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Les Vraies Voix avec Françoise Degois, Jean Doridot , Joseph Thouvenel
Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2025-11-04##
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NewsTranscription
00:00Allez, on va commencer par le premier débat.
00:04On reparle beaucoup depuis la mort de Matisse à Lille.
00:07C'était terrible dans la nuit de vendredi à samedi aux alentours de 5h du matin.
00:12Matisse tué par une personne qui faisait un refus d'obtempéré.
00:16Et on vous pose cette question.
00:17Faut-il arrêter d'excuser les auteurs de refus d'obtempéré ?
00:21Eh bien, pour le moment, vous dites oui à 98% sur Twitter.
00:26Vous voulez réagir le 0 826 300 300.
00:29Le second débat.
00:30Et on aura Frédéric Dhabi de l'IFOP avec nous.
00:35Ce n'est pas le même style aux alentours de 19h15.
00:38Premier sondage à Paris.
00:40Et vous allez voir que Rachida Dati fait de bons scores.
00:43Mais il y a plein d'autres informations à en tirer.
00:46Notamment, quel est le score de la gauche ?
00:48Le successeur possible d'Anne Hidalgo, Emmanuel Grégoire, où en est-il ?
00:54On analysera tous ces résultats avec Frédéric Dhabi.
00:56Mais on vous pose cette question.
00:58« Les élections municipales de Paris ont-elles une importance nationale ? »
01:02Eh bien, pour le moment, vous dites oui à 51%.
01:05Alors que vous soyez parisien ou de la vallée du Lafden dans les Hauts-de-Pyrénées,
01:09comme Françoise de Bois, vous pouvez appeler au 0 826 300 300.
01:14Arsas, Arsalens, Arrins, Marsous, on va tous les donner, Orkia.
01:18Non, parce que là, ça va prendre trop de temps.
01:19En plus, Orkia, j'ai de la famille.
01:21Ah oui, bien sûr, c'est pour ça.
01:22Allez, c'est parti pour le premier débat.
01:29Mathis, 19 ans, est mort dans la nuit de vendredi à samedi après avoir été renversé par le conducteur
01:34d'une voiture qui roulait à vive allure en état de refus d'obtempérer qui a été poursuivi par la police.
01:40Et on vous pose cette question, mort de Mathis, faut-il arrêter d'excuser les auteurs de refus d'obtempérer ?
01:47Et pour le moment, vous dites oui à 97%.
01:50Vous voulez réagir le 0 826 300 300.
01:55On va faire un tour de table des vrais voix.
01:57Françoise de Bois, est-ce qu'on n'a pas été quand même très...
02:01Alors, je regardais, parce que je vérifiais un chiffre, j'ai pris des notes,
02:04parce que nous préparons, on a l'air de rien, mais on prépare cette émission.
02:07Je regardais mes notes sur le laxisme.
02:09D'abord, tout a été durci.
02:11Je regardais les chiffres du ministère de l'Intérieur.
02:14Au-delà de Mathis et du drame personnel et de la mort de ce jeune homme,
02:18je vais être un peu froide et un peu clinique.
02:21Il y a à peu près 25 à 26 000 refus d'obtempérer chaque année.
02:25Un toutes les 20 et quelques minutes.
02:26En tout cas, chaque année, il y en a 20.
02:28En 2023, d'abord, on a durci la législation.
02:31En 2023, il y a eu 17 800 condamnations pour refus d'obtempérer.
02:37Vous vous rendez compte ?
02:37C'est-à-dire que pour les refus d'obtempérer spectaculaires et tragiques
02:41qui peuvent conduire, justement, à la mort de ce jeune homme.
02:44Personne ne doit mourir à 19h.
02:45D'ailleurs, personne ne doit mourir tout court, renversé par une voiture.
02:48Eh bien, au-delà de ça, vous avez plus de 17 000 refus d'obtempérer
02:52qui sont punis et 60 % d'entre eux par des peines d'emprisonnement.
02:56C'est pour ça que j'ai du mal.
02:58Beaucoup de sursis.
02:59Non, mais peut-être.
03:00Mais en tout cas, c'est les chiffres du ministère de l'Intérieur.
03:03Donc, ils ne sont pas falsifiables.
03:05Ils ne sont pas discutables.
