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  • il y a 2 semaines
Avec Leonardo Orlando (politologue, co-auteur avec Peggy Sastre de Sexe, science et censure : les vérités tabous de la guerre du genre" aux éditions de L'Observatoire) et Jean-François Coulomme (député LFI de Savoie, auteur de la proposition de loi)

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##LA_VERITE_EN_FACE-2025-10-20##

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Transcription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, La Vérité en Face, Jean-François Aquili.
00:05Allez, 69 députés à majorité insoumis appellent à la suppression de la mention du sexe sur la carte nationale d'identité et leur initiative.
00:19Cette initiative fait évidemment beaucoup débat pour tenter de comprendre cette démarche.
00:25Deux invités ce matin dans La Vérité en Face, vous savez comment vous faites.
00:29Vous nous appelez au 0826 300 300 si vous voulez intervenir dans cette émission.
00:35Avec nous en studio, Leonardo Orlando. Bonjour.
00:39Bonjour, merci pour l'invitation.
00:40Bienvenue docteur en sciences politiques, co-auteur avec Peggy Sastre de Sexe, Science et Censure, les vérités taboues de la guerre du genre.
00:50Publié aux éditions de l'Observatoire et nous sommes en ligne avec vous.
00:56Bonjour à vous Jean-François Coulombe.
00:57Bonjour, bonjour à toutes les auditrices et les auditeurs.
01:02Enchanté, bienvenue.
01:03Vous êtes député à la France Insoumise de Savoie.
01:07Vous êtes l'auteur de la proposition de loi en question.
01:11Il y a 69 députés, on va dire à majorité LFI qui sont à vos côtés.
01:16Et pour les signataires, il est urgent d'adapter notre législation à l'évolution de notre société.
01:24Et cette distinction, homme-femme, le sexe sur la carte d'identité, conduirait à restreindre un grand nombre de droits.
01:31Alors nous allons débattre ensemble.
01:33Jean-François Coulombe, nous sommes donc avec vous.
01:36À quoi peut servir d'effacer à terme cette distinction sur la CNI, la carte nationale d'identité ?
01:44Quel est le sens de votre démarche ?
01:46Eh bien, la mention du sexe sur la carte nationale d'identité, c'est une sorte d'anomalie.
01:52C'est un héritage, en quelque sorte, du code civil napoléonien qui prévoyait qu'il y ait une distinction de droit entre les hommes et les femmes,
02:01étant donné que déjà à l'époque et pendant ensuite de nombreuses décennies de siècles,
02:05eh bien, il a persisté une différence de droit entre les hommes et les femmes.
02:10Mais notre droit a beaucoup évolué ces dernières années et aujourd'hui, nous avons un corpus légistique
02:16qui accorde les mêmes droits aux hommes et aux femmes,
02:19ce qui rend obsolète et caduque la mention du sexe sur les documents d'identité,
02:27comme d'ailleurs l'ont fait certains de nos voisins européens,
02:30qui désormais, sur leur papier d'identité, n'ont plus la mention du sexe,
02:34comme c'est le cas d'ailleurs sur le permis de conduire,
02:37qui lui-même est une pièce d'identité qui ne mentionne pas le sexe
02:39et qui a une valeur tout à fait administrative, officielle.
02:44Donc, nous avons...
02:46Pour bien comprendre Jean-François Coulombe, j'entends bien vos explications, je vous en prie,
02:49la mention homme-femme sur la carte d'identité, à vos yeux,
02:53est-ce qu'elle enferme l'individu dans une identité qu'il n'aurait pas choisie ?
02:59Je ne comprends pas bien vos...
03:00Oui, tout à fait.
03:01Je ne comprends pas très bien quel est l'intérêt, personnellement.
03:03Je vous le dis.
03:05Oui, oui, oui, je comprends, je comprends.
03:07Mais en réalité, aujourd'hui, force est de constater qu'il y a dans notre société
03:13un grand panel de cas qui ne rentrent pas dans la binarité homme-femme.
