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Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo
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00:0019h, face à l'info, ravi de vous retrouver, les...
00:06Oui, c'est tout à fait ça, Mathieu Develle.
00:10Bonsoir, bonsoir Christine et bonsoir à tous.
00:13Elle a eu une peine de 30 ans, 30 ans de réclusion criminelle a été requise à l'encontre de Cédric Jubilard.
00:19Une 16e journée d'audience marquée par la dernière plaidoirie des partis civils.
00:23Rendez-leur Delphine, ce sont les mots de l'avocat des deux enfants du couple Jubilard,
00:28âge aujourd'hui de 11 et 6 ans.
00:30Le verdict est attendu vendredi.
00:32Un nouveau coup dur pour Marine Le Pen.
00:33Le Conseil d'État rejette son recours, recours contre l'application immédiate de sa peine d'inéligibilité,
00:40ce qui l'empêche de se présenter à d'éventuelles élections législatives ou présidentielles.
00:45Enfin, la France qui condamne fermement les exécutions sommaires commises ces derniers jours par le Hamas.
00:51Les terroristes ont diffusé des vidéos montrant la mise à mort de Palestiniens accusés de collaborer avec Israël.
00:56Et sachez que quelques heures plus tôt, un haut responsable américain pour le Moyen-Orient
01:00avait demandé au Hamas d'arrêter de tirer sur les civils palestiniens à Gaza.
01:05Merci beaucoup mon cher Mathieu et au sommaire ce soir.
01:10Le PS ne pèse plus rien, dit-on, mais il gouverne tout, invisible dans les urnes, omniprésent dans les institutions.
01:18Il a façonné l'État à son image jusqu'à s'y confondre.
01:21Emmanuel Macron n'en est pas la rupture, mais l'ultime version logicielle.
01:27La France est-elle encore dirigée par un gouvernement ou par l'État PS ?
01:31L'édito de Mathieu Boccoté.
01:33Le gouvernement promet des économies, mais répare 14 milliards d'impôts nouveaux.
01:39Pendant ce temps, un accord vieux de 1968 continue de coûter 2 milliards par an.
01:442 milliards, c'est le prix du silence budgétaire sur un privilège postcolonial avec l'Algérie.
01:492 milliards, c'est aussi le tribut payé à l'impuissance politique française.
01:53Alors, pourquoi taxer Nicolas quand il suffirait de tourner la page de 1968, l'analyse de Gabriel Kruzel ?
02:01En Allemagne, la fermeté contre l'immigration n'est plus un tabou.
02:05Berlin s'apprête à renvoyer des migrants afghans vers les talibans.
02:10Contrôle aux frontières, suspension du regroupement familial, charteur de retour.
02:15En quelques mois, l'Allemagne a tout changé sans grand bruit.
02:18Et si, pendant que la France débat, c'était elle, l'Allemagne, qui redéfinissait l'Europe ?
02:24Le regard de Marc Menon.
02:26Les Corses se mobilisent partout dans l'île après la décision du tribunal administratif
02:32d'autoriser le retrait de la croix catholique à l'entrée du village de Kostkara.
02:37En Corse, les croix sont interdites, mais le Burkini est autorisé.
02:41« Selon que vous soyez chrétien ou musulman, la présence religieuse sera tolérée ou non ? »
02:47Le décryptage de Charlotte Dornier.
02:49Pourquoi les patriotes de la diversité dérangent certains ?
02:53Cette association naissante revendique une place dans la nation.
02:56Être français d'origine étrangère et aimer la France, qui ne peut applaudir ?
03:01Une question interpelle toutefois, surtout Mathieu Bourkouté.
03:05« Quand la diversité devient l'identité première, le patriotisme change-t-il de sens ? »
03:10L'édito de Mathieu Bourkouté.
03:12Yoann Gillet, porte-parole du Rassemblement national, est l'invité de Face à l'info ce soir.
03:18Trois sujets majeurs au cœur de l'actualité politique.
03:21Le Conseil d'État a rejeté le recours de Marine Le Pen contre son éligibilité immédiate.
03:26Quelle sera la réponse du RN ?
03:29Demain, le parti votera la censure pour tenter de faire tomber le gouvernement le corps nudeux.
03:34Allié au PS, cette motion peut-elle être votée et rapprochée d'une dissolution ?
03:39À l'heure qu'il est, il manquerait 12 voix à peu près pour faire tomber le gouvernement.
03:43Et tandis que la réforme des retraites est suspendue pour apaiser la gauche,
03:46on se demandera si c'est une simple ruse ou un aveu de faiblesse du pouvoir.
03:51Et puis l'Union des droites, espoir d'un électorat, mais toujours mirage pour le RN.
03:55Une heure avec nos mousquetaires pour tout se dire et sans tabou.
04:01C'est parti pour Face à l'Info.
04:02Bonsoir à tous, on commence avec vous, Gabriel Cluzel.
04:17Alors que le ministre de l'Économie, Roland Lescure, confirme une hausse d'impôts de 14 milliards d'euros,
04:24un rapport a été déposé à la Commission des finances par Charles Rodwell, député maconiste des Yvelines,
04:32et Mathieu Lefebvre, tout jeune ministre.
04:35Alors l'accord dérogatoire de 1968 avec l'Algérie coûterait, selon eux, 2 milliards d'euros chaque année aux contribuables français.
04:45Question, n'est-ce pas plutôt de ce côté-là qu'il faudrait faire des économies, Gabriel ?
04:49Oui, alors vous avez raison de planter le décor.
04:52Parce que, par exemple, on sait que via le gel du barème de l'impôt sur le revenu,
04:58eh bien l'impôt sur le revenu va augmenter, va augmenter pour un certain nombre de foyers
05:02dont simplement les salaires auront suivi l'inflation.
05:06Ce n'est pas une vraie augmentation de salaire, convenons-en,
05:08mais le principe du gel du barème, c'est qu'il ne suit pas l'inflation.
05:12Et puis, ça peut leur faire passer des tranches, d'ailleurs, il y a un double effet cliqué,
05:16donc ça peut être salé, si j'ose dire, l'addition.
05:18Et puis, il y a 200 000 foyers qui n'étaient pas sujettis à l'impôt sur le revenu,
05:24donc ce n'étaient pas des milliardaires, convenons-en,
05:25qui vont être désormais assujettis, qui vont rentrer dans le club.
05:30Je ne sais pas si c'est un club très enviable, dans le club des Nicolas du revenu.
05:34Alors, avec ce tour de passe-passe, le gouvernement espère tirer un gain de 1,9 milliard d'euros,
05:41nous dit-il, vous voyez, c'est Nicolas qui paie, Nicolas qui pleure.
05:45Alors, retenez bien donc ces chiffres, et notamment ce chiffre de 1,9 milliard,
05:51parce que 1,9 milliard, c'est presque 2 milliards, vous en conviendrez,
05:56et 2 milliards, c'est le coût estimé par an de l'accord de 68 signé avec l'Algérie.
06:02Donc, ce coût est estimé par ce rapport dont vous avez parlé,
06:06qui a été constitué, qui a été fabriqué, écrit par deux macronistes.
06:13Donc, ce n'est pas un fantable de l'extrême droite, un brûlot incroyable néo-crypto-fasciste ou raciste,
06:20ou je ne sais quoi, c'est donc la Macronise.
06:23La Macronie parle à la Macronie, ce serait bien qu'elle l'entende, qu'elle s'auto-entende.
06:28Alors, cet accord de 68, c'est vraiment un serpent de mer.
06:31Vous savez, déjà, Patrick Buisson, d'ailleurs, il est en feu, Patrick Buisson,
06:34il en parle dans un de ses livres, avait demandé à Nicolas Sarkozy de supprimer,
06:39de faire en sorte que soit supprimé cet accord de 68.
06:44Alors, je ne sais pas si il n'avait pas voulu ou pas pu, je ne me souviens plus,
06:47pour être tout à fait franche, mais, ou peut-être les deux,
06:50en tout cas, Nicolas Sarkozy ne l'avait pas fait.
06:52Alors, c'est un invraisemblable système dérogatoire.
06:55On peut dire que Pelle-Melle, Bruno Retailleau, Marine Le Pen, Éric Ciotti,
07:00qui d'autres Édouard Philippe, même Berroux, et même un rapport du Sénat en février dernier,
07:04ont dit non, mais il faut en finir.
07:05Eh bien, en réalité, il court toujours.
07:08Mais ce qui est nouveau, c'est la tentative, pardon, je dis une tentative,
07:13parce que ça a été très compliqué de le faire, il l'explique, et on y reviendra,
07:16de le chiffrer.
07:17Jusque-là, on parle de problèmes migratoires, de problèmes sécuritaires,
07:21mais on ne parle pas de problèmes financiers.
07:23Et en ces temps de budget et de dette exponentielle,
07:25évidemment, l'aspect financier est extrêmement important.
07:30Oui, alors, justement, quelles sont les caractéristiques de cet accord
07:33qui le rendent spécialement incompréhensible, là, en 2025 ?
07:36Alors, tout d'abord, il faut savoir que comme c'est un traité international,
07:39il est au-dessus des lois.
07:40Vous savez, dans l'ordre hiérarchique, il y a la Constitution,
07:44les traités internationaux et les lois.
07:46Donc, ce traité met les Algériens à l'écart de toute loi sur l'immigration.
07:54C'est ce qu'explique régulièrement Xavier Dréancourt, l'ancien ambassadeur de France en Algérie.
07:58C'est-à-dire que vous pouvez faire toutes les lois sur l'immigration que vous voulez.
08:01Ça ne changera rien pour les Algériens, sauf, sauf, alors là, dans le rapport, c'est notifié,
08:07c'est quand même de taille, sauf si la loi, finalement, se révélait plus arrangeante,
08:13plus accommodante pour l'immigration algérienne que le traité lui-même.
08:17Vous voyez ?
08:18Donc, c'est ce que la jurisprudence a décidé, par exemple, en 2016,
08:23pour une réforme permettant un assouplissement pour bénéficier d'un titre de séjour étranger malade.
08:28On a dit, bon, l'accord de 68, ils ne le prévoyaient pas,
08:30mais puisque c'est plus sympa, ça va dans le bon sens pour eux,
08:33eh bien, ils seront assujettis au droit commun.
08:37Bref, c'est face, je gagne, pile, tu perds, ça fonctionne à tous les coups.
08:41Alors, il faut savoir aussi que cet accord, il a été signé, donc, il y a très longtemps,
08:43et ce qui est un peu cocasse, c'est qu'il a été signé pour permettre aux pieds noirs
08:46dont on pensait qu'il resterait en Algérie, on sait ce qui s'est passé par la suite,
08:52de circuler librement.
08:55Donc, on voit bien qu'aujourd'hui, il est tout à fait obsolète,
08:58et du coup, du reste, le rapport souligne le côté colonial,
09:01le relant colonial de ce traité dérogatoire.
