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  • il y a 4 semaines

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00:00Écoutez cette polémique qui est née entre Gérald Darmanin, les déclarations de Gérald Darmanin,
00:04et Rémi Edsil, qui est procureur général près de la Cour de la Cassation,
00:08qui estime qu'une visite de Gérald Darmanin, donc l'actuel garde des Sceaux à Nicolas Sarkozy en prison,
00:14pourrait porter atteinte à l'indépendance des magistrats.
00:17Rémi Edsil, c'était sur France Info ce matin.
00:19Ce que je dis, c'est qu'il y a un risque, en effet, qu'une telle visite soit ressentie par les magistrats.
00:28Et soit, et c'est important, soit perçu par l'opinion comme une forme d'obstacle, finalement,
00:34à cette sérénité recherchée et de risque, donc, d'atteinte à l'indépendance des magistrats.
00:39Encore une fois, ce doit être notre objectif à tous, préserver la sérénité, préserver l'indépendance.
00:45Je le dis en ma qualité de procureur général près de la Cour de la Cassation,
00:49je le dis aussi en ma qualité de président du Conseil supérieur de la magistrature pour les magistrats du parquet.
00:53Il faut véritablement préserver de toute influence l'intervention des magistrats dans un dossier aussi sensible.
01:02Qu'en pensez-vous Sébastien Ligné ?
01:04Pour moi, c'est une fausse polémique, pour plusieurs raisons,
01:06mais surtout parce que, déjà, en tant que garde des Sceaux, Gérald Darmanin,
01:09il est responsable devant le Parlement de la sécurité et de la santé de tous les détenus français.
01:15C'est ce qui lui a répondu d'ailleurs.
01:16C'est quand même important, c'est-à-dire que Gérald Darmanin, en tant que ministre de la Justice,
01:18il a le droit de rentrer dans n'importe quelle prison, dans n'importe quelle cellule et de rencontrer n'importe quel détenu.
01:23Qu'il soit un simple voleur ou terroriste islamiste, en passant évidemment par le président de la République.
01:29Parce que, pardon, ce n'est pas un gros mot de dire qu'un président de la République en prison,
01:35ce n'est pas exactement pareil que n'importe quel autre détenu.
01:37Ce n'est pas le placer au-dessus des lois, c'est ne pas lui en faire un régime de faveur,
01:41mais évidemment que ça implique des choses, d'un point de vue sécuritaire, aussi d'un point de vue moral,
01:46qui ne sont pas pareilles que pour tous les autres.
01:48Et c'est pour ça qu'il va le voir aussi.
01:50Il le connaît personnellement, ça a été son ancien collaborateur.
01:53C'est la même raison derrière le fait qu'Emmanuel Macron a souhaité le recevoir vendredi.
01:57Il ne faut pas y voir une volonté d'Emmanuel Macron d'enjamber la séparation des pouvoirs.
02:03Moi, je pense que ces deux hommes, entre Emmanuel Macron et Nicolas Sarkozy,
02:06il y a un lien indéfectible qui s'appelle la fonction de président de la République.
02:09Ils partagent quelque chose que nous, simplement, ne pouvons pas comprendre,
02:13c'est-à-dire qu'ils ont vécu des choses qu'eux seuls peuvent comprendre.
02:15Ça crée quelque chose entre eux qui dépasse les clivages politiques ou les bisbilles personnelles.
02:20Et je pense qu'il a voulu le voir parce qu'il a forcément dû lui-même se poser la question,
02:25en tant que président de la République actuelle,
02:27comment je réagirais si demain ou après-demain ou dans 5 ans ou dans 10 ans,
02:31je venais à être amené en prison ?
02:33Évidemment qu'ils réfléchissent de la même manière parce qu'ils ont connu les mêmes choses,
02:37le même quotidien à l'Élysée.
