Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 6 semaines

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Il est 16h11, on va marquer une première pause.
00:03On est avec Plantu. Alors pourquoi Plantu est avec nous ?
00:06Parce que Plantu, figurez-vous, est-ce qu'on peut dire a défendu Nicolas Sarkozy, Plantu ?
00:11Ça m'arrive.
00:11Bon, et alors, qu'est-ce qui s'est passé ?
00:15Alors c'est votre collaborateur Alexandre qui m'a téléphoné hier, il m'a dit écoutez c'est chaud.
00:21J'entends bien, mais qu'est-ce qui s'est passé ?
00:22Je ne lis jamais les commentaires.
00:25Vous ne saviez pas, c'est Alexandre Omar qui vous a appelé ?
00:28Oui, très gentiment.
00:30Et je m'en excuse auprès des internautes parce que je balance mes dessins sur Facebook, sur Instagram
00:37et je ne lis pas les commentaires parce que si je devais lire les commentaires, il me faut une triple journée.
00:42Et donc j'ai fait des dessins qui me viennent, vous voyez, là j'ai mes doigts, au bout de mes doigts j'ai un feutre
00:49et ça se fait tout seul.
00:50C'est-à-dire que je n'arrête pas d'être traversé par des idées et je me suis dit, comme je lis énormément,
00:56vous voyez, j'ai beaucoup la presse, j'écoute beaucoup la radio, je regarde beaucoup la télé.
01:02Et comme je n'ai pas été convaincu par ce qu'on m'a dit, d'ailleurs les juges non plus ne sont pas convaincus,
01:07je me dis, mais s'ils ne sont pas convaincus et qu'ils le mettent en taule, il faudra qu'on m'explique.
01:11Et donc depuis 2012, je lis, je lis, je dis, bah oui, il y a peut-être un problème.
01:16Et s'il y avait un problème, à ce moment-là, je ferais des dessins vraiment à charge.
01:19Et comme moi je dessine ce que je veux d'abord, je suis libre comme l'air et j'arrive à faire, en gros,
01:26et toute ma vie aura été comme ça, la chance de pouvoir dire, c'est une opinion.
01:31Je ne dis pas que j'ai raison, je dis que c'est une proposition que je partage avec des gens que je connais ou que je ne connais pas.
01:36On va marquer une pause, bien évidemment. Albert Camus était comme vous, c'est-à-dire qu'il ne choisissait pas d'un camp,
01:44il n'était ni de gauche ni de droite. Une seule chose le guidait, la vérité et la justice.
01:50Il préférait sa mère.
01:51Exactement, il disait toujours, c'est la phrase, mais c'est intéressant parce qu'en fait, on devrait tous être comme ça.
01:58Lorsqu'on est journaliste, en tout cas, on n'est d'aucun camp, ni de droite, ni de gauche.
02:03Ce qui nous intéresse, c'est la justice. Ce qui nous intéresse, c'est la vérité.
02:08C'est tenté que la vérité existe, bien évidemment. Il est 16h13, à tout de suite.
02:12Pascal Proé-Vous, votre rendez-vous sur Europe 1, tous les jours, du lundi au vendredi, de 16h à 18h.
02:21Donc Nicolas Sarkozy est en prison, il a passé sa première nuit dans une cellule de 9m2.
02:28Il y a donc cette polémique, aujourd'hui, qui est née, puisqu'il est accompagné par deux officiers de sécurité qui sont installés dans la cellule voisine.
02:36C'est une décision visant à assurer sa sécurité, a déclaré ce matin le ministre de l'Intérieur.
02:41Et Laurent Nunez a également dit, c'est évidemment un citoyen comme les autres,
02:45mais il y a des menaces un peu plus importantes qui pèsent sur l'ancien président de la République.
02:50Et je voulais vous faire écouter ce que vous avez peut-être vu, d'ailleurs, sur les réseaux sociaux,
02:53des vidéos où, effectivement, il est pris à partie.
02:57Là, vous allez entendre des détenus qui hurlent le jour, la nuit, le nom de Nicolas Sarkozy.
03:04Écoutez.
03:05Appel Sarko. Attends, on va le rêver, frère.
03:08Envoie un nom. Appelle ta crée, c'est gratuit ou quoi ?
03:11Oh, Sarkozy ! Oh, Nicolas !
03:18Montre ta tête en vif.
03:20Sarko, il est juste là, là. Quartier isolé.
03:22Il est tout seul en cellule. Il vient d'arriver, mardi 20 octobre 2025.
03:26Il va passer une mauvaise attention.
03:28Juste à côté, il y a le mitard. En dessous, c'est le mitard. Lui, il est juste au-dessus.
03:32Et on est au courant de tout.
03:32Eh ! Eh, on va vanger Kadhafi !
03:36On est au courant de tout, Sarko !
03:38Sarko, Ziyad, Tekijin, on est au courant !
03:42On a les milliards de dollars !
03:44Alors, il faut savoir qu'a priori, Nicolas Sarkozy n'entend pas.
