Françoise Degois : "Macron redeviendra l'une des personnalités préférées des Français"

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il y a 2 jours

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00:00Il est 8h09, Françoise Degoy, bonjour.

00:03Bonjour mon chapitre.

00:04Pour rebondir à ce que je disais tout à l'heure, c'est pas Versailles ici.

00:07Là ce ne sera pas Versailles pour Emmanuel Macron, donc avec Choose France.

00:13Mais nous revenons, Françoise, avec vous sur la fin de règne douloureuse d'Emmanuel Macron, justement.

00:19Oui, bien sûr, ça l'illustre parfaitement.

00:21Qui a été illustré là aussi par Emmanuel Valls, en tout cas des propos.

00:24Bien sûr, bien sûr, et vous l'illustrez très bien avec Versailles.

00:27Vous voyez, on change carrément d'étage.

00:29C'est Emmanuel Valls, vous le disiez, qui pose un nouveau clou sur le cercueil d'Emmanuel Macron

00:33en qualifiant son second quinquennat de naufrage.

00:36Alors, venant de Emmanuel Valls quand même, il faut relativiser.

00:40L'ancien Premier ministre de François Hollande a eu de cesse pendant 7 ans

00:43d'utiliser toutes les ruses et toutes les flagorneries

00:46pour revenir dans les bonnes grâces du Président

00:48et retrouver un portefeuille de ministres qui certes n'a pas fait long feu.

00:52On peut donc compter sur Valls pour tirer à bout les rouges sur ce qu'il adore.

00:55Il a toujours fait ça avec François Hollande, avec ses anciens amis.

00:58Emmanuel Valls, c'est quelqu'un, c'est un tirailleur.

01:01Vous voyez ce que je veux dire ?

01:02Il oublie lui-même, d'ailleurs, son propre naufrage de fin de quinquennat

01:05et sa primaire désastreuse.

01:06Mais il n'est pas le seul, en fait, à mettre des clous comme ça sur le cercueil.

01:11La période illustre parfaitement le fameux vaevictis.

01:14Malheur aux vaincus, c'est Gabriel Attal et Édouard Philippe qui se sont essayés au parricide.

01:19Puis ce sont les intellectuels.

01:20Je ne sais pas si vous l'avez noté.

01:22Vous souvenez, ces intellectuels, ce petit monde germano-pratin,

01:25ce landerno parisien des dîners en ville.

01:27Il avait les yeux de chimène, si vous voulez, pour Emmanuel Macron.

01:31Tous ces gens se seraient damnés pour prendre un café avec lui.

01:34Eh bien, pas du tout.

01:35Désormais, c'est Pascal Bruckner qui a été un des plus fervents supporters du président Macron.

01:40Eh bien, qu'il balance.

01:41Il balance, il dit, regardez, Emmanuel Macron m'a demandé dans un dîner

01:44de ne pas trop taper sur l'Algérie.

01:46Alors, on n'est pas là pour voir, on n'est pas là.

01:48Mais bon, c'est le moment.

01:50Emmanuel Macron humilié, la France humiliée par l'Algérie.

01:52Hop ! Eh bien, vous voyez, ce petit monde germano-pratin

01:55pour parler comme mon ami Philippe David, car nous aimons le rugby.

01:58Les mouches sont en train, tout simplement, de changer d'âne.

02:01Bon, et qu'est-ce qui est... Du coup, c'est désastreux, en fait, ça ?

02:05Oui, c'est désastreux en termes de sondage, parce qu'Emmanuel Macron fait pire que François Hollande.

02:08François Hollande, de mémoire, était descendu à 15%.

02:11Emmanuel Macron, dans certaines inquiètes, est à 11%.

02:14Un désamour, peut-être plus que la haine ou la détestation.

02:17D'ailleurs, le sentiment, finalement, qu'on ne comprend pas, ce président,

02:21qui reste en fait une énigme.

02:22Je pense que c'est plus l'énigme que la haine.

02:24Il est surdoué, sans cœur, déconnecté de ce pays.

02:27Quand on interroge, justement, Emmanuel Macron, comme on a été quelques-uns à le faire il y a quelques jours,

02:32eh bien, il reste laconique, mais pas abattu.

02:35En fait, on comprend que Macron n'est pas Hollande,

02:37et personne ne le fera démissionner avec des sondages aussi catastrophiques soient-ils.

02:41Il dit « J'y suis, j'y reste ».

02:42Ceci dit, il est avant tout responsable de ce qui lui arrive.

02:45Tout simplement pourquoi ?

02:46Parce qu'un jour, on ne sait pas pourquoi, dans son bureau, il a décidé quoi ?

02:51Eh bien, de dissoudre.

02:52C'est la folie de la dissolution qui a précipité sa chute,

02:56et personne ne lui a soufflé cette idée saugrenue.

02:58Elle vient de lui.

02:59Oui, c'est ça.

03:00Alors, il n'est pas le premier, ni le dernier.

03:02Ah ben non, toutes les fins de règne sont désastreuses.

03:06C'est une spécialité française, mon cher Patrick Leroy.

03:09Et souvent nu, souvenez-vous de la fin crépusculaire des années Mitterrand,

03:13de la haine que générait Nicolas Sarkozy en 2012.

03:17Je ne sais pas si vous vous souvenez.

03:18La haine, vous aviez un journal à l'époque dirigé par Maurice Safran

03:22qui titrait « Le voyou de la République ».

03:24Je ne sais pas si vous vous souvenez de la fin des années Sarkozy.

03:28Jacques Chirac, alors en étant ensemble dans une autre radio,

03:32il a sauvé une extrémiste son second mandat parce qu'il y a eu Jean-Marie Le Pen.

03:36Mais vous vous souvenez que Jacques Chirac, quand il termine son premier mandat,

03:40il ne peut même plus sortir.

03:41Il est insulté, traité de super menteur.

03:44Il ne pouvait même pas mettre un pied dehors.

03:45Que dire de la fin du quinquennat de Hollande qui s'est achevé par le carnage électoral

03:49laissant son parti socialiste laminé, ruiné, à moins de 30 députés ?

03:55Eh bien c'est ce que vit Emmanuel Macron, ni plus ni moins, avec une certitude.

03:58Et moi je prends déjà les paris.

04:00Je sais que Philippe Dabilly n'est pas d'accord avec moi.

04:02On en discutera tout à l'heure.

04:04Eh bien l'opinion est volatile.

04:05Eh bien je prends les paris que comme ses prédécesseurs,

04:08eh bien après une période de purgatoire,

04:10Emmanuel Macron reviendra très vite l'une des personnalités préférées des Français.

04:14C'est pourquoi je dis ça.

04:16Parce qu'avant ses condamnations, ça a été le cas de Nicolas Sarkozy,

04:19ça a été le cas de Jacques Chirac,

04:21et c'est également le cas de François Hollande.

04:23N'allons pas trop vite quand même en besogne,

04:25parce que pour l'instant, François, vous l'avez vu,

04:27c'est quasiment le président qui est le plus bas dans les sondages,

04:31de tous les présidents.

04:33Il est 8h13, dans un instant, Sandrine Rousseau.

04:36Tiens, je ne sais pas ce qu'elle en pense,

04:37effectivement, elle réagira aussi au micro de Jean-François Quilly sur Sud Radio.

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