- il y a 2 jours
Ce mercredi 15 octobre, Georges Maregiano, directeur national du Marché ETI KPMG France, Aurélie Driss-Corbin, PDG du laboratoire Cerba, Benjamin Richel, président de Richel Group, et Guillaume Caffi, gérant, co-fondateur Les Deux Gourmands, étaient les invités, dans l'émission Pari ETI présentée par Patrice Bégay. Pari ETI est à voir ou écouter tous les mercredis et samedis sur BFM Business.
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00:00Paris ETI avec Consor Group. Exploitez le potentiel de vos données et infrastructures numériques.
00:08Votre rendez-vous Paris ETI avec La Massif, l'assurance qui accompagne les pros.
00:22BFM Business fait le pari des entreprises de paille intermédiaire.
00:26Paris ETI avec Patrice Bébé.
00:30Si vous faites le pari des ETI, nous aussi, c'est votre émission.
00:34L'émission qui donne envie des ETI de toutes les régions de France.
00:38Et là, vous allez voir, elles sont bien représentées.
00:40On démarre avec le Marseillais.
00:43Georges Maragiano, directeur des ETI, on peut le dire comme ça, de KPMG ?
00:48Oui, directeur du marché ETI.
00:50Alors effectivement, Marseillais d'origine, mais je supervise toutes les régions.
00:54Toutes les régions de France. Bienvenue à toi.
00:56Merci.
00:56Aurélie Driss Corbin, CEO de LabCerba.
01:01Bienvenue.
01:02Merci. Bonjour Patrice.
01:03En un mot, c'est quoi ?
01:05C'est de la biologie de spécialité.
01:06Donc la biologie de ville, vous connaissez tous.
01:09Oui.
01:09La biologie, quand vous allez dans un laboratoire, donc quand vous allez au laboratoire avec une prescription,
01:14certains examens ne sont pas faits dans le laboratoire.
01:16Ils ne sont pas techniqués dans le laboratoire, ils sont envoyés dans un laboratoire de spécialité.
01:21Et donc le laboratoire Cerba est à Frépillon dans le Val-d'Oise.
01:24Et c'est ici que tout est techniqué pour la spécialité.
01:26Donc, faisons attention à ce qu'on dit.
01:28Voilà.
01:29Benjamin Richel, qui est avec nous, président de Richel Group, un groupe merveilleux de la région sud, dans les Alpi.
01:36Ça sent ça.
01:37On entend les cigales.
01:38Cigales.
01:40Bienvenue à toi.
01:41Merci Patrice.
01:42Et puis si vous aimez les gâteaux, si vous aimez les bonnes choses, et puis si vous aimez l'entrepreneuriat,
01:46c'est Guillaume Caffin, co-fondateur des Deux Gourmands.
01:49On est tous gourmands ici, hein ?
01:50Voilà, il va nous en parler.
01:52Bienvenue à toi, Guillaume.
01:53Merci, merci Patrice.
01:54Bon, madame, messieurs, est-ce que vous êtes prêts ?
01:57On est prêts.
01:58Paris ETI, c'est parti.
02:05Voilà, on démarre avec toi, mon cher Georges.
02:08Alors, comme tu l'as dit, national, marché des ETI, KPMG.
02:14Tu vois, c'est bien résumé, hein ?
02:15Pas mal.
02:16KPMG, c'est le leader en France des métiers de l'audit, du conseil et du droit et fiscalité.
02:23Vous accompagnez les dirigeants, très bien, des territoires de proximité, grâce à un maillage de 45 bureaux.
02:30Presque 50, même.
02:30Presque 50, dans les métropoles et les villes moyennes.
02:33Exactement.
02:34Toi, tu as intégré KPMG à Marseille, il y a bientôt 40 ans.
02:39Tu me vieillis, mais je termine ma 37e année.
02:4237e année, tu triches.
02:44Et tu as la chance d'être le commissaire au compte d'entreprise familiale emblématique.
02:54Des amis qu'on a, CMA, CGM, Pernod Ricard, Honnête, SNEF.
03:00Tu es également associé, directeur national et membre du comité de direction de KPMG.
03:05D'où te vient, en fait, cette passion ?
03:09Quand on a préparé l'émission, je l'ai vraiment senti, les ETI.
03:12Alors, effectivement, j'ai une passion pour les ETI, parce que je trouve que dans les ETI,
03:16qui sont à forte dominante familiale, puisque 70% des ETI sont des sociétés qui sont détenues par des familles
03:23ou qui ont une famille très impliquée autour de table, il y a des valeurs.
03:26J'aime accompagner les groupes familiaux qui ont des visions long terme, qui ont des circuits courts,
03:32qui sont très impliqués dans leur écosystème local.
