00:00Et notre Dream Team pour vivre ce début de séance américain aujourd'hui, il vient de nous rejoindre Eric Lafrenière pour son IEM.
00:08Bonjour Eric.
00:09Bonjour Monsieur.
00:09Ravi de vous retrouver.
00:11Et Antoine Larigauderie en fil rouge. Bonjour Antoine.
00:13Bonjour.
00:14Ravi aussi de vous retrouver Antoine. Comment se passe ce début de séance aux Etats-Unis ?
00:17C'est beau on va dire, moins 0,06% pour le Nasdaq.
00:21Le Dow Jones surperforme encore, un indice riche en valeur technologique, on est inchangé.
00:26Et le S&P 500, plus 0,05%. Je dis ça parce que très clairement, il y avait une différence de performance très très nette du Dow Jones par rapport au Nasdaq.
00:35Hier, le Dow Jones qui a signé un nouveau record historique absolu, avec de bons résultats du côté de l'Amérique traditionnelle, on va dire.
00:43Au milieu de tout ça, le CAC 40 est assez peu décidé, mais c'est le rouge qui domine.
00:46Moins 0,37%, on est à 8228 points. Petite reprise de souffle donc, après notre double record d'hier.
00:52C'est vrai, en Wall Street qui une nouvelle fois varie peu, les grands indis.
00:56Si vous entendez régulièrement, Wall Street bat des records tous les jours.
00:58C'est vrai que Wall Street bat des records quasiment tous les jours, mais à chaque fois c'est du plus 0,1, plus 0,2.
01:02Ce n'est pas du plus 5. Il n'y a pas d'euphorie, mais c'est vrai qu'on reste sur un corridor haussier.
01:07En revanche, Eric, ça se passe mal pour une valeur aujourd'hui aux Etats-Unis.
01:11Netflix a publié ses résultats. Le titre perd 8%.
01:15La déception, elle est anecdotique ou on est dans le structurel pour Netflix ?
01:18Oui, donc en fait le chiffre d'affaires, lui, était plutôt ressorti en ligne, lors de 11,5 milliards de dollars.
01:26Où on a une déception, c'est sur les bénéfices par action, en fait le résultat net,
01:30qui a été en grande partie impacté par un problème fiscal sur le Brésil.
01:35Quand on regarde plus dans le détail, toutes les activités semblent être en croissance.
01:41On a enregistré des progressions très très fortes aux Etats-Unis, au Royaume-Uni.
01:45On parle de 15 et de 22% depuis fin 2022.
01:49Les revenus publicitaires, eux, sont plutôt bien orientés.
01:52On a aussi eu un nombre positif d'augmentation des nombres d'abonnés,
01:56des hausses de prix qui avaient été mises en place, qui sont plutôt bien reçues.
02:00Mais c'est vrai que ce problème, ce litige fiscal au Brésil a pesé sur les résultats.
02:05Et on est quand même aussi dans un environnement de plus en plus compétitif,
02:09avec Disney+, HBO Max, Paramount+, et tous les autres packages.
02:13Et celui qui reste encore le numéro 1 mondial du streaming en temps passé devant l'écran,
02:18ça reste toujours YouTube qui domine.
02:22Oui, vous passez plus vos soirées sur YouTube, vous errez que sur Netflix.
02:25Plus sur Bloomberg que sur Netflix.
02:26Ah oui, chacun son truc.
02:28Ce titre, Netflix, il perd aujourd'hui 8%.
02:30On y reviendra.
02:31Alors, vous réagissez d'ailleurs.
02:32Il nous a écrit, il s'appelle Kaoptak, et il nous dit
02:35« On sent bien que Netflix est avant tout là pour le contenu culturel. »
02:38On sent que c'est un peu ironique.
02:39Ricky aussi nous écrit, il nous dit
02:41« Lui, Netflix et les autres sont trop cycliques et dépendent du contenu exclusif diffusé.