03:47Ce qui se dit, puisqu'il est plutôt à l'écart.
03:51Et qu'a priori, il a passé une nuit, la première nuit.
03:54Et c'est toujours ce qui est surprenant avec Nicolas Sarkozy.
03:57Sarkozy, c'est qu'il a passé une première nuit, j'allais dire quasiment normale.
04:02C'est-à-dire qu'il s'est couché à 11h du soir.
04:04Et il s'est levé à 7h du matin, comme il le fait régulièrement.
04:07Alors, il était dans un endroit également où on ne tape pas,
04:10parce que ses voisins sont extrêmement dangereux.
04:14Et ce type de comportement, paraît-il, ce type plus exactement de personnalité,
04:19ce n'est pas habituellement ceux qui tapent, qui frappent, qui crient,
04:22les gens qui sont dans l'endroit où il est.
04:27Quelle polémique absolument pourrie.
04:29C'est-à-dire qu'on a une partie de la classe politique qui est choquée
04:32qu'un ancien président de la République puisse avoir, à ses côtés,
04:35dans la cellule adjacente, deux policiers.
04:37Il y a quatre policiers en tout, puisqu'il y a évidemment un roulement.
04:41Il doit en avoir plus que quatre, d'ailleurs.
04:42Parce que sur 24 heures, s'il y en a deux en permanence.
04:45C'est des vacations de 12 heures.
04:46Ce sont des vacations de 12 heures.
04:48Donc, deux policiers qui étaient déjà aux côtés de Nicolas Sarkozy quand il était libre,
04:52du fameux service SDLP, qui protège les grandes personnalités du pays,
04:56directement rattachés au ministère de l'Intérieur.
04:59Donc, vous avez deux policiers en permanence à ses côtés.
05:01Et cette polémique, qui a commencé d'ailleurs avec Gérald Darmanin en début de semaine,
05:05quand il a dit « je vais veiller personnellement à la sécurité de l'ancien président
05:07et j'irai le voir en prison ».
05:09Déjà, on a eu une polémique.
05:10Comment peut-on polémiquer sur l'intégrité physique d'un ancien président
05:15qui est forcément une cible pour des détenus qui sont assez dangereux ?
05:19Et alors, j'ai l'impression qu'il n'y a que Nicolas Sarkozy qui n'a pas de smartphone en prison.
05:23C'est-à-dire qu'ils se filment depuis leur cellule,
05:25en visant Nicolas Sarkozy, en proférant des insultes,
05:28et ils les mettent sur les réseaux sociaux.
05:30Donc, non seulement ils ont des téléphones, mais ils ont accès à Internet.
05:34C'est juste interdit.
05:35Des forfaits 5G.
05:36Dans le meilleur des cas.
05:37C'est juste interdit.
05:38C'est incroyable.
05:38J'espère que l'administration, je pense, on m'a dit...
05:41Il n'y a pas de position, c'est-à-dire.
05:41Voilà.
05:42Qu'ils allaient essayer de retrouver les téléphones parce qu'ils ont les envis.
05:45C'est facile.
05:46On entend la CGT pénitentiaire qui est agacée par le dispositif qui a été mis en place pour protéger Nicolas Sarkozy
05:52en disant, mais nous, on est capables de gérer nous-mêmes la sécurité.
05:55Alors, non, les gars, pas du tout.
05:57La violence carcérale, c'est vraiment un fait.
05:59Ça existe.
06:00Il y a 10 fois plus de suicides en prison que partout ailleurs.
06:03Il y a des violences entre les détenus.
06:05On retrouve très régulièrement des armes blanches, des lames, de rasoir, etc.
06:10Donc, en fait, on voit bien que ce n'est pas du tout contenu comme violence.
06:14Il y a des agressions contre le personnel carcéral.
06:17Donc, oui, je pense qu'un peu plus de sécurité pour Nicolas Sarkozy, ce n'est pas trop abusé.
06:21Alors, c'est vrai que la présence de deux officiers de sécurité ne plaît pas au syndicat UFAP,
06:26UNSA, Justice, qui parle de deux boulets à traîner.
06:30Parce qu'ils sont armés.
06:30Il faut préciser qu'ils sont armés, ce qui n'est pas permis pour le personnel pénitentiaire.
06:33Mais convenons que le ton de ce syndicat, deux boulets à traîner, ce sont quasiment des...
06:39Ça pourrait être des collègues.
06:41On est en train de nous dire que le personnel pénitentiaire ne sait pas bosser.
06:45Je vous propose d'écouter Laurent Nunez, ministre de l'Intérieur.
06:47Il était l'invité ce matin, Sonia Mabrouk, sur CNews et sur Europe 1.
06:51L'ancien président de la République a un dispositif de protection au égard à son statut,
06:55au égard évidemment aux menaces qui pèsent sur lui.
06:58Et ce dispositif a effectivement été maintenu en détention.
07:02Voilà, c'est une décision du ministre de l'Intérieur.
07:04J'ai en charge la sécurité des personnes, des hautes personnalités.
