime,
21:43l'artiste à succès,
21:45aurait-il attiré
21:45des jalousies
21:46et les rancœurs
21:47derrière son chevalet
21:48de la place du Tertre ?
21:49Au point de faire perdre
21:50la tête
21:50à quelques-uns
21:51de ses collègues ?
21:52A suivre
21:53dans un court instant
21:54sur RTL.
21:5614h15
21:57C'est l'heure du crime
21:58sur RTL.
22:00Jean-Alphonse Richard
22:0114h15
22:03Jean-Alphonse Richard
22:05sur RTL
22:05L'heure du crime.
22:07À 4h30 du matin,
22:09j'entends
22:09Théo qui dit
22:10au secours.
22:11Il est très affaibli.
22:12J'entends des gémissements,
22:14des cris de douleur peut-être.
22:15Et je entend
22:16une autre voix
22:17qui dit
22:17où est l'argent ?
22:18Où est l'argent ?
22:19Où est l'argent ?
22:20Heure du crime
22:21consacrée aujourd'hui
22:22au meurtre de Théo.
22:2369 ans,
22:24l'un des artistes peintres
22:25les plus en vue
22:26de la place du Tertre
22:27à Montmartre.
22:28C'était au printemps 2014,
22:29battu à mort
22:30chez lui
22:31lors d'un cambriolage.
22:32Le portraitiste
22:33cachait beaucoup d'argent.
22:35Une lettre
22:35intrigue les policiers.
22:38Mercredi 30 avril 2014,
22:404 jours après
22:41la mort de Théo Pinc 5,
22:43le commissariat
22:43de la Courneuve
22:44est destinataire
22:45d'une lettre anonyme,
22:46un courrier
22:47de dénonciation.
22:48Il est conseillé
22:49de s'intéresser
22:50à un gang d'artistes
22:51yougoslaves
22:52qui ferait sa loi
22:53sur la place du Tertre.
22:55Des hommes
22:55qui terroriseraient
22:56les peintres
22:57de Montmartre.
22:58Personne ne veut témoigner
22:59par peur de représailles,
23:01indique le scripteur.
23:02Théo,
23:03installé depuis
23:04plus de 30 ans
23:04sur la place,
23:05aurait pu avoir
23:06maille à partir
23:07avec ces personnes.
23:08La lettre décrit
23:09les individus,
23:10des spécialistes
23:11de l'intimisation
23:12et peut-être du racket,
23:14un prénommé
23:14Sik,
23:1556 ans,
23:16grande taille,
23:17un autre type
23:18qui a la soixantaine
23:19et puis le dénommé
23:20Rako,
23:2060 ans,
23:22désigné comme
23:22le chef de la bande.
23:23Un enquêteur
23:24de la brigade criminelle
23:25passe plusieurs heures
23:27place du Tertre
23:28incognito
23:29parmi les touristes.
23:30Le fameux gang
23:31des artistes
23:32yougoslaves
23:33est repéré
23:33sans difficulté.
23:35Les hommes sont entendus,
23:36ils démentent
23:36toute implication
23:37dans la mort
23:38du peintre Théo.
23:39Aucun lien établi
23:40avec le meurtre,
23:41ils sont laissés libres.
23:43Les policiers
23:43ne découvrent aucun conflit
23:45dans lequel aurait pu être
23:47mêlé Théo
23:48unanimement décrit
23:49comme discret,
23:50peu causant,
23:51concentré
23:52sur son seul travail.
23:54Les voisins
23:55de la Courneuve
23:55réinterrogés
23:56se souviennent
23:57du passage
23:57de plusieurs ouvriers,
23:58en majorité chinois,
24:00vus dans la maison
24:00pour installer
24:01les systèmes
24:02de sécurité
24:03dont les fameuses
24:04grilles anti-effraction.
24:06Mais Théo
24:06était toujours là
24:07en leur présence,
24:08ils ne voulaient pas
24:09leur confier
24:10ces clés.
24:10deux voisins
24:12évoquent
24:12un incident
24:13survenu
24:13quelques mois
24:14auparavant.
24:15La belle-sœur
24:16de la victime,
24:16accompagnée
24:17du frère de Théo
24:18et d'un autre homme
24:19était venu récupérer
24:20des affaires.
24:21Une violente dispute
24:22avait éclaté.
24:24Le peintre
24:24lui avait interdit
24:25d'entrer,
24:26le ton était monté,
24:27les insultes fusaient.
24:29La belle-sœur
24:29avait fini par menacer
24:31de mort Théo,
24:32affirment
24:32les deux voisins.
24:33La police
24:33avait finalement
24:34été appelée
24:35pour éviter
24:37que la dispute
24:38dégénère.
