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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:01Bonjour et bienvenue sur Europe 1, ce matin jusqu'à 10h l'heure des pros et sur Seigneur jusqu'à 10h30.
00:00:08Le Conseil supérieur de l'éducation se tenait hier matin à Paris, c'est un organe consultatif qui existe depuis 1989.
00:00:16Il regroupe des enseignants, des personnels de direction, des étudiants, des lycéens, des parents d'élèves.
00:00:22Et ce mercredi, on a évoqué le calendrier scolaire 2026-2027.
00:00:27Le syndicat FSUSNUIPP, qui est le premier syndicat des professeurs des écoles, a proposé un amendement qui a été voté par 44 voix pour, contre 7.
00:00:41Que dit cet amendement ? Qu'il faut remplacer vacances de la Toussaint par vacances d'automne et remplacer vacances de Noël par vacances de fin d'année.
00:00:49La motivation est écrite noir sur blanc dans le compte-rendu de cette réunion.
00:00:52Le respect de la laïcité nous oblige. Ainsi, ces termes éminemment religieux n'ont pas leur place sur ce calendrier de l'école républicaine.
00:01:03Pour ces gens-là, Noël, la Toussaint, sont des termes éminemment religieux.
00:01:09On les pousserait un peu qu'ils remplaceraient avril par germinal et juillet par messideur.
00:01:14Je parle souvent de la bataille culturelle qui sévit dans les milieux intellectuels.
00:01:19Les artistes, les professeurs, les journalistes, la plupart engagés avec les progressistes, le camp du bien, la gauche, pour faire court.
00:01:26Je m'étonne qu'il n'y ait pas d'autre combat à mener que de savoir comment on va nommer les vacances de la Toussaint ou de Noël.
00:01:32Apprendre à lire, écrire et compter la mission numéro 1 de l'école.
00:01:35Quand on voit les collégiens ou les lycéens, on est parfois effrayé de la baisse du niveau.
00:01:40Espérons que le ministère ne suivra pas les injonctions de ce Conseil supérieur de l'éducation dont l'avis, je le répète, est consultatif.
00:01:50Il est 9h, Alice Sommerer.
00:01:52Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:02:06Journée de grève à l'appel de l'intersyndicale.
00:02:08Une journée qui s'annonce moins suivie que les précédentes.
00:02:11Bruno Rotaillot, ce matin, a réaffirmé son soutien aux forces de l'ordre et en appelle à la responsabilité de chacun.
00:02:17Deux membres d'équipage ont été placés en garde à vue dans l'affaire du pétrolier de la flotte Fantôme russe.
00:02:24Il s'agit du commandant et de son second.
00:02:26Selon le procureur, ils sont interrogés par les gendarmes dans le cadre d'une enquête pénale.
00:02:31Ils soupçonnent que le bateau soit impliqué dans les vols de drones au-dessus d'aéroports du Danemark intervenus récemment.
00:02:36Emmanuel Macron a de son côté affirmé que des fautes très importantes ont été commises par cet équipage.
00:02:41Et puis, on vient de l'apprendre, les passagers des navires de la flottille humanitaire qui ont été interceptés par Israël cette nuit,
00:02:49alors qu'ils s'approchaient de la bande de Gaza, seront expulsés vers l'Europe.
00:02:53C'est ce qu'a annoncé Israël.
00:02:54On le rappelle, la flottille est soutenue par le Hamas.
00:02:57Israël précise que les bateaux ont été arrêtés en toute sécurité et sans dommage.
00:03:00Merci beaucoup Alice Sommerer.
00:03:02On est avec Sabrina Medjeber ce matin, avec Maître Pascal-Pierre Garbarini,
00:03:08qui est désormais un de nos sociétaires.
00:03:12Olivier Delagarde, que vous pouvez écouter le matin sur Europe 1 dans sa revue de presse.
00:03:18Bonjour.
00:03:18Thomas Bonnet, qui est juriste politique à CNews,
00:03:21et celui sans qui cette émission ne pourrait pas exister,
00:03:26M. Philippe Bilger.
00:03:28Comment ça va M. Bilger ?
00:03:29Ah mais je vais très bien.
00:03:31Vous êtes calme, détendu ?
00:03:33Totalement.
00:03:34Vous avez bien dormi ?
00:03:35Parfait.
00:03:35Pas de soucis particuliers ?
00:03:37Aucun.
00:03:37Pas de rancœur, de haine particulière contre personne ?
00:03:40Enfin, mais par mon genre.
00:03:42Tout va bien.
00:03:43La légèreté, l'humour ?
00:03:45Absolument.
00:03:45Je vais essayer d'en faire preuve.
00:03:47La distance.
00:03:48Oui.
00:03:48La distance.
00:03:49Si les sujets sont très bons, je ne sais pas les cas.
00:03:52Mais écoutez, tout cela dans le meilleur des mondes.
00:03:54Bon, je voulais qu'on parle de Crépole.
00:03:56Pourquoi Crépole ?
00:03:56Parce que d'abord, il y a une reconstitution numérique,
00:03:58et c'est vrai qu'avec Marine Lançon,
00:04:01en pensant ce matin comment nous allions articuler cette émission,
00:04:04vous êtes avocat, vous êtes également un ancien procureur,
00:04:07donc reconstitution numérique de la soirée
00:04:09qui a coûté la vie à Thomas Poignardé à Crépole en 2023.
00:04:12C'est même sa première fois que ça se passe,
00:04:14une reconstitution numérique ?
00:04:16Vous en avez déjà assisté ?
00:04:19Non, ça existe, c'est fréquent aujourd'hui,
00:04:22notamment en matière de sécurité, souvent,
00:04:26lorsqu'il y a des affaires graves,
00:04:28où il peut y avoir un trouble à l'ordre public
00:04:30lors d'une reconstitution.
00:04:31Il y a des affaires fameuses.
00:04:33Vous vous rappelez l'affaire de la jeune fille
00:04:38qui avait disparu et qui avait été violée,
00:04:41je cherche le nom,
00:04:41l'affaire Romand,
00:04:43où les deux avocats de la Défense,
00:04:45c'était Henri Leclerc notamment,
00:04:47ils avaient été presque lynchés par la foule,
00:04:50on leur avait jeté des œufs,
00:04:52ils avaient été protégés par les forces de l'ordre,
00:04:54donc quand il y a des affaires qui sont comme cela,
00:04:57on va dire, très aigües sur un plan de sécurité,
00:05:01on a recours maintenant à la reconstitution numérique.
00:05:04Moi, personnellement, je suis contre.
00:05:06L'affaire Romand, c'est l'affaire Jean-Claude Romand,
00:05:07c'est ça, il y a 30 ou 40 ans.
00:05:09C'est quoi la reconstitution numérique ?
00:05:11Justement, c'est quoi ?
00:05:13Sur un ordinateur,
00:05:14ce n'est pas très compliqué comme question.
00:05:15Sur un écran,
00:05:16et on remet en 3D les lieux,
00:05:21et on vous dit, voilà, moi je trouve que...
00:05:24C'est-à-dire que le climat de haine est très présent,
00:05:26à tel point qu'on ne peut pas faire de vraies reconstitutions,
00:05:28c'est ça que ça veut dire.
00:05:29C'est-à-dire qu'un roman sur Isère, à Crépole,
00:05:31il y a trop de...
00:05:32Alors ça, c'est intéressant ce que vous dites,
00:05:34mais on va voir le sujet de Chloé Tarka,
00:05:37et ensuite, nous allons réagir.
00:05:41Depuis plus d'une semaine,
00:05:44ils ont été interrogés à l'intérieur du palais de justice de Valence,
00:05:48sur leur version de la soirée,
00:05:50avec une scène de crime reconstituée sur un ordinateur en 3D.
00:05:54Objectif, retracer les faits qui ont conduit à la mort de Thomas,
00:05:57poignardé à Crépole, en novembre 2023.
00:06:00Une reconstitution qui n'a finalement pas permis d'identifier l'auteur du coup fatal.
00:06:05On pensait bien que les choses allaient se dérouler dans la lâcheté.
00:06:09On est dans la lignée et dans la logique, malheureusement, de ces jeunes,
00:06:14pour lesquels il n'y a pas grand-chose dans la tête,
00:06:18où la violence est un acte gratuit.
00:06:21Regards insistants, ricanements,
00:06:24le comportement de certains mis en examen a choqué les partis civils.
00:06:28Ils répondent avec le sourire sur des choses dramatiques.
00:06:30Certains n'ont aucun respect, que ce soit pour les juges, les procureurs.
00:06:37Ils ont des façons de répondre qui ont l'impression qu'ils parlent à leurs copains.
00:06:41C'est assez choquant.
00:06:44J'aurais espéré pouvoir ressentir beaucoup plus d'humanité, beaucoup plus d'empathie.
00:06:49Au terme de cette reconstitution,
00:06:51tous nient avoir porté le coup mortel.
00:06:54Par cette loi du silence,
00:06:55les mises en examen encourt la qualification de meurtre en bande organisée.
00:06:59Ce qui m'intéresse, c'est aussi ce qu'il y a dans la tête de ces jeunes gens.
00:07:07Manifestement, les témoignages qu'on entend,
00:07:09c'est qu'ils ne prennent pas la gravité des actes.
00:07:13Ils ne mesurent pas la gravité des actes qu'ils ont faits.
00:07:15C'est vraiment intéressant, si j'ose dire.
00:07:18Parce que vous avez une jeune génération qui ne se rend pas compte,
00:07:21qui ne se rend pas compte, je ne sais pas si l'expression est juste,
00:07:23mais en tout cas qui ne prend pas la mesure de cela.
00:07:25Écoutez à présent Emmanuelle Place.
00:07:29Elle est présidente de l'association des victimes.
00:07:32Elle a assisté à tous les débats.
00:07:34Écoutez ce qu'elle dit.
00:07:35Effectivement, il y a certaines attitudes qui ne sont pas adaptées.
00:07:44Je sais ce que je disais, ils sont mis en examen.
00:07:49Ils devraient avoir, justement, je pense, une attitude plutôt très bonne.
00:07:55C'est-à-dire qu'on ne leur tape pas sur les doigts encore une fois.
00:08:00Mais ce n'est pas comme ça que ça se passe.
00:08:03Alors peut-être la pression, je ne sais pas.
00:08:05Mais après, les regards insistants, les tignes de tête, dire qu'est-ce que ça ?
00:08:11Des choses comme ça, c'est malvenu.
00:08:14Pour vous, vous avez trouvé une certaine désinvolture ?
00:08:17Oui, oui, oui.
00:08:19Oui, ce que je disais, ils n'ont aucun respect.
00:08:23Pas tous, mais certains n'ont aucun respect,
00:08:27que ce soit pour les juges, les procureurs.
00:08:31Ils ont des façons de répondre qui sont vraiment...
00:08:34On a l'impression qu'ils parlent à leurs copains.
00:08:36C'est assez choquant.
00:08:39Certains ont rigolé aussi ?
00:08:40Oui, oui, oui.
00:08:42Et puis ils répondent avec le sourire sur des choses dramatiques.
00:08:45Quand on leur parle de Thomas Perrotto,
00:08:48il y en a un hier, il se tournait vers l'avocat
00:08:51et il répondait avec un grand sourire.
00:08:52Enfin, il lui a fait remarquer, mais c'est malvenu.
00:08:58Bon, ça c'est intéressant, si j'ose dire, là encore, Philippe Bigère,
00:09:02parce que vous, vous êtes au comptail de la justice depuis des années.
00:09:06Il me semble que ceux qui pouvaient être criminels,
00:09:09il y a 30 ou 40 ans, prenaient la mesure de ce qu'ils avaient fait,
00:09:12qu'il y avait un sentiment de culpabilité qui existait ou de responsabilité.
00:09:15Et là, vous avez des jeunes gens qui ne prennent pas la mesure
00:09:19qui paraissent, entre guillemets, c'est ce que disait quelqu'un,
00:09:22« décérébrés ».
00:09:23Absolument, Pascal.
00:09:25Alors, il y a deux points.
00:09:27D'une part, c'est de la bêtise judiciaire, je veux dire,
00:09:31parce qu'il est évident qu'une telle attitude sur le plan judiciaire
00:09:35est désastreuse.
00:09:36Et d'autre part, c'est une indécence humaine.
00:09:40Et je suis frappé de voir à quel point j'espère que les magistrats
00:09:45qui étaient présents ont réagi vigoureusement
00:09:48en leur disant de se tenir correctement.
00:09:51Je me souviens de scènes que j'ai vécues à la cour d'assises
00:09:54où, sous le contrôle de maître Garbarini,
00:09:58je n'hésitais pas à les houspiller qui de ce soit
00:10:02lorsqu'ils n'étaient pas dignes de l'attitude
00:10:05qu'on attendait de quelqu'un devant.
00:10:07Il faut que les magistrats, en l'occurrence ce sont eux,
00:10:10soient plus vigoureux.
00:10:12On ne laisse pas passer de telle...
00:10:14Mais moi, je ne fais pas avec vous, mais là, vous avez des jeunes gens...
00:10:16Mais on les engueule !
00:10:17On les engueule !
00:10:19Et on les remet dans le droit chemin !
00:10:23Est-ce que vous êtes confronté, parfois, à ce type de jeunes gens
00:10:26où vous vous dites en sortant
00:10:28« Je suis perdu, parce que j'ai en face de moi
00:10:31des gens qui ne prennent pas la mesure de ce qu'ils ont fait ? »
00:10:34Alors, moi, dans mon rôle d'avocat, je mets tout de suite l'église au centre du village,
00:10:38si ça ne va pas déplaire au syndicat, dans l'histoire de modifier le nom des fêtes.
00:10:47Mais c'est mon rôle.
00:10:49Moi, j'arrive, j'ai dit « Vous respectez ! »
00:10:50On a la défense que l'on veut, ils n'y les faits, c'est leur droit, c'est leur vérité, il n'y a aucun doute.
00:10:59En revanche, tu respectes les magistrats, tu respectes les policiers, on n'est pas là, c'est pas le cirque.
00:11:07Une reconstitution, c'est pas le cirque.
00:11:08Une instruction criminelle, c'est pas le cirque.
00:11:10Et tu respectes les victimes.
00:11:12Voilà, point.
00:11:12Ce n'est pas toi, c'est autre chose, on le plaidera.
00:11:15Mais en revanche, on n'est pas un guignol.
00:11:18Et autre chose, l'autre phrase...
00:11:20Mais ce qu'ils sont capables de comprendre et d'entendre, c'est ça, c'est la difficulté.
00:11:25Mais on est là pour ça, nous aussi, les avocats.
00:11:27On a aussi un rôle d'éducation judiciaire.
00:11:30Sinon, moi, le client, je lui dis une autre phrase, c'est à la fin du bal qu'on paie les musiciens.
00:11:36Parce que quand vous allez aller aux assises, alors qu'il y a les jurés, qui représentent la société,
00:11:40c'est-à-dire des gens qui auraient pu être le père ou la mère de Perrotto
00:11:46et qui vont avoir jugé des gens qui se marrent, qui font des grimaces
00:11:50ou qui les menacent en les regardant du doigt,
00:11:55ils ne vont pas avoir le même recul sur la décision qu'ils vont prendre.
00:11:58s'ils considèrent une culpabilité.
00:12:01Thomas Bonnet, après, on va écouter les avocats de Thomas.
00:12:04Vous dites qu'ils ne se rendent pas compte de ce qu'ils ont fait, je crois que c'est pire que ça.
00:12:07Parce que moi, j'ai entendu la mère de Romain-sur-Isère, Marie-Hélène Thoraval,
00:12:10qui était notre invitée la semaine dernière.
00:12:12Elle parle de ces gens-là, du quartier de la monnaie notamment, qu'elle connaît bien,
00:12:15comme des ennemis, des adversaires, voire des ennemis.
00:12:18Lorsque vous êtes dans une logique guerrière, c'est ce qu'elle dit, en employant ces termes-là,
00:12:22la particularité, c'est que vous ne faites pas de preuve d'empathie pour vos victimes.
00:12:26Et là, on est en plein là-dedans.
00:12:27C'est-à-dire que non seulement, ok, peut-être qu'ils ne se rendent pas compte,
00:12:30mais il y a aussi un pied de nez, un bras d'honneur.
00:12:32Alors, je ne sais même pas, l'intuition que je peux avoir,
00:12:37c'est que je ne sais même pas s'ils sont en guerre.
00:12:40J'ai l'impression qu'ils sont décérébrés.
00:12:42Mais est-ce que je le dis entre guillemets ?
00:12:44Et ce qui me paraît, et lorsque je traduis, alors ceux-là, bien sûr, et pas tous,
00:12:49on prend...
00:12:50Ceux qui font ça, Sabrina Medgeber,
00:12:54où ils ne mesurent pas.
00:12:56Vous faites preuve d'empathie ?
00:12:56Et ça, comme je vois ça...
00:12:57Pardonnez-moi, chez beaucoup de jeunes gens, j'entends ça souvent,
00:13:01où on me dit, mais ils ne se rendent même pas compte.
00:13:03Non, non.
00:13:03C'est-à-dire qu'ils insultent, ils crient, ils violentent, et ils ne se rendent pas compte.
00:13:06Il va falloir dire qu'il y a certaines immigrations qui arrivent sur le sol français,
00:13:11qui portent en eux une haine de la France.
00:13:14Voilà.
00:13:15Thomas, c'est la mise en accusation de son village, de sa communauté.
00:13:19C'est le fait qu'il soit coupable, d'être trop enraciné, d'être trop français.
00:13:22Quelles insultes a-t-on entendu ?
