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  • il y a 1 jour
Jeudi 6 novembre 2025, retrouvez Raphaël Thuin (Directeur des stratégies de marchés de capitaux, Tikehau Capital), David Benamou (Associé Gérant - Directeur des Investissements, Axiom Alternative Investments), Christophe Dehondt (Gérant obligataire, CPR Asset Management) et Edmund Shing (Global CIO, BNP Paribas Wealth Management) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.

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00:00...
00:00Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur Bismarck for Change.
00:20Pour rester à l'écoute des marchés chaque jour, vous nous suivez en direct à 17h à la télévision via vos box.
00:25Vous nous suivez en live également sur nos réseaux sociaux et notamment sur le compte LinkedIn de Bismarck for Change.
00:31Et vous nous retrouvez en rattrapage bien sûr chaque soir en replay sur Bismarck.fr ou encore en podcast sur l'ensemble de vos plateformes préférées.
00:39Au sommaire de cette édition ce soir, un moment de doute peut-être qui s'installe dans l'esprit des investisseurs et dans les marchés.
00:46Les sujets de doute sont évidemment nombreux.
00:49On parle d'un shutdown qui commence peut-être à mordre un peu sur l'économie américaine.
00:55La paralysie administrative et budgétaire devient la plus longue de l'histoire après avoir commencé au début du mois d'octobre.
01:03La question de la base légale des tarifs douaniers, en partie mis en place par Donald Trump,
01:09s'invite également depuis les auditions qui ont eu lieu hier à la Cour suprême américaine.
01:15La décision ne sera pas rendue sans doute avant plusieurs semaines, mais on a compris que la Cour suprême elle-même
01:20questionnait la légitimité de la base légale, l'urgence sécuritaire, entre autres pour installer un certain nombre de ces tarifs douaniers dits réciproques.
01:30Et puis toujours bien sûr la question des valorisations, notamment dans ce thème structurant qui est celui de l'intelligence artificielle.
01:37On voit d'ailleurs un titre comme le grand aujourd'hui, attaqué en bourse après une publication pourtant de bonne facture,
01:43mais inférieure aux attentes, le grand qui fait partie de ces entreprises européennes dans le domaine de l'efficience énergétique,
01:50comme Schneider, qui ont beaucoup profité du thème de l'IA à travers le besoin d'électricité dans les data centers bien sûr.
01:59Le titre le grand affiche quand même une excellente performance depuis le début de l'année,
02:03après avoir progressé de quasiment 50%, la correction est assez sévère, il faut quand même le noter,
02:10avec une baisse de plus de 10% pour le titre aujourd'hui. Pauline Grattel vous donnera un peu plus de détails sur la publication de le grand.
02:16Et puis dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse, nous nous focaliserons sur un secteur qui reste un secteur fort en Europe,
02:24et ce depuis plusieurs années maintenant, un secteur qui n'arrête pas trimestre après trimestre de battre les attentes des analystes.
02:31Je parle bien sûr du secteur bancaire, ce sont les équipes d'Axiom, Alternative Investment et David Benhamou,
02:37cofondateur et directeur des investissements d'Axiom, qui sera notre invité dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse ce soir.
02:43Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, nous retrouvons Pauline Grattel,
02:57qui vous apporte les infos clés du jour sur les marchés. Bonsoir Pauline.
03:00Les indices américains ouvrent en léger repli aujourd'hui.
03:03Oui, de l'ordre de 0,5% pour le Nasdaq par exemple.
03:07La séance est surtout rythmée par les publications d'entreprises.
03:10Les investisseurs ont arbitré celles de ARM et Qualcomm, on y revient après.
03:14En Europe, les indices sont globalement dans le rouge.
03:17En France, le CAC 40, c'est plus de 1%.
03:19Il repasse sous les 8000 points, plombés par Legrand, qui plonge après ses résultats.
03:24Legrand, la chute du jour effectivement, une sanction assez forte de plus de 10% pour le titre.
03:30Oui, les attentes des investisseurs étaient peut-être un peu trop élevées pour Legrand.
03:34L'entreprise confirme ses objectifs annuels et fait état de résultats en hausse sur les 9 premiers mois de l'année.
03:39portés par le dynamisme des activités dans les centres de données,
03:44eux-mêmes boostés par l'engouement pour l'intelligence artificielle.
03:47Mais c'est inférieur aux attentes avec, sur le seul troisième trimestre, des ventes loin de l'objectif.
03:53Legrand est donc sanctionné en bourse aujourd'hui, après un très beau parcours en 2025.
03:57De l'autre côté du spectre, on retrouve ArcelorMittal, dont le titre bondit de plus de 4%.
04:03Oui, pour ArcelorMittal, les ventes progressent de 3% au troisième trimestre à 16 milliards de dollars.
04:09Le bénéfice net lui bondit de plus de 30% sur la période.
04:13Le directeur général indique que les résultats sont solides alors que ce trimestre est traditionnellement faible.
04:18Et c'est aussi montré optimiste sur les perspectives de 2026.
04:21Et puis d'autres publications de grandes valeurs parisiennes a signalé les publications d'Engie et de Veolia.
04:27Engie, tout d'abord, fait état d'un ébite en repli de 7%.
04:31En revanche, le groupe est optimiste sur les objectifs annuels qui sont attendus dans la fourchette haute des prévisions.
04:37Le titre gagne 2%.
04:38Veolia, de son côté, gagne plus de 1% après avoir confirmé ses objectifs annuels et fait état de solides résultats sur les neuf premiers mois de l'année.
04:46Or, CAC 40, le titre Air France-KLM décroche.
04:49Oui, de 15%.
04:50Air France fait état d'un bénéfice net en repli de 7% au troisième trimestre, plombé par la faiblesse de la demande américaine et par l'augmentation des charges.
05:00Le groupe est aussi plombé par une performance plus que mitigée de Transavia et du fret.
05:04Air France confirme tout de même ses objectifs financiers.
05:07Et puis aux Etats-Unis, de grandes valeurs technologiques publiées également aujourd'hui avec tout d'abord les résultats d'Arm Holding.
05:14Oui, pour le deuxième trimestre, Arm publie un bénéfice opérationnel qui a plus que doublé pour s'établir à 160 millions de dollars.
05:21Mais surtout, le bénéfice net bondit de plus de 120%.
05:24Les revenus sont en hausse de plus de 30% et à des niveaux records.
05:29Enfin, les prévisions pour le troisième trimestre sont supérieures aux attentes.
05:32Les investisseurs saluent cette publication.
05:34Le titre est en hausse.
05:35Qualcomm et Snap étaient également attendus.
05:37Snap s'envole de 15% dans les premiers échanges.
05:40L'entreprise a annoncé s'associer à Perplexity afin d'ajouter des réponses d'IA directement intégrées dans Snapchat.
05:47Le lancement est prévu pour l'année prochaine.
05:49Qualcomm, de son côté, fait état de résultats supérieurs aux attentes au quatrième trimestre.
05:53Les prévisions sont également optimistes pour le prochain trimestre.
05:57Le titre est toutefois en repli de 2% les premiers échanges à Wall Street.
06:00Et puis, une réunion de Banque Centrale, entre autres, faisait l'actualité aujourd'hui, celle de la Banque d'Angleterre, plus divisée que jamais.
06:06Oui, elle a maintenu son taux directeur à 4%, inchangé, mais le vote était plus que serré.
06:11Cinq membres ont voté pour le statu quo et quatre membres pour une baisse des taux.
06:16La pause engagée en septembre se poursuit donc, mais la Banque d'Angleterre ne ferme pas la porte à une baisse des taux à venir.
06:22Dans ce contexte, le rendement britannique à 10 ans évolue autour de 4,40% et la livre sterling est en légère hausse.
06:29Un mot au passage, effectivement, des autres marchés obligataires, Pauline.
06:32Aujourd'hui, le rendement américain à 10 ans recule autour de 4,10% après être un petit peu remonté hier.
06:38Le rendement allemand à 10 ans est stable autour de 2,65%.
06:42Enfin, sur le marché d'échange, le dollar cède un peu de terrain aujourd'hui, ramenant l'euro-dollar au-delà de 1,15% au cours de la séance.
06:49Quel sera le programme de demain sur les marchés pour terminer cette semaine ?
06:53Les investisseurs arbitreront les résultats de Airbnb publiés ce soir après la clôture des marchés.
06:58Côté macro, pas de rapport sur l'emploi pour le mois d'octobre.
07:01Le shutdown se poursuit depuis 37 jours maintenant.
07:04Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, Pauline Grattel vous apporte les infos clés du jour sur les marchés.
07:20Trois invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
07:23Raphaël Thuin est à nos côtés le responsable des stratégies de marché de capitaux de TKO Capital.
07:28Bonsoir Raphaël.
07:29Bonsoir Égoire.
07:29Christophe Dehonte nous accompagne également, gérant obligataire chez CPR Asset Management.
07:33Bonsoir Christophe.
07:34Bonsoir Grégoire.
07:35Edmund Shing est également à nos côtés le directeur des investissements de BNP Paribas Wealth Management.
07:39Bonsoir Edmund.
07:40Bonsoir.
07:41Jensen Young l'a proclamé à l'occasion d'un événement organisé par le Financial Times.
07:45C'est la Chine qui gagnera la course à l'intelligence artificielle avec un certain nombre d'arguments qu'il développe pour justifier cette prise de position.
07:56Comment vous comprenez le message envoyé par Jensen Young ?
07:58Pourquoi est-ce qu'il dit ça maintenant ?
08:00À qui ça s'adresse ?
08:01Et est-ce qu'il a raison ?
08:02C'est bien adressé au gouvernement américain et aux entreprises américaines, évidemment.
08:08Donc, parce que c'est dans l'intérêt de Jensen Huang et NVIDIA que tous les hyperscalers aux États-Unis,
08:14les sociétés comme Amazon, Alphabet, Meta, continuent à investir massivement dans les centres de données pour calculer,
08:20pour faire les calculs des modèles, les large language models, les modèles de l'IA.
08:25Voilà, c'est normal.
08:26Il va vendre ses JPU, donc il faut quand même allumer…
08:32Pourquoi il leur fait un peu peur ?
08:32Comme on dit en anglais, mettre le feu en dessous des sociétés américaines, vous dites, allez-y, allez-y, investir, investir.
08:39Voilà, donc il faut continuer à investir.
08:42Mais c'est vrai que si on regarde les programmes d'investissement, effectivement projetés par Amazon et autres pour 2026,
08:50déjà en 2025, ils sont en train de dépenser un montant énormissime sur les centres de données, mais en 2026, encore plus.
08:58Or, la question de base est toujours la même chose.
09:01Cet argent vient d'où ?
09:02Parce que même en 2025, ils consomment quasiment tout leur free cash flow, avec les programmes de rachat d'actions,
09:07mais même, comme on sait, le premier programme d'émission de dette, par Alphabet et Meta notamment,
09:15mais peut-être les autres vont suivre après.
