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##LA_FRANCE_DANS_TOUS_SES_ETATS-2025-11-03##

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News
Transcription
00:00:00De qualité, c'est parce qu'il y a trop de monde à soigner.
00:00:02Bonjour.
00:00:02Bonjour, vous allez bien ?
00:00:04Ben pas trop.
00:00:06Dommage.
00:00:07Suivant.
00:00:07Le système de santé qui était le premier du monde, ils l'ont saccagé.
00:00:11Le déficit a été multiplié par 7 en 10 ans et il continue d'augmenter.
00:00:15Vous avez dû prendre rendez-vous tout de suite.
00:00:17J'ai fait, c'était il y a 6 mois.
00:00:18Mais comment faites-vous pour le soigner sans le voir ?
00:00:20C'est facile, j'en ai rien à foutre de lui.
00:00:21Bon, on va voir comment ça évolue.
00:00:23On se relance, moi.
00:00:23Mais qui a peur des réseaux sociaux ?
00:00:28Faut-il contrôler ou supprimer X carrément ?
00:00:31Peut-on mettre une muselière sur les médias qui dérangent ?
00:00:34En gros, il en est qui voudrait supprimer le thermomètre.
00:00:36Nous en discuterons avec Patrick Angevin, un journaliste qui est spécialiste dans le poil à gratter.
00:00:42Peut-on vendre n'importe quoi sur le site internet ?
00:00:44On se souvient de Yahoo qui proposait du Ziklombé et d'autres symboles nazis.
00:00:48Cette fois-ci, c'est Shahid.
00:00:49Encore lui, décidément, qu'elle entrée se fait épingler par le ministre.
00:00:53Des finances qui menacent de demander son interdiction.
00:00:57C'est Roland Lescure.
00:00:58Je faisais des gens à Roland Lescure.
00:01:00Qui menacent de demander son interdiction sur les sites de vente
00:01:03parce qu'ils ont vendu des poupées à caractère sexuel.
00:01:07Du pédogouet, si on peut s'exprimer ainsi.
00:01:11Évidemment, ça pose un énorme problème au moment où Chine arrive en fanfare
00:01:15dans une contestation non assumée.
00:01:19Râ la citrouille d'Halloween.
00:01:20Non seulement cette opération marketing qui a remplacé une fête chrétienne
00:01:24ne rend pas intelligent.
00:01:26Je ne vais pas dire qu'elle rend con.
00:01:27Mais en plus, elle engendre des comportements violents.
00:01:30Nous verrons avec Maud Coffler cette tragédie qui s'est passée dans le sud-ouest.
00:01:37Refuser d'obtempérer tue pas celui qui refuse d'obtempérer.
00:01:42Mais le passant qui a le malheur de se trouver là, à ce moment-là, nous aurons le témoignage d'une maman
00:01:48qui a perdu son fils de 19 ans, justement, dans ces circonstances.
00:01:51Et puis, avec le docteur Martin Blachier, nous comprendrons qu'il est urgent aujourd'hui
00:01:58de réformer complètement notre système de santé.
00:02:00L'hôpital est obsolète.
00:02:02Nos systèmes de protection sociale sont dépassés.
00:02:06On va dans le mur.
00:02:07Il fait un tableau apocalyptique de la situation.
00:02:09Et pour autant, le docteur Martin Blachier apporte 12 solutions.
00:02:13On va en discuter avec lui.
00:02:14Témoignage passionnant et certainement un sujet d'avenir pour notre classe politique.
00:02:18Voilà le menu d'aujourd'hui.
00:02:19Eh bien, nous avons un chiffre éloquent, 5 millions de tirages,
00:02:335 millions d'exemplaires tirés pour le numéro d'Astérix en Lusitanie.
00:02:37On n'a rien contre Astérix.
00:02:39Et on voit que pour 100 numéros d'Astérix vendus, il n'est vendu que 9 numéros de 9 livres
00:02:48littéraires, enfin bon, de Laurent Mauvignier.
00:02:57Je vais chercher le nom d'honneur, excusez-moi, de Laurent Mauvignier.
00:02:59Voilà.
00:02:59La situation est la suivante.
00:03:01On sait qu'il y a un décrochage absolument catastrophique dans la lecture.
00:03:05Les jeunes, les personnes plus âgées, on ne lit plus.
00:03:07On est sur des tablettes.
00:03:09On est sur de la bande dessinée.
00:03:11Astérix a bercé notre enfance.
00:03:13Il nous a accompagnés.
00:03:14Astérix en Lusitanie, depuis 1959, a été repris.
00:03:17après Udirzo et Goscinny, on se réjouit de ce succès.
00:03:20Sauf qu'aujourd'hui, les chiffres sont inversés.
00:03:22Autrefois, c'était les prix Goncourt qui faisaient un tabac.
00:03:24C'était la littérature qui était partagée par le plus grand nombre.
00:03:28Et aujourd'hui, nous constatons que la bande dessinée, je dis bien que nous n'avons rien
00:03:31contre elle, est en train de prendre la place de la littérature.
00:03:33Donc il y a un recul, un recul culturel, un recul de la lecture.
00:03:3745% des Français, aujourd'hui, ne sont plus que 45% à lire une fois par jour.
00:03:43Et puis les 15-24 ans et les 50-64 ans décrochent complètement.
00:03:47Ils lisent épisodiquement.
00:03:49Donc on sait aujourd'hui, parce qu'on a fait des études scolaires,
00:03:51il est important de rétablir la lecture à l'école.
00:03:53Il est important que l'on rétablisse une pratique littéraire
00:03:56dans le comportement culturel des Français.
00:03:58C'est un recul.
00:03:59Ça dénote d'ailleurs une situation globale d'acculturation.
00:04:03Et ce n'est pas évidemment la bande dessinée, même si on aime beaucoup la bande dessinée,
00:04:06qui pourra réparer ce problème.
00:04:07C'est un avertissement solennel lancé à la classe politique, au gouvernement,
00:04:11bien sûr au ministère de l'Éducation nationale.
00:04:13On sait qu'il faut rétablir la lecture à l'école.
00:04:15On sait que lorsque Claude Allègre a dit, ah, vous verrez, les écrans,
00:04:19les ordinateurs changeront tout.
00:04:20Au contraire, ça a été une récession.
00:04:22Et voilà, nous savons aujourd'hui que la situation est à ce point grave,
00:04:27que c'est une bande dessinée qui fait aujourd'hui le score, le record de lecture,
00:04:31alors que notre littérature a tant besoin d'être lue pour éclairer nos esprits,
00:04:35éduquer notre jeunesse.
00:04:36On le dit pour que les Gaulois retrouvent un peu de leur folie littéraire
00:04:39et non pas perdre les valeurs essentielles qui contribuent à la grandeur de ce pays.
00:04:43Et pour tous ceux qui aiment lire, ne manquez pas le rendez-vous littéraire
00:04:46de Gérard Collard et Valérie Experts chaque dimanche à 14h,
00:04:49disponible en replay bien sûr,
00:04:50les coups de cœur des libraires.
00:04:52Mais d'abord une question, faut-il réguler les réseaux sociaux,
00:04:55voire même les supprimer ?
00:04:56Réagissez 0826 300 300, on en parle tout de suite.
00:04:59La France dans tous ses états, le fait du jour.
00:05:02Faut-il réguler les réseaux sociaux et plus particulièrement la plateforme X,
00:05:06ex-Twitter appartenant à Elon Musk ?
00:05:08C'est ce que souhaite Emmanuel Macron qui déclare la guerre aux ingérences étrangères,
00:05:11mais surtout aux fausses informations alimentées selon lui par l'extrême droite.
00:05:16Dites-nous ce que vous en pensez en direct au 0826 300 300,
00:05:19le président de la République en fait s'il trop ?
00:05:22Doit-on réguler ou carrément supprimer X ?
00:05:24On en parle avec l'écrivain David Angevin.
00:05:26Bonjour.
00:05:27Bonjour.
00:05:28Bonjour David Angevin.
00:05:30Est-ce qu'il faut supprimer le thermomètre que supposent les réseaux sociaux ?
00:05:34Alors on sait bien que sur les réseaux sociaux,
00:05:35il y a à boire et à manger, il y a les bonnes et les mauvaises nouvelles.
00:05:38N'empêche que c'est un moyen d'expression et de liberté d'expression,
00:05:41aujourd'hui mondialement répandu.
00:05:44On sent quelquefois que les pouvoirs politiques sont gênés.
00:05:49Alors il y a des pays où les réseaux sociaux sont carrément contrôlés,
00:05:52jugulés et pour certains sites interdits.
00:05:55Et là on a un malaise qui vient du président de la République,
00:05:57qui a fait une déclaration il y a quelques jours qu'on va entendre,
00:05:59où il dit est-ce qu'il y aurait moyen de réguler pour éviter que des fausses informations,
00:06:03que les informations qui suscitent la passion et n'ont pas la raison,
00:06:07que ceux qui n'ont pas de l'information mais de la désinformation
00:06:09prennent la place de la réalité.
00:06:12Est-ce qu'il y a une possibilité légale ou même politique de réguler les réseaux sociaux ?
00:06:20Oui, clairement la position d'Emmanuel Macron est pour moi totalement scandaleuse.
00:06:26C'est-à-dire que c'est vraiment une proposition liberticide.
00:06:28On a aujourd'hui avec X la possibilité pour 500 millions de personnes,
00:06:35je crois dans le monde, de s'exprimer librement.
00:06:38Et ça met très très mal à l'aise une petite caste qui voit son pouvoir affaiblique.
00:06:44Aujourd'hui Emmanuel Macron est à 11% d'opinion favorable.
00:06:48Donc il considère que les 89% qui restent sont d'extrême droite et s'expriment sur Twitter.
00:06:54C'est parfaitement ridicule et c'est une mesure liberticide.
00:06:59C'est un problème qui est ancien, vous l'aviez soulevé avec David Lysnard déjà au mois de janvier.
00:07:06La plateforme X appartient à M. Musk,
00:07:09donc on considère d'emblée qu'elle est une orientation idéologique.
00:07:13Est-ce qu'on va comme ça pouvoir inventorier la totalité des sites en les classant politiquement ?
00:07:17Ça c'est à droite, ça c'est l'extrême droite, ça c'est l'extrême gauche.
00:07:20Ça consiste en quoi cette classification politique ?
00:07:24Je pense que ça n'a aucun sens.
00:07:26On sait tous que de toute façon un média neutre politiquement ça n'existe pas.
00:07:31Donc il y a un seul média qui devrait être neutre politiquement,
00:07:34c'est l'audiovisuel public qui est un service public et qui devrait être neutre politiquement.
00:07:38Donc je pense que M. Macron n'a jamais dit un mot sur la politicisation du service public.
00:07:43Et là, il s'agace soudain contre Twitter.
00:07:47Mais Twitter, il y a évidemment à boire et à manger sur Twitter.
00:07:52Mais c'est à peu près le seul média sur lequel on ne peut pas dire n'importe quoi.
00:07:57Par exemple, si un homme politique aujourd'hui sur Twitter lance un chiffre fantaisiste,
00:08:02vous avez immédiatement la communauté qui va produire une note pour lui montrer qu'il a tort.
00:08:07Alors que vous pouvez raconter absolument n'importe quoi sur le plateau de France Inter ou de France 2
00:08:13sans le moindre contradicteur.
00:08:15Donc dire que X est un média d'extrême droite, déjà c'est totalement ridicule.
00:08:21Tous les élus de droite, de gauche, de l'extrême gauche s'expriment toute la journée sur Twitter.
00:08:25Alors, vraiment, les propos d'Emmanuel Macron sont pour moi le signe d'une panique.
00:08:31Est-ce qu'il y a pour autant un moyen de pouvoir faire la part des choses ?
00:08:35Quand on est soi-même usager, quand on est un consommateur de réseaux sociaux,
00:08:40on sait que c'est l'endroit où on peut, j'allais dire, assouvir ses fantasmes, ses colères, ses haines.
00:08:46En même temps, c'est un endroit où on peut témoigner d'une situation insupportable,
00:08:51où on peut apporter un témoignage sur un fait dont les médias conventionnels ne parlent pas.
00:08:55Il n'y a pas, j'allais dire, de logiciel, il n'y a pas de pratique, il n'y a pas de code éthique
00:08:59qui permette justement de distinguer la bonne de la mauvaise information.
00:09:03Ça, c'est factuel.
00:09:05C'est factuel, c'est factuel. Vous avez raison de souligner ce point.
00:09:08C'est d'ailleurs la chute de la tribune que nous avions publiée avec David Lysna.
00:09:12C'est-à-dire qu'on se retrouve aujourd'hui dans un monde où les jeunes, notamment,
00:09:17ont accès avec leur smartphone et via les réseaux sociaux à toute l'information du monde.
00:09:21Et à aucun moment, l'éducation nationale ne s'est préoccupée de nous apprendre à nous servir de ces outils.
00:09:28Parce que ça demande quand même d'avoir un peu de culture, une culture générale,
00:09:31pour pouvoir faire le tri entre le vrai, le faux.
00:09:35Et c'est tout à fait étonnant.
00:09:37Moi, je suis fasciné que ce monde du smartphone et des écrans qui a envahi la société
00:09:43ne suscite pas la moindre réaction de l'éducation nationale.
00:09:48On fait comme si le monde d'aujourd'hui était le monde d'il y a 30 ans.
00:09:52Et c'est absolument, c'est un sujet essentiel pour nous.
00:09:56Il faut armer les esprits pour pouvoir faire le tri entre le bon gras et le vrai sur les réseaux sociaux.
00:10:02David Lange.
00:10:02Oui, David Lange, quelles pourraient être les formes de pédagogie, d'initiation,
00:10:08alors dans le milieu scolaire ou autre, de façon à permettre aux usagers des réseaux sociaux
00:10:12d'avoir une approche un petit peu de recul et de pouvoir faire la distinction
00:10:16entre ce qui est aberrant et ce qui est, quelle que soit ensuite l'orientation idéologique,
00:10:22mais que l'on puisse faire une sélection entre ce qui mérite d'être considéré comme une information
00:10:27est-ce qu'il n'est pas ? Est-ce qu'il y a un code ? Est-ce qu'il y a une pratique
00:10:29qui permette aujourd'hui, au moins au niveau scolaire, d'initier les élèves à cette distinction ?
00:10:36Je pense que l'essentiel, c'est de réformer totalement l'éducation nationale.
00:10:40Ça, c'est vraiment très important parce qu'on est dans un monde où les jeunes...
00:10:43Grâce de programmes.
00:10:45Non, mais vraiment, c'est très très très important.
00:10:47Si on veut former les citoyens de demain qui sont capables de comprendre
00:10:50des choses aussi simples que les valeurs républicaines basiques,
00:10:54car la laïcité, aujourd'hui, tous les sondages montrent que les jeunes n'y comprennent rien.
00:10:58Ils sont contre en pensant que c'est un truc islamophobe, ce qui est totalement ridicule.
00:11:04Donc, il faut absolument réformer l'éducation nationale
00:11:07pour former à la raison critique, au décryptage des médias, etc.
00:11:12Et ce n'est absolument pas fait.
00:11:14Est-ce qu'il est envisageable d'avoir l'équivalent de ce qu'on a appelé
00:11:19la haute autorité de l'audiovisuel, un comité, un tribunal,
00:11:23qui ferait une forme de sélection, une forme de contrôle
00:11:27sur le contenu de ces réseaux sociaux ?
00:11:30D'abord, est-ce que c'est techniquement envisageable ?
00:11:32Et si c'était techniquement envisageable, est-ce que c'est politiquement applicable ?
00:11:37On voit ce qui se passe avec l'ARCOM.
00:11:39On a voulu, avec l'ARCOM, pouvoir réguler la télévision.
00:11:42Et on voit que c'est devenu aussi un outil ultra-politisé.
00:11:46Donc, moi, je suis pour la liberté dans le cadre de la loi.
00:11:49Évidemment, on ne peut pas insulter les gens sur les réseaux sociaux.
00:11:51Et d'ailleurs, il y a des gens qui sont régulièrement condamnés
00:11:54pour des propos outrageux, que ce soit dans les médias traditionnels
00:11:58ou les réseaux sociaux.
00:11:59Moi, je suis pour la liberté.
00:12:00Je pense que c'est très important.
00:12:03Et les propos d'Emmanuel Macron sont des propos liberticides.
00:12:07Voilà.
00:12:08Et je pense que la panique dont je parlais tout à l'heure
00:12:12des progressistes un peu partout dans le monde
00:12:15vient du fait qu'une certaine manière,
00:12:17l'élection, par exemple, d'un Trump aux États-Unis
00:12:19est largement liée aux réseaux sociaux.
00:12:22Les gens se sont exprimés, ont exprimé un ras-le-bol.
00:12:26Il va se passer probablement la même chose avec Starmer en Angleterre.
00:12:30Emmanuel Macron est à 11% d'opinion favorable.
00:12:33L'ERN progresse de manière exponentielle.
00:12:36Donc, on voit bien qu'il y a une perte de contrôle des médias
00:12:39qui paniquent cette petite caste de pouvoir.
00:12:41Et ça ne profite finalement qu'aux partis populistes.
00:12:46Donc, il y a une vraie réflexion globale à avoir.
00:12:48David Angevin, on va réécouter très précisément
00:12:49les propos du président de la République.
00:12:51Ouvrez aujourd'hui X en France.
00:12:53Si vous ne tombez pas immédiatement sur des contenus d'extrême droite,
00:12:56c'est que vous êtes mal organisé.
00:12:57Et des contenus d'extrême droite français ou du monde entier.
00:12:59Et de toute façon, ces plateformes ont décidé
00:13:01de rompre la neutralité informationnelle
00:13:03puisque le possesseur de celle-ci
00:13:05s'est engagé dans le combat démocratique
00:13:07et l'international réactionnaire.
00:13:08Donc, ce ne sont plus des lieux où on peut s'informer.
00:13:11Et donc, on doit reprendre le contrôle
00:13:13de notre vie démocratique et informationnelle
00:13:15en régulant.
00:13:17Et ça a été très bien dit.
00:13:18Il ne peut pas y avoir de l'anonymat pour tout le monde
00:13:20et pas de responsabilité.
00:13:22Il y va fort, David Angevin, le président de la République.
00:13:25Il cite nommément un site.
00:13:27Est-ce qu'on peut penser que les récents déboires
00:13:29qu'il a eus à propos de son épouse
00:13:32sont liés un petit peu à ce malaise ?
00:13:35Ou ça va au-delà ?
00:13:36C'est carrément, j'allais dire,
00:13:38un délit d'opinion qu'il est en train de formuler.
00:13:41Non, mais je pense que c'est une diversion.
00:13:43Emmanuel Macron a mis le pays
00:13:45dans une telle situation catastrophique
00:13:47à tous les niveaux
00:13:48qu'il essaie de faire diversion.
00:13:50Ses propos sont ridicules.
00:13:52Et encore une fois,
00:13:52quand il parle de neutralité,
00:13:54il n'y a pas de neutralité sur X,
00:13:56mais où est la neutralité
00:13:57dans l'audiovisuel public ?
00:14:00A-t-on jamais entendu Emmanuel Macron
00:14:02se scandaliser de la politisation ?
00:14:05C'est un service public
00:14:06comme l'audiovisuel public ?
00:14:07Jamais.
00:14:08Jamais.