00:13:25Sale gouère, on est venu pour tuer du blanc.
00:13:27Voilà, c'est du racisme anti-blanc.
00:13:28Donc comment voulez-vous vous attendre de l'empathie post-mortem ?
00:13:31Là, l'enquête le déterminera ou l'enquête l'a déjà déterminé ?
00:13:34Il y a eu des témoignages, pardon.
00:13:35Il y a eu des témoignages, mais ça n'a pas été retenu.
00:13:37Le racisme anti-blanc...
00:13:38C'est important de dire que le tribunal...
00:13:41Oui, voilà.
00:13:41Le racisme anti-blanc est un fait social dans certains quartiers
00:13:44que Mme Toraval qualifie de quartiers ethniques et communautaires
00:13:48et qui portent en eux une détestation profonde de la France.
00:13:51Écoutez, deux avocats, je crois, ou en tout cas un premier avocat,
00:13:55qui est l'avocat des victimes, qui est Denis Dreyfus,
00:13:58avocat des victimes, qui était également présent dans cette...
00:14:01Réunion.
00:14:03Après la lâcheté suprême qui a consisté à donner des coups de couteau
00:14:07dans le hasard le plus total,
00:14:10et Thomas en a fait les frais avec d'autres personnes,
00:14:15eh bien on est dans la lignée et dans la logique, malheureusement,
00:14:19de ces jeunes pour lesquels il n'y a pas grand-chose dans la tête,
00:14:24où la violence est un acte gratuit et où malgré les deux années de détention provisoire,
00:14:32on n'a pas véritablement le sentiment qu'il y ait eu un cheminement, un début de parcours sur une réflexion.
00:14:40C'est ça que je trouve vraiment très intéressant dans tous ces témoignages.
00:14:44Et c'est pourquoi j'ai voulu qu'on commence notre émission par ça.
00:14:47Parce qu'au-delà de l'aspect judiciaire, de voir cette jeunesse,
00:14:51parce que si cette jeunesse est comme ça,
00:14:53une partie de cette jeunesse, bien sûr, là encore une partie,
00:14:56quelques individus, mais quelques milliers.
00:14:58Moi je voulais en revenir à ce que je disais au début,
00:15:01sur cette histoire de reconstitution numérique.
00:15:03Est-ce que ça n'aboutit pas à ce type de résultat ?
00:15:06Parce que quand vous êtes face à un écran,
00:15:09est-ce que ces jeunes ne se disent pas finalement,
00:15:11c'est comme un jeu vidéo, et tout ça n'est pas grave,
00:15:14tout ça on peut en rire.
00:15:15Une sorte de narcissisme.
00:15:17Je me dis que la reconstitution réelle,
00:15:19ça doit être un moment très fort.
00:15:21Pascal-Pierre Garbarine.
00:15:22Vous avez raison, je le dis souvent,
00:15:25il faut rendre la justice avec une solennité.
00:15:27Et la sonalité, ce n'est pas simplement les personnes
00:15:31qui les incarnent, c'est également le décor, le lieu.
00:15:35C'est pour ça que moi je suis vent debout sur la modernisation,
00:15:38souvent de salles d'audience qui sont tout à fait uniformes
00:15:42et qui ne dégagent rien.
00:15:44Et là, pareil, la reconstitution, si vous voulez,
00:15:46ça vous met tout de suite in situ, c'est-à-dire dans le réel.
00:15:50Voilà ce qui s'est passé avec des personnes qui miment la victime.
00:15:55Et des personnes, si les mises en examen ne veulent pas le faire eux-mêmes,
00:16:00c'est-à-dire ce sont des policiers qui sont déguisés
00:16:03et qui miment le geste tel qu'il a été fait.
00:16:05Ça vous remet tout de suite, si vous voulez, dans le réel,
00:16:09dans ce qui s'est passé.
00:16:10Et je pense que ça joue aussi.
00:16:11Je suis tout à fait d'accord avec vous.
00:16:11Mais là encore, il faudrait savoir, parce que moi je découvre en même temps
00:16:16que nous parlons, pourquoi il y a eu reconstitution numérique.
00:16:20Et ce que je devine, c'est qu'on avait tellement peur, sans doute,
00:16:25d'une reconstitution en plein air, que la justice a préféré peut-être
00:16:31faire acte de lâcheté.
00:16:33C'est une hypothèse.
00:16:36Mais c'est ce que je découvre à travers notre conversation, Philippe Bilger.
00:16:39C'est toujours pareil.
00:16:41Pas de vague !
00:16:42À l'école, pas de vague !
00:16:44Dans la justice, pas de vague !
00:16:46On fait ça en numérique !
00:16:49Ça c'est très intéressant.
00:16:51Et c'est peut-être le plus intéressant, finalement,
00:16:53de ce que nous disons ce matin.
00:16:55De découvrir que ça a été fait d'une manière un peu planquée.
00:16:57Et ça ne vous dit rien.
00:16:58Et que, non mais c'est ça la justice.
00:17:00Alors qui décide de la reconstitution numérique ?
00:17:02C'est le juge d'instruction.
00:17:04Et pourquoi il le fait ?
00:17:05Parce que je pense que, pour deux raisons.
00:17:07Je pense qu'une raison budgétaire,
00:17:08puisque aujourd'hui, c'est avancé, c'est le chiffon rouge.
00:17:11Et deuxièmement, parce qu'il y a un problème de sécurité.
00:17:15C'est ça, on ne peut plus le faire.
00:17:17On ne peut même plus en France faire une reconstitution.
00:17:19C'est formidable.
00:17:20Et vous allez voir le procès Noël.
00:17:22Vous allez voir.
00:17:23J'ai fait des reconstitutions dans des dossiers graves d'assassinat,
00:17:28avec des personnes qui avaient des profils autres que ces jeunes.
00:17:32Eh bien, la reconstitution se faisait sur site.
00:17:35Mais en revanche, il y avait le RAID qui était déployé.
00:17:37Les personnes également mises en examen avaient des gilets pare-balles pour les protéger.
00:17:42Et les reconstitutions se sont bien passées également.
00:17:46Donc ensuite, c'est toujours...
00:17:47Est-ce qu'on a les moyens de la justice que l'on veut ?
00:17:49Mais je vous...
00:17:50On peut quand même en viser.
00:17:51En fait, ils voudraient passer ça sous les radars.
00:17:55C'est toujours pareil.
00:17:56De façon policée.
00:17:57On en parle très peu de cette reconstitution.
00:18:00Et pourquoi elle a été faite d'une manière numérique ?
00:18:02Parce que si on ne l'avait passée à l'extérieur, il y aurait eu de la sécurité, il y aurait eu des policiers,
00:18:08il y aurait eu effectivement, pourquoi pas, des journalistes sur place qu'on aurait rapporté.
00:18:11On fait ça sous les radars.
00:18:14C'est très intéressant.
00:18:16On peut supputer les radars.
00:18:17Et ça, c'est aux politiques de monter au créneau.
00:18:19Et pardonnez-moi, mais je découvre ça ce matin dans notre discussion.
00:18:21On peut supputer l'évitement du réflexe tribal des personnes qui habitent ce quartier
00:18:26et qui viendraient en représailles justement agiter la reconstitution.
00:18:30Comme ce sera le cas certainement pour l'affaire de Naël.
00:18:33Alors Alexandre Faréli, c'est l'avocat de Thomas, de la famille de Thomas.
00:18:38Écoutons-le.
00:18:39Nous n'avions pas d'attente particulière pour cet acte de l'instruction que nous avions vu
00:18:44comme un acte nécessaire, indispensable, mais nous avions déjà notre intime conviction de forger.
00:18:50Donc, de notre point de vue, il n'y a pas d'avancée significative par rapport à ce que nous avions à l'esprit.
00:18:55On a pu voir à l'œuvre des magistrats, deux magistrats instructeurs co-saisis,
00:19:01impliqués, soucieux du détail, posant évidemment les bonnes questions
00:19:05et essayant de faire en sorte que ça se passe pour le mieux.
00:19:09Dans le respect des uns et des autres.
00:19:10Au-delà de ces magistrats instructeurs mobilisés, on a eu aussi des experts, évidemment,
00:19:16pour cette reconstitution numérique.
00:19:18Mais on a également eu deux greffières mobilisées tous les jours
00:19:21et encore des forces de l'ordre.
00:19:23Bon, je ne leur fais pas le procès, évidemment, aux magistrats.
00:19:26Parce que, évidemment, ce sont des gens sérieux, compétents, etc.
00:19:29Mais c'est dans les esprits aux gens.
00:19:33Mais vous avez raison.
00:19:34C'est dans les esprits.
00:19:34On dit, je ne veux pas de vagues, je ne veux pas de vagues.
00:19:36On ne va pas.
00:19:37Oui, mais tu comprends.
00:19:38Oui, mais il va y avoir.
00:19:39Oui, mais alors ça va déchaîner.
00:19:41C'est toujours pareil.
00:19:43On ne veut pas mettre de l'huile sur le feu.
00:19:45Mais, dans cette phrase, il y a le feu.
00:19:48Oui.
00:19:49Et vous pointez...
00:19:50Et pas n'importe qui.
00:19:50Quand on ne veut pas mettre de l'huile sur le feu, on oublie qu'il y a le feu.
00:19:54Et vous pointez quelque chose qui est fréquent.
00:19:57C'est-à-dire, au lieu de mettre en avant l'autorité
00:20:01et de ne pas plier devant la loi souvent des voyous, c'est l'inverse.
00:20:06C'est-à-dire, les voyous créent un délitement absolu de certaines procédures.
00:20:12Et au lieu d'y résister et de faire preuve de courage, on se plaît.
00:20:17Et on recule.
00:20:18On recule.
00:20:18Et ça n'a rien donné.
00:20:19Là, vous l'auriez...
00:20:20Alors, est-ce que l'avocat, pour terminer...
00:20:21Moi, j'insiste là-dessus, mais ça n'a rien donné.
00:20:23Est-ce que l'avocat que vous êtes peut, dans ces cas-là, dire non, pas de reconstitution numérique ?
00:20:29Est-ce qu'il a le droit et...
00:20:31Il a le droit de le dire, mais il a le droit aussi de ne pas être écouté.
00:20:34C'est pas lui qui décide.
00:20:35Mais il peut monter au créneau.
00:20:37Après, vous pouvez monter au créneau.
00:20:38Après, j'allais dire, l'acte ultime, c'est de dire,
00:20:41« Moi, si c'est comme ça, je ne viens pas. »
00:20:44Et donc, dans ces conditions, je ne suis pas d'accord, etc.
00:20:48Mais ensuite, le magistrat peut passer outre et il y a une reconstitution sans vous.
00:20:52Donc, si vous voulez, c'est toujours...
00:20:55Là, c'est ce qu'on appelle la stratégie judiciaire.
00:20:56Il faut voir si c'est de bonne à loi ou non.
00:20:59Après, la décharge du magistrat, c'est vrai que cette affaire Crépole,
00:21:01elle a quand même illustré aussi une forme du malaise qui existe en France.
00:21:04Je précise quand même qu'à ce jour,
00:21:06les seules condamnations qui ont été prononcées dans le cadre de l'affaire Crépole,
00:21:09ce sont des condamnations contre des internautes
00:21:10qui ont publié des messages.
00:21:12C'est pour l'instant les seules personnes condamnées dans cette affaire.
00:21:14Les auteurs présumés, eux, ne sont pas à poursuivre.
00:21:17Voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet.
00:21:19Moi, je trouve qu'il est passionnant.
00:21:21Et puis, notre métier, c'est de faire un décryptage,
00:21:23de proposer pourquoi pas des hypothèses
00:21:25et d'écouter toutes les versions,
00:21:29en tout cas tous les avis sur le même sujet.
00:21:33Est-ce que vous voulez que je vous dise un mot sur Gérard Depardieu ?
00:21:37Parce que Gérard Depardieu, ce matin,
00:21:40il attaque l'émission complément d'enquête devant le tribunal de Paris.
00:21:44Il accuse les journalistes d'avoir réalisé un montage illicite et trompeur
00:21:47dans un reportage qui aurait précipité sa chute,
00:21:50entre guillemets, en diffusant des propos graveleux et sexistes.
00:21:53Le procès s'est ouvert ce matin à 9h.
00:21:55Laurent Sellerier est sur place avec les équipes de CNews.
00:21:59La boîte de prod de complément d'enquête est là,
00:22:02ainsi que leurs avocats, me dit-on,
00:22:04et les avocats allemands de France Télévisions sont là.
00:22:06En revanche, il n'y a pas d'équipe de France TV.
00:22:09Dommage.
00:22:11Et il n'y a pas non plus l'AFP.
00:22:14Dommage.
00:22:15C'est intéressant aussi.
00:22:17Donc, vous connaissez cette séquence.
00:22:20On en a parlé hier et je peux vous rappeler peut-être...
00:22:23Là, c'est une image en direct.
00:22:24Je demande à Marine Lançon.
00:22:27Je le dis également pour les auditeurs d'Europe 1.
00:22:28C'est dans ce fameux tribunal que vous n'aimez pas du tout.
00:22:32Pascal Pierre Garbaridi.
00:22:34Il n'y a pas beaucoup de gocard qu'il aime.
00:22:35Mais oui, mais...
00:22:36Non, non, il est très froid.
00:22:39Oui, mais c'est intéressant ce qu'a dit Pascal Pierre sur le décorum.
00:22:43Parce que c'est vrai en tout, en fait.
00:22:44C'est vrai à l'école.
00:22:45Par exemple, à l'école.
00:22:46Vous êtes rentré dans une classe.
00:22:47Il y a longtemps que je ne l'ai pas fait.
00:22:51Et dans le temps, le prof, il était au-dessus.
00:22:54Une estrade.
00:22:55Il y a une estrade.
00:22:56Aujourd'hui, il n'y a plus d'estrade.
00:22:57Et il baisse ses yeux.
00:22:58Il faut surtout mettre ceux qui ne savent pas.
00:23:02Mais non, mais qu'est-ce que vous en pensez ?
00:23:04Je trouve que c'est lamentable.
00:23:05Voilà.
00:23:06Et alors, on peut dire ça à l'église aussi.
00:23:08On peut dire ça dans plein de domaines.
00:23:09Mais parce que l'estrade n'avait de sens aussi que lorsque le titulaire, si j'ose dire,
00:23:14de l'estrade, avait de la tenue, de la maîtrise et du courage.
00:23:19Une estrade en elle-même ne crée rien.
00:23:21Les profs, bon, il y a de l'estrade.
00:23:23Voilà, il y a des bons profs.
00:23:24Il faut mettre le professeur en majesté.
00:23:27La bif est le moine.
00:23:29Oui, mais il faut un petit peu y mettre du moine tout de même.
00:23:33Bon.
00:23:35C'est vrai.
00:23:35On va marquer une pause.
00:23:37Il nous reste, oui, il est 9h22.
00:23:40Est-ce qu'on peut écouter simplement l'avocat ?
00:23:42Non, on fait la réclame, me dit Marine Lançon.
00:23:45Merci d'être avec nous ce matin.
00:23:48Et nous allons parler ensuite de France Télévisions avec la tribune de Max Brisson
00:23:54qui remet en cause le service public.
00:23:56A tout de suite.
00:23:59Il est 9h30 quasiment.
00:24:01Nous sommes avec Somaïa Labidi.
00:24:02Bonjour Somaïa.
00:24:03Le rappel des titres.
00:24:04Bonjour Pascal et bonjour à tous.
00:24:0976 000 forces de l'ordre déployées en France pour cette nouvelle journée de mobilisation.
00:24:13On attend près de 250 cortèges.
00:24:16Déclaration ce matin du ministre démissionnaire de l'Intérieur, Bruno Rotaillot,
00:24:20qui promet une tolérance zéro à l'égard des casseurs.
00:24:24Le groupe Galerie Lafayette vend debout contre la décision d'ouvrir des magasins chines
00:24:28au BHV à Paris et dans 5 Galeries Lafayette en région.
00:24:32Toutefois, le groupe ne peut rien faire de plus que protester puisqu'il n'en est plus l'exploitant,
00:24:37les célèbres établissements étant détenus par le groupe SGM.
00:24:41Et puis, deux personnes abattues hier soir par des gendarmes au Maroc
00:24:44alors qu'elles tentaient, je cite, de prendre d'assaut une brigade,
00:24:48incident le plus grave depuis le début des protestations impulsées samedi
00:24:51par un collectif de jeunes baptisés Gen Z212
00:24:54et qui réclament de meilleurs systèmes éducatifs et de santé.
00:24:58Merci beaucoup Somaïa. Max Brisson est sénateur des Républicains des Pyrénées-Atlantiques.
00:25:04Il était hier soir dans notre émission de l'heure des pros
00:25:07et il alerte sur l'impartialité de l'audiovisuel public.
00:25:11Il s'est exprimé notamment dans les colloques du JDD.
00:25:14Il a souligné qu'entre le 10 et le 20 septembre,
00:25:16l'économiste Gabriel Zuckman a bénéficié d'une large exposition médiatique,
00:25:20France Culture, France 5, France Inter, France 2,
00:25:22pour propouvoir la fameuse proposition de Taks Zuckman
00:25:25et qu'aucune contradiction ne lui a été opposée.
00:25:30Je vous propose de l'écouter. Il était hier soir avec nous.
00:25:34Ce que je demande en effet, c'est qu'on travaille
00:25:38et que l'ARCOM nous indique bien ce qu'il en est de l'impartialité,
00:25:43de l'indépendance et du pluralisme dans l'audiovisuel public.
00:25:47Ce matin, les réponses de M. Ajdari montent absolument sidérées.