24:40Évidemment,
24:42les policiers
24:43de la brigade criminelle
24:44sont en feu
24:46de tout bois,
24:46ils essaient
24:46de trouver
24:47des témoignages,
24:48en tout cas,
24:48savoir si des personnes
24:49pourraient menacer
24:51Théo Pinck 5.
24:53Georges Bronnier,
24:53journaliste
24:54police-justice
24:54à TF1,
24:56vous connaissez bien
24:57cette affaire,
24:58vous êtes avec nous
24:58depuis le début
24:59de cette heure du crime.
25:00Un petit mot,
25:01je pense assez court
25:02d'ailleurs,
25:03un petit mot
25:03sur ce gang
25:04des yougoslaves,
25:05des artistes yougoslaves
25:06qui feraient
25:08régner la terreur
25:08à Montmartre.
25:09Alors évidemment,
25:10la piste comme ça,
25:11elle est séduisante.
25:13On se croirait
25:14un peu dans
25:15Arsène Lupin,
25:15mais à priori,
25:18ça ne donne rien du tout.
25:18Non, ça n'a rien donné.
25:20Un élément de contexte
25:21à garder en tête,
25:22c'est qu'en effet,
25:22sur cette place du Tertre,
25:24on ne sait pas forcément,
25:25mais pour y être allé
25:25il y a encore quelques jours,
25:26je m'en suis rendu compte
25:27à nouveau,
25:27il y a beaucoup
25:28de communautés
25:30de peintres.
25:31Il y a des peintres asiatiques,
25:32il y a des peintres anglais,
25:33etc.
25:34Et il y a des jalousies
25:36et en fonction
25:37de l'emplacement
25:38qu'on a
25:39et de l'argent
25:40qu'on gagne,
25:41évidemment,
25:41ça peut créer
25:42des animosités
25:43et il y a de la jalousie.
25:44Et à l'époque,
25:45en 2014,
25:46quand l'affaire
25:47Théo surgit,
25:49il y a
25:49depuis peu de temps
25:51quelques peintres,
25:54quelques dessinateurs
25:55qui sont yougoslaves
25:56et qui ont des méthodes
25:57visiblement assez violentes
25:59qui décrètent
26:01que finalement
26:02la place du Tertre
26:03leur appartient
26:04et donc ils n'hésitent pas
26:04à déloger
26:05certains dessinateurs
26:06qui sont là
26:07depuis très longtemps.
26:07Et donc ça crée
26:08des tensions,
26:09d'où sans doute
26:10cette lettre
26:10parce que pas mal
26:12de regards se tournent
26:13dans ce petit monde
26:14qu'est la place du Tertre
26:15vers ces artistes
26:16yougoslaves
26:17comme étant les possibles
26:19instigateurs
26:19du meurtre de Théo.
26:21C'est une piste
26:21en effet
26:22qui a été exploitée
26:23par la brigade criminelle
26:24mais qui n'a rien donné.
26:25Alors parlons un petit peu
26:26jalousie
26:26et puis jalousie
26:27autour de l'argent
26:27Maître Gérard Serfati
26:29vous êtes avec nous
26:29également dans l'heure du crime
26:30avocat de la sœur
26:32et des nièces
26:32de Théo Pinxing
26:34déjà un mot
26:35vous défendez la famille
26:37donc c'est important
26:37votre parole
26:38évidemment
26:39elle nous est précieuse
26:40aujourd'hui
26:40il y a un accrochage
26:42bruyant
26:43avec une belle sœur
26:44la même
26:45la police
26:45va être alertée
26:47évidemment
26:48on va regarder
26:48les enquêteurs
26:49ils vont regarder
26:50du côté de la famille
26:50ils vont se dire
26:51est-ce qu'il n'y a pas
26:51des jalousies
26:52intrafamiliales
26:53on serait venu
26:54peut-être rançonner
26:56l'oncle
26:57je n'en sais rien
26:57le neveu
26:58le fils
26:59etc
27:00difficile d'imaginer
27:03une rancœur
27:04existante
27:05entre
27:05les membres
27:07de la famille
27:08à Hong Kong
27:09et Théo Pinxing
27:11parce que
27:11on imagine facilement
27:15qu'il ait pu
27:16en se rendant
27:17à l'occasion
27:17de plusieurs
27:18de ses voyages
27:19leur apporter de l'argent
27:20pour subvenir
27:21à cette famille
27:22on ne peut quand même
27:22pas oublier
27:23que Hong Kong
27:24est certainement
27:25l'endroit du monde
27:26où le niveau de vie
27:27est le plus élevé
27:29et le coût de la vie
27:30atteint des niveaux
27:31astronomiques
27:32alors
27:33des jalousies
27:34autour de l'argent
27:36que savons-nous
27:37des sommes
