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  • il y a 6 heures
Le vice-président de l'Assemblée nationale, député du Nord et vice-président du Rassemblement National était interrogé par Olivier Bost (RTL), Perrine Tarneaud (Public Sénat) et Jim Jarrassé (Le Figaro).
Regardez Le grand jury avec Olivier Bost du 16 novembre 2025.

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Transcription
00:00Bonjour à tous, soyez les bienvenus, c'est le Grand Jury, nous sommes en direct sur RTL et sur Public Sénat jusqu'à 13h.
00:23Bonjour Sébastien Chenu.
00:24Bonjour Monsieur.
00:24Vous êtes vice-président de l'Assemblée Nationale, député du Nord et vice-président du Rassemblement National.
00:31Marine Le Pen l'a dit sur RTL cette semaine, elle renoncera à la présidentielle l'été prochain si elle est condamnée.
00:39Jordan Bardella, candidat, vous faites-vous à cette idée ?
00:43Le plan B est plus durement attaqué par vos adversaires politiques.
00:47Trop jeune, trop creux, la France peut-elle choisir un candidat de 30 ans ?
00:53Et puis pendant ce temps-là, le budget poursuit son petit bonhomme de chemin à l'Assemblée Nationale.
00:58Vous avez participé à l'alourdissement de la note fiscale sans redresser pour l'instant les comptes.
01:04Serait-ce une façon de prendre votre mal en patience quand vos envies de dissolution s'éloignent ?
01:10Bienvenue dans ce Grand Jury Sébastien Chenu.
01:12A mes côtés ce dimanche pour vous interroger, Périne Tarnot de Public Sénat et Jim Jarassé du Figaro.
01:20Dans ce Grand Jury Sébastien Chenu, nous aurons également une séquence dédiée au Parlement.
01:24Bien entendu, nous parlerons du budget et puis vous répondrez aussi à nos questions express.
01:29Le Grand Jury, l'actualité de la semaine.
01:32Mais avant de parler de l'actualité au Parlement, nous allons parler de ce qui pourrait être un point de bascule, Sébastien Chenu.
01:38Le petit frère d'Amin Kessassi, un jeune militant écologiste connu pour son combat contre le narcotrafic,
01:46a été tué par balle jeudi soir à Marseille.
01:50L'hypothèse d'un assassinat d'avertissement est privilégié.
01:54Si c'est le cas, Sébastien Chenu, est-ce un véritable tournant ?
01:57Oui, en tous les cas, c'est une marche supplémentaire montée dans l'installation dans notre pays d'un narcotrafic qui s'installe comme une contre-société.
02:10Moi, je veux d'abord avoir une pensée, évidemment, pour Amin Kessassi, qui était un adversaire politique,
02:16puisqu'il a été candidat contre notre candidate Rassemblement National, nous l'avions battu à Marseille,
02:22ce jeune homme qui vient de perdre l'un de ses frères.
02:25Évidemment, lui témoignait de la compassion, car il semblerait qu'il s'agisse non pas d'un règlement de compte,
02:31mais d'un assassinat politique pour essayer d'impressionner un jeune acteur politique qu'est Amin Kessassi,
02:39engagé lui-même dans la lutte contre le narcotrafic.
02:42Donc, on voit bien qu'il y a une contre-société avec tout ce qu'elle porte en elle de violence.
02:48Vous appelez un contre-société, mais est-ce que ce n'est pas carrément un mode mafieux maintenant ?
02:52Est-ce qu'on n'est pas en train de basculer vers une dérive à l'italienne ?
02:56Oui, enfin, on peut trouver des points de comparaison, effectivement, comme ceux de l'Italie qui a connu cela,
03:02mais on voit bien qu'on est face à, j'allais dire, un Himalaya de violence, de fric, de drogue,
03:11le tout mêlé et face auquel nos sociétés contemporaines et les gouvernements qui se sont succédés n'ont que peu de réponses.
03:19Je note que dans un sondage de l'IFOP, je crois que 61% des Français disaient qu'ils feraient leur choix des élections municipales
03:29en fonction de la lutte contre le narcotrafic dans leurs communes
03:32et 76% des Français en fonction de la lutte contre l'insécurité.
03:37Donc, il y a des leviers qui n'ont pas été, évidemment, activés.
03:40Alors, justement, au-delà du message de fermeté, c'est quoi ces leviers pour lutter contre les narcotrafiquants ?
03:46Ils sont de plusieurs. D'abord, je rappelle que l'insécurité, les insécurités augmentent dans notre pays.
03:53J'ai regardé les chiffres de 2025 qui sont sortis pour la première partie de l'année 2025,
03:59que le nombre d'homicides augmente de 11%, le nombre de violences augmente de 10%,
04:04le nombre de trafics de stupéfiants est en augmentation également de 14%.
04:08Donc, on est dans une société de plus en plus violente.
04:10Les gouvernements qui se sont succédés n'ont pas réussi à endiguer cette insécurité et ces violences.
04:15Ça, c'est le constat. Je pense qu'il y a d'abord deux mesures principales, mais pas uniques.
04:21J'y viens. La première, c'est effectivement le contrôle des frontières et des ports en particulier.
04:27Cette drogue, elle est importée. Elle ne vient pas de la planète Mars.
04:31Elle vient bien de l'extérieur. Elle vient d'Amérique du Sud ou elle vient d'Afrique du Nord.
04:37Elle est importée. Nous avons donc une faiblesse manifeste sur le contrôle des frontières.
04:41Le contrôle des ports n'a jamais cessé d'être renforcé.
04:44D'accord. Visiblement, il y a quelques trous dans la raquette.
04:46La deuxième chose, on ne s'attaque pas assez aux consommateurs.
04:50Je le dis parce qu'il y a, et notamment à gauche, mais aussi en Macronie,
04:54des députés qui veulent dépénaliser la consommation de stupéfiants.
04:57Je pense que c'est l'inverse qu'il faut faire.
05:00Aujourd'hui, il y a une amende.
05:01Oui, mais c'est ridicule.
05:03Pour la consommation, c'est...
05:04Elle est ridicule.
05:06Mais je vais vous dire, parce que ce n'est pas uniquement des petits voyous qui consomment de la drogue.
05:11Ils en vendent, mais ce n'est pas uniquement eux, les consommateurs.
05:13Quand vous aurez dans vos salles de rédaction, quand on aura à l'Assemblée nationale,
05:17quand on aura dans le secteur de la finance, dans le secteur bancaire, dans le showbiz,
05:21des gens qui iront devant les tribunaux devoir se justifier, prendre une amende,
05:26faire des travaux d'intérêt généraux parce qu'ils consomment et qu'ils pensent que consommer,
05:29parce que ce sont des bobos, parce que ce sont des nantis, parce qu'ils sont au-dessus des lois.
05:33Donc vous vous dites de la prison ?
05:34Et qu'eux, ils n'en ont rien à faire d'une petite amende.
05:36Donc de la prison pour les consommateurs.
05:37Je ne dis pas uniquement de la prison.
05:40Je dis qu'il faut taper le consommateur.
05:42Il y a toute une échelle de gradation.
05:43Et il y a aussi la réponse évidemment pénale à adapter de ce côté-là.
05:47Quand vous dites qu'il faut taper le consommateur aujourd'hui, c'est en première instance quelque part.
05:52C'est une amende.
05:53Après, c'est tribunal.
05:53Elle n'est pas assez forte.
05:55Elle n'est pas assez forte.
05:56Elle devrait être assortie à chaque fois de réparations.
05:59Je vous disais, quand vous aurez un cadre sup qui devra aller nettoyer les transports en commun ou je ne sais trop quoi,
06:07et qu'il devra prendre, on devra lui imposer une journée en plus sur ses RTT pour aller faire ça.
06:15Non seulement il subira la honte, non seulement il subira le regard de ses congénères,
06:19mais peut-être qu'il en prendra aussi conscience.
06:21Donc je vous dis, d'un côté, le contrôle des frontières.
06:23De l'autre côté, la sanction.
06:24De l'autre côté, taper le consommateur.
06:25Les saisies, évidemment, qui doivent être automatiques.
06:28Et puis, dernier volet, je viens, les familles qui doivent être responsabilisées parce que ça aussi, on ne l'a pas tenté.
06:33Ça n'a pas été tenté par ceux qui nous gouvernent.
06:36Il y a dans les quartiers des vendeurs, des dealers qui sont parfaitement identifiés, dont on identifie parfaitement les familles.
06:42Eh bien, moi, je vous dis que lorsque un trafiquant dans une famille est identifié,
06:47eh bien, sa famille n'a pas à, par exemple, bénéficier d'un logement social.
06:51Il va falloir changer notre vision des choses par rapport à ça.
06:54Et je pense qu'on en est malheureusement très loin.
06:56Et est-ce qu'il y a un risque aussi de corruption au niveau des élus ?
06:59On a vu que la Commission nationale des comptes de campagne et de financement de la vie politique
07:03s'était inquiétée récemment des risques de corruption liés au narcotrafic à l'occasion des prochaines élections municipales.
07:10Est-ce que les maires aussi sont sous la pression des narcotrafiquants ?
07:13Il y a partout où il y a de l'argent facile et en grande quantité assorti à de la violence,
07:20des risques, effectivement, qui peuvent exister de corruption.
07:23Mais je crois qu'il y a beaucoup d'élus dans notre pays qui sont décidés à lutter contre cette forme d'insécurité, de délinquance.
07:31Ce risque, il existe, il n'y a pas de société dans laquelle ce risque ne puisse pas exister.
07:36Je note tout de même qu'il y a des approches différentes.
07:38C'est quand même la première fois qu'on se pose cette question-là.
07:40Est-ce que ça veut dire qu'on a basculé vers un narco-État, quelque part ?
07:42Mais on y va, on y va.
07:44Mais je note qu'il y a des approches différentes.
07:46Vous avez des élus municipaux, et je ne dis pas qu'il n'y a que les élus du Rassemblement national en cela,
07:51qui sont déterminés à lutter, à tout mettre en œuvre.
07:53C'est-à-dire, par exemple, à créer des polices municipales armées.
07:56C'est ce que font nos maires Rassemblements nationaux.
07:58Et puis, vous avez des élus qui ont des couleurs politiques, qui sont souvent très à gauche.
08:03J'ai le cas, moi, je le vois dans ma commune de Douche-y-les-Mines,
08:06une commune de 12 000 habitants dans ma circonscription.
08:08Il y a des dealers, il y a du deal, Avenue de la Liberté, etc.
08:12On connaît ça très bien.
08:13La municipalité de gauche, communiste, a toujours refusé la police municipale,
08:18et encore plus la police municipale armée.
08:20Eh bien, je pense qu'à un moment, il faut que ces barrières idéologiques s'effondrent,
08:24ou alors, je dis aux électeurs, effondrez ces barrières idéologiques
08:27qui vous empêchent d'être en sécurité.
