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  • 2 mesi fa
Labor Under Putin: State of the Russian Working Class
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L'articolo di Paul T. Christensen, "Labor Under Putin: The State of the Russian Working Class," fornisce un'ampia panoramica delle trasformazioni economiche e sociali che hanno profondamente influenzato la forza lavoro russa dal 1991. L'autore sottolinea il crollo post-sovietico dell'industria, la conseguente massiccia perdita di posti di lavoro nel settore manifatturiero e il riorientamento verso il commercio e i servizi, che ha costretto milioni di lavoratori a reinventarsi. Viene anche esaminata la debolezza del movimento sindacale, diviso tra la Federazione dei Sindacati Indipendenti della Russia (FNPR), vicina allo Stato, e i sindacati indipendenti, che affrontano un Codice del Lavoro restrittivo. Nonostante l'ambiente politico ostile, l'articolo documenta un aumento delle proteste dei lavoratori, spesso scioperi selvaggi e tecnicamente illegali, la cui causa principale è la mancata erogazione dei salari. Infine, l'autore conclude che l'attuale "politica della produzione" è fortemente sbilanciata a favore del capitale, lasciando ai lavoratori poche vie organizzative efficaci per difendere i propri interessi.

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00:00Bon, quand on pense aux manifestations en Russie, qu'est-ce qui nous vient à l'esprit ? Généralement, des questions politiques.
00:05N'est-ce pas ? Mais ce n'est pas tout. Un mécontentement couve, loin des caméras. Voilà ce qui…
00:12des travailleurs. Et pour comprendre de quoi nous parlons, commençons par une question. Une question
00:17Ce qui paraît simple. Alors, essayons d'imaginer un immense pays comme la Russie, avec plus de 140 millions d'habitants.
00:24Des millions de personnes, de travailleurs, de mineurs, de chauffeurs. Combien de grèves légales pensez-vous qu'il pourrait y avoir ?
00:29Dans un an ? Oui, essayons d'estimer. Des dizaines ? Peut-être des centaines ? Bon, voici la réponse officielle.
00:35C'est pour le moins choquant. 4. Oui, vous avez bien lu. Pas 40. Pas 400. Juste 4. Si nous regardons
00:44D'après les statistiques officielles, le monde du travail russe semble presque être une oasis de paix.
00:48Une machine parfaite, sans le moindre frottement. Mais la question est : est-ce vraiment le cas ?
00:54Et c'est là que les choses deviennent intéressantes. Car ce chiffre, ce 4, n'est pas de l'histoire ancienne.
01:01C'est vrai. Ce n'est que la partie émergée de l'iceberg. Un iceberg gigantesque et invisible, fait de colère, de
01:07le désespoir et des centaines de manifestations que l'État fait tout simplement semblant d'ignorer.
01:12Le premier mythe qu'il nous faut déconstruire est donc précisément celui-ci. L'idée, n'est-ce pas ? Que le travailleur
01:18La Russie est résignée et silencieuse. Les chiffres officiels dressent le tableau d'une paix sociale.
01:24Absolument. Mais la réalité ? Eh bien, la réalité sur le terrain raconte une toute autre histoire.
01:29Différent. Et voici le chiffre réel. Comparé à ces quatre avertissements légaux, seulement
01:36En 2015, des chercheurs indépendants en ont dénombré 409. Vous comprenez ? Ce n’est pas une différence.
01:43C'est un abîme. D'un côté, une statistique presque inventée, de l'autre, des centaines de conflits.
01:49Réel. En pratique, plus d'une manifestation par jour. Chaque jour. Et la question se pose donc :
01:56Elle surgit spontanément. Comment une telle divergence entre la réalité et le récit est-elle possible ?
02:02Officiel ? Pour trouver la réponse, il nous faut prendre du recul. Il nous faut examiner…
02:08de profondes cicatrices laissées par l'histoire récente de la Russie. Car, voyez-vous, la colère d'aujourd'hui
02:15Cela ne surgit pas de nulle part. Cela a des racines profondes, enracinées dans le traumatisme collectif de l'effondrement.
02:21de l'Union soviétique. Et surtout dans ce qu'on appelait la thérapie de choc économique, qui
02:27Dans les années 90, cela a littéralement bouleversé la vie de millions de personnes. La transition vers
02:32Le capitalisme n'a pas été progressif du tout. Ce fut un véritable choc. Cette thérapie de choc
02:38Elle a anéanti l'industrie soviétique d'un seul coup. Imaginez, la production industrielle s'est effondrée.
02:44de 60 %. Les salaires réels diminuent pratiquement de moitié et, en vingt ans, 7 millions d'emplois sont perdus.
02:51des emplois dans le seul secteur manufacturier. Un véritable séisme social. Et derrière ces chiffres,
02:57Bien sûr, il y a des gens. Il existe une source qui résume très bien la situation. Des dizaines de millions
03:03Des travailleurs ont dû complètement réinventer leur vie. Prenons un instant pour y réfléchir. Ce n'est pas
03:08Ce n'était qu'une crise économique. C'était une crise d'identité. Une rupture totale avec
03:13le monde qu'ils avaient toujours connu. Cette crise a évidemment aussi façonné le monde qu'ils avaient toujours connu.
