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Eliot Deval reçoit deux éditorialistes aux idées diamétralement opposées, dans #FaceaFace
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00:00Il est 19h sur CNews, merci d'être avec nous pour le face-à-face William Goldnadel, Julien Drey.
00:08Ce soir, le modeste chevalier blanc, attend de son public admiratif et conquis un soutien sans faille face au baron noir démagogue, soutenu en sous-main par des lobbies puissants.
00:22C'est un brin d'antisémitisme là-dedans.
00:27Ça va, mais qu'est-ce qui vous prend ?
00:29Et un jeune intrigant, il n'aura pour toute arme que sa vaillance et son dénuement.
00:35Quelle modestie !
00:36C'est incroyable !
00:37C'est un monument de modestie.
00:39A force de répéter des mensonges, vous répétez mille fois un mensonge, ça devient une vérité.
00:44Une vérité auquel il lui croit.
00:45Mais pas que ! Parce qu'il est suivi sur Twitter.
00:47Il a des centaines de milliers de personnes et je commence à me faire attaquer sur les réseaux sociaux.
00:53En disant, on en a marre d'Eliott Deval qui est le proche de Julien Drey, qui vous coupe la parole.
00:59Vous imaginez ce que vous arrivez à faire ?
01:02Tout est vrai.
01:02Faites attention sur le cyberharcèlement, vous maître.
01:05Vous pouvez perdre votre robe.
01:07Vous ne vous contentez pas d'intriguer, vous menacez maintenant.
01:09Mais je vous préviens, vos attaques, on est à la limite de l'antisémitisme.
01:15Ce que vous dites, qu'il est protégé par des lobbies.
01:17Nous paîtrons les lobbies.
01:18J'en connais un qui aurait déjà fait un tweet si ce n'était pas Julien Drey.
01:21Chaque mot a été pesé.
01:22Eh bien, bonjour l'ambiance.
01:24Bonjour l'ambiance pour cette émission.
01:26C'est grave.
01:27Vous n'êtes pas à Matignon, vous ?
01:28Non, parce que j'ai refusé l'intérieur.
01:30Je suis en train d'affichir.
01:31Je vais me donner l'armée.
01:32Alors, vous avez vu que vous n'aurez pas l'agriculture.
01:34Puisque Mme Genevard, qui est la ministre actuellement démissionnaire,
01:37malgré les décisions du groupe Les Républicains,
01:41a dit, je reste.
01:42Je veux rester.
01:43Du moins.
01:43On fait le point sur l'information, mais je le dis aux téléspectateurs,
01:46pour l'instant, on est dans un flot de spéculation.
01:51Et notre rôle, ce n'est pas de vendre du vent aux téléspectateurs.
01:54En tous les cas, pas moi.
01:55Eh bien, écoutez, c'est pour ça qu'on aura des sujets majeurs
01:58que nous traiterons dans un instant.
01:59Augustin Donadieu pour l'information.
02:01Bonjour Augustin.
02:04Bonjour Elliot.
02:05Bonjour à tous.
02:06Boilem Sansal, élu à l'Académie royale de langue et de littérature française de Belgique.
02:11L'écrivain franco-algérien porte haut la fonction créatrice de l'écrivain
02:14qui est inséparable de la liberté dans laquelle elle s'exerce.
02:18Boilem Sansal est toujours emprisonné depuis près d'un an en Algérie.
02:22Participeront ? Participeront pas.
02:24Difficile de s'y retrouver chez Les Républicains.
02:27Annie Genevard, ministre de l'Agriculture, démissionnaire,
02:30a annoncé vouloir rester au gouvernement.
02:32La ligne officielle du parti a pourtant été définie.
02:34Hier, un soutien, mais pas de participation au gouvernement Le Corne 2.
02:39Elle risque ainsi d'être exclue de ses fonctions au sein du parti.
02:43Et un parc va porter le nom de Samuel Paty à Errani, sur Oise, dans le Val d'Oise.
02:49Le professeur d'histoire-géographie assassiné il y a cinq ans appréciait s'y promener avec son fils.
02:53Une plaque a par ailleurs été inaugurée pour rendre hommage à un Eranien devenu un symbole de la liberté d'expression.
03:00Merci beaucoup, Augustin Donadieu.
03:03Et dans une quinzaine de minutes, nous écouterons la prise de parole de Benjamin Netanyahou,
03:07le Premier ministre israélien, qui doit s'exprimer quelques heures après deux ans d'attente,
03:13où les otages encore en vie et entre les mains des terroristes doivent être libérés ce lundi dans la nuit.
03:19On parle de 20 otages encore en vie sur 48.
03:23Je vous propose d'écouter quelques réactions.
03:26Place des otages à Tel Aviv, justement, sur l'espoir d'une libération.
03:32Je pense qu'il y a un sentiment positif, mais aussi un autre sentiment,
03:38car nous ne savons pas ce qui se passera le lendemain à Gaza.
03:42Ce n'est toujours pas la paix au Moyen-Orient, comme l'a dit Trump auparavant.
03:49Je ressens beaucoup d'émotions en ce moment, car c'est un moment très, très heureux.
03:54Mais nous savons que nous devons attendre que ce moment arrive vraiment.
04:01Je trouve ça magnifique et effrayant à la fois.
04:05Mais je ne sais pas.
04:06Je suis sûr que ce sera une grande surprise pour eux,
04:08quand ils rentreront chez eux et verront combien de personnes se soucient vraiment d'eux.
04:12Je ne sais pas.
04:12C'est tellement triste de penser que ces personnes ne seront peut-être plus jamais les mêmes.
04:16Et je suis juste heureux que tout soit fini.
04:19Je suis juste heureux que tout soit fini.
04:21Vous voyez cette place des otages qui est remplie aujourd'hui, bien sûr,
04:25et qui sera très certainement remplie tout au long de la nuit en Israël,
04:29puisqu'on est dans l'attente de la libération de ces innocents
04:34qui ont vécu l'enfer pendant deux ans.
04:37Vous avez entendu cet Israélien dire « Je suis heureux que tout soit fini ».
04:41Est-ce que tout est fini une fois les otages libérés chez William Golnadel ?
04:46Certainement pas, certainement pas.
04:48Mais je comprends ce qu'il veut dire parce qu'une grande partie du calvaire du peuple israélien,
04:55c'était les otages.
04:57Et donc, de vous à moi, Elliot, d'abord par superstition, tant que ça n'est pas fait, ça n'est pas fait.
05:03Mais il me tarde d'enlever ce que j'ai là à la boutonnière et que je porte depuis deux ans.
05:13Je voudrais vous dire aussi, sans grande flagornerie,
05:18que cette chaîne a été la seule de l'audiovisuel à ne jamais oublier les otages.
05:26Je peux vous dire, moi qui écoute, comme vous savez, l'audiovisuel public, n'en parlait pas.
05:32Ils n'en parlaient pas.
05:32Ils s'en foutaient des otages, et je ne vous parle pas du journal Le Monde.
05:36Ils se foutaient de leur calvaire.
05:39Ils se sont foutus lorsque l'on a perdu le petit Kfir, Ariel et sa mère.
05:45C'était quelque chose d'extrêmement douloureux.
05:48Ils s'en foutaient.
05:49Et puis je vais vous dire autre chose.
05:50On l'abordera peut-être tout à l'heure.
05:52Je sais un président de la République, mais je vous le dis maintenant,
05:58parce que ça je ne pardonnerai pas non plus,
06:00qui avait posé comme condition, à la reconnaissance de l'État de Palestine,
06:06la libération des otages.
06:08Quinze jours après, monsieur avait changé d'avis.
06:10Ni oubli ni pardon.
06:12Julien Dré.
06:14Moi je suis très prudent.
06:17Jusqu'à ce que ça soit fait, je suis dubitatif,
06:20parce que connaissant la situation un peu au Proche-Orient,
06:23connaissant les différents acteurs,
06:25et notamment les conflits qu'il y a à l'intérieur du Hamas,
06:27je reste prudent jusqu'à la dernière minute.
06:29Tant que ce n'est pas fait, ce n'est pas fait.
06:31Et les images, les informations,
06:34que j'ai un peu aussi par les amis là-bas,
06:36de ce qui est en train de se passer sont inquiétantes.
06:38Je sais que les télévisions et les radios,
06:41c'était certain, mais la plupart,
06:43ne parlent pas de ce qui est en train de se passer en ce moment à Gaza.
06:46Mais à Gaza, en ce moment, le Hamas est en train de régler des comptes.
06:48Vous avez des images terribles.
06:51Des exécutions de milices terroristes.
06:54Des exécutions sommaires dans les pires conditions.
06:57On est en train de pourchasser tous ceux qui,
07:00à un moment donné ou à un autre, n'obéissaient pas,
07:02ont montré des velléités de ne pas obéir.
07:05Ou sont suspectés d'eux.