03:35Et je dois reconnaître que j'ai pris beaucoup de plaisir à accompagner ces clients que tu as cités,
03:39CMA, CGM, Honnête, SNEF, qui sont toutes les sociétés familiales, quelle que soit leur taille.
03:44Tu vois, je te regarde avec grande attention, Benjamin Richel, qui va intervenir tout à l'heure.
03:49C'est quoi les enjeux principaux pour toi, écoutez, des ETI aujourd'hui ?
03:54Alors, il y en a plusieurs des enjeux, mais il y en a trois principaux.
03:58Un, la transmission.
04:00Deux, la digitalisation.
04:02Et trois, la réindustrialisation.
04:05Alors, la transmission, je plaide pour que la France conserve un capitalisme familial
04:11avec des familles autour de tables d'ETI ou de belles PME, voire de grands groupes.
04:17Donc, il faut accompagner ça.
04:19Il faut qu'il y ait une sanctuarisation du pacte d'Utreil, par exemple,
04:24parce que ça accompagne, ça permet de conserver ce capitalisme familial.
04:27Sinon, on va tomber dans un capitalisme financier et avec tous les travers qu'on peut connaître.
04:32La digitalisation, c'est en fait le pivot de tout un tas de transformations.
04:38Par le digital, on peut trouver des clients à l'autre bout du monde.
04:42Par le digital, on peut créer une culture d'entreprise avec le télétravail,
04:46malgré le télétravail, pour faire qu'il y ait quelque chose autour des RH.
04:49Par la digitalisation, on peut avoir une informatique de qualité et de confiance
04:54contre la cybersexualité.
04:56Voilà, donc c'est un peu le pivot.
04:57Et troisièmement, la réindustrialisation.
05:00Tout le monde veut que la France se réindustrialise.
05:02Mais tout le monde veut que ça se passe dans la ville d'à côté.
05:05C'est assez français, des porteurs.
05:07Voilà, donc ce que je pense, c'est qu'il y aura, si on accompagne,
05:11il y a eu d'ailleurs près de 300 sites industriels nouveaux depuis 2017.
05:15Ce n'est pas négligeable.
05:17Donc, il faut effectivement qu'il y ait des ETI industriels.
05:20On les retrouvera plutôt dans les villes petites et moyennes.
05:23On les retrouvera sur des unités de production petites et moyennes,
05:262 à 15 000 mètres carrés, très impliquées dans leur système,
05:30dans leur écosystème local.
05:31Voilà, et pour terminer là-dessus, je dirai,
05:35et toujours sur mon leitmotiv du pacte d'Utreil,
05:38je dirai, pas de réindustrialisation sans ETI,
05:41pas d'ETI sans pacte d'Utreil.
05:43C'est très important.
05:44Le message est bien passé.
05:46Merci.
05:46Aurélie Driss Corbin.
05:48Alors, à la base, tu es une pharmacienne, biologiste.
05:52Tu es devenue PDG du premier laboratoire de biologie médicale d'Europe.
05:59Je trouve ça extraordinaire.
06:01Ça s'appelle Serba Healthcare.
06:03Alors, Serba Healthcare, c'est le groupe.
06:04Qui est un acteur mondial de la biologie médicale.
06:06Et au sein de ce groupe, soyons précis.
06:09C'est ça.
06:09Je dirige le plus grand laboratoire de spécialité d'Europe,
06:13qui est à Frépillon, dans le Val-de-Dôme.
06:14C'est vrai que le groupe, c'est 15 000 collaborateurs.
06:17Tout ça pour améliorer le dépistage.
06:19On en a besoin.
06:20Finir les diagnostics, optimiser les traitements et tout ça.
06:23Est-ce que tu peux nous expliquer pourquoi les biologistes médicaux
06:27sont des professionnels à la fois, j'allais dire,
06:32hautement qualifiés et essentiels dans la transformation des soins de santé ?
06:37Alors, les biologistes médicaux sont tous pharmaciens ou médecins,
06:40ayant fait une spécialité de 4 ans,
06:42donc un internat comme toutes les spécialités médicales en France.
06:46Et ils sont des acteurs incontournables,
06:49parce que pour les laboratoires de proximité,
06:52les laboratoires de ville,
06:53ils permettent une accessibilité pour le patient.
06:56Et donc, ici, vous avez parlé de digitalisation,
06:59c'est aussi comment on améliore la venue des patients,
07:03comment on leur facilite l'accès au laboratoire.
07:05Et il y a un maillage qui est très important des laboratoires en France.
07:08Il y a 80% des Français qui ont un laboratoire à moins de 7 km.
07:11Et ça, c'est hyper important,
07:12parce que les biologistes peuvent faire de la prévention,
07:14ils peuvent faire de la vaccination,
07:16ils peuvent faire du suivi de patients,
07:17ils peuvent orienter vers des médecins.
07:20Donc ça, c'est vraiment le rôle de proximité.