03:18la structure du pouvoir. Et pour comprendre pourquoi aujourd'hui les manifestations sont, pour ainsi dire, cachées,
03:24Il nous faut examiner plus particulièrement les syndicats. Ou plutôt, les deux visages du syndicalisme russe.
03:29qui sont pratiquement opposés. Un système qui, comme nous le verrons, semble spécifiquement conçu pour contrôler
03:35plus que représenter. Donc, d'un côté, nous avons la FNPR, la fédération officielle. C'est
03:41Immense. Elle est l'héritière directe du système soviétique. Et son mot d'ordre n'est pas la lutte, mais le partenariat.
03:47social. En pratique, il collabore avec l'État et les entreprises pour maintenir le calme. D'autre part,
03:53Il y a en revanche le KTR, un groupe de syndicats indépendants. Beaucoup plus petit,
03:58mais résolument combatifs. Ce sont eux qui organisent les véritables grèves. Et leurs militants,
04:03Eh bien, ils sont dans de beaux draps. Du licenciement à l'agression physique. Et voilà le coup de grâce.
04:08Prenons l'exemple du droit du travail. En 2002, le Code du travail a été réécrit.
04:15Et à partir de ce moment-là, organiser une grève légale devient une tâche quasi impossible.
04:19un labyrinthe de bureaucratie. Le résultat ? La loi rend de fait presque toutes les formes de
04:26de protestation. Et voici l'arme parfaite pour discréditer les statistiques officielles.
04:31D'accord, donc si les manifestations ne peuvent pas être légales, quelle forme prennent-elles ? Que se passe-t-il ?
04:36Vraiment sur le terrain, loin des couloirs du pouvoir ? Allons voir.
04:40Les conséquences de cette loi sont stupéfiantes. À titre d'exemple, depuis 2010, 91 %
04:4791 % des manifestations étaient techniquement illégales. En pratique, presque à chaque fois qu'un groupe
04:55Le fait que les travailleurs élèvent la voix constitue une violation de la loi. Et cette situation pousse évidemment les travailleurs à agir.
05:01inventer différentes formes de protestation, souvent extrêmes et désespérées. On parle de personnes qui bloquent
05:07Les grands axes routiers ou les camionneurs paralysent la circulation sur le périphérique de Moscou.
05:12Parfois, cela dégénère en grèves de la faim, voire en la rédaction de revendications gigantesques.
05:17Apporter leur aide sur les toits des dortoirs dans l'espoir que Poutine lui-même lise d'en haut.
05:23Mais la question est : pour quoi prenons-nous autant de risques ? Nous manifestons pour des augmentations de salaire.
05:28Ou pour de meilleures conditions de travail ? Non. La principale raison, dans la grande majorité des cas, est que…
05:33Dans certains cas, il s'agit de quelque chose de beaucoup plus fondamental et, honnêtement, de déconcertant.
05:38Voyez plutôt. Plus de la moitié des manifestations éclatent pour une seule et même raison : le non-paiement.
05:44des salaires. Nous ne protestons pas pour plus, nous protestons pour ce à quoi nous avons droit.
05:50Et il ne s'agit pas de retards de quelques jours, loin de là. En moyenne, cela représente trois mois et demi de salaires.
05:55Arriérés. Il existe une expression, prononcée avec amertume par le président d'un syndicat, qui résume bien la situation.
06:01Parfaitement. Il dit que ce n'est pas un partenariat social, mais une coexistence sociale, si l'employeur
06:08Il veut travailler. Autrement dit, tant que tout va bien, ça va. Mais quand les choses se compliquent…
06:14Malheureusement, les travailleurs savent qu'ils sont complètement seuls. Alors, au final, quel tableau se dessine ?
06:21Il n'existe pas de mouvement ouvrier vaste, uni et puissant capable de contester le système par le haut. Non.
06:28Cependant, un flot constant et continu de manifestations locales se propage sur tout le territoire.
06:35En résumé, le marché du travail russe est fragmenté, mais il est loin d'être silencieux.
06:40Et la pression s'accentue inévitablement. L'économie est incertaine, le système offre très peu.
06:47Les protections réelles et la patience de ceux qui travaillent, eh bien, elles sont visiblement en train de s'épuiser.
06:53Et tout cela nous laisse avec une dernière question. Une question qui est, je dirais, aussi inévitable qu'elle l'est.
06:59puissant. Dans un pays où les gens vont jusqu'à manifester parce qu'ils ne reçoivent pas leur salaire
07:04Depuis des mois, et alors que les voies légales pour se faire entendre ont été effectivement bloquées, que va-t-il se passer ?
07:11Le jour où cette patience aura vraiment des limites ?
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