Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00:01Bonjour à tous et bienvenue pour une nouvelle semaine à l'heure des pros sur Europe 1 jusqu'à 10h et sur ses news jusqu'à 10h30.
00:00:08Emmanuel Macron reconnaîtra ce soir à la tribune de l'ONU l'état de Palestine et ce malgré les 48 otages qui meurent dans les tunnels du Hamas.
00:00:15Le président de la République avait pourtant dit que la libération des otages était une condition préalable.
00:00:21Emmanuel Macron reconnaîtra un état sans gouvernement constitué, sans frontières délimitées.
00:00:25L'autorité palestinienne n'est pas un interlocuteur avec lequel on peut discuter.
00:00:30Emmanuel Macron reconnaîtra l'état de Palestine deux ans après le pogrom du 7 octobre comme si le Hamas obtenait ce jour l'absolution de ses crimes.
00:00:40Si la position française depuis toujours réclame la création de l'état de Palestine, convenons que le moment est inopportun.
00:00:48Les juifs célèbrent aujourd'hui Rochachana, le nouvel an juif.
00:00:51Les actes antisémites se multiplient, cette reconnaissance inquiète.
00:00:55Un peu plus les français juifs tentaient de fuir un pays où ils ne se sentent plus en sécurité.
00:01:01Mais qui savent aussi que Benjamin Netanyahou mène une guerre dont personne ne voit la fin.
00:01:06Et qui peuvent contester bien sûr et bien souvent l'action du premier ministre israélien.
00:01:11La droite condamne ce matin la parole d'Emmanuel Macron.
00:01:14La gauche approuve et Jean-Luc Mélenchon applaudit.
00:01:16Il est le meilleur allié du président de la République.
00:01:18Les français dans leur majorité désapprouvent sinon l'idée que la Palestine est un état du moins l'opportunité, qu'il soit reconnu ce 22 septembre.
00:01:28Tous les présidents de la République ont eu à cœur dans leur mission de rassembler les français, de ne jamais les fracturer.
00:01:34De Gaulle qui évita une guerre civile après la libération, François Mitterrand qui fit campagne sous le slogan La France Unie.
00:01:42Tous jusqu'à Nicolas Sarkozy qui pratiqua l'ouverture que son camp lui reprocha.
00:01:47Emmanuel Macron aura beaucoup divisé.
00:01:49Divisé, clivé, provoqué, divisé pour mieux régner, même pas.
00:01:53Cette reconnaissance, ce jour-ci, à ce moment-là, dans ces conditions-là, fracture un peu plus un pays qui n'avait pas besoin de ça.
00:02:03Il est 9h01, Alice Sommerer.
00:02:05Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:02:20Des intempéries ont perturbé le sud-est de la France hier.
00:02:24L'alerte orange de pluie et inondation a été levée dans le sud, mais reste effective dans les côtes d'Armor en quelques heures.
00:02:30Il est tombé l'équivalent d'un mois et demi de pluie.
00:02:32Le procès Jubilard s'ouvre aujourd'hui à Albi.
00:02:36Pendant 4 semaines, la cour d'assises tentera de déterminer les circonstances du meurtre de Delphine Jubilard.
00:02:4133 ans disparu en décembre 2020.
00:02:44Un procès dans un contexte très compliqué, puisque le corps de la victime n'a pas été retrouvé
00:02:48et que le suspect Cédric Jubilard continue de clamer son innocence.
00:02:52Et puis aujourd'hui, la France et d'autres pays doivent reconnaître un État palestinien à New York.
00:02:56Cette reconnaissance prévue lors d'un sommet entre la France et l'Arabie saoudite.
00:03:00survient sur l'avenir de la solution à deux États et l'aboutissement d'un processus de plusieurs mois
00:03:06pour lequel Emmanuel Macron a bataillé fermement.
00:03:08Merci Alice, on est avec Elisabeth Lévy, Vincent Hervouet, Richard Millet, Eric Revelle et Thomas Bonnet.
00:03:14Vous avez vu cette image des drapeaux sur la tour Eiffel, drapeau palestinien, drapeau israélien.
00:03:20Et c'est vrai qu'Emmanuel Macron n'en finit pas de vouloir s'expliquer sur ce sujet,
00:03:25et notamment la libération des otages, parce qu'il avait longtemps dit que la reconnaissance de l'État palestinien
00:03:31passait par la libération des otages du Hamas.
00:03:34Écoutez ce qu'il a dit.
00:03:37Mais vous ne faites pas de la libération des otages une condition avant la reconnaissance.
00:03:43Pour nous, ce sera une exigence très claire avant d'ouvrir, par exemple, une ambassade en Palestine.
00:03:49C'est-à-dire que c'est une exigence qui existait aujourd'hui et puis qui est encore reculée à plus tard.
00:03:55Écoutez ce qu'a dit Benjamin Netanyahou qui lui répond.
00:03:57J'ai un message clair pour les dirigeants qui reconnaissent un État palestinien après le massacre atroce du 7 octobre.
00:04:06Vous offrez une récompense énorme au terrorisme.
00:04:08J'ai un autre message pour vous.
00:04:10Cela n'arrivera pas.
00:04:11Aucun État palestinien ne verra le jour à l'ouest du Jourdain.
00:04:14Emmanuel Macron, ce que veut la France, il l'a dit à la télévision américaine.
00:04:19Ce que veut la France, c'est la paix.
00:04:20Ce que veut la France, c'est un cessez-feu immédiat.
00:04:22Ce que veut la France, c'est que les 48 otages soient libérés sans délai.
00:04:27Ce que veut la France, c'est le retour de l'aide humanitaire à Gaza.
00:04:31Ce que veut la France, c'est un jour d'après possible à Gaza, avec le Hamas démantelé et écarté du pouvoir.
00:04:36Ce que veut la France, c'est une autorité palestinienne réinventée, renouvelée,
00:04:41des programmes scolaires qui n'enseigneront pas la haine
00:04:43et les conditions qui permettront la paix au cœur de cette autorité palestinienne.
00:04:48Ce que veut la France, ce sont deux États vivant en paix côte à côte.
00:04:54Un État d'Israël qui reconnaît un État de Palestine,
00:04:56un État de Palestine qui reconnaît un État d'Israël,
00:04:58un État de Palestine qui sera démilitarisé et qui vivra en paix aux côtés d'Israël.
00:05:03C'est cela, ce que nous allons faire le 22 septembre à New York.
00:05:07Cette reconnaissance, c'est le début d'un chemin.
00:05:10C'est un parcours, avec toutes ces conditions, ces exigences pour les parties prenantes.
00:05:15Et au fond, c'est un parcours, un chemin pour la paix.
00:05:17Ce que veut aussi la France, c'est la non-reconnaissance de la Palestine aujourd'hui.
00:05:22Ce que veut la France, c'est aussi ça, monsieur le Président,
00:05:25puisque les sondages sont clairs là-dessus.
00:05:27Alors je vais vous donner la parole dans une seconde, mais écoutez ce qu'a dit Paul Amard.
00:05:32Monsieur le Président, lundi soir à l'ONU, à 21h30,
00:05:36vous reconnaîtrez l'État palestinien.
00:05:39Vous aurez droit à un tonnerre d'applaudissements de la part des États voyous,
00:05:43applaudissements qui vous manquent tant en France.
00:05:45Mais vous aurez droit aussi à un silence de mort, si j'ose dire.
00:05:50Des otages du Hamas, qui sous terre, entendront votre discours.
00:05:53Le Hamas fera un plaisir de le diffuser.
00:05:57Le procès de Nuremberg aura marqué la fin du nazisme.
00:06:00L'offrande faite au Hamas marquera l'avènement de ce nouveau nazisme.
00:06:05Et c'est vous, en personne, qui leur ferez ce cadeau sur un plateau d'argent.
00:06:10Que devez-vous au Qatar financier du Hamas pour vous poser en champion, mon frère, de la cause palestinienne ?
00:06:17Que devez-vous à l'Algérie pour vous taire et laisser mourir en prison, Boalem sans salle ?
00:06:22Qu'avez-vous promis à la Syrie pour accueillir Tapie Rouge, Rouge 100, un ancien terroriste devenu président ?
00:06:30Monsieur le Président, 78% des Français désapprouvent votre initiative.
00:06:3672% des Français vous demandent un référendum sur l'immigration.
00:06:40Mais vous ne les écoutez pas, vous n'écoutez plus personne.
00:06:43Lundi, à 21h30, au moment où vous donnerez votre bénédiction à ce nouvel État Hamas,
00:06:50la communauté juive de France trempera un quart de pomme dans un pot de miel,
00:06:55rituel immuable, pour célébrer ce nouvel an juif.
00:06:59Mais ce soir-là, ce miel aura, par votre faute, un goût de fiel.
00:07:05Paul Amart, c'est une opinion, bien sûr, elle est forte.
00:07:07Paul Amart, il a une crédibilité pour donner cette opinion.
00:07:10Il a longtemps été antenne 2 et chef du service politique.
00:07:14Vincent Hervouet, mise en perspective de ce qui se passe aujourd'hui.
00:07:18Vous avez tout dit, je trouve, dans votre édito.
00:07:21Il n'y aura pas de reconnaissance d'abord par les Nations Unies de la Palestine
00:07:24parce que ça ne dépend pas du bon vouloir de la France.
00:07:27C'est une décision du Conseil de sécurité qui est ensuite approuvée par l'Assemblée générale.
00:07:36Et les Américains y mettront leur veto quoi qu'il arrive.
00:07:40Bien qu'avec Donald Trump, on n'est jamais tout à fait sûr de ce qu'ils font.
00:07:43Mais bon, a priori, ça ne devrait pas changer.
00:07:45Donc c'est juste une posture, vous voyez, c'est une déclaration.
00:07:49On a écouté le président, c'était frappant.
00:07:52Quand il parle à la télé américaine, on a l'impression qu'il prêche.
00:07:55Alors je sais bien que c'est l'État des prophètes, le Moyen-Orient.
00:07:57Mais là, on a l'impression qu'il est habité avec cette espèce de déclamation.
00:08:02Il fait exister un État palestinien totalement irréel.
00:08:07Irréel.
00:08:07C'est-à-dire qu'il se fait de la Palestine, de la Suisse, avec des élections dès l'an prochain, une autorité palestinienne réformée.
00:08:17Vous savez, qu'est-ce que c'est que la réalité de l'autorité palestinienne aujourd'hui ?
00:08:20L'autorité palestinienne, c'est Mahmoud Abbas qui a été élue il y a 20 ans, pour 4 ans, et qui depuis s'est maintenue, qui s'est enrichie.
00:08:30Sa maison a coûté 34 millions de dollars, la maison de Mahmoud Abbas.
00:08:34Alors, on me dit que votre micro ne marche pas très bien.
00:08:37Ce que je vous propose, c'est d'aller à côté de Thomas Bonnet, de vous lever.
00:08:42On va faire ça en direct, cher ami.
00:08:44Mais oui, c'est la télévision, mais tout ça n'est pas très très grave.
00:08:48Et c'est la radio, la radio et la télévision, c'est le direct.
00:08:51Et le direct a parfois ses imprévus.
00:08:54Donc, vous étiez côté cour, vous passez côté jardin, avec la même brillance, la même qualité.
00:09:01Et vous pouvez, alors, je ne sais pas Marine, qu'est-ce qu'on a entendu ?
00:09:05On a quand même, on a tout entendu, mais ce n'était pas forcément confortable.
00:09:09Donc, je vous propose de...
00:09:11Vous voulez que je recommence ?
00:09:12Non, parce qu'on a entendu, mais ça va être plus confortable de vous écouter à présent.
00:09:16Et sur l'autorité...
00:09:17Quelle est la question ?
00:09:18Oui.
00:09:20La maison de Mahmoud Abbas.
00:09:20On connaît la réponse, mais quelle est la question ?
00:09:22Non, mais on sourit, mais il y a beaucoup de nos amis français et juifs qui sont très inquiets.
00:09:27Parce que ce qui se passe là est un moment macronien, purement macronien, très étonnant.
00:09:33Surtout qu'en cours de route depuis le printemps, les conditions qu'il avait posées au départ se sont évidemment évaporées.
00:09:40Notamment, la question des otages.
00:09:44Pourquoi il a changé ?
00:09:45Alors, il vous dit, le raisonnement est capcieux, le raisonnement est complètement capcieux.
00:09:49C'est-à-dire, on ne va pas laisser dépendre du bon vouloir du Hamas la reconnaissance de la Palestine.
00:09:55Oui, mais pourquoi il l'avait dit avant, alors ?
00:09:57On ne va pas le faire...
00:09:58Alors, vous n'avez pas donné la clé du processus à des terroristes.
00:10:02Et alors, pourquoi est-ce qu'il reconnaît ?
00:10:03Quel est l'intérêt d'Emmanuel Macron ?
00:10:05Est-ce que c'est parce qu'il fait...
00:10:06C'est un acte politique intérieur ?
00:10:10Alors, il y a cet aspect-là qui est évident, évidemment.
00:10:12Et puis, il y a la gloriole.
00:10:16Il y a la joie d'être ainsi, de franchir un rubicon, de transgresser.
00:10:21Depuis le temps, vous savez, depuis 1948, la politique française au Moyen-Orient a été assez constante.
00:10:29Mais on s'est interdit de franchir ce rubicon parce que reconnaître la Palestine, c'est un fusil à un coup.
00:10:35Une fois que vous l'avez fait, c'est terminé.
00:10:36Et c'est s'interdire aussi de jouer un rôle, un rôle d'intermédiaire pour essayer de mettre les Européens, les Américains, les pays arabes alignés pour essayer de forger un compromis.
00:10:49Mais est-ce que c'est parce que, quand je dis politique interne, est-ce que c'est parce qu'il y a aujourd'hui en France, sur le sol de France, une part de Français musulmans ?
00:11:02Pardonnez-moi de poser la question aussi directement.
00:11:05Et c'est vrai aussi pour le pays européen.
00:11:07Est-ce que c'est pour cela qu'il y a cette reconnaissance ?
00:11:12Évidemment que ça le rend un peu populaire auprès des gens qui sont en train de hisser le drapeau palestinien sur l'hôtel de ville de Nantes, par exemple.
00:11:21Oui, bien sûr.
00:11:21Mais ce qui est très frappant, c'est qu'il prend cette initiative alors qu'il n'y a pas de gouvernement.
00:11:26Il n'y a qu'un gouvernement qui expédie les affaires courantes.
00:11:29C'est vraiment le fait du prince.
00:11:32À un moment de grande faiblesse de politique, il décide de faire un acte qui le pose comme ça à l'international.
00:11:41Il parade, il plastrone, il prophétise, oui.
00:11:46Richard Millet.
00:11:47Et après Elisabeth Lévy.
00:11:48Je vous en prie.
00:11:50Allez-y, cher Richard.
00:11:51Il ne plastrone pas tout seul.
00:11:53Je suis d'accord avec ce que vous dites, mais il ne plastrone pas tout seul puisqu'il est suivi d'un certain nombre de chefs d'État qui ne sont quand même pas négligeables à part la Belgique.
00:12:02Sans marins, l'endort.
00:12:03Mais parce que les mêmes causes produisent les mêmes édits.
00:12:05Le Canada, l'Angleterre.
00:12:05Ces pays-là, il y a également une...
00:12:08En Australie.
00:12:10Le Canada, l'Angleterre.
00:12:12Oui, en Belgique, c'est submergé.
00:12:16C'est intéressant de voir pourquoi ces autres pays suivent Macron.
00:12:21Alors, la question, c'est l'isolement d'Israël.
00:12:24C'est évident, il y a eu une grande fatigue après ces deux ans de guerre.
00:12:27Il y a eu une solitude israélienne qui n'a jamais été aussi patente.
00:12:31Alors, aux Nations Unies...
00:12:32Il y avait beaucoup de manifestations hier en Israël ?