27:37qui auraient été
27:38transportées
27:40expatriées
27:41de France
27:42vers Hong Kong
27:43est-ce que finalement
27:45il y a eu réellement
27:46des jalousies
27:47il avait quand même
27:48une sœur
27:49il avait deux nièces
27:50qui sont jeunes
27:51qui ne sont pas mariées
27:52envisageaient-ils
27:53de thésauriser
27:54pour leur apporter
27:55de l'argent
27:55on ne saura
27:56strictement rien
27:57et l'enquête
27:58n'a strictement
27:59rien rapporté
28:00les enquêteurs
28:01leur rôle
28:01et vous connaissez
28:02l'expression
28:02c'est de fermer
28:04les portes
28:04toutes les portes
28:05ont été fermées
28:06cette piste
28:07méritait
28:08d'être empruntée
28:09elle l'a été
28:10elle n'a rien rapporté
28:11donc sur ce point
28:13les enquêteurs
28:14ont vite abandonné
28:15cette direction
28:15pour se diriger
28:16vers d'autres pistes
28:17qui pouvaient
28:18jaillir
28:19dans le dossier
28:20et plus particulièrement
28:22j'imagine
28:22mais vous allez en parler
28:23certainement
28:23dans un instant
28:24c'était la question
28:25de l'ADN
28:26oui
28:26on va en parler
28:27évidemment
28:28on va en parler
28:28de l'ADN
28:29c'est très important
28:30il va y avoir
28:30une découverte
28:31qui va être faite
28:31dans ce dossier
28:32on va voir ça
28:33dans le prochain chapitre
28:35selon vous
28:36maître Serfati
28:38les gens
28:39qui ont fait ça
28:40ils étaient
28:41c'est pas du hasard
28:42s'ils viennent
28:43chez Théo
28:43on est d'accord
28:44ils sont informés
28:45de la probabilité
28:47de trouver
28:48de l'argent
28:49sonnant
28:50et trébuchant
28:51des espèces
28:52il y a à mon sens
28:55deux pistes possibles
28:58et certainement d'autres
28:59et on n'en est
29:00on n'en est qu'à évoquer
29:02des scénarios
29:03vraisemblables
29:04la première piste
29:06c'est
29:06qu'il ait été suivi
29:08à partir de la place
29:09du Tertre
29:09des personnes
29:10le surveillent
29:12constatent
29:13qu'il travaille
29:14quand même
29:14relativement bien
29:15à une cadence
29:16assez rapide
29:17engrange
29:18des quantités
29:19d'argent
29:19non négligeables
29:21le suivent
29:22et finissent par
29:24après avoir reconnu
29:25les dieux
29:25finissent par l'agresser
29:26c'était une des premières pistes
29:28et la deuxième piste
29:29vraisemblable
29:30et il y en a certainement
29:31également
29:31bien d'autres
29:33c'était que
29:34il s'agissait
29:35de malfaiteurs
29:36qui à proximité
29:37avaient déjà
29:38s'étaient déjà livrés
29:39à des cambriolages
29:40sur des pavillons
29:41avoisinants
29:41voilà les deux pistes
29:43probables
29:43qui permettent
29:44de remonter
29:45jusqu'à
29:46jusqu'à Théo Pencing
29:47de longues expertises
29:50et enfin
29:50une trace ADN
29:52Théo
29:53le supplice
29:54du peintre
29:54de Montmartre
29:55il était très
29:56très près
29:57de son argent
29:58la famille était au courant
30:00de ses petites caches
30:01de billets
30:01l'enquête de l'heure du crime
30:03on se retrouve dans un instant
30:03sur RTL
30:04Jean-Alphonse Richard
30:06sur RTL
30:07c'est l'heure du crime
30:08jusqu'à 15h
30:10de poche
30:1014h15
30:12c'est l'heure du crime
30:14sur RTL
30:15avec Jean-Alphonse Richard
30:16retour aujourd'hui
30:18dans l'heure du crime
30:18sur l'affaire de l'artiste
30:19peintre Théo
30:20l'un des plus célèbres
30:21de Montmartre
30:22battu à mort
30:23chez lui
30:23au printemps 2014
30:25par des cambrioleurs
30:26impossible d'identifier
30:28un suspect
30:28la découverte
30:29de traces ADN
30:30résonne alors
30:32comme une bonne nouvelle
30:33mardi 6 mai 2014
30:36après une semaine
30:38d'expertise poussée
30:39sur les scellés
30:40un ADN masculin
30:42inconnu
30:43est enfin détecté
30:44sur un drap de bain
30:45maculé de sang
30:46récupéré sur la scène
30:47de crime
30:48cette empreinte
30:49est de bonne qualité
