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  • il y a 4 semaines
Chaque soir, Julie Hammett vous accompagne de 22h à 00h dans BFM Grand Soir.

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00:00On va parler tout de suite quand même de cette tempête Benjamin qui arrive ce soir sur la France, 19 départements en vigilance orange.
00:08Pour vous donner une idée quand même de la puissance de cet épisode météo, les spécialistes parlent de bombes météorologiques.
00:15On va tout de suite aller retrouver notre journaliste sur place, Milan Darjulas. Vous êtes à Biarritz. Est-ce que ça commence à souffler chez vous, Milan ?
00:23Pas pour l'instant, Julie, mais on le sait, ce sont les prochaines heures qu'il va falloir surveiller puisque les fortes rafales de vent devraient intervenir à la fin de la nuit.
00:33Et forcément, ici à Biarritz, on a déjà commencé à se préparer avec notamment ces sacs de sable qu'on vous montre depuis tout à l'heure.
00:40Mais ils sont importants puisqu'ils symbolisent vraiment cette protection ici à Biarritz.
00:45Plusieurs sacs de sable, environ 200 qui ont été mis à la suite, les uns à la suite des autres.
00:52Ces sacs font plusieurs dizaines de kilos et ils sont retenus, vous le voyez, à l'aide de ces sangles.
00:57Pour éviter, oui, que les fortes vagues demain n'emportent donc ces sacs et pourquoi pas viennent déranger,
01:05viennent du moins jusqu'aux établissements situés juste en face.
01:09On le sait, les Pyrénées atlantiques vont rentrer en vigilance orange dans la nuit, on l'a dit, aux alentours de 4 heures du matin
01:16parce qu'il va y avoir des vents violents qui sont attendus, des rafales allant jusqu'à 100, 110 km heure, parfois 130 km heure localement,
01:24ce qui devrait engendrer des vagues allant de 6 à 7 mètres de hauteur.
01:28Merci beaucoup, merci beaucoup, Milana Argelas.
01:33Marc est le gros de cette tempête, elle est attendue quand ?
01:38Il est attendue quand ?
01:39Alors, à partir de minuit pour le département de la Manche et le puits d'Aume également
01:44et puis à partir de 6 heures demain matin, donc ça s'opère en deux temps,
01:49pour tous les autres départements à savoir le Nord, le Pas-de-Calais, la Somme,
01:52les départements situés dans le sud-ouest entre la Vendée, les Deux-Sèvres et le Pays-Basque.
01:58Donc, on a déjà des rafales de vent qui approchent localement les 110 à 115 km par heure,
02:04ça n'est que le début.
02:06Le cœur de la dépression actuellement est situé sur l'île d'Oessan,
02:09donc le vent, parce que dans la dépression, il y a un cœur, c'est un peu comme un ouragan.
02:14Donc pour le coup, là, sur l'île d'Oessan, les vents ne soufflent plus trop,
02:17mais au fur et à mesure que cette dépression va se décaler et entrer dans la Manche,
02:24eh bien le vent va sans doute très nettement se renforcer dans les 45 prochaines minutes à Oessan
02:29et on table sur des rafales de vent qui pourraient approcher près de la Manche,
02:33près de l'Atlantique, les 130 à 140 km par heure.
02:35Donc la tempête, Eleonore Boccarat, qui arrive par l'ouest,
02:39mais qui va concerner quasiment tout le pays.
02:43En effet, on a un certain nombre de départements, 19 départements en vigilance orange,
02:47mais le reste de la France est en vigilance jaune.
02:49Les jaunes, ça n'est pas vert, donc il n'y a pas que le littoral qui va être concerné.
02:53On attend aussi de très belles rafales de vent à l'intérieur des terres,
02:57de manière générale 80 à 100 km par heure.
03:00On peut même atteindre des pointes à 120, particulièrement là où il y a du relief,
03:04par exemple du côté du Puy-de-Dôme, et puis ça va pousser jusqu'en Corse,
03:10et peut-être même davantage dans la durée, jusqu'à demain, fin de journée,
03:13ça pourrait s'étendre plus longtemps du côté de l'île de beauté.
03:17Et avec, a priori, de très belles rafales, notamment sur les Capes.
03:20C'est toujours là où c'est le plus intense, mais 160, 170 attendus sur le Cap-Corse.