03:21Nous avons des personnes, par exemple, qui sont en phase de transition de sexe,
03:26où nous avons des personnes qui, dès la naissance, ont des phénotypes sexuels intersexués,
03:31comme l'on dit, qui font que le caractère binaire homme-femme n'est pas justifié
03:38et représente une souffrance, en quelque sorte, pour des personnes que l'on veut assigner
03:43à un sexe précis, homme ou femme, alors qu'en fait, on est dans des interstices,
03:49en quelque sorte, de l'ensemble des panels de représentations sexuées.
03:55Je vais donner la parole à Léonardo Orlando, qui va échanger avec vous.
03:59Vous refusez le principe d'une différence entre les hommes et les femmes, là-dessus,
04:06Jean-François Coulombe ?
04:07Écoutez, la question, pour nous, législateurs, elle ne se pose pas en termes de différence,
04:14je ne sais pas qui pourrait être une différence d'apparence,
04:16encore que celle-ci peut être questionnée également, aujourd'hui.
04:20Non, elle pose sur la question des droits, des droits qu'accorde notre République
04:26à l'ensemble de ses citoyens, et je ne vous apprendrai pas qu'on a des articles constitutionnels
04:32qui prônent, on va dire, l'égalité stricte entre les hommes et les femmes.
04:38Donc, pourquoi cette égalité stricte prônée dans la Constitution ?
04:42Eh bien, trouverait un biais, en quelque sorte, pour être enfreinte
04:46par une mention de sexe sur les documents d'identité.
04:51Et puis, je voudrais aussi rajouter qu'en quoi une personne est définie
04:57par la binarité de cette appartenance sexuelle ?
05:00Absolument pas.
05:01Ce n'est pas un fait scientifique pour vous ?
05:04Il n'y a pas les hommes d'un côté, les femmes de l'autre ?
05:07Non, ça n'existe plus.
05:08Vous savez, c'est un petit peu comme les races.
05:10Les races n'existent pas en réalité, puisque nous n'avons pas, là aussi,
05:14de dichotomie entre guillemets, entre l'appartenance à telle ou telle ethnie et race, etc.
05:21Nous avons un large panel, des variations qui sont importantes dans la population
05:25et elles existent également sur l'aspect, sur le sexe et sur cette appartenance-là.
05:33Vous faites réagir Leonardo Orlando, ici présent.
05:37Oui, bonjour, messieurs les députés.
05:38Je vous l'ai dit très clairement, moi j'ai lu avec beaucoup d'amusement cette proposition des lois
05:45que je trouve personnellement, une déclaration publique d'ineptie scientifique et de malhonnêteté intellectuelle.
05:51J'ai un certain nombre de questions pour vous.
05:53La première serait, en fait, pour vous, il n'y a aucun problème qui affecte, disons, les femmes
05:57et qui impliquerait, du coup, que l'on doit distinguer hommes et femmes.
06:01Par exemple, les femmes, pour vous, elles ne seraient pas plus victimes des viols que les hommes,
06:06donc ça ne sert à rien de faire une distingue entre hommes et femmes.
06:09Ensuite, je voudrais aussi vous demander pourquoi seulement le sexe
06:12et pourquoi non plus la taille, la date de naissance ou la photo ?
06:16Moi, par exemple, si je considère que je suis plus grand que je ne le suis
06:19ou si je pense que finalement je suis aussi beau que Brad Pitt,
06:23pourquoi ne pas mettre la photo de Brad Pitt sur la carte d'identité ?
06:26Non, vous avez un humour exquis en cette matinée de début de semaine, M. Rolando,
06:33mais la réalité, c'est que la mention du sexe ne vous ouvre pas droit à des droits particuliers.
06:42Ça aurait un intérêt, par exemple, si vous allez à l'hôpital
06:45et que vous décidez d'avoir des soins, de bénéficier de certains soins,
06:50et là, effectivement, il y a peut-être une pertinence à ce que l'on sache à l'avance.