00:12:35Je ne sais pas.
00:12:36C'est une bonne question.
00:12:37C'était parce que j'ai vu un tweet de Charles Anderlin passer disant, voilà, les médias publics ne relatent pas les manifestations qui existent, qui contestent Benjamin Netanyahou.
00:12:50Parce que la difficulté de ce moment-là, c'est qu'il y a beaucoup de gens qui peuvent contester Benjamin Netanyahou.
00:12:53En Israël, il y a un véritable débat.
00:12:55Et puis, on est lancé là, on est dans un moment très particulier, puisque avant l'anniversaire, le deuxième anniversaire des massacres du 7 octobre,
00:13:03à l'évidence, le gouvernement israélien veut une victoire militaire.
00:13:06Donc, il est lancé à Gaza dans une opération très dure et avec la volonté d'obtenir un résultat très rapidement.
00:13:13Non, Elisabeth Lévy.
00:13:14Alors d'abord, je voudrais adresser un petit message à Paul Lamarre et lui dire que ce soir, Emmanuel Macron n'a pas le pouvoir de changer le miel en miel.
00:13:21Ce soir, le miel aura un goût de miel.
00:13:24Donc, non mais il ne faut pas non plus, si vous voulez, on ne va pas non plus couvrir la tête de cendre, parce qu'Emmanuel Macron a pris cette décision calamiteuse.
00:13:32Mais tout ce que vous avez dit est tout à fait vrai.
00:13:35Il y a quand même 140 pays, je crois, qui font de l'étalage de vertus diplomatiques.
00:13:40C'est Olivier Delagarde qui a employé cette expression.
00:13:43Mais il y a quand même au moins une responsabilité de Netanyahou dans cet isolement, c'est que vous pouvez faire la guerre.
00:13:50Je trouve qu'on peut tout à fait l'expliquer.
00:13:52Mais à un moment, vous devez même, en continuant à faire la guerre, mettre quelque chose de politique sur la table.
00:13:58Vous ne pouvez pas en permanence faire la guerre sans jamais même faire des propositions, inonder le monde de politique.
00:14:06Et ça, il ne l'a pas fait.
00:14:08Mais je voudrais aussi dire une chose.
00:14:09Il y a beaucoup d'avocats ici de la cause palestinienne, très bisounours, avec les deux drapeaux, etc., qui ne pêchent pas par cynisme ou par antisionisme virulent.
00:14:18Ils pêchent par une espèce de naïveté.
00:14:20Parce que ces deux États, après le 7 octobre, c'est-à-dire l'idée que vous allez avoir une confiance dans les populations, il faut les mettre à accepter que des gens soient à côté de vous, avec une souveraineté.
00:14:32C'est-à-dire, il faut quand même que vous ayez une certaine confiance.
00:14:35Ça n'arrivera pas avant une génération, parce qu'aujourd'hui, les Israéliens le savent, et en Israël aussi, il y a une montée d'ailleurs de sentiments quand même très radicaux,
00:14:43mais aujourd'hui, les Israéliens le savent.
00:14:45Tous les Palestiniens qui ont, disons, plus de 10 ans, détestent déjà tous les Juifs, qui ont été élevés là-dedans.
00:14:55Écoutons Jean-Noël Barraud, c'est le ministre des Affaires étrangères. Il s'est exprimé ce matin.
00:15:03Que c'est un contresens absolu, puisque la reconnaissance de la Palestine, c'est un désaveu catégorique pour le Hamas et son isolement définitif.
00:15:12Et c'est donné raison à ceux qui, parmi les Palestiniens, ont choisi de renoncer à la violence et de renoncer au terrorisme.
00:15:17Mais moi, je vais vous dire, puisque vous me parlez de Benjamin Netanyahou, ce que dit le reste du monde.
00:15:21Eh bien, c'est que, grâce à l'action du président de la République, la France a repris sa place au premier rang dans le concert des nations.
00:15:28Parce qu'aujourd'hui, c'est un grand jour pour la paix, et c'est une victoire diplomatique majeure pour la France.
00:15:34C'est vrai que la politique, c'est l'art de prendre les gens pour des imbéciles.
00:15:37En toute franchise.
00:15:38Monsieur Barraud, qui explique que cette reconnaissance, c'est un acte anti-Hamas, je suis assuré, il faut quand même se pincer pour entendre ça.
00:15:46Et c'est là le problème de la politique.
00:15:48C'est-à-dire que, évidemment, il dit, sur cette phrase-là, c'est n'importe quoi, bien sûr.
00:15:55Cette reconnaissance ne va pas contre le Hamas.
00:15:58Au contraire, chacun trouve, effectivement, que deux ans après le pogrom du 7 octobre,
00:16:04cette reconnaissance est une forme de justification.
00:16:06Au contraire, 95% des gens pensent que je dis là, bien évidemment.
00:16:11Et vous avez un ministre déconnecté de tout, qui va dire, c'est formidable, la France a repris son rôle.
00:16:15C'est insupportable.
00:16:17C'est le même genre de raisonnement qui permet de dire qu'on ne réclame pas la libération des otages comme préalable,
00:16:23parce qu'on ne veut pas donner au Hamas les clés du processus.
00:16:26Oui, c'est pervers.
00:16:28En fait, ça s'appelle des raisonnements pervers.
00:16:31C'est ornu.
00:16:32Et c'est la victoire, à l'évidence, c'est la victoire posthume de Yaïar Sinoir,
00:16:37qui a vraiment réussi à dynamiter tout processus de paix entre Israël et ses voisins arabes,
00:16:44et qui a réussi même, au-delà de ça, à délégitimer Israël.
00:16:49C'est bien ça ce qui va se passer.
00:16:50En fait, le seul résultat concret que ça va avoir, c'est que ça va durcir les affrontements en Cisjordanie,
00:16:55et à Gaza aussi, ça va entraîner Benyamin Netanyahou et ses ministres les plus radicaux dans une fuite en avant.
00:17:03Donc ça va avoir des effets pervers, à mon avis, assez lourds.
00:17:06Je ne veux pas jouer les prophètes de malheur,
00:17:07mais je ne vois absolument pas pourquoi les choses, tout d'un coup,
00:17:11s'arrangeraient ni en Cisjordanie ni à Gaza.
00:17:13Et les Français juifs, qui peuvent être très sévères, en tout cas contre la politique de Netanyahou,
00:17:20sont un peu piégés.
00:17:21Parce qu'eux-mêmes, qui auraient des critiques légitimes, sans doute à mettre en place,
00:17:27aujourd'hui c'est très compliqué pour eux, parce que c'est une affaire de survie.
00:17:31Donc on est dans une situation très particulière,
00:17:34parce qu'on peut critiquer effectivement la politique de Benyamin Netanyahou, ce qui est bien.
00:17:37Mais il y aura des élections, heureusement.
00:17:39Il y a beaucoup d'Israéliens qui pensent que c'est lui qui met en danger la survie d'Israël.
00:17:43Oui, bien sûr.
00:17:44C'est pour ça que je vous ai dit qu'il y a eu des manifestations ces dernières années.
00:17:47Il y a un vrai débat en Israël, oui.
00:17:48Il y a beaucoup en Palestine, vous avez remarqué ?
00:17:52Oui, la population, est-ce qu'on peut évaluer aujourd'hui le nombre d'Israéliens qui sont derrière Netanyahou ou pas ?
00:18:00Est-ce que ça c'est possible de l'évaluer ?
00:18:02Les derniers sondages qui ont été faits donnaient quand même une majorité.
00:18:07Bien sûr, il a une majorité.
00:18:09Moi, il me semble en tout cas, pour être au contact souvent de Français juifs,
00:18:15qu'avec toutes les restrictions qu'ils pouvaient avoir aujourd'hui, pour une raison de survie, bien souvent,
00:18:21ils adhèrent effectivement à cette guerre qui est menée, avec des conséquences dramatiques, bien évidemment.
00:18:28Non, je ne suis pas sûr qu'ils adhèrent à la guerre, c'est vrai, mais ils sont dos au mur.
00:18:34Oui, alors peut-être que mon expression n'est pas juste.
00:18:36Et il n'y a pas, ce qui est terrible, ce qui est terrible dans l'affaire, c'est qu'on parle, tout le monde brandit la solution à deux États.
00:18:43Et c'est un mythe, c'est-à-dire que c'est fini, c'est cuit.
00:18:49Oui, mais alors c'est quoi l'avenir ?
00:18:50Ça n'aura pas lieu tout de suite, ni demain, ni après-demain.
00:18:53Oui, mais c'est quoi ?
00:18:54Une fois qu'on a parlé d'une génération, on peut dégérer tout ça ?
00:18:57Oui, mais c'est quoi l'avenir ?
00:18:58C'est le rapport de force.
00:19:03Probablement une gestion internationale.
00:19:06Olivier Faure et ses drapeaux, vous avez parlé de Nantes.
00:19:10Mais là encore, pour des raisons purement électoralistes, Mme Roland pavoisera les drapeaux.
00:19:17Mais là aussi, il y a quelque chose d'incohérent.
00:19:19C'est-à-dire que vous avez un ministre de l'Intérieur qui ne dit pas de drapeaux,
00:19:21vous avez le président qui reconnaît la Palestine.
00:19:23Donc, d'une certaine manière, on peut comprendre.
00:19:27Vous voyez, on peut trouver légitime.
00:19:29Il y a une différence d'appréciation, ça vous aurait échappé.
00:19:32Bruno Rdallot, je ne pense pas, le président de la République, imaginons la droite au pouvoir,
00:19:35je ne pense pas qu'ils auraient reçu...
00:19:36Et j'entends, vous comprenez bien ce que je veux dire.
00:19:38Politiquement, vous vous rentrez, parce que vous connaissez évidemment les circuits,
00:19:42mais pour ceux qui nous écoutent, ils disent, le président reconnaît,
00:19:46c'est normal que la mairie, ils ne font pas le détail comme vous pouvez le faire.
00:19:51C'est parfaitement interdit, d'ailleurs, de pavoiser un drapeau autre que le drapeau européen ou français.
00:19:56Il faut être complètement fou pour importer un conflit aussi insoluble.
00:20:01Il faut vraiment être d'une maladresse insigne pour l'importer dans ce pays qui est déjà fragile.
00:20:06Mais c'est ce qu'a fait Emmanuel Macron.
00:20:09Quand je vous ai dit... En fait, ce qui est frappant chez ce président,
00:20:11tous les présidents ont été obsédés par rassembler.
00:20:14Tous. De Gaulle qui a évité une guerre civile.
00:20:18Giscard, qui... Deux Français sur trois.
00:20:20Mitterrand, la France unie.
00:20:22Mais il voulait.
00:20:23Mitterrand, en 81 ?
00:20:24Mais il voulait. Je ne vous dis pas qu'il ait réussi.
00:20:26En 81 ?
00:20:27Il avait écrit Deux Français sur trois.
00:20:29Il voulait Giscard.
00:20:30Ah, Giscard, oui. Pardon.
00:20:32Je voulais dire... Non, c'est à Mitterrand que j'ai fait.
00:20:34Et même Mitterrand, d'une certaine manière, souvent, par exemple, son attitude sur Vichy,
00:20:38c'était une manière de ne pas rouvrir des fractures.
00:20:41Donc tous, ils ont été obsédés.
00:20:42Et vous avez un président, tu as l'impression, qui jubile en provoquant, en clivant depuis 8 ans.
00:20:49Et le pays est incroyablement... Il n'a jamais été dans cet état-là.
00:20:52Il a quand même bien une responsabilité.
00:20:54Il y a une radicalisation des journalistes, des politiques, des artistes.
00:20:57Plus personne ne peut se parler dans ce pays.
00:20:59Et vous avez un président qui est en place depuis 8 ans.
00:21:01Il a peut-être une responsabilité à ça, quand même.
00:21:04Je suis désolé dans la déclaration de Jean-Noël Barraud, qui dit
00:21:06« La France a retrouvé son rang ».
00:21:07Parce que c'est ça, en fait, l'idée recherchée par Emmanuel Macron.
00:21:10Il a créé un élan.
00:21:11Et on analyse beaucoup la décision de la reconnaissance de l'État de Palestine
00:21:14deux ans après le 7 octobre.
00:21:16C'est aussi deux ans avant la fin de son mandat.
00:21:18C'est comme ça qu'il faut le voir.
00:21:18C'est-à-dire que lui, il essaye, Emmanuel Macron,
00:21:20de s'acheter à peu de frais une sorte de popularité
00:21:23espère-t-il auprès de la jeunesse ?
00:21:24Ce qui est vrai aussi, c'est que l'immigration importe ces conflits.
00:21:31Pardonnez-moi de le dire comme ça.
00:21:32Pourquoi ?
00:21:33L'immigration, qui contestera que l'immigration importe
00:21:37ces conflits sur le sol de France ?
00:21:39C'est ce qu'a dit le chancelier.
00:21:39Il a raison.
00:21:41Mais là encore, c'est question de bon sens.
00:21:43Elle n'importe pas le conflit.
00:21:44Elle importe des antisémites.
00:21:45Non, mais sur le plan...
00:21:47Oui, enfin, sur les mots, elle importe un conflit.
00:21:49Richard Millet.
00:21:51Vous avez raison, mais je pensais à quelque chose
00:21:53dont on ne parle pas.
00:21:54D'abord, un État palestinien qui serait quoi ?
00:21:59Divisé en deux parties ?
00:22:01Ce n'est pas viable.
00:22:02Deuxièmement, à supposer qu'il existe,
00:22:04vous aurez le retour de centaines de milliers
00:22:07de Palestiniens qui sont au Liban, en Syrie
00:22:10et un peu ailleurs, sur des territoires déjà surpeuplés,
00:22:14avec des gens qui, au fond, ne connaissent pas la Palestine.
00:22:17C'est quoi l'avenir ?
00:22:17Je pose la même question que j'ai posée avant.
00:22:19Il y a des gens qui pensent que, par exemple,
00:22:20la Jordanie pourrait absorber la Cisjordanie,
00:22:23comme elle l'a fait déjà en 71.
00:22:25La Transjordanie.
00:22:26Sur les décombres de l'Empire ottoman,
00:22:28c'est ce qui avait été créé.
00:22:29Le vérité, quand Benjamin Netanyahou dit hier soir
00:22:33qu'il n'y aura pas d'État palestinien à l'ouest du Jourdain,
00:22:37ça veut dire qu'il y en a un à l'Est qui existe déjà
00:22:40et qui s'appelle la Jordanie.
00:22:41Le trône des Hachimites, en fait, c'est l'État des Palestiniens
00:22:45aux yeux d'une frange d'Israël.
00:22:47Mais vous savez, sur le plan diplomatique,
00:22:49il y a une chose qui est très claire quand même,
00:22:51c'est qu'Emmanuel Macron est parti du principe
00:22:55qu'il allait faire mieux que Trump avec son gendre,
00:22:59c'est-à-dire qu'il allait obtenir la reconnaissance d'Israël
00:23:02par les pays arabes en échange de la reconnaissance
00:23:05par la France de la Palestine.
00:23:07C'était ça l'idée.
00:23:08C'est pour ça que c'est fait avec le prince héritier d'Arabie Saoudite
00:23:12qui n'est pas à New York ce matin
00:23:14et qui n'y sera pas qu'en visioconférence depuis son palais de l'État.
00:23:18Et ça, ça veut dire quoi ? Comment vous le décodez ?
00:23:20Pardon ?
00:23:20Comment vous l'interprétez ?
00:23:22Ah ben justement, il ne l'a pas suivi.
00:23:24C'est terminé.
00:23:25C'est-à-dire que ça a échoué avant même d'avoir commencé.
00:23:28Pourquoi ? Parce que depuis le mois d'avril,
00:23:29depuis le printemps, depuis qu'il a été lancé,
00:23:32on n'a pas cessé de reculer.
00:23:33On a reculé sur le Hamas à des armées
00:23:36qu'il fallait qu'il libère les otages.