30:50mais elle ne livre
30:51aucune correspondance
30:52dans les fichiers
30:53la technique
30:54de la parentèle
30:55est utilisée
30:56afin de rapprocher
30:57cette trace
30:57d'autres profils ressemblants
30:59mais là encore
30:59l'opération
31:00n'aboutit pas
31:01cette empreinte ADN
31:03est un gros espoir
31:04mais elle n'a pas parlé
31:05pour l'instant
31:06elle demeure précieuse
31:07elle va continuer
31:08à être testée
31:09assure un enquêteur
31:11les policiers
31:12effectuent des rapprochements
31:13avec d'autres cambriolages
31:15survenus dans le secteur
31:16de la Courneuve
31:16en Seine-Saint-Denis
31:17et en région parisienne
31:19mais les recherches
31:20restent vaines
31:21l'affaire est peu à peu
31:23mise en sommeil
31:24mardi 27 mars 2018
31:284 ans après la mort
31:29de Théo Ping-Saint-Denis
31:30maître Gérard Serfati
31:32avocat de la soeur
31:33et des nièces de la victime
31:34lance un appel
31:35sur les réseaux sociaux
31:36il souhaite recevoir
31:38des témoignages
31:39sur des affaires criminelles
31:40dont le mode opératoire
31:42ressemble à celui
31:43du meurtre
31:43de la Courneuve
31:44utilisation de menottes
31:46baillons
31:47piqûres à la fourchette
31:48arrachage de dents
31:50le but de cette recherche
31:52est d'accélérer
31:52le cours d'une enquête
31:54précise l'avocat
31:55un neveu
31:56et une nièce
31:56résidant à Singapour
31:58sont entendus
31:59par la brigade criminelle
32:00ils ne peuvent que confirmer
32:02que la victime
32:03était très près
32:04de son argent
32:05la famille était d'ailleurs
32:07au courant
32:07des petites caches
32:08de billets
32:09les proches citent
32:10le plafond
32:11la cheminée
32:12les vases
32:13dans la cuisine
32:14Evelyne T
32:15ancienne compagne
32:16de Théo
32:17est également interrogée
32:18elle l'avait quittée
32:19car il était vraiment
32:20trop avare
32:21ils avaient néanmoins
32:22conservé une relation
32:23amicale
32:25ils s'étaient parlé
32:26au téléphone
32:26quelques jours seulement
32:28avant le drame
32:29et évidemment
32:31à ce stade
32:32il faut s'arrêter
32:32sur cette découverte
32:33l'ADN
32:34un ADN masculin
32:35inconnu
32:36je vais vous poser
32:37la question
32:37à tous les deux
32:38à nos deux invités
32:39je commence par
32:40maître Gérard Serfati
32:41avocat à Paris
32:42avocat je l'ai dit
32:43de la soeur et des nièces
32:44de Théo Pingsing
32:45cet ADN
32:46pour l'instant
32:47maître Serfati
32:48n'a pas parlé
32:48comme vous le dites
32:50la réponse est dans
32:52votre question
32:52l'ADN n'a pas parlé
32:54difficile d'imaginer
32:56que
32:57dans les mois
32:59les quelques années
33:00qui vont suivre
33:01cet ADN
33:02ne parle pas
33:03inévitablement
33:05inévitablement
33:06les auteurs
33:07de ce crime
33:09absolument épouvantable
33:10bien qu'il ait été
33:11qualifié simplement
33:12par le procureur
33:14de la république
33:15d'actes de torture
33:16et de barbarie
33:17ayant entraîné
33:19la mort
33:19sans intention
33:19de la donner
33:20qualification
33:21qui laisse
33:23quand même
33:24tout de même
33:24à réfléchir
33:25et à s'interroger
33:26il semble
33:28quasiment certain
33:30que les auteurs
33:31finissent par
33:32s'enhardir
33:33après ne pas avoir
33:34été retrouvés
33:35sur une affaire
33:35comme celle-ci
33:36à rôder
33:37leur système
33:38d'escalade
33:39et inévitablement
33:40un beau jour
33:41ils seront
33:43interpellés
33:44et
33:45un nouvel ADN
33:47sera pris
33:48et matchera
33:49avec celui
33:51qui a été découvert
33:52sur le lieu
33:53de ce crime
33:54épouvantable
33:55et c'est à ce moment-là
33:56qu'on pourra
33:57les confondre
33:59et c'est la raison
34:00pour laquelle
34:01cet ADN
34:01est évidemment
34:02terriblement utile
34:03on attend
34:04on est dans l'attente
34:04on est dans l'attente
34:06ADN terriblement utile