06:53Si vous êtes défini comme homme, femme ou personne intersexuée,
06:58je le rappelle, il y en a beaucoup dans notre société,
07:00on considère qu'à peu près 5% de la population a un caractère sexuel
07:06qui est questionnable, en quelque sorte, sur sa binarité.
07:10Donc, non, qu'il faille pouvoir identifier des individus selon la taille,
07:15la couleur des yeux, le nom de naissance, le lieu de naissance,
07:19bien évidemment, c'est l'objet de l'utilité de la carte nationale d'identité.
07:24Mais la mention du sexe ne vous ouvre, entre guillemets,
07:27à aucun droit particulier lorsqu'elle est utilisée, lorsqu'elle est produite.
07:33Mais par exemple, les prisons, en fait, on ne ferait plus de distinctions
07:36entre hommes et femmes dans les prisons, mais les gens où ils veulent.
07:40Enfin, moi, je veux aller dans une prison de femmes si j'ai commis un crime,
07:43mais pour vous, c'est bien.
07:44Ce n'est pas, disons qu'institutionnellement, il n'y a aucune différence entre hommes et femmes.
07:47Eh bien, écoutez, prenons l'exemple, puisque vous me questionnez sur les prisons,
07:51et ça tombe bien, je suis président du groupe d'études sur les prisons et les conditions carcérales,
07:56et nous avons eu l'occasion de nous rendre pour un audit à la prison de Fresnes,
08:03il y a quelques semaines à peine.
08:04Et le cas se présente parfois dans cette prison,
08:08où il y a un quartier dans lequel, qui est adossé à celui du quartier des femmes,
08:14où peuvent être incarcérées des personnes dont, justement, la binarité n'est pas établie,
08:19entre hommes et femmes, des personnes qui sont en phase de transition.
08:22Mais généralement, si on suit votre raisonnement, et pour appuyer la question de M. Orlando,
08:26si vous déconstruisez absolument le genre,
08:30effectivement, il faudrait mettre tout le monde en même temps dans les prisons.
08:33C'est un exemple parmi d'autres.
08:35– Eh bien, non, après, c'est l'administration pénitentiaire qui gère ces cas qui sont particuliers,
08:43qui sont singuliers, ce n'est pas…
08:45– Et pourquoi le raisonnement s'arrêterait dans ce cas-là ?
08:46Moi, j'ai une autre question à vous poser là-dessus, Jean-François Coulombe.
08:50Regardez, c'est souligné d'ailleurs, c'est rappelé ce matin dans Le Parisien Aujourd'hui en France,
08:54dès le 10 novembre, le travail est gratuit pour les femmes,
08:57puisqu'elles sont moins bien payées que les messieurs.
08:59Est-ce que vous n'êtes pas en train de nuire au vrai combat de l'égalité femmes-hommes,
09:05notamment en matière salariale, en déconstruisant le genre ?
09:10– Alors, écoutez, nous avons, pour répondre également à la deuxième question de M. Orlando,
09:14nous avons, notre groupe La France Insoumise, déposé une proposition de loi
09:19pour que le consentement soit inclus dans la définition du viol.
09:24Alors, vous allez me dire, en quoi cette proposition de loi, elle est genrée ?
09:30Eh bien, justement, elle ne l'est pas.
09:32La définition du viol, elle porte sur des hommes comme des femmes,
09:36comme des personnes intersexuées.
09:38Donc, ce n'est pas une restriction ou une négation du droit des unes et des uns
09:43à bénéficier des protections et des droits afférents,
09:47mais c'est juste pour les papiers d'identité, vous voyez,
09:51c'est la carte d'identité qui ne doit plus mentionner le sexe.
09:55Et alors, ne faisons pas de confusion entre le sexe et le genre.
09:57Le genre, c'est l'orientation sexuelle qui est un choix tout à fait personnel.
