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Regardez Les auditeurs ont la parole avec Vincent Derosier du 24 octobre 2025.
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00:0012h30, 14h, RTL midi, les auditeurs ont la parole, avec Vincent Derosier.
00:09Oui c'est RTL midi, les auditeurs ont la parole, dans un instant on vous donne la parole, appelez-nous au 3210.
00:15Mais d'abord un point sur l'actualité, puisque Jacqueline Jacob, on l'a appris il y a quelques minutes,
00:20est mise en examen 41 ans après la mort du petit Grégory, la grande tante du petit garçon soupçonnée d'être l'un des corbeaux
00:27qui a menacé la famille pendant des années, elle a été entendue 3h ce matin.
00:33Stéphane Jurana et Alexandre Boutier, ces avocats contestent la décision.
00:37Sans surprise, le président de la chambre de l'instruction a mis en examen Jacqueline Jacob
00:41conformément à l'arrêt du 18 juin 2025 rendu par la chambre de l'instruction.
00:46Il nous a d'ailleurs indiqué qu'il était compétence liée, qu'il n'avait pas le choix que de la mettre en examen.
00:51Bien évidemment nous allons contester celle-ci dès à présent par la voie d'un appel de cette mise en examen.
00:58Et nous contesterons la forme et le fond également de la mise en examen.
01:02Jacqueline Jacob a répondu à toutes les questions, elle n'était pas trop nombreuse.
01:07Elle conteste comme elle l'a fait en 2017 toute responsabilité et a contesté point à point les charges qui lui sont reprochées.
01:13Il s'agit principalement, vous le savez, d'expertise en graphologie, en comparaison d'écriture plus exactement,
01:18ainsi qu'une expertise en stylométrie qui n'en a que le nom et qui est un gadget.
01:23Voilà donc aujourd'hui, la justice est une enfant qui n'apprend pas de ses erreurs.
01:30Je vais vous citer deux jurisprudences, la jurisprudence Dreyfus et Christine Villemin.
01:35Voilà les deux avocats Jacqueline Jacob au micro RTL de Dimitri Ramelot.
01:38Les chirurgiens libéraux menacent de s'exiler en Belgique au mois de janvier.
01:42Ils protestent contre la taxation des dépassements d'honoraires.
01:45Et puis le budget qui arrive dans l'hémicycle à 15h.
01:48Débat public avec les socialistes qui accentuent la pression.
01:51Sébastien Lecornu prononcera un discours pour lancer la séquence.
01:55Valérie Quintin, ça y est, on va en parler de ce week-end.
01:58Qu'est-ce qui nous attend ?
01:59Ça reste bien bien frais.
02:01Des températures qui seront souvent sous les normales saisonnières d'ailleurs.
02:04Avec à peu près le même type de temps, samedi comme dimanche.
02:06A savoir de l'instabilité entre la Nouvelle-Aquitaine, les Alpes jusqu'aux portes du Jura.
02:11De part et d'autre, quelques éclaircies toujours plus vaillantes près de la Méditerranée.
02:14Un petit peu moins en allant près de la Manche.
02:16Ce sera le cas pour samedi comme pour dimanche.
02:19Et une limite plus neige qui s'abaisse.
02:21Figurez-vous que dimanche après-midi, on pourrait avoir des chutes de neige aux alentours de 900 mètres.
02:25Seulement vers les Vosges et vers le Jura.
02:271100 mètres pour les Alpes du Nord.
02:281200 pour le Massif Central.
02:29Parce que les températures continuent de fléchir un petit peu.
02:325 à 18 degrés demain matin.
02:3411 à 24 demain après-midi.
02:35Avec 14 à Paris, à Brest, à Colmar ou encore à Limoges.
02:38Et puis dimanche, 12 degrés de moyenne pour la moitié nord.
02:4115 pour la moitié sud.
02:42Merci Valérie Quintin.
02:43Voilà, on sait tout ce qui nous attend pour ce week-end.
02:45Merci.
02:46Jusqu'à 14h.
02:49Vincent Derosier vous donne la parole sur RTL.
02:53Je viens un peu sur le projet de budget.
02:55Est-ce que balancent les socialistes comme bêtises encore une fois ?
02:58Ils sont en train de nous prendre un truc, ils vont taxer encore.
03:01Donc on a entendu beaucoup de choses comme que les retraités, leur plan d'épargne retraite,
03:05sera automatiquement versé au moment de la prise de retraite.
03:08C'est vrai qu'automatiquement, les retraités feront des impôts.
03:11Bon, ça déjà, je trouve ça, mais c'est une aberration.
03:13Travailler comme détail, mais laissez-leur leur argent.
03:15Voilà le coup de gueule de Nicolas au 3210.
03:19Et on va accueillir Philippe.
03:20Bonjour.
03:22Bonjour Vincent.
03:23Alors, vous, vous êtes en colère contre les socialistes aujourd'hui ?
03:27Absolument. Et moi, je serai Premier ministre Sébastien Cornu.
03:32Je les tiendrai responsables pour mettre le pays dans le chaos.
03:36Alors, la semaine dernière, c'était une menace sur les retraites.
03:39Aujourd'hui, c'est sur les riches et les ultra-riches.
03:41Enfin, ils sont tombés sur la tête.
03:43Moi, je m'adresse aux parlementaires, aux 69.
03:45Eh bien, qu'ils baissent déjà leur indemnité.
03:47Et puis, qu'on demande à Mme Hidalgo, avec ses toilettes, à des sommes astronomiques.
03:51Elle peut aller s'habiller à mon prix.
03:53Alors, la jupe, le chemisier, et puis la petite veste pour 35 euros.
03:57À savoir que les riches, ce sont des chefs d'entreprise.
03:59Ce sont des gens qui ont développé des industries.
04:02Ça crée de l'emploi.
04:04Ça redistribue de l'argent.
04:06Ça rentre dans le circuit.
04:08Et les riches consomment comme vous, comme moi, une voiture, une maison, une montre, du parfum.
04:14Mais enfin, ils sont tombés sur la tête.
04:16On les a vu, les socialistes, au pouvoir.
04:18Qu'est-ce qu'il y en reste ?
04:19Ce sont des deleurs de leçons.
04:20Messieurs, vous n'avez pas votre place.
04:23Circulez.
04:23Le pays est assez dans la merde comme ça.
04:26C'est inconcevable.
04:28Philippe, vous restez avec nous, bien sûr.
04:30On est avec Arthur Bélier du service politique dans ce studio.
04:33Vous entendez la colère de Philippe.
04:35Il faut dire que ce matin, ils ont lancé un avertissement sévère
04:38avec une liste de courses qui est longue pour le budget.
04:41C'est ça.
04:41Ultimatum coordonné des deux chefs des socialistes
04:44avec une liste de courses, notamment la taxe Zuckmann.
04:47Elle revient dans ce débat, cet impôt minimal sur les très hauts patrimoines.
04:51Et là, on ne parle pas seulement des riches.
04:52On parle vraiment des ultra-riches.
04:55Les socialistes évoquent aussi un retour de l'ISF.
04:58Et pareil, là, on parle d'un ISF sur les milliardaires.
05:01En général, les socialistes veulent une mesure de justice fiscale
05:05que l'État aille chercher de l'argent dans la poche des ultra-riches.
05:09Philippe, vous avez entendu Arthur Bélier.
05:11Les ultra-riches, il faut bien les taxer.
05:13Il faut bien les chercher de l'argent quelque part.
05:14Oui, bien sûr.
05:15Mais les taxer à juste titre.
05:17Alors, qu'est-ce qui est pris dans les ultra-riches ?
05:20Est-ce que c'est le patrimoine personnel avec leurs revenus ?
05:23Ou c'est leur industrie avec le chiffre d'affaires ?
05:26On est toujours dans un flou artistique avec les socialistes.
05:28On lance des choses, mais on ne va jamais jusqu'au bout.
05:32Pour la première fois, Philippe, il y a un débat à l'Assemblée.
05:35149-3.
05:36Est-ce que ce n'est pas normal qu'ils avancent aussi leur pion dès le début ?
05:40Mais ça, encore une fois de plus, c'est une menace.
05:42Ils essayent de sauver leur peau.
05:44Mais moi, je serai Premier ministre.
05:46Je leur dirais, chiche, allez-y.
05:48Allez-y.
05:48Faites un vote sanction, mais on vous tiendra responsable des conséquences qu'il pourrait y avoir dans le pays.
05:53Et puis, ça sera aussi la fuite de certains industriels, des riches, qui n'hésiteront pas à partir ailleurs.
05:58Aujourd'hui, on ne peut plus se permettre.
05:59Le pays est dans une telle faillite qu'il faut quand même des industriels.
06:04Il faut des riches pour faire tourner le pays.
06:05Malheureusement, il faut des riches, des moins riches et des pauvres.
06:07Pour vous, ce que proposent les socialistes, c'est une menace pour les entreprises du pays aussi ?
06:13Absolument aussi.
06:15Ça concerne tout le monde.
06:16Et puis, vous avez des gens qui ont démarré dans la vie professionnelle petit.
06:21Et puis, ils sont devenus chefs d'entreprise.
06:23Ils ont eu un patrimoine.
06:25Mais derrière tout ça, il y a de l'emploi, il y a de la redistribution.
06:28C'est de l'argent qui retourne dans le système.
06:32Philippe, vous restez avec nous.
06:33On va accueillir Abdel.
06:34Bonjour.
06:35Oui, bonjour, par contre.