00:23:38Après, on a reculé sur le fait
00:23:39qu'il y aurait une reconnaissance symétrique
00:23:42par la France de la Palestine
00:23:44et par les pays arabes,
00:23:46notamment l'Arabie Saoudite d'Israël.
00:23:49Les saoudiens n'en veulent plus.
00:23:51C'est terminé.
00:23:51La pause à 9h23, nous allons parler de Charlie Kirk
00:23:54et pour vous donner un avant-goût peut-être
00:23:58de Charlie Kirk et de la manière
00:24:01dont est traité ce sujet hier sur France Télévisions,
00:24:05je voulais simplement vous montrer,
00:24:07hier il y a une émission qui est une œuvre d'art
00:24:09qui s'appelle C'est à vous, C'est Politique.
00:24:13Je vous montre simplement,
00:24:15captation d'écran hier,
00:24:17les bandeaux sur cette émission
00:24:19parce que ça pose vraiment un problème,
00:24:21le pluralisme.
00:24:22Regardez, le temps de la purge,
00:24:24Donald Trump, le temps de la purge,
00:24:26premier chapitre de l'émission.
00:24:28Deuxième chapitre de l'émission,
00:24:29je l'ai regardé entièrement cette émission.
00:24:32Deuxième chapitre.
00:24:32Est-ce qu'on peut voir le deuxième chapitre, s'il vous plaît ?
00:24:35Deuxième chapitre.
00:24:37Est-ce qu'on peut le voir ?
00:24:37Apocalypse Now.
00:24:39Donald Trump, Apocalypse Now.
00:24:41Deuxième chapitre.
00:24:42Troisième chapitre de l'émission hier soir,
00:24:45la bascule autoritaire.
00:24:47Et quatrième chapitre,
00:24:49quatrième chapitre,
00:24:51quatrième chapitre de l'émission hier,
00:24:54un moment Reichstag.
00:24:56Est-ce qu'on peut le voir également ?
00:24:58Est-ce qu'on peut le voir ?
00:24:59Est-ce qu'on le voit ?
00:25:00Pourquoi on ne le voit pas ?
00:25:01On ne le voit pas.
00:25:02Un moment Reichstag.
00:25:04Donc, je voudrais qu'on le voit un moment...
00:25:05Ah, voilà.
00:25:06Un moment Reichstag.
00:25:08Un moment Reichstag.
00:25:09Moi, je vous assure,
00:25:10je ne veux pas m'acharner sur le service public.
00:25:13Parce qu'effectivement,
00:25:14je pense qu'un service public doit exister.
00:25:20Mais en fait, ce n'est plus possible.
00:25:23En fait, ce n'est plus possible.
00:25:24C'est-à-dire que vous avez une heure d'émission hier
00:25:27consacrée à expliquer que c'est une cérémonie nazie
00:25:30qui se passe pour l'enterrement de Donald Trump.
00:25:34Alors...
00:25:35De Charlie Kerk.
00:25:36Pardonnez-moi.
00:25:37En fait, ce n'est plus possible.
00:25:38Il n'y a pas quelqu'un autour de la table qui défend Trump.
00:25:41Ce n'est plus possible.
00:25:42Ce n'est plus possible.
00:25:44A tout de suite.
00:25:50Il est 9h31.
00:25:52Sommayel Abidit.
00:25:52Bonjour.
00:25:53Le rappel des titres.
00:25:54Bonjour Pascal et bonjour à tous.
00:26:00On commence par les images de l'arrivée de Cédric Jubilard
00:26:03à la cour d'assises du Tarn pour l'ouverture de son procès.
00:26:07Le peintre plaquiste de 38 ans qui a toujours clamé son innocence
00:26:10en cours la peine maximale pour la disparition de sa femme Delphine
00:26:14dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 à Cagnac-les-Mines
00:26:17et dont le corps n'a jamais été retrouvé.
00:26:20Avec 45% des voix, Michel Barnier a remporté le premier tour des législatives partielles
00:26:25dans la deuxième circonscription de Paris.
00:26:28Le candidat LR affrontera au second tour dimanche prochain la socialiste Frédérique Bredin.
00:26:33Un vote marqué par une très forte abstention de près de 75%.
00:26:37Et puis on termine avec les images de l'hommage à Charlie Kirk hier en Arizona dans un stade noir de monde.
00:26:43Une cérémonie de près de 5 heures et en présence de Donald Trump
00:26:47qui après avoir accueilli sur scène la veuve de l'influenceur républicain
00:26:50a salué, je cite, un géant de sa génération.
00:26:53Merci beaucoup Somaïa.
00:26:55On va donc parler de Charlie Kirk et c'est vrai, ça nous oblige,
00:26:58je ne fais pas de gaieté de cœur à évoquer le service public.
00:27:02Alors Marine Lançon me disait qu'on n'avait pas vu les bandeaux.
00:27:06Donc je vous propose de les voir cette fois-ci mieux.
00:27:09C'est donc une émission qui s'appelle comment cette émission ?
00:27:10C'est politique.
00:27:11C'est politique.
00:27:12Donc Donald Trump, le temps de la purge.
00:27:14Bon, donc c'est Staline manifestement, Donald Trump, le temps de la purge.
00:27:19Apocalypse Now, Donald Trump.
00:27:20Bon, voilà, ça c'est le deuxième chapitre de l'émission, c'était formidable.
00:27:24Le moment Reichstag.
00:27:26Le moment Reichstag, ça c'est, on en est là sur le service public.
00:27:30Et le dernier, c'est la bascule autoritaire.
00:27:33Bon, alors il y avait sur le plateau, moi ça ne me dérange pas d'ailleurs,
00:27:37qu'il y avait François Cusset.
00:27:39Alors François Cusset, c'est un professeur d'université.
00:27:42En 2015, il est contre l'état d'urgence.
00:27:44Et en 2018, il parlait de la menace fasciste en France.
00:27:47Ça ne me dérange pas, il a le droit, bien évidemment.
00:27:50Il y avait Frédéric Salé qui est un historien, spécialiste des nazis.
00:27:54Il y avait une jeune femme qui s'appelle Jeanne Brun.
00:27:55Jeanne Brun qui est historienne de l'art.
00:27:57Vous avez Judith Pérignon, journaliste à Libération, ex-journaliste à Libération.
00:28:01Comment dire ? Qui est anti-libéral, c'est son droit.
00:28:04Elle avait écrit le jour où le monde a tourné pour fustiger Margaret Thatcher.
00:28:09Et il y avait Mark Weitzman qui est un écrivain, journaliste également,
00:28:13qui trouvait lui que Houellebecq était pétéliste.
00:28:16Donc bon.
00:28:17Un plateau équilibré.
00:28:18Un plateau équilibré comme dit l'autre.
00:28:20C'est presque comique, franchement.
00:28:21Non mais moi j'ai regardé hier.
00:28:23Il y a un présentateur.
00:28:24Mais je ne veux plus personnaliser.
00:28:27Parce que ce présentateur, il croit qu'il connaît l'Amérique
00:28:29parce qu'il est entré trois fois dans un McDonald's.
00:28:30Donc vraiment, il nous expliquait que Kamala Harris allait être présidente
00:28:36et que Donald Trump ne serait jamais réélu.
00:28:38C'est une œuvre d'art.
00:28:39Alors écoutez ce qu'il se disait hier soir dans cette émission.
00:28:43Regardez les images en direct.
00:28:45Des images très impressionnantes qui nous proviennent de l'Arizona,
00:28:49Glendale à côté de Phoenix,
00:28:50le lieu des funérailles.
00:28:53Ce sont des images,
00:28:54et c'est important de le préciser,
00:28:56qui sont filmées par Turning Point,
00:28:57l'organisation même de Charlie Kerr
00:29:00qui est la seule à pouvoir faire ces images-là à l'intérieur.
00:29:02Le président américain va bientôt parler.
00:29:04Le vice-président va bientôt parler.
00:29:06Tout le banc et l'arrière-banc du pouvoir MAGA est en place.
00:29:09Il y a même Elon Musk que l'on voit ici.
00:29:13Bref, il y a du monde.
00:29:15Je ne sais pas si je dois dire du beau monde.
00:29:17Comment Franklin Delano Roosevelt verrait ça ?
00:29:20Judith Pérignon, vous qui avez tellement travaillé sur lui.
00:29:23En fait, la première fois que j'ai vu l'image avec vous,
00:29:27j'ai pensé à ces rassemblements nazis qu'il y avait aux États-Unis dans les années 30.
00:29:31Il y avait des grands rassemblements.
00:29:32Et au Madison Square Garden.
00:29:33Voilà, le Madison Square Garden.
00:29:35Et Franklin Roosevelt était très conscient que le nazisme était aussi aux États-Unis.
00:29:40Il n'arrêtait pas de le dire.
00:29:42Et c'est vrai que c'est quelque chose qu'on a à l'image des États-Unis qui ont débarqué,
00:29:46sauvé l'Europe.
00:29:47Ce qui est vrai aussi.
00:29:48Ce qui est vrai aussi.
00:29:49Mais Roosevelt, FDR, était très conscient que le nazisme était aux États-Unis.
00:29:54Le suprémacisme blanc américain est complètement connecté à la pensée raciale d'Hitler.
00:30:00Donc tout ça est très lié.
00:30:02Et toutes ces images-là me renvoient à ces rassemblements des années 30.
00:30:06Il faut savoir qu'il y avait même des députés américains
00:30:08qui étaient complètement contre l'intervention des États-Unis,
00:30:11dont les discours étaient visés par le Reich directement en Allemagne.
00:30:15Donc la connexion, elle est toujours là.
00:30:17Donc vous avez hier soir, sur le service public, une dame qui dit,
00:30:21je veux dire, on rend hommage à Charlie Kirk.
00:30:23On explique que c'est un rassemblement nazi.
00:30:25Vous avez ce qu'on appelle un modérateur qui fait le même travail que moi, a priori,
00:30:29qui devrait quand même modérer, qui ne le fait pas.
00:30:32Vous avez l'Arcom qui écoute, qu'on n'a rien à fiche.
00:30:34Et c'est payé par nos impôts, Eric Revelle.
00:30:36Alors, qu'est-ce qu'on fait ?
00:30:37Moi, tous les jours, on attaque le service public.
00:30:39Qu'est-ce qu'on fait, en fait ?
00:30:40Je vais vous dire ce qu'il faut faire.
00:30:41Il faut continuer à montrer la réalité du service public.
00:30:44Moi, sur un sujet comme ça, pardonnez-moi,
00:30:46le lancement du modérateur, comme vous dites.
00:30:49Vous avez vu comment il prononce les mots ?
00:30:50En fait, on voit que tout est plein de haine.
00:30:52Ce n'est même plus un biais.
00:30:54C'est une haine.
00:30:55Mais moi, ce qui m'a le plus choqué,
00:30:56ce n'est pas la purge, c'est vrai que ça envoie à s'éliminer.
00:30:58Ce qui m'a le plus choqué, c'est le moment Reichstag.
00:31:01Vous savez pourquoi ?
00:31:02Parce que le Reichstag, il est surtout connu pour,
00:31:05j'allais dire, pour l'incendie de février 1933.
00:31:08Alors, je pense qu'il faut expliquer quand même
00:31:09que le Reichstag, effectivement, c'est le Parlement allemand
00:31:11qui a été incendie en 1933.
00:31:12Oui, mais le 27 février 1933,
00:31:14le 27 février 1933,
00:31:16visiblement, l'histoire a retenu son nom.
00:31:18C'est un communiste néerlandais qui met le feu au Reichstag.
00:31:21Alors, s'il compare cette assemblée
00:31:23d'hommage à Charlie Kerr au Reichstag,
00:31:25peut-être que la prochaine étape,
00:31:26peut-être que dans leur inconscient,
00:31:28c'est de mettre le feu à ce genre de...
00:31:31Pourquoi vous mettez un moment au Reichstag ?
00:31:33Pardonnez-moi.
00:31:34Sérieusement, il faut continuer à en parler.
00:31:37Moi, je n'ai jamais regardé cette émission.
00:31:39Oui, mais qu'est-ce qu'on fait avec ce service public
00:31:42sur lequel, je répète,
00:31:44je n'ai rien contre Mme Pérignon.
00:31:45Elle a le droit de s'exprimer.
00:31:47Mais elle peut avoir un contradicteur, quand même.
00:31:50Ce n'est pas rien de dire sur un plateau
00:31:52que le rassemblement hier
00:31:54ressemble à un rassemblement nazi.
00:31:58Ces gens deviennent...
00:32:00Enfin, ces gens deviennent fous, en fait.
00:32:03J'ai dit ça la semaine dernière aussi,
00:32:04mais ils deviennent tous fous.
00:32:05Si elle prend Trump pour un nazi,
00:32:09qu'est-ce que vous voulez, je vous dise ?
00:32:10On peut faire deux choses.
00:32:11On peut faire ce que vous venez de faire,
00:32:14c'est-à-dire la stratégie Dracula.
00:32:16Vous exposez et on voit.
00:32:18Et on peut, nous, si vous voulez,
00:32:20en réponse, être au contraire pluraliste,
00:32:23à mettre les opinions dissidentes.
00:32:27Et par exemple, si vous voulez,
00:32:29on a le droit de dire à la fois
00:32:30que c'était un rassemblement
00:32:31qui montre une ferveur extraordinaire
00:32:33et dire qu'il y a eu aussi, en Amérique,
00:32:36si vous voulez, une tendance
00:32:38pour chasser un peu les répercussions.
00:32:40On va passer sur un discours du service public.
00:32:43Actuel, l'info n'est pas une opinion.
00:32:45L'info n'est pas une opinion.
00:32:47C'est ça qu'ils mettent en avant.
00:32:48Mais là, vous voyez bien que...
00:32:50Mais je sais bien.
00:32:50Mais que fait l'ARCOM ?
00:32:53Mais je sais bien.
00:32:54Mais qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:32:54Je ne vais pas tous les jours...
00:32:56C'est même insupportable.
00:32:58Je ne vais pas tous les jours parler du service public.
00:33:00Je n'en ai pas envie, en fait.
00:33:01Peut-être que vous devriez faire chaque jour
00:33:03consacrer deux ou trois minutes
00:33:04à décrypter, à faire ce qu'on appelait
00:33:06pour faire chique une lecture sémiologique.
00:33:09Un moment service public.
00:33:09Une lecture sémiologique,
00:33:11c'est-à-dire des signes...
00:33:11Oui, mais si.
00:33:14Vincent Hervouet.
00:33:15Le discours de Reichstag,
00:33:16c'est le discours d'Hitler
00:33:18tout à fait au début des années 30
00:33:21où il explique que les Juifs
00:33:22sont coupables de tout.
00:33:25Il explique, en fait,
00:33:26il annonce la Seconde Guerre mondiale
00:33:27et il explique que, vraiment,
00:33:29il faut éradiquer,
00:33:30il faut éliminer de la surface de la Terre
00:33:34les Juifs qui sont vraiment l'incarnation du mal.
00:33:39Et ce qui est extraordinaire
00:33:40dans une émission comme celle-là,
00:33:42qui est faite en plus par quelqu'un
00:33:43qui se présente comme historien,
00:33:45c'est que eux-mêmes pensent
00:33:48que la source du mal,
00:33:49l'incarnation du mal,
00:33:51c'est l'Amérique de Trump.
00:33:52Ils sont convaincus
00:33:53qu'il y a un diable
00:33:55qui n'a qu'une identité,
00:33:58qui n'est pas en eux-mêmes,
00:33:59et que ce diable s'appelle
00:34:00l'extrême droite.
00:34:02Et donc,
00:34:03ils sont eux-mêmes
00:34:04dans une sorte de discours
00:34:05du Reichstag
00:34:06devant une assemblée numérique
00:34:07qui est assise dans son canapé
00:34:09en train de regarder la télé
00:34:10et auquel on savonne la tête.
