- il y a 21 heures
Ce mercredi 8 octobre, Yves Pellilcier, président du groupe MAIF, Thomas Lebaut, président de Sopil Bourgogne France comté, Jean-Marc Bouillon, président de Qui Veut Rafraîchir Sa Ville ? et Pascal Blanchard, secrétaire général de SOFIMARI, étaient les invités dans l'émission Pari ETI présentée par Patrice Bégay. Pari ETI est à voir ou écouter tous les mercredis et samedis sur BFM Business.
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00:00BFM Business fait le pari des entreprises de taille intermédiaire.
00:11Paris ETI avec Patrice Béguet.
00:14Oui, oui, oui, la France, elle fait le pari des ETI et c'est son émission.
00:19Ravie aujourd'hui d'accueillir quatre super chefs d'entreprise.
00:23Pour démarrer, Yves Pellissier, président de la Maïf originaire de la Savoie,
00:27mais un siège basé à Nior, en région Nouvelle-Aquitaine.
00:31Bienvenue à toi, Yves.
00:33Merci, bonjour Patrice.
00:35Deuxième invité, Thomas Lebeau, président de Sopil en Bourgogne-Franche-Comté.
00:40Mais quelle belle région, welcome !
00:42Merci.
00:43Jean-Marc Bouillon nous fait l'amitié également d'être avec nous.
00:47Président cofondateur d'une très belle association qui veut rafraîchir sa ville.
00:51Je suis ravi de te dire, en ce moment, tout le monde.
00:53Région Auvergne-Rhône-Alpes, tu nous viens de là-bas.
00:56T'as le sourire, t'as le plaisir.
00:58Bienvenue.
00:58Merci, merci, ravi.
01:00Et puis, quatrième invité, n'en démoindre, Pascal Blanchard, secrétaire général.
01:05Alors, toi, t'as une holding, t'as une société, redis-nous en deux mots.
01:08Soprilogue et Sogéna, deux métiers, la logistique frigorifique et la logistique portuaire et internationale.
01:13Et je rajoute, président du MEDEF, Calvados.
01:15C'est ça, et merci de me recevoir également.
01:17De la région Normandie.
01:18Alors, une question, messieurs.
01:20Est-ce que vous êtes prêts ?
01:21Oui, c'est prêt.
01:22Oui, plus que jamais.
01:23Mario T avec vous.
01:24C'est parti !
01:26Bon cher Yves, président de la Maïf.
01:33Qui ne connaît pas la Maïf ?
01:34Qui ne connaît pas les pubs de la Maïf ?
01:36Qui ne connaît pas les sociétaires de la Maïf ?
01:38Personne en France.
01:39Super travail de marque.
01:41Yves, toi, t'es un ancien enseignant.
01:44Tu es, même, on en a parlé dans la préparation de l'émission, un vrai militant.
01:48Passé au sein de la Maïf avant d'en devenir administrateur et d'y être élu en 2022.
01:53Président.
01:53Félicitations.
01:54Merci.
01:542024, tu deviens aussi vice-président de ?
01:59Je deviens vice-président de SS France, aux côtés de Benoît Hamon, pour faire la promotion, effectivement, d'un modèle économique singulier dont la Maïf est à l'origine.
02:08Et de la transition écologique.
02:09Absolument. Créé il y a 90 ans, la Maïf, c'est ça ?
02:1191 ans.
02:1291 ans.
02:13Un modèle d'assurance mutualiste hors pair.
02:15Chaque sociétaire y est à la fois assureur et assuré.
02:19Sixième assureur en automobile, premier assureur du secteur associatif.
02:23Tout à fait.
02:23Je me rappelle, quand on s'était eu au téléphone, tu sortais de rendez-vous avec un président d'une fédération.
02:29D'une fédération sportive.
02:30Voilà, exactement.
02:31Olympique.
02:324 millions de sociétaires, c'est génial.
02:34Près de 5 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2024.
02:36Un petit peu plus, de 5 milliards d'euros.
02:38Ah ben voilà, génial.
02:39La progression à la progression.
02:40On parle de la croissance, on parle de la confiance, on parle du sourire, t'as les trois.
02:43Pourquoi, en fait, tu as choisi, je ne savais pas dire ce métier, mais cette mission du militantisme comme engagement ?
02:51Pourquoi le militantisme ? Parce qu'en fait, c'est un engagement qui me ressemble.
02:54Je crois que depuis tout petit, je me suis toujours engagé, engagé pour les autres, avant tout pour moi aussi,
02:59parce que j'ai des fois un modèle de société que j'ai retrouvé au sein de Maïf.
03:03Et donc, la signature assureur militant, c'est pas moi, c'est pas de moi, mais en tout cas, j'ai trouvé que ça résonnait assez bien avec mon envie d'engagement.