06:36Bon, vous, c'est la censure qui vous inquiète ?
06:41En réalité, ce qui m'inquiète, c'est l'aspect global.
06:44Ça veut dire qu'on a une cour de récréation.
06:46On a des enfants qui se chamaillent pour avoir tel ou tel bonbon.
06:49Mais j'oublie que nous, on est en bas.
06:51On écoute.
06:52On souffre.
06:52On n'a pas de budget.
06:53On est paralysé.
06:54Il n'y a rien qui se met en place.
06:56Les patrons, ils sont effrayés d'embaucher.
06:59Il y a des dispositifs pour les jeunes qu'on ne peut pas mettre en place parce que le budget n'est pas voté.
07:03Donc, en réalité, c'est tout ça qui me fait peur.
07:05On est un peu loin de savoir si on va taxer les ultra-riches ou pas.
07:08Il faut que tout le monde participe à un juste titre.
07:11Maintenant, est-ce qu'il n'est pas trop tard non plus pour essayer de tirer la corde de son côté ?
07:14Parce que si on se souvient bien, il y a quelques mois en arrière, c'était le Rassemblement National qui tirait la même corde de la censure
07:22si on n'approuvait pas telle ou telle chose dans leur sens.
07:25Donc, ça devient catastrophique.
07:27Ça devient catastrophique.
07:28Pour vous, c'est la stabilité avant tout, en fait ?
07:30Pour nous, oui.
07:32Nous, en bas, on souffre.
07:34Je ne sais pas s'ils s'en rendent compte.
07:35Parce que je suis d'accord qu'ils veulent essayer de revenir sur la réforme des retraites,
07:41essayer de revenir sur tel ou tel sujet.
07:43Mais est-ce que c'est le moment, vu en voyant qu'en réalité, on n'arrive pas à avoir un Premier ministre
07:48qui arrive à lier tous les partis pour qu'on puisse travailler ensemble,
07:53pour que la France, elle se relève un petit peu ?
07:55C'est compliqué.
07:57La suspension de la réforme des retraites, pour vous, c'était une bonne chose.
08:00On va prendre mesure, pas mesure un peu.
08:01Mais pour vous, ça, vous la validez ?
08:03Malheureusement, c'est que je la valide pour les aînés.
08:06Et qu'est-ce qu'on va valider pour les jeunes ?
08:08C'est ça, c'est qu'il y a tellement de distorsions entre les différentes choses qui ont été mis en place
08:12que même, si j'écoute par exemple l'interlocuteur qui vient de parler à juste titre,
08:17c'est qu'on ne pourra même pas s'enctionner, on ne pourra pas se retourner sur qui que ce soit.
08:23Ce sera trop tard, ce sera voté, on va devoir l'assumer, et derrière, on aura les conséquences.
08:28Si ça se passe bien pour mieux, si ça se passe mal,
08:30ce sera quelqu'un d'autre qui sera de rectifier le tir.
08:34Mais ce sera toujours nous, à la fin, qui souffrirons.
08:37Sans être trop indiscret, Abdel, vous avez déjà voté socialiste à une époque ?
08:42Oui, je vais vous dire oui, bien que je suis plus, on va dire, de droite,
08:46parce que le travail avant tout, et le travail payé en conséquence,
08:51là, j'étais socialiste sur l'aspect social, mais c'est clair que là, on n'y arrive plus, on n'avance plus.
08:58Ce qui vous choque aujourd'hui dans la liste de courses, entre guillemets,
09:02des socialistes pour débattre du budget, qu'est-ce que c'est ?
09:05C'est l'accumulation des demandes ?
09:08C'est l'accumulation et le fait de vouloir tout le temps censurer si ça ne passe pas.
09:14Nous, déjà, dans notre position, c'est compliqué.
09:17Est-ce qu'on a besoin encore d'attendre longtemps pour savoir si un budget va être voté ?
09:21On peut toujours, par la suite, essayer de défendre ces positions,
09:23en sachant qu'il y a des élections qui vont arriver,
09:26mais de là à mettre la pression pour dire, vous avez vu,
09:28nous, on a demandé ça, on a demandé ça, on a demandé ça,
09:30mais ça n'a pas été voulu, donc c'est de leur faute,
09:32c'est un peu trop tard.
09:34Donc là, il faut à tout prix qu'il y ait un budget qui soit voté
09:36pour que nous, derrière, on puisse passer quand même à autre chose,
09:39bien qu'on sait que ça va être très compliqué.
09:42Abdel, une question d'Arthur Bélier du service politique de RTL.
09:44Enfin, plutôt aussi une observation qu'Abdel résume bien,
09:47c'est le chemin de crête sur lequel sont en train d'essayer d'avancer les socialistes.
09:52Entre une partie de leur électorat qui veut des vrais gages de gauche,
09:55une suspension de la réforme des retraites, une taxe sur les ultra-riches,
09:58et toute une autre partie de leur électorat plus modérée qui veut,
10:01comme le dit très bien Abdel, de la stabilité pour pouvoir avancer clairement.
10:05Donc Abdel, quand on vous écoute, vous, vous êtes prêt à renoncer peut-être
10:08à certains gages de gauche, à certaines taxes sur les ultra-riches,
10:11mais pour au moins avoir de la stabilité et de la visibilité, c'est ça ?
10:14En réalité, on parle de gauche, mais je suis prêt,
10:17alors je ne suis pas ministre, j'aurais peut-être bien voulu l'être,
10:19mais bon, ça a l'air d'être compliqué,
10:20j'aurais bien voulu travailler avec tout le monde
10:22pour qu'on puisse trouver un budget équitable et bien équilibré,
10:26pour qu'on puisse enlever cette paralysie qui nous étouffe.
10:31On arrive à un point où on se demande encore si la politique existe,
10:35parce que là, pour l'instant, il n'y a rien qui se mêle sur le papier,
10:38c'est catastrophique, encore une fois de plus.
10:40Et on entend vos inquiétudes Abdel,
10:41on en parle dans un instant après une courte pause, à tout de suite.
10:56Je suis un Français habitant au Luxembourg.
11:00Ici au Luxembourg, c'est très simple.
11:01Lorsqu'il y a un problème, par exemple, pour les retraites,
11:04on fait ce qu'il s'appelle une tripartite.
11:06On invite à la table les syndicats des travailleurs,
11:09les syndicats des employeurs et l'État.
11:11Ils ne sortent pas de la réunion ou de la convention
11:14sans avoir trouvé un accord.
11:16Et je peux vous garantir qu'ils en trouvent.
11:19Et voilà, nous sommes toujours avec Abdel et Philippe.
11:23C'était Thierry qui nous répondait au 30 de 10.
11:26Et on va accueillir Olivier.
11:28Olivier, artisan.
11:29Bonjour Vincent.
11:30Je suis dans Lyon, moi.
11:32Alors, vous, ce budget à l'Assemblée,
11:35qui, on le rappelle, va débuter à 15h dans l'hémicycle en débat public,
11:39vous le redoutez ?
11:42Non, pas du tout.
11:42Parce que là, au point où on en est,
11:45de toute façon, maintenant, c'est du grand n'importe quoi.
11:47J'aurais tendance à dire, même pour détourner un peu
11:48une expression, les socialistes, ça osse tout.
11:51C'est à ça qu'on les reconnaît.
11:52Voilà, donc, c'est quand même,
11:53il ne faut pas oublier que, comme vous disiez,
11:55dans votre panier de course,
11:56ce sont des gens qui ont 1,70€, à peu près 2€.
12:00C'est le résultat à la présidentielle.
12:03Et ça se permet de vouloir venir faire la leçon.
12:05Et comme disait le premier interlocuteur,
12:08je ne sais pas, mais les gens ont quand même la mémoire courte.
12:11On en a mangé 14 ans avec M. Mitterrand.
12:14On en a remangé 5 ans avec M. Hollande.
12:16En fait, il n'y a rien de socialiste chez ces gens-là.
12:19Ils ont saccagé le plié économiquement.
12:22Ils n'ont rien de socialiste.
12:23C'est plutôt de l'assistanat qu'ils ont mis en place.
12:25Et ils veulent que ça continue.
12:26Maintenant, comme ils s'aperçoivent que le trou est gigantesque,
12:30on va taper dans les gens qui se lèvent le matin,
12:33globalement, pour aller travailler.
12:35On va taper sur les retraités.
12:36Enfin, on va taper sur tout ce qui peut encore amener un peu de l'argent.
12:39Mais par contre, nous, on se dirige en fonction du sens du vent.
12:42Parce qu'il y a quelques mois en arrière,
12:44on était bras dessus, copain-copain avec Mélenchon.
12:47Là, on va faire copain-copain avec le cornu
12:50parce qu'on a peur pour nos petites fesses.
12:53Donc, il y a un moment, ça ne peut plus durer.
12:55Il y a quelque chose au-delà de tout ce qu'ils veulent demander.
13:00Il y a un moment, ces gens-là, ils n'ont aucune colonne vertébrale.
13:03Ils n'ont pas de prestance.
13:03Ils n'ont rien du tout.
13:04Et puis, pour finir, il ne faut pas oublier quand même
13:06qu'on a quand même un pays qui est juste un petit peu gouverné par ces gens-là.
13:10On a M. Moscovici qui est à la Cour des comptes.
13:12On a M. Ferrand qui est au Conseil constitutionnel.
13:14On a M. Fabius, je ne sais plus trop,
13:17mais il n'est pas mal placé non plus.