00:14:09Alors qu'il trouve souvent,
00:14:11d'ailleurs dans d'autres médias,
00:14:12des propos qui ne lui semblent pas conformes
00:14:16aux valeurs républicaines.
00:14:17Ça, c'est assez étrange.
00:14:18Est-ce que le pseudonymat
00:14:20est un des éléments problématiques
00:14:22des réseaux sociaux ?
00:14:24Et est-ce qu'il y a une solution
00:14:25où là aussi, c'est inextricable,
00:14:27on ne pourra pas remédier
00:14:28au fait que des gens sous-covers
00:14:30entre guillemets d'anonymat
00:14:31peuvent proférer des menaces,
00:14:33lancer des insultes,
00:14:34dénigrer ou raconter n'importe quoi ?
00:14:36Oui, mais ça, là-dessus,
00:14:39moi je suis d'accord
00:14:39sur le fait de réguler.
00:14:41À partir du moment
00:14:41où il y a des lois dans ce pays,
00:14:43donc quand vous insultez,
00:14:45vous menacez,
00:14:45que ce soit dans la vie de la vraie vie,
00:14:48à l'antenne de n'importe quelle radio
00:14:50ou sur les réseaux sociaux,
00:14:51vous devez être poursuivi
00:14:52et condamner l'anonymat.
00:14:54C'est très compliqué aujourd'hui
00:14:56de dire à quelqu'un
00:14:57vous allez mettre votre vraie photo
00:14:58et votre vrai nom
00:14:59dans la mesure où il respecte la loi,
00:15:00moi ça ne me pose pas de problème.
00:15:03Il faut simplement faire appliquer la loi
00:15:04mais lui,
00:15:07ce n'est pas ça son sujet.
00:15:08Son sujet, c'est que les gens pensent mal,
00:15:11les gens sont contre lui,
00:15:12ils l'expriment sur X
00:15:13et que le seul moyen qu'il a trouvé
00:15:16pour faire taire les gens,
00:15:17c'est d'interdire X.
00:15:18Mais ce sont des propos
00:15:19totalement délirants.
00:15:21Il veut vraiment supprimer,
00:15:22le symbole est là,
00:15:23il veut vraiment supprimer le thermomètre.
00:15:26Exactement.
00:15:27Si on décidait de réguler le pseudonymat,
00:15:32ça pourrait être fait par un organisme,
00:15:35j'allais dire, fiable
00:15:36et est-ce qu'il y aurait quand même
00:15:37un risque d'atténuation
00:15:39de la liberté d'expression
00:15:40si les gens devaient révéler leur identité ?
00:15:43Oui, probablement.
00:15:45Mais enfin, je pense que le sujet,
00:15:47ce n'est pas ça,
00:15:47que les gens aient leur vrai nom
00:15:48ou leur faux nom.
00:15:49Dans la mesure où je respecte la loi,
00:15:50ce n'est pas un problème.
00:15:51Vous savez, parfois,
00:15:52pour vous exprimer politiquement
00:15:53dans ce pays
00:15:53et dire des choses
00:15:54tout à fait sensées,
00:15:56vous pouvez risquer votre boulot.
00:15:58Donc, il est assez logique
00:15:59que certaines personnes
00:16:00qui critiquent telle ou telle
00:16:03position politique
00:16:04le fassent sous anonymat.
00:16:05Moi, ça ne nous dérange pas,
00:16:06ce n'est pas ça le souci.
00:16:07Le souci, c'est de traquer,
00:16:09effectivement,
00:16:09les gens qui enfreignent la loi
00:16:12avec des propos insupportables.
00:16:13Ça, oui.
00:16:14Mais je vois mal
00:16:15comment on pourrait réguler ça.
00:16:17Est-ce qu'il y a un risque
00:16:19qu'un jour,
00:16:19l'intelligence artificielle
00:16:20puisse s'emparer
00:16:21des réseaux sociaux
00:16:22et, j'allais dire,
00:16:23orienter l'opinion des électeurs
00:16:25dans un sens
00:16:26ou dans un autre ?
00:16:28Oui, bien sûr.
00:16:29Mais avec l'intelligence artificielle,
00:16:31on peut faire absolument
00:16:31tout ce qu'on veut.
00:16:32Mais moi,
00:16:33je suis beaucoup moins inquiet,
00:16:35si vous voulez,
00:16:35de ce type
00:16:36de dystopie technologique
00:16:39que du lavage de cerveau
00:16:41auquel on assiste
00:16:43au lycée,
00:16:45à l'université,
00:16:46avec le wokisme.
00:16:48Quand je vois
00:16:49M. Zuckman inviter
00:16:5024 heures sur 24,
00:16:527 jours sur 7
00:16:52depuis des mois
00:16:53sur les plateaux
00:16:55du service public,
00:16:56c'est du lavage de cerveau
00:16:57et je trouve ça
00:16:57beaucoup plus dangereux.
00:16:59Vous voyez ce que je veux dire ?
00:17:00Avant de s'attaquer
00:17:01à ce type de dystopie,
00:17:05attaquons-nous déjà
00:17:06à ce qui existe vraiment,
00:17:07à ce qui pose problème aujourd'hui,
00:17:08c'est-à-dire la cancel culture,
00:17:10la pensée unique, etc.
00:17:11Vive la liberté !
00:17:12Vive la liberté !
00:17:13Bien sûr,
00:17:14vous considérez en fait
00:17:15que oui,
00:17:15la liberté d'expression
00:17:16est menacée,
00:17:17elle est entamée,
00:17:18pas forcément
00:17:18là où on pense
00:17:19qu'elle est
00:17:21par rapport aux dénonciations
00:17:22qui sont faites.
00:17:22Ça, c'est clair.
00:17:23Eh bien, merci,
00:17:24merci David Angevin
00:17:26d'avoir partagé
00:17:27cette opinion avec nous
00:17:28et on restera vigilants
00:17:29parce que je pense que
00:17:30cette affaire
00:17:31va certainement rebondir
00:17:31dans l'actualité.
00:17:32Vous restez avec nous,
00:17:33surtout parce que...
00:17:35Merci.
00:17:35Oui, on a quelques sujets
00:17:36à aborder encore avec vous.
00:17:37Allez, n'hésitez pas à réagir
00:17:38parce que ça vous concerne forcément.
00:17:40Est-ce qu'on a raison
00:17:40de fêter Halloween ?
00:17:42Alors Perico,
00:17:43vous donnerez votre réponse
00:17:44dans un petit instant,
00:17:44je crois la connaître.
00:17:45Mais n'hésitez pas à réagir
00:17:46vous aussi,
00:17:470826 300 300.
00:17:49A tout de suite.
00:17:56Perico,
00:17:56je ne vous ferai pas
00:17:57l'affront de vous demander
00:17:58si vous avez fêté Halloween.
00:18:00Ah, j'aurais fêté Halloween
00:18:01si j'avais été
00:18:02dans un pays anglo-saxon
00:18:03ou de culture celtique.
00:18:05Mais chez nous,
00:18:06en France
00:18:06et dans l'Europe latine,
00:18:08je ne vois pas
00:18:09ce que cette fête fait
00:18:12et comment elle a pu
00:18:13surtout se développer,
00:18:14prendre autant de place
00:18:15dans nos mœurs.
00:18:17C'est devenu aujourd'hui
00:18:17une opération,
00:18:18non seulement l'opération marketing,
00:18:19c'est devenu un phénomène
00:18:20de société.
00:18:22J'allais dire,
00:18:22ça est en train
00:18:23de se substituer
00:18:25à toute autre forme
00:18:26de festivité
00:18:27à ce moment de l'année.
00:18:28Alors on rappelle
00:18:29que c'est l'automne,
00:18:30c'est le changement de saison,
00:18:31ça célèbre évidemment
00:18:33les défunts.
00:18:34Nous avons une fête chrétienne
00:18:36qui est la Toussaint.
00:18:37Alors on rappelle
00:18:38que le 1er novembre
00:18:39c'est la fête
00:18:39de tous les saints
00:18:40et que le lendemain
00:18:42de novembre
00:18:43c'est la fête
00:18:43des défunts,
00:18:44c'est-à-dire
00:18:45des gens qu'on aime
00:18:46qui ne sont plus là
00:18:47à qui on va rendre hommage
00:18:48sur les cimetières
00:18:49en mettant des fleurs
00:18:49en l'occurrence
00:18:50des chrysanthèmes.
00:18:51Mais nous avons un rituel
00:18:52judéo-chrétien
00:18:54qui porte sur ce moment
00:18:56de l'année.
00:18:56C'est la lumière
00:18:58qui se restreint
00:18:58et Noël est un petit peu
00:18:59dans cette continuité.
00:19:01Les changements de saison,
00:19:02la vie, la mort
00:19:03ce sont des thématiques
00:19:03formidables
00:19:04et on peut en faire une fête,
00:19:06on peut en faire
00:19:06une cérémonie familiale,
00:19:07on peut en faire
00:19:08une cérémonie religieuse
00:19:09et là on a,
00:19:11j'allais dire,
00:19:12une pratique
00:19:12qui est arrivée
00:19:13des Etats-Unis.
00:19:14Elle n'est même pas arrivée,
00:19:15elle aurait pu arriver
00:19:15d'Ecosse, d'Irlande,
00:19:17de ces pays,
00:19:17celles,
00:19:18de ces vieilles nationelles
00:19:19qui ont une culture formidable,
00:19:20une mythologie prodigieuse.
00:19:21Elle est arrivée
00:19:22des Etats-Unis
00:19:22où c'est devenue
00:19:23une fête commerciale
00:19:25avec des instruments.
00:19:26Je disais l'autre jour
00:19:27qu'on vole les citrouilles
00:19:28maintenant dans les champs
00:19:28pour ne pas avoir
00:19:29à les acheter
00:19:30en grande surface
00:19:30et je vois
00:19:31dans les supermarchés
00:19:34où il y avait
00:19:35un petit rayon,
00:19:35il y avait une petite table,
00:19:37ensuite il y avait
00:19:37une gondole complète.
00:19:38Maintenant c'est carrément
00:19:39une partie du magasin
00:19:40qui est consacrée
00:19:40à cette fête
00:19:42avec toutes les dépenses
00:19:43inhérentes
00:19:44et surtout une acculturation.
00:19:45On ne sait même pas
00:19:46à quoi ça correspond,
00:19:47on se déguise.
00:19:48Alors on est dans le monstrueux,
00:19:49on est dans l'I2,
00:19:49on est dans le gore,
00:19:52on est dans le trash,
00:19:53on est tout ce qu'on veut.
00:19:55C'est une tension culturelle
00:19:56ou religieuse
00:19:56ou philosophique
00:19:57aux gens qui la pratiquent
00:19:58et au contraire
00:19:59c'est un conditionnement sordide
00:20:01et qui pousse d'ailleurs
00:20:03comme ce sont des scènes
00:20:04toujours un peu terrifiantes,
00:20:05ce sont des monstres,
00:20:06ce sont des sorcières,
00:20:07la mort qui règne évidemment
00:20:09avec des instruments
00:20:11et des significations lugubres,
00:20:12et bien ça peut porter
00:20:13à un moment donné
00:20:14à une dérive comportementale.
00:20:15D'ailleurs je crois que
00:20:16ma chère moi
00:20:17vous avez quelques exemples
00:20:18à nous citer
00:20:18pour dire qu'Halloween
00:20:19n'apporte pas forcément
00:20:22la sérénité
00:20:23et la tranquillité.
00:20:23Non pas toujours,
00:20:24la fête à Virodramme
00:20:25dans certaines régions
00:20:26en France,
00:20:26dans les Pyrénées-Atlantiques
00:20:27par exemple une fusillade
00:20:28a éclaté dans une épicerie
00:20:29le soir d'Halloween
00:20:30après une dispute.
00:20:32Alors est-ce que c'était lié
00:20:32à une histoire de pénurie
00:20:33de bonbons ?
00:20:34L'enquête nous le dira.
00:20:35À Villejuif,
00:20:35dans le Val-de-Marne,
00:20:36six adolescentes
00:20:37ont été attaquées
00:20:37à l'acide en pleine rue
00:20:39alors qu'elles rentraient
00:20:40de leur chasse aux bonbons.
00:20:41À Lyon,
00:20:42un étudiant autrichien
00:20:42est porté disparu
00:20:43depuis sa participation
00:20:44à une fête d'Halloween
00:20:45et puis à Paris,
00:20:46une Halloween party
00:20:47a fini en course-poursuite
00:20:48avec la police au Châtelet.
00:20:50Voilà Péricault.
00:20:51Oui,
00:20:51je ne connais personne
00:20:52qui est disparu
00:20:52en allant mettre
00:20:53des chrysanthèmes
00:20:53sur la tombe
00:20:54de ses parents
00:20:55ou de ses grands-parents.
00:20:56Donc un mot d'ordre
00:20:57aujourd'hui,
00:20:58ras la citrouille d'Halloween
00:21:00pour que ça se finisse
00:21:01comme ça en fiasco
00:21:02et en tragédie.
00:21:05Le BHB se prépare
00:21:07à accueillir
00:21:07le géant chinois
00:21:08de la fast fashion
00:21:09Chine,
00:21:10prévu ce mercredi
00:21:11malgré une opposition
00:21:12massive du gouvernement
00:21:12dont on a eu l'occasion
00:21:13de parler à cette antenne,
00:21:15une opposition du gouvernement
00:21:16de la mairie de Paris,
00:21:17des fédérations commerçantes
00:21:18de l'intersyndicale
00:21:19du BHB
00:21:19et des marques partenaires
00:21:20et une nouvelle polémique
00:21:22vient de faire surface Péricault.
00:21:23Mais oui,
00:21:24ma chère Maud,
00:21:24peut-on vendre n'importe quoi
00:21:26sur internet ?
00:21:27Et là aujourd'hui,
00:21:28alors Chine arrive en fanfare,
00:21:29Chine arrive en fanfare
00:21:30avec la polémique
00:21:31que l'on sait,
00:21:32c'est quand même hallucinant
00:21:33où on est en train
00:21:34d'essayer de sauver
00:21:35notre économie
00:21:36par rapport
00:21:37à un commerce extérieur,
00:21:38on est en train
00:21:38de voter le budget,
00:21:39on essaie de faire en sorte
00:21:40que nos entreprises françaises,
00:21:42il va y avoir bientôt
00:21:43le salon du Made in France,
00:21:45on essaie de faire des efforts
00:21:46pour relancer une économie,
00:21:48j'allais dire,
00:21:49à visage humain
00:21:50qui soit conforme
00:21:51à nos besoins commerciaux
00:21:53et là on a un site
00:21:55qui propose des poupées
00:21:57à caractère sexuel,
00:21:59pédographique.
00:22:00Alors on se souvient
00:22:01que Yahoo,
00:22:03je crois que c'était en 2023,
00:22:05proposait du Zyklon B
00:22:06et d'autres symboles nazis,
00:22:07ça leur avait coûté d'ailleurs
00:22:08très cher
00:22:09et c'est Amazon
00:22:11qui avait pris la place,
00:22:13Google je veux dire.
00:22:14cette fois-ci Chine propose
00:22:16des poupées
00:22:17caractère vraiment sexuel
00:22:18en vente libre.
00:22:20Alors ça a été arrêté immédiatement.
00:22:21Voilà, on se demande
00:22:22à quoi a pu servir
00:22:23M. Christophe Castaner
00:22:23quand il a été conseiller,
00:22:25l'ancien ministre de l'Intérieur,
00:22:27il a été conseiller de Chine
00:22:28si c'est pour en arriver
00:22:29à de tels extrêmes.
00:22:31Toujours est-il que voilà
00:22:31le ministre de l'Économie
00:22:33et des Finances
00:22:33Roland Lescure
00:22:34s'en est emparé.
00:22:35La DGCCRF elle-même
00:22:37avait signalé
00:22:38qu'il y avait un dysfonctionnement grave
00:22:39avec cette mise en vente
00:22:41de poupées
00:22:42et donc le ministre de l'Économie
00:22:45et des Finances
00:22:46Roland Lescure
00:22:46a prévenu
00:22:47que si ça devait se renouveler
00:22:49et bien il demanderait
00:22:50l'interdiction
00:22:51d'accès à ce site
00:22:52parce que je pense que
00:22:53aujourd'hui
00:22:55un site commercial
00:22:56peut vendre
00:22:56de façon mondialisée
00:22:58des produits
00:22:59de consommation
00:23:00mais vendre des produits
00:23:02qui corrompent
00:23:03la jeunesse
00:23:04qui incitent
00:23:05à des mœurs
00:23:05inhabituelles
00:23:07et en tout cas
00:23:07qui sont totalement nocifs
00:23:08et toxiques
00:23:09pour notre société.
00:23:10il est impossible
00:23:11que ça soit mis
00:23:11en vente libre.
00:23:12Voilà ce qu'il en est aujourd'hui.
00:23:14Et alors vous l'avez mentionné
00:23:15nous serons présents
00:23:16au salon du Made in France
00:23:17Péricault
00:23:18ce vendredi
00:23:197 novembre
00:23:20entre midi et 14h.
00:23:22Absolument.
00:23:22Le salon du Made in France
00:23:24qui est
00:23:24j'allais dire
00:23:25la grande réunion
00:23:27le grand témoignage
00:23:28c'est une manifestation
00:23:29économique française
00:23:30pour dire qu'il y a des entreprises
00:23:31françaises courageuses
00:23:32qui produisent en France
00:23:34dans des qualités
00:23:35et dans des conditions
00:23:36qui honorent
00:23:37notre économie
00:23:38et notre pays
00:23:38et bien nous serons
00:23:39autour de ces artisans
00:23:41de ces industriels
00:23:41de ces entrepreneurs
00:23:43courageux
00:23:44au salon du Made in France
00:23:45et nous aurons
00:23:46deux heures d'émission
00:23:47en direct
00:23:47le vendredi
00:23:487 novembre
00:23:49depuis le salon du Made in France.
00:23:50Et on vous donnera
00:23:50le lieu exact
00:23:52pour que vous puissiez
00:23:53venir nous voir.
00:23:54Voilà.
00:24:00Pour célébrer
00:24:01la réouverture
00:24:01du public
00:24:02de la cathédrale
00:24:03Notre-Dame
00:24:04la monnaie de Paris
00:24:05a frappé des pièces
00:24:06à son effigie
00:24:06au miracle.
00:24:08Oui au miracle
00:24:08et vous l'avez peut-être
00:24:09déjà eu entre les mains
00:24:10soyez à le temps
00:24:11attentif
00:24:11lorsqu'un commerçant
00:24:12vous rend la monnaie
00:24:13parce que vous pourriez
00:24:14recevoir cette fameuse
00:24:15pièce de 2 euros
00:24:16à l'effigie
00:24:16de la cathédrale
00:24:17Notre-Dame de Paris
00:24:18dont on entend
00:24:19le bourdon.
00:24:20Il faut savoir
00:24:20que chaque année
00:24:21l'Etat commande
00:24:22auprès de la monnaie
00:24:22de Paris
00:24:22de nouvelles pièces
00:24:23pour remplacer
00:24:24les quelques 50
00:24:25à 60 millions
00:24:26de pièces usées
00:24:27c'est beaucoup.
00:24:28Alors après
00:24:28les 315 000 pièces forgées
00:24:30à l'image du Louvre
00:24:31en janvier dernier
00:24:32c'est au tour
00:24:33de la cathédrale
00:24:34de figurer sur près
00:24:35de 20 millions de pièces
00:24:36un tirage énorme
00:24:37après le record
00:24:38des 24 millions de pièces
00:24:39pour les Jeux Olympiques
00:24:40de Paris 2024.