10:01– Non, messieurs les députés, excusez-moi,
10:03mais l'orientation sexuelle n'a absolument rien à voir avec l'identité des genres.
10:07Là, c'est une confusion extrêmement grave.
10:10Orientation sexuelle, que vous soyez, fin, hétéro-sexuel, homosexuel, bisexuel,
10:14ou en fait, que vous croyez dans les sillets du genre,
10:16que vous vous identifiez d'une autre manière,
10:18ça n'a absolument rien à voir, c'est une confusion quand même scandaleuse,
10:22ce que vous venez de faire.
10:24– Mais non, attendez, c'est comme vous, tout à l'heure, vous dites,
10:25si je veux dire que je ressemble à Brad Pitt, je ressemble à Brad Pitt,
10:30c'est votre intimité, en quelque sorte,
10:33et votre affect personnel qui est concerné.
10:36Nous, nous ne parlons pas de genre.
10:37– Mais vous êtes en train de dire que l'orientation sexuelle,
10:40c'est quelque chose de déclaratif, de performatif,
10:43que les gens disent qu'un jour, on décide qu'on est homosexuel
10:46et qu'un hétéro-sexuel, c'est ça que vous impliquez ?
10:50– Non, mais attendez, là je ne suis pas, aujourd'hui, sur cette proposition de loi,
10:54nous, nous ne demandons qu'une chose, très simple,
10:56c'est la suppression de la mention du sexe sur les papiers d'identité,
10:59comme l'ont fait d'autres pays européens.
11:01Je vous rappelle, par exemple, qu'il y a une forme de discrimination
11:05qui ne se justifie pas, et pour laquelle la SNCF, il y a quelques mois,
11:10a été condamnée en raison des questionnaires, des formulaires,
11:13en quelque sorte, d'inscriptions pour obtenir des billets de train.
11:18Eh bien, le Conseil d'État a statué que la mention du sexe ne se justifiait pas, là aussi.
11:24Alors, ça ne retire en rien la possibilité pour des femmes
11:27de faire valoir des droits qui leur seraient spécifiques.
11:31Et il en existe, bien évidemment.
11:32– Mais s'il n'y a plus de femmes, quel droit ?
11:35En fait, s'il n'y a plus de femmes et d'hommes,
11:37comment est-ce qu'on peut distinguer les droits, les besoins, les problèmes de chacun ?
11:43– Mais ce n'est pas par l'intermédiaire d'un petit papier administratif
11:46qui s'appelle la carte nationale d'identité que l'accès aux droits est garanti.
11:50La preuve, beaucoup de gens disposant d'une carte d'identité se voient contrariés
11:54dans leur accès aux droits au quotidien dans notre pays.
11:57Et ce n'est pas la mention du sexe qui va leur permettre de les faire valoir
12:01avec plus de légitimité ou... vous voyez ?
12:04– En conclusion, Jean-François Coulombe, je rappelle que vous êtes député
12:07la France insoumise de Savoie.
12:08Ce texte est censé arriver à l'Assemblée nationale, mais à quel moment ?
12:12– Alors maintenant, nous allons bien évidemment lui faire suivre
12:15le parcours législatif habituel.
12:17C'est-à-dire qu'ayant été signé par l'ensemble du groupe La France insoumise,
12:22eh bien nous allons soumettre, proposer cette proposition de loi
12:26à l'ensemble des autres groupes de l'Assemblée nationale
12:28pour obtenir leur signature, afin que cette proposition de loi
12:34soit examinée en semaine transpartisane ou bien dans l'une de nos niches parlementaires.
12:39– Et nous verrons bien quel sera son destin.
12:40Merci à vous pour ces précisions, Jean-François Coulombe,
12:43député LFI de Savoie.
12:47À suivre dans La Vérité en Face, nous restons avec vous,
12:52Leonardo Orlando, vous co-signez avec Peggy Sastre,
12:56cet essai sexe, science et censure les vérités tabou.