09:16Donc, les questions pour 2026, on continue à investir comment ?
09:22À financer ces investissements comment ?
09:24Est-ce qu'on va avoir un impact sur l'investisseur dans les actions ?
09:28Peut-être si on fait une suspension des rachats d'actions pour privilégier plutôt l'investissement dans le CAPEX, dans l'IA.
09:34Et enfin, la vraie question, peut-être les Chinois vont gagner.
09:38Peut-être, parce qu'ils ne sont pas édures.
09:41Non.
09:41Ils investissent depuis longtemps.
09:42Et il y a un certain nombre d'arguments.
09:43Même s'ils ont moins de datacenters et même si, visiblement, les financements pour accumuler de la puissance de calcul sont peut-être moins importants.
09:53Jensen-Yuang, il le dit, ils ont l'énergie gratuite, déjà, aujourd'hui.
09:56Oui, pas gratuite.
09:57Gratuite, c'est un peu…
09:57Subventionnée.
09:58Subventionnée.
09:59Subventionnée.
09:59C'est quand même important.
10:00Bah oui.
10:01Bien sûr, j'imagine bien que les prochains GPUs lancés par Nvidia vont être plutôt économes en énergie, en électrique, en termes de consommation d'électricité.
10:11Un peu comme on parlait beaucoup d'Arm Holdings.
10:13Arm Holdings, c'est exactement l'architecture de Arm Holdings.
10:18C'est quand même produire ou donner des designs pour les processeurs qui font des économies en termes énergétiques.
10:24Et voilà, donc peut-être Nvidia va faire la même chose pour les prochains modèles.
10:29Le point de Jensen-Yuang, qui est un peu en opposition avec la stratégie de Trump, c'est de dire, laissez-moi accéder au marché chinois, ce qu'empêche aujourd'hui l'administration américaine notamment, laissez-moi vendre mes meilleurs puces aux chinois, c'est ce qui permettra de les maintenir sous dépendance de technologies américaines.
10:51Donald Trump, visiblement, a refusé d'évoquer notamment le sort de la puce Blackwell à l'occasion de sa rencontre avec Xi Jinping la semaine dernière.
11:00On sent que l'administration américaine et Jensen-Yuang ne sont pas tout à fait sur la même longueur d'ombre de ce point de vue-là.
11:04Et voilà, mais aussi les gouvernements chinois, ils ont déjà décidé de suivre leur propre stratégie en développant leur industrie domestique de fabrication de puces.
11:16C'est évident.
11:16Moins ils auront accès à Nvidia, plus vite ils iront pour monter en gamme et en puissance.
11:23On est vers la fin.
11:25Les Chinois vont produire leurs propres puces, leurs propres processeurs en oubliant complètement Nvidia.
11:32La Chine va gagner la course à l'intelligence artificielle, Raphaël ?
11:35C'est une bonne question, une question importante évidemment pour les thématiques de souveraineté aussi, de défense.
11:40On sait que ces puces sont très importantes aussi de ce point de vue-là.
11:43Et c'est vrai qu'il y a aussi, au-delà de cette course à l'échalote, deux modèles qui s'affrontent avec effectivement ces modèles très consommateurs de ressources,
11:51de puissance de calcul pour lesquels effectivement les puces Nvidia sont incontournables.
11:55Aucune technologie, y compris chinoise, n'est capable d'emmagasiner cette capacité de calcul aujourd'hui.
12:02Et face à ça, on voit maintenant ce qu'on appelle les « small language models »,
12:06c'est-à-dire des langages peut-être effectivement moins en capacité,
12:10mais qui sont probablement suffisants pour accomplir la plupart des tâches qu'on leur a demandées,
12:15surtout dans un monde où peut-être on va moins construire et plus entretenir la vague IA avec ce qu'on appelle l'inférence,
12:22donc l'utilisation de ces modèles au quotidien.
12:24Et ce modèle-là, donc moins consommateur en puissance de calcul, il est plutôt chinois.
12:29Donc lequel de ces deux modèles va prévaloir ?
12:32Clairement, ça va être à suivre, on n'a pas de certitude de ce point de vue-là,
12:36mais c'est vrai que M. Wang, côté Nvidia, il joue sa carte fond.
12:41Bien sûr, oui, oui.
12:42Et ce mouvement d'alerte, on sent très bien qu'il est très intéressé dans cette histoire.
12:46Oui, mais deux stratégies, deux modèles économiques très différents,
12:50un modèle qui est quand même plus facile à rentabiliser que l'autre.
12:54Raphaël ? Non, j'imagine.
12:56Alors, oui, à voir.
12:58À voir, pas évident.
12:59Compte tenu de l'équation chinoise avec des niveaux, des prix de l'énergie qui sont très faibles car subventionnés,
13:04on peut se permettre de multiplier les sources de calcul à travers une multitude de petits semi-processeurs,
13:10là où effectivement l'équation est un peu différente aux États-Unis, où le prix de l'énergie est quand même plus cher.
13:15Donc, il y a aussi cette dimension-là.
13:17On va dire qu'un modèle, ça accommode mieux que l'autre géographiquement.
13:22Mais effectivement, on n'a pas de certitude, et ça en revient toujours sur cette thématique de ROI,
13:27sur l'intelligence et de l'utilisation de ces gigantesques dépenses d'investissement.
13:32Qu'est-ce qu'on cherche à faire ?
13:34On a par exemple beaucoup parlé de Meta récemment.
13:36Meta, après Oracle, celle qui dépense le plus relatif à ses revenus.
13:43Et malgré ça, on ne comprend pas très bien ce qu'ils cherchent à faire.
13:47Quel est vraiment l'objectif de ces dépenses d'investissement ?
13:50Quel type de retour sur investissement on attend ?
13:53Quel est l'horizon de ces retours ?
13:56Et c'est vrai qu'aujourd'hui, quand on regarde un petit peu la photo IA,
13:59on a d'une part Nvidia qui fait une profitabilité extraordinaire,
14:02mais on n'a pas tellement vu d'autres exemples d'entreprises
14:05qui vraiment tiraient leur épingle du jeu de cette vague IA.
14:09On s'interroge, on voit qu'effectivement, on commence à avoir des applications,
14:13on commence à avoir quelques signes, quelques commentaires qui indiquent que
14:16oui, ça y est, ça commence à être bénéfique pour certaines entreprises dans certains domaines.
14:21Mais globalement, le grand gagnant et l'unique gagnant aujourd'hui, c'est Nvidia.
14:25Donc effectivement, il y a une forme d'incertitude sur le futur.
14:28Et puis je terminerai peut-être par une dernière dimension.
14:31Le gros des dépenses IA et le gros de l'activité IA aujourd'hui, c'est sur l'infrastructure.
14:37Et l'équation économique de l'infrastructure IA, elle n'est pas très attractive.
14:42Oracle est un excellent exemple.
14:44On voit effectivement une explosion du chiffre d'affaires d'Oracle
14:47à travers un carnet de commandes gigantesque, en particulier provenant d'OpenEye.
14:50Ce chiffre d'affaires, il va falloir investir lourdement pour le matérialiser,
14:57brûler du cash pendant au moins cinq ans et voir une réduction de marge assez drastique.
15:02Les marges de RAC comparées au début de la décennie vont baisser de au moins 10%,
15:06ce qui est quand même très significatif.
15:08Donc, beaucoup d'investissements, grande incertitude, des baisses de marge drastiques,
15:13des donneurs d'ordre d'ailleurs, quand on parle d'OpenEye,
15:15et qu'ils n'ont pas le cash qu'ils promettent,
15:18l'équation financière est incertaine.
15:20On voit d'ailleurs les CDS, un CDS d'Oracle, ça bouge un petit peu.
15:24J'imagine que ces boîtes-là, Alphabet, Meta ou d'autres,
15:27elles ont toute la capacité aujourd'hui à s'endetter un peu.
15:32C'est ce qu'on a vu cette semaine avec l'émission d'Alphabet.
15:35Ils sont venus sur plusieurs tranches en euros et en dollars.
15:38Ça s'est très bien placé.
15:40Donc, la demande de mémoire était cinq fois supérieure
15:42à ce qui était demandé par Alphabet.
15:46Donc, globalement, ça se passe très bien.
15:49Après, comme le disait Raphaël,
15:50la question de la liquidité va rester très importante.
15:53Et maintenant, on est dans une phase
15:54où les banques centrales sont plutôt enclins à faire des baisses de taux,
15:58à assurer la liquidité.
16:00Est-ce que ça va continuer ?
16:01Ça va être la grande question l'année prochaine.
16:04On parle de Jump Boy Mission, ils ont levé quoi, 25 ?
16:06On lève 25-30 milliards.
16:07Dans ce monde-là, en une fois, on est capable de lever 25-30 milliards.
16:12Sur OpenAI, c'est intéressant, je ne sais pas si vous avez suivi,
16:15mais la CFO d'OpenAI s'exprimait ces dernières heures.
16:20Et donc, on lui demande 1,5 trillion de dollars d'engagement,
16:25de dépenses dans les prochaines années pour OpenAI.
16:29Où est-ce que vous allez trouver l'argent ?
16:31Donc, elle explique.
16:32Il y a une équation, évidemment,
16:33mais on va trouver des fonds de private equity.
16:35Il y a des industriels qui vont nous aider, évidemment,
16:38et qui vont participer au financement de nos dépenses.
16:42Et dans cette même phrase,
16:43elle évoque à un moment une forme de garantie gouvernementale.
16:46Un backstop, c'est le terme qu'elle utilise en anglais.
16:49Backstop gouvernemental.
16:51Et là, évidemment, tout le monde réagit en se disant,
16:52mais qu'est-ce que c'est que cette histoire ?
16:54Est-ce que c'est des groupes qui vont avoir besoin d'une garantie publique
16:58pour, justement, financer ces dépenses de CAPEX historiques
17:03et sans comparaison, dans un passé récent, en tout cas, Edmund ?
17:10C'est là où je trouve que c'est intéressant de revenir à Chine-États-Unis.
17:14On a des États qui sont derrière ces entreprises aujourd'hui,
17:16même si elles ne sont pas au capital.
17:17Non, mais c'est un enjeu géopolitique, c'est sûr.
17:19C'est sûr, ce n'est pas qu'entre les grecques scalaires,
17:22mais la course contre la montre, c'est entre les pays aussi.
17:25Et malheureusement, l'Europe est nulle part.
17:28Comme d'habitude.
17:29Alors, pour être complet, il y a quelques minutes,
17:31elle a rétracté ce commentaire.
17:33On a mal compris.
17:35Le mot n'était pas approprié.
17:37Mais bon, moi, je comprends qu'elle ait pu dire ça.
17:40J'imagine que le gouvernement américain
17:42ne pourra pas laisser tomber une boîte comme OpenAI
17:44au milieu du guet, en tout cas, au milieu du chemin.