02:45Les gens s'abonnent uniquement quand il y a une nouvelle saison ou un nouveau film,
02:47puis se désabonnent. »
02:48On a vu du coup les très bons résultats avec Squid Game, point de suspension.
02:52Moins 8, ce titre Netflix.
02:53Une autre valeur qu'on suit à l'ouverture, c'est Mattel, qui a aussi publié.
02:56C'est intéressant, Mattel, parce qu'il y a l'effet des droits de douane, bien sûr,
02:59et puis la consommation, combien de jouets les Américains achètent-ils.
03:03Troisième trimestre, ce n'est pas le plus important de l'année.
03:05C'est le quatrième en cours, évidemment, avec les fêtes de Noël pour le marché des jouets.
03:08Le titre Mattel à suivre.
03:10Comment est-ce que vous avez accueilli, vous, la publication, Eric ?
03:12Oui, donc nous, on ne détient pas cette valeur,
03:14mais c'est vrai que le chiffre d'affaires était en baisse d'environ 6% sur une année.
03:19Le marché nord-américain était particulièrement pénalisé.
03:22Ce qui a été mentionné, c'est effectivement les incertitudes liées aux droits de douane,
03:26de façon plus générale, et les détaillants nord-américains
03:28qui ont tardé à passer justement leur commande pour la fin de l'année.
03:32Néanmoins, la boîte a maintenu ses prévisions annuelles.
03:35Elle a confirmé un chiffre d'affaires qui devrait progresser d'environ 1 à 3%
03:40et un résultat ajusté par action entre 1,54 et 1,66.
03:44Et elle a indiqué au marché que depuis le début du quatrième trimestre,
03:48les détaillants américains avaient accéléré un petit peu les commandes de jouets
03:51pour les fêtes de fin d'année.
03:52Mattel perd 9%.
03:54Allez, on est sur deux gadins, Mattel et Netflix, on y reviendra.
03:58Wall Street est en petite baisse, c'est des valeurs qui pèsent peu dans les indices.
04:01Le S&P 500 perd 0,1%.
04:02Mine de rien, on n'avait pas prévu d'en parler, mais un petit mot quand même,
04:05on est au 22e jour du shutdown, voilà, un jour de plus aujourd'hui, 22e jour.
04:09700 000 fonctionnaires fédéraux qui sont toujours au chômage technique.
04:12Alors, les effets du shutdown américain arrivent aussi ici en Europe.
04:15L'Allemagne abrite la plus importante présence militaire américaine en Europe.
04:18Eh bien, l'Allemagne va elle-même régler les salaires d'octobre
04:21des 11 000 employés des bases militaires américaines présentes sur son sol,
04:24en espérant ensuite se faire rembourser par l'État fédéral américain.
04:27Mais on en est là.
04:28Et puis, on parle aussi de droits de douane.
04:30L'Inde et les États-Unis seraient, on le dit au conditionnel,
04:33parce que ça peut changer.
04:34En tout cas, seraient sur le point de conclure un accord commercial
04:37qui pourrait réduire drastiquement, finalement, les droits de douane sur l'Inde.
04:39Oui, donc les équipes auraient été a priori présentes aux États-Unis depuis quelques semaines.
04:44On aurait des avancées concrètes dans les négociations.
04:47Donc, les tarifs en place de l'ordre d'environ 50% pourraient passer autour des 15 à 16%.
04:52En contrepartie, l'Inde s'est engagée à, un, réduire progressivement ses achats de pétrole russe,
04:59qui est un sujet important pour l'administration Trump, de réduire ses achats.
05:04Et puis, deux, d'augmenter leurs achats de matières premières agricoles aux États-Unis,
05:08notamment le maïs et le soja non génétiquement modifiés.
05:12C'est un accord qui pourrait être annoncé lors du sommet de Kuala Mumpur
05:15de l'Association des Nations de l'Asie du Sud-Est, fin octobre.
05:19Un fameux sommet où on espère une rencontre entre Donald Trump et Xi Jinping.