03:25Le vent très fort, et vous voyez ces images, la pluie qui commence déjà à tomber,
03:28Marquette, ça c'est à Cherbourg, donc ce soir.
03:29Oui, ça c'est à Cherbourg, donc dans le département de la Manche,
03:32parce que cette tempête Benjamin est également accompagnée d'une perturbation très active,
03:36avec de fortes pluies.
03:37Alors en fait, ce qui s'est passé à Cherbourg, c'est une place, la place de la Révolution,
03:45en réalité, dans une rue, problème d'évacuation de l'eau, parce qu'il a beaucoup plu,
03:52et puis sans doute qu'il y avait un petit problème d'évacuation.
03:54Donc on a relevé une soixantaine de centimètres d'eau dans cette rue,
03:59et pour le coup, des opérations de curage sont en cours,
04:01et ensuite, les pompiers vont intervenir pour procéder à l'assèchement des caves.
04:05Donc en tout cas, j'étais au téléphone un peu plus tôt avec les pompiers de la ville,
04:09il n'y a pas d'inquiétude, l'eau est en train de redescendre,
04:11les opérations sont en cours, et il n'y a pas de personnes à reloger à Cherbourg,
04:16en tout cas à cette heure.
04:17Pour l'instant. Alors, vous allez nous expliquer, avec Samy Sfaxi,
04:21ce que c'est que ce phénomène.
04:23On parle d'une tempête ultra-violente, Samy, la tempête Benjamin,
04:27qu'est-ce que ça va donner ?
04:28Alors justement, d'abord, revenons peut-être ensemble, Marc, sur ce terme,
04:32cette définition, justement, de bombe météorologique,
04:36pour nos téléspectateurs qui ne sont pas forcément habitués à ce terme.
04:38À quoi ça correspond ?
04:39En fait, ce qu'il faut comprendre, c'est que depuis le début de la semaine,
04:42on est dans ce qu'on appelle le fameux rail dépressionnaire,
04:44donc les dépressions qui s'enchaînent.
04:46On a un couloir de vent qui se situe en général entre 8 et 12 kilomètres d'altitude,
04:51l'altitude à laquelle les avions volent.
04:54Donc à cette altitude, les vents soufflent à 300 kilomètres par heure.
04:57Et donc dans ce couloir de vent extrêmement rapide défilent, se forment des dépressions.
05:02Et donc on en a une en particulier qui est en train de se creuser.
05:06Là, elle est actuellement sur l'île d'Ouessan.
05:09Et donc parce qu'elle va avoir un creusement, ce qu'on appelle explosif,
05:13elle va perdre 24 hectopascales au moins en l'espace de 24 heures,
05:16eh bien on parle de bombes météorologiques ou de cyclogénèse explosive.
05:21C'est un terme un peu plus scientifique qui est aussi utilisé par les ingénieurs de Météo France.
05:26Mais en tout cas, le fait que cette dépression se creuse très rapidement,
05:29ça engendre des vents particulièrement forts sur la côte, mais également dans les terres.
05:33Actuellement, le cœur de la dépression de la tempête Benjamin est situé sur l'île d'Ouessan.
05:37Cette tempête va entrer à présent dans la Manche, le long des côtes de la Manche qu'elle va allonger.
05:43Et donc elle va encore se creuser pour sans doute atteindre une pression demain en fin de journée de 970 hectopascales.
05:49C'est relativement bas.
05:50Et donc plus la pression est basse, plus les lignes isobariques sont resserrées et plus les vents sont violents.
05:56Et vous l'avez dit à l'instant, on ne parle pas uniquement du littoral, on parle bien sûr des terres.
06:00Et vous l'avez dit tout à l'heure, des vents de 80 à 100 km heure à l'intérieur des terres, peut-être très problématiques.
06:06Oui, en effet, parce que les sols sont très humides à présent, parce que 80 à 100 km par heure, c'est quand même considérable avec des arbres qui sont en feuilles.
06:15Et d'ailleurs, si on pouvait juste revenir rapidement sur l'ancienne image, je vous parlais de ce courant jet, ce jet stream, ce vent très puissant à 8 à 12 km d'altitude.
06:23En fait, il circule un peu plus au sud et c'est la raison pour laquelle c'est vraiment dans cette partie, la sud-ouest, sur le littoral, que les plus fortes rafales de vent sont attendues,
06:32alors que le cœur de la dépression, lui, circule le long des côtes de la Manche.
06:36Mais concrètement, en effet, des rafales de vent à 130-140 km par heure sont prévues la nuit prochaine et demain matin, donc près des côtes de la Manche, près de l'arc atlantique.
06:45Et puis ensuite, tout ceci va se décaler avec le vent d'autant sur l'autre, sur les Pyrénées-Orientales et puis ensuite la Corse, à partir de midi, la Corse également qui est placée en vigilance orange.
06:55Marc, on a vu cette tornade mortelle dans le nord de l'île de France qui a frappé justement cette ville d'Hermont. Est-ce que c'est lié à justement cette tempête de Benjamin ?
07:04Alors, ce n'est pas intimement lié à ce qui arrive actuellement à la tempête de Benjamin, mais en tout cas, ça s'inscrit dans le contexte météo dans lequel nous sommes depuis le début de la semaine,
07:13à savoir donc la première perturbation qui est arrivée dimanche dernier, qui s'est décalée dans le sud-est. Et puis ensuite, donc, ce qui s'est passé lundi soir, sur les coups de 17h45,
07:22des averses orageuses de l'air très froid en altitude et puis des vents dont la direction était différente entre le sol. Le vent était orienté au secteur sud, alors qu'à 1000 mètres d'altitude, le vent était orienté au secteur ouest.
07:33Et cette différence de direction des vents génère un caractère rotatif au niveau des vents, ce qui a donc engendré cette tornade, on l'a dit, tornade mortelle.
07:42Une personne tuée, quatre personnes blessées en urgence absolue. Et donc, la dernière tornade mortelle en France remontait à 2008.
07:51Donc, c'est une tornade qui a sans doute provoqué des rafales de ventes proches de 200 à 220 km par heure dans le secteur d'Ermond, dans le département du Val-d'Oise.
07:58On a tous été frappés par ces images avec notamment ce trampoline qui a littéralement...
08:01Trampoline à plusieurs dizaines de mètres de hauteur.
08:03Ces grues également sur le chantier qui ont été pliées. Très clairement, c'est vrai que les images étaient assez impressionnantes.
08:09Et d'ailleurs, ce soir, on vous a montré des images de Charente-Maritime.
08:13On s'interroge également sur la nature de ce phénomène venteux qui pourrait être une tornade.
08:18Ça reste à confirmer. Mais voilà, on a encore un risque. Donc, il faut rester très prudent.
08:22Parce qu'on a vu en Charente-Maritime ces arbres couchés sur la route.
08:25Vous dites peut-être... Voilà, on la voit derrière vous l'image.
08:28Voilà.
08:28Peut-être que c'est dû à une petite tornade. C'est en cours d'évaluation.
08:32On va aller du côté de Grandville, retrouver Laura Cambeau qui nous attend.
08:35Comment se prépare-t-on à cet épisode violent, Laura ?
08:40Oui, ça va être un épisode violent. En effet, on est autour de 80 km heure de rafale de vent actuellement à Grandville.
08:49Et ça monte un peu plus au nord dans le département de la Manche à environ 90 km heure.
08:55Ça sera même 130 km heure selon les prévisions de Météo France au fur et à mesure de la matinée.
09:01Comment on se prépare ? Eh bien, la mairie déjà a décidé de rendre inaccessible, de fermer toute la promenade qui est le long de la ville.
09:09Il y a également un jardin municipal qui est fermé. Nous avons également parlé aux habitants.
09:15Ils ne savent pas s'ils pourront se rendre au travail.
09:18Si les vents sont trop importants, certains nous disent qu'ils resteront chez eux à l'abri.
09:22Je vous propose d'écouter le témoignage de Grégory. C'est le portier du casino qui se trouve juste là.
09:27Nous l'avons croisé alors qu'il était en train de vérifier qu'il n'y avait pas d'eau sur le parking.
09:31Je vous propose de l'écouter.
09:34Je viens voir si la mer n'est pas trop violente pour la submersion du parking qui est vraiment au front de mer.
09:44La mer est très très dangereuse pour les véhicules et puis pour la sécurité de notre public, tout simplement.
09:51Nous prenons des précautions sur la fermeture du parking au public.
09:57La police nationale passe pour vérifier si les précautions sont bien mises en place et respectées.
10:05On ferme l'accès au parking des voitures.
