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  • il y a 2 jours
Ce mercredi 22 octobre, dans sa chronique USA Today, Éric Lafrenière, gérant du fonds Sunny North America chez Sunny AM, s'est penché sur les raisons de la publication en dessous des attentes pour Netflix, la baisse des résultats au T3 pour Mattel, l'Inde et les États-Unis proches d'un accord commercial, le pourparler d'un accord cloud d'Anthropic avec Google, l'appel à stopper la course eu développement de l'intelligence artificielle, la montée du cours de l'action de Six Flags. Cette chronique est à voir ou écouter du lundi au vendredi dans l'émission BFM Bourse présentée par Guillaume Sommerer sur BFM Business.

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Transcription
00:00Et notre Dream Team pour vivre ce début de séance américain aujourd'hui, il vient de nous rejoindre Eric Lafrenière pour son IEM.
00:08Bonjour Eric.
00:09Bonjour Monsieur.
00:09Ravi de vous retrouver.
00:11Et Antoine Larigauderie en fil rouge. Bonjour Antoine.
00:13Bonjour.
00:14Ravi aussi de vous retrouver Antoine. Comment se passe ce début de séance aux Etats-Unis ?
00:17C'est beau on va dire, moins 0,06% pour le Nasdaq.
00:21Le Dow Jones surperforme encore, un indice riche en valeur technologique, on est inchangé.
00:26Et le S&P 500, plus 0,05%. Je dis ça parce que très clairement, il y avait une différence de performance très très nette du Dow Jones par rapport au Nasdaq.
00:35Hier, le Dow Jones qui a signé un nouveau record historique absolu, avec de bons résultats du côté de l'Amérique traditionnelle, on va dire.
00:43Au milieu de tout ça, le CAC 40 est assez peu décidé, mais c'est le rouge qui domine.
00:46Moins 0,37%, on est à 8228 points. Petite reprise de souffle donc, après notre double record d'hier.
00:52C'est vrai, en Wall Street qui une nouvelle fois varie peu, les grands indis.
00:56Si vous entendez régulièrement, Wall Street bat des records tous les jours.
00:58C'est vrai que Wall Street bat des records quasiment tous les jours, mais à chaque fois c'est du plus 0,1, plus 0,2.
01:02Ce n'est pas du plus 5. Il n'y a pas d'euphorie, mais c'est vrai qu'on reste sur un corridor haussier.
01:07En revanche, Eric, ça se passe mal pour une valeur aujourd'hui aux Etats-Unis.
01:11Netflix a publié ses résultats. Le titre perd 8%.
01:15La déception, elle est anecdotique ou on est dans le structurel pour Netflix ?
01:18Oui, donc en fait le chiffre d'affaires, lui, était plutôt ressorti en ligne, lors de 11,5 milliards de dollars.
01:26Où on a une déception, c'est sur les bénéfices par action, en fait le résultat net,
01:30qui a été en grande partie impacté par un problème fiscal sur le Brésil.
01:35Quand on regarde plus dans le détail, toutes les activités semblent être en croissance.
01:41On a enregistré des progressions très très fortes aux Etats-Unis, au Royaume-Uni.
01:45On parle de 15 et de 22% depuis fin 2022.
01:49Les revenus publicitaires, eux, sont plutôt bien orientés.
01:52On a aussi eu un nombre positif d'augmentation des nombres d'abonnés,
01:56des hausses de prix qui avaient été mises en place, qui sont plutôt bien reçues.
02:00Mais c'est vrai que ce problème, ce litige fiscal au Brésil a pesé sur les résultats.
02:05Et on est quand même aussi dans un environnement de plus en plus compétitif,
02:09avec Disney+, HBO Max, Paramount+, et tous les autres packages.
02:13Et celui qui reste encore le numéro 1 mondial du streaming en temps passé devant l'écran,
02:18ça reste toujours YouTube qui domine.
02:22Oui, vous passez plus vos soirées sur YouTube, vous errez que sur Netflix.
02:25Plus sur Bloomberg que sur Netflix.
02:26Ah oui, chacun son truc.
02:28Ce titre, Netflix, il perd aujourd'hui 8%.