00:24:42Et en quel honneur
00:24:43cette nouvelle gravure
00:24:44sur les monnaies ?
00:24:45Vous avez raison
00:24:45de poser la question
00:24:46parce que ces pièces
00:24:47auraient pu être mises
00:24:48en circulation
00:24:48après l'incendie
00:24:49de la cathédrale
00:24:50en 2019
00:24:50mais cette création
00:24:51est un hommage
00:24:52aux artisans
00:24:53qui ont réparé
00:24:53et rebâti
00:24:54l'édifice
00:24:54pendant 5 ans
00:24:56La monnaie de Paris
00:24:57avait par ailleurs
00:24:58frappé plusieurs pièces
00:24:59de collection
00:24:59après l'incendie
00:25:00et à l'occasion
00:25:00de la réouverture
00:25:01de la cathédrale
00:25:02la pièce de 2 euros
00:25:03dont on parle
00:25:03est signée Joaquin Jiménez
00:25:05graveur général
00:25:06de la monnaie de Paris
00:25:07on y voit la façade ouest
00:25:08donc la façade
00:25:09tout simplement
00:25:10de la cathédrale
00:25:10avec sa rosace
00:25:11qui émerge
00:25:12entre les deux tours
00:25:12et avec un tel symbole
00:25:14on pourrait presque dire
00:25:15que c'est une pièce
00:25:15qui vaut de l'or
00:25:16moi je vous conseille
00:25:17d'en mettre une ou deux
00:25:17de côté pour le souvenir
00:25:18Il est vrai Maude
00:25:19que la monnaie européenne
00:25:21alors autrefois
00:25:22vous vous souvenez
00:25:23quand on avait nos francs
00:25:24on avait Richelieu
00:25:26on avait Colbert
00:25:27on avait Napoléon
00:25:28Victor Hugo
00:25:29Debussy
00:25:29enfin voilà
00:25:30on avait des personnages
00:25:31qui représentaient
00:25:32la culture française
00:25:33l'histoire de France
00:25:34et lorsqu'on a créé l'euro
00:25:35cette monnaie unique
00:25:37et bien on a désidentifié
00:25:40complètement ces billets
00:25:41alors on a vaguement
00:25:42des espèces de monuments
00:25:43de forme architecturale
00:25:44dont on ne sait pas
00:25:45d'où elles sont
00:25:45qui ne représentent rien
00:25:46il n'y a aucune symbolique
00:25:47c'est la neutralité absolue
00:25:48et autant si une monnaie
00:25:50doit rappeler l'histoire
00:25:50d'un peuple
00:25:51même d'un continent
00:25:52d'une civilisation
00:25:53d'une société
00:25:54d'une culture
00:25:54là rien du tout
00:25:55donc on se réjouit
00:25:56alors bon c'est Notre-Dame
00:25:57c'est un édifice religieux
00:25:58fallait-il vraiment
00:26:00que Notre-Dame brûle
00:26:01pour que la monnaie de Paris
00:26:02s'y intéresse
00:26:03vous l'avez dit oui
00:26:03bon alors j'espère
00:26:04qu'on n'aura pas besoin
00:26:05d'autres incendies
00:26:06et d'autres dégâts
00:26:08contre nos monuments
00:26:09au dépens de nos monuments
00:26:11historiques
00:26:11ou de notre culture
00:26:12pour que la monnaie de Paris
00:26:14et pour que l'euro en général
00:26:15puisse rendre hommage
00:26:17aux patrimoines
00:26:18qui ont fait
00:26:18les gloires de l'Europe
00:26:19Sud Radio
00:26:21la France dans tous ses états
00:26:24ne lâchons rien
00:26:25en partenariat
00:26:26avec les chambres de commerce
00:26:27et d'industrie
00:26:28les réussites du quotidien
00:26:30on ne lâche rien
00:26:31aujourd'hui
00:26:31avec Samir Tevno
00:26:33cofondateur de
00:26:33Capteur Protect
00:26:34bonjour Samir Tevno
00:26:36bonjour Samir Tevno
00:26:37alors j'ai vu
00:26:38Capteur Protect
00:26:39ce sont des pansements
00:26:41avec une particularité
00:26:42tout à fait
00:26:44plus précisément
00:26:44ce sont des
00:26:45paties adhésives
00:26:46d'aide au maintien
00:26:47pour les capteurs
00:26:48de glycémie
00:26:48et pompes à insuline
00:26:49mais aussi
00:26:50une gamme de protection
00:26:52pour les patients
00:26:53à peau sensible
00:26:54et ce sont des dispositifs médicaux
00:26:56vous êtes sur quel marché
00:26:57dans les pharmacies
00:26:58dans les grandes surfaces
00:26:59on vous retrouve comment
00:27:00alors nous
00:27:01en tant que dispositifs médicaux
00:27:03fabriqués en France
00:27:04et plus précisément
00:27:05dans la Drôme
00:27:06on a un circuit
00:27:07de distribution
00:27:08professionnel de santé uniquement
00:27:09donc en France
00:27:11c'est dans les pharmacies
00:27:12alors on ne lâche rien
00:27:13en quoi vous ne lâchez rien
00:27:14c'est une activité
00:27:16qui est menacée
00:27:16il y a de la concurrence
00:27:17c'est difficile à produire
00:27:19non alors nous
00:27:21aujourd'hui
00:27:22on est malheureusement
00:27:23dans un marché
00:27:23en pleine croissance
00:27:25autour du marché
00:27:26du secteur du diabète
00:27:28puisque je suis moi-même
00:27:29concerné
00:27:29on m'a découvert
00:27:30le diabète de type 1
00:27:31il y a 11 ans
00:27:32et c'est un produit
00:27:34que j'ai créé
00:27:34pour mon usage personnel
00:27:35à la base
00:27:36et puis un médecin
00:27:37m'a fortement conseillé
00:27:39de le développer
00:27:40il nous a ouvert
00:27:41son service de diabétologie
00:27:43pendant 3 ans
00:27:43pour pouvoir
00:27:45lancer
00:27:46Capteur Protect
00:27:47en 2021
00:27:47donc on vit
00:27:49une belle aventure
00:27:50entrepreneuriale
00:27:52avec maintenant
00:27:53un peu plus de 20 salariés
00:27:55et 14 pays développés
00:27:56c'est un produit
00:27:58probant
00:27:58ou non ?
00:27:59là vous avez des statistiques
00:28:00qui vous permettent de dire
00:28:01que la pathologie
00:28:02est immédiatement signalée
00:28:04ou quelquefois
00:28:04ça peut passer au travers ?
00:28:07non
00:28:07nous on est vraiment
00:28:07un accessoire
00:28:08du dispositif médical
00:28:10donc on vient vraiment
00:28:11compléter
00:28:13cette nouveauté
00:28:14technologique
00:28:15et l'approbation
00:28:17aujourd'hui
00:28:18nous est en cours
00:28:19puisque nous sommes
00:28:20en cours
00:28:20avec deux études cliniques
00:28:22pour pouvoir revendiquer
00:28:23des résultats
00:28:24qui peut l'utiliser ?
00:28:25toute personne
00:28:26qui a une suspicion
00:28:26qui a un doute
00:28:27ou c'est sur prescription
00:28:28du médecin
00:28:29ou on peut se tester
00:28:30soi-même ?
00:28:32alors en priorité
00:28:33c'est sur prescription
00:28:33pour les patients diabétiques
00:28:35de type 1
00:28:35et de type 2
00:28:36qui ont un besoin
00:28:38de suivi
00:28:39de la glycémie
00:28:40en continu
00:28:40ça évite en fait
00:28:41de se piquer
00:28:42le bout du doigt
00:28:43j'ai compris
00:28:43ça évite la fameuse piquure
00:28:45c'est ça
00:28:46donc une avancée technologique
00:28:47qui pour la charge mentale
00:28:49de tout patient diabétique
00:28:51est énorme
00:28:52ce sont des super technologies
00:28:54qui ont été créées
00:28:55il y a moins de 10 ans
00:28:56maintenant
00:28:56et puis
00:28:58il y a aussi
00:28:58des sportifs
00:29:00qui utilisent
00:29:01ces capteurs
00:29:02alors
00:29:02il faut bien dissocier
00:29:04il y a des capteurs
00:29:05pour les patients diabétiques
00:29:07et puis
00:29:07il y a des solutions
00:29:09qui sont adaptées
00:29:10pour les sportifs
00:29:10vous êtes installés où ?
00:29:12nous sommes basés
00:29:13à Romance-sur-Isère
00:29:14dans la Drôme
00:29:15voilà
00:29:15et donc
00:29:16vous faites partie
00:29:17j'allais dire
00:29:17des technologies de pointe
00:29:18médicales
00:29:19qui prouvent que
00:29:20l'économie française
00:29:22a encore quelques fleurons
00:29:23qui se portent bien
00:29:23et voilà
00:29:25on encourage
00:29:25nos auditeurs
00:29:26à recourir
00:29:27à vos moyens
00:29:28quand ils sont frappés
00:29:29de diabète
00:29:30merci
00:29:31merci beaucoup
00:29:32Samir Thévenot
00:29:32et bon courage
00:29:33à très bientôt
00:29:33restez bien avec nous
00:29:35elle nous fait l'honneur
00:29:36d'être notre invitée
00:29:37dans un court instant
00:29:38la mère de Matisse
00:29:39tuée ce week-end
00:29:40par un chauffard
00:29:41qui avait fait
00:29:41un refus d'obtempérer
00:29:43est notre invitée
00:29:44donc dans un petit instant
00:29:45elle sera accompagnée
00:29:46de Amaury Buco
00:29:47journaliste
00:29:48police-justice
00:29:48à Valeurs Actuelles
00:29:49pour réagir
00:29:50toujours le même numéro
00:29:510826 300 300
00:29:53à tout de suite
00:29:53midi 14h
00:29:55Sud Radio
00:29:56la France
00:29:57dans tous ses états
00:29:59il s'apprêtait
00:29:59à fêter ses 20 ans
00:30:00Matisse a été tué
00:30:01ce samedi matin à Lille
00:30:03tandis qu'il traversait
00:30:04un boulevard
00:30:04il a été violemment percuté
00:30:05par un chauffard
00:30:06qui venait de refuser
00:30:07d'obtempérer
00:30:07un contrôle de police
00:30:08il a été interpellé
00:30:09quelques mètres plus loin
00:30:10il était suspecté
00:30:12d'avoir consommé
00:30:12du protoxyde d'azote
00:30:14au volant
00:30:14il a été placé
00:30:15en garde à vue
00:30:16une enquête
00:30:17a été ouverte
00:30:18pour incident mortel
00:30:19accident mortel
00:30:20sur la voie publique
00:30:21il faut savoir
00:30:21qu'en 2024
00:30:2224 900 délits
00:30:23de refus d'obtempérer
00:30:24routiers ont été recensés
00:30:25certains aboutissant
00:30:26à des accidents graves
00:30:27pour en parler
00:30:28nous recevons aujourd'hui
00:30:29Amaury Buco
00:30:29journaliste police-justice
00:30:31à Valeurs Actuelles
00:30:32qui reviendra
00:30:32sur les faits
00:30:33et sur les suites judiciaires
00:30:34de ce drame
00:30:35sur le profil aussi
00:30:36du meurtrier
00:30:36et nous avons l'honneur
00:30:38de recevoir
00:30:38la maman de Matisse
00:30:39Laetitia
00:30:40bonjour
00:30:41et merci d'avoir accepté
00:30:42de témoigner sur Sud Radio
00:30:43merci Amaury Buco
00:30:46d'être avec nous
00:30:47en studio
00:30:48pour parler
00:30:49de cette tragédie
00:30:50donc un jeune homme
00:30:51de 19 ans
00:30:52circule
00:30:52il rentre chez lui
00:30:54et puis
00:30:55et puis
00:30:56voilà
00:30:56il se fait
00:30:57il se fait tuer
00:30:58par quelqu'un
00:30:58qui a refusé d'obtempérer
00:30:59alors en fait
00:31:01ça se passe vraiment
00:31:01en plein centre de l'île
00:31:02dans la nuit de vendredi à samedi
00:31:04donc la fameuse nuit d'Halloween
00:31:05où quand même
00:31:06beaucoup de gens sortent
00:31:07à ce moment là
00:31:08on est boulevard de la liberté
00:31:10et vous avez une voiture
00:31:11qui roule dangereusement
00:31:12et donc les policiers
00:31:13qui évidemment se disent
00:31:14il y a du monde
00:31:15on va le contrôler
00:31:16au moment où il s'apprête
00:31:18à le contrôler
00:31:18justement cet homme
00:31:19effectivement fait
00:31:20un refus d'obtempérer
00:31:21part encore plus vite
00:31:22pour fuir la police
00:31:22et croise la route
00:31:24effectivement
00:31:24de Matisse
00:31:25Matisse donc 19 ans
00:31:27qui est rentrée de soirée
00:31:28avec ses amis
00:31:28ils étaient plusieurs
00:31:29il traversait un passage piéton
00:31:30lui était un peu derrière
00:31:31son groupe d'amis
00:31:32et il se fait extrêmement
00:31:34violemment percuté
00:31:34par cette voiture
00:31:35puisque selon une source policière
00:31:37que j'ai eu au téléphone
00:31:38il a été projeté
00:31:39sur 30 mètres
00:31:40donc c'est vous dire
00:31:40la violence du choc
00:31:42d'ailleurs il y a une vidéo
00:31:42qui circule
00:31:43on entend le bruit du choc
00:31:45et il aurait notamment
00:31:46percuté un arbre
00:31:47dans sa chute
00:31:49il perd connaissance
00:31:51ses amis qui sont devant
00:31:52se portent immédiatement
00:31:54à son secours
00:31:54tentent de le réanimer
00:31:56ce que m'a dit sa mère
00:31:58c'est qu'il a partiellement
00:31:59ouvert les yeux
00:31:59puis il est décédé
00:32:00dans la foulée
00:32:00et effectivement
00:32:01le chauffard
00:32:02a très rapidement
00:32:04été interpellé
00:32:04dans la foulée
00:32:05et je vous écouterai
00:32:07peut-être après
00:32:07qui est cet homme
00:32:08en fait le chauffard
00:32:09ne s'arrête même pas
00:32:10les policiers
00:32:10demandent certainement
00:32:12d'une façon
00:32:14enfin sonorement
00:32:15qu'il s'arrête
00:32:16et là il accélère
00:32:17à grande vitesse
00:32:18et c'est là où il percute
00:32:19exactement
00:32:20donc on est dans un refuge
00:32:21caractérisé
00:32:22d'opération
00:32:24mis en danger
00:32:25de la vie d'autrui
00:32:26on est je vous le dis
00:32:27plein centre de ville
00:32:28de Lille
00:32:28donc il y a évidemment
00:32:29plein d'étudiants
00:32:30qui sortent de boîte de nuit
00:32:31certains ont peut-être
00:32:31un peu bu
00:32:32vous voyez un peu
00:32:33le genre de configuration
00:32:35et c'est là effectivement
00:32:36que s'est déroulé ce drame
00:32:37voilà
00:32:39on va prendre
00:32:41Laetitia
00:32:42la maman de Matisse
00:32:43madame
00:32:43on imagine
00:32:44non seulement
00:32:45votre chagrin
00:32:46votre
00:32:47votre
00:32:48votre
00:32:49dégoût de la situation
00:32:51et votre colère
00:32:52en même temps
00:32:53parce que c'est
00:32:53inadmissible
00:32:55vous avez appris
00:32:56le décès
00:32:57de Matisse
00:32:58comment ?
00:33:00Bonjour
00:33:00bonjour à tous
00:33:01j'ai appris
00:33:04le décès
00:33:04de Matisse
00:33:05par son papa
00:33:05qui a été prévenu
00:33:08par les forces
00:33:09de l'ordre
00:33:10samedi
00:33:11à 7h du matin
00:33:12ils sont venus
00:33:13taper à la maison
00:33:14en fait
00:33:16on est séparés
00:33:17moi je suis
00:33:17sur Courbevoie
00:33:18le papa
00:33:18il est dans les Hauts-de-France
00:33:20donc à côté de l'île
00:33:21et donc
00:33:22il m'a appelé
00:33:23juste après
00:33:25à 7h30
00:33:26donc quand le téléphone
00:33:27a sonné
00:33:28j'avoue que
00:33:28je me suis posé
00:33:29plein de questions
00:33:30et puis
00:33:32il m'a annoncé
00:33:33il y a quelque chose
00:33:35et je savais
00:33:36que c'était grave
00:33:36et voilà
00:33:37il m'a annoncé
00:33:38que Matisse
00:33:39était décédé
00:33:40suite à
00:33:40un fauchage
00:33:42de voiture
00:33:43voilà
00:33:43que faisait Matisse
00:33:45dans la vie ?