03:10Et quand on parle du fondement de l'enseignement qui a marqué, on peut le dire, ton parcours en tant que professeur,
03:18il y a la transmission qu'un professeur donne à ses élèves.
03:23Que souhaites-tu, toi, aujourd'hui, transmettre à la tête de la Maïf ?
03:27Ce que je souhaite transmettre, ce que je transmets, parce que maintenant, ça fait trois ans que je suis président de la Mutuelle,
03:32c'est cette envie partagée de transformer le monde.
03:36Au final, c'est ce qu'on fait depuis 91 ans, avec un modèle de société que l'on déploie,
03:41parce que la Maïf, c'est avant tout une société de personnes.
03:44Et aujourd'hui, c'est à peu près 10 000 collaborateurs qui sont répartis sur tout le territoire français,
03:49et qui, au quotidien, on la pêche, comme son président, j'allais dire, pour accompagner ses sociétaires sur le terrain.
03:57Pourquoi tu crois autant en l'ESS ?
04:00Parce que, pour moi, c'est un modèle éminemment moderne.
04:03C'est un modèle qui est proche des personnes, qui est d'ailleurs propriété des personnes.
04:07La Maïf a 4 millions de propriétaires.
04:10Et puis, il répond à des mots, aux mots de la société.
04:15On voit d'un côté une société qui est fracturée, nous, on propose de la solidarité.
04:18On voit une société qui a besoin de liens, et une Mutuelle, en particulier, comme la Maïf,
04:23fait du lien sur l'ensemble des territoires, est proche de ses sociétaires, échange avec eux.
04:27Et là, pour apporter un service, certes, c'est de l'assurance, mais un service de proximité.
04:32Et c'est ça, en fait, qui nous intéresse, nous, à la Maïf.
04:35Militant dans l'assurance, militant dans l'entrepreneuriat, Thomas Lebeau, président de Sopil, Bourgogne-Franche-Comté.
04:41Ce qui est génial dans ton parcours, c'est plusieurs postes au sein de ton groupe.
04:45La chaîne de production, le chargé d'études, l'export, et puis t'en deviens le président,
04:49pour piloter l'entreprise vers de nouveaux horizons de croissance.
04:53On dit toujours, c'est impossible, tu as prouvé le contraire.
04:55Sopil, c'est une entreprise familiale.
04:57De taille humaine, où la technique est au centre de toutes les décisions.
05:00Alors, est-ce que tu peux nous parler de l'histoire de ce groupe,
05:05et de cette aventure humaine de plus d'un demi-siècle, si je ne me trompe pas ?
05:0964 ans.
05:1064 ans, en plus d'un demi-siècle.
05:1164 ans aujourd'hui, tout à fait.
05:13J'ai eu la chance de faire pas mal de postes, parce que j'ai eu la chance que ce soit l'entreprise familiale
05:17qui a été construite par mon grand-père, prise par mon père.
05:22Et moi, il y a de ça trois ans.
05:23Donc j'ai pu y travailler en tant qu'intérim, parce que déjà, un premier message important,
05:28c'est travaillons dès qu'on peut, pour voir aussi tous les boulots qui font qu'une entreprise peut fonctionner,
05:35que ce soit sur ligne de montage, que ce soit des petits travaux administratifs,
05:39on en a besoin pour que les entreprises puissent fonctionner.
05:41Et aujourd'hui, j'ai la chance d'avoir un père qui m'a laissé la main pour faire ce que je souhaitais.
05:49Et aujourd'hui, je peux faire ce que j'imagine de l'entreprise et pouvoir l'emmener, j'espère, le plus loin possible.
05:56L'export est important chez toi. Comment t'as su gérer l'export ?
06:00L'export, on l'a subi dans un premier temps, on va dire.
06:04On a eu la chance d'avoir beaucoup de clients qui étaient installés en France,
06:09qui malheureusement, par la délocalisation, ont sorti des jobs de France.
06:16On a eu la chance de pouvoir garder nos productions en France et de pouvoir livrer l'étranger.
06:21À aujourd'hui, il faut qu'on change un peu notre fusil des pôles et qu'on devienne beaucoup plus offensif,
06:25surtout vis-à-vis des autres pays européens, parce qu'on est concurrents entre nous.
06:31Et si on veut continuer à avoir une croissance importante, il va falloir qu'on regarde aussi le grand export
06:36et comment s'y implanter. Et aujourd'hui, je fais ça avec BPI et Business France.
06:42On a parlé tout à l'heure en introduction de la Bourgogne-Franche-Comté.
06:46On a parlé de Besançon. Et quand tu associes les deux, tu es obligé de parler de Micronora.
06:51Oui.
06:51Alors Micronora, tu disais, c'est 2026, c'est en septembre ?
06:54Septembre 2026, Micronora. C'est le salon leader dans la microtechnique et de la précision.
