Sud Radio _2025-11-04_19h29:29

Sud Radio

Les Vraies Voix avec Françoise Degois, Jean Doridot , Joseph Thouvenel  Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David  du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio. --- Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry   ———————————————————————  ▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru 🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/   ———————————————————————  🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴  ▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel  ▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/  ▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio  ▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr  ———————————————————————  ☀️ Et pour plus de vidéos des Vraies Voix : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRB7z8JrbG9LyNtTmhxaU-a   ##LE_COUP_DE_PROJECTEUR_DES_VRAIES_VOIX-2025-11-04##

Transcript

00:00Les Vraies Voix Sud Radio, 18h-20h, Philippe David.

00:05Retour des Vraies Voix avec Françoise Degoy, Jean Dorido, Joseph Touvenel, et c'est l'heure de la question du soir.

00:12Les Vraies Voix Sud Radio.

00:14Et la question du soir concerne un sondage IFOP, le premier sondage IFOP pour Sud Radio, pour les élections municipales à Paris.

00:22Nous avons le plaisir d'avoir celui qui est au sondage, ce que Diego Maradona est au football.

00:27Bonsoir Frédéric David.

00:28Je crois qu'il est décédé, Maradona.

00:31Oui, mais comme vous voulez, mais c'est vrai.

00:33Dans la bouche de Frédéric David, de moi, c'est le complément suprême.

00:37Messie ou Maradona.

00:38Alors, et auteur de L'écharpe et les tempêtes face au maire, la défiance inattendue, publié aux éditions de l'Aube, et livre co-écrit avec Brice Conner.

00:47Le 7 novembre.

00:48Pour en parler avec les Vraies Voix déjà, que dit ce sondage ?

00:51C'est une enquête à 4 mois des élections municipales à Paris qui montre énormément d'incertitudes.

00:56Incertitudes sur l'offre électorale.

00:58On n'est pas du tout dans le contexte de 2019-2020 où l'offre était relativement figée, où aucun sondage n'avait donné Anisalgo battu depuis 2018.

01:06Moi, il faut trois enseignements dans ce sondage, Philippe.

01:08D'abord, une rachette d'Ati en pôle position.

01:10Elle n'est pas touchée par le contexte national, pas touchée par l'affaire du Louvre.

01:14Il y a une sorte de dissociation entre la marque d'Ati qui est imprimée à Paris et un contexte national très mauvais pour tout ce qui touche de près ou de loin à Emmanuel Macron.

01:23Elle est en tête avec 26 à 28% dans toutes les configurations de premier tour.

01:28Elle est en situation de gagnée dans tous les seconds tours.

01:30Et elle met à distance Pierre-Yves Bournazel qui est quand même obtié entre 14 et 15%, c'est-à-dire une possibilité de se maintenir et de gêner la dynamique de la droite et du centre.

01:39Le deuxième enseignement, pour moi, c'est de la gauche.

01:41La gauche, à première vue, on dit que ça va être compliqué.

01:43Je suis frappé de voir que le total des listes en attention de vote, Chikirou pour LFI, Emmanuel Grégoire pour la majorité municipale et David Béliard pour les écologistes,

01:54est à trois dixièmes près ce que la gauche a obtenu en mars 2020.

01:58Il n'y a pas d'érosion de la gauche à Paris.

02:00On peut même oublier les sondages.

02:01La gauche a fait des scores très honorables à Paris, aux européennes et aux élections législatives avec zéro circonscription gagnée par la droite et le centre.

02:10Pour autant, il y a un rééquilibrage en faveur des écologistes et de LFI qui fait qu'Emmanuel Grégoire arrive nettement en tête devant ses forces,

02:17mais de manière beaucoup plus ténue.

02:19Et il a un objectif, ou plutôt un espoir secret, c'est que la France insoumise, Sophia Chikirou,

02:24qui est très loin des 30% de Jean-Luc Mélenchon à l'élection présidentielle,

02:28a un score inférieur à 10%, ce qui l'éliminerait du second tour.

02:32On sait très bien qu'il y a beaucoup de villes où des listes LFI vont pour sortir, pour embêter, si je puis dire, le maire socialiste sortant.

02:38Je pense bien sûr à Montpellier, par exemple, voire à Marseille.

02:42Troisième enseignement, et c'est quand même surprenant quand on connaît l'histoire de Paris très hermétique au vote RN,

02:49c'est que les votes radicaux, c'est-à-dire la liste RN de Thierry Mariani et la liste reconquête de Sarah Knafow,

02:56obtiendraient entre, à eux deux, entre 13 et 15%.

02:59C'est-à-dire, un étier jamais vu, je rappellerai que le candidat RN en 2020, qui s'appelait Serge Féderbuche,

03:03avait fait 1,5%, que Marine Le Pen avait fait 5,5% à la présidentielle.