00:33:46alors Matisse
00:33:47était étudiant
00:33:49et il travaillait aussi
00:33:51en parallèle
00:33:52au McDo
00:33:53il était en coloc
00:33:55avec des amis
00:33:57en fait
00:33:58il était parti
00:33:58il était originaire
00:33:59de Arc
00:34:00dans les Hauts-de-France
00:34:00il était parti
00:34:01sur l'île
00:34:02depuis un mois
00:34:02donc il venait juste
00:34:04de prendre une coloc
00:34:05avec ses amis
00:34:07avec 4 amis
00:34:08et donc
00:34:09il démarrait
00:34:10entre guillemets
00:34:11sa vie
00:34:13un peu d'indépendance
00:34:14et il était content
00:34:15parce que
00:34:16c'était pour lui
00:34:17l'occasion
00:34:18de montrer
00:34:18qu'il était
00:34:19capable
00:34:20de prendre son envol
00:34:21en fait
00:34:21même si on était là
00:34:23financièrement
00:34:23pour l'aider
00:34:24bien sûr
00:34:24mais c'était
00:34:25voilà
00:34:26c'était un
00:34:27un gamin adorable
00:34:28et qui
00:34:29qui bossait au McDo
00:34:31donc de Marc
00:34:32en Barrel
00:34:33pour se payer
00:34:34ses études en partie
00:34:35bien sûr
00:34:36et puis pour lui
00:34:38quoi
00:34:38parce que
00:34:39c'était
00:34:40voilà
00:34:40pour lui
00:34:41avoir un peu
00:34:42d'argent
00:34:42et nous aider
00:34:44dans l'aide
00:34:45qu'on lui donnait
00:34:46vous avez eu
00:34:48une démarche
00:34:49de la part des policiers
00:34:50vers vous
00:34:51qui ont essayé
00:34:51de donner une information
00:34:52ou ça a été
00:34:53assez succinct
00:34:54alors j'ai envie
00:34:57de dire que
00:34:58c'est très succinct
00:34:58c'est très succinct
00:35:00bon ils ont appelé
00:35:01ils ont appelé
00:35:02mon ex-mari
00:35:04pour lui donner
00:35:04des informations
00:35:05concernant
00:35:06le fait
00:35:07que la personne
00:35:08était en prison
00:35:09que mon fils
00:35:10ne serait pas rendu
00:35:11de suite
00:35:12parce qu'il serait
00:35:13autopsié
00:35:14donc qu'il était
00:35:15à la morgue
00:35:15à l'institut médico-légal
00:35:17de Lille
00:35:17mais mon ex-mari
00:35:19n'a pas spécialement
00:35:20posé de questions
00:35:21et il les a eus
00:35:23seulement hier
00:35:23en fait
00:35:24où ils lui ont donné
00:35:25le nom
00:35:25de la personne
00:35:26qui était responsable
00:35:28de l'accident
00:35:29et du fait
00:35:30qu'on devait prendre
00:35:33un avocat
00:35:33pour les procédures
00:35:34mais c'est tout
00:35:36on a seulement
00:35:37l'information
00:35:37comme quoi
00:35:38il est autopsié
00:35:40on ne sait pas
00:35:40aujourd'hui
00:35:41ou demain
00:35:41on ne sait pas
00:35:43quand le corps
00:35:44sera restitué
00:35:47on ne sait rien
00:35:48la tragédie absolue
00:35:49la tragédie absolue
00:35:50oui
00:35:51on sait
00:35:51on a su plus
00:35:54par les vidéos
00:35:56qu'on a vu circuler
00:35:57j'avoue que
00:35:57c'était un réel
00:35:58déchirement
00:35:59de voir ça
00:36:00par les amis aussi
00:36:02j'imagine votre détresse
00:36:03madame
00:36:04parce que
00:36:04il y avait des amis
00:36:06présents aussi
00:36:06donc on a eu
00:36:07beaucoup d'informations
00:36:08par les amis
00:36:09qui étaient sur place
00:36:10notamment
00:36:10un ami
00:36:12qui a essayé
00:36:13de le réanimer
00:36:13et puis
00:36:15un autre ami
00:36:16Jules
00:36:16qui lui
00:36:17a voulu
00:36:18en voyant
00:36:20le véhicule arriver
00:36:20parce qu'en fait
00:36:21ils étaient
00:36:21un paquet
00:36:23d'ados
00:36:24enfin
00:36:24ensemble
00:36:25et ils étaient
00:36:26un peu à la traîne
00:36:26et quand son ami
00:36:28a vu le véhicule arriver
00:36:29il a voulu tirer
00:36:30Mathis
00:36:30pour le protéger
00:36:31mais la main a glissé
00:36:33il n'a pas réussi
00:36:34donc il s'en veut
00:36:35énormément
00:36:35et Jules
00:36:37il est très mal
00:36:37Mathis a été frappé
00:36:39de plein fouet
00:36:39on est d'accord
00:36:40le choc a été
00:36:40d'une brutalité absolue
00:36:41et par un récidiviste
00:36:45en plus
00:36:45une personne
00:36:46qui a un casgiste
00:36:47judiciaire
00:36:48énorme
00:36:49qui n'a aucun scrupule
00:36:51on va en parler
00:36:52avec Amoury Bucot
00:36:53Laetitia
00:36:53je rappelle que
00:36:54vous êtes la mère
00:36:55de Mathis
00:36:55qui a été tuée
00:36:56samedi matin
00:36:56par un chauffard
00:36:57vous êtes d'un courage
00:36:59et d'une force
00:37:01assez incroyable
00:37:02et assez impressionnante
00:37:03et je parle aussi
00:37:04pour les auditeurs
00:37:04qui sont sans doute
00:37:05assez impressionnés
00:37:06de vous entendre
00:37:07aujourd'hui
00:37:08sur Sud Radio
00:37:08qu'est-ce qui explique
00:37:10comment vous faites
00:37:11comment vous trouvez
00:37:12cette force
00:37:13aujourd'hui
00:37:13de témoigner
00:37:13et pourquoi
00:37:14est-ce si important
00:37:15pour vous
00:37:16de témoigner
00:37:16c'est important
00:37:19pour moi
00:37:19un instant
00:37:20je vous en prie
00:37:22prenez votre temps
00:37:24Amoury
00:37:26c'est important
00:37:26pour moi
00:37:27c'est important
00:37:28pour moi
00:37:29parce que
00:37:29déjà pour la mémoire
00:37:32de Mathis
00:37:32en premier lieu
00:37:34parce que
00:37:36mon fils
00:37:37mérite
00:37:37qu'on lui fasse hommage
00:37:40parce que
00:37:40c'est un enfant
00:37:41plein de vie
00:37:42justice
00:37:43d'abord
00:37:45et ensuite
00:37:45que les pouvoirs publics
00:37:46prennent enfin
00:37:47les dispositions
00:37:48parce que
00:37:50ça ne peut plus durer
00:37:51en fait
00:37:51cette injustice
00:37:53enfin cette justice
00:37:54qui n'agit pas
00:37:54ces prisons
00:37:55qui ne savent pas
00:37:56recevoir
00:37:57les délinquants
00:37:58ça commence à faire beaucoup
00:37:59et puis on en a marre
00:38:00j'ai envie de dire
00:38:01stop quoi
00:38:01gouvernement
00:38:02prenez
00:38:02prenez
00:38:04les choses en main
00:38:05la France
00:38:06n'est plus en sécurité
00:38:07nos enfants
00:38:08ne sont plus en sécurité
00:38:09nos prisons
00:38:11elles sont pleines
00:38:12et voilà
00:38:14prenez les choses en main
00:38:16et agissez
00:38:16avant que
00:38:17ça continue
00:38:18et que les choses
00:38:19deviennent de plus en plus
00:38:20difficiles à contrôler
00:38:22les récidivistes
00:38:23sont en liberté
00:38:25ils ont des peines
00:38:27dérisoires
00:38:29du sursis
00:38:30des peines remises
00:38:32enfin le mec
00:38:34il a fait
00:38:34tellement de choses
00:38:35ignobles
00:38:36ignobles
00:38:37et aujourd'hui
00:38:40il tue
00:38:41et demain
00:38:42il va tuer qui ?
00:38:45On revient sur le profil
00:38:46du chauffard
00:38:47à Maury
00:38:48qu'est-ce qu'on sait ?
00:38:49Alors donc
00:38:50on sait qu'il a
00:38:5131 ans
00:38:52alors on va dire
00:38:53le chauffard présumé
00:38:54si on veut être
00:38:55rigoureux
00:38:56il s'appelle
00:38:57Shaouliya Abed E
00:38:59et effectivement
00:39:00il a déjà
00:39:0016 mentions
00:39:01à son traitement
00:39:02des antissédents judiciaires
00:39:03alors ce ne sont pas
00:39:04les condamnations
00:39:04mais ça veut dire
00:39:05en jargon policier
00:39:06que c'est un très bon client
00:39:07c'est-à-dire que les policiers
00:39:08régulièrement
00:39:09ont eu affaire à lui
00:39:10par exemple
00:39:11on dit connu
00:39:12des services de police
00:39:12pour utiliser l'expression consacrée
00:39:14très défavorablement
00:39:15connu des services de police
00:39:16permis annulé d'ailleurs
00:39:17en 2023
00:39:18et il avait été arrêté
00:39:20en 2024
00:39:20pour conduire
00:39:21malgré cette suspension
00:39:22du permis de conduire
00:39:23mais c'est surtout
00:39:25un délinquant chevronné
00:39:26qui a fait son parcours
00:39:27de délinquant
00:39:28dans le trafic de drogue
00:39:29en fait en tapant
00:39:30tout simplement
00:39:31son nom complet
00:39:32sur internet
00:39:32on retrouve des articles
00:39:33de la presse locale
00:39:35comme la Voix du Nord
00:39:35et on apprend par exemple
00:39:37qu'en 2020
00:39:37il a été condamné
00:39:38à trois ans de prison
00:39:39dont deux fermes
00:39:40pour avoir séquestré
00:39:42et violenté
00:39:42un homme d'une cinquantaine d'années
00:39:44cet homme habitait
00:39:44au 11ème étage
00:39:45d'une tour
00:39:46dans lequel
00:39:47ils effectuaient
00:39:48leur trafic de drogue
00:39:49et ils avaient décidé
00:39:49avec des complices
00:39:50de se servir
00:39:51de l'appartement de cet homme
00:39:52pour faire leur trafic
00:39:53et cet homme était donc séquestré
00:39:54probablement presque torturé
00:39:57j'allais dire
00:39:57puisqu'on a retrouvé
00:39:58des traces de brouillures
00:39:59de cigarettes
00:40:00il avait le crâne
00:40:00à moitié rasé
00:40:01puis en fait il a réussi
00:40:02à s'enfuir
00:40:02à échapper à ses bourreaux
00:40:03et à tirer
00:40:05la sonnette d'alarme
00:40:06et même encore avant
00:40:07en 2013
00:40:07la presse locale
00:40:08évoque encore son nom
00:40:09pour une affaire
00:40:10de trafic de drogue
00:40:11et en 2013
00:40:13donc il y a plus de 10 ans
00:40:14la presse locale
00:40:15précisait que déjà
00:40:16il avait été condamné
00:40:17pour des faits
00:40:18de trafic stupéfiant
00:40:20donc effectivement
00:40:20on peut parler
00:40:21d'un délinquant chevronné
00:40:23et se demander
00:40:23pourquoi
00:40:24ce jour-là
00:40:25il conduisait une voiture
00:40:26et est-ce qu'on n'aurait
00:40:27pas pu empêcher ça
00:40:28Laetitia
00:40:29quand vous entendez ça
00:40:29vous avez envie d'entendre
00:40:31vous avez envie
00:40:32d'avoir quelle réaction
00:40:33de la part du gouvernement
00:40:34du ministère de l'Intérieur
00:40:35des autorités policières
00:40:37de la justice
00:40:38Déjà je suis indignée
00:40:40j'ai la haine
00:40:42je suis en colère
00:40:44et j'ai envie de leur dire
00:40:45que ça suffit
00:40:47et qu'il va falloir
00:40:49que vraiment
00:40:49ils prennent les choses en main
00:40:50et c'est pas du moyen
00:40:51et du long terme
00:40:53c'est du court terme
00:40:54Qui sera le prochain ?
00:40:56On est en train de se poser
00:40:57C'est ça voilà
00:40:58Quel enfant
00:40:59à tous les gens
00:41:00qui nous écoutent
00:41:02Agissez aussi
00:41:04Prenez les choses en main
00:41:07Prenez conscience
00:41:08que notre pays
00:41:09il n'est plus en sécurité
00:41:10et j'ai envie de dire
00:41:12aujourd'hui
00:41:12qu'est-ce qu'on peut faire
00:41:14nous
00:41:14à notre niveau
00:41:15pour que ça change
00:41:17et peut-être
00:41:18montrer
00:41:20justement
00:41:21au gouvernement
00:41:22à toutes les personnes
00:41:25qui sont amenées
00:41:26à décider nos lois
00:41:27à toute la justice
00:41:29tous les gens
00:41:29qui ont
00:41:30action dans la justice
00:41:32que c'est
00:41:35le plus important
00:41:37aujourd'hui
00:41:37c'est d'agir vite
00:41:38et surtout
00:41:39pour les citoyens français
00:41:40c'est de les protéger
00:41:42Mathis avait eu
00:41:44ça fait un mois
00:41:46qu'il est à Lille
00:41:46il avait déjà eu
00:41:47une altercation
00:41:48où il a été
00:41:48il a été malmené
00:41:50par deux personnes
00:41:51sur la place de Lille
00:41:52où les gens
00:41:54avaient un couteau
00:41:54dans le manteau
00:41:55et où son copain
00:41:56s'est fait voler son téléphone
00:41:57parce que s'il ne donnait pas
00:41:58le téléphone
00:41:58il ne savait pas
00:41:59ce qui pouvait lui arriver
00:42:00un témoignage de plus
00:42:01évidemment
00:42:02Laetitia
00:42:03croyez bien
00:42:03que votre message
00:42:05est entendu
00:42:05qu'on partage
00:42:06à la fois votre chagrin
00:42:07et votre colère
00:42:08devant cette tragédie
00:42:09qui pourrait nous toucher tous
00:42:11c'est quelque chose
00:42:12du quotidien
00:42:13et on espère évidemment
00:42:15que les pouvoirs publics
00:42:16sauront réagir
00:42:17à Maury
00:42:17un dernier mot
00:42:18Oui je voulais vous faire part
00:42:20d'un message
00:42:20que j'ai reçu
00:42:20d'un policier
00:42:21justement du Nord
00:42:22qui me faisait part
00:42:25de ses interrogations
00:42:25qui me faisait référence
00:42:27à l'affaire Nel
00:42:27évidemment
00:42:28et on se dit
00:42:30effectivement
00:42:30que face à de tels drames
00:42:31le policier
00:42:33qui a tiré sur Nel
00:42:34et là
00:42:35il l'a tué
00:42:36peut-être a-t-il
00:42:37lui-même sauvé des vies
00:42:38mais voilà
00:42:39on se rend compte
00:42:39que pour les policiers
00:42:40ils sont face
00:42:41à une espèce
00:42:41de système très compliqué
00:42:42on leur dit à la fois
00:42:43il faut sauver des vies
00:42:44mais on ne leur donne pas
00:42:45les moyens forcément
00:42:46alors là
00:42:47dans le cadre précis
00:42:47je ne sais pas si cet homme
00:42:48avait mis en danger
00:42:49la vie des policiers
00:42:50sujet très sensible
00:42:51auquel évidemment
00:42:52le pouvoir politique
00:42:53devra donner une réponse
00:42:53parce que sinon
00:42:54la citoyenneté
00:42:55va se fâcher
00:42:56merci pour votre témoignage
00:42:57à Maury
00:42:58merci Laetitia
00:42:58d'avoir été à l'antenne
00:43:00sur nous
00:43:01sur Sud Radio
00:43:01notre système de santé
00:43:10est malade
00:43:11il est même très malade
00:43:13selon le docteur
00:43:14Martin Blachier
00:43:15qui fait un diagnostic
00:43:16j'allais dire
00:43:18à la fois inquiétant
00:43:19et peut-être optimiste
00:43:20parce qu'il révèle
00:43:22dans les douze travaux
00:43:24d'Hippocrate
00:43:24on rappelle que
00:43:25le serment d'Hippocrate
00:43:26est le serment
00:43:26que les médecins font
00:43:27de soigner leur prochain
00:43:29selon des codes
00:43:30déontologiques
00:43:30très précis
00:43:31les douze travaux
00:43:32d'Hippocrate
00:43:33vers un nouveau
00:43:34contrat social
00:43:35alors Martin Blachier
00:43:36est-il le montesquieu
00:43:37de notre système
00:43:38social français
00:43:39propose-t-il une solution
00:43:40voilà en tout cas
00:43:41votre livre
00:43:42votre ouvrage
00:43:43est gigantesque
00:43:44on voit vraiment
00:43:44on voit vraiment
00:43:45que notre système
00:43:46de santé
00:43:46il est obsolète
00:43:48périmé
00:43:48fatigué
00:43:48et pourtant
00:43:49il est composé
00:43:50par des gens
00:43:51formidables
00:43:52par une passion
00:43:52par une déontologie
00:43:54du courage
00:43:55on a des moyens
00:43:55on a eu un système
00:43:56de santé tout à fait exemplaire
00:43:57et là le tableau
00:43:58que vous faites
00:43:59il n'est pas apocalyptique
00:44:01enfin il n'est pas
00:44:01il n'est pas rassurant
00:44:02et pourtant
00:44:03vous gardez
00:44:04vous gardez l'espoir
00:44:05d'une solution
00:44:06à condition
00:44:07qui est
00:44:07et c'est souvent
00:44:08un thème
00:44:08qui est revu dans cette émission
00:44:09qui est du courage politique
00:44:10avant de commencer
00:44:11de rentrer dans ce débat
00:44:12juste une question
00:44:13d'actualité
00:44:13qui défraye laconique
00:44:14faut-il rembourser
00:44:15les jours d'arrêt de travail
00:44:16des personnes
00:44:17qui ont refusé
00:44:18de se vacciner
00:44:19contre la grippe
00:44:20je pense qu'on n'est pas
00:44:22du tout prêt en France
00:44:23pour appliquer
00:44:23ce genre de
00:44:24ce genre de mesures
00:44:26c'est quelque chose
00:44:27qui se fait beaucoup plus
00:44:28dans d'autres pays
00:44:28notamment des pays
00:44:29comme l'Allemagne
00:44:30où on essaie beaucoup plus
00:44:31de responsabiliser les gens
00:44:32je pense que c'est une question
00:44:33qui va falloir se poser
00:44:34à l'avenir
00:44:35mais j'aurais tendance
00:44:37à penser que c'est
00:44:38un petit peu trop tôt
00:44:39mais oui
00:44:41la responsabilisation
00:44:42des gens
00:44:43c'est quelque chose
00:44:43qui va devoir
00:44:44être ouvert comme débat
00:44:46en tout cas
00:44:46vous ne vous dérobez pas
00:44:48dans le livre
00:44:48vous ne vous dérobez pas
00:44:49
00:44:49vous personnellement
00:44:50vous estimez
00:44:51qu'à un moment donné
00:44:51d'une façon générale
00:44:52sans rentrer dans le détail
00:44:53on prend une décision
00:44:55on l'assume
00:44:55absolument
00:44:56moi je pense que
00:44:57la santé
00:44:57il faut commencer
00:44:58à regarder ça
00:44:58comme on regarde
00:44:59plein d'autres sujets
00:45:00et il faut responsabiliser
00:45:01comme dans plein d'autres secteurs
00:45:03voilà
00:45:03donc les douze travaux
00:45:05d'Hippocrate
00:45:05vous prenez point par point
00:45:07il y a douze points
00:45:07très précis
00:45:08avec des chapitres
00:45:09des sous-chapitres
00:45:10vous faites un décryptage
00:45:11d'une précision
00:45:12parfaite
00:45:13avec une réflexion poussée
00:45:14c'est l'expérience
00:45:16il y a une passion médicale
00:45:17chez vous
00:45:17bon vous dites
00:45:19que vous êtes fils de médecin
00:45:21vous-même
00:45:21vous êtes né
00:45:22vous êtes né là-dedans
00:45:23mais vous avez approché
00:45:24le monde médical
00:45:25avec un oeil nouveau
00:45:26avec du recul
00:45:27je me souviens
00:45:28que vous étiez
00:45:28au moment du Covid
00:45:29un des premiers
00:45:30non pas avoir fait du
00:45:31au contraire
00:45:32mais vous avez alerté
00:45:33sur peut-être
00:45:33certains dysfonctionnements
00:45:34ou certaines erreurs
00:45:35qui étaient en train
00:45:36de se mettre en place
00:45:36et qui ont été corrigées
00:45:38conformément à ce que vous disiez
00:45:39rappelez-nous juste brièvement
00:45:40aujourd'hui
00:45:41quelle est la conclusion
00:45:42sur le Covid
00:45:42est-ce qu'il y a des choses
00:45:43qu'on a faites trop tôt
00:45:44ou des mesures de confinement
00:45:46qui ont été un petit peu
00:45:46trop abusives
00:45:47dont on aurait pu se passer
00:45:48je pense que le Covid
00:45:49nous a coûté extrêmement cher
00:45:50et qu'il aurait pu nous coûter
00:45:51beaucoup beaucoup moins cher
00:45:52je pense que beaucoup de problèmes
00:45:53qu'on a aujourd'hui
00:45:54sont liés
00:45:55à des décisions
00:45:57pas forcément extrêmement
00:45:58bien calibrées
00:45:59au moment du Covid
00:46:00encore une fois
00:46:00c'est toujours difficile
00:46:01de dire les choses
00:46:02après la bataille
00:46:03je pense que
00:46:04voilà
00:46:05ils ont fait comme ils ont pu
00:46:06mais ça aurait pu nous coûter
00:46:07beaucoup moins cher en tout cas
00:46:08bon
00:46:09le premier sujet
00:46:10que vous abordez dans votre livre
00:46:11et c'est normal
00:46:12c'est l'hôpital
00:46:13alors l'hôpital
00:46:14vous le présentez
00:46:15c'est un sanctuaire
00:46:17c'est un lieu sacré
00:46:18vous dites que c'est
00:46:21l'hôpital ne peut plus être tout
00:46:23pour tous
00:46:24c'est à dire qu'aujourd'hui
00:46:25on va à l'hôpital
00:46:26dès qu'on a un malheur
00:46:27dès qu'on a un problème de santé
00:46:28dès qu'on a une angoisse
00:46:29on pense que l'hôpital
00:46:30est un temple
00:46:31dans lequel on va résoudre
00:46:32le problème
00:46:33vous expliquez ça
00:46:33ce n'est plus possible
00:46:34de continuer comme ça
00:46:36parce que sinon
00:46:37la machine va se casser
00:46:37l'hôpital c'est 50%
00:46:39de la dépense de santé
00:46:40qui est totalement incontrôlable
00:46:42on parle de l'hôpital public
00:46:43oui oui mais même l'hôpital
00:46:45de façon générale
00:46:47mais l'hôpital en fait
00:46:49engloutit une grande partie
00:46:50des ressources de santé
00:46:52je ne suis pas persuadé
00:46:53qu'il soit l'avenir
00:46:54du système de santé
00:46:55parce que l'avenir
00:46:55je pense que c'est plus
00:46:56de prendre les gens
00:46:57moins à l'hôpital
00:46:59et plus à leur domicile
00:47:00mais ça reste un temple
00:47:01et qui est maintenu
00:47:03coûte que coûte
00:47:03pas forcément pour de bonnes raisons
00:47:05je dirais que les deux raisons principales
00:47:06c'est un
00:47:06déjà parce que c'est des employeurs
00:47:08c'est à dire que les élus locaux
00:47:09font tout pour maintenir les hôpitaux
00:47:11dans les territoires
00:47:11parce que ça représente
00:47:12finalement
00:47:13aussi de l'emploi
00:47:15de l'activité économique
00:47:16il y a beaucoup de villes
00:47:16pour lesquelles c'est le premier
00:47:18pôle économique en fait
00:47:19de la ville
00:47:20et la deuxième chose
00:47:21c'est que je pense
00:47:21qu'il a une image
00:47:22finalement
00:47:23une image
00:47:24qui est tout à fait
00:47:25bonne
00:47:27enfin c'est quelque chose
00:47:28de très bien
00:47:29mais il répond pas forcément
00:47:30en fait aux besoins de santé
00:47:32il est plus un espèce de totem
00:47:33qu'on veut préserver
00:47:34à tout prix
00:47:34sans
00:47:34pas forcément pour les bonnes raisons
00:47:36vous utilisez une expression
00:47:38dans votre portrait de l'hôpital
00:47:39une portrait sans concession
00:47:40l'hospitalocentrisme
00:47:42une citadelle
00:47:43où le soin obéit
00:47:44à la hiérarchie
00:47:45qu'est-ce que vous voulez dire par là ?