07:02Donc nous, on n'est pas loin d'être les membres fondateurs.
07:06En tout cas, on était dans les premières éditions directement, via mon père et mon grand-père.
07:10Et à aujourd'hui, c'est primordial d'être présent, parce que j'ai toute la chaîne de valeur qui est présente,
07:15que ce soit sur une partie usinage ou une partie découpage.
07:18Tous les métiers du fournisseur de matière, fournisseur de machines, tout le monde est présent.
07:22Et aujourd'hui, c'est aussi ce type de salon qui montre à quel point on a une force industrielle
07:29qu'il ne faut surtout pas abandonner.
07:31Et je pense qu'il y a une chose qu'on peut regretter, c'est peut-être une manque de présence de certains politiques
07:36ou une présence simplement de communication.
07:40Nous y serons, et puis nous inviterons les politiques à venir à ce grand salon international.
07:47Jean-Marc Bouillon, président et cofondateur de Qui veut rafraîchir sa ville ?
07:51En fait, j'ai envie de te répondre.
07:52Tout le monde !
07:53Tu as dirigé Atelier Ville et Paysage, le plus important bureau de paysage en Europe.
08:02Tu as aussi été le président de la Fédération Française du Paysage.
08:07Si j'avais à te définir, en dehors de dire que tu es une belle personne,
08:11tu es engagé, tu es passionné, tu es entrepreneur innovant,
08:14et on m'a dit que c'est un écologiste, ça dépend comment on le dit,
08:19je dis que c'est un écologiste pragmatique dans le monde économique,
08:21qui veut rafraîchir sa ville, a pour ambition en fait d'adapter les villes
08:26au dérèglement climatique en partant du foncier privé des villes.
08:32Ce n'est pas au pouvoir public de le faire ça ?
08:34Bien sûr, c'est au pouvoir public de le faire, mais pas que.
08:37D'ailleurs, toutes les stratégies d'adaptation de nos villes au réchauffement climatique
08:41sont le fait des pouvoirs publics, sauf que ça s'adresse,
08:44sur le domaine public.
08:45Or, la répartition foncière d'une ville, c'est 20% du foncier public
08:49et 80% du foncier privé, c'est le nôtre.
08:52Et c'est celui de nos maisons, donc aux propriétés de nos résidences,
08:55mais c'est aussi et surtout celui de nos entreprises.
08:57Donc oui, les pouvoirs publics doivent le faire, ils le font,
09:00et nous, franchement, qu'est-ce qu'on fait ?
09:02On n'osait pas coordonner.
09:03C'est un peu l'idée de qui veut rafraîchir sa ville,
09:06c'est de nous faire prendre conscience à tous
09:07qu'on doit s'embarquer dans cette histoire,
09:09sinon nos tissus urbains vont dysfonctionner
09:11et nos modèles économiques avec.
09:15Quand on est issu du privé,
09:17comment agir de façon efficace pour avoir un impact positif
09:20sur un système urbain devenu très complexe aujourd'hui ?
09:26Oui, alors c'est vrai qu'une ville, c'est complexe,
09:28mais c'est surtout complexe parce qu'en fait,
09:30c'est quoi une ville ?
09:31C'est une addition de parcelles cadastrales,
09:32une addition énorme de parcelles cadastrales
09:34qui émettent des besoins, etc.,
09:36qui convergent vers le domaine public
09:38ou repartent du domaine public.
09:39Donc la complexité, elle s'exprime surtout
09:41pour les pouvoirs publics, les services techniques
09:43dans ce domaine public.
09:45Mais on peut aussi considérer qu'une parcelle,
09:46comme c'est une addition de parcelles cadastrales,
09:48qu'est-ce qui se passe à la parcelle cadastrale ?
09:50N'existerait-il pas une solution simple
09:52qui nous permette de faire émerger
09:53cette écologie pragmatique dont on a tant besoin
09:55et qui nous permettrait de régler,
09:57de contribuer à régler les problèmes
09:59de cette ville qui déborde
10:00et de cette ville qui sursauve ?
10:02C'est le parti pris qui veut rafraîchir sa ville.
10:05Donc on a regardé et puis on se dit
10:06que n'existerait-il pas sur chaque parcelle cadastrale
10:09un espace vert qui est déjà là
10:10ou qui est facile à installer, facile à créer,
10:12vers lequel on pourrait amener par convergence
10:14l'eau de pluie d'une surface imperméable,
10:17une toiture, un parking, un camion, une terrasse, etc.
10:20Et on envoie cette eau de pluie vers cet espace vert
10:22qu'on met faiblement creux, 30 cm maximum,
10:25et donc on crée un nouveau cheminement de l'eau,
10:27les conditions de sol propices à l'installation d'un arbre,
10:30et on plante un arbre à cet endroit-là.
