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  • 2 months ago

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00:0011h30 à Paris, place à notre dernier rendez-vous.
00:03C'est derrière l'image, on décrypte l'info à partir d'une photo qui fait sens
00:07et qui nous conduit aujourd'hui au pied de la ville à Montmorency
00:09sur la butte du quartier d'Auteuil dans le 16e arrondissement de Paris
00:12où vous avez passé une partie de la matinée, Julie Dungelhoff.
00:14Bonjour Julie.
00:15Vous avez couvert pour nous effectivement ce matin le départ de son domicile de Nicolas Sarkozy
00:19et c'est notre image du jour.
00:20On va la voir à l'écran, l'ancien locataire de l'Elysée
00:22en train d'étreindre une dernière fois, libre, sa femme, Carla Bruni Sarkozy
00:27entourée de ses proches, sa famille mais aussi de tous ses partisans
00:31qui étaient réunis pour la séquence.
00:33Certains l'ont dit à la presse, ils ont fait plus de 5 heures de route
00:36pour assister à cette séquence et témoigner de leur soutien à l'ancien chef de l'État.
00:42Comment ça a été vécu ce moment ?
00:43Il y avait évidemment beaucoup de journalistes qui couvraient en direct l'événement.
00:46C'était le cas forcément pour France 24.
00:48Oui, je vais vous raconter un peu les coulisses de ce qui s'est passé.
00:51Donc là, c'est vraiment le dernier moment avant que Nicolas Sarkozy entre dans sa voiture.
00:54La dernière personne qui l'embrasse, c'est Carla Bruni Sarkozy, son épouse.
00:59Nicolas Sarkozy qui est descendu très lentement, tenant la main de sa femme,
01:02cette petite impasse, son domicile est au bout de cette impasse.
01:05Peu avant, c'était ses enfants qui étaient descendus main dans la main,
01:09montrant un clan soudé.
01:11Et puis dans cette petite impasse qui est ce quartier du 16e arrondissement,
01:15quartier qui est très huppé,
01:17il y avait quelques dizaines de soutiens qui étaient derrière un important cordon de sécurité.
01:23Et en fait, c'est assez amusant la manière dont les choses se sont passées.
01:27Ça en dit long.
01:28C'est que ce matin, lorsque nous sommes arrivés très très tôt avec l'équipe de France 24,
01:31nous étions vraiment tenus à distance de ce périmètre.
01:35Et à un moment, un proche de Nicolas Sarkozy est arrivé,
01:38demandant à la police de nous laisser nous approcher.
01:41Nous, la presse, preuve qu'il voulait que cette image fasse le tour du monde.
01:44Vous l'avez dit, Elisabeth, il y avait énormément de journalistes,
01:47peut-être même plus de journalistes que de soutien.
01:49Et le but, c'était vraiment qu'on soit au plus près.
01:53Et cette famille Sarkozy qui s'étreint, qui s'embrasse,
01:57alors même faisant semblant que la presse n'est pas là,
02:00ne répondant à aucune sollicitation des médias.
02:02On va peut-être revoir les images d'arrivés par là,
02:04et effectivement, ça a été tout ça pensé.
02:07On n'imagine pas ça autrement.
02:08Les enfants de Nicolas Sarkozy, puis les petits-enfants,
02:12puis lui enfin qui arrive au bras de son épouse Carla Bruni Sarkozy.
02:16Tout ça a été scénarisé, Julie.
02:17Tout cela a été scénarisé depuis de longs jours,
02:21peut-être même depuis la date de sa condamnation à 5 ans d'emprisonnement.
02:27Celui qui a lancé l'appel, c'est Louis Sarkozy, son plus jeune fils,
02:31qui a posté une vidéo sur le réseau social X, notamment,
02:35demandant à ses soutiens de se donner rendez-vous à l'angle de ces deux rues
02:40pour apporter leur soutien à Nicolas Sarkozy.
02:45Et en fait, il y a eu une sorte de saturation de l'espace médiatique ces derniers jours
02:49de la part des soutiens de Nicolas Sarkozy.
02:51On a pu voir notamment l'ancien président présent dans la tribune dimanche ce week-end
02:56pour une longue interview.
02:57Il y a eu également une tribune de soutien de François Baroin,
03:01Christian Jacob, d'anciens du RPR, pour apporter également leur soutien.
03:04On a pu voir Cécilia Attias, l'ex-épouse de Nicolas Sarkozy,
03:08qui a apporté son soutien également sur les réseaux sociaux.
03:10On a vu Carla Bruni Sarkozy poster une vidéo de photos de famille
03:13qui laisserait entendre que ce sont les photos que Nicolas Sarkozy
03:17allait emmener avec lui en prison.
