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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin sur Europe 1, jusqu'à 9h30
00:00:06et sur CNews jusqu'à 10h30.
00:00:08Julien Clerc a composé une mélodie pour rendre hommage à son frère Gérard.
00:00:13Paul Ecole a écrit les paroles, la chanson s'appelle Sanazer, vous pouvez l'écouter
00:00:18depuis quelques heures.
00:00:19Des avions frôlant les nuages, les avions parfois ressemblent à des anges, j'y verrais
00:00:24peut-être un présage, un sourire de toi, un message.
00:00:28Nous le disons souvent ici, il n'y a pas un matin avec Marine Lanson, avec tous nos
00:00:33amis de CNews, il n'y a pas un matin sans que nous nous pensions à Gérard, Gérard
00:00:38qui avait les cheveux en bataille, ces cheveux qu'il avait jadis portés longs comme la plupart
00:00:42des ados de son temps, les jeunes rebelles qui ne coupaient pas leur tif et grimpaient
00:00:47sur les barricades.
00:00:48Gérard avait 17 ans en 1968, il avait les cheveux en bataille pour signifier à tous
00:00:53que la vie passait, qu'il interrogeait les présidents de la République, qu'il côtoyait
00:00:57les puissants, qu'il était devenu un journaliste respecté, influent, honoré mais qu'au fond,
00:01:02il n'était dupe de rien, il resterait toujours le jeune homme d'autrefois, celui qui faisait
00:01:06la fête, toute la nuit dans Saint-Germain-des-Prés avant de filer rue Saint-Guillaume à Sciences-Po
00:01:11pour suivre les cours du jour.
00:01:12De ces années un peu folles, Gérard garderait l'esprit hippie d'une époque entre rock
00:01:19et punk que le costume et la cravate n'entamèrent jamais.
00:01:23Voyager, découvrir, apprendre mais aussi lire, visiter, piloter ou encore rire, courir,
00:01:29nager seraient les verbes de sa vie, tous ces infinitifs qui conjuguent le verbe aimer
00:01:35à tous les temps et à tous les modes.
00:01:37Aimer la vie, aimer Julie, aimer Antoine, Mathieu, Charlotte, aimer Julien, aimer la
00:01:43famille, les amis, les copains, aimer les autres et une nouvelle fois ce matin, nous
00:01:48penserons à lui.
00:01:51Il est 9h01, Chanel Ousteau.
00:02:09Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:02:10Le tireur présumé dans l'attentat antisémite de Washington a été inculpé pour assassinat.
00:02:15Il sera présenté à un juge le 18 juin prochain.
00:02:18Elias Rodriguez a 31 ans et d'après les premiers éléments de l'enquête, il a agi
00:02:22seul.
00:02:23Les images de vidéosurveillance révèlent qu'il a tiré dans le dos de Yaron et Sarah
00:02:27avant de les achever froidement.
00:02:2921 douilles de pistolets 9mm ont été retrouvées sur les lieux du drame.
00:02:33En France, est-ce qu'il faut interdire les mariages entre Français et étrangers en
00:02:37situation irrégulière ? Vous êtes 73% à être pour selon notre dernier sondage CSA
00:02:43pour CNews Europe 1 et le JDD, un chiffre qui monte à 93% chez les électeurs de droite
00:02:48et même à 95% du côté de la droite nationale.
00:02:52Et puis, une marche blanche sera organisée aujourd'hui à Creil pour rendre hommage
00:02:56à Hassan, tué d'un coup de hache à nos gens sur Oise.
00:03:00Ce jeune homme de 17 ans est mort mardi soir après avoir été agressé par plusieurs individus
00:03:05devant un supermarché.
00:03:06Ces trois agresseurs ont été présentés à un juge hier en vue de leur mise en examen
00:03:10pour meurtre en bande organisée.
00:03:11Agés de 16 à 19 ans, ils ont reconnu les faits et affirment avoir agi en représailles.
00:03:16Pour l'essentiel de l'information, c'est à vous Pascal.
00:03:18Merci Chana Lusso, Eugénie Bastier est avec nous, Eugénie qui a posté il y a quelques
00:03:23instants sur Twitter depuis déjeuner 1841, Balzac n'en pouvait plus de la bureaucratie
00:03:28administrative française et on lit, on ne pose pas une pierre en France sans que l'hypocrasie
00:03:34parisienne ait fait de sauts et inutiles rapports.
00:03:38C'est ça, génial, courez du village.
00:03:40Effectivement.
00:03:42Georges Fenech, Olivier Delagarde, Éric Heurevel, Jules Torres, Éric Derritte-Matin, pour
00:03:49une information qui nous intéressera tout à l'heure et je garde le suspense, mais
00:03:53donc la chanson de Julien Clerc, c'est dans son nouveau album Une Vie, Julien chante les
00:03:58méandres de l'existence, de l'amour et cette perte de son frère Gérard Leclerc,
00:04:04la chanson s'appelle Saint-Nazaire, c'est une musique dit-il qui n'est pas triste.
00:04:08Je vous propose d'écouter quelques paroles de cette chanson.
00:04:14Il y avait l'amour que nous partagions, mais sans le dire, comme des garçons, nous avions
00:04:19ce même besoin d'évasion, s'envoler en piano ou en avion, s'échapper du sol, s'évader
00:04:24dans l'air.
00:04:25Une chanson ou bien de Saint-Nazaire, écoutez.
00:04:38Je dirais sans Dieu, sans foi, sans louange, les avions parfois ressemblent à des anges.
00:04:47J'y verrais peut-être un présage, un sourire de toi, un message.
00:04:56Je chanterais d'en bas pour toi en échange, les avions parfois ressemblent à des anges.
00:05:05Il y avait les mots que l'on se confiait, lorsque ton oreille était mon coffret, pour
00:05:14ranger mes aveux et mes amours.
00:05:18Donc cette chanson, c'est vrai que je dis souvent, nous disons tous ici, combien Gérard
00:05:27nous aura marqué, je voulais qu'on revoit peut-être le 17 août, puisque Gérard est
00:05:33mort le 15 août 2023 et le 17 août, il était à la boule et on était dans les tribunes
00:05:39ce soir-là.
00:05:40Pour écouter Julien Clerc, écoutez ce que disait Julien.
00:05:43Mon frère m'avait donné rendez-vous ici ce soir et le destin en a décidé autrement.
00:05:57Je reçois depuis deux jours tellement de messages, de témoignages qui disent combien
00:06:06Gérard était aimé, respecté pour sa gentillesse, son empathie, aussi son intégrité, sa rigueur
00:06:20morale et ses compétences, évidemment, journalistiques, que ça me fait chaud au cœur et que ça
00:06:29atténue un peu la peine.
00:06:33Gérard, il a insisté depuis 50 ans à tous mes concerts, fidèlement, jamais dans le
00:06:42jugement et vous savez, c'est agréable d'être admiré par son petit frère.
00:06:51Alors s'il y a une chose dont je suis sûr intimement ce soir, c'est qu'il aurait détesté
00:06:58qu'on soit tristes et qu'il aurait détesté surtout que je ne chante pas.
00:07:04Alors ce soir, je vais penser à sa femme, Julie, à leurs enfants, Charlotte, Antoine,
00:07:10Mathieu et à leur famille.
00:07:14Et puis, si vous me permettez, je vais lui dédier ce concert, je vais chanter, chanter
00:07:23pour dire à mon frère que je l'aime.
00:07:26C'était au Parc des Dryades à Labeaul et c'était le 17 août 2023.
00:07:32Oui, c'est un bel hommage cette chanson et je sais à quel point vous-même vous avez
00:07:38été affecté.
00:07:39Vous avez été là lorsque vous êtes revenu de Labeaul pour lui rendre hommage et je
00:07:44me souviendrai toujours de la manière dont il vous répondait.
00:07:47C'est un peu plus compliqué que ça, disait-il, sur certaines affirmations péremptoires.
00:07:53Et ça, c'est vrai que ça nous manque.
00:07:55Voilà cet esprit vif et toujours avisé en fait.
00:08:00On dit souvent que tant qu'on parle des gens, ils ne sont pas morts et c'est vrai
00:08:04que c'est bien d'en parler régulièrement.
00:08:07Et la cérémonie laïque qui a eu lieu dans sa maison avec Julie avait été absolument
00:08:12sublime d'émotion avec les gens qui étaient présents et qui tout simplement étaient
00:08:16sublimes d'émotion parce que les gens l'aimaient.
00:08:19C'est aussi simple que ça.
00:08:20Il avait envie de partager ensemble cette affection, cet amour qu'il avait pour lui.
00:08:25Julien Clerc a parlé et s'est exprimé sur cette chanson.
00:08:30Je n'entendais pas une chanson triste pour mon frère et le texte que Paul Ecole m'a
00:08:37envoyé et que j'ai mis en...
00:08:40Le texte m'a permis de faire ce que je souhaitais, c'est-à-dire une musique plutôt sinon joyeuse,
00:08:46en tout cas pas triste.
00:08:48Pourquoi Saint-Nazaire ?
00:08:50Alors, je vais vous faire une réponse.
00:08:53Il est parti de l'aéroport de Loudun, mon frère.
00:08:57D'abord, Loudun, ça sonne moins bien que Saint-Nazaire.
00:09:00Je trouve que c'est moins poétique que Saint-Nazaire.
00:09:04Et en fait, je pense que son avion est tombé sur l'estuaire de la Loire.
00:09:11C'est très brutal, un accident d'avion, parce qu'évidemment, on ne peut pas s'y préparer.
00:09:17On ne peut même pas l'imaginer.
00:09:19Et puis surtout, ça laisse mille traces, un accident d'avion.
00:09:23Mais ça ne permet quand même pas de reconstituer ce qui s'est passé à ce moment-là.
00:09:28Jamais, on ne saura jamais.
00:09:30On ne saura jamais ?
00:09:31Bien sûr.
00:09:32Ce qu'il a vécu, ce qu'il a ressenti.
00:09:33J'espère qu'il n'a pas eu peur.
00:09:35C'est ça ? C'est ce que vous vous dites ?
00:09:37Oui, c'est ce que je me suis dit tout de suite, oui.
00:09:41Et alors, une chanson, ça comble un vide ?
00:09:45C'est-à-dire, est-ce que ça comble son absence ?
00:09:47Vous savez, tous les gens qui sont partis, on apprend ça dans la vie, je crois.
00:09:53Mes parents, par exemple, ça fait un certain temps, il n'y a pas un jour,
00:09:57depuis qu'ils sont partis, où je ne pense pas à eux.
00:10:00C'est incroyable.
00:10:01Donc, mon frère rejoint, il les rejoint.
00:10:06Et c'est vrai que depuis maintenant quelques mois, il n'y a pas un jour,
00:10:11sans qu'à un moment donné de la journée, je ne pense à lui.
00:10:14À lui ?
00:10:15Oui.
00:10:16Et pour ne pas que tout ça soit trop triste,
00:10:20comme il avait, comme beaucoup de gens de la famille,
00:10:23en particulier une de mes soeurs et moi-même, je crois,
00:10:27une façon de rire bien précise,
00:10:32je pense souvent à lui dans les grands éclats de rire qu'il avait
00:10:36après avoir fait une vanne qui pouvait être douteuse.
00:10:41C'est vrai que tout le monde n'a pas le même rapport à la mort.
00:10:44Certains ont un rapport de la chambre verte, c'est ce que dit Julien Clerc,
00:10:47à se souvenir toujours et tout le temps de ceux qui sont disparus.
00:10:51Certains aiment aller dans les cimetières, curieusement.
00:10:54Certains aiment se souvenir des morts.
00:10:56Et puis d'autres ont un rapport à la mort différent, parfois.
00:10:59Mais quel privilège d'être un artiste et de pouvoir faire une chanson à son frère.
00:11:04Parce que finalement, nous journalistes, on peut faire des éditos,
00:11:08mais bon, ils disparaissent.
00:11:10Une chanson, elle va rester ?
00:11:12Oui, puis elle est belle. Cette chanson est vraiment belle.
00:11:14Je trouve que Paul Ecole, c'est une écriture très poétique
00:11:18et la mélodie est très belle.
00:11:21Nous penserons une nouvelle fois tous les jours à Gérard.
00:11:25Je me tourne vers Éric Derrite-Matin parce que c'est...
00:11:28Regardez, écoutez encore, vous avez quelques secondes.
00:11:31Moi, je l'ai écouté plusieurs fois ce matin, je l'ai découverte ce matin.
00:11:36Je dirais sans Dieu, sans foi, sans louanges.
00:11:40Parfois, les avions ressemblent à des avions.
00:11:43Vraiment, je trouve que c'est très réussi.
00:11:46Je me tourne vers vous, Éric Derrite-Matin,
00:11:49parce que c'est quand même l'info du matin, mesdames, messieurs.
00:11:53Est-ce que vous savez ce qui se passe au Danemark, cher Jean ?
00:11:56Oui, moi je sais parce que j'en ai parlé avec Éric tout à l'heure.
00:11:58La retraite à 70 ans.
00:12:02Et ça a été voté hier par le Parlement.
00:12:05Alors là, ce que je trouve formidable, c'est que c'est pas tout de suite.
00:12:09Donc, c'est un pays adulte qui se projette à 10 ans,
00:12:14puisque c'est 2040, on est en 2025, mais vous avez raison, 15 ans,
00:12:19qui donc propose, pas propose, vote une loi.
00:12:23Donc, tout le monde est au courant qu'en 2040,
00:12:26on partira à 70 ans en retraite.
00:12:29Donc, c'est ça, je trouve, un pays qui prend un peu de perspective
00:12:34sur ce qui se passe et ça passe comme une lettre à la poste.
00:12:38Ah oui, c'est fantastique.
00:12:40Vous avez 81 députés qui ont voté pour et 21 contre.
00:12:43Donc, c'est une marvinale majorité.