10:32Alors ce qui est intéressant dans cette solution
10:34qui est hyper low-tech,
10:36c'est que comment prouver qu'à grande échelle ça marche ?
10:38On a une partie très high-tech,
10:40c'est la lecture algorithmique des pixels des photos aériennes
10:42qui nous permet de repérer sur chaque parcelle cadastrale,
10:45dans toutes les parcelles cadastrales d'une agglo,
10:47celles qui sont propices à l'accueil d'un point d'aquaponcture
10:50et on peut les classer entre elles par un indice de facilité.
10:53Celle-ci va pouvoir accueillir très facilement,
10:54facilement, moyennement facilement, difficilement,
10:57ou un point d'aquaponcture.
10:58Et la bonne nouvelle, c'est qu'on n'additionne que les catégories faciles,
11:01les trois premières, ça représente 70% de la ville existante.
11:05Donc nos villes sont remédiables par des points d'aquaponcture.
11:07Ça je pense que quand je vois les gens, on ne savait pas.
11:10Mais non !
11:11Et c'était important de le dire parce que ça m'intéressait beaucoup d'ETI.
11:14Merci à toi.
11:15Pascal Blanchard,
11:16l'entreprise est basée à Caen,
11:20c'est un groupe familial,
11:21dont les origines remontent à 1828.
11:25C'est ça, 1828.
11:26Avec la marine marchande ?
11:27La marine marchande, c'est la date à laquelle
11:30Justine a été mise à flot.
11:33C'est un sloop de 28 tonneaux.
11:35Ça ne nous rajeunit pas.
11:36On a parlé de deux métiers tout à l'heure,
11:38la logistique frigorifique et la logistique portuaire.
11:41Donc des deux marques qui sont associées.
11:432200 collaborateurs,
11:45plus de 300 millions d'euros de chiffre d'affaires,
11:4780 implantations en France et en Côte d'Ivoire.
11:50Côte d'Ivoire et Congo.
11:51Et Congo également.
11:54Je le disais tout à l'heure,
11:55tu es aussi président du MEDEF Calvados,
11:58vice-président du club des ETI de Normandie
12:00auprès de la présidente formidable Jeanne Lemoyne,
12:04membre du conseil consultatif de la Banque de France.
12:06Je ne vais pas tout citer.
12:07Du département, oui.
12:08Du département, bien sûr.
12:10Une entreprise familiale.
12:13Est-ce que c'est plus une contrainte
12:15ou plutôt une opportunité ?
12:16Pour ses enfants, pour ses héritiers,
12:18les successeurs.
12:21C'est un engagement, en fait.
12:24Je crois fondamentalement
12:25qu'il ne faut pas imposer aux enfants
12:28le fait de venir dans l'entreprise familiale.
12:31Il faut que ça vienne d'eux.
12:33Et je crois...
12:33Ils sourient, parce qu'ils le savent.
12:34Oui, je réagissais un peu intérieurement à tes propos.
12:38Parce que j'ai aussi mangé,
12:40je suis rentré,
12:41j'ai mangé du dépotage de conteneurs
12:43et ça m'a fait du bien.
12:45Ça ne fait pas de mal aussi.
12:47Voilà.
12:47Il faut agir un peu,
12:50se nourrir du terrain.
12:53Je crois que ce serait une erreur
12:55que les enfants...
12:56Pour moi, c'est mon point de vue.
12:58Démarrent dans l'entreprise.
12:59Qu'ils aient un premier aperçu,
13:01peut-être par un stage,
13:01ça peut être intéressant,
13:02mais les trois frères,
13:04on est trois frères...
13:05Aucun des trois frères
13:07n'a démarré dans l'entreprise.
13:08J'ai un frère qui est architecte,
13:09un autre qui était trader.
13:11Et moi, j'étais complètement sur autre chose.
13:12C'était dans une start-up,
13:14par exemple.
13:16Et puis un jour,
13:17c'est quand on le sent,
13:19ça m'a intéressé.
13:20En 2006,
13:20j'ai rejoint l'entreprise familiale.
13:23Et alors,
13:24avec cerveau droit,
13:24cerveau gauche,
13:25parce que j'ai démarré,
13:26j'étais responsable marketing.
13:27Après avoir mangé un petit peu de terrain
13:28pour me faire du bien.
13:30Après, j'ai mis en place
13:31le contrôle de gestion.
13:32T'imagines bien que ce n'est pas
13:33le même cerveau qui travaille.
13:34Et puis après,
13:35secrétaire général,
13:36comme j'ai un petit trait de caractère
13:37un peu technophile sur les bords,
13:40je m'occupe en particulier
13:41de l'informatique.
13:42C'était parfait.
13:43Tu es aussi,
13:44à titre personnel,
13:44très engagé dans le bénévolat.
13:47Pourquoi ?
13:48Bénévolat,
13:49et je rebondis à tes propos,
13:51c'est effectivement hyper important.