17:47Et que s'il y a besoin de trouver des financements,
17:50avec en plus un Donald Trump à la manœuvre
17:52qui n'hésite pas à aller prendre des participations
17:54dans des boîtes privées, etc.
17:55Il y a une problématique systémique, très clairement.
17:58Il y a cette thématique de la circularité,
18:00où tout le monde se tient par la barbichette.
18:02On se nourrit mutuellement pour remplir les carnets d'ordre.
18:05Maintenant, on en parle aussi de l'extension,
18:08de la diffusion de ce risque qu'il y a à d'autres classes d'actifs.
18:11Actifs privés, actifs liquides sur l'obligataire.
18:15Donc, effectivement, il y a une forme de systémique
18:17qui est en train de se développer.
18:18Et OpenAI est effectivement le point quasi commun
18:21à toutes ces thématiques.
18:22Bon, alors la CFO, elle dit qu'on est encore loin
18:25d'une euphorie suffisante pour évoquer...
18:27Heureusement que OpenAI reste une société
18:30non cotée en bourse pour l'instant.
18:32Parce qu'un CFO d'une société cotée en bourse
18:35qui disait ça ouvertement...
18:37Elle refuse d'être cotée pour l'instant.
18:40Elle a bien raison.
18:42Heureusement, mais je pense que l'acteur le plus intelligent
18:46dans cette histoire, c'est peut-être Microsoft.
18:48Parce qu'il sous-trait pas mal de choses à OpenAI
18:51avec un investissement, oui, important,
18:53mais quand même, il sous-trait quand même pas mal.
18:55Le deal qu'ils ont réussi à faire avec OpenAI
18:56pour prendre cette participation
18:59dans une activité qui va être une activité profitable,
19:03on n'est pas...
19:03Oui, un jour, mais cela dit,
19:05le risque reste plutôt avec OpenAI
19:06et pas du tout avec Microsoft.
19:08Donc, oui, ils ont fait un investissement,
19:10mais après, c'est...
19:10OK, ce n'est pas mon problème,
19:11c'est votre problème,
19:13réglé, moi, je vais en profiter,
19:15on a un autre accord, mais bon.
19:19Ça, ce n'est pas idiot.
19:21Après, juste pour être complet sur l'IA
19:23et ne pas avoir l'air trop négatif,
19:25ça reste une tendance exceptionnelle.
19:28Il faut être investi.
19:28Il doit mettre un disclaimer à chaque fois, bien sûr.
19:30Les résultats des grandes entreprises de tech
19:32ont été encore tout à fait excellents,
19:34faramineux.
19:34On sent une forme d'accélération.
19:37Et dans le cas de ces entreprises de tech,
19:38d'ailleurs, la vraie problématique, semble-t-il,
19:40ce n'est pas tellement de trop investir
19:42ou de mal investir,
19:44c'est de rater le train.
19:45C'est que si elles ne font pas
19:47ces dépenses d'investissement maintenant,
19:48elles risquent de se faire déloger
19:49dans leur business historique,
19:52à savoir, peut-être que demain,
19:53il y aura un nouveau moteur de recherche
19:55ou un nouveau copilote
19:56ou un nouvel iPhone, d'une part.
19:58Et puis, elles vont rater le train
19:59de la nouvelle jambe de croissance
20:02qui n'existe pas encore aujourd'hui.
20:03Mais quand on parle robotique,
20:05voiture autonome, quantique,
20:08voiture volante,
20:09on en entend tout en ce moment,
20:11ça sera peut-être aussi
20:11cette autre jambe de croissance.
20:13Donc, beaucoup d'exubérance,
20:14un risque systémique,
20:15des bulles de spéculation.
20:17Mais malgré tout,
20:18une méga tendance de fond
20:18qui est assez exceptionnelle.
20:19On a beaucoup de mal,
20:21en tant qu'humains normaux,
20:22à se figurer, effectivement,
20:23à la fois ce qui est en train de se passer
20:25et ce qui va se passer demain.
20:26Mais tous les big boss de l'IA
20:27étaient à Londres
20:28pour cet événement organisé
20:29par le FT,
20:31dont Yann Lequin, le français.
20:33Ils sont tous en train de dire
20:34que la superintelligence,
20:35ce n'est pas dans dix ans.
20:37On a peut-être même des bribes,
20:39déjà, de superintelligence
20:40dans certains modèles.
20:42Donc, superintelligence,
20:43ça veut dire qu'une bonne partie
20:44des tâches humaines
20:45peuvent être réalisées
20:46désormais par une intelligence artificielle.
20:49Sur la question de la liquidité,
20:51quel est l'autre grand pilier
20:52quand même des marchés
20:52et de la hausse des marchés
20:53qu'on voit et qu'on perçoit
20:55depuis plusieurs mois maintenant ?
20:57Si on prend le point bas
20:59de Libération Day,
21:01Christophe,
21:02comment les banques centrales
21:03vont gérer ces questions de liquidité ?
21:05On sent,
21:06notamment du côté de la Fed,
21:08qu'on commence à regarder
21:09le niveau de liquidité
21:10un peu global du système,
21:11des réserves bancaires, etc.
21:13et qu'on approche peut-être
21:13d'une forme de limite
21:15et qu'on a plutôt envie
21:16de rester dans un système
21:17non pas de liquidité limitée,
21:19mais plutôt de rester
21:20dans ce système
21:21de liquidité ample
21:23qui nous a accompagnés
21:24depuis plusieurs années maintenant ?
21:26C'est ce qu'a annoncé la Fed.
21:27Elle va globalement
21:28arrêter son quantitative easing.
21:32Elle l'avait déjà réduit.
21:33Titaning !
21:34Oui, c'est ça.
21:35Pour relancer le quantitative easing.
21:37Peut-être à terme.
21:38Peut-être à terme.
21:39Mais globalement,
21:40c'est une des questions.
21:41On a bien vu ces tensions
21:42sur le marché monétaire
21:43récemment,
21:44avec les problèmes
21:46des banques commerciales
21:47qui allaient se refinancer
21:47auprès de la Fed
21:48avec des taux supérieurs
21:49au taux du taux Fed.
21:52Taux directeurs, oui.
21:52Exactement.
21:53Et on se retrouve
21:54avec maintenant
21:55une Fed qui va être poussée
21:56encore peut-être
21:57dans les prochains mois.
21:58Ils ont annoncé
21:59au dernier comité
22:00que la baisse de décembre
22:02n'était pas actée.
22:03Pour l'instant,
22:04il y a encore
22:05des voix dissonantes,
22:07mais il n'y en a qu'une
22:07pour l'instant
22:07au sein du board.
22:10Donc,
22:10elle n'est pricée
22:11qu'à 65% dans le marché
22:12cette baisse de décembre.
22:15Globalement,
22:15elle va être faite.
22:16C'est une baisse de 25%,
22:17même si certains
22:18demandent 50%.
22:20C'est un des sujets.
22:22Après,
22:22ce sera la succession
22:23de pouvailles aussi.
22:25Rajouter de l'incertitude
22:26dans le marché.
22:28Mais globalement,
22:29la liquidité
22:30va être maintenue,
22:31voire augmentée
22:32dans les prochains mois
22:33parce qu'il y a encore
22:34des baisses attendues
22:34l'année prochaine.
22:35Il y a encore
22:35trois baisses attendues
22:36au cours de l'année prochaine.
22:39Globalement,
22:39d'ici mars, avril,
22:42il y en a déjà
22:42deux supplémentaires
22:43de pricing
22:44sur 2026.
22:45Donc,
22:46on aura l'ensemble
22:47des baisses.
22:48Est-ce que
22:49baisser les taux,
22:51stabiliser le bilan,
22:52c'est-à-dire arrêter
22:52la réduction,
22:53est-ce que ça permet
22:54de caper
22:56les taux longs ?
22:57Est-ce que ça permet
22:58de piloter un peu
22:59la partie longue
23:00de la courbe,
23:01par exemple,
23:01puisque c'est l'objectif
23:02d'un Scott Bascent.
23:03Ce ne sont pas tant
23:04les taux courts
23:04qui l'intéressent,
23:05mais c'est plutôt
23:05l'aspect mortgage,
23:07donc la partie longue
23:08de la courbe
23:09qu'il faut traiter.
23:11La partie courte
23:11va être monitorée
23:12par la Banque Centrale,
23:13la partie longue,
23:14en fonction des niveaux
23:15de marché,
23:15on l'a bien vu,
23:16il y a eu plusieurs facteurs
23:17qui essayaient de maintenir,
23:18de faire pression à la baisse
23:19sur ces taux longs.
23:20On a vu Trump
23:21qui faisait pression
23:22dès que le taux
23:23s'approchait du 5%
23:24sur le 30 ans,
23:25de façon à ce que ça ne pèse
23:26pas trop sur l'immobilier.
23:28Aujourd'hui,
23:28le taux de 30 ans
23:29est autour de 4,70,
23:30donc la pression
23:30est un peu moindre.
23:32Et effectivement,
23:33la Fed aura possibilité
23:34également de réinvestir
23:35les tombées au fur et à mesure,
23:37peut-être plus sur des parties longues,
23:39de façon à éviter
23:40que les taux remontent trop.
23:41Donc le bilan redevient
23:42un outil de gestion active,
23:44j'allais dire,
23:45à la fois des risques financiers,
23:47mais aussi de la courbe des taux.
23:49C'est un nouveau bouton,
23:51c'est un nouveau levier
23:52pour pouvoir permettre
23:54de réagir en cas de crise
23:56sur les marchés.
23:57Donc c'est un nouvel élément,
23:59le marché l'est bien compris,
24:00c'est pour ça aussi
24:00qu'on est dans des phases
24:01de risque-conne
24:01qui durent assez longtemps.
24:03Et puis,
24:04on est aussi dans des phases
24:06où on voit globalement
24:07l'ensemble des banques centrales,
24:08donc cette liquidité mondiale
24:09continue de croître
24:10parce que les banques centrales
24:11baissent les taux.
24:12On a vu la BCE,
24:13bon maintenant,
24:13elle est en pause
24:14depuis 2-3 meetings,
24:17et celui de décembre,
24:19il y aura une pause
24:19certainement aussi.
24:20Mais pour l'instant,
24:21plus rien n'est pricé
24:22au niveau de la BCE
24:23dans le marché.
24:24On a la Banque d'Angleterre
24:25qui a reporté sa décision
24:26pour des raisons de budget,
24:28on attend le budget,
24:29mais globalement,
24:30il y a quand même 4 membres
24:32qui ont voté pour la baisse.
24:33Elle se fera.
24:34Elle se fera.
24:35La prochaine se fera.
24:36La BOJ attend d'être sûre
24:37que l'inflation reparte bien
24:39à remonter les taux.
24:40Bon, dans le marché,
24:41elle est pricée.
24:42Tessette a demandé
24:43que les taux remontent
24:44encore un peu au Japon.