09:07Il dit finalement, il ne le dit pas ainsi, mais nous, nous le comprenons ainsi,
09:11l'Algérie n'est pas l'enfant de la France, elle s'est émancipée,
09:14et à ce titre, elle n'a plus besoin d'avoir les clés autour du cou,
09:18comme l'écolier qui revient à la maison avec son goûter.
09:20Il n'a plus besoin d'avoir les clés de la Maison France.
09:23Alors, l'autre aspect baroque est que cet accord est supposé bilatéral,
09:26d'ailleurs, c'est un petit peu un pléonasme, un accord, et après, par définition, il y a deux parties,
09:31sauf que là, c'est dans un seul sens.
09:33Vous voyez, il y a un sens unique, la circulation vers l'Algérie, bon courage.
09:38Quand vous êtes journaliste, par exemple, à part journaliste de Mediapart,
09:42bon courage pour avoir un visa pour aller en Algérie.
09:45Et récemment, des pieds noirs qui avaient l'habitude d'aller soigner des tombes,
09:50enfin, comment on dit ça, restaurer des tombes, en prendre soin,
09:55se sont vus refuser un visa au motif qu'on leur a dit,
09:59l'Algérie est souveraine pour savoir qui vient sur son sol ou pas.
10:02Donc, on voit bien qu'en revanche, dans l'autre sens, ça ne se passe pas du tout de cette façon-là.
10:08Et puis, ce que dit le rapport aussi, c'est que cet accord crée une distorsion avec les autres étrangers.
10:13Et c'est vrai que c'est bizarre que le Conseil constitutionnel ne s'en inquiète pas,
10:17parce que ce n'est pas constitutionnel, tous les étrangers ne sont pas à égalité.
10:22Et alors, avec la jurisprudence, ça aussi, il le souligne, il y a l'accord initial,
10:25puis il y a la jurisprudence, alors là, elle a élargi l'affaire de façon incroyable.
10:29Donc, il y a vraiment un dévoiement de cet accord de 68 qui était déjà dérogatoire.
10:36Alors, ce rapport liste les dispositions les plus favorables aux ressortissants algériens en France.
10:43Elles sont nombreuses.
10:43Est-ce que vous pouvez nous citer quelques-unes de ces dispositions ?
10:46Oui, alors, je ne vais pas toutes vous les citer, parce qu'il y a huit pages,
10:48et ce serait extrêmement long, mais il y a un statut dérogatoire dans des domaines très, très larges.
10:52Alors, par exemple, le mariage, pour délivrer un visa à un conjoint algérien,
10:56il n'y a pas de vérification de communauté de vie.
10:59Il est possible de délivrer un titre de séjour de 10 ans au bout d'un an de mariage,
11:03contre 3 pour un étranger d'une autre nationalité.
11:07Le regroupement familial, droit ouvert au bout de 12 mois,
11:10contre 18 mois pour les autres nationalités,
11:13avec quasiment aucune condition exigée de ressources, d'intégration, etc.
11:16Donc, il faut savoir qu'en 2023, les dossiers de regroupement familial déposés par des ressortissants algériens
11:22représentaient un quart du total national,
11:25alors que leur part au sein de la communauté étrangère extra-européenne est de 12,5.
11:30Alors là, je cite toujours ce rapport.
11:32La résidence en France également, le certificat de résidence commerçant,
11:37est le seul en son genre, il n'existe aucune preuve d'une activité économique fiable,
11:41avec des revenus nécessaires pour vivre, pour des moyens de subsistance suffisants.
11:46Alors, par exemple, il y a beaucoup de visas étudiants qui se muent en visas de résidence de commerçants.
11:54Alors, par exemple, les inscriptions au RCS de ressortissants algériens ont été multipliées par 10 en 7 ans.
12:01Vous voyez, c'est quand même un petit peu exponentiel.
12:03Personne ne s'est étonné de cette explosion.
12:07Et d'ailleurs, les étudiants, parlons-en, on ne vérifie pas non plus si les conditions sont vérifiées.
12:12Normalement, on doit vérifier qu'il y a bien le respect de quotités de travail autorisées.
12:16Pour les étudiants algériens, ce n'est pas du tout le cas.
12:19Et le rapport explique encore qu'il n'y a aucun retrait de titre de séjour prévu pour rien.
12:25Ni polygamie, ni condamnation pénale, ni regroupement familial.
12:28On ne peut pas retirer le titre de séjour.
12:30Écoutez, moi, je l'ai découvert avec vous.
12:31Mais vous voyez, je précise encore une fois que ce rapport avait été fait avec énormément de difficultés.
12:37Les deux rapporteurs le soulignent un petit peu à chaque étape.
12:41Je crois qu'il a aidé un peu Nicolas Pouvont-Monti de l'Observatoire de l'immigration.
12:44C'est possible, c'est fort possible.
12:47Et le fait est qu'ils ont trouvé non seulement les administrations démunies, mais aussi réticentes.
12:52Ce qui est un large problème démocratique.
12:55Les deux sont quand même très inquiétants.
12:58Il y a aussi l'accès aux prestations sociales non contributives.
13:01Pour bénéficier du RSA, de la prime d'activité et de l'ASPA,
13:05il y a normalement une condition préalable de résidence de 5 ou 10 ans.
13:09Eh bien, pour les Algériens, ce n'est pas le cas.
13:12Et d'ailleurs, ces sommes rentrent dans les calculs pour le regroupement familial, dans les calculs de revenus.
13:18Donc, vous voyez, c'est tout à fait dérogatoire.
13:20Pareil pour la régularisation des Algériens en situation irrégulière.
13:23Elle est quasi automatique au bout d'un certain temps.
13:26Vous voyez, au bout de 10 ans ou s'ils sont arrivés avant l'âge de 10 ans.
13:30Donc, c'est vrai qu'ils nous disent, ces deux auteurs de ce rapport,
13:36qu'ils se sont heurtés à un mur et que ce coût de 2 milliards qu'ils chiffrent...
13:41Alors, il y a bien d'autres points.
13:43Je pourrais passer l'heure à vous parler de ce rapport.
13:46Eh bien, ils estiment que ce chiffre est encore à côté de la réalité.
13:51C'est une estimation.
13:52Oui, exactement.
13:53Et parce qu'ils expliquent qu'encore une fois, il y avait une certaine omerta, en même temps qu'une impérissie.
14:00Mais vous voyez, c'est un peu l'histoire de la France.
14:02C'est le tabou et l'incompétence.
14:04Ça fonctionne, c'est l'hybridation des deux.
14:06Et le cocktail est quand même explosif.
14:10Alors, c'est vrai que c'est quand même un sujet qu'il va falloir oser aborder.
14:14Encore une fois, ce sont deux personnalités macronistes qui ont fait ce rapport.
14:19Sachant que les Français ont des yeux pour voir.
14:22Et dans le même temps, est-ce que vous savez que le ministre de l'Économie, Roland Lescure, a réaffirmé tranquillement qu'il ne toucherait pas à l'AME ?
14:31Donc, vous voyez, Nicolas n'a pas fini de payer ni de pleurer.
14:35Merci, Gabrielle Cluzel.
14:37Le coup de force du Parti Socialiste.
14:40On marque une pause et on en parle avec Mathieu Bobcote.
14:47Retour sur le plateau de Face à l'Info.
14:49Dans un instant, on va recevoir Yohann Gillet, porte-parole du Rassemblement national.
14:53Que de questions à poser dans un instant.
14:56Mathieu, on dit souvent que le PS se maintient au pouvoir tout en ne pesant plus rien dans les sondages.
15:02Plusieurs en ont vu la confirmation hier.
15:05Les socialistes parvenant à imposer la suspension de la réforme des retraites au gouvernement.
15:11Mais l'emprise, Mathieu, du socialisme dépasse la puissance visible de son groupe parlementaire.
15:18Qu'est-ce que l'État-PS ? C'est votre édito ce soir.
15:22Oui, parce que c'est une formule qu'on utilise souvent.
15:24L'État-PS, l'État-PS qui fait écho, pour peu qu'on ait un peu de mémoire, à l'État-RPR des années 70-80.
15:31Donc, on parlait de l'État-RPR à l'époque.
15:33Aujourd'hui, on parle de l'État-PS, mais avec normalement une définition assez simple.
15:38C'est le grand contraste.
15:39On dit d'un côté la nullité électorale abyssale d'Anne Hidalgo.
15:43Et de l'autre, le score moins de 2 %.
15:45Guillaume Perrault notait dans l'émission précédente un moins bon score que Jean Lassalle.
15:50On dit comme ça.
15:51Et de l'autre côté, on a le PS, on pourrait dire ses apparatchiks,
15:58qui contrôlent le Conseil constitutionnel, le Conseil d'État, la Cour des comptes,
16:01mais plus largement l'audiovisuel public et ce qu'on pourrait appeler l'État profond à la française.
16:07D'ailleurs, je précise que le concept d'État profond qui était assimilé au complotisme il y a quelques années
16:11correspond de plus en plus à une réalité telle qu'on peut utiliser ce concept sans être un méchant, vilain, complotiste.
16:17Il correspond à une réalité.
16:19Or, quand on parle de ce pouvoir socialiste incrusté dans l'État, il faut en faire l'histoire minimalement.
16:25Et le point tournant, il faut toujours y revenir, c'est véritablement à partir des années 80,
16:28mais plus encore 90, le basculement dans la Mitterrandie,
16:32avec cette idée que la gauche, lorsqu'elle prend le pouvoir,
16:34et c'est ce qu'elle fait en 81, et c'est ce qu'elle fera ensuite à chaque fois qu'elle prend le pouvoir,
16:38la gauche ne veut pas le pouvoir pour gouverner seulement.
16:41C'est la fonction première du pouvoir.
16:43Elle veut le pouvoir pour transformer la société en profondeur,
16:46de manière irréversible, selon ses idéaux et son projet.
16:49Donc, quand elle prend le pouvoir, elle veut être certaine d'une chose,
16:52si jamais elle en est chassée,
16:53eh bien, la société doit être transformée de telle manière qu'on ne puisse plus revenir en arrière.
16:57Et on l'a vu sur bien des domaines, je reviens dans un instant.
17:00Donc, rupture irréversible,
17:02mais aussi parce qu'on risque d'être battu aux élections de temps en temps,
17:06ça arrive en démocratie,
17:07eh bien, la gauche a eu cette idée,
17:09soit de créer de nouvelles institutions,
17:11ou de s'emparer des institutions déjà présentes en y plaçant ses hommes,
17:15en y plaçant ses cadres,
17:16pour s'assurer que même lorsqu'elle est chassée du pouvoir,
17:18elle contrôle encore l'appareil d'État.
17:20Donc, soit en créant des nouvelles institutions,
17:22toutes les hautes autorités dont on parle,
17:24ça permet, soit dit en passant, de recaser les copains lorsqu'on est battus,
17:28parce que n'oublions jamais, par ailleurs,
17:29que la classe bureaucratique est une classe prospère.
17:32C'est une classe qui sait replacer les amis une fois qu'on perd les élections.