07:21Et après, et là, c'est ce qui concerne mon activité,
07:24on fait de la biologie de spécialité sur un site unique,
07:27qui est dans le Val-d'Oise,
07:28et qui concentre des expertises
07:31qui permettent de faire de l'innovation
07:34et apporter cette innovation à tous les patients français.
07:38Puisqu'en fait, n'importe quel tube
07:40qui vienne de Marseille ou de Pointe-à-Pitre ou de Lille
07:44peut arriver au laboratoire CERBA
07:46par la logistique, le service de logistique qu'on met en place.
07:48Et on peut faire pour tous les Français
07:50des analyses très innovantes.
07:52Tu parlais d'innovation, tu viens d'en parler.
07:53Comment les récentes innovations biologiques,
07:56elles impactent aujourd'hui l'approche diagnostique
07:58et quels bénéfices apportent-elles aux patients ?
08:01Alors maintenant, on parle beaucoup de médecine personnalisée,
08:05notamment en oncologie.
08:07Je prends l'exemple du NGS,
08:09qui est cette nouvelle technologie
08:10qui a moins de 10 ans.
08:11C'est du séquençage à haut débit de l'ADN.
08:14On en a parlé pendant le Covid,
08:15puisqu'on peut séquencer l'ADN du Covid,
08:17mais de virus, de bactéries, etc.,
08:20mais aussi humains.
08:21Et en fait, en faisant du NGS
08:23sur de l'ADN humain,
08:25sur de l'ADN des tumeurs,
08:26on peut plus spécifiquement
08:28traiter le patient
08:29et adapter le traitement du patient
08:30en fonction des mutations qu'on retrouve
08:32chez le patient ou dans la tumeur.
08:34Et ça, on le fait sur des tumeurs.
08:35Et très bientôt, on y est déjà,
08:38on va pouvoir le faire
08:39à partir d'une seule prise de sang
08:40et ne plus avoir nécessairement besoin
08:43d'aller biopsier
08:44et de faire passer le patient au bloc
08:47pour récupérer une biopsie.
08:49Toi, en tant que femme chef d'entreprise,
08:51femme entrepreneur,
08:53c'est quoi le message que tu as envie de passer
08:54aux jeunes talents,
08:56aux femmes qui aspirent à jouer un rôle important
08:58maintenant dans le domaine de la santé ?
09:00Alors, dans le domaine de la santé,
09:01il y a beaucoup de femmes.
09:0270 à 80 % des femmes biologistes
09:07travaillent dans les laboratoires,
09:08mais il y en a très peu qui sont dirigeantes.
09:10Et en fait, le message que je veux passer,
09:12c'est leur montrer que c'est possible
09:13d'être dirigeante,
09:14donc d'avoir toutes ces capacités
09:16qu'on a en étant biologiste,
09:18mais en même temps,
09:19aussi avoir les compétences
09:21d'un dirigeant,
09:23mais il faut prendre cette place
09:25parce que la porte
09:27n'est pas toujours grande ouverte
09:28quand on est une femme.
09:29Et c'est le message
09:30que je veux faire passer
09:31et c'est l'exemple
09:32que je veux donner aussi
09:33aux jeunes générations,
09:34à ces jeunes femmes,
09:35c'est prenez la place.
09:37La santé, c'est important,
09:39entre domaines qui sont importants,
09:40comment se nourrit ?
09:41L'agriculture.
09:42On va passer un petit moment
09:43avec deux invités.
09:45Benjamin Richel, tout d'abord,
09:46président du Richel Group,
09:47300 collaborateurs,
09:50151 millions d'euros
09:51de chiffre d'affaires,
09:52une TI industrielle familiale
09:55basée dans une petite commune.
09:57Absolument.
09:58Égalière dans les Alpilles.
10:00Voilà.
10:00Vous concevez,
10:02vous fabriquez,
10:03vous installez
10:04des projets de serre high-tech
10:06pour le maraîchage,
10:07pour l'horticulture
10:08et des abris de stockage
10:10pour l'agriculture.
10:13Vous êtes présent
10:14sur plusieurs continents,
10:15les cinq, non ?
10:16Absolument.
10:17On exporte dans
10:18plus de 70 pays.
10:19C'est deux tiers
10:20de ton chiffre d'affaires,
10:20l'export ?
10:21C'est deux tiers
10:22d'un chiffre d'affaires
10:23et ce, depuis 50 ans.
10:25Incroyable.
10:26Et toi,
10:26tu as pris les présidentes
10:27du groupe en 2017.
10:28C'est ça.
10:29Troisième génération ?
10:30Oui.
10:31Avec tes frères ?
10:32J'ai mes deux frères
10:32à mes côtés, tout à fait, oui.
10:34Bon, ça, c'est génial.
10:35Oui.
10:35Et tu as beaucoup œuvré
10:36à la diversification
10:37des activités du groupe.
