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  • il y a 18 heures
Mercredi 15 octobre 2025, retrouvez Johann Rivalland (Directeur, UBS Banque Privée), Pascal Teurquetil (Entrepreneur international, investisseur et mentot) et Caroline Mathieu (Directrice Générale, FBN France) dans SMART PATRIMOINE, une émission présentée par Nicolas Pagniez.

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Transcription
00:00Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans cette émission spéciale Smart Patrimoine dédiée à la transmission des entreprises familiales.
00:15Une émission que vous pouvez retrouver sur Bsmart4Change, sur les réseaux sociaux de Bsmart4Change, en replay sur bsmart.fr.
00:22Et bien sûr, vous pouvez nous écouter en podcast sur toutes les plateformes de podcast. Comment accompagner les entreprises familiales face à leurs enjeux de transmission alors que près d'une entreprise sur deux n'a pas encore de successeurs identifiés ?
00:35Quels sont les enjeux auxquels sont confrontés les équipes dirigeantes et comment les accompagner ? C'est le sujet qui va nous animer aujourd'hui dans Smart Patrimoine.
00:42Dans un instant, nous évoquerons les problématiques de gouvernance avec Caroline Mathieu, déléguée générale de FBN France.
00:49Nous enchaînerons ensuite avec un focus sur l'accompagnement de la transmission avec Pascal Turquetil, entrepreneur international, investisseur et mentor, mais aussi avec Johan Rivalant, directeur de la Banque privée du BS.
01:01Et puis enfin, dans la dernière partie de l'émission, dans l'œil de l'expert, nous ferons un focus sur les nouvelles aspirations, les aspirations des nouveaux dirigeants d'entreprises familiales, des nouvelles générations, avec Johan Rivalant, toujours directeur de la Banque privée du BS.
01:15On se retrouve tout de suite sur le plateau de Smart Patrimoine.
01:19Et tout de suite, nous tentons de comprendre quels sont les enjeux en matière de transmission d'entreprises et notamment, qu'est-ce que cela implique en matière de gouvernance d'entreprises familiales.
01:30Pour cela, nous avons le plaisir de recevoir sur le plateau de Smart Patrimoine Caroline Mathieu. Bonjour Caroline Mathieu.
01:34Bonjour.
01:34Vous êtes déléguée générale du FBN France. Alors, FBN pour Family Business Network, qui est une fédération internationale d'associations dédiée au développement et à la pérennité d'entreprises familiales.
01:45Le but, le rôle du Family Business Network, c'est justement que les entreprises familiales puissent échanger entre pairs sur les sujets, dans un espace protégé.
01:55Est-ce que le sujet transmission est un sujet qui revient régulièrement au sein du FBN, Caroline Mathieu ?
02:00Oui, tout à fait. Il est vraiment au cœur de la mission du FBN de pérenniser les entreprises et de les faire grandir.
02:07Et forcément, la transmission, le passage d'un cycle d'une génération à l'autre est un des sujets dont on s'occupe et qui est au cœur de nos préoccupations et de celles de nos membres,
02:16qui sont des membres, non seulement des dirigeants, mais aussi des membres qui peuvent être des membres non-opérationnels, des actionnaires ou des non-actionnaires.
02:24D'accord.
02:24Tous les membres familiaux dont le projet de la famille est de faire durer et grandir l'entreprise.
02:30Ce qui est intéressant, c'est le terme que vous avez utilisé, c'est pérenniser l'entreprise familiale, c'est-à-dire s'assurer qu'elle dure sur plusieurs générations,
02:36alors même que c'était un projet familial au départ, mais aujourd'hui, il y a des salariés, il y a des clients, il y a des partenaires, il faut faire pérenniser cette activité. C'est ça l'enjeu.
02:42Vous faites bien de le dire, en fait, une entreprise familiale, c'est un écosystème qui fait vivre les territoires.
02:4770% des entreprises familiales sont ancrées dans les territoires. On ne le sait pas toujours, mais ces entreprises, elles sont vraiment le poumon de l'économie française.
02:55Elles représentent 71% des entreprises en France, 69% des emplois. Donc, c'est absolument capital de les aider à se transmettre et à durer.
03:05Oui. Et alors, justement, selon un baromètre EY, Fortalente, mais aussi FBN, qui a été publié en octobre 2025, le baromètre de la transmission des entreprises familiales,
03:17on constate que 92% des dirigeants interrogés souhaitent transmettre leur entreprise, principalement au sein de leur famille,
03:24et ensuite qu'une première transmission réalisée enclenche un véritable cercle vertueux de la transmission.
03:29Je cite le baromètre, mais alors tout cela, ça se prépare pour le coup. Ça veut dire qu'on ne peut pas décider du jour au lendemain qu'on va transmettre à ses enfants
03:34ou à celui ou celle qui, potentiellement, aura le plus d'appétence pour l'entreprise, juridiquement, de manière réglementaire, mais aussi économiquement,
03:43une transmission, ça se prépare et ça se prépare au niveau de la gouvernance.
03:45Alors, ça se prépare bien en amont et c'est le premier des enseignements, c'est qu'une préparation, une transmission doit absolument s'anticiper
03:53parce que ce qu'ignore souvent, c'est ces dirigeants qui ont l'intention de transmettre, et on voit que c'est dans la majorité des cas,
03:58ce baromètre le mettra très bien en valeur, une transmission prend entre 5 et 10 ans.
04:03Et il est absolument essentiel de l'anticiper. À partir du moment où naît dans l'esprit du dirigeant cette intention de transmettre,
04:11il va falloir qu'il puisse en discuter de manière très collective, très inclusive, non seulement au niveau du cercle de la famille,
04:18mais aussi au niveau du cercle de l'entreprise.
04:20Bien sûr.