13:53Une entreprise familiale
13:54comme la nôtre,
13:55une ETI,
13:56elle est ancrée dans son territoire.
13:57Il est,
13:58à mon avis,
13:59important
13:59qu'elle agisse
14:00dans le bien,
14:01pour le bien de son territoire
14:03et qu'elle l'anime.
14:05Une entreprise
14:05multigénérationnelle,
14:09mon père,
14:09à son époque,
14:11a animé son territoire.
14:12Moi, je le fais.
14:13Mais c'est au niveau pro
14:15comme au niveau personnel.
14:16J'ai géré pendant cinq ans
14:17un club de judo.
14:21Tout ce que j'y ai mis dedans,
14:22finalement,
14:22le bénévolat,
14:23c'est ça.
14:24Plus on y met dedans
14:25et plus on a un retour
14:26complètement indirect.
14:27Mais on a le sentiment
14:28au moins de servir
14:29au bien du collectif.
14:30Bien du collectif
14:31Améliorer le Monde,
14:32on se dit souvent
14:33sur quel sujet,
14:35sur quoi il faut s'attaquer
14:36pour améliorer le monde ?
14:38J'ai envie de dire
14:39qu'on a quelques sujets.
14:41On va focaliser sur un
14:43parce qu'il y a assez vaste.
14:44Il y en a plein.
14:45Pour moi,
14:46on a un sujet important
14:47aujourd'hui,
14:48ce sont les réseaux sociaux
14:50que j'ai tendance
14:50à appeler
14:51les réseaux asociaux.
14:53Tant qu'on a un mur
14:55devant nous,
14:56on le sait.
14:57Alors,
14:57il y a eu quelques réglementations
14:58de l'Europe
14:58mais j'attends
14:59qu'elles s'appliquent.
15:00Les réseaux sociaux,
15:02on se fait doucement
15:03mais on se reçoit
15:04des coups de boutoir
15:05des pays
15:06qui nous veulent du mal.
15:08Russie ou autre.
15:09Russie,
15:10Chine.
15:11Les réseaux sociaux
15:14sont un média magnifique
15:16de manipulation des masses
15:17et un lieu
15:19où les algorithmes
15:21font en sorte
15:21que les gens
15:22se haïssent,
15:24en fait,
15:24se détestent.
15:25Ça soulève,
15:26ça met en avant
15:27les mauvaises intentions
15:29et donc
15:30les algorithmes
15:31sont prévus comme ça.
15:32Il faut qu'on agisse
15:33contre
15:35cette modalité
15:37qui nuit
15:38à la patrie
15:41finalement.
15:42Vous l'avez noté,
15:44autour de cette table,
15:45ils ont un point commun.
15:46Des militants.
15:47Et un militant,
15:48il débattre.
15:49C'est le moment du débat.
15:50Vous êtes prêts les amis ?
15:51Oui.
15:52On est prêts.
15:52Paris, ETI,
15:53le débat,
15:54c'est maintenant.
15:54J'ai une question.
16:02On est souvent,
16:02il faut travailler plus
16:03en France.
16:03C'est assez vrai.
16:05Mais il faut aussi se lever
16:06pour travailler plus.
16:06Qu'est-ce qui vous fait
16:07lever le matin ?
16:10Je l'ai dit tout à l'heure,
16:13une ambition
16:13de transformer
16:14la réalité
16:15au quotidien
16:16par l'engagement.
16:17J'ai 10 000 collaborateurs,
16:204 millions de sociétaires.
16:21Ce n'est pas anodin.
16:22On veut emmener
16:23avec nous dans ce projet
16:24de société,
16:24nos sociétaires.
16:25C'est ce que l'on fait
16:26par la proximité,
16:27par la relation de qualité
16:28qu'on a avec eux,
16:28par le lien de confiance.
16:30Et cette confiance
16:31qu'ils nous la rendent.
16:33Tu viens de le dire,
16:34quand on s'engage
16:35quelque part,
16:35on a en retour
16:36énormément de choses.
16:37Nous, on s'engage
16:37sur les territoires
16:38et nos sociétaires
16:39nous le rendent bien.
16:40Ce qui s'engage
16:40à nos côtés.
16:41C'est ça qui me fait
16:42lever le matin.
16:42Jean-Marc ?
16:44Le métier d'architecte
16:46paysagiste,
16:47c'est un métier
16:47où on a la responsabilité
16:49finalement d'aménager
16:50le quotidien des gens.
16:51Donc, il faut qu'on fasse
16:52gaffe avec ça.
16:53Et moi,
16:54ce qui me fait lever
16:56le matin,
16:56c'est d'essayer
16:57de mieux faire comprendre
16:58ou faire émerger
17:00une écologie pragmatique.
17:01Pas du tout
17:02d'écologie punitive.