10:38Tout à fait.
10:39Il faut diversifier
10:40tout en faisant attention.
10:42Entreprise industrielle,
10:44exportatrice depuis 60 ans,
10:46comment on réussit
10:48un tel pari ?
10:49C'est un vrai challenge
10:51et c'est un challenge
10:51qui a démarré effectivement
10:53il y a 60 ans.
10:54Mon grand-père
10:55était agriculteur
10:55et il a choisi
10:57de devenir entrepreneur
10:58et de développer
11:00une activité
11:00de vente
11:01de produits agricoles.
11:02Mon père,
11:03quand il est arrivé
11:03en 1978,
11:05ça a été vraiment
11:06pour imprimer
11:07l'export
11:08dans notre ADN
11:09et depuis lors,
11:11l'entreprise a connu
11:12une vraie croissance.
11:12ça a été très compliqué
11:13au départ
11:14parce que l'export
11:15c'est un challenge.
11:16Il faut aller parler
11:17à la langue
11:18des pays dans lesquels
11:19on veut aller,
11:20il faut s'adapter,
11:21il faut comprendre
11:22d'autres cultures.
11:24Mais aujourd'hui,
11:24ça fait partie
11:25de notre identité.
11:28On en est fiers,
11:29on en est très fiers.
11:29Et tu peux.
11:30Oui.
11:31Et voilà.
11:32Et donc,
11:33l'aspect industriel
11:33à côté de ça
11:34rend le jeu complexe
11:37mais aussi passionnant
11:38parce qu'on est des fabricants,
11:40on est dans le concret.
11:41Tu as un vice ?
11:43J'en ai quelques-uns.
11:45C'est quoi ton plus grand vice ?
11:46Mon plus grand vice,
11:48je vais vous dire,
11:50une serre,
11:51c'est beau.
11:53Moi, je trouve
11:53qu'une serre,
11:54c'est beau.
11:54Je vois une serre,
11:55je trouve ça magnifique.
11:57Et j'essaye de convaincre
11:58mes interlocuteurs
11:59qu'une serre,
12:00c'est beau.
12:00Et en vrai,
12:01ce que je veux dire,
12:02c'est que ça a du sens.
12:04La culture sous serre,
12:05elle permet de diminuer
12:07les intrants,
12:08diminuer l'utilisation
12:09des pesticides,
12:10réduire la consommation
12:11d'eau.
12:12Réduire la consommation
12:13d'énergie.
12:14Et souvent,
12:15il y a beaucoup
12:15d'idées préconçues
12:17sur la culture sous serre,
12:18la culture en hydroponie,
12:20alors qu'en vérité,
12:21ça a beaucoup d'intérêt
12:22pour les consommateurs.
12:24300 collaboratrices,
12:25300 collaborateurs,
12:27l'importance capitale
12:28à ces collaboratrices
12:30et collaborateurs
12:31pour leur épanouissement,
12:32c'est quoi pour toi ?
12:33Si tu veux,
12:36l'intérêt, je dirais,
12:39de travailler chez Richel,
12:40c'est d'y trouver du sens.
12:42Je viens d'en parler,
12:43l'agriculture,
12:44la fabrication industrielle,
12:47on est dans des métiers
12:48qui sont concrets,
12:49on touche au quotidien des gens,
12:50on touche à l'alimentation
12:51des consommateurs,
12:53donc on apporte du sens,
12:54je pense,
12:55à ces collaborateurs
12:57et collaboratrices.
12:58Par ailleurs,
12:58on est une entreprise familiale,
13:00on en a parlé tout à l'heure
13:00et merci de l'avoir souligné,
13:03on est membre d'un réseau
13:04qui s'appelle
13:04le Family Business Network,
13:06le FBN,
13:07qui nous permet
13:08de rencontrer
13:09d'autres entreprises familiales.
13:10Les collaborateurs
13:11qui viennent chez nous
13:12nous demandent
13:13« Vous êtes une entreprise familiale,
13:15vous avez une vision long terme ? »
13:16Ben oui,
13:17en fait,
13:17on a une vision long terme,
13:18on ne regarde pas
13:19ce qui va se passer le mois prochain
13:21mais ce qui va se passer
13:21dans 10 ans.
13:22Le sens du temps long
13:23est important pour vous.
13:24Oui.
13:25L'alliance du temps long
13:25et du temps court,
13:26c'est un challenge
13:28de tous les jours
13:28mais c'est important.
13:29Votre entrepreneur
13:30et jeune entrepreneur
13:31juste en face de toi,
13:32dans une autre région,
13:33Guillaume Gaffin,
13:35tu m'as dit un jour
13:36je suis entrepreneur,
13:38je suis agriculteur
13:39et fier de l'être,
13:41cofondateur des Deux Gourmands,
13:42entrepreneur engagé,
13:44passionné de gastronomie,
13:47tu es gérant cofondateur
13:48de cette belle entreprise,
13:50Les Deux Gourmands.
13:51Il y en a plus que deux
13:52des Gourmands,
13:53il y en a cinq
13:53sur ce plateau.
13:54À travers chaque projet,
13:56en fait,
13:57tu cherches à donner
13:58du plaisir,
13:59tu cherches à donner
14:00du sang,
14:01on en parlait tout à l'heure,
14:02tu cherches à faire rayonner
14:03notre agriculture française.
14:05Merci pour ça.
14:06Les Deux Gourmands,
14:07c'est une belle biscuiterie,
14:09une miellerie artisanale
14:10fondée en 2012.
14:12Il ne faut pas manger
14:12trop de miel
14:12parce qu'on a trop de sucre.
14:14Mais si, c'est bien !
14:15Il faut, il faut, il faut,
14:16il faut, il faut.
14:17Et on va voir des...
14:18Mais s'il faut.
14:19Installé dans une ferme
14:20dans les Yvelines,
14:21laquelle tu peux rappeler ?
14:22La ferme neuve à Crépière.
14:23À Crépière,
14:24dans le 78.
14:25En fait, vous imaginez,
14:26vous fabriquez des produits
14:27gourmands à partir
14:28d'ingrédients français
14:29en lien direct
14:30avec les producteurs engagés
14:32et le plus local possible.
14:34Tout à fait.
14:34Et si la vraie réussite
14:37de tout ça,
14:39c'était de ne jamais avancer seul,
14:41tu dirais quoi ?
14:42Que c'est une bonne question
14:44et que ça nous rappelle
14:47l'importance que l'entrepreneuriat,
14:50la gestion d'une entreprise,
14:51en fait, ça se fait jamais seul.
14:53Si on y arrive,
14:54c'est parce qu'autour de soi,
14:55on a parfois d'abord
14:56sa famille, sa femme,
14:58et qu'ensuite,
14:59on est capable de mobiliser
15:00toute une équipe.
15:02Donc, ça rappelle
15:02quelque chose de très simple,
15:03c'est qu'à plusieurs,
15:05on y arrive mieux.
15:07Et je trouve que ça va un peu
15:08à contre-courant
15:09de ce qu'on peut entendre
15:11parfois,
15:12notamment sur les réseaux sociaux,
15:14un discours qui dit
15:14que l'entrepreneuriat,
15:15c'est avoir le plus d'argent possible
15:17ou c'est parfois
15:19d'écraser les autres,
15:20d'avoir le plus de pouvoir.
15:21Voilà.
15:21Et je trouve que c'est important
15:22de rappeler cette réalité
15:24que nécessairement,
15:25on y arrive mieux
15:27quand on est capable
15:28de créer un collectif.
15:29Voilà.
15:29Et les deux gourmands,
15:30c'est dans le titre.
15:31Oui, oui.
15:32Au début, on est deux,
15:33maintenant,
15:33on est à peu près 25,
15:36mais c'est aussi
15:37un hommage
15:38que je peux rendre
15:38à cette équipe
15:39sans laquelle
15:41on n'en serait pas arrivé là,
15:42de cette petite histoire.
15:44Comment une agriculture locale,
15:45tu l'as définie comme ça,
15:46devienne-t-elle
15:47chez toi,
15:48chez vous,
15:49en fait,
15:50le premier ingrédient
15:51d'un mot qui est important
15:52dans la vie,
15:52le plaisir ?
15:53Oui.
15:55Parce qu'en fait,
15:56un bon produit,
15:57nous, on est fabricant
15:57de biscuits,
15:58de cookies,
16:00bon,
16:00plein de choses,
16:01ça commence d'abord
16:03par un excellent ingrédient.
16:05Voilà.
16:05Et ça, pareil,
16:06on l'oublie un petit peu
16:06quand on traverse
16:07les rayons des supermarchés
16:09en France et ailleurs,
16:11eh bien,
16:12les ingrédients
16:13ne sont pas forcément
16:13mis en avant.
16:14Nous, notre job,
16:15c'est d'abord de faire ça.
16:16Et en les mettant en avant,
16:18on explique
16:19qu'on va chercher
16:20tout le meilleur
16:20qu'on peut avoir
16:21à travers l'ensemble
16:22de nos terroirs français.
16:24Donc, là aussi,
16:25c'est un hommage
16:25à l'origine même
16:27d'un bon produit,
16:28l'ingrédient,
16:29et donc un hommage
16:30aux producteurs
16:30sans lesquels
16:31on ne pourrait pas
16:32se nourrir.
16:33Parce que l'alimentation française,
16:34c'est des producteurs,
16:35des cultivateurs
16:36et des transformateurs
16:37que je suis
16:38qui, ensemble,
16:39sont capables
16:40de créer
16:40cette si belle gastronomie française.