00:47:47disons que je pense
00:47:47que l'hôpital est resté figé
00:47:49en fait c'est des organisations
00:47:49qui sont restées figées
00:47:50dans 30-40 ans en arrière
00:47:52parce que c'est de la santé
00:47:54on a estimé
00:47:54qu'il devait être imperméable
00:47:56à toutes les choses
00:47:58qui ont imprégné la société
00:47:59depuis 30 ou 40 ans
00:48:01notamment la transparence
00:48:03notamment la hiérarchie
00:48:04notamment le type d'expertise
00:48:05qu'on met pour diriger
00:48:06ces organisations
00:48:08les gens qui dirigent les hôpitaux
00:48:09les gens qui ont le pouvoir
00:48:10dans les hôpitaux
00:48:11c'est absolument pas
00:48:12ce sont des super experts
00:48:13et c'est pas le cas
00:48:14dans les autres organisations
00:48:15je fais des parallèles par exemple
00:48:16avec des boîtes de la tech
00:48:18avec des grandes entreprises
00:48:19si on mettait
00:48:21des grandes entreprises
00:48:21avec l'organisation
00:48:22telle qu'elle est faite
00:48:23à l'hôpital
00:48:23ces grandes entreprises
00:48:24péricliteraient
00:48:25au bout de quelques temps
00:48:27et effectivement
00:48:28les hôpitaux périclites
00:48:29mais simplement
00:48:30parce qu'ils sont
00:48:31voilà
00:48:32ils n'ont pas évolué
00:48:33en fait l'hôpital
00:48:33c'est un monde
00:48:34qui est resté figé
00:48:3530, 40, 50 ans
00:48:37en arrière
00:48:37et il est temps en fait
00:48:38de le moderniser vraiment
00:48:39alors vous donnez
00:48:40des chiffres très précis
00:48:41vous dites que 55%
00:48:42des entrées à l'hôpital
00:48:43le sont en urgence
00:48:44et vous posez la question
00:48:46combien sont-elles
00:48:47réellement en urgence
00:48:48est-ce qu'on va pas
00:48:50finalement pour un moindre bobo
00:48:52alors qu'il y a du grave
00:48:53qui est traité
00:48:54à la même échelle
00:48:55je cite un chiffre
00:48:56je pense qui est très intéressant
00:48:57c'est qu'il y a 20 ans
00:48:58le recrutement de l'hôpital
00:49:00c'était 20 à 30%
00:49:01par les urgences
00:49:02aujourd'hui c'est plus de 50%
00:49:03ça veut dire quoi ?
00:49:04ça veut dire que l'hôpital
00:49:05notamment l'hôpital public
00:49:06est devenu le dernier recours
00:49:09à des gens
00:49:09qui n'ont plus de solution
00:49:10les personnes âgées isolées
00:49:11les personnes âgées isolées
00:49:12les jeunes qui sont en crise de démence
00:49:14exactement
00:49:14les gens qui sont en grande difficulté
00:49:16ou des parents dont le gamin
00:49:17à 38,5%
00:49:18vous dites
00:49:18alors hôpital
00:49:19exactement
00:49:19donc en fait
00:49:20c'est devenu un espèce
00:49:20de parapluie sociale
00:49:21de la société
00:49:23et je pense qu'il faut
00:49:24un parapluie sociale de la société
00:49:25mais est-ce qu'il faut
00:49:26que ce soit l'hôpital ?
00:49:28et le problème
00:49:28c'est que les gens
00:49:29qui sont à l'hôpital
00:49:30ils ont bien conscience de ça
00:49:31et si on leur enlève
00:49:32cette fonction de parapluie sociale
00:49:34du coup
00:49:35ils n'auront plus les patients
00:49:36et de l'autre côté
00:49:37s'ils ne sont plus qu'un parapluie sociale
00:49:38ils perdent
00:49:39la notion de grande expertise
00:49:40donc je pense qu'il faut clarifier
00:49:42quelle est la mission
00:49:42de l'hôpital public
00:49:43est-ce que
00:49:44c'est finalement
00:49:45le parapluie sociale
00:49:46qui est à l'aval du système
00:49:47qui récupère tout ce que le système
00:49:49n'a pas su capter
00:49:49auparavant
00:49:51ou est-ce que c'est un lieu
00:49:51de haute technicité
00:49:52où on fait du très très bon soin
00:49:54je pense que ça ne peut pas
00:49:55être les deux
00:49:56donc à un moment
00:49:56il faut choisir ce qu'on fait
00:49:57et on ne peut pas tout faire
00:49:58bien
00:49:59vous dites
00:49:59je vous cite
00:50:00page 28
00:50:01or ces super médecins
00:50:02experts de haut niveau
00:50:03devraient pouvoir se consacrer
00:50:05pleinement à leurs travaux
00:50:06de recherche
00:50:06pendant les périodes
00:50:07qu'ils ont décidé
00:50:08de dédier à leur activité
00:50:09durant ces phases
00:50:10ils ne devraient pas être impliqués
00:50:11dans des décisions organisationnelles
00:50:13ou politiques de l'hôpital
00:50:14cela permettrait de garantir
00:50:16que chaque mission
00:50:17recherche
00:50:17ou gestion hospitalière
00:50:18soit assumée
00:50:19par des professionnels
00:50:20véritablement engagés
00:50:21dans le rôle
00:50:22et non motivés
00:50:22par des objectifs
00:50:23de carrières indirectes
00:50:24vous êtes en train de dire
00:50:25que les médecins
00:50:26ne font pas toujours
00:50:27à un moment donné
00:50:27le boulot pour lequel
00:50:28ils sont payés
00:50:29exactement
00:50:29notamment à l'hôpital public
00:50:31c'est-à-dire que c'est un système
00:50:31qui est construit
00:50:32pour que les meilleurs experts
00:50:33arrivent aux plus hautes
00:50:34fonctions hiérarchiques
00:50:35ça se voit nulle part ailleurs
00:50:36et donc c'est des gens
00:50:37qui vont cumuler
00:50:38tout un tas de fonctions
00:50:39et finalement
00:50:39ils ne vont rien faire bien
00:50:41donc je pense que les gens
00:50:42qui doivent diriger les structures
00:50:43sont des gens
00:50:43dont c'est le métier
00:50:44et les gens qui sont
00:50:45des super experts
00:50:46doivent être des super experts
00:50:47et ne doivent pas
00:50:48en permanence
00:50:49essayer de capter
00:50:49la responsabilité organisationnelle
00:50:53tout en disant
00:50:53oh là là
00:50:54je suis pollué
00:50:55par les responsabilités
00:50:56organisationnelles
00:50:57donc je pense que
00:50:58cette caste de médecins
00:50:59est en partie
00:51:00responsable
00:51:01de la désorganisation
00:51:02de l'hôpital public
00:51:03dont il ne fait que
00:51:05crier
00:51:05et pleurer
00:51:06la disparition potentielle
00:51:08étant donné
00:51:09les conditions financières
00:51:10et c'est le
00:51:10grand problème
00:51:12d'aujourd'hui
00:51:12on dit que
00:51:13les effectifs
00:51:13dans l'hôpital
00:51:14il y a plus de
00:51:14plus de 40
00:51:15ou plus de 50%
00:51:16des personnels
00:51:17qui ne sont pas
00:51:17des personnels soignants
00:51:18mais des personnels administratifs
00:51:20mais je pense que
00:51:20surtout ce qu'il faut dire
00:51:21sur l'hôpital
00:51:21et notamment l'hôpital public
00:51:22ce qui est intéressant
00:51:23c'est que
00:51:23les gens ne veulent plus
00:51:24aller y travailler
00:51:25en fait l'hôpital public
00:51:26ne meurt pas
00:51:27parce qu'il n'a pas d'argent
00:51:27il meurt parce que
00:51:28les gens ne veulent plus
00:51:28aller y travailler
00:51:29c'est un repoussoir
00:51:30exactement
00:51:31c'est un repoussoir
00:51:32parce qu'on n'a pas bien
00:51:32identifié la mission
00:51:33donc déjà il y a un problème
00:51:34de sens
00:51:34on ne sait plus
00:51:35quel est l'objectif
00:51:36et la mission
00:51:37de l'hôpital public
00:51:38et l'autre chose
00:51:39c'est que
00:51:40simplement l'organisation
00:51:41la façon dont ça fonctionne
00:51:43ce n'est pas une entreprise moderne
00:51:44c'est une vieille entreprise
00:51:46des années 50
00:51:46avec un management
00:51:47à la française
00:51:48et plus personne veut travailler
00:51:49dans ces organisations
00:51:50un chiffre
00:51:50aujourd'hui à l'hôpital public
00:51:52vous avez 25 à 30%
00:51:53d'embauches
00:51:54qui se font sur des médecins étrangers
00:51:55si vous allez dans les cliniques privées
00:51:58parce qu'en fait les médecins français
00:51:59préfèrent aller travailler
00:52:00dans le public
00:52:01dans le privé
00:52:02que dans l'hôpital public
00:52:03et donc l'hôpital public
00:52:04est obligé de recruter ailleurs
00:52:05ce qui prouve bien
00:52:06qu'il n'est pas du tout attractif
00:52:07donc il y a un problème
00:52:08d'attractivité
00:52:09quand on n'est pas attractif
00:52:10quand on est une entreprise
00:52:11on regarde la façon
00:52:11dont on fonctionne
00:52:12on regarde si la mission
00:52:13qu'on fait est claire
00:52:14et on fait un inventaire
00:52:15et on essaie de redevenir attractif
00:52:16ce qui n'est pas le cas en fait
00:52:17finalement on préfère
00:52:18continuer de faire
00:52:19comme on faisait
00:52:20en disant qu'il y a toujours
00:52:21des problèmes de fermeture de lits
00:52:22toujours des problèmes de moyens
00:52:23or je pense que le problème central
00:52:25il n'est pas là
00:52:25vous restez avec lui
00:52:26on est avec Martin Blachier
00:52:27on est en train de faire
00:52:28un diagnostic tragique
00:52:29sur la santé française
00:52:30mais il y a de l'espoir
00:52:32on va y revenir
00:52:32à tout de suite
00:52:33Sud Radio
00:52:34la France dans tous ses états
00:52:35le face à face
00:52:38la santé française est en souffrance
00:52:40le système hôpitalier
00:52:41le système médical
00:52:42mais ce n'est pas
00:52:44enfin c'est très grave
00:52:45mais le docteur Martin Blachier
00:52:47propose des solutions
00:52:49pour y remédier
00:52:50dans les douze travaux
00:52:51d'Hippocrate
00:52:52si tu ne vas pas aux soins
00:52:55le soin ira à toi
00:52:56c'est un des titres
00:52:57de vos chapitres
00:52:57qu'est-ce que vous voulez dire
00:52:58par là Martin Blachier ?
00:52:59ce que je veux dire
00:52:59c'est que je pense que
00:53:00l'avenir du soin
00:53:01c'est le soin en dehors des murs
00:53:03c'est-à-dire le soin à domicile
00:53:05j'y crois énormément
00:53:06je pense qu'on devrait
00:53:07collectivement se poser
00:53:08cet objectif
00:53:08c'est qu'il y ait au moins
00:53:1030, 40, 50% du soin
00:53:13à 10 à 20 ans
00:53:14qui soit réalisé à domicile
00:53:15je pense que
00:53:16c'est faisable
00:53:17c'est faisable
00:53:17avec les innovations technologiques
00:53:19qui existent
00:53:19la plupart des traitements
00:53:20qui se donnaient à l'hôpital
00:53:21bientôt vont pouvoir se donner
00:53:22à domicile
00:53:24il va falloir que
00:53:25le corps médical
00:53:26que le corps
00:53:27des professionnels de santé
00:53:28accepte de sortir
00:53:29en fait
00:53:29des murs de l'hôpital
00:53:31pour aller au domicile
00:53:32des gens
00:53:33c'est tout un transfert
00:53:35tout un pivot
00:53:35que doit faire le système
00:53:36et je rappelle
00:53:37que l'hôpital
00:53:38c'est très mauvais
00:53:39pour la santé
00:53:40la plupart des gens
00:53:41qui vont à l'hôpital
00:53:42sont des personnes âgées
00:53:43et on sait très bien
00:53:44que beaucoup de gens
00:53:45de cet âge-là
00:53:46perdent leur autonomie
00:53:47en allant à l'hôpital
00:53:48ils perdent des muscles
00:53:49ils perdent des facultés
00:53:50cognitives
00:53:51donc il faudrait éviter
00:53:52à tout prix
00:53:53que ces gens aient besoin
00:53:54d'aller à l'hôpital
00:53:54ça devrait être un objectif
00:53:55de santé publique en soi
00:53:57donc de n'y aller
00:53:57que pour des raisons avérées
00:53:59avec un contexte médical
00:54:01déterminé
00:54:01qui fait qu'il n'y a pas
00:54:02d'autre solution
00:54:03que l'hôpital
00:54:03pour soigner la pathologie
00:54:04moi je rêve
00:54:05que la technologie
00:54:06arrive à faire en sorte
00:54:07qu'on ait quasiment
00:54:08plus besoin d'hôpitaux
00:54:10qu'on ait besoin
00:54:10de petits centres
00:54:11qui soient beaucoup plus proches
00:54:12de chez nous
00:54:13donc décentralisés
00:54:15et surtout qu'on puisse faire
00:54:16la majorité des choses
00:54:17à domicile
00:54:17alors vous dites
00:54:18libérer le médecin
00:54:19pour mieux soigner
00:54:20vous divisez les médecins
00:54:22en deux catégories
00:54:23qui sont très belles d'ailleurs
00:54:24les idéalistes
00:54:25et les pragmatiques
00:54:26les idéalistes
00:54:26c'est ceux qui disent
00:54:27on est là pour sauver des vies
00:54:28on est dans le serment
00:54:29d'Hippocrate
00:54:30et puis vous avez
00:54:31les pragmatiques
00:54:32les besonus du terrain
00:54:33qui disent
00:54:33oui mais en fait
00:54:33c'est au quotidien
00:54:34que ça se gère
00:54:35exactement
00:54:36en fait c'est deux manières
00:54:37de voir la médecine
00:54:37qui sont complètement différentes
00:54:38et que j'avais observé
00:54:39dès mes études de médecine
00:54:40c'est à dire
00:54:41et qui sont complémentaires
00:54:42et qui sont complètement complémentaires
00:54:43et qui à mon avis
00:54:44sont un schéma
00:54:45de ce que doit être l'avenir
00:54:46et ce que sera l'avenir
00:54:47de notre système de santé
00:54:48c'est à dire
00:54:48qu'il y a des gens
00:54:48qui font médecine
00:54:49pour entre guillemets
00:54:50prendre en charge
00:54:51la misère du monde
00:54:52et c'est très beau
00:54:53c'est une très belle vocation
00:54:54dimension sociale
00:54:55dimension sociale
00:54:56je soigne le maximum de gens
00:54:58que je peux soigner
00:54:59en dormant
00:55:003-4 heures par nuit
00:55:01et je ferai ça toute ma vie
00:55:02c'est quasiment
00:55:03un sacerdoce
00:55:04c'est quasiment
00:55:04une vocation spirituelle
00:55:06et ces gens là
00:55:07ils ont envie de travailler
00:55:08dans un système de santé
00:55:10qui ressemble
00:55:10à l'hôpital public
00:55:11qui pour moi
00:55:12est sa vraie mission
00:55:13et d'ailleurs l'hôpital public
00:55:14est né des hospices
00:55:15qui avaient été créés
00:55:16par l'ancien régime
00:55:17qui étaient pour prendre en charge
00:55:18le maximum d'indigents
00:55:19qui avaient effectivement
00:55:20des maladies
00:55:20et puis après
00:55:21il y a le groupe des gens
00:55:22qui sont juste des professionnels
00:55:23eux qui veulent faire
00:55:24du soin de bonne qualité
00:55:25et qui veulent être payés
00:55:26pour pratiquer
00:55:27ce soin de bonne qualité
00:55:28c'est le soin
00:55:29que vous et moi allons faire
00:55:30quand on a besoin
00:55:31de se faire faire
00:55:32une prothèse
00:55:33parce qu'on a l'articulation
00:55:34qui commence à être abîmée
00:55:35c'est le soin
00:55:36qu'on va vouloir
00:55:36se faire prendre en charge
00:55:37notre diabète
00:55:38c'est le soin
00:55:38quand on va vouloir
00:55:39se faire prendre en charge
00:55:40notre hypertension
00:55:40en fait c'est le soin
00:55:41qui est une consommation
00:55:42qui ressemble à la consommation
00:55:43de tous les jours
00:55:44et ce système de santé là
00:55:45il ne peut pas
00:55:46rester dans les fondamentaux
00:55:48selon moi 2945
00:55:49parce que le contexte
00:55:50ne le permet plus
00:55:51Vous dites la logistique
00:55:53de planification
00:55:54est terriblement chronophage
00:55:55le fait de planifier
00:55:56d'organiser
00:55:57c'est ça qui pose un problème
00:55:58à un moment donné
00:55:58En fait la question c'est
00:55:59est-ce que tout a besoin
00:56:00d'être forcément planifié
00:56:02moi je suis pour
00:56:03que finalement
00:56:04il y ait une certaine
00:56:05libéralisation de la santé
00:56:07je suis pour que
00:56:08on est collectivement
00:56:10un système de santé
00:56:11qui apporte
00:56:12réconfort
00:56:13et une prise en charge
00:56:15des maux de la vie
00:56:17voilà
00:56:18un espèce de parachute
00:56:19un parachute sanitaire
00:56:20et je suis pour le reste
00:56:22qu'on puisse ouvrir
00:56:23en fait
00:56:24et libéraliser
00:56:24le monde de la santé
00:56:26tout simplement
00:56:26parce que
00:56:27en fait
00:56:28les fondamentaux de 1945
00:56:29c'était d'offrir
00:56:30deux choses
00:56:31à tous les français
00:56:32la première chose
00:56:33c'était
00:56:35accès immédiat
00:56:37le plus proche de chez vous
00:56:38en le moins de temps possible
00:56:40à un soin
00:56:40et la deuxième chose
00:56:41c'est la gratuité
00:56:41et on est resté là-dedans
00:56:43c'est-à-dire que
00:56:44tout ce que le politique
00:56:44propose dans le monde
00:56:45de la santé
00:56:46c'est la gratuité
00:56:47et c'est l'accès immédiat
00:56:49illimité
00:56:51c'est-à-dire
00:56:51vous pouvez consommer
00:56:52autant que vous voulez
00:56:52sauf qu'aujourd'hui
00:56:53la population vieillit
00:56:54il y a de plus en plus
00:56:55d'innovations thérapeutiques
00:56:57et donc vous n'avez plus
00:56:57les sous pour le faire
00:56:58et donc quand vous n'avez
00:56:59plus les sous pour le faire
00:57:00qu'est-ce que vous faites ?