02:30On y reviendra.
02:31Alors, vous réagissez d'ailleurs.
02:32Il nous a écrit, il s'appelle Kaoptak, et il nous dit
02:35« On sent bien que Netflix est avant tout là pour le contenu culturel. »
02:38On sent que c'est un peu ironique.
02:39Ricky aussi nous écrit, il nous dit
02:41« Lui, Netflix et les autres sont trop cycliques et dépendent du contenu exclusif diffusé.
02:45Les gens s'abonnent uniquement quand il y a une nouvelle saison ou un nouveau film,
02:47puis se désabonnent. »
02:48On a vu du coup les très bons résultats avec Squid Game, point de suspension.
02:52Moins 8, ce titre Netflix.
02:53Une autre valeur qu'on suit à l'ouverture, c'est Mattel, qui a aussi publié.
02:56C'est intéressant, Mattel, parce qu'il y a l'effet des droits de douane, bien sûr,
02:59et puis la consommation, combien de jouets les Américains achètent-ils.
03:03Troisième trimestre, ce n'est pas le plus important de l'année.
03:05C'est le quatrième en cours, évidemment, avec les fêtes de Noël pour le marché des jouets.
03:08Le titre Mattel à suivre.
03:10Comment est-ce que vous avez accueilli, vous, la publication, Eric ?
03:12Oui, donc nous, on ne détient pas cette valeur,
03:14mais c'est vrai que le chiffre d'affaires était en baisse d'environ 6% sur une année.
03:19Le marché nord-américain était particulièrement pénalisé.
03:22Ce qui a été mentionné, c'est effectivement les incertitudes liées aux droits de douane,
03:26de façon plus générale, et les détaillants nord-américains
03:28qui ont tardé à passer justement leur commande pour la fin de l'année.
03:32Néanmoins, la boîte a maintenu ses prévisions annuelles.
03:35Elle a confirmé un chiffre d'affaires qui devrait progresser d'environ 1 à 3%
03:40et un résultat ajusté par action entre 1,54 et 1,66.
03:44Et elle a indiqué au marché que depuis le début du quatrième trimestre,
03:48les détaillants américains avaient accéléré un petit peu les commandes de jouets
03:51pour les fêtes de fin d'année.
03:52Mattel perd 9%.
03:54Allez, on est sur deux gadins, Mattel et Netflix, on y reviendra.
03:58Wall Street est en petite baisse, c'est des valeurs qui pèsent peu dans les indices.
04:01Le S&P 500 perd 0,1%.
04:02Mine de rien, on n'avait pas prévu d'en parler, mais un petit mot quand même,
04:05on est au 22e jour du shutdown, voilà, un jour de plus aujourd'hui, 22e jour.
04:09700 000 fonctionnaires fédéraux qui sont toujours au chômage technique.
04:12Alors, les effets du shutdown américain arrivent aussi ici en Europe.
04:15L'Allemagne abrite la plus importante présence militaire américaine en Europe.
04:18Eh bien, l'Allemagne va elle-même régler les salaires d'octobre
04:21des 11 000 employés des bases militaires américaines présentes sur son sol,
04:24en espérant ensuite se faire rembourser par l'État fédéral américain.
04:27Mais on en est là.
04:28Et puis, on parle aussi de droits de douane.
04:30L'Inde et les États-Unis seraient, on le dit au conditionnel,
04:33parce que ça peut changer.
04:34En tout cas, seraient sur le point de conclure un accord commercial
04:37qui pourrait réduire drastiquement, finalement, les droits de douane sur l'Inde.
04:39Oui, donc les équipes auraient été a priori présentes aux États-Unis depuis quelques semaines.
04:44On aurait des avancées concrètes dans les négociations.
04:47Donc, les tarifs en place de l'ordre d'environ 50% pourraient passer autour des 15 à 16%.
04:52En contrepartie, l'Inde s'est engagée à, un, réduire progressivement ses achats de pétrole russe,
04:59qui est un sujet important pour l'administration Trump, de réduire ses achats.
05:04Et puis, deux, d'augmenter leurs achats de matières premières agricoles aux États-Unis,
05:08notamment le maïs et le soja non génétiquement modifiés.
05:12C'est un accord qui pourrait être annoncé lors du sommet de Kuala Mumpur
05:15de l'Association des Nations de l'Asie du Sud-Est, fin octobre.
05:19Un fameux sommet où on espère une rencontre entre Donald Trump et Xi Jinping.
05:22Exactement.
05:23Et c'est vrai que ça serait quand même un moment assez fort
05:26si on pouvait avoir cet accord entre l'Inde et les États-Unis.
05:29Ça reste quand même les deux plus grandes démocraties aujourd'hui actives sur le commerce.
05:36Donc, on pourrait avoir effectivement cette annonce qui donnerait un petit peu de...
05:41Il y a une valeur qui souffrait particulièrement, on en a un peu parlé,
05:44c'est Alphabet, la maison mère de Google,
05:45parce qu'OpenAI s'apprête à défier Google avec un loup.
05:48Voilà, exactement, avec un nouveau navigateur Atlas doté d'IA, bien sûr.
05:52Ça prendrait des parts de marché à Google.
05:54Du coup, hier, Alphabet a souffert.
05:56Et puis aujourd'hui, là, ça repart de l'avant, plus 1,5,
05:58parce qu'on apprend que Google et Anthropix seraient pour parler
06:01pour un accord cloud de plusieurs milliards de dollars.
06:03Oui, donc on parle d'un accord stratégique entre les deux
06:07où Google mettrait à disposition CTPU
06:10et sa capacité de calcul pour entraîner les modèles
06:14d'intelligence artificielle cloud d'Anthropix.
06:17Donc c'est un accord qui, sur la durée, pourrait porter sur plusieurs dizaines de milliards de dollars.
06:22Ça permettrait à Claude d'accélérer son développement
06:25et de venir concurrencer quelque part Tchad GPT.
06:28On sait que la société est valorisée, je crois que c'est 130 milliards de dollars environ,
06:33et que Google et Amazon sont deux actionnaires importants
06:37qui avaient participé à la dernière augmentation de capital.
06:39Donc on voit qu'il y a un réel enjeu autour de l'IA,
06:44et ce n'est pas aujourd'hui nécessairement que les modèles et les algorithmes,
06:47mais c'est aussi la puissance de calcul qui est vraiment importante
06:50pour essayer de déterminer les gagnants de demain.
06:52Wall Street ouvre en légère baisse.
06:54Le S&P perd 0,1%, le Nasdaq aussi en petit ou petit repli de 0,3%.
06:58Si vous avez des questions sur vos portefeuilles,
07:00n'hésitez pas à nous les adresser en flashant, en scannant le QR code
07:03qui apparaît à l'instant et qui apparaîtra tout l'après-midi sur vos écrans.
07:06Julie Cohen-Eurton, dans quelques minutes, Culture Bourse répondra à vos questions avec ses experts.
07:11On évoquait l'IA, et vous avez repéré, c'est vous qui l'avez détecté cette info, Eric,
07:16des centaines de personnalités publiques américaines
07:18qui se dressent contre une super intelligence artificielle.
07:22Et parmi ces personnalités publiques contre une super intelligence artificielle,
07:25on trouve Steve Wozniak, cofondateur d'Apple, et Richard Branson, fondateur de Virginie.
07:30Oui, donc je crois que ce ne sont pas que des personnalités américaines,
07:33je crois que c'est plus ou moins un parcours au monde.
07:35On parle de 850 personnes qui auraient signé une pétition réclamant un peu l'arrêt
07:40ou une espèce de moratoire sur le développement de la super intelligence artificielle.
07:46Meta a d'ailleurs une activité, une division qu'ils appellent Meta Super Intelligence Labs
07:50qui travaille sur le sujet.
07:52Toutes les grandes boîtes de la tech travaillent bien entendu là-dessus.
07:55C'est un petit peu la rencontre entre ce qu'on appelle les AI boomers
07:58et les AI doomers aux États-Unis.
08:01Donc ceux qui voient l'IA comme une force de progrès
08:04et les autres au contraire qui redoutent qu'elle échappe au contrôle humain.