00:25:51En gros, sur des questions très précises,
00:25:54concernant par exemple le matraquage Zuckman
00:25:57sur le audiovisuel public il y a 10 jours.
00:26:00Il y en avait le matin, il y en avait le midi,
00:26:02il y en avait le soir, il y en avait sur France Info,
00:26:05il y en avait sur France Inter.
00:26:06Bon, et puis il y a eu le scandale de Grand Cohen,
00:26:08comme vous le savez, qui était accusé d'avoir exprimé
00:26:11à peine voilé leur volonté d'influencer les électeurs
00:26:14par leurs interventions médiatiques.
00:26:15Bon, il ne s'agit pas de parler tous les matins du service public,
00:26:18bien évidemment, il s'agit simplement de réclamer l'impartialité.
00:26:21Et cette impartialité n'est pas de mise.
00:26:23Mais ça bouge.
00:26:24Et ça bouge.
00:26:25Il y a des voix, nous, nous le disons, bien sûr,
00:26:28mais d'autres voix politiques,
00:26:30et il me semble que c'est important.
00:26:33Ah ben bien sûr.
00:26:34Il est intéressant de voir à quel point
00:26:36l'audiovisuel public
00:26:38se trompe sur lui-même.
00:26:40Lorsque j'entends, j'ai entendu les propos de Mme Ernotte,
00:26:45je me demande si ça ne ressemble pas à certaines attitudes
00:26:49où pour ne pas voir le réel, on le mythifie, quoi.
00:26:54Dieu sait que l'audiovisuel public n'est pas non plus
00:26:58un créateur de peste médiatique absolue,
00:27:02mais on ne peut pas dire qu'il brille par le pluralisme.
00:27:05Et il y a une manière très subtile d'être partiel.
00:27:09Ça n'est pas forcément le contraste entre autres jours et la nuit.
00:27:13C'est beaucoup plus subtil.
00:27:14C'est très embêtant, cette histoire, pour le service public.
00:27:17Et je vais vous dire pourquoi...
00:27:18Olivier Delagarde.
00:27:19L'histoire, Coen Legrand, c'est un petit peu le mur des cons
00:27:21du syndicat de la magistrature.
00:27:23C'est-à-dire, c'est un épiphénomène,
00:27:25mais simplement, ça y est, le doute est instillé.
00:27:28Et donc, désormais, on ne regardera plus,
00:27:31on n'entendra plus jamais, de la même façon,
00:27:34ces radios et ces télévisions.
00:27:36Et puis, l'exemple flagrant, c'est l'affaire Aquilly.
00:27:42C'est-à-dire que ce journaliste, Jean-François Aquilly,
00:27:44ce journaliste où il est rapporté qu'il a rencontré,
00:27:49c'est-à-dire que c'est une simple rencontre,
00:27:51donc c'est assez...
00:27:53Le parallèle est facile entre l'affaire Legrand-Cohen,
00:27:57où il rencontre Jordan Bardella
00:27:59pour éventuellement participer à l'écriture
00:28:02du livre de Jordan Bardella.
00:28:04Ça se sait par une amie à lui
00:28:05qui n'hésite pas à faire un article.
00:28:08Des amis comme ça, quand il y en a,
00:28:09tu préfères avoir des ennemis.
00:28:11À faire un article dans le monde
00:28:13où ce fait-là est signalé.
00:28:18Immédiatement, il est mis à pied
00:28:21de manière conservatoire,
00:28:23c'est-à-dire qu'il est sorti de l'émission
00:28:24et ensuite, il est licencié.
00:28:26Donc, encore une fois, pourquoi ?
00:28:28Pourquoi en fait ?
00:28:29Mais pourquoi ?
00:28:29Parce qu'il est de droite.
00:28:31C'est tout.
00:28:32Et que sur le service public...
00:28:33Il était excellent sur Sud Radio, heureusement.
00:28:36Ah oui, écoutez, il a pu rebondir effectivement
00:28:38sur l'antenne de Sud Radio.
00:28:40C'est une bonne chose.
00:28:41Je voulais qu'on écoute Eric Ciotti
00:28:42qui était ce matin avec Sonia Mabrouk
00:28:44sur ce sujet.
00:28:44Groupe UDR a annoncé hier
00:28:49vouloir mettre en place
00:28:50une commission d'enquête
00:28:51à l'Assemblée nationale
00:28:52sur la neutralité, je cite,
00:28:54le fonctionnement et le financement
00:28:55de l'audiovisuel public.
00:28:56En fait, vous allez recourir
00:28:57à votre droit de tirage
00:28:58pour instaurer cette commission.
00:29:00Est-ce que dans ce cas,
00:29:01ça veut dire que vous allez auditionner
00:29:03la patronne de France Télévisions ?
00:29:04Naturellement.
00:29:04Des journalistes ?
00:29:06Bien sûr.
00:29:07Des producteurs avec le groupe ?
00:29:09Nous auditionnerons M. Cohen,
00:29:09nous auditionnerons M. Legrand,
00:29:11nous auditionnerons les personnes
00:29:13qui sont financées par le service public
00:29:16et qui ont fait dériver le service public
00:29:20dans un autre cadre,
00:29:21tel que cela a été démontré
00:29:23et tel que c'est apparu,
00:29:25même si ça a soulevé beaucoup de débats.
00:29:27Mais ceux qui ont été pris les mains
00:29:30dans le pot de confiture
00:29:31de collusion avec la gauche
00:29:32pour modifier le résultat des élections
00:29:35auront à rendre des comptes.
00:29:37L'audiovisuel public,
00:29:38c'est aujourd'hui 4 milliards d'argent public
00:29:41et moi, je ne veux pas qu'on joue
00:29:43avec l'argent public à des fins politiciennes.
00:29:46Il peut y avoir des expressions différentes,
00:29:49il peut y avoir des chaînes privées,
00:29:50des médias privés
00:29:51qui expriment une ligne éditoriale.
00:29:55C'est leur droit,
00:29:55c'est avec l'argent de leur actionnaire,
00:29:58mais avec l'argent public.
00:30:00Eh bien, l'argent public,
00:30:01c'est dans la Constitution.
00:30:02Donc, le service public, en tout cas,
00:30:04impose une neutralité
00:30:06et pas un engagement politicien.
00:30:08Eh bien, cette commission,
00:30:10dont le rapporteur sera Charles Lalongle,
00:30:12de notre groupe,
00:30:13auditionnera toutes les personnes
00:30:15qui seront utiles
00:30:16pour regarder le coût du service public,
00:30:19son fonctionnement,
00:30:20et nous poserons les questions
00:30:22à Mme Ernaute.
00:30:23En tout cas, moi, je le dis,
00:30:24son expression,
00:30:25notamment son attaque sur CNews,
00:30:27m'a extrêmement choquée
00:30:29et extrêmement scandaleuse.
00:30:30C'est une prise de parti politique
00:30:32et on n'entend pas de ça
00:30:34d'un dirigeant de l'audiovisuel public.
00:30:37Bon, moi, voilà,
00:30:38les choses ont bougé
00:30:38et c'est une bonne chose.
00:30:39Maintenant, on ne va pas en rajouter.
00:30:41Il y aura une commission.
00:30:42Comme vous l'avez très bien dit,
00:30:43Olivier Delagarde,
00:30:44s'est instillée.
00:30:45Maintenant, les choses sont en place,
00:30:47les choses sont dites
00:30:48et puis après,
00:30:49c'est aux uns et aux autres de travailler.
00:30:51Je peux quand même vous donner
00:30:52un avant-goût
00:30:52de ce que va être
00:30:53le traitement médiatique
00:30:54de cette commission.
00:30:54La dérive Trumpiste
00:30:56de l'extrême droite
00:30:56qui veut museler la presse.
00:30:57Oui !
00:30:58C'est vrai, vous aurez ça.
00:30:59Alors même que vous avez
00:31:00des élus de gauche
00:31:00qui, tous les jours,
00:31:02réclament la fermeture
00:31:02de certaines chaînes
00:31:03et eux, en revanche,
00:31:04ça passe discrême.
00:31:04Thomas, l'important,
00:31:05je vous assure,
00:31:06les choses sont dites
00:31:07et le public peut choisir.
00:31:11Et le public,
00:31:11il est peut-être en train
00:31:12de se détourner
00:31:13de certaines chaînes aujourd'hui
00:31:15et c'est peut-être
00:31:16la meilleure réponse
00:31:17qui est donnée
00:31:18parce qu'il se méfie
00:31:20et il y a une défiance
00:31:21sur certaines antennes
00:31:23qui sont aujourd'hui de mise.
00:31:25Je voulais vous parler
00:31:26de Nagui également
00:31:26puisque hier,
00:31:27il y a eu une prise de position
00:31:28de Nagui
00:31:29qui est une prise de position
00:31:30politique, éditoriale
00:31:31et c'est son droit d'ailleurs
00:31:33sur France Inter hier matin
00:31:35puisqu'il a prononcé
00:31:36le mot génocide
00:31:37pour qualifier la guerre
00:31:38entre Israël et le Hamas.
00:31:40Et j'ai interprété ça
00:31:41comme une réponse à Arthur
00:31:43qui était venu sur l'antenne
00:31:44de France Inter la veille
00:31:45et Nagui et Arthur
00:31:48sont deux animateurs
00:31:49parmi les plus célèbres
00:31:50de France
00:31:51sur les 30 dernières années
00:31:52et donc j'y ai vu
00:31:53la réponse de Nagui.
00:31:56Je ne pense pas
00:31:57que ce soit quelque chose
00:31:58qui lui ait échappé.
00:31:59Je pense que c'était plutôt
00:32:00qu'il l'avait imaginé.
00:32:02Donc écoutez ce qu'il a dit.
00:32:041991
00:32:05paroles qui malheureusement
00:32:18prennent un sens
00:32:19totalement d'actualité
00:32:21avec la guerre
00:32:22dans la banque de Gaza,
00:32:24ce génocide
00:32:25puisque
00:32:26derrière Stuart
00:32:27avec
00:32:27The Brothers in Arms
00:32:28évoquait justement
00:32:30leurs frères
00:32:31en Israël
00:32:32qui prenaient
00:32:34les armes
00:32:34à l'époque.
00:32:35C'est une prise politique
00:32:37éditoriale.
00:32:38Il parle d'abord
00:32:38de la guerre
00:32:39dans la banque de Gaza.
00:32:40Il dit génocide.
00:32:41Ce mot est contesté
00:32:42bien évidemment
00:32:42par beaucoup.
00:32:44Parfois
00:32:45il ne l'est pas
00:32:46d'ailleurs.
00:32:47Mais on sait
00:32:48de quel côté
00:32:49le mot génocide
00:32:51est dit
00:32:51et il ne correspond pas
00:32:53à la réalité
00:32:55de ce qu'est
00:32:56la définition
00:32:57d'un génocide.
00:32:58disons-le.
00:32:59Dire que
00:33:00le génocide
00:33:02renvoie
00:33:02à des conditions
00:33:03juridiques
00:33:04très spécifiques
00:33:05et qu'on ne saurait
00:33:06banaliser
00:33:07un tel terme
00:33:09horriblement
00:33:10extrême
00:33:10ça ne veut pas dire
00:33:12qu'on n'a pas le droit
00:33:13de déplorer
00:33:14tous les morts
00:33:15à Gaza.
00:33:16Mais vous l'avez dit.
00:33:17Mais non seulement ça
00:33:19on peut remettre
00:33:20en cause
00:33:20la politique
00:33:21de Benjamin Netanyahou.
00:33:22On peut le dire
00:33:23que depuis des années
00:33:24il a une part
00:33:25de responsabilité
00:33:26de ce qui s'est passé
00:33:27aujourd'hui
00:33:27entre Israël
00:33:28et la Palestine.
00:33:30Mais on doit aussi
00:33:31redire
00:33:31qu'à chaque fois
00:33:32qu'il y a eu
00:33:33possibilité d'un accord
00:33:34c'est le Hamas
00:33:36et la Palestine
00:33:36qui a refusé
00:33:37cet accord
00:33:37de deux états.
00:33:38Donc c'est un sujet
00:33:39qui est tellement large
00:33:40on peut en parler
00:33:41jusqu'à la fin
00:33:41de la nuit
00:33:43mais arriver comme cela
00:33:44et avoir cette prise
00:33:45de position
00:33:45c'est entrer dans le débat.
00:33:47Oui je trouve
00:33:48très dangereuse
00:33:49l'attitude
00:33:50d'animateurs
00:33:52ou de chroniqueurs
00:33:53par ailleurs
00:33:53très connus
00:33:54qui utilisent
00:33:56des mots
00:33:56au plein de sens.
00:33:58Oui mais qu'il ne le met pas
00:33:58on n'est pas dans une discussion
00:34:00c'est-à-dire qu'il ne le met
00:34:00mais il y a dit
00:34:02comme ça
00:34:02il cherchait de la publicité
00:34:04peut-être
00:34:04vous avez raison
00:34:06c'est au sortir d'une musique
00:34:07c'est-à-dire qu'il sait bien
00:34:15combien ce mot
00:34:16est polémique
00:34:17aujourd'hui
00:34:17combien il est contesté
00:34:18donc le dire
00:34:19comme si c'était avéré
00:34:21par un animateur
00:34:22au sortir
00:34:23d'une musique
00:34:24ou de son émission
00:34:25je vais dire
00:34:26que ce n'est pas adapté
00:34:27il y a un commun
00:34:27il y a du
00:34:28je vais dire que ce n'est pas adapté
00:34:29alors réécoutons
00:34:30ce qu'avait dit Arthur
00:34:31la veille
00:34:31parce qu'Arthur avait parlé
00:34:32de France Inter
00:34:33comme radio
00:34:33partisane
00:34:35donc ça aussi
00:34:36c'était peut-être
00:34:37dans la tête
00:34:37de monsieur Nagui
00:34:38écoutons
00:34:39cher Benjamin
00:34:41nous sommes sur une radio
00:34:43qui depuis le 7 au COP
00:34:44tous les jours
00:34:45a rappelé
00:34:46ce qui se passait à Gaza
00:34:47parfois de manière partisane
00:34:50mais c'est la politique
00:34:51non je ne crois pas
00:34:51partisane
00:34:52je ne crois pas de vous
00:34:53mais de manière
00:34:53en général
00:34:54en rappelant les faits
00:34:55Arthur dans les journaux
00:34:56avec des reporteurs
00:34:57qui sont sur le terrain
00:34:58j'ai été maladroit
00:34:59mais on va dire que
00:35:00si vous faites la balance
00:35:01de toutes les personnalités
00:35:03qui sont venues blâmer Israël
00:35:05et toutes celles
00:35:06qui sont venues défendre Israël
00:35:07je pense que la balance
00:35:08pèsera du côté
00:35:10de ceux que vous avez reçus
00:35:11en majorité
00:35:12mais ce n'est pas grave
00:35:13je ne suis pas là
00:35:13pour faire le procès
00:35:14de votre radio
00:35:14loin de là
00:35:15d'autant que c'est sur cette radio
00:35:16qu'il est mon livre
00:35:17bon
00:35:18alors il a dit
00:35:19avec beaucoup d'intelligence
00:35:20beaucoup de subtilité
00:35:21beaucoup de nuance
00:35:22il a fait passer son message
00:35:24il a un petit peu reculé
00:35:25derrière
00:35:26il a utilisé le mot maladroit
00:35:27mais le message
00:35:28était bien passé
00:35:29et j'aime bien le ton
00:35:30qu'il a
00:35:31il est tranquille
00:35:32et ça a d'autant plus
00:35:35de force
00:35:35d'avoir un ton
00:35:36comme ça
00:35:36vous voudriez dire
00:35:37qu'il pourrait vous aspirer
00:35:38sur d'autres sujets ?
00:35:40mais moi je suis toujours
00:35:41modéré
00:35:41lorsqu'un animateur
00:35:44que j'aime beaucoup
00:35:44a quelques obsessions
00:35:46dans le domaine judiciaire
00:35:48c'est ce que vous dites
00:35:49en fait
00:35:49c'est un mea culpa
00:35:50que vous venez de faire
00:35:51et vous voudriez être
00:35:52comme Arthur
00:35:53c'est ça ?