00:57:01vous dégradez
00:57:02la qualité
00:57:03de ce que vous proposez
00:57:04et donc c'est ce qu'on fait
00:57:04aujourd'hui
00:57:04on garde nos fondamentaux
00:57:06de 45
00:57:06on donne accès à tous
00:57:07en limite
00:57:08et c'est gratuit
00:57:09mais par contre
00:57:09c'est de plus en plus
00:57:10du low cost
00:57:11et donc tous les français
00:57:12ont accès à un soin
00:57:13qui est de plus en plus
00:57:14low cost
00:57:15sauf qu'ils ne le savent pas
00:57:16parce que s'il y a bien
00:57:17une chose qui n'est pas
00:57:17évaluée en France
00:57:18c'est la qualité des soins
00:57:20sauf que comme
00:57:21les français ne payent pas
00:57:22ils ne s'en soucient pas
00:57:24mais je pense que
00:57:24de plus en plus de français
00:57:25réalisent que finalement
00:57:27ok c'est gratuit
00:57:28ok il y a un accès limité
00:57:30ils peuvent consommer
00:57:33c'est quand même
00:57:33de moins en moins bien
00:57:34et notamment
00:57:35quand ils voyaient à l'étranger
00:57:35ils se rendent compte
00:57:36de la différence
00:57:37de quelque chose
00:57:37qui est moderne
00:57:38avec quelque chose
00:57:39qui est français
00:57:39et de plus en plus low cost
00:57:41accès aux soins
00:57:41Martin Blachier
00:57:42le plus proche de chez soi
00:57:43pourtant nous avons
00:57:44le phénomène
00:57:45du désert médical
00:57:46Maud
00:57:46vous évoquez les déserts médicaux
00:57:48selon un rapport du Sénat
00:57:50entre 6 et 8 millions
00:57:51de français vivent
00:57:52dans un territoire
00:57:52qualifié de désert médical
00:57:53c'est énorme
00:57:54il existe des alternatives
00:57:56plus ou moins pérennes
00:57:56comme l'installation
00:57:57de boîtes médicales
00:57:58dans certaines communes
00:57:59qui permettent aux habitants
00:58:00de consulter des médecins
00:58:01à distance
00:58:02et un député avait proposé
00:58:03de contraindre les médecins
00:58:04de s'installer
00:58:05dans les déserts médicaux
00:58:06le gouvernement de l'époque
00:58:07s'y était opposé
00:58:08mais alors comment on lutte
00:58:09contre les déserts médicaux
00:58:11quelles sont les options ?
00:58:13déjà on dit la vérité
00:58:14déjà on dit la vérité
00:58:15si vous allez vous vivre
00:58:16dans une zone
00:58:17qui est un désert médical
00:58:18le soin que vous aurez
00:58:20sera jamais aussi bon
00:58:21que le soin que vous avez
00:58:22dans une ville
00:58:22où il y a une immense plateforme
00:58:24où il y a une densité médicale
00:58:25qui est extrêmement importante
00:58:26le gouvernement
00:58:27essentiellement
00:58:28pour des raisons
00:58:29de répondre à la demande
00:58:30des citoyens
00:58:31et des citoyennes
00:58:32va proposer des solutions
00:58:34mais ce seront toujours
00:58:35des solutions dégradées
00:58:36donc je pense que
00:58:37dire la vérité
00:58:38c'est si vous avez
00:58:39un vrai problème de santé
00:58:40vous serez toujours
00:58:40mieux pris en charge
00:58:41dans une métropole
00:58:43dans une grande ville
00:58:44que dans un désert médical
00:58:45après qu'on essaye
00:58:46de mettre des rustines
00:58:47pour faire en sorte
00:58:48que les gens
00:58:50aient un accès
00:58:51pourquoi pas
00:58:52mais un accès à quoi ?
00:58:53c'est à dire que maintenant
00:58:54ce qu'on va dire
00:58:54c'est qu'on va mettre
00:58:55j'ai vu des espèces de pôles
00:58:56où il y aura une infirmière
00:58:57qui pourra vous recevoir
00:58:58mais est-ce que c'est
00:58:59vraiment la solution ?
00:59:00parce que quand vous êtes malade
00:59:00ce que vous voulez
00:59:01c'est avoir de la qualité
00:59:02ou ce que vous voulez
00:59:03c'est avoir accès
00:59:04quoi qu'il arrive
00:59:05la question c'est pas
00:59:05combien de minutes
00:59:06de voiture je mets
00:59:07pour y aller
00:59:07la question c'est
00:59:09qui je vais voir
00:59:09est-ce qu'il est bon ?
00:59:11et en fait on essaye
00:59:12de faire croire aux français
00:59:13parce que c'est gratuit
00:59:14et parce qu'on donne l'accès
00:59:14et que tout se vaut
00:59:15mais rien n'est moins vrai
00:59:16imaginez que
00:59:17quand on va au restaurant
00:59:18on va passer une demi-heure
00:59:20à essayer de savoir
00:59:21combien d'étoiles
00:59:22a le restaurant
00:59:22qui va nous le conseiller ?
00:59:24on va en vacances
00:59:25on va poser la question
00:59:26à tout le monde
00:59:26de savoir
00:59:27on va lire des guides
00:59:29on va regarder
00:59:30quand vous êtes malade
00:59:32vous ne vous posez aucune question
00:59:33vous allez aller
00:59:34au point de santé
00:59:36le plus proche de chez vous
00:59:37vous allez recevoir un soin
00:59:38et vous ne savez même pas
00:59:39la qualité du soin
00:59:40que vous avez
00:59:40pourquoi ?
00:59:41parce qu'on ne vous donne
00:59:41même pas l'information
00:59:42quand vous allez prendre
00:59:43un rendez-vous sur Doctolib
00:59:44on ne vous autorise même pas
00:59:46à savoir la qualité du médecin
00:59:47vous devez choisir
00:59:48votre médecin au hasard
00:59:49vous ne savez même pas
00:59:50si le médecin il est bon
00:59:51et donc là
00:59:52à vous entendre
00:59:52il n'y a aucune solution
00:59:53on vit dans un désert médical
00:59:54dans un village
00:59:55de 300 habitants
00:59:56l'hôpital le plus proche
00:59:57qui n'est pas terrible en plus
00:59:58et je parle en connaissance de cause
01:00:00à 25 minutes
01:00:01bon
01:00:02vous y allez
01:00:03parce que vous n'avez pas le choix
01:00:04dans Lyon
01:00:05dans Lyon
01:00:06on ne donnera pas le nom
01:00:07de cet hôpital
01:00:09mais donc là
01:00:10vous dites aux gens
01:00:11moi je donne toujours
01:00:12les conseils aux gens
01:00:13je donne les conseils
01:00:14comme si je donnais
01:00:15un conseil aux gens de ma famille
01:00:16si j'avais quelqu'un
01:00:17qui vivait dans un désert médical
01:00:18et qui était malade
01:00:19je ne lui dirais pas
01:00:20cherche à aller au plus près
01:00:22c'est un problème
01:00:23qui n'est rien autour de toi
01:00:24je dirais
01:00:24vas-tu pouvoir
01:00:26avoir la meilleure prise en charge
01:00:27et si je sais
01:00:28que le meilleur médecin
01:00:29il est à 300 km
01:00:30dans une ville
01:00:30je lui dirais
01:00:31vas-y
01:00:32je lui prendrai un appartement
01:00:33pour qu'il puisse avoir accès
01:00:34parce que c'est tellement important
01:00:36qu'il faut le faire
01:00:37et c'est ce que je conseille
01:00:38à ma famille
01:00:39j'ai eu des histoires
01:00:40autour de moi
01:00:41de gens qui sont allés
01:00:42à l'hôpital près de chez eux
01:00:43mais il valait mieux
01:00:44ne rien faire
01:00:45il valait mieux
01:00:46ne rien faire
01:00:46qu'il y a les
01:00:47la stratégie politique
01:00:48qui est la gratuité
01:00:50et l'accès le plus proche
01:00:51de chez vous
01:00:51c'est une promesse
01:00:52qui ne sert à rien
01:00:54et il ne faut pas aller
01:00:54dans cette direction
01:00:55ce que je fais
01:00:56c'est que je commence
01:00:56par faire de la transparence
01:00:57comment vous faites savoir
01:00:58c'est terrible ce que vous dites
01:00:59en même temps
01:01:00effectivement
01:01:00on a envie de savoir
01:01:01vous savez
01:01:02j'ai étudié
01:01:02sur certaines pathologies
01:01:04vous avez des centres médicaux
01:01:05où la survie
01:01:06quand vous êtes prise en charge
01:01:07d'un centre vers l'autre
01:01:08c'est x8
01:01:09en termes d'années de survie
01:01:10c'est pour vous dire
01:01:11la différence qu'il y a
01:01:12entre un centre et un autre
01:01:14donc la question
01:01:14qu'on doit se poser
01:01:15quand on est un patient
01:01:16vous êtes en train de me dire
01:01:16qu'il y a des endroits
01:01:17qu'il faut peut-être éviter
01:01:18il y a des endroits
01:01:18qu'il faut clairement éviter
01:01:20et la question qu'il faut se poser
01:01:21c'est pas combien de kilomètres
01:01:22de voiture je vais avoir à faire
01:01:23c'est quel professionnel
01:01:24je vais voir
01:01:25parce que
01:01:26ce qui est en train de se passer
01:01:27dans les hautes sphères
01:01:28du système de santé français
01:01:29c'est comme on ne peut plus payer
01:01:31il n'y a plus d'argent
01:01:32on ne fait que dégrader la qualité
01:01:33de la délégation de tâches
01:01:35ça reste quand même
01:01:36une baisse de qualité
01:01:39stopper l'innovation
01:01:40en disant
01:01:40ah il y a de l'innovation médicale
01:01:42de toute façon
01:01:42on n'a plus les moyens de la payer
01:01:43elle ne sert à rien
01:01:44ça c'est de la baisse de qualité
01:01:46geler les rémunérations
01:01:48des médecins
01:01:48faire des consultations
01:01:49généralistes à 30 euros
01:01:50c'est baisser la qualité
01:01:52parce qu'évidemment
01:01:52qu'un généraliste
01:01:53quand il va devoir faire
01:01:5420 consultations
01:01:55dans sa demi-journée
01:01:56il va baisser sa qualité
01:01:57en fait la qualité
01:01:58c'est le facteur d'ajustement
01:02:00du système de français
01:02:01qui ne peut plus payer
01:02:02donc on va avoir
01:02:03un système de santé
01:02:04de moins en moins bon
01:02:05parce qu'on n'a plus l'argent
01:02:06et qu'on veut continuer
01:02:07ces deux fondamentaux
01:02:08je répète de 1945
01:02:09c'est accès près de chez vous
01:02:11tout de suite
01:02:11et la gratuité
01:02:12et la gratuité
01:02:13ça permet que les gens
01:02:14ne râlent pas
01:02:15imaginez-vous
01:02:16que quand vous consommez
01:02:17n'importe quoi
01:02:18et que vous n'êtes pas satisfait
01:02:19la première chose
01:02:20que vous allez faire
01:02:21c'est que vous allez vous retourner
01:02:22contre la personne
01:02:22en France
01:02:23c'est pas le cas
01:02:24c'est-à-dire que les gens
01:02:25ils ont le système de santé
01:02:26ils sont pas contents
01:02:27et bien ils ne se retournent
01:02:28même pas contre le système
01:02:29ils ne se retournent même pas
01:02:29vers leur assureur
01:02:30qui est l'assurance maladie
01:02:31c'est-à-dire que
01:02:32quand vous avez quelqu'un
01:02:33de votre famille
01:02:34qui clairement n'a pas été
01:02:35bien pris en charge
01:02:36vous n'avez même pas
01:02:36le réflexe de revenir
01:02:37avec votre assureur
01:02:38qui vous prélève
01:02:38une grosse partie
01:02:39de votre salaire
01:02:39tous les mois
01:02:40pour dire
01:02:40mais ça va pas
01:02:41je paye tous les mois
01:02:42tant de pourcents
01:02:43de mon salaire
01:02:44et c'est ça que vous me proposez
01:02:46parce que c'est gratuit
01:02:47et parce qu'on vous met
01:02:48dans la tête
01:02:48que tout se vaut
01:02:49un médecin c'est un médecin
01:02:50nous sommes avec le docteur
01:02:51Martin Blachier
01:02:52on est en train de prendre
01:02:52la température du système
01:02:54de santé français
01:02:55on n'est pas loin des 41
01:02:56voire 41,5
01:02:58mais vous restez avec nous
01:02:59vous nous appelez
01:02:59au 0 826 300 300
01:03:020 826 300 300
01:03:03si vous avez un témoignage
01:03:04ou si vous avez envie
01:03:05de poser une question
01:03:06au docteur Blachier
01:03:07on se retrouve dans
01:03:08quelques instants
01:03:08à tout de suite
01:03:08dans tous ces états
01:03:10nous sommes avec
01:03:11Martin Blachier
01:03:12et on fait un diagnostic
01:03:14sans concession
01:03:15mais en même temps
01:03:16précis et courageux
01:03:17du système de santé française
01:03:19vous dites docteur
01:03:21repensez le contrat
01:03:22entre les français
01:03:24et leur assureur santé
01:03:25la santé de demain
01:03:26ne sera ni gratuite
01:03:27ni centralisée
01:03:28ni verticale
01:03:29elle sera fluide
01:03:30choisie
01:03:31partagée
01:03:32et assumée
01:03:33à savoir
01:03:34absolument
01:03:34je pense que
01:03:36finalement le système
01:03:37de santé va se rapprocher
01:03:38de plein d'autres secteurs
01:03:40économiques
01:03:40je n'ai pas honte
01:03:41de dire que c'est
01:03:41un secteur économique
01:03:42c'est 12% du PIB
01:03:43donc ça reste
01:03:44un secteur économique
01:03:45ça joue sur notre qualité
01:03:47de vie
01:03:48on est des consommateurs
01:03:50de soins
01:03:50comme on est des consommateurs
01:03:51d'autres choses
01:03:52et des fois
01:03:52on est moins regardant
01:03:53en tant que consommateur
01:03:54de soins
01:03:54d'ailleurs
01:03:54qu'on consomme
01:03:56d'autres types
01:03:56de choses
01:03:58mais elle ne pourra pas
01:03:59être figée
01:04:00comme elle l'est aujourd'hui
01:04:01tout simplement
01:04:01parce qu'il va falloir payer
01:04:02c'est à dire que moi
01:04:03je pense que
01:04:04les dépenses de santé
01:04:06vont continuer d'augmenter
01:04:07c'est parallèle
01:04:08à la condition humaine
01:04:09si vous regardez
01:04:11où les grands financiers
01:04:13investissent
01:04:13ils investissent
01:04:14dans les technologies
01:04:15dans la santé
01:04:16dans l'énergie
01:04:17donc s'il y a énormément
01:04:18de centaines
01:04:19de milliards d'euros
01:04:20qui sont mis
01:04:20pour développer
01:04:21des innovations médicales
01:04:23c'est parce que
01:04:25les gens
01:04:25ils en ont envie
01:04:26et donc on ne pourra pas
01:04:27simplement dire
01:04:28l'assurance maladie
01:04:29ne peut plus payer
01:04:29donc la collectivité
01:04:31ne pourra plus assumer
01:04:32la totalité du coût
01:04:33gigantesque
01:04:34cela va représenter
01:04:35impossible
01:04:35parce que
01:04:36c'est insoutenable
01:04:38et de toute façon
01:04:38il n'y a plus d'argent
01:04:39mais par contre
01:04:40on ne va pas arrêter
01:04:40aux frontières françaises
01:04:42le progrès médical
01:04:43donc le progrès médical
01:04:44on va devoir le laisser rentrer
01:04:46et après
01:04:47elle va se poser
01:04:48la question
01:04:48du financement
01:04:49vous savez
01:04:49quand vous êtes un médecin
01:04:50et que vous recevez
01:04:51un patient
01:04:51la question
01:04:52ce n'est pas
01:04:53qu'est-ce que la France
01:04:54peut payer
01:04:55à ce patient
01:04:55c'est quelle est
01:04:56la meilleure solution