10:09Là, sur le long du bâtiment, le parking se prolonge et on a une chaîne qu'on met tout simplement pour fermer le parking au maximum.
10:22La vigilance orange va démarrer d'ici un petit quart d'heure pour la Manche.
10:27Elle se terminera à midi demain et on attend donc le pic des 130 km heure de rafale de vent dans la matinée.
10:33Merci beaucoup Laura avec Valentinerie à la caméra.
10:38Ludovic Pingano, en tant qu'ancien pompier, comment on se prépare à ce genre de phénomène quand on est pompier ? Comment travaille-t-on ?
10:46Au niveau des centres opérationnels départementaux d'incendier de secours, les CODIS, là où on reçoit les appels 18 et 112, les équipes sont dimensionnées pour recevoir de nombreux appels.
10:57Donc on va appeler du personnel en renfort déjà pour traiter tous ces appels et arriver à les classer par niveau d'urgence.
11:03Là on le voit bien sur la carte, la carte est orange et jaune donc on a vraiment des phénomènes qui s'étendent sur tout le territoire.
11:09Donc à l'échelle d'un département ça représente déjà une surcharge de travail extrêmement importante et puis en parallèle à tout cela, traiter les appels c'est bien.
11:15Il faut ensuite que les équipes soient en capacité d'intervenir sur ces interventions tout en continuant à intervenir sur les interventions classiques,
11:22que ce soit les incendies, les opérations de désincarcération ou le secours à personne.
11:26Donc là encore il faut appeler du personnel en renfort pour que...
11:30Pour que toutes ces opérations courantes entre guillemets se poursuivent alors qu'un épisode s'abat sur la France.
11:35C'est ça et pour qu'on puisse traiter toutes les opérations urgentes supplémentaires.
11:38Et là ce qui va être compliqué c'est que la zone est assez large, c'est une grande partie de la France qui est concernée par cette tempête donc c'est une grande mobilisation.
11:47Toute la France, alors souvent sur des épisodes comme ça importants, on joue beaucoup sur les renforts entre départements qui vont venir apporter du personnel supplémentaire sur le département qui va être concerné.
11:56Là pour le coup c'est beaucoup plus difficile, chaque service départemental d'incendie de secours veut conserver ses effectifs pour répondre à ses propres besoins.
12:03Donc là encore tout dépendra de l'ampleur de l'événement mais effectivement je pense que demain matin très tôt les sapeurs-pompiers vont être à l'ouvrage.
12:11C'est les maires qui donnent les consignes en premier lieu aux habitants, qui préparent d'éventuels hébergements d'urgence etc.
12:17On est avec le maire de Lacanot tout à l'heure qui lui dit se préparer au pire, on l'écoute.
12:21Sur ces tempêtes qui sont prévues, nous il faut toujours qu'on se prépare au scénario du pire et nos équipes sont en place pour que justement demain matin quand ça va souffler le puce aux alentours de 110-120 km heure,
12:36on soit prêt à intervenir pour assurer la sécurité des biens et des personnes.
12:40On est inquiets sur deux sujets, le massif forestier bien sûr, c'est 19 000 hectares sur la commune, mais aussi sur les problématiques d'érosion puisqu'on va avoir un coefficient en 80 et des vagues à 6,57 mètres.
12:52Donc on va regarder attentivement ce qui va se passer au pied de l'ouvrage qui protège le fond de mer à Lacanot-Sérieux.
12:57L'inquiétude du maire de Lacanot alors qu'on attend là de fortes rafales, d'importantes vagues.
13:02Mais Gaëlle Musquet, rappelons peut-être les règles.
13:05On parle d'une partie de la France en vigilance jaune, de 19 départements à l'heure où on parle en vigilance orange.
13:12Quelle est la différence ? Qu'est-ce que ça implique comme comportement chez les Français qui nous l'écoutent ?
13:16Les vigilances, c'est pour être vigilant. Tout le monde doit être vigilant, peu importe la vigilance.
13:19Effectivement, la différence de couleur, ça va être la montée en puissance au niveau des collectivités sur un certain nombre de dispositifs qui vont se mettre en place.
13:27Pour le réseau électrique, pour les réseaux transports, la SNCF a annulé certains trains.
13:30Sur la fermeture, certaines routes, certains ouvrages d'art.