17:05Moi, j'en ai un peu marre
17:06que chaque fois
17:07qu'il y a un truc écologique,
17:09on dit qu'il y a
17:09une nouvelle contrainte
17:10environnementale.
17:11Alors, ça pourrait
17:11être une opportunité
17:12environnementale.
17:13Et moi, j'essaie
17:13de faire comprendre
17:14et principalement
17:15au monde de l'économie
17:16auquel j'appartiens
17:18que cette écologie pragmatique,
17:19elle existe.
17:20Elle nous tend les bras.
17:21Et c'est à nous
17:21de le faire
17:22avec nos codes,
17:23c'est-à-dire de l'innovation,
17:24du bon sens,
17:25de la raison,
17:26de l'économie.
17:27Voilà, c'est un peu
17:28tout le projet
17:28de qui veut rafraîchir sa vie.
17:30C'est pour ça
17:30que je suis très content
17:30d'être là
17:31parce que je suis
17:31vraiment dans le média
17:33de l'économie
17:34et avec des chefs
17:34d'entreprise,
17:35allons-y quoi.
17:36Faisons le rendre.
17:38Thomas, le matin,
17:38tu te lèves.
17:39Pourquoi ?
17:39Comment ?
17:40La première chose,
17:42c'est de faire pérenniser
17:43l'entreprise familiale,
17:44c'est l'objectif principal.
17:46Et le deuxième,
17:48au-dessus de ça,
17:49c'est de faire pérenniser
17:50ce qui est industriel,
17:52en tout cas dans l'entreprise.
17:53Et aujourd'hui,
17:54comment on peut le faire
17:54aussi de façon
17:55beaucoup plus large,
17:55comment on fait
17:56pour que les entreprises,
17:56elles se parlent entre elles,
17:58comment on fait
17:58pour qu'une start-up,
17:59elle puisse bénéficier
18:00de connaissances de PME
18:03pour aller plus vite,
18:03pour s'assurer
18:04qu'elles restent en vie.
18:05Et aujourd'hui,
18:06c'est clairement ça
18:06qui me motive
18:07tous les jours à me lever.
18:09Pascal,
18:10la motivation du matin ?
18:11Le relationnel,
18:12la proximité.
18:14On est dans notre groupe,
18:15on a une valeur forte,
18:16c'est qui est,
18:17entre autres,
18:17la proximité.
18:18La proximité,
18:19elle s'opère en interne
18:20avec nos collaborateurs.
18:22Chaque personne
18:22est un individu,
18:23avec sa famille derrière.
18:24Et puis,
18:24on est obsédé
18:25par nos clients
18:26parce que derrière,
18:27il faut faire comprendre
18:28à nos collaborateurs
18:29que les produits,
18:30qu'on traite,
18:31ils arrivent potentiellement
18:32dans l'assiette
18:33de leur enfant.
18:35C'est ça.
18:36Donc, voilà,
18:37un bon service
18:37et puis perdurer
18:39l'aventure familiale.
18:40J'ai l'impression
18:41que vous avez
18:43des obstacles dans la vie,
18:44mais de chaque difficulté,
18:45vous en faites
18:46des opportunités.
18:47C'est un point commun.
18:48Donc, j'allais vous dire,
18:49vous êtes des vrais optimistes.
18:50Qu'est-ce qui vous rend optimiste ?
18:53Qu'est-ce qui nous rend ?
18:55Moi, ça fait 40 ans
18:58que je pratique mon métier.
18:59j'ai observé
19:00que le paysage,
19:02la compréhension du rôle
19:02de la nature en ville,
19:04moi, je dis souvent,
19:05au début,
19:06on était accessoire
19:07dans la fabrication
19:08du système urbain.
19:10Ensuite,
19:10on a été complémentaire.
19:12Donc, c'est une petite progression,
19:13mais pas grand-chose.
19:14Et puis, aujourd'hui,
19:15on est en train
19:16de devenir essentiel
19:17parce qu'on commence
19:19à comprendre
19:19que si on utilisait
19:20la nature
19:21pour les effets,
19:22pour les fonctions
19:22écosystémiques,
19:23pour ce que produit
19:24la nature,
19:24pour être nature
19:25et qu'on en mettait
19:26suffisamment en ville,
19:26ce serait vraiment
19:27la nouvelle infrastructure
19:28verte des villes,
19:29celle qui nous permettrait
19:30de mieux vivre ensemble.
19:32Thomas,
19:32tu as vu ton grand-père,
19:33tu as vu ton père
19:34dans les moments difficiles,
19:35mais repartir de l'avant,
19:36d'être toujours optimiste ?
19:38En fait,
19:39je pense que si on...
19:40de dire déjà oui
19:41pour reprendre
19:41une entreprise familiale,
19:42en tout cas,
19:43moi, le cas,
19:43c'était...