00:12:45Et alors, ce qui est aussi incroyable, c'est qu'ils vont réviser tous les 5 ans
00:12:49l'espérance de vie.
00:12:51L'espérance de vie, c'est pourquoi on vit plus vieux dans un pays qu'un autre.
00:12:56Là, l'espérance de vie au Danemark, elle est à 82 ans.
00:12:59Vous vous rendez compte ?
00:13:00C'est l'une des plus hautes espérances de vie de tous les pays de l'OCDE.
00:13:04L'Espagne est à 84, c'est encore plus haut.
00:13:07Alors, on peut se poser la question,
00:13:09pourquoi on vit plus vieux en Espagne ou au Danemark ?
00:13:12Et pourquoi en France, l'espérance de vie, regardez tout à l'heure avec Georges,
00:13:15on est à 80 ans pour les hommes, on est à 86 ans pour les femmes.
00:13:18Oui, mais c'est pareil au Danemark.
00:13:20C'est 86 ans pour les femmes et 86 ans pour les hommes.
00:13:22C'est à peu près pareil.
00:13:23Là, on peut parler pendant des heures.
00:13:24Mais ce qui m'intéresse, moi, surtout, c'est 70 ans.
00:13:26C'est surtout ça.
00:13:27Nous, on est à combien ?
00:13:28On est en train de se battre pour 60 ou 61 ans.
00:13:30Là, on est à 62 plus quelques mois chaque année.
00:13:32Alors, c'est vrai que pour les métiers pénibles, on l'a souvent dit,
00:13:35on n'a pas envie de voir un couvreur à 70 ans sur un toit prendre des risques inconsidérés.
00:13:41En revanche, quelqu'un qui travaille à la mairie de Paris puisse travailler jusqu'à 68 ans, 69 ans.
00:13:49Je ne pense pas qu'il courra des risques par travail pénible au Danemark.
00:13:56Oui, mais je pense qu'il faut...
00:13:58Ceux qui ont un travail pénible, je pense qu'il faut les...
00:14:02C'est prévu par rapport.
00:14:03C'est prévu.
00:14:04On partira plus tôt.
00:14:05D'ailleurs, on voit les cheminots de la SNCF, ils sont plutôt...
00:14:08Parce que vous mettez les cheminots de la SNCF dans les métiers pénibles.
00:14:11Non, non, justement.
00:14:12Ils partent plus tôt alors qu'ils n'ont pas forcément des métiers pénibles.
00:14:15Il y en a certains qui partent...
00:14:16Parce que tout est pénible par définition, mais aujourd'hui, ce n'est plus la bête humaine.
00:14:21La grande question, c'est qu'est-ce qu'on met derrière le mot travail dans une société ?
00:14:25Est-ce qu'on considère que le travail, c'est quelque chose qui aliéne ?
00:14:27Ou est-ce qu'on considère que le travail, c'est quelque chose qui libère ?
00:14:30On est dans une société en France qui est baignée par un fond de marxisme
00:14:34qui considère depuis toujours que le travail est aliénant
00:14:37et qu'il faut toujours réduire le travail.
00:14:39Il faut passer à 32 heures, il faut passer à 30 heures,
00:14:41il faut passer la semaine de 4 jours et que plus on travaille, moins ça va.
00:14:44Mais on a eu une petite déflagration aussi en France.
00:14:46C'est une très bonne intervention de Figaro.
00:14:49Marie-Lise Léon, la patronne de la CFDT,
00:14:52qui dit que la retraite par capitalisation n'est plus un tabou.
00:14:55Mais c'est important.
00:14:56C'est important parce qu'au moment où on essaie de sauver les systèmes par répartition,
00:14:59le fait qu'un leader syndical dise ça, ça va peut-être permettre d'avancer.
00:15:03Je pense que c'est la capitalisation de la marque d'ailleurs.
00:15:06Parce qu'ils n'ont pas un système pur.
00:15:08En tout cas, affaire à suivre, Éric de Ritmatel.
00:15:10Plus on sera nombreux à travailler plus longtemps,
00:15:12plus on aura de cotisations, de versements, on alimentera le système.
00:15:16Et donc nos enfants en France auront...
00:15:18Vous croyez ?
00:15:19Ben oui.
00:15:20Le problème de la France, c'est qu'on n'est pas assez nombreux à travailler.
00:15:23On parle toujours du chômage.
00:15:24Évidemment.
00:15:25C'est un chiffre.
00:15:26Ce qu'il faut, c'est le nombre de personnes...
00:15:27Ou on en est du conclave.
00:15:29Le conclave, on en est nulle part.
00:15:31Rien ne bougera.
00:15:32Ou de fumée blanche.
00:15:33Non mais rien ne bougera d'ici deux ans.
00:15:35Tout le monde le sait.
00:15:36Le grand rendez-vous de la France, c'est en 2027.
00:15:40Et c'est peut-être la dernière fois qu'un choix important pourra se faire.
00:15:45Un choix de société.
00:15:47La dernière fois ?
00:15:48Oui, parce qu'après...
00:15:49On dit ça à chaque fois.
00:15:51Oui, je suis d'accord.
00:15:52Chaque présidentielle, on dit cette fois.
00:15:54Cette forme à faire le choix.
00:15:56Paul Torres.
00:15:57C'est Jules.
00:15:58Jules !
00:15:59Mais c'est pas grave.
00:16:00Je vous appelle toujours Paul.
00:16:01Vous m'appelez Paul ou Julien.
00:16:02Mais sur ma carte d'identité, c'est bien écrit Jules.
00:16:05Mais je vous la laisse.
00:16:06Vous êtes autorisé.
00:16:08Je vous demande de me pardonner.
00:16:10Jules Torres.
00:16:11Vous êtes pardonné.
00:16:12Mais le Danemark n'a pas aussi un problème que la France a.
00:16:15C'est-à-dire qu'ils ont seulement un million de retraités.
00:16:18En France, on en a 18 millions.
00:16:20Et la plupart du temps, les retraités, on le sait, sont ciblés par les partis politiques.
00:16:25Par exemple, demander aux républicains s'ils veulent augmenter ou baisser...
00:16:29Ou faire augmenter la contribution des retraités.
00:16:31Ils vous diront toujours non.
00:16:32Pourquoi ? Parce que c'est une manne électorale.
00:16:34Et que selon les élections, ça représente parfois les retraités un électeur sur deux.
00:16:38L'antrisme, vous le savez.
00:16:39C'est le rapport dont on parle depuis 48 heures.
00:16:42Vous allez voir le sujet de Régine Delfour.
00:16:44Notamment dans le sport.
00:16:46Merci beaucoup, chère Éric.
00:16:49Avec plaisir.
00:16:50Qui souligne cet antrisme existant.
00:16:54Des jeunes filles voilées qui jouent au football.
00:16:57Des clubs qui refusent une section féminine.
00:17:00Des vestiaires transformés en lieux de culte.
00:17:03Les frères musulmans ont infiltré de nombreux clubs et associations sportives.
00:17:08Avec pour objectif radicaliser le plus grand nombre de jeunes.
00:17:12Et l'absurdité de la loi leur permet de le faire.
00:17:16Comme nous l'explique Médiric Chapiteau, spécialiste de la radicalisation dans le sport.
00:17:21Si vous êtes fiché pour radicalisation à caractère terroriste, ce n'est pas une condamnation.
00:17:25C'est un suivi administratif et policier.
00:17:28Ce n'est pas considéré comme une menace envers l'Etat.
00:17:32Et ce n'est pas une condamnation.
00:17:33Donc il a le droit d'exercer avec une carte bleue blanc rouge.
00:17:35Dans tous les lieux de pratique sportive ou d'éducation.
00:17:39Et par peur des meutes, les pouvoirs publics préfèrent fermer les yeux.
00:17:43Le fait de faire cohésion sociale n'est pas à remettre en cause.
00:17:45C'est là-dessus où les frères musulmans notamment se positionnent.
00:17:48C'est qu'ils utilisent le fait qu'on n'a pas le courage de faire respecter les valeurs de la République dans l'ensemble des quartiers.
00:17:54Sur cette photo, après une compétition, plusieurs adolescentes voilées posent fièrement.
00:18:00Contactés, le club d'arts martiaux se défend de toute relation avec les frères musulmans.
00:18:06La photo à laquelle vous faites référence n'a pas été prise dans notre club et ne représente pas nos membres.
00:18:11Il s'agit d'un stage qui s'est déroulé dans un autre club situé à Bagnolet nommé Group Fight Academy
00:18:17où certains de nos encadrants ont été invités.
00:18:20Après cet échange, le club a supprimé la photo de son compte Instagram.
00:18:25Bon, parce qu'on peut dire ce matin qu'on est déjà dit.
00:18:29On peut légiférer là-dessus.
00:18:31Oui.
00:18:32Ah oui, sur le sport, oui.
00:18:34On a un cadre bien déterminé là.
00:18:36Oui.
00:18:37On n'est pas sur le domaine politique.
00:18:38Excusez-moi de prendre ma casquette qui fait la revue de presse, mais il y a un truc qui m'étonne, qui me sidère.
00:18:43Olivier Delagarde.
00:18:45Depuis le début de la semaine, depuis la divulgation de ce rapport, on s'aperçoit qu'il y a des journaux qui en parlent et des journaux qui n'en parlent pas.
00:18:51Et je suis sidéré qu'un journal comme L'Équipe, dont c'est le sujet quand même, le sujet de la radicalisation dans le sport,
00:18:59je comprends qu'ils ne parlent pas normalement de politique politicienne, mais c'est un sujet pour eux.
00:19:03Mais ils ne veulent pas parler de ça, l'équipe.
00:19:05Non, ils ne veulent pas.
00:19:06Il n'y a pas une équipe.
00:19:08Quand Christophe Galtier, à tort, a été accusé de racisme, ils en ont fait des tonnes.
00:19:15Pour faire une enquête sur la Fédération Française de rugby et son président et vouloir le détruire, ils en font des tonnes.
00:19:24Il n'y a pas de souci.
00:19:25Mais autrement, sur ces sujets-là, vous avez une rédaction à L'Équipe qui ne suivra pas.
00:19:30Bonne remarque, Olivier Delagarde.
00:19:31Et on peut finir aussi la manière dont le journal Le Monde, par exemple, a tout dit sur le rapport.
00:19:34Le Monde n'en a pas parlé, je crois.
00:19:35Oui, ils ont fait la une hier en même temps, un rapport controversé.
00:19:38Un rapport controversé en disant que le rapport était alarmiste, controversé et en démontant le rapport en réalité.
00:19:45Et Bernard Arnault a raison.
00:19:46Le Monde est un journal d'extrême-gauche.
00:19:50Il faut dire les choses.
00:19:51Le Monde est un journal d'extrême-gauche.
00:19:53Et je voudrais finir.
00:19:54Thomas Legrand, dans Libération, dit que Bruno Retailleau n'est pas apte à combattre l'islamisme parce qu'il est catholique conservateur
00:20:00et que donc il a des points communs avec les rigoristes musulmans, notamment sur les sujets sociétaux.
00:20:04Voilà où on en est.
00:20:06C'est-à-dire, on pointe du doigt l'antrisme islamiste, on nous répond conservateur, catholique, c'est la même chose.
00:20:13C'est un niveau de déni, je trouve, absolument délirant.
00:20:15Mais ces gens sont d'extrême-gauche.
00:20:18La pensée en France médiatique, non seulement elle est à gauche, mais aujourd'hui elle est souvent d'extrême-gauche.
00:20:26Vous avez les résistants de la croisette qui sont depuis dix jours sur le tapis rouge.
00:20:32Écoutez-les, écoutez Mathieu Kassovitz, écoutez un réalisateur qui expliquait que sa fille avait été victime de violences policières.
00:20:39Donc voilà, tout le monde le sait.
00:20:42C'est-à-dire qu'il y a une critique du mélenchonisme sur la forme.
00:20:44Par exemple, Le Monde, c'est vrai, a publié La Meute, etc.
00:20:46Le livre qui dénonce les mélenchons.
00:20:49Sur la forme, il y a une critique du mélenchonisme.
00:20:51Mais sur le fond, c'est une forme de mélenchonisme mondain.
00:20:54Ils reprennent la rhétorique sur l'islamophobie, ils reprennent la rhétorique sur l'alarmisme.
00:20:59Ils sont en fait assez raccords idéologiquement sur ces sujets.
00:21:02En tout cas sur le rapport à l'islamisme et le combat contre l'islam radical.
00:21:05Il n'y a pas vraiment de différence.
00:21:07Bien sûr, et même parfois, évidemment.
00:21:10C'est intéressant, par exemple, hier, monsieur Larcher, ce qu'il disait entre Retailleau et Jordan Bardella.
00:21:16C'était intéressant de l'écouter.
00:21:18Éric Zemmour était hier soir sur notre antenne.
00:21:21Je ne veux pas interdire l'islam, dit-il.
00:21:23Je ne veux même pas combattre l'islam.
00:21:25Je veux combattre l'islamisation de la France.
00:21:27Je pense que tout le monde peut être d'accord avec cela, quand même.
00:21:30Personne ne souhaite l'islamisation de la France.
00:21:34Peut-être pas les mêmes solutions.
00:21:36Je ne pense pas.
00:21:38Les femmes voilées sortent avec la charia sur la tête, dit-il également.
00:21:42Je vous propose de l'écouter, Éric Zemmour.
00:21:46Les femmes voilées sortent avec la charia sur la tête.
00:21:49C'est ça que ça veut dire.
00:21:51Le voile, ça veut dire, d'abord, ça veut dire, je ne veux pas être française.
00:21:57Ça veut dire, la loi de Dieu s'impose à moi.
00:22:00Et je ne veux pas obéir à la loi française.
00:22:04C'est Dieu qui impose le voile.
00:22:06Et mettre le voile dans la rue, ça veut dire que, si vous voulez,
00:22:11on dit, voilà, la loi religieuse s'impose à moi et devrait s'imposer à tous.