34:07vous nous dites
34:07maître Gérard Serfati
34:09Georges Bronnier
34:09journaliste police-justice
34:11ATF1
34:12et vous suivez
34:12ce dossier
34:13avec vous aussi
34:15l'ADN
34:15il va continuer
34:16à être vérifié
34:18cet ADN
34:19parce que là
34:19au début
34:20ça ne marche pas
34:21on est en 2014
34:23il y a un ADN
34:24masculin inconnu
34:25qui est retrouvé
34:26mais depuis
34:27il continue à tourner
34:28dans les fichiers
34:28dans la machine
34:29exactement
34:30au total
34:30on retrouve
34:31deux ADN
34:32on sait que ce sont
34:33des ADN
34:34qui appartiennent
34:34à des hommes
34:35qui sont
34:36européens
34:37ou nord-africains
34:39la science
34:39permet de le dire
34:40la science
34:41pour autant
34:41s'arrête là
34:42c'est à dire
34:43que ce sont
34:43deux ADN
34:44inconnus
34:44qui ne figurent
34:45nulle part
34:46dans les fichiers
34:47français
34:48et européens
34:51donc il y a
34:51plusieurs options
34:52ça veut dire
34:53que
34:54soit
34:55les agresseurs
34:56les tueurs
34:56de Théo
34:57sont morts
34:59de cause naturelle
35:01ou ont été tués
35:02c'est une possibilité
35:03l'autre option
35:04c'est que
35:05depuis cette affaire
35:06ils se tiennent
35:08un carreau
35:08si on peut
35:09dire ça comme ça
35:09en tout cas
35:10ils ne font pas
35:10parler d'eux
35:11parce que
35:11ce qui est sûr
35:12c'est qu'à la seconde même
35:14où l'un des deux
35:15se ferait éventuellement
35:16interpeller
35:17dans une autre affaire
35:18et les enquêteurs
35:20les gendarmes
35:20ou les policiers
35:21prélèveraient
35:22son ou leur ADN
35:24immédiatement
35:25les ordinateurs
35:26de la brigade criminel
35:27s'allumeraient
35:29et diraient
35:29attention
35:30cet ADN là
35:31on le connait
35:31on l'a retrouvé
35:32sur la scène de crime
35:33de l'affaire Théo
35:34et pour le moment
35:35c'est pas le cas
35:35alors l'ADN
35:36il a été difficile
35:37à détecter
35:38juste un mot là-dessus
35:38Georges Bronier
35:39parce qu'ils ont pris
35:40des précautions
35:41quand vous dites
35:41ils se sont mis
35:42peut-être au vert
35:43tout ça etc
35:43mais si ce sont
35:44des professionnels
35:45du cambriolage
35:46ce qui est peut-être
35:46le cas
35:46ils font très attention
35:48il y a même des gens
35:50aujourd'hui
35:50on sait qu'il y a
35:51des cambriolages
35:51qui sont effectués
35:52avec des combinaisons
35:53de polices scientifiques
35:55qu'on peut acheter
35:56d'ailleurs partout
35:56dans des magasins
35:57de bricolage
35:58ou en tout cas ressemblants
35:59et il y a des cambriolages
36:01qui se font comme ça
36:02on le sait aujourd'hui
36:02et donc les cambriolages
36:04sont de plus en plus protégés
36:05on sent qu'en effet
36:06ce sont des hommes
36:08qui ont été prudents
36:09qui ont sans doute
36:09mis des gants
36:10mis des cagoules
36:12ils ont eu aussi
36:13de la chance
36:14parce que beaucoup
36:15beaucoup de prélèvements
36:16ont été effectués
36:17par la police technique
36:19et scientifique
36:19des dizaines et dizaines
36:20un peu plus de 100
36:22au mot
36:22M. Serfati
36:24vous aviez le chiffre
36:25je crois
36:25un peu plus de 150
36:26ce qui est beaucoup
36:28oui
36:28c'est un chiffre
36:29dont on a beaucoup entendu parler
36:30ce 150
36:31c'était lors du casse du Louvre
36:32donc ça montre quand même
36:34que beaucoup de travail
36:35a été effectué
36:36il n'empêche
36:37en effet
36:37ce sont des voyous
36:39très prudents
36:40qui jusqu'à présent
36:41ont eu beaucoup de chance
36:42un mot qu'on peut dire aussi
36:43à propos de l'ADN
36:44il y a eu une piste
36:44l'an dernier
36:45qui a mené
36:46les enquêteurs
36:47de la brigade criminelle
36:48jusqu'en Finlande
36:49où on avait
36:50un semblant
36:51de ressemblance
36:52avec un ADN
36:54dans les bases finlandaises
36:56et donc
36:56la justice finlandaise
36:57les policiers finlandais
