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  • il y a 3 jours
Avec Nicolas Bastuck, chef du pôle "droit et justice" au Point

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##SUD_RADIO_VOUS_EXPLIQUE-2025-11-11##

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Transcription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h10h, Patrick Roger.
00:05Il est 7h40, Sud Radio vous explique ce matin sur la liberté retrouvée par Nicolas Sarkozy
00:12et l'encadrement maintenant de cette liberté.
00:16Nous sommes avec Nicolas Bastuc qui est chef du pôle droit et justice au magazine Le Point.
00:22Bonjour Nicolas Bastuc.
00:24Bonjour.
00:24Bon, on revient quand même sur la décision hier de la Cour d'appel en deux mots.
00:30Pourquoi Nicolas Sarkozy a pu sortir de prison après 20 jours passés en cellule ?
00:35Alors, il a pu sortir parce que les critères sur lesquels devait s'appuyer la Cour,
00:41les critères juridiques, n'étaient pas les mêmes que ceux du tribunal
00:44qu'il a condamné le 25 septembre à 5 ans d'emprisonnement avec un mandat de dépôt à effet différé.
00:49Vous vous souvenez, à l'époque, le tribunal avait justifié son mandat de dépôt
00:54par l'exceptionnelle gravité des faits, la lourdeur de la peine 5 ans
00:59et la nécessité de garantir son effectivité, son application en raison du trouble à l'ordre public
01:05que causait l'infraction.
01:07Là, dès qu'il a fait appel, Nicolas Sarkozy est redevenu présumé innocent
01:13et a basculé dans un autre régime qui était celui de la détention provisoire.
01:17Or, pour maintenir quelqu'un en détention provisoire qui n'a pas encore été définitivement jugé
01:23puisque M. Sarkozy a fait appel, c'est d'autres critères qui prévalent
01:28et la Cour a considéré que ces critères n'étaient pas remplis.
01:31Alors, ces critères, on peut les rappeler très rapidement, conserver les preuves,
01:35empêcher les pressions sur les témoins, empêcher les concertations frauduleuses,
01:39maintenir à disposition de la justice la personne, etc.
01:42Et donc, la Cour, très logiquement, a statué en droit et a considéré
01:46que la détention provisoire ne pouvait pas s'appliquer au regard de la loi.
01:51Oui, bien sûr. Et puis, il faut le préciser, elle n'est pas revenu sur le fond.
01:54Parce que ça, le fond, ce sera jugé, en fait, de nouveau.
01:58Alors, cette liberté...
01:59Au mois de mars.
02:00Oui, absolument, au mois de mars prochain.
02:02Nicolas Bastuc, cette liberté est très encadrée.
02:04C'est-à-dire que, par exemple, il ne doit pas voir le ministre de la Justice, Gérald Darmanin,
02:11ainsi que d'autres protagonistes qui étaient mêlés de près ou de loin à l'affaire.
02:17Tout à fait. Cette détention provisoire a laissé place à un contrôle judiciaire
02:22qui est assez strict.
02:23M. Sarkozy, par exemple, ne peut pas quitter le territoire français.
02:27Il a interdiction d'entrer en contact, évidemment, avec tous les prévenus,
02:30mais aussi tout un tas de témoins.
02:32Et on peut noter que la Cour a élargi la liste des personnes
02:35avec lesquelles Nicolas Sarkozy ne peut pas entrer en contact.
02:40Et effectivement, il y a cette disposition tout à fait inédite,
02:44l'impossibilité pour lui d'entrer en contact avec le ministre de la Justice en exercice,
02:48donc Gérald Darmanin, qui est aussi un de ses amis.
02:52Et on se souvient que le ministre de la Justice était allé lui rendre visite
02:55très tranquillement le 28 octobre.
02:57Alors, la magistrature s'était un petit peu élevée.
03:01Et la Cour d'appel, d'une certaine manière, reprend à son compte les critiques
03:05que les hauts magistrats, notamment je pense à Rémy Yates,
03:08le procureur général de la Cour de cassation,
03:11avait émises lors de la visite du ministre de la Justice à Nicolas Sarkozy
03:15et à la Président de la Santé.
03:16Et la Cour lui interdit d'entrer en contact avec M. Darmanin,
03:19pointant un risque d'atteinte à l'indépendance de la magistrature
03:22et à la sérénité de la justice.
03:24– Sur la détention, est-ce qu'on en sait un petit peu plus
03:28sur la manière dont ça s'est passé
03:30et comment Nicolas Sarkozy a été marqué par ses 20 jours passés en prison ?
03:35– Oui, alors j'étais à l'audience de Mise en liberté hier,
03:40il est apparu effectivement amégré, le teint gris, nerveux,
03:46mais pas seulement nerveux parce que Nicolas Sarkozy est toujours nerveux,
03:49mais là, il était visiblement inquiet et marqué.
03:54Et il a eu des mots très forts, il a parlé d'expériences très dures,
03:58de souffrances, de cauchemars, de douleurs.