24:45Mais globalement,
24:46on se rend compte
24:47que sur l'ensemble
24:47des banques centrales
24:48au niveau des économies développées,
24:51on a plutôt
24:51des facteurs accommodants
24:56qui viennent
24:56pour soutenir les marchés.
24:58Ça, c'est plutôt bien
24:59pour la prise de risque.
25:00On arrive en fin d'année
25:02avec l'ensemble
25:03des classes d'actifs.
25:04Au plus haut.
25:04Voilà.
25:06Le fait que la Fed
25:08remette son bilan en jeu,
25:09entre guillemets,
25:11elle se dote
25:12d'une arme importante
25:14pour 2026,
25:15pour ce qu'on appelle
25:17contrôler la courbe des taux.
25:18Oui, je pense qu'il en faut.
25:21Mais aussi,
25:22il ne faut pas oublier
25:23les Chinois
25:23qui vont faire
25:24à peu près la même chose.
25:25Programme de stimulus additionnel
25:27qui va venir.
25:28Baisse supplémentaire de taux.
25:30Donc, bien sûr,
25:31ils rajoutent aussi
25:32de la liquidité
25:32dans le marché global
25:33de l'un côté chinois.
25:35Donc, si on a les Américains
25:36d'un côté,
25:37les Chinois de l'autre côté,
25:38ça aide.
25:39Ça aide quand même,
25:40évidemment.
25:40Donc, il y a cette compétition
25:42entre la Chine
25:42et les États-Unis
25:43pour justement
25:44soutenir leur économie.
25:45Voilà.
25:46Exactement.
25:47On parlait de l'énergie
25:48gratuite en Chine.
25:49Alors, pas gratuite,
25:49mais très subventionnée,
25:51très peu chère.
25:52L'autre point clé,
25:54c'est les coûts de financement.
25:55Effectivement,
25:55qui sont là aussi
25:56très, très peu chers
25:57pour l'économie de la Chine.
25:59Un autre facteur important,
26:00c'est le fait
26:01que le prix d'électricité
26:02est en train de remonter
26:03aux États-Unis
26:04de manière assez importante.
26:06Donc, attention,
26:07parce que si on a
26:07sur tous les centres de données
26:08qui ont besoin d'électricité,
26:10mais le prix d'électricité
26:11remonte,
26:11attention,
26:12ça va remonter la facture
26:13pour Open Air et autres.
26:15Bien sûr,
26:16mais peut-être qu'on fermera
26:17des centres de données.
26:18Je ne sais pas
26:18si on ne peut pas
26:18les alimenter.
26:19Peut-être qu'il faut
26:19rallenter le niveau d'avacité,
26:20je ne sais pas,
26:21mais c'est un point
26:22d'interrogation quand même.
26:23Au moment où les Chinois
26:24disent non,
26:24non, on va contrôler
26:25nos prix.
26:27Contrôle de la courbe
26:28des taux,
26:29fiscale dominance,
26:30on va soutenir
26:32l'expansion budgétaire
26:33des États
26:34qui voudront
26:35continuer de le faire.
26:382026,
26:39ça va se jouer encore
26:40à travers ce genre
26:41de schéma-là,
26:43Raphaël ?
26:43Clairement,
26:44c'est une thématique.
26:45Les liquidités sont
26:46très abondantes
26:47en ce moment,
26:47effectivement.
26:48C'est intéressant
26:49d'ailleurs de regarder
26:49la corrélation
26:50des liquidités
26:51disponibles dans le système
26:52avec les marchés.
26:53Il y a une jolie
26:54corrélation
26:55et les marchés
26:56aiment bien
26:56quand les liquidités
26:57sont abondantes,
26:58dirons-nous.
26:58Après,
26:59on peut quand même
26:59parler d'un point
27:00d'inflexion plus récemment.
27:01C'est vrai qu'il y a eu
27:02déjà le discours de la Fed
27:03qui a quand même surpris
27:05sur le fait que finalement
27:06les baisses de taux
27:07n'étaient pas si garanties
27:08et qu'il y avait une forme
27:09de distension
27:10qui était très forte.
27:11On a rarement vu
27:12une Fed aussi divisée
27:14avec d'une part
27:15certains qui pensent
27:16que oui,
27:17les taux sont trop restrictifs
27:18aujourd'hui,
27:19que le taux neutre
27:20il est peut-être 75 points
27:21de base plus bas.
27:22Dans ces conditions,
27:23il faut quand même
27:23se précipiter pour baisser.
27:25Mais un discours
27:26tout à fait cohérent
27:26face à celui-là
27:27qui consiste à dire
27:28attention,
27:30l'économie
27:31est en grande forme,
27:32les résultats
27:33des entreprises
27:33sont étincelants,
27:34les marchés
27:35sont au plus haut,
27:36les conditions financières
27:37sont excellentes,
27:39pourquoi baisser les taux ?
27:40Et donc cette distension-là,
27:42elle est finalement
27:42assez récente
27:43et elle marque
27:44une forme de point d'inflexion
27:45et même sur les autres
27:47banques centrales,
27:47on ne va pas te faire
27:48de généralité
27:48mais effectivement
27:49la BCE
27:49n'a peu ou prou terminé
27:51en tout cas pour l'instant.
27:53La Banque centrale du Japon
27:54va monter ses taux,
27:55la Banque centrale de Chine
27:56est quand même
27:57beaucoup plus proche
27:57de la fin que du début.
27:58On est quand même
27:59sur une forme d'inflexion
28:00donc on n'est évidemment
28:01pas dans un schéma
28:02d'aspiration de liquidité
28:04mais c'est vrai
28:04que cette thématique
28:05de desserrement
28:06elle va petit à petit
28:08toucher à sa fin.
28:09Et les bilans
28:11des banques centrales
28:12ça va redevenir
28:13des outils centraux ?
28:14La Fed en a déjà parlé
28:15très explicitement.
28:17La BCE pour l'instant
28:18n'est pas encore au bout
28:19de la réduction
28:20de son bilan
28:20mais j'imagine
28:21qu'à un moment
28:21on se posera la question
28:22du bon niveau de liquidité
28:24à maintenir dans le système
28:25là aussi.
28:25Oui, c'est un bon outil
28:26à avoir effectivement
28:27pour le banquier central
28:28dont ils étaient privés
28:29maintenant depuis un certain temps
28:30et c'est vrai
28:31que cette thématique
28:31de la pontification
28:32de la courbe
28:33elle est aussi problématique
28:34en particulier aux Etats-Unis
28:36où elle est devenue
28:37quasiment un totem politique
28:39les taux sont trop élevés
28:40ils handicapent
28:41les financements
28:42des économies
28:42sur les mortgages
28:44sur l'économie réelle
28:46et c'est vrai
28:47que la partie longue
28:48de la courbe
28:49elle est aujourd'hui
28:50très sensible
28:50au bruit politique
28:52au bruit des déficits
28:54aux perspectives
28:55de croissance
28:55de tarifs
28:56et donc finalement
28:57est-ce que grâce au bilan
28:58les banquiers centrales
28:59pourraient à nouveau
29:00reprendre un petit peu
29:01la main sur la partie
29:02plus longue
29:02ça sera à suivre
29:04Qu'est-ce qu'on peut dire
29:05des marchés de crédit
29:06aujourd'hui Christophe
29:08est-ce que comme
29:08les marchés actions
29:09là aussi
29:09c'est des marchés
29:10qui sont au plus haut
29:11bien valorisés
29:13est-ce que les petits cafards
29:16comme les appelle
29:17Jamie Dimon
29:18qu'on a vu sortir
29:19il y a une dizaine
29:20ou une quinzaine de jours
29:21aux Etats-Unis
29:22First Brands
29:23Tricolor Holdings
29:24et peut-être
29:25quelques autres
29:26qui ont provoqué
29:27comme ça
29:27un petit moment de remous
29:29on va dire
29:30est-ce qu'on peut
29:32avoir des choses
29:34qui apparaîtraient
29:36qui se diffuseraient
29:37et qui remettraient
29:38en cause
29:38peut-être
29:39un peu globalement
29:40le pricing
29:42et la valorisation
29:43de la classe d'actifs
29:43crédits aujourd'hui ?
29:44Pour l'instant
29:45lorsqu'on regarde
29:45la classe d'actifs
29:46on voit qu'il y a toujours
29:47des flux rentrants
29:48sur cette classe d'actifs
29:48aussi bien sur l'IG
29:50que sur le high yield
29:51donc il y a de la demande
29:53les émissions
29:54se passent bien
29:55on voit bien
29:56cette semaine
29:56il y a encore à peu près
29:5715 à 20 milliards
29:58d'émissions
29:59sur la partie IG
30:01pareil sur la partie high yield
30:02on est autour
30:03de 3-4 milliards
30:05par semaine
30:05les émissions
30:06se passent très bien
30:07la demande est soutenue
30:08et les spreads
30:09de crédit
30:10sont très tight
30:11lors des émissions
30:12les primes d'émissions
30:13sont très tight
30:13très serrées
30:14donc il n'y a pas de
30:16il ne faut pas
30:18que les entreprises
30:19qui viennent à l'émission
30:20surpayent
30:21pour avoir accès
30:22au financement
30:23donc tout se passe bien
30:24aujourd'hui également
30:26on se rend compte
30:27qu'effectivement
30:28la classe d'actifs
30:29on dit
30:29les spreads de crédit
30:31sont serrés
30:31mais comme
30:32si on regarde
30:34le niveau des taux
30:34au final
30:35les rendements
30:36sont plutôt attractifs
30:37donc le yield
30:38sur le crédit
30:40est plutôt attractif
30:41on est sur des niveaux
30:42sur le bas IG
30:44qui sont autour
30:45de 4%
30:46donc ça reste
30:47l'IG
30:47de l'évenissement de grade
30:48de qualité
30:48et on peut aller capter
30:50du 4% à 10 ans
30:51donc ça se passe
30:52plutôt bien
30:52il n'y a pas
30:54de soucis là-dessus
30:55maintenant on va arriver
30:57dans une phase
30:57avec la fin d'année
30:58où ces émissions
31:00vont diminuer
31:00donc l'attrait
31:02va rester important
31:04de la part des investisseurs
31:05parce qu'ils ont placé
31:05leur cash
31:06mais il y aura moins
31:07d'émissions
31:07donc la classe active
31:08va rester plutôt demandée
31:09jusqu'à la fin d'année
31:10début d'année prochaine
31:11on sait qu'à nouveau
31:12on va avoir un flux
31:13important d'émissions
31:14d'émetteurs
31:16qui vont revenir
31:17sur le marché
31:17et là effectivement
31:18ça peut peut-être
31:19désterrer un peu le spread
31:21mais en fait
31:22tous les événements
31:23qu'on a eus récemment
31:24c'est vraiment
31:25des petits points particuliers
31:27c'est pas systémique
31:28ça fait un léger écartement
31:30et dès qu'il y a un écartement
31:31ça revient tout de suite
31:32ça revient tout de suite
31:33c'est un buy the dip
31:34voilà même pas en une journée
31:35c'est revenu
31:35donc on voit bien
31:36que les investisseurs
31:38ont un trait pour cette
31:39et la qualité
31:40des émetteurs crédits
31:41reste bonne
31:42c'est-à-dire
31:43la génération de cash flow
31:44ce qui est important
31:45quand même
31:45pour rembourser la dette
31:46il n'y a pas de signal
31:48d'inquiétude
31:48il y a très peu de défauts
31:49les taux de défauts
31:51sont très bas
31:51sur la île
31:53donc en fait
31:54on se rend compte
31:55qu'il y a du rendement
31:56et on est plutôt bien payé
31:58pour cette classe d'actifs
31:59Raphaël Jitikio
32:01vous avez les deux
32:02les deux zones
32:04les deux univers d'investissement
32:06privé et public
32:08bien sûr
32:09voir des incidents
32:11aussi idiosyncratiques
32:12soient-ils
32:13dans des marchés
32:13de crédit privé
32:15qui ont connu
32:17une croissance spectaculaire
32:18depuis 3, 4, 5 ans
32:19c'est-à-dire des marchés
32:20qui n'existaient pas
32:21il y a 10 ou 15 ans
32:21lors des crises précédentes
32:23pour dire les choses
32:24Raphaël
32:25quel niveau d'alerte
32:27ça fait résonner
32:27chez vous
32:28et est-ce qu'on imagine
32:30des passerelles
32:30des canaux de contagion
32:33des marchés privés
32:34vers les marchés publics
32:35pour le crédit
32:36en l'occurrence
32:37effectivement
32:37le niveau de vigilance
32:38a monté
32:39donc effectivement
32:40on fait du liquide
32:41et on fait aussi
32:41beaucoup d'aides privées
32:43chez Tikeo
32:43effectivement sur le liquide
32:45pas de signe
32:46de changement de site
32:48les taux de défauts sont bas
32:49la qualité des émetteurs
32:50est bonne
32:50les taux de levier
32:51sont en ligne
32:52avec la moyenne historique
32:53il n'y a pas vraiment
32:54de signe à vancourir
32:55après il y a des zones
32:56un petit peu moins
32:57enthousiasmantes
32:58les autos
32:59les chimies
33:00bon bref
33:01évidemment
33:01mais en moyenne
33:03il n'y a pas vraiment
33:03de signe d'alerte
33:04sur la dette privée
33:05donc on est sur des
33:06segments d'entreprises
33:08plus petites
33:09évidemment
33:09et là effectivement
33:11on sent qu'il y a
33:12une forme de ralentissement
33:12d'ailleurs ça se voit
33:13sur les taux de défaut
33:14de défaillance
33:15pardon
33:16des petites entreprises
33:17en France et ailleurs
33:18il est en hausse
33:20il est même assez haut
33:20et on commence à sentir
33:22une forme de tension
33:23chez certains émetteurs
33:25pas nécessairement
33:25bien positionnés
33:26en termes sectoriels
33:27par exemple
33:28c'est souvent
33:28des histoires assez
33:29idiosyncratiques
33:30secteur par secteur
33:31donc ça c'est une réalité
33:32et de plus en plus
33:34on voit effectivement
33:35une forme de déliquescence
33:36de la qualité des crédits
33:37en revanche
33:39est-ce qu'on va réussir
33:40d'emblée
33:41à faire le lien
33:41entre ces histoires
33:43très spécifiques
33:44dont vous parliez
33:45first brand
33:46tricolore
33:47qui sont des histoires
33:49de fraude
33:50sur un segment
33:51la dette
33:52qui est du trade financing
33:53qui est aussi très spécifique
33:55avec des falsifications
33:56des actifs
33:58qui ont été collatéralisés
33:59plusieurs fois
34:00d'une part
34:00et d'autre part
34:02une forme de contagion
34:03systémique
34:04à l'ensemble du marché
34:05aujourd'hui on ne le voit pas
34:06ce qu'on va quand même
34:07pouvoir dire
34:08à la lumière
34:08de ce qui se passe là
34:09c'est qu'effectivement
34:10à un moment
34:11où le cycle
34:11s'est beaucoup étiré
34:13où le marché
34:14des loans
34:15le marché
34:15de la dette privée
34:16voire même
34:17le marché du liquide
34:18a beaucoup cru
34:19avec énormément
34:20de demandes
34:22est-ce que
34:22dans une certaine mesure
34:23la qualité
34:24des audits
34:25de crédit
34:26que certains investisseurs
34:27font en amont
34:29des investissements
34:30est suffisante
34:31est-ce que finalement
34:31dans cette course
34:32au rendement
34:34et à l'investissement
34:35on n'a pas pris
34:35quelques raccourcis
34:36on a quand même été surpris
34:37de voir que
34:38certains grands investisseurs
34:39étaient investis
34:40dans ces émetteurs
34:42à problème
34:43et qu'ils avaient raté
34:44ils avaient raté
34:45je ne sais pas
34:46si tu as un éléphant
34:46dans un couloir
34:47mais il y avait quelque chose
34:47qui clochait
34:48donc ça
34:49à des signes de fin de cycle
34:50un peu déplaisant
34:51et clairement
34:52on va être plus vigilant
34:53clairement en moyenne
34:54j'imagine dans l'industrie
34:55vis-à-vis de cette thématique
34:57on m'avait expliqué
34:58c'est les touristes
34:58c'est-à-dire
34:59oui des gens
35:00qui se déplacent
35:00sur des marchés
35:01pour aller chercher du rendement
35:02qui ne sont pas
35:03leur marché naturel
35:04ou leur marché
35:05de prédilection
35:06d'une certaine manière
35:07et ils peuvent se retrouver
35:08à rater
35:09comme vous dites
35:10l'éléphant dans la pièce
35:10exactement
35:11et avec du cash à investir
35:12beaucoup de demandes
35:14il faut déployer
35:14et donc à un moment
35:15on y va peut-être
35:17un peu trop vite
35:17sans avoir fait
35:18tout le travail nécessaire
35:19bon
35:20qu'est-ce qu'on fait
35:20sur le plan de l'investissement
35:21on n'a pas beaucoup parlé
35:22de l'Europe
35:23on a évoqué un peu
35:24la banque centrale européenne
35:25mais c'est vrai qu'on
35:26allez il y a peut-être
35:27encore un mois de marché
35:28avant qu'on clôture les boucs
35:30pour l'année 2025
35:31quand on regarde
35:32quand même encore une fois
35:33les performances
35:34des grands indices mondiaux
35:35alors l'Asie a connu
35:37des performances spectaculaires
35:38Corée du Sud
35:39Taïwan
35:40c'est des performances
35:41spectaculaires pour ces marchés-là
35:42même dans les émergents
35:43la Chine en tout cas
35:44offre des performances importantes
35:47mais encore une fois
35:48l'Europe ne démérite pas
35:49l'Europe n'a pas démérité
35:51cette année
35:51sur le plan boursier
35:52en tout cas Edmund
35:53oui mais ça va
35:54il y a des segments
35:54qui restent toujours intéressants
35:56en Europe quand même
35:57par exemple
35:57le secteur bancaire
35:58on en parlera juste après
36:00on garde les banques
36:01on garde les banques là
36:02on garde les banques
36:03les utilities
36:04ça marche aussi bien
36:05deuxième meilleur secteur
36:07voilà
36:07c'est le deuxième meilleur secteur
36:08tout ce qui est autour
36:09de l'infrastructure
36:09parce que quand même
36:10on parle beaucoup
36:11de ce plan d'infrastructure
36:13de dépense d'infrastructure
36:14par les Allemands
36:15pour l'instant
36:16ils n'ont pas dépensé
36:17un sou
36:17non
36:18voilà
36:18ça va venir
36:19ça va venir plus tôt en 2026
36:20on sera surpris positivement ?
36:23je pense
36:23parce que si je regarde
36:24le momentum économique
36:25en Europe
36:26on est en train d'accélérer
36:27un tout petit peu
36:28le point de départ
36:30il n'est pas fabuleux
36:30la France a accéléré
36:320,3 0,5
36:33mais c'est pas drôle
36:34on a fait 0,3 au Q2
36:36et on a fait 0,5 au Q3
36:37en France
36:38voilà en France
36:38on a l'Allemagne aussi
36:40et je trouve
36:41encore une fois
36:42le facteur important
36:44va être toujours
36:45l'écoénergétique
36:46parce qu'il faut quand même
36:47il ne faut jamais oublier
36:49le fait qu'aujourd'hui
36:50en Europe
36:50pour le prix d'électricité
36:52le prix des gaz naturels
36:52on paye toujours
36:53deux fois plus cher aujourd'hui
36:55qu'on a payé avant 2022
36:56avant le début
36:58de la guerre en Ukraine
36:59donc les prix baissent
37:01mais on paye les ménages
37:03les sociétés
37:04payent toujours
37:05très cher leur énergie
37:06et ça
37:07c'est quand même
37:08un frein
37:08sur la consommation domestique
37:09c'est aussi un frein
37:10sur l'investissement
37:11et enfin un frein
37:12sur la croissance
37:13on va continuer
37:14pendant un temps
37:14de le payer cher
37:15oui mais si ça diminue
37:17un peu
37:17ça peut aider
37:18marginalement
37:19la croissance
37:20je comprends
37:21parce que c'est
37:22un taxe un peu moins cher
37:23donc l'Europe reste
37:25quand même
37:26je reste assez optimiste
37:28quant à l'Europe
37:29mais cela dit
37:29il faut jeter un oeil
37:30sur le Royaume-Uni
37:31le Royaume-Uni
37:32qui fait toujours partie
37:33de l'Europe
37:34géographiquement parlant
37:36voilà
37:36et c'est toujours un marché
37:38qui performe très bien
37:39qui est assez peu cher
37:42le résultat trimestriel
37:43des banques anglaises
37:44des boîtes de pharma
37:46c'est de bonnes mines aussi
37:48donc je pense que
37:48il faut quand même
37:49jeter un oeil
37:50sur le Royaume-Uni
37:50pour une fois
37:51effectivement
37:51un call
37:52sur le Royaume-Uni
37:54l'Europe
37:55là aussi
37:56pour vous
37:57chez Tikeo
37:57c'est un territoire
37:59d'investissement
37:59avec peut-être
38:01un alignement de planètes
38:02qu'on a parfois
38:02du mal à voir
38:03c'est vrai que l'Europe
38:04n'a pas bonne presse
38:04tous les jours
38:05mais quand on essaye
38:06de regarder les choses
38:07objectivement
38:07en mettant de côté
38:08un peu les émotions
38:09et j'allais dire
38:09en plus
38:10les questions politiques
38:11qui peuvent surgir
38:13ici et là
38:13aujourd'hui c'est la Belgique
38:14peut-être embêtée
38:15avec un problème
38:16d'un gouvernement
38:17sans soutien
38:19mais bon
38:20quand on regarde
38:21les choses froidement
38:22il y a quand même
38:22des superbes opportunités
38:24vous dites aujourd'hui
38:24en Europe
38:25on a pas mal rééquilibré
38:26sur plus d'Europe
38:27effectivement
38:28sur cette idée
38:29qu'effectivement
38:30fondamentalement
38:31on va avoir
38:31une forme de réaccélération
38:33on a certains moteurs
38:34qui se rallument
38:35l'Allemagne en sera un
38:36avec son déploiement
38:38de budgétaire
38:38en 2026
38:39on peut même parler
38:40de 2025
38:40où elle a encore
38:41beaucoup de capacités
38:42budgétaires
38:42non utilisées
38:43ce qui fait penser
38:44à certains
38:45que le dernier trimestre
38:46en Allemagne
38:46pourrait être positif
38:47donc ça
38:48c'est intéressant
38:49cette idée aussi
38:50qui a probablement
38:51plus de marge
38:52fiscale à travers l'Allemagne
38:53mais même monétaire
38:54moins de pression inflationniste
38:56si quelque chose
38:56devait se passer
38:57peut-être que la BCE
38:58serait moins contrainte
38:59ça aussi
39:00c'est globalement positif
39:01on va même
39:02allez soyons fous
39:03peut-être être un peu
39:04optimiste sur la France
39:05dire qu'en 2026
39:07à l'approche des élections
39:08on va peut-être
39:09un peu moins
39:10se retrouver dans cette
39:11instabilité politique chronique
39:13que si on a un budget
39:14demain
39:14on va commencer à gagner
39:15en visibilité
39:16qu'on n'avait pas
39:17jusqu'à présent
39:17là j'exagère
39:18dans l'optimisme
39:19non mais ça peut être
39:20un scénario rose
39:21et au-delà de ça
39:23on a des facteurs techniques
39:24qui sont favorables
39:25les valos sont très décotés
39:27toutes classes d'actifs
39:28confondues
39:28sur les actions
39:29c'est la plus large
39:30décote de l'histoire
39:31jamais l'Europe
39:32n'a été aussi peu chère
39:33donc il y a beaucoup de choses
39:34dans les prix globalement
39:35et en termes de flux
39:37on voit un rééquilibrage
39:39vers plus d'Europe
39:40on le voit dans la donnée
39:41mais on le voit aussi
39:41de manière anecdotique
39:43avec beaucoup de grands
39:44investisseurs internationaux
39:45en Asie
39:46aux Etats-Unis
39:47à qui on parle
39:48et qui sont aujourd'hui
39:49très obnubilés
39:50par cette idée
39:51qu'ils ont trop de dollars
39:52que d'ailleurs
39:53le dollar qui baisse
39:54comme il a baissé
39:55ça fait mal à la performance
39:56et que quand on regarde ailleurs
39:58pour investir
39:58dans un marché liquide
40:00et profond
40:00il n'y a pas 50 choix
40:01non plus
40:02et tous ces facteurs
40:03d'une réaccélération
40:04d'une part
40:05et des facteurs techniques
40:05favorables d'autre part
40:06rendent un peu plus optimistes
40:07est-ce qu'on va retrouver
40:08de la croissance bénéficiaire
40:09parce que c'est quand même
40:10ce qui manque
40:10je veux dire
40:11les flux
40:12les valos
40:13etc
40:13tout ça
40:13c'est bien sûr
40:14c'est une réalité
40:15est-ce qu'on va avoir
40:16un redéclenchement
40:17des croissances bénéficiaires
40:18des grandes entreprises cotées
40:19oui alors ça c'est
40:20on n'y est pas tout à fait
40:23on l'a vu là
40:23sur le dernier trimestre
40:24on ne sera pas très loin de zéro
40:25on voit un peu négatif
40:26il y a beaucoup de disparités
40:27ceci dit
40:28les banques tirent
40:30par le haut
40:30ça c'est la bonne surprise
40:31mais c'est vrai
40:32qu'on continue à être englué
40:33sur les autos
40:34par exemple
40:34sur les matières premières
40:36donc il va falloir
40:37qu'effectivement
40:37cette réaccélération
40:38elle puisse un petit peu
40:39s'élargir à d'autres secteurs
40:41que le secteur bancaire
40:42jusqu'à présent
40:42on a vu que le luxe
40:44avait globalement
40:45plutôt surpris à la hausse
40:46donc on commence même
40:48à imaginer
40:48une forme de rebond
40:49de l'activité sur le luxe
40:51et des valeurs du luxe
40:53et puis
40:53on a beaucoup parlé
40:54ces derniers temps
40:55de concentration
40:56du leadership de performance
40:57aux Etats-Unis
40:58autour de la tech
40:58c'est moins le cas en Europe
41:00l'Europe a vu une forme
41:02d'ouverture
41:03de sa performance
41:03à d'autres secteurs
41:05des secteurs plus cycliques
41:06plus value
41:07on parlait des autos
41:09qui ont des problèmes
41:09d'opérationnel
41:10je crois que c'est
41:11le meilleur secteur
41:11en octobre
41:12et donc cette diversification
41:14de la performance
41:15cette déconcentration
41:17du leadership de perf
41:18il est déjà très positif
41:20pour les investisseurs
41:21et il peut être annonciateur
41:22d'une forme de cycle
41:23plus positif
41:24aussi pour le marché
41:24donc ça rend le marché
41:25un peu plus solide
41:26moins vulnérable peut-être
41:28et des investisseurs
41:29qui se positionnent
41:30sur cette idée
41:30que finalement
41:30le cycle va redevenir
41:32positif en Europe
41:33donc c'est peut-être
41:34pas un mauvais moment
41:34de se positionner
41:35et l'Allemagne va donc
41:37émettre de la nouvelle dette
41:38Christophe
41:40oui certainement
41:40enfin
41:40vous pouvez
41:41l'année prochaine
41:42ça change quoi
41:43à l'équation
41:44financière
41:45des souverains
41:47en Europe
41:47d'avoir un pays
41:48généralement
41:50assez conservateur
41:51sur ses émissions
41:52de dette
41:52qui va se relâcher
41:53un peu là
41:54l'année prochaine
41:55d'après ce que j'ai vu
41:56en Allemagne
41:58on aurait à peu près
41:5940 milliards
41:59d'émissions brutes
42:00supplémentaires
42:01donc par rapport
42:02aux montants
42:03qui ont été émis
42:04cette année
42:04donc des montants
42:06en hausse
42:07c'est ce qui pousse
42:07un peu les émissions
42:09brutes en zone euro
42:10l'année prochaine
42:10à plus 20 milliards
42:12mais si on regarde
42:13les émissions nettes
42:14globalement
42:15on est à peu près
42:16sur les mêmes niveaux
42:16en 2026
42:17qu'on était en 2025
42:18donc pas de stress
42:20non plus là-dessus
42:21après on l'évoquait
42:23l'inflation
42:24c'est pas un sujet
42:25pour l'instant
42:26parce qu'on voit bien
42:26que l'inflation
42:27en zone euro
42:27va rester sous les 2%
42:29donc la banque centrale
42:30est très à l'aise
42:31si jamais il y a un besoin
42:32d'intervenir
42:33ou sur un secteur
42:35ou sur une dette
42:36on ne sait pas
42:37ce qui peut se passer
42:38ce qu'on a moins évoqué
42:39c'était aux Etats-Unis
42:41cette inflation
42:41qui repasse
42:43au-dessus des 3%
42:44et le pricing de la Fed
42:46me semble un peu
42:47optimiste actuellement
42:48ce que le marché
42:49attend de la Fed
42:49avec les 3%
42:52d'inflation
42:53voire plus
42:54on n'a pas tellement
42:55de données aujourd'hui
42:56mais on voit que
42:56sur le marché
42:57actuellement
42:58les dernières données
43:00d'ISM etc
43:00montraient que
43:01l'économie US
43:02était plutôt
43:02en bonne tenue
43:04elle repartait
43:05donc est-ce que la Fed
43:07va délivrer
43:07Raphaël l'évoquait
43:08en décembre
43:10ça reste toujours
43:11sujet à question
43:12peut-être que
43:14cette inflation
43:15qui redécolle
43:16avec des prix d'énergie
43:17comme le
43:18vont contraindre
43:20la réserve fédérale
43:21américaine
43:21plus vite
43:22que ce qu'on imagine
43:22d'où peut-être
43:25aussi la partie bilan
43:26enfin voilà
43:27il y a les deux outils
43:28qui sont sur la table
43:29désormais
43:29pour la réserve fédérale
43:31américaine
43:32on a passé le point bas
43:33peut-être pour l'économie
43:34américaine
43:34Edmund ?
43:36Le point bas ?
43:36Oui
43:37en termes de quoi ?
43:38De croissance ?
43:39En termes de croissance
43:39on n'est pas loin
43:40des 4%
43:41comment c'est le point bas ?
43:42Mais sur l'ensemble
43:43de l'année
43:44on fera quand même
43:45un peu moins de croissance
43:46aux Etats-Unis
43:46sur 2025
43:48que sur 2024
43:49Il faut quand même
43:51attendre un ralentissement
43:52de la croissance économique
43:52aux Etats-Unis
43:53dans les prochains trimestres
43:54D'accord
43:54Oui on a le shutdown
43:56on espère
43:57que ça soit temporaire
43:58peut-être
43:59on aura un effet
44:00peut-être
44:01temporaire
44:02sur la consommation
44:03domestique
44:03mais à plus long terme
44:05il faut quand même
44:05regarder le marché d'emploi
44:06le marché d'emploi
44:07c'est calme
44:08on a quand même
44:09les augmentations
44:10de salaires
44:11sur rythme annuelle
44:11on est à peu près
44:12ça dépend
44:13quel indice
44:14qu'on prend
44:14Atlanta Fed
44:164%
44:17mais si on prend
44:18Indy.com
44:192,5%
44:20en termes de croissance
44:21sur rythme annuelle
44:22donc 2,5%
44:23si on prend
44:252,5%
44:25on met inflation
44:263%
44:26
44:28c'est pas bon
44:29pour le pouvoir d'achat
44:30Non
44:30Donc normalement
44:31ça veut dire
44:32que la plupart
44:32des ménages américains
44:33seront sous pression
44:34si le taux d'inflation
44:35on reste au-dessus
44:36de 3%
44:36et surtout
44:37si le taux de chômage
44:39remonte un peu
44:39Et voilà
44:40avec un marché
44:41de l'emploi
44:41qui est peut-être
44:42en train de sortir
44:43de la zone
44:43low hiring
44:44low firing
44:45peut-être que les firing
44:46sont en train
44:46d'arriver un peu
44:47c'est le challenger
44:48qui nous le dit aujourd'hui
44:49c'est ça
44:49Exact
44:49Si on écoute Walmart
44:50Amazon
44:51des autres boîtes techno
44:52ils sont en train
44:53quand même
44:53de licencier
44:54peut-être
44:54on peut dire
44:55qu'ils ont
44:56recruté
44:57trop de personnes
44:58trop de personnes
44:59en 2021
45:002022
45:01maintenant
45:01ils sont en train
45:02de dire
45:02ok ça suffit
45:03maintenant
45:04on peut alléger
45:06un peu
45:07153 000
45:09destructions d'emplois
45:09je crois
45:10selon l'enquête
45:11Challenger
45:11pour le mois d'octobre
45:12ce qui a fait
45:13un des pires
45:13mois d'octobre
45:14de ce point de vue-là
45:14depuis 20 ans
45:16merci beaucoup messieurs
45:17merci d'avoir été avec nous
45:18en plateau
45:18pour cette discussion
45:20de marché
45:21dans SmartBourse
45:22Edmund Ching
45:23BNP Paribas
45:23Private Wealth Management
45:26bien sûr
45:26Christophe Dehonde
45:27CPR
45:28Asset Management
45:28et Raphaël Thun
45:30TK au Capital
45:31Le dernier quart d'heure
45:43de SmartBourse
45:43chaque soir
45:44c'est le quart d'heure
45:44thématique
45:45le thème ce soir
45:46c'est celui des banques
45:47du secteur financier
45:48du secteur bancaire
45:49et notamment
45:50avec un focus particulier
45:51sur le secteur
45:52des banques en Europe
45:52nous en parlons
45:53avec David Benhamou
45:54associé
45:55cofondateur
45:55et directeur
45:56des investissements
45:56d'Axium Alternative Investment
45:58bonsoir David
45:59bonsoir
45:59on ne se voit pas
46:00tous les trimestres
46:01mais plusieurs fois par an
46:02quand même
46:02et depuis quoi
46:044 ou 5 ans maintenant
46:05chaque trimestre
46:06c'est la même histoire
46:07c'est le fameux
46:08beat and raise
46:09c'est le secteur bancaire
46:11en Europe
46:12qui bat les attentes
46:13et dont les analystes
46:14après chaque trimestre
46:16publiés
46:16relèvent les attentes
46:17pour le trimestre suivant
46:19est-ce que c'est encore
46:20la même histoire
46:20sur ce trimestre ?
46:22alors c'est encore
46:22la même histoire
46:23sur ce trimestre
46:24alors moins spectaculaire
46:25que les précédents
46:26il y a un peu plus
46:26d'hétérogénéité
46:28mais ce qu'on voit
46:30sur ce trimestre là
46:31c'est quand même
46:32encore une progression
46:33des revenus
46:34alors d'abord en fait
46:35les banques
46:35ont battu
46:36les attentes des analystes
46:37à peu près 1%
46:381,5%
46:39et puis on relève
46:41en fait
46:42les perspectives
46:43pour 2026-2027
46:45pareil 1,5%
46:46à 2%
46:48alors là aujourd'hui
46:49on en est à peu près
46:4960-70%
46:51en fait
46:52des résultats
46:53de publiés
46:54donc il y a encore
46:54les grandes banques
46:55en fait en majorité
46:56ont publié
46:57donc on a quand même
46:58une assez bonne
46:58visibilité
47:00alors ce qui a marché
47:01sur le trimestre
47:03on a la marge nette
47:05d'intérêt
47:05qui se tient très très bien
47:08elle continue même
47:08à s'améliorer
47:09au cours du 3ème trimestre
47:11alors c'est
47:13assez unique
47:14parce que là
47:15on est dans un contexte
47:15de taux baissier
47:16et généralement
47:17dans un contexte
47:18de taux baissier
47:19il y a des pressions
47:20sur la marge nette
47:21d'intérêt
47:21et là bon
47:23on voit
47:24deux phénomènes
47:26d'abord en fait
47:26sur la partie
47:27marche sur les dépôts
47:28qui est beaucoup plus
47:29compliqué à défendre
47:29quand les taux baissent
47:30là on voit
47:31une très bonne discipline
47:32une très bonne gestion
47:33des banques
47:35donc évidemment
47:36celles qui sont
47:37le plus sensible aux taux
47:38les banques d'Europe du Sud
47:38ça baisse quand même pas mal
47:40et puis
47:41là on se rapproche
47:43un petit peu
47:43de chez nous
47:43notamment les banques françaises
47:44donc la marge
47:45sur les crédits
47:46qui dépend
47:47finalement
47:47des grands stocks de prêts
47:49des gros stocks de prêts
47:50et de la durée
47:51de ces stocks de prêts
47:52et donc
47:53ceux-ci
47:54chez nous
47:54ont été originés
47:55il y a longtemps
47:56avec des taux très bas
47:57voilà
47:57bien sûr
47:58donc là
47:59ça se renouvelle
48:00petit à petit
48:00et donc on voit
48:01sur le dernier sondage BCE
48:03la hausse de marge nette
48:05d'intérêt
48:06la plus élevée
48:06c'est sur les banques françaises
48:08ah ouais
48:08donc
48:09vous disiez
48:11alors
48:11deux points
48:12ils battent les attentes
48:13mais un peu moins
48:14que précédemment
48:14parce qu'il y a quand même
48:15une forme d'essoufflement
48:16du momentum
48:17et vous dites
48:18une dispersion aussi
48:19plus importante
48:20autour des résultats
48:22c'est ça
48:22le vide
48:24le quantum global
48:25en fait
48:25il est
48:26je dirais
48:27dans la même fourchette
48:28c'est à dire
48:28qu'on est toujours
48:291 à 2%
48:30donc ça
48:31ça n'a pas changé
48:32par contre
48:32ce qui change
48:33beaucoup sur ce trimestre
48:35c'est que là
48:35on a plus d'hétérogénéité
48:37on a des banques
48:38en fait
48:39qui ont fait
48:39délivrer des super résultats
48:41si on prend par exemple
48:41la France
48:42on voit Société Générale
48:43qui brille
48:44lors du troisième trimestre
48:46des revenus
48:47au-dessus des attentes
48:48de manière massive
48:49des capitales
48:52en capital
48:52encore en hausse
48:53donc là
48:54on est à 13,7%
48:55au-dessus
48:56de ce qu'attendaient
48:56les analystes
48:57en efficacité de coût
48:59donc en cost-income ratio
49:01on est à 61%
49:02donc encore
49:02une super performance
49:03donc vraiment
49:04un trimestre
49:05absolument pas du
49:06pour la Société Générale
49:07BNP
49:09crédit agricole
49:10en dehors
49:11en fait
49:11pour BNP
49:13de l'histoire
49:14du Soudan
49:15on a un trimestre
49:16qui est un peu plus mitigé
49:17qui est un petit peu
49:19moins bon
49:19avec
49:19une petite déception
49:21qu'est-ce qui fait la différence
49:22ces trois banques françaises
49:23qu'est-ce qui fait la différence
49:24entre
49:25la qualité
49:26de la publication
49:27d'une Sockgen
49:28et
49:28les points de faiblesse
49:30qu'on peut avoir
49:30chez l'agricole
49:32ou
49:32ce qui sort vraiment du lot
49:34c'est
49:34la qualité de la publication
49:35de Sockgen
49:36c'est la reprise en main
49:37par Slavo Mirkoupa
49:38de la banque
49:39avec
49:40un plan
49:41avec énormément
49:42d'énergie
49:43mis dans la transformation
49:45voilà
49:46donc là
49:46il a la confiance
49:47du marché
49:48ah oui
49:49ça on l'a vu sur le cours de bourse
49:50il a la confiance du marché
49:51mais ce qui est
49:52voilà
49:52il la mérite
49:53mais surtout
49:54ce qui est le plus intéressant
49:55c'est qu'il délivre
49:56trimestre après trimestre
49:57il a commencé
49:59sur une note compliquée
50:00qui était sa décision
50:01d'augmenter le capital réglementaire
50:03qui était
50:04de notre point de vue
50:05une bonne décision
50:06puisque
50:06les banques françaises
50:07lorsqu'on regarde
50:08elles ont
50:09en général
50:10le capital réglementaire
50:11qui est un peu plus faible
50:12que les autres banques européennes
50:13les investisseurs
50:15l'acceptent depuis longtemps
50:16parce qu'on considère
50:17que les français
50:17sont moins risqués
50:18beaucoup plus diversifiés
50:19mais
50:20aujourd'hui
50:21on est dans un contexte
50:22de marché
50:22
50:23il faut
50:24distribuer
50:25donc il faut avoir
50:26un bon rendement
50:27il ne faut pas oublier
50:28que le rendement du secteur
50:28globalement
50:29c'est 9%
50:29dividendes
50:31plus rachat d'action
50:32et puis l'excès de capital
50:33ça sert aussi
50:34à pouvoir faire
50:34de la consolidation
50:35donc
50:36c'est dans l'esprit
50:37des investisseurs
50:38c'est énorme
50:38c'est un atout
50:39c'est un asset
50:39exactement
50:40donc
50:40de ce point de vue là
50:42la première coupure
50:43a été assez visionnaire
50:44il se risque
50:45cette décision très tôt
50:46mais c'était une très bonne décision
50:47ça a fait mal tout de suite
50:48mais aujourd'hui ça paie
50:49voilà
50:49bah tiens
50:51à propos de ratio
50:52ratio de capital
50:54comment vous regardez
50:56alors de l'autre côté
50:56de l'Atlantique
50:57mais ces petits incidents de crédit
50:58on en parlait d'ailleurs
50:59dans la première partie
51:00de l'émission
51:01c'est vrai que
51:02dès qu'on voit
51:02en plus dans le marché privé
51:05du crédit privé
51:06dès qu'on voit
51:06des petits incidents
51:07des cafards
51:08comme les appelle
51:08Jamie Dimon
51:09sortir tout de suite
51:11oulala
51:11qui est exposé à quoi
51:12et est-ce que ce sont