03:19Et donc ce matin, c'était un petit peu, si vous voulez,
03:21le summum de ce grand temps médiatique.
03:24C'était ce moment où on voit l'ancien président
03:26qui descend main dans la main avec son épouse.
03:28Il aurait pu choisir, en réalité, d'embarquer dans sa voiture un peu plus haut
03:33pour être à l'abri des regards.
03:34Il a choisi de le faire face caméra.
03:36C'est une manière de montrer qu'il garde la tête haute.
03:40Le parterre de journalistes, on vous aperçoit d'ailleurs, Julie.
03:43Juste derrière, légèrement bousculé.
03:45Alors, ensuite, il est rentré à l'intérieur du véhicule
03:47et il y a eu ce tweet, ce communiqué, on va dire ça comme ça,
03:50parce qu'un tweet, normalement, c'est limité dans le temps.
03:53Un communiqué, longuement pensé,
03:56et on l'imagine là aussi avec ces mots du chef de l'État,
04:00avec une victimisation.
04:01Ce n'est pas un ancien président de la République que l'on enferme ce matin.
04:04C'est un innocent, j'éprouve, une peine profonde pour la France
04:06qui se trouve humiliée par l'expression d'une vengeance
04:09qui a porté la haine à un niveau inégalé.
04:13Il faisait de la politique, ce matin encore, Nicolas Sarkozy ?
04:15Oui, clairement, c'est une manière de prendre à partie l'opinion publique.
04:19Et c'est ce qu'il fait dans toute cette scénarisation de son emprisonnement.
04:23C'est de prendre à partie l'opinion publique
04:24et de s'afficher, encore une fois, la tête haute,
04:27de laisser planer le doute sur le fait que la justice
04:30n'aurait pas rendu la justice en droit, mais de manière politique.
04:34Il a parlé, il y a quelque temps,
04:37du fait qu'il était victime d'un complot ourdi à son égard.
04:42Et il faut se rappeler que Nicolas Sarkozy,
04:44c'est l'ancien ministre de l'Intérieur de la France
04:46qui, lui-même, était contre l'aménagement des peines de prison.
04:51Nicolas Sarkozy, c'est l'ancien président de la République française
04:54qui était garant des institutions, garant de la séparation des pouvoirs.
04:58Et c'est lui qui tient ce discours aujourd'hui
05:00dans une lettre publiée sur les réseaux sociaux.
05:03Donc, voilà, c'est clairement une manière pour lui de se positionner
05:06pour faire planer le doute et pour cliver un peu l'opinion publique.
05:10Voilà, une séquence couverte, on vient de le dire,
05:12en direct par toutes les télévisions françaises,
05:14mais pas que et pour cause.
05:15Un premier président envoyé en prison depuis Pétain,
05:20première au sein de l'Union Européenne.
05:23On a touché à un symbole, clairement.
05:24En tout cas, ce que disaient ces soutiens sur place,
05:27les quelques dizaines de personnes qui étaient rassemblées,
05:28c'était vraiment ceux-là qui les dérangeaient le plus.
05:31Pas la condamnation, mais le fait qu'un ancien président de la République,
05:35leur champion Nicolas Sarkozy, d'ailleurs,
05:36beaucoup s'affichaient avec des t-shirts de la campagne de 2007,
05:41leur champion allait franchir les portes de la prison de la santé.
05:45Alors, oui, c'est une première qu'un président de la République en France aille en prison,
05:50mais en réalité, ce n'est pas le premier président de la République
05:52à avoir été condamné à une peine de prison.
05:54On se souvient de Jacques Chirac,
05:55qui avait été condamné à deux ans de prison avec sursis
05:57dans le cas des emplois fictifs de la mairie de Paris.
06:01Il n'avait pas fait appel,
06:02donc il n'avait pas fait de prison.
06:04Et on pense à d'autres personnalités européennes
06:06qui ont été condamnées,
06:08notamment Silvio Berlusconi,
06:09qui avait été condamné à quatre ans de prison,
06:11mais qui avait bénéficié d'un aménagement de peine
06:13et qui lui avait même permis de revenir en politique.
06:17Il avait d'abord été élu au Parlement européen,
06:19puis au Sénat italien.
06:20Donc, ce n'est pas une première non plus,
06:21mais c'est une première le fait qu'un président de la République,
06:24donc plus haute fonction de l'État,
06:26finisse à dormir ce soir à la prison de la santé.
06:28Et ça fera dans 3 minutes 30, exactement 5 heures,
06:31qu'il est incarcéré.
06:32On l'a évidemment suivi en direct
06:34sur l'incarcération à la prison de la santé
06:36dans le 14e arrondissement de Paris.
06:38Selon...
06:39...
06:40...
06:41...
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