13:18Donc, comment voulez-vous que ça aille, les gens ?
13:21En fait, il faut une refonte complète du système.
13:25Mais ces gens-là, il y en a ras-le-bol.
13:29Ils ont tout saccagé.
13:31Olivier, simplement,
13:34quand même, les socialistes y permettent
13:36qu'il y ait un débat à l'Assemblée,
13:38ce que la France insoumise et l'écologiste n'ont pas permis.
13:41Donc, eux, au moins, tentent d'avancer vers un compromis.
13:44Oui, mais pourquoi ils avancent ?
13:45Parce que, justement, ils veulent sauver leurs petits strapantins.
13:47Ils ont eu peur, justement,
13:48quand il y a eu la menace de brandy, de la dissolution,
13:51ils ont eu peur d'être éjectés.
13:52C'est tout simplement ça.
13:53Mais alors, s'ils veulent vraiment,
13:54à ce moment-là, ils n'ont qu'à faire ce qu'il faut.
13:56Et puis, on retourne aux urnes.
13:58Et puis là, on verra vraiment.
14:00On verra vraiment aussi ce que le pays veut.
14:03Donc, Olivier, vous auriez préféré qu'on aille à la dissolution
14:07après la chute de François Bayrou, c'est ça ?
14:09Oui, mais je ne sais même pas si ça aurait changé quelque chose.
14:11Parce que, de toute façon, on est dans un tel marasme
14:13que là, il faut attendre 2027.
14:16Parce qu'en fait, vous avez beau changer les pions,
14:20si le roi est toujours main basse sur tous les chiquiers,
14:26ça ne changera rien du tout.
14:28Donc là, maintenant, on est obligé d'attendre 2027.
14:31Qu'on le veuille ou non ?
14:32Mais bon, après, qu'est-ce que vous voulez faire ?
14:34Nous, les gens qui se levons le matin,
14:37on est bien obligés de faire le dos rond.
14:39Et puis, malheureusement, de prendre des coups.
14:41Et puis, de payer.
14:43Voilà, de payer, de payer, de payer.
14:44Parce qu'en fait, c'est que ça.
14:45Là, je ne fais même pas de distinguo entre les patrons.
14:50En fait, c'est les gens qui font tourner le pays
14:53qui n'en peuvent plus.
14:55Parce que c'est pareil.
14:56On vous parle de retraite, de choses comme ça, de travail.
15:01Mais moi, je veux bien.
15:01Mais alors, si je fais un petit retour en arrière,
15:05dans les années Covid, on nous avait dit,
15:06attention, Mordicus, vous allez voir ce qu'on allait voir.
15:09On va réindustrialiser le pays.
15:10On va voir ce qu'on va voir.
15:11Qu'est-ce qui coûte de ça ?
15:12Parce que c'est bien beau de faire travailler les gens.
15:14Mais enfin, si vous n'avez pas de postes,
15:16moi, je veux bien.
15:16Mais remettons un peu le...
15:18Mettons les gens au travail, d'accord.
15:20Il y a certainement des postes à pourvoir immédiatement.
15:22Mais il y a aussi peut-être des créations d'usines à faire revenir.
15:26Il y a peut-être, je ne sais pas moi, des impôts à baisser,
15:28des charges à baisser.
15:30Il y a plein de choses peut-être à mettre en place.
15:31Seulement, à partir du moment où le peuple,
15:33il commence à se prononcer sur un seul sujet,
15:37soit vous êtes catalogué.
15:38Bon, je ne vais pas rentrer dans des détails.
15:40Mais voilà, c'est un petit peu la globalité des propos.
15:43Faire le doron, faire le doron.
15:44Et attendre 2027, même si on l'entend, vous êtes en colère.
15:47On va demander à Françoise qui habite Roy Malmaison de réagir.
15:50Bonjour.
15:50Vous êtes en colère, vous, contre ces menaces socialistes aujourd'hui ?
15:57Tout à fait.
15:58Parce que c'est une minorité qui bloque entièrement le pays.
16:02Et ça, il faudrait que les socialistes se rendent compte
16:04que maintenant, ils ne sont plus qu'un tout petit parti.
16:07Le pays, vous dites qu'il est bloqué à cause des socialistes.
16:10Vous n'avez pas le sentiment qu'il était bloqué un petit peu avant ?
16:13Oui, bien sûr.
16:14Mais là, aujourd'hui, ce qui nous intéresse aujourd'hui,
16:17il n'a rien à encore discuté.
16:19Et déjà, ils font la menace d'une censure.
16:23Comment ?
16:24D'une censure.
16:26D'une censure, voilà, c'est ça.
16:28Alors, écoutez, quand même, il faut qu'on arrive à s'en sortir.
16:31Il faut qu'on discute.
16:33Il faut quand même...
16:34Et que ce ne soit pas toujours les mêmes qui payent.
16:38Bon, moi, je suis retraitée.
16:39On est d'accord pour faire un effort.
16:41Mais enfin, il faut que tout le monde en fasse.
16:43Et puis que les socialistes soient un peu réalistes.
16:48Parce que la vie a changé maintenant.
16:50Ce n'est plus le même combat qu'en 1936.
16:53Ce qui vous dérange, si je vous écoute bien,
16:55c'est le moment choisi pour mettre un ultimatum.
16:59Voilà, exactement.
17:00Moi, j'appellerais ça du chantage.
17:02Voilà.
17:03Mais c'est le début des négociations.
17:04Les socialistes, ils savent que le débat va commencer dans l'hémicycle cet après-midi.
17:08Donc, ils arrivent, ils misent fort, ils montent les muscles avant la négociation.
17:12Ils tapent haut pour essayer d'avoir peut-être un peu moins aussi.
17:15Peut-être, peut-être.
17:18Mais enfin, moi, je ne sais pas.
17:19Ils ne peuvent pas se discuter, se mettre d'accord.
17:23Se toujours demander à payer les plus riches, les plus riches.
17:26Mais les plus riches, ils vont s'en aller.
17:28Un chef d'entreprise, pour eux, c'est un plus riche.
17:33Pourtant, il fait travailler du monde.
17:35Alors, par exemple, sur la taxe Zuckman,
17:37qui est une des revendications des socialistes,
17:39ça ne toucherait que 1 800 contribuables en France.
17:42Donc, on parle vraiment des très, très gros patrimoines.
17:44On ne parle pas du patron d'une PME ou d'un artisan.
17:49Bon, d'accord.
17:50Mais enfin, c'est pareil.
17:51Il faut réfléchir.
17:53Parce que c'est très, très haut patrimoine.
17:55C'est très grand patrimoine.
17:56Ils font quand même travailler sur le nom des gens.
17:59Même s'ils sont des ultra-riches.
18:02Moi, je ne sais pas.
18:05Ce n'est pas toujours eux.
18:07Il ne faut pas toujours les cibler.
18:10Vous semblez redouter quand même, Françoise,
18:12vous, la censure.
18:14Une nouvelle dissolution.
18:16Tout à fait.
18:17Moi, ça me fait très peur.
18:19Parce que j'ai peur que les filles se mettent avec les socialistes
18:23pour en censurer.
18:24Parce qu'ils ont été copains pendant un moment.
18:26Il ne faut pas oublier.
18:27Et alors là, si ça...
18:29Vous vous rendez compte ?
18:30On va être à combien de premiers ministres, là,
18:33en l'espace de quelques mois ?
18:34Il y a le Rassemblement National aussi qui pousse pour la censure.
18:37Ben voilà.
18:38Alors, vous vous rendez compte ?
18:41On n'arrivera à rien.
18:43On va se retrouver sous la Troisième République
18:45ou le Quatrième République, pardon,
18:48où le Président du Conseil changeait tous les trois matins.
18:52Alors, c'est justement pour éviter cette dissolution, Françoise,
18:56que les socialistes sont rentrés dans la négociation
18:58et n'annoncent pas de censure a priori.
19:00Ils essayent aussi, comme vous, d'éviter la dissolution.
19:04Ben j'espère, j'espère.
19:06Mais je ne suis pas très optimiste.
19:09C'est ça, je veux dire que...
19:11Non, ça me fait peur.
19:13Non, et vous n'êtes pas très optimiste, Françoise.
19:14On va aller voir Victor Darkas.
19:16Victor, bonjour.
19:17Est-ce qu'il y a des messages au 3210 ?
19:20Bonjour Vincent, bonjour à tous.
19:21Oui, il y a beaucoup de messages au 3210.
19:22Sur notre application RTL également,
19:25Roger en Bretagne, marre des socialistes.
19:26Pouvez-vous me rappeler combien pèse-t-il en termes d'élus
19:29et aux dernières présidentielles ?
19:30Vraiment pas grand-chose.
19:31Et puis, l'exaspération d'Olivier,
19:33peu importe qu'il prononce maintenant le mot censure,
19:36j'en ai marre du sur place.
19:37Expédions les affaires courantes et attendons 2027.
19:40Merci Victor.
19:42Françoise est toujours avec nous.
19:45Françoise, il y a énormément d'amendements.
19:48Vous, en fait, ce que vous voulez,
19:49c'est qu'il y ait un budget qu'on attende 2027 ou pas ?
19:53Ben oui, j'aimerais mieux
19:56qu'on attende...
19:57Oui, ça serait plus raisonnable.
20:00Parce que sans quoi, bon,
20:01le président Macron ne veut pas partir.
20:03S'il y a une dissolution,
20:05il va falloir vous rendre compte ?