16:42Et si on disait
16:43que la gourmandise,
16:44ce n'était pas juste
16:45une question de goût,
16:46mais une façon
16:48tout simplement
16:48de créer du lien ?
16:50Oui.
16:50Alors, nous,
16:51notre nouvelle baseline,
16:53je vais vous répondre
16:53comme ça,
16:55c'est le goût
16:56des belles rencontres.
16:57Les deux gourmands,
16:58le goût
16:58des belles rencontres.
17:00Et en réalité,
17:03ces belles rencontres
17:05donnent du bon goût.
17:07Voilà.
17:07Donc, parce que
17:08si on est aussi nombreux
17:09à mettre autant
17:10d'énergie positive
17:11dans tout ce qu'on fait,
17:12eh bien, à la fin,
17:12il ne peut résulter
17:13qu'un bon produit.
17:14Et finalement,
17:15je dirais que ça vaut
17:15tous les labels,
17:16quels qu'ils soient,
17:17qu'on soit capable
17:18de faire ça.
17:19et puis après,
17:21le plaisir des clients.
17:22Voilà.
17:22La seule façon de me croire,
17:23c'est de nous goûter.
17:24Voilà.
17:24Je vous invite à le faire
17:25à travers nos produits,
17:27les trains,
17:28dans lesquels on est distribué,
17:28par exemple,
17:29on est à bord
17:29de tous les BGV,
17:31il faut le dire.
17:32Voilà.
17:33Croquez dans un délicieux
17:34cookie de chez nous
17:35et normalement,
17:36vous voudrez me croire.
17:37Tu sais,
17:37pour te goûter,
17:38on va aller maintenant
17:38dans les trains.
17:40On parle souvent
17:42de débattre.
17:43C'est le sens de la France.
17:45C'est le moment,
17:46maintenant,
17:46de passer au débat.
17:47Est-ce que vous êtes prêts ?
17:48Allez, on y va.
17:49On y va.
17:49Paris ETI,
17:50le débat,
17:51c'est parti.
17:57Être vivant,
17:59c'est le propre
17:59des patrons d'ETI.
18:00Pourquoi on se sent
18:00plus vivant
18:01à la tête d'une ETI ?
18:03C'est la question
18:03que je te pose.
18:04Ah, c'est une très bonne question.
18:07C'est une question difficile.
18:10Moi, je me suis senti vivant
18:11dès que j'ai mis les pieds
18:12en 2017
18:13devant ce fauteuil
18:15parce que, déjà,
18:16mon challenge,
18:17c'était de faire passer
18:18l'entreprise Richel Group
18:19du statut d'une PME
18:21à celle d'une ETI.
18:23Et ça a été un vrai challenge
18:24pour nous
18:24d'assumer la croissance
18:27et l'organisation
18:28et le développement
18:29de l'entreprise.
18:31Mais je n'ai jamais
18:32autant eu de plaisir
18:33et de bonheur
18:33qu'en exerçant ce métier.
18:35Travailler avec les équipes,
18:37travailler avec
18:38les commissaires aux comptes,
18:39travailler avec
18:40les financiers,
18:42discuter avec les clients,
18:43voyager,
18:44rencontrer les salariés,
18:46comprendre les problématiques,
18:47RH, financière,
18:49c'est extrêmement vaste
18:50comme métier.
18:51Et ça me rend vivant,
18:54effectivement.
18:55Je te voyais
18:56acquiescer comme ça.
18:57Actuellement,
18:59on était en train
18:59de construire
19:00l'extension.
19:01Tout à fait.
19:02Vous agrandissez,
19:03on va passer
19:03de la PME
19:04à l'ETI rapidement.
19:06On espère.
19:07Oui, c'est sûr.
19:08Sinon, ça ne grandit pas.
19:10Si on n'a pas
19:10ce point GPS loin,
19:11comment on se sent
19:13plus vivant ?
19:14C'est ça,
19:15c'est ce quotidien
19:16rempli d'expériences
19:18qu'on n'aurait pas pu vivre
19:20sans ce métier.
19:21Sans ce métier
19:22d'entrepreneur
19:23qui nous mène
19:24à des histoires
19:24parfois folles
19:26et en même temps
19:28très terre-à-terre.
19:29En l'occurrence,
19:29tu parles de travaux.
19:30Effectivement,
19:31mon quotidien,
19:31c'est de suivre
19:32ce projet
19:33avec des équipes
19:36qui ont la main à la pâte.
19:38J'ai la main à la pâte
19:39dans la biscuiterie,
19:40la main à la pâte
19:41ou plutôt le marteau
19:42avec les clous
19:43côté travaux.
19:44Et puis,
19:45à côté de ça,
19:45je gère
19:45tous les autres sujets
19:47d'une entreprise.