07:09Et évidemment en lien très étroit avec le garde des Sceaux,
07:11puisque tout ça se passe évidemment en milieu pénitentiaire.
07:15Et donc oui, c'est une décision visant à assurer sa sécurité.
07:19En plus évidemment de tout ce qui est mis en oeuvre par l'administration pénitentiaire.
07:22Gérard Callot, tout est polémique désormais dans notre beau pays.
07:25Oui, alors effectivement cette polémique, elle est incroyablement scandaleuse je trouve.
07:31Parce que que ce qu'on voulait, que veulent ceux qui sont contre ?
07:35Ils veulent qu'on assassine Nicolas Sarkozy en prison ?
07:38C'est ça qu'ils veulent ?
07:39Pour se réjouir en disant, enfin il a payé ?
07:42J'ai l'impression que c'est ça qu'ils veulent.
07:44Parce que tu disais à juste titre, il y a beaucoup de violences en prison.
07:48Mais dans les prisons françaises, je n'ai pas vu le chiffre.
07:51Mais je sais que c'est certainement chaque année, par dizaine,
07:55le nombre d'hommes, surtout d'hommes d'ailleurs, qui sont assassinés en prison.
08:00Par leurs voisins de cellule, ce n'est pas rare, ce n'est pas une rareté.
08:04Il y en a tous les mois, je vous dis que je n'ai pas le chiffre.
08:06Presque tous les jours, il y a des faits qui se passent.
08:09J'espère que le chiffre sortira, qui justifiera.
08:10Je ne parle même pas des prisons américaines,
08:13où pratiquement il n'y a pas une journée dans les centrales américaines.
08:15Oui, les gens se massacrent en prison.
08:17Et d'ailleurs, on peut ordonner l'assassinat d'un type, d'un gang, d'un cartel.
08:25Depuis l'isolement ?
08:25Depuis l'isolement, on téléphone et puis on se fait avoir...
08:28Non, non, je veux dire, ce n'est pas une rareté l'assassinat en prison.
08:32Et effectivement, quand on a une cible aussi...
08:34Mais Yvan Colonna, on s'en souvient.
08:35Bien sûr, mais c'est pour ça que l'exemple de Colonna montre que ce n'est pas impossible.
08:39Et Sarkozy a engendré tellement de haine de la part de certains individus que je trouve que c'est...
08:47C'est d'ailleurs une bonne chose, ce qu'a décidé le ministre de l'Intérieur.
08:51Je dirais même que de l'interview de ce matin, qui était une fort belle interview de...
08:55De Sonia Mabrou, qui a été très fort.
08:58Je voulais dire, Sonia a fait une belle interview.
09:00Le ministre, je n'en dirais pas autant.
09:02La seule chose que je trouvais bien dans ce qu'il a dit, c'est effectivement ça.
09:05Il n'a pas dans un salle gardien.
09:07Il a justifié.
09:07Mais pour le reste, on en parlera tout à l'heure.
09:09Non, mais Sonia est remarquable.
09:11C'est une remarquable journaliste et qui pose des questions
09:15et qui, effectivement, va jusqu'au bout des questions qu'elle pose
09:20et attend des réponses aux questions qu'elle pose, ce qui est la moindre des choses.
09:24Laurent Nunez, écoutez-le de nouveau.
09:26Un dispositif pour combien de temps ?
09:28Tant que le besoin sera nécessaire, tant que nous le jugerons utile, oui, je vous le confirme.
09:32Tant que vous le jugerez utile, ça veut dire, monsieur le ministre,
09:34que c'était prévu de longue date ou alors c'est circonstanciel
09:37en fonction de l'évolution de la menace que vous jugez importante sur le président, l'ancien président ?
09:42Non, le président de la République, il est protégé en permanence.
09:43C'est évidemment un citoyen comme les autres,
09:45mais il y a des menaces un peu plus importantes qui pèsent sur l'ancien président de la République,
09:49qui est Nicolas Sarkozy.
09:49Et voilà, donc la décision a été prise et donc elle a été appliquée immédiatement.
09:55Au même titre, vous avez vu que son transfert vers la santé a été escorté
09:59pour éviter qu'il y ait une querelle de motocyclistes, de journalistes qui suivent le cortège.
10:05Voilà, donc c'est ce que nous faisons habituellement.
10:07Donc les forces de sécurité intérieure placées sous mon autorité,
10:09c'est ce qu'on fait habituellement dans ce genre de circonstances
10:12pour un transfert avec une personnalité qui est quelqu'un qui est potentiellement menacée.
10:17Et puis on attendait la parole de Maude Bréjean
10:19parce qu'elle est porte-parole du gouvernement après le conseil des ministres aujourd'hui.
10:23Ce que je peux vous dire, c'est que Nicolas Sarkozy est injudiciable comme les autres,
10:28mais c'est un détenu qui aujourd'hui nécessite forcément des conditions de détention particulières,
10:33notamment d'isolement et une protection particulière.
10:37Pour toute question supplémentaire sur les risques à proprement parler,
10:40je vous renvoie vers le garde des Sceaux.
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations