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  • il y a 2 jours
Avec Jean-Pierre Colombies, ancien commandant de police

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##LE_FAIT_DU_JOUR-2025-10-16##

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News
Transcription
00:00Midi 14h, Sud Radio, la France dans tous ses états, le fait du jour.
00:07Le mercato gouvernemental a eu lieu, Oura et Laurent Nunez hérite donc du ministère de l'Intérieur.
00:12L'ancien préfet de police de Paris succède à Bruno Retailleau.
00:15Deux priorités au programme, la restauration de la sécurité du quotidien et la poursuite de la guerre contre les narcotrafiquants.
00:22On en parle avec un ancien commandant de police justement, Jean-Pierre Colombiès. Bonjour.
00:25Bonjour.
00:26Mes respects commandant.
00:28Bonjour c'était bien aussi.
00:30Ça suffisait.
00:32Jean-Pierre Colombiès, vous êtes aujourd'hui retiré des affaires, mais vous êtes un policier de terrain, expérimenté.
00:41Et comme vous n'êtes pas syndicat, parce que même en général les policiers sont représentés par des syndicalistes.
00:46La plupart du temps, oui.
00:47Mais qui font quand même un peu attention à ce qu'ils disent parce qu'ils sont quand même à l'activité.
00:51Et avec vous, c'est un franc parler.
00:52Les syndicalistes ont surtout, si vous voulez, ils jouent toujours un jeu de donnant-donnant avec une administration qui peut les tenir, entre guillemets,
01:03parce qu'elle n'est parfois pas très regardante quant au fonctionnement des organisations syndicales qui, elles, ont des moyens très limités pour faire aboutir leurs revendications.
01:13Bien sûr.
01:13La police n'a pas le droit de grève, bien évidemment.
01:15Enfin, ça tout le monde le sait.
01:16Si on ne le sait pas, on va le rappeler.
01:18Et donc les moyens de pression sur l'État, de façon très globale, sont très limités.
01:22Donc on est toujours dans un dialogue permanent qui consiste à échanger, je dirais, une certaine attitude de la part des syndicats, parfois conciliante,
01:30et du côté de l'administration à ne pas être très méchant.
01:34Rappelez-nous, Jean-Pierre Colombiez, parce qu'on s'y perd un petit peu sur la couleur ou la sensibilité politique des différents syndicats,
01:41parce qu'on a des noms, genre Alliance ou autre.
01:43Ça représente en gros les sensibilités politiques dominantes en France ou c'est pas forcément lié ?
01:49Non, mais en apparence, oui.
01:50Alors c'est vrai que du côté d'Alliance, les secrétaires généraux ont souvent été, même adhérents aux ex-UMP et LR.
01:58Il y a toujours une connotation politique, mais revendiquée et assumée, puisque certains secrétaires généraux et d'Alliance, c'est synergique.
02:05Une des excroissances d'Alliance, ce sont pour les uns M. Béchisa, qui s'est présenté à Drancy sous l'étiquette UMP à l'époque.
02:13Donc droite classique, on va dire.
02:14Droite classique, sans trop de droits.
02:16Le plus ancien est lequel ? Le plus ancien, le doyen des syndicats.
02:20Et ça a toujours existé ?
02:23Cette opposition droite-gauche a eu une réalité.
02:26Il y a pour un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître.
02:30Mais j'ai envie de vous dire que ça s'est largement gommé au fil des ans.
02:33Et que les secrétaires généraux qui se sont succédés à la tête des organisations syndicales dites,
02:40mais vraiment de gauche rose, pas de gauche gauche réellement.
02:44Il y avait quelques stars de temps en temps.
02:45Oui, oui, des figures marquantes, mais moi je les qualifierais plutôt de réellement syndicalistes.
02:52Pas nécessairement orientés idéologues.
02:55Et ça nous a bien manqué, notamment avec Alliance, qui a joué véritablement dans la cour des LR et de l'UMP,
03:01avec une accointance, mais revendiquée avec Nicolas Sarkozy à son époque, par exemple.
03:04Et ça c'est regrettable, puisqu'on en est arrivé à signer des accords,
03:07qui pour moi étaient des accords qui ont totalement trahi le corps même des adhérents,
03:13qui faisaient confiance à leur délégué.
03:15On a revu les images à l'occasion de...