04:20Et organiser cette transmission avec de l'ouverture, avec de la communication,
04:26et une communication qui soit très fluide et transparente,
04:29et qui permette vraiment de poser les enjeux et de fixer des règles du jeu extrêmement claires,
04:34qui le moment venu, quand il y aura ces cycles, cette décision extrêmement stratégique de la transmission,
04:40permettra qu'il n'y ait pas de problème.
04:425 à 10 ans, ça paraît long.
04:45Ça passe très vite.
04:46Ça passe très vite, oui, j'imagine.
04:47Mais ça veut dire que les enjeux, c'est quoi ?
04:49C'est de faire rentrer, par exemple, les enfants dans l'activité économique de l'entreprise,
04:52alors qu'ils n'y étaient pas au départ.
04:53C'est d'expliquer à ceux qui accompagnent le dirigeant depuis la création,
04:57effectivement, comment est-ce qu'on envisage la suite pour l'entreprise.
05:00Et c'est lié, quelque part, enjeux économiques et enjeux familiaux aussi.
05:03C'est peut-être là où c'est le plus complexe à gérer ?
05:05Tout à fait. Donc, il faut vraiment qu'il y ait une articulation entre la gouvernance de la famille,
05:12les décisions stratégiques de la famille,
05:14et que tout ça se reflète bien dans les cycles de vie de l'entreprise,
05:17dans la gouvernance même de l'entreprise.
05:19Et alors, c'est long, oui, mais entre le moment où il y a l'intention
05:23et le moment où la réalisation se fait, c'est là qu'on mesure entre 5 et 10 ans.
05:27Mais il est d'abord très important pour le dirigeant d'envisager tous les scénarios
05:32et de voir quel scénario sera le plus apte à refléter le projet familial
05:37et refléter le projet de l'entreprise.
05:39C'est pour ça que les deux gouvernances sont absolument essentielles
05:42et qu'elles doivent vraiment s'articuler.
05:44Quand on parle de scénario, c'est « est-ce que j'ai un enfant qui a envie de reprendre l'entreprise ou non ? »
05:47Par exemple, c'est « est-ce que je veux ou non pérenniser ? »
05:49Et ça, c'est une question…
05:50Bon, le dirigeant peut avoir sa propre opinion,
05:52mais c'est important aussi de pouvoir en parler au sein de la famille.
05:56Ça permettra justement de voir quelles sont les appétences,
05:58de déceler au sein des nouvelles générations ceux qui pourraient avoir envie.
06:04Et une fois que cette envie est décelée,
06:06savoir quelles sont les meilleures compétences pour y arriver,
06:10pour vraiment reprendre le flambeau,
06:12et aussi gagner en légitimité.
06:14Donc tout ce parcours qui est un parcours initiatique
06:17de la personne une fois qu'elle aura été identifiée,
06:20ça prend du temps.
06:21Il faut vraiment l'organiser.
06:22Et il faut l'organiser au sein de la famille pour cette personne-là,
06:25pour que le jour où elle arrive dans l'entreprise,
06:27elle se sente légitime par rapport à elle,
06:30par rapport à sa famille,
06:31mais aussi par rapport à l'ensemble des collaborateurs
06:33dont elle devra s'occuper.
06:34Donc ce scénario prend du temps.
06:36Ça, c'est un scénario intrafamilial.
06:37Bien sûr.
06:38Mais il y a d'autres scénarios qui peuvent être envisagés.
06:40C'est pour ça qu'il est très important
06:42que cette décision soit prise de manière collective et inclusive.
06:47Au sein du FBN,
06:48est-ce que vous voyez des schémas qui reviennent plus que d'autres ?
06:50Par exemple, un enfant qui reprend l'entreprise,
06:52ou alors un consortium de plusieurs enfants
06:54qui décident de reprendre l'entreprise,
06:56ou alors effectivement on pérennise l'activité,
07:00mais peut-être avec des salariés
07:01plutôt qu'avec des membres de la famille.
07:04Il y a des schémas qui reviennent plus que d'autres ou pas forcément ?
07:06Il y a vraiment autant d'histoires qu'il y a d'entreprises.
07:09Mais ce qu'on voit au sein du FBN,
07:11c'est qu'il y a un certain nombre de bonnes pratiques,
07:13il y a un certain nombre de règles du jeu
07:15qu'il faut vraiment poser en amont
07:16et dont on sait qu'elles sont très efficaces.
07:18Et cette organisation de la gouvernance
07:20sous-tend vraiment tout le travail
07:23qui va être mis en œuvre ensuite au niveau de la transmission.
07:25Donc c'est pour ça qu'on insiste au départ
07:27quand des membres nous rejoignent,
07:29rejoignent le FBN en disant
07:30« j'ai un projet de transmission,
07:32mais je ne sais pas vraiment par quel bout prendre les choses ».
07:35Comment faire la gouvernance ?
07:37Oui, alors bien souvent ils nous disent
07:38« mais cette gouvernance, non, tout se passe bien chez moi,
07:41j'en ai pas vraiment besoin,
07:42on s'entend tous bien, on est tous bien en famille ».
07:45Mais on leur dit précisément « aujourd'hui tout va bien »,
07:47mais il faut pouvoir envisager tous les cas de figure.
07:48Et il existe parfois des cycles et des phases de transition
07:53dans une entreprise,
07:55des décisions stratégiques qui seront plus délicates
07:57que d'autres à prendre.
07:58Et donc il faut fixer ces règles du jeu
07:59d'une manière très claire,
08:01à travers des instances, à travers des outils.
08:04Et on en connaît un certain nombre au FBN.
08:06Et puis on fonctionne beaucoup aussi
08:08au sein de notre réseau sur les partages d'expériences
08:10et les échanges de bonnes pratiques.