08:29Virez les maires qui ne veulent pas de police municipale armée.
08:32Et nous en avons besoin.
08:33C'est un des éléments de la réponse, pas le seul, évidemment, à ces narcotrafiques.
08:38Puisqu'on parlait de Marseille, vous avez bon espoir de gagner les élections municipales à Marseille ?
08:44Le travail que fait Franck Elisio à Marseille, notre candidat, député des Bouches-du-Rhône, est remarquable.
08:49Il fait, dans un dernier sondage, la course en tête.
08:52Alors, il y a plusieurs sondages, mais disons que le sondage auquel je me réfère
08:55n'a pas été payé, financé ou commandé par ses adversaires politiques.
08:58Donc, j'y accorde un petit peu de crédit.
09:00Mais au-delà de ça, il y a un espoir que Marseille puisse faire le choix
09:04d'un maire qui restaure l'autorité, qui remette de l'ordre.
09:07Ce n'est pas le candidat de la LFI qui fera ça.
09:10Ce n'est pas le candidat de gauche qui fera ça quand on voit les inclinaisons communautaristes de M. Payan.
09:15Et ce n'est pas la candidate macroniste LR qui fera ça.
09:18C'est Franck Elisio qui, aujourd'hui, peut devenir le maire de la deuxième ville de France.
09:22Je pense que c'est une chance que les Marseillais doivent saisir
09:25de sortir leur ville de la violence, du désordre et de la pauvreté.
09:29Sébastien Chenu, une autre actualité de la semaine d'Injarassé.
09:32Oui, la commémoration des 10 ans des attentats du 13 novembre.
09:36Est-ce que vous avez eu honte, comme votre collègue député Julien Audoul,
09:40de la cérémonie qui a eu lieu jeudi,
09:44et notamment de la chanson finale avec des victimes et des proches de victimes ?
09:47C'est ces mots, il a eu honte, l'a-t-on lu sur les réseaux sociaux ?
09:53Je ne peux pas m'empêcher de penser que lorsque des terroristes islamistes
09:59qui ont tué sur les terrasses, au Stade de France et au Bataclan,
10:04autant de nos compatriotes nous voient 10 ans après chanter des chansons
10:07et continuer à allumer des bougies,
10:08la révolte des bougies donne un triste sourire, je vais vous dire.
10:13Je trouve que la réponse n'est pas à la mesure.
10:15Je comprends individuellement...
10:16C'est le choix des victimes, est-ce que vous vous êtes victime ?
10:18Je veux dire, je comprends individuellement,
10:20chacun essaye de répondre à sa douleur
10:22avec ce qui peut l'apaiser le mieux.
10:24Mais sincèrement, la révolte des bougies, on n'en peut plus.
10:28Enfin, on réagit avec des bougies et des chansons
10:30à des gens qui ont des calachnikovs.
10:32Qu'est-ce que vous désapprouvez, Sébastien Chenu ?
10:34C'est ce message, notre amour sera plus fort que leur haine ?
10:37Je trouve ça grotesque.
10:38Je trouve ça totalement grotesque.
10:39Vous n'aurez pas ma haine, embrassons-nous, Folleville, etc.
10:43Mais tout ça est d'une naïveté coupable.
10:47Ces discours sont...
10:48Je ne dis pas les discours des victimes, là encore je redis,
10:50chaque victime trouve l'apaisement comme elle le peut.
10:52Le discours des politiques et de l'État...
10:53Là, c'était des victimes et des familles de victimes qui portaient ce message-là.
10:56C'est pour ça que je vous dis, je ne parle pas des victimes,
10:57je parle des discours des politiques.
11:00C'est pour des politiques qui consistent à dire
11:02tous ensemble, on va vivre ensemble.
11:04Ce n'est pas vivre ensemble, c'est vivre avec en ce moment.
11:06On vit avec la menace.
11:08En l'occurrence, le message de Julien Hodel
11:10était justement destiné
11:12à cette commémoration
11:15organisée par
11:16une chorale de victimes.
11:18Si vous aviez été en charge, vous,
11:20Rassemblement National, de l'organisation de cette cérémonie,
11:23qu'auriez-vous fait différemment ?
11:24D'abord, j'aurais invité l'ensemble des élus
11:26de la nation et des partis politiques
11:28qui proposent les...
11:30Oui, ben voilà, je pense que
11:32la première des choses, quand on veut parler
11:34d'union nationale, puisque j'entends dans les discours
11:36de politique qu'il faut s'unir
11:38sans arrêt, vivre ensemble, etc.
11:40Eh bien, j'aurais convié l'ensemble des partis
11:42de l'arc républicain, donc le Rassemblement National,
11:45premier d'entre eux,
11:47à effectivement être associé
11:48à ce genre de commémoration.
11:50Je laisse encore une fois de côté les initiatives
11:52des victimes. Je ne me prononce pas sur elles.
11:55Encore une fois, lorsqu'on traverse
11:57ce qu'elles ont traversé, ce serait bien malvenu
11:59d'avoir un jugement. Mais sur la réponse
12:01de l'État, elle est faible,
12:03elle est nulle.
12:03Mais comment vous pouvez-vous dire ça,
12:05alors que depuis 2015,
12:07les renseignements ont été...
12:08les services de renseignement ont été renforcés,
12:10un certain nombre d'attentats ont été
12:12déjoués, la menace n'est pas
12:14sous-estimée aujourd'hui ?
12:16Ah mais la menace,
12:17non seulement elle est sous-estimée,
12:18mais surtout elle n'est pas caractérisée.
12:19Qu'est-ce qui vous permet de dire ça ?
12:20Je vous explique.
12:22La menace, elle n'est pas caractérisée.
12:24Il y a dans notre société
12:25une incapacité qu'on et que
12:27M. Nunez, par exemple, a,
12:29lui-même, mais ses prédécesseurs
12:31tout autant, a caractérisé,
12:33a définir le terrorisme islamiste.
12:35Laurent Nunez est naïf
12:37par rapport à la menace islamiste.
12:38Je n'ai pas dit qu'il était naïf,
12:40je pense qu'il est idéologiquement
12:41incapable d'affronter
12:43la menace islamiste
12:45en la nommant,
12:47en la définissant,
12:48en définissant
12:49ce qui en fait ses représentations
12:51et pour mieux, finalement,
12:53lutter contre elle.
12:53On ne luttera
12:54contre le terrorisme islamiste
12:56qu'en le définissant
12:57comme une idéologie,
12:59qu'en en définissant
13:00ce qui en sont ses signes représentatifs,
13:03ses moyens, ses relais.
13:04Personne ne refuse de parler
13:06aujourd'hui d'attentats islamistes.
13:07Vous voulez que je vous fasse
13:07la liste des tweets
13:08de membres du gouvernement
13:10ou de députés macronistes
13:11qui, en parlant du 13 novembre,
13:13parlent des attentats
13:14tout courts,
13:15je ne parle même pas des LFI
13:16qui, de toute façon,
13:17sont incapables de prononcer
13:18le mot islamiste
13:19pour des raisons électoralistes,
13:21mais le nombre de macronistes
13:22qui n'osent pas dire
13:23que ce sont des attentats islamistes.
13:25Quand on ne peut pas
13:26nommer quelque chose,
13:27on ne peut pas le combattre,
13:28évidemment.
13:29Donc, il faut nommer les choses,
13:31les définir,
13:32en définir ses représentations,
13:34ses financements,
13:35ses relais politiques.
13:36Combien il reste encore
13:37de mosquées salafistes
13:38ouvertes sur notre territoire ?
13:40Combien y a-t-il encore
13:41d'imams salafistes ?
13:42Vous savez,
13:43je viens d'une circonscription
13:44qui était la circonscription
13:45dans laquelle évoluait
13:46l'imam Iqusen.
13:47Donc, si vous voulez,
13:48le salafisme,
13:49les frères musulmans,
13:51leur entrisme,
13:52leur complicité politique,
13:53je connais ça par cœur.
13:54J'ai même vu Xavier Bertrand,
13:55le président de la région
13:56des Hauts-de-France,
13:57financer le lycée
13:58à Véroès pendant des années
13:59alors qu'on lui avait dit
14:00avec Marine Le Pen
14:01que c'était tenu
14:02par les frères musulmans.
14:03Il a fallu un bouquin
14:04de vos confrères,
14:05de journalistes
14:06qui le dénoncent
14:06et qui lui apportent
14:07les preuves sous les yeux
14:08pour qu'ils renoncent.
14:09Combien de temps perdu
14:11avec ses complicités ?
14:12Est-ce que vous êtes
14:12en train de dire
14:14que la menace islamiste
14:16est négligée ?
14:17La menace islamiste
14:18n'est pas combattue
14:19au niveau auquel
14:20elle doit être combattue.
14:21Pas par les professionnels,
14:23les policiers
14:23qui font ce qu'ils peuvent
14:24avec les moyens qu'ils sont.
14:25Ils le font avec
14:26beaucoup de dévouement.
14:27Mais nos gouvernements
14:28n'ont pas le courage
14:30d'affronter de face.
14:31Emmanuel Macron,
14:32le premier,
14:33la menace islamiste,
14:34il murmure un combat
14:36alors qu'il faudrait
14:37mobiliser évidemment
14:38tous les moyens,
14:39les premiers étant
14:39les moyens intellectuels
14:40et politiques.
14:42Le Grand Jury,
14:43ça se passe au Parlement.
14:46Alors on en vient
14:46à l'actualité
14:47à l'Assemblée Nationale.
14:48Tout d'abord,
14:48une première question,
14:49Sébastien Chenu,
14:50êtes-vous un député fatigué ?
14:52Non,
14:53pas particulièrement.
14:54Vous savez,
14:55vous avez devant vous
14:56un élu,
14:58un député,
14:59je ne vais pas parler
14:59de moi à la troisième personne.
15:00J'ai tenu pendant 15 heures
15:01le perchoir
15:02depuis jeudi soir
15:0321h30
15:04jusqu'à vendredi minuit.
15:06donc j'ai,
15:07je crois,
15:07fait mon devoir.
15:08Vous savez pourquoi
15:09je vous pose la question ?
15:09Parce que les travaux
15:10ont été suspendus
15:11ce week-end
15:12parce que
15:12un certain nombre
15:13de groupes,
15:14y compris le vôtre,
15:15ont expliqué
15:16que les députés
15:17étaient fatigués.
15:18J'y viens,
15:18notre groupe
15:19est le premier groupe
15:20en termes de présence
15:21et de scrutin public
15:21sur le projet de loi de finances
15:23ou le projet de loi de finances
15:25de la sécurité sociale.
15:26Oui,
15:26le premier groupe
15:27en termes de vote.
15:28Donc on est très présent,
15:29physiquement très présent.
15:30J'ai noté aussi
15:31que les députés
15:31qui voulaient siéger
15:32ce week-end,
15:33je pense à la LFI,
15:34qui voulaient qu'on siège
15:36samedi et dimanche,
15:37n'étaient pas là vendredi.
15:37Ils avaient pris leur vendredi.
15:39On siégeait aussi vendredi.
15:40Alors vous me direz,
15:41effectivement,
15:42leur droit à la paresse
15:42et le convivre.
15:43Vous savez que si vous ne siégez
15:44pas ce week-end,
15:44Sébastien Chenieux,
15:45ça veut dire que probablement
15:46vous n'allez pas arriver
15:47jusqu'au vote
15:48sur l'ensemble
15:49du projet de loi de finances.
15:50Est-ce que c'est ça
15:51que vous souhaitez éviter ?
15:52Il y a deux choses.
15:53Non, pas du tout.
15:53Nous, on a toujours dit
15:54qu'on voulait aller au vote
15:55et on voulait tout voter.
15:57Il y a deux choses.
15:57D'abord,
15:58on légifère très mal
15:59dans notre pays.
16:00La réalité,
16:01et les Français,
16:02d'ailleurs,
16:02accablent souvent...
16:02Là, on ne va pas changer
16:03les règles en cours de route.
16:04Non, mais il faut quand même
16:04dire les choses
16:05et on est là aussi
16:05pour, je crois,
16:06faire oeuvre d'informations.
16:08On légifère très mal.
16:09Les Français se disent
16:10qu'il n'y a jamais personne
16:11dans l'hémicycle
16:11parce qu'ils ignorent
16:12qu'il y a souvent
16:13des réunions de commissions
16:14en même temps.
16:15Quand la commission des finances
16:16se réunit en même temps
16:16qu'on vote le projet
16:17de loi de finances
16:18dans l'hémicycle,
16:19les députés,
16:20les camarades
16:20de Jean-Philippe Tanguy,
16:21Kevin Mauvieux,
16:22Mathias Renaud,
16:23tout ça...
16:23Donc, ces règles sont obsolètes.
16:24C'est ce que vous dites.
16:25Donc, les règles sont obsolètes
16:26et donnent à penser aux Français
16:28qu'on ne fait pas notre boulot.
16:29Les députés font leur boulot
16:31majoritairement.
16:32Après, il y a le problème
16:33des délais de vote du PLF,
16:36du projet de loi de finances.
16:37J'essaie de ne pas faire
16:38trop d'acronymes
16:38parce que je pense que ce n'est pas...
16:39Qui sont constitutionnels.
16:41Ils sont encadrés par la Constitution.
16:42Absolument.
16:43Sauf, si vous me permettez,
16:44que le gouvernement
16:45a amené ce texte
16:46avec trois semaines de retard.
16:47Donc, le premier qui a joué la montre,
16:50c'est le gouvernement
16:51avec la gestion.
16:52Ensuite, ils ont saboté...
16:53Le député commence à courir
16:53à partir du moment
16:54où l'Assemblée examine le budget.
16:56Oui, mais ils ont saboté ce texte
16:58avec une pluie d'amendements.
17:00Nous, le groupe Rassemblement National,
17:02on a respecté le deal.
17:03On a fait beaucoup moins d'amendements
17:04que les autres années.
17:05Je donne pour mémoire.
17:06Il y a 6 000 amendements
17:08sur le projet de loi de finances
17:09cette année.
17:09Il y en avait en 2017,
17:11lorsque j'ai été élu avec Marine Le Pen,
17:12on était peu d'élus
17:13Rassemblement National,
17:14de mémoire, 480 amendements.
17:17Donc, il y a une inflation
17:18du nombre d'amendements
17:19sur ce texte
17:20qui vient de qui ?
17:21Du bloc central,
17:22du bloc qui soutient le gouvernement.
17:23Normalement, c'est leur texte
17:24et ils l'amendent.
17:25Donc, la réalité,
17:26c'est qu'ils sabotent le budget.
17:28Ils savent très bien
17:28que le temps pour eux
17:30joue contre eux
17:31et qu'ils cherchent des voies,
17:32des issues.
17:33Mais on a l'impression...
17:34L'objectif, Sébastien Chenu,
17:36selon vous,
17:36c'est de faire passer ce texte
17:37par ordonnance ?
17:39C'est l'objectif
17:39de Sébastien Lecornu ?
17:40Il y a trois possibilités,
17:41on va dire.
17:42Et c'est vrai que c'est
17:43de la mécanique parlementaire
17:44qui est peut-être un peu aride
17:45pour ceux qui nous écoutent
17:47et nous regardent.
17:48S'il y en a, j'espère.
17:50Je vous rassure.
17:51On va pas tous les avoir fait fuir.
17:52Ça peut se terminer
17:53par des ordonnances.
17:54Ça peut se terminer
17:55par une loi spéciale.
17:57Ça peut se terminer
17:57par un 49-3.
17:58Alors, vous allez me dire
17:59« Ah, mais ils ont dit non, etc. »
18:01Les ordonnances
18:02amèneraient probablement
18:04une censure.
18:05Mais moi, je crois
18:05que le Premier ministre,
18:07les lois spéciales,
18:08c'est s'il n'y avait pas
18:09de budget de voter.
18:09Vous pensez que Sébastien Lecornu
18:10va ressortir le 49-3 ?
18:11Pas forcément Sébastien Lecornu.
18:14Mais le Parti socialiste
18:15qui est totalement
18:15pied et poing lié
18:16avec le gouvernement,
18:18qui n'a pas voté la censure,
18:19qui a magouillé
18:20avec le gouvernement
18:21parce qu'ils ont peur
18:21d'aller aux élections,
18:22sont capables, eux,
18:24de demander l'application
18:26du 49-3.
18:27Donc, vous voyez,
18:27il y a trois issues
18:28possibles, techniques
18:29pour sortir
18:30quand on va arriver
18:32à la fin des délais contraints,
18:34c'est-à-dire à la fin de l'année,
18:35en réalité,
18:36de l'examen de ce budget.
18:38Et je pense que le Premier ministre
18:39le sait déjà.
18:39Donc, ils agitent
18:40des chiffons rouges.
18:42Ils savent déjà
18:42comment, à la fin,
18:43ils vont essayer
18:44de contourner
18:45la volonté populaire.
18:46Est-ce que jusque-là,
18:47vous avez eu le sentiment,
18:48Sébastien Chenu,
18:49de participer
18:50à ce qui a été appelé
18:51une folie fiscale ?
18:53Notamment par le patron
18:54des patrons
18:55qui parle de 53 milliards
18:56de taxes supplémentaires
18:58sur les entreprises.
18:59Alors, plusieurs choses.
19:00D'abord, on commence...
19:01Vous avez voté plusieurs taxes.
19:02Oui.
19:02Alors, on commence
19:03par étudier
19:04les recettes,
19:06c'est-à-dire
19:07les impôts.
19:07Donc, effectivement,
19:09on ne parle que de taxes
19:10et que d'impôts
19:11plus, moins,
19:12nouveaux, anciens.
19:14Enfin, on ne parle que de ça
19:14puisque c'est l'ordre.
19:15Après, on va étudier
19:17les dépenses.
19:19Ceux qu'on dépense de moins,
19:20ceux qu'on met moins
19:20sur l'appareil d'État,
19:22sur un certain nombre
19:24de contributions.
19:26Mais ma question,
19:26c'est, est-ce que vous avez participé ?
19:28Non, mais il y a quand même
19:28un effet cumulatif.
19:31D'accord.
19:31Est-ce que vous avez le sentiment
19:32d'avoir participé
19:33à une folie fiscale ?
19:34Non.
19:36Je vous explique pourquoi.
19:37Ensuite, nous partons
19:38d'un budget
19:38qui a considérablement
19:40fait déraper
19:40les finances publiques.
19:42Donc, la folie fiscale,
19:43elle est là.
19:43Je vous rappelle
19:44que Bruno Le Maire
19:45a indiqué,
19:46il y a quelques semaines,
19:47qu'il avait remis
19:47une lettre secrète
19:48à Emmanuel Macron
19:49lui indiquant
19:50que les comptes publics
19:52étaient à la dérive.
19:53et Emmanuel Macron,
19:55non seulement,
19:55n'en a pas tenu compte,
19:56non seulement,
19:57ne l'a pas rendu public
19:57avant les élections,
19:58mais a continué.
19:59Donc, les comptes
20:00imposent de nouveaux impôts ?
20:02Alors, les comptes
20:02n'imposent pas forcément
20:03de nouveaux impôts.
20:04D'abord, ils auraient pu,
20:06à un moment
20:06de notre histoire
20:09contemporaine,
20:10ces derniers mois,
20:11ils ont manqué
20:11des occasions.
20:12À un moment,
20:13les taux d'intérêt
20:13étaient plus bas.
20:15Ils ont été plus bas
20:15à partir de 2017,
20:16d'ailleurs,
20:17quand Emmanuel Macron
20:17est arrivé,
20:18jusqu'en 2019,
20:20à peu près.
20:21À un moment,
20:21on a eu de la croissance aussi.
20:22ils n'ont pas bénéficié,
20:26ils n'ont pas utilisé
20:27ces deux leviers incroyables
20:28des taux d'intérêt bas
20:29et de la croissance.
20:30Donc, vous alourdissez
20:31la fiscalité
20:33parce que c'est nécessaire
20:34et indispensable aujourd'hui ?
20:35Non, ce n'est pas ça.
20:36Aujourd'hui,
20:38l'État refuse
20:39de s'attaquer
20:40aux dépenses toxiques,
20:42aux dossiers tabous
20:42et continue à dépenser
20:43à tort et à travers.
20:44Je vous donne un exemple.
20:46La contribution
20:46à l'Union européenne
20:48que fait sa France,
20:48elle augmente...
20:49Ce n'était pas la question
20:49d'Olivier Bast.
20:50Pas du tout.
20:51Si, si.
20:51Je termine juste mon propos
20:54et je viens sur les taxes.
20:56La contribution
20:56à l'Union européenne,
20:57c'est plus 6 milliards
20:58d'euros cette année.
21:00Donc, évidemment,
21:01quand vous avez
21:01un gouvernement
21:02qui, par idéologie,
21:03qui, par soumission,
21:05met 6 milliards
21:06de plus dans la balance,
21:07donne à l'Union européenne
21:086 milliards de plus...
21:09Ce qui a été voté
21:10au niveau européen,
21:11c'est une augmentation
21:11du budget européen...
21:12D'accord,
21:13mais on est contributeurs nets.
21:14On donne plus
21:16qu'on ne reçoit.
21:17À partir du moment
21:17où le gouvernement
21:18donne 6 milliards
21:19de plus à l'Union européenne,
21:20de l'autre côté,
21:21il va bien falloir trouver,
21:22puisqu'ils ne veulent pas
21:23s'attaquer aux coûts
21:23de l'immigration,
21:24puisqu'ils ne veulent pas
21:25s'attaquer aux dépenses toxiques
21:26de l'État,
21:27aux agences, etc.
21:27Mais pour l'Union européenne,
21:28forcément,
21:28la France reçoit moins aussi,
21:29notamment nos agriculteurs,
21:31via la PAC.
21:32Mais madame,
21:33nous sommes contributeurs nets.
21:35On donne plus
21:36qu'on ne reçoit.
21:38Donc si on donne moins,
21:39pour l'instant,
21:39on donne toujours plus.
21:40Eh bien, si on donne autant,
21:41si on reçoit autant qu'on donne,
21:43on sera équilibré.
21:44Mais pour l'instant,
21:44c'est déséquilibré.
21:46Admettons que la France baisse
21:46sa contribution
21:47au budget de l'Union européenne.
21:49Ça ne va pas changer
21:50le véritable problème
21:51qui est l'alerte aujourd'hui
21:52donnée par exemple
21:52par Améline Monchalin
21:53qui dit attention,
21:55en l'état actuel
21:56du budget de la France,
21:58c'est 5% de déficit
21:59l'année prochaine.
22:00Donc il va falloir trouver
22:01des économiques
22:02qui sont vos priorités.
22:03Oui, j'y viens.
22:04Ces 5% de déficit,
22:06c'est leur ouvrage.
22:07Ce sont eux
22:07qui nous ont amenés
22:08à ce déficit monstrueux.
22:10Vous dites,
22:10si on baisse l'Union européenne,
22:11ça ne change pas grand-chose.
22:12La contribution à l'Union européenne,
22:13ça ne change pas grand-chose.
22:13Ben si,
22:14c'est-à-dire qu'on pourrait avoir
22:156 milliards de plus.
22:16Avec 6 milliards,
22:16on en fait des choses
22:17et notamment,
22:17on aurait pu financer
22:18un autre modèle
22:20de réforme des retraites,
22:21voyez-vous.
22:21un autre modèle de retraite.
22:23Qu'est-ce qu'on fait ?
22:23Alors nous,
22:24ce qu'on essaie de faire là-dedans,
22:25on est guidé par quoi ?
22:26On est guidé par l'idée
22:27de se dire,
22:27puisque ce n'est pas notre budget,
22:29quel est notre objectif ?
22:29C'est d'avoir un budget
22:31qui s'attaque,
22:31je le disais,
22:32aux dépenses toxiques de l'État.
22:34Donc on va y venir.
22:35Quelles sont les dépenses de l'État ?
22:37C'est la partie 2
22:38du projet de loi de finances.
22:39Mais également,
22:40quel est en matière de fiscalité
22:42ce qui nous semble être
22:42le plus juste ?
22:44Et c'est là où on vient
22:45sur les taxes et les impôts.
22:46Donc nous,
22:46on regarde toujours
22:47ce qui est le plus juste.
22:48Par exemple,
22:49on a éteint l'impôt
22:50sur la fortune immobilière,
22:52fini,
22:53parce qu'on a l'impression
22:54qu'il n'y a que des impôts
22:54qui sont créés.
22:55Celui-ci est mort et enterré
22:57et il est remplacé
22:59par un impôt sur la fortune
23:00alors qui est appelé
23:01non productive,
23:02mais nous,
23:03on ne l'avait pas appelé comme ça,
23:04mais qui,
23:05en ramenant peu ou prou
23:06à peu près la même chose
23:08que celui sur la fortune immobilière,
23:10ne touche pas exactement
23:11les mêmes,
23:12ce n'est pas exactement
23:12la même assiette,
23:13ce n'est pas le même taux,
23:14etc.
23:15Donc ce qu'on fait,
23:15c'est qu'on essaie de l'ISF.
23:17Ce n'est pas exactement pareil
23:19parce que je pense
23:20que ça rapporte plus
23:20que l'ISF de mémoire.
23:22L'ISF,
23:22c'était 2 milliards
23:23et là,
23:23avec cet impôt,
23:24ça va être un peu plus.
23:243 milliards et demi,
23:25l'ISF.
23:26Vous avez également voté
23:28une surtaxe sur les hauts revenus,
23:29vous avez également voté
23:30une surtaxe sur les multinationales.
23:33Attention,
23:34alors il n'y a...
23:34Ce n'est pas une...
23:35Non, mais parce qu'il ne faut pas
23:36tout mélanger.
23:37Sur les multinationales,
23:38ce n'est pas une surtaxe.
23:39On a voté,
23:40en fait,
23:41une amende,
23:41un dispositif...
23:45Sur les multinationales,
23:48c'est un dispositif
23:50anti-fraude.
23:51C'est en fait un dispositif
23:52qui vient,
23:54en général,
23:54taper des profits
23:55qui sont délocalisés.
23:57C'est-à-dire que vous avez
23:57des grandes entreprises étrangères
23:59qui sont sur notre sol,
24:01qui profitent
24:01des infrastructures,
24:03j'allais dire,
24:03françaises,
24:04et qui,
24:05parce qu'elles sont délocalisées,
24:06baillent leurs impôts ailleurs.
24:08Donc,
24:08on a voté un dispositif,
24:09ce n'est pas une taxe,
24:10c'est un dispositif anti-fraude.
24:12Moi,
24:12je pense qu'effectivement,
24:13ça,
24:13c'est vertueux de le faire.
24:15Après,
24:15il y a effectivement...
24:16On peut aussi se dire
24:17qu'une société sans impôts
24:18peut exister.
24:20Enfin,
24:20j'ai du mal à imaginer
24:21comment ça pourrait exister,
24:22parce qu'il y a quand même
24:23de l'autre côté
24:23des dépenses publiques
24:24à financer.
24:25de là à créer
24:26des nouvelles taxes
24:27dans une société
24:28qui est déjà
24:29une des plus fiscalisées
24:30en Europe,
24:32c'est deux choses différentes.
24:33Non,
24:33je viens de vous expliquer
24:34que,
24:35par exemple,
24:35on a tué un impôt,
24:37l'impôt sur la fortune immobilière,
24:38on l'a remplacé
24:39par un autre.
24:40Il n'y a pas de nouvel impôt.
24:41C'est-à-dire
24:41qu'on a sorti,
24:42on a changé le taux,
24:45on a changé l'assiette,
24:46on a fait en sorte
24:46de faire évoluer
24:47la fiscalité
24:48par quelque chose
24:49de plus juste.
24:49Mais moi,
24:50j'assume un certain
24:51nombre de victoires.
24:51Moi,
24:52je suis très content,
24:52par exemple,
24:53qu'on ait obtenu
24:54que les retraites
24:55soient réindexées.
24:57Je suis très content
24:58qu'on ait empêché
24:59de taxer,
25:00vous regardez,
25:01les pourboires.
25:02C'est quelque chose
25:02de très minime
25:03et qui est très symbolique.
25:04Le gouvernement
25:05voulait taxer les pourboires.
25:06Qu'on ait empêché,
25:07c'est les socialistes,
25:07voulaient faire une taxe
25:08de 20% TVA
25:10sur la restauration.
25:12les restaurations
25:13de haute gastronomie.
25:15M. Brun,
25:15soi-disant candidat populaire,
25:17lui,
25:17il voulait que la haute gastronomie
25:18paye 5,5% de TVA,
25:20mais tous les autres
25:21petits restaurateurs,
25:22le bistrot,
25:22le routier,
25:23etc.,
25:24payent 20%.
25:24On a empêché ça.
25:25Donc, vous voyez,
25:26il n'y a pas que des impôts.
25:27Nous, ce qu'on veut,
25:28on est guidé par l'idée
25:29d'une fiscalité plus juste.
25:31Sébastien Chenu,
25:32alors là,
25:33sauf erreur de ma part,
25:34vous n'avez pas eu
25:34le temps de voter là-dessus,
25:35mais vous étiez contre
25:36la taxation des petits colis
25:37en provenance de Chine.
25:39Pour quelles raisons ?
25:40Bon, la taxation
25:41sur les petits colis
25:42en provenance de Chine,
25:43elle met le doigt
25:43sur, effectivement,
25:46le déversement
25:48d'un certain nombre
25:49de produits chinois
25:50dans notre économie.
25:51On peut parler,
25:52en fait,
25:52c'est Chine
25:52qui a mis un peu
25:54le doigt là-dessus,
25:55qui l'a fait rentrer
25:55dans le grand débat public.
25:58La taxation
25:59sur les petits colis,
26:00elle pose,
26:01à mon avis,
26:01plusieurs problèmes.
26:02D'abord,
26:02elle ne compense pas.
26:04Il y a 4,6 milliards
26:05à peu près,
26:06je crois,
26:06de flux financier
26:09sur ces colis,
26:09elle ne les compense pas.
26:10Ce n'est pas cette taxe
26:11qui est...
26:11Compensez, vous voulez dire ?
26:12Par rapport à l'entrée de TVA,
26:13c'est ça, vous voulez dire ?
26:14Exactement.
26:14Et en fait,
26:15je vais vous dire,
26:16moi je pense que ça...
26:16Vous avez vu ce qui se passe,
26:17Donald,
26:18il fait un peu des taxes
26:18aujourd'hui,
26:19ces petits colis chinois,
26:19du coup,
26:20ils se déversent sur l'Europe.
26:20La difficulté,
26:21c'est qu'en fait,
26:22non, pas du tout,
26:23mais la difficulté,
26:23c'est qu'en fait,
26:24ça va remplir un peu
26:25les caisses de l'État
26:26et que c'est encore
26:26le consommateur
26:27qui finalement
26:28va payer au bout.
26:29Donc je pense que c'est...
26:30Vous préférez qu'il achète chinois
26:31que...
26:31Non, non, non,
26:32mais je pense qu'il y a
26:33plusieurs choses à faire.
26:34D'abord,
26:35évidemment,
26:35des taxes aux frontières
26:36de l'Union européenne.
26:37Moi, je pense qu'il faut
26:38effectivement...
26:38D'ailleurs,
26:39c'est intéressant
26:39parce que c'est une proposition
26:41de la banque d'investissement,
26:43de la banque publique
26:44d'investissement
26:44qui a dit
26:44qu'il faudrait maintenant
26:45que l'Union européenne,
26:46c'est drôle,
26:47se protège à travers
26:48une politique de taxes
26:49aux frontières.
26:50C'est ce que le Rassemblement
26:50national propose.
26:51Parce que maintenant,
26:52la banque publique d'investissement...
26:53C'est ce que l'Europe
26:53sera prête à faire.