17:36C'est une classe qui n'oublie pas les siens.
17:38Ça fait presque penser à une organisation politique italienne,
17:40genre sicilienne, dont on ne dira pas le nom.
17:42Comme vos lunettes.
17:45Non, j'ai dit que ces lunettes me font penser aux parents.
17:48Tellement que vous vous pliez.
17:49Alors, j'y reviens.
17:51Donc, il y a toute cette technostructure.
17:54Même lorsqu'ils sont battus, ils contrôlent encore l'appareil d'État.
17:57Ça permet de replacer ses amis.
17:59Je l'ai dit.
18:00Et par ailleurs, ça accompagne du mythe propre au socialisme.
18:02Il faut prendre au sérieux le mot socialisme.
18:04On avait l'habitude de penser que le socialisme, en France,
18:07c'était un mot venu des temps anciens
18:09qui ne voulait plus rien dire aujourd'hui.
18:11C'est faux.
18:12Le propre du socialisme, c'est cette idée
18:13que l'État doit, en dernière instance, tout planifier, tout organiser,
18:17prendre en charge tous les domaines de la vie
18:19en plaçant un fonctionnaire par-dessus la tête de chaque personne.
18:22Et nous y sommes aujourd'hui.
18:24Et c'est une construction qui s'est opérée sur une quarantaine d'années
18:26et aujourd'hui qui implose.
18:28Mais parce qu'elle implose, elle cherche à se radicaliser,
18:30à se verrouiller à tout prix.
18:31Alors, concrètement, qu'est-ce que ça veut dire tout ça?
18:34On a un appareil d'État qui coûte toujours plus cher
18:38et qui a besoin de toujours plus d'impôts.
18:40Gabriel l'évoquait avec Roland Lescure,
18:42qui dit que de nouveaux impôts seront nécessaires
18:44pour poursuivre les activités de l'État.
18:46Tout le monde crie à l'étouffement fiscal
18:49et pourtant, l'appareil, la machine a besoin encore
18:52de vampiriser les Français.
18:54Mais ça va plus loin aussi.
18:56Contrôle, au fil du temps, la multiplication des lois
18:58sur la liberté d'expression
18:59pour s'assurer que l'opposition ne puisse pas exister
19:02autrement que dans les marges.
19:03Donc, le socialisme, chaque fois qu'il passe au pouvoir,
19:06lorsqu'il en profite pour nous imposer des lois
19:09qui dureront ensuite.
19:10Parce que la droite, évidemment, quand elle arrive au pouvoir,
19:12elle ne détricote jamais les lois liberticides
19:15ou les impôts trop insensés de la gauche.
19:18Donc, la droite, elle dira, c'est dommage tout ça,
19:20mais on ne changera rien néanmoins.
19:22De la même manière, elle a imposé,
19:24les socialistes ont imposé au fil du temps,
19:25leur vision de la sécurité, leur vision de la justice.
19:28Et on l'a vu notamment avec Robert Badinter,
19:30qui a été sacralisé récemment
19:32tel un nouveau dieu républicain
19:34devant lequel on devait tous s'agenouiller
19:35en faisant des compliments.
19:37Il y avait des journalistes de Libé,
19:38et ainsi de suite, qui traquaient ici et là
19:40ceux qui ne faisaient pas de compliments
19:41en disant « Ah ah, on voit bien que vous êtes un salaud,
19:43vous ne complimentez pas le nouveau dieu ».
19:46Leur vision de l'éducation nationale,
19:48même quand la gauche est chassée du gouvernement,
19:50elle contrôle encore l'éducation nationale.
19:52C'est ça aussi l'État PS.
19:54Elle est parvenue aussi à imposer sa vision de l'histoire.
19:56Je pense que ça vaut la peine de le dire.
19:57La réécriture de la vision de l'histoire dans les manuels,
19:59globalement, plus largement dans l'université,
20:02eh bien, la conscience historique des Français
20:04est conditionnée par l'idéologie
20:06socialiste ou néo-socialiste aujourd'hui.
20:08Mais ça va encore plus loin.
20:10Nos amis socialistes, l'État PS,
20:12est parvenu aussi à imposer sa vision de l'identité.
20:15La vision de l'identité de la France,
20:16pour l'ÉPS, et plus largement pour les socialistes,
20:19c'est une vision strictement désincarnée.
20:21La France, ce sont des principes,
20:22ce sont des valeurs lointaines,
20:24c'est la République, c'est leur conception de l'État de droit,
20:27mais ce n'est pas la France charnelle,
20:28ce n'est pas la France identitaire,
20:30ce n'est pas la France des terroirs,
20:31ce n'est pas la France comme pays,
20:33ce n'est pas la France comme culture.
20:35Donc, ils ont même réussi à imposer
20:36leur conception de l'identité
20:38et à dire à ceux qui ont une autre conception de l'identité,
20:40plus traditionnelle, plus historique, plus culturelle,
20:42vous êtes de mauvais Français
20:43parce que vous êtes fermés à l'autre et à la diversité.
20:45Ils ont imposé ça.
20:47Notez tous les discours publics aujourd'hui
20:48quand on dit que veut dire adhérer à la France,
20:51c'est adhérer aux valeurs de la République.
20:52Laurent Nulès l'a encore dit ce soir, si je peux me permettre,
20:54donc la France comme peuple disparaît,
20:56les valeurs de la République apparaissent comme nouveau totem.
20:59Une étape plus loin,
21:00parce que leur oeuvre est quand même généreuse.
21:02SOS Racisme, début des années 80.
21:04Alors, ils ont quand même réussi,
21:05les socialistes à travers cela,
21:07à créer un dispositif juridique,
21:09symbolique, légal, médiatique,
21:11qui vise à pénaliser toute critique,
21:13toute remise en question sérieuse de l'immigration massive,
21:15toute remise en question de leur conception de l'antiracisme.
21:18Ils ont créé les conditions
21:19d'un système de persécution généralisé
21:21de ceux qui n'adhèrent pas au multiculturalisme.
21:23Les plus drôles dans tout ça,
21:25ce sont ceux qui ont endossé SOS Racisme
21:26et tout son discours pendant 30 ans, 40 ans,
21:29et qui aujourd'hui pleurent
21:29et font semblant de ne pas être coupables
21:31des idées dont ils ont fait la promotion
21:32pendant des décennies.
21:33Je ne parle de personne en particulier.
21:36Emmanuel Macron,
21:37est-ce qu'il n'est quand même pas étranger
21:39quand même à cette étape
21:41et à ce que vous décrivez?
21:42Justement pas.
21:43Justement pas.
21:43Je pense qu'on doit voir
21:45au-delà des affiliations partisanes.
21:47Renaissance, Ensemble, Ensemble pour Renaissance,
21:49je ne sais pas trop comment ils s'appellent aujourd'hui.
21:51Ce que je note,
21:52c'est qu'il y a une parenté idéologique
21:54d'imaginaire à tout le moins
21:56entre l'extrême-centre
21:57et la gauche classique,
21:58même la gauche radicale.
21:59Et ça fait le bloc,
22:00on appellera ça le bloc progressiste.
22:02Alors, n'oublions pas
22:03qu'Emmanuel Macron
22:04vient du Parti socialiste à l'origine.
22:06C'est vrai qu'on l'oublie.
22:07Et lorsqu'il rompt avec le Parti socialiste,
22:09ce n'est pas un désaccord idéologique,
22:12un désaccord de fond,
22:13un désaccord de programme.
22:15C'est un désaccord circonstanciel
22:18sur le mode
22:18François Hollande ne pourra pas gagner.
22:20Et pour sauver le système socialiste,
22:22on doit changer son visage,
22:24on doit changer le nom,
22:25on doit changer le décor
22:27pour ne pas changer l'essentiel des choses.
22:30C'est la formule dont on parle dans le guépard.
22:32Il faut que tout change
22:32pour que rien ne change.
22:34Eh bien, la Macronie était une manière,
22:36en fait, de faire renaître l'État PS
22:38sous un nouveau visage.
22:40Et d'ailleurs,
22:40quand on pense, par exemple,
22:41je l'évoquais un instant,
22:42à la nomination de Richard Ferrand
22:44à la tête du Conseil constitutionnel,
22:45c'est cette histoire qui se poursuivait.
22:48Donc, il y a quelque chose
22:49comme une forme de progressisme technocratique,
22:53hégémonique,
22:54qui s'impose à tous,
22:55quels qu'ils soient,
22:56avec une idéologie,
22:57je crois, Mme Yael Brond-Pivet,
22:59qui parlait aujourd'hui
23:00et qui a livré une charge au vitriol
23:02contre l'héritage
23:03et la transmission des patrimoines.
23:05Corrigez-moi,
23:06mais elle ne représente pas
23:07exactement aujourd'hui
23:08autre chose que le bloc central
23:09dans sa fierté décomplexée.
23:11Donc, le bloc central
23:12est en guerre
23:13contre l'héritage aujourd'hui.
23:14Rappelez-vous l'hostilité
23:15des premiers jours
23:16d'Emmanuel Macron
23:16contre les biens immobiliers,
23:20c'est-à-dire le fait
23:20d'avoir une résidence.
23:22Lui, il aimait ce qui était
23:22fluide, mobile,
23:24le capital flottant.
23:26Eh bien, qu'est-ce qu'on voyait avec ça?
23:26C'était une autre...
23:27Merci, d'ailleurs.
23:28C'est une hostilité, encore une fois,
23:29à tout ce qui relève
23:30du langage de l'enracinement.
23:32De ce point de vue,
23:33on peut dire que nous sommes
23:33tous aujourd'hui,
23:34de gauche, de droite, de centre,
23:36même les extrêmes,
23:36comme ils les appellent,
23:37nous sommes tous volontairement
23:39ou malgré nous
23:39un peu socialistes aujourd'hui.
23:41C'est le règne du socialisme mental
23:43et de l'État PS.
23:44À vous entendre, Mathieu,
23:45a toujours regardé LFI.
23:48On a oublié que le PS,
23:50à sa manière,
23:51représentait aussi
23:52une force inquiétante.
23:54Plus qu'inquiétante.
23:55L'œuvre, la France...
23:56On se désole aujourd'hui
23:58de ce que la classe dirigeante
23:59a fait de la France
24:00depuis 40 ans,
24:01depuis 50 ans.
24:02On pleure le mauvais sort
24:03réservé à ce si beau pays.
24:05Si je peux me permettre,
24:06ce n'est pas LFI
24:06qui était au pouvoir
24:07depuis 40 ans,
24:08depuis 50 ans.
24:09Globalement,
24:09ceux qui sont au pouvoir,
24:10c'est quand même
24:11la convergence
24:12des compétences autoproclamées
24:13qui sont là
24:14et dont les socialistes
24:14étaient l'expression
24:15« la quintessence technocratique ».
24:17Donc, pendant que le PS...
24:19Et donc, leur œuvre,
24:20leur œuvre,
24:20l'immigration massive,
24:21le multiculturalisme à tout craint,
24:23tout ce que j'ai évoqué plus tôt,
24:24la déconstruction de la justice,
24:25ce n'est pas l'œuvre de LFI.