01:04:57thérapeutique
01:04:58pour le patient
01:04:58après
01:04:59ce que la sécurité sociale
01:05:00paye
01:05:01ou ce qu'elle ne paye pas
01:05:01c'est une autre question
01:05:03sauf qu'aujourd'hui
01:05:03ce n'est pas raisonné
01:05:05comme ça
01:05:05c'est-à-dire
01:05:05soit la sécurité sociale
01:05:06peut payer
01:05:07et je le propose
01:05:07aux patients
01:05:08soit elle ne peut pas
01:05:09le payer
01:05:10et circuler
01:05:10il n'y a rien à voir
01:05:11ça n'existe pas
01:05:12ça ne pourra pas durer
01:05:13parce que l'information
01:05:14au bout d'un moment
01:05:14elle va circuler
01:05:15une seule voix douloureuse
01:05:16distinguer ce qui relève
01:05:17du socle commun
01:05:18garanti par l'assurance
01:05:20de maladie
01:05:21de ce qui pourra relever
01:05:22d'une prévoyance personnelle
01:05:23ou d'assurance complémentaire
01:05:25non pour renoncer
01:05:27à la solidarité
01:05:28mais pour au contraire
01:05:29la préserver
01:05:30là où elle est indispensable
01:05:31vous êtes en train de dire
01:05:32si on ne reprend pas
01:05:33ces mesures
01:05:33on perdra le sens collectif
01:05:35de la santé publique
01:05:36exactement
01:05:37la sécurité sociale
01:05:38en tout cas
01:05:38l'assurance maladie
01:05:39doit choisir
01:05:40ce qu'elle veut faire
01:05:40elle ne peut plus tout faire
01:05:42il faut qu'elle l'assume
01:05:43il faut qu'elle arrête
01:05:44de faire des ajustements
01:05:45qui comme on l'a dit
01:05:45juste avant
01:05:46ne font que dégrader
01:05:47la qualité du soin
01:05:48et dégoûter aussi
01:05:48les médecins
01:05:49de faire ce métier
01:05:50est-ce que les médecins
01:05:51ils sont dégoûtés
01:05:52de faire du soin
01:05:53de moins en moins bonne qualité
01:05:54de faire moins bien
01:05:55qu'ailleurs
01:05:56ils ne vont pas l'accepter
01:05:56encore longtemps
01:05:58donc qu'est-ce que fait
01:05:58la sécurité sociale
01:05:59qu'est-ce qu'elle propose
01:06:00et oui
01:06:01elle ne propose pas
01:06:03100% de ce qui existe
01:06:04et du coup
01:06:04qu'est-ce qui prend en charge
01:06:05tout ce que la sécurité sociale
01:06:07ne prend pas en charge
01:06:07nous sommes avec Karine
01:06:08qui nous appelle de Rodez
01:06:10bonjour Karine
01:06:11oui bonjour
01:06:12bonjour messieurs
01:06:14est-ce que vous êtes inquiète
01:06:16par l'évolution
01:06:16ou la régression
01:06:17de notre système de santé
01:06:18et bien écoutez
01:06:20j'exerce un métier
01:06:22de santé
01:06:22je suis diplômée de Paris
01:06:24à la Pitié-Salle-Pétrière
01:06:25et j'ai décidé en 2015
01:06:27après certains événements
01:06:30de quitter
01:06:30et de partir en ruralité
01:06:31donc ce que je voudrais dire
01:06:35à votre invité
01:06:36pour compenser le désert médical
01:06:38ou pas par une disposition personnelle
01:06:40pardon
01:06:41vous l'avez fait
01:06:43vous allez en ruralité
01:06:43pour justement pallier
01:06:45à ce qu'on appelle
01:06:46le désert médical
01:06:46ou parce que vous aviez
01:06:47un projet personnel
01:06:48en fait les deux
01:06:50en fait moi je suis venue
01:06:51très très confiante
01:06:52avec un bagage
01:06:53avec un cursus infirmière
01:06:55et puis j'ai un autre bagage
01:06:56en santé
01:06:57j'ai passé d'autres concours
01:06:58et je suis arrivée
01:06:59très confiante
01:07:00en me disant
01:07:00bah super
01:07:01je vais travailler
01:07:02sur un lieu
01:07:03qui est aussi un lieu
01:07:04de vacances
01:07:04donc ça va être super
01:07:06et tout
01:07:06moi qui suis très peu
01:07:08partie en vacances
01:07:09et j'ai dit
01:07:10ok allez bingo
01:07:11banco on y va
01:07:12résultat des courses
01:07:13pardon
01:07:14résultat des courses
01:07:15une horreur
01:07:16une catastrophe
01:07:17une catastrophe
01:07:18pourquoi
01:07:19
01:07:20ça serait trop long
01:07:21à développer monsieur
01:07:22et en tout cas
01:07:23en gros
01:07:24en gros
01:07:25dysfonctionnement du système
01:07:26inadapté
01:07:28c'est plus compliqué que ça
01:07:30il faut savoir
01:07:30qu'en France
01:07:31donc
01:07:32une fois qu'on a vécu
01:07:34en Ile-de-France
01:07:34où j'ai passé
01:07:35depuis 40 années
01:07:36de ma vie
01:07:36d'accord
01:07:36quand on quittait
01:07:38l'Ile-de-France
01:07:38moi je ne le pensais
01:07:39pas une seconde
01:07:40et je suis arrivée
01:07:40dans cette ruralité
01:07:41rapidement
01:07:43j'ai commencé
01:07:43à observer
01:07:44les comportements
01:07:45etc
01:07:46donc déjà
01:07:47ça commence là
01:07:47le rapport
01:07:48le rapport aux soins
01:07:50déjà je suis
01:07:51alors
01:07:51le monde de la ville
01:07:53n'est pas tout à fait
01:07:54celle qui est concernée
01:07:55par mon habitat
01:07:55je me protège
01:07:56d'accord
01:07:57parce que je connais
01:07:58l'élu politique
01:07:59oui
01:07:59du secteur
01:08:00voilà
01:08:01donc j'ai eu affaire
01:08:02à lui
01:08:02et il n'est pas recommandable
01:08:03donc
01:08:04oui
01:08:05mais bien évidemment
01:08:06alors
01:08:07la ruralité
01:08:08c'est-à-dire
01:08:09qu'est-ce qui se passe
01:08:10c'est-à-dire
01:08:10que c'est un désert médical
01:08:11mais c'est un désert
01:08:12aussi humain
01:08:14d'accord
01:08:14on a une identité
01:08:15oui c'est ce que
01:08:16le docteur Blachier
01:08:17c'est ce que Martin Blachier
01:08:17signale
01:08:18voilà
01:08:18merci à lui
01:08:20là je voudrais dire
01:08:20que je souscris à 100%
01:08:22de tout ce qu'a dit
01:08:22ce monsieur là
01:08:23depuis que j'ai écouté
01:08:24il y a 5 minutes
01:08:25je souscris à 100%
01:08:26c'est pour ça que je vous appelle
01:08:27parce que je me dis
01:08:28ah enfin
01:08:29il y a quelqu'un
01:08:30qui ose dire les choses
01:08:31parce qu'il ne faut pas
01:08:32aller dire les choses
01:08:33d'accord
01:08:33donc ce matin
01:08:34sur une des radios concurrentes
01:08:36il y avait un sujet
01:08:37qui était traité
01:08:38c'était l'AVC
01:08:39est-ce que je peux nommer
01:08:40la radio ou pas ?
01:08:41ce sont des confrères
01:08:47voilà
01:08:48et puis moi dans mon métier
01:08:50j'écoute ce qui se passe
01:08:51je me dis tiens
01:08:52il y a quelque chose de nouveau
01:08:53ils expliquaient
01:08:54un autre facteur d'AVC
01:08:55etc
01:08:55et là
01:08:56ils ont très clairement dit
01:08:58que faire un AVC
01:08:59il y avait un monsieur
01:08:59qui témoignait
01:09:00qui s'appelait François
01:09:01il disait
01:09:01j'ai fait un AVC
01:09:02j'étais très très très bien
01:09:03pris en charge
01:09:04ils l'ont présenté
01:09:05en disant qu'il habitait
01:09:06le Lotte
01:09:06non
01:09:06il a été pris en charge
01:09:07par les pompiers de Paris
01:09:08il est allé à Saint-Arc
01:09:10donc là
01:09:10il m'a fait très bien le monsieur
01:09:11il est pris en charge
01:09:14ici en Occitanie
01:09:15dans certains départements
01:09:16je ne veux pas
01:09:17me faire fustiger
01:09:17mais il est pris en charge
01:09:19dans certains départements
01:09:20moi j'ai compris
01:09:21très très vite
01:09:22en fait
01:09:22il va manger le monsieur
01:09:24il va ressortir peut-être
01:09:26sur ses besoins
01:09:27on va lui donner à manger
01:09:28c'est bien
01:09:29c'est l'objectif
01:09:29c'est pas plus loin
01:09:30donc moi je suis formée à Paris
01:09:32et à Paris
01:09:33c'est d'autres objectifs
01:09:34voilà
01:09:35mais il ne faut pas le dire
01:09:35il ne faut pas le dire
01:09:37et moi quand je travaille ici
01:09:39ce que j'essaie de proposer
01:09:40c'est ce qu'on m'a enseigné
01:09:42ce que j'ai appris
01:09:42ce que j'ai travaillé
01:09:43non non mais on vous a entendu
01:09:44on vous a entendu Karine
01:09:46réaction de Martin Blachier
01:09:47non non mais c'est exactement ça
01:09:49moi je suis content
01:09:50que des gens le constatent
01:09:51en fait je pense que
01:09:52le jour où les gens
01:09:54se rendront compte
01:09:55effectivement
01:09:56que la qualité
01:09:57de ce qu'on leur propose
01:09:57se dégrade
01:09:58ils seront prêts
01:09:59pour changer
01:09:59le système de santé
01:10:00en fait les gens
01:10:01qui prennent les décisions
01:10:02pour le système de santé
01:10:03ils n'osent pas aller de l'avant
01:10:04parce qu'ils pensent
01:10:05que la population française
01:10:06n'est pas prête
01:10:07mais je pense qu'on n'est pas bête
01:10:09je pense qu'on se rend compte
01:10:10qu'effectivement
01:10:11c'est gratuit
01:10:12qu'effectivement
01:10:13on se bat pour qu'on ait un accès
01:10:14mais que ce n'est pas satisfaisant
01:10:15que ce à quoi on nous donne accès
01:10:17n'est pas satisfaisant
01:10:18donc on est prêt
01:10:19pour aller vers un autre système
01:10:20qui est assumé
01:10:21on ne peut plus payer
01:10:22on ne peut plus payer
01:10:22payons simplement
01:10:23pour certaines choses
01:10:24on est sûr de pouvoir le faire
01:10:25à peu près bien
01:10:26et puis le reste
01:10:27dans ce cas là
01:10:27on invente un nouveau système
01:10:28comme ça se fait
01:10:29dans tous les autres pays du monde
01:10:30on a accepté
01:10:31le fait que collectivement
01:10:32on ne pouvait pas prendre en charge
01:10:33100% de tout
01:10:34parce que le progrès médical
01:10:35va trop vite
01:10:36et qu'on ne l'arrêtera pas
01:10:37aux frontières de la France
01:10:38en considérant que l'Allemagne
01:10:39l'Italie
01:10:40l'Angleterre
01:10:40les Etats-Unis
01:10:41considèrent que c'est le meilleur traitement
01:10:42la meilleure prise en charge
01:10:43mais que nous
01:10:44français
01:10:44parce qu'on ne peut pas payer
01:10:45on dit que ça ne sert à rien
01:10:46que c'est du superflu
01:10:47Diagnostic du réel
01:10:48nous sommes en ligne avec Philippe
01:10:49qui nous appelle de Bordeaux
01:10:50bonjour Philippe
01:10:51oui bonjour
01:10:52voilà
01:10:53j'ai une petite précision aussi
01:10:55c'est sur le fait de dire
01:10:56que la santé est gratuite
01:10:58je propose à tout le monde
01:11:01de regarder son gluten solaire
01:11:02et de regarder
01:11:02si la santé est réellement gratuite
01:11:04moi j'ai été suivi
01:11:06à Pellegrin
01:11:08en rhumatologie
01:11:09c'est une véritable catastrophe
01:11:10à tel point
01:11:12que tout le monde
01:11:13a été viré
01:11:14puisque le service
01:11:15a été dédié
01:11:16aux zones TITNF
01:11:17uniquement
01:11:18donc tout le monde
01:11:19a été
01:11:19dirigé vers les médecins
01:11:22de ville
01:11:22en rhumatologie
01:11:23qui font des dépassements
01:11:25qui sont une véritable honte
01:11:27donc dire que la médecine
01:11:30est gratuite
01:11:31c'est un pur mensonge
01:11:33alors pourquoi est-ce qu'on monte
01:11:35sur ce point-là
01:11:36je me pose la question
01:11:37ensuite
01:11:38il y a une chose
01:11:39qu'il faut dire aussi
01:11:40certes il y a une dégradation
01:11:43mais il y a
01:11:45comment dirais-je
01:11:47les médecins
01:11:50ne sont pas à la hauteur
01:11:51et je vois une dégradation
01:11:54sur la qualité
01:11:56non non non non
01:11:57c'est énorme
01:11:59c'est énorme
01:12:00des médecins
01:12:00qui sont presque
01:12:01que des fonctionnaires
01:12:02alors qu'ils sont en libéral
01:12:03et qui ne font quasiment rien
01:12:06c'est une véritable honte
01:12:08ils ne méritent pas
01:12:10leur salaire
01:12:10et ça
01:12:12surtout
01:12:12il ne faut pas le dire
01:12:13on ne sait jamais
01:12:14parce que si on a fait un médecin
01:12:15on ne dit rien
01:12:18et ça aussi
01:12:18c'est une médecine
01:12:19qu'il faut arrêter
01:12:21parce que personne
01:12:24ne veut soulever le lièvre
01:12:25Martin Blachier
01:12:27mais là où je suis d'accord
01:12:28c'est que c'est quand même
01:12:29incroyable
01:12:29que sur la santé
01:12:31on ne puisse pas savoir
01:12:32quelle est la qualité
01:12:33du professionnel
01:12:34ou même de la structure
01:12:35de soins
01:12:35qu'on va consulter
01:12:36quel paramètre de notes
01:12:38peut-on produire
01:12:39et communiquer au public
01:12:40pour savoir
01:12:40quelle est la qualité
01:12:41et la compétence
01:12:42ça existe partout
01:12:43dans le monde
01:12:43il y a plein d'indicateurs
01:12:45qui permettent de savoir
01:12:46si un médecin fait bien
01:12:47ou si un médecin ne fait pas bien
01:12:48il suffit de suivre les malades
01:12:49qui prend en charge
01:12:50et de voir
01:12:51ce qui arrive après
01:12:52la prise en charge
01:12:53par le médecin
01:12:54ça a toujours réussi
01:12:55si vous me direz
01:12:55la réputation du bon médecin
01:12:56et du mauvais médecin
01:12:57la réputation c'est bien
01:12:58mais les chiffres c'est mieux
01:12:59et pourquoi partout dans le monde
01:13:00ils mettent en place des programmes
01:13:01où pour chaque médecin
01:13:02on peut savoir
01:13:03ce qu'il vaut
01:13:03ce qu'il a fait
01:13:04quels sont ses résultats
01:13:05et qu'en France
01:13:06effectivement c'est une omerta
01:13:07c'est une omerta
01:13:08pourquoi ?
01:13:08parce qu'on aurait trop peur
01:13:10de ce que ça produirait
01:13:11sur la société
01:13:12que les gens se rendent compte
01:13:13du niveau de la santé
01:13:15auquel ils ont accès
01:13:16et on préfère dire
01:13:17tout le monde se vaut
01:13:18ne vous plaignez pas
01:13:19parce que c'est gratuit
01:13:20ne vous plaignez pas
01:13:21parce qu'on va vous donner accès
01:13:22à n'importe quoi
01:13:23juste il faut que ce soit proche
01:13:24de chez vous
01:13:24et que vous ayez l'impression
01:13:25que quelqu'un va s'occuper de vous
01:13:27en fait cette information
01:13:29fait trop peur
01:13:29et donc du coup
01:13:30on laisse le couvercle
01:13:32sur la cocotte minute
01:13:32est-ce qu'il n'a pas le risque
01:13:33de rajouter au désert médical
01:13:34la surabondance de réservations
01:13:36si je peux m'exprimer ainsi
01:13:37de demandes de rendez-vous
01:13:38pour le bon médecin
01:13:39et celui qui n'a pas
01:13:40la qualification requise
01:13:42se retrouve avec personne
01:13:43et du coup comment ça marche ?