00:35:53au contraire
00:35:54je suis heureux
00:35:54d'être dans cette ligne
00:35:55d'ailleurs le public
00:35:57s'en rend compte
00:35:58mais regardez aujourd'hui
00:35:59bah oui
00:35:59parce que j'ai pas dit
00:36:01le mot magique
00:36:01mais vous n'avez pas dit
00:36:03ce qu'il est aujourd'hui
00:36:04vous savez
00:36:05vous connaissez
00:36:06il y a un épisode
00:36:08de Colombo
00:36:09comme ça
00:36:09qui repasse
00:36:10en permanence
00:36:11que j'adore
00:36:12qu'on a vu 50 000 fois
00:36:14où il y a quelqu'un
00:36:14qui est tué par deux
00:36:15Dobermans
00:36:16parce qu'au téléphone
00:36:16on dit un mot
00:36:17et un mot
00:36:18c'est comme Rosemont
00:36:19boum
00:36:19le mot il sort
00:36:20là j'ai pas dit
00:36:21le mot magique
00:36:21si je dis le mot magique
00:36:22là vous êtes comme
00:36:25le Dobermans
00:36:26dans Colombo
00:36:27vous y allez directement
00:36:28vous pourriez le dire
00:36:29mon cher Pascal
00:36:30et il arrive
00:36:31que je serai d'accord
00:36:33récemment
00:36:33l'ancien président
00:36:36a fait une proposition
00:36:37très intéressante
00:36:38à propos de l'Algérie
00:36:40puisqu'il avait proposé
00:36:42un visa
00:36:43une OQTF
00:36:45et ça
00:36:46c'était tout à fait juste
00:36:47puisque nous parlions
00:36:48de Gaza
00:36:48je vous propose
00:36:50puisque nous parlions
00:36:51de Gaza
00:36:52je vous propose
00:36:54d'écouter
00:36:55ce qu'a dit
00:36:55Jean-Luc Mélenchon
00:36:56sur l'Europe
00:36:57et il trouve
00:36:58que l'Europe
00:36:58a une responsabilité
00:36:59dans ce qui se passe
00:37:00à Gaza
00:37:00écoutez
00:37:00le leader
00:37:01de la France Insoumise
00:37:02les autorités
00:37:04européennes
00:37:05sont en dessous
00:37:06de tout
00:37:06et elles ont
00:37:07une responsabilité
00:37:09morale particulière
00:37:10puisque c'est
00:37:10leur lâcheté
00:37:11leur silence
00:37:12leur art
00:37:12de regarder ailleurs
00:37:13qui a rendu possible
00:37:15le génocide
00:37:15car ne l'oubliez
00:37:16jamais
00:37:17un seul instant
00:37:18le génocide
00:37:19n'aurait pas pu
00:37:20avoir lieu
00:37:21si l'Union Européenne
00:37:23qui fournit
00:37:2450%
00:37:24des armes
00:37:25qui sont utilisées
00:37:26par M. Netanyahou
00:37:27avait refusé
00:37:28qu'elles soient livrées
00:37:29et avait pris
00:37:30les mesures d'embargo
00:37:31que nous ne cessons
00:37:32de réclamer
00:37:33ils ne l'ont pas fait
00:37:34ce qui est intéressant
00:37:35dans l'espace politique
00:37:36c'est que Nagui
00:37:37reprend par exemple
00:37:38le mot de Jean-Luc Mélenchon
00:37:39alors que la droite
00:37:41ne parle pas de génocide
00:37:42le Rassemblement National
00:37:45non plus
00:37:45et le Bloc Central
00:37:47non plus
00:37:48c'est-à-dire que
00:37:48sauf erreur de ma part
00:37:49Emmanuel Macron
00:37:50il avait refusé
00:37:51à prononcer
00:37:52on lui a dit
00:37:53est-ce que vous reprenez
00:37:54le terme de génocide
00:37:55il a dit
00:37:55les historiens trancheront
00:37:56qui déjà
00:37:57est une forme
00:37:58de refus d'obstacle
00:37:59ce qui pose problème
00:38:02dans la prise de parole
00:38:04d'un animateur
00:38:05du service public
00:38:06c'est qu'il soit aligné
00:38:08sur Jean-Luc Mélenchon
00:38:09ce qui pose problème
00:38:10ou pas d'ailleurs
00:38:10il a le droit
00:38:11qu'il le soit tous
00:38:12il a le droit
00:38:14mais je souligne
00:38:16que le mot génocide
00:38:17c'est tout ce que je dis
00:38:18il n'est pas repris
00:38:19par la droite
00:38:20il n'est même pas repris
00:38:21par Emmanuel Macron
00:38:21Sabrina
00:38:22c'est simplement
00:38:23qu'au-delà de tirer
00:38:24des gratifications symboliques
00:38:26dans le monde médiatique
00:38:27ces personnalités
00:38:29oublient la réalité
00:38:30c'est-à-dire que
00:38:31déjà ils ne prononcent
00:38:32jamais le mot Hamas
00:38:33ils oublient complètement
00:38:34que c'est une organisation
00:38:35terroriste
00:38:36ils oublient le rôle
00:38:37que joue le Hamas
00:38:38dans la captation
00:38:39précisément des aides
00:38:40octroyées par l'Union Européenne
00:38:42ils oublient que le Hamas
00:38:43affame une partie
00:38:43de sa population
00:38:44ils oublient que le Hamas
00:38:46viole une partie
00:38:46de sa population
00:38:47ils oublient que le Hamas
00:38:48corrompt, vole
00:38:49et tronque
00:38:50une partie des aides
00:38:51qui sont octroyées
00:38:52par l'Union Européenne
00:38:53il y a eu là encore
00:38:54comment dire
00:38:55une information
00:38:56qui montre que
00:38:56des femmes sont violées
00:38:58si elles ne se soumettent pas
00:39:00aux soldats du Hamas
00:39:01dans la bande de Gaza
00:39:02et ce sont des palestiniennes
00:39:03donc ces gens-là
00:39:04s'ils veulent parler de génocide
00:39:06tant mieux pour eux
00:39:06mais il ne faut pas
00:39:07faire preuve de malhonnêteté intellectuelle
00:39:09et oublier
00:39:10la réalité de ce qu'est
00:39:11le Hamas
00:39:11dans la bande de Gaza
00:39:12non plus
00:39:13évidemment
00:39:14et je vous propose
00:39:16d'écouter une deuxième fois
00:39:17Jean-Luc Mélenchon
00:39:18cette fois-ci
00:39:18sur l'Amérique
00:39:19la charge
00:39:20sur l'Amérique
00:39:21hier
00:39:22est tout à fait étonnante
00:39:23pas un instant
00:39:27ne croyait
00:39:28que les Etats-Unis
00:39:29d'Amérique
00:39:29soient une nation
00:39:31capable d'autre chose
00:39:32que d'agressivité
00:39:33parce que
00:39:34sur les 245 ans
00:39:37d'existence
00:39:38de ce pays
00:39:39il en a passé
00:39:40230 en guerre
00:39:42c'est une nation
00:39:43qui s'est créée
00:39:44par la force
00:39:45et le génocide
00:39:46contre les peuples autochtones
00:39:48qui étaient là
00:39:49contre tous ses voisins
00:39:50Bon
00:39:52historiquement
00:39:53historiquement
00:39:54c'est vrai ou pas ?
00:39:55Moi je pense
00:39:57que les Etats-Unis
00:39:58je ne connais pas
00:39:59le détail
00:40:00de l'histoire américaine
00:40:01avec les Indiens
00:40:02mais ce qui me frappe
00:40:03ça avait été dit
00:40:04je crois
00:40:05à l'heure des pros
00:40:06j'ai oublié par qui
00:40:07on dirait que
00:40:08de manière anticipée
00:40:11Jean-Luc Mélenchon
00:40:12veut détruire
00:40:13toutes les possibilités
00:40:15de paix
00:40:16émanant
00:40:17peut-être
00:40:18d'un Donald Trump
00:40:19Et ce sont les commerces
00:40:20Oui absolument
00:40:21qui réussirait
00:40:23un tour de force
00:40:24Mais vous vous rendez compte
00:40:26si demain
00:40:27il y a la paix
00:40:28De quoi vont-ils parler ?
00:40:31Sabrina ?
00:40:32Une catastrophe
00:40:32Non mais simplement
00:40:33c'est vrai ce que dit Philippe
00:40:34de quoi vont-ils parler
00:40:35si effectivement
00:40:36le conflit s'arrête
00:40:38dans la bande de Gaza
00:40:40moi je suis entièrement d'accord
00:40:41avec ce que vient de dire
00:40:41Philippe
00:40:43Olivier de Lagarde
00:40:43J'ai été très amusé
00:40:44ces derniers jours
00:40:45par la presse de gauche
00:40:46qui au lendemain
00:40:48de cet accord de paix
00:40:50qui a été proposé
00:40:51par Trump
00:40:51et Netanyahou
00:40:52avec l'accord
00:40:53de l'opposition israélienne
00:40:55avec l'accord
00:40:55des principaux pays arabes
00:40:56de la région
00:40:57finalement
00:40:58c'est un coup de tonnerre
00:41:00et la presse de gauche
00:41:01obligée de dire
00:41:02bah oui
00:41:03il se passe quelque chose
00:41:03mais ça ne peut pas être bien
00:41:04parce que ça vient de Trump
00:41:05et parce que depuis le début
00:41:07de toute façon
00:41:07Trump quoi qu'il fasse
00:41:09c'est mauvais
00:41:10c'est analogue
00:41:11c'est analogue avec le conflit
00:41:12Sabrina Bédjeber
00:41:13non c'est analogue
00:41:13Sabrina
00:41:14non non mais simplement
00:41:15pour dire qu'effectivement
00:41:18si le conflit s'arrête
00:41:19encore une fois
00:41:19ils n'auront plus
00:41:20d'éléments de langage
00:41:21ils n'auront plus d'offensive
00:41:21et la haine
00:41:23de l'impérialisme américain
00:41:24elle est viscérale
00:41:25chez Jean-Luc Mélenchon
00:41:28je ne sais pas si vous avez lu
00:41:29la meute
00:41:29mais tout ça est très bien expliqué
00:41:31cette espèce d'adoration
00:41:33qu'il a pour le sud global
00:41:34en détestation précisément
00:41:36de l'impérialisme américain
00:41:37en tout cas de ce qu'il considère
00:41:38Pascal Pierre Garbarini
00:41:39et en fait
00:41:40Trump pour Mélenchon
00:41:43c'est le versant international
00:41:46de ses propos sur la France
00:41:47en fait
00:41:48il critique la France
00:41:50il veut la mettre par terre
00:41:51et à l'international
00:41:53son meilleur allié
00:41:55pour la critique
00:41:56c'est Trump
00:41:56donc on est toujours sur
00:41:58ce phénomène
00:41:59qui est la destruction
00:42:00il n'y a aucun recul
00:42:02ce ne sont que des accusations
00:42:04ce ne sont que des postulats
00:42:05impérialisme d'un côté
00:42:07comment dirais-je
00:42:09autoritarisme de l'autre
00:42:11on est vraiment sur quelqu'un
00:42:13qui est une caricature
00:42:14de lui-même
00:42:15aujourd'hui
00:42:16c'est-à-dire que
00:42:17tous ces slogans
00:42:18ce sont des slogans
00:42:19qui appellent à la destruction
00:42:21c'est anti-démocratique
00:42:24et en fait
00:42:24c'est son but
00:42:25et grâce à cela
00:42:26il a une sorte de
00:42:28de parole balai
00:42:30où il essaye de ramasser
00:42:33tous les gens
00:42:34qui en fait
00:42:35ça pèse 10%
00:42:36pour le moment
00:42:36oui
00:42:37la position de non-alignement
00:42:39avec les Etats-Unis
00:42:39c'est pas que Mélenchon
00:42:402003
00:42:41on peut remonter très loin
00:42:43il y a eu beaucoup de
00:42:43Elisabeth Badinter
00:42:45parce que Robert Badinter
00:42:46entre au Panthéon
00:42:47le 9 octobre
00:42:48et son épouse
00:42:49la philosophe
00:42:50Elisabeth Badinter
00:42:51a livré un entretien
00:42:52à nos confrères
00:42:52du point évoquant
00:42:53son héritage
00:42:54Elisabeth Badinter
00:42:55affirme s'inquiéter
00:42:56de l'antisémitisme
00:42:57de la gauche
00:42:58c'est passionnant
00:42:59de lire cela
00:42:59à partir de là
00:43:00quelque chose a changé
00:43:01dans son regard
00:43:02écriait-elle
00:43:03ou dit-elle
00:43:04la gauche
00:43:05qu'il avait connue
00:43:06aimée le trahissait
00:43:07prenait à propos
00:43:08de l'antisémitisme
00:43:08la place
00:43:09de l'extrême droite
00:43:12entendre de tels propos
00:43:13chez certains membres
00:43:14se revendiquant
00:43:15d'un courant
00:43:15dont il avait été
00:43:16partie prenante
00:43:17fut pour lui
00:43:17un choc
00:43:18un chagrin immense
00:43:19ça va très vite
00:43:20je trouve
00:43:20cette montée
00:43:21en puissance
00:43:21de l'antisémitisme
00:43:22il y a aussi
00:43:23la montée
00:43:23de l'islamisme radical
00:43:24qui interdit
00:43:25que l'on parle
00:43:25de la Shoah
00:43:26aux enfants
00:43:26l'alliance objective
00:43:27de l'extrême gauche
00:43:28avec ces islamistes
00:43:29est une des raisons
00:43:30qui explique
00:43:31où nous en sommes
00:43:33dit Elisabeth Badinter
00:43:34vous savez
00:43:34qu'il faut beaucoup
00:43:35de courage intellectuel
00:43:36pour dire ça
00:43:37lorsqu'on est la femme
00:43:39de Robert Badinter
00:43:40mais lorsqu'on est
00:43:41une femme de gauche
00:43:41mais elle a toujours
00:43:42fait preuve
00:43:43elle n'a jamais manqué
00:43:43Elisabeth Badinter
00:43:44et puis elle est très respectée
00:43:46c'est parce qu'elle est
00:43:47intouchable
00:43:49parce que Robert Badinter
00:43:50est intouchable
00:43:51non non
00:43:51elle a été accusée
00:43:52je vais vous dire
00:43:53qu'à du côté de LFI
00:43:54il y a des critiques
00:43:55contre Elisabeth Badinter
00:43:56mais enfin finalement
00:43:56c'est qu'un signe
00:43:58et dans le milieu
00:43:59du féminisme également
00:44:00c'est intéressant d'ailleurs
00:44:01on va assister à la canonisation
00:44:02avec l'entrée au Panthéon
00:44:04d'un saint de vous
00:44:05ce qui est terrible
00:44:05dans cette interview
00:44:06c'est qu'elle dit
00:44:06que Robert Badinter
00:44:08qui est décédé
00:44:08le 9 février 2024
00:44:09donc il a vu le 7 octobre
00:44:11et les derniers mois
00:44:12de sa vie
00:44:12il aura constaté
00:44:13de son vivant
00:44:15la dérive du courant de pensée
00:44:16dans lequel il a passé
00:44:17l'intégralité de sa carrière
00:44:18et ça rend triste
00:44:19finalement
00:44:19parce que
00:44:20pour un homme
00:44:20qui a eu un tel engagement
00:44:21il a vu
00:44:22où ça a mené
00:44:23à la fin
00:44:23vous voulez que je vous dise
00:44:25ce que chacun peut observer
00:44:28tout ce qui a été décidé
00:44:32à partir de 1981
00:44:33dans tous les domaines
00:44:35c'est une erreur
00:44:37c'est à dire
00:44:38dans le domaine de la justice
00:44:39tu t'aperçois
00:44:39que ça a été une erreur
00:44:40dans le domaine de l'école
00:44:42ça a été une erreur
00:44:43dans le domaine de l'économie
00:44:44ça a été une erreur
00:44:46donc si tu fais le bilan
00:44:47mais vous avez raison
00:44:50mais vous avez parfaitement raison
00:44:51et puis vous trouverez
00:44:52d'autres exemples
00:44:53mais à grands traits
00:44:54c'est à dire que
00:44:56quand certains ont choisi
00:44:57Reagan et Satchern
00:44:58nous on a choisi
00:44:59François Mitterrand
00:45:00et tu peux prendre
00:45:01tous les sujets
00:45:02toutes les options
00:45:04qui ont été prises
00:45:05et l'école en est
00:45:07à mon avis
00:45:08le meilleur
00:45:09le meilleur exemple
00:45:11tous les chemins
00:45:13qui ont été pris
00:45:13depuis 1981
00:45:14sont des mauvaises options
00:45:15c'est formidable d'ailleurs
00:45:17c'est à dire que globalement
00:45:18si je voulais résumer
00:45:19la France s'est trompée sur tout
00:45:20donc comme ça
00:45:21c'est
00:45:22c'est à dire sur le nucléaire
00:45:24mais tu peux prendre
00:45:25tous les sujets
00:45:26c'est magnifique d'ailleurs
00:45:27de se tromper sur tout
00:45:28sauf si vous m'apportez
00:45:31la preuve
00:45:32alors je le dis à grands traits
00:45:33mais sauf si vous m'apportez
00:45:35la preuve contraire
00:45:36c'est à dire que
00:45:36sur le travail
00:45:37sur les 35 heures
00:45:39sur toutes les options
00:45:40qui ont été prises
00:45:41aujourd'hui
00:45:42tu peux les remettre en cause
00:45:44donc nous en sommes là
00:45:46et donc il y a cette phrase
00:45:47souvent que j'ai citée
00:45:48du camarade d'acier
00:45:49on paye les factures
00:45:51en même temps
00:45:52une compréhension à l'erreur
00:45:54bah écoutez
00:45:55d'ailleurs je vois
00:45:56que vous êtes muet vous même
00:45:57parce que
00:45:57je vois que vous êtes muet
00:46:01je vous ai rarement vu comme ça
00:46:03alors hélas
00:46:04et puis je dis pas
00:46:06que c'est que de la faute
00:46:07de la gauche
00:46:07loin de là
00:46:08la droite a sa part
00:46:09parce que la droite n'a rien corrigé
00:46:10mais la droite a sa part
00:46:11de responsabilité
00:46:12je vous dis
00:46:12toutes les options
00:46:14nous sommes avec
00:46:15alors en revanche
00:46:16il y a une bonne option
00:46:17qui a été prise
00:46:17c'est Thomas Hille
00:46:19ça c'est une bonne option
00:46:21qui a été prise par Europe 1
00:46:23il y a déjà de nombreuses années
00:46:24même si
00:46:25évidemment
00:46:26il arrive habillé
00:46:28un peu comme un jeune
00:46:29bien sûr
00:46:30il vient sans travate
00:46:32sans costume
00:46:32sans
00:46:33je fais de la radio
00:46:34je fais de la radio
00:46:35il a un t-shirt
00:46:36manifestement
00:46:37sous son pullover
00:46:37je vous le confirme
00:46:39effectivement
00:46:39comment ça va ?