24:27C'est l'œuvre globalement
24:28du PS et associé,
24:30PS & Co.
24:31Alors, ajouter une chose
24:33à travers cela,
24:34eh bien,
24:35le génie du PS,
24:36c'est d'avoir créé LFI
24:37comme le repoussoir absolu.
24:38LFI méchant,
24:39pas gentil,
24:40LFI danger.
24:41Nous, modérés.
24:42Nous, très modérés.
24:43Nous, compétents,
24:44en plus d'être modérés.
24:46Et le fait est qu'on constate
24:47qu'ils sont parfaitement capables,
24:49même s'ils s'habillent
24:49peut-être mieux que les autres,
24:50et encore là,
24:51c'est pas certain,
24:52ils sont parfaitement capables
24:52d'avoir ravagé le pays
24:54avec beaucoup d'énergie.
24:56L'œuvre du PS,
24:57si je peux me permettre,
24:58c'est l'œuvre de François Mitterrand,
25:00Yonel Jospin,
25:01Anne Hidalgo,
25:02Richard Ferrand,
25:03Laurent Fabius,
25:04des gens qui apparemment
25:05passent pour des réformistes
25:06modérés et ainsi de suite.
25:08Donc, c'est l'œuvre,
25:08si je peux me permettre,
25:09autrement dit,
25:10d'un parti qui a réussi
25:11à se faire passer pour modérés,
25:12pour une forme de centrisme
25:14technocratique civilisé
25:15pas du tout radical,
25:16dans les faits,
25:17le bilan des 40 dernières années,
25:18c'est pas l'œuvre
25:19de LFI et compagnie,
25:20c'est quand même l'œuvre
25:20de nos amis du PS
25:24que le Conseil d'État refuse
25:26de rendre publiques
25:26les notes de frais
25:27d'Anne Hidalgo.
25:28Par hasard, comme ça ?
25:30Trois points de suspension.
25:31Ce ne sont pas des amis.
25:32Dans un instant,
25:33vous allez nous raconter
25:33pourquoi les patients
25:34de la diversité interpellent.
25:36C'est moi qu'on puisse dire.
25:37Alors, Marc Menand,
25:39maintenant en Allemagne,
25:40la fermeté contre l'immigration
25:41n'est plus un tabou.
25:43On a l'impression
25:44que l'Allemagne va
25:44beaucoup plus loin,
25:45beaucoup plus vite
25:46que la France.
25:47Berlin s'apprête
25:48à renvoyer des migrants
25:49afghans,
25:50même vers les talibans,
25:52contre le frontière.
25:52suspension du regroupement familial.
25:54Charter, retour.
25:56En quelques mois,
25:56l'Allemagne a tout changé,
25:58sans grand bruit,
25:59pendant que la France débat.
26:01Elle agit.
26:01Alors, la France débat,
26:03c'est quand même le paradoxe.
26:05C'est-à-dire que,
26:06là, si je poursuis un peu
26:08l'idée de Mathieu,
26:10on est nous tombés
26:11dans le multiculturalisme
26:12alors que l'on n'aurait pas dû.
26:14Parce que, pardon,
26:16le laïcard que je suis
26:17dit théoriquement,
26:18c'était le mur
26:19qui empêchait
26:20de tomber
26:21dans cette assimilation
26:23qui n'en est pas une.
26:24Donc, on vient,
26:25on fait ce que l'on veut.
26:26En revanche,
26:27les Allemands,
26:28avec le passé récent
26:30dans l'histoire,
26:31étaient obligatoirement
26:32beaucoup plus tolérants.
26:33Et puis,
26:33il n'y avait pas de loi
26:34de 1905.
26:35Il n'y avait pas
26:36tous ces éléments.
26:37Donc,
26:38ils se montraient
26:39plutôt dociles.
26:40Et puis,
26:41et puis,
26:41malheureusement,
26:43eh bien,
26:43les événements sont là,
26:44vous terrassent.
26:45Et au fil du temps,
26:47au fil des années,
26:49on a vu un peuple
26:50qui acceptait tout,
26:52acceptait moins.
26:54Et aux dernières élections,
26:56au mois de février,
26:57soudain,
26:58se révolter contre ceux
26:59qui avaient permis
27:01de voir quoi ?
27:01Eh bien,
27:02des attentats.
27:03Tout à l'heure,
27:03je reviendrai,
27:05en particulier,
27:06sur cet attentat
27:07de Manahim.
27:07Vous savez,
27:08en mai 2024,
27:10un policier de 29 ans
27:12tué au couteau
27:13et quatre autres personnes
27:15gravement blessées
27:16par un personnage
27:18radicalisé
27:19et qui avait foncé
27:21arme blanche à la main
27:23dans une manifestation
27:25anti-islam.
27:27Quand on dit
27:27on est anti-islam,
27:29en général,
27:29ce n'est pas qu'on est
27:30contre le musulman
27:32qui docilement
27:33ou disons
27:34de façon intelligente
27:35s'assimile à la situation,
27:38on est contre ceux
27:39qui s'affichent en musulman
27:41et en s'affichant
27:42en musulman
27:43deviennent
27:44même s'ils ne se rendent
27:46pas compte
27:47les portes-voix
27:50et les portes-apparences
27:53de ceux
27:54qui souhaitent
27:55un islamisme radical
27:57et la percée
27:59de...
28:00D'ailleurs,
28:00en Allemagne,
28:01on a vu à un moment donné
28:02dans certains landers
28:04sur le plan régional
28:07la charia
28:09qui était appliquée
28:10sur des décisions
28:11de petite justice.
28:12Vous vous rendez compte
28:13jusqu'où on était allé ?
28:15Alors,
28:16il y a eu ce drame
28:16de Manheim,
28:19et il y en a d'autres.
28:20Si je faisais la liste,
28:21j'aurais plus que trois minutes
28:23pour m'exprimer.
28:24Et,
28:25en l'occurrence,
28:26la réaction,
28:28elle a été,
28:29il y a quelques mois,
28:30le ministre,
28:31le nouveau ministre
28:32de l'Intérieur,
28:32qui a dit
28:33qu'il est clair
28:33que quelqu'un
28:34qui commet un crime grave
28:35ne peut pas bénéficier
28:38de la même protection
28:39que quiconque
28:40se comporte
28:41de façon civile.
28:43On a eu également
28:44le chansonnier
28:46qui a dit
28:46qu'il faut expulser
28:48et mettre
28:49ce qu'étaient
28:53les bénéficiaires
28:55de l'intégration
28:55venant d'Allemagne
28:56parce qu'ils avaient
28:57travaillé
28:58dans les ambassades
28:59allemandes
29:01en Afghanistan.
29:02On estimait
29:03que ces gens-là
29:03étaient en péril
29:04parce qu'ayant été
29:06au contact
29:07des Occidentaux,
29:08ayant travaillé
29:09pour eux,
29:10ils seraient sans doute
29:11les premières victimes,
29:12ceux qui paieraient
29:14pour être
29:15soi-disant
29:15des traites.
29:17Donc,
29:17il y avait
29:17la faveur
29:18de les accueillir.
29:20Eh bien,
29:20aujourd'hui,
29:20le chancelier dit
29:21même eux,
29:22il n'est plus question
29:23de les laisser venir
29:24parce qu'il y a
29:25ces drames épouvantables.
29:27Alors,
29:27forcément,
29:28Amnistie internationale
29:29dit qu'il n'est pas possible
29:30d'envisager
29:31que l'on reconduise
29:32dans des pays
29:33où la torture existe
29:34de reconduire
29:36des individus.
29:37Vous avez également
29:38le bureau de l'ONU
29:39qui dit
29:40mais comment ça ?
29:42Vous vous rendez compte
29:42de ce dont vous vous rendez
29:44coupable ?
29:45Il y a des gens
29:46qui...
29:46Etc,
29:47etc.
29:48Eh bien,
29:48néanmoins,
29:49grâce à...
29:52pour parler
29:53en ayant
29:54le Qatar
29:55comme arbitre,
29:57il y a eu
29:57des premiers charters.
29:59le premier charter,
30:00il y avait 28 personnes
30:02à bord,
30:03c'était un charter
30:04de Qatar Airwells,
30:07c'était des meurtriers,
30:09des véritables meurtriers,
30:11tentatives de viol,
30:12coupables
30:13d'agression
30:16avec arme
30:17et ces gens-là,
30:18donc,
30:19ont été reconduits
30:20dans leur pays.
30:22Et forcément,
30:23il y a ceux
30:24qui,
30:25au nom de l'humanisme,
30:26estiment que
30:27ce n'est pas possible
30:28mais les autorités
30:29confrontées
30:31aux événements
30:31s'enracinent
30:33dans ce désir
30:34et le personnage
30:36qui s'est rendu
30:37auteur
30:38de cet attentat
30:39abominable
30:40à Manheim
30:40a été condamné
30:41à perpétuité
30:43avec reconnaissance
30:45de la gravité
30:45particulière
30:46de culpabilité,
30:47c'est-à-dire
30:48qu'il ne pourra
30:48jamais sortir
30:50de prison.
30:51La question
30:51que je me pose,
30:52pour autant,
30:53ça c'était
30:53au mois de septembre,
30:54est-ce qu'il sera
30:56reconduit
30:56en Afghanistan
30:58ou est-ce qu'il restera
30:59dans les geôles
31:00à demande ?
31:01Ça serait une sacrée
31:02décision
31:03avec force
31:03si elle était prise
31:05par ceux
31:06qui ont décidé
31:07de lutter
31:08contre les événements.
31:09Notons qu'on a
31:10100 000 Français
31:11Afghans
31:12qui sont actuellement
31:14sur le sol
31:15et d'après
31:16les renseignements
31:17généraux,
31:18ce sont des jeunes
31:19qui, malheureusement
31:20pour eux,
31:21n'ont pas suivi
31:21d'études,
31:22ne parlent pas français.
31:23Il est difficile
31:24d'imaginer
31:24qu'ils puissent
31:25trouver leur place
31:26dans notre société.
31:27Merci Marc Menon
31:28pour ce coup de projecteur
31:29sur les actions concrètes
31:31de l'Allemagne
31:32en matière d'immigration.
31:34Charlotte Dornelas,
31:34welcome back !
31:36En français dans le texte.
31:37Ravie de vous retrouver.
31:38En tout cas,
31:39vous nous avez manqué
31:39hier pour l'anniversaire.
31:41J'ai croisé un monsieur
31:42aujourd'hui qui m'a dit
31:42pourquoi vous n'étiez pas là
31:43pour les six ans ?
31:44Vous l'avez vu dans la rue ?
31:46Les six ans,
31:46pourquoi vous parlez ?
31:48Restez avec nous, Charlotte.
31:50On a beaucoup pensé
31:53à vous, Charlotte.