13:02Nous sommes dans le sujet de la guerre du genre aux éditions de l'Observatoire.
13:06Vous nous appelez, vous réagissez à ce qui vient d'être dit
13:09dans La Vérité en Face, 0826 300, à tout de suite.
13:14– Le Grand Matin Sud Radio, La Vérité en Face, Jean-François Aquili.
13:19– J'imagine que le sujet vous fait réagir, supprimer la mention
13:22« Hommes, femmes » sur la carte nationale d'identité, proposition LFI.
13:26Nous verrons bien si elle trouve un débouché à l'Assemblée nationale, proposition de loi.
13:31Nous sommes en studio avec vous, Leonardo Orlando,
13:35pour cet étonnant ouvrage.
13:36C'est un essai incroyable avec Peggy Sastre,
13:40qui est également journaliste au point,
13:44mais pas seulement Peggy Sastre,
13:46puisqu'elle est aussi philosophe, journaliste scientifique
13:48et docteur en philosophie des sciences,
13:50connue pour ses essais sur le féminisme.
13:52Vous signez « Sexe, science et censure, les vérités taboues de la guerre du genre ».
13:57Vous m'arrêtez, je dis une bêtise,
13:59mais j'ai cru comprendre que le point de départ,
14:01c'est écrit dedans de cet essai,
14:03c'était un projet de cours que vous aviez en commun
14:06avec Peggy Sastre, tous les deux.
14:10Un cours sur les approches biologiques du genre à Sciences Po
14:13qui a été annulé parce qu'il y a eu une espèce de pression.
14:16Racontez-nous.
14:17– Ah oui, tout à fait.
14:19Essentiellement, ce qui s'est passé,
14:20c'est qu'en 2022, nous allons enseigner
14:22ce qui aujourd'hui est dans ces livres
14:24des connaissances auxquelles tout le monde peut y accéder.
14:28Eh bien, évidemment, ça a été déprogrammé littéralement
14:32à la dernière minute à Sciences Po Paris
14:34parce que justement, tout ce que nous, on présente là,
14:37ça va à contresens de toutes ces chimères,
14:41toutes ces constructions fallacieuses,
14:43fantaisistes qu'on entend comme celles qu'on vient d'entendre.
14:46– Ça vous a fait réagir cette histoire du cœur d'identité ?
14:48– Allez, en fait, ce qu'il faut comprendre,
14:50je suis désolé, je me répète, mais je persiste,
14:52en fait, c'est une déclaration publique d'ineptie scientifique
14:56et de malhonnêteté intellectuelle.
14:58Ineptie scientifique, pourquoi ?
14:59Parce que si vous lissez cette proposition de loi
15:02complètement délirante,
15:03vous allez voir que ce qu'ils disent,
15:05c'est qu'ils commencent en disant
15:06que notre pays s'est basé sur la distanciation homme-femme.
15:10En fait, ces députés, ils devraient retourner à l'école
15:12et apprennent que l'espèce humaine,
15:14c'est une espèce sexuée, donc une espèce basée sur mâle et femelle.
15:18Puis, les malhonnêtés intellectuelles,
15:20qui ont bien d'entendre la confusion entre genre,
15:23orientation sexuelle, ce sont des choses différentes.
15:26– Différents.
15:27– Et aussi la confusion entre sexe et genre.
15:29Les sexes, c'est une réalité.
15:31Les genres, c'est une croyance.
15:33Parler de sexe, c'est parler de la réalité.
15:36Parler de genre, c'est qu'on parlait des signes astrologiques.
15:40Enfin, c'est quelque chose qui n'existe.
15:41– C'est-à-dire que le sexe, c'est une réalité biologique ?
15:45– Mais absolument, absolument.
15:46– Comme de dire, je ne sais pas, la terre est ronde ?
15:49– C'est comme dire, en fait,
15:50que l'eau et le boue à 100 degrés Celsius au niveau de la mer.
