N.Sarkozy accompagné en prison par deux officiers de sécurité : «c'est le minimum», estime J-C Dassier

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00:0013h, 14h, Europe 1 Info.

00:0313h18 sur Europe 1, la suite d'Europe 1 Info avec vous Cléline Mathias.

00:06Et c'est l'heure d'accueillir vos trois chroniqueurs du jour.

00:09Sophie Audugé, experte en politique éducative et de protection de l'enfance.

00:13Avec vous aussi le chroniqueur politique Jean-Claude Dacier

00:15et l'ancien juge d'instruction Georges Fenech.

00:17Et bien bonjour, bienvenue à tous les trois.

00:19Bonjour, bonjour.

00:20Ravie de vous accueillir.

00:22On va commencer par parler beaucoup de sujets aujourd'hui.

00:24On va commencer par parler de Nicolas Sarkozy qui a donc passé sa première nuit en prison.

00:28On écoutait Laurent Nunez, le ministre de l'Intérieur,

00:30qui était l'invité de Sonia Mabrouk ce matin sur CNews et Europe 1.

00:34Et il a expliqué les conditions d'incarcération de l'ancien président de la République.

00:39Il a justifié l'installation de deux officiers de sécurité

00:41dans une cellule juste à côté de celle de Nicolas Sarkozy.

00:45L'ancien président de la République a un dispositif de protection

00:47au égard à son statut, au égard évidemment aux menaces qui pèsent sur lui.

00:53Et ce dispositif a effectivement été maintenu en détention.

00:55Voilà, c'est une décision du ministre de l'Intérieur.

00:59J'ai en charge la sécurité des personnes, des autres personnalités.

01:03Évidemment, en lien très étroit avec le garde des Sceaux

01:05puisque tout ça se passe évidemment en milieu pénitentiaire.

01:09Et donc oui, oui, c'est une décision visant à assurer sa sécurité.

01:13En plus, évidemment, de tout ce qui est mis en œuvre par l'administration pénitentiaire.

01:17Alors Georges Fenech,

01:18L'ancien président de la République est-il injusticiable comme les autres ?

01:21Un détenu comme les autres ?

01:22Non.

01:23Pas vraiment.

01:23Bien sûr que non.

01:25C'est évident que l'ancien président de la République,

01:27d'abord c'est une première, en Europe même,

01:29qu'un ancien chef d'État soit incarcéré.

01:32Il bénéficiait à l'extérieur comme tous les anciens chefs d'État

01:36en exercice ou ancien d'une protection rapprochée

01:40qui se poursuit en milieu de détention.

01:43La détention est un milieu normalement sécurisé.

01:46Normalement.

01:46Mais le risque zéro n'existe pas.

01:48Tout le monde se souvient de l'assassinat,

01:51notamment d'Yvan Colonna, par exemple.

01:53On pourrait en citer d'autres.

01:55Donc la prison est à la fois un milieu sécurisé

01:58et à la fois un endroit où il peut se passer des choses imprévues.

02:02Même des prises d'otages, des hélicoptères.

02:04On a tout vu dans les prisons.

02:05Des évasions avec des assassinats de surveillants pénitentiaires.

02:09Donc Nicolas Sarkozy est particulièrement exposé dans une prison.

02:12C'est évident.

02:13On a déjà entendu cette nuit, il y a des vidéos qui circulent.

02:17Son nom qui est crié dans la détention.

02:20C'est terrible pour l'homme.

02:21Je pense au plan humain.

02:22Parce qu'il y a beaucoup de bruit dans une prison, vous le savez.

02:25Donc je crois que le ministre de l'Intérieur et le ministre de la Justice

02:28qui ont pris ça véritablement très à cœur,

02:32de faire en sorte que vraiment ils sont en totale sécurité.

02:35Alors on se repose évidemment à la question.

02:37Fallait-il le mettre en prison avant même son procès en appel ?

02:42Ça c'est encore un autre sujet.

02:44Un autre débat.

02:45Non, je suis d'accord avec tout ce qu'a dit Georges.

02:48Simplement, les pouvoirs publics, quels qu'ils soient,

02:51et notamment le ministre de l'Intérieur, mais pas seulement,

02:54ne peuvent pas se permettre d'avoir le moindre incident.

02:57Je ne parle même pas des incidents ou des accidents de santé

02:59qui sont toujours redoutables.

03:01mais un incident comme le disait Georges,

03:04le nom de Sarkozy repris par la moitié de la prison,

03:09c'est inacceptable et c'est très difficile à gérer.

03:11Donc ils ont pris les mesures de précaution

03:13qui me paraissent, moi, minimum nécessaires et indispensables.

03:17Oui, forcément.

03:19Ça se traduit par deux officiers...

03:2224 heures sur 24.

03:2324 heures, ça fait plusieurs équipes en réalité.

03:26Oui, parce qu'ils ne sont pas incarcérés.

03:28Bien sûr, qui sont relais,

03:30et qui sont dans la cellule mitoyenne,

03:32qui jouxtent la sienne,

03:34et qui peuvent intervenir à tout moment,

03:36qui sont armés évidemment,

03:39et qui peuvent intervenir sur toutes sortes d'agressions,

03:44ou de situations compliquées.

03:47Moi, je ne vais pas jouer les chats noirs,

03:49mais je lui avais trouvé au Président de la République

03:51mauvaise mine lorsqu'il est parti.

03:54Il faisait ce qu'il pouvait pour donner l'impression d'eux.

03:57Oui, hier.

03:58Je lui ai trouvé, il n'était pas rasé,

04:00je l'ai trouvé avec une petite mine,

04:03ce qui est normal.

04:03Je veux dire, l'épreuve est terrible.

04:06Pas seulement le fait d'aller en prison,

04:08mais le fait même d'être désigné au monde entier

04:11comme un homme qui a négocié je ne sais pas quoi,

04:16dans les conditions qu'on connaît,

04:18on ne va pas refaire le procès ni l'instruction,

04:19mais néanmoins,

04:21cette affaire restera quelque chose qui va...

04:23On n'a pas fini d'en parler, en tout cas.

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