19:48Donc ça,
19:49ça remplit pleinement
19:50ma vie
19:51parce qu'il y a
19:52toute cette excitation.
19:53en fait,
19:54proche des équipes,
19:55leader,
19:56leader inspirant,
19:59le patron de TI
19:59au final,
20:00c'est un modèle.
20:01Toi,
20:01tu as rencontre beaucoup
20:02dans la France entière.
20:05Comment un patron de TI
20:06peut inspirer les autres ?
20:09Je pensais que
20:09toutes les questions pièdes
20:10chez lui qui est...
20:11Bon,
20:12il en restait.
20:13Alors,
20:14pardonne-moi,
20:16déjà dans son comportement.
20:18Et je pense que
20:18ce que Benjamin a dit,
20:20avoir des objectifs
20:21de faire croître
20:21d'une PME,
20:22de passer des capes
20:23d'une PME
20:24à une ETI.
20:26Aussi,
20:26dans les sociétés familiales,
20:28dans les ETI familiales,
20:29à chaque génération,
20:30sa mission.
20:32Les générations d'avant,
20:33c'était conserver
20:33l'emploi en France,
20:34faire croître
20:35et conserver l'emploi.
20:36Les générations,
20:37aujourd'hui,
20:38c'est l'internationalisation,
20:40c'est franchir un cap,
20:41c'est digitaliser,
20:42c'est avoir des aspirations
20:43sociétales,
20:44environnementales
20:44et les mettre en œuvre.
20:46Je pense que c'est comme ça
20:47qu'un patron d'ETI,
20:48de belles PME
20:49peut être inspirant
20:50pour son écosystème,
20:52pour ses salariés
20:53et puis aussi
20:54pour ses clients
20:56et donc marquer des points.
20:58Dans une ETI,
20:59on n'avance pas tout seul.
21:01Qui vous a aidé
21:02dans votre parcours
21:03pour y arriver ?
21:04Et toi, en particulier ?
21:06Il y a beaucoup de personnes.
21:09Je vais commencer déjà
21:10par mes parents
21:10parce qu'ils ont tous les deux
21:12médecins pharmaciens
21:13et mon papa était biologiste
21:16aussi médical,
21:17donc c'est déjà
21:17l'exemplarité.
21:18L'infiliation.
21:18Exactement.
21:21Et puis derrière,
21:22des personnes
21:22tout au long du parcours
21:23qui m'ont accompagnée,
21:26qui m'ont poussée,
21:27qui m'ont donné
21:27des responsabilités.
21:29Et puis,
21:31je dirais aussi
21:32les équipes.
21:33C'est aussi les équipes
21:34qui vous permettent
21:35de grandir
21:35et qui vous permettent
21:36d'accomplir des projets
21:37et des challenges.
21:39Donc, c'est un mix
21:40de tout ça.
21:41Tu voulais rajouter quelque chose ?
21:42Non, je disais
21:42c'est la deuxième génération,
21:44bravo !
21:44C'est génial.
21:46Et justement,
21:46quand on parle de génération,
21:47est-ce que vous voulez,
21:49alors je connais les enfants,
21:50que les enfants
21:51qui jouent au foot dans la cour,
21:53suivent le papa ?
21:55Il faut quand même
21:56qu'ils soient capables
21:56de se faire seuls.
21:58Et je dirais que,
21:59moi je suis la première génération,
22:00ça ne fait que 12-13 ans
22:02qu'on s'est lancés
22:04et je me suis tellement
22:05éclaté.
22:06Mais tes parents sont agriculteurs là-bas.
22:07Ils sont agriculteurs,
22:08effectivement,
22:08mais ça c'est l'autre histoire,
22:09l'autre pendant de ma vie,
22:10l'agriculture,
22:11et je suis aussi agriculteur.
22:12Mais pour les deux gourmands,
22:14je ne sais pas
22:14si c'est ce que je leur souhaite.
22:16Il y a beaucoup d'intérêts
22:18et en même temps,
22:20je souhaite qu'ils puissent
22:21se réaliser eux-mêmes.
22:22Voilà,
22:22pour ce qu'on a pu évoquer,
22:24l'excitation de pouvoir
22:25se faire soi-même.
22:26Je pense que c'est très important.
22:27Tu en parles avec beaucoup d'amour,
22:28on le sent aussi,
22:29de ta famille.
22:31Tu voudrais que ta fille,
22:32que ton fils,
22:34suivent tes pas ?
22:36Écoute,
22:37c'est une vraie question,
22:38notamment dans les entreprises familiales,
22:39tu parlais de la transmission,
22:40et c'est vrai qu'on se pose
22:42toujours la question
22:42de la transmission.
22:44Il y a deux modes de transmission,
22:45il y a la transmission,
22:46je dirais,
22:46patrimoniale
22:47et la transmission opérationnelle.