19:44je ne me suis pas dit
19:45que ça n'allait pas aller,
19:46c'est que ça va aller,
19:47il y a des moments difficiles,
19:48mais en fait,
19:50il y a toujours une voie
19:52pour sortir
19:53et une voie pour réussir.
19:54Et puis,
19:55des fois,
19:55c'est ce que je dis
19:56en rigolant en entreprise,
19:57si aujourd'hui,
19:58on fait des outils
19:58de découpe,
19:59des pièces découpées
19:59pour la connectique,
20:00demain,
20:00on fera peut-être des gâteaux,
20:01mais en tout cas,
20:02il faudra qu'on soit
20:03assez agile
20:04pour voir le virage
20:06et ne pas prendre le mur.
20:07Yves,
20:08l'optimisme,
20:08c'est ta vie, non ?
20:09Oui,
20:10quand on est
20:10assureur militant,
20:12président de l'assureur militant,
20:13effectivement,
20:13il faut être optimiste
20:14et enthousiaste,
20:15je le disais tout à l'heure.
20:17Moi,
20:17ce qui me rend optimiste,
20:18c'est qu'en
20:18c'est 91 ans de démonstration
20:20et par la preuve
20:22que quand on fait
20:23des actions de terrain,
20:24quand on met ça en œuvre
20:25réellement,
20:26au-delà du discours,
20:27ça fonctionne
20:27et les gens réagissent
20:29à cela et nous suivent.
20:30Pascal ?
20:32Tu imagines bien
20:33que l'optimisme
20:34fait partie intégrante
20:36des qualités
20:37d'entrepreneurs
20:38et en 200 ans d'existence,
20:40on a passé quelques vagues
20:41et parfois,
20:43des vagues
20:43qui n'étaient pas simples.
20:46À chaque fois,
20:46on a su se redresser.
20:48Par exemple,
20:49on a affronté
20:49les deux guerres,
20:49nos bateaux ont été coulés.
20:51Même mon arrière-grand-père,
20:52il a remonté ça.
20:54Voilà,
20:54donc ça,
20:54c'est un exemple
20:55un peu ancien
20:56mais à travers
20:57nos 80 entreprises,
20:58il y a pas mal
21:00d'écueils à surmonter
21:02et c'est avec de l'optimisme
21:04que tu y parviens.
21:05ETI,
21:06entreprise de taille intermédiaire,
21:07le mot intermédiaire,
21:08je n'aime pas beaucoup,
21:09je préfère dire idéal
21:10mais I,
21:11c'est aussi comme innovation.
21:12Est-ce que les ETI,
21:14vous les considérez
21:14comme moteur de l'innovation ?
21:18Oui,
21:18bien entendu,
21:19c'est-à-dire que les ETI,
21:20elles ont la capacité,
21:23la structuration
21:23qui permet
21:24d'accompagner l'innovation
21:26et elles ont aussi
21:27l'agilité
21:27qui permet
21:28d'embrasser
21:29cette innovation.
21:31Et d'ailleurs,
21:31ce sont des entreprises
21:33qui sont toujours
21:33en devenir
21:34et qui peuvent évoluer
21:35assez rapidement
21:35vers des modèles différents,
21:37des activités,
21:39élargir leur spectre
21:40d'activité
21:40et je pense que les ETI
21:42sont la bonne dimension
21:43pour ça.
21:44Toi,
21:44tu vis au sein des ETI,
21:46Jean-Marc,
21:47tu travailles avec les ETI,
21:48tu perçois la même chose ?
21:50Oui,
21:50oui,
21:51on ressent que,
21:53comment dire,
21:53c'est un peu le cœur
21:55de l'économie française,
21:56il se passe un tas de choses.
21:59c'est vrai que par l'ETI,
22:00c'est vraiment,
22:01quand on arrive à convaincre
22:02un patron d'ETI,
22:04on convainc un gros morceau
22:06et c'est plus facile
22:07à toucher un patron d'ETI
22:09qu'un patron de grand groupe.
22:11Donc,
22:11pour nous,
22:11c'est quelque chose,
22:12oui,
22:13les ETI,
22:14c'est important pour nous.
22:15En plus de ça,
22:16il s'agit d'adapter
22:18les tissus urbains.
22:19Toutes nos entreprises
22:20sont quelque part
22:20dans un tissu urbain.
22:22Ce tissu urbain
22:22va se mettre à dysfonctionner
22:24et il va altérer
22:25l'activité de nos entreprises,
22:26on va perdre
22:27des jours d'activité.
22:28Donc,
22:28arriver à convaincre
22:29un patron d'ETI,
22:31c'est convaincre
22:31un multi-site,
22:32en fait,
22:34parce que
22:34quand on est dans une ETI,
22:36on est assez souvent répartis
22:37dans plusieurs endroits en France.