00:46:40ça va très bien Pascal
00:46:42en pleine forme
00:46:43on va parler des réseaux sociaux
00:46:45ce matin
00:46:45est-ce qu'il faut les interdire
00:46:46aux jeunes ?
00:46:47vous avez peut-être
00:46:48un avis sur la question
00:46:49pardonnez-moi mais cette question
00:46:50n'a pas de sens
00:46:50c'est comme si
00:46:51est-ce qu'il faut interdire
00:46:51le soleil
00:46:52c'est pareil
00:46:52les réseaux sociaux
00:46:53c'est là
00:46:54vous allez demander
00:46:55quel âge ils ont vos enfants ?
00:46:579 et 13 ans
00:46:58bon combien de temps
00:46:59ils sont avec vous
00:47:00dans une journée ?
00:47:01quelques heures par jour
00:47:03oui mais ils sont plus souvent
00:47:05en dehors de votre maison
00:47:07vous allez les interdire
00:47:08comment ?
00:47:09ils sont interdits de réseaux sociaux
00:47:10déjà ma fille n'a pas de smartphone
00:47:12et mon fils il en a un
00:47:13mais il n'a pas de réseaux sociaux dessus
00:47:16mais à 13 ans ?
00:47:17bien sûr
00:47:18mais vous êtes vraiment naïf
00:47:21vous croyez que votre fils
00:47:21ne regarde pas les réseaux sociaux
00:47:23c'est beau à la naïveté
00:47:24franchement
00:47:24mais je vous assure
00:47:25vous vivez dans un monde parallèle
00:47:29mais c'est vous
00:47:30parce que moi je connais votre fils
00:47:31il m'envoie des petits textos
00:47:33non mais c'est impossible
00:47:35comment vous faites ?
00:47:35on peut tout limiter
00:47:36sur les smartphones aujourd'hui
00:47:37moi j'ai le contrôle parental
00:47:38je peux tout limiter
00:47:39mais il le regarde sans doute ailleurs
00:47:41ah bah oui
00:47:42il y a toujours les copains
00:47:43et tout ça
00:47:44mais bon ça limite quand même beaucoup
00:47:45non mais vous avez raison
00:47:46en tout cas vous êtes directif
00:47:47et vous avez raison
00:47:48parce que j'ai écouté
00:47:49Marie-Estelle Dupont hier
00:47:50être exigeant avec son enfant
00:47:52c'est une preuve d'amour
00:47:53j'ai entendu la même chose que vous
00:47:54elle a bien raison
00:47:55elle a raison
00:47:56et autrement
00:47:57à part ce sujet
00:47:58Kenji
00:47:59Kenji Girac
00:48:00sera avec nous
00:48:01tout à l'heure
00:48:02il sort un bouquin
00:48:04où il raconte sa vie
00:48:05les drames qu'il a vécu
00:48:06l'accident qu'il a vécu
00:48:07vous savez Kenji
00:48:08c'est tiré dessus
00:48:09voilà
00:48:10donc il va nous raconter tout ça
00:48:11et puis on va chanter aussi
00:48:12parce qu'il va venir chanter en live
00:48:14dans ce studio
00:48:15et Anissa est avec vous ?
00:48:17elle est là
00:48:17bien sûr
00:48:18pourquoi il ne nous dit jamais un petit mot ?
00:48:22il y a un problème de cadrage
00:48:23mais alors vous ne repartez pas pour Noirmoutier bientôt ?
00:48:28il n'y a pas un petit week-end de prévu ?
00:48:30le week-end des vacances de la Toussaint
00:48:32je serai à Noirmoutier
00:48:33alors déjà vous dites la Toussaint
00:48:34donc je vous félicite
00:48:36parce que le conseil d'éducation
00:48:39souhaite qu'on dise automne
00:48:40donc c'est bien
00:48:41vous avez dit la Toussaint
00:48:42mais faites attention
00:48:43parce que c'est un mot éminemment religieux
00:48:45paraît-il la Toussaint
00:48:46oui bah écoutez
00:48:47je serai à Noirmoutier
00:48:48c'est l'essentiel de cette information
00:48:49bon merci Anissa
00:48:52allez à tout à l'heure
00:48:53il est 9h54
00:48:54on marque une pause
00:48:55et on va recevoir Sabrina Philippe
00:48:57pour nos folies invisibles
00:48:59alors c'est un très très beau livre
00:49:01et c'est un livre inspirant
00:49:04comme on dit
00:49:04et vous allez pouvoir poser des questions
00:49:06est-ce que vous êtes fou par exemple Philippe Bilger ?
00:49:08ça peut m'arriver
00:49:09jamais sur ce plateau
00:49:10toujours
00:49:12vous êtes pire à l'extérieur
00:49:14disons à l'extérieur
00:49:15à l'extérieur
00:49:18je peux m'abandonner
00:49:20à ce que je suis
00:49:20ici je fais très attention
00:49:22vous trouvez que vous êtes pas fou
00:49:23de temps en temps ?
00:49:24non jamais
00:49:25ah bon
00:49:25vous contredire
00:49:27n'est pas un signe d'absurdité
00:49:29non
00:49:29mon cher Pascal
00:49:30un signe de bonne santé mentale
00:49:32bon
00:49:33vous êtes fou
00:49:34alors par exemple
00:49:35Pascal Pierre
00:49:36vous êtes sur le terrain de football
00:49:38je n'aurais pas
00:49:39il était numéro 6
00:49:40je n'aurais pas aimé jouer contre vous
00:49:42vous avez raison
00:49:44dur sur l'homme
00:49:45vous avez raison
00:49:46dur sur l'homme un peu
00:49:48je pense que ça ne doit pas être un tendre
00:49:51comme on disait
00:49:52oui
00:49:53un jour
00:49:53j'en avais fait un match
00:49:56avec le barreau de Paris
00:49:58et on jouait contre les huissiers
00:50:01et en fait
00:50:02je frappais tellement
00:50:03contre les magistrats
00:50:04ça aurait été mieux
00:50:04je frappais tellement
00:50:05qu'à un moment donné
00:50:06il y a un confrère
00:50:08qui est venu me voir
00:50:08en me disant
00:50:09Pascal arrête de le frapper
00:50:10ils ne vont plus jamais
00:50:11te délivrer un acte
00:50:13mais qu'est-ce que vous appelez
00:50:14frapper ?
00:50:14c'est parce que je jouais très dur
00:50:16je jouais très dur
00:50:18parce que vous avez joué
00:50:19à l'ACA
00:50:20ou au gazélec ?
00:50:21j'ai joué d'abord à l'ACA
00:50:22et ensuite au gazélec
00:50:23gazélec d'Ajaccio
00:50:24attention
00:50:25parce que là
00:50:26quand elle est en Corse
00:50:27il fallait apprendre
00:50:29à sauter à la corde
00:50:30on disait
00:50:30quand on était enfant
00:50:31tu vois
00:50:31il est 9h56
00:50:33à tout de suite
00:50:34Sabrina Philippe
00:50:38est avec nous
00:50:39nos folies invisibles
00:50:41aux éditions Mazarin
00:50:42vous étiez hier sur Europe 1
00:50:44on en a déjà parlé
00:50:45de ce livre
00:50:45qui est vraiment très inspirant
00:50:46et évidemment
00:50:47qui nous renvoie
00:50:48à nos vies
00:50:49est-ce qu'on est fou ou pas ?
00:50:51alors je rappelle
00:50:51que vous êtes psychologue
00:50:52enseignante en psychologie
00:50:53romancière
00:50:54après une quinzaine d'années passées
00:50:55notamment
00:50:56vous étiez à l'Europe également
00:50:57vous avez choisi
00:50:58de vous consacrer à l'écriture
00:50:59et puis il y a
00:51:01des choses
00:51:02qui peuvent nous intéresser
00:51:03dans nos vies
00:51:04qu'est-ce qui est fou
00:51:05qu'est-ce qui est pas fou
00:51:05on va en parler ensemble
00:51:06qu'est-ce qu'un schizophrène
00:51:08ou pas ?
00:51:09Somaïa Labidi
00:51:10nous rappelle les titres
00:51:11Mort d'un homme
00:51:16à Guéran
00:51:17dans Loire-Atlantique
00:51:18percuté par un motocross
00:51:19fuyant un contrôle de police
00:51:21des faits
00:51:21qui se sont produits
00:51:22mardi
00:51:22un peu avant 18h
00:51:24et qui ont profondément
00:51:25choqué les rivains
00:51:26ouverture du procès
00:51:28de Gérard Departieu
00:51:29contre les journalistes
00:51:30de complément d'enquête
00:51:31au tribunal correctionnel
00:51:32de Paris
00:51:33les juges vont devoir
00:51:34déterminer si l'acteur
00:51:35a sexualisé une fillette
00:51:37dans l'émission
00:51:37alors que l'avocat
00:51:38du comédien assure
00:51:39que le montage
00:51:40des images
00:51:41a été fait frauduleusement
00:51:42pour le faire passer
00:51:43pour un pédocriminel
00:51:45et puis malgré
00:51:46l'interception hier
00:51:48de plusieurs de ces bateaux
00:51:49par la marine israélienne
00:51:50la flottie pour Gaza
00:51:51dit poursuivre sa route
00:51:52vers la bombe de Gaza
00:51:53une trentaine de bateaux
00:51:55feraient toujours route
00:51:56en direction
00:51:57de l'enclave palestinienne
00:51:58des embarcations
00:51:59qui seront expulsées
00:52:00vers l'Europe
00:52:01prévient d'ores et déjà
00:52:02Israël
00:52:02Merci beaucoup
00:52:03Tomaya
00:52:04on parlera évidemment
00:52:05du reste de l'actualité
00:52:06tout à l'heure
00:52:06notamment de cette commission
00:52:07de la France insoumise
00:52:08l'islamisme
00:52:09qui devait être présidée
00:52:11par M. Caron
00:52:12et qui sera présidée
00:52:13sans doute par quelqu'un d'autre
00:52:14Thomas Bonnet
00:52:15Oui il va y avoir une entente
00:52:17visiblement entre les troupes
00:52:18d'Éric Ciotti
00:52:18et la droite républicaine
00:52:20à l'Assemblée
00:52:20c'est en tout cas
00:52:21en train de se négocier
00:52:22en ce moment
00:52:23C'était Laurent Wauquiez
00:52:23qui avait initié cette commission
00:52:24c'est bien ça ?
00:52:25Oui en fait initialement
00:52:26c'était une commission d'enquête
00:52:27qui devait porter même le titre
00:52:28des liens entre LFI
00:52:29et l'islamisme
00:52:30ça a dû être changé
00:52:31parce que ça ne cochait pas
00:52:32les cases d'acceptation
00:52:34d'acceptabilité
00:52:35par l'Assemblée nationale
00:52:35et donc ce sera
00:52:36une commission d'enquête
00:52:37sur les partis politiques
00:52:38en général
00:52:39et il se trouve que
00:52:39le seul candidat
00:52:40à la présidence
00:52:45la droite sera rapporteur
00:52:46il y aura un représentant
00:52:47de la droite
00:52:48et aucun autre candidat
00:52:50qu'Emeric Caron
00:52:50n'était présent
00:52:51pour assurer la présidence
00:52:52de cette commission d'enquête
00:52:53et ça change
00:52:54Et ça a changé
00:52:54parce qu'hier on en a parlé
00:52:55à Louis Alliot
00:52:56et visiblement
00:52:57ça s'est agité
00:52:58dans le landerneau
00:52:59mais on peut peut-être
00:53:00écouter ce que disait
00:53:01Éric Ciotti tout à l'heure
00:53:02parce que vous dites
00:53:03qu'il y aura une entente
00:53:04entre Éric Ciotti
00:53:05la droite républicaine
00:53:07et le Rassemblement national
00:53:07et dans la boucle
00:53:08En tout cas ils vont faire en sorte
00:53:10que ce ne soit pas
00:53:10Émeric Caron
00:53:11qui en ait la présidence
00:53:12Et le vote est quand
00:53:13de cette commission ?
00:53:14Semaine prochaine normalement
00:53:15Et cette commission
00:53:16commencera quand ?
00:53:16Dès lors qu'elle est constituée
00:53:18elle pourra commencer ses travaux
00:53:19Donc il y a deux commissions
00:53:20qui vont nous intéresser
00:53:21Commission audiovisuelle publique
00:53:23Et le lien entre les partis
00:53:24et l'islamisme
00:53:26C'est intéressant quand même
00:53:27C'est intéressant
00:53:28D'ailleurs ils vont auditionner
00:53:28des députés
00:53:29ce qui arrive très rarement
00:53:31c'est-à-dire que généralement
00:53:32les commissions d'enquête parlementaire
00:53:33n'auditionnent pas des députés
00:53:34Ça peut créer un précédent
00:53:36on verra ce que ça va faire
00:53:37mais ce sera intéressant
00:53:38De toute façon ces commissions
00:53:39c'est une des grandes nouveautés
00:53:41de la vie politique
00:53:42de ces derniers mois
00:53:43Mais on n'écute plus les lois
00:53:46on fait des commissions
00:53:46Oui mais parce qu'il y a
00:53:48l'opinion publique
00:53:49elle sera retransmise
00:53:51à moins qu'il y ait
00:53:52un huis clos
00:53:53qui soit demandé spécifiquement
00:53:54Oui mais il y a eu
00:53:54huis clos vous vous souvenez
00:53:55dans le cinéma ?
00:53:56Dans le cinéma oui
00:53:57Mais c'était un thème
00:53:58qui était un peu différent
00:53:59Tous les thèmes sont différents
00:54:01Non mais je suis d'accord
00:54:02mais là il y avait peut-être
00:54:02une forme d'anonymisation
00:54:03des victimes etc
00:54:04qui est là
00:54:05on ne voit pas trop
00:54:06pourquoi il y aurait
00:54:06ce besoin là
00:54:07Oui mais moi je n'aime pas
00:54:09qu'on ne cache
00:54:09Ça va être de belles tribunes
00:54:11Moi je suis d'accord avec vous
00:54:13Je rappelle qu'Olivier de Lagarde
00:54:17est obligé de lire
00:54:18la presse le matin
00:54:19Et c'est un grand plaisir
00:54:21C'est un grand plaisir
00:54:22Mais bon
00:54:22C'est un grand plaisir
00:54:23Et à 90%
00:54:24elle penche à gauche
00:54:25à 90% ?
00:54:27Oui mais quand on lit tout
00:54:28Ce qui est très étonnant
00:54:30Ce qui est très étonnant
00:54:31c'est la presse régionale
00:54:32Elle a complètement changé
00:54:33Complètement
00:54:33Complètement
00:54:34Non je ne vois pas
00:54:34West France
00:54:35c'était un grand journal
00:54:36démocrate chrétien
00:54:36C'est devenu un journal
00:54:38Très écolo quoi
00:54:39Mais c'est devenu un journal woke
00:54:40Vraiment
00:54:41Oui oui
00:54:41Je ne veux pas vous dire autre chose
00:54:43West France
00:54:43Moi j'ai connu West France
00:54:44Moi il y a autre chose
00:54:45qui me sidère
00:54:46Ils ont le droit d'ailleurs
00:54:47C'est le décalage
00:54:49entre leur édito de une
00:54:50et l'actualité
00:54:50C'est jamais l'actualité du jour
00:54:53C'est très très étonnant
00:54:55Et ce journal reste le plus lu
00:54:58aujourd'hui en France
00:54:59Oui mais parce que la sociologie
00:55:01des journalistes a changé
00:55:02Les journalistes aujourd'hui
00:55:04ne sont pas les mêmes
00:55:05Je peux vous en parler
00:55:06J'étais à Nantes
00:55:07dans les années 70 et 80
00:55:08Les journalistes
00:55:09la sociologie n'est pas les mêmes
00:55:11C'est à dire qu'un journaliste
00:55:13à West France
00:55:14dans les années 70 et 80
00:55:15c'était un notable
00:55:16C'était un homme
00:55:17qui avait un costume
00:55:18et une cravate
00:55:19Et qui allait au Rotary
00:55:20Aujourd'hui c'est un révolté
00:55:21Et qui allait au Rotary
00:55:22le vendredi soir
00:55:23C'est ça
00:55:24Aujourd'hui c'est un révolté
00:55:26qui est là pour dénoncer
00:55:27Exactement
00:55:28C'est le patron du groupe
00:55:29Ebra qui avait été épinglé
00:55:30pour avoir laïcité
00:55:31L'agriculture intensive
00:55:32C'est étonnant
00:55:33Ils sont prêts
00:55:33à l'agriculture intensive
00:55:35Oui
00:55:35La Bretagne c'est quand même
00:55:37une terre agricole
00:55:38C'est très très étonnant
00:55:39Le revirement
00:55:40du journal West France
00:55:42du journal Wok
00:55:43Ils ont le droit
00:55:43C'est vraiment
00:55:45Je n'irai pas jusqu'à Wok
00:55:46Mais
00:55:47Ils ont une chaîne de télé
00:55:48aussi maintenant
00:55:48Ils ont une chaîne de télé
00:55:50mais pour le moment
00:55:51elle n'a pas encore
00:55:51trouvé son public
00:55:52Ça viendra
00:55:52Mais j'en suis sûr
00:55:54Même à l'époque
00:55:55c'était un catholicisme
00:55:56de gauche
00:55:57Démocrate chrétien
00:55:58Vous avez raison
00:55:59François Régis
00:56:00Il se pouvait
00:56:02des problèmes de conscience
00:56:04que l'ensemble de la presse
00:56:05ne trouvait pas
00:56:06Vous avez complètement
00:56:07Mais ça a toujours été
00:56:08démocrate chrétien
00:56:09tendance
00:56:10gaulliste de gauche
00:56:12Mais aujourd'hui
00:56:13Ça appartient à une fondation
00:56:14aujourd'hui
00:56:15Oui
00:56:15Vous avez raison
00:56:16Pour la défense
00:56:17des valeurs
00:56:18humanistes
00:56:19Je crois
00:56:20Ils ne sont pas toujours
00:56:21gentils avec nous
00:56:21Ah bon ?
00:56:22Ah ils sont assez critiques
00:56:23Mais bon
00:56:24Qui est gentil avec nous ?
00:56:26Et on écoute Eric Ciotti
00:56:27et puis on parle évidemment
00:56:28avec Sabrina Philippe
00:56:29de son roman
00:56:30Eric Ciotti
00:56:31sur cette commission
00:56:33qui arrive
00:56:33Il faut que M. Wauquiez
00:56:36apprenne un peu
00:56:39à être sincère
00:56:40Je sais que ce n'est pas
00:56:40sa première qualité
00:56:41Voilà
00:56:42Si le groupe LR
00:56:44qui a déposé
00:56:44cette commission d'enquête
00:56:46veut la présider
00:56:46nous voterons pour eux
00:56:48Je ne peux pas être plus clair
00:56:50avec le groupe
00:56:51le groupe du Rassemblement National
00:56:53et mon groupe
00:56:54nous voterons
00:56:55pour le président LR
00:56:57de cette commission
00:56:58Je ne vois pas pourquoi
00:56:59il ne serait pas candidat
00:57:00Mais vous pourriez vous-même
00:57:01ce matin annoncer
00:57:01un candidat de votre parti ?
00:57:03Non
00:57:03Nous voulons être rapporteurs
00:57:06C'est l'initiative
00:57:07du groupe LR
00:57:08qu'il assume
00:57:09ses responsabilités
00:57:10J'ai l'impression
00:57:11que M. Wauquiez
00:57:12a fait un coup politique
00:57:13l'année dernière
00:57:13et que maintenant
00:57:14il n'a plus vraiment
00:57:15envie de cette commission
00:57:16bien qu'il assume
00:57:17Est-ce que c'est vrai ou pas ?
00:57:18Non mais ce n'est pas
00:57:19tout à fait réglé
00:57:19quand vous entendez
00:57:20quand même la pic
00:57:20d'Eric Ciotti
00:57:21pour Laurent Wauquiez
00:57:22et alors vous avez entendu
00:57:23ils veulent être rapporteurs
00:57:24Pourquoi ?
00:57:24Parce qu'en fait
00:57:24c'est beaucoup plus intéressant
00:57:26d'être rapporteur
00:57:26Vous avez le final cut
00:57:27sur le document
00:57:28qui sortira
00:57:29de cette commission d'enquête
00:57:33la droite LR
00:57:35et Eric Ciotti
00:57:36Marine Le Pen
00:57:36Le problème
00:57:37à chaque fois que tu parles
00:57:39avec Nain
00:57:39il t'explique
00:57:41que c'est jamais
00:57:41de sa faute
00:57:42si ça n'aboutit pas
00:57:43mais de la faute
00:57:44de l'autre
00:57:45pour la négociation
00:57:46C'était mon expérience
00:57:47au cours des dernières heures
00:57:48en effet
00:57:48Mais oui parce que
00:57:49tu échanges avec Laurent Wauquiez
00:57:51il dit
00:57:51mais moi je veux
00:57:52je vous assure
00:57:53je veux
00:57:55tu parles avec Marine
00:57:56mais je vous assure
00:57:57il n'y a pas de
00:57:58et en fait
00:57:59ça s'appelle
00:58:01le poker menteur
00:58:02Certainement moins
00:58:04que d'autres
00:58:04C'est symptomatique
00:58:05de l'union des droits
00:58:06qui m'en arrivera jamais
00:58:07Moi je dirais
00:58:08j'aurais plus confiance
00:58:09dans cette relation
00:58:10en Eric Ciotti
00:58:12qu'en Laurent Wauquiez
00:58:13Chacun défend sa position
00:58:14de manière sincère
00:58:16mais ça montre quand même
00:58:17que l'union des droits
00:58:18dont on parle très régulièrement
00:58:19en fait dans les faits
00:58:20c'est dur
00:58:20Mais qui est le plus fou
00:58:22un avocat
00:58:22ou un magistrat ?
00:58:24Un magistrat
00:58:26ne devrait pas l'être
00:58:27Un avocat
00:58:29c'est pour ça
00:58:29que je n'ai jamais
00:58:30voulu l'être
00:58:31il peut s'abandonner
00:58:32au pire qu'il est
00:58:33Un avocat
00:58:34Vous voyez
00:58:35comme c'était dur
00:58:36comme c'était dur
00:58:38quand M. Bilger
00:58:40officiait comme avocat général
00:58:41Vous avez travaillé avec lui ?
00:58:42Oui
00:58:42Et vous avez trouvé
00:58:45qu'il était rude ?
00:58:47Non non
00:58:48De toute façon
00:58:50les avocats généraux
00:58:51sont toujours rudes
00:58:51Oui
00:58:52Mais il était très habile
00:58:54parce qu'en fait
00:58:54il sapait
00:58:55il va dire non
00:58:56mais en fait
00:58:57il sapait le rôle
00:58:58de la défense
00:58:59parce qu'il fait partie
00:59:00de ces avocats généraux
00:59:01qui ne sont pas
00:59:02dans le frontal
00:59:03c'est-à-dire qu'il faisait
00:59:04toujours en disant
00:59:05mais c'est vrai
00:59:05quand je prends
00:59:07cet accusé
00:59:08c'est vrai que son parcours
00:59:10était très intéressant
00:59:11il n'était absolument pas destiné
00:59:13à commettre ce meurtre
00:59:14il l'a commis ce meurtre
00:59:16mais c'est vrai
00:59:17qu'on a tendance
00:59:18à aller vers lui
00:59:19etc.
00:59:20Donc quand tu es avocat
00:59:21tu lui dis
00:59:21mais enfin
00:59:21il fait ma plaidoirie en fait
00:59:22il était très habile pour ça
00:59:24Oui mais Pascal
00:59:24si ça avait été une tactique
00:59:27ça aurait été une catastrophe
00:59:28en réalité
00:59:29je le démontre souvent
00:59:30sur ce plateau
00:59:31je ne peux pas faire autrement
00:59:33que de compléter
00:59:35un peu la vision
00:59:36toujours intelligente
00:59:37Alors en revanche
00:59:37en revanche
00:59:38Non
00:59:38moi j'ai compris maintenant
00:59:40votre
00:59:40vous êtes un homme
00:59:41ne dites pas
00:59:42ne dites pas
00:59:43la contradiction
00:59:44Vous êtes un enfant
00:59:45si je vous dis que
00:59:46je suis pour Nantes
00:59:48vous allez me dire
00:59:48que vous êtes pour Saint-Etienne
00:59:49moi j'ai compris
00:59:50votre psychologie
00:59:51vous avez 8 ans et demi
00:59:52par moment
00:59:53par moment
00:59:53je doute
00:59:54vous avez 8 ans et demi
00:59:56je doute
00:59:57et parfois
00:59:57pour vous faire dire autre chose
00:59:59je dis précisément
00:59:59le contraire
01:00:00etc.
01:00:01pour que vous arriviez
01:00:02là où je veux que vous arriviez
01:00:03Vous diriez du mal
01:00:05de Nicolas Sarkozy
01:00:06Ah non non
01:00:07je continue
01:00:08Non non
01:00:08non pas le mot magique
01:00:10non pas le mot magique
01:00:12non non
01:00:12je vous assure
01:00:13pour être complet
01:00:14Sabrina Philippe
01:00:15pour être complet pardon
01:00:16j'ai été acquitté
01:00:17le jour où j'ai plaidé
01:00:19contre
01:00:19Ah vous dites je
01:00:20dans ces cas-là
01:00:21bah oui
01:00:21les avocats
01:00:21ils disent j'ai été avocat
01:00:23j'en ai pris 20 ans
01:00:24Ah non non
01:00:25nous avons pris 20 ans
01:00:26et j'ai été acquitté
01:00:27On a gagné
01:00:29dans les
01:00:31combien de
01:00:32en pénal
01:00:33vous savez combien
01:00:33de causes
01:00:35vous avez plaidé
01:00:35combien d'affaires
01:00:36vous avez plaidé
01:00:36Alors je sais
01:00:38qu'un avocat
01:00:39célèbre
01:00:40a compté
01:00:41le nombre
01:00:42de ses acquittements
01:00:42mais je sais pas
01:00:43j'ai dû plaider
01:00:44aux assises
01:00:46vous dites
01:00:46aux assises
01:00:47oui
01:00:47aux assises
01:00:48j'ai dû plaider
01:00:49200 fois
01:00:51Et alors vous avez
01:00:53combien d'acquittements
01:00:53vous savez
01:00:54J'ai jamais compté
01:00:55mais j'en ai
01:00:56210
01:00:58Bon Sabrina Philippe
01:01:01Alors hier
01:01:01effectivement on parlait
01:01:02déjà de ce livre
01:01:03qui est un livre
01:01:05tout à fait étonnant
01:01:06l'introduction
01:01:08à peine
01:01:08naissons-nous dans ce monde
01:01:09que nous y sommes perdus
01:01:10notre corps
01:01:11nos pensées
01:01:11les autres
01:01:12alors il nous faut
01:01:12nous adapter
01:01:13pour y survivre
01:01:14je donne un peu
01:01:15la couleur
01:01:15de ce que vous écrivez
01:01:16mais peut-être
01:01:17que la phrase
01:01:18la plus intéressante
01:01:19sur ces folies
01:01:20que vous dites invisibles
01:01:21c'est votre héros
01:01:22qui s'appelle Yvan
01:01:22vous dites
01:01:23la folie
01:01:24c'est effrayant
01:01:24pour tout le monde
01:01:25y compris pour moi
01:01:26c'est le héros
01:01:27qui parle
01:01:27déjà parce que
01:01:28personne ne la comprend
01:01:29la dépression
01:01:31les phobies
01:01:32les obsessions
01:01:32oui ils savent traiter
01:01:33remonter aux origines
01:01:34dénouer les mécanismes
01:01:35etc
01:01:35pour tout ça
01:01:36pas de soucis
01:01:37mais les psychoses
01:01:38non
01:01:39ils ont beau effectuer
01:01:40des recherches
01:01:41et j'ai tout lu
01:01:42ce que je pouvais
01:01:43trouver sur le sujet
01:01:44les scientifiques
01:01:44n'ont jamais vraiment
01:01:45trouvé de réponse
01:01:46alors ils te proposent
01:01:47un petit cocktail
01:01:48insipide
01:01:49pour ne pas paraître idiot
01:01:50c'est dingue
01:01:51qu'à notre époque
01:01:52on n'en sache pas plus
01:01:53non
01:01:54et ça rejoint
01:01:55j'imagine
01:01:55les cerveaux
01:01:56qu'a rencontré
01:01:57Pascal Pierre Garlarini
01:01:58parce que le mystère
01:01:59de la vie
01:01:59c'est qu'on n'a jamais été
01:02:00dans un autre cerveau
01:02:01exactement
01:02:02exactement
01:02:03et c'est pour ça
01:02:04qu'elles sont invisibles
01:02:05nos folies
01:02:05parce que ce qui se passe
01:02:07dans notre tête
01:02:07on ne sait pas
01:02:09ce qui se passe
01:02:10dans la tête de chacun
01:02:11et ce héros
01:02:13Yvan
01:02:13moi j'écris
01:02:13des romans initiatiques
01:02:15initiatiques
01:02:16parce que
01:02:16l'idée
01:02:17c'est de pouvoir soigner
01:02:19je suis psychologue
01:02:20à l'origine
01:02:21soigner par le biais
01:02:22de la littérature
01:02:23et si une phrase
01:02:25une seule phrase
01:02:27peut amener
01:02:28une légère transformation
01:02:29chez le lecteur
01:02:30qui l'amène
01:02:31à se poser des questions
01:02:31et à se dire
01:02:32oui finalement
01:02:33qu'est-ce que la folie
01:02:34peut-être que celui
01:02:35que je considère
01:02:36comme fou
01:02:36ne l'est pas tant que ça
01:02:37peut-être que moi
01:02:38qui me considère normal
01:02:39je ne le suis pas tant que ça
01:02:41ou peut-être que je peux
01:02:42m'autoriser à être différent
01:02:43alors le pari est gagné
01:02:45c'est pour cette raison
01:02:46que j'écris
01:02:46mais c'est vrai que
01:02:47quelque part
01:02:48nous sommes tous fous
01:02:49nous avons tous
01:02:50nos propres folies
01:02:51parce que dans notre tête
01:02:53il se passe plein de choses
01:02:54plein de choses
01:02:55qu'on ne montre pas
01:02:57et cette différence
01:02:59qu'il y a en chacun de nous
01:03:00bien souvent que l'on cache
01:03:01cette différence
01:03:03il suffit
01:03:03enfin il s'agissait
01:03:04de lui donner une voix
01:03:05par le biais de ce roman
01:03:07et vous parlez notamment
01:03:08de la schizophrénie
01:03:09qui est un mystère
01:03:10oui c'est un mystère
01:03:12c'est 1% de la population
01:03:13alors bien sûr
01:03:14que vous avez toujours
01:03:15des études qui sortent
01:03:16et qui vous disent
01:03:16qu'il y a des facteurs génétiques
01:03:18c'est prouvé
01:03:19il y a des facteurs environnementaux
01:03:21c'est aussi prouvé
01:03:22mais quelque part
01:03:23personne ne peut dire
01:03:25aujourd'hui
01:03:26pourquoi chez un patient
01:03:28elle va se réveiller
01:03:28et pourquoi pas
01:03:29chez un patient
01:03:30parce que potentiellement
01:03:31on peut traverser une vie
01:03:34en ayant d'une certaine manière
01:03:35le gène de la schizophrénie
01:03:37sans que jamais
01:03:37ça n'a jamais été prouvé
01:03:38comme un gène
01:03:39on ne sait pas
01:03:40par exemple
01:03:40chez des jumeaux
01:03:41monozygotes
01:03:42on ne sait pas
01:03:44pourquoi l'un va développer
01:03:46la schizophrénie
01:03:46et pas l'autre
01:03:47et comment on peut la définir ?
01:03:49c'est la folie
01:03:50la schizophrénie
01:03:51la psychose c'est la folie
01:03:52c'est-à-dire une perte
01:03:53de contact
01:03:54avec la réalité
01:03:55là où par exemple
01:03:56la dépression
01:03:57vous ne perdez pas
01:03:57le contact avec la réalité
01:03:58vous avez une vision sombre
01:04:00de la vie
01:04:01mais vous ne perdez pas
01:04:02le contact
01:04:03dans la schizophrénie
01:04:04dans toutes les psychoses
01:04:05il y a ce que l'on appelle
01:04:06un délire
01:04:07vous allez entendre des voix
01:04:08vous allez peut-être
01:04:10avoir des hallucinations visuelles
01:04:11c'est-à-dire que je vous regarde
01:04:12et c'est comme si votre visage
01:04:14était déformé
01:04:14d'un seul coup
01:04:15où je me dis
01:04:16que vous entendez
01:04:17ce que je me dis dans ma tête
01:04:18ce sont des hallucinations
01:04:19c'est ce qui détermine
01:04:20la psychose
01:04:21quand vous écoutez
01:04:24parfois des hommes politiques
01:04:25ou
01:04:25pas que des hommes politiques
01:04:27mais des personnalités
01:04:28médiatiques
01:04:29est-ce que vous décelez
01:04:30parfois
01:04:31une folie
01:04:32ou même un délire
01:04:33ou même autre chose
01:04:34et vous dites
01:04:35oh là là
01:04:35pour le bocat
01:04:36mais l'idée d'ailleurs
01:04:37c'est
01:04:38le héros de ce roman
01:04:39Yvan
01:04:40qui est intelligent
01:04:41et qui regarde le monde
01:04:42on le détermine
01:04:44comme fou
01:04:44mais lui
01:04:45considère que ce monde
01:04:46est fou
01:04:47et la question que je me posais
01:04:48tout à l'heure
01:04:49quand vous parliez
01:04:50je me disais
01:04:51mais est-ce que vous ne trouvez pas
01:04:51que ce monde est fou
01:04:52vous qui traitez l'actualité
01:04:53chaque jour
01:04:54il y a de la folie quand même
01:04:55dans ce qu'on entend
01:04:56tous les jours
01:04:57dans ce qui se passe
01:04:59dans les réactions
01:05:00même des uns et des autres
01:05:01ne trouvez-vous pas
01:05:02parfois
01:05:02qu'on frôle
01:05:03une certaine folie
01:05:04moi je ne dirais pas folie
01:05:05mais il est horrible
01:05:06mais il est miraculeux
01:05:07c'est les deux
01:05:08c'est-à-dire que
01:05:09nous sommes là
01:05:10nous ne savons pas pourquoi
01:05:12a priori
01:05:14nous connaissons
01:05:15ce qui va nous arriver
01:05:17nous vivons quand même
01:05:19il y a un miracle
01:05:21de la vie
01:05:22du plaisir
01:05:22je ne sais pas
01:05:23des rencontres
01:05:25des miracles
01:05:26bon
01:05:27donc on balance
01:05:28en permanence
01:05:29entre cette horreur
01:05:30horreur du monde
01:05:31horreur de l'histoire aussi
01:05:32parce que si tu regardes
01:05:33un livre d'histoire
01:05:34c'est ce qu'ont fait
01:05:35les hommes
01:05:35c'est horrible
01:05:36et plus que cela
01:05:37pense le pire d'un homme
01:05:38tu es encore
01:05:38en dessous de la vérité
01:05:40mais en même temps
01:05:41ce miracle
01:05:43d'être ensemble
01:05:43ce matin
01:05:44avec des gens
01:05:45agréables
01:05:46alors ce miracle
01:05:47il y a aussi des personnes
01:05:48qui n'arrivent plus
01:05:49à le percevoir
01:05:50c'est pour ça
01:05:51que j'ai voulu donner
01:05:52une voix à ceux
01:05:53qui n'en ont pas
01:05:53dans ce roman
01:05:54c'est que
01:05:55nous n'avons pas tous
01:05:56Joséphine par exemple
01:05:57Joséphine exactement
01:05:58qui est une jeune fille
01:05:59qui est tombée amoureuse
01:06:01d'un homme marié
01:06:02et qui vit une passion
01:06:05amoureuse
01:06:06non partagée
01:06:07avec cet homme
01:06:07et qui finalement
01:06:10va perdre un peu
01:06:11la raison
01:06:11parce que cet homme
01:06:13la repousse
01:06:14et elle ne souhaite
01:06:15plus vivre
01:06:16ce sont des histoires
01:06:18que je raconte toujours
01:06:19dans mes personnages
01:06:20en essayant vraiment
01:06:21de ne pas trahir la souffrance
01:06:22parce qu'en tant que psychologue
01:06:23j'écris pas des livres
01:06:25feel good
01:06:25vous voyez
01:06:26l'idée c'est pas
01:06:27que la vie est belle
01:06:28et tout va bien
01:06:28c'est comment finalement
01:06:30cette souffrance
01:06:31que nous avons
01:06:31à l'intérieur de nous
01:06:33et à l'intérieur
01:06:33donc de Joséphine
01:06:34comment on va pouvoir
01:06:35la transformer
01:06:36et ce qui la transforme
01:06:37souvent c'est l'amour
01:06:38l'amour avec un grand H
01:06:40je ne parle pas seulement
01:06:41de l'amour amoureux
01:06:42vous parliez tout à l'heure
01:06:43du miracle de la vie
01:06:44le miracle de la vie
01:06:45c'est aussi ces moments
01:06:47d'amour
01:06:47l'amour c'est aussi
01:06:48dans la fraternité
01:06:49l'amour c'est aussi
01:06:50parfois dans une parole
01:06:51que vous allez donner
01:06:52à quelqu'un
01:06:52que vous ne connaissez pas
01:06:53ou un sourire
01:06:54et ce sourire
01:06:55il va compter
01:06:56pour cette personne-là
01:06:57j'entends bien
01:06:59alors je pensais
01:07:01évidemment à Joséphine
01:07:03oui je pensais
01:07:04qu'elle aime au moins
01:07:06donc vous dites
01:07:07la passion n'est pas partagée
01:07:09mais je trouve
01:07:10qu'elle aime
01:07:11oui finalement
01:07:12elle ressent quelque chose
01:07:13donc vous dites
01:07:14elle souffre
01:07:14mais c'est la petite chanson
01:07:17de Balavoine
01:07:17aimer est plus fort
01:07:18qu'être aimé
01:07:18être aimé
01:07:19bon c'est très sympathique
01:07:20mais bon
01:07:21alors qu'aimer
01:07:22ça veut dire
01:07:23que tu ressens quelque chose
01:07:25même si l'on ne t'aime pas
01:07:26voilà
01:07:27il se passe quelque chose
01:07:28je ne veux pas dire
01:07:29que tu n'en as rien à faire
01:07:30d'être aimé ou pas
01:07:30et elle dit
01:07:32il faut être fou
01:07:32pour n'aimer qu'à moitié
01:07:33voilà ce qu'elle dit
01:07:35mais alors c'est quoi
01:07:35aimer complètement
01:07:36ou aimer entièrement
01:07:37comment on sait
01:07:38si on n'aime qu'à moitié
01:07:39sans
01:07:40alors comment on le sait
01:07:42c'est parce que l'intention
01:07:43qu'on a à l'intérieur
01:07:43on le sent à l'intérieur de soi
01:07:45quand on triche
01:07:46quand on se raconte des histoires
01:07:48quand on s'oblige
01:07:49vous croyez qu'on le sait
01:07:50oui je pense qu'on le sait
01:07:51vous pensez que les gens
01:07:53qui sont parfois
01:07:54complètement fous
01:07:55comme vous dites
01:07:56ou le soir
01:07:57longtemps j'ai cru
01:07:58qu'effectivement
01:07:59quand ils s'endormaient le soir
01:08:00ils disaient
01:08:01mais bon
01:08:01aujourd'hui
01:08:02j'ai quand même
01:08:02je les ai bien eus
01:08:03mais je ne suis pas sûr
01:08:04parce qu'on fait un peu
01:08:05de la projection psy
01:08:06on projette son cerveau
01:08:08dans l'autre
01:08:09moi j'ai l'impression
01:08:09que parfois
01:08:10il n'y a pas de surmoi
01:08:11chez beaucoup
01:08:12et qu'ils s'endorment
01:08:13en pensant
01:08:14alors je voudrais
01:08:15je pourrais citer des noms
01:08:17mais j'ai l'impression
01:08:18qu'ils s'endorment
01:08:19en disant
01:08:20non non
01:08:20j'ai raison
01:08:21entre guillemets
01:08:22les personnalités
01:08:24qui n'ont pas
01:08:25ce rapport à eux-mêmes
01:08:27qui n'ont pas d'intériorité
01:08:28ça représente un pourcentage
01:08:29quand même assez infime
01:08:30de la population
01:08:31peut-être qu'il y en a beaucoup
01:08:32chez des personnes publiques
01:08:34oui
01:08:34les professions délirantes
01:08:36je lis souvent
01:08:36la phrase de Paul Vélahery
01:08:38pourquoi vous me regardez ?
01:08:39non pas du tout
01:08:39mais les professions délirantes
01:08:41bien sûr
01:08:41oui oui tout à fait
01:08:42tout à fait
01:08:43mais en réalité
01:08:43dans la population générale
01:08:45ces personnes
01:08:46qui n'ont pas vraiment
01:08:46véritablement de conscience
01:08:48sont assez minoritaires
01:08:50la plupart d'entre nous
01:08:51même si on veut se tromper
01:08:53on veut se raconter des histoires
01:08:54quand on pose notre tête
01:08:55sur l'oreiller
01:08:56il y a quand même
01:08:56une petite voix
01:08:57qui nous dit
01:08:57t'as merdé
01:08:59oui mais ça c'est vous
01:08:59ça c'est nous
01:09:00parce qu'on a le surmoi
01:09:01on a la culpabilité
01:09:02oui
01:09:03oui
01:09:03je suis pas sûr
01:09:04encore une fois
01:09:05par exemple les jeunes gens
01:09:06on a tout à l'heure
01:09:06on a ouvert avec Crépole
01:09:07c'était passionnant
01:09:08puisque ces jeunes gens
01:09:10qui ont tué
01:09:10qui ont fait des choses
01:09:11qui ont tué
01:09:12l'enquête le dira
01:09:13mais manifestement
01:09:14ils ne mesurent pas
01:09:15la gravité
01:09:16de ce qu'ils ont
01:09:16ce sont des personnalités
01:09:17particulières
01:09:18ce sont des personnalités
01:09:19psychopathiques
01:09:19mais non
01:09:20les petits jeunes
01:09:20pardonnez-moi de vous contrer
01:09:22je ne suis pas sûr
01:09:23qu'ils soient psychopathes
01:09:24non mais le fait est
01:09:25que lorsque vous ne pouvez
01:09:26pas avoir de culpabilité
01:09:28je veux dire
01:09:28chacun d'entre nous
01:09:30vous pouvez être emporté
01:09:31par exemple vous vous emportez
01:09:32vous allez dire des trucs méchants
01:09:34même à un ami
01:09:35vous allez
01:09:35bon
01:09:36il y a toujours un moment
01:09:37où la culpabilité
01:09:39elle va poindre
01:09:40elle va poindre un petit peu
01:09:41en disant
01:09:41je n'aurais peut-être pas dû
01:09:42lui parler comme ça
01:09:43alors après l'ego revient
01:09:44en disant
01:09:44oui mais quand même
01:09:45il m'a fait ça
01:09:46elle m'a fait ça
01:09:46mais il y a cette petite conscience
01:09:48à l'intérieur de vous
01:09:49mais ces phrases justement
01:09:50parfois qui sont dites
01:09:51dans l'énervement
01:09:53il y a deux manières
01:09:54de les analyser
01:09:55soit on considère
01:09:56qu'elles n'ont pas de sens
01:09:57parce que la colère
01:09:58vous a rendu fou
01:10:00soit au contraire
01:10:01elle a dit la vérité
01:10:04et elles peuvent effectivement
01:10:05il y a plusieurs façons
01:10:07de dire des vérités
01:10:08on n'est pas obligé
01:10:08d'agresser l'autre
01:10:09et d'ailleurs souvent
01:10:10ça ne fonctionne pas
01:10:10oui mais ce sont les mêmes
01:10:12qui vous demandent
01:10:13de dire la vérité
01:10:14quand vous la dites
01:10:15ils vous en veulent
01:10:16vous parlez de votre femme ?
01:10:18non non
01:10:18est-ce que je vais pouvoir
01:10:20poser une question ?
01:10:22vous avez vu
01:10:23tout le monde a envie
01:10:24de vous poser des questions
01:10:24hier vous êtes venu
01:10:25pareil sur
01:10:26il y avait consultation
01:10:28à la fin
01:10:28tout le monde avait envie
01:10:29de poser une question
01:10:30allez pose la question
01:10:31Olivier Delagasse
01:10:32Olivier Olivier
01:10:33les journalistes
01:10:34entourent le pas sur moi
01:10:35Olivier Olivier
01:10:36est-ce que la télévision
01:10:38rend fou ?
01:10:39écoutez j'ai fait de la télévision
01:10:40pendant longtemps
01:10:41a priori ça ne m'a pas
01:10:42rendu folle
01:10:42non mais la question est bonne
01:10:45parce que Thierry Ardisson
01:10:46que vraiment j'aimais beaucoup
01:10:47disait une chose
01:10:49comment dire
01:10:51il disait
01:10:51j'ai tout essayé
01:10:52de toutes les drogues
01:10:53le fascisme
01:10:55ceci etc
01:10:56la seule drogue
01:10:58c'est la télévision
01:10:59qui est vraiment
01:11:00qui crée une addiction
01:11:01et moi je pense
01:11:03que la télévision
01:11:04peut rendre un peu fou
01:11:05et j'ai quelques petits
01:11:06exemples parfois
01:11:07de gens qui ont accès
01:11:09ou qui ont eu accès
01:11:10et ça peut tourner
01:11:11un peu la tête
01:11:13j'en connais
01:11:14mais il y a des folies
01:11:15il y a des folies créatrices
01:11:16il y a des folies créatrices
01:11:19oui
01:11:19ah oui mais je suis d'accord
01:11:20avec vous
01:11:21Ardisson c'était un homme
01:11:22aussi qui a créé
01:11:23c'était un homme
01:11:24par ce grain de folie
01:11:25c'est pour ça que
01:11:26vous avez un rapport
01:11:26à votre image
01:11:27qui est quand même
01:11:27à ce moment là
01:11:28un peu différent
01:11:29oui mais bien sûr
01:11:30mais c'est pour ça
01:11:30que ce qui m'importait
01:11:32aussi dans ce roman
01:11:32c'est de dire que
01:11:33la folie
01:11:34elle n'est pas seulement
01:11:35souffrance
01:11:36la folie
01:11:37elle permet de créer
01:11:38nous avons
01:11:38nous avons traversé
01:11:39des époques
01:11:40où la folie
01:11:41et cette création
01:11:42la mélancolie
01:11:43on parlait de la mélancolie
01:11:44la mélancolie
01:11:45a donné lieu
01:11:45à des magnifiques poèmes
01:11:46Berlaine
01:11:47Berimbaud
01:11:47Rodin
01:11:48exactement
01:11:48c'était des poètes fous
01:11:50et c'était des poètes
01:11:51extraordinaires
01:11:52oui mais je suis d'accord
01:11:53mais il ne faut pas
01:11:53tout pardonner
01:11:54parfois il y a des gestes
01:11:55absolument impardonnables
01:11:56de ces créateurs
01:11:58et qu'on excuse
01:11:59au nom de leur art
01:12:00ça c'est encore
01:12:01un autre débat
01:12:02voilà
01:12:02ah c'est très juste
01:12:03il a dit c'est très juste
01:12:04je le note
01:12:04d'abord pourquoi
01:12:07une forme romanesque
01:12:08et deuxième question
01:12:09ce que je discuterais
01:12:11c'est votre adjectif
01:12:12invisible
01:12:13en totale présomption
01:12:15je serais
01:12:16je me sens capable
01:12:17à tort ou à raison
01:12:19de faire un portrait
01:12:20psychologique
01:12:21de tous les amis
01:12:22qui sont sur ce plateau
01:12:23et pour moi-même
01:12:25je saurais dire
01:12:27tout ce que j'ai
01:12:28de pire en moi
01:12:29est-ce que c'est
01:12:31ça ne tient pas debout
01:12:32vous voyez ce que c'est
01:12:33qu'une question d'un procureur
01:12:34je vais répondre à vos questions
01:12:35est-ce que je crois
01:12:36je vais répondre
01:12:38à vos questions
01:12:39pourquoi le roman
01:12:41je suis enseignante
01:12:42en psychologie
01:12:43et j'enseigne
01:12:44de la théorie
01:12:46il n'y a rien
01:12:48que les étudiants
01:12:49retiennent le mieux
01:12:50que les anecdotes
01:12:52que j'ai pu
01:12:53de
01:12:54expériences
01:12:55que j'ai pu vivre
01:12:56avec des patients
01:12:57pourquoi
01:12:57parce que dans l'anecdote
01:12:59j'y mets une part émotionnelle
01:13:01et l'émotionnel
01:13:02c'est quelque chose
01:13:03qui s'inscrit en vous
01:13:04c'est pour ça
01:13:05que je choisis
01:13:05la forme romanesque
01:13:06parce que le lecteur
01:13:08l'idée c'est de pouvoir
01:13:09et je le souhaite vraiment
01:13:10de tout mon coeur
01:13:11créer une émotion
01:13:12chez le lecteur
01:13:13parce que l'émotion
01:13:14est transformatrice
01:13:15quand c'est le mental
01:13:16qui est à l'oeuvre
01:13:16c'est beaucoup moins transformateur
01:13:18en tout cas
01:13:18ça ne l'est pas de la même façon
01:13:19ça c'est la réponse
01:13:20à la première question
01:13:21je ne sais pas si j'ai le temps
01:13:21de répondre à la deuxième
01:13:22je vous en prie
01:13:23parce que c'est passionnant
01:13:24de vous écouter
01:13:24et invisible
01:13:25alors pourquoi invisible
01:13:26alors il dit que ce n'est pas invisible
01:13:27oui alors là je pourrais le rejoindre
01:13:28parce que je peux être
01:13:30un peu d'accord avec lui
01:13:30voilà il y a des gens
01:13:32tu les vois
01:13:32tu comprends qu'il y a un truc
01:13:33qui ne va pas
01:13:34ce qu'on va découvrir
01:13:37l'instinct ça existe quand même
01:13:39bien sûr
01:13:39mais le invisible
01:13:41n'est pas dans ce sens là
01:13:42ce que l'on va découvrir
01:13:44et sans spoiler
01:13:45la fin de ce roman
01:13:47c'est que
01:13:47Yvan il entend des voix
01:13:50mais d'où viennent ces voix
01:13:51il y a toujours une part initiatique
01:13:54et spirituelle dans mes romans