02:39Donc pour moi, c'est totalement une fausse polémique,
02:41d'un point de vue juridique avec le garde des Sceaux et d'un point de vue humain avec le président de la République.
02:45Fausse polémique ou pas, on verra ce que vous en pensez.
02:47Justement, Jean-Michel Salvatore, on marque une courte pause.
02:50Restez avec nous sur Europe 1.
02:51Il est 13h43, vous écoutez Kelly Mathias sur Europe 1.
02:5513h-14h, Europe 1 Info.
02:57Dernière partie sur Europe 1 avec vous, Kelly Mathias,
02:59et vos deux chroniqueurs du jour,
03:01Sébastien Ligné, chef du service politique chez Valeurs Actuelles,
03:04et Jean-Michel Salvatore, chroniqueur politique et communiquant.
03:06Et on reprend notre débat sur l'incarceration ce matin de l'ancien président de la République,
03:11Nicolas Sarkozy, une incarcération qui fait couler beaucoup d'encre.
03:14Et même Emmanuel Macron a réagi tout à l'heure alors qu'il est en Slovénie.
03:18Écoutez-le.
03:19Je pense qu'il faut distinguer l'émotion, y compris l'émotion légitime,
03:23de proche d'une partie du pays.
03:24Et le bon fonctionnement de la justice, qui est de là où je suis,
03:27ne suppose pas de faire des commentaires.
03:29Quant aux questions d'exécution provisoire,
03:31je pense que c'est un débat légitime dans une démocratie,
03:33parce que tout le monde souhaite qu'il puisse y avoir des voies d'appel et de recours.
03:39Mais c'est un débat qui doit être mené dans le calme
03:41et indépendamment des cas spécifiques.
03:44Là aussi, pour que notre justice puisse se faire
03:46et puisse évoluer dans la sérénité qui convient.
03:50Alors, Jean-Michel Salvatore, elle fait débat, cette exécution provisoire.
03:53Oui. Alors, c'est vrai qu'Emmanuel Macron pose bien le problème.
03:56Alors, il y va, évidemment.
03:58Il marche sur des oeufs parce qu'il y a la séparation des pouvoirs.
04:01Et c'est vrai qu'il ne peut pas trop s'avancer.
04:04Il y a aussi une deuxième raison, c'est qu'il est à l'étranger
04:06et que, jusqu'à une certaine époque,
04:08c'est vrai qu'un président de la République qui était à l'étranger
04:10ne s'exprimait pas sur des affaires nationales.
04:12Oui, alors ça fait longtemps qu'il ne le fait plus.
04:15Là, il y va quand même.
04:16Je pense qu'il pose bien le problème.
04:18Il n'a pas réagi que sur l'incarcération de Nicolas Sarkozy, d'ailleurs.
04:20Il n'a pas l'air des retraites.
04:23Donc, il a vraiment parlé de politique nationale.
04:24Mais, en tout cas, sur l'exécution provisoire,
04:26parce que c'est quand même ça le vrai sujet,
04:29c'est vrai qu'on est quand même assez désarmé
04:31de voir que, finalement, cette exécution provisoire
04:34annihile complètement un principe fondamental du droit français
04:37qui est la présomption d'innocence.
04:39Parce que, finalement, à partir du moment
04:41où on jette en prison quelqu'un,
04:44alors qu'il est toujours présumé innocent,
04:46qu'on le jette en prison avant même son procès en appel,
04:50c'est vrai que ça pose une vraie question.
04:52Parce que, lui, si vous voulez...
04:53Mais, certains détenus dangereux, par exemple...
04:55Oui, mais ce n'est pas son cas.
04:56Oui, non, je ne parle pas de Nicolas Sarkozy,
04:58mais je veux dire, cette exécution provisoire,
05:00elle existe pour des raisons.
05:01Elle a été votée, votée...
05:02Bien sûr, elle peut tout à fait se justifier
05:04dans certains cas, qui sont d'ailleurs
05:05tout à fait documentés.