08:12Et justement ces bonnes pratiques,
08:14si on peut les donner à ceux qui nous écoutent,
08:16donc anticiper la gouvernance,
08:17anticiper tous les cas de figure.
08:19Et finalement, presque se baser sur le cas de figure
08:21où ça se passe mal,
08:21comme ça au moins on aura tout prévu,
08:23si je comprends bien.
08:23Oui, mais il vaut mieux le traiter à froid,
08:25quand il se passe bien,
08:26et quand on peut en discuter en famille.
08:28Mais avoir des instances
08:29où on peut discuter des sujets de la famille
08:31qui ne regardent que la famille
08:32au sein de ce cercle familial,
08:34par exemple avec un conseil de famille,
08:36avec des assemblées familiales
08:38où on pourra discuter de ces sujets-là.
08:40Oui, même ceux qui ne sont pas forcément
08:41impliqués opérationnellement dans l'entreprise,
08:43mais qui sont une instance de gouvernance.
08:44Oui, et il y a un dispositif,
08:46un outil qui est très vertueux à cet égard
08:48et qui permet vraiment à tous les acteurs de la famille
08:50d'envisager ensemble le projet de la famille,
08:55les raisons pour lesquelles ils ont tous envie
08:56de faire famille, de rester ensemble,
08:58pour quel projet ?
09:00Et cet outil s'appelle une charte familiale
09:03et elle permet vraiment à tous les acteurs
09:05d'être autour de la table,
09:06de communiquer,
09:07de dire ouvertement quelles sont leurs attentes,
09:09quelles sont leurs envies
09:10et la meilleure manière de les organiser.
09:12Donc ça, c'est des choses qui se passent au sein de la famille,
09:15au sein de l'entreprise,
09:17il y a aussi des instances pour organiser cette gouvernance-là.
09:21Bien sûr.
09:22Et bien sûr, prévoir des articulations,
09:24des passerelles entre les deux,
09:25pour que tout puisse être fluide.
09:27Et échanger avec d'autres entreprises familiales,
09:29ça permet aussi de voir ce qui se fait à côté ?
09:30Alors ça, c'est nous, évidemment,
09:33ce qu'on recommande très fortement,
09:35c'est de pouvoir échanger,
09:37s'inspirer les uns des autres,
09:38à prendre.
09:39Au sein du FBN,
09:40nous avons des entreprises
09:41de tout secteur d'activité,
09:43de toute taille d'actionnaire
09:44et bien sûr,
09:46les bonnes pratiques
09:46qu'elles s'échangent entre elles
09:47sont extrêmement importantes
09:49et sont des ingrédients
09:51qui peuvent servir
09:52dans l'élaboration de la transmission.
09:54Merci Caroline Mathieu
09:55de nous avoir accompagnés
09:56dans la première partie
09:56de Smart Patrimoine.
09:57Je rappelle que vous êtes
09:57le délégué général de FBN France
10:00et quant à nous,
10:00on se retrouve tout de suite
10:01dans la deuxième partie de l'émission
10:03autour de l'accompagnement
10:04de la transmission
10:05d'entreprises familiales.
10:06Comment accompagner
10:11la transmission
10:12d'entreprises familiales ?
10:13Voilà le sujet
10:14qui va nous animer à présent.
10:16C'est vrai qu'on pourrait penser
10:16que la transmission
10:17d'une entreprise familiale
10:18est un sujet facile
10:19et il suffirait de choisir
10:20parmi ses enfants
10:20celui ou celle
10:22que l'on imagine
10:22reprendre l'entreprise
10:23mais c'est en fait
10:24une succession
10:25de défis à relever.
10:27Pour en parler,
10:28nous avons le plaisir
10:28d'accueillir sur le plateau
10:30de Smart Patrimoine
10:30Pascal Torquettil tout d'abord.
10:32Bonjour Pascal Torquettil.
10:33Bonjour, merci de me recevoir ce matin.
10:34Vous êtes entrepreneur international,
10:36investisseur et mentor.
10:37Vous avez vous-même dirigé
10:38pendant 25 ans
10:39le groupe Muller
10:40qui est une PME familiale
10:42que vous avez rejoint
10:43et que vous avez ensuite
10:44transformée en ETI.
10:46Nous avons le plaisir
10:46d'accueillir également
10:47sur le plateau
10:47de Smart Patrimoine
10:48Johan Rivalant.
10:49Bonjour Johan Rivalant.
10:50Bonjour Nicolas.
10:51Bonjour Pascal.
10:51Merci d'être avec nous.
10:52Vous êtes directeur
10:53de la banque privée
10:54d'UBS
10:55et des histoires
10:56de transmission
10:57d'entreprises familiales.
10:58Vous en entendez
10:59très régulièrement
10:59parmi vos clients.
11:00Vous nous expliquerez
11:01ce que vous voyez
11:02et comment on les accompagne
11:03dans un instant.
11:04Juste avant Pascal Torquettil,
11:06un chiffre pour commencer
11:07cette discussion.
11:08Près d'un million d'entreprises
11:09en France sont à transmettre
11:10aujourd'hui.
11:11Près de la moitié
11:12n'ont pas de successeurs.
11:13Qu'est-ce qui bloque ?
11:14Où est le problème
11:15sur le sujet de la transmission
11:16d'entreprises familiales
11:16aujourd'hui ?
11:18Est-ce que c'est un problème ?
11:19En tout cas,
11:19c'est à mon avis
11:20une belle opportunité.
11:21Le chiffre est réel
11:22et il n'est pas qu'en France.
11:23Il est également en Europe.
11:25Parce que le sujet,
11:27c'est la préparation,
11:28comment mobiliser
11:30les entrepreneurs
11:31pour qu'ils réfléchissent
11:32par anticipation
11:33à la transmission,
11:36une session partielle
11:37ou totale ?
11:38Donc, il y a une question
11:39de méconnaissance
11:40et peut-être
11:41de prise de conscience
11:42de certains dirigeants
11:43qui ne veulent pas
11:45forcément en parler
11:45parce que ce sont des sujets
11:46qui peuvent être
11:47de temps en temps
11:48avec beaucoup
11:48d'irrationnels,
11:50d'émotionnels.
11:51Ils ne veulent pas en parler
11:51au sein du cercle familial,
11:53c'est ça ?
11:53Alors, ça peut...
11:54Souvent, ils peuvent considérer
11:55que les enfants ne sont pas intéressés
11:57s'ils veulent le céder
11:57à des enfants.
11:59Peut-être également
11:59qu'ils ont un contrat,
12:01un CDE,
12:02un contrat à durée éternelle.
12:03C'est-à-dire qu'ils veulent rester
12:04à la tête de l'entreprise
12:05très longtemps.
12:06Donc, il y a beaucoup de sujets
12:07qui peuvent être également,
12:09je disais,
12:10irrationnels,
12:10émotionnels,
12:12qui peuvent freiner
12:13l'anticipation
12:14de ces transmissions.
12:15Il peut y avoir également
12:16des méconnaissances,
12:17des outils
12:18qui sont à leur disposition
12:19pour pouvoir transmettre
12:21dans les meilleures dispositions
12:22auprès de leur famille
12:23ou à des investisseurs
12:26ou à des partenaires.
12:27Sachant que Caroline Mathieu
12:29nous disait en première partie
12:30qu'une transmission d'entreprise,
12:31ça prend entre 5 et 10 ans
12:33à préparer.
12:34Donc, effectivement,
12:35c'est des discussions
12:35qu'ils font avoir en amont.
12:37Johan Rivaland,
12:37vous êtes étonné par ce chiffre ?
12:39Vous faites le même constat
12:40dans les discussions
12:40que vous pouvez avoir
12:41avec les entreprises familiales
12:42ou les familles
12:42que vous accompagnez ?
12:43Oui, absolument.
12:44Et je reviens tout à fait
12:45sur la notion d'émotion,
12:47d'anticipation sur ces sujets-là
12:48qui doivent se préparer
12:49très en amont.
12:51Des choix qu'il faut faire.
12:52Donc, on parlait
12:52de candidats à la reprise.
12:53Donc, est-ce qu'on a
12:54dans la famille des enfants
12:56qui sont intéressés,
12:58qui sont formés pour cela ?
12:59Donc, toute la notion
13:00de formation,
13:00et c'est là-dessus
13:01qu'on accompagne beaucoup
13:02les familles sur ce qu'on appelle
13:03la next generation.
13:04D'accord.
13:04Et aujourd'hui,
13:05se former, ça veut dire quoi ?
13:06Ça veut dire travailler
13:06dans l'entreprise ?
13:07Alors, c'est travailler
13:08dans l'entreprise,
13:08donc ça, c'est du côté
13:09de l'entrepreneur,
13:10mais c'est aussi se familiariser
13:12avec les dynamiques sectorielles,
13:14avec les opérations
13:14de fusion-acquisition,
13:16avec la gestion
13:16d'un patrimoine
13:17aussi financier.
13:18Bien sûr, devenir légitime
13:19quelque part aussi
13:20pour reprendre
13:20la légibilité
13:21et aussi un regard extérieur.
13:23Et aussi un regard extérieur.
13:24Et c'est vrai qu'on a aujourd'hui
13:25un sujet de transmission,
13:27on en parlait,
13:27donc plus de 50% des entreprises
13:29vont être transmises
13:29dans les 10 prochaines années
13:30et se pose la question
13:32de qui ?
13:32Donc, si ce n'est pas
13:33la famille, qui ?
13:34Bien sûr.
13:34Est-ce que c'est un minoritaire ?
13:36Est-ce que c'est un minoritaire ?
13:37Est-ce que c'est français ?
13:38Est-ce que c'est européen ?
13:40Et on en parlait tout à l'heure,
13:41est-ce que c'est international ?
13:42Et donc là, UBS regarde aussi
13:44des investisseurs
13:45qui pourraient être américains,
13:46qui pourraient être asiatiques
13:47pour accompagner
13:48la transmission familiale.
13:49Parce que d'abord,
13:50la première question,
13:51elle est familiale
13:52et ensuite,
13:52on va potentiellement vers
13:53quels sont les autres acteurs
13:55qui peuvent récupérer l'entreprise,
13:57pérenniser l'activité de l'entreprise
13:58si ce n'est pas un acteur familial.
13:59C'est ce que je comprends
14:00de ce que vous dites.
14:00Oui, absolument.
14:01Souvent, dans les familles,
14:02la volonté,
14:02c'est de garder
14:03la transmission familiale.
14:06Et c'est vrai que là,
14:07le rôle du dirigeant,
14:08de la gouvernance,
14:09de comment on organise
14:10le pacte familial
14:11et ces décisions-là,
14:12c'est la priorité.
14:13Maintenant, il faut aussi
14:14regarder les autres options
14:15aussi pour dédramatiser
14:18un sujet passionnel
14:19et peut-être revenir
14:20vers la famille après.
14:21Pascal Turquetil,
14:21je ne l'ai pas mentionné
14:23en introduction,
14:23mais vous êtes aussi
14:24très investi sur le sujet
14:24de la transmission
14:25d'entreprises familiales
14:26au sein du MEDEF.
14:27Ça veut dire que le MEDEF
14:28regarde de près ce sujet-là.
14:30Pourquoi ?
14:30Parce que l'enjeu,
14:31c'est de pérenniser
14:32une activité en France
14:33ou tout simplement
14:34de pérenniser des emplois derrière
14:36ou de faire en sorte
14:36que l'activité continue ?
14:38Le tout.
14:39Le tout, d'accord.
14:41C'est un sujet d'intérêt national
14:43pour l'économie française.
14:44Aujourd'hui,
14:45il y a de belles pépites
14:47qui existent depuis très longtemps
14:48et si on ne s'en préoccupe pas,
14:51ces entreprises risquent
14:52d'être fragilisées,
14:54non transmises,
14:55Johan le précisait,
14:57ou absorbées.
14:58Et non transmises,
14:59ça veut dire quoi ?
14:59Ça veut dire liquidation judiciaire,
15:00c'est ça ?
15:01Ou s'il n'y a plus de dirigeants ?
15:02Non transmises
15:02dans les meilleures conditions.
15:03D'accord.
15:03Parce que ce qui est important
15:04dans tout ça,
15:05c'est l'emploi.
15:06C'est l'investissement,
15:07c'est la visibilité,
15:08c'est la capacité
15:09de ces entreprises
15:10à se développer
15:11et qu'il n'y ait pas
15:11une fragilisation de l'entreprise
15:13parce que la transmission
15:14ne va pas être anticipée.
15:16Donc, au sein du MEDEF,
15:17mais il y a d'autres organisations
15:18également,
15:19moi je suis également
15:19à la Chambre de Commerce,
15:21d'Industrie,
15:22il y a également des démarches
15:24avec le ministère de l'Économie,
15:26Bercy, la DGE,
15:27dont on travaille aujourd'hui.
15:29Donc c'est un vrai sujet
15:29identifié par les pouvoirs publics ?
15:30C'est un sujet complètement identifié
15:31en se disant,
15:32on peut fragiliser la France
15:34si on ne l'anticipe pas.
15:35Donc on est en train
15:35de mettre les acteurs
15:36autour de la table
15:37pour essayer de mobiliser
15:39les entrepreneurs
15:40qui n'en ont pas forcément
15:41complètement conscience,
15:42les aider à pouvoir faire
15:44finalement un bilan
15:45de la situation
15:46et de leur dire
15:47que ce n'est pas impossible
15:48de le faire
15:49malgré l'émotion,
15:51malgré l'affect.
15:52Il y a des tiers de confiance
15:53et il faut les contacter
15:54pour pouvoir travailler
15:57sur cette transmission
15:58dans les meilleures conditions.
15:59Avant de parler
15:59des tiers de confiance,
16:00un petit mot,
16:01vous êtes vous-même arrivé
16:03à la tête
16:04d'une PME familiale,
16:06c'était quoi ?
16:06La troisième génération ?
16:08Vous représentiez
16:08la troisième génération ?
16:09Comment est-ce qu'on déclenche
16:10la discussion
16:11au sein d'une famille ?
16:12C'est très compliqué.
16:13Il y a beaucoup d'affects.
16:16Généralement,
16:17je parlais de CDE tout à l'heure,
16:18contrat à durée éternelle,
16:20les dirigeants
16:20souvent repoussent
16:22le moment
16:24où ils vont discuter
16:25de ça avec leurs enfants.
16:26C'est toute leur vie ?
16:27Évidemment,
16:27c'est leur bébé,
16:28ils l'ont nourri,
16:29ils l'ont développé,
16:30il y a beaucoup
16:31d'émotions dans tout ça.
16:33C'est pour ça
16:33que je parle
16:34de tiers de confiance
16:35parce que souvent,
16:37un dirigeant
16:37doit plutôt écouter
16:38quelqu'un
16:39en qui il a confiance
16:40pour pouvoir aborder
16:41ces sujets
16:42très personnels,
16:43très émotionnels
16:44qui concernent la famille.
16:46Et en faisant cela,
16:47on peut mettre ça à plat.
16:48Donc nous,
16:49on a réussi à l'organiser
16:50avec des gens de confiance
16:51et on a fait un Dutreil,
16:53un pas de Dutreil.
16:54Alors j'espère,
16:55petit message,
16:56qu'il va perdurer.
16:57Il va perdurer,
16:57effectivement.
16:58C'est un message
16:59très fort aujourd'hui
17:00au niveau de l'administration.
17:02Il faut qu'il perdure
17:03parce que ça permet
17:03vraiment de baliser
17:04d'une façon intelligente
17:06les différentes étapes
17:08pour préparer
17:09la nouvelle génération,
17:10s'assurer également
17:10que ces enfants
17:11sont capables
17:12de reprendre l'entreprise.
17:14Ça aussi,
17:14c'est un sujet.
17:15Et puis d'arbitrer
17:16s'il y a plusieurs enfants,
17:17ceux qui ne seront pas
17:18dans l'entreprise.
17:19Comment ne pas créer
17:20un conflit interne
17:21au sein de l'entreprise ?
17:22Justement,
17:23Johan Rivalant,
17:23effectivement,
17:24on parle de tiers de confiance
17:25quand on est
17:25effectivement
17:27une banque privée.
17:28J'imagine qu'on gère
17:29le patrimoine professionnel
17:31mais aussi personnel
17:32d'une famille.
17:33Donc en fait,
17:33cette discussion
17:34à la lisière
17:35entre les deux enjeux,
17:36on peut la voir
17:37avec vous par exemple ?
17:39Absolument.
17:40Et j'aime beaucoup
17:40cette notion
17:41de tiers de confiance
17:42que j'appelle parfois
17:43médecin de famille
17:43chez nous
17:44où on parle
17:44aux différents acteurs
17:45de la famille,
17:46aux différentes générations
17:47de façon collective,
17:48de façon indépendante
17:49et on essaie
17:50de donner une vision
17:51à la fois objective
17:52et extérieure
17:53et en même temps
17:54en connaissant les familles
17:55depuis plusieurs générations
17:56donc en connaissant les enjeux.
17:58Parfois,
17:58on a des enjeux
17:59plus complexes
17:59qu'une famille
18:00et leurs trois enfants.
18:01D'accord.
18:01On a plusieurs générations.
18:03Plus on s'éloigne
18:04en termes de génération,
18:05on a des clients
18:05qui ont des entreprises
18:06qui ont 200 ans.
18:07Donc on est
18:08à la onzième génération.
18:09Donc là,
18:09on a d'autres sujets.
18:10On a la multiplicité,
18:11on a aussi l'attachement
18:13qui sera le premier à céder,
18:15qui va ne pas perpétuer
18:17l'histoire de l'aïeul.
18:19On a des vrais sujets
18:20émotionnels
18:21et la banque ici
18:22joue vraiment le rôle
18:22de ce tiers de confiance
18:23et je voudrais insister
18:24sur un autre point
18:25sur le caractère important
18:27de ces transmissions familiales.
18:28C'est un sujet
18:29qui est français
18:30mais qui n'est pas parisien.
18:31C'est vraiment un sujet
18:32qui est dans tous les terroirs,
18:33dans tous les territoires.
18:35Donc avec nos banquiers,
18:36on accompagne les gens
18:36dans les régions.
18:38C'est très important
18:38et c'est en fait
18:39ce qui fait la base
18:40des dialogues politiques
18:42actuels, je pense.
18:43Donc c'est un sujet majeur,
18:44je pense,
18:44et Dutreil est un mot
18:45qu'on va entendre
18:47pendant les prochaines semaines,
18:48je crois encore.
18:49Justement,
18:50alors vous parlez tous les deux
18:50effectivement de tiers de confiance.
18:52On va peut-être commencer
18:53avec vous,
18:53Joanne Rivaland.
18:54On peut imaginer
18:55que la discussion
18:55se passe mal
18:56au sein de la famille.
18:57On peut aussi imaginer
18:58qu'elle se passe bien
18:59et on peut aussi imaginer
19:00qu'on arrive avec un avis extérieur
19:01en disant ce que vous avez imaginé.
19:03Moi, je pense que
19:04ce n'est peut-être pas forcément
19:05la meilleure façon
19:06d'organiser quelque part
19:08le patrimoine
19:09parce que vous n'avez pas anticipé
19:10tel scénario,
19:11tel scénario,
19:11tel scénario.
19:12Vous pensez que tout va bien se passer
19:13mais il faut penser au pire
19:14quelque part aussi.
19:15Et notre rôle là-dessus,
19:16c'est d'arriver
19:16le plus en amont possible
19:18là où les discussions
19:19n'ont pas encore lieu
19:20et j'aime dire
19:21qu'on aime bien structurer
19:22ces choses-là
19:23en temps de paix.
19:24Donc quand le sujet
19:24n'est pas sur la table
19:25et s'entourer de conseils,
19:26on est le banquier
19:27mais il y a des avocats,
19:28il y a des experts comptables,
19:29il y a des fiscalistes,
19:30il y a tout un écosystème
19:31autour de ces sujets-là.
19:32Définir un pacte familial
19:33encore une fois
19:34en temps de paix,
19:35définir une gouvernance claire
19:37pour que le jour
19:37où ces sujets approchent,
19:39les choses soient prêtes
19:39et aient été discutées en amont.
19:41Et c'est vrai qu'on a des cas
19:42de succession,
19:43de transmission réussies,
19:45on en a beaucoup
19:45et quelques exemples
19:47où c'est plus compliqué.
19:48Où c'est plus compliqué.
19:49Pascal Turcetil,
19:50quand vous échangez
19:51dans vos différents engagements
19:54sur ces sujets
19:55de transmission familiale,
19:56quand vous échangez
19:56avec des dirigeants,
19:58quel que soit leur âge d'ailleurs,
19:59parce qu'on peut vouloir
19:59céder son entreprise
20:00ou assurer la transmission
20:01plus tôt que l'âge
20:03de départ à la retraite,
20:04est-ce que les dirigeants
20:06sont réceptifs
20:06à ces sujets-là ?
20:07Est-ce que c'est plus
20:08les générations futures
20:10qui s'inquiètent du sujet
20:11ou est-ce que les dirigeants
20:13eux-mêmes comprennent
20:14que oui, effectivement,
20:15il faudrait le faire
20:15mais si je peux le faire
20:17l'année prochaine,
20:17c'est bien aussi ?
20:18Alors ça dépend.
20:19Ça dépend du dirigeant.
20:21Il y a des dirigeants
20:22qui sont ouverts
20:23et d'autres qui le sont
20:24un petit peu moins
20:24parce que justement,
20:25il y a beaucoup d'affects.
20:26Donc, il faut créer
20:27de l'empathie.
20:27D'accord.
20:28Et donc, dans mon cas en tout cas,
20:30moi j'ai monté
20:31un family office
20:32et puis je suis associé
20:32également avec des fonds
20:33d'investissement
20:34avec beaucoup d'entrepreneurs.
20:36Il faut avoir
20:37une certaine légitimité
20:38pour pouvoir ouvrir
20:39les chakras du dirigeant
20:40au moment où il pense
20:41à ses sujets.
20:42Il est 150% de son temps
20:44à la gestion
20:44de son entreprise.
20:46La partie familiale
20:47et personnelle,
20:47généralement,
20:48elle est souvent oubliée.
20:49D'accord.
20:49Donc, en remettant finalement
20:51tout ça au centre,
20:52ça permet de discuter
20:53avec le dirigeant
20:54des différentes options.
20:56Alors, ça peut être
20:56une transmission
20:57auprès de ses enfants.
20:59Un, deux, trois, tous.
21:01Bien sûr.
21:02Ça, c'est la première discussion.
21:03Puis si celle-là échoue ?
21:04Ça peut être un premier sujet.
21:05Mais ça peut être des variantes.
21:06Parce que par exemple,
21:06s'il a un projet
21:07de croissance important,
21:09eh bien, il est possible
21:10également de s'associer
21:11avec une autre entreprise,
21:13avec des fonds d'investissement,
21:15avec des family office,
21:16alors avec des prises
21:17de participation partielles,
21:19minoritaires, majoritaires.
21:21Donc, il y a plein d'options.
21:22Et ce qui est intéressant
21:23dans les discussions,
21:24c'est qu'on voit bien
21:25que les dirigeants,
21:26ils n'ont pas forcément
21:27conscience du panel
21:28de solutions qui existent.
21:30Donc, il faut prendre le temps,
21:31de l'anticipation,
21:34et puis calmer le jeu
21:36pour que ce ne soit pas
21:37quelque chose
21:38qui les dérange au quotidien.
21:41Au contraire,
21:41que ce soit un projet
21:42familial, intéressant,
21:44de survie,
21:45de transmission de l'entreprise
21:46dans les meilleures conditions.
21:47Tous les dirigeants,
21:48ce qu'ils aiment, eux,
21:49c'est que l'entreprise
21:49leur survive,
21:51qu'elle soit dans
21:51les meilleures conditions,
21:52qu'elle protège l'emploi,
21:54qu'elle accélère
21:55les investissements,
21:56l'innovation,
21:57et donc la croissance
21:58de l'entreprise
21:59pour sa pérennité.
22:00Ça, c'est vraiment quelque chose
22:01qui est psychologiquement
22:03ancré dans la tête
22:04de tous les entrepreneurs
22:04et les dirigeants.
22:05Johan Rivaland, oui.
22:07Ce que je constate là-dessus,
22:08c'est quelque chose
22:08qui marche très bien,
22:09c'est la rencontre
22:09avec d'autres familles.
22:10En fait, là encore,
22:12anticiper les sujets,
22:13faire rencontrer
22:14avec des familles
22:15qui ont été confrontées
22:15aux mêmes situations,
22:17ça rassure.
22:18Donc, on a ce rôle
22:19de tiers de confiance,
22:19et j'ai cité
22:20tout un tas de personnes
22:21dans l'écosystème
22:21qui jouent ce rôle-là,
22:23mais qui de mieux
22:24qu'une autre famille
22:25qui a eu cette thématique
22:26de transmission à gérer
22:27pour dire,
22:28« Ah oui, voilà ce qu'il faut faire,
22:29voilà ce qu'il ne faut pas faire »,
22:30et chez UBS,
22:31on aime bien mettre en relation
22:32ces familles-là
22:32et après les aider
22:34et les accompagner
22:34dans le temps, bien sûr.
22:35Je rejoins complètement
22:36ce que dit Johan là-dessus,
22:37c'est que nous, par exemple,
22:38au MEDEF,
22:39mais à la CCI également,
22:41au METI,
22:41mouvement des ETI en France,
22:43on fait de plus en plus
22:44d'événements
22:44pour les mises en relation.
22:46Rien ne vaut
22:47un dirigeant qui a échoué,
22:49parce que c'est aussi
22:50l'échec d'un bon enseignement
22:52pour celui qui ne prépare pas,
22:54et puis également
22:55des entrepreneurs
22:55qui ont réussi.
22:56Et donc, cet échange
22:58entre dirigeants
22:59permet d'accélérer
23:00les prises de décisions.
23:01Et je rejoins également Johan,
23:03elles ne sont pas que parisiennes.
23:04Il y a énormément
23:05de pépites exceptionnelles
23:06en région.
23:07Donc là encore,
23:08un message,
23:09intéressons-nous
23:09à toutes les entreprises
23:10en dehors de Paris.
23:11Merci beaucoup messieurs,
23:12merci Pascal Torquettil,
23:13entrepreneur international,
23:14investisseur et mentor.
23:15Merci Johan Rivalan,
23:16directeur de la Banque privée
23:17d'UBS.
23:18Et quant à nous,
23:19on se retrouve tout de suite
23:20dans l'œil de l'expert.
23:20Et pour finir cette émission spéciale
23:27Smart Patrimoine dédiée
23:28à la transmission
23:29d'entreprises familiales,
23:30un focus sur les aspirations
23:32des nouveaux dirigeants
23:34d'une entreprise
23:35une fois qu'ils ont repris
23:36l'entreprise familiale.
23:38Un focus avec Johan Rivalan,
23:39directeur de la Banque privée
23:40d'UBS.
23:41Bonjour Johan Rivalan,
23:42rebonjour.
23:43Rebonjour Nicolas,
23:44et effectivement,
23:44c'est un sujet important,
23:45un sujet intéressant.
23:46On l'a dit tout à l'heure,
23:47il y a 50% des entreprises
23:48qui vont être transmises
23:49dans les dix prochaines années
23:50sur les entreprises familiales
23:51et les ETI en particulier.
23:53Et du coup,
23:53changement de génération,
23:54changement peut-être d'aspiration.
23:56Bien sûr.
23:56Parfois, c'est vécu
23:57comme un risque,
23:58mais en réalité,
23:58c'est une opportunité incroyable.
24:01Et donc,
24:01quels sont les thèmes
24:01qu'on voit de notre côté ?
24:02On en voit deux.
24:03Le premier, c'est l'impact.
24:05D'accord.
24:05Plus d'impact
24:06dans les stratégies économiques.
24:08Plus d'impact
24:08dans le sens impact sociétal,
24:11environnemental,
24:11sur la transformation énergétique,
24:14l'environnement,
24:15la société.
24:16Ça se traduit comment ?
24:17Ça se traduit par des entreprises
24:18qui ont des critères ESG
24:19beaucoup plus forts
24:21dans les entreprises familiales
24:22que dans les entreprises
24:23dites classiques.
24:24Bien sûr.
24:24Qui deviennent
24:26des entreprises à mission,
24:27qui vont chercher des labels
24:28comme le label Bicorp.
24:30Et ça,
24:30on le voit
24:31chez tous les dirigeants
24:32des nouvelles générations,
24:33si je peux m'exprimer ainsi.
24:35L'autre sujet,
24:36je pense,
24:36c'est aussi l'intelligence artificielle.
24:38D'accord.
24:38Sujet au cœur de l'actualité,
24:39bien sûr.
24:41C'est rarement
24:42le patriarche
24:43qui se lance
24:43dans l'intelligence artificielle.
24:45C'est la nouvelle génération.
24:46Et vous le savez
24:46que c'est un sujet majeur.
24:48Et donc là,
24:48c'est quelle stratégie ?
24:49Est-ce que ça nous concerne ?
24:50Ça ne nous concerne pas.
24:51Comment on l'implémente
24:52de façon autonome
24:53en se branchant
24:54sur un système existant ?
24:55Je pense que ce sont
24:56vraiment les deux thèmes majeurs
24:57dans ces nouvelles générations.
24:59Ça veut dire
25:00qu'on a en fait
25:01des nouvelles générations
25:03de dirigeants
25:03qui peuvent venir
25:04transformer profondément
25:05le business model
25:06de l'entreprise familiale
25:07tout en gardant l'ADN,
25:08j'imagine quand même.
25:08Alors, il faut faire
25:09très attention justement
25:10avec le profondément.
25:11D'accord.
25:12C'est cette transmission
25:13d'entreprise familiale,
25:15c'est l'équilibre
25:15entre les valeurs traditionnelles
25:17et on sait,
25:18ça peut être
25:18la dixième génération
25:19et puis justement,
25:21l'équilibre
25:21entre ces valeurs
25:22et puis l'innovation.
25:24L'innovation,
25:25toujours garder
25:25le cap historique
25:27mais aussi s'adapter
25:28avec son temps
25:29et le temps bouge vite.
25:30Bien sûr.
25:31Et donc là,
25:32on est vraiment
25:32dans l'ère
25:33de l'intelligence artificielle,
25:34je pense,
25:35dans les entreprises
25:36qu'on rencontre.
25:37C'est des discussions
25:37qui ont lieu avant,
25:40j'imagine,
25:41la transmission effective,
25:43la stratégie
25:43des nouvelles équipes
25:45dirigeantes
25:45et comment est-ce
25:46qu'on va pérenniser
25:47l'activité
25:48et la transformer aussi ?
25:49Bien sûr.
25:50Et dans une transmission réussie,
25:52la personne
25:53qui va diriger
25:54l'entreprise après
25:55est déjà au comex
25:57de l'entreprise,
25:58est déjà en charge
25:59d'un projet,
25:59souvent un projet stratégique,
26:01un projet de transformation
26:01et donc la transmission
26:03se fait de façon fluide.
26:06Et c'est ce qu'on constate
26:06dans la majorité des cas,
26:08bien sûr,
26:08une fois qu'on a trouvé
26:09qui occupe quel bureau,
26:10qui est souvent
26:10le problème majeur.
26:12En tant que banquier privé,
26:14directeur de la banque privée
26:15du BS,
26:16vous échangez avec beaucoup
26:17de familles sur le sujet.
26:19C'est quoi les bonnes pratiques
26:20pour anticiper au mieux
26:21la transmission ?
26:22Qu'est-ce que vous constatez
26:23dans votre rôle
26:24de médecin de famille,
26:25comme vous le disiez
26:25juste avant ?
26:27L'anticipation,
26:28la communication,
26:30le fait de s'entourer
26:31et de demander
26:32des avis extérieurs
26:33et d'organiser,
26:35donc de structurer
26:36clairement un certain nombre
26:37de principes.
26:38Je parlais du pacte familial,
26:39ça me paraît être
26:40un élément indispensable
26:41à mettre en place
26:42avant cette fameuse transmission.
26:44Et avec, j'imagine,
26:45aussi une anticipation
26:45patrimoine privé,
26:47cession d'entreprise professionnelle,
26:48ça c'est quelque chose
26:49des choses auxquelles
26:49le dirigeant de pensée ?
26:50Bien évidemment,
26:51et en étant en UBS,
26:52on est une banque
26:52qui est centrée sur les gens
26:54avant d'être centrée
26:55sur les entreprises.
26:56Donc on va sur les entreprises
26:57familiales,
26:57via les familles,
26:58donc on s'intéresse
26:59aux personnes,
27:00on s'intéresse
27:00à la transmission
27:01entre le patrimoine
27:02professionnel
27:03et le patrimoine personnel.
27:05Tout ceci s'accompagne.
27:06Que fait-on des dividendes ?
27:08Est-ce que tout le monde
27:09réinvestit dans la société ?
27:10Est-ce qu'on veut commencer,
27:11et c'est souvent une bonne idée,
27:12à diversifier son patrimoine
27:14en investissant
27:15dans d'autres entreprises,
27:16en investissant
27:17sur les marchés,
27:18en investissant
27:19dans le monde entier ?
27:20Et c'est là que nos conseils
27:21sont souvent très avisés.
27:22Merci Johan Rivalant.
27:24Je rappelle que vous êtes
27:24directeur de la banque privée
27:26d'UBS.
27:27Merci à vous également
27:28de nous avoir suivis
27:29et je vous dis à très vite
27:30sur Bismarck4Change.
27:32Sous-titrage Société Radio-Canada
27:36Sous-titrage Société Radio-Canada
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