26:54D'accord.
26:54Très bien, allons-y.
26:55Allons-y vers les quotas textiles.
26:57Les quotas textiles,
26:58ça a existé, je crois,
26:58jusqu'à peu près l'an 2000.
27:01Eh bien, vous voyez,
27:02par rapport notamment à la Chine...
27:02Donc vous étiez pour une forme
27:03de protectionnisme,
27:04notamment vis-à-vis des produits chinois.
27:06Alors pourquoi refuser aujourd'hui
27:07cette taxation des petits colis ?
27:09Parce que je vous dis,
27:09elle n'est pas efficace.
27:10Parce que d'abord,
27:11elle est contournable.
27:12Bon, elle est contournable.
27:13Ils vont aller s'installer ailleurs, etc.
27:14Et les pays qui l'appliquent,
27:15ça a fait chuter drastiquement
27:17le nombre de commandes
27:18sur ce type de plateforme.
27:19Je vous redis les trois arguments.
27:20Un, elle est contournable.
27:21Deux, elle remplit les caisses de l'État.
27:22Trois, c'est le consommateur
27:23à la fin qui paye.
27:24Moi, je préfère qu'on ait
27:25des barrières douanières
27:25qui soient beaucoup plus renforcées.
27:27Moi, je préfère qu'on ait
27:28des quotas textiles.
27:29Je préfère qu'on ait des mesures
27:30protectionnistes à l'entrée
27:32de l'Union européenne.
27:33Parce que je pense que ça,
27:34ça permet de mettre exactement
27:35au niveau auquel nous devons le mettre
27:37la lutte contre l'envahissement textile.
27:40et pas seulement textile d'ailleurs.
27:42Puisque je vous rappelle
27:42qu'on l'a fait d'ailleurs
27:43sur les voitures électriques chinoises
27:45aussi il y a quelques temps
27:45de produits chinois sur nos marchés.
27:49Une dernière question sur un vote.
27:51Là, pour le coup,
27:52au Parlement européen,
27:52vos députés, avec le concours
27:54des députés européens de droite,
27:56ont supprimé ou largement réduit
27:57le devoir de vigilance des entreprises.
28:00Pour rappel, ce devoir de vigilance
28:01doit obliger les entreprises
28:03à traquer le travail,
28:04notamment des enfants,
28:05le travail forcé,
28:07les atteintes à l'environnement, etc.
28:08Pourquoi s'être opposé
28:11ou avoir plutôt réduit
28:12ce devoir de vigilance ?
28:13Parce que là aussi,
28:14ça rempêche une forme de dumping,
28:17de concurrence sauvage, etc.
28:19Alors, pour être honnête,
28:19je n'ai pas regardé ce dispositif
28:21cette semaine étant un peu concentré
28:24sur le PLF et le PSE.
28:26Je n'ai pas regardé ça,
28:26mais je sais très bien
28:28comment les choses fonctionnent
28:29au Parlement européen.
28:31On vous donne un texte
28:32avec un titre vertueux
28:34qui fait qu'on se dit
28:36qu'on ne peut pas ne voter contre quand même.
28:38Et puis, quand on regarde dans le détail,
28:40il y a des tas d'atteintes
28:41à la souveraineté des États, etc.
28:43Donc, j'imagine que c'est encore,
28:45ça fait partie de cet ex-européen.
28:46Mais ça envoie deux messages
28:48un peu différents, si vous voulez.
28:49D'un côté, un patriotisme
28:51et un protectionnisme assumé.
28:52Et de l'autre côté,
28:53une forme de mondialisme
28:54et de libéralisme aussi accepté.
28:56Vous aurez du mal à faire croire
28:58que les députés européens
28:59du Rassemblement national
29:00au sein des groupes patriotes
29:02sont effectivement hostiles
29:04à quelques formes de patriotisme
29:07que ce soit...
29:08Là encore, je vous dis,
29:09je ne l'ai pas vu en détail,
29:11mais je sais comment on procède
29:12au Parlement européen.
29:13Ce sont des textes à tiroir
29:15avec des tas de dispositions
29:16qui visent souvent
29:17à faire en sorte
29:17que les États soient...
29:18On leur prenne encore
29:19des pans de souveraineté.
29:21Je ne sais pas si c'est le cas
29:21de ce texte,
29:22mais je subodore que ce soit ça.
29:23Sébastien Chenu,
29:24restez avec nous.
29:25Seconde partie du Grand Jury
29:26à suivre dans un instant
29:27et nous parlerons notamment
29:28de candidature pour 2027.
29:31Marine Le Pen ou Jordan Bardella ?
29:33A tout de suite.
29:33Suite du Grand Jury
29:45présenté par Olivier Bost.
29:47Sébastien Chenu,
29:49vice-président de l'Assemblée nationale,
29:50député du Nord
29:51et vice-président du Rassemblement national
29:53est notre invité.
29:54À mes côtés pour vous interroger,
29:56Perrine Tarnot de Public Sénat
29:57et Jim Jarassé du Figaro.
29:58Marine Le Pen a dit
30:05cette semaine sur RTL
30:06qu'elle renoncerait
30:07à l'élection présidentielle
30:08si elle était condamnée
30:10lors de son procès en appel.
30:12Elle n'attendra pas
30:13le résultat d'un recours en cassation
30:15dans l'affaire des assistants parlementaires.
30:17Sébastien Chenu,
30:18pour vous, personnellement,
30:20la page Marine Le Pen
30:21est en train de se tourner ?
30:23Non.
30:24Le procès en appel
30:26va avoir lieu.
30:26Marine Le Pen est innocente.
30:28C'est un autre procès.
30:30C'est une autre approche
30:31probablement de la défense
30:32de Marine Le Pen
30:35ou de l'accusation d'ailleurs
30:36qui sera menée.
30:38Et moi, je crois que Marine Le Pen
30:39a encore toutes ses chances.
30:41Qu'est-ce que vous pensez
30:41de cette décision
30:42de ne pas attendre la cassation ?
30:44Mais Marine Le Pen
30:45a toujours agi par transparence.
30:47D'abord, il y a un aspect technique.
30:48La cassation arriverait
30:49tellement tard,
30:51tellement loin,
30:52tellement proche
30:52de l'élection présidentielle
30:53que ce ne serait évidemment
30:54pas raisonnable.
30:55Et la deuxième chose,
30:56c'est que Marine Le Pen
30:57veut que nos idées
30:58arrivent au pouvoir.
31:00Et par conséquent,
31:01que ces idées soient
31:02à ses yeux portées par elle,
31:04qui s'est préparée à cela,
31:05qui est prête
31:06à ce combat
31:07ou qu'elles soient portées
31:08peut-être par Jordan Bardella
31:09si Marine Le Pen
31:10en était privée,
31:11eh bien,
31:12pour Marine Le Pen,
31:13ce n'est pas
31:13si important que cela
31:15dans le sens
31:16où elle veut
31:16et à la raison
31:17que ce soit nos idées
31:18qui arrivent au pouvoir.
31:19ça tombe bien,
31:20ces idées sont portées
31:21aussi bien par l'un
31:21que par l'une.
31:22Est-ce que c'est pour
31:22donner moins de pression,
31:24moins d'importance
31:25à ce procès en appel ?
31:26C'est-à-dire que
31:26si son sort,
31:28quelque part,
31:30n'est pas nécessairement
31:31lié à ça pour 2027,
31:34est-ce que ça peut donner
31:35moins de pression
31:36autour du procès ?
31:37Ah, mais ce sera
31:38un scandale démocratique
31:41si Marine Le Pen
31:42est empêchée
31:43de rencontrer
31:44les Français
31:44à l'occasion
31:45de cette élection présidentielle.
31:46Enfin, je veux dire,
31:47voyons les choses
31:47telles qu'elles sont.
31:49Ce sont donc des juges
31:50qui, dans notre pays,
31:51sont en train peut-être
31:52demain de décider
31:53quels sont les candidats
31:55qui peuvent ou pas
31:56se présenter.
31:58Non, parce que
31:59j'espère qu'elle puisse
32:00être différente,
32:00donc je ne la condamne
32:01absolument pas.
32:02Moi, j'ai confiance
32:03dans l'institution,
32:04mais là où ma confiance
32:05pourrait être altérée,
32:06ce serait que des juges
32:07puissent décider
32:08de qui peut se présenter
32:10à une élection présidentielle
32:11à travers notamment
32:12les mesures
32:13d'exécution provisoire.
32:14Une décision de justice
32:16peut être
32:17un scandale politique.
32:19Une décision de justice
32:20peut évidemment
32:21être un scandale politique
32:22lorsqu'elle est prise
32:24à l'aune...
32:25Vous avez dit
32:25scandale démocratique même.
32:26Démocratique.
32:27Oui, lorsqu'elle est prise
32:28à l'aune
32:28d'un jugement
32:30qui est fondé
32:31davantage sur la politique
32:33que sur le droit.
32:35Et je pense qu'effectivement,
32:36les mesures d'exécution
32:37provisoire
32:37auxquelles je faisais référence,
32:39en tous les cas
32:39auxquelles je fais référence
32:40concernant Marine Le Pen
32:41qui l'empêcherait
32:42de se présenter,
32:44eh bien évidemment,
32:45sont un scandale,
32:46seraient un scandale.
32:47À son procès en appel,
32:48Marine Le Pen
32:48sera jugée,
32:49à vous écouter,
32:50par une justice politique.
32:53Mais pas forcément.
32:54Je ne dis pas
32:54que tout ça
32:55est un rail
32:57sur lequel
32:57on est enclangé.
32:58Je dis qu'il y a un risque
32:59qu'il y ait des juges
33:00qui fassent passer,
33:02et ils sont probablement
33:03minoritaires dans l'institution
33:04des convictions politiques,
33:06avant le droit.
33:07Moi,
33:07j'ai confiance dans l'institution.
33:09J'ai confiance dans la justice.
33:10Je rappelle souvent que
33:11moi,
33:11je suis fils
33:12d'une greffière.
33:14Donc,
33:14vous savez,
33:14l'institution,
33:15le petit peuple
33:16de la justice,
33:17les hommes et les femmes
33:17qui font la justice
33:18de notre pays,
33:19je le connais bien
33:20et j'ai confiance
33:21dans notre institution.
33:22Je dis aussi
33:23qu'il y a des gens
33:23qui sont animés
33:24d'un goût
33:26de revanche politique
33:27dans cette institution.
33:28Nous les avons vus
33:29à l'œuvre,
33:30notamment,
33:30par exemple,
33:31avec Nicolas Sarkozy.
33:33J'espère,
33:33je souhaite
33:34et j'ai confiance
33:34pour que demain,
33:35ce ne soit pas le cas
33:36concernant Marine Le Pen.
33:37Si Jordan Bardella
33:39représente le Rassemblement
33:40National
33:40à la prochaine présidentielle
33:41de 2027,
33:42est-ce qu'il est prêt ?
33:43On a pu entendre,
33:44par exemple,
33:45Xavier Bertrand,
33:46la semaine dernière,
33:46dire que Jordan Bardella
33:48était creux,
33:49amateur,
33:50qu'il n'avait pas travaillé
33:51ses dossiers
33:51et qu'il ne connaissait rien
33:53à la vie.
33:54Est-ce que ces attaques
33:55peuvent porter
33:55dans l'opinion publique ?
33:57D'abord,
33:58je ne vais pas commenter
33:58les propos de Xavier Bertrand
33:59qui est toujours
34:00dans la revanche,
34:01la haine,
34:02qui lui-même
34:02n'a même pas réussi
34:04à être choisi
34:04par ses propres camarades
34:05pour porter les couleurs
34:06de son parti moribond.
34:08Il attaque
34:09que Xavier Bertrand.
34:10Notamment sur son âge,
34:11est-ce qu'à 31 ans ?
34:12J'y viens.
34:13D'abord,
34:14avant de se poser
34:14la question de savoir
34:15si Jordan Bardella
34:16est prêt,
34:17il faut peut-être
34:17se poser la question
34:17de savoir
34:18est-ce que les Français
34:18sont prêts
34:19à avoir un président
34:20de la République
34:20du Rassemblement National ?
34:21Je le dis
34:22parce qu'on a entendu
34:22sur votre antenne RTL
34:23un vieux chanteur,
34:25Alain Souchon,
34:25qui écrit très bien,
34:26qui est un grand chanteur,
34:28tenir des propos
34:29particulièrement méprisants,
34:31disant que les Français
34:31n'étaient probablement
34:32pas assez cons,
34:33je reprends son propos,
34:34pour élire un candidat,
34:35un président
34:36du Rassemblement National.
34:37Je trouve ces propos
34:38déplacés,
34:40déconnectés,
34:41méprisants.
34:42Moi, je pense qu'au contraire,
34:43les Français
34:43sont suffisamment intelligents
34:44pour rompre
34:45avec toutes les politiques
34:46qui font leur malheur.
34:47Ça, c'est la réponse
34:48à Alain Souchon.
34:49Absolument.
34:49Mais la réponse à Xavier Bertrand.
34:50Parce que Xavier Bertrand
34:52soulève un sujet quand même.
34:54Oui, enfin un sujet
34:55qui n'en est pas un.
34:56Je vous dis pourquoi.
34:58Moi, je pense que l'âge
34:59n'est pas un sujet.
35:00Et je ne vous le dis pas
35:00uniquement pour Jordan Bardella
35:01parce que j'entends
35:02la même chose
35:03de l'autre côté
35:03de l'échiquier politique,
35:04par exemple,
35:05avec Jean-Luc Mélenchon.
35:06Certains disent
35:06mais il a 75 ans,
35:07il est complètement amorti,
35:11ce n'est pas un âge
35:11pour continuer.
35:12Moi, je crois que
35:13aussi bien à 30 ans,
35:14à 31 ans,
35:14Jordan Bardella aura 31 ans
35:16qu'à 75 ans,
35:17vous pouvez être
35:18un politique
35:19qui a du ressort
35:20et qui est capable.
35:20à 31 ans,
35:21on a suffisamment d'expérience.
35:21Oui, je pense qu'en tous les cas,
35:23Jordan Bardella, d'abord,
35:23il a l'expérience
35:24d'avoir gagné des élections,
35:26d'avoir mené
35:26des campagnes électorales.
35:28Puis vous savez,
35:28c'est Borgès qui écrivait ça.
35:30Dans chaque homme,
35:30il y a deux hommes.
35:31Vous avez le Jordan Bardella,
35:33patron d'un parti politique
35:35qui a mené
35:36des campagnes victorieuses
35:37et vous avez peut-être
35:38demain un Jordan Bardella
35:40qui, s'il était
35:41notre candidat
35:42à l'élection présidentielle,
35:43moi, je pense que
35:44c'est Marine Le Pen
35:44qui le sera,
35:45mais si c'était Jordan
35:46qui devait prendre la relève,
35:47se révélerait
35:48comme quelqu'un
35:49qui a la dimension
35:50les épaules
35:51et puis vous l'avez vu évoluer.
35:53Et d'ailleurs,
35:53en réalité,
35:54moi, j'entends beaucoup
35:54de journalistes
35:55qui me disent
35:56ou d'observateurs.
35:58Je pense que ça n'a
35:59aucune importance,
36:01que l'âge n'a
36:01aucune importance.
36:03Je pense qu'il acquiert
36:04la dimension.
36:05Il a acquis une dimension
36:06et sincèrement,
36:07c'est aussi prendre
36:08les Français
36:08pour des imbéciles
36:09que d'imaginer
36:10que les Français
36:11ne feraient pas confiance
36:12à quelqu'un
36:12qui porte des idées politiques.
36:15Jordan Bardella
36:15porte des idées politiques
36:17et sont en rupture
36:18avec celles qui,
36:19aujourd'hui,
36:20font notre malheur
36:20depuis tant d'années.
36:21Vous parlez de ce que veulent
36:22les Français.
36:23Il y a une forme
36:24de contradiction.
36:25Je cite un sondage
36:27Elab pour les échos.
36:2839% des Français
36:30ont une image positive
36:31de Jordan Bardella
36:32mais 51% ont une image
36:34négative
36:35dont 37% très négative.
36:38Est-ce que ça ne résume pas
36:39forcément le problème
36:40que vous pourriez rencontrer
36:41au second tour,
36:42dans l'entre-deux-tours ?
36:43C'est-à-dire pouvoir
36:44convaincre votre socle politique
36:46mais pas aller au-delà ?
36:48Bon, d'abord,
36:48que portent Jordan Bardella
36:49et le Rassemblement National
36:50et Marine Le Pen ?
36:51On porte la défense
36:52de l'identité de la France
36:53et de la valeur travail.
36:54Si je résume ça
36:54à grands traits,
36:55on porte d'autres choses.
36:56On va venir au programme.
36:57Voilà.
36:57Moi, je pense qu'on porte
36:59fondamentalement
37:00ces deux défenses.
37:01La valeur travail,
37:02l'identité de la France.
37:03Personne d'autre
37:04ne les porte au niveau
37:05auquel nous les portons.
37:06Maintenant,
37:07on ne nous a pas vu à l'œuvre
37:08et ça, je pense que c'est
37:08effectivement pour nous
37:10une difficulté supplémentaire.
37:12Moi, j'ai toujours pensé,
37:13je pense fondamentalement
37:14qu'effectivement,
37:15c'est pour ça,
37:16je pense fondamentalement
37:17qu'il faut nous voir à l'œuvre.
37:18Là, on nous voit à l'œuvre,
37:20on vote pour nous
37:20et on re-vote pour nous.
37:21Regardez nos maires.
37:22Je pense évidemment
37:23au maire d'Énim-Beaumont
37:25qui a mis des années
37:27à devenir maire d'Énim-Beaumont.
37:28Je rappelle que Steve Rioua,
37:29la première fois qu'il se présente,
37:30il fait 7%.
37:30La dernière fois,
37:31il fait 76%
37:33au premier tour.
37:34Là, on nous voit à l'œuvre,
37:35on veut nous voir continuer.
37:37Vous avez toujours
37:37l'espoir d'une dissolution ?
37:39Ah oui, je pense
37:39que rien n'est impossible.
37:40Mais vous ne pensez pas que,
37:41attendez, excusez-moi,
37:42mais à la fin
37:43de l'épisode budgétaire,
37:45ça veut dire que ça menace
37:47quelque part
37:48les élections municipales,
37:49qu'ensuite,
37:49on se rapproche quand même
37:50énormément
37:51de l'élection présidentielle.
37:52Donc, une nouvelle dissolution,
37:54ça fait que le prochain président
37:55ne pourrait pas nécessairement
37:56dissoudre.
37:56Est-ce que ce n'est pas
37:57trop tard pour une dissolution ?
37:58Pourquoi ça menace
37:58les élections municipales ?
38:00On peut voter deux fois
38:01le même jour
38:02à deux élections différentes.
38:03On l'a déjà fait.
38:04Dans notre pays,
38:05on sait s'organiser.
38:05Moi, au contraire,
38:06je pense que c'est...
38:07Il y a certaines villes
38:07où il n'y a pas assez dure.
38:08On voit déjà que la campagne
38:09pour les municipales
38:10a du mal à se lancer.
38:10Ce que ça menace,
38:11je veux dire,
38:12ce que ça menace,
38:13c'est les intérêts politiques
38:14du système,
38:15de ces vieux partis pourris
38:16LR et le Parti Socialiste
38:18qui n'ont qu'une trouille,
38:19c'est de se retrouver
38:20devant les électeurs.
38:21Et ils ont raison.
38:21Parce qu'ils seront balayés.
38:21À un an d'une élection présidentielle,
38:23sans ça,
38:23de récupérer le pouvoir...
38:26Mais quoi ?
38:26Ça veut dire que...
38:27On va jusqu'en 2027
38:29accepter de subir
38:30les Français
38:31en baissant la tête
38:31des politiques
38:32qui viennent les ponctionner,
38:33des politiques qui viennent
38:34aujourd'hui
38:35handicaper le pays.
38:37Plus vite,
38:37on se débarrassera
38:38de ce gouvernement
38:39et de ce qui n'est même pas
38:40une majorité
38:40de ce bloc central
38:41pour mettre en place
38:43une autre majorité.
38:44Mieux on servira
38:45les intérêts de la France.
38:46Vous venez de nous dire
38:47que Jordan Bardella
38:48lui manquait finalement
38:48de l'expérience du pouvoir.
38:51À nous tous,
38:51au Rassemblement National,
38:52pas à Jordan, à nous.
38:53C'est sa principale faiblesse
38:55selon vous
38:56pour la prochaine présidentielle.
38:57Qu'est-ce qu'il lui manque
38:58de pouvoir ?
38:58Pour le Rassemblement National,
38:59oui.
39:00On ne nous a pas vu
39:01exercer le pouvoir.
39:02Donc je pense que ça,
39:02ça manque évidemment
39:04et qu'une dissolution
39:05qui nous permettrait peut-être
39:06pendant un an
39:06de montrer ce qu'on saurait faire,
39:09les chemins
39:09qu'on saurait emprunter,
39:11même si en un an
39:12on n'arriverait pas forcément
39:14faire mais on montrerait
39:14qu'il y a d'autres voies
39:15pour les Français
39:16en politique fiscale,
39:17migratoire, sécuritaire,
39:19de logement, que sais-je.