05:08Si vous risquez de détruire des preuves,
05:11si vous risquez de prendre la fuite, etc.
05:13Là, l'exécution provisoire
05:15a une véritable justification.
05:17Mais on n'est absolument pas dans ce cas-là
05:18avec Nicolas Sarkozy,
05:20qui s'est toujours présenté aux convocations des juges,
05:23qui ne présente aucun risque de fuite.
05:25Donc là, on voit bien que les juges
05:28sont allés beaucoup trop loin
05:29et ont fait une interprétation très extensive
05:31de ce principe qui doit rester
05:33un principe, finalement, assez exceptionnel
05:37parce que, précisément, il remet en cause
05:39le principe sacro-saint
05:41de la présomption d'innocence
05:42qui est vraiment un principe cardinal
05:44dans notre justice.
05:44Est-ce qu'il faudrait que les législateurs
05:46ne reprennent les débats sur ce sujet,
05:49la sortie de conditions, peut-être,
05:51un peu plus précise ?
05:52Oui, mais c'est vrai que c'est...
05:53Macron le dit très bien aussi,
05:54on ne peut pas non plus faire des lois ad hoc,
05:56il faut faire attention à ça.
05:57Mais c'est vrai que là,
05:58il y a vraiment une énorme anomalie
06:01qui, finalement, débouche sur une énorme injustice.
06:05Parce que ce débat, on l'a eu également
06:06pour la peine de Marine Le Pen.
06:08Exactement.
06:09Sébastien Ligné.
06:09Oui, pour moi, le sujet,
06:10ce n'est pas tant l'exécution provisoire
06:12qui, dans l'immense majorité des cas,
06:14est justifiée.
06:14C'est la question de l'exécution provisoire
06:16pour les responsables politiques.
06:17Parce que ce n'est pas tout à fait la même chose.
06:20Deux justices ?
06:21Oui, oui.
06:22Non, mais un responsable politique,
06:23il faut bien savoir,
06:24parce que c'est la question, en fait,
06:25de l'impossible réparation
06:27en cas de relax.
06:28Parce que si vous prenez, je ne sais pas,
06:29un pharmacien qui est interdit d'exercer
06:31avant son procès,
06:33bon, ben, quand il est relaxé,
06:34on le dédommage
06:35en fonction des pertes financières
06:38que ça aura engendrées,
06:39la période pendant laquelle
06:40il n'aura pas pu exercer sa fonction.
06:41Comment vous réparer
06:43la peine de Nicolas Sarkozy ?
06:45Comment vous réparer
06:46quand on parle d'honneur ?
06:47Parce que Nicolas Sarkozy,
06:48c'est son honneur qui est attaqué
06:49en tant qu'ancien président de la République.
06:52Je vais vous dire tout de suite,
06:52l'argent de Nicolas Sarkozy,
06:54je pense qu'il n'en a absolument rien à faire.
06:55C'est la question de son honneur
06:56en tant que président de la République.
06:59Qu'est-ce qu'on fait pour Marine Le Pen ?
07:00Si elle est empêchée
07:01de se présenter
07:02à la prochaine élection présidentielle
07:03pour laquelle elle est aujourd'hui favorite
07:05et qu'elle est relaxée
07:06après l'élection,
07:07qu'est-ce qu'on fait ?
07:08On annule l'élection,
07:09on la refait ?
07:09Vous faites une justice particulière
07:11pour les responsables politiques ?
07:12Ah non, mais ça existe déjà aujourd'hui.
07:13Pardon, aujourd'hui,
07:14depuis la loi sympa 2,
07:16donc votée en 2016...
07:17Sympa ou sapin ?
07:18Sapin 2, pardon.
07:18Ce n'est pas sympa.
07:20Vous avez l'automaticité
07:23de l'exécution provisoire
07:25pour les atteintes à la probité
07:26qui concernent en grande majorité
07:28des hommes qui ont
07:29une responsabilité publique.