00:22:17Et ça veut dire aussi, pour toutes les musulmanes qui ne le mettent pas,
00:22:21et pour toutes les non-musulmanes qui, évidemment, ne le mettent pas,
00:22:24ça veut dire que vous êtes des femmes de mauvaise vie.
00:22:26Vous êtes des prostituées.
00:22:28On va répéter à chaque fois que l'islam n'est pas l'islamisme,
00:22:31qu'il faut le dire et le redire, que les musulmans...
00:22:36Pardon Pascal, mais on ne peut pas aussi faire venir des millions de gens
00:22:39d'un territoire qui a une autre culture et leur demander de cesser d'appartenir à cette culture.
00:22:43C'est aussi le paradoxe.
00:22:44Moi, le problème numéro un, c'est d'abord les flux migratoires incontrôlés.
00:22:47Et après, on ne peut pas dire aux musulmans, cessez d'être musulmans
00:22:49ou de pratiquer, effectivement, votre religion.
00:22:53Parce que c'est une injonction contradictoire, si vous voulez.
00:22:57On peut venir des gens et ensuite, on leur dit, ne soyez pas ce que vous êtes.
00:23:00Ou alors, on a su le dire, comme Éric Zemmour,
00:23:02qui est pour l'application du voile dans l'espace public pour toutes les femmes.
00:23:06Évidemment, c'est très compliqué.
00:23:08Mais le problème, quand on a accueilli des millions de personnes musulmanes
00:23:11depuis maintenant 40 ans, et que vous vous réveillez en 2025,
00:23:14que vous considérez que le voile est un objet qui a été utilisé par les frères musulmans
00:23:18et que vous dites à ces musulmans que vous avez fait venir,
00:23:20en leur disant, venez comme vous êtes, il faut en terminer avec ce voile.
00:23:23Je comprends aussi qu'il y ait des questions qui se posent.
00:23:25Et je comprends également pourquoi Éric Zemmour souhaite aller beaucoup plus fort que les autres, finalement.
00:23:30Vous avez entendu le carillon d'Europe 1.
00:23:32Je suis sûr, Éric, que vous avez compris qu'à ce moment-là,
00:23:36nous allions voir notre ami Thomas Hill, qui est là.
00:23:39Thomas, comment allez-vous, Thomas Hill ?
00:23:43Très bien, fort bien.
00:23:44On va parler de foot dans un instant avec quelqu'un que vous connaissez bien.
00:23:47Vous êtes avec Matoutou ?
00:23:49Oui, Hervé Matoutou, bien sûr.
00:23:51Celui qu'on appelait Matoutou à TF1, quand on était ensemble.
00:23:54Il est avec vous, Hervé ?
00:23:55Il est en pause toilette, mais il a...
00:23:59Bon...
00:24:01Je suis obligé de tout dire.
00:24:02Mais Hervé, je pense qu'il était en 93 à Munich.
00:24:06Hervé, nous étions ensemble, j'imagine...
00:24:09Mais il va y retourner, il va y retourner.
00:24:11Il est un très très gros dispositif.
00:24:13Il va y retourner, 32 ans plus tard.
00:24:14Bon, il est 9h23, on marque une pause.
00:24:17Si vous le voulez bien, on marque une pause ou on a le temps encore ?
00:24:19Alors, écoutons peut-être Amine El Khatmi.
00:24:22Parce que c'est intéressant, parce que le voile...
00:24:24L'intervention hier d'Amine El Khatmi, je la trouve formidable.
00:24:27Parce que le voile de sa mère, c'est difficile à expliquer.
00:24:31Le voile que porte sa mère n'est pas le même voile que portent les gens de 15 ou 20 ans.
00:24:35Compliqué d'expliquer ça, parce que c'est le même voile.
00:24:38Mais ça n'a pas la même signification.
00:24:41Et c'est ce qu'il nous dit hier soir, et il a évidemment raison.
00:24:44Amine El Khatmi, écoutez-le.
00:24:47L'homme qui vous parle est le fils d'une femme voilée.
00:24:50Je peux vous assurer qu'il n'y a rien d'islamiste chez ma mère.
00:24:53Elle porte le voile comme l'ont porté sa grand-mère, comme l'ont porté ses tantes.
00:24:59Elle n'a jamais rien demandé de spécifique, elle n'a jamais demandé à bénéficier.
00:25:03Et quand on lui demande pour des démarches de l'enlever, elle l'enlève.
00:25:07Et quand elle va à l'hôpital, si le médecin est un homme, elle accepte d'être auscultée par un homme.
00:25:12Et de l'autre côté, vous avez de jeunes islamistes,
00:25:15celles qui ont organisé le Hijab Day à Sciences Po, par exemple,
00:25:18qui était une journée de promotion du voile comme outil de prosélytisme.
00:25:22Mettre sur le même plan ces deux cas de figure qui ne sont pas du tout les mêmes,
00:25:27en leur imposant de retirer leur voile, ça c'est du raroi.
00:25:32On marque une pause, mais c'est vraiment formidable cette intervention.
00:25:35A tout de suite.
00:25:38Soumaya Labidi à 9h31.
00:25:41Soumaya, bonjour. Le rappel des titres.
00:25:46Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:25:48Une des réponses pour lutter contre le trafic de drogue qui génère chaque année entre 4 et 6 milliards d'euros,
00:25:53c'est la diminution, voire la suppression de l'argent liquide pour avoir une traçabilité.
00:25:58Déclaration de Gérald Darmanin qui toutefois admet ce matin que la France n'a pas les moyens de le faire,
00:26:03contrairement à ces pays du Moyen-Orient ou d'Asie qui ont réussi à mettre en place cette mesure.
00:26:08Le verdict du procès du braquage de Kim Kardashian attendu dans la soirée.
00:26:13Dix suspects sont jugés par la cour d'assises de Paris pour avoir séquestré,
00:26:17ligoté et dépouillé la star américaine de 9 millions d'euros de bijoux dans sa chambre d'hôtel en 2016.
00:26:23Les dix accusés auront la parole une dernière fois dans la matinée
00:26:26avant que la cour ne se retire pour délibérer.
00:26:29Et puis constat sans appel de ce sondage CSA pour la fondation Caïrose,
00:26:33fondation qui agit pour l'amélioration de l'éducation en France.
00:26:37Pour 45% des sondés, la meilleure scolarité est prodiguée dans le privé,
00:26:41contre 28% qui pensent qu'au contraire les établissements publics fournissent une éducation de meilleure qualité.
00:26:47Merci Sonaya et vous pouvez écouter la revue de presse tous les jours d'Olivier Delagarde vers 8h40 sur Europe 1.
00:26:54Vous ne citez pas beaucoup le phare de Ré, qui est une publication pourtant intéressante
00:26:59et vous pourriez y lire des choses intéressantes, notamment que notre ami Éric Reuvel,
00:27:03qui est un notable de l'île de Ré, est-ce qu'il se présente ou pas à la boîte ?
00:27:09En tout cas, la rumeur enfle.
00:27:11À un nom des municipales. Alors il ne pourra plus être sur notre plateau.
00:27:15On ne sait pas si c'est à Lacroix ou à Saint-Martin-de-Ré.
00:27:18Il ne pourra plus être sur notre plateau aussi.
00:27:20Vous connaissez d'autres noms de communes ou pas sur l'île de Ré ?
00:27:23Le Bois-Plage.
00:27:26Il arrive d'où ?
00:27:27Aux Portes.
00:27:28Je vois que vous quadrillez déjà le terrain de manière remarquable.
00:27:31Si jamais il se présente, il ne pourra plus être sur notre plateau.
00:27:35Une plaisanterie, Pascal. Vous avez fait la une d'un grand journal de l'Ouest.
00:27:40On oublie.
00:27:41Il indiquait que vous vous pliez.
00:27:43En fait, vous en êtes où ?
00:27:45Nulle part.
00:27:46La boule, c'est Franck Louvrier.
00:27:48C'est un excellent maire.
00:27:50Arrêtez de dire des bêtises.
00:27:52Les Sables d'Olonne, c'est très bien.
00:27:54C'est en Vendée, les Sables d'Olonne.
00:27:56Éric Zemmour était hier sur notre plateau.
00:27:59Je le rappelle.
00:28:00Je dis aux musulmans, vous devez ici vous adapter et adapter votre religion à la tradition française,
00:28:05chrétienne et laïque, dit-il.
00:28:07Vous devez donc changer.
00:28:08C'est tout ce que je dis.
00:28:09C'est ce qu'a dit la République aux catholiques, aux juifs, aux protestants.
00:28:13Et puis, il a parlé effectivement de cette immigration importante
00:28:18et souligné le nombre, dit-il, qui pour lui, bien évidemment, change la donne.
00:28:25Le nombre, ce n'est pas à Mathieu Bocquete que je vais apprendre la célèbre trace qu'il m'a apprise
00:28:31de Toynbee, l'un des plus grands historiens du XXe siècle,
00:28:36qui disait qu'en histoire, il y a trois règles.
00:28:39La première, le nombre.
00:28:40La deuxième, le nombre.
00:28:41La troisième, le nombre.
00:28:42L'entrisme, si on veut parler d'entrisme,
00:28:45il faut parler de l'entrisme des 500 000 immigrés légaux qui rentrent chaque année en France,
00:28:50qui sont pour la plupart des musulmans, et qui apportent avec eux, et c'est bien normal,
00:28:55leurs mœurs, leur histoire, leurs héros, leur religion, leur culture,
00:29:01leur façon de concevoir la religion.
00:29:05Et ça, on n'a pas besoin des frères musulmans, vous comprenez.
00:29:10Quand on a 75% des musulmans en France qui disent qu'ils sont opposés à l'application de la loi de 2004
00:29:18sur le voile à l'école, ils sont tous frères musulmans ?
00:29:22Quand on a, dans d'autres sondages, plus d'une moitié de jeunes musulmans
00:29:27qui disent que la charia est au-dessus des lois de la République,
00:29:30alors ils sont tous frères musulmans ?
00:29:32Ce n'est pas sérieux.
00:29:34Eugénie Basse.
00:29:35Oui, moi je pense qu'il est illusoire de demander aux musulmans de cesser d'être musulmans.
00:29:39C'est pour ça que je suis très sceptique sur l'interdiction du voile,
00:29:42parce que je pense que si vous interdisez le voile aux femmes ou aux jeunes femmes,
00:29:46évidemment, je ne parle pas de la question des mineurs, c'est différent,
00:29:49vous allez casser le thermomètre, mais est-ce que vous casserez intérieurement
00:29:52le fait qu'elles se sentent musulmanes ou qu'elles ont une forme de prosélytisme ?
00:29:55Est-ce que vous casserez l'envie des musulmans de mettre la charia au-dessus de la République ?
00:29:58Non, je pense que c'est dans l'ADN de l'islam de mélanger la loi temporelle et la loi spirituelle.
00:30:03Donc penser illusorement qu'on va faire un christianisme par la loi,
00:30:08transformer l'islam en christianisme oriental, c'est illusoire.
00:30:11Je suis assez d'accord avec ce que dit Pierre Manand.
00:30:13Pierre Manand dit qu'il faut que la France accepte qu'il y ait une partie de la population
00:30:16qui soit musulmane et qui ait des mœurs musulmanes,
00:30:18tout en essayant au maximum de limiter cette part dans la population française,
00:30:24en contrôlant l'immigration, en faisant cesser l'immigration,
00:30:27et en contrôlant cette part pour qu'elle ne devienne pas un jour majoritaire.
00:30:30Et je crois que c'est la position la plus raisonnable.
00:30:33Et en assumant nous-mêmes notre propre héritage de façon beaucoup plus offensive,
00:30:37c'est-à-dire en assumant que nous sommes un pays chrétien, aux racines chrétiennes,
00:30:40et en ne niant pas notre propre histoire. Je crois que c'est ça la solution.
00:30:43Mais c'est ce qui se passe avec les juifs français.
00:30:45Les juifs français ont gardé leur identité.
00:30:48Non, mais on n'est pas le même.
00:30:49Ils sont très très minoritaires.
00:30:50Oui, mais ils ont gardé leur identité.
00:30:52Ils ne sont pas prosélytes aussi.
00:30:54Ils ont gardé leur mœurs, leur coutume, leur tradition.
00:30:58L'existence du judaïsme n'est pas d'être prosélytes.
00:31:00L'existence de l'islam est d'être prosélytes.
00:31:02Et la communauté des juifs français n'est pas plus assimilée.
00:31:08Mais ils n'empêchent avec une identité.
00:31:11Mais ils ne cherchent pas à convertir.
00:31:13Alors que dans l'ADN de l'islam, il y a la volonté de convertir.
00:31:16Le fait qu'on veuille lutter contre...
00:31:18Georges Fenech !
00:31:19Le fait qu'on soit contre l'islamisation de la France,
00:31:23ça ne veut pas dire qu'on soit islamophobe ou contre l'islam.
00:31:26Ça veut dire simplement qu'on veut préserver notre identité,
00:31:30notre culture, nos racines judéo-chrétiennes,
00:31:34de façon à ce que nous conservions une cohésion nationale.
00:31:38Autrement, vous êtes dans une fracuration.
00:31:41Il y a un exemple très intéressant.
00:31:44Ça passe par une seule chose.
00:31:46Ce qu'avait dit M. Barnier, ce que disent d'autres,
00:31:49il faut un moratoire sur l'immigration.
00:31:53Oui, mais Georges, pardonnez-moi,
00:31:55ce n'est pas le moratoire sur l'immigration.
00:31:56Qu'est-ce qu'on fait avec cette jeune génération-là ?
00:31:58C'est la question.
00:31:59Qu'est-ce qu'on fait avec des jeunes gens ?
00:32:00On va parler de Ryan Cherki dans une seconde.
00:32:02C'est très révélateur.
00:32:03Mais j'entends bien.