13:34À l'échelle du citoyen, rangez vos jardins, rangez tout ce qui peut s'emporter, tout ce qui peut s'envoler, tout ce qui peut tomber de vos balcons.
13:43Des pots de fleurs, des jardinières qui peuvent blesser et tuer des personnes en bas, en contrebas.
13:47Pas de sport nautique, souvenez-vous la tempête émise il y a quelques semaines, un mort sur les plages.
13:53On doit adapter aussi une personne qui avait été nagée, on doit adapter son comportement aussi sur les routes.
13:58Votre véhicule va avoir tendance à dévier de sa trajectoire parce que les vents sont violents.
14:03Donc, si vous n'avez pas à sortir, si vous n'avez pas d'urgence, si vous pouvez télétravailler.
14:07Pas de ski nautique, Julie.
14:08Pas de ski nautique.
14:09Pas de kitesurf, pas de paddle.
14:12J'avais pas prévu.
14:13Pas de plongée.
14:13On peut en rajouter.
14:15Pas de sport nautique.
14:17Demain, ça peut attendre.
14:18Non, mais ça dit, ça peut faire sourire parce qu'on se dit quand il y a une tempête qui arrive, qui aurait l'idée d'aller faire du ski nautique ?
14:25Malheureusement, c'est encore le cas et les conséquences, vous les avez rappelées, sont tragiques.
14:29Et pour les gens, mais aussi pour les sauveteurs, les secouristes, les machines, les hélicoptères, les bateaux qui s'engagent.
14:35Ce sont des machines qui coûtent.
14:36On peut être budgétaire un peu compliqué.
14:38On ne va pas rajouter en plus des vies humaines.
14:41Effectivement, il ne faut pas oublier que ces catastrophes nous appauvrissent aussi.
14:45C'est dangereux.
14:46Parfois, on a des comportements qu'on n'imagine pas dangereux.
14:49Moi, j'ai souvenir d'un homme il y a quelques années, alors qu'il pleuvait fort, il y avait beaucoup de vent.
14:54On était dans un cas de tempête.
14:55Il regardait un match de rugby.
14:56Son antenne a bougé.
14:57Du coup, il ne pouvait plus voir son match.
14:58Il est monté sur son toit pour remettre son antenne correctement.
15:02Et puis, malheureusement, une bourrasque de vent a fait que ça l'a poussé.
15:05Il est tombé du toit.
15:06Et malheureusement, cette personne est décédée.
15:08Ce sont des accidents extrêmement bêtes, mais ça arrive à chaque fois.
15:12Donc, quand Gaël dit « Restez chez vous, c'est dangereux.
15:14Si vous n'avez pas besoin de vous déplacer, restez chez vous, faites du télétravail, etc. »
15:19Nous sommes les premiers responsables de notre sécurité.
15:22Et ça, il faut l'avoir à l'esprit.
15:23C'est important.
15:23Et effectivement, quand on passe en vigilance orange ou rouge, les maires, les préfets peuvent prendre des dispositions pour assurer notre sécurité.
15:30Mais malgré tout, nous sommes les premiers responsables.
15:32Et donc, le message que vous portez ce soir, c'est si vous n'avez pas de raison de sortir,
15:36ne sortez pas et n'allez pas faire du ski nautique.
15:39Non.
15:40Non, mais ce qu'on voit également souvent, c'est parce qu'on a aussi des inondations.
15:43Et vous avez 15-20 centimètres d'eau sur la route.
15:47Un panneau route coupée, route inondée.
15:50Et parce que ne pas la prendre vous fait faire un détour de 15-20 minutes, vous vous engagez.
15:56Et en fait, ce qu'on voit souvent, très régulièrement, c'est qu'on a des victimes aujourd'hui en France parce que vous avez la voiture qui est emportée.
16:02Donc, voilà, si la route est coupée ou elle est inondée, il ne faut pas l'emprunter.
16:08Et ça, on a beau le répéter, c'est comme la tempête émise.
16:10On l'a dit début octobre, les vents soufflent à 150 km par heure sur les côtes normandes.
16:15Et étrangement, vous avez deux personnes qui vont se baigner.
16:19Et il y en a une, malheureusement, qui n'est pas revenue.
16:21Donc, on est en période de vacances de la Toussaint.
16:24Les personnes sont très nombreuses sur le littoral, sur les côtes.
16:27Il faut rester prudent.
16:28C'est 24 heures difficiles.