04:01Et effectivement, je pense que là, il ne feignait pas,
04:03comment dire, le fait d'avoir été très affecté
04:07par ce qu'on appelle le choc carcéral.
04:09Car même s'il a pu bénéficier de quelques petits privilèges,
04:14il était seul en cellule, il a eu beaucoup de parloirs,
04:16on peut imaginer que le personnel pénitentiaire était un petit peu au petit soin pour lui.
04:21D'ailleurs, il a salué leur humanisme, leur humanité.
04:25Malgré tout, il a subi le choc carcéral.
04:28Et vous savez, quand on est en prison, il y a un moment où les portes se ferment,
04:32où les cris se font entendre dans la nuit.
04:34On sait qu'il a été menacé, en tout cas verbalement.
04:38Et je pense que ça a été, comme pour tout le monde d'ailleurs,
04:41enfin tous ceux qui ont connu et qui ont fait cette redoutable expérience,
04:44ça a été un choc pour lui.
04:46Et hier, on sentait vraiment l'inquiétude de devoir y rester.
04:50Oui, parce que vous avez dit amégris,
04:53c'est-à-dire qu'il a évidemment en prison, on mange moins.
04:56D'ailleurs, on a beaucoup parlé de ce qu'il prenait en prison.
05:01Par exemple, l'histoire des yaourts, là, c'est Nicolas Bastuc,
05:06ça a été évoqué, redites-nous en quelques mots.
05:10Non, pas du tout, il n'a pas été question de son régime.
05:13Non, non, je disais, ça a été évoqué, par la presse, par la presse.
05:16Oui, oui, oui, tout à fait.
05:18Il était indiqué que Nicolas Sarkozy refusait de toucher au plateau repas
05:22de l'administration pénitentiaire, il ne s'est pas cuisiné.
05:25Et semble-t-il, effectivement, il a opté pour un régime yaourt.
05:28Mais hier, bon, les débats étaient d'une toute autre nature.
05:31Oui, oui, bien sûr.
05:33Les prochaines échéances, alors Nicolas Bastuc, pour Nicolas Sarkozy ?
05:38Alors, la prochaine échéance, et c'est là-dessus qu'il se concentre,
05:40et on a noté d'ailleurs qu'il allait faire preuve, je pense,
05:44dans sa communication de beaucoup plus de sobriété que jusqu'à présent.
05:47La prochaine échéance, elle est très importante, c'est son procès en appel.
05:51Dans l'affaire Libyen, d'une certaine manière,
05:53les compteurs judiciaires sont remis à zéro.
05:56Nicolas Sarkozy, comme tous les autres protagonistes,
05:58M. Guéran, M. Hortefeux, vont être rejugés.
06:03Et là, ça n'est pas rien, parce qu'il risque dix ans d'emprisonnement.
06:07La première fois, il avait été condamné à cinq ans,
06:10mais il peut très bien avoir sa peine aggravée ou allégée, au contraire.
06:14Oui, bien sûr.
06:15Et puis, il a d'autres affaires.
06:17Le président de la cour d'appel l'a précisé.
06:22Notamment, vous savez, cette affaire de subornation de témoins
06:25et d'associations de malfaiteurs,
06:27qui vise aussi cette grande figure de la presse People, Mimi Marchand,
06:31qui avait tenté, en 2020,
06:34de retourner, si j'ose dire, Ziad Taqedin,
06:37et de le faire revenir sur ses accusations à l'encontre de Nicolas Sarkozy.
06:41Et Nicolas Sarkozy, comme son épouse, d'ailleurs,
06:43sont mis en examen pour subornation de témoins
06:47et associations de malfaiteurs,
06:48en vue d'un escroquerie au jugement.
06:50Ce qui est aussi une infraction assez importante.
06:53Tout à l'heure, Nicolas Bastuc, vous l'avez dit,
06:55Nicolas Sarkozy est sous un contrôle judiciaire assez strict.
06:59Il n'a pas le droit d'aller à l'étranger dans certains pays,
07:02notamment, et quitter le territoire, comme ça.
07:04Est-ce qu'il peut voyager en France ?
07:07Est-ce qu'il peut aller dans le sud ?
07:08Est-ce qu'il peut aller, je ne sais pas moi,
07:11se rendre à la campagne ?
07:12Tout à fait.
07:14L'interdiction porte sur l'interdiction de quitter le territoire,
07:19donc d'aller dans un pays étranger.
07:21Pour le reste, il peut aller et venir à sa guise partout en France,
07:26dans la mesure où il ne rencontre pas les personnes
07:28avec lesquelles il n'a pas la possibilité d'entrer en contact.
07:32Voilà, c'est ça.
07:32Merci beaucoup pour toutes ces explications.
07:35Nicolas Bastuc, chef du pôle droit et justice au point.
07:37Évidemment, on peut retrouver sur le site du point,
07:40et puis dans le magazine, évidemment, une fois par semaine aussi,
07:43vos enquêtes, vos papiers, évidemment, sur cette affaire,
07:46et bien d'autres.
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