20:07On va avancer à rien.
20:11C'est la peur du sur place.
20:16Arthur Bélier a été posée la question par Victor Darkas.
20:21Combien de députés les socialistes ?
20:23Quel poids à l'Assemblée nationale ?
20:25Le groupe socialiste, c'est 69 députés.
20:27Sur les 577 en tout que compte l'hémicycle,
20:32c'est à peu près autant de sénateurs, 67.
20:34Et un score, parce que c'est aussi ce que disait Roger par message,
20:38un score en effet d'1,7% à la présidentielle.
20:41C'était le score d'Anne Hidalgo en 2022.
20:43On va retrouver Jean-François qui est toujours avec nous.
20:46Jean-François, près de 70 députés,
20:48c'est pas rien quand même.
20:49Bonjour.
20:51Bonjour.
20:51C'est Vincent, je crois.
20:54Absolument.
20:55Et bonjour Jean-François.
20:56Bonjour Vincent, vous avez une jolie voix.
20:58Bon voilà, c'est parfait.
21:00Merci, je prends le compliment.
21:0269 députés socialistes, c'est pas rien quand même.
21:06Ils ont le droit de faire entendre leur voix avant un budget débattu.
21:09Moi Vincent, ce que je vais vous dire,
21:11c'est que je suis déjà très en colère.
21:12Et de plus en plus, tous les jours un peu plus.
21:14Parce que le parti socialiste, il s'est bien fait avoir.
21:17Il s'est vendu pour rien.
21:19Pour la suppression des retraites.
21:21D'accord, on est d'accord.
21:22Suppression des retraites.
21:23Mais à quel prix ?
21:24Suspension.
21:26Oui, suspension.
21:27Mais moi j'en ai ras-le-bol.
21:28Parce que je suis retraité, je ne fais que payer.
21:30Je n'en peux plus.
21:31Je suis un carrefour d'argent, Vincent.
21:33Et les mutuelles.
21:34Ma mutuelle, moi je donne le nom, je ne me cache pas.
21:36Swiss Life.
21:38Au mois d'octobre, je viens de prendre plus de 15% d'augmentation.
21:41Je suis passé de 173 euros à 194 euros par mois.
21:45Je n'en peux plus.
21:47Donc comment peuvent-ils accepter que ce soit à ce prix ?
21:49Nous sommes en plein dans le retour des castes.
21:52De deux castes.
21:53Il va y avoir dans les années à venir, et on y va à tête baissée,
21:56il va y avoir les ultra-pauvres, les pauvres et ultra-pauvres, et les ultra-riches.
22:01Et la classe moyenne qui est très grande, qui est la vache à lait, elle n'existera plus.
22:05Voilà ce que j'avais à dire à RTL aujourd'hui.
22:07Oui, on rappelle, pour bien comprendre, que le financement de cette suspension de la réforme,
22:13il sera financé par les retraités et par les complémentaires santé.
22:16Vous vous dites que vous avez déjà une augmentation à deux chiffres.
22:1915% de 173 et quelques centimes, je passe à 193,90, etc.
22:27Au mois d'octobre.
22:28Donc ce n'est plus possible.
22:29Comptez multiplié par 12 ce que je paie de mutuelles par an.
22:33Et tout ne m'est pas remboursé, loin de là.
22:35Tout ne m'est pas remboursé.
22:37Non, je n'en peux plus.
22:38On est pris à la gorge de plus en plus.
22:40Et ils se sont vendus, le PS s'est vendu.
22:43Votre pension de retraite, vous avez le sentiment de ne plus vivre dignement,
22:47si ce n'est pas indiscret, votre pension de retraite ?
22:50Écoutez, je ne vais pas donner le montant de ma pension de retraite.
22:53Mais je veux dire que de plus en plus, je suis obligé de piocher un peu
22:56dans ce que ma famille m'a laissé, dans ce que j'ai mis de côté.
22:59Je pioche de temps en temps, alors qu'avant jamais.
23:01Avant jamais.
23:03Et c'est de plus en plus.
23:05Ils n'ont à la bouche que les retraités.
23:07Alors les mutuelles maintenant.
23:08Mais les mutuelles coûtent très cher pour les retraités, on le sait.
23:11Écoutez, moi j'ai travaillé toute ma vie, j'ai cotisé,
23:15l'éducation nationale a cotisé, au bout d'un moment il y en a assez.
23:18Et je n'ai jamais participé à des manifestations.
23:20Parce que les retraités, ils s'en fichent complètement, on ne bloque pas le pays.
23:24Mais il va y en avoir, j'espère, des manifestations de retraités.
23:27Je vais descendre dans la rue, ça sera la première fois de ma vie.
23:29Alors, je me permets de repréciser, Jean-François,
23:32les socialistes ont en effet accepté la suspension de la réforme des retraites,
23:36mais ils n'ont pas accepté la méthode de financement,
23:38celle dont vous parliez de Sébastien Lecornu.
23:40Et Sébastien Lecornu a dit que c'était une base de discussion.
23:42Donc ça aussi, ça va être débattu.
23:44Non mais au départ, ils se sont quand même fendus,
23:47ils se sont fait avoir, parce qu'ils ne pensaient jamais que le coup
23:50seraient les retraites à ce point, les retraités et les mutuels.
23:54Je suis désolé.
23:56Jean-François, vous dites peut-être pourquoi pas manifester pour la première fois.
23:59Oui.
24:00Hier, une auditrice nous disait manifester,
24:02bah non, pas trop, mais on peut boycotter les élections.
24:06Oui, absolument, je suis d'accord avec elle.
24:08Je suis d'accord avec elle.
24:10Mais moi, je n'en peux plus.
24:11Nous sommes la vache allée.
24:14Je n'en peux plus.
24:16Merci beaucoup Jean-François Envacuyère.
24:17Je vous en prie.
24:18Dominique.
24:19Bonjour Dominique.
24:20Bonjour.
24:21Vous nous appelez d'où ?
24:23Chez de Loire, de Saint-Sébastien-sur-Loire, à côté de Nantes.
24:28Alors, vous, plutôt censure, plutôt compromis ?
24:31Ah non, non, non, plutôt compromis, jamais de censure, il faut arrêter là.
24:35Ça vous fait peur ?
24:37Ah oui, oui, non, attendez, mais c'est plus gérable.
24:41Ça nous coûte un pognon de dingue pour reprendre les expressions de notre cher président.
24:48Il faut arrêter.
24:48Et puis, moi, je me dis, les retraites, si les gens, si au moins les gens bossaient, se remettaient à bosser à 40 heures, parce qu'il y a du boulot, il ne faut pas le nier.
25:01Ça remonterait les cotisations, ça remonterait.
25:05Et puis, pourquoi il y a, soi-disant, plus de 50% de Français qui ne payent pas d'impôts ?
25:13Pourquoi ne pas remettre l'impôt pour tout le monde, même si c'est 2 euros par mois, ou même si c'est 1 euro par mois, étalé sur 12 mois ?
25:22Je pense que ça mettrait quand même du beurre dans les épinards du gouvernement, non ? Vous ne croyez pas ? Et dans la dette ?
25:29Vous pensez que ça apporterait aussi quelque chose d'un point de vue du symbole, ou pour que tout le monde se sente concerné ?
25:35Les deux. Les gens se sentiraient un peu plus concernés. Et puis, attendez, ce n'est pas possible.
25:43Les 35 heures, ça a été la mort du petit cheval, pas seulement l'expression, mais c'est tout à fait ça.
25:48Quelle est votre situation à vous, Dominique ?
25:50Pardon ?
25:51Quelle est votre situation à vous ?
25:53Moi, je suis retraitée. Et heureusement que j'ai travaillé à l'étranger, où j'ai été relativement bien payée, parce que j'ai eu des postes à responsabilité.
26:04Mais sinon, je peux vous dire que, même si moi, je vois mes retraites étrangères, elles augmentent régulièrement.
26:16Merci beaucoup, Dominique, d'avoir appelé le 3210. Merci pour votre témoignage.
26:20On va marquer une courte pause. Et puis, dans un instant, on va parler des chirurgiens libéraux.
26:25Ils menacent de s'exiler en Belgique dès le mois de janvier. A tout de suite.
26:34Il est 13h30 sur RTL et on va accueillir Denis, qui est chirurgien urologue. Bonjour à vous.
26:48Oui, bonjour Vincent. Merci de me recevoir.
26:51Alors, je repose le débat très rapidement.
26:53Les chirurgiens libéraux menacent de s'exiler en Belgique au mois de janvier.
26:57Ils protestent contre la taxation des dépassements d'honoraires, mesure qui est prévue pour l'instant dans ce projet de budget.
27:03Et 7 jeunes médecins sur 10 les pratiquent aujourd'hui, ces dépassements d'honoraires.
27:09Vous, ce mouvement, vous allez le suivre ?
27:12Ah oui, tout à fait. Oui, oui, bien sûr que je vais le suivre.
27:14Je vais le suivre et je vais vous expliquer pourquoi on en est arrivé à cette situation.
27:19Les gens, ils ne comprennent pas trop exactement ce que c'est parce qu'ils nous disent qu'il y a des dépassements, etc.
27:23En fait, il faut que les gens comprennent qu'aujourd'hui, il y a trois secteurs et on a créé un quatrième.
27:28Il y a le secteur 1 qui était le tarif opposable de la sécurité sociale.
27:32Ce secteur 1 était appliqué jusque dans les années 80.