22:38Donc,
22:38on fait d'une pierre
22:39beaucoup de coûts
22:40et ça,
22:40pour nous,
22:40c'est important.
22:41Alors,
22:42quand on vous écoute,
22:44on pourrait dire,
22:45et on va le dire,
22:46quand on est dans une ETI,
22:47on s'y sent bien,
22:48on y est bien.
22:49Comment elles peuvent,
22:50à ce moment-là,
22:51attirer encore plus de talent ?
22:54Comment vous faites
22:55pour attirer encore plus de talent ?
22:57On démarre avec toi.
22:58Comment on fait
22:59pour attirer plus de talent ?
23:02Il faut qu'on prenne en compte
23:04leurs attentes.
23:05Clairement,
23:05ça va être le premier élément.
23:06Aujourd'hui,
23:07les jeunes,
23:08ils vont être en attente
23:09d'être challengés fortement,
23:11d'être cadrés,
23:11même si on dit souvent
23:12qu'il n'y en a pas besoin.
23:13Mais si,
23:14il y a besoin de cadres,
23:14il y a besoin d'un target
23:15très précis,
23:16de savoir où ils vont aller
23:18et pourquoi ils vont le faire.
23:18le pourquoi ils sont là
23:21est le plus important.
23:23Et un autre élément,
23:24d'être sûr que l'entreprise,
23:25elle prend en compte
23:26les aspects environnementaux,
23:28sociaux,
23:29écologiques,
23:30et que ce ne soit pas bullshit.
23:33Et que ce soit clairement
23:34dans le fondement de la stratégie
23:38et que ce ne soit pas là
23:39juste pour décorer.
23:40Yves,
23:41même si tu es une grande maison
23:42de 91 ans,
23:44tu continues à recruter des talents,
23:45tu procèdes comment ?
23:46Le sens au travail
23:50et à la mission
23:52qu'on donne à nos collaborateurs.
23:54Je veux dire,
23:54Maïf est une entreprise à mission,
23:55c'est une mutuelle,
23:56c'est une entreprise à mission,
23:57on a une raison d'être,
23:58on mesure notre impact
23:59et aujourd'hui,
24:00nos sociétaires
24:02ont même décidé
24:02en assemblée générale
24:03à travers de leur assemblée,
24:05de définir ce qu'on appelle
24:07un dividende écologique.
24:09C'est drôle pour une mutuelle
24:09de parler de dividende.
24:11Donc on a déterminé des moyens
24:12permettant effectivement
24:13de s'engager sur le terrain,
24:15sur la renaturation
24:17de milieux écologiques,
24:21mais aussi d'accompagner
24:22nos sociétaires
24:23dans des situations
24:23un petit peu difficiles.
24:24Donc ça,
24:25pour nous,
24:26c'est hyper important.
24:26On recrute énormément
24:27chaque année
24:27des centaines,
24:29des milliers de collaborateurs.
24:32On y arrive aujourd'hui
24:33parce qu'on amène
24:34cette petite chose
24:35supplémentaire
24:35et cette incarnation.
24:37Incarner,
24:38incarner.
24:38En tout cas,
24:38vous incarnez parfaitement
24:39vos entreprises,
24:40vos missions,
24:41vos associations.
24:42Yves,
24:43merci beaucoup
24:43d'avoir été avec nous
24:44sur ce plateau.
24:45Thomas également,
24:46Jean-Marc,
24:47Pascal.
24:48Ça,
24:48c'est la France qu'on aime.
24:49C'est la France de la vie.
24:51C'est la France des ETI.
24:52Merci aussi.
24:53Vous avez parlé
24:53de vos équipes.
24:54Moi,
24:54je vais parler de la mienne.
24:55Je remercie infiniment
24:56Camille de m'accompagner
24:57depuis le début
24:58de cette émission.
24:59Ça va faire maintenant
24:59depuis 2022,
25:01fin 2022.
25:02Remercier Céline
25:03à la réalisation.
25:04Remercier Thomas.
25:06Remercier Arthur.
25:08Remercier Brian.
25:09Tous les gens
25:10qui vous permettent
25:11techniquement
25:11de le faire
25:12sans ces femmes
25:13et sans ces hommes.
25:14Je le dis souvent,
25:15on n'est rien
25:16dans les entreprises.
25:17Merci à vous.
25:18Merci la vie.
25:19Merci les ETI.
25:20Vive Paris ETI.
25:21Merci.
25:22Merci.
25:22Bravo.
25:23Merci.
25:30BFM Business
25:31fait le pari
25:32des entreprises
25:33de taille intermédiaire.
25:34Paris ETI
25:35avec Patrice Bélier.
Recommandations
23:36
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À suivre
25:22
2:25:20
2:16:07
58:36
2:11:56
2:52
1:21:50
25:33
55:53
24:26
2:17:53
2:15:49
2:27:06
1:08:20
13:46
2:13:30