03:07C'est pour ça que votre question, je la comprends.
03:09Et en même temps, les faits ne disent pas ça.
03:11Les faits disent qu'il y a de moins en moins de laxisme.
03:14Vous savez que 60 % des refus d'obtempérer désormais sont condamnés pénalement.
03:18En 2016, je regardais les stats, je vérifiais, c'était juste 35 %.
03:22Donc, on a durci dans le comportement, y compris des juges, dans la législation.
03:27Mais à l'évidence, ça ne suffit pas.
03:28Joseph Clouvenel.
03:29Il y a quelque chose de simple.
03:30Quand la police demande qu'on s'arrête, on s'arrête.
03:32Voilà, ce n'est pas plus compliqué que ça.
03:34Donc, le nombre.
03:35Alors après, que la justice soit moins laxiste, c'est vrai.
03:39Que ça a été renforcé, c'est vrai.
03:41Mais enfin, les drames, c'est avis.
03:43Mathis, c'est avis que ses parents l'ont perdu.
03:46Oui, d'accord.
03:47Alors, Naël, c'est un refus d'obtempérer.
03:50On voit les conséquences.
03:52Et donc, il y a un problème d'éducation simple.
03:56Et puis, il y a un problème, quand on regarde, là, pour Mathis,
03:59on se demande ce que ce gars faisait dehors.
04:02Vous avez vu un peu son casier.
04:04Notamment, il a été condamné pour séquestration et torture
04:07à deux ans de prison ferme.
04:09Et donc, comme c'était juste deux ans, il n'a pas fait de prison pour ça.
04:12Moi, quand j'ai vu le jugement, enfin, pas le jugement, mais la sentence,
04:16j'ai trouvé que c'était surréaliste.
04:17Et donc, ça pose aussi cette question-là
04:19de personnes qui sont lâchées dans la nature,
04:23alors qu'elles sont dangereuses pour la société.
04:25Jean Dorido.
04:26Oui, écoutez, je vais emboîter le pas, si j'ose dire,
04:28sur ce que vient de dire Joseph.
04:30C'est-à-dire que je ne voudrais pas faire ma mauvaise tête.
04:32Simplement, pour moi, le sujet, c'est davantage la question
04:34de la violence routière, la question de la récidive,
04:38la question de ces profils dont on constate
04:40qu'ils ne sont manifestement pas adaptés à une vie en collectivité
04:46que la question du refus d'obtempérer.
04:47Bien sûr, Joseph a raison.
04:49Quand la police dit de s'arrêter, on s'arrête.
04:52C'est quand même la base.
04:54Françoise, bien sûr, le dit à juste titre,
04:56la loi s'est durcie.
04:59Pour autant, les refus d'obtempérer aussi se propagent.
05:03La peur du gendarme, comme on disait quand j'étais gamin,
05:06c'est fini, c'est terminé.
05:09Et donc, si vous voulez, pour moi, c'est vraiment...
05:11D'abord, j'ai une pensée pour les parents de Matisse.
05:15Qui sont détruits.
05:16D'ailleurs, en psychologie, on sait, vous perdez une jambe.
05:19Vous vous en remettez étonnamment assez rapidement.
05:22La perte d'un enfant, c'est vraiment,
05:24à partir des rares sujets sur lesquels les personnes ne s'en remettent pas.
05:27C'est-à-dire que c'est ce que disait Joseph.
05:29C'est à vie, c'est quelque chose qui vous suit toute votre vie.
05:32Donc, j'ai bien sûr une pensée pour ses parents.
05:34Et effectivement, le profil de ce genre d'individu,
05:37qui en plus prenait du protoxyde d'azote,
05:39en même temps qu'il conduisait,
05:40qui était complètement dans le cirage,
05:42c'est vraiment, vraiment...
05:43Et c'est l'échec aussi de la prison.
05:45Ce type, il est passé en prison.
05:47Et l'aspect, si vous voulez, réparateur de la prison,
05:49pour faire en sorte que quelqu'un
05:51rentre dans le droit chemin, si j'ose dire,
05:53ça marche pas, rien ne fonctionne.
05:55Je suis d'accord.
05:56Vous êtes bien dans les vraies voix.
05:57Notre question, mort de Matisse,
05:59faut-il arrêter d'excuser les auteurs de refus d'obtempérer ?