22:49Et je pense,
22:50dans une entreprise familiale,
22:51il faut bien cerner
22:51les deux aspects
22:52de la transmission.
22:54D'un point de vue patrimonial,
22:56je dirais qu'il faut éduquer
22:57les enfants
22:57pour qu'ils se préparent,
22:59pour qu'ils s'entraînent
23:00à devenir actionnaires.
23:02Si c'est leur destinée,
23:03peut-être que l'entreprise
23:04ne leur restera pas,
23:06il faudra qu'ils aient le choix,
23:07mais en tout cas,
23:07qu'ils soient prêts
23:07à vivre cette expérience.
23:10Et d'un point de vue opérationnel,
23:12il ne faut pas que ça devienne un poids.
23:13Diriger une entreprise familiale,
23:15c'est un...
23:16Diriger une entreprise
23:18d'une manière générale,
23:19c'est un vrai challenge,
23:22c'est une vraie responsabilité
23:23et il n'y a pas de fatalisme
23:24par rapport à ça.
23:25Donc je souhaite à mes enfants
23:25d'être heureux.
23:27Avant tout.
23:28On dit les ETI
23:31au top de la compétitivité,
23:34c'est quoi les atouts des ETI ?
23:37En une phrase,
23:38juste en guise de conclusion,
23:40chacun d'entre vous ?
23:42Les investissements,
23:43la vision long terme
23:44des investissements.
23:45Je pense que c'est essentiel.
23:46C'est avant tout ça ?
23:47De mon point de vue, oui.
23:49Pour moi,
23:50c'est l'innovation.
23:51Et encore plus dans la santé,
23:52c'est primordial
23:53et c'est vrai que nous,
23:54on oeuvre pour le patient
23:55à la fin.
23:56Donc les ETI,
23:57c'est l'innovation, oui.
23:58Guillaume ?
24:00Une vision entreprise
24:01très claire
24:02et une capacité
24:03des dirigeants
24:03à fédérer.
24:04J'enchaîne sur les équipes.
24:07Oui, oui, oui.
24:08Tu peux enchaîner.
24:09Les équipes,
24:09mais oui,
24:10mais pour moi,
24:11une ETI,
24:11c'est les équipes
24:12et être proche
24:13de ces équipes
24:14dans un format ETI.
24:16Nous, on est 300 personnes,
24:17donc je connais
24:17l'essentiel de mes salariés.
24:19C'est la base.
24:22Tout à fait.
24:23Les équipes,
24:24les équipes,
24:25j'en profite pour remercier
24:26mes équipes.
24:28Camille Bourg,
24:29que vous connaissez
24:30à la production,
24:32bien évidemment,
24:34la réalisation
24:34avec Céline,
24:35Thomas,
24:37toutes les équipes
24:38qui ont été là,
24:38Brian qui a été là,
24:40Arthur,
24:40pour préparer cette émission,
24:42la préparer avec vous
24:43et vous permettre,
24:45chez vous,
24:45de vivre
24:46ce qui s'appelle
24:46Paris ETI,
24:47qui vous donne envie
24:48des ETI,
24:49qui permet
24:49à des PME de croissance
24:51de devenir des ETI,
24:52des ETI des grands groupes
24:54et se dire un jour,
24:56j'ai fait des galettes
24:56dans mon garage,
24:58je construis,
24:59j'avais avant
25:00un resto à la place,
25:01j'ai testé
25:02ce qui marchait,
25:03ce qui ne marchait pas,
25:04mais je me suis dit
25:04qu'il faut agrandir
25:05parce que ce que je suis
25:06en train de faire
25:07avec mes galettes,
25:08je vais les faire
25:08sur le plan national
25:09et je vais les faire
25:10sur le plan international.
25:10C'est ce que je te souhaite.
25:11Merci.
25:12Voilà,
25:13sans que ça vienne
25:13perturber les analyses de sang,
25:15sans que ça perturbe
25:16les commissaires aux comptes.
25:18Et puis tout ça
25:19dans une belle agriculture,
25:20l'agriculture de la France,
25:21celle qu'on aime.
25:22En tout cas,
25:22la France qu'on aime,
25:23elle était sur le plateau
25:24avec vous.
25:24Merci Georges,
25:25merci Aurélie,
25:26merci Benjamin
25:27et merci Guillaume.
25:28Ciao,
25:28à très bientôt.
25:28Paris ETI
25:30sur BFM Business
25:32C'était Paris ETI
25:35avec Consor Group.
25:37Exploitez le potentiel
25:38de vos données
25:39et infrastructures numériques.
25:42C'était votre rendez-vous
25:44Paris ETI
25:45avec La Massif,
25:46l'assurance
25:47qui accompagne les pros.
25:48Sous-titrage Société Radio-Canada
25:49Sous-titrage Société Radio-Canada
Recommandations
25:57
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À suivre
1:21:44
1:21:47
2:17:53
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