27:36Dans les années 80, pour une baguette, c'était un franc.
27:42Pour une chirurgie du cancer de la prostate, l'intervention était cotée à l'époque, 2 025 francs.
27:50Nous sommes en 2025, pour 1 euro, on a une baguette.
27:54Pour 900 euros, on a une prostatectomie.
27:57Alors que si elle avait suivi le coût de la baguette, elle serait à 2 025 euros.
28:02Donc, en 80, je retourne en 80, Raymond Barre, à l'époque, sachant que les comptes sociaux allaient poser des problèmes dans les années à venir,
28:10a créé le secteur 2 qui était accessible à tous les médecins, sans qu'on le demande,
28:14puisqu'à l'époque, une intervention cotée 1 000 euros, 1 000 francs, avec très peu de charges, très peu de contraintes,
28:20très peu de coûts de production de soins, c'était un tarif qui était tout à fait raisonnable.
28:25Il a créé le secteur 2 et puis, petit à petit, il a fermé le secteur 2.
28:29Il a laissé qu'aux spécialistes, anciens internes, anciens chefs de clinique,
28:32en disant, de toute façon, dans les années qui viennent, on n'aura pas les moyens de revaloriser ce tarif.
28:36Et puis après, il y a le secteur 3, où les gens sont hors convention,
28:40et la sécu rembourse 0,5 centime ou 1 euro sur une consultation de médecin.
28:44Donc, le problème, c'est que les tarifications de la sécurité sociale n'est pas assez haute.
28:50Voilà.
28:51Donc, ce qui s'est passé, c'est que sur 40 ans, il y a une érosion à peu près de 75% de nos tarifs.
28:56Donc, ils ont créé le secteur 2 parce que, justement, on s'est dit,
28:59puisque on ne peut pas les augmenter, les médecins vont s'augmenter tout seuls
29:02et ça va basculer sur les mutuelles.
29:04Nous, on s'est rendu compte, à un moment, que ça allait mal.
29:06Donc, on a fait un premier mouvement sous Chirac.
29:10On est tous partis en Angleterre.
29:12C'était M. Xavier Bertrand, qui était ministre de la Santé,
29:16et il en a obtenu une augmentation de 20% des tarifs.
29:19Donc, du coup, on aurait baissé automatiquement nos tarifs de 20% puisqu'on avait une augmentation de 20%.
29:23On s'est mis d'accord, on a repris le travail, on a signé un accord.
29:27M. Xavier Bertrand n'a jamais signé le décret d'application de cet accord.
29:31Donc, M. Xavier Bertrand, sachez qu'en 2027, vous n'aurez aucun médecin qui votera pour vous.
29:36Puis, les années ont passé et on est arrivé à une situation où, aujourd'hui,
29:40produire un soin coûte très cher.
29:42Moi, quand je fais une intervention, toute la chirurgie des organes génitaux,
29:46elle est payée de moins de 100 euros.
29:48Ça va de 65 à 95 euros.
29:51J'ai besoin d'une aide opératoire.
29:53Une intervention comme ça, minimum, ça dure une heure.
29:56Pour une heure d'intervention où je suis payé entre 65 et 95 euros,
30:00je suis à moins de 35 euros.
30:03Donc, je ne peux pas ne pas prendre de dépassement.
30:05Si je prends, par exemple, une intervention sur le cancer de la prostate,
30:08comme je vous l'ai dit, ça devrait être payé 2025 euros.
30:11Aujourd'hui, c'est payé 900 euros.
30:14Aujourd'hui, on opère avec un robot.
30:16Ce robot qui est payé largement par l'État dans les hôpitaux publics,
30:21qui sont pourtant déficitaires.
30:23Dans certains hôpitaux, on fait 20 ou 30 procédures par an
30:25avec une machine qui vaut 1,5 million d'euros.
30:27Nous, dans les cliniques privées, les cliniques doivent se assumer
30:30le loyer de cet appareil qui est à 25 000 euros,
30:33le coût d'utilisation unitaire à 2 000 euros,
30:35et les établissements nous demandent une redevance de 500 euros.
30:39Sur une opération qui cote 900 euros,
30:42si je mets 900 euros, que j'enlève 500 euros de robots,
30:46que j'enlève, puisque ça dure à peu près 4 heures,
30:484 x 6 24, 240 euros d'aide opératoire,
30:51il me reste 200 euros pour une intervention excessivement complexe,
30:54pour un patient que je dois suivre pendant 3 semaines,
30:57pour lequel je suis joignable nuit et jour en cas de problème,
31:00250 euros pour 12 ans d'études ?
31:03Ce n'est pas possible.
31:05Donc, dernier point, parce que la sécu, ils ne font pas une idée prête,
31:09on nous a proposé une idée intelligente.
31:11Je comprends que ça pose un problème pour les patients à l'accès aux médecins.
31:15Ça me gêne, ça me dérange d'être obligé de parler de sous avec les patients.
31:18Je leur explique à chaque fois pourquoi je prends un dépassement d'un horaire.
31:21Donc, la sécu a dit, écoutez, on va créer l'Optam,
31:25et avec l'Optam, on vous augmente.
31:27Donc, au lieu d'être payé 900 euros pour cette intervention,
31:30on va vous payer 1200 euros.
31:32En contrepartie, puisque vous prenez 1500 euros de dépassement d'un horaire,
31:36on vous augmente de 300 euros,
31:38et on vous demande de baisser de la moitié de l'augmentation,
31:42c'est-à-dire on vous demande de baisser de 150 euros.
31:44Très bien, moi je suis d'accord sur le principe,
31:46tout le monde fait un effort,
31:47et on peut sortir de l'Optam si jamais, dans les années qui viennent,
31:50la sécu ne révalue pas nos tarifs.
31:52Parce qu'en contrepartie de ça,
31:54on n'augmente pas nos dépassements,
31:55puisque la sécu s'engage à augmenter.
31:57Denis, on va...
31:58Attendez, je finis.
31:59Ça devait s'appliquer au 1er juillet.
32:00Très vite, s'il vous plaît.
32:00Donc, du coup, moi, au mois d'avril-mai,
32:04j'ai fait des devis à mes patients moins élevés,
32:07puisque au 1er juillet, j'avais une augmentation.
32:09Cette augmentation n'a pas eu lieu,
32:11donc moi, mes devis étaient faits,
32:12et sur le mois de juillet, la sécu, j'ai perdu 4000 euros.
32:15Sur le mois d'août, j'ai perdu 4000 euros.
32:17Et là, maintenant, on veut nous bloquer dans ce système,
32:20en taxant le secteur 2,
32:22alors qu'on nous a déjà couillonné au mois de juillet.
32:24Voilà où on en est aujourd'hui.
32:26Merci Denis, c'était très important de poser les choses.
32:29On va faire tourner la parole,
32:30parce que Elisabeth est avec nous.
32:33Bonjour Elisabeth.
32:34Bonjour Vincent.
32:35Vous venez d'entendre Denis,
32:37ça permet de poser le débat et les contraintes des chirurgiens,
32:40avec des dépassements d'honoraires qu'ils jugent obligatoires.
32:43Vous, votre avis sur ce sujet ?
32:45C'est vrai que je comprends quand c'est expliqué comme ça,
32:48mais nous, le problème, c'est toujours la même chose,
32:51c'est le nerf de la guerre, c'est l'argent.
32:53Là, j'ai mon mari qui s'est fait opérer en 2023,
32:55il s'est fait opérer en 2024 pour des prothèses au niveau du pouce,
33:00parce qu'il y avait une rhizarthrose.
33:01À chaque fois, 400 euros de dépassement d'honoraires du chirurgien,
33:05100 euros de dépassement d'honoraires de l'anesthésiste.
33:08Comme j'ai dit, une fois qu'on a bien tiré dans les noisettes de l'écureuil sur nos livrets,
33:14on ne va pas plus pouvoir se soigner.
33:16Moi, je sais que cette année-là, je devais aller faire mes lunettes.
33:18Vu que j'ai ma mutuelle qui ne me rembourse pas bien,
33:21j'ai fait une croix sur mes lunettes.
33:22Donc, du coup, ne pas changer mes lunettes pour que mon mari puisse se faire opérer.
33:26Sur l'opération dont vous parlez de votre mari et ses dépassements d'honoraires,
33:29400 euros, 100 euros, votre complémentaire santé en n'a pris qu'une toute petite part ?
33:34Voilà, j'ai eu 173,96 euros.
33:37Donc, tout le reste, c'est pour notre poche.
33:39Donc, du coup, ça va bien un petit peu.
33:42Mais là, en plus, les opérations, ça a été à six mois d'intervalle.
33:46Et puis, en plus, au final, il a dû se faire opérer
33:49parce qu'il y a eu une complication pour son opération.
33:52Donc, voilà.
33:53Mais là, heureusement, cette fois-ci, on ne nous a rien réclamé.
33:55Alors, je me suis posé la question, pourquoi on ne nous réclame rien cette fois-ci ?
33:58Voilà. Mais sinon, non, on ne peut plus.
34:00Mais je comprends aussi de leur côté qu'ils aient des frais, qu'ils aient ceci, ceci.
34:05Mais ça, je n'arrive pas à comprendre.
34:06Bon, je sais, moi, ce n'est pas comparable.
34:09Mais comme je me fais aussi soigner des fois au Luxembourg,
34:12comme on est fronté avec le Luxembourg,
34:14que ce soit dans le privé ou dans le public,
34:15on ne nous demande jamais de dépassement d'honoraires.