31:54Cette fois-ci,
31:55c'est la Corse
31:56qui est secouée
31:57par une affaire
31:58de croix
31:59jugée trop peu laïque
32:01par un tribunal
32:02administratif,
32:03ce qui a fait réagir
32:04toute la population.
32:06Quelle est la situation
32:07concrètement ?
32:08Alors,
32:09c'était le 10 octobre.
32:10On a en effet
32:10la justice administrative
32:11qui a ordonné
32:13le retrait d'une croix
32:14qui était installée
32:15dans le domaine public
32:16de la petite commune
32:18Cascara
32:18et le tribunal administratif
32:21avait été saisi
32:22par une habitante
32:23qui contestait
32:23le refus du maire
32:25de retirer cette croix.
32:26En gros,
32:26la croix était là,
32:27en fait,
32:27elle avait été restaurée.
32:29Certains disent
32:30qu'elle était là
32:30avant 1905.
32:31Le village se souvient
32:32de cette croix.
32:33Elle a été restaurée,
32:34réinstallée.
32:35Il y a une habitante
32:35qui a demandé au maire
32:36de la retirer.
32:36Il a refusé.
32:37Elle a saisi
32:38le tribunal administratif
32:39qui a ordonné
32:39le retrait de la croix.
32:40Pour faire simple,
32:41jusque-là,
32:42tout le monde suit,
32:43c'est une histoire
32:43bien française.
32:46Elle, elle est Corse.
32:48C'est-à-dire,
32:49depuis cette décision
32:51du 10 octobre,
32:52on a des mobilisations
32:53de lycéens dans les rues.
32:54Vous avez bien entendu.
32:55De lycéens
32:56qui veulent que la croix
32:57reste là,
32:57à l'entrée du village,
32:58comme dans tous les villages,
32:59parce que nous sommes en Corse
33:01de parlementaires,
33:02d'élus et de formation politique
33:03de tous bords.
33:05Une pétition.
33:06Le petit village en question,
33:07c'est une quarantaine d'habitants.
33:08La pétition lancée
33:10par les habitants
33:10de ce village
33:11atteint les 30 000 signatures.
33:13Un appel à manifester
33:14d'un syndicat étudiant
33:15pour défendre
33:16l'identité de la Corse
33:17à travers la présence
33:18de cette croix
33:19à l'entrée du village.
33:20Donc, vous avez
33:20des initiatives,
33:22on va dire,
33:22qui fleurissent ici et là,
33:24partout en Corse,
33:25au-delà du champ politique.
33:27Déjà,
33:28à l'intérieur du champ politique,
33:29c'est extrêmement diffus,
33:30on va dire.
33:31Et au-delà du champ politique,
33:33il y a des souscriptions
33:34qui ont été faites
33:34dans d'autres villages
33:35pour installer des croix
33:36à l'entrée des villages.
33:38des croix qui s'ajouteraient
33:39aux croix
33:39sur des domaines privés
33:40mais qui sont
33:41à l'entrée des villages.
33:42Bref,
33:42il y a une réaction
33:43très claire.
33:43Les habitants du village,
33:44eux,
33:45ont expliqué leur démarche.
33:47Dans nos villages,
33:47disent-ils,
33:48ces croix font partie
33:49du paysage,
33:50du patrimoine rural
33:50et de la transmission
33:51de nos traditions.
33:52Elles rappellent
33:53le respect de nos anciens,
33:54les chemins empruntés
33:55par les générations passées
33:56et participent
33:57à la beauté
33:57de nos territoires.
33:59Alors,
33:59l'indignation a été telle
34:00en Corse
34:01que ça a fait réagir
34:02le préfet de Corse,
34:03Éric Jalon,
34:04qui a acté,
34:05je cite,
34:05les réactions
34:06qu'a suscité
34:07cette décision de justice.
34:08Il a immédiatement
34:09fait savoir
34:10qu'il s'était entretenu
34:11avec le maire
34:11de ce village
34:12et qu'il lui avait proposé
34:13de le rencontrer
34:14très prochainement
34:15pour échanger
34:16sur cette situation
34:16dans un esprit,
34:18je cite encore,
34:18de dialogue
34:19et de concorde.
34:20On sent l'État
34:21un peu fébrile,
34:22un peu plus que d'habitude
34:23nous conviendrons.
34:25Et la mobilisation,
34:27alors j'ai lu Corse matin
34:28parce que c'est intéressant
34:29parce que tout le monde
34:30est Corse en Corse,
34:31même les journalistes.
34:32Et ça,
34:32vous allez voir,
34:32ça change un petit peu
34:34les réactions et les analyses
34:35qui sont plus intéressantes,
34:36en tout cas plus profondes,
34:37on va dire,
34:38qu'ailleurs en France.
34:39Et alors,
34:40la mobilisation est expliquée
34:41dans les colonnes de Corse matin
34:42par un historien
34:43qui est spécialiste
34:44du fait culturel
34:45et religieux en Corse,
34:47il s'appelle Michel Casta
34:48et il dit un peu comme
34:49ce qu'est une évidence en Corse,
34:51certains y voient
34:52une atteinte à la culture corse,
34:53d'autres une atteinte
34:54plus grave à la religion
34:55pour expliquer
34:56pourquoi tout le monde
34:56réagit en Corse,
34:58mais pour tous,
34:58à travers la croix,
34:59c'est un symbole
35:00de l'identité corse
35:01qui est visé.
35:02Alors,
35:02le tribunal administratif,
35:04lui,
35:04se réfère à la loi de 1905,
35:06vous savez,
35:06c'est toujours un peu
35:06le même sketch,
35:07vous lisez les lois,
35:08c'est avant 1905,
35:09c'est oui,
35:10après 1905,
35:11c'est non,
35:12derrière la ligne
35:13de la propriété privée,
35:14c'est oui,
35:15devant la ligne,
35:15c'est non,
35:16même si c'est au même endroit
35:17dans le village.
35:18Donc,
35:18évidemment,
35:19de l'extérieur,
35:19ça paraît complètement absurde,
35:21c'est parfois de l'argussie
35:22un peu juridique,
35:24mais le tribunal
35:25se confronte
35:26à une réalité en Corse
35:27qui est peut-être
35:27plus forte qu'ailleurs,
35:29c'est ce que
35:29le cardinal Bustio,
35:30vous savez,
35:30qui est installé en Corse,
35:31s'appelait la laïcité à la Corse,
35:33c'est-à-dire un savant mélange
35:34dans lequel la religion
35:35est une part inséparable
35:37et de manière évidente
35:38pour tout le monde
35:39de la réalité culturelle.
35:41Vous allez en Corse,
35:42vous avez des confréries
35:42dans lesquelles
35:43les plus jeunes
35:45se joignent aux plus âgés,
35:46vous avez des processions
35:47tous les jours
35:48religieuses de l'année,
35:50vous avez les saints
35:50qui ponctuent
35:51le quotidien de l'île
35:53et évidemment,
35:54la culture
35:55est abondamment religieuse,
35:57elle l'est encore,
35:57elle l'est en France
35:58de manière générale,
35:59mais elle l'est de manière
36:00populaire en Corse
36:02et on l'avait vu,
36:03d'ailleurs,
36:03le pape François lui-même
36:04avait choisi la Corse
36:05pour venir parler
36:06de la piété populaire
36:07donc c'est une évidence
36:08qui était même évidente
36:10au Vatican.
36:11Certains,
36:12comme Éric Zemmour,
36:13ont fait remarquer
36:14que sur la même île,
36:16le Burkini,
36:17vêtement pour temps religieux,
36:18avait été autorisé
36:20par la même justice administrative.
36:21Comment le comprendre ?
36:22Alors là,
36:23c'est très intéressant
36:23d'étudier
36:24les différentes décisions administratives
36:26sur la seule question
36:26du Burkini
36:27parce que vous allez voir
36:28qu'elles ne sont pas
36:29systématiques.
36:30L'année dernière,
36:31donc l'été dernier,
36:32l'été d'avant,
36:33la préfecture de Corse
36:35avait annulé
36:35deux arrêtés municipaux
36:37anti-Burkini
36:37en expliquant
36:39qu'elle anticipait
36:40une éventuelle action
36:42devant le tribunal administratif
36:44en se fondant
36:45sur un arrêt
36:45du Conseil d'État
36:46qui avait invalidé
36:47des arrêts
36:48anti-Burkini.
36:49Je cite
36:50la préfecture.
36:51Aucun événement récent
36:52ne les justifie
36:53ces arrêtés
36:54anti-Burkini.
36:55Ces arrêtés
36:55n'étant pas fondés
36:56sur la présence
36:57de troubles
36:57à l'ordre public
36:58et étant contraires
36:59à la jurisprudence
37:00du Conseil d'État,
37:01nous avons demandé
37:01leur retrait
37:02ou une réécriture
37:03des arrêtés.
37:05Et pourtant,
37:05quelques années plus tôt,
37:06on était en 2016
37:07cette fois-ci,
37:07un arrêté similaire
37:09anti-Burkini
37:10qui n'était pas appelé
37:11comme tel
37:11mais la mairie parlait
37:13de vêtements
37:13sur les plages
37:14qui portent atteinte
37:15aux bonnes mœurs
37:16et à la laïcité.
37:17Vous allez voir,
37:18ça a son importance.
37:20Donc,
37:21l'arrêté similaire
37:22avait été pris
37:23par la mairie de Cisco
37:24et il avait été validé
37:27par la justice administrative.
37:28Alors,
37:29quelle était la différence ?
37:30Eh bien,
37:30nous étions le lendemain
37:31d'une rixe
37:32qui était intervenue
37:33entre les membres
37:34d'une famille marocaine
37:35installée en Corse
37:37et les habitants
37:38du petit village
37:39en question.
37:40Donc,
37:40la mairie,
37:41elle,
37:41invoquait en effet
37:42les bonnes mœurs,
37:43c'est-à-dire la manière
37:43de faire.
37:44Ils ne savaient probablement
37:45trop pas...
37:46Enfin,
37:46comment expliquer
37:47plus que ça ?
37:48En Corse,
37:48on n'est pas de burkini.
37:49Donc,
37:50on invoquait aussi
37:50la laïcité
37:51parce que quand même
37:51le vêtement est religieux
37:52et le tribunal administratif
37:54validait l'arrêt
37:55au nom du respect
37:56de l'ordre public
37:57sans rentrer dans le débat.
37:59Donc,
37:59si on comprend bien,
38:00la croix
38:01est examinée
38:02comme une atteinte
38:03ou non à la laïcité
38:04en fonction de l'année
38:05d'installation
38:05et du lieu exact
38:06et le port du burkini
38:07est soit
38:08une liberté culturelle
38:10soit un trouble
38:11à l'ordre public.
38:13Mais le domaine culturel
38:14en effet
38:14n'est pas examiné.
38:15c'est soit une liberté individuelle
38:17accordée,
38:18soit en effet
38:18un trouble à l'ordre public.
38:20Et le réflexe,
38:21il est souvent en France
38:22de manière générale
38:23de comparer la présence
38:24ou la visibilité
38:25de l'islam
38:26et du christianisme
38:27quitte à oublier
38:29dans l'analyse,
38:30on va dire,
38:30que l'effacement de l'un
38:31et l'encouragement de l'autre
38:33ne relèvent pas seulement
38:34de leurs disciples,
38:35des disciples de l'islam
38:36ou du christianisme,
38:38mais également
38:38d'un troisième acteur
38:39qui est un arbitre
38:40discret
38:41mais assez déterminé
38:42qui s'appelle
38:43la République
38:44et qui s'incarne
38:45dans la justice administrative
38:46et dans ses différentes décisions.
38:48Or en Corse,
38:49ces décisions
38:50sont contestées
38:51par une identité
38:51qui est vécue,
38:53partagée
38:53et revendiquée
38:54comme une fierté certes,
38:56mais une évidence surtout.
38:58On fait comme ça
38:58parce que nos aînés
38:59ont fait comme ça
39:00et ce n'est pas un tribunal
39:01qui va nous expliquer
39:02ce que c'est qu'être
39:03Corse en Corse.
39:05Et ça,
39:05c'est une réalité
39:06auxquelles se confronte
39:07le tribunal administratif
39:08de manière un peu plus
39:09charnelle en Corse
39:10que parfois ailleurs.
39:12En effet,
39:12cette décision a choqué
39:13jusqu'à la gauche Corse.
39:15Comment l'expliquer,
39:16Charlotte ?
39:17Je vous répondrai bien
39:18parce que les Corses
39:18sont Corse
39:19et tout le monde
39:19comprendrait assez bien
39:20ma réponse.
39:21Et la théorie,
39:22en réalité,
39:23s'est fait bousculer
39:23par des cas concrets.
39:24Je vais citer une autre personne
39:25interrogée dans Corse ce matin,
39:28un politologue,
39:29cette fois-ci,
39:29qui s'appelle Thierry Dominici
39:30et qui s'inquiète
39:32un peu de la situation.
39:33En l'occurrence,
39:33il ne s'en félicite pas
39:34mais il a une explication
39:35très intéressante.
39:36Il explique que le nationalisme corse,
39:38alors il faut bien comprendre,
39:39il est hégémonique en Corse,
39:41tout le monde se revendique
39:42comme tel,
39:43mais il est rappelé à l'ordre
39:44par un discours populaire
39:45qui a été repris
39:46ces dernières années
39:47en politique
39:47et qui rencontre
39:49un véritable succès.
39:50Une alternative
39:51au nationalisme corse
39:52qui est une alternative
39:53enracinée,
39:55identitaire,
39:55qui dit que l'identité corse
39:57ce n'est pas simplement
39:58une communauté de destin,
39:59c'est extrêmement concret.
40:01Et je cite ce politologue
40:02qui dit
40:02« Depuis 2015,
40:03l'idée de communauté de destin
40:05sur laquelle les nationalistes
40:06fondent l'identité corse
40:07est remise en cause.
40:09À côté d'elle,
40:10s'est développée l'idée
40:10d'une identité fondée
40:11sur la communauté culturelle. »
40:14Je dirais pour ma part
40:14que ce n'est pas à côté d'elle
40:16mais simplement
40:16c'était évident pour tout le monde.
40:18Donc personne ne remettait en cause
40:19l'idée d'une communauté de destin
40:21et maintenant que s'invite
40:22une nouvelle culture en Corse,
40:24eh bien,
40:25cette revendication
40:26devient plus charnelle.
40:27C'est plus évident en Corse
40:29mais c'est omniprésent en France.
40:30Simplement,
40:31en France,
40:31de manière générale,
40:32au-delà des frontières,
40:34on va dire,
40:34corse,
40:35personne ne réussit
40:36à mettre clairement
40:36des mots dessus.
40:38Or,
40:39ce n'est pas le trouble
40:39à l'ordre public
40:40qui inquiète
40:41à la vue d'un burkini.
40:43Sur une plage,
40:44on n'a pas peur
40:45quand on voit un burkini
40:46pour le trouble
40:46à l'ordre public.
40:47C'est la peur
40:48de ne plus être chez soi
40:49qui fait réagir.
40:50C'est exactement
40:51cette même peur
40:52qui fait réagir les gens
40:53quand un tribunal
40:54exige le retrait
40:55d'une croix.
40:56C'est la même peur
40:57de ne plus être chez soi.
40:58Il n'y a plus vraiment
41:00de place,
41:00on va dire,
41:01pour un vide théorique
41:02et universaliste
41:03maintenant qu'une civilisation
41:05très incarnée,
41:07très charnelle,
41:08qui se déploie
41:10dans tout le quotidien,
41:11la manière de manger,
41:12de s'habiller,
41:13d'aller à la plage,
41:14a fait son apparition,
41:15notamment par le biais
41:16d'une ombre.
41:17Il ne s'agit donc pas
41:18de savoir si c'est dangereux
41:19pour la population,
41:20je ne parle pas
41:20pour les tribunaux administratifs.
41:22Il ne s'agit pas de savoir
41:23si c'est dangereux,
41:24religieux,
41:25laïc ou troublant.
41:26Il s'agit simplement
41:27de savoir si on fait
41:28comme ça ici.
41:30Et dans ici,
41:31tous les Français,
41:32les Corses dans cet exemple
41:34en particulier,
41:35savent que le ici
41:36est chargé d'histoire,
41:37qu'il a précédé
41:38les personnes
41:39qui sont ici aujourd'hui.
41:40C'est ça qui se joue
41:41et malheureusement
41:42moins les argusties juridiques
41:43que l'on peut découvrir
41:44dans les tribunaux administratifs.
41:45Très intéressant.
41:47Ça me fait beaucoup penser
41:47à Tahiti.
41:48Tahiti qui a refusé
41:50l'installation de mosquées,
41:52notamment,
41:53par rapport
41:54à leur histoire.
41:55Éric Zemmour
41:56a tweeté
41:58sur le sujet
41:59et il dit
41:59que la France
42:00sans le christianisme
42:01n'est plus la France.
42:02C'est ce qu'il explique
42:03dans son livre
42:04« Lundi,
42:05il sera l'invité exceptionnel
42:07de Face à l'info ».
42:08Ça sera
42:09sa toute première interview
42:10pour la sortie
42:11de son livre.
42:13Donc,
42:13Éric Zemmour,
42:14invité exceptionnel
42:15de Face à l'info
42:16ce lundi.
42:17Ça tombe bien
42:18pour les six ans
42:19de Face à l'info.
42:20Il écrit le livre,
42:22il compte les...
42:23C'est ça.
42:25On va accueillir
42:26notre invité
42:27Yohann Gillet
42:28qui est porte-parole
42:28du Rassemblement national,
42:30invité de Face à l'info
42:32ce soir.
42:32On a beaucoup de questions
42:33à lui poser.
42:34Je vais planter le décor.
42:36Bonsoir,
42:36Yohann Gillet.
42:37Merci beaucoup
42:37d'être avec nous
42:38ce soir.
42:41On a...
42:42D'abord,
42:43ce soir,
42:43le Conseil d'État
42:44rejette le recours
42:45de Marine Le Pen
42:45contre son éligibilité immédiate.
42:48Quelle est la réaction
42:49du Rassemblement national
42:51ce soir ?
42:51Nous avions dit
42:52que nous tenterions
42:53tous les recours possibles
42:55et c'est ce que nous faisons,
42:56c'est ce que nous avons fait
42:57et c'est ce que nous continuerons
42:58de faire.
42:59En l'occurrence,
42:59le Conseil d'État
43:00ne s'est pas positionné
43:01sur le fond de l'affaire.
43:02Le Conseil d'État
43:03a simplement refusé
43:05en réalité
43:05de transmettre
43:07une QPC
43:08au Conseil constitutionnel.
43:10Mais les recours
43:11sont encore possibles.
43:12S'il y a des solutions
43:13demain
43:14ou dans quelques semaines,
43:15nous pourrons alors
43:16saisir le Conseil constitutionnel
43:18mais également
43:18la Cour européenne
43:20des droits de l'homme
43:20via un référé,
43:22en tout cas un équivalent
43:23d'un référé
43:24et puis il y a procès
43:26en appel
43:27en janvier prochain.
43:29Et donc nous continuerons
43:30à nous battre
43:31et à démontrer
43:32que Marine Le Pen
43:33est innocente.
43:34Donc pour vous,
43:34vous n'avez pas
43:36plus étonné que ça ?
43:37Ce n'est pas une très grosse surprise
43:38en fait ?
43:39Non, pas sur ce recours
43:40en particulier
43:41mais en tout cas
43:41le combat continue.
43:42Marine Le Pen
43:42est totalement innocente
43:43et nous démontrerons
43:45son innocence.
43:46Ce que je constate
43:47en revanche,
43:48c'est que le jugement
43:50en première instance
43:52a été totalement politique
43:54et qu'aujourd'hui
43:56avec cette exécution provisoire
43:58comme ce qu'a pu connaître
43:59d'ailleurs Nicolas Sarkozy,
44:00on est là face
44:01à un déni de démocratie.
44:01Gardons cela à l'esprit
44:04pour reprendre l'expression
44:06fétiche de Mathieu Bocoté
44:08pour continuer ce qui se passe
44:10parce qu'il faudrait même
44:11garder ça à l'esprit
44:11pour analyser aussi
44:12la situation politique
44:14du moment.
44:14Demain,
44:15le Rassemblement National
44:16se prépare à voter
44:16une censure
44:18pour faire tomber
44:19le gouvernement,
44:19le corps nudeux
44:20qui s'est allié
44:21avec le PS.
44:22La censure se rapproche-t-elle
44:23d'une dissolution
44:24que vous appelez
44:25de vos voeux ?
44:26Écoutez,
44:27on verra
44:27et demain,
44:28les députés
44:29prendront leurs responsabilités.
44:30Nous,
44:31nous voterons la censure,
44:32nos alliés de l'UDR également
44:34forcés de constater
44:35qu'aujourd'hui,
44:37deux appareils politiques,
44:38le Parti Socialiste
44:39et les LR notamment,
44:41ne souhaitent pas
44:42voter la censure.
44:43Peut-être que la nuit
44:44portera conseil à certains.
44:46C'est assez...
44:46D'après le tweet
44:48de Pierre Gentillet,
44:49on voit qu'il reste,
44:50il dit qu'il manquerait
44:51à peu près,
44:51on va le montrer à l'antenne,
44:5212 voix,
44:55peut-être pour un bug,
44:56mais il arrive 12 voix
44:57pour atteindre,
44:59pour faire peut-être
44:59tomber le gouvernement.
45:00On était à 24 hier,
45:02alors peut-être
45:02qu'il n'en restera...
45:03On est à 12 aujourd'hui.
45:05Oui,
45:06on verra demain,
45:07mais en l'occurrence,
45:08on a affaire
45:09à un gouvernement
45:10qui est dans la continuité
45:11avec un budget
45:12assez inédit,
45:15en cela qu'il est
45:16très antisocial,
45:17qui va venir affaiblir
45:18davantage le pouvoir
45:19d'achat des Français
45:20avec quand même
45:21près de 20 milliards d'euros
45:22de taxes
45:23et impôts supplémentaires.
45:24Il y a également
45:25ce budget
45:26affaiblir nos entreprises
45:28avec 1,5 milliard
45:30d'euros
45:30d'aide en moins
45:32pour les entreprises
45:33à travers des exonérations
45:34de charges.
45:34Et puis,
45:35il va venir
45:35également frapper
45:37de plein fouet
45:38les travailleurs,
45:40les retraités
45:40avec une non-indexation
45:42des pensions
45:42de retraite,
45:43avec également
45:44des mesures
45:44hallucinantes
45:45comme la taxation
45:47par exemple
45:47des jobs étudiants
45:48qui étaient
45:49jusque-là
45:49épargnés.
45:50Ce budget,
45:53en réalité,
45:54il ne correspond pas
45:55du tout
45:55à ce qu'attendent
45:56les Français,
45:57d'ailleurs,
45:57ni a priori
45:58pour les socialistes
45:59ni pour les LR.
46:00C'est là que
46:00la décision
46:01et leur décision
46:02est assez hallucinante
46:03parce que
46:04concernant les LR
46:05par exemple,
46:06on constate
46:07que dans ce budget,
46:08il n'y a aucune mesure
46:09qui vient lutter
46:10davantage contre
46:11l'immigration.
46:12Il n'y a pas de mesure
46:12contre l'AME
46:14par exemple.
46:15Donc voilà,
46:16c'est aux députés
46:16de prendre leur responsabilité.
46:18Demain,
46:19nous en tout cas,
46:19au Rassemblement National,
46:20nous voterons évidemment
46:21cette censure
46:22et nous appelons
46:23les autres députés
46:25des autres groupes
46:25à s'en saisir
46:26et à la voter également.
46:28On constatera
46:29si oui ou non
46:30certains députés
46:31ont voté
46:31pour leur intérêt personnel
46:33parce qu'ils ont peur
46:34d'une élection,
46:34ils ont peur
46:34d'une dissolution,
46:36ils ont peur
46:36de perdre leur poste.
46:38Alors rappelons
46:38qu'un sondage
46:39de l'Institut CSA
46:40pour CNews,
46:41Européen de la GDD,
46:42révèle que 68%
46:43des Français
46:44sont favorables
46:44à l'organisation
46:45d'une élection
46:46présidentielle anticipée.
46:48Mathieu Bocoté.
46:48Alors je référais
46:49à un autre sondage
46:50paru hier
46:51sur le fameux thème
46:51de l'Union des droites,
46:53un thème dont tout le monde parle,
46:54mais dont tout le monde parle,
46:55mais dont l'ERN
46:56tend à se tenir
46:57assez éloigné
46:57si je comprends bien.
46:59C'est-à-dire,
46:59vous noterez,
46:59les communistes,
47:00les écolos,
47:01les socialistes
47:02ont des désaccords
47:03et sont capables
47:03de se présenter ensemble
47:04même avec LFI
47:05s'il le faut.
47:06Je regarde de votre côté,
47:07Reconquête,
47:08l'ERN,
47:09une partie des LR,
47:10IDL,
47:11l'UDR,
47:12vous avez des désaccords,
47:13vous avez quand même
47:14une forme de programme commun.
47:15J'essaie de comprendre
47:16pourquoi à gauche
47:16les appareils peuvent
47:17travailler ensemble
47:18et pourquoi à droite
47:18c'est inimaginable.
47:19L'éternelle question.
47:21Ah oui,
47:21mais si on a la chance
47:21d'avoir le repris
47:22à vous expliquer
47:22pourquoi c'est possible.
47:24Mais nous faisons déjà l'union
47:26au Rassemblement national,
47:27nous faisons d'ailleurs
47:28bien plus que l'union
47:29des droites
47:30dont vous parlez.
47:31Nous faisons bien plus fort,
47:33nous faisons l'union
47:34des Français,
47:34l'union des Patriotes.
47:36Nous avons un accord
47:37avec notre allié
47:38qui est l'UDR
47:39d'Éric Ciotti,
47:40avec IDL également.
47:42Nous avons trois membres
47:43d'IDL
47:43au sein de notre groupe
47:45et donc nous rassemblons
47:46déjà très largement.
47:48Mais nous sommes
47:49au-dessus de cela
47:50parce qu'il y a
47:51beaucoup de Français
47:51qui ne se sentent
47:52ni de gauche
47:52ni de droite.
47:53Comme le NFB,
47:54pourquoi est-ce que vous ne faites pas
47:55justement une véritable alliance
47:56concrète, officielle ?
47:58C'est ce dont on parle.
48:00Mais cette alliance
48:00elle est faite
48:01avec nos alliés
48:02d'IDL et de l'UDR
48:04aujourd'hui,
48:04très clairement.
48:06Et nous rassemblons
48:07très largement
48:07au-delà.
48:08C'est ce que dit
48:09Marine Le Pen
48:10et ce que dit également
48:11Jordan Bardella.
48:12nous rassemblons
48:13des Français
48:13patriotes
48:14qui aiment leur pays
48:15bien au-delà
48:17des appareils politiques.
48:19Aujourd'hui,
48:20force est de constater
48:20que l'appareil
48:22LR par exemple
48:23est un appareil
48:24qui vient trahir
48:25les Français
48:26qui se sentent de droite.
48:28C'est un appareil
48:29qui vient soutenir
48:31Emmanuel Macron
48:31depuis 2017.
48:32C'est un appareil
48:33qui vote
48:34des mesures
48:35totalement
48:36ou plutôt ne vote pas
48:37d'ailleurs des mesures
48:37à l'Assemblée nationale.
48:39Pour vous,
48:40le parti LR est mort
48:41là, ce soir,
48:41hier, depuis hier ?
48:42En tout cas,
48:43ce que je constate,
48:43c'est que les LR
48:44à l'Assemblée nationale,
48:45quand nous proposons
48:46et nous avons proposé
48:47il y a quelques mois
48:48la suppression
48:48du droit du sol à Mayotte,
48:50les LR ne l'ont pas voté.
48:51Quand nous avons proposé
48:53le rétablissement
48:54des peines planchées
48:54en commission des lois,
48:56les LR ne l'ont pas voté.
48:57En ce sens,
48:57ils n'étaient pas là
48:58donc ils ne pouvaient pas
48:59se positionner.
49:00Je constate que les LR,
49:02les dirigeants LR en tout cas,
49:04sont très éloignés
49:04finalement
49:05de leurs électeurs.
49:07Mais si je peux me permettre,
49:07vous trouvez
49:08toutes les raisons du monde
49:09de ne pas faire d'union,
49:10j'entends,
49:11mais il n'en demeure pas moi
49:12et j'y reviens
49:12sur des désaccords
49:13aussi substantiels
49:14de l'autre côté du spectre,
49:15ils sont capables
49:16de s'entendre.
49:16La Macronie,
49:17c'est quand même large.
49:18Il fait le temps
49:19où ça parvenait
49:19à s'entendre
49:20de Mme Brown-Pivet
49:21en passant par Mme Pannier-Runacher
49:23jusqu'à des gens
49:24venant des LR,
49:24si je ne me trompe pas.
49:25Mais les LR
49:26sont parties intégrantes
49:27de la Macronie,
49:28la preuve,
49:28ils ne vont pas censurer
49:30le gouvernement demain.
49:31Ils sont membres
49:32d'ailleurs du gouvernement
49:34et les LR
49:34qui ont pris conscience
49:35de la réalité
49:36du pays
49:38ont rejoint
49:38aujourd'hui
49:39l'UDR d'Éric Ciotti.
49:41D'accord.
49:42Donc pour vous,
49:42Retailleau,
49:43Lysnard,
49:44tous ces gens-là,
49:45ils n'auraient pas
49:45leur place chez vous ?
49:46Moi, je constate
49:47que Bruno Retailleau,
49:48en tout cas,
49:49a soutenu Emmanuel Macron,
49:51a d'ailleurs souhaité
49:53participer à son gouvernement.
49:54Il a souhaité
49:55y reparticiper d'ailleurs
49:56pas plus tard
49:57qu'il y a une semaine
49:57et s'il a quitté
49:58le gouvernement,
50:00c'est pour l'unique raison
50:01qu'il considérait
50:02ne pas avoir assez
50:03de postes
50:04au sein du gouvernement.
50:05Donc Bruno Retailleau
50:06est un soutien
50:07d'Emmanuel Macron,
50:07c'est très clair.
50:08Charlotte Donnellas,
50:09ensuite Gabriel Cluzel
50:10et Marc.
50:10Ces derniers jours,
50:12pour contester,
50:13on va dire,
50:13le fait de retourner
50:14aux urnes,
50:14que ce soit via la dissolution
50:15ou la présidentielle
50:17anticipée,
50:18il est beaucoup
50:18de questions de stabilité
50:19et on entend
50:20de plus en plus
50:20que les Français
50:21appellent le calme
50:23la stabilité.
50:24Qu'est-ce que vous répondez
50:25à cet argument
50:25de la stabilité ?
50:26Mais je suis d'accord
50:27avec les Français,
50:28il faut de la stabilité.
50:29Mais pour avoir
50:30une stabilité
50:31dans la configuration
50:32politique que nous
50:33connaissons aujourd'hui,
50:34il n'y a qu'une solution,
50:35c'est de retourner
50:36aux urnes
50:37et de redonner
50:37la parole aux Français
50:38pour qu'ils puissent
50:39donner une majorité
50:40à tel ou tel camp.
50:42Moi, je suis convaincu
50:43que s'il y a
50:43une dissolution,
50:45alors le Rassemblement
50:46national et ses alliés
50:46pourront avoir
50:47une majorité
50:48à l'Assemblée nationale,
50:49ce qui permettra
50:50d'avancer concrètement
50:51pour le pays.
50:52L'instabilité,
50:53elle est due,
50:53en réalité,
50:54aujourd'hui,
50:55à la tambouille politique
50:56d'il y a un peu plus
50:56d'un an,
50:57je le rappelle,
50:58cette alliance de la honte
51:00qui allait des insoumis
51:01jusqu'au LR
51:02en passant par les macronistes.
51:04J'aime le rappeler également,
51:05il y a une quarantaine
51:06de députés insoumis,
51:08donc de députés dangereux
51:09pour notre République
51:10qui siègent aujourd'hui
51:11à l'Assemblée nationale
51:12du fait de cette alliance
51:13de la honte
51:14à laquelle a participé
51:16Bruno Rutaillot
51:17et l'ensemble des LR.
51:19Donc, moi,
51:20ce que je constate,
51:21c'est que pour une stabilité
51:22réelle,
51:22il faut pouvoir retrouver
51:24une majorité
51:24à l'Assemblée nationale
51:25et donc,
51:25il faut pouvoir donner
51:27la possibilité aux Français
51:28de se réexprimer.