36:59à la demande
37:00de la brigade criminelle
37:01ont interrogé
37:02un potentiel suspect
37:04un chauffeur routier finlandais
37:06qui n'avait jamais mis
37:07un pied de sa vie en France
37:08qui ne savait absolument pas
37:10de quoi on lui parlait
37:11donc piste à nouveau écartée
37:13nouvelle déception
37:13pour la brigade criminelle
37:14il n'empêche
37:15voilà
37:15il y a des choses
37:16qui sont
37:16aujourd'hui encore
37:18exploitées
37:19et qui donneront peut-être
37:20un jour quelque chose
37:21mais c'est passionnant
37:22ça c'est l'enquête immergée
37:23on ne se rend pas compte
37:24du travail
37:25de la brigade criminelle
37:26et de la police en général
37:27mais effectivement
37:28il y a tout ce volet
37:30qui n'apparaît jamais
37:31et qui est absolument
37:32passionnant
37:33maître Gérard Serfati
37:35ces policiers
37:36de la brigade criminelle
37:36vous le reconnaissez
37:37je crois
37:38et vous les encouragez
37:39évidemment
37:40ils ont fait un très gros boulot
37:41on n'a pas trouvé
37:43mais il y a un très gros boulot
37:44qui est particulièrement
37:44sous-estimé
37:45c'est ce qu'on pourrait appeler
37:46pratiquement un travail invisible
37:48mais qui est
37:49ô combien rentable à terme
37:51ils doivent encore une fois
37:52et pardon de me répéter
37:53au niveau des expressions
37:54mais ils doivent fermer
37:55toutes les portes
37:55et ils doivent envisager
37:56toutes les hypothèses
37:57ne rien laisser
37:59en lisière
38:00de manière à ce que
38:01ces pistes
38:02le jour de l'audience
38:03qu'il ne leur soit pas
38:05reproché
38:05de ne pas les avoir empruntées
38:07une famille
38:08qui va tout faire
38:09pour que le dossier
38:10ne se referme pas
38:12Théo
38:13le supplice
38:14du peintre de Montmartre
38:15à chaque année
38:16qui passe
38:16au lieu de s'effacer
38:17la souffrance
38:18devient plus intense
38:19l'enquête de l'heure du crime
38:20je vous retrouve
38:21dans un instant
38:21sur RTL
38:22dans l'heure du crime
38:35aujourd'hui
38:36la mort de Théo
38:37l'un des peintres
38:37portraitistes
38:38de Montmartre
38:40les plus courus
38:41et les plus connus
38:42il est mort
38:43à 69 ans
38:45tabassé
38:46torturé chez lui
38:47à la Courneuve
38:48ses meurtriers
38:49cherchaient de l'argent
38:50plus de 10 ans
38:52après les faits
38:52la famille
38:53attend toujours
38:54la vérité
38:54la famille
38:56de Théo
38:56Ping
38:575
38:57essentiellement
38:58installée
38:59à Singapour
38:59espère toujours
39:01que les meurtriers
39:02soient identifiés
39:03et arrêtés
39:03ces années
39:04ont été douloureuses
39:05pour nous
39:06nous sommes encore
39:07dans la douleur
39:08et la perte
39:09d'un membre
39:09choyé
39:10de notre famille
39:11confiée en 2010
39:12une nièce
39:13Géoc Lou Théo
39:15au journal
39:16Le Parisien
39:17elle ajoutait
39:17à chaque année
39:19qui passe
39:19au lieu de s'effacer
39:20la souffrance
39:21devient plus intense
39:23avant sa mort
39:26Théo
39:26le peintre
39:27de la place du Tertre
39:28avait pour projet
39:29un séjour
39:30de quelques semaines
39:30à Singapour
39:31une exposition
39:33devait rassembler
39:34ses dessins
39:35de la capitale française
39:36et de l'abutement
39:37Martre
39:38depuis 11 ans
39:41je pense tous les jours
39:42à mon frère
39:43c'est un meurtre horrible
39:44il était un artiste
39:46talentueux
39:46sa vie lui a été
39:47enlevée brutalement
39:48j'espère que justice
39:50lui sera un jour rendu
39:51Géoc Lou Théo
39:54sœur de Pink 5 Théo
39:55pour le 20h
39:57le journal de 20h
39:58de TF1
39:59ça a été diffusé
40:00en novembre
40:012025
40:03Georges Bronier
40:04justement
40:05vous êtes journaliste
40:06à TF1
40:07vous avez suivi
40:07toute cette affaire
40:08pour votre chaîne
40:10Georges Bronier
40:11où est-ce qu'en est
40:12l'enquête
40:13aujourd'hui ?
