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  • il y a 2 mois
Sur Facebook, en 2060, il y aura plus de profils de personnes défuntes que de vivants. Et pour cause : vos comptes sur LinkedIn, Messenger et autres ne disparaîtront pas avec vous. Peut-être regardez-vous cette vidéo que je suis en train d’enregistrer alors que je ne suis plus de ce monde. [...]

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00:00Sur Facebook en 2060, il y aura plus de profils de personnes défuntes que de vivants.
00:14Et pour cause. Vos comptes sur LinkedIn, Messenger et autres ne disparaîtront pas avec vous.
00:20Peut-être regardez-vous cette vidéo que je suis en train d'enregistrer alors que je ne suis plus de ce monde.
00:25Notre double numérique, certains disent notre corps numérique, ne s'efface pas en même temps que notre corps physique.
00:33Mais que devient-il ?
00:34Seul un tiers des comptes Facebook dans le monde ont un legacy contact, c'est-à-dire un parent ou un ami chargé de gérer le profil de l'abonné après son décès,
00:44pour fermer le compte par exemple, ou au contraire le garder comme lieu de recueillement pour ses amis,
00:48ou encore pour remplacer les données dans un coffre-fort numérique genre Digipost.
00:52Vous pouvez aussi rédiger un testament mystique qui répertorie toute votre succession numérique,
00:59y compris l'aspect financier, vos bitcoins si vous en avez.
01:02Un testament mystique est un document que l'on remet, clos, cacheté et scellé, devant deux témoins,
01:09à un notaire qui va le conserver et l'inscrire au fichier central des dispositions des dernières volontés.
01:14Il prévoit notre « digital afterlife » comme disent les anglo-saxons.
01:19Mais il faut savoir qu'aucune loi, dans aucun pays du monde, pas même le fameux RGPD européen,
01:26n'indique ce qu'il doit advenir des traces numériques d'un utilisateur défunt.
01:31Or, ces données sont une mine d'or, une source d'informations très riche pour les historiens de demain.
01:37Cet héritage doit donc pouvoir bénéficier à toute l'humanité, pas seulement aux gars-femmes.
01:41Certains aimeraient créer un label « patrimoine mondial numérique » à l'image du patrimoine mondial de l'UNESCO pour les sites géographiques exceptionnels.
01:50Facebook ou X, de leur côté, ne conserveront ces informations que si elles leur font gagner de l'argent,
01:56si elles attirent du trafic sur des tombes en ligne, par exemple,
01:59ou si elles permettent d'entraîner des algorithmes de prédiction de comportement.
02:02Mais des pirates peuvent aussi s'en emparer pour faire chanter les héritiers,
02:06en menaçant de révéler les petits secrets de leurs parents.
02:09Et notre corps numérique pourrait alors se transformer en casse-tête pour nos enfants.
02:14Surtout s'il y a entre en jeu.
02:18Car reconstituer une vie est facile.
02:20En prenant toutes nos recherches sur Google, nos posts sur les réseaux sociaux,
02:23nos playlists sur Deezer, nos courriels sur Outlook, nos vidéos sur Xerfi,
02:27de nombreuses entreprises de dead tech proposent, à partir de tout cela, de ressusciter les morts.
02:34Grâce à la technologie des deepfakes, on recrée la personne en utilisant sa voix, son visage,
02:39dans une vidéo souvenir destinée à entretenir sa mémoire auprès de ses proches.
02:43Mais les données peuvent aussi servir pour un film de propagande politique ou de pornographie.
02:50Plus sophistiquées, des entreprises américaines entraînent, à partir de toutes ces traces numériques,
02:55des deadbots, c'est-à-dire des robots dotés d'une IA qui permettent aux inconsolables de dialoguer avec la personne disparue.
03:03Incroyable mais vrai, aujourd'hui, aux États-Unis, des fils ou des filles qui n'ont jamais coupé le cordon avec leur maman défunte
03:09continuent de lui demander conseil et reçoivent des réponses adaptées aux situations d'aujourd'hui,
03:16avec tous les risques psychologiques et émotionnels que cela comporte.
03:25Sous-titrage Société Radio-Canada
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