00:32:04Il y a une autre réalité quand même.
00:32:05Éric Revel.
00:32:06On n'a pas envie de se dissoudre dans quelque chose qui ne nous ressemble pas.
00:32:09Mais hier a été publié par le gouvernement la liste des secteurs en tension de manœuvre.
00:32:15Pardon, on n'est pas capable de mettre les 7% de chômeurs au travail
00:32:18pour remplir ces besoins-là.
00:32:20Que veut le monde économique ?
00:32:22Il veut une immigration.
00:32:24Il veut une immigration choisie.
00:32:25C'est ça, la réalité.
00:32:26Mais il y a une partie de la France qui soit musulmane.
00:32:28On ne l'effacera pas.
00:32:29Ça, il faut quand même…
00:32:30Elle a raison.
00:32:31On l'accepte.
00:32:32C'est ce qu'elle dit.
00:32:33La France qui est musulmane.
00:32:34Exactement.
00:32:35On ne peut pas faire croire aux gens
00:32:36qu'on va revenir à la France des années 50-60 sans islam.
00:32:38Mais la question, c'est qu'est-ce qu'on a à leur proposer.
00:32:39Le problème, c'est que…
00:32:40La bataille…
00:32:41Ils veulent balancer dans l'islamisme une réduction totale.
00:32:45Pardonnez-moi.
00:32:46On ne peut pas dire ça.
00:32:47Alors, moi, ce qui m'intéresse,
00:32:53on a entendu tout à l'heure ce qu'il disait sur sa mère,
00:32:55qui porte le voile,
00:32:56et on disait que le voile de sa mère n'est pas le même
00:32:59que le voile que porte une jeune fille,
00:33:00ce qui est quand même très intéressant.
00:33:02Et il a dit également pourquoi ces jeunes gens,
00:33:06aujourd'hui, ont un rapport différent à la France
00:33:08que lui-même, Amin el-Khatni, avait.
00:33:14Mais aussi quand on te dit du matin au soir
00:33:16que tu es un racisé,
00:33:17que tu es une pauvre victime,
00:33:19quelle que soit l'ampleur de tes efforts,
00:33:21quelle que soit l'ampleur de ton travail,
00:33:22tu es condamné à l'échec parce que ce pays est raciste,
00:33:25parce que ce pays porte sur ses épaules
00:33:27le poids du passé colonial.
00:33:28Tu développes un ressentiment à l'égard de ce pays
00:33:31parce que tous les jours, on te dit
00:33:32que ce pays ne t'aime pas.
00:33:33Il faudrait que ça soit le soleil.
00:33:35Le discours de victime, c'est ce qu'on a fait de pire.
00:33:37Écoutez, parce que je pense que ce que vient de dire Amin
00:33:40est au cœur de la psychologie de beaucoup de ces jeunes gens.
00:33:46Je trouve que ce qu'a dit Amin,
00:33:48vraiment, et on va l'écouter régulièrement,
00:33:51ce qu'il vient de dire,
00:33:52les deux, à la fois le voile de sa mère
00:33:54et ce qu'il dit là, c'est essentiel.
00:33:56Voilà, c'est essentiel.
00:33:57Et on le dit en permanence,
00:33:59il faut que nous médias donnions la parole
00:34:02à des musulmans qui, effectivement,
00:34:05sont plus proches d'Amin el-Khatmi.
00:34:08D'ailleurs, ils sont plus majoritaires.
00:34:09Les gens dont on parle sont extrêmement minoritaires.
00:34:13C'est une poignée.
00:34:15Mais, comme toujours, les révolutions sont faites par les minorités.
00:34:19Et c'est ça qui est inquiétant.
00:34:20Ils ont la tendance à s'auto-culpabiliser
00:34:22en disant qu'on a raté l'intégration, l'échec de l'intégration.
00:34:25Mais ils ne veulent plus.
00:34:27Vous comprenez ce que dit Amin, en fait ?
00:34:29C'est que ces jeunes n'aiment plus le pays dans lequel ils sont.
00:34:33Alors, soyons, faisons attention aussi.
00:34:36Faisons attention à quoi ?
00:34:39Vous ne pouvez pas généraliser.
00:34:41Quand vous avez des drapeaux qui sont putainés.
00:34:44Ça veut dire quoi ?
00:34:46On va parler de Ryan Sharkey.
00:34:48On parle d'une minorité, bien sûr.
00:34:50Vous dites qu'ils ne le sont plus.
00:34:54Je vous ai repris la question.
00:34:55Il y a une minorité.
00:34:56La victimisation et le terreau qui fait le grand de l'islamisme.
00:34:59C'est tout.
00:35:00En fait, en rejetant ces musulmans-là,
00:35:02on les jette dans les bras de l'islamisme.
00:35:05Aux élections, Jules, aux élections européennes,
00:35:07ce n'est ni vous ni moi qui sommes allés dans un isoloir,
00:35:11je ne sais pas pour vous,
00:35:12mais mettre un bulletin pour Manon Aubry et pour la France insoumise,
00:35:1562% des musulmans ont déposé un bulletin LFI.
00:35:18Donc, si on refuse le ressentiment, l'aspect victimaire,
00:35:21peut-être qu'on ne dépose pas non plus un bulletin
00:35:23pour ceux qui attisent la haine,
00:35:26qui soufflent sur les braises justement de ce ressentiment-là.
00:35:29Et aussi peut-être qu'on ne se dirige pas vers les droits
00:35:31qui veulent enlever le droit de tout le monde.
00:35:34Vous savez pourquoi ?
00:35:35Entre autres, c'est que personne ne leur parle dans les banlieues.
00:35:38Les gens de gauche m'ont dit que...
00:35:40Non, ce n'est même pas les gens de gauche et LFI.
00:35:42C'est-à-dire que le PS a quitté les banlieues.
00:35:44Les gens de droite ne vont pas leur parler.
00:35:46Donc, si Amine El Khatami va leur parler, c'est différent.
00:35:49C'est ce discours qui n'existe pas.
00:35:51Alors, évidemment, il n'y a qu'un discours,
00:35:54avec cynisme et électoralisme.
00:35:56C'est évidemment qu'ils pensent qu'Amine El Khatami
00:35:58veut venir sur les plateaux et de parler ?
00:35:59Bien sûr, bien évidemment.
00:36:01Alors, Ryan Cherki, je trouve que c'est un cas d'école.
00:36:04Ryan Cherki, tout le monde ne le connaît pas.
00:36:06C'est un joueur de football remarquable
00:36:09qui est franco-algérien.
00:36:11Donc, il faut bien expliquer aux uns et aux autres
00:36:13qu'un joueur de football,
00:36:15il ne peut pas être dans deux sélections.
00:36:17Et une fois qu'il a choisi un pays,
00:36:20il ne pourra pas choisir un autre pays.
00:36:22Donc, Ryan Cherki aurait pu choisir l'Algérie.
00:36:25Et il a accepté la convocation de Didier Deschamps.
00:36:29C'est-à-dire qu'il jouera maintenant en équipe de France.
00:36:31Il ne pourra plus jamais jouer pour l'Algérie.
00:36:33Et il y a des réactions sur les réseaux sociaux
00:36:36de franco-algériens
00:36:38qui lui disent, des Français comme vous et moi,
00:36:41qui lui disent que c'était un traître.
00:36:43Et ça, c'est intéressant. Pourquoi c'est intéressant ?
00:36:45Parce que quand Zidane a été convoqué
00:36:48la première fois il y a 40 ans en équipe de France,
00:36:51toute la communauté algérienne était fière
00:36:53précisément qu'il porte le maillot de l'équipe de France.
00:36:55Et aujourd'hui, c'est le contraire.
00:36:57Alors, nous, je vais vous faire écouter
00:36:59des réactions, ou une ou deux réactions
00:37:02de supporters français nés en France
00:37:06et qui montrent la défiance pour ce pays
00:37:08et même, disons-le, l'hostilité.
00:37:12Bon, on a tous vu la liste.
00:37:14Ryan Cherki a choisi l'équipe de France.
00:37:19Maintenant que tu as choisi l'équipe de France,
00:37:22faudra assumer.
00:37:24Faudra assumer, clairement.
00:37:26Parce que quand ils vont faire
00:37:28une Karim Benzema
00:37:30ou une Nabil Fekir,
00:37:32faudra pas venir pleurer.
00:37:34Et toi, toi là,
00:37:36on n'a pas besoin de toi aussi.
00:37:38Que ce soit toi, et la reine Cherki,
00:37:40c'est bon, il a fait son choix.
00:37:42Mais on n'a pas besoin de toi aussi.
00:37:44Va en équipe de France, on n'a pas besoin de toi.
00:37:46Nous on veut des hommes, les hommes.
00:37:48Bon, donc ce jeune homme, c'est très intéressant.
00:37:50Je ne sais pas combien il représente
00:37:52de jeunes gens en France.
00:37:54Ce que je sais, c'est qu'il est français
00:37:56et qu'en fait il nous déteste.
00:37:58Il déteste les français, manifestement,
00:38:00c'est ce qu'il dit en tout cas.
00:38:02Il n'est pas, tout le monde n'est pas
00:38:04comme ce jeune homme, mais il existe
00:38:06des jeunes hommes
00:38:08qui sont sur sa ligne.
00:38:10Et ça c'est quand même très inquiétant.
00:38:12C'est le point soulevé par le rapport sur l'antisme islamique.
00:38:14Là on est au cœur
00:38:16de ces Imams Youtube, ces Imams TikTok
00:38:18qui ont 700 000,
00:38:20800 000 abonnés, on ne parle pas de quelques fidèles
00:38:22dans une mosquée, et qui
00:38:24ont des discours radicaux, anti-France,
00:38:26et qui parlent à des milliers de musulmans.
00:38:28Alors ça ne veut pas dire forcément qu'ils pensent la même chose,
00:38:30c'est-à-dire que ces gens-là sont...
00:38:32C'est pas religieux, c'est identitaire.
00:38:34Mais bien sûr, c'est identitaire.
00:38:36Moi j'ai été frappée parce que j'ai...
00:38:38Mais pourquoi, d'être poursuivi ?
00:38:40C'est un appel quand même quelque part à la haine.
00:38:42Mais bon, il ne faut pas non plus de la liberté d'expression.
00:38:44Mais la liberté d'expression...
00:38:46Mais non, il se sent plus algérien.
00:38:48Mais il se sent...
00:38:50Il a le droit.
00:38:52Oui.
00:38:54Vous croyez qu'en Algérie, il pourrait faire ça ?
00:38:56Mais ce n'est pas le souci.
00:38:58Il se sent plus algérien que français.
00:39:00C'est tout.
00:39:02Il se sent plus algérien que français.
00:39:04On l'entend des discours comme ça, on ne réagit pas.
00:39:06Bah si, puisqu'on le parle, on réagit.
00:39:08Vous n'avez pas porté plainte contre ce jeune homme
00:39:10parce qu'il se sent plus algérien que français.
00:39:12Vous avez une question, c'est que pourquoi...
00:39:14C'est l'équipe de France.
00:39:16La liberté d'expression, ça nous fait énormément d'effroi.
00:39:18Eugénie Bastier.
00:39:20Je crois qu'il y a un autre témoignage
00:39:22que je voulais vous faire entendre.
00:39:24Vous savez, vous avez vu, après la mort du rappeur Wironois,
00:39:26il y a eu des appels à ne plus écouter sa musique.
00:39:28Notamment chez une partie de la jeunesse.
00:39:30Parce que ça lui donnerait des péchés.
00:39:32Une espèce de prescription religieuse absurde.
00:39:34Et j'ai écouté un podcast qui s'appelle
00:39:36Paroles d'honneur de jeunes indigénistes.
00:39:38Et ils ne sont pas du tout religieux, c'est vraiment identitaire.
00:39:40Et ils disent, en fait, nous, si on porte le voile,
00:39:42si on a des preceptes religieux,
00:39:44ce n'est même pas parce qu'on y croit.
00:39:46C'est parce qu'on déteste la France et on veut...
00:39:48Comme ils estiment que la France est islamophobe,
00:39:50par réaction, ils disent,
00:39:52nous on porte le voile parce que la France est islamophobe
00:39:54pour emmerder les français.
00:39:56C'est une réaction identitaire.
00:39:58Et très difficile à traiter parce qu'elle n'est presque pas archaïque.
00:40:00Elle est post-moderne en réalité.
00:40:02Elle repose sur l'individualisme.
00:40:04Sur une forme de narcissisme.
00:40:06Et c'est extrêmement...
00:40:08C'est vraiment dans la racine...
00:40:10C'est très difficile à traiter.
00:40:12Ce qui m'ennuie, c'est que tout ça n'a pas été travaillé
00:40:14depuis 20 ans.
00:40:16France Algérie date de quand ?
00:40:18J'y étais à France Algérie en 2001.
00:40:20J'étais sur le terrain ce jour-là.
00:40:22Ça a 24 ans, France Algérie.
00:40:24On a bien vu ce jour-là,
00:40:26ce qui se passait.
00:40:28Les hommes politiques ne veulent pas voir,
00:40:30n'ont pas voulu voir, n'ont pas mené le débat culturel.
00:40:32Chirac est parti.
00:40:34Chirac avait quitté le stade.
00:40:36Une fois.
00:40:38C'est pour une marseillaise.
00:40:40Ça n'a rien à voir.
00:40:42C'est la marseillaise sifflée.
00:40:44J'entends bien, mais il y a des hommes politiques
00:40:46qui ont quand même manifesté un désaccord.
00:40:48Mais ça c'est quand même le résultat
00:40:50de l'islamisme à Babouic qu'on n'a pas voulu voir.
00:40:52Ce n'est pas de l'islamisme,
00:40:54c'est de l'identitaire.
00:40:56Ils sont mêlés.
00:40:58Ils sont mêlés aujourd'hui, Pascal.
00:41:00Pendant 10 années, on a mis ça de côté.