51:14juste les premiers cafards
51:15de toute une série
51:16qui vont ressortir
51:19enfin
51:19voilà
51:19c'est des cycles
51:20évidemment
51:21et c'est des histoires
51:22qui reviennent régulièrement
51:23qu'est-ce que
51:25vous tirez comme enseignement
51:27à ce stade
51:27de ce qu'on a pu observer
51:28dans les marchés
51:29de crédit privé
51:29des expositions
51:30ou des banques
51:32ou des grands gestionnaires
51:33d'actifs américains
51:34et est-ce que là
51:35il y a une poche de risque
51:37au moins à suivre
51:38à monitorer
51:39et qu'est-ce qu'on peut dire
51:41de ce risque
51:42des marchés privés
51:43de crédit privé
51:44qui encore une fois
51:45n'existait pas
51:46il y a 10 ou 15 ans
51:47ou 20 ans
51:48à fortiori
51:49David
51:49alors
51:50bon
51:51il y a une série
51:52incroyable
51:52septembre
51:54en 3-4 semaines
51:56on a
51:574-4 fraudes
51:58donc 3 fraudes
51:59sur des boîtes
52:00et puis une fraude
52:01sur un fonds
52:01le fonds Cantor
52:02qui avait
52:03plégié deux fois
52:05les mêmes actifs
52:06chez Zion
52:08et Western Alliance
52:09qui sont
52:09deux banques
52:10régionales américaines
52:11donc le marché
52:13s'est dit
52:13oula mais
52:14on a une série
52:15de fraudes
52:16dans la dette privée
52:17qui est inquiétante
52:19et surtout
52:19dans le cas
52:20de Cantor
52:21ce qui était assez inquiétant
52:22c'est que ça prouvait une chose
52:23c'est que les due diligence
52:25avaient été mal
52:26ou pas faites
52:27à la fois côté fonds
52:29et côté banque
52:30donc
52:31tout ça
52:32ça a beaucoup inquiété
52:33le marché
52:34et ça
52:34je dirais
52:35quasiment éclipsé
52:37en totalité
52:38mais en partie
52:39en fait
52:39les bons résultats
52:40des banques américaines
52:41le marché
52:42s'est un petit peu inquiété
52:43alors
52:44quand on prend
52:44un peu de recul
52:45les investisseurs
52:48disent souvent
52:49mais est-ce que c'est
52:49les nouveaux subprimes
52:50etc
52:51bon
52:52c'est très différent
52:53chaque crise est différente
52:55chaque crise est différente
52:56mais il y a
52:57d'abord en fait
52:58on va mettre les pieds
52:59dans le plat
52:59l'ampleur
53:00les subprimes
53:02on parle de
53:03dizaines de trillions
53:04d'accord
53:05la dette privée
53:07au mieux
53:08c'est quelques trillions
53:09dans le monde
53:10c'est ça
53:10dans le monde
53:11au mieux
53:11donc
53:12la magnitude
53:14n'a rien à voir
53:16ensuite
53:16les subprimes
53:17c'est une survaluation
53:19sur une surévaluation
53:20des actifs immobiliers
53:22massives
53:23totales
53:23et complètes
53:24donc
53:24l'impact
53:25a été digital
53:26c'est à peu près
53:274 points de PIB
53:28d'effondrement
53:29
53:30c'est plein de boîtes
53:31qui ont leurs histoires
53:32idiosyncratiques
53:33plein d'investissements
53:34certains
53:35ils n'ont pas été
53:36très bien faits
53:37certains ne vont pas marcher
53:38il y a peut-être
53:39une fraude
53:40ici et là
53:40mais on va avoir
53:41en fait
53:41ces petits événements
53:43idiosyncratiques
53:44qui vont créer
53:47des pertes
53:48alors évidemment
53:48principalement
53:49dans les fonds
53:49de dette privée
53:50il y aura
53:51un reliquat
53:53qui est lié
53:53à l'exposition
53:53du secteur bancaire
53:55dans le financement
53:56des fonds
53:57de dette privée
53:57alors souvent
53:58en fait
53:58ce que les banques font
53:59c'est qu'elles
54:00mettent en place
54:01des lignes de financement
54:02notamment pour
54:04le change
54:05des couvertures de change
54:06ou autre
54:07donc
54:08voilà
54:09c'est des expositions
54:10qui sont bien inférieures
54:11qui sont
54:12secondaires
54:13et il n'y a pas
54:15cet effet de domino
54:16qu'on peut avoir
54:17des dominos
54:18qui tombent
54:18sans forcément
54:19entraîner
54:19toute la chaîne
54:20toute la chaîne
54:21absolument
54:21et c'est un risque
54:23très américain
54:24avant tout
54:25ou est-ce que c'est
54:25quelque chose
54:25que vous regardez
54:26quand même
54:26du côté des banques
54:27européennes aussi
54:28alors c'est un risque
54:29qui est avant tout
54:30américain
54:31pour une raison simple
54:33c'est le taux de croissance
54:34des actifs
54:35en fait ce qu'on voit
54:36c'est qu'aux Etats-Unis
54:37les financements
54:39en fait
54:40d'aides privées
54:40ont un taux de croissance
54:41du vingtaine de pourcents
54:42par an
54:42et c'est aussi ça
54:43ce qui est un peu
54:44inquiété
54:44parce que ça rappelle
54:46un peu le subprime
54:46tout le monde
54:47voulait financer
54:48les subprimes
54:48etc
54:49en Europe
54:50c'est un business
54:52qui a un taux de croissance
54:53plutôt faible
54:54on parle de 2 à 2,5%
54:56bon
54:57c'est stable
54:58depuis toutes ces années
55:00on regarde les cafards
55:04mais c'est pas ça
55:06qui vous empêche
55:08d'avoir toujours
55:08une vue constructive
55:09j'imagine
55:10sur le secteur
55:10des banques européennes
55:12qu'est-ce qu'on peut dire
55:12d'ailleurs à ce stade
55:13après 4 ou 5 ans
55:14de surperformance
55:15et quand je dis
55:15surperformance
55:16parfois stellaire
55:17pour certaines banques
55:18en Europe
55:19force et faiblesse
55:20du thème à ce stade
55:21quels sont les moteurs
55:22qui restent allumés
55:23quels sont les moteurs
55:24qui le sont peut-être moins
55:24aujourd'hui
55:25alors d'abord en fait
55:26qu'il faut regarder
55:27c'est la dispersion
55:27dans le secteur
55:28parce qu'on pense toujours
55:30les banques ont monté
55:31etc
55:31mais en fait
55:31les banques
55:32qui ont fait
55:33des performances
55:34incroyables
55:35voilà
55:35elles sont en Italie
55:36en Espagne
55:37je rappelle juste
55:38que les plus grosses
55:39capitalisations boursières
55:40bancaires aujourd'hui
55:41en Europe
55:41c'est deux banques espagnoles
55:43deux banques italiennes
55:44alors je mets HSBC
55:45un petit peu à part
55:45parce que c'est une banque
55:46qui est hybride
55:47voilà
55:47mais bon
55:49Unicrédit
55:49dont on se moquait
55:51il y a encore
55:51quelques trimestres
55:53ça fait plus de 100 milliards
55:54de capitalisation boursière
55:55quand au BNP
55:56on doit en faire
55:5765 aujourd'hui
55:58et qui était
55:59la première banque européenne
56:00bien sûr
56:01donc tout ça
56:02pour dire que
56:02les banques
56:03qui ont fait
56:04des résultats
56:05cette à l'heure
56:05sont des banques
56:06qui étaient
56:06très sensibles
56:07aux taux
56:07c'est-à-dire
56:08qui ont gagné
56:09beaucoup d'argent
56:09quand les taux
56:10ont monté
56:11là on est dans
56:13un contexte de marché
56:14qui est très différent
56:14les taux baissent
56:15donc ça va défavoriser
56:17ces banques
56:17qui sont sensibles
56:18aux taux
56:19et qui sont déjà
56:20très chères
56:20et en revanche
56:22ça va être
56:24beaucoup plus favorable
56:25pour les banques
56:26qui ont des stocks de prêts
56:30qui sont très très longs
56:31pourquoi ?
56:31nos françaises
56:32voilà les stocks de prêts
56:33se renouvellent petit à petit
56:34avec des marges
56:34plus intéressantes
56:35donc on a un effet
56:36dans le temps
56:37qui est le suivant
56:39la hausse de taux
56:40a profité immédiatement
56:42à des banques
56:42qui ont finalement
56:43des stocks de prêts
56:45plus courts
56:46qui gardent
56:47la plus grande partie
56:49de la marge
56:49des dépôts pour elles
56:50et en revanche
56:50ça va bénéficier
56:52au plus grand
56:52donc on a cette dispersion
56:53même si les taux
56:53ont baissé entre temps
56:54vous dites
56:54quand on renouvelle
56:55les prêts
56:56on le fait toujours
56:57à des taux
56:58qui sont supérieurs
56:59aux taux
57:00du prêt précédent
57:01qu'on avait originé
57:02il y a 10 ans
57:02oui parce qu'on était
57:03en taux négatif
57:04donc les marges
57:04étaient très compliquées
57:06à 2% ça reste
57:06toujours mieux
57:07que ce qu'on avait avant
57:07ça reste très bien
57:09alors ce niveau de 2%
57:11il est aussi très important
57:12pour une autre raison
57:132% ça permet
57:14d'avoir quand même
57:15de la marge
57:15sur les dépôts
57:16donc ça c'est bien
57:18parce qu'il ne faut pas
57:19oublier que la marge
57:19sur les dépôts
57:20c'est 40%
57:20de la marge nette
57:22d'intérêt
57:22donc c'est pas négligeable
57:23et puis en même temps
57:252%
57:25c'est pas non plus
57:27très élevé
57:28donc c'est un taux
57:28accommodant
57:29qui permet aux entreprises
57:30on va dire
57:32les moins solides
57:33d'arriver à se financer
57:35donc c'est quand même
57:36un sweet spot
57:37donc cette configuration là
57:39elle est très bonne
57:40pour le secteur
57:41deuxième chose
57:42sur les taux
57:42on a la pente
57:43des taux
57:44on a les taux
57:45qui sont encore
57:46pentus
57:47qui permet aux banques
57:49de faire
57:49de la transformation
57:50prêter long
57:51se refinancer court
57:52donc pareil
57:53ça ça continue
57:54d'alimenter
57:54la marge nette
57:55le risque
57:56il ne reste plus de temps
57:57David
57:57c'est quoi le risque
57:58alors là
57:58le risque
57:59sur les valorisations
58:01parce qu'il y a encore
58:01une décote
58:02sur les valorisations
58:03mais c'est que
58:03on est la BCE
58:05qui pour des raisons
58:06macrochroniques
58:07que les taux baissent
58:08si jamais on a les taux
58:09qui repassent en dessous
58:10de 1,5
58:11bon là
58:11on aura
58:122%
58:12pour le secteur
58:14c'est le sweet spot
58:15voilà
58:15tant qu'on n'est pas
58:16en dessous des 1 et quelques
58:17voilà
58:18bon
58:19il y a un peu de marge encore
58:20merci beaucoup David
58:22merci d'être venu nous éclairer
58:23sur les dynamiques
58:24qui traversent ce secteur bancaire
58:25tant sur le plan opérationnel
58:26que sur le plan boursier
58:27en Europe David Benhamou
58:29Axiom Alternative Investments
58:31invité de ce dernier quart d'heure
58:32de SmartBourse ce soir
58:33Sous-titrage Société Radio-Canada
58:38Sous-titrage Société Radio-Canada
58:41Sous-titrage Société Radio-Canada
58:45Sous-titrage Société Radio-Canada
58:48Sous-titrage Société Radio-Canada
58:51Sous-titrage Société Radio-Canada
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