51:29Gabriel Cluzel,
51:30il nous reste une minute.
51:31Oui, pardon,
51:31je reviens sur ce que vous avez dit
51:32tout à l'heure
51:33parce que je trouve néanmoins
51:35un petit peu artificiel
51:36cette façon de mettre
51:37de façon équidistante
51:38la gauche et la droite
51:39parce que vos électeurs,
51:40ils ne se trompent pas.
51:41C'est-à-dire que dans le Tarn-et-Garonne,
51:43ils s'allient plus volontiers
51:44ou ceux de LR
51:45ne se trompent pas non plus
51:46avec le candidat RN-UDR
51:49qu'avec le candidat
51:51de la France insoumise.
51:52Donc, si vous voulez,
51:52il y a eu quand même
51:53une alliance par la base.
51:54Vous voyez ce que je veux dire ?
51:57De partir en vacances ensemble,
51:58ce n'est pas le sujet.
51:59Mais aux prochaines municipales,
52:00on peut imaginer
52:01un front républicain en vert,
52:03par exemple,
52:03une droite unie
52:04dans son des candidats.
52:05Les Français font leur choix
52:08et nous,
52:08nous avons toujours pris
52:09nos responsabilités
52:10face à un candidat de gauche,
52:12à un candidat insoumis.
52:14Nos consignes ont toujours
52:16été très claires
52:17et nous avons toujours dit
52:18que nous ne donnerions pas
52:19une seule voix
52:20aux insoumis,
52:21aux communistes,
52:21etc.
52:22C'est une évidence.
52:24En revanche,
52:25l'inverse n'est pas vrai.
52:26À beaucoup d'élections,
52:26élections locales
52:28ou nationales,
52:29les LR ont parfois
52:30appelé à voter
52:31pour des candidats
52:32communistes,
52:32écolos,
52:33socialistes
52:33et même insoumis
52:35contre les candidats
52:36du Rassemblement national.
52:37Dans le Tarn-et-Garonne,
52:37ça a été gagnant,
52:38l'Union des droites.
52:39Oui, parce que les Français
52:40en font le bon choix.
52:41Marc Benant.
52:41Même si les sondages
52:42vous donnent largement en tête,
52:44il n'en reste pas moins
52:45qu'apparemment,
52:45si on fait des comptes,
52:47vous ne pouvez pas
52:47obtenir la majorité.
52:49C'est un peu la méthode
52:49que vous...
52:49Apparemment,
52:52quand on regarde,
52:53il n'y a pas la majorité
52:54en tant que telle.
52:54Alors vous dites,
52:55il y aura la stabilité,
52:57mais qu'est-ce qui vous garantit
52:58puisqu'apparemment,
52:59même en vous donnant
52:59largement en tête,
53:01les sondages
53:02ne vous voient pas majoritaire.
53:03Les Français font leur choix.
53:05C'est aux Français
53:05de décider,
53:06mais encore une fois,
53:07les deux sondages
53:07de la semaine dernière
53:08qui nous donnaient
53:09à 36 %,
53:10je rappelle que
53:11c'est un score national
53:12avec des élections
53:13par circonscription,
53:14ça équivalait
53:15à 260
53:17à 320 sièges.
53:19Donc une majorité
53:20ou bien relative,
53:21mais très proche
53:22de la majorité absolue
53:23ou bien une majorité absolue.
53:24Dernière question,
53:25Yohann Gilles.
53:25Est-ce que vous êtes prêt
53:26à tendre la main
53:27aux députés LR ?
53:28Est-ce qu'il est envisageable
53:29de ne pas présenter,
53:29par exemple,
53:30de députés RN
53:31face aux LR
53:32qui voteront la censure
53:33comme Jordan Bardella
53:35l'avait proposé
53:35en mars 2023 ?
53:37Non, mais nous verrons
53:38le choix
53:39de ces LR demain.
53:42À eux de savoir
53:43dans quel camp
53:44ils se placent
53:44et de nous dire
53:46si oui ou non
53:47ils sont encore
53:49macronistes
53:49comme ils l'ont été hier
53:50en appelant à voter
53:51pour Emmanuel Macron
53:52à plusieurs reprises.
53:54Donc ils doivent prendre
53:54leurs responsabilités
53:55vis-à-vis de leurs électeurs.
53:57Merci beaucoup
53:57Yohann Gilles.
53:58Réveillez avec nous.
53:59Vous connaissez
53:59les patriotes de la diversité ?
54:01Non, pas encore.
54:02Vous allez découvrir
54:03puisque c'est une polémique
54:05qui est de plus en plus visible
54:07sur les réseaux sociaux.
54:08Mathieu Bocoté,
54:09celle entourant
54:10les patriotes de la diversité.
54:12Ils partent quand même
54:12de bons sentiments,
54:13je ne comprends pas moi.
54:14Alors on voit ça
54:15les patriotes
54:16le patriotisme
54:17est par définition
54:18sentiment honorable.
54:19Mais ensuite
54:19tout est une question
54:20de définition.
54:21Que mettons derrière un mot ?
54:23Alors vous l'avez dit
54:24c'est un mouvement
54:24très présent
54:25sur les réseaux sociaux
54:26avec moult querelles
54:27avec plusieurs débats
54:28on voit même
54:29il y a eu une manifestation
54:30aussi
54:30place de la république
54:32que je crois
54:33c'était ce week-end
54:33avec des drapeaux français.
54:34Oui c'était beau
54:34des drapeaux
54:35spontanément
54:35c'est très bien.
54:37Mais pourtant
54:38il y a polémique
54:38et pourquoi ?
54:39Alors allons-y tout de suite.
54:40Est-ce qu'on peut être
54:41patriote français
54:41ardemment français
54:42quelles que soient les origines ?
54:43Ça va de soi.
54:44Ça va de soi.
54:45L'assimilation fait en sorte
54:46qu'on peut venir de très loin
54:47et lorsqu'on embrasse
54:48les mœurs d'un pays
54:49on y appartient
54:50on dit nous avec lui
54:51la question ne se pose pas.
54:53Mais quand on dit
54:54et c'est un peu
54:54la polémique autour de cela
54:55patriote de la diversité.
54:57Ça laisse croire
54:58cette formule
54:59que nous sommes devant
55:00des gens qui se réclament
55:00d'abord de la diversité
55:02en tant que diversité
55:03en tant qu'identité particulière
55:05et qui ensuite
55:07embrassent le patriotisme
55:08à condition que la patrie
55:09célèbre la diversité
55:11entre guillemets.
55:12Je vais vous traduire ça
55:12en anglais.
55:12Vous ne tirez pas
55:13un peu par les cheveux
55:14tout ça ?
55:14Pas du tout.
55:14Pas du tout
55:15parce que sinon
55:15c'est patriote tout court.
55:17Sinon c'est patriote tout court.
55:18Si vous sentez le...
55:19Est-ce que ça n'apporte pas
55:20un plus en disant
55:21que justement
55:21on a envie d'entendre
55:22ces voix-là pour...
55:23Alors moi je ne sais pas
55:25si j'entends les voix
55:26il y a plusieurs voix sur Terre
55:27on peut en entendre plusieurs
55:28mais ce que je constate
55:29ce que je constate
55:30c'est si vous dites
55:31patriote de la diversité
55:32formellement
55:33le point de référence
55:34c'est la diversité
55:35et ce sont des gens
55:36qui disent
55:36en tant que gens
55:37de cette origine
55:38nous embrassons alors
55:40le patriotisme
55:40mais à condition
55:41qu'on reconnaisse
55:42cette origine entre guillemets.
55:43Ça dans le monde
55:44anglo-saxon
55:45plus largement
55:45on appelle ça
55:45le multiculturalisme.
55:47Ça consiste à dire
55:47que j'adhère à la nation
55:49à condition que la nation
55:50reconnaisse mon identité particulière.
55:52C'est le contraire
55:53de l'assimilation
55:54à la française
55:55c'est le contraire
55:56de l'assimilation
55:57tout court.
55:58J'ajoute que dans ce récit
55:59patriote pour la diversité
56:00donc chacun met de l'avant
56:01son origine diverse
56:02il y a aussi une place
56:03néanmoins
56:04pour les Français
56:04d'origine française
56:05je devine
56:06il y en a encore
56:06quelques-uns peut-être
56:07est-ce que ceux-là
56:08ont droit aussi
56:08à leurs propres origines
56:09dans tout cela
56:10ou est-ce que les Français
56:11d'origine française
56:12ne sont qu'une nuance
56:13désormais
56:14dans le patchwork
56:15identitaire français
56:16tout comme les Danois
56:17d'origine danoise
56:18serait une nuance chez eux
56:19est-ce que les Français
56:19d'origine française
56:20sont une communauté
56:21parmi d'autres
56:22dans la diversité française
56:23ou est-ce que c'est
56:24le peuple de référence
56:25dès lors
56:25s'ils sont le peuple
56:26de référence
56:27est-ce que la vocation
56:27des gens de la diversité
56:29ne consiste pas
56:30à s'assimiler
56:30à ces gens
56:31et cesser justement
56:32de se référer
56:32à la diversité
56:33en toutes circonstances
56:34si au bout d'une
56:35deux trois générations
56:36vous ne cessez
56:37de vous réclamer
56:37de la diversité
56:39et bien c'est que
56:39vous n'êtes pas assimilé
56:40tout simplement
56:40quelle que soit
56:41votre origine d'ailleurs
56:42mais comprenons-nous bien
56:43Mathieu
56:44on peut être
56:44un patriote français
56:46sans être d'origine française
56:48ça va de soi
56:50l'assimilation est possible
56:51et désirable
56:52et souhaitable
56:52mais la question posée
56:53est autre
56:54c'est la question du nombre
56:55du nombre et du nombre
56:56j'entendais hier
56:57notre invité nous dire
56:58mais plusieurs dans la mouvance
56:59des patriotes de la diversité
57:00dire
57:01même si la France
57:02était composée
57:02à 50% de musulmans
57:04si le vivre ensemble
57:05fonctionne
57:05la France serait encore
57:06la France
57:07moi je pose la question
57:08elle est toute simple
57:09moi je ne mélange pas
57:10islam et islamisme
57:11mais imaginons une France
57:12effectivement
57:12composée à 50% de musulmans
57:14pacifique
57:15tranquille
57:16réglo
57:16tout ce qu'il faut
57:17mais pas islamiste
57:18est-ce que néanmoins
57:20une France à 50% musulmane
57:22serait encore la France
57:23poser la question
57:24je crois c'est y répondre
57:25merci beaucoup Mathieu
57:27merci Charlotte
57:27merci Gabriel
57:28merci Marc
57:29merci beaucoup
57:30bien Gilles
57:30merci à vous
57:31c'est l'en-dessus de programme
57:32Pascal Proleur
57:33des produits
57:33j'ai rendu à l'heure
57:34merci à vous
57:35merci à vous
57:36merci à vous
57:37merci à vous
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