00:41:02Je vous écoutais hier vous expliquer.
00:41:04Je ne savais pas que le fameux rapport
00:41:06déclassifié sur la montée des frères
00:41:08est sur le bureau du président de la République
00:41:10depuis le mois d'août.
00:41:12Ça fait 8 ans qu'il est au pouvoir.
00:41:14C'est l'information que je retiens de cette séquence.
00:41:16Je suis d'accord avec vous.
00:41:18Je retiens que
00:41:20si ce n'était pas déclassifié,
00:41:22on ne bouge pas.
00:41:24La com, toujours la com, rien qu'à la com.
00:41:26De toute façon, on ne proposera pas de solution.
00:41:28C'est du béabat.
00:41:30Le président de la République fait les gros yeux
00:41:32parce que le rapport a été déclassifié.
00:41:34Mais ça fait des années qu'on aurait dû parler de ça.
00:41:36Écoutez par exemple un autre jeune homme
00:41:38dans cette même vidéo, parce qu'il y a beaucoup de réactions
00:41:40sur Ryan Cherki. C'est très intéressant.
00:41:42Et lui-même, Ryan Cherki, il joue à Lyon,
00:41:44lui-même va être ciblé
00:41:46parce qu'on va lui reprocher
00:41:48en tant que franco-algérien d'avoir choisi la France.
00:41:50Là, il y avait des menaces.
00:41:52Bien sûr, il y en a.
00:41:54Écoutez par exemple un autre témoignage,
00:41:56parce que ça donne la couleur précisément.
00:41:58Écoutons.
00:42:00Mais quelle erreur.
00:42:02À partir d'aujourd'hui,
00:42:04j'active le pressing N'golo Kante Prime.
00:42:06Prime, j'ai dit.
00:42:08Tout ce qu'ont mangé tes
00:42:10prédécesseurs, ça ne t'a pas suffi.
00:42:12Non.
00:42:14Madame, la Marseillaise,
00:42:16tout ça, ça ne te suffit pas.
00:42:18Tu veux continuer.
00:42:20Pas de problème.
00:42:22Déjà, moi, j'appelle tous les Algériens
00:42:24de France
00:42:26à boycotter ce mec
00:42:28de A à Z.
00:42:30L'unfollow, tout ce qu'il y a à faire,
00:42:32boycotter de A à Z.
00:42:34Deuxièmement, tous ceux qui seront
00:42:36au stade, il faut qu'ils prennent
00:42:38une sifflante de
00:42:40fou malade. Voilà.
00:42:42Pas d'insulte.
00:42:44Car évidemment, ceci n'est que du football.
00:42:46Mais, il faut faire comprendre quand même.
00:42:48C'est pas que du football.
00:42:50Moi, je trouve ça passionnant.
00:42:52Pourquoi c'est passionnant ?
00:42:54Ça n'existait pas
00:42:56il y a 30 ans.
00:42:58Personne dans
00:43:00l'espace public n'aurait parlé comme ça
00:43:02à Zinedine Zidane quand il a choisi
00:43:04de jouer.
00:43:06Il est politique Zinedine Zidane.
00:43:08Vous le direz aussi en 76.
00:43:10Pas de ce type.
00:43:12Mais ce n'est pas une personnalité publique ce monsieur.
00:43:14Il fait une vidéo sur TikTok. Il y a 30 ans,
00:43:16ça n'existait pas TikTok.
00:43:18Et pour le coup, il y avait beaucoup de Franco-Algériens
00:43:20qui faisaient son reproche.
00:43:22Ah non !
00:43:24Jamais !
00:43:26Non, Jules.
00:43:28Je pense qu'ils étaient fiers.
00:43:30Mais Jules, vous vous trompez complètement.
00:43:32Vous vous trompez complètement.
00:43:34J'étais dans le foot.
00:43:36En 1990,
00:43:38la première sélection de Zidane
00:43:40avec 89 ou 90.
00:43:42Cette voix-là
00:43:44n'existait pas.
00:43:46Parce qu'il n'y avait pas de TikTok.
00:43:48Blanquer jouait à un très bon niveau dans le foot à ce moment-là,
00:43:50en Ile-de-France, à Fontainebleau, avec Lilian Thuram notamment.
00:43:52Et je peux vous dire qu'il y avait
00:43:54déjà ce terreau-là, identitaire,
00:43:56islamique
00:43:58si on peut dire, et qu'il existait.
00:44:00Oui, mais ça c'est autre chose
00:44:02encore que ce terreau islamique
00:44:04pouvait exister. Mais de reprocher à Zidane
00:44:06en équipe de France, ça n'existait pas.
00:44:10Personne ne remettait.
00:44:12Personne d'ailleurs ne remettait en cause.
00:44:14C'est comme Platini. Personne n'a imaginé
00:44:16qu'il joue pour l'Italie.
00:44:18C'est pas tout à fait la même chose.
00:44:22Son grand-père était italien.
00:44:26Les franco-italiens sont plus insérés
00:44:28dans la société française que les franco-algériens.
00:44:30Ou que les franco-marocains.
00:44:32Il y avait même quelque chose
00:44:34d'un peu folklorique.
00:44:36Lino Ventura, par exemple, en parlait
00:44:38plutôt bien. Il se sentait 100% français.
00:44:40En revanche, quand il y avait France-Italie,
00:44:42il y avait quelque chose de folklorique.
00:44:44Il y avait cette double culture.
00:44:46Mais on n'en parlait pas d'une manière
00:44:48avec cette hostilité-là.
00:44:50Parce qu'il n'y avait pas les réseaux sociaux pour en parler.
00:44:52Je ne partage pas votre avis.
00:44:56Karim Benzema, c'est un peu plus récent,
00:44:58a eu droit aux mêmes colibés,
00:45:00aux mêmes attaques, au début des réseaux sociaux.
00:45:02Et notamment après Neysna.
00:45:04Je ne partage pas votre avis.
00:45:06En 1998, vous n'étiez pas né.
00:45:08Ce qui est incroyable, c'est qu'on a rapproché
00:45:10et les mêmes types
00:45:12talkers islamisants
00:45:14ont reproché à Deschamps
00:45:16de ne pas sélectionner Cherki
00:45:18au prétexte qu'il serait islamophone.
00:45:20Et maintenant qu'il l'est, il reproche à Cherki
00:45:22de jouer pour l'équipe de France.
00:45:26Ce qui lui dit aussi,
00:45:28il faut bien comprendre,
00:45:30tout le monde ne l'a peut-être pas compris,
00:45:32c'est que ces deux jeunes gens,
00:45:34qui sont sans doute dans un esprit paranoïaque,
00:45:36reprochent aussi à Deschamps.
00:45:38Une fois qu'il a sélectionné Benzema,
00:45:40une fois qu'il a sélectionné Cherki,
00:45:42de ne plus les avoir repris.
00:45:44Donc au fond, c'est une conception
00:45:46complotiste et paranoïaque.
00:45:48Il dit, voilà, tu t'es fait avoir.
00:45:50Tu ne viendras pas pleurer après.
00:45:52Il y a aussi cette dimension
00:45:54mais qui est aussi,
00:45:56je veux dire, c'est ça la construction paranoïaque.
00:45:58Et tu vois ça chez ces jeunes gens.
00:46:00C'est pour ça que c'est passionnant de la déconner.
00:46:02Et d'une violence incroyable.
00:46:04Comme cible dans le dos à Arjen Cherki.
00:46:06Il dit qu'il le veut, bien sûr.
00:46:08Je ne sais pas
00:46:10si nous devons
00:46:12marquer une pause ou pas,
00:46:14parce que je n'ai pas le chronomètre devant moi
00:46:16pour tout vous dire. Je demande à Marine Lençon.
00:46:18C'est fini, c'est pour ça qu'il n'y a plus de chronomètre.
00:46:20Il est 9h52, ce qui est plutôt logique.
00:46:22Vous savez que c'est la fête des mères.
00:46:24Ce week-end.
00:46:26Bonne fête des mères.
00:46:28Je ne vais pas vous demander si vous avez tous vos mères.
00:46:30Mais bonne fête des mères,
00:46:32papa, c'est Roland Pérez,
00:46:34ma mère Dieu et Sylvie Vartan.
00:46:36Moi je vais souhaiter une bonne fête à ma mère.
00:46:38Parce qu'elle est toujours
00:46:40de ce monde et en pleine forme.
00:46:42Mais comme sa propre mère
00:46:44a passé 100 ans,
00:46:46elle est décédée.
00:46:48Depuis, bien sûr.
00:46:50C'est pas de raison qu'en pleine jeunesse,
00:46:52elle est 86, 87.
00:46:54Tout cela est en pleine jeunesse.
00:46:56Il y avait une polémique
00:46:58autour de la fête des mères.
00:47:00Autour de ma mère.
00:47:02C'est une invention
00:47:04de la France de Vichy.
00:47:06Et donc, certains ont dit
00:47:08de quoi, pourquoi, est-ce que...
00:47:10Vous n'avez pas vu ça ?
00:47:12Oui, il y a toujours des polémiques.
00:47:14Il y a toujours des polémiques.
00:47:16Bonne fête, maman.
00:47:18Fête du parent A.
00:47:20Ma mère est conduite.
00:47:22Si vous lui enlevez sa voiture,
00:47:24attention, elle conduit en pleine forme,
00:47:26il n'y a pas de soucis.
00:47:28Et oui, les gens aujourd'hui,
00:47:30non seulement ils vivent plus vieux,
00:47:32mais ils vivent en très bonne santé plus vieux.
00:47:34C'est ça qui a changé.
00:47:36A tout de suite.
00:47:40Vous le connaissez, il est 10h.
00:47:42Roland Pérez est avec nous.
00:47:44Bonne fête des mères, papa.
00:47:46C'est la suite de ma mère, Dieu et Sylvie Vartan.
00:47:48Bonjour Roland Pérez.
00:47:50Les auditeurs d'Europe 1 vous connaissent
00:47:52et le monde entier désormais vous connaît.
00:47:54Mais bien sûr,
00:47:56puisque votre film est un succès.
00:47:58On en est à combien, le film ?
00:48:00Un peu plus d'un million cinq cents mille.
00:48:02C'est intéressant, le succès de votre film.
00:48:04Ça veut bien dire que les gens veulent être émus,
00:48:06ils veulent une histoire, qu'on leur raconte une histoire,
00:48:08ils veulent pleurer,
00:48:10ils veulent rire, bien sûr, mais il y a quelque chose
00:48:12qui... C'est jamais innocent, un succès comme ça.
00:48:14Oui, je crois que c'est aussi une histoire vraie.
00:48:16Je crois que c'est ce qui les a touchés, surtout.
00:48:18C'est que c'était une histoire vraie et que...
00:48:20Et que cette histoire vraie
00:48:22qui avait déjà donné lieu à un livre
00:48:24ait pu être reportée à l'écran.
00:48:26C'est pas toujours facile les adaptations,
00:48:28mais celle-ci, je crois, elle est vraiment extrêmement réussie.
00:48:30Le réalisateur
00:48:32a fait un travail prodigieux d'adaptation
00:48:34de cette histoire qui était plus longue
00:48:36parce que le personnage est beaucoup plus grand,
00:48:38celui de ma mère, mais
00:48:40il a été extrêmement bien vu au cinéma.
00:48:42On va en parler avec ça,
00:48:44c'est la suite, bien sûr.
00:48:46Somaïa Labidi nous rappelle les titres.
00:49:14Et puis, une marche blanche organisée
00:49:16devant la mairie de Creil, aujourd'hui à 18h,
00:49:18en hommage à l'adolescent tué mardi
00:49:20à l'arme blanche à Nogent-sur-Oise.
00:49:22Le cortège se rendra ensuite
00:49:24devant le supermarché
00:49:26où le drame s'est produit.
00:49:28Quant aux trois lycéens soupçonnés
00:49:30de l'avoir tué,
00:49:32ils ont été mis en examen
00:49:34pour meurtre en bande organisée
00:49:36et placés en détention provisoire.
00:49:38Durant leur garde à vue,
00:49:40ils ont reconnu leur implication
00:49:42expliquant avoir agi en représailles.
00:49:44Merci Somaïa.
00:49:46On va évidemment évoquer l'actualité
00:49:48qu'il nous reste à découvrir,
00:49:50notamment cette affaire d'argent liquide
00:49:52qui est intéressante,
00:49:54les taxis qui sont toujours en grève,
00:49:56mais Roland Pérez est donc là,
00:49:58bonne fête des mères-papas.
00:50:00On connaît votre histoire,
00:50:02votre épouse Lidzie est décédée.
00:50:04Elle avait 44 ans,
00:50:06vous l'écrivez d'ailleurs,
00:50:08vous dites Lidzie nous a quittés à l'âge de 44 ans,
00:50:10dans cette chambre 409
00:50:12de l'hôpital Gustave-Roussy.
00:50:14Elle avait gardé sa beauté lumineuse,
00:50:16son éclat joyeux, sa solarité prodigieuse.
00:50:18Elle reste figée pour toujours
00:50:20dans cette éternelle lumière.
00:50:22J'avais 45 ans et je me retrouvais seul
00:50:24aux commandes d'un navire
00:50:26avec trois matelots en herbe
00:50:28que j'aimais plus que tout au monde.
00:50:30Harold, Laurie et Ludivine,
00:50:32ma bataille.
00:50:34Et c'est
00:50:36l'histoire que vous racontez
00:50:38d'un père qui
00:50:40doit devenir mère aussi
00:50:42et tout faire.
00:50:44Et forcément, ils sont très petits.
00:50:46Quel âge ont vos enfants à ce moment-là ?
00:50:48Le grand a
00:50:5015 ans, la moyenne
00:50:5213 ans et la dernière 11 ans.
00:50:54Alors comment on fait ?
00:50:56C'est ma question d'ailleurs,
00:50:58comment on fait ?
00:51:00On fait, d'abord
00:51:02je me suis dit,
00:51:04la première question que je me suis posée,
00:51:06si moi je suis bien,
00:51:08je pense qu'eux seront bien.
00:51:12Je me suis battu
00:51:14contre moi,
00:51:16contre les ténèbres
00:51:18de la perte de quelqu'un qui vous est cher,
00:51:20de la perte
00:51:22de la maman, de cette culpabilité
00:51:24qu'on a. Je me suis posé plusieurs fois
00:51:26la question de me dire,
00:51:28est-ce que ce n'est pas moi qui aurait dû partir
00:51:30plutôt que ma femme ? Et puis quand j'ai consulté
00:51:32là-dessus, parce que j'avais cette culpabilité
00:51:34qui était ancrée,
00:51:36le psychiatre m'a dit, vous vous attribuez
00:51:38beaucoup de pouvoir, monsieur.
00:51:40Et bien ça m'a
00:51:42libéré, ça m'a libéré,
00:51:44il y a eu une sorte d'acceptation
00:51:46et puis j'avais eu, franchement,
00:51:48dans ma vie, on l'a vu dans ce film et dans cette histoire,
00:51:50j'ai eu beaucoup de chance,
00:51:52j'ai eu une maman absolument incroyable,
00:51:54j'ai reçu un amour considérable
00:51:56de ma famille, de mes frères et sœurs,
00:51:58de ma maman,
00:52:00ça m'a vraiment nourri,
00:52:02ça m'a construit
00:52:04et j'ai accepté, j'ai affronté
00:52:06le décès et la perte
00:52:08très très prématurée de ma femme,
00:52:10comme un prix parfois
00:52:12à payer dans la vie, parce qu'on n'a pas
00:52:14le monopole ni du bonheur ni du malheur
00:52:16et donc j'ai avancé
00:52:18comme cela et puis j'avais fait une promesse
00:52:20sur le lit
00:52:22de cette chambre
00:52:24406 à l'hôpital, j'avais fait une promesse
00:52:26à ma femme d'être
00:52:28le papa, la maman
00:52:30de ces enfants.
00:52:32Mais il y a une organisation quand même à mettre en place,
00:52:34rapidement je me familiarise avec les étals du boucher,
00:52:36du poissonnier, du primeur, je découpe dans les
00:52:38magazines les recettes de cuisine, je repars
00:52:40des dîners chez les copains avec les leurs,
00:52:42à corps perdu je me jette dans la cuisine,
00:52:44lieu de partage par excellence, comme
00:52:46Esther, comme Lizzie,
00:52:48Esther c'est votre mère,
00:52:50je veux savoir recevoir
00:52:52et donner un air de fête à notre vie
00:52:54de famille aujourd'hui, je vois que mes trois
00:52:56enfants et leur petite famille font de même, alors
00:52:58je me dis qu'on a réussi.
00:53:00Oui, j'ai voulu continuer
00:53:02à ce qu'il y ait du bruit chez moi,
00:53:04à ce qu'on continue à recevoir,
00:53:06à ce qu'il y ait une joie, parce que je pense que la
00:53:08joie, la joie est
00:53:10la clé parfois, la clé
00:53:12de
00:53:14l'acceptation de ce qui nous arrive,
00:53:16si on continue à être joyeux, si on
00:53:18continue à
00:53:20c'est une sorte d'acceptation
00:53:22de ce qui peut nous arriver,
00:53:24et cette joie elle m'a porté,
00:53:26elle m'a galvanisé,
00:53:28et elle s'est transmise également
00:53:30à ma famille. Bon, on va en parler bien sûr
00:53:32tout à l'heure, mais je dis l'actualité,
00:53:34vous la connaissez, alors cette affaire d'argent liquide,
00:53:36Eugénie,
00:53:38comment ça va ? Ça va.
00:53:40Vous êtes terrible avec vos portraits.
00:53:42Vous êtes tous terrible.
00:53:44Non mais j'écoute. Eh oui, vous écoutez,
00:53:46mais je vais les enlever
00:53:48les portraits, je vais en début
00:53:50d'émission... Eugénie faisait des recherches
00:53:52sur le liquide.
00:53:5443% des paiements
00:53:56en France en 2021. Mais moi je suis frappé,
00:53:58vous avez raison, parce que même à la boulangerie...
00:54:00Moi j'utilise quasiment plus de liquide.
00:54:02Même, par exemple, vous achetez une baguette avec votre
00:54:04sens contact ? Je n'ai jamais de liquide.
00:54:06J'avoue, ça a disparu
00:54:08de ma vie, c'est une réalité qui a disparu de ma vie. C'est le seul moyen
00:54:10de paiement qu'on n'a pas le droit de refuser. Comment ?
00:54:12C'est le seul moyen de paiement que
00:54:14les boulangeries, les boutiques n'ont pas le droit
00:54:16de refuser. Bon, écoutez Gérald Darmanin,
00:54:18parce qu'on a appris, alors pourquoi plus de liquide ?
00:54:20Pour vaincre la drogue.
00:54:22Donc est-ce que vous êtes prêts,
00:54:24par exemple, à ne plus jamais utiliser de liquide
00:54:26s'il n'y a plus de drogue en France ? Voilà une bonne
00:54:28question, parce qu'après vous serez
00:54:30forcément fiché,
00:54:32ciblé... Moi je pense que c'est quand même
00:54:34une liberté et qu'on
00:54:36ne peut pas renoncer à toutes nos libertés.
00:54:38Ah oui ? S'il n'y a plus de drogue demain ?
00:54:40Oui, mais je crois que l'État... Déjà,
00:54:42je pense qu'il n'y aura pas plus de drogue
00:54:44parce qu'ils trouveront un autre moyen.
00:54:46Les trafiquants trouveront toujours... Il n'y aura plus de travail
00:54:48au noir, plus de femmes de
00:54:50ménage qui seront payées au black,
00:54:52et la petite souris.
00:54:54La petite souris, vous savez qui vient chercher
00:54:56la dent ? Je parle au père de...
00:54:58Non, mais le travail au black, là, vous avez raison,
00:55:00le travail au black, c'est la paix sociale
00:55:02du pays.
00:55:04C'est une soupape de sécurité. C'est la paix sociale
00:55:06du pays, le travail au black.
00:55:08Le liquide est condamné. Écoutons Gérald Darmanin.
00:55:10Il n'y aura plus de liquide. Si, si, il n'y aura plus de liquide.
00:55:12Écoutons Gérald Darmanin,
00:55:14il était ce matin sur RTL,
00:55:16et comme notre ami quand même économiste,
00:55:18avant d'être maire
00:55:20de l'Aquard, nous l'écouterons.
00:55:22L'argent liquide,
00:55:24on évalue entre 4
00:55:26et 6 milliards d'euros par exemple d'argent liquide
00:55:28de trafic de drogue chaque année en France.
00:55:30On n'en saisit que quelques millions
00:55:32d'euros et encore,
00:55:34l'une des réponses, c'est la diminution
00:55:36très forte, voire la surpression de l'argent liquide pour avoir
00:55:38une traçabilité. Des pays l'ont fait, il y a des pays
00:55:40autour de nous, il y a des pays au Moyen-Orient,
00:55:42en Asie, où il n'y a quasiment
00:55:44plus d'argent liquide, où tout se passe
00:55:46par la traçabilité de votre téléphone,
00:55:48de votre carte bleue.
00:55:50Et donc vous allez le faire ?
00:55:52Non, parce que je pense que d'abord, on n'en a pas
00:55:54les moyens politiques, ensuite il y a une longue discussion
00:55:56évidemment à avoir avec les Français,
00:55:58l'argent liquide pose d'autres
00:56:00avantages, les avantages d'une liberté
00:56:02individuelle où l'État en effet ne regarde
00:56:04pas tout à tout moment.
00:56:06Pourquoi vous détiendrez-vous ? Parce que le développement,
00:56:08l'intelligence artificielle,
00:56:10de la monétique, en fait, c'est quasiment
00:56:12programmé. À un moment donné, ça coûtera
00:56:14beaucoup moins cher, notamment aux banques,
00:56:16de vous faire payer avec votre téléphone, peut-être
00:56:18avec votre empreinte de doigt,
00:56:20ou avec votre iris d'œil,
00:56:22que l'argent liquide, qu'il faut
00:56:24quand même imprimer,
00:56:26transporter.
00:56:28En revanche, ça va poser des...
00:56:30Je vous entendais hier soir avec Gilles-William Golnadel,
00:56:32je ne sais pas qui avait lancé le débat
00:56:34sur comment seront payés les avocats.
00:56:36Il y a d'autres professions,
00:56:38il y a d'autres secteurs,
00:56:40par exemple le secteur des antiquaires.
00:56:42Les antiquaires, c'est un marché
00:56:44qui nécessite du liquide.
00:56:46Vous voulez nous fâcher avec les antiquaires ?
00:56:48Non, je ne me fâche pas avec les antiquaires. Il y a des secteurs économiques
00:56:50pour lesquels ça va poser un problème.
00:56:52Parce que les antiquaires, on paye en liquide ?
00:56:54Il y a beaucoup d'actions qui se font en liquide.
00:56:56Comment vous savez ça ? C'est connu.
00:56:58Je ne sais pas l'antiquité, mais c'est assez connu.
00:57:00Il y a d'autres secteurs.
00:57:02Moi, je propose une question. C'est le père de famille qui parle.
00:57:04Quelle valeur on va donner à nos enfants de l'argent
00:57:06s'il n'y a pas de liquide, si c'est une carte bancaire
00:57:08à chaque fois, si c'est un œil qui paye,
00:57:10c'est très important, cette valeur
00:57:12de l'argent aux enfants.
00:57:14Par exemple, aujourd'hui, quand vous donnez
00:57:16un peu d'argent de poche, vous le donnez vraiment en liquide ?
00:57:18On ne donne pas des bitcoins à des enfants.
00:57:20Je fais un virement.
00:57:22Vous ne donnez pas de la crypto à vos enfants ?
00:57:24Je ne donne pas d'argent de poche
00:57:26à mes enfants, ils ont 30 ans.
00:57:28Je fais un virement.
00:57:30On lui balance de carte bleue à carte bleue.
00:57:32Oui, mais il n'y a pas le choix.
00:57:34Je parle des enfants jeunes.
00:57:36Quelle valeur ?
00:57:38Pas des enfants de riches comme vous.
00:57:40Comment on va faire ?
00:57:42C'est Joseph qui disait ça hier.
00:57:44Comment on va faire pour
00:57:46parler du mendiant ?
00:57:48Oui, mais oui.
00:57:50Je pense effectivement,
00:57:52et déjà c'est un problème pour les SDF aujourd'hui,
00:57:54ils ne peuvent plus, les gens n'ont plus le liquide.
00:57:56Le don du culte aujourd'hui.
00:57:58À l'église.
00:58:00Il y a longtemps que vous n'êtes pas allés dans une église.
00:58:02Moi je fais la quête en carte bleue.
00:58:04Pas tous ensemble.
00:58:06Quand est-ce que vous êtes allé dans une église
00:58:08la dernière fois ?
00:58:10À partout, vous verrez.
00:58:12Vous inquiétez pas,
00:58:14ils sont très bien équipés pour ça.
00:58:16Dans toutes les églises
00:58:18depuis au moins 5 ans, vous payez
00:58:20en tentant de niquer.
00:58:22Il a raison.
00:58:24Dans les petits villages.
00:58:26Dans l'église, dans les petits villages.
00:58:28Dans la ruralité, il n'y a pas les TPE.
00:58:30Pour la petite souris,
00:58:32me dit Marine Lanson,
00:58:34est-ce qu'il existe un TPE sous le rire ?
00:58:38Marine Lanson, réponse à tout.
00:58:40En tout cas, je trouvais que c'était intéressant.
00:58:42Je voulais vous faire écouter également
00:58:44cette affaire qui est arrivée
00:58:46à un boulanger.
00:58:48Visiblement, son agresseur est toujours
00:58:50en fuite.
00:58:52Ça s'est passé à Uzès,
00:58:54dans le Gard. Un boulanger a désarmé un homme
00:58:56venu en découdre avec un fusil.
00:58:58Il s'appelle Cyril Cosmo.
00:59:00Il était déjà intervenu quelques minutes plus tôt
00:59:02pour chasser l'homme qui s'en était pris à deux femmes.
00:59:04Un courage immense.
00:59:06Je vous propose peut-être de voir
00:59:08ce sujet de Maxime Legay.
00:59:12Sur cette vidéo de caméra surveillance
00:59:14qui a fait le tour des réseaux sociaux,
00:59:16un individu armé fait irruption
00:59:18dans une boulangerie.
00:59:20Le propriétaire des lieux s'avance alors
00:59:22vers lui à main nue et le neutralise.
00:59:24Quand il est rentré dans le magasin,
00:59:26l'arme était dirigée vers le sol.
00:59:28L'idée, c'était d'arriver
00:59:30sur lui avec la configuration
00:59:32du magasin telle qu'elle est.
00:59:34Je bénéficiais de l'effet de surprise
00:59:36et il suffisait de tout de suite
00:59:38me saisir de l'arme
00:59:40pour éviter toute mise en danger
00:59:42de moi ou de ma femme.
00:59:44Quelques minutes auparavant,
00:59:46à proximité de la boulangerie,
00:59:48l'individu s'en était pris physiquement
00:59:50à deux femmes.
00:59:52Cyril Cosmo s'interpose alors une première fois
00:59:54et chasse le jeune homme qui décide
00:59:56de revenir quelques instants après,
00:59:58muni d'un fusil et prêt à en découdre.
01:00:00Qualifié de héros par de nombreux internautes
01:00:02découvrant la vidéo,
01:00:04Cyril Cosmo récuse ce qualificatif.
01:00:06Il n'y a aucun acte héroïque.
01:00:08Il y a juste
01:00:10faire son devoir.
01:00:14Il y a deux personnes en danger.