01:13:45ça marche que moi ma famille
01:13:46elle peut consulter des bons médecins
01:13:47parce que j'ai un réseau
01:13:49et en plus elle peut les consulter
01:13:50gratuitement
01:13:50parce que la collectivité paye
01:13:52et les gens qui n'ont pas
01:13:53de médecins dans leur famille
01:13:54ils consultent n'importe qui
01:13:55et parfois c'est bien pire
01:13:56que si jamais
01:13:57rien n'avait été fait
01:13:59il n'y a rien de pire
01:14:00que l'obscurité
01:14:01sur quelque chose
01:14:02d'aussi important
01:14:03vous ne pouvez pas
01:14:03vouloir regarder
01:14:04je le redis
01:14:05les notes d'un restaurant
01:14:06ou les notes
01:14:07d'un centre de vacances
01:14:08dans lequel vous allez
01:14:08et ne même pas avoir
01:14:10l'information pour le médecin
01:14:11sur deux mensonges
01:14:13un c'est tous les médecins
01:14:14se valent
01:14:15ils ont tous la même qualité
01:14:15il n'y a pas plus hétérogène
01:14:17que la qualité des médecins
01:14:18et des centres de santé
01:14:19que vous allez pouvoir
01:14:20solliciter
01:14:21et la deuxième chose
01:14:22c'est que c'est gratuit
01:14:22car effectivement
01:14:23ce n'est pas gratuit
01:14:24je rappelle qu'on est
01:14:25le troisième pays au monde
01:14:26en termes de dépenses
01:14:27de santé
01:14:27donc non seulement
01:14:28on paye extrêmement cher
01:14:29et en plus
01:14:30la qualité n'est pas bonne
01:14:30je rappelle qu'il y a
01:14:31plusieurs études scientifiques
01:14:32qui ont montré
01:14:32que ne serait-ce que
01:14:33d'évaluer la qualité
01:14:34des médecins
01:14:35et de communiquer
01:14:36la qualité des médecins
01:14:37ne serait-ce qu'uniquement
01:14:38aux médecins entre eux
01:14:39ça augmente
01:14:40les médecins
01:14:41la qualité du soin
01:14:42qu'ils vont proposer
01:14:43parce qu'en fait
01:14:43ils vont essayer
01:14:44d'être meilleurs
01:14:45que les voisins
01:14:45donc là en fait
01:14:46on est en train de faire
01:14:46un système
01:14:47qui nivellent
01:14:48par le bas
01:14:48tout simplement
01:14:49pour rester fidèles
01:14:50je rappelle
01:14:51aux deux fondamentaux
01:14:52gratuité et accès
01:14:53alors qu'on n'en a plus
01:14:53les moyens
01:14:54dans l'offre de santé
01:14:56qui est celle de l'aujourd'hui
01:14:56Faut-il noter
01:14:57les médecins
01:14:58selon leurs compétences
01:14:59et leurs connaissances
01:15:01on en discute
01:15:02avec Martin Blachier
01:15:03vous restez avec nous
01:15:03on se retrouve
01:15:04dans quelques instants
01:15:04La France dans tous ses états
01:15:06Nous sommes avec le docteur
01:15:08Martin Blachier
01:15:09auteur des 12 travaux
01:15:10d'Hippocrate
01:15:10vers un nouveau contrat social
01:15:12qui nous fait un tableau
01:15:13pas encourageant
01:15:15de l'hôpital
01:15:15dans la situation actuelle
01:15:16mais qui dit
01:15:17qu'il y a des solutions
01:15:18il en propose 12
01:15:19pour chaque mot repéré
01:15:20à condition
01:15:21qu'il y ait du courage politique
01:15:22et la volonté
01:15:23de la profession
01:15:24d'y aboutir
01:15:24Nous sommes en ligne
01:15:25avec Dominique
01:15:26qui nous appelle
01:15:27de Rochefort
01:15:27Bonjour Dominique
01:15:28Bonjour Pertigo
01:15:30Bonjour
01:15:30Dr Martin Blachier
01:15:32Je vous appelle
01:15:33parce que
01:15:33vous avez un auditeur
01:15:34qui a parlé de ça
01:15:35tout à l'heure
01:15:35que la santé
01:15:37n'est pas gratuite
01:15:38effectivement
01:15:39Moi j'ai fait mon calcul
01:15:40entre CRDS
01:15:42et CHG
01:15:43parce que tu la traites
01:15:43avec ma femme
01:15:44et les cotisations mutuelles
01:15:46je paye par an
01:15:48133 euros
01:15:49mais je ne compte pas aussi
01:15:51les montants
01:15:52taxes indirectes
01:15:53qui assurent l'alcool
01:15:55le tabac
01:15:55je ne foule pas
01:15:56mais ça existe aussi
01:15:57ce que les assurances
01:15:58pour la sécurité automobile
01:15:59aussi prélèvent
01:16:00près des assurés
01:16:01et qui doivent reverser
01:16:04à l'État
01:16:04toutes ces taxes
01:16:06d'ailleurs
01:16:06ne sont pas reversées
01:16:07à l'État
01:16:07puisque l'État
01:16:08s'en sert pour
01:16:09combler d'autres déficits
01:16:10alors que la sécurité sociale
01:16:12pourrait être bien mieux équilibrée
01:16:14si tout ça
01:16:15était déjà reversé
01:16:16à la sécurité sociale
01:16:17ce n'est pas moi qui le dise
01:16:18c'est contribuable associé
01:16:19et d'autres expertises aussi
01:16:20qui le disent
01:16:21donc moi je le dis ça
01:16:24parce que
01:16:24je suis assez d'accord
01:16:26avec ce dit Martin Blachier
01:16:27je n'ai pas toujours été
01:16:28dans le passé
01:16:28mais là je suis assez d'accord
01:16:30contre il faut
01:16:31arrêter de dire
01:16:32que c'est gratuit
01:16:33ça a toujours été payant
01:16:34et je suis d'accord aussi
01:16:35avec lui pour dire
01:16:36qu'il faut que les gens
01:16:37soient exigeants
01:16:38moi j'étais exigeant
01:16:39avec les médecins
01:16:39quand on est arrivé
01:16:41il y a 10 ans
01:16:41sur Rochefort
01:16:42on a changé 4 fois de médecin
01:16:43pour trouver le bon
01:16:44parce qu'on ne trouvait pas
01:16:45de gens qui donnent
01:16:46des bons diastiques
01:16:47avec un équerrage
01:16:48sur les traitements
01:16:50vous savez
01:16:51le consentement équerré
01:16:52etc
01:16:52donc je suis d'accord
01:16:54mais il ne faut pas dire
01:16:55que c'est gratuit
01:16:56ça coûte
01:16:57ça nous coûte très cher
01:16:58à chaque rentier
01:16:58Dominique
01:17:00le docteur Blachier
01:17:02vous répond
01:17:03je suis entièrement d'accord
01:17:05exigeant
01:17:06c'est le bon terme
01:17:06il faut être plus exigeant
01:17:07sur la qualité du soin
01:17:08qu'il nous a donné
01:17:09parce qu'effectivement
01:17:10c'est loin d'être gratuit
01:17:11j'ai dit que la France
01:17:11était le troisième pays au monde
01:17:13qui dépensait le plus
01:17:13pour sa santé
01:17:14donc c'est loin d'être gratuit
01:17:15c'est gratuit dans la façon
01:17:17de consommer
01:17:17mais ce n'est pas gratuit
01:17:18d'un point de vue collectif
01:17:19bien évidemment
01:17:19alors Martin Blachier
01:17:22vous envisagez l'avenir
01:17:23au-delà de vos 12
01:17:25de vos 12 séries de réponses
01:17:27de propositions
01:17:28aux mots du système de santé
01:17:30vous croyez beaucoup
01:17:32dans l'intelligence artificielle
01:17:33alors est-ce que
01:17:34Tchadjipiti pourra vous soigner
01:17:35de la grippe
01:17:35ça c'est autre chose
01:17:36mais vous pensez
01:17:37que cette nouvelle technologie
01:17:38que ce progrès
01:17:39de l'intelligence artificielle
01:17:41pourra pallier
01:17:42à certaines carences
01:17:43de notre système de santé
01:17:44alors
01:17:44déjà
01:17:45la France
01:17:46a la magie
01:17:47de toujours vouloir
01:17:48trouver des solutions miracles
01:17:49la solution miracle
01:17:51d'Emmanuel Macron
01:17:51pour le système de santé
01:17:52ça s'appelait la prévention
01:17:53donc on allait faire
01:17:54de la prévention
01:17:55et ça allait guérir
01:17:56le système de santé
01:17:57de tous ces maux
01:17:58donc l'idée
01:17:59c'était très simple
01:18:00c'était un concept marketing
01:18:01qui était extrêmement fort
01:18:02c'était de dire
01:18:03on va empêcher
01:18:04que les maladies arrivent
01:18:05comme ça on aura plus besoin
01:18:05de payer pour les soigner
01:18:06c'est assez simple
01:18:07sauf qu'il n'y a rien
01:18:08de moins juste
01:18:09que ça
01:18:10c'est totalement faux
01:18:11c'est pas parce que
01:18:12vous allez faire
01:18:12un petit peu de prévention
01:18:13que vous allez ne plus
01:18:14avoir besoin
01:18:14de soigner les gens
01:18:15il n'y a aucune étude
01:18:16qui montre ça
01:18:17vous agissez strictement
01:18:18à la marche
01:18:19qui joue sur les dépenses
01:18:20de santé
01:18:20c'est le progrès médical
01:18:21c'est la capacité
01:18:23de faire vivre les gens
01:18:23plus longtemps
01:18:24et à chaque fois
01:18:24qu'ils ont une maladie
01:18:25par l'usure de leur corps
01:18:26d'y apporter une solution
01:18:27appropriée
01:18:28donc évidemment
01:18:29la prévention
01:18:29ne va rien changer
01:18:30la nouvelle solution miracle
01:18:32c'est l'intelligence artificielle
01:18:33donc c'est bon
01:18:34on est sauvé
01:18:35on n'aura plus de problème
01:18:36avec la sécu
01:18:36puisque l'intelligence artificielle
01:18:38va remplacer les médecins
01:18:39je vais vous donner
01:18:40une anecdote assez drôle
01:18:41il n'y a pas longtemps
01:18:42quelqu'un m'a posé la question
01:18:43il m'a dit
01:18:43mais Martin
01:18:44tu ne te rends pas compte
01:18:44l'IA c'est énorme
01:18:45demain
01:18:46si tu as une opération
01:18:47du coeur à te faire
01:18:49opération à coeur ouvert
01:18:50est-ce que tu choisiras
01:18:51un bon chirurgien
01:18:52est-ce que tu choisiras
01:18:52l'intelligence artificielle
01:18:53j'ai dit
01:18:54je ne choisirai rien du tout
01:18:55parce que je n'aurai jamais
01:18:55à me poser cette question
01:18:56en fait je vais confier
01:18:58mon coeur à une équipe
01:18:59de professionnels
01:19:00si pour certaines tâches
01:19:01ils ont envie d'utiliser l'IA
01:19:02tant mieux pour eux
01:19:03mais ce n'est pas moi
01:19:04qui vais décider
01:19:04si j'utilise l'IA ou pas
01:19:06et donc en fait
01:19:06c'est exactement ça
01:19:07je pense que l'IA
01:19:08va être totalement transparente
01:19:10pour les patients
01:19:10donc ça ne résoudra
01:19:12aucun problème particulier
01:19:13ça va améliorer la technique
01:19:15sur certains micro-bouts
01:19:16de la médecine
01:19:17mais l'idée
01:19:18que c'est l'intelligence artificielle
01:19:19qui va remplacer
01:19:20le docteur
01:19:21alors là je peux vous dire
01:19:22que la décode de qualité
01:19:23c'est encore bien supérieur
01:19:24à la décode qualité
01:19:25que je vous prescrivais avant
01:19:27donc en fait l'IA
01:19:27n'est pas une solution miracle
01:19:28et une fois de plus
01:19:30j'aimerais qu'on ne perde pas
01:19:3015 à 20 ans
01:19:31sur l'évolution
01:19:32de notre système de santé
01:19:33parce qu'on croit
01:19:34que l'IA va nous sortir
01:19:35de la mauvaise passe
01:19:36dans laquelle on est
01:19:36pour autant
01:19:37sur la prévention
01:19:38il est sûr
01:19:38qu'il faut adopter
01:19:39une hygiène de vie
01:19:40notamment sur le plan
01:19:40environnemental
01:19:42sur le plan alimentaire
01:19:43ça peut aider
01:19:43ce n'est pas une solution
01:19:44mais introduire une éthique
01:19:46de comportement de vie
01:19:47dans notre consommation
01:19:48pourrait déjà aider
01:19:48à réduire certaines maladies
01:19:50il faut une éthique
01:19:51et surtout qu'il faut
01:19:52que le gouvernement
01:19:53légifère
01:19:54sur des sujets
01:19:54qui sont extrêmement toxiques
01:19:56pour la population
01:19:56le fast food
01:19:57avec le Nutri-Score
01:19:58il faudrait quand même
01:19:59en faire avancer
01:20:00le sujet des réseaux sociaux
01:20:02sur la santé mentale des gens
01:20:03c'est un vrai problème
01:20:04évidemment
01:20:05vous croyez au Nutri-Score ?
01:20:06il y a eu une polémique
01:20:07avec la mise en place
01:20:07je crois à fond
01:20:08au Nutri-Score
01:20:09moi je crois à la régulation
01:20:10la prévention
01:20:11ça n'a pas besoin
01:20:11de coûter de l'argent
01:20:11ça coûte du courage politique
01:20:13donc il faut arrêter de dire
01:20:14on va mettre des sous
01:20:15sur la prévention
01:20:16ça ne sert à rien
01:20:16ce qu'il faut
01:20:17c'est être courageux
01:20:18et empêcher les toxiques modernes
01:20:20de polluer la santé des gens
01:20:22mais ça c'est un autre sujet
01:20:23c'est un sujet politique
01:20:24pour ce qui est du soin
01:20:25que je connais bien
01:20:26qui est un autre sujet
01:20:27il faut payer
01:20:28ça va coûter de plus en plus cher
01:20:29et c'est pas la prévention
01:20:30qui réglera le pauvre
01:20:31pas plus que l'intelligence artificielle
01:20:33ce qu'il faut
01:20:34c'est avoir le courage
01:20:35de dire
01:20:35collectivement
01:20:36on paye une partie de la santé
01:20:37et tout ce qui n'est pas
01:20:39payable par la collectivité
01:20:40parce que ça coûte trop cher
01:20:41et qu'on n'a plus d'argent
01:20:42ça doit être payé
01:20:44par des assureurs privés
01:20:45ça doit être payé
01:20:46par les gens
01:20:46il faut dire la vérité
01:20:47il faut mettre en place
01:20:48des nouveaux moyens
01:20:49de financer
01:20:50ce qui ne sera pas financé
01:20:51par la collectivité
01:20:52sinon on va dans le mur
01:20:52ou non ?
01:20:53sinon on va rejoindre
01:20:57des niveaux de santé
01:20:57qui vont être
01:20:58des niveaux de pays
01:20:59sous-développés
01:21:00c'est la réalité
01:21:00et on va avoir même
01:21:01des médecins qui vont partir
01:21:02si vous êtes médecin
01:21:03vous savez avant
01:21:04les médecins
01:21:04c'était quand même
01:21:05les meilleurs étudiants
01:21:05si demain
01:21:06le choix c'est d'aller
01:21:08dans un hôpital
01:21:08et de rien pouvoir faire
01:21:10parce qu'il n'y a plus d'argent
01:21:10et que dès qu'il y a
01:21:12quelque chose qui sort
01:21:12de toute façon
01:21:13vous n'y aurez pas accès
01:21:13parce qu'il n'y a plus de sous
01:21:14et qu'on considère
01:21:15que ce n'est pas essentiel
01:21:16vous allez aller faire
01:21:17votre métier ailleurs
01:21:18les meilleurs médecins
01:21:19vont partir
01:21:20et on va perdre
01:21:20l'excellence médicale française
01:21:22et en plus
01:21:22les français les plus riches
01:21:23iront se faire soigner
01:21:24à l'étranger
01:21:25ou dans des micro-poches
01:21:26de qualité
01:21:27qui seront complètement
01:21:28déconventionnées
01:21:29du système d'assurance maladie
01:21:30l'avenir tel qu'il est
01:21:32du système d'assurance maladie
01:21:33c'est la santé ultra low cost
01:21:35de mauvaise qualité
01:21:36donc on aura un truc
01:21:37juste à côté de chez nous
01:21:38mais il vaudra mieux
01:21:39pas y aller
01:21:39en rédigeant votre livre
01:21:40vous avez forcément rencontré
01:21:42des responsables politiques
01:21:43ou même des professionnels
01:21:44qui admettent qu'il y a
01:21:46une réforme importante
01:21:47à mettre en place
01:21:48telle que vous la convenez
01:21:48ou ils ne se mouillent pas beaucoup
01:21:50tous les médecins
01:21:51sont ultra ambivalents
01:21:53parce que d'un côté
01:21:53le système est relativement
01:21:55confortable
01:21:55parce qu'il assure quelque part
01:21:57un bon niveau de vie
01:21:59mais par contre
01:21:59dans la pratique de leur métier
01:22:00ils disent
01:22:01mais c'est de la folie
01:22:01c'est de la folie
01:22:02parce qu'on ne m'encourage pas
01:22:03à faire de la qualité
01:22:03on m'encourage à faire
01:22:04de la merde
01:22:05et ils en ont marre
01:22:06et donc en fait
01:22:07il y a une certaine partie
01:22:08qui va au début
01:22:09participer en fait
01:22:11à cette espèce de contrat
01:22:12un peu caché
01:22:13mais au bout d'un moment
01:22:13il va lui-même être dégoûté
01:22:15par sa propre pratique
01:22:16et le corps médical
01:22:17et le corps
01:22:17de tous les professionnels
01:22:19de santé
01:22:19sont coincés en fait
01:22:20dans cette ambivalence
01:22:22entre
01:22:22le système quand même
01:22:23il n'est pas si mauvais pour moi
01:22:26mais d'un autre côté
01:22:27je me dégoûte
01:22:28au bout d'un moment
01:22:28parce que je me rends compte
01:22:29que je ne vais pas
01:22:30dans la bonne direction
01:22:31et je ne propose pas
01:22:31quelque chose
01:22:31qui est bien pour les gens
01:22:32Et du côté de la classe politique
01:22:33vous avez rencontré
01:22:34des hommes politiques
01:22:35des élus
01:22:35qui sont sensibles
01:22:36à votre discours
01:22:37vous en avez discuté
01:22:38non mais la classe politique
01:22:39elle ne pense pas à ça
01:22:40la classe politique
01:22:40elle va sur l'accès
01:22:41elle va sur les déserts médicaux
01:22:43et la gratuité
01:22:44et ce qui paye
01:22:44ce qui paye au niveau
01:22:45quand vous restez extrêmement simple
01:22:47et que vous n'expliquez pas aux gens
01:22:48c'est les trois messages qui payent
01:22:49ils y vont
01:22:50et ils ne vont pas plus loin
01:22:50Bon
01:22:51donc nous recommandons
01:22:52à tous les élus
01:22:53aux sénateurs
01:22:54aux députés
01:22:55aux membres du gouvernement
01:22:56futurs
01:22:56passés
01:22:57au président de la république
01:22:58passé et à venir
01:22:59où qu'il se trouve
01:23:00de lire les douze travaux
01:23:01d'Hippocrate
01:23:02vers un nouveau contrat social
01:23:03Martin Blachier
01:23:04est-ce que vous avez
01:23:05prévu de les rencontrer
01:23:07est-ce que vous avez
01:23:07des réunions prévues
01:23:08est-ce que déjà
01:23:09à la suite de la sortie de votre lit
01:23:11vous avez quelques contacts
01:23:12de responsables
01:23:13qui sont prêts à écouter
01:23:14vos douze propos
01:23:14il y a douze
01:23:16douze constats tragiques
01:23:18et vous avez douze propositions
01:23:19en face à chaque fois
01:23:20moi je serais ravi
01:23:21de parler avec qui que ce soit
01:23:22de ce sujet
01:23:23je pense qu'il faut vraiment bouger
01:23:24et je pense qu'il est urgent
01:23:26de bouger
01:23:26de dire la vérité
01:23:27d'être transparent
01:23:28avec les gens
01:23:29et de rétablir la confiance
01:23:30et la motivation des soignants
01:23:32parce que là effectivement
01:23:32le système
01:23:33il est complètement enlisé
01:23:34on garde bon espoir
01:23:35bon là nous allons retrouver
01:23:37Brigitte Laé
01:23:38on va parler d'autre chose
01:23:39mais malgré tout
01:23:39c'est une émission
01:23:40qui soigne
01:23:41c'est une émission
01:23:42parce que vous parlez
01:23:42du bien-être à un moment donné
01:23:43docteur Blachier
01:23:44en disant
01:23:44le bien-être est une thérapie
01:23:46bien sûr
01:23:46je trouve qu'il n'y a rien
01:23:48de plus toxique
01:23:49en ce moment
01:23:49que l'opposition
01:23:50entre le monde du bien-être
01:23:51et le monde médical
01:23:52je pense que le monde médical
01:23:52aurait beaucoup à s'inspirer
01:23:53du monde du bien-être
01:23:54et je rappelle un chiffre
01:23:55le marché du bien-être
01:23:56c'est six fois le marché
01:23:57de la santé
01:23:58donc c'est très important
01:23:59Brigitte Laé
01:23:59quelle est votre ordonnance du jour ?
01:24:01alors c'est le rôle de victime
01:24:02quand est-ce qu'on se met
01:24:04dans un rôle de victime
01:24:05sans être victime
01:24:06ou est-ce que
01:24:07voilà
01:24:07parce que finalement
01:24:08on entend beaucoup
01:24:09une société victimaire
01:24:11alors on va parler de tout ça
01:24:12et bien écoutez
01:24:13c'est sur Sud Radio
01:24:13on peut vous appeler Brigitte
01:24:14ou non ?
01:24:15bien sûr
01:24:16j'espère bien
01:24:17et on peut vous poser
01:24:19toutes les questions
01:24:19qu'on a envie de vous poser
01:24:20exactement
01:24:21et vous y répondez systématiquement
01:24:23je vais dire
01:24:23sans ménagement
01:24:25sans tabou
01:24:25et sans tabou
01:24:26merci beaucoup
01:24:27merci docteur
01:24:28à très bientôt
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