34:17Voilà.
34:18Peu importe, c'est toujours fait.
34:19Donc, c'est sûr que pour nous, on en vient à choisir si on va se faire soigner ou pas.
34:25Comme ça, moi, ça réglera le problème des retraites.
34:27À force, on finira par mourir plus vite.
34:29Comme ça, il n'y aura plus de retraites à payer.
34:30Mais voilà, vous avez entendu le message de Denis qui dit sur certains actes,
34:34nous, on est dans le négatif.
34:35Donc, comment on fait ?
34:36Oui, c'est ça.
34:37Là, je comprends de leur côté.
34:38Mais c'est vrai que comme la sécurité sociale, il y a à tout prix.
34:43Des fois, c'est des économies de bout de chandelle qu'ils nous font, etc.
34:46Ils voient juste un résultat.
34:49Il faut que ça soit positif pour eux.
34:51Mais ils ne regardent pas dans la réalité ce qui se passe pour les médecins.
34:54Puis c'est comme d'habitude avec tous les politiciens.
34:56On dit oui, oui, oui, oui, oui.
34:57Et puis en fin de compte, il n'y aura jamais rien qui est fait.
35:00Donc, on continue à s'enfoncer un peu plus dans les déficits pour tout le monde
35:04et dans le bazar pour les Français qui peuvent plus se soigner.
35:08Denis, est-ce que vous entendez ce que dit Elisabeth là ?
35:12Bien sûr.
35:13Alors, ce que j'aurais dit à Elisabeth, c'est qu'en France, par rapport aux pays européens,
35:19on est le pays où le reste à charge est le plus bas pour les patients.
35:23Il est à 8% en France.
35:25Il est à 12% en Espagne.
35:27Il est à 18% en Allemagne.
35:29Je voudrais aussi rappeler une chose.
35:31Une intervention comme celle dont je parlais, la prostatectomie radicale,
35:34notre établissement touche un forché fait de 5 000 euros.
35:37Il est en moyenne de 9 000 euros dans les établissements européens.
35:41Donc, ce que je veux dire, c'est qu'effectivement, il y a un problème,
35:43il y a un problème de financement.
35:45Si ce ne sont pas les patients qui payent le dépassement,
35:47ça sera le retard d'honoraires.
35:50Parce que vous appelez ça des dépassements,
35:51mais nous, ce sont nos honoraires.
35:53Il faut que ce soit la sécu.
35:54Si ce sont les sécu, ce sont les cotisations.
35:56Le problème, c'est qu'il faut bien comprendre qu'aujourd'hui,
35:58depuis que la sécurité sociale est aux mains des politiques,
36:02il vote un budget.
36:03Ça s'appelle l'ONDAM.
36:04L'objectif national de dépense de santé est de fixer à 0,9% l'année prochaine.
36:100,9% pour le privé, 1,2% pour les hôpitaux.
36:14Je fiche mon billet que 0,9%, ce n'est pas possible.
36:17Comment voulez-vous ?
36:17On a une population qui vieillit.
36:19Donc, mathématiquement, le coût de la santé augmente.
36:22Et le gâteau n'augmente pas,
36:25alors que le nombre d'actes chirurgicaux va augmenter,
36:29le nombre de prescriptions médicamenteuses va augmenter.
36:32Donc, on est face à des choix politiques.
36:34Donc, je voulais faire une parenthèse sur l'AME,
36:36parce que c'est pareil, j'entendais tout à l'heure,
36:38on parlait des socialistes.
36:39Le problème, c'est que les gens restent dans leur attitude bloquée
36:42à dire n'importe quoi.
36:43Quand j'entends LFI ou la gauche parler de l'AME en disant
36:46« Oui, vous comprenez, l'infection, les gens qui vont mourir.
36:49Oui, quand j'ai un patient qui a une colique néphratique fébrile,
36:52il est à l'AME, il doit être opéré en urgence parce qu'il risque de mourir.
36:55Par contre, quand je vois dans mon cabinet des gens qui viennent
36:57pour une cure de prolapsus, pour des troubles de l'érection,
37:00pour une stérilité de couple, pour des difficultés à uriner,
37:03ça, ça n'est pas une urgence.
37:04Et ça, ça coûte cher.
37:05Et ça, je ne comprends pas que nos amis socialistes et LFI ne l'entendent pas.
37:09Parce que moi, ça me choque d'être obligé d'opérer un patient
37:11qui est à l'AME et de ne pas pouvoir opérer un paysan
37:14qui a une toute petite retraite et d'être obligé de m'asseoir
37:17sur mon dépassement d'honoraires pour pouvoir soigner ce monsieur
37:19qui, lui, est dans un droit normal d'être soigné.
37:22Il a cotisé en France.
37:22On n'a pas fait le tour.
37:23On n'a pas fait le tour du sujet, Denis.
37:25On va reprendre ce sujet.
37:26Vous restez avec nous.
37:28On reparle évidemment de ces dépassements d'honoraires,
37:30ces honoraires, comme vous le disiez, Denis.
37:32A tout de suite.
37:33Contactez-nous gratuitement via l'appli RTL ou au 3210.
37:3750 centimes la minute.
37:38Taxé.
37:39Jusqu'à 14 heures.
37:42Vincent Derosier vous donne la parole sur RTL.
37:46Et il y a beaucoup de messages, Victor D'Arcas.
37:50Beaucoup de messages sur ce sujet des dépassements d'honoraires.
37:52Exactement.
37:52Sur notre page Facebook, Martine nous écrit
37:54« Je ne comprends pas.
37:55À une époque où on nous dit que chacun doit y mettre du sien
37:57pour participer à l'effort budgétaire,
37:59les chirurgiens se défaussent.
38:01Je suis déçu.
38:01Catherine, nous ne sommes plus des patients, mais des clients.
38:04Et les dirigeants des hôpitaux ne sont plus des directeurs, mais des banquiers. »
38:07On continue d'en parler avec Marc.
38:09Oui, et je vous rappelle aussi pourquoi on parle de ce sujet,
38:12puisque les chirurgiens libéraux, c'est-à-dire qu'on ne parle pas de l'hôpital public,
38:15menacent de s'exiler en Belgique au mois de janvier.
38:18Ils protestent contre une mesure du projet de budget,
38:21la taxation des dépassements d'honoraires.
38:23Marie-Claire est avec nous.
38:25Bonjour, vous nous appelez d'où ?
38:26Moi, je vous appelle de Soxillant, Jean-Bude Dôme.
38:29Et vous n'êtes pas chirurgien, vous êtes patiente, donc ?
38:33Moi, je suis patiente et agricultrice.
38:36Je vis avec mon mari avec 2000 euros par mois.
38:39On a levé deux enfants avec ce même revenu,
38:40donc on est presque large maintenant, qui sont grands.
38:43Et je ne comprends pas que ce monsieur ne veuille pas être imposé
38:47sur des revenus qui touchent.
38:49Moi, je suis désolée.
38:50Aller donc sur les parkings des cliniques et des hôpitaux,
38:53vers là où ce monsieur se gare,
38:55pas là où il y a les infirmières.
38:57Vous avez des Porsche, des Mercedes, machin.
38:59Donc moi, je considère que quand on commence à avoir ce genre de véhicule,
39:03on ne va pas venir se plaindre.
39:04Je crois qu'il y a beaucoup plus de gens aujourd'hui qui vont se plaindre.
39:07Maintenant, ils sont tous bien gentils,
39:10mais ils ont tous fait des études gratuites.
39:11Qu'ils aillent aux États-Unis voir comment ça se passe.
39:13Ils auront un crédit de 20 ans sur le dos
39:16pour pouvoir payer leurs études.
39:17Nous, on l'aura payé.
39:19Et la plupart vont partir pour faire leur petite crise de caca,
39:22pour aller au Luxembourg, en Belgique.
39:25Moi, mon docteur, que j'ai eu toute ma vie,
39:27j'ai 60 ans, maintenant le pauvre, il est mort.
39:29Il venait à la maison.
39:31Il prenait une consultation pour trois personnes malades.
39:34Il avait une maison dans un lotissement,
39:36comme les autres voisins.
39:38Aujourd'hui, ces gens-là,
39:40ils construisent dans des petits châteaux.
39:42Ils partent en vacances tous les six semaines
39:44parce que les enfants sont en vacances.
39:45Moi, vous voyez, j'habite à quoi ?
39:48Même pas à une demi-heure de pièce de ski.
39:50Mes enfants, ils n'en ont jamais fait.
39:52Ils ne savent pas où faire
39:53parce que je n'ai jamais eu ni les moyens,
39:54ni le temps de les amener.
39:55Vous dites que dans cette période,
39:56les chirurgiens n'ont pas à se plaindre.
39:58C'est ça que vous dites, Marie-Claire.
39:59Moi, je considère qu'ils ne veulent pas
40:01être imposés sur des revenus.
40:02Je trouve ça inadmissible.
40:04Alors, ça fait partie des gens,
40:06de la tranche de gens
40:06qui gagnent très bien leur vie.
40:08Je suis désolé.
40:09Maintenant, s'il veut,
40:10le monsieur qui est devant moi,
40:11il va me donner son revenu,
40:13je paierai des impôts
40:14et lui, il prend le mien.
40:15Je suis sûre qu'au bout de six mois,
40:17on n'aura pas le même discours,
40:19ni l'un ni l'autre.
40:20Marie-Claire, restez avec nous, bien sûr.