03:07Alors on a l'atout du vote Zemmour, qu'on voit dans des arrondissements comme le 7e, le 8e, le 16e ou le 17e,

03:13qui se diffuse, et une incarnation Sarah Knafow particulièrement intéressante,

03:17qui pourrait être une sorte de réceptacle d'électeurs de droite qui jugeraient Rachida Dati trop touchée par le macronisme.

03:24Un dernier chiffre, elle arrive à capter, Sarah Knafow, 17% de l'électorat Dati.

03:30En tout cas, Rachida Dati est nettement en tête, elle est en position, mais je dirais que la gauche n'a pas dit son dernier mot.

03:35Des questions, mais très courtes.

03:37Je n'ai pas de questions, j'ai juste une analyse sur ce sondage, très incertain.

03:41J'ai un petit doute sur ce qui va se passer à New York.

03:45Pourquoi je vais vous dire ça cette nuit ?

03:46Parce que si Zoran Madani gagne, ça envoie un signal quand même de la radicalisation.

03:52Et là, je vois bien qu'Emmanuel Grégoire, qui a du mal quand même à lancer sa campagne,

03:56je n'arrive pas à trop lire la campagne d'Emmanuel Grégoire, je ne sais pas exactement.

03:59Il passe des toits verts au funérail, donc il se monte sur plein de sujets.

04:05Mais Emmanuel Grégoire, le candidat socialiste, si vous voulez, il est quand même à portée de tir

04:09de la première alliance d'une gauche radicale qui pourrait s'inspirer du triomphe annoncé de Madani.

04:15C'est-à-dire, si LFI et les Verts, ça fait 19%.

04:19Ça fait 19%.

04:20Si LFI et les Verts, mais non, mais s'il n'y a pas d'accord au premier tour, si vous voulez,

04:24nous avons une obsession, Frédéric Dabier et moi, nous en parlons souvent au café,

04:28c'est Nîmes 95, c'est-à-dire la droite qui est majoritaire,

04:33qui est sortante majoritaire en termes de voix,

04:35et sur un coup de billard sur la division, c'est le Parti communiste qui emporte la ville.

04:39Donc moi, je me dis, c'est plus qu'un certain nombre.

04:41Joseph Toumé.

04:42J'ai deux questions.

04:43La première, est-ce que l'abstention a été mesurée ?

04:45Parce qu'au premier tour, la dernière fois, c'était plus de 42%.

04:48Mais c'était le Covid, c'était le Covid, c'était différent.

04:51Non, mais vous avez raison.

04:53Je vais répondre à votre question.

04:55On est trop loin du vote pour mesurer une abstention faible,

04:57mais c'est vrai que la première incertitude, c'est 20 ans plus voté que 15 mars 2020.

05:02Et n'oublions pas, si on peut dire que le Covid, c'est quelque chose d'exceptionnel,

05:05que les personnes âgées ont moins voté que la moyenne.

05:07Depuis 2001, à chaque élection en général, et à Paris en particulier,

05:10on a moins voté qu'à la municipale précédente.

05:13Et est-ce que le climat national absolument délétère,

05:16du plus rien à faire du côté des Français,

05:17comme disait mon ami Brice Teinturier pour ne pas dire à peu rien à foutre,

05:20ce côté éclipse du politique va dire aux gens à quoi ça sert de voter,

05:24même pour une élection aussi proche que celle des municipales.

05:27La deuxième question, est-ce que le changement du mode de scrutin

05:30peut influencer sur ce résultat ?

05:32Alors, c'est intéressant.

05:33Les sondages avaient précédé ce changement,

05:35parce que les sondages, on faisait parfois des sondages confidentiels

05:37dans tel ou tel arrondissement,

05:38mais c'était des projections nationales, comme si PLM n'existait pas.

05:41En tout cas, moi je pense qu'il y a une sorte d'hypocrisie.

05:45Quand vous votiez en 2020 dans le 12e ou dans le 13e,

05:48par exemple, pour Jérôme Coumet,

05:49c'était marqué en gros avec Hidalgo.

05:52Vous votiez pour Hidalgo, pour Dati, pour Buzyn, etc.

05:55Par contre, il peut y avoir dans une logique de second tour,

05:58une logique d'élimination, avec une forte mobilisation.

06:01Imaginez ces électeurs du 16e, du 17e,

06:03ou à l'inverse des électeurs de gauche du 18e,

06:05qui disaient que ça ne sert à rien de voter,

06:07parce que mon arrondissement est bon pour moi à gauche,

06:09est bon pour moi à droite.

06:10L'idée d'éliminer, de barrer la route à qui Dati,

06:14qui Grégoire, qui la gauche, et qui je ne sais pas qui,

06:16ça peut être un très fort levier.