39:20Donc oui, moi je pense
39:21que c'est ça
39:21qui montre pour le reste
39:23on est raccord
39:26avec les attentes du pays.
39:28S'il n'y a pas de dissolution,
39:30vous n'allez pas exercer
39:31le pouvoir comme vous dites
39:32d'ici l'élection présidentielle.
39:33Donc comment vous pouvez
39:34pallier cette faiblesse
39:35que vous décrivez comme telle ?
39:36Je pense par nos propositions.
39:38En réalité, je pense qu'à chaque fois
39:40que nous faisons des propositions,
39:41souvent elles sont décriées
39:42au début.
39:43Regardez, nous avons eu
39:45plusieurs victoires
39:46pendant ce débat budgétaire.
39:48Nous avons fait passer
39:48un amendement
39:50porté par Emmanuel Taché
39:52sur un amendement
39:54contre les délocalisations.
39:56Nous avons fait passer
39:56une proposition,
39:58une PPL,
39:59un amendement, pardon,
40:00porté par Kevin Mauvieux,
40:01député de l'Eure,
40:02sur les rachats d'actions.
40:04Eh bien,
40:04je vous le dis,
40:05je vous donne un exemple.
40:07Ces deux éléments,
40:08rachat d'actions
40:09ou anti-délocalisation,
40:11ou lutte contre les délocalisations,
40:12délocalisations sont des domaines
40:14dans lesquels les Français
40:14nous soutiennent.
40:15Vous savez aussi ce qu'on dit,
40:16c'est que vous êtes
40:17les nouveaux détenteurs
40:18à peu près du en même temps.
40:20Vous voulez à la fois
40:21être social et libéral
40:22dans ce que vous votez.
40:23Il y a un peu de tout.
40:24Vous êtes devenu un parti
40:25attrape-tout.
40:26Qu'est-ce que vous répondez à ça ?
40:26Oui, j'ai déjà entendu ça,
40:27mais d'abord,
40:29si on peut unir les Français,
40:30moi je préfère ça
40:31au discours qu'on a entendu
40:33pendant des années
40:33en disant qu'on voulait opposer
40:34les Français les uns aux autres.
40:35Vous êtes les nouveaux centristes alors ?
40:38Non, on laisse ça à Emmanuel Macron.
40:39Nous, on veut unir les Français,
40:40quelles que soient leurs origines,
40:42quelles que soient leurs âges,
40:43quelles que soient leurs situations géographiques,
40:46leurs inclinaisons,
40:46leurs passés politiques,
40:47on veut unir les Français.
40:49Et on peut le faire
40:49à travers des propositions
40:50et des valeurs.
40:51Est-ce que votre programme
40:52est prêt ?
40:53On a vu à chaque élection présidentielle
40:55que vous avez abandonné
40:57une part de vos propositions.
40:58C'était la sortie de l'Europe en 2014,
41:00la sortie de l'euro ensuite,
41:02également la retraite à 60 ans.
41:04Qu'est-ce que vous allez abandonner
41:05là ?
41:06D'abord, le monde évolue.
41:10On ne récupérerait pas
41:10la gestion d'un pays demain
41:13comme celui que nous avons connu
41:15il y a quelques temps.
41:17La situation est encore plus abîmée.
41:19Alors qu'est-ce que votre programme
41:20d'aujourd'hui doit être adapté ?
41:21Un programme, ça s'adapte.
41:23Ce n'est pas ce qui doit être
41:24abandonné ou conservé.
41:25D'abord, je pense qu'il faut garder
41:26les mêmes lignes directrices.
41:27Vous les connaissez,
41:28nos lignes directrices,
41:29c'est restaurer les autorités,
41:30c'est défendre la souveraineté
41:32de la France.
41:34Ça, c'est les grandes lignes directrices
41:35de notre programme.
41:36Nous les avons toujours,
41:36nous continuons.
41:37Moi, je pense qu'il y a des sujets
41:38sur lesquels on est moins audible
41:39et sur lesquels on doit encore,
41:40par exemple, faire preuve
41:42peut-être d'audace
41:43avec des propositions
41:45parce que ce sont des sujets
41:46auxquels les Français sont attachés.
41:47Sur la santé,
41:48sur le logement,
41:49sur la culture,
41:50on a des choses à dire.
41:51Je le dis parce que,
41:52par exemple, sur la culture,
41:53moi, j'ai accompagné Marine Le Pen
41:54au Salon du Patrimoine.
41:57Il y a une attente.
41:58Les Français,
41:58on l'a vu avec le Louvre,
41:59la polémique,
42:00enfin, le vol des bijoux du Louvre,
42:01toujours pas récupéré.
42:02Madame Descartes,
42:03la conservatrice,
42:03la patronne du Louvre,
42:04pardon, plus que conservatrice,
42:06la directrice générale,
42:06est toujours en place.
42:07Aucun problème,
42:08les doigts dans le nez,
42:09tout va bien.
42:10Eh bien, je pense qu'il y a
42:10des attentes des Français
42:11sur ces sujets-là.
42:12On a des propositions à faire.
42:14Donc, on garde
42:14notre file directrice,
42:15protection de l'identité,
42:16protection de la valeur travail,
42:18protéger les Français
42:19qui ont travaillé,
42:19qui travaillent
42:20ou qui voudraient travailler
42:21et protection, évidemment,
42:22de notre souveraineté.
42:22Donc, vous parlerez toujours
42:23de priorité ou de préférence nationale ?
42:25Absolument, priorité nationale.
42:26Concernant notre dette abyssale
42:27de 3 300 milliards d'euros,
42:30est-ce que vous êtes d'accord
42:30avec Jordan Bardella
42:31qui, dans une interview récente
42:33à The Economist,
42:34lui, il prône pour que
42:35la Banque Centrale Européenne
42:37rachète de la dette française
42:38pour alléger nos contraintes ?
42:39Vous y êtes favorable ?
42:39Oui, mais c'est déjà
42:40ce que la Banque Européenne
42:41française peut faire.
42:42Donc, moi, je pense qu'effectivement...
42:44Oui, mais la BCE au niveau européen,
42:45vous êtes favorable ?
42:46Bien sûr, mais ça ne se fait pas
42:47sans rien.
42:48Il y aura des contraintes.
42:49Il y aura des contraintes,
42:50mais ces contraintes,
42:51nous, on est capable de...
42:52Une politique de la rigueur,
42:53donc à mener en retour.
42:54Eh bien, cette politique,
42:55c'est plutôt celle
42:56de faire baisser
42:57les dépenses toxiques
42:59qui alourdissent
42:59la charge publique de l'État,
43:02c'est-à-dire les agences
43:03et l'immigration.
43:04Non, attendez, on ne parle pas de ça.
43:06C'est à partir du moment
43:06où la BCE accepte
43:07d'alléger notre dette,
43:09ça sera avec des contreparties.
43:10Oui, mais nous pouvons aussi
43:12faire oeuvre de propositions.
43:12Ça, ce n'est pas une perte de souveraineté ?
43:14Non, parce que je vous explique
43:15qu'il y a des sujets,
43:16mais j'essaie de l'expliquer d'ailleurs
43:17dans chaque émission,
43:18mais j'ai l'impression
43:18qu'on ne veut jamais
43:19en entendre parler.
43:21Tant qu'on ne s'attaquera pas
43:22à la dépense taboue
43:23de l'immigration,
43:25eh bien, la dépense publique
43:26de notre pays,
43:27sa dette,
43:28sera évidemment
43:28tout aussi importante.
43:30Il y a des dossiers
43:31qu'il va falloir ouvrir,
43:32qu'il va falloir avoir
43:33le courage d'ouvrir.
43:34Donc, ça vaut bien
43:34de se soumettre un petit peu
43:35à l'Europe
43:36sur le plan budgétaire ?
43:37Ce n'est pas se soumettre.
43:39Moi, ce que je crois,
43:40c'est qu'on ne peut pas
43:41être simplement
43:41un contributeur net,
43:42on ne peut pas simplement
43:43nous donner beaucoup
43:45à l'Europe
43:45de l'argent des Français
43:46sans jamais,
43:47à un moment,
43:48pouvoir s'appuyer dessus.
43:49C'est l'Europe à la carte,
43:50finalement.
43:51Ah ben, l'Europe à la carte,
43:52ça vaut mieux, effectivement,
43:53en tous les cas,
43:53que l'Europe qui,
43:55aujourd'hui,
43:56simplement bénéficie
43:57du soutien
43:58de l'argent des Français
43:59de façon très nette
44:01et qui ne nous rend pas
44:02autant que nous lui donnons.
44:03Oui, ça, je préfère.
44:03Alors, avec des réponses
44:10par oui ou par non,
44:10pour ou contre,
44:11l'allocation sociale unique
44:12proposée par le Premier ministre,
44:14Sébastien Lecornu,
44:15c'est une bonne ou une mauvaise idée ?
44:16Non, moi, je ne crois pas
44:17que ce soit une bonne idée.
44:18Moi, je pense qu'il faut,
44:19vous avez touché du haut
44:20tout à l'heure,
44:20la préférence nationale
44:21sur un certain nombre
44:22d'aides sociales.
44:23Je pense que la logique
44:23de ce gouvernement,
44:24c'est uniquement
44:25raboter encore et encore
44:27les aides sociales
44:28et lutter contre la fraude.
44:29Il faut, nous,
44:30lutter contre la fraude.
44:31Mais si l'idée,
44:32ce qu'a ce gouvernement,
44:32c'est de raboter
44:33les aides sociales
44:34que mérite un certain nombre
44:35de Français touchés
44:36par la difficulté
44:37des personnes handicapées,
44:38des personnes qui ont
44:39des difficultés,
44:39je n'y crois pas.
44:40Je pense que ça,
44:41c'est leur logique.
44:43Justement sur la fraude,
44:44Périne Tarnot.
44:45Est-ce que vous êtes favorable
44:46à ce que France travaille,
44:48surveille les fichiers
44:49des compagnies aériennes,
44:50les relevés téléphoniques
44:51des chômeurs
44:52pour vérifier si leur lieu
44:53de résidence est bien en France ?
44:54C'est ce qu'a voté
44:54le Sénat-là.
44:55Et puis quoi encore ?
44:57Non, mais moi, je ne...
44:58Ce sont des dispositions
44:59très concrètes
45:00pour lutter contre la...
45:01Vous appelez ça du flicage ?
45:03Oui, j'appelle ça du flicage.
45:04La lutte contre la fraude,
45:05ce n'est pas ça.
45:06La lutte contre la fraude,
45:07c'est d'abord la fraude sociale
45:08ou fiscale,
45:09ce n'est pas exactement la même,
45:11mais la fraude à la TVA,
45:12elle est particulièrement importante.
45:12Vous êtes contre l'utilisation
45:13des moyens modernes
45:14pour lutter contre la fraude ?
45:15Je ne veux pas
45:16qu'effectivement,
45:17l'État,
45:18à travers France travaille,
45:19puisse s'insérer
45:20dans l'intimité
45:22des Français.
45:24Peut-on célébrer
45:24une messe à la mémoire
45:25du maréchal Pétain ?
45:26C'est ce qui s'est passé
45:27à Verdun cette semaine
45:29malgré les alertes
45:30du préfet de la Meuse ?
45:32Moi, je crois que
45:33c'est très difficile
45:33de célébrer une messe
45:34à la mémoire du maréchal Pétain.
45:36Il ne faut pas faire ça.
45:37Le maréchal Pétain,
45:38évidemment,
45:38a été le vainqueur
45:39de 14-18,
45:40mais il a été surtout
45:40la honte absolue.
45:42Ensuite,
45:43ça n'efface pas
45:44le fait d'avoir mené
45:45la France
45:46à la victoire en 14-18,
45:48mais ce qu'il a fait après
45:48ruine totalement
45:50l'image
45:51et les qualités
45:52qu'on aurait pu lui prêter.
45:53Donc, on ne le célèbre pas.
45:53Il aurait fallu l'interdire.
45:54L'interdire,
45:55oui, il aurait fallu l'interdire.
45:58Moi, je n'aime pas
45:58les sociétés d'interdits,
45:59mais on ne célèbre pas
46:00le maréchal Pétain
46:00en France, évidemment.
46:02Le grand jury,
46:04tout est politique.
46:06La reprise du dialogue
46:07avec Alger
46:08a permis de trouver
46:09une solution.
46:10Vla l'Allemagne
46:11pour libérer
46:11Bouélem sans salle.
46:12Est-ce que vous en concluez
46:13que la stratégie
46:14du rapport de force
46:16n'était pas la bonne ?
46:17Non, j'en conclue
46:18même l'inverse.
46:19D'abord, merci à l'Allemagne
46:20et honte un peu
46:21à la France
46:22qui a balbutié,
46:24qui n'a pas su faire,
46:24etc.
46:25L'Allemagne
46:25en a bien compris.
46:27Ça a permis
46:28d'éviter
46:29nos rapports
46:29trop dégradés.
46:30Ce que je crois,
46:31d'après les confidences
46:32qu'on a pu me faire,
46:33c'est que l'Allemagne
46:34obtient ça
46:34parce que l'Allemagne
46:35a menacé
46:36d'interdire
46:37de soins hospitaliers
46:39un certain nombre
46:40de personnalités
46:41du régime algérien
46:42en leur disant
46:43écoutez,
46:43on ne viendrait plus
46:43vous faire soigner
46:44en Allemagne
46:44puisque je crois,
46:45ce n'est pas
46:46un secret médical,
46:47mais que le président
46:48Tebboune
46:48est déjà allé
46:50se faire soigner
46:50en Allemagne
46:50d'après ce que j'ai compris.
46:51Je mets ça
46:52au conditionnel
46:52et que l'Allemagne
46:53a dit c'est fini.
46:54Et donc l'Allemagne
46:55a fait preuve
46:56quelque part
46:56du bras de fer
46:57que nous n'avons pas fait.
46:58Je le dis
46:59parce que nous
46:59quand on a fait
47:00abroger
47:01à l'Assemblée nationale
47:02il y a 15 jours
47:03les accords de 68
47:04qu'il faut que le président
47:05mette en oeuvre,
47:06il faut que le président
47:06de la République
47:07entende
47:08ce que les représentants
47:09du peuple
47:09lui ont dit.
47:10On nous a dit
47:11oh là là
47:11mais vous risquez
47:12de mettre en danger
47:12Boilem Sansal.
47:13Mais pas du tout,
47:14la preuve,
47:14pas du tout.
47:15Pour bien comprendre
47:16sur les accords d'Alger
47:16qu'est-ce que vous demandez
47:17exactement ?
47:18En fait la même chose.
47:19On veut que les accords
47:20avec l'Algérie
47:22soient les mêmes
47:22qu'avec les autres pays
47:23que ce soit pour entrer,
47:25séjourner,
47:26que ce soit...
47:27Quelles conséquences
47:27sont aujourd'hui
47:28les accords d'Alger
47:29parce que globalement
47:30ils n'apportent pas...
47:31Ce sont des accords
47:33qui sont dérogatoires
47:34si vous voulez
47:34et qui permettent
47:35à un citoyen algérien
47:36dans le parcours migratoire
47:37qui serait le sien
47:38d'avoir beaucoup plus
47:39de facilité.
47:40Facilité pour faire
47:41rapatrier sa famille,
47:42facilité pour s'installer
47:43que ce soit en termes de temps
47:45par exemple
47:45et également
47:46pour ne pas être expulsé
47:47lorsqu'il est délinquant.
47:49Si on fait une comparaison
47:50par exemple avec le Maroc
47:51aujourd'hui
47:51on accueille
47:52quasiment plus de Marocains
47:54que d'Algériens
47:55et pour le coup
47:56on n'arrive pas non plus
47:56à les expulser.
47:58Votre argument
47:59si vous voulez
47:59pour l'Algérie...
48:00Ça c'est autre chose.
48:01Nous on veut aligner
48:02l'Algérie
48:03sur pas plus
48:05pas moins
48:05sur les autres pays.
48:07Maintenant
48:07on veut accueillir
48:08moins évidemment
48:09au global
48:10moins d'immigration
48:11dans notre pays
48:12qu'elle soit marocaine
48:13qu'elle soit algérienne
48:13qu'elle soit asiatique
48:14ou autre
48:15nous voulons accueillir
48:17moins de gens
48:17de l'extérieur.
48:18Nous accueillons
48:19en moyenne
48:19500 000 personnes
48:20sur notre territoire.
48:21Avec l'Algérie
48:22vous continuez
48:22de plaider
48:23pour le bras de fer
48:24quid du journaliste
48:26Christophe Gleize
48:27qui est toujours retenu
48:28en otage par l'Algérie.
48:29Vous avez raison
48:30le chemin n'est pas fini
48:32il faut se réjouir
48:32du retour de Boilem Sansal
48:34mais il faut
48:37continuer le bras de fer
48:38enfin continuer
48:38entreprendre le bras de fer
48:39Est-ce qu'Emmanuel Macron
48:40par exemple
48:40doit rencontrer son homologue
48:42algérien
48:42s'est évoqué peut-être
48:43à l'occasion du futur
48:44du prochain G20 ?
48:45Le rencontrer
48:46pour dire quoi ?
48:47Oui le rencontrer
48:48pour lui dire
48:48qu'il va abroger
48:49les accords de 68
48:50Oui pour lui dire
48:51qu'il va arrêter
48:51la politique des visas
48:52que délivre la France
48:53non seulement aux Algériens
48:56mais tant que
48:57Christophe Gleize
48:57ne sera pas
48:58sur le territoire français
48:59plus un visa
49:00délivré à l'Algérie
49:01ça c'est le bras de fer
49:03mais Emmanuel Macron
49:04a visiblement
49:06à la trouille
49:07Bruno Retailleau
49:09il a parlé
49:09mais il n'a pas fait
49:10enfin à un moment
49:10il faut aussi voir
49:11la vérité en face
49:12il n'y a pas de bras de fer
49:13qui a été tenté
49:13dans notre pays
49:14Emmanuel Macron
49:14il a la trouille
49:15Sébastien Chenu
49:16une toute dernière question
49:17dans ce grand jury
49:17Nicolas Sarkozy
49:18a retrouvé la liberté
49:19en début de semaine
49:20vous aviez envoyé
49:21plusieurs lettres
49:22à l'ancien président
49:23de la République
49:24pendant sa détention
49:25est-ce que vous avez eu
49:26un contact avec lui
49:27depuis ?
49:27Est-ce qu'il vous a répondu ?
49:28Alors par personne interposée
49:30je lui ferai
49:30probablement un petit signe
49:31je voulais le laisser
49:32souffler
49:33j'allais dire
49:33mais je pense qu'il était victime
49:35effectivement
49:36d'une appréciation
49:37judiciaire
49:39qui
49:40alors qu'il a un degré
49:42de juridiction d'appel
49:44qui est possible
49:46l'a amené en prison
49:47avec une exécution provisoire
49:48qui me semblait
49:49effectivement
49:49porter atteinte
49:51à la présomption
49:52d'innocence
49:52Vous avez eu un récit
49:53de sa détention
49:54par ses proches ?
49:55Nous avons des amis communs
49:56qui ont pu
49:57m'en parler
49:58mais ça
49:59ça lui appartiendra
49:59de s'exprimer
50:00moi la relation
50:01personnelle que j'ai
50:02avec l'ancien chef de l'État
50:03elle est faite
50:05probablement aussi
50:05à la lumière
50:06des bons souvenirs
50:07que nous avions eu
50:08de ces campagnes
50:09présidentielles
50:10et vous savez
50:10moi je préfère toujours
50:11avoir un signe de sympathie
50:13tendre la main
50:13à quelqu'un
50:14lorsqu'il traverse
50:15une difficulté
50:16que lorsqu'il est en haut de l'affiche
50:17Nicolas Sarkozy
50:18a traversé des difficultés
50:20et c'est dans ces cas là
50:21que je préfère lui tendre la main
50:23Est-ce que vous vous interrogerez
50:23davantage quand vous durcirez
50:24les lois à l'avenir
50:25puisque
50:26que ce soit sur l'exécution provisoire
50:28ou l'association de malfacteurs
50:29c'est des lois qui ont été
50:30votées durcies récemment
50:32est-ce que la prochaine fois
50:32vous allez réfléchir ?
50:33Alors sur l'exécution provisoire
50:35vous savez que
50:35nous on a voté une proposition
50:37d'Éric Ciotti
50:37qui n'a pas été adoptée
50:39les LR
50:39les amis Nicolas Sarkozy
50:40n'ont pas voté non plus
50:41de mémoire
50:42à l'Assemblée Nationale
50:43donc je pense qu'il y a
50:44beaucoup à dire sur cela
50:45et sur le reste
50:46je crois que c'est des choses
50:47l'association de malfaiteurs
50:48c'est une qualification
50:49qui englobe beaucoup de choses
50:51d'après ce que disent
50:51les juristes
50:52il y a beaucoup à revoir
50:53en termes de justice
50:54si vous voulez
50:54la première des choses
50:55c'est probablement
50:56d'enfermer
50:57ceux qui sont condamnés
50:58et pour lesquels
50:59il n'y a pas de présomption
51:00d'innocence
51:00enfermons les voyous
51:01Merci beaucoup
51:02Sébastien Chenu
51:03pour ce grand jury
51:04bon dimanche à tous
51:05on se retrouve la semaine prochaine
51:06on se retrouve la semaine prochaine
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