07:31Donc oui, évidemment
07:32que la justice elle est aussi personnifiée.
07:34Évidemment que la justice
07:35elle s'adresse aussi parfois
07:36à des responsables politiques.
07:38Le PNF a été aussi créé pour cela.
07:42La justice...
07:42Non mais on ne peut pas faire une loi
07:43pour dire
07:43elle s'applique à tout le monde
07:45sauf aux hommes politiques.
07:46Ça serait dévastateur.
07:47Moi je pense qu'on peut
07:48tout à fait faire en sorte
07:48que l'exécution provisoire
07:50dans le cas d'une personnalité
07:51notamment détentrice
07:51d'un mandat électoral,
07:53ce qui n'est pas forcément le cas
07:53de Nicolas Sarkozy,
07:55oui, on peut très bien
07:55annuler l'exécution provisoire.
07:57Parce qu'encore une fois,
07:59il y a des choses
07:59qui ne se réparent pas.
08:02J'ai Nicolas Sarkozy
08:03de ces quelques mois
08:04qu'il va passer en prison
08:05s'il est relaxé en mars prochain.
08:07Je veux dire,
08:07on va lui donner 100 000 euros,
08:08il n'en aura rien à faire.
08:09Mais c'est la même chose
08:09pour un chef d'entreprise,
08:10c'est la même chose
08:11pour tout un tas de gens.
08:12Enfin, ce n'est pas exactement pareil.
08:14Je veux dire,
08:14le chef d'entreprise,
08:14on le dédommage.
08:15Alors évidemment que son honneur
08:16aussi, mais enfin,
08:17l'honneur d'un chef d'entreprise
08:19inconnu et l'honneur
08:20d'un homme public
08:21ancien président de la République,
08:23ce n'est pas exactement
08:23la même chose,
08:24si je peux me permettre.
08:25Honnêtement,
08:32par les Français,
08:33ça serait très mal interprété
08:34et ça donnerait l'impression
08:35que la caste se défend
08:37et je pense que c'est surtout...
08:39Et je pense qu'il faut
08:39faire très attention à ça
08:40parce que c'est ce qui
08:41tend la société
08:43et ce qui la fracture.
08:45Donc je pense qu'il faut
08:46faire quand même
08:46très attention
08:46à ce type de disposition.
08:49Ils ont voulu me faire disparaître
08:50et ça me fait renaître,
08:52c'est ce qu'a dit Nicolas Sarkozy
08:53qui emporte avec lui,
08:54ça ne vous a pas échappé,
08:55deux livres,
08:56Le Comte de Montecristo
08:57d'Alexandre Dumas
08:58et Jésus de l'historien
09:00Jean-Christian Petit-Fils.
09:02Quel signe vous y voyez ?
09:05Vous, Jean-Michel Savaton ?
09:07Il y a des points communs.
09:08Alors bon,
09:08il y a quand même
09:10des points communs
09:10entre les trois situations,
09:11même si on ne peut pas
09:12les comparer.
09:13Il y a quand même
09:14une histoire d'injustice
09:15et il y a une histoire
09:17de rédemption.
09:18En tout cas,
09:19rédemption qui est souhaitée
09:19par Nicolas Sarkozy.
09:22Mais je trouve que ce sont
09:23des très beaux livres d'abord
09:25et on comprend que finalement
09:27quand on doit être incarcéré,
09:29il faut qu'on se prépare,
09:30il faut qu'on se prépare
09:31intérieurement d'une certaine façon
09:33à affronter ce choc
09:34de l'enfermement.
09:36Et le Comte de Montecristo,
09:38je pense qu'évidemment,
09:39on peut tout à fait imaginer
09:41que Nicolas Sarkozy
09:42s'identifie
09:43à Edmond Dantès.