06:19Et sans doute, va-t-il avoir une mobilisation plus forte au second tour,

06:23qu'au premier tour, mais de manière très spectaculaire.

06:24Est-ce qu'on peut retrouver ce qui peut se passer

06:26dans un certain nombre de mairies,

06:27où le vote local n'est pas le même que le vote national ?

06:30– Bien sûr, bien sûr, bien sûr.

06:31– Jean Berideau, j'ai une question,

06:35parce que je tombe de l'armoire,

06:37si j'ai bien entendu, sur ce qui sort dans le sondage,

06:40à propos du vote RN,

06:41parce qu'effectivement, vous l'avez dit, Frédéric,

06:43c'est classique à Paris, qu'il n'y a pas de vote RN,

06:46comme d'ailleurs dans beaucoup de grandes métropoles.

06:50Et je me demande bien, qui sont ces personnes ?

06:53Est-ce qu'on sait sociologiquement,

06:55qui sont ces personnes qui envisageraient ?

06:58– Alors, déjà, je ne l'ai pas vu dans le sondage,

07:00mais il y a quelque chose de sociologique très très intéressant,

07:03le vote RN suit la forme du périphérique.

07:06C'est-à-dire que plus vous êtes proche du périphérique,

07:07donc dans des quartiers plutôt en difficulté,

07:10même s'il y a eu des vraies réhabilitations,

07:12plus vous votez RN.

07:13Je pense qu'aujourd'hui, il ne faut pas oublier,

07:15moi quand je fais des conférences devant des élus à Paris,

07:18je leur dis, on va faire un jeu,

07:20sortez dehors,

07:21et allez me trouver quelqu'un qui a voté RN à la présidentielle.

07:24C'est très difficile.

07:25Marine Le Pen a fait 5%,

07:26c'était un record pour elle,

07:28à l'élection présidentielle de 2022 au premier tour.

07:30Elle a fait 8 000% au second tour.

07:33Je pense qu'elle a marqué RN,

07:35qui joue de plus en plus comme une marque dégagiste,

07:37et comme une marque qui va inspirer une forme de changement,

07:41une forme d'alternatif.

07:42Ça joue aussi à Paris,

07:43après 24 ans de gestion socialiste.

07:45– Mais Sarah Knafou est à un point près.

07:48– Mais effectivement, on est dans la marque d'erreur.

07:50– Mais ce n'est pas le même électorat.

07:51– Et Thierry Mariani est beaucoup moins connu,

07:53je pense, à Paris que Sarah Knafou.

07:54Donc il y aura sans doute un vrai match.

07:56Ce n'est pas le même électorat, vous avez raison.

07:58– Mais attention, moi, je voulais juste dire

08:00que nous sommes dans les élections de la radicalité.

08:02Et je redis,

08:03tout le monde pense que c'est peut-être un peu tiré par les cheveux.

08:05Je vous assure que ce qui est en train de se passer

08:07avec les tours jumelles, vous savez,

08:09plus Trump se trumpise,

08:11plus la gauche se radicalise.

08:12C'est-à-dire qu'on a Trump d'un côté,

08:14Orban, Mélanie,

08:15mais on a également en Irlande,

08:18je le disais l'autre jour,

08:19la gauche extrême qui accède au poste de Premier ministre.

08:23Donc moi, je pense que tout cela va jouer à Paris.

08:26Et je trouve que c'est plus qu'incertain.

08:28Mais par contre, je ne fais pas partie des gens

08:29qui pensent que si on perd Paris,

08:31on perd la présidentielle.

08:33L'opinion change.

08:34– Le cas de 2001 a été terrible.

08:35– Oui, mais regardez ce qui se passe aux Pays-Bas.

08:38Du Gert-Vilders non-stop,

08:40un discours réactionnaire

08:41et qui prend, etc.

08:42Et puis d'un seul coup,

08:43les Pays-Bas qui vont élire probablement

08:45le Premier ministre gay de leur histoire,

08:46progésiste et woke.

08:47– Il y a une certitude,

08:48c'est que quand on regarde le sondage,

08:50la messe n'est pas dite.

08:51C'est le moins qu'on puisse dire.

08:52– On est bien d'accord

08:53et Paris vaut bien une messe, comme vous disiez.

08:54– Paris vaut bien une messe !

08:55– Comme vous disiez, Henri IV,

08:58merci beaucoup Frédéric Dabic,

08:59au hauteur avec Brice Socol

09:01de L'écharpe et les tempêtes

09:02face au maire,

09:03la défiance inattendue,

09:04publiée aux éditions de l'aube.

09:05Hélène, on va partir du côté

09:07du soleil couchant

09:10puisqu'on part sur la Transat Jacques Vabre

09:12avec François-Louis Bourneau.

09:13– Sous-titrage ST' 501

Catégorie

Transcription

Écris le tout premier commentaire

Recommandations