00:34:12On termine sur le service public.
00:34:13C'est vrai que les audiences
00:34:14ont été très faibles ce week-end,
00:34:15notamment certaines émissions,
00:34:17et que Delphine Ernotte,
00:34:18peut-être,
00:34:18est la moins bonne VRP
00:34:21de sa chaîne aujourd'hui.
00:34:22Elle contribue peut-être
00:34:23à l'affaiblir fortement.
00:34:24Les audiences ont été
00:34:25une catastrophe,
00:34:26notamment samedi soir,
00:34:27en prime time.
00:34:29Mais non,
00:34:29mais c'est vrai qu'aujourd'hui,
00:34:30Madame Ernotte,
00:34:32je pense...
00:34:32Parce qu'il est possible
00:34:33que les gens se détournent
00:34:34maintenant de ça.
00:34:35Ils se détournent
00:34:36et qu'il y ait une forme
00:34:36de, pourquoi pas,
00:34:38de boycott du service public.
00:34:39Parce que...
00:34:40En tout cas,
00:34:41qu'ils se détournent
00:34:41de leur émission.
00:34:42C'est ce qui s'est passé
00:34:43ce week-end.
00:34:44Mais on devrait lui dire
00:34:45merci en tous les cas.
00:34:46C'est les larmes de...
00:34:46Parce que les régions
00:34:48nous opposant...
00:34:49Charlie Kirk...
00:34:49Enfin, j'attends
00:34:50que cette émission...
00:34:52C'est une mission
00:34:53qui est la neutralité
00:34:53du service public.
00:34:54que j'attends simplement
00:34:55qu'il y ait un pro-Trump.
00:34:57C'est pas beaucoup
00:34:58quand même un pro-Trump
00:34:59qui soit là.
00:34:59Qui estime que Trump
00:35:00n'est pas nazi, déjà.
00:35:02Et même le modérateur,
00:35:03effectivement,
00:35:04pourrait faire son job.
00:35:05Alors, voyez cette émission...
00:35:06Voyez cette image
00:35:08d'Erika Kirk hier
00:35:11qui est entrée.
00:35:12Voilà, voyez cette image
00:35:13émouvante.
00:35:14C'est quand même une femme
00:35:15qui a perdu son mari.
00:35:16On peut avoir
00:35:16un peu de compassion
00:35:18quand même pour elle.
00:35:21Et le combat...
00:35:22En plus, il n'était pas Maga.
00:35:23Il n'était pas du tout
00:35:24sur cette ligne-là,
00:35:25Charlie Kirk.
00:35:26Un élément conservateur.
00:35:27C'est un conservateur,
00:35:28mais il n'était pas du tout.
00:35:29Quand le présentateur dit
00:35:30il y a même Elon Musk,
00:35:31on a l'impression
00:35:32que c'est le diable absolu.
00:35:34Il y a même Elon Musk.
00:35:35Ben oui,
00:35:36c'est pas n'importe qui,
00:35:37Elon Musk.
00:35:37Il a réussi quelques petites choses
00:35:39quand même dans...
00:35:40Voilà, deux, trois trucs
00:35:41comme vous dites.
00:35:42Bon, écoutez Donald Trump
00:35:44sur Charlie Kirk.
00:35:45Il y a moins de deux semaines,
00:35:50notre pays s'est fait arracher
00:35:51l'un des plus grands esprits
00:35:53de notre temps,
00:35:54un géant de sa génération
00:35:55et avant tout un mari,
00:35:57un père, un fils,
00:35:58un chrétien
00:35:59et un patriote dévoué.
00:36:03Charles James Kirk
00:36:05a été lâchement assassiné
00:36:06par un monstre radicalisé
00:36:08et sans pitié
00:36:09pour avoir exprimé
00:36:10la vérité qui était
00:36:11dans son cœur.
00:36:15Aujourd'hui,
00:36:17une nation tout entière
00:36:18veut protéger
00:36:21vos enfants,
00:36:23nous partageons
00:36:24votre tristesse
00:36:26et nous ferons
00:36:27tout ce que nous pouvons
00:36:29pour nous assurer
00:36:29que vos enfants vivent
00:36:31dans un pays
00:36:33où votre père
00:36:35sera révéré
00:36:36comme un héros
00:36:37américain
00:36:38car c'est ce qu'il est.
00:36:40Et Trump a également
00:36:41parlé de la peine capitale
00:36:42ce qui fera peut-être
00:36:43plaisir d'ailleurs
00:36:43aux manifestants
00:36:44de jeudi dernier
00:36:45puisque j'ai vu
00:36:46une guillotine
00:36:47à Rennes d'ailleurs
00:36:48ou à Nantes
00:36:49donc l'extrême-gauche
00:36:50aujourd'hui
00:36:51n'est plus abolitionniste
00:36:54si j'ai bien compris
00:36:54puisqu'il y avait
00:36:55une guillotine
00:36:56dans les cortèges.
00:36:59Écoutez Donald Trump.
00:37:01Vous savez,
00:37:02l'assassin
00:37:03qui a commis son crime
00:37:04eh bien il a été arrêté
00:37:08on espère qu'il recevra
00:37:13la sentence
00:37:14la plus forte
00:37:16qui soit
00:37:16pour son crime horrible
00:37:17la peine capitale
00:37:19on ne peut pas
00:37:21laisser ça se produire
00:37:23ça ne doit pas arriver
00:37:25à un pays
00:37:26le ministère
00:37:27de la justice
00:37:28est en train
00:37:31d'enquêter
00:37:31sur des réseaux
00:37:32de dingos
00:37:33d'extrême-gauche
00:37:35qui
00:37:35pratiquent
00:37:38la violence politique
00:37:39et puis
00:37:40Eric Akerk
00:37:41a pris la parole
00:37:42et elle a vu
00:37:43le corps assassiné
00:37:44de son mari
00:37:44le 10 septembre
00:37:47je suis arrivé
00:37:49à l'hôpital
00:37:50dans un hôpital
00:37:51de l'Utah
00:37:52pour faire
00:37:52ce que
00:37:54était impensable
00:37:55j'ai vu
00:37:57le corps
00:37:58assassiné
00:37:59de mon mari
00:38:00j'ai vu
00:38:01la blessure
00:38:01qui lui a ôté
00:38:02la vie
00:38:03j'ai ressenti
00:38:06tout ce que
00:38:07l'on pourrait
00:38:07attendre
00:38:09j'ai ressenti
00:38:10un choc
00:38:12et un niveau
00:38:17de douleur
00:38:18au coeur
00:38:18qui m'était
00:38:20jusque là
00:38:21inconnu
00:38:21et
00:38:25j'ai compris
00:38:26quelque chose
00:38:26d'important
00:38:27cela
00:38:31m'avait révélé
00:38:32la présence
00:38:34de Dieu
00:38:34dans cette stratégie
00:38:36dans cette
00:38:36tragédie
00:38:38et j'ai compris
00:38:39que Charlie
00:38:39n'avait pas souffert
00:38:40même le docteur
00:38:42me l'a dit
00:38:43ça a été
00:38:46tellement
00:38:46instantané
00:38:47que même si Charlie
00:38:50avait
00:38:51été victime
00:38:54d'un tir
00:38:55dans la salle opératoire
00:38:56cela n'aurait rien changé
00:38:57il y a beaucoup de dignité
00:39:00mais il y a aussi
00:39:00beaucoup de foi
00:39:01fouille
00:39:02dans ce discours
00:39:04puisqu'elle fait référence
00:39:05à Dieu
00:39:05et elle dit même
00:39:07qu'elle pardonne
00:39:08ça c'est un moment très fort
00:39:09elle pardonne
00:39:10le tueur présumé
00:39:11je vous propose
00:39:12de l'écouter
00:39:13ce passage
00:39:13effectivement
00:39:14où elle dit
00:39:15pardonner
00:39:15à celui
00:39:16qui a tué
00:39:17son mari
00:39:17ce jeune homme
00:39:21sur la croix
00:39:24notre sauveur a dit
00:39:25Père
00:39:28pardonne-leur
00:39:32car ils ne savent pas
00:39:33ce qu'ils font
00:39:35cet homme
00:39:38ce jeune homme
00:39:41je lui pardonne
00:39:47bon je remarque
00:39:50que
00:39:51quand elle dit
00:39:52je lui pardonne
00:39:53les gens qui sont là
00:39:54applaudissent
00:39:54surtout vous avez d'un côté
00:39:57et que ce n'est pas
00:39:58un discours de haine
00:39:59en fait
00:39:59mais non mais justement
00:39:59c'est l'inverse
00:40:00c'est pas du tout
00:40:01un discours de haine
00:40:02qui est dit là
00:40:03donc ça ça aurait pu être dit
00:40:05plutôt que de parler
00:40:06d'un rassemblement nazi
00:40:07bien sûr
00:40:07ils n'ont pas écouté
00:40:08vous avez d'un côté
00:40:10l'extrême gauche
00:40:10qui se réjouit en ce moment
00:40:11aux Etats-Unis
00:40:12d'ailleurs pas que aux Etats-Unis
00:40:13de la mort d'un homme
00:40:14pour ses idées
00:40:15et puis vous avez là
00:40:16quand même une veuve
00:40:16qui dit qu'elle
00:40:17pardonne le tueur
00:40:18je trouve que le décalage
00:40:19j'ai entendu aussi
00:40:20beaucoup de gens de gauche
00:40:21s'émouvoir de ce crime
00:40:23non mais
00:40:23en fait on a dit tout à l'heure
00:40:25on a cité
00:40:26cette émission caricaturale
00:40:27évidemment que Trump
00:40:29n'est pas un nazi
00:40:29mais pardonnez-moi
00:40:30moi le président
00:40:31qui dit à la tribune
00:40:32cet homme doit être condamné
00:40:33à la peine capitale
00:40:34d'abord ça me choque
00:40:35la séparation des pouvoirs
00:40:36c'est quand même un pivier
00:40:37de la démocratie libérale
00:40:38je suis désolé
00:40:39et si ça s'était passé en France
00:40:41on aurait tous hurlé
00:40:42et la deuxième chose
00:40:44c'est que
00:40:44sans prendre
00:40:45des tracteurs de coeur
00:40:46qui sont absolument dégoûtants
00:40:48c'est vrai
00:40:48mais c'est ça le free speech
00:40:49pour célébrer sa mémoire
00:40:51me semble être de mauvaise alloi
00:40:52donc on doit pouvoir dire les deux
00:40:54moi j'y vois pas la même chose
00:40:55Trump n'est pas un nazi
00:40:56je suis pas obligé
00:40:56de trouver que c'est un génie
00:40:58moi j'y vois pas la même chose
00:40:59je vois que
00:41:00la voie conservatrice aux Etats-Unis
00:41:02n'est pas uniforme
00:41:03n'est pas uniforme
00:41:04c'est à dire que
00:41:04vous avez un président des Etats-Unis
00:41:05vous trouvez qu'il est hors de son rôle
00:41:07qui demande la peine de mort
00:41:08et vous avez la femme
00:41:09grâce à sa foi
00:41:10qui lui pardonne
00:41:11donc si elle lui pardonne
00:41:13elle ne demande pas
00:41:13la peine de mort
00:41:14ils ne sont pas dans le même rôle
00:41:15non mais très bien
00:41:16mais moi
00:41:17les gens qui vous mettent
00:41:18toutes ces gens dans la même case
00:41:19en fait vous avez bien
00:41:20mais oui
00:41:20mais oui
00:41:21qu'il y a plus de nuances
00:41:23dans cette manifestation
00:41:26que sur le plateau
00:41:27de ces
00:41:28t'as vous
00:41:29comment ça
00:41:29ou ces politiques hier
00:41:31il y a plus de nuances
00:41:32avec Donald Trump
00:41:34et Eric Aker
00:41:35que sur le plateau
00:41:36de nos confrères
00:41:37hier soir
00:41:37vous avez raison
00:41:38c'est surtout aux Etats-Unis
00:41:39que ça se passe
00:41:40c'est à dire que
00:41:41ce sont des américains
00:41:42ils nous sont quand même
00:41:43assez étrangers
00:41:44on n'imagine pas
00:41:45un président français
00:41:46s'exprimant ainsi
00:41:47et on n'imagine pas
00:41:49la veuve
00:41:50d'un leader politique
00:41:52assassiné
00:41:53montant ainsi
00:41:54à la tribune
00:41:55ainsi
00:41:56de cette manière-là
00:41:59dans cette attitude-là
00:42:00non c'est
00:42:01ce sont des américains
00:42:02ce ne sont pas des français
00:42:03qui parlent américain
00:42:04juste parce que
00:42:05je suis quand même d'accord
00:42:05avec Elisabeth Lally
00:42:06je pense qu'il y a des dérives aussi
00:42:07par exemple
00:42:08le présentateur Jimmy Kimmel
00:42:09qui est écarté
00:42:10parce qu'il n'obéit pas
00:42:11à la doxa
00:42:12imposée par Donald Trump
00:42:13oui c'est embêtant
00:42:14parce que la censure
00:42:15c'était plutôt l'apanage
00:42:16des gens de gauche
00:42:16il ne s'agirait pas
00:42:17aujourd'hui pour les conservateurs
00:42:18de dire
00:42:19liberté pour nos adversaires
00:42:21exactement
00:42:21bon
00:42:22la une du journal du dimanche
00:42:24hier
00:42:24c'était une présidente
00:42:25ne devrait pas dire ça
00:42:26et c'était la photo
00:42:27de Delphine Ernot
00:42:28Marine Le Pen
00:42:30d'ailleurs
00:42:30la question
00:42:32vous avez été la première
00:42:32dès 2017
00:42:33alertée sur les partis
00:42:34pris de Delphine Ernot
00:42:358 ans plus tard
00:42:36elle a taxé News
00:42:37Européen
00:42:37et de vous surprise
00:42:38et Mme Le Pen
00:42:39dit non
00:42:39je ne suis pas surprise
00:42:40c'est un secret de polyfinale
00:42:41que Mme Ernot
00:42:42est une militante
00:42:43très marquée à gauche
00:42:44mais là franchement
00:42:44elle a franchi
00:42:46un cap supplémentaire
00:42:47elle n'est absolument
00:42:47pas dans son rôle
00:42:48et ce type de sortie
00:42:49devrait conduire à son départ
00:42:50parce qu'il ne revient pas
00:42:51à la présidente de France Télévisions
00:42:52de distribuer des brevets
00:42:54d'honorabilité
00:42:55aux chaînes privées
00:42:55là-dessus en tout cas
00:42:57ce qui est certain
00:42:58c'est que de présidente
00:42:59Mme Ernot
00:43:00est devenue militante
00:43:02et ce n'est pas son rôle
00:43:03donc forcément
00:43:04d'abord elle met en danger
00:43:05son groupe
00:43:07parce que son groupe
00:43:08aujourd'hui est perçu
00:43:09comme un groupe militant
00:43:10ce qui n'est pas une bonne chose
00:43:12elle ne les défend pas
00:43:13de la même manière
00:43:13et on voit sur les audiences
00:43:15peut-être des conséquences
00:43:17Dominique de Villepin
00:43:18lui il était
00:43:19sur CNews
00:43:21non il n'était pas sur CNews
00:43:22il est venu d'ailleurs un jour
00:43:23il a parlé de CNews
00:43:24parce que tout le monde
00:43:25est obsédé par CNews
00:43:26donc tous les gens
00:43:27maintenant doivent
00:43:28donner leur avis
00:43:30sur CNews
00:43:30donc écoutez ce qu'il a dit
00:43:31à Frédéric Aziza
00:43:32cette mise en cause
00:43:34de CNews vous choque ou pas ?
00:43:35je pense que c'est une chaîne
00:43:37d'opinion
00:43:39cela a été dit
00:43:40mais je crois que surtout
00:43:40c'est une chaîne
00:43:41à sensation
00:43:42je crois que le but
00:43:43c'est
00:43:43non mais d'extrême droite
00:43:44ou pas ?