01:13:55et je pose la question ici
01:13:57de ce que l'on dit
01:13:58de la psychiatrie
01:13:59aujourd'hui
01:14:00qui est très barbare
01:14:01souvent
01:14:02alors pas partout
01:14:03j'ai pas envie de faire
01:14:04des généralités
01:14:04mais on peut être
01:14:06dans une psychiatrie
01:14:07très rétrograde
01:14:07très barbare
01:14:08bon
01:14:09ou on est plein de certitudes
01:14:11on colle des étiquettes
01:14:12sur les patients
01:14:13une fois qu'il a l'étiquette
01:14:13sur son dossier
01:14:14c'est terminé
01:14:15c'est terminé
01:14:16au vu des soignants
01:14:18et c'est terminé
01:14:19pour la famille
01:14:19c'est terminé
01:14:20voilà
01:14:20il ne s'en sortira pas
01:14:22les schizophrènes
01:14:23les psychotiques
01:14:23on lui donne des médicaments
01:14:26avec des ordonnances
01:14:27qui sont longues
01:14:27comme des glossaires
01:14:28où on vient rajouter
01:14:28des médicaments
01:14:29sur des médicaments
01:14:30j'ai vu des patients
01:14:31avec des ordonnances
01:14:31de deux pages
01:14:32et il ne sent
01:14:34il n'y a pas
01:14:35on ne peut pas imaginer
01:14:36qu'il puisse en sortir
01:14:37je veux apporter
01:14:38de l'espoir aussi
01:14:40et c'est pour ça
01:14:41qu'on va découvrir
01:14:42alors si vous le lisez
01:14:43vous me direz peut-être
01:14:45apporter de l'espoir aussi
01:14:47à ceux
01:14:48qui se considèrent
01:14:49comme différents
01:14:50et leur donner aussi
01:14:53l'opportunité
01:14:54de s'interroger
01:14:55sur ce qui se passe
01:14:56en eux
01:14:57invisiblement
01:14:58bon en tout cas
01:14:59moi j'ai adoré
01:15:00votre livre
01:15:00merci
01:15:01on peut avoir
01:15:01une intelligence lambda
01:15:02et un instinct
01:15:03très très puissant
01:15:04très très fort
01:15:05et en fait
01:15:06on marche sur les deux
01:15:07dans la vie
01:15:08il y a l'intelligence
01:15:09classique
01:15:10mais il y a l'instinct
01:15:12et l'instinct c'est pas rien
01:15:14de dire tiens
01:15:15ça s'appelle le discernement
01:15:16ça c'est une mauvaise personne
01:15:19je le sens mal
01:15:19comme on dit
01:15:20ou au contraire
01:15:20alors dans sa vie affective
01:15:22dans sa vie amoureuse
01:15:22dans sa vie
01:15:23bon
01:15:23et il faut parfois
01:15:24il y a des gens
01:15:25qui sont toxiques
01:15:25il faut s'en écarter de ça
01:15:27et ça ça s'appelle l'instinct
01:15:28parce qu'on est des animaux
01:15:30il y a l'instinct
01:15:30et il y a le fait
01:15:31d'écouter l'instinct aussi
01:15:32et écouter l'instinct
01:15:33vous avez raison
01:15:33je vais lire deux ou trois passages
01:15:35de votre livre
01:15:35parce que moi je trouve ça formidable
01:15:36et puis vous en parlez
01:15:37alors Joséphine
01:15:39Joséphine a tenté de mettre
01:15:41fin à ses jours
01:15:42vous écrivez Joséphine
01:15:43accueillit le psychiatre de l'hôpital
01:15:44comme elle avait reçu sa mère
01:15:45muette
01:15:46les derniers mots
01:15:46qui lui avaient échappé
01:15:47dans sa baignoire
01:15:48avant de perdre connaissance
01:15:49c'était
01:15:49je t'aime Bruno
01:15:50je t'aime
01:15:51et elle tenait à ce que ce soit
01:15:52les derniers
01:15:54qu'elle ne prononcerait jamais
01:15:55il y a parfois des chagrins
01:15:56qui brisent la raison
01:15:57plus encore que le coeur
01:15:58c'est joli
01:15:59Yvan qui dit cette phrase aussi
01:16:02ce qui est simple pour toi
01:16:02ne l'est pas pour moi
01:16:03c'est tellement
01:16:04en fait
01:16:05comprendre l'autre
01:16:05est juste impossible
01:16:07on peut essayer
01:16:08mais au fond
01:16:09j'avais été dans votre cerveau
01:16:11Olivier Delagarde
01:16:12donc je vais essayer
01:16:13de vous comprendre
01:16:13je vais faire un effort
01:16:16je vais
01:16:17comprendre l'autre
01:16:20c'est deviner ses réactions
01:16:21bien souvent
01:16:22c'est savoir comment
01:16:23il va réagir
01:16:24bien sûr
01:16:24mais il n'empêche
01:16:25que je ne serai jamais vous
01:16:26et réciproquement
01:16:28ce qui est simple pour toi
01:16:30ne l'est pas pour moi
01:16:30c'est une phrase
01:16:31que j'ai prononcée si souvent
01:16:32je sais que je m'aperçoive
01:16:33que c'était inutile
01:16:34les gens ne comprennent pas
01:16:35c'est tout
01:16:36aller dans une gare
01:16:37prendre un train
01:16:37n'est pas simple
01:16:38en tout cas ça ne l'est plus pour moi
01:16:40le bruit
01:16:40le monde
01:16:40le stress
01:16:41une situation inhabituelle
01:16:42qui pourrait réveiller l'angoisse
01:16:43donc ça renvoie aussi
01:16:44et c'est ça qui est intéressant
01:16:45quand vous êtes
01:16:46quand vous avez un enfant
01:16:47quand vous avez une femme
01:16:48quand vous avez que sais-je
01:16:49un ami
01:16:49comment vous intervenez
01:16:50auprès de lui
01:16:51ou auprès d'elle
01:16:52parce que vous êtes démuni
01:16:53puisque vous ne savez pas
01:16:54quel mot employer
01:16:55vous ne savez
01:16:55voilà
01:16:56vous n'êtes pas dans sa tête
01:16:57oui
01:16:59l'idée c'est de libérer la parole
01:17:01vous voyez
01:17:01parce que c'est tabou
01:17:02vous savez
01:17:03il y a beaucoup de sujets tabous
01:17:04aujourd'hui
01:17:05je ne sais pas si vous avez remarqué
01:17:06mais moi je suis effaré
01:17:07par exemple
01:17:08dans ce roman
01:17:09j'aborde aussi
01:17:10la question du suicide
01:17:11lorsque vous
01:17:12vous voyez
01:17:13sur les réseaux sociaux
01:17:14sur des chaînes
01:17:15comme Youtube
01:17:16le mot suicide
01:17:17dès que quelqu'un le prononce
01:17:18il est blanchi
01:17:20il est blanchi
01:17:21c'est-à-dire
01:17:22c'est-à-dire qu'en fait
01:17:23vous ne l'entendez pas
01:17:23c'est
01:17:23voilà
01:17:25ça veut dire que
01:17:26ce qui n'est pas nommé
01:17:27n'existe pas
01:17:27on a beaucoup accusé
01:17:28les réseaux sociaux
01:17:29de faire la promotion du suicide
01:17:31alors aujourd'hui
01:17:31ce qui n'est pas nommé
01:17:33n'existe pas
01:17:34alors quelle place fait-on
01:17:36pour ces personnes
01:17:36qui ont un désir de vivre
01:17:38fluctuant
01:17:38si on ne peut plus dire
01:17:40des mots
01:17:41si on ne peut plus dire
01:17:42ok c'est ok de le dire
01:17:43parce que c'est ok de dire
01:17:45la souffrance à l'intérieur
01:17:46si on ne peut plus parler
01:17:47de cette souffrance
01:17:48quelle place faisons-nous
01:17:49à celles et ceux
01:17:50qui souffrent
01:17:51dans notre société
01:17:52dans une société
01:17:53où il faut toujours être bien
01:17:55en bonne santé
01:17:56et faire du yoga
01:17:57sur des plages
01:17:58sur les réseaux sociaux
01:18:00alors quelle place
01:18:01pour les larmes
01:18:01quelle place pour la souffrance
01:18:03et s'il n'y a pas
01:18:04d'espace pour dire
01:18:06cette souffrance
01:18:07alors elle est terrible
01:18:09elle est terrible
01:18:10c'est pour cette raison
01:18:11si dans l'entreprise
01:18:12les souffrances
01:18:14vous allez voir
01:18:15votre directeur
01:18:16et vous pensez
01:18:17que c'est votre maman
01:18:18ou votre papa
01:18:18et que vous pleurez
01:18:19dans ses bras
01:18:20je ne suis pas sûr
01:18:21que ce soit un endroit
01:18:22qui accueille la souffrance
01:18:24l'entreprise
01:18:24elle est rude
01:18:25elle est dure
01:18:25l'entreprise oui
01:18:26mais parfois les amis
01:18:28peuvent l'accueillir
01:18:29parce qu'on peut en parler
01:18:30alors si vous me permettez
01:18:33il y a des amis
01:18:34qui sont parfois
01:18:34très contents
01:18:35quand vous allez mal
01:18:36aussi
01:18:36ce ne sont pas des amis
01:18:38ceux-là
01:18:38oui mais j'entends
01:18:39mais je blague
01:18:40parce qu'on peut
01:18:42les aider à ce moment-là
01:18:43j'ai toujours l'impression
01:18:44mais je peux me tromper
01:18:46qu'au fond
01:18:48quand on a des soucis
01:18:49bien sûr
01:18:49on peut être aidé
01:18:50bien sûr
01:18:50tout ça est vrai
01:18:51mais ça part quand même
01:18:52de soi
01:18:53il faut accepter l'idée
01:18:54qu'on est
01:18:55c'est soi-même
01:18:56qui allons nous en sortir
01:18:58mais c'est parce que vous êtes fort
01:18:59c'est parce que vous êtes fort
01:19:00non alors vraiment pas du tout
01:19:01c'est pas seulement une aide
01:19:04bien sûr que tu as besoin d'aide
01:19:05mais il faut prendre conscience
01:19:06que
01:19:07chacun d'entre nous je pense
01:19:08dans notre vie
01:19:09nous vivons des passages difficiles
01:19:10ça c'est une réalité
01:19:11parce que nous perdons
01:19:12ceux qui nous sont chers
01:19:13parce que nous avons des ruptures
01:19:15parce que nous perdons nos jobs
01:19:16chacun d'entre nous
01:19:17mais parfois
01:19:18je ne sais pas si vous avez remarqué
01:19:19comme
01:19:20et ça peut venir d'un étranger
01:19:22plus parfois que de la famille
01:19:24ou des amis
01:19:24quelqu'un va vous sourire
01:19:26va vous tendre la main
01:19:27va vous dire
01:19:27tu sais tu as perdu ton job
01:19:29mais moi je connais quelqu'un
01:19:29qui embauche
01:19:30donne moi ton CV
01:19:31je vais le faire passer
01:19:32vous avez quelqu'un
01:19:33qui va passer avec un sourire
01:19:35qui dit
01:19:35oh oui ma soeur aussi
01:19:36elle est mal
01:19:37elle a été voir tel psy
01:19:38ça l'a beaucoup aidé
01:19:40ces petites choses de la vie
01:19:41que moi j'appelle amour
01:19:43des petites pierres d'amour
01:19:45que nous semons tous
01:19:46même parfois
01:19:47sans nous en rendre compte
01:19:48on va faire un sourire à quelqu'un
01:19:50et ce sourire va changer quelque chose
01:19:52c'est vraiment
01:19:53c'est très inspirant
01:19:54de vous écouter
01:19:55et je ne doute pas
01:19:56que vos livres
01:19:57aient un grand succès
01:19:58parce que
01:19:59vous parlez de
01:20:00vous parlez de nous en fait
01:20:02vous parlez de nous
01:20:03vous parlez de ce que nous sommes
01:20:04avec nos fragilités
01:20:05nos difficultés
01:20:06nos espoirs aussi
01:20:08parfois
01:20:08et c'est pour ça que
01:20:09c'est bien
01:20:10chaque matin
01:20:11de parler d'autre chose
01:20:12que de l'actualité
01:20:13parce que ça nous renvoie
01:20:14aussi à
01:20:15mais l'actualité corrobore
01:20:17je pense
01:20:17la thèse
01:20:18notamment
01:20:19de tous ces événements barbares
01:20:21la thèse de Roland Gorée
01:20:22vous savez
01:20:23qui explique
01:20:23que la barbarie
01:20:24est liée
01:20:24au sacrifice
01:20:26du langage
01:20:27et à la façon
01:20:28aujourd'hui
01:20:28que nous avons
01:20:30de ne plus penser
01:20:31précisément
01:20:32et c'est ce qui
01:20:32compose
01:20:33des composantes
01:20:34de l'irrationalité
01:20:35de ce monde
01:20:36complètement
01:20:36orwellien
01:20:37parfois même dystopique
01:20:39où le réel
01:20:39ne doit plus être nommé
01:20:41ou même
01:20:41on assiste à des inversions
01:20:43accusatoires
01:20:43il faut lire pour penser
01:20:44il faut lire pour penser
01:20:46bien sûr
01:20:47il faut lire pour penser
01:20:48Sommayal Abidi
01:20:49il faut vous écouter
01:20:50pour penser
01:20:5176 000 forces de l'ordre
01:20:56déployées en France
01:20:56pour cette nouvelle journée
01:20:57de mobilisation
01:20:58on attend
01:20:59près de 250 cortèges
01:21:01déclaration ce matin
01:21:03du ministre
01:21:03des missionnaires
01:21:04de l'intérieur
01:21:04Bruno Retailleau
01:21:05qui promet
01:21:06une tolérance zéro
01:21:07à l'égard des casseurs
01:21:08explosion
01:21:09des dépassements
01:21:10d'honoraires
01:21:11des médecins spécialistes
01:21:12selon un rapporteur
01:21:13dû au conseil
01:21:14pour l'avenir
01:21:14de l'assurance maladie
01:21:15ils ont atteint
01:21:16plus de 4 milliards d'euros
01:21:18en 2024
01:21:19soit une augmentation
01:21:20de 5% par an
01:21:21depuis 2019
01:21:22une pratique
01:21:24qui met à mal
01:21:24l'accès aux soins
01:21:25des patients
01:21:26mais aussi
01:21:26l'offre de soins
01:21:28et puis
01:21:28garde à vue
01:21:29prolongée
01:21:30des deux membres
01:21:30d'équipage arrêtés
01:21:31après l'arraisonnement
01:21:32samedi dernier
01:21:33dans un pétrolier russe
01:21:34fantôme
01:21:35le parquet de Brest
01:21:36a ouvert une enquête
01:21:37pour délit maritime
01:21:38le navire est soupçonné
01:21:39d'avoir été impliqué
01:21:41dans les récents survols
01:21:42de drones
01:21:42qui ont perturbé
01:21:43le trafic aérien
01:21:44d'Anne-Moi
01:21:45et puis
01:21:46il y a un
01:21:47comment dire
01:21:48il y a un plaisir
01:21:49de lecture
01:21:50parce qu'on apprend
01:21:50plein de choses
01:21:51parfois
01:21:52dans ce livre
01:21:53que je rappelle
01:21:54Sabrina Philippe
01:21:55nos folies invisibles
01:21:57je suis handicapé
01:21:58de ces handicaps
01:21:58qui ne se voient pas
01:21:59je perçois une allocation
01:22:00chaque mois
01:22:01parce que l'on m'estime
01:22:01inapte au travail
01:22:02j'ai été déclaré
01:22:03schizophrène
01:22:04peu après ma majorité
01:22:04tu sais d'où vient
01:22:05le mot handicap ?
01:22:07me demande-t-elle
01:22:07sans scier
01:22:08et personne ne le sait ici
01:22:09vous allez tous l'apprendre
01:22:10mon père me l'avait appris
01:22:11quand j'étais petite
01:22:12c'est un terme anglais
01:22:13qui veut dire
01:22:13la main dans le chapeau
01:22:15and
01:22:15la main
01:22:16in cap
01:22:17en référence à un jeu anglais
01:22:18très ancien
01:22:19où l'on tirait un mauvais lot
01:22:20moi
01:22:20j'ai plutôt l'impression
01:22:21d'avoir tiré le gros lot
01:22:23avec toi
01:22:23c'est très très bien
01:22:24monsieur Morandini
01:22:26pourquoi
01:22:28Marine Lançon me dit
01:22:29c'est la publicité
01:22:30non
01:22:30c'est Jean-Marc
01:22:32vous savez qu'on a fait crime
01:22:33pendant des années
01:22:34avec Sabrina
01:22:34ben bien sûr
01:22:36ben oui
01:22:36non
01:22:37bien sûr
01:22:38bien sûr
01:22:38bien sûr
01:22:39nous on va vous parler
01:22:40de ce qui s'est passé
01:22:41hier à Marseille
01:22:41vous avez crime
01:22:42c'était votre émission
01:22:42exactement
01:22:43bien évidemment
01:22:44pendant de longues années
01:22:45je vais vous parler
01:22:47de ce qui s'est passé
01:22:47hier à Marseille
01:22:48vous savez qu'on a rendu
01:22:48hommage aux deux jeunes filles
01:22:49qui ont été tuées
01:22:50gare Saint-Charles à Marseille
01:22:51et l'hommage a été perturbé
01:22:52vous l'avez passé
01:22:53cette séquence
01:22:54on va le faire
01:22:54mais vous floutez le garçon
01:22:56qu'on voit
01:22:57on y réfléchit encore
01:22:59parce que nous on ne l'a pas passé
01:23:01pour tout vous dire
01:23:01mais c'est vrai que ça
01:23:03oui puis ce qu'il dit
01:23:05c'est intéressant
01:23:05ce qu'il dit en plus
01:23:06c'est intéressant
01:23:07c'est encore l'extrême droite
01:23:08c'est tous ces gens
01:23:09qu'on déteste à la télé
01:23:10donc on va en parler
01:23:11on sera avec une des filles
01:23:11de Némésis
01:23:12qui était sur place
01:23:13puisque c'est eux
01:23:13qui avaient organisé
01:23:14cet hommage
01:23:15à ces deux jeunes filles
01:23:16qui on le rappelle
01:23:17ont quand même été
01:23:17sauvagement poignardées
01:23:18et qui sont mortes
01:23:19gare Saint-Charles à Marseille
01:23:20et bien c'est cela
01:23:21la complémentarité
01:23:22de notre antenne
01:23:22comme on se dit chaque matin
01:23:23exactement
01:23:24merci cher Jean-Marc
01:23:26merci Sabrina Philippe
01:23:28nos folies invisibles
01:23:30à lire aux éditions
01:23:31Mazarin
01:23:32les célèbres
01:23:33Mathieu Sébile Prola
01:23:35était à la réalisation
01:23:36Christian Leguilladère
01:23:37était à la vision
01:23:38Grégory Possidalo
01:23:39était au son
01:23:39merci à Marine Lançon
01:23:40à Pauline Trevzer
01:23:41toutes les émissions
01:23:42sont à retrouver
01:23:42sur cnews.fr
01:23:45à ce soir
01:23:45C'est parti
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