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  • il y a 2 mois
Ce mercredi 29 octobre, les ambitions du géant des semi-conducteurs, Nvidia, dans le domaine de l'informatique quantique après la conférence GTC sur l'IA ont été abordées par Anthony Morel, dans Culture IA, dans l'émission Good Morning Business sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.

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Transcription
00:00Devenu l'un des événements tech incontournables de l'année, moi j'ai un peu bugué dessus en début d'émission, le GTC d'NVIDIA, le Super Bowl de l'intelligence artificielle.
00:08C'était hier soir, Anthony Morel, le géant des semi-conducteurs, a multiplié les annonces. Qu'est-ce qu'on peut en retenir ?
00:13Oui, ben plein de choses en fait. C'est vrai qu'avec la montée en puissance d'NVIDIA, c'est un événement qui est devenu aussi important, en tout cas du point de vue des marchés, des analystes,
00:20que les keynotes d'Apple où ils présentent leurs derniers iPhones. C'est un peu moins grand public évidemment, mais c'est quand même extrêmement intéressant.
00:26Moi, ce que je retiens, notamment de cette édition, c'est les ambitions d'NVIDIA dans le domaine de l'informatique quantique.
00:32Alors, il faut s'accrocher un petit peu, c'est pointu à chaque fois. Je rappelle rapidement, l'informatique quantique, c'est ses ordinateurs, ou plutôt ses supercalculateurs,
00:40qui vont être extrêmement, extrêmement rapides parce qu'au lieu d'avoir des 0 et des 1, comme aujourd'hui, des bits classiques, on a ce qu'on appelle des qubits qui peuvent être 0 et 1 à la fois,
00:49ils peuvent être plusieurs états à la fois, ce qui fait que quand on leur pose des problèmes, ils peuvent le résoudre de millions de façons différentes.
00:55Et ça fait qu'en fait, on va pouvoir résoudre un problème en quelques secondes, là où il faudrait parfois plusieurs années.
01:00Donc, c'est une révolution potentielle. Et ce que veut faire NVIDIA, parce que le problème de ces systèmes quantiques, c'est qu'ils sont complètement instables.
01:07Eh bien, c'est de les relier avec leur intelligence artificielle, avec les GPU NVIDIA, pour pouvoir justement stabiliser les systèmes.
01:15Alors, tout ça, c'est encore une fois très pointu. Et pardon parce que je simplifie et je brosse vraiment à grands traits.
01:20Mais derrière, c'est des enjeux qui sont très concrets, parce que c'est des technologies qui vont pouvoir permettre d'inventer de nouveaux types de traitements médicaux,
01:27de concevoir de nouveaux types de matériaux, d'inventer les batteries des voitures électriques du futur, de travailler sur la fusion nucléaire.
01:33Donc, c'est vraiment des sujets qui sont extrêmement structurants d'un point de vue technologique.
01:37Et là, NVIDIA a clairement marqué ses ambitions dans ce domaine.
01:40Autre annonce, Anthony. NVIDIA veut mettre le paquet sur la voiture autonome.
01:44Oui, l'une des plus grosses annonces d'hier soir, c'était celle d'un partenariat entre NVIDIA et Uber pour la mise sur le marché de 100 000 VTC autonomes à l'horizon 2027.
01:552027, c'est vraiment demain. Et donc, c'est cette idée que les voitures autonomes et les VTC autonomes vont passer dans la phase industrielle.
02:02Il y a déjà des expérimentations. Si vous allez aux États-Unis aujourd'hui, dans certaines villes, vous allez à San Francisco, vous allez à Las Vegas.
02:08Si vous commandez un Uber, il peut arriver que ce soit une voiture autonome qui arrive sans conducteur derrière le volant.
02:13Mais là, on parle vraiment d'industrialiser la chose. Uber et NVIDIA vont installer ce qu'on pourrait appeler des cerveaux électroniques,
02:21c'est-à-dire leur intelligence artificielle qui va être couplée à tous les systèmes de capteurs qu'on trouve dans les voitures chez Stellantis ou encore chez Mercedes dans un certain nombre de modèles.
02:30Et on va se retrouver avec, sur le marché, des voitures autonomes dites de niveau 4, sachant que les voitures autonomes, ça va de 0 à 5.
02:37Voiture autonome de niveau 4, ça veut dire qu'il n'y a vraiment plus besoin d'avoir un conducteur derrière le volant.
02:41Le volant tourne tout seul, la voiture se débrouille absolument seule, à condition évidemment que la réglementation l'autorise.
02:47Alors ça, ça dépend des pays. En France, par exemple, on a l'autorisation pour les voitures de niveau 3.
02:52Ça veut dire qu'il faut qu'il y ait encore un conducteur derrière le volant et encore dans certaines conditions.
02:56Et il faut que les voitures soient homologuées. Donc autrement dit, il n'y a quasiment aucune voiture autonome en France.
03:00C'est même pas les Tesla, niveau 3, par exemple, de lâcher le volant ?
03:03Parce que ça dépend du niveau d'autonomie. Parce que vous avez le modèle classique et puis après, vous avez le FSD, le Full Safe Drive, qui pour le coup est plus autonome encore.
03:11Mais ce n'est pas la même technologie. Mais en gros, c'est cette idée que vraiment, ça va se démocratiser, en tout cas dans les pays où on avance d'un point de vue technologique, ce qui n'est pas forcément le cas en France, malheureusement.
03:19Vous nous dites aussi que cet événement a une tonalité politique, Anthony.
03:23Oui, d'ailleurs, ce n'est pas un hasard si pour la première fois, ce GTC, il se déroulait à Washington. D'habitude, c'est en Californie.
03:29Mais cette fois-ci, c'était un peu une ode à Donald Trump. C'était aussi ça, Jensen-Hueng a vraiment remercié, tressé les louanges de Donald Trump.
03:39Nous voulons, dit-il, que l'Amérique gagne cette course à l'IA. Nous voulons que le monde soit construit sur la pile technologique américaine.
03:45Donc il y avait vraiment cette notion « make America great again », d'ailleurs, expression qu'il a reprise à son compte.
03:50Il a insisté beaucoup sur la notion de réindustrialisation en expliquant, par exemple, que les puces de dernière génération Blackwell étaient désormais fabriquées en Arizona et non plus à Taïwan.
04:00Donc il y a vraiment cette idée de « on rapatrie les usines à la maison » comme l'a demandé Donald Trump.
04:05Et puis dans les autres annonces, ils ont annoncé un gros contrat étatique avec le département de l'énergie pour construire des supercalculateurs qui serviront notamment à l'avancée sur la fusion nucléaire.
04:14Et ils ont annoncé également un investissement d'un milliard de dollars avec Nokia pour investir dans la future 6G.
04:21Donc on voit qu'il y a énormément, énormément de sujets qui sont très structurants pour l'avenir de la technologie.
04:26Et la tech est plus que jamais derrière Donald Trump, finalement, presque un an après son investiture.
04:31Merci beaucoup, Anthony Morel.
04:32Merci beaucoup.
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