00:43:44c'est ça la question ?
00:43:45non
00:43:45c'est pas à moi
00:43:47à mettre dans des cases
00:43:48tel et tel
00:43:49tel et tel média
00:43:51mais chaîne à sensation
00:43:52c'est-à-dire en permanence
00:43:53chercher à faire monter
00:43:55une mayonnaise
00:43:56chercher à jouer
00:43:57d'un certain nombre
00:43:58de faits
00:44:00y compris de faits divers
00:44:01dans une interprétation
00:44:02qui est toujours la même
00:44:03qui est
00:44:04l'interprétation identitaire
00:44:06qui conduit
00:44:07à la recherche
00:44:07de boucs émissaires
00:44:08et on désigne en permanence
00:44:10un certain nombre
00:44:10de personnes
00:44:11à abattre
00:44:12ou de groupes
00:44:13à abattre
00:44:13et je trouve que cela
00:44:14dans notre république
00:44:16est un véritable fléau
00:44:17bon donc ça
00:44:18en fait
00:44:19c'est toujours la même chose
00:44:19sur ces news
00:44:20c'est-à-dire que c'est des paroles
00:44:21en l'air
00:44:22on fait monter une mayonnaise
00:44:23c'est toujours la même chose
00:44:24mais il n'y a jamais
00:44:24un argument précis
00:44:25je voudrais savoir
00:44:26depuis 9h
00:44:27si monsieur
00:44:28Villepin nous a écoutés
00:44:29en quoi
00:44:30nous avons
00:44:31voulu faire monter
00:44:32quelconque mayonnaise
00:44:33nous témoignons de la réalité
00:44:35c'est toujours pareil
00:44:35laissons-nous aller
00:44:36comment ?
00:44:37laissons-nous aller
00:44:38soyons des vingos
00:44:39moi je pense que le véritable fléau
00:44:41c'est pas de faire monter la mayonnaise
00:44:42le véritable fléau
00:44:44de la démocratie française
00:44:45c'est la corruption
00:44:45de ses élites
00:44:47point barre
00:44:47ah bon ?
00:44:49ah il fait monter la mayonnaise
00:44:50mais encore
00:44:52mais encore
00:44:54il fait de la sensation
00:44:56du monsieur qui vient de parler
00:44:57bon
00:44:57et bien puisque
00:44:58alors là
00:44:59bon
00:45:00comment dire
00:45:01un petit sujet évidemment
00:45:02qui est accessoire
00:45:04sans doute
00:45:05mais tellement révélablement
00:45:05l'association de Thomas Legrand
00:45:07et des financements de la gauche
00:45:10c'est le lien supposé
00:45:10entre le parti socialiste
00:45:11et Thomas Legrand
00:45:12on passe aussi par le média
00:45:13transsonore
00:45:14créé par son épouse
00:45:15vous imaginez
00:45:17s'il y avait
00:45:17un journaliste
00:45:18par exemple
00:45:19si moi j'avais
00:45:20une association
00:45:21et que mon épouse
00:45:22touche
00:45:23des royalties
00:45:25je ne sais pas
00:45:26de Louis Alliot
00:45:27par exemple
00:45:27qui est maire de Perpignan
00:45:29bon
00:45:29et qui donnerait
00:45:30à l'association
00:45:31que j'aurais créée
00:45:32avec mon épouse
00:45:3340 000 euros par an
00:45:34mais vous imaginez
00:45:35ce serait dans le
00:45:37et bien là
00:45:38vous avez
00:45:38monsieur Legrand
00:45:39sa femme
00:45:39donc
00:45:40qui manifestement
00:45:42a une association
00:45:44et tous ces braves gens
00:45:45entre 2022
00:45:47et 2025
00:45:48le département
00:45:49de Seine-Saint-Denis
00:45:50présidé par Stéphane Troussel
00:45:51porte-parole du PS
00:45:52aura accordé
00:45:53plus de 60 000 euros
00:45:54de subventions
00:45:54un département
00:45:56où ils sont particulièrement
00:45:57implantés
00:45:57sur cette période
00:45:587 000 euros
00:45:59ont également été octroyés
00:46:00par la ville de Paris
00:46:01et près de 10 000 euros
00:46:02par la commune
00:46:03du Pré-Saint-Germain
00:46:04dont le maire
00:46:05est Laurent Baron
00:46:06secrétaire national du PS
00:46:07si ça
00:46:08alors on va me dire
00:46:10c'est la femme
00:46:10c'est l'objectif
00:46:12alors l'association
00:46:12Transsonore
00:46:13c'est un atelier
00:46:14de reportage radio
00:46:15fondé par la journaliste
00:46:17Laure Vatrin
00:46:18qui est la femme
00:46:19de Thomas Legrand
00:46:20Thomas Legrand participe
00:46:21c'est important de le préciser
00:46:22parce que c'est pas simplement
00:46:23sa femme
00:46:23lui-même participe
00:46:24à ce média
00:46:25elle-même est une ancienne
00:46:28journaliste de France Inter
00:46:29mais donc là
00:46:30si vous voulez
00:46:30la boucle
00:46:31c'est de l'argent public
00:46:32mais c'est magnifique
00:46:35c'est pas aussi dramatique
00:46:36c'est très drôle
00:46:37ce serait très drôle
00:46:38et il vient faire
00:46:39le cacou
00:46:40si
00:46:41on comprend pourquoi
00:46:42il craint
00:46:43l'arrivée de Rachida Dati
00:46:44à la mairie de Paris
00:46:45on comprend pourquoi
00:46:46mais vous vous rendez compte
00:46:47monsieur Legrand
00:46:48donc tout ça
00:46:49parce que
00:46:49le petit sou
00:46:50on va chercher le petit sou
00:46:52et puis après
00:46:52on donne des leçons
00:46:53mais c'est sa femme
00:46:54qui touche les subventions
00:46:55non mais écoutez
00:46:56franchement
00:46:56ces gens sont pas sérieux
00:46:58les petits sou
00:46:59font une belle mayonnaise
00:47:00ah bah oui
00:47:00le bon
00:47:01le petit sou
00:47:02bon
00:47:02il est 9h53
00:47:03on va marquer une pause
00:47:06ah bah non
00:47:07on va peut-être
00:47:07parler à notre ami
00:47:08Thomas Hill
00:47:09Thomas Hill le carillon
00:47:11eh oui
00:47:12le carillon
00:47:13cher ami
00:47:15le carillon
00:47:15est-ce que vous êtes allé
00:47:17voir
00:47:18ce week-end
00:47:20l'exposition
00:47:21La Tour
00:47:22au musée
00:47:23Jacques Marandré
00:47:24ah non
00:47:25est-ce que vous savez
00:47:26combien
00:47:27La Tour a peint
00:47:28de tableaux
00:47:29est-ce que vous savez
00:47:31qui est La Tour
00:47:31rien
00:47:32Château La Tour
00:47:33Château La Tour
00:47:34bon
00:47:37il a peint
00:47:3740 tableaux
00:47:39est-ce que vous savez
00:47:40combien il y en a
00:47:40qui sont exposés
00:47:41au musée
00:47:42Jacques Marandré
00:47:4343
00:47:4439
00:47:45et bah faut y aller
00:47:48et je le dis
00:47:49d'autant plus
00:47:50que je n'y suis pas allé
00:47:51mais non mais
00:47:54voilà
00:47:54et donc ça
00:47:55comme je sais
00:47:56que vous êtes un
00:47:56vous êtes un fan
00:47:57de culture
00:47:58et notamment
00:47:59de peinture
00:48:00bien sûr
00:48:00je sais que vous allez pouvoir
00:48:02non mais
00:48:02c'est une exposition
00:48:03extraordinaire
00:48:04j'espère que vous allez
00:48:05en parler dans votre émission
00:48:06mais on va
00:48:07on va noter ça
00:48:07on va s'intéresser
00:48:08au sujet bien sûr
00:48:09alors là on est sur
00:48:10un tout autre sujet
00:48:11puisqu'on est avec
00:48:11David Hallyday
00:48:12qui va nous rejoindre
00:48:12tout à l'heure
00:48:13c'est plus facile
00:48:14que la peinture en radio
00:48:15voilà
00:48:17ça passe mieux
00:48:18effectivement en radio
00:48:18c'est plus simple pour nous
00:48:19donc on va parler musique
00:48:21ce matin
00:48:21bon et c'est Georges Delatour
00:48:23je le dis pour les
00:48:24ceux qui sont
00:48:25les jeunes
00:48:26il y avait un monde
00:48:27devant le musée
00:48:29hier
00:48:29vous êtes passé
00:48:30il est très joli
00:48:31ce musée Jacques Marandré
00:48:32mais il y avait un monde
00:48:33donc les gens
00:48:34c'est pour ça
00:48:35qu'ils sont très friands
00:48:37de ça
00:48:37ça marche très très bien
00:48:38les expositions
00:48:38on est réservé maintenant
00:48:39bon
00:48:40merci
00:48:42merci beaucoup
00:48:42chers camarades
00:48:43et bonne émission
00:48:44on va recevoir
00:48:46Emmanuel Elkabach
00:48:48ou Emmanuel Bag
00:48:49je ne sais pas comment dire
00:48:50qui a consacré
00:48:51un formidable documentaire
00:48:53que j'ai vu hier soir
00:48:54à Jean-Pierre Elkabach
00:48:55et c'est vrai
00:48:56qu'on a
00:48:57de la tendresse
00:48:58et plus que cela
00:48:59de
00:48:59l'admiration
00:49:01pour Jean-Pierre Elkabach
00:49:03qui est un des grands
00:49:05aînés
00:49:06de notre métier
00:49:07et
00:49:08qui est mort
00:49:09il y a
00:49:09deux ans
00:49:10et le documentaire
00:49:11que j'ai vu hier
00:49:11d'abord il est émouvant
00:49:12c'est aussi une histoire française
00:49:13et puis c'est Elkabach
00:49:15qu'on a tous connu
00:49:17qui est un journaliste marquant
00:49:19de son époque
00:49:20donc restez avec nous
00:49:21bien évidemment
00:49:22on verra des extraits
00:49:23d'ailleurs tout à fait formidables
00:49:24à tout de suite
00:49:25dans un instant
00:49:29la suite de votre programme
00:49:30lors des promesses
00:49:31avant ça
00:49:32un tour de l'actualité
00:49:33à la une
00:49:34des mouvements
00:49:35pour la galerie
00:49:36réaction des Etats-Unis
00:49:37après la reconnaissance
00:49:38de l'état palestinien
00:49:39hier
00:49:40par le Royaume-Uni
00:49:41le Canada
00:49:42et l'Australie
00:49:43Washington
00:49:44qui dit
00:49:44privilégier
00:49:45une diplomatie sérieuse
00:49:46au Proche-Orient
00:49:47alors que la France
00:49:48et le Portugal
00:49:49vont procéder
00:49:49à cette reconnaissance
00:49:51aujourd'hui
00:49:51aujourd'hui
00:49:53le drapeau palestinien
00:49:54c'est le drapeau
00:49:55de la haine de la France
00:49:56instrumentalisé
00:49:58cela au regard
00:49:59des extrêmes tensions
00:50:00ethno-intercommunautaires
00:50:01qui se révèlent
00:50:02à travers l'importation
00:50:03de ce conflit
00:50:04me semble jouer
00:50:05avec le feu
00:50:06déclaration de Marion Maréchal
00:50:08au micro de Romain Desarbres
00:50:09ce matin
00:50:10qui réagissait
00:50:11à l'affichage
00:50:12du drapeau
00:50:12devant certaines mairies
00:50:14et puis fin
00:50:15du couvre-feu
00:50:16instauré en juillet
00:50:17pour les mineurs
00:50:18à Nîmes
00:50:18dans les rots
00:50:19couvre-feu
00:50:20qui a je cite
00:50:20plutôt bien marché
00:50:21selon les autorités
00:50:22mais qui a divisé
00:50:23les habitants
00:50:24à mesure
00:50:25qui je vous le rappelle
00:50:26avait été mise en place
00:50:27après une succession
00:50:28de violences
00:50:29liées au narcotrafic
00:50:30merci Somaïa
00:50:32nous sommes avec
00:50:33Emmanuel Bach
00:50:34que je salue
00:50:35merci d'être avec nous
00:50:36vous êtes comédienne
00:50:37et vous avez fait
00:50:39un film formidable
00:50:40merci
00:50:41c'est très gentil
00:50:42que j'ai vu hier soir
00:50:43qui est un documentaire
00:50:44vous commencez fort là
00:50:54et pourquoi cette chanson
00:50:55parce que c'est d'ailleurs
00:50:56la dernière séquence
00:50:58du documentaire
00:51:00c'est une chanson
00:51:01qui vous allez bien
00:51:03à Jean-Pierre
00:51:04et à vous
00:51:04puisque c'est la chanson
00:51:05de Reggiani
00:51:06d'un père
00:51:08qui parle à sa fille
00:51:10et qui s'appelle
00:51:11ma fille d'ailleurs
00:51:12alors le témoignage
00:51:13que vous avez fait
00:51:14bah effectivement
00:51:15moi j'ai trouvé
00:51:15un film formidable
00:51:16j'ai trouvé tendre
00:51:18intelligent
00:51:18émouvant évidemment
00:51:21et puis vous rendez hommage
00:51:21aussi à ce journaliste
00:51:23d'exception
00:51:24à son parcours
00:51:25et cette énergie
00:51:26et son parcours
00:51:27qui est invraisemblable
00:51:28mais en fait avec
00:51:29bon déjà pour
00:51:30sur Reggiani
00:51:32il adorait Reggiani
00:51:33il était complètement fanatique
00:51:34il trouvait que c'était
00:51:35un des plus grands interprètes
00:51:37et cette chanson
00:51:38elle était pour nous
00:51:39un lien
00:51:40et elle décrivait
00:51:42assez bien notre histoire
00:51:43pour revenir au documentaire
00:51:45avec Martin Weber
00:51:46ce qu'on voulait faire
00:51:47en fait
00:51:48c'est qu'on voulait essayer
00:51:49de le sortir
00:51:49de son statut
00:51:52un peu de journaliste
00:51:54politique
00:51:54qui a connu
00:51:55tous les présidents
00:51:56de la 5ème
00:51:57un peu figé
00:51:58comme ça
00:51:58l'intervieweur politique
00:52:00on voulait un peu
00:52:01essayer de
00:52:02de montrer
00:52:03le parcours
00:52:04à hauteur d'homme
00:52:05un parcours
00:52:07romanesque
00:52:08et assez extraordinaire
00:52:09quand même
00:52:10il faut le dire
00:52:10et ce qu'on sait moins
00:52:12de lui
00:52:12c'est que
00:52:13c'est un homme
00:52:14qui n'a pas fait
00:52:14d'école de journalisme
00:52:15qui était complètement
00:52:17autodidacte
00:52:18qui a tout appris
00:52:19sur le tas
00:52:19à force de
00:52:21de passion
00:52:22il était assoiffé
00:52:24de culture
00:52:25de connaissances
00:52:27il voulait
00:52:27tout manger
00:52:28tout
00:52:29tout apprendre
00:52:30tout connaître
00:52:31et à force de
00:52:33comme il le dit
00:52:34dans le film
00:52:34de hasard
00:52:35et de rencontre
00:52:36et de travail
00:52:37parce que j'ai jamais
00:52:38rencontré quelqu'un
00:52:39qui travaillait autant
00:52:40il va construire
00:52:42construire sa vie
00:52:43se construire lui
00:52:44comme homme
00:52:45et faire la carrière
00:52:47que certaines personnes
00:52:49connaissent
00:52:49et construire
00:52:50c'est un mot important
00:52:51effectivement pour lui
00:52:52vous avez travaillé
00:52:54d'ailleurs dans
00:52:55bibliothèque
00:52:55Médicis
00:52:56qui était une émission
00:52:56moi je trouvais
00:52:57que c'était une émission
00:52:58absolument formidable
00:52:59mais il était très très fier
00:53:00de cette émission
00:53:01je crois que c'est une
00:53:02de ses plus grandes fiertés
00:53:02d'ailleurs
00:53:03Richard Millet
00:53:03justement à propos
00:53:04de bibliothèque Médicis
00:53:05si je peux me permettre
00:53:06un souvenir
00:53:07votre père
00:53:08pendant une affaire
00:53:09qui m'a valu
00:53:11l'expulsion
00:53:11du système éditorial
00:53:14et littéraire
00:53:15m'avait invité
00:53:15et il n'avait pas
00:53:17à bibliothèque Médicis
00:53:18il n'avait pas trouvé
00:53:19personne pour me
00:53:21donner la contradiction
00:53:22il m'a dit
00:53:23je vous invite quand même
00:53:23et du coup
00:53:24nous avons parlé
00:53:25pendant une de mes
00:53:25ce qui est long
00:53:26à la télévision
00:53:27et je lui ai ségré
00:53:28de ça
00:53:29c'était un des rares
00:53:29à l'avoir fait
00:53:30parce qu'il avait connu
00:53:32lui-même
00:53:33la mise à l'écart
00:53:35et il avait
00:53:37il savait ce que c'était
00:53:39l'injustice
00:53:40aussi
00:53:40les meutes
00:53:41les meutes
00:53:42voilà
00:53:42quand un homme
00:53:44était à terre
00:53:45en général
00:53:45il l'appelait
00:53:46il l'appelait tout de suite
00:53:47bon c'est un documentaire
00:53:49les gens vont pouvoir
00:53:49le voir sur
00:53:50il va être diffusé dimanche
00:53:53dans la caisse du siècle
00:53:54sur France 5
00:53:55je crois que c'est vers
00:53:5622h30
00:53:57ça nous fait du bien
00:53:58de dire du bien
00:53:58du service public
00:53:59vous voyez
00:53:59de temps en temps
00:54:00parce que je trouve
00:54:01que c'est une bonne idée
00:54:03alors je voulais qu'on voit
00:54:04deux ou trois extraits
00:54:04d'abord vous êtes né
00:54:05alors je vais peut-être pas dire
00:54:07l'année
00:54:07bah si je suis obligé
00:54:08de dire l'année aussi
00:54:09le 30 mai 68
00:54:10vous êtes né le 30 mai 68
00:54:12bon donc c'est quand même
00:54:13un jour particulier
00:54:14que naître le 30 mai
00:54:15ça commençait bien
00:54:16je peux vous dire
00:54:17ça commençait fort
00:54:18et regardez cet extrait
00:54:19au début du documentaire
00:54:22il y a autour du jour
00:54:25de ma naissance
00:54:26une légende
00:54:27que mon père
00:54:27Jean-Pierre Elkabach
00:54:28m'a raconté
00:54:29des dizaines de fois
00:54:30quand ma mère
00:54:33était sur le point
00:54:33d'accoucher
00:54:34mon père
00:54:35lui
00:54:35était ici
00:54:36à la maison de la radio
00:54:37l'actualité était brûlante
00:54:40nous sommes
00:54:41en plein boulevard Saint-Germain
00:54:42et trois fois
00:54:43étudiants en révolte
00:54:45travailleurs en grève
00:54:46gouvernement aux abois
00:54:48et ce 30 mai 1968
00:54:51De Gaulle disparaît
00:54:53les rumeurs les plus folles
00:54:54circulent
00:54:55enfin le téléphone
00:54:57de mon père sonne
00:54:58on a retrouvé De Gaulle
00:54:59lance-t-il
00:55:00non Jean-Pierre
00:55:01vous avez une fille
00:55:03le ton est donné
00:55:05mon père a déjà
00:55:07pour son métier
00:55:08de journaliste
00:55:08une passion dévorante
00:55:10je vais devoir
00:55:12le partager avec elle
00:55:13déployer
00:55:15tous les stratagèmes
00:55:16pour attirer son attention
00:55:17rivaliser avec
00:55:19l'histoire en marche
00:55:20et les soubresauts
00:55:21de l'actualité
00:55:22car ce jeune journaliste
00:55:30encore peu connu
00:55:31est promis
00:55:32un bel avenir
00:55:33et on voit dans ce documentaire
00:55:36votre mère qui est d'une beauté
00:55:37ah oui je suis d'accord
00:55:38sidérante
00:55:40elle est très jeune
00:55:41il avait bon goût
00:55:42il faut dire
00:55:42oui
00:55:43je crois qu'il avait assez bon goût
00:55:44entre elle et Nicole Avril
00:55:45c'était pas mal
00:55:46le style Elkabash
00:55:49le style Elkabash
00:55:50dans les interviews
00:55:52alors il y a la fameuse anecdote
00:55:54est-ce que vous le voyez le mur
00:55:55bien sûr
00:55:56avec notre ami André Valigny
00:55:58mais écoutez son approche
00:56:00de l'interview
00:56:01en fait j'essaie d'imaginer
00:56:04un scénario
00:56:05parce que
00:56:06si vous laissez un type
00:56:07faire un exposé
00:56:08vous êtes perdu
00:56:09ce sont souvent des politiques
00:56:11qui passent dans d'autres médias
00:56:12ils ont tendance
00:56:13à se répéter
00:56:13mais comme nous
00:56:14on les a lus
00:56:15ou entendus
00:56:16quand ils commencent
00:56:17oui
00:56:18non non non
00:56:20on coupe
00:56:21ce qui fait qu'on était mal vus
00:56:23etc
00:56:23et puis après
00:56:24il y avait le dernier moment
00:56:25quand le type arrivait
00:56:27je regardais
00:56:28je voyais son humeur
00:56:29et c'est dans ce quart d'heure
00:56:30que vous devez tout de suite saisir
00:56:33comment le prendre ou pas
00:56:34un fanfaron
00:56:36vous lui rentrez dedans
00:56:37un type en difficulté
00:56:38un type attaqué par tout le monde
00:56:40que l'enfant ne sait pas
00:56:41vous lui demandez de s'expliquer
00:56:43bonsoir monsieur le ministre
00:56:44bonsoir
00:56:45alors depuis des années
00:56:46on sait que vous vouliez être ministre
00:56:47vous êtes ministre
00:56:48vous exercez d'une certaine façon de pouvoir
00:56:49est-ce que gouverner c'est courir ?
00:56:51Emmanuel Macron bonjour
00:56:52bonjour
00:56:52est-ce que vous connaissez la rumeur d'Alesia ?
00:56:55allez-y
00:56:56Brutus aurait le projet de tuer César
00:56:58vous connaissez ?
00:56:59oui allez-y
00:57:00oui justement
00:57:01bon on est tous un peu schizophrènes
00:57:04dans notre métier
00:57:04comment faire son métier
00:57:06parfois avec des questions dures
00:57:07tout en étant bienveillant ou gentil
00:57:11et ça c'est une
00:57:12parfois on sort des interviews
00:57:14on se dit mais j'ai été quand même très rude
00:57:16j'oserais même pas dans la vraie vie
00:57:18parler comme ça
00:57:19et je trouve que Jean-Pierre Elkabach
00:57:21réussit ça notamment avec François Mitterrand
00:57:22et il le dit d'ailleurs
00:57:24c'est une interview qui est la plus rude du monde
00:57:26mais il n'empêche
00:57:28dans la rudesse de ces questions
00:57:30il y a une dimension dans le visage
00:57:33dans l'oeil
00:57:34dans l'empathie
00:57:35que sais-je
00:57:36qui fait qu'il n'y a jamais de méchanceté
00:57:38de rancœur
00:57:39ou de ressentiment
00:57:41mais ça c'est ce que vous pensez
00:57:42parce qu'il y a beaucoup de gens
00:57:43qui ont trouvé qu'il était
00:57:44soit trop complaisant
00:57:46soit trop dur
00:57:47ça dépend d'où on se place
00:57:50peut-être qu'un journaliste
00:57:51il voit ça de manière différente
00:57:52mais je me souviens que
00:57:53les réactions étaient quand même
00:57:54très
00:57:56comme toujours d'ailleurs
00:57:58très catégoriques
00:58:00oui mais sauf que pour moi
00:58:01l'avoir connu
00:58:02Jean-Pierre Elkabach
00:58:02il peut être rude
00:58:04brutal
00:58:05sévère
00:58:06il n'y a pas de méchanceté
00:58:07ah non mais lui
00:58:08il y avait une grande
00:58:09grande différence
00:58:10entre l'homme public
00:58:11et l'homme privé
00:58:12et l'homme privé était
00:58:13extrêmement chaleureux
00:58:15tendre
00:58:16timide même
00:58:17ce qui est assez étonnant
00:58:19quand on écoute
00:58:20ses interviews
00:58:20très pudique
00:58:22et l'homme
00:58:23on va dire que le moi intime
00:58:24était très
00:58:25il parlait très peu de lui
00:58:28il n'aimait pas du tout ça
00:58:30alors que le moi social
00:58:31ça il n'y avait pas de problème
00:58:32il était à l'aise avec ça
00:58:34et c'est vrai que dans son métier
00:58:36il y allait
00:58:37il était insolent
00:58:40provocateur
00:58:40mais jamais méchant
00:58:42et alors vous
00:58:43évidemment votre enfance
00:58:44ces hommes-là
00:58:45c'est vrai qu'ils ne sont pas
00:58:46attachés à des petits-enfants
00:58:48à jouer au jardin
00:58:48ce n'est pas leur truc
00:58:50le quotidien ce n'est pas son truc
00:58:51et vous allez le retrouver
00:58:53plus tard
00:58:54et vous allez vouloir
00:58:55travailler avec lui
00:58:55pour finalement
00:58:56c'est lui qui me l'a proposé
00:58:58mais déjà
00:59:00ce n'était pas un homme du quotidien
00:59:01ensuite c'est aussi
00:59:01une génération d'hommes
00:59:02les enfants
00:59:04ça les emmerdait un peu
00:59:05quand même
00:59:05il faut dire les choses
00:59:06et puis
00:59:07c'est aussi les années 70
00:59:08à une époque
00:59:10où c'est quand même
00:59:11la grande liberté
00:59:12un nouveau vent qui souffle
00:59:14sur le pays
00:59:14les parents ont envie
00:59:15d'être libres
00:59:16sans contrainte
00:59:17ma mère aussi d'ailleurs
00:59:18ils n'avaient pas envie
00:59:19qu'on leur traîne dans les pattes
00:59:20donc on se débrouillait un peu
00:59:21tout seul
00:59:22mais
00:59:22tous les parents n'étaient peut-être
00:59:24pas comme ça
00:59:24ils étaient comme ça
00:59:26il fallait les laisser vivre
00:59:28mais je respecte ça
00:59:29je suis assez contente
00:59:30d'ailleurs d'avoir eu
00:59:31des parents très ouverts
00:59:32de ce point de vue-là
00:59:33c'était un peu difficile
00:59:34parce qu'il y a eu
00:59:34beaucoup de manque
00:59:35mais après
00:59:37quand j'ai travaillé
00:59:39et puis ensuite
00:59:40il m'avait proposé
00:59:41d'aller travailler avec lui
00:59:42sur le public sénat
00:59:45on s'était déjà
00:59:47beaucoup beaucoup rapprochés
00:59:48et là on a réussi
00:59:49à inventer une relation
00:59:51je ne sais pas
00:59:51si c'était père, fille
00:59:52ou très très complice
00:59:54ou ami
00:59:54qui était une relation
00:59:56je dois dire
00:59:57assez extraordinaire
00:59:59parce qu'on parlait de tout
01:00:00il n'y avait aucun tabou
01:00:01alors parfois
01:00:02ça boxait fort
01:00:04ça swingait
01:00:05parce qu'il était
01:00:06il disait toutes les vérités
01:00:08c'est-à-dire
01:00:08par exemple ?