40:22Mais comme Denis est directement visé chirurgien,
40:25on va lui demander de répondre,
40:26même très court.
40:27Mais allez-y, Denis.
40:29Oui, madame.
40:29Là, vous confondez tout.
40:31D'abord, nos études ne sont pas payées par l'État.
40:33Vous savez, un étudiant en médecine,
40:35il commence à travailler à l'hôpital
40:36dès la troisième année.
40:38Il est payé grassement 200 euros
40:39pour travailler tous les matins.
40:43Ensuite, vous m'entendez ?
40:44Oui, bien sûr.
40:45Oui.
40:46Ensuite, quand il est interne,
40:48il travaille entre 60 et 90 heures par semaine.
40:52Moi, je me rappelle,
40:53quand j'étais interne
40:54et que ma femme travaillait,
40:55je payais la nounou plus chère
40:56que le tarif horaire de ma garde.
40:58J'y ai laissé ma peau.
41:00On travaillait à l'époque,
41:01on était de garde
41:02et on reprenait le boulot le lendemain matin.
41:04Je ne compte pas les samedis,
41:05les dimanches,
41:05où j'ai été de garde,
41:07à enchaîner les opérations,
41:09à faire des prélèvements d'organes
41:11pendant 10 heures
41:12et ensuite avoir six reins à greffer
41:13sur un samedi et un dimanche.
41:15tout ça payé 2,50 euros de l'heure.
41:18Je vous rappelle aussi, madame,
41:19que quand on est chirurgien,
41:20on commence à travailler dans le privé
41:21à 33 ans,
41:23que notre carrière professionnelle est courte,
41:25qu'on n'a pas de retraite,
41:26on finit de travailler,
41:27on a 67 ans,
41:29que je suis, par exemple,
41:30ce week-end d'astreinte gratuitement
41:32parce que mes associés vont se reposer
41:34et que je dois assurer
41:35la permanence des soins des patients
41:37dans la clinique,
41:38y compris les patients déjà opérés
41:40et on m'appelle la nuit,
41:41le jour,
41:42tout le temps,
41:42que ma maîtresse,
41:43c'est mon téléphone,
41:45que quand j'ai un patient
41:46qui ne va pas bien,
41:46je ne dors pas.
41:49Voilà.
41:49Donc, madame,
41:50oui, effectivement,
41:51j'ai une situation,
41:52je ne dis pas que je gagne mal ma vie,
41:55je dis simplement qu'aujourd'hui,
41:57nos dépassements sont imposés,
42:00madame.
42:00Ne dites pas qu'ils ne sont pas imposés.
42:02Nous payons de l'impôt
42:03sur la totalité de ce que nous gagnons.
42:05Et comme nous sommes en secteur 2,
42:06nous avons même un déplafonnement
42:07de nos charges
42:08par rapport au secteur 1,
42:09c'est-à-dire que la Fécu,
42:10comme l'État,
42:11se gavent un peu plus
42:12sur notre dos
42:13que sur les gens en secteur 1.
42:14Donc, en plus,
42:15ça les arrangait
42:15qu'on soit en secteur 2.
42:17Marie-Claire,
42:18on va vous laisser répondre
42:20d'un mot tant que le débat,
42:22évidemment,
42:22reste respectueux.
42:23Oui, bien sûr.
42:24Mais je vais vous répondre, monsieur.
42:26Moi, vous voyez,
42:26je suis agricultrice.
42:28J'ai pris 4 jours de vacances,
42:29ça fait 3 ans
42:29que je n'en avais pas pris,
42:30cette année.
42:31Je mange 3 fois par jour,
42:33comme vous.
42:35Et je n'ai pas les revenus
42:36que vous avez.
42:37Et je paierai des impôts
42:38si j'avais plus,
42:40mais comme je n'ai pas assez,
42:41je ne suis pas imposable.
42:42Remarquez,
42:42je parle de ce que je ne connais pas.
42:44Mais vous savez,
42:44je vais avoir la retraite
42:46à 67 ans.
42:47Parce que moi,
42:47la retraite,
42:48j'aurais 1 000 euros par mois.
42:50Vous me dites
42:50que vous n'avez pas de retraite,
42:51c'est parce que vous n'avez pas
42:52fait une retraite à côté.
42:53Vous pouviez.
42:53Vous aviez les revenus
42:54qui allaient avec.
42:55Moi, je ne peux pas.
42:56Parce qu'avec 1 000 euros par mois,
42:582 000 à 2,
42:59et avec 2 enfants,
42:59jusqu'à maintenant,
43:00on ne risquait pas
43:01d'avoir d'argent
43:01pour mettre de côté.
43:02Merci Marie-Claire.
43:03Merci Denis.
43:04On va accueillir Christian également
43:06qui nous a appelé au 3210.
43:08Bonjour Christian.
43:09Oui, bonjour monsieur.
43:10Bonjour monsieur.
43:10J'écoute.
43:11On va essayer de remettre quand même.
43:12Vous arrivez dans un débat
43:13très animé.
43:14Je vous écoute.
43:15On va essayer de remettre
43:15quand même l'église
43:16au milieu du village.
43:17Donc un,
43:18il faut savoir quand même
43:19que les médecins en général
43:20pour le secteur 1,
43:21on a été mal payé en Europe.
43:24Et que le fait
43:25d'avoir fait un secteur 2,
43:26c'était pour permettre
43:27des gens qui font
43:28des études approfondies,
43:29s'ils représentent
43:30que ce soit chirurgien
43:30ou autre spécialité,
43:32d'avoir une formation excellente
43:35et de devenir chef de clinique
43:37et après professeur.
43:39Voilà.
43:39Ça, c'est le premier point.
43:40Le deuxième point,
43:42c'est que la justice sociale,
43:43c'est que tout le monde
43:44puisse accéder
43:45à des médecins d'excellence.
43:46Et ce n'est pas une histoire
43:47d'opposer les patients
43:48aux médecins.
43:49Ça, c'est le plaisir
43:51de l'administration
43:52de voir médecins
43:53et publics s'opposer.
43:56La justice sociale,
43:57c'est que tout le monde
43:57puisse accéder aux meilleurs.
43:59Donc il ne faut pas
43:59que les gens qui sont
44:00en secteur de quelle que soit
44:01leur spécialité,
44:02quittent le territoire
44:03ou soient trop chers.
44:05La réponse,
44:06c'est le tiers payant.
44:07Et justement,
44:08avec les systèmes électroniques,
44:09que ce soit la carte vitale
44:10avec tous les systèmes
44:11de paiement électronique,
44:13s'il y a le tiers payant,
44:13les gens ne font pas
44:14l'avance.
44:15Il suffit que les mutuelles
44:16et la sécurité sociale
44:17s'entendent
44:18pour que le remboursement
44:19soit correct.
44:20Et c'est là-dessus.
44:22les gens ne feront pas
44:24d'avance,
44:24donc les gens qui sont modestes
44:26ne seront pas imputés.
44:28Et deuxièmement,
44:29les médecins qui ont fait
44:30des études très poussées,
44:32et je n'oppose pas
44:32le secteur 2 au secteur 1,
44:34les gens qui font des études
44:35très poussées
44:36seront bien payés.
44:37Les médecins français
44:38sont les plus mal payés
44:39d'Europe.
44:40Donc il faut que les Français
44:41qui nous écoutent
44:41et qui sont dans des gros problèmes
44:44comme cette dame
44:45qui est en milieu rural,
44:47il n'y a pas de problème.
44:48Et si demain,
44:48elle a un gros problème,
44:49il faut qu'elle puisse accéder
44:50au meilleur chirurgien
44:51dans sa région
44:52pour le problème qu'elle aura.
44:54S'il est cher,
44:54il faut que le système social
44:56la prenne en charge.
44:57Donc le système
44:58de tiers payants
44:59doit être bien organisé.
45:00Pourquoi ?
45:01Parce que la réponse
45:02c'est que si on paye mal
45:03nos médecins,
45:04il faut bien savoir
45:06qu'un médecin sur dix
45:07s'installe,
45:07un médecin sur dix s'installe.
45:09Les jeunes médecins
45:09fuient la médecine libérale.
45:11Donc ça,
45:12c'est quand même
45:12pathognomique de la situation.
45:14Et la deuxième chose,
45:16c'est que si on paye mal
45:17les médecins,
45:18eh bien ils partiront.
45:19Ils iront à l'extérieur.
45:21Et ça, c'est injuste.
45:23La justice,
45:24c'est une bonne organisation
45:25du système social.
45:27La collaboration
45:28entre les mutuelles
45:29et la classe primaire
45:31d'assurance maladie,
45:33de façon à organiser
45:34et à optimiser
45:35le tiers payant,
45:36de façon à ce que
45:36ce dont on parle actuellement
45:38ne soit plus un problème.
45:39Comme pour l'exemple,
45:41c'est les pays étrangers.
45:42en Europe.
45:43Merci.
45:44Merci beaucoup.
45:45Merci beaucoup, Christian,
45:46d'avoir remis l'église
45:47au milieu du village,
45:48comme vous dites,
45:49sur ce sujet.
45:50Et d'avoir appelé
45:51le 3210.
45:52Allez, une courte pause
45:53et dans un instant,
45:54on va changer complètement
45:55de sujet.
45:56On va célébrer
45:5660 ans de carrière.
45:58Mireille, Mathieu,
45:59à l'Olympia ce soir.
46:00A tout de suite.