01:00:18J'ai les capacités de les protéger.
01:00:20Je le fais.
01:00:22Cyril Cosmo et sa compagne
01:00:24n'ont pas porté plainte et préfèrent
01:00:26oublier cet épisode.
01:00:56Cyril Cosmo est balèze.
01:00:58Il a pu l'éjecter rapidement.
01:01:00Courageux et balèze.
01:01:02S'il n'a pas ce physique-là,
01:01:04il est peut-être mort.
01:01:06Il aurait remis toute sa caisse.
01:01:08Il ne rentre pas pour voler.
01:01:10Il rentre pour se venger.
01:01:12Sur un coup de colère
01:01:14parce qu'il est intervenu une première fois
01:01:16dans la rue.
01:01:18Qu'est-ce que vous faites avec un homme comme ça ?
01:01:20Ça, c'est les assises, normalement.
01:01:22Qu'est-ce que vous faites ?
01:01:24Il faudrait souligner le courage
01:01:26de cet individu.
01:01:28On est dans une société
01:01:30où on n'a pas forcément ce courage-là.
01:01:32Des gens qui se laissent faire.
01:01:34Vous êtes marrant.
01:01:36Quelqu'un qui arrive avec de l'horreur.
01:01:38Il m'a déterminé.
01:01:40Je l'ai compris.
01:01:42Quand un individu réagit comme ça,
01:01:44il faut souligner son courage.
01:01:46Je suis bien d'accord avec vous.
01:01:50Ça m'a rappelé l'homme
01:01:52qui a chassé des émeutiers en 2023
01:01:54qui était dans son garage avec une épée
01:01:56et qui avait fait le tour des réseaux sociaux
01:01:58et des plateaux de télévision.
01:02:00Un mot sur l'ambassadeur d'Israël
01:02:02aux Etats-Unis,
01:02:04dont les mots sont extrêmement forts
01:02:06sur la France.
01:02:08Vous le savez, deux personnes
01:02:10sont mortes.
01:02:12Deux agents
01:02:14de l'ambassade d'Israël
01:02:16ont été tués à Washington.
01:02:18Écoutez ce que dit
01:02:20l'ambassadeur d'Israël aux Etats-Unis.
01:02:26L'antisémitisme est en hausse
01:02:28non pas à cause de la réponse d'Israël
01:02:30au 7 octobre,
01:02:32mais à cause de pays comme la France
01:02:34qui, dans ces circonstances,
01:02:36prévoit de proposer la reconnaissance unilatérale
01:02:38de l'État palestinien.
01:02:40Ainsi, les Français et leur moralité tordue
01:02:42sous le gouvernement de Macron
01:02:44vont déclarer le 7 octobre
01:02:46journée de l'indépendance de la Palestine.
01:02:48À cause de la moralité tordue,
01:02:50ils devraient avoir honte.
01:02:56Moralité tordue, voilà ce qu'il dit
01:02:58de la France, Gilles Torres.
01:03:00Il a attaqué les pays européens,
01:03:02le Canada,
01:03:04la France,
01:03:06l'accusant d'instrumentaliser
01:03:08ce qui se passe,
01:03:10parce qu'Emmanuel Macron,
01:03:12depuis plusieurs semaines,
01:03:14est de plus en plus critique vis-à-vis d'Israël
01:03:16que les morts s'additionnent à Gaza.
01:03:18Donc évidemment que tout ça est mêlé
01:03:20déjà d'un drame avec deux morts,
01:03:22une idéologie,
01:03:24cet homme a crié
01:03:26Free Palestine, je fais ça pour libérer Gaza,
01:03:28au milieu de tensions géopolitiques,
01:03:30donc évidemment qu'on est quasiment en une acmé
01:03:32des tensions qui peuvent y avoir
01:03:34ces dernières semaines,
01:03:36mais je ne pense pas que c'est en accusant
01:03:38les pays européens qui, objectivement,
01:03:40ne sont pas des alliés du Hamas,
01:03:42en tout cas la France, je crois
01:03:44parce qu'on peut faire
01:03:46beaucoup de reproches à Emmanuel Macron et à Jean-Noël Barreau,
01:03:48ce n'est pas des soutiens du Hamas,
01:03:50ils ne sont peut-être pas dans un soutien inconditionnel
01:03:52à Israël, mais bon,
01:03:54ça fait partie de la diplomatie, c'est un petit peu
01:03:56l'escalade israélienne. Benjamin Netanyahou,
01:03:58écoutez ce qu'il a dit.
01:04:00Je n'ai jamais pu comprendre
01:04:02comment cette simple vérité
01:04:04échappe aux dirigeants de France,
01:04:06de Grande-Bretagne, du Canada et d'autres.
01:04:08Ils proposent maintenant
01:04:10d'établir un État palestinien
01:04:12et de récompenser ces meurtriers avec le prix ultime.
01:04:14Eh bien, pendant 18 ans,
01:04:16nous avons eu un État palestinien
01:04:18de facto, ça s'appelle Gaza.
01:04:20Et qu'avons-nous obtenu ?
01:04:22La paix ? Non.
01:04:24Nous avons eu le massacre
01:04:26le plus sauvage de Juifs depuis l'Holocauste.
01:04:30Non mais autant
01:04:32on est pour une politique,
01:04:34la France, depuis toujours, de deux États,
01:04:36indétestablement,
01:04:38autant interrompons-nous quand même une seconde.
01:04:40Est-ce que c'est le moment,
01:04:42le bon timing, quand le président de la République
01:04:44annonce effectivement qu'on va reconnaître
01:04:46l'indépendance, l'État de Palestine
01:04:48avec qui ?
01:04:50Qui au pouvoir en Palestine pour négocier
01:04:52cette coexistence ?
01:04:54Je pense qu'il y a une erreur dramatique
01:04:56de timing qui ne peut que
01:04:58compliquer les choses.
01:05:00Je remercie, je crois, à 10h17
01:05:02notre ami Eugénie Bastier.
01:05:04Eugénie doit nous quitter
01:05:06aujourd'hui et nous le regrettons.
01:05:08Je précise évidemment Eugénie
01:05:10que tout va bien pour vous.
01:05:12C'est officiel d'ailleurs ?
01:05:14On a le droit de le dire ou pas ?
01:05:16Eugénie,
01:05:18maman comblée
01:05:20déjà, a deux petits garçons
01:05:22et manifestement,
01:05:24selon la formule, elle attend un heureux événement.
01:05:26Mais je serai encore là
01:05:28jusqu'à cet été.
01:05:30Et on salue de nouveau Alexandra
01:05:32puisque Alexandra Blanc a eu
01:05:34un petit garçon qui s'appelle Gabriel.
01:05:36Vous avez deux garçons ?
01:05:38Je ne sais pas s'il est...
01:05:40Ce sera une surprise.
01:05:42Nous ne disons rien.
01:05:44En tout cas, merci d'être avec nous
01:05:46parce que vous éclairez
01:05:48de votre intelligence nos débats
01:05:50et de votre présence.
01:05:52C'est un plaisir de vous avoir
01:05:54autour de cette table régulièrement.
01:05:56On est ce matin avec
01:05:58notre ami Roland Pérez.
01:06:00Bonne fête des... D'abord le titre est génial.
01:06:02Bonne fête des meilleurs papas.
01:06:04C'est vraiment un joli titre.
01:06:06Bien sûr, vous parlez de votre...
01:06:08Vous avez dit à vos enfants tout à l'heure
01:06:10l'âge qu'ils avaient lorsque votre épouse est décédée.
01:06:12Et évidemment, Ludivine,
01:06:14c'est la plus jeune. Et vous dites, ma petite dernière
01:06:16a durement encaissé le choc de la disparition
01:06:18de sa mère. Elle n'avait que 11 ans.
01:06:20Elle a moins de souvenirs de Lizzie que son frère et sa soeur
01:06:22alors qu'elle se concentre pour que sa mémoire
01:06:24ne laisse pas échapper des souvenirs rap
01:06:26qui la lient encore à sa mère.
01:06:28D'ailleurs, est-ce que je peux vous poser une question indiscrète ?
01:06:30Mais qu'est importante ?
01:06:32Parce qu'il y a peut-être des gens d'ailleurs qui nous écoutent
01:06:34et qui sont hélas dans cette situation.
01:06:36Est-ce que les enfants
01:06:38doivent voir
01:06:42leur père ou leur mère
01:06:44lorsqu'il est
01:06:46mort ou morte ?
01:06:48Et j'imagine que cette question vous l'êtes posée.
01:06:50Et pardonnez-moi peut-être de la poser comme cela
01:06:52mais je pense que...
01:06:54Et j'ai souvent entendu dire
01:06:56ceux qui réfléchissent
01:06:58sur l'âme humaine, les psys évidemment,
01:07:00disent que c'est plutôt bien
01:07:02qu'un enfant voit
01:07:04sa mère ou son père mort.
01:07:06Alors d'abord,
01:07:08ce qui s'est passé dans notre histoire, c'est que ma femme n'a pas voulu
01:07:10que les enfants viennent à l'hôpital la voir.
01:07:12Les derniers moments qui ont été
01:07:14difficiles,
01:07:16elle avait cette conscience du pronostic
01:07:18vital engagé et
01:07:20elle m'a demandé expressément
01:07:22à ce que les enfants ne viennent pas.
01:07:24Donc les enfants ont d'abord
01:07:26découvert très tardivement que leur maman
01:07:28avait ce mélanome et
01:07:30ses conséquences de ce mélanome qu'il a emporté.
01:07:32Donc ils l'ont découvert très tard et
01:07:34en plus, ils ne sont pas venus à
01:07:36l'hôpital, donc ils ne l'ont pas vue.
01:07:38Et puis quand vraiment les choses se sont
01:07:40accélérées au point où les médecins m'ont dit
01:07:42il faut que vous alliez chercher vos enfants,
01:07:44en fait c'était quasiment le dernier
01:07:46jour et j'ai dû aller chercher chacun
01:07:48dans leur collège, lycée,
01:07:50tous les trois et je ne savais
01:07:52pas quoi dire. Je leur ai dit on va aller voir maman
01:07:54et les trois m'ont regardé en me disant
01:07:56qu'est-ce qui se passe et la petite m'a dit
01:07:58mais maman ne va pas mourir.
01:08:00Et je n'ai pas pu répondre.
01:08:02Et effectivement nous sommes venus
01:08:06on est venus tous les
01:08:08quatre, à l'hôpital
01:08:10on avait toute la famille qui lisait des psaumes
01:08:12pour prier, prier, prier
01:08:14pour encore essayer d'invoquer
01:08:16un miracle.
01:08:18Et en fait
01:08:20mes deux filles n'ont pas pu
01:08:22rentrer dans la chambre, elles se sont arrêtées
01:08:24à l'entrée de la chambre quand elles ont vu leur mère
01:08:26elles n'ont pas pu rentrer
01:08:28mais voilà les tantes les ont gardées
01:08:30et il n'y a que mon fils, mon fils qui était plus grand
01:08:32qui est venu avec moi et qui lui a
01:08:34vu sa mère
01:08:36et aujourd'hui quand ma fille a fait médecine
01:08:38ensuite elle n'a pas pu
01:08:40elle a dû bifurquer en
01:08:42dentiste, elle n'a pas pu rester en médecine
01:08:44l'hôpital était quelque chose qui était
01:08:46très compliqué pour elle et jusqu'à
01:08:48présent encore. Ludivine.
01:08:50Non Laurie est dentiste, Ludivine
01:08:52est avocate. Alors
01:08:54vous parlez de Ludivine, ses souvenirs se font
01:08:56pourtant de plus en plus rares, fugaces, lui revenant
01:08:58par bris, par fragments, elle s'y accroche
01:09:00pourtant comme à un fil tenu, fragile
01:09:02pendant ce temps elle devient le reflet de sa
01:09:04mère, ses cheveux, son sourire
01:09:06la lueur dans son regard
01:09:08tout en elle rappelle Lizzie, Ludivine
01:09:10est son clone, son double
01:09:12une réplique parfaite de la beauté
01:09:14sereine de sa mère.
01:09:16C'est difficile d'ailleurs parce qu'elle
01:09:18travaille aujourd'hui avec moi dans le cablier d'avocat
01:09:20que nous avions créé avec ma femme
01:09:22et donc les clients historiques
01:09:24que j'avais
01:09:26lorsqu'ils viennent au cabinet
01:09:28parfois ils sont
01:09:30saisis de tout d'un coup
01:09:32de retrouver dans ce cabinet 30 ans plus
01:09:34tard celle qui
01:09:36les accueillait au même titre que moi
01:09:38et c'est frappant, moi j'ai du mal
01:09:40à m'en rendre compte parce que c'est ma fille
01:09:42mais beaucoup de gens me disent
01:09:44que Lizzie
01:09:46Ludivine ressemble beaucoup à sa mère
01:09:48alors vous êtes une famille modèle
01:09:50de l'extérieur, il y a beaucoup de gens qui doivent vous envier
01:09:52parce qu'ils se disent, parfois les familles
01:09:54c'est quand même
01:09:56compliqué, on va le dire comme ça
01:09:58bon là il semble que tout le monde s'aime
01:10:00ce qui est déjà un premier miracle
01:10:02les frères et les soeurs s'aiment
01:10:04les conjoints
01:10:06parce que tous vos enfants sont mariés
01:10:08ou en passent d'être mariés
01:10:10fonctionnent ensemble, le vendredi
01:10:12vous êtes tous ensemble le vendredi soir
01:10:14toujours quoi qu'il arrive
01:10:16c'est une sorte de famille idéale
01:10:18dont chacun peut rêver
01:10:20mais il y a une chose qui m'intéresse
01:10:22est-ce qu'ils ont un droit de regard
01:10:24sur votre vie amoureuse
01:10:26parce que les enfants
01:10:28quand vos enfants étaient
01:10:30à un moment
01:10:32encore jeunes, comment vous avez géré
01:10:34si j'ose dire, le mot est horrible
01:10:36cette vie amoureuse
01:10:38quel choix
01:10:40vous avez fait ?
01:10:42alors moi j'ai fait le choix
01:10:44dans mes rencontres qui sont intervenues un peu plus tard
01:10:46deux ans après parce que j'arrivais pas
01:10:48pendant deux ans je pense que j'avais une concentration
01:10:50totale, j'étais un focus
01:10:52c'était sur mes trois enfants
01:10:54donc deux ans plus tard je me suis
01:10:56ouvert à la vie, il y a une vie sentimentale
01:10:58mais j'avais une grande règle
01:11:00je ne vivrai pas avec la personne
01:11:02je ne recomposerai pas de famille
01:11:04parce que je me disais que
01:11:06autant dans une famille divorcée
01:11:08les enfants ont encore leur père et leur mère
01:11:10dans des foyers différents et si ça ne se passe pas bien
01:11:12avec le nouveau venu ils peuvent toujours
01:11:14aller s'en plaindre ou discuter
01:11:16ou échanger avec l'autre, dans mon cas
01:11:18ils n'avaient personne d'autre que moi
01:11:20et je me suis dit je ne peux pas
01:11:22j'avais la marate
01:11:24exactement la marate de cendrillon
01:11:26c'était une obsession
01:11:28l'ombre de la marate
01:11:30et c'est dommage parce que je me suis peut-être
01:11:32probablement trompé mais en tout cas
01:11:34ça a freiné beaucoup ma vie sentimentale
01:11:36parce qu'à un moment donné quand on a
01:11:3847 ans, 48 ans ou 50 ans
01:11:40on a ces familles dites recomposées
01:11:42les gens veulent recomposer, ils veulent vivre ensemble
01:11:44ils veulent trouver un moyen
01:11:46et moi j'ai refusé
01:11:48et puis après les années ont filé
01:11:50je me suis habitué aussi un peu à cette
01:11:52indépendance, c'est pas la liberté
01:11:54mais cette indépendance sentimentale
01:11:56et voilà, mes enfants
01:11:58je me suis beaucoup mêlé de la vie sentimentale
01:12:00de mes enfants donc je les autorise
01:12:02à vous mêler de la vie sentimentale de vos enfants ?
01:12:04oui dans le livre je le raconte
01:12:06avec force et d'état
01:12:08en 2017, Esther s'éteignait laissant
01:12:10un vide immense derrière elle, Harold pour dissimuler
01:12:12sa douleur s'amusait à imiter sa grand-mère
01:12:14adoptant son ton impérieux avec tendresse
01:12:16roulant les R à sa manière si singulière
01:12:18n'oublie jamais chérie que c'est moi qui vais
01:12:20te présenter ta femme
01:12:22et elle lui a présenté
01:12:24de là où elle était, elle lui a présenté sa femme
01:12:26qui porte deux ans après le départ
01:12:28de ma mère, ma mère passait son temps à dire
01:12:30je vais te présenter ta femme et on lui
01:12:32disait mais arrête maman, où tu vas présenter
01:12:34à Harold de sa femme, c'est impossible
01:12:36deux ans après son départ il m'a dit tu vois
01:12:38mais vous avez refusé par deux fois des prétendants pour
01:12:40votre fille ? oui, deux fois
01:12:42vous dites voilà, vous dites non
01:12:44vous avez le droit de veto
01:12:46non pas le droit de veto, le droit de communication
01:12:48donc vous dites je sens
01:12:50je sens mal ce type là, bah je sens mal
01:12:52je dis pourquoi, j'argumente, j'explique
01:12:54et puis après
01:12:56ils font ce qu'ils veulent
01:12:58mais au moins ils m'entendent, il faut le dire
01:13:00pourquoi s'empêcher ?
01:13:02mais c'est la bonne question, quand on aime ses enfants
01:13:04c'est la prunelle de vos yeux
01:13:06il faut leur dire, ça ne veut pas dire
01:13:08qu'ils vont vous écouter
01:13:10c'est pas simple de dire ma chérie
01:13:12parce que vous n'êtes pas interventionniste
01:13:14je...
01:13:16je ne souhaite pas qu'on parle de moi là dessus
01:13:18je ne suis pas...
01:13:20c'est facile d'être interventionniste
01:13:22si c'est positif
01:13:24je ne le suis pas du tout
01:13:26pour tout vous dire je ne le suis pas
01:13:28je ne le suis pas
01:13:30je ne le suis pas
01:13:32il est 10h25
01:13:34lui il est interventionniste
01:13:36ou pas, je ne sais pas
01:13:38Greg Vandrouw, Jacques Vandrouw
01:13:40ah ça recommence
01:13:42ça recommence
01:13:44ça commence
01:13:46ça commence
01:13:48comme un rêve
01:13:50Jacques Vandrouw
01:13:52ça commence, oh là là il est au bowling
01:13:54il est au bowling le Jacques
01:13:56je suis au bowling
01:13:58on n'a jamais traité le bowling
01:14:00depuis plus de deux ans
01:14:02dans votre émission, c'est pas normal
01:14:04je suis au centre international
01:14:06de bowling dans la région
01:14:08des Yvelines, à Orgeval pour être précis
01:14:10il y a près de 11 000 licenciés
01:14:12c'est l'un des plus grands terrains
01:14:14de bowling si on peut parler comme ça
01:14:16et bien de France
01:14:1810 000 licenciés, 650 clubs
01:14:20c'est la fédération française
01:14:22de bowling et de sport
01:14:24de quilles, ce sport n'est pas
01:14:26olympique mais il se trouve que le président
01:14:28Patrick Hunter a fait une demande
01:14:30régulièrement à l'olympisme
01:14:32pour que ce sport
01:14:34soit aux prochains Jeux olympiques
01:14:36en tous les cas aux Etats-Unis
01:14:38est-ce qu'on peut vous voir faire un petit essai
01:14:40mais justement
01:14:42regardez, vous me suivez, Pascal, regardez
01:14:44j'ai les chaussures, j'ai tout
01:14:46j'ai tout
01:14:48bonne idée de faire le bowling
01:14:50parce qu'on ne parle jamais du bowling, alors il n'y a pas grand monde
01:14:52il y a plein de sports dont on ne parle pas
01:14:54regardez Pascal, c'est la première fois de ma vie
01:14:56vous n'avez jamais fait de bowling ?
01:14:58regardez, regardez
01:15:00regardez, regardez
01:15:02il a fait un strike
01:15:04il a triché
01:15:06c'est pas possible, ça c'est truqué
01:15:08je suis en direct
01:15:10je suis en direct Pascal
01:15:12il y a un truc qui n'est pas clair
01:15:14il y a un truc qui n'est pas clair
01:15:16je vous dis que tout est clair
01:15:18il a fait un strike, on veut le voir une autre
01:15:20faites-en une deuxième
01:15:22j'en fais une deuxième
01:15:24c'est la première fois que vous jouez, vous n'avez jamais joué avec vos enfants
01:15:26c'est la première fois de ma vie
01:15:28mais qu'est-ce que vous faisiez avec vos enfants quand ils étaient jeunes ?
01:15:30on les emmène au...
01:15:32regardez
01:15:34là, on va voir si j'arrive
01:15:36il y a quelque chose qui n'est pas clair du tout
01:15:38il y a quelque chose qui n'est pas clair
01:15:40regardez, regardez
01:15:42elle est dans la rigole, vous avez retrouvé votre jeu
01:15:44sur la deuxième
01:15:46me salir tout le temps
01:15:48vous êtes parfait, Jacques, très bonne idée le bowling
01:15:50on vient vous redire bonjour, au revoir
01:15:52je vous embrasse
01:15:54il y a la coupe de France demain soir
01:15:56vous allez nous dire PSG Reims
01:15:58moi je veux un petit pronostic pour PSG Reims
01:16:00je dois vous dire
01:16:02je dois vous dire que
01:16:04docteur Millot c'est demain à 10h30
01:16:06et je crois que c'est sur l'alcoolisme
01:16:08l'addiction
01:16:10non vous êtes pas
01:16:12vous buvez un petit peu de vin ?
01:16:14qui boit du vin ici ?
01:16:16c'est vrai ? régulièrement ?
01:16:18vous buvez tous les jours un peu de vin ?
01:16:20deux verres par jour
01:16:22deux verres par jour ?
01:16:24ça va
01:16:26ce qui est recommandé
01:16:28c'est pas plus de deux verres de vin par jour
01:16:30il faut boire avec modération surtout
01:16:32et pas tous les jours
01:16:34les vignerons vous disent que oui
01:16:36les vignerons, oui
01:16:38écoutez docteur Millot
01:16:40sur l'addiction
01:16:42on disait que
01:16:44par exemple pour l'alcool c'était
01:16:46abstinence totale, zéro
01:16:48et ça ça a changé
01:16:50pourquoi ça a changé ?
01:16:52parce que lorsque
01:16:54on accueillait des personnes en difficulté avec l'alcool
01:16:56on leur offrait une seule possibilité
01:16:58l'abstinence ou rien
01:17:00et quand les patients rebuvaient on les refoulait des consultations
01:17:02ça c'était l'ancienne école
01:17:04actuellement on part du principe
01:17:06que ce qui est le plus important c'est de leur permettre
01:17:08d'avoir une fonctionnalité
01:17:10c'est à dire avoir des paramètres
01:17:12cliniques et biologiques qui vont bien
01:17:14on va pas les pousser à boire alors
01:17:16qu'ils ont une cirrhose
01:17:18qu'ils arrivent à travailler, s'occuper d'eux-mêmes
01:17:20c'est un peu la même manière
01:17:22donc c'est avec modération
01:17:24ce qu'on appelle la consommation contrôlée
01:17:26c'est à dire qu'ils peuvent boire de temps en temps
01:17:28ils sont sous surveillance mais ils n'ont pas
01:17:30les effets liés à la consommation
01:17:32qui a été à l'origine de leur dépendance
01:17:34est-ce que vous avez une dépendance
01:17:36sérieusement ?
01:17:38aucune
01:17:40le sucre peut en être une parfois
01:17:42un peu au téléphone
01:17:44vous avez une addiction au téléphone ?
01:17:46le travail
01:17:50le travail c'est une addiction
01:17:54qu'est-ce que vous faites dimanche ?
01:17:56il y a une célébration pour la fête des pères ?
01:17:58il y a une opération spéciale qui est faite
01:18:00pour le film
01:18:02dans les cinémas pâtés
01:18:04il y a plus de cinémas qui vont ouvrir leurs portes
01:18:06pour ce film là
01:18:08et une opération tarifaire qui est faite
01:18:10pour que les enfants, les parents, les familles
01:18:12puissent voir une dernière fois la dernière séance
01:18:14probablement de ce film
01:18:16alors vous disiez que vous étiez très interventionniste
01:18:18comme père et là je lis
01:18:20une jeune femme qui nous écoute régulièrement
01:18:22qui s'appelle Sylvie Bibas
01:18:24et qui me dit en tant que bonne mère juive
01:18:26je suis tout à fait d'accord avec Roland
01:18:28je me mêle de tout
01:18:30oui mais se mêler de tout ça ne veut pas dire
01:18:32que c'est forcément négatif
01:18:34mais non je ne suis pas d'accord
01:18:36on peut écouter
01:18:38vous écoutez les uns les autres
01:18:40c'est négatif, on peut s'écouter
01:18:42c'est pareil, la vie de famille
01:18:44c'est une contradiction permanente
01:18:46et elle ajoute d'ailleurs, si vous pouvez lui dire
01:18:48que nous avons adoré son livre
01:18:50Rie et pleurez, un bonheur, un grand homme
01:18:52une résilience incroyable, bravo
01:18:54dit Sylvie Bibas
01:18:56il est 10h31, Sommeil à la Bidi
01:18:58nous rappelle les titres et puis on finit avec Roland
01:19:04ils obtiennent enfin une rencontre
01:19:06les chauffeurs de taxi seront reçus demain
01:19:08pour faire des transports
01:19:10réunion sur le mouvement de grève qu'ils auront emmené lundi
01:19:12et à laquelle participera le Premier ministre
01:19:14François Bayrou
01:19:16en attendant les blocages vont continuer
01:19:18aujourd'hui encore un peu partout en France
01:19:20constat sans appel
01:19:22de ce sondage CSA pour la fondation
01:19:24Caïrose, fondation qui agit pour l'amélioration
01:19:26de l'éducation en France
01:19:28pour 45% des sondés
01:19:30la meilleure scolarité est prodiguée dans le privé
01:19:32contre 28%
01:19:34qui pensent qu'au contraire les établissements publics
01:19:36fournissent une éducation de meilleure qualité
01:19:38et puis
01:19:40Donald Trump interdit l'accueil d'étudiants étrangers
01:19:42à Harvard en révoquant
01:19:44la certification sévice de la prestigieuse
01:19:46université, l'administration
01:19:48a justifié sa décision par je cite
01:19:50un refus de coopération
01:19:52et un climat dangereux au sein de l'établissement
01:19:56merci
01:19:58merci
01:20:00ce Maya
01:20:02la
01:20:04la
01:20:06la rivière
01:20:08elle est repartie Sylvie?
01:20:10oui, elle reviendra en septembre
01:20:12elle vit évidemment
01:20:14à Los Angeles et
01:20:16elle est restée quelques temps avec
01:20:18Denis Scotti en France
01:20:20elle a fait ses derniers
01:20:22pas
01:20:24sur scène
01:20:26et puis il y a plein de projets
01:20:28pour la rentrée
01:20:30le producteur
01:20:32de ces disques voudrait
01:20:34qu'elle revienne avec le succès de ce film
01:20:36parce que les jeunes ont redécouvert
01:20:38un peu l'iconographie de Sylvie Vartan
01:20:40de sa musique
01:20:42de ses chansons
01:20:44et il y a des téléchargements
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