01:00:10quand il trouvait
01:00:11que vous déconniez
01:00:12ça je peux vous dire
01:00:13qu'il vous disait
01:00:14va lire
01:00:15tu reviendras
01:00:16quand tu auras lu 3 livres
01:00:17et tu me donneras ton avis
01:00:18et quand tu me donnes ton avis
01:00:19tu as intérêt à arriver
01:00:19avec des arguments solides
01:00:20parce que ce que tu me dis là
01:00:22c'est nul
01:00:22je peux vous dire
01:00:23putain
01:00:25vous avez
01:00:26dans le documentaire
01:00:27il y a des extraits
01:00:29de messages
01:00:31oui
01:00:32c'est génial
01:00:33c'est bien ça
01:00:33ah oui
01:00:34je trouve que c'est d'une tendresse
01:00:35quand il vous appelle
01:00:37il dit
01:00:37mon père
01:00:38rappelle-toi
01:00:39rappelle-moi
01:00:40etc
01:00:40je trouve que c'est vraiment
01:00:41très très beau
01:00:42et on voit
01:00:42tout l'amour
01:00:43qu'il vous porte
01:00:45toute la
01:00:45oui
01:00:46toute la tendresse
01:00:47qu'il a pour vous
01:00:48je trouve que c'est
01:00:48je trouve que c'est magnifique
01:00:49c'est un des moments
01:00:51je trouve les plus forts
01:00:52du documentaire
01:00:54tant mieux
01:00:55c'était ça
01:00:56on avait une relation
01:00:57et en même temps
01:00:58on avait une relation
01:00:59très très privée
01:01:00parce que les moments
01:01:01il fallait les arracher
01:01:02je peux vous dire
01:01:02il fallait les voler
01:01:03et on arrivait à voler
01:01:06des moments
01:01:06dans les cafés
01:01:08dans les aéroports
01:01:09dans les trains
01:01:09dans les voitures
01:01:11en fait le parcours
01:01:12d'El Cabache
01:01:13cette génération-là
01:01:15c'est fou
01:01:16ce qu'il a fait
01:01:17c'est-à-dire
01:01:18de Gdansk
01:01:18en 70
01:01:19il y a une scène
01:01:20extraordinaire
01:01:21avec Anwar El Sadat
01:01:23ou Alain Duhabel
01:01:24c'est en off
01:01:25c'est après l'interview
01:01:26où Sadat parle
01:01:28plutôt bien français
01:01:28d'ailleurs
01:01:29et il dit
01:01:30j'ai beaucoup de cartes
01:01:31encore à abattre
01:01:33donc en fait
01:01:34dès qu'il se passe
01:01:35quelque chose
01:01:36dans le monde
01:01:37il veut en être
01:01:38et y être
01:01:39l'espèce d'historien
01:01:40du présent
01:01:41l'obsession d'être
01:01:42une énergie
01:01:43une soif d'apprendre
01:01:45il a interrogé Poutine
01:01:48c'est un des rares
01:01:49journalistes français
01:01:50à avoir interrogé Poutine
01:01:51donc il y a quelque chose
01:01:52pour notre génération
01:01:54je trouve que leur génération
01:01:56est assez exceptionnelle
01:01:57pour tout dire
01:01:57oui parce que
01:01:58c'est aussi une génération
01:01:59c'est la génération
01:02:00quand il arrive à la télé
01:02:01dans les débuts des années 70
01:02:03la télé
01:02:03elle est encore
01:02:04un peu vieillotte
01:02:05et c'est toute une génération
01:02:06qui va
01:02:07moderniser l'information
01:02:09et ils vont
01:02:10être comme des fous
01:02:11ils vont travailler
01:02:12enfin je veux dire
01:02:12ils travaillaient
01:02:137 jours sur 7
01:02:14et comme il le dit
01:02:15d'ailleurs
01:02:16ils dormaient dans les voitures
01:02:17enfin il y avait
01:02:17c'était une autre époque
01:02:19mais ce que je voulais dire
01:02:21ce qui était intéressant
01:02:22quand on a travaillé
01:02:23puisqu'on a vu des heures
01:02:24et des heures de roche
01:02:25parce que la difficulté
01:02:26c'était vraiment
01:02:27de sélectionner
01:02:29des images
01:02:29qu'on n'avait pas déjà
01:02:30vues trop
01:02:31mais ce qui
01:02:32en tout cas moi
01:02:33m'a vraiment marqué
01:02:34et je pense Martin aussi
01:02:35c'est que
01:02:36quand vous regardez
01:02:36les interviews
01:02:37il y a un temps long
01:02:38de l'interview
01:02:39c'est à dire que
01:02:40il y a le temps
01:02:41de développer les idées
01:02:43et quand vous comparez
01:02:44avec les interviews
01:02:45aujourd'hui
01:02:45ça va tellement vite
01:02:46et là
01:02:47quand vous les regardez
01:02:48même celle de sa date
01:02:50ou marché
01:02:51il y a un temps
01:02:52on prend un temps
01:02:54comme ça
01:02:54qui est assez agréable
01:02:56et on ne se rend pas compte
01:02:57à quel point ça
01:02:58alors il faisait
01:02:59l'interview politique
01:03:00à 8h15
01:03:00et on faisait déjà
01:03:02l'heure des pros
01:03:02à 8h32
01:03:03il venait dans mon bureau
01:03:04il me disait
01:03:04t'as écouté
01:03:05non Jean-Pierre
01:03:06je suis en train de faire
01:03:07ce qu'il a dit
01:03:08c'est très important
01:03:08il faut que tu le reprennes
01:03:10Jean-Pierre oui
01:03:10mais bon j'ai fait mon compte
01:03:11c'est très important
01:03:13c'est le trait
01:03:14il n'avait jamais dit ça
01:03:15mais tous les matins
01:03:17il avait fait
01:03:17la plus belle interview
01:03:18du monde
01:03:19et c'est ça
01:03:20qui est frappant
01:03:21et tu pouvais lui parler
01:03:22de n'importe quel sujet
01:03:23tu parlais de Brigitte Bardot
01:03:24c'est moi
01:03:25qui lui ai fait faire
01:03:25sa première télé
01:03:26et ce qui est vrai
01:03:28mais en plus c'est vrai
01:03:29c'est à dire que
01:03:30sur tous les sujets
01:03:31il était présent
01:03:34dans l'actualité française
01:03:35depuis 50 ans
01:03:35alors Alain Duhamel
01:03:36avait été éblouissant
01:03:37si j'ose dire
01:03:38lors des obsèques
01:03:39où il avait parlé
01:03:40pendant une dizaine de minutes
01:03:41c'était absolument bouleversant
01:03:43ce qu'Alain Duhamel
01:03:44avait dit de lui
01:03:44parce que
01:03:45c'est vraiment
01:03:46alors Alain Duhamel
01:03:47et lui
01:03:48c'est l'eau et le feu
01:03:49mais c'est peut-être
01:03:51sans doute pour ça
01:03:52que ça fonctionnait très bien
01:03:52c'est qu'il s'est tellement
01:03:53tellement différent
01:03:54il y en avait un
01:03:55avec des pruneaux noirs
01:03:56et l'autre blond
01:03:57avec des petits yeux bleus
01:03:58c'était vraiment
01:03:59c'était fascinant
01:04:01d'ailleurs
01:04:01c'était assez étonnant
01:04:03même qu'il soit très ami
01:04:04mais par exemple
01:04:05quand il est venu ici
01:04:06plusieurs fois
01:04:06moi je pensais même
01:04:07qu'il blaguait
01:04:08il m'a appelé le soir
01:04:10alors il venait
01:04:11par exemple
01:04:11pendant le dimanche soir
01:04:12le samedi soir
01:04:13je suis inquiet
01:04:14qu'est-ce que tu as
01:04:15me posé
01:04:15je ne sais même pas
01:04:17les questions
01:04:17que je vais vous poser
01:04:18Jean-Pierre
01:04:18parce que lui
01:04:21il préparait tout
01:04:22et puis c'est vrai
01:04:23que parfois
01:04:24dans une interview
01:04:24on peut se
01:04:25mais il y avait
01:04:25une inquiétude
01:04:26qui me surprenait
01:04:28de quelqu'un
01:04:29qui avait tout fait
01:04:31mais qui avait
01:04:32ce désir
01:04:32de contrôler
01:04:33contrôler
01:04:34je pense que
01:04:36c'est difficile
01:04:36pour moi de parler
01:04:37à sa place
01:04:37il aurait détesté ça
01:04:38mais c'était vraiment
01:04:40il était vraiment
01:04:41intranquille
01:04:42et avec un doute
01:04:43mais permanent
01:04:44il pensait qu'il n'était
01:04:45jamais à la hauteur
01:04:46et je pense que ça
01:04:46ça vient aussi
01:04:47du fait qu'il était
01:04:48autodidacte
01:04:49du fait
01:04:50et puis c'était
01:04:52dans son caractère
01:04:52il était intranquille
01:04:53il doutait tout le temps
01:04:54quand vous dites
01:04:55par exemple
01:04:56il demandait
01:04:57comment c'était
01:04:57le matin
01:04:58l'interview
01:04:59si vous ne lui répondiez pas
01:05:01si vous ne lui répondiez pas
01:05:03il était furieux
01:05:04si vous lui répondiez
01:05:05que c'était très bien
01:05:06il ne vous croyait pas
01:05:07et si vous lui disiez
01:05:08que ce n'était pas bien
01:05:09il vous raccrochait
01:05:10à la figure
01:05:11donc c'était
01:05:12moi je rentrais
01:05:13à 8h moins le quart
01:05:13rien que pour l'ennuyer
01:05:14pour faire de temps en temps
01:05:16il y a du rouge
01:05:18du jaune
01:05:18parce que vous faites très bien
01:05:19d'ailleurs à la fin
01:05:20on voit toutes les fiches
01:05:21pourquoi c'est bleu et rouge
01:05:23tu m'as posé la question
01:05:24déjà hier
01:05:25je venais le taquiner
01:05:27en fait
01:05:27voilà
01:05:28fiche moi la paix
01:05:30va-t'en
01:05:30etc
01:05:30donc je venais
01:05:31pour dire n'importe quoi
01:05:33ou simplement s'amuser
01:05:34et c'est vrai
01:05:35qu'il y avait une relation
01:05:37Benjamin Aneau a travaillé avec lui
01:05:38mais il a adoré
01:05:39les jeunes
01:05:40parce qu'il y a une générosité
01:05:41Benjamin m'a dit
01:05:42mais j'ai vraiment
01:05:43beaucoup
01:05:44beaucoup appris
01:05:45avec El Kabash
01:05:46il était fatigant
01:05:47il faut dire qu'il était fatigant
01:05:48quand même
01:05:49ah oui
01:05:49ça je pense que
01:05:50je suis d'accord
01:05:51quand il avait envie d'un truc
01:05:52ah oui
01:05:53je pense qu'effectivement
01:05:54il ne lâchait pas facilement
01:05:55oui ça
01:05:55donc vous racontez évidemment
01:05:57toute sa vie
01:05:57il naît à Oran
01:05:58il y a des images formidables
01:05:59d'ailleurs d'Oran
01:06:00de cette période là
01:06:01il quitte donc Oran
01:06:02pour venir à Paris
01:06:04avec son petit scooter
01:06:04ils vont voir Reggiani
01:06:06d'ailleurs
01:06:06que personne ne connaît
01:06:07ou Barbara
01:06:08que personne ne connaît
01:06:09et puis plus tard
01:06:09ce seront des vedettes
01:06:11le père
01:06:12qui est votre grand-père
01:06:12que vous n'avez jamais connu
01:06:13évidemment
01:06:14il a 11 ans
01:06:15quand il meurt
01:06:16c'est le père de Jean-Pierre Elkabach
01:06:19qui était président
01:06:20d'un club de football
01:06:21qui recrutait des transferts
01:06:23la famille devient très pauvre
01:06:24de ce fait
01:06:25et il y a ce désir
01:06:27d'ascension sociale
01:06:28qui le poursuivra
01:06:29toute sa vie
01:06:29alors marché
01:06:30on ne peut pas évidemment
01:06:30ne pas évoquer marché
01:06:32et c'est un célèbre passage
01:06:34avec Alain Duhamel
01:06:36dans Carte sur table
01:06:37qui reste
01:06:38la mission
01:06:39référence
01:06:39politique
01:06:40tout confondu
01:06:41quasiment depuis
01:06:42il y a l'heure de vérité
01:06:43et Carte sur table
01:06:44qui sont restés
01:06:45les grands messes
01:06:47de la politique
01:06:48en France
01:06:49chaque coup
01:06:51porté
01:06:52à l'impérialisme
01:06:53c'est une victoire
01:06:54pour le progrès social
01:06:56et la démocratie
01:06:57et c'est une victoire
01:06:58pour la paix
01:06:59pour un monde
01:07:00sans armes
01:07:01et sans guerre
01:07:02voilà la conception
01:07:03révolutionnaire
01:07:04qui est celle
01:07:05du parti communiste
01:07:05autrement dit
01:07:06pour vous
01:07:07attendez
01:07:07sur l'Iran
01:07:09monsieur marché
01:07:09sur l'Iran
01:07:09non non non non
01:07:10sur l'Iran
01:07:11on ne peut jamais
01:07:14aller au bout
01:07:15d'une démonstration
01:07:16sur votre exemple
01:07:17mais vous n'êtes pas
01:07:19payé au nombre
01:07:19de questions
01:07:20vous posez
01:07:21vous connaissez
01:07:22la formule de l'émission
01:07:23soyez détendu
01:07:24mais oui
01:07:25laissez moi
01:07:26pas nerveux
01:07:27je n'accepte pas
01:07:28vous n'avez pas
01:07:29encore compris
01:07:30ceci
01:07:31c'est que le parti
01:07:33communiste français
01:07:34dans toute question
01:07:36quelle qu'elle soit
01:07:37détermine sa politique
01:07:39en toute indépendance
01:07:41mais vous
01:07:42vous semblez
01:07:43avoir du mal
01:07:44à vous accommoder
01:07:45c'est difficile
01:07:46à faire avaler
01:07:47et à faire passer
01:07:47je veux dire
01:07:48comment c'est difficile
01:07:49et doucement
01:07:51et doucement
01:07:52mon ami
01:07:53peut-être que vous
01:07:54vous ne savez pas
01:07:55ce que c'est
01:07:55que l'indépendance
01:07:57et que
01:07:58moi je sais ce que c'est
01:08:00que l'indépendance
01:08:00moi je n'ai pas besoin
01:08:01de chef de file
01:08:02moi
01:08:03souvent on sortait
01:08:08du studio
01:08:08on était ensemble
01:08:09on rigolait
01:08:09alors il me dit
01:08:10j'étais bon
01:08:11vous savez
01:08:12comment je
01:08:13invitais-moi
01:08:13toutes les semaines
01:08:14je vous sauve
01:08:15la télé
01:08:15il faisait des scores
01:08:17inouïs
01:08:18mais après
01:08:19dans le parti
01:08:19ça gosse baissé
01:08:20c'est aussi
01:08:27une histoire française
01:08:27moi je trouve
01:08:28que le document
01:08:28il est très réussi
01:08:29là-dessus
01:08:30parce qu'on traverse
01:08:3150 ans d'histoire
01:08:32et puis il y a une scène
01:08:33formidable dans
01:08:34Apostrophe
01:08:35où il y a Marcel Julien
01:08:36je trouve qu'il y a
01:08:37deux scènes
01:08:38où on voit vraiment
01:08:38le caractère d'El Cavache
01:08:40quand il vient sur un plateau
01:08:41parce que Pierre Moroy
01:08:42a expliqué que
01:08:44François Mitterrand
01:08:45ne peut pas être entendu
01:08:46sous le service public
01:08:47et qu'il vient défendre
01:08:48les journalistes
01:08:48des antennes 2
01:08:49mais là on voit bien
01:08:50son caractère
01:08:50ah oui là on voit son caractère
01:08:52là c'est un combattant
01:08:53
01:08:53vous voyez juste
01:08:55à un moment la bouche
01:08:56comme ça
01:08:57on voit que
01:08:58et il arrive sur le plateau
01:09:00des beautés
01:09:01parce que François
01:09:01Moroy est en train
01:09:03de dire en direct
01:09:03que la gauche
01:09:04Pierre Moroy
01:09:05Pierre
01:09:06Pierre
01:09:06j'ai dit
01:09:07Pierre Moroy
01:09:08est en train de dire
01:09:09en direct
01:09:10que François Mitterrand
01:09:11ne peut pas
01:09:11passer sous le service public
01:09:13il arrive
01:09:14il n'est pas rasé
01:09:14il n'a pas de cravate
01:09:15il vient sur le plateau
01:09:15c'est Lecoq
01:09:17je crois
01:09:18Patrick Lecoq
01:09:18Patrice Lecoq
01:09:19Patrick Lecoq
01:09:21qui présente
01:09:21le 12h45
01:09:22et là on voit
01:09:24vraiment le combattant
01:09:25et puis il y a une autre scène
01:09:26dans Apostrophe
01:09:27où 9 mois plus tard
01:09:29Pivot n'est pas très gentil
01:09:30d'ailleurs
01:09:30Pivot lui dit
01:09:32vous avez réécrit vite
01:09:33ce livre
01:09:34il a été viré en mai
01:09:36vous avez trouvé ça long
01:09:37pas moi
01:09:38pas moi
01:09:39et on est effectivement
01:09:41parce que
01:09:41alors ce qui est paradoxe
01:09:42donc tout le monde sait
01:09:43qu'il est viré en 81
01:09:44mais il n'est pas de droite
01:09:45Jean-Pierre Elkavache
01:09:46politiquement
01:09:47c'est quoi ça
01:09:48un centriste au fond
01:09:49je ne parlerai pas pour lui
01:09:50alors là je ne m'aventurerai pas
01:09:52de là-haut
01:09:53ça va barder
01:09:55je ne le mets pas
01:09:56non
01:09:56il était oui
01:09:58centriste
01:09:58je pense
01:09:59centriste
01:09:59un humaniste
01:10:00mais en 74
01:10:01il se fait virer par la droite