40:14L'enquête
40:14on l'a dit
40:16se heurte
40:17à de nombreux obstacles
40:18il n'empêche
40:20on en est
40:2011 ans après les faits
40:22c'est évidemment
40:22une enquête
40:23qui est toujours en cours
40:23c'est aussi un dossier
40:24qui pourrait
40:25potentiellement
40:26basculer
40:27dans un avenir proche
40:28au fameux
40:29Paul Cold Case
40:30de Nanterre
40:32et dans ces cas-là
40:32le dossier serait
40:33finalement presque
40:34repris à zéro
40:35avec un nouveau regard
40:36un regard neuf
40:37avec des magistrats
40:38qui pourraient
40:40potentiellement
40:41si c'est le cas
40:41reprendre
40:43les procès-verbaux
40:44un par un
40:45de A à Z
40:46en tout cas
40:47ce qui est sûr
40:48c'est qu'à l'heure actuelle
40:49ce qu'on sait
40:50c'est que
40:50l'exploitation
40:51des caméras de surveillance
40:53la téléphonie
40:54les mouvements bancaires
40:56les empreintes digitales
40:57l'audition
40:58de nombreux témoins
40:59tout ça
41:00n'a strictement
41:01rien donné
41:02on ne voit pas bien
41:03comment 11 ans plus tard
41:04tout ça pourrait
41:05tout d'un coup
41:05se débloquer
41:06reste
41:07la fameuse
41:08question de l'ADN
41:09et la magie
41:11de l'ADN
41:11on l'a vu
41:11dans d'innombrables dossiers
41:13vous le savez
41:14ô combien
41:14l'ADN
41:16peut finir par parler
41:17oui
41:17alors vous dites l'ADN
41:19oui je suis d'accord
41:20évidemment
41:20ça c'est une arme
41:21qui est parfois fatale
41:22mais il y a aussi
41:23les témoignages
41:24on n'est jamais à l'abri
41:25d'une dénonciation
41:26d'un témoignage
41:27de quelqu'un
41:27qui va envoyer une lettre
41:28qui va contacter
41:29un policier
41:30qui va contacter
41:31un informateur
41:32de la police
41:33etc
41:33lors d'une arrestation
41:35ou même
41:35quelqu'un qui est en prison
41:36donc là
41:37ça peut toujours parler
41:38l'espoir il est mince
41:40mais il existe
41:40on le voit
41:41dans beaucoup d'affaires
41:41qui se déclenchent
41:42grâce à ce genre
41:44de témoignages
41:45maître Gérard Serfati
41:46avocat à Paris
41:47avocat de la soeur
41:48et des nièces
41:49de Théo
41:50Ping
41:51la famille
41:52évidemment vous êtes
41:53en contact avec elle
41:54on est là
41:55quelques années
41:56après ce meurtre
41:58épouvantable
41:59la famille est toujours
42:01très concernée
42:02par ce dossier
42:03régulièrement
42:04ils font des appels
42:05aux témoignages
42:06etc
42:07ils se manifestent
42:09on peut les comprendre
42:10la famille est avant tout
42:11soucieuse
42:12de la vérité
42:14elle est traversée
42:15par bon nombre
42:16de sentiments
42:17contradictoires
42:20elle a ce sentiment
42:20de frustration
42:22dix ans sont passés
42:24rien
42:25aucun résultat
42:26ils ont un sentiment
42:27d'épuisement
42:29d'épuisement moral
42:31ils ne peuvent pas
42:34engager
42:34ce qu'on appelle
42:35la procédure
42:37de deuil
42:39il y a également
42:40un sentiment
42:40d'incompréhension
42:42ils ont besoin
42:43de réponses
42:44ils sont attentifs
42:45à tous les résultats
42:46de l'enquête
42:47et ils ont ce sentiment
42:48aussi mais d'avoir été
42:49totalement oubliés
42:51et que
42:51au fond
42:52les services de police
42:53ont tourné la page
42:54que le juge d'instruction
42:55est passé à autre chose
42:56que le dossier
42:57se trouve
42:58en haut d'une armoire
42:59et que finalement
43:00il est actuellement
43:01plein de poussière
43:01et se retrouvera
43:03certainement
43:03au service
43:04des colquesses
43:05et puis il y a également
43:06un sentiment total
43:08d'incompréhension
43:09aujourd'hui
43:11vous exposez sur RTL
43:13cette affaire
43:14il ne faut pas oublier
43:14qu'elle a maintenant
43:15aujourd'hui
43:1510 ans
43:16un peu plus de 10 ans
43:1710 ans c'est
43:18je ne vais pas dire
43:19une date anniversaire
43:20pas du tout
43:21mais c'est 10 ans
43:22qui leur fait remonter
43:23un certain nombre
43:24de souvenirs
43:25c'est 10 ans
43:26où il y a 10 ans
43:27cet homme leur a été