09:45Dans le cas
09:46du livre
09:47de
09:48Jean-Christophe Petit-Fils,
09:51là, c'est une histoire de Jésus
09:53qui est une très belle histoire.
09:54Il a essayé d'écrire l'histoire
09:55comme s'il était journaliste
09:56en essayant de reprendre
09:57toutes les preuves qu'on a
09:59de l'existence de Jésus,
10:00etc.,
10:00pour ensuite en faire un récit.
10:01C'est un très beau récit
10:02qui est très long,
10:03qui est très documenté
10:04et je pense que ça correspond aussi
10:06à un besoin d'intériorité
10:09quand on se retrouve un peu
10:10face à soi-même
10:10dans une cellule de prison.
10:12Je pense qu'on est face aussi
10:13un petit peu à l'essentiel
10:14et ça peut aider.
10:15Ils ont voulu me faire disparaître
10:17et ça me fait renaître.
10:18Encore une fois,
10:18c'est la phrase de Nicolas Sarkozy.
10:19Qu'est-ce que ça veut dire ?
10:20Comment vous l'interprétez ?
10:21Renaitre, c'est-à-dire ?
10:23Sébastien Ligné.
10:23C'est très personnel
10:24mais moi, je pense
10:25qu'il va surmonter
10:27avec une grande force
10:29le choc carcéral.
10:31En effet,
10:32Jean-Michel a raison,
10:33tous les détenus vous le disent,
10:34le plus grand choc
10:35les premiers jours
10:36quand on est en prison,
10:37c'est la solitude.
10:38C'est le fait que vous soyez
10:39d'ailleurs tout seul
10:39dans une cellule
10:40ou à plusieurs.
10:41En fait, vous êtes tout seul
10:41avec vous-même.
10:42C'est fermé,
10:42la porte se ferme,
10:43vous avez des barreaux aux fenêtres,
10:44vous ne pouvez plus sortir
10:44et là, vous cogitez.
10:46Là, vous comprenez
10:47que vous êtes seul.
10:47Et la grande force
10:48de Nicolas Sarkozy
10:49par rapport à l'écrasante
10:50majorité des êtres humains,
10:52c'est qu'il a connu
10:53cette solitude-là.
10:54Il faut vraiment relire
10:55notamment le début
10:56du temps des tempêtes,
10:58la première partie
10:58de ses mémoires
10:59où il parle de la solitude
11:00qu'il écrase
11:01quand il arrive à l'Elysée,
11:03quand la première fois
11:03il s'assoit
11:04derrière le bureau
11:05qui était avant
11:06celui de Jacques Chirac
11:07et qu'il dit
11:08rien ne peut nous préparer
11:10à cela.
11:11À la solitude
11:12qui vous écrase d'un coup
11:13dans tout le poids
11:13d'un pays,
11:15d'une histoire,
11:16vous arrive sur les épaules
11:17et vous dites
11:18rien ne peut me préparer
11:19à ça.
11:19Et donc il a connu
11:20et c'est pour ça
11:20que je vous parlais tout à l'heure
11:21du lien qui l'unissait
11:22avec Emmanuel Macron,
11:23c'est que cette position
11:24de président de la République
11:26elle est extrêmement solitaire.
11:27Vous êtes élu
11:28par les Français directement
11:29mais vous êtes seul.
11:30Vous n'avez personne
11:31au-dessus de vous.
11:31Il n'y a que vous
11:32qui décidez.
11:32Et donc je pense
11:33que cette solitude-là
11:34il est peut-être
11:35un petit peu plus préparé
11:37que nous autres.
11:38Après évidemment
11:39ça va être difficile
11:39mais je pense que
11:40c'est un surhomme
11:41cet homme-là
11:42et donc je pense
11:43qu'il va nous surprendre
11:44et qu'il va beaucoup écrire
11:45et qu'il va nous faire
11:46un très grand livre
11:47en sortant le plus rapidement possible.
11:48J'espère.
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