08:07Donc cette pétition revendique une pause,
08:11le temps de pouvoir définir justement quelles sont les bonnes règles à suivre
08:15et s'assurer que ce développement est bien maîtrisé
08:18et qu'il n'y a pas de risque nécessairement à l'emploi.
08:19Antoine et Eric, je vais vous interroger, vous êtes AI doomer ou boomer l'un et l'autre ?
08:24Eric, vous êtes au boomer.
08:25Boomer ! Vous avez peur de l'IA ?
08:27Non, non, moi je n'ai pas peur de l'IA, je pense que ça va...
08:29Ah oui, et les doomers, c'est ceux qui ont peur.
08:32Oui, oui, les doomers.
08:33D'accord.
08:34Bon voilà, j'aurais révélé mon niveau d'anglais en direct, c'est comme ça.
08:37Antoine, doomer ou boomer ?
08:38Je ne sais pas, je ne m'en sers pas de cet instrument-là.
08:42Ah bon ?
08:44Jamais.
08:47Mais ça nous ramène à Netflix.
08:49Je n'ai pas d'amendement Netflix non plus.
08:52Je ne me suis jamais servi d'Amazon.
08:53Vous faites quoi le soir ?
08:55Je ne sais pas.
08:57Vous êtes sur Bloomberg comme Eric, c'est ça ?
08:58Non, non, mais je fais la cuisine par exemple.
09:01Bon, après c'est un choix.
09:03Mais non, non, l'IA, je n'ai pas recours à l'IA pour quoi que ce soit,
09:07y compris pour le travail.
09:10Pour l'instant, ça ne me concerne pas.
09:12D'accord.
09:12C'est plutôt des enjeux de productivité quand même, quand on regarde.
09:15Ça nous permet d'augmenter quand même la productivité dans plusieurs secteurs
09:18et ça devrait encore plus le faire.
09:21Bon, en revanche, je sais que vous allez le week-end dans les parcs d'attractions,
09:23très régulièrement Eric.
09:24Vous êtes nord-américain, on rappelle que vous êtes canadien,
09:26donc c'est votre truc, on est loin des clichés.
09:29On va parler de Six Flags, qui est un acteur des parcs d'attractions cotés aux Etats-Unis.
09:32Il se trouve que Travis Kells rejoint un groupe d'investisseurs
09:34pour acquérir 9% de Six Flags.
09:37Oui, Six Flags, c'est un grand opérateur nord-américain.
09:39C'est d'ailleurs eux qui détiennent le parc d'attractions à Montréal,
09:41qui est sur l'île Saint-Hélène, à côté du circuit de Formule 1.
09:44Et Travis Kelsey, qui est le joueur de Kansas City,
09:46joueur de football américain, qui est par ailleurs fiancé avec Taylor Swift,
09:50fait partie d'un groupement avec Janna Partners,
09:53qui ont acquis une participation de 9% dans le parc d'attractions
09:57avec l'objectif de relancer.
09:59On a eu une très forte réaction du titre hier,
10:01je crois que c'était 18% en séance,
10:02plus de 4-5% en post-marché.
10:05Le titre perdait encore quand même 47%
10:07depuis le début de l'année
10:08et a perdu deux tiers de sa performance
10:11depuis les sommets de 2017.
10:14Donc il vise à essayer d'améliorer l'expérience des consommateurs,
10:18essayer de relancer un petit peu la marque,
10:19qu'il évoquait,
10:20des parcs d'attractions qu'il avait énormément fréquentés,
10:22jeunes avec sa famille et ses amis, etc.
10:25Et que c'était un peu son devoir de relancer la marque.
10:27Eric Lafrenière, c'était son devoir
10:29de nous parler des parcs d'attractions,
10:30vous en êtes fan, en vrai.
10:32Sonia aime régulièrement à nos côtés
10:33parce que les montagnes russes,
10:34c'est aussi notre truc sur les marchés quand même.
10:36On sait faire ça, c'est un truc de professionnel, effectivement.
10:38Merci beaucoup Eric d'être passé nous voir.

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