06:02Vous dites oui à 97%.
06:04Vous voulez réagir ?
06:06Le 0826 300 300,
06:07on se retrouve après une courte pause.
06:10Les vraies voix Sud Radio,
06:1318h-20h, Philippe David.
06:16Bienvenue dans les vraies voix,
06:18jusqu'à 20h, bien évidemment, sur Sud Radio.
06:20Vous n'avez pas le bonheur d'entendre la voix de Cécile de Ménibus ?
06:23C'est logique, puisqu'elle n'a plus de voix,
06:25donc elle n'est pas venue au micro.
06:27On l'embrasse, évidemment,
06:28et on lui souhaite un prompt rétablissement.
06:30Notre grand débat.
06:31Mort de Matisse,
06:32faut-il arrêter d'excuser les auteurs de refus d'obtempérer ?
06:34Vous dites oui à 97%.
06:36Vous voulez réagir ?
06:37Le 0826 300 300,
06:39et ça fait réagir au 0826 300 300.
06:43Bonsoir Roland.
06:45Bonsoir Philippe David,
06:46bonsoir à tous.
06:46Bonsoir Roland.
06:47Vous nous appelez pour réagir à ce débat.
06:50Faut-il arrêter d'excuser les auteurs de refus d'obtempérer ?
06:54Évidemment que non.
06:55Il ne faut pas les excuser.
06:57Il faut être très sévère.
06:59Il faut peut-être faire en sorte
07:01de considérer cela non pas comme un refus d'obtempérer,
07:04mais comme un refus de...
07:06Oui, comme...
07:07Pour moi, ils commettent un homicide routier, pardon.
07:11C'est extrêmement grave.
07:13Vous savez, je pense qu'on a vraiment deux Frances, en fait.
07:16On a la France de Naël,
07:18et la France des policiers.
07:21Moi, je fais plus partie de la France des policiers, voyez-vous.
07:23Pour moi, un refus d'obtempérer.
07:25Les forces de l'ordre devraient être libres de tout faire,
07:29de tout faire pour les arrêter.
07:32On devrait laisser les policiers travailler.
07:34On devrait les laisser faire.
07:35Au bout d'un moment, ce n'est plus possible.
07:37Quand on a des jeunes sous protoxyde d'azote
07:39qui prennent le volant,
07:41pour moi, dans leur tête,
07:42ils savent déjà qu'ils vont commettre un homicide.
07:45Ce n'est pas banal.
07:46On ne monte pas dans une voiture complètement droguée,
07:49et on ne file pas à toute allure en se disant
07:50« Ah ben non, le pauvre... »
07:52Roland, on peut dire la même chose pour l'alcool,
07:54le cannabis, la cocaïne, etc.
07:56On est bien d'accord.
07:57On peut multiplier.
07:58On est bien d'accord.
07:59Moi, j'englobe toutes les drogues,
08:00pour moi, il n'y a pas de différence.
08:05Mais au bout d'un moment,
08:05il faut que la réponse soit symbolique.
08:08Moi, ce jeune qui a commis,
08:10pour moi, cet homicide,
08:12pour moi, c'est perpétuité.
08:13Jeune de 31 ans.
08:14C'est pas si jeune que ça.
08:1531 ans, c'est pas si jeune que ça.
08:17Excusez-moi.
08:18Je vais avoir 30 ans bientôt,
08:20je me considère comme jeune.
08:22Ça dure à peu.
08:24Alors, Roland, restez avec nous.
08:26On fait réagir.
08:26Françoise Degas veut réagir.
08:28Alors, Roland, moi, ce que vous dites,
08:30déjà, vous dites qu'il y a une intentionnalité,
08:32d'une certaine manière,
08:32quand vous entendez ça,
08:34quand j'entends ce que vous dites,
08:35une forme d'intentionnalité de tuer.
08:37Moi, je ne pense pas du tout.
08:38Je pense que c'est de l'inconscience absolument totale.
08:40Il n'y a pas l'intention de tuer.
08:41C'est juste, je suis inconscient,
08:43je m'amuse, je fais ce que je veux avec mes cheveux.
08:45Et en gros, seul compte, moi, moi, moi, mon plaisir.
08:48Et mon plaisir du speed, de la voiture, etc.
08:52Donc, l'intentionnalité de tuer, elle n'y est pas.
08:54Après, perpétuité, ok, moi, je veux bien tout ce qu'on veut.
08:58Mais alors, vous savez, ça existe, les gradations de peine.
09:00Donc, ça n'a plus aucun sens.
09:01C'est-à-dire que vous allez donner la perpétuité
09:03à quelqu'un qui est complètement défoncé
09:05et qui tue ce jeune homme, oui.
09:08Et qu'est-ce que vous donnez alors au type
09:10qui va étrangler 14 bonnes femmes dans le cadre ?
09:12Non, non, mais sérieusement, c'est pas...
09:13Non, mais vous, c'est la politique.
09:15Je termine, je termine, je termine en disant,
09:18et après, je vous reprendrai la parole.
09:20Moi, je vous redis que...
09:21Non, vous le redonneriez.
09:22Je vous reprendrai la parole, il la reprendra.
09:24Non, j'avoue, je vous reprendrai la parole.
09:26Non, non, je vous reprendrai la parole.
09:28Vous reprendrai la parole.
09:30Je veux dire, on ne peut pas réagir sous le contrôle de l'émotion,
09:34la perpétuité parce qu'on tue quelqu'un en voiture.
09:37Et dernier point, je le redis parce que peut-être
09:40les gens ne l'ont pas entendu, là, il y a une sévérité
09:43beaucoup plus importante sur les refus d'obtempérer.
09:46Il y a 17 ou 18 000 condamnations chaque année
09:48sur les refus d'obtempérer et 60% avec la prison ferme.
09:52Donc moi, je veux bien tout ce qu'on veut.
09:53Il n'y a pas 60% de prison ferme.
09:54En tout cas, si, si, c'est les chiffres du ministère de l'Intérieur.
09:56J'ai bossé, écoutez, j'ai bossé.
09:58Prisons peut-être, mais...
09:59Prisons, en tout cas, et dernier point,
10:02il n'y a pas la France de Naël et la France des policiers.
10:04On peut être, moi, j'apprécie les policiers
10:06et j'ai détesté que Naël soit abattue lors d'un contrôle routier.
10:09Joseph Pouvel.
10:11D'un refus d'obtempérer.
10:12Naël, Naël...
10:14Ça vaut la mort, ça ?
10:15Ça vaut la mort ?
10:16Non, mais sérieusement, ça vaut la mort.
10:17Laissez-le parler.
10:18Oui, oui.
10:19La justice suivra son cours, mais Naël a été abattu
10:23par un force de l'ordre parce qu'il a eu un refus d'obtempérer.
10:26Moi, au bout d'un moment, j'en ai marre
10:27qu'on jette l'oppreuve sur les forces de l'ordre.
10:29Mais personne ne dit ça.
10:30On jette l'oppreuve sur les policiers.
10:31Quand vous dites la police-tue...
10:32Non, non, mais ça, c'est autre chose.
10:34Goûtez-en, mais on s'en fiche.
10:35Mais enfin, ça, ce n'est pas des Français.
10:36C'est 10% des Français.
10:37Mais je finis le...
10:38On fait une discussion.
10:40C'est 10% des Français qui disent la police-tue, enfin...
10:45C'est quand même pas mal de 10%.
10:46On va faire...
10:47Joseph Touvenel.
10:48C'est de l'inconscience.
10:49Oui, c'est de l'inconscience meurtrière.
10:51Voilà.
10:52C'est effectivement quelqu'un qui ne vit, en tout cas là, que pour lui-même.
10:57Les autres n'existent pas.
10:58Ce sont éventuellement des objets.
11:00Et c'est la société de l'égoïsme avec un exemple qui devient dramatique et caricatural.
11:06Cela dit, pour l'affaire Noël, quand le policier est inculpé pour meurtre, c'est un véritable scandale.
11:13Cela voudrait dire que ce policier avait l'intention de...
11:16Et je trouve que les policiers qui sont révoltés par ça, qu'il y ait une enquête, qui est...
11:21Oui, mais quand on dit la police-tue et le policier inculpé pour meurtre, comme si c'était intentionnel, ça, ça me scandalise.
11:29Jean Dorido.
11:30Oui, alors, ça m'est mal à l'aise d'entendre la convocation de la mémoire de Naël dans ce drame qui touche Matisse et sa famille.
11:44Maintenant, ce que je note, c'est que dans les deux cas, il y a la mort au bout, quoi.
11:47C'est quand même ça qui est terrible.
11:48C'est qu'on a quand même des personnes qui enfreignent les règles.
11:51Et ça se termine de façon tragique.
11:53Et c'est un vrai souci.
11:55J'entends, bien sûr, François, ce qui a raison, qui dit moi, moi, moi, moi, moi, moi, moi.
12:00On a des individus de plus en plus nombreux dans la collectivité à laquelle nous appartenons
12:05qui ont...
12:06Ce n'est pas qu'ils ont perdu le sens du collectif, c'est qu'ils ne l'ont jamais eu.
12:09Ça ne leur a jamais été transmis.
12:11Ça ne leur a jamais été inculqué.
12:12Et c'est un vrai souci éducatif, pédagogique, que nous avons en commun.
12:18Que faire ces personnes ?
12:19Et d'algorithmes aussi, des plateformes numériques.
12:21Mais vraiment, mais vraiment.
12:22Et puis, de contrôle social.
12:25C'est-à-dire que, typiquement, il n'y a pas encore si longtemps,
12:29quelqu'un renversait un môme, le tuait.
12:32C'était la honte.
12:33C'était la honte sur lui.
12:35C'était la honte sur sa famille.
12:36On appelle ça le contrôle social en psychologie.
12:38C'est quelque chose de mécanique, si vous voulez.
12:41Ça n'est pas écrit dans un texte de loi.
12:43C'est écrit nulle part.
12:44Simplement, c'est un fait.
12:45Et j'ai le sentiment qu'aujourd'hui, il n'y a plus de honte.
12:49Tout ça se fait sans vergogne.
12:51Et c'est presque la double peine.
12:55C'est-à-dire qu'il y a le drame de la mort d'un enfant de 19 ans, un étudiant.
12:59Qui aurait fêté ses 20 ans cette semaine, d'ailleurs.
13:02Et en plus, il n'y a même pas de sursaut collectif.
13:07On ne sait pas, Jean, dans quel état, par exemple, les parents...
13:10Alors, je sais dans quel état est la mère de Matisse.
13:12Et on a vu le père aussi.
13:13On a vu le père.
13:14Moi, j'écoutais beaucoup sa maman parler ce matin, notamment.
13:18Elle était hier sur le radio.
13:19Oui, hier sur le radio.
13:20Et ce matin, elle se sur un certain nombre de télés.
13:23Nous ne sommes pas en mesure de dire dans quel état sont les parents de honte du coupable.
13:31Nous ne pouvons pas décider aux doigts mouillés que ces gens-là considèrent que c'est sans vergogne et que c'est nul et non avenu.
13:38Ça, moi, je ne suis pas d'accord avec vous, Jean.
13:39Je ne parle pas de la famille du conducteur.
13:44Même la communauté...
13:45Vous le savez bien, Françoise de Gois, j'ai été élevé comme ça à la fameuse école de la République.
13:51J'ai été complètement passé au serre-joint depuis ma plus tendre enfance.
13:54Il ne faut pas juger.
13:55Il ne faut pas critiquer.
13:57Il faut toujours excuser la fameuse culture de l'excuse.
14:00C'est pas vrai.
14:00Je me souviens de Rhinocéros, de Ionesco, que j'ai eu la chance d'étudier aussi quand j'étais jeune collégien.
14:06Et en fait, on ne peut pas...
14:08C'est bien, en psychologie, justement, c'est mon métier.
14:11C'est important de ne pas juger pour le soin.
14:13En revanche, dans une collectivité humaine, c'est important de juger.
14:17C'est important de ne pas dire ça, je ne comprends pas.
14:20Quel est le sens ?
14:21On n'en sait rien.
14:22On ne sait pas du tout dans quel état est la communauté de ce conducteur.
14:25C'est quelque chose qui manque cruellement.
14:27On n'en sait rien.
14:27Le contrôle social.
14:29Le fait de porter un jugement sévère sur une personne qui a fauté.
14:36Merci beaucoup à tous.
14:37Merci beaucoup Roland d'avoir participé au débat.
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