01:10:03en 81
01:10:03il se fait virer par la gauche
01:10:04et en 96
01:10:06par la droite
01:10:06donc
01:10:07alors il y a quelque chose
01:10:09que vous apprenez
01:10:09qu'on apprend
01:10:11précisément
01:10:11c'est
01:10:12tout le monde se souvient
01:10:13de visage
01:10:14du 10 mai 81
01:10:16mais ce que je ne savais pas
01:10:18c'est qu'il y avait quelque chose
01:10:19de volontaire là-dedans
01:10:20et ça vous le dites
01:10:21c'est la première fois
01:10:21et j'entends ça
01:10:22écoutez cette séquence
01:10:23très courte
01:10:24graphisme
01:10:30carte électorale
01:10:31estimation réalisée par ordinateur
01:10:34duplex partout en France
01:10:35pour recueillir les premières réactions
01:10:37la soirée électorale télévisée
01:10:40change d'époque
01:10:41pour jouer avec les nerfs des téléspectateurs
01:10:44mon père et Étienne Moujotte
01:10:46son homologue d'Europe 1
01:10:47ont commandé des portraits
01:10:49de Mitterrand et Giscard
01:10:50si ressemblant
01:10:51qu'il faut attendre
01:10:52le tout dernier instant
01:10:53pour reconnaître
01:10:54le visage du vainqueur
01:10:55François Mitterrand
01:10:57est élu président
01:10:58de la République
01:10:58alors ça je ne savais pas
01:11:05que c'était volontaire
01:11:07d'avoir mis le crâne
01:11:10et de Giscard
01:11:11et de Mitterrand
01:11:12qui se ressemblaient
01:11:14mais vous savez que
01:11:15c'était inventif
01:11:17quels sont les témoignages
01:11:21que vous avez aujourd'hui
01:11:22que vous disent les uns et les autres
01:11:23lorsqu'ils viennent vers vous
01:11:24marcher
01:11:27c'est toujours
01:11:28on me parle toujours de marcher
01:11:29donc c'est devenu presque
01:11:30comme un oncle un peu invisible
01:11:32mais on parle de marcher
01:11:35ça dépend à qui je parle
01:11:37quand je parle
01:11:38des gens qui sont plutôt à gauche
01:11:40ils me disent que c'était
01:11:40un type horrible de droite
01:11:43et qu'il n'a pas fait son métier correctement
01:11:46et parfois on me dit
01:11:48que c'est un grand monsieur professionnel
01:11:50mais ce qui est étonnant
01:11:51c'est que la jeune génération
01:11:54le fige un peu dans quelque chose
01:11:56d'homme derrière son bureau
01:11:59alors que mon père
01:12:02c'est pas du tout ça
01:12:03c'est un homme qui a voyagé le monde
01:12:07parcouru le monde
01:12:08il a tellement voyagé
01:12:11c'est vraiment un journaliste tout terrain
01:12:13c'est le contraire
01:12:15de ce que les jeunes pensent
01:12:17et c'est toujours un peu étonnant
01:12:18quand j'entends
01:12:18oui c'est le système
01:12:20c'est le système
01:12:21on devient peut-être
01:12:24à bout d'un moment
01:12:25une figure
01:12:26mais à la base
01:12:27ce qui est vrai
01:12:28c'est que c'était un système
01:12:29où il y avait deux télévisions
01:12:30et passer chez Elkabach
01:12:31c'était déjà
01:12:33une légion d'honneur
01:12:34je crois que la première fois
01:12:35que Nicolas Sarkozy
01:12:36a été interrogé
01:12:37c'était au bout de
01:12:385 ans
01:12:39alors qu'aujourd'hui
01:12:42avec la multiplication des canaux
01:12:44c'est pas toujours une bonne chose d'ailleurs
01:12:47mais que certains ont accès plus rapidement
01:12:49à la notoriété
01:12:50et à la médiatisation
01:12:53je sais pas ce qu'il dirait aujourd'hui
01:12:56s'il devait interroger la classe politique
01:12:59qui est celle d'aujourd'hui
01:13:00lui qui a connu quand même
01:13:01des gens de très grande qualité
01:13:05je ne sais pas comment il les interrogerait
01:13:07alors ça je ne peux absolument pas vous répondre
01:13:09je ne peux pas parler à sa place de ça
01:13:11les derniers temps
01:13:14et c'est important aussi de le rappeler
01:13:15il a beaucoup souffert
01:13:17c'est-à-dire qu'il a reçu cette souffrance
01:13:22avec une dignité tout à fait exceptionnelle
01:13:25extraordinaire
01:13:26une dignité, une élégance
01:13:30de toute façon c'est quelqu'un
01:13:31qui ne se plaignait jamais
01:13:32parce que quand vous regardez son parcours
01:13:35avec quand ils sont devenus assez pauvres
01:13:38il aurait pu avoir une envie de revanche sociale
01:13:41quand il a subi quand même les humiliations
01:13:44un mépris
01:13:45il aurait pu vouloir se venger
01:13:48mais pas du tout
01:13:50et dans la maladie
01:13:52il a été d'une
01:13:53admirable
01:13:55je ne peux pas vous dire autrement
01:13:57admirable
01:13:57et je me souviens que
01:13:59il était toujours curieux
01:14:01ce qui a été très dur
01:14:02c'est quand il ne pouvait plus lire
01:14:03ça a été vraiment le moment
01:14:05le plus terrible pour lui
01:14:06parce que lui
01:14:07une vie sans livre
01:14:08ce n'était pas envisageable
01:14:10mais ce que je peux vous dire
01:14:11c'est qu'entre la première opération
01:14:14et la récidive
01:14:16il y a eu un moment
01:14:18où il allait bien quand même
01:14:19bien sûr
01:14:19et ce qui était fascinant
01:14:20c'est qu'à ce moment-là
01:14:21il voulait absolument tout faire
01:14:22c'est-à-dire qu'il voulait faire
01:14:23de la trottinette électrique
01:14:24il voulait faire du vélo électrique
01:14:26il voulait absolument
01:14:27qu'on le mette sur un vélo électrique
01:14:28alors pour ceux qui sont déjà montés
01:14:30en voiture avec lui
01:14:31savent que ce n'était pas du tout
01:14:33une bonne idée
01:14:33mais c'est vrai qu'il était
01:14:35il était dans la vie
01:14:38et de voir cet homme
01:14:39même malade
01:14:40si jeune en fait
01:14:42si
01:14:42et puis il avait toute sa tête
01:14:45il était là
01:14:46et il était donc
01:14:47mais il a été exceptionnel
01:14:49exceptionnel
01:14:50et ce qu'ont ces hommes parfois
01:14:53le point commun qu'ils peuvent avoir
01:14:57c'est une énergie
01:14:58la curiosité je crois
01:15:00alors la curiosité bien sûr
01:15:01mais il faut une énergie folle
01:15:04quand même
01:15:04pour ne jamais être fatigué
01:15:06pour courir le monde
01:15:07comme il le fait
01:15:08pour avoir toujours envie
01:15:10pour avoir toujours le désir
01:15:11et tout le monde est inégal
01:15:13sans doute sur la pile
01:15:14il a en lui-même
01:15:16tout à fait
01:15:16mais je pense que la curiosité
01:15:18c'est un moteur
01:15:18mais je pense qu'il y a un truc
01:15:19qu'il faut dire sur mon père
01:15:21c'est quand il était jeune
01:15:22il avait des énormes
01:15:26et violentes crises d'as
01:15:27ce qui l'empêchait de dormir la nuit
01:15:29mais vraiment
01:15:29il dormait très très peu
01:15:30et souvent il partait
01:15:32au Mont d'Or
01:15:33dans le massif central
01:15:34avec ses parents
01:15:34pour faire des cures
01:15:35et je pense que
01:15:36il a appris très très jeune
01:15:39il dormait pas
01:15:40donc il était
01:15:42en même temps
01:15:42il dormait assis
01:15:43et il a appris
01:15:44si vous connaissez mon père
01:15:45peut-être que vous l'avez déjà vu
01:15:46il avait cette capacité
01:15:48de dormir debout
01:15:49bien sûr
01:15:49je ne sais pas si vous l'avez déjà vu
01:15:50alors debout non
01:15:51mais assis
01:15:52non mais debout
01:15:52alors moi je l'ai vu dormir debout
01:15:53ce qui est quand même
01:15:54il me disait
01:15:55tu peux ne pas me parler
01:15:57pendant 10 minutes
01:15:57tu fais une sieste
01:15:58tu me réveilles dans 10 minutes
01:15:58ok
01:15:59et assis
01:16:02il mettait son écharpe
01:16:03comme ça autour de lui
01:16:04non
01:16:04et dans un restaurant
01:16:06et puis il me disait
01:16:06tu peux me réveiller
01:16:07dans 20 minutes
01:16:08ok
01:16:09il dormait
01:16:11mais vraiment
01:16:11et je pense que peut-être
01:16:13ça vient de là
01:16:14mais la curiosité
01:16:16je pense que la curiosité
01:16:17c'est le moteur
01:16:19vous voyez
01:16:20vous nous aurez apporté
01:16:21pendant cette demi-heure
01:16:23une manière de parler
01:16:23d'autre chose
01:16:24que de l'actualité immédiate
01:16:26qui nous rend
01:16:26parfois sombre
01:16:27on n'a pas parlé
01:16:28de la taxe Zuckman
01:16:30par exemple
01:16:31on n'a pas parlé
01:16:32du procès Jubilard
01:16:34on a parlé
01:16:35mais on a écouté
01:16:36on vous a écouté
01:16:37c'était un bonheur
01:16:38de vous écouter
01:16:38merci de m'avoir reçu
01:16:39mais non
01:16:40et puis on renvoie
01:16:42alors je sais que
01:16:43le film est présenté
01:16:44également au cinéma
01:16:45dans une salle de cinéma
01:16:46non on fait une projection
01:16:47demain soir
01:16:47voilà
01:16:48et puis on pourra donc
01:16:49le voir dimanche
01:16:50et je suis sûr
01:16:51que c'est une histoire française
01:16:53pour reprendre un titre
01:16:54de livre célèbre
01:16:55et c'est vrai
01:16:56qu'il est tellement associé
01:16:58et puis dans notre génération
01:16:59je parle pour Eric
01:17:00sans doute
01:17:01c'est des gens qui
01:17:02oui nous ont donné envie
01:17:05sans doute
01:17:05de faire ce métier
01:17:06parce qu'ils étaient
01:17:07dans nos vies
01:17:08de petits garçons
01:17:10moi j'ai toujours été fasciné
01:17:12quand je m'occupais d'LC
01:17:14on avait une soirée commune
01:17:15électorale
01:17:16vous voyez
01:17:16avec Europe 1
01:17:17il avait été jusqu'à vérifier
01:17:19que les bonnettes
01:17:20Europe 1
01:17:21soient bien sur les micros
01:17:22d'LCI
01:17:23puisque c'était une soirée commune
01:17:24et j'avais trouvé ça
01:17:25mais incroyable
01:17:26il venait à toutes les réunions
01:17:27il venait à toutes les réunions
01:17:28pour tout vérifier
01:17:29je peux vous dire une chose
01:17:30je voulais juste vous remercier
01:17:32parce que j'ai pas eu l'occasion
01:17:33de le faire
01:17:33parce que à sa mort
01:17:34Public Sénat a rendu
01:17:35un très très bel hommage
01:17:36à mon père
01:17:37et vous étiez tous
01:17:39justes
01:17:40dans vos propos
01:17:41et voilà
01:17:41je voulais vous remercier
01:17:42merci beaucoup
01:17:43il est 10h30
01:17:45Soumaïa Labidi
01:17:46nous rappelle les titres
01:17:46une femme de 55 ans
01:17:51retrouvée morte
01:17:52dans sa voiture
01:17:53près de Guingamp
01:17:54dans les Côtes d'Armor
01:17:55alors que le département breton
01:17:56est touché par de fortes pluies
01:17:58selon la préfecture
01:17:59la victime
01:18:00s'était engagée
01:18:01sur une route inondée
01:18:02elle s'est retrouvée bloquée
01:18:03dans son véhicule
01:18:04vous découvrez
01:18:06les images
01:18:06d'élus
01:18:07dont Olivier Faure
01:18:08patron du PS
01:18:09il sent le drapeau palestinien
01:18:10sur le fronton
01:18:11de la mairie de Saint-Denis
01:18:12initiative mise en oeuvre
01:18:14pour saluer la reconnaissance
01:18:15de l'état de Palestine
01:18:16par la France aujourd'hui
01:18:17à l'ONU
01:18:18malgré la consigne
01:18:19de Bruno Retailleau
01:18:20qui a sommé les préfets
01:18:21de saisir systématiquement
01:18:22la justice administrative
01:18:24et puis autre image
01:18:26pour terminer
01:18:26celle de l'arrivée
01:18:27de Cédric Jubilard
01:18:28à la cour d'assises du Tarn
01:18:30pour l'ouverture
01:18:30de son procès
01:18:31le peintre plaquiste
01:18:33de 38 ans
01:18:34qui a toujours clamé
01:18:34son innocence
01:18:35en cours
01:18:35la peine maximale
01:18:37pour la disparition
01:18:38de sa femme Delphine
01:18:39dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020
01:18:41à Kayak-les-Mines
01:18:42et dont le corps
01:18:43n'a jamais été retrouvé
01:18:45merci beaucoup
01:18:46Somaya
01:18:47c'est le 22 septembre
01:18:48aujourd'hui
01:18:49c'est le premier jour
01:18:50de l'automne
01:18:51c'est le jour également
01:18:51de la reconnaissance
01:18:53de l'état palestinien
01:18:55par le président Macron
01:18:57c'est un sujet
01:18:58que nous avons évoqué
01:18:59assez largement
01:19:00et toutes les antennes
01:19:01évidemment
01:19:01de CNews
01:19:03vont commenter
01:19:04cet événement
01:19:06aujourd'hui
01:19:06et peut-être
01:19:07cela sera-t-il
01:19:10à la une
01:19:10de votre émission
01:19:12Jean-Marc
01:19:12effectivement
01:19:13ce sera à la une
01:19:14on vous parlera également
01:19:14de ces drapeaux palestiniens
01:19:15qui sont au fronton des mairies
01:19:17on va vous raconter
01:19:18comment les choses se passent
01:19:19et puis on vous parlera également
01:19:20du procès jubilard
01:19:21puisqu'ils ont l'air revus
01:19:23pour la première fois
01:19:24aujourd'hui
01:19:24ça faisait quasiment 4 ans
01:19:25qu'on ne le voyait pas
01:19:26et bien on l'a vu
01:19:27on va vous raconter
01:19:27avec nos envoyés spéciaux
01:19:28sur place
01:19:29comment les choses se passent
01:19:30et puis je vous dirais
01:19:31que Jean-Pierre Elkabach
01:19:32c'est le premier
01:19:32à m'avoir signé mon CDI
01:19:34sur Europe
01:19:34voilà
01:19:35il m'a signé mon CDI
01:19:36donc petit hommage à lui
01:19:37c'est bien que vous parliez
01:19:40de l'affaire jubilard
01:19:40parce qu'on n'en a pas du tout
01:19:41parlé ce matin
01:19:42donc nous serons
01:19:42complémentaires
01:19:44de ce point de vue là
01:19:45merci beaucoup
01:19:47Jean-Marc
01:19:48est-ce que vous parlerez
01:19:49du service public
01:19:50vous avez vu les bandeaux
01:19:51bien sûr qu'on va parler
01:19:51est-ce que vous les avez mis
01:19:52les bandeaux sur votre site
01:19:53non je ne les ai pas mis
01:19:54mettez les
01:19:55alors mettez les 4 bandeaux
01:19:57ça je l'assure
01:19:57c'est quand même
01:19:58je le répète
01:19:59c'est une oeuvre d'art
01:20:00le temps de la purge
01:20:01apocalypse now
01:20:03un moment Reichstag
01:20:04et la bascule autoritaire
01:20:06voilà les 4 chapitres
01:20:07de France 5
01:20:08hier soir
01:20:09je vais les mettre sur mon site
01:20:10comme ça on les verra
01:20:10parce que sur CNews
01:20:11on ne les a pas vus
01:20:11mais oui non
01:20:12on les a revus après
01:20:13non j'ai vu
01:20:13vous les avez fait après
01:20:14la pluie c'était pareil
01:20:15il y avait le bandeaux
01:20:15oui mais la deuxième fois
01:20:16non plus
01:20:17ah bon
01:20:17non plus
01:20:17nous on les voyait
01:20:19là on les voit toujours pas
01:20:22on les voit toujours pas
01:20:23en tout petit
01:20:24oui tout à fait
01:20:25et bien écoutez
01:20:26merci en tout cas
01:20:27merci à Nicolas Bayer
01:20:29qui était à la réalisation
01:20:30à Mathéo qui était à la vision
01:20:31à Jean-François Couvlard
01:20:32qui était au son
01:20:32merci à Marine Lançon
01:20:33à Pauline Trezor
01:20:34toutes ses émissions
01:20:35sont à retrouver
01:20:36sur CNews.fr
01:20:37merci vraiment à Emmanuel Bach
01:20:39et pensez pour Jean-Pierre
01:20:41là où il est
01:20:42parce qu'il a souvent interrogé
01:20:45à François Mitterrand
01:20:45bah sans doute
01:20:47faut-il croire
01:20:48aux forces de l'esprit
01:20:49bonne journée
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations

1:23:10
À suivre