05:22Exactement.
05:23Et c'est vrai que ça serait quand même un moment assez fort
05:26si on pouvait avoir cet accord entre l'Inde et les États-Unis.
05:29Ça reste quand même les deux plus grandes démocraties aujourd'hui actives sur le commerce.
05:36Donc, on pourrait avoir effectivement cette annonce qui donnerait un petit peu de...
05:41Il y a une valeur qui souffrait particulièrement, on en a un peu parlé,
05:44c'est Alphabet, la maison mère de Google,
05:45parce qu'OpenAI s'apprête à défier Google avec un loup.
05:48Voilà, exactement, avec un nouveau navigateur Atlas doté d'IA, bien sûr.
05:52Ça prendrait des parts de marché à Google.
05:54Du coup, hier, Alphabet a souffert.
05:56Et puis aujourd'hui, là, ça repart de l'avant, plus 1,5,
05:58parce qu'on apprend que Google et Anthropix seraient pour parler
06:01pour un accord cloud de plusieurs milliards de dollars.
06:03Oui, donc on parle d'un accord stratégique entre les deux
06:07où Google mettrait à disposition CTPU
06:10et sa capacité de calcul pour entraîner les modèles
06:14d'intelligence artificielle cloud d'Anthropix.
06:17Donc c'est un accord qui, sur la durée, pourrait porter sur plusieurs dizaines de milliards de dollars.
06:22Ça permettrait à Claude d'accélérer son développement
06:25et de venir concurrencer quelque part Tchad GPT.
06:28On sait que la société est valorisée, je crois que c'est 130 milliards de dollars environ,
06:33et que Google et Amazon sont deux actionnaires importants
06:37qui avaient participé à la dernière augmentation de capital.
06:39Donc on voit qu'il y a un réel enjeu autour de l'IA,
06:44et ce n'est pas aujourd'hui nécessairement que les modèles et les algorithmes,
06:47mais c'est aussi la puissance de calcul qui est vraiment importante
06:50pour essayer de déterminer les gagnants de demain.
06:52Wall Street ouvre en légère baisse.
06:54Le S&P perd 0,1%, le Nasdaq aussi en petit ou petit repli de 0,3%.
06:58Si vous avez des questions sur vos portefeuilles,
07:00n'hésitez pas à nous les adresser en flashant, en scannant le QR code
07:03qui apparaît à l'instant et qui apparaîtra tout l'après-midi sur vos écrans.
07:06Julie Cohen-Eurton, dans quelques minutes, Culture Bourse répondra à vos questions avec ses experts.
07:11On évoquait l'IA, et vous avez repéré, c'est vous qui l'avez détecté cette info, Eric,
07:16des centaines de personnalités publiques américaines
07:18qui se dressent contre une super intelligence artificielle.
07:22Et parmi ces personnalités publiques contre une super intelligence artificielle,
07:25on trouve Steve Wozniak, cofondateur d'Apple, et Richard Branson, fondateur de Virginie.
07:30Oui, donc je crois que ce ne sont pas que des personnalités américaines,
07:33je crois que c'est plus ou moins un parcours au monde.
07:35On parle de 850 personnes qui auraient signé une pétition réclamant un peu l'arrêt
07:40ou une espèce de moratoire sur le développement de la super intelligence artificielle.
07:46Meta a d'ailleurs une activité, une division qu'ils appellent Meta Super Intelligence Labs
07:50qui travaille sur le sujet.
07:52Toutes les grandes boîtes de la tech travaillent bien entendu là-dessus.
07:55C'est un petit peu la rencontre entre ce qu'on appelle les AI boomers
07:58et les AI doomers aux États-Unis.
08:01Donc ceux qui voient l'IA comme une force de progrès
08:04et les autres au contraire qui redoutent qu'elle échappe au contrôle humain.
08:07Donc cette pétition revendique une pause,
08:11le temps de pouvoir définir justement quelles sont les bonnes règles à suivre
08:15et s'assurer que ce développement est bien maîtrisé
08:18et qu'il n'y a pas de risque nécessairement à l'emploi.
08:19Antoine et Eric, je vais vous interroger, vous êtes AI doomer ou boomer l'un et l'autre ?
08:24Eric, vous êtes au boomer.
08:25Boomer ! Vous avez peur de l'IA ?
08:27Non, non, moi je n'ai pas peur de l'IA, je pense que ça va...
08:29Ah oui, et les doomers, c'est ceux qui ont peur.
08:32Oui, oui, les doomers.
08:33D'accord.
08:34Bon voilà, j'aurais révélé mon niveau d'anglais en direct, c'est comme ça.
08:37Antoine, doomer ou boomer ?
08:38Je ne sais pas, je ne m'en sers pas de cet instrument-là.
08:42Ah bon ?
08:44Jamais.
08:47Mais ça nous ramène à Netflix.
08:49Je n'ai pas d'amendement Netflix non plus.
08:52Je ne me suis jamais servi d'Amazon.
08:53Vous faites quoi le soir ?
08:55Je ne sais pas.
08:57Vous êtes sur Bloomberg comme Eric, c'est ça ?
08:58Non, non, mais je fais la cuisine par exemple.
09:01Bon, après c'est un choix.
09:03Mais non, non, l'IA, je n'ai pas recours à l'IA pour quoi que ce soit,
09:07y compris pour le travail.
09:10Pour l'instant, ça ne me concerne pas.
09:12D'accord.
09:12C'est plutôt des enjeux de productivité quand même, quand on regarde.
09:15Ça nous permet d'augmenter quand même la productivité dans plusieurs secteurs
09:18et ça devrait encore plus le faire.
09:21Bon, en revanche, je sais que vous allez le week-end dans les parcs d'attractions,
09:23très régulièrement Eric.
09:24Vous êtes nord-américain, on rappelle que vous êtes canadien,
09:26donc c'est votre truc, on est loin des clichés.
09:29On va parler de Six Flags, qui est un acteur des parcs d'attractions cotés aux Etats-Unis.
09:32Il se trouve que Travis Kells rejoint un groupe d'investisseurs
09:34pour acquérir 9% de Six Flags.
09:37Oui, Six Flags, c'est un grand opérateur nord-américain.
09:39C'est d'ailleurs eux qui détiennent le parc d'attractions à Montréal,
09:41qui est sur l'île Saint-Hélène, à côté du circuit de Formule 1.
09:44Et Travis Kelsey, qui est le joueur de Kansas City,
09:46joueur de football américain, qui est par ailleurs fiancé avec Taylor Swift,
09:50fait partie d'un groupement avec Janna Partners,
09:53qui ont acquis une participation de 9% dans le parc d'attractions
09:57avec l'objectif de relancer.
09:59On a eu une très forte réaction du titre hier,
10:01je crois que c'était 18% en séance,
10:02plus de 4-5% en post-marché.
10:05Le titre perdait encore quand même 47%
10:07depuis le début de l'année
10:08et a perdu deux tiers de sa performance
10:11depuis les sommets de 2017.
10:14Donc il vise à essayer d'améliorer l'expérience des consommateurs,
10:18essayer de relancer un petit peu la marque,
10:19qu'il évoquait,
10:20des parcs d'attractions qu'il avait énormément fréquentés,
10:22jeunes avec sa famille et ses amis, etc.
10:25Et que c'était un peu son devoir de relancer la marque.
10:27Eric Lafrenière, c'était son devoir
10:29de nous parler des parcs d'attractions,
10:30vous en êtes fan, en vrai.
10:32Sonia aime régulièrement à nos côtés
10:33parce que les montagnes russes,
10:34c'est aussi notre truc sur les marchés quand même.
10:36On sait faire ça, c'est un truc de professionnel, effectivement.
10:38Merci beaucoup Eric d'être passé nous voir.