15:54C'est en fait ça.
15:56Voilà, vous pouvez croire ce que vous voulez.
15:57Vous pouvez, en fait, ne pas croire,
15:59au principe de la théorie des gravités,
16:02si vous sautez dans le dixième étage,
16:03les résultats seront les mêmes que vous croyez ou pas.
16:05Donc, c'est ça, en fait, le contenu de notre livre.
16:09C'est qu'on fait, c'est qu'on présente, chapitre après chapitre,
16:12toutes les connaissances que tout le monde devrait avoir,
16:15qu'on aurait dû tous apprendre à l'école,
16:18ou au collège, ou vraiment plus tard au lycée,
16:21et que c'est absolument scandaleux
16:22qu'on puisse avoir des diplômes universitaires
16:25sans avoir ces connaissances-là.
16:26Parce que ce sont des connaissances fondamentales pour notre vie.
16:29En fait, les principes de la vie
16:31pour une espèce sexuée comme la nôtre,
16:33c'est la reproduction.
16:35Donc, en fait, les différences entre hommes et femmes
16:38produites par la sélection sexuelle
16:40à travers des millions d'années d'évolution
16:42qui ont façonné notre cerveau
16:44dans nos goûts, dans nos intérêts,
16:46si vous voulez, notre livre,
16:47ce qu'il fait, c'est qu'il répond à l'injonction socratique
16:51du « connais-toi toi-même ».
16:52On invite le lecteur à découvrir
16:55les raisons des forces qui achissent en nous,
16:58malgré nous.
16:59Vous dites, Leonardo Orlando,
17:01je vous pose la question en cache,
17:03c'est quoi ?
17:04C'est du wokisme triomphant ?
17:07Est-ce que ça gagne vraiment les esprits ?
17:11Alors, vous dites l'université,
17:13ce sont des idées qui s'installent désormais en université.
17:16Il est mal vu de tenir le discours
17:18que vous tenez ce matin,
17:20qui est, tu sais quoi,
17:21on nous vous réfère à Darwin,
17:22au fond, des choses assez simples,
17:25et soudain, ça devient un discours
17:28qui serait, quoi, critiquable, minoritaire ?
17:31Ah non, c'est pire que ça,
17:32ce n'est pas critiquable, minoritaire,
17:34c'est inexistant.
17:35En fait, les réalités scientifiques
17:37sur les différences comportementales
17:39entre hommes et femmes,
17:40c'est tout à fait absent à l'université,
17:44pour des raisons qui ont à voir,
17:45d'une part, avec les militantismes
17:48acharnés de certains groupuscules,
17:50et pas étudiants.
17:51Je parle du militantisme
17:53de la part du co-enseignant.
17:54Puis, ce qu'il y a, bien évidemment,
17:57en fait, à l'université,
17:59c'est la lâcheté,
18:00parce que les quelques chercheurs
18:01qui connaissent, en fait,
18:03ces savoirs,
18:04qui ont accès à ces principes scientifiques,
18:06ils se taisent.
18:07Pourquoi est-ce qu'ils se taisent ?
18:08Soit par lâcheté,
18:09soit par opportunisme.
18:11Parce qu'en fait,
18:12il faut comprendre
18:12que l'université, aujourd'hui,
18:14elle est dominée par ça.
18:16Si vous allez à Sciences Po Paris,
18:18vous donniez l'exemple au début,
18:19en fait, vous savez,
18:20plus de 80 cours,
18:22la plupart optionnels,
18:25mais un bon nombre
18:26obligatoire,
18:28sur ces questions,
18:29dans une perspective,
18:30comme on appelle,
18:31dans les livres,
18:32champ platiste.
18:33Enfin, c'est vraiment
18:34les platismes du champ.
18:35Et comment est-ce que vous expliquez
18:37que ces idées-là
18:38gagnent les universités
18:40et deviennent,
18:41presque aujourd'hui,
18:42une source de pression
18:43et deviennent,
18:43parfois, majoritaires ?