43:29littéralement
43:30arraché
43:31de leur famille
43:32c'est aujourd'hui
43:34un vide immense
43:35c'était un personnage
43:36au sein de leur famille
43:38il avait une certaine
43:38représentation
43:39et c'était 10 ans
43:4110 ans encore
43:42de douleur
43:43une douleur
43:43qui ne s'est toujours
43:44pas apaisée
43:46et ce qu'ils veulent
43:47eux
43:48ils ne recherchent pas
43:49la vengeance
43:50ça ne les intéresse pas
43:51eux ce qu'ils veulent
43:51c'est la vérité
43:52que les auteurs
43:53soient interpellés
43:54qu'ils soient confrontés
43:56à leur crime
43:57et qu'ensuite
43:58la justice
43:59se prononce
44:00de manière définitive
44:00en ce qui les concerne
44:01est-ce que vous craignez
44:02que le dossier
44:03se referme
44:04en non-lieu
44:04c'est fini
44:05on tire le rideau
44:07et puis on passe
44:08à autre chose
44:09c'est toujours à craindre
44:10et c'est un combat
44:11que l'avocat
44:12se doit de mener
44:13et que vous menez
44:13évidemment
44:14et bien sûr
44:15il ne faut pas
44:16que ce dossier
44:17se referme
44:17voilà c'est ça
44:18mais c'est important
44:18de le dire
44:19et de le rappeler
44:20parce qu'effectivement
44:20il y a des dossiers
44:21qui hélas
44:22sont frappés de non-lieu
44:24un peu moins
44:24aujourd'hui
44:25la tendance
44:25est moins lourde
44:26mais enfin bon
44:26ça continue d'exister
44:29Georges Bronnier
44:30selon vous
44:32on a entendu
44:33les scénarios possibles
44:35développés par Maître Gérard Serfati
44:36sur ce qui aurait pu se passer
44:38selon vous
44:40il faut chercher
44:41où ?
44:42il faut chercher
44:42dans une équipe
44:43de cambrioleurs professionnels
44:45il faut chercher
44:46pas très loin
44:48de ce pavillon
44:49où est-ce qu'il faut aller ?
44:51si j'avais la réponse
44:53tout serait très facile
44:54je pense que ce qui est sûr
44:56moi je retiens
44:58une chose
44:58c'est le fameux témoignage
45:00de ce voisin
45:02de palier
45:03qui entend
45:05une petite voix
45:07celle de Théo
45:08qui appelle au secours
45:09juste avant de mourir
45:10et qui entend
45:11une voix d'homme
45:12très vindicative
45:13qui dit
45:13où est l'argent
45:14où est l'argent
45:14où est l'argent
45:15donc à l'évidence
45:16on a affaire à des gens
45:17qui savent exactement
45:18pourquoi ils sont là
45:18ils savent que
45:20Théo a de l'argent
45:21et si ces gens-là
45:22savent que Théo
45:23avait de l'argent
45:24149 500 euros
45:26qui étaient cachés
45:26c'est que
45:27à l'évidence
45:29quelqu'un leur a parlé
45:30et Théo
45:31s'est peut-être
45:32un moment ou un autre
45:33confié
45:33sur le fait
45:34qu'il ne voulait pas
45:35mettre d'argent
45:35à la banque
45:36et cette confidence-là
45:38lui a été fatale
45:39ça vous pensez
45:40que c'est ça
45:40mettre Serfati
45:41en mots là-dessus
45:42c'est une piste
45:44c'est une piste
45:44comme une autre
45:45on ne peut pas
45:46présenter
45:47de hiérarchie
45:48au niveau des pistes
45:49il faut
45:49toute
45:50toutes doivent être exploitées
45:52toutes doivent être empruntées
45:53pour parvenir à la manifestation
45:54de la vérité
45:55aucune piste
45:57ne peut
45:57ni ne doit
45:58être négligée
45:59même si les services
46:00de police
46:00et la brigade criminelle
46:02sont surchargés
46:03merci beaucoup
46:05maître Gérard Serfati
46:06et Georges Brognier
46:07d'avoir été aujourd'hui
46:08les invités
46:09de l'heure du crime
46:09merci à l'équipe
46:10de l'émission
46:11rédactrice en chef
46:11Justine Vigneault
46:12préparation
46:13Lisa Canales
46:14Pauline Descillons
46:15réalisation en direct
46:16Nicolas Godet
46:18et puis un grand merci
46:19à vous les auditrices
46:20et les auditeurs
46:20parce que vous êtes
46:21de plus en plus nombreux
46:21à nous écouter
46:23et à nous suivre
46:23ça fait chaud au coeur
46:24sans vous
46:25cette émission
46:26n'existerait pas
46:27merci
46:28un grand merci
46:28je vous embrasse
46:29merci
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