16:30Et ensuite, ça va se calmer.
16:31Et de très grosses vagues attendues, Eléonore Boccarat.
16:33En effet, on attend des vagues assez importantes sur quasiment tout le littoral.
16:38Pour le littoral de la Manche, le sud de la Corse, on est sur du 4 m à 4,50 m.
16:42On pourrait attendre 5 à 6 m sur le littoral atlantique.
16:46Et comme vous le disiez, il ne faut pas sous-estimer ces vigilances.
16:49Il y a les phénomènes attendus, prévus.
16:53On est aussi là pour communiquer ces messages.
16:54Il y a aussi certains phénomènes qui sont très difficilement prévisibles.
16:58Là, on a parlé de ce qui s'est passé dans le Val d'Oise à Hermont.
17:02Des phénomènes tourbillonnaires.
17:04Il peut y en avoir.
17:05Il peut y en avoir demain.
17:06Et ça, ce ne sera pas affiché spécifiquement sur une carte.
17:09On ne peut pas l'anticiper avec précision.
17:12Mais dans cette configuration, c'est tout à fait possible.
17:14À la fois lorsque la tempête passe, mais aussi après le passage de la tempête.
17:18dans ce qu'on appelle la traîne, qui peut être quand même un temps très actif,
17:24très intense, avec des orages, de fortes cellules orageuses.
17:27Et ce genre de tornades qu'on a pu voir notamment dans le Val d'Oise, c'est ça ?
17:32Tout à fait.
17:33Qui peuvent encore se former derrière cette tempête.
17:35En effet, puisqu'on a un phénomène qui est très accentué par à la fois l'intensité des rafales de vent,
17:40mais surtout le fait qu'on peut avoir des rafales de vent qui vont dans une direction en basse couche
17:45et en altitude dans une autre direction.
17:48Et ça peut engendrer justement ce genre de phénomène.
17:51Ça, on ne peut pas les anticiper.
17:52Mais il faut rester vigilant de manière globale, même après le passage de la tempête.
17:56La France, c'est vrai que ces images, elles sont choquantes.
18:00Parce que ça s'est passé dans une zone très urbanisée.
18:02Mais on rappelle qu'en France, on compte en moyenne chaque année entre 30 et 50 tornades.
18:09Certaines, en effet, celles-ci étaient très puissantes avec des rafales de vent sans doute à 200-210 km par heure.
18:14Mais dans le passé, on a relevé des tornades EF5 dans les années 60, dans le Pas-de-Calais,
18:20avec des rafales de vent à 300 km par heure.
18:23Donc voilà, on a des tornades, il y a encore quelques années, qui ont parcouru près de 200 km.
18:28Donc voilà, on n'est pas à l'abri, en effet, d'avoir de sérieux phénomènes venteux.
18:35Là, c'est très clairement la mauvaise semaine.
18:37La tornade lundi soir, à présent la tempête Benjamin.
18:40Et on peut encore avoir des surprises avec la tempête Benjamin en fonction de son creusement.
18:43On a beaucoup de mal à anticiper ce qu'on appelle le creusement explosif.
18:47Il pourrait être encore un peu plus...
18:48C'est quoi ça, le creusement explosif ?
18:50Que des termes très, très rassurants.
18:52La bombe météorologique, en fait.
18:54C'est un fort creusement.
18:55Et c'est vrai que là, on prévoit un creusement, une pression qui pourrait s'abaisser à 970 hectopascales.
19:00Mais on peut toujours avoir quelques surprises au niveau du creusement.
19:03Et donc, on peut avoir un léger décalage à la fois au niveau de la trajectoire
19:07et de là où les endroits, les vents les plus violents vont souffler.
19:11Et on prévoit du 130-140.
19:13Mais demain, on aura peut-être une surprise dans le mauvais sens, près de la Manche.
19:17Et on aura des rafales de vent à 150 km par heure.
19:19Ça doit durer combien de temps, d'ailleurs, à priori, cette vigilance, toute la journée ?
19:23Toute la journée de demain.
19:24Enfin, en tout cas, pour le vent, tout ceci se décale vers le golfe du Lyon et vers la Corse.
19:29Soyez donc prudents.
19:30Et restez chez vous si vous n'avez pas de besoin particulier de sortir.
19:34Merci beaucoup à tous les cinq.
19:36Sous-titrage Société Radio-Canada
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