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  • il y a 2 semaines
Chaque soir, Julie Hammett vous accompagne de 22h à 00h dans BFM Grand Soir.

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00:01Didier François, un film qui cartonne en ce moment sur Netflix, un thriller politique sur fond d'attaque nucléaire visant les Etats-Unis.
00:09Si vous aimez vous faire peur, il faut y aller. C'est fait pour. C'est énorme.
00:15Alors, ceux qui veulent vraiment le voir...
00:18Vous l'avez vu, Marc ?
00:19Oui, je l'ai vu, il est super.
00:19Alors, bouchez-vous les oreilles, parce que je vais tout, comme nous le disait mes amis canadiens, un peu divulguer chez l'affaire.
00:25Pas trop, parce que je compte le regarder ce week-end.
00:26Mais je suis bien obligé de dire de quoi ça cause, quand même.
00:28Oui, oui. Allez-y.
00:30Parce qu'en fait, il y a tout. C'est le film, le catastrophe par excellence.
00:34Un beau jour, un matin, tranquille, sans raison particulière et apparente, d'un seul coup,
00:42les radars d'alerte avancée de la défense antibalistique américaine basée en Alaska découvrent un missile nucléaire
00:50qui se balade tout seul au-dessus du Pacifique et qui va plein pot direction Chicago.
00:55Là, évidemment, c'est un peu la merde, parce que personne ne l'a vu partir, personne ne sait qui l'a tiré.
01:01Et il reste 20 minutes avant qu'il arrive.
01:03Et donc, là, évidemment, le Pentagone et la Maison-Blanche doivent trouver une solution, soit la battre, soit riposter.
01:11Problème, évidemment, puisque c'est un film catastrophe.
01:13Un, on ne sait pas si les satellites ont été brouillés ou si les trucs ne marchent pas.
01:17Bref, il n'y a rien qui fonctionne.
01:18Ils n'arrivent pas à l'arrêter.
01:19Bon, bref, ça patachonne.
01:22Donc, là, je ne vais pas divulgacher, parce que je ne vais pas vous dire à la fin, mais ça part là-dessus.
01:27Vous voyez bien qu'on est sur quelque chose de bien lourd.
01:30Alors, évidemment, c'est un peu l'air du temps.
01:32Vous avez remarqué qu'il y avait quand même longtemps qu'on n'avait pas eu ça.
01:34Ce n'est pas totalement nouveau.
01:36La panique nucléaire, les années 60, et particulièrement après 62, la crise de Cuba, Hollywood, c'était les rois.
01:45Alors, il y a évidemment le fameux Docteur Follamour de Kubrick, qui est quand même un gros truc.
01:51Mais vous prenez tous les jeunes mondes, de 64 à 80, Goldfinger, c'est que des trucs.
01:58Ce qui est intéressant, c'est qu'en fait, on voit bien que le cinéma a bien senti un peu l'angoisse générale
02:06et revient sur un truc de guerre froide.
02:10Nous, on a connu ça pendant des années.
02:11On avait un petit peu fermé la parenthèse.
02:13Et puis là, ça revient.
02:14Et ça revient, alors évidemment, pour deux raisons.
02:18On voit Vladimir Poutine qui, depuis l'invasion de l'Ukraine, agit beaucoup en menace.
02:23On l'a vu très récemment, il y a 15 jours, avec le bourré mystique,
02:27le fameux missile qui fait des pirouettes et qui vient,
02:30ou le fameux drone sous-marin Poséidon.
02:33Bon, voilà.
02:34La réponse de Donald Trump derrière, disant, si c'est comme ça, on va reprendre des essais,
02:38sans préciser que c'était les engins plutôt que les têtes,
02:41fait que tout le monde est un peu inquiet, à tel point que finalement, l'air de rien,
02:45le Pentagone a été obligé d'intervenir en disant, attention, les enfants, on va rester calme.
02:52Le Pentagone a carrément réagi.
02:53Eh oui, oui.
02:54On va le voir, je crois.
02:55Le Pentagone a été dit, attention, c'est évidemment un scénario.
03:00Attendez, regardez ce qu'il dit.
03:02Les failles des systèmes montrées dans le film sont un élément dramatique,
03:06captivant, destiné à divertir le public.
03:07Bien sûr.
03:08Je crois qu'il y en a d'autres.
03:09Les intercepteurs fictifs présentés dans le film manquent leur cible.
03:13Ce choix vise à renforcer la tension dramatique et à servir le divertissement du public.
03:17Et enfin, les résultats obtenus lors de nos tests réels racontent une toute autre histoire.
03:22Nos intercepteurs ont affiché un taux de précision de 100% lors de nos essais.
03:26Ils ont voulu calmer le jeu et rassurer.
03:28On dirait que c'est fait par une intelligence artificielle.
03:30Franchement, le Pentagone, c'est un peu une intelligence artificielle.
03:33C'est vraiment, c'est complètement inhumain.
03:35C'est rarement dans l'empathique.
03:39Surtout dans la dissuasion quand même.
03:40On menace les pays adversaires de lui raser 100 à 200 millions de populations.
03:46Donc effectivement, ce n'est pas très empathique.
03:48Mais en fait, ce qui est détonnant, c'est de voir qu'aujourd'hui,
03:51on est en train de réapprendre à vivre sous une menace.
03:55Moi, je suis un vieux, donc on a connu, ça existait, les arsenaux, etc.
03:59Mais on voit bien qu'on est re-rentré dans un moment où il faut réapprendre ce que c'est.
04:04Et que la dissuasion, c'est quelque chose qui demande justement un peu de sérénité
04:07et beaucoup de technique.
04:09Et c'est pour ça que c'est travaillé comme ça.
04:11Et moi, je trouve ça assez symptomatique qu'on en soit là.
04:14Parce que toujours, les écrivains, les cinéastes, ils sentent l'air du temps.
04:22Ils humillent l'air du temps.
04:23Donc on voit bien qu'on est sur quelque chose.
04:25Mais vous, vous nous dites quoi ce soir ?
04:26Vous qui êtes bien renseigné, il n'y a pas de menace d'attaque nucléaire de la part de la Russie ?
04:32Il y a beaucoup de menaces, mais la dissuasion fonctionne.
04:35Et la dissuasion, moins on en parle, mieux on se porte.
04:38Je rappelle d'ailleurs que pour la France, on vient de mettre depuis 15 jours en œuvre
04:43la modernisation de nos missiles nucléaires, le fameux M51 version 3, avec les têtes nouvelles.
04:51Ça s'est fait en toute discrétion, mais ça a été validé.
04:53Ça fait un an que les trucs sont tirés.
04:56C'est pour ça que ce n'est pas la peine d'en faire de trop.
04:58Mais c'est intéressant de comprendre ça, parce qu'on est obligé d'en fait,
05:02et c'est pour ça qu'on en parle aussi un peu, même si c'est sur un mode léger,
05:05mais de revenir petit à petit à faire de la pédagogie et expliquer comment ça marche.
05:09Que les Français ne soient pas toutes...
05:10Ce qu'on retient, c'est que la dissuasion marche.
05:12La réalisatrice dit qu'elle espère que ce film soit un peu une sorte de mise en garde
05:18qui va amener à réfléchir à cet arsenal nucléaire.
05:22Il y a 9 pays nucléaires actuellement, et seulement 3 sont membres de l'OTAN, dit-elle.
05:26C'est assez effrayant.
05:27Vous l'avez vu, ce film aussi ?
05:28Oui, c'est vrai que c'est assez effrayant.
05:29D'ailleurs, ce n'est pas la Russie qui en voit, parce qu'à moi, on les voit, effectivement.
05:31Non, mais...
05:32Je n'essayais pas de divulguer le cas.
05:34Je n'en ai pas d'accord, non, parce que comme je l'ai dit...
05:36Non, mais c'est intéressant de voir.
05:40C'est intéressant de voir.
05:41Les Américains disent, non, on ne veut pas finalement...
05:43Mais par contre, ce qui est assez marquant, c'est de se dire,
05:47moi, je ne crois pas autour des 100%.
05:48C'est-à-dire qu'on n'est pas complètement protégés.
05:50Je pense que ça peut vraiment arriver un truc pareil.
05:52Et après, c'est évidemment la réaction.
05:54C'est-à-dire, après, c'est l'enchaînement.
05:55C'est le problème de la...
05:55Et donc, c'est...
05:56La dissuasion nucléaire, c'est ça.
05:57Moi, je me rappelle que j'avais visité un sous-marin nucléaire français,
06:00on n'a pas donné le nom.
06:01Et moi, ce que j'avais appris, ce que je ne savais pas,
06:03c'est que la dissuasion nucléaire, ça veut dire, on ne lance pas une bombe.
06:05Mais bien sûr.
06:06On lance l'ensemble des bombes et on rase un pays.
06:08C'est pour ça qu'il y a 100%.
06:09Voilà.
06:09C'est pour ça qu'il ne faut pas oublier que, globalement,
06:11il faut éviter d'en arriver là.
06:13Mais c'est ça le but du jeu de la dissuasion.
06:15Et c'est pour vous répondre.
06:16Vous avez le droit d'avoir des croyances.
06:17C'est comme en économie.
06:19Mais les faits sont têtus.
06:20Et les faits, c'est que quand on teste depuis 10 ans,
06:22on sait ce qui se passe.
06:23Et les gens en face,
06:25alors vous avez le droit de ne pas y croire,
06:26mais il y a une seule personne qu'il faut convaincre.
06:28C'est Poutine ou bien Xi Jinping,
06:30qui, eux, ont parfaitement confiance
06:32et savent exactement ce qu'on est capable de faire.
06:34Donc après, vous avez le droit de ne pas y croire.
06:36Mais eux, au moins, savent et ne font pas les croyances.
06:39Moi, j'aime le DJ François rassurant.
06:43On peut faire ça.
06:44On leur a pas besoin de faire de budget à son...
06:46Rochaïa.
06:47C'est justement.
06:48Non, il y aura pas le budget.
06:49Non, mais il n'y aura pas le budget.
06:50Allez, autre sujet.
06:51L'ambiguïté stratégique.
06:52Voilà.
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