03:17Tu penses à la manifestation notamment sur l'Assemblée nationale ?
03:20Oui, avec le fait que Robert Badinter soit entré au Panthéon.
03:24On a remontré les images de la manifestation après les deux policiers tués à Venue Trudenne en 1984.
03:30C'est vieux, mais on voit la place de la Vendôme est totalement remplie par les policiers en colère.
03:35Les policiers en faction n'osent pas aller.
03:37On sent qu'il y avait une politisation.
03:39Alors c'était un problème, c'était on considérait que la peine de mort
03:40avait dissuadé les assassins de tirer sur les...
03:44Ce sont parfois des réactions épidermiques.
03:46Est-ce qu'elles sont à coloration politique ?
03:48Je ne sais pas, vous avez des cris de colère.
03:49Il y a évidemment une grande partie de la police penche à droite, c'est clair.
03:53Mais j'ai envie de vous dire qu'au fur et à mesure des années,
03:56il y a un ressentiment global antipolitique.
03:59Moi j'ai eu à connaître des réformes de droite comme de gauche.
04:02Elles ont toutes été aussi dramatiques les unes que les autres.
04:05La police a toujours été prise entre deux masses qui l'ont contrarié, voire trahi.
04:10Je dirais une gauche démagogique et pas très courageuse,
04:14et qui a souvent pris le parti d'une victimisation des auteurs d'infractions.
04:18Et puis une droite hypocrite et menteuse, il faut le dire, il faut appeler un chat un chat,
04:22qui sous couvert d'un discours védéitaire, très pugnace, en fait,
04:26a réduit les budgets, a réduit les effectifs, a complexifié la procédure.
04:30Et ça a continué et ça continue.
04:31Quand Gérald de Darmanin fait des discours, par exemple, très va-t'en-guerre,
04:35très pusilanime, via les opérations XXL notamment,
04:40mais qu'il organise la départementalisation de la police et par voie de conséquence...
04:45Oui, pour vous c'est contradictoire.
04:46Mais totalement.
04:47Ce que je regrette, c'est l'appui justement de certains syndicats.
04:49Jean-Pierre Colombier, s'il y a quand même eu des ministres de l'Intérieur plus,
04:52si je peux dire, populaires, plus appréciés par la profession,
04:56par le corps propre, parce qu'il les défendait, parce qu'il les respectait.
04:59Je pense à Jean-Pasqua, qui était...
05:02Non, moi je pensais plutôt à...
05:03Alors, Jean-Pierre Chevènement, on fait partie.
05:05Monsieur Jox, plutôt.
05:05Alors, Jox, voilà.
05:06Moi, je pensais plutôt à Monsieur Jox, très estimé, Jean-Pierre Chevènement aussi.
05:09Exactement, parce que, bon, moi j'étais au Quai des Orfèvres à l'époque,
05:11et je me souviens d'avoir vu, je l'ai humblement croisé dans les couloirs
05:15de la brigade des stupes où je me trouvais.
05:18Et lui, sa première question n'a pas été de nous mettre la pression sur les chiffres
05:22ou quoi que ce soit, sa première question a été de quoi avez-vous besoin.
05:25D'accord.
05:26Et à cette époque, c'est fondamental, et à cette époque, donc, les groupes de PJ
05:30avaient reçu beaucoup plus de moyens que ce dont ils disposaient,
05:33c'est-à-dire quasiment pas, enfin très peu,
05:36et là, nous avons vu arriver des choses très simples,
05:38comme des voitures, des appareils de surveillance classique...
05:41Que vous n'aviez pas avant ?
05:42Non, que nous n'avions pas.
05:43Donc, c'est pour ça que moi, je fais vraiment la différence entre le discours et la méthode,
05:46entre, je dirais, les moulins avant,
05:48et ceux qui ont un vrai sens de l'État et de l'intérêt général.
05:51Et ça, réellement, on l'a perdu, clairement.
05:53On va venir au sujet qui nous intéresse, donc Laurent Nunez, préfet de police de Paris,
05:57qui passe quand même pour un fonctionnaire de police, j'allais dire, consistant...
06:00Au fonctionnaire, c'est pas...
06:01Au fonctionnaire, voilà.
06:02Au fonctionnaire de police structuré, succède à Gérald Darmanin,
06:09qui passait quand même pour un ministre de l'Intérieur exigeant,
06:12dont on s'est démêlé avec le garde des Sceaux,
06:14on disait, bon, il défend les intérêts de la police.
06:16Est-ce que Laurent Nunez est accueilli ?
06:18Non, mais je vais être méchant, si vous le permettez, si ça ne vous ennuie pas.
06:20Ah, mais vous êtes un pour ça, vous êtes un pour ça.
06:21Non, mais ça fait quelques années qu'on n'est vraiment que dans la posture.
06:25Que dans la posture.
06:26Ça avait commencé le même avant eux, ça avait commencé avec Emmanuel Valls,
06:29avec Manuel Valls, pardon, avec...
06:31Qui passait aussi pour un ministre de l'Intérieur autoritaire.
06:33Oui, on avait droit, on avait droit également...
06:34Bernard Cazeneuve aussi passait pour quelqu'un de ferme, oui.
06:37Ah, vous cherchez à me mettre en colère.
06:39Et qui n'est pas la table ?
06:40Avec Valls, on avait eu droit au ZSP, pour ceux qui s'en souviennent,
06:43des zones de sécurité prioritaire,
06:46qui en fait consistaient à concentrer les moyens de police
06:48dans un secteur particulier de Paris, du secteur Carno-Est, pardon.
06:52Oui, je vais casser le micro.
06:53Et en fait, la seule conséquence que ça a eue,
06:55ça a été de déporter les trafics en tout genre vers les autres arrondissements.
06:58Mais enfin, il ne fallait vraiment pas sortir de Saint-Cyr ni de Polytechnique
07:01pour savoir que ça allait être la conséquence évidente
07:04de cette focalisation des moyens de police.
07:06Et donc, de la même manière, les opérations médiatiques,
07:10ultra-médiatisées, des opérations XXL, coup de poing,
07:13enfin, rappelez-le, comme vous voulez,
07:14tout ça, c'est du théâtre qui vous est destiné.
07:18Qu'est-ce qu'un bon ministre de l'Intérieur ?
07:19C'est quelqu'un qui protège la police, qui couvre ses services
07:22ou qui obtient des moyens nécessaires ?
07:24Vous allez me dire, c'est les deux.
07:25Oui, parce que c'est surtout quelqu'un qui a un sens de l'intérêt général.
07:28Est-ce qu'il y en a qui se sont mouillés dans l'histoire, vraiment,
07:30qu'ont assumé ?
07:31Sincèrement, je n'en vois pas tant que ça.
07:33Ces dernières années, quasiment aucun.
07:35Et avec Emmanuel Macron, on a assisté à un effondrement total
07:39de la vision, d'une vision, je dirais, d'urgence sécuritaire.
07:44Puisqu'on a eu des nominations de ministres de l'Intérieur
07:48qui étaient faits pour beaucoup de choses, mais certainement pas pour ça.
07:51Donc, la peur ne change pas de camp avec un ministre.
07:53Au contraire, elle s'inverse.
07:55Et on alourdit encore plus l'appareil policier
07:57en complexifiant toujours les procédures,
07:59du moins en ne les allégeant pas
08:01et en fracturant l'appareil judiciaire,
08:03comme on l'a vu, je le répète,
08:04avec la départementalisation.
08:06Mais quand vous nommez Gérard Collomb, qui est prof de philosophie,
08:08quand vous nommez Castaner,
08:10qui était une catastrophe au niveau de la gestion du ministère,
08:13qui d'ailleurs avait déjà comme secrétaire d'État
08:15un certain Laurent Nouniez, qui a fait tourner la baraque.
08:17– Oui, je me souviens.
08:18– Ça, on le sait, c'est universellement reconnu.
08:20Qu'ensuite, vous avez Gérald Darmanin,
08:22qui n'a qu'une seule ambition, c'est 2027.
08:24On sait très bien ce qu'il en est.
08:26Et vous avez eu Retaillou derrière, lui aussi, c'est pareil,
08:292027 en ligne de mire.
08:30À partir du moment où vous nommez des hommes,
08:32ou des femmes du reste,
08:33qui ont, mais il y a eu très peu de femmes au ministre de l'Intérieur.
08:35– Oui, il y a des chalas de nos maris.
08:36– Oui, bon.
08:37– Vous vous nommez des personnalités
08:41qui ont une ambition politique autre,
08:43mais c'est fini, c'est pu...
08:44– Mais Sébastien Lecornu a justement demandé à ses ministres
08:47de ne pas avoir d'ambition 2027.
08:50– Mais très chère madame, je crois qu'il a gardé M. Darmanin.
08:52– Qui est du coup certier de renaissance.
08:54– Donc il y a une incohérence, on est bien d'accord.
08:56Un paradoxe, au moins un paradoxe.
08:57Enfin, à qui vous allez faire croire
08:59que Gérald Darmanin va perdre de vue son ambition présidentielle.
09:01– En tout cas, les nouveaux ne doivent pas avoir d'ambition présidentielle.
09:04– Oui, c'est pour ça qu'on prend d'une mister nobody.
09:06On prend des gens qui sont translucides.
09:09Et Laurent Nunez étant un haut fonctionnaire,
09:12éloigne tout ça.
09:13Donc en le nommant ministre de l'Intérieur,
09:15il ne prend aucun risque.
09:16Après, c'est quelqu'un qui avait déjà,
09:18lorsqu'il était attaché à la préfecture de police,
09:21la réputation d'être quelqu'un de courtois,
09:22d'intelligent, de travailleur,
09:24donc de grande qualité humaine et professionnelle.
09:26Et ça, justement, on le dit très souvent,
09:30on est dans la dynamique de la comparaison.
09:32– La question que tout le monde se pose,
09:33c'est que les policiers ont besoin de travailler en sécurité.
09:38Ils savent qu'à la moindre faille,
09:40– Tout le monde va leur tomber dessus.
09:41– Voilà, il y a même des procédures.
09:43On est même aujourd'hui en France,
09:45communément, on vous dit que c'est dangereux de policier.
09:47– C'est la profession la plus judiciaisée.
09:48– Alors que dans d'autres pays,
09:50je ne vais pas dire que la bavure est tolérée,
09:52mais le policier, le carabinier ou le gardien humain espagnol,
09:55il sait que s'il y a un problème,
09:56il ne va pas tout de suite être jeté en pâture et au pilori.
09:58Il y aura une procédure administrative.
09:59– En Espagne, c'est particulier,
10:01ils ont eu quand même quelques dizaines d'années de franquisme,
10:03donc c'est comme une chemise qui a le même bruit.
10:05– La police espagnole est crainte.
10:07Et la police italienne, elle est respectée.
10:09– Bien, parce que c'est historique.
10:10Et puis il y a d'autres philosophies,
10:12vous pourriez citer l'exemple de l'Angleterre,
10:13que je connais bien,
10:14où il n'y a pas le même contrat social
10:16entre l'État et la philosophie que vous donnez à votre police.
10:20En France, c'est très particulier,
10:21et on a un outil policier qui est fait pour la protection,
10:25non pas des concitoyens, mais du pouvoir.
10:27Ça remonte à la Révolution française et surtout à Napoléon.
10:29Bon, une fois qu'on a dit ça,
10:30on ne va pas faire la genèse de l'histoire de la police.
10:32– Police politique, c'est la police politique.
10:33– Mais il y aurait beaucoup à dire.
10:34Mais là, on va être très clair,
10:36que ce soit la question qui m'avait été plus ou moins posée,
10:38c'était sur les bilans des uns et des autres.
10:40Mais ils sont nuls.
10:42Soyons clairs, on ne peut pas à la fois parler,
10:45comme l'a dit d'ailleurs M. Rotaillot,
10:46de mexicanisation d'une société,
10:48de balkanisation de certaines villes,
10:50et puis dire, ah bah finalement,
10:52on s'en est pas trop mal sortis,
10:53regardez, nous faisons des opérations XXL,
10:55on arrête des milliers et des milliers de trafiquants,
10:57ce qui est parfaitement faux,
10:59et on va, vous allez voir, on va rétablir l'assiette.
11:01Et si vous avez écouté le discours de M. Lecornu,
11:04c'est plutôt une réponse au Parlement
11:07qu'il a faite à Laurent Wauquiez.
11:09Il a dit une phrase très importante et très intéressante.
11:11Il a dit, M. Wauquiez, je suis attentif
11:13à ce que vous demandez concernant les polices municipales.
11:17Et d'ailleurs, au niveau du Beauvau de la Sécurité,
11:19pour ceux qui ont lu le rapport du Beauvau de la Sécurité
11:21et le rapport de la Cour des comptes qui a suivi,
11:23il n'y a pas un mot sur le judiciaire.
11:26On parle très peu, voire quasiment pas du tout
11:28de sécurité publique,
11:29mais essentiellement de compagnies de CRS
11:31et de gendarmes mobiles.
11:32En fait, tout ce qui est destiné
11:33à la protection du pouvoir,
11:36à ce qui peut faire barrage,
11:37à des manifestations de grand public,
11:39enfin, des manifestations populaires
11:41de grande ampleur,
11:43mais l'intérêt général,
11:44qui ne peut être défendu
11:45que par la sécurité publique et le judiciaire,
11:47et j'insiste là-dessus,
11:49est totalement mis de côté.
11:50Rapidement, vous auriez aimé voir qui
11:51au ministère de l'Intérieur ?
11:53J'étais à peu près disponible,
11:54mais bon, non.
11:56La candidature est posée.
11:58Non, mais blague à part,
11:59je ne vois personne.
11:59On va être très clair.
12:00D'accord, donc ce n'est pas cette fois-là
12:02qu'on va trouver...
12:02Non, parce qu'il y a une réponse très simple à ça.
12:05Ce n'est pas moi qui le dis,
12:05c'est simplement si on s'intéresse
12:07aux thématiques sécuritaires,
12:08je crois que c'est votre cas.
12:10On sait très bien que ce qui nous pose problème
12:12à nous en tant que citoyens français,
12:14c'est la politique sécuritaire globale.
12:16C'est la philosophie sécuritaire.
12:18Bien sûr, c'est de se sentir en sécurité.
12:20Complètement, oui.
12:21Mais tant que vous avez des gens
12:21comme Emmanuel Macron
12:22qui donnent tout,
12:23je dirais,
12:24qui n'ont qu'un seul objectif,
12:25c'est déstructurer le service public,
12:27vous ne pouvez pas vous en sortir.
12:29Qui que vous nommiez
12:30comme ministre de l'Intérieur ?
12:31J'insiste là-dessus.
12:32Donc c'est au sommet d'État
12:33que le projet est posé dans le fonctionnement.
12:35Pareil pour la justice.
12:37Vous pouvez nommer qui vous voulez.
12:38À partir du moment
12:38où on a un budget digne de l'Albanie,
12:41on ne s'en sortira pas.
12:42On manque de magistrats,
12:43on manque de greffiers,
12:43on manque de gardiens de prison,
12:45on manque de prison tout court.
12:46Et on manque de philosophie
12:48vraiment efficace
12:49sur la répression
12:50et la justification de la peine.
12:52Conséquence de quoi ?
12:53Nous avons des gamins de 14 ans
12:55qui flinguent à tout va
12:55et on n'a plus aucune barrière.
12:58Et ce n'est pas Laurent Nunez,
12:59même avec tous ses bons moyens,
13:00sa bonne volonté,
13:01qui va pouvoir,
13:01comme il l'a dit,
13:02réinstaurer la police proche du citoyen.
13:05Ça voudrait dire quoi ?
13:07Recréer la police de proximité ?
13:08Mais je pose juste une question.
13:09Avec quels moyens ?
13:10Il n'y a plus personne.
13:11On ferme un commissariat sur deux en France.
13:13Donc tout ça,
13:15c'est du discours,
13:16de la posture
13:16et j'en suis navré
13:17parce que je pense que c'est
13:18quelqu'un d'honnête,
13:19M. Léves.
13:19Jean-Pierre Colombiès,
13:20merci d'être venu.
13:20Vous ne nous avez pas rassurés du tout.
13:22C'est un constat.
13:23C'est juste un constat.
13:23On garde espoir qu'un jour,
13:25le pouvoir politique
13:26prendra la dimension de l'urgence
13:27d'avoir une police
13:28avec des vrais moyens.
13:30Et comme je suis disponible
13:31jusqu'à la fin de la semaine,
13:32je me permets de postuler
13:33pour le prochain gouvernement
13:35qui me durera peut-être 40 heures.
13:37On le note.
13:37On le faut savoir.
13:38Merci Jean-Pierre Colombiès.
13:39Merci à vous.
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