46:0212h30, 14h.
46:04Les auditeurs ont la parole
46:05avec Vincent Derosier.
46:09Jusqu'à 14h.
46:12Vincent Derosier
46:13vous donne la parole
46:14sur RTL.
46:16Il y a quelques années,
46:17j'ai eu la chance
46:18de chanter Mille Colons
46:19dans une église
46:19pour un baptême
46:20et je vous en fais
46:21un petit morceau.
46:22Que la paix
46:24soit sur le monde
46:26pour les cent mille ans
46:28qui viennent
46:30Donnez-nous
46:31mille colombes
46:34à tous les soleils
46:36et le vent
46:37Donnez-nous
46:41mille colombes
46:43et des millions
46:45d'iroubles
46:46Voilà, même pas besoin
46:48de vous présenter
46:49le thème du jour.
46:5060 ans de carrière
46:51pour Mireille Mathieu.
46:5211 ans qu'on ne l'avait pas
46:54entendu chanter en France.
46:56Il y a trois concerts
46:56jusqu'à dimanche
46:57à l'Olympia
46:58et le premier
46:59c'est ce soir.
47:01On va accueillir
47:01Annie.
47:02Bonjour Annie.
47:04Bonjour RTL
47:06et bonjour
47:07tous les auditeurs.
47:08L'Olympia
47:08vous y serez alors ?
47:10Écoutez,
47:11je suis une inconditionnelle
47:12de Mireille
47:13depuis 1966
47:15et oui,
47:16j'irai aux trois concerts
47:18de l'Olympia
47:19et je vais également
47:21en Avignon
47:22les deux concerts
47:25au mois de décembre,
47:26début décembre.
47:27allez, trois carrément,
47:28vous faites tout.
47:30Écoutez,
47:31je ne suis pas partie
47:32en vacances
47:33pendant deux ans
47:34pour m'offrir ça.
47:36Donc voilà,
47:37parce que je suis d'Orléans,
47:39il y a l'hôtel,
47:41il faut se restaurer,
47:42tout ça.
47:43Donc voilà,
47:44où il est partie en vacances,
47:45j'ai fait une cagnotte.
47:47Vous avez une chanson préférée,
47:48Annie ?
47:49Alors,
47:50bien évidemment,
47:51Mille Colombes,
47:53Une femme amoureuse,
47:54J'ai gardé l'accent,
47:56Sainte-Marie de la Mère,
47:59oui,
48:00oui,
48:00c'est ça.
48:02J'ai un bouquet de chansons.
48:04Femme amoureuse,
48:08ce que l'on entend.
48:18Annie,
48:19vous vous disiez,
48:20Annie,
48:20vous vous êtes quand même
48:21privée de vacances
48:22pour pouvoir vous offrir
48:23des concerts,
48:23c'est pas rien.
48:24Ce n'est pas une privation,
48:26j'ai fait un choix.
48:28Donc,
48:30Mireille,
48:31il y a plus d'11 ans
48:31qu'on ne l'a pas vue en France
48:33et quand j'ai su,
48:35écoutez,
48:36ce n'est pas une privation,
48:37j'ai fait un choix
48:38et c'est mon choix,
48:39c'était d'aller voir Mireille
48:40aux trois concerts
48:41et d'aller la voir
48:42dans sa ville de cœur,
48:44sa ville natale.
48:46Et je peux vous dire
48:47que j'ai été très surprise,
48:48enfin,
48:49si on peut dire,
48:50je suis arrivée
48:52ce matin à Paris
48:53et donc,
48:54avec mon fils,
48:55on s'est promenés
48:56et on est passés
48:57devant l'Olympia
48:58et j'ai pris,
49:00parce qu'il y avait
49:01le nom de Mireille en gros,
49:02je l'ai pris en photo
49:03et puis,
49:04il y avait deux dames
49:05à côté de moi
49:06qui m'ont regardée
49:07et elles m'ont dit
49:09Mireille Mathieu,
49:10j'ai dit oui,
49:11j'adore Mireille
49:12et elles m'ont expliqué
49:13qu'elle venait de Pologne
49:15pour voir Mireille.
49:18Donc,
49:18on a conversé
49:19avec la traduction
49:20du portable
49:21et elle venait
49:22de Pologne
49:23et elles étaient fans
49:25de Mireille
49:25et elles allaient
49:26la voir également
49:27à Avignon
49:29début décembre.
49:30Annie,
49:30vous ne serez pas seule
49:31ce soir à l'Olympia,
49:33il y aura Alain
49:33qui nous appelle
49:34de Chartres de Bretagne.
49:35Bonjour.
49:36Bonjour,
49:37Vincent,
49:38et bonjour aux auditeurs.
49:39Bonjour Annie.
49:40Bon,
49:40vous aussi les concerts,
49:41vous achetez vos places
49:43dès qu'il y a la possibilité
49:44de la voir.
49:44Tout à fait,
49:45il y a deux ans
49:46que j'ai ma place
49:47pour l'Olympia,
49:48donc ce sera dimanche
49:49pour moi,
49:50ce n'est pas les trois concerts,
49:52mais j'irai d'avoir
49:53à Nantes également
49:53avec mes enfants
49:54le 7 novembre
49:56à Nantes
49:57et c'est toujours
49:59un enchantement,
50:00je l'ai vu
50:00plus de 30 fois
50:02sur scène
50:02et je ne m'en lasse pas,
50:04je l'ai vu à l'étranger
50:05également en Allemagne,
50:06deux fois en Allemagne
50:08avec l'enthousiasme
50:09du public allemand,
50:11c'est très étonnant.
50:1230 fois,
50:13c'est une vie consacrée
50:14à Mireille Mathieu,
50:15Alain ?
50:15Ah là,
50:16quasiment,
50:17elle est toujours là,
50:18depuis le début,
50:19depuis 65,
50:20le 21 novembre 65,
50:23on ne sort la spade.
50:25Elle est toujours là,
50:25Alain,
50:26elle est toujours là aussi
50:27pour Sylvia,
50:28Mireille Mathieu,
50:29bonjour,
50:30vous,
50:30vous avez un souvenir
50:31encore très précis
50:32qui date de 1971,
50:34ce n'est pas hier ?
50:35Oui,
50:35c'est ça,
50:36alors j'ai vu Mireille
50:38en 71
50:39la première fois à Rennes,
50:40dédicace et des disques
50:42chez Bianchi,
50:44et il y avait une longue
50:45file d'attente,
50:46alors quand j'ai vu ça,
50:47je me suis mis à quatre pattes
50:48en dessous de tous les gens
50:49pour passer devant,
50:51et je lui ai offert
50:52un très plat quatre feuilles
50:53et je lui ai dit,
50:54Mireille,
50:54j'espère qu'elle vous
50:55partera chance
50:56pour votre carrière.
50:58Et maintenant,
50:59voilà la carrière
51:00qu'elle s'est faite,
51:02c'est vrai,
51:02on ne peut pas dire,
51:03mais pour moi,
51:04c'est la plus grande
51:05chanteuse du monde.
51:05Et vous ne regrettez pas
51:07donc de vous être mise
51:08à quatre pattes ce jour-là
51:09pour passer ?
51:09Ah non, pas du tout,
51:10j'ai fait des trous au collant,
51:12mais tant pis.
51:14On va accueillir Sylvain,
51:16bonjour Sylvain.
51:18Bonjour Vincent,
51:18et bonjour à tous les auditeurs
51:19et admirateurs de Mireille.
51:21Votre Mireille Mathieu,
51:22dites-nous tout.
51:24Moi,
51:24je l'aime depuis l'enfance,
51:27je n'étais pas encore née
51:27quand elle a débuté,
51:28mais c'était quelqu'un
51:29qui m'a marqué par la voix,
51:31je trouve qu'elle a
51:32une voix exceptionnelle,
51:33voix qu'elle travaille
51:34tous les jours,
51:35elle est très professionnelle
51:36et très respectueuse
51:37de son public,
51:38et ça,
51:39je pense que pour un artiste,
51:40c'est ce qu'il se doit
51:42à son public,
51:43et franchement,
51:43ça c'est formidable.
51:45Et j'ai une anecdote,
51:46je l'ai vue au concert
51:48au Canada l'année dernière,
51:50c'était un spectacle formidable
51:51où elle avait à peine démarré
51:53l'ovation générale
51:55dans une grande salle
51:56à Montréal,
51:57et c'était exceptionnel
51:58de l'avoir aussi aimée,
52:02et quand on est français,
52:03ça fait chaud au cœur
52:03de voir qu'une française
52:05qui performe comme ça
52:06sur scène,
52:07à l'étranger,
52:08a autant de succès.
52:09Donc je suis ravi
52:09que ce soir,
52:11on se réunisse tous
52:11pour la fêter,
52:13en quelque sorte,
52:14et lui célébrer
52:15ses 60 ans de carrière.
52:17C'est formidable.
52:1860 ans de carrière,
52:20une hygiène de vie
52:20irréprochable
52:21et un travail
52:22de tous les jours.
52:23Merci beaucoup.
52:25Désolé à Josy
52:26qui nous a appelés,
52:28il y a tant d'appels
52:28aux 3210
52:29d'auditeurs
52:31qui auraient aimé parler
52:32de Mireille Mathieu.
52:35Eh bien,
52:35on pourra en reparler,
52:36pourquoi pas,
52:36de Mireille Mathieu,
52:37parce qu'il y a...
52:37Sous-titrage Société Radio-Canada
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