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Le torri nel Palazzo della Memoria. Mnemotecnica riformata
Federico Berti
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14 ore fa
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Aujourd'hui, nous nous laissons donc guider par un article très intéressant de Federico Berti, intitulé
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Les tours suspendues. Ensemble, nous explorerons un symbole véritablement puissant, la tour, et nous verrons
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comment cette structure, qui semble n'être faite que de pierre et de mortier, est en réalité un miroir
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de nos forteresses intérieures et, parfois, malheureusement, même de nos prisons. Commençons.
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ce voyage. Commençons par une question qui semble, eh bien, très simple, n'est-ce pas ? Qu'est-ce qu'un
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Une tour ? La première chose qui me vient à l'esprit, c'est une structure haute et imposante qui s'élève…
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vers le ciel. Mais si sa véritable signification était bien plus profonde, et si nous n'étions pas…
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Parler uniquement d'architecture ? C'est précisément là où nous conduit l'analyse de Federico Berti.
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Il va droit au but. La tour, nous dit-il, n'est pas qu'un simple bâtiment, c'est une véritable carte.
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de notre vie intérieure, un symbole très puissant de conscience, de défenses et d'aspirations
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qui nous définissent. Bon, commençons par son rôle le plus classique, le plus intuitif. La tour
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comme une forteresse, comme une protection. Un bastion que nous construisons pour défendre ce que nous
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Elle nous est précieuse. Mais précieuse en tant que quoi, exactement ? Eh bien, c'est précisément ainsi que Berti l'appelle : une citadelle.
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intérieur. Essayons de l'imaginer comme un lieu fortifié en nous, une sorte de
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un sanctuaire où nous conservons nos valeurs les plus profondes, les principes qui nous guident.
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un moyen de les protéger du chaos et de la confusion du monde extérieur. Et, comme il le souligne toujours,
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Berti, dans son article, ce n'est pas une idée si farfelue, n'est-ce pas ? La métaphore de la forteresse de l'âme.
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On le retrouve presque partout, dans les grandes traditions mystiques, du christianisme au judaïsme.
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Jusqu'à l'Islam. C'est un archétype universel de notre spiritualité. Écoutez ce passage.
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du mystique soufi al-Ghazali que Berti cite dans son article. Il en donne l'idée d'une certaine manière.
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C'est fou. Il dit que le cœur est une forteresse et que le mal est un ennemi qui tente d'y pénétrer.
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La discipline, donc la vigilance, est la sentinelle qui veille sur les portes. Ici,
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La tour devient un symbole de rigueur. Bien sûr, il y a un hic. Comme chacun sait, toute forteresse a ses inconvénients.
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sombre. La discipline même qui nous protège risque de se transformer en cage. Et ici
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Notre histoire prend une tournure totalement inattendue. Car, comme l'explique Berti, monter
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L'ascension d'une tour n'est pas qu'un acte physique. C'est une métaphore très puissante. Sa verticalité
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Elle représente une ascension, une élévation spirituelle et intellectuelle. Elle signifie purification, prise de distance.
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de ce qu'il appelle le flux chaotique du monde sensible. Et je lèche le dos du
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médaille. Cette ascension a un prix. La même discipline qui nous apporte la stabilité peut devenir
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L'isolement. La rigueur se mue en orgueil et la stabilité en quelque chose de stérile.
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Stop. La tour, autrefois forteresse, est transformée en prison. Alors, comment s'en échapper ?
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Cette prison ? Et si je vous disais que la solution est parfois un effondrement ? Un effondrement catastrophique ?
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Passons à une autre image très célèbre de la tour pour mieux comprendre. Penchons-nous sur la carte.
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de la tour dans le tarot. Ce n'est pas la fin du monde. En effet, comme Berti nous le montre, elle symbolise
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Une ruine, certes, mais une ruine nécessaire. C'est un effondrement qui n'est pas une fin, mais un état de fait.
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Essentiel à la renaissance. Berti emploie un terme très fort : il parle d’illumination.
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Catastrophique. C'est ce moment où la vérité éclate, comme un éclair, et brise notre monde.
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De fausses sécurités, des croyances devenues rigides. Est-ce douloureux ? Bien sûr, mais c'est…
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Essentiel à la croissance. Berti cite un verset d'Horace, et il est parfaitement juste.
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pour ce concept. Cela nous rappelle qu'aucune structure ne dure éternellement. La chute, par conséquent,
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Ce n'est pas une punition. C'est une opportunité pour chacun de trouver un nouvel équilibre.
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Plus authentique. Bon, d'un côté la forteresse, de l'autre l'effondrement. Mais existe-t-il vraiment ?
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Est-il possible de concilier ces deux éléments ? Peut-être bien, et le grand psychanalyste nous montre comment.
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Carl Gustav Jung et sa tour personnelle à Bollingen. Ici, contrairement à la citadelle
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Le mysticisme, qui est presque une évidence, quelque chose que nous héritons, la tour de Jung est
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Différent. C'est un acte de construction, c'est conscient. Ce n'est pas seulement un bâtiment, mais le reflet physique
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de son processus de construction de soi. Et regardez cette chronologie, c'est incroyable ! La tour n'est pas
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Il naît d'un seul bloc, c'est un organisme qui grandit avec lui. Il commence en 23 avec un noyau central,
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Il l'a ensuite agrandie entre 27 et 35 ans. Le dernier ajout date de 1955, après le décès de sa femme. Chaque pièce
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qui, ajoute-t-il, correspond à une phase de sa vie, de son développement psychologique. La tour
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elle devient littéralement une extension de sa conscience. En bref, la tour Bollingen devient
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La synthèse parfaite de tout ce que nous avons dit. C'est une forteresse, oui, un lieu où la conscience
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et l'inconscient peut communiquer en toute sécurité. Mais c'est aussi un lieu de transformation continue.
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un équilibre dynamique entre l'ordre et la possibilité de crise, que nous avons constaté être nécessaire.
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Nous arrivons ainsi au terme de ce voyage, de cette réflexion que Federico nous a proposée.
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Berti dans son article. Quelle leçon pouvons-nous tirer de cette exploration ?
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de la tour intérieure ? Eh bien, le message final de Berti nous parle d'un rythme de connaissance. C'est
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Un cycle continu, vous voyez ? Nous devons construire, oui, pour défendre nos principes, mais en même temps…
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Il nous faut veiller à ne pas nous retrancher, à ne pas devenir stériles. Et ensuite, nous devons avoir le
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Le courage de démolir ce qui nous emprisonne pour renaître. Et enfin, le plus important :
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Il est important de toujours garder portes et fenêtres ouvertes pour communiquer avec le monde. Car au final…
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L'objectif n'est pas de s'enfermer dans une tour d'ivoire splendide. Il s'agit de bâtir des forteresses.
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Solide, certes, mais avec de nombreuses portes et fenêtres, capables de résister, mais aussi de communiquer,
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Protéger, mais aussi accueillir. Et donc la réflexion finale, celle qui
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L'analyse de Federico Berti est une question. Une question que nous devrions peut-être nous poser.
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Nous tous. Nos citadelles intérieures, nos tours, sont des forteresses qui nous procurent la stabilité.
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et de force, ou bien elles sont devenues des prisons suspendues qui nous isolent du monde.
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