18:45Alors, il y a plusieurs...
18:46Comment expliquer ?
18:47Il y a plusieurs récents.
18:48La première,
18:48c'est celle que je viens
18:49de dire,
18:50les militantismes,
18:51d'une part,
18:52puis la lâcheté
18:52ou l'opportunisme
18:53des certains enseignants-chercheurs,
18:55de l'autre.
18:56Vous savez aussi,
18:58c'est un processus très long.
18:59En fait,
19:00ce qu'il faut comprendre
19:00est que nous,
19:01on parle des wokismes,
19:02etc.,
19:03mais ces choses-là,
19:03elles ne sont pas nouvelles.
19:05En fait,
19:05ça part de loin.
19:06Ça part,
19:07si vous voulez,
19:07en fait,
19:08si vous voulez que je vous donne
19:09une date,
19:09je vous la donne,
19:10décembre 1904,
19:12enfin,
19:12un moment dans lequel
19:13Gabriel Tard,
19:14que personne ne connaît,
19:15a eu un débat
19:16avec Émile Durkheim
19:17et l'opposition,
19:20c'était Émile Durkheim,
19:21qui disait qu'il fallait
19:21expliquer les sociales
19:22par les sociales,
19:23Gabriel Tard,
19:23qui disait que non,
19:24qu'il fallait expliquer...
19:24Plus d'un siècle,
19:25donc.
19:25Plus d'un siècle.
19:26C'est une histoire ancienne.
19:27Je vais faire réagir,
19:28si vous le permettez,
19:30Leonardo.
19:31Alban,
19:31vous nous appelez de Grenoble.
19:32Bonjour Alban.
19:34Bonjour,
19:34bonjour à vos invités.
19:35Je suis content
19:36de prendre la parole.
19:37Ça vous fait réagir ?
19:38Moi,
19:38ça me fait réagir.
19:39Je suis moniteur de ski
19:40et conseiller immobilier.
19:42Moniteur de ski,
19:43comment nous appelons-nous ?
19:44On est 17 000 moniteurs
19:46de l'école du ski français.
19:48On nous appelle comment demain ?
19:49On n'appelle pas moniteur
19:50ni monitrice,
19:51mais on nous appelle monitriel.
19:53Oui, monitriel.
19:54On est des monitriels.
19:55On serait des monitriels.
19:57Donc,
19:58à la limite,
19:58ça serait trop différenciant
20:00d'avoir deux tenues.
20:01Une tenue cintrée
20:02pour mesdames
20:03et une tenue un peu plus
20:05masculine pour les hommes.
20:07Donc,
20:07à la limite,
20:08une bonne cape de pluie
20:09qui n'a pas de forme
20:10pour tout le monde,
20:11ça serait bien.
20:12Et puis les cheveux longs,
20:13on les coupe.
20:13Vous voyez ce que je veux dire ?
20:15Est-ce que vous sentez,
20:16est-ce que vous sentez,
20:17Alban,
20:17que ces idées sont en train
20:18de gagner les esprits
20:18ou ça concerne une élite
20:20qui serait concentrée
20:21à Paris,
20:21dans les universités
20:22ou ailleurs ?
20:23Moi,
20:23je crois que c'est encore plus fort
20:24que la franc-maçonnerie.
20:25Je crois qu'il y a un lobby énorme
20:27qui est encore plus manifeste
20:29que la franc-maçonnerie.
20:30Ça pénètre,
20:33ce sont des minorités
20:34qui pénètrent
20:34et qui prennent la parole
20:36de la majorité.
20:37Et ça vous met en colère,
20:39j'imagine un petit peu,
20:40non ?
20:40Ou ça vous inquiète ?
20:41En tout cas,
20:43je souhaite apporter
20:45ma voix
20:45en dénonçant
20:47effectivement
20:48ce que je pense.
20:49On est né
20:51homme et femme.
20:52Pourquoi retirer
20:53la mention
20:55homme ou femme
20:56sur une carte d'identité ?
20:57C'est une carte d'identité.
20:59Vous vous rendez compte
21:00du symbole
21:01de ce que ça représente,
21:02effacer le genre
21:03sur une carte d'identité.
21:05Merci pour votre témoignage.
21:09Vous êtes monitriel.
21:11Moi, je suis monitriel.
21:12C'est pas mal ça.
21:13Merci Alban,
21:14en direct de Grenoble.
21:15C'est la conclusion,
21:16Léonardo Orlando.
21:17J'invite à lire ce livre
21:19co-écrit avec Peggy Sasse.
21:21Il y a du travail.
21:23Absolument.
21:23Un travail, surtout je pense,
21:25c'est ce qu'on dit
21:25dans notre livre
21:26de la part de chacun d'entre nous.
21:28Parce qu'en fait,
21:28aujourd'hui,
21:29on n'est plus au Moyen-Âge
21:30dans lequel il n'y avait
21:31que quelques cents
21:32qui avaient accès au savoir.
21:33Aujourd'hui,
21:33il y a une démocratisation
21:34du savoir.
21:35Et nous, en fait,
21:36nous participons
21:37en ayant écrit ces livres
21:38et nous espérons maintenant
21:39que les lecteurs
21:39y participeront aussi
21:41en les lisant.
21:41Vous vous rendez compte
21:42où est-ce qu'on en est aujourd'hui
21:43à devoir publier ?
21:44Le livre est remarquable.
21:45J'invite à sa lecture.
21:46Je rappelle le sexe,
21:47séance et censure.
21:49Peggy Sasse
21:49et Léonardo Orlando
21:51ici présents
21:52à l'Observatoire.
21:53On en est là.
21:54Absolument.
21:55À lire, à tout prix.
21:56C'est important.
21:57C'est une question de survie.
21:58Bonjour à vous,
21:59Jean-Marie Bordry.
22:00Bonjour, mon cher Jean-François.
22:01C'est avec vous
22:02qu'on va se mettre d'accord ?
22:03Exactement.
22:04Écoutez, on va essayer.
22:05En tout cas,
22:05on a du plein sur la planche.
22:07On va revenir sur le casse du Louvre,
22:08casse du siècle ou pas.
22:09Et surtout,
22:10est-ce que c'est une humiliation nationale ?
22:13Beaucoup de nos auditeurs,
22:13en tout cas,
22:14le ressentent ainsi.
22:15On va aussi revenir
22:16sur cette annonce ce matin
22:17du garde des Sceaux.
22:18Gérald Darmanin,
22:19un ministre de la Justice
22:20qui s'apprête
22:21à rendre visite
22:22à un prisonnier.
22:23Est-ce que c'est déplacé ou pas ?
22:25C'est ce qu'on verra
22:25avec nos débatteurs ?
22:26Et puis enfin,
22:28fallait-il vraiment
22:29changer de pied
22:30une énième fois
22:31avec le régime algérien
22:32sur l'affaire Boualem Sansal
22:34et l'affaire Christophe Glaze ?
22:36Il faut renouer le contact,
22:37renouer le dialogue
22:38avec le régime algérien
22:40à dire le ministre de l'Intérieur.
22:42Comment voulez-vous
22:42qu'on s'y retrouve
22:43si le gouvernement
22:44change d'avis
22:45à peu près tous les deux mois
22:45du côté de la France ?
22:46Ça refait les sujets.
22:47On terminera par une gourmandise
22:49à 11h30
22:50pour parler des médias
22:51avec Gilles Gansman.
22:52Vous aimez la gastronomie
22:53du Sud-Ouest ?
22:53Oui.
22:54Ça tombe très bien,
22:54vous serez servi.
22:55Merci.
22:56Bonne émission.
22:57Merci.
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