07:06Ou sont suspectés d'eux, parce que vous savez ce que c'est que la foule.
07:08À la terre.
07:10Et ça, c'est très inquiétant,
07:11parce que ça veut dire que les informations montrent par ailleurs
07:14que le Hamas a recruté plusieurs milliers de jeunes de 15 à 17 ans,
07:18en leur permettant des sommes folles à nouveau pour pouvoir aller au combat.
07:22Il a désigné aussi des commandants de guerre par territoire.
07:26Ça veut dire que, contrairement à ce qu'il a essayé de faire croire,
07:29je ne pense pas qu'il est pour l'instant prêt à véritablement désarmer.
07:32Et toute la question va être posée de savoir si les États arabes
07:35vont lui tordre le bras jusqu'au bout, notamment le Qatar,
07:39ou s'il va y avoir du jeu.
07:41Donc je suis inquiet et que jusqu'à la dernière minute,
07:45j'attends de voir ce qui va se passer.
07:46Dans une dizaine de minutes, Benjamin Netanyahou doit prendre la parole.
07:50On parlera du président de la République dans un instant.
07:54Mais puisqu'on parle des otages,
07:56je voudrais qu'on revienne sur l'une des déclarations
07:58qui a été complètement sous-médiatisée,
08:01qui a été sous-traitée.
08:02Cette déclaration de la honte de Mme Tondelier,
08:05qui est revenue sur la flottille pour Gaza,
08:09et qui a comparé les passagers,
08:11qui ont été interpellés par l'armée israélienne,
08:14à des déportés.
08:15C'était vendredi matin, le vendredi après-midi,
08:18les portes de l'Elysée lui étaient ouvertes.
08:20Écoutez Marine Tondelier.
08:23Les coups de fil que j'ai eus quand ils sont arrivés à l'aéroport
08:25étaient très préoccupants sur le traitement
08:26qui a été réservé à toute la délégation,
08:29et en particulier à Mélissa Camarin en arrivant au port.
08:31Il se trouve qu'elle aujourd'hui en prison,
08:33elle sera déportée d'ici 72 heures.
08:35C'est le terme juridique, déportation.
08:37On est très inquiets pour elle, on pense énormément à elle,
08:40et ce qu'elle a fait, refuser de signer ce papier,
08:41est extrêmement courageux, tout comme s'embarquer sur cette flottille.
08:44Je le dis,
08:45ce n'est pas des militants ou des politiques qui devraient le faire,
08:48c'est l'État français qui devrait mettre à disposition des navires
08:50pour aller briser ce blocus qui est illégal, cruel et moyennageux.
08:53La déportation.
08:54C'est le terme juridique.
08:55Arrêtez.
08:55C'est le terme juridique qui est dans les papiers israéliens.
08:59Arrêtez.
09:00Vous savez très bien ce que signifie la déportation.
09:02C'est une mesure juridique, je suis désolée d'employer le terme
09:04qui est utilisé par les autorités elles-mêmes,
09:05je n'en ai pas d'autres pour qualifier juridiquement.
09:08Très bien.
09:08J'ai fait mon boulot, vous faites le vôtre,
09:12mais permettez-moi de dire à tous ceux qui nous regardent
09:13que ce terme est absolument déplacé.
09:17Et Marine Tondelier a été interrogée,
09:19parce qu'elle était invitée ce matin de France Inter,
09:22je n'ai pas entendu pendant 48 heures des syndicats de journalistes,
09:24des associations.
09:26Elle était interrogée, en revanche on lui a posé la question.
09:29Elle a présenté ses excuses,
09:30elle l'avait fait aussi sur les réseaux sociaux la veille.
09:34Marine Tondelier.
09:36Je m'en veux parce que je n'aime pas tenir des propos
09:38qui blessent les gens.
09:41Je sais que beaucoup de politiques s'en fichent.
09:43Moi quand je fais une erreur et qu'elle blesse des gens,
09:45je ne passe pas à autre chose en disant
09:47bon allez tant pis, ça de plus, ça de moins,
09:48je passe à autre chose.
09:49Je m'en suis énormément voulu.
09:50D'ailleurs, M. Harfi, juste au moment de son tweet,
09:52m'a appelé, on en a discuté,
09:54et je lui ai dit oui, t'as raison, je n'aurais pas dû.
09:56Ce qui s'est passé, c'est que j'avais des documents israéliens
09:59qui sont écrits en hébreu, traduits ensuite en anglais,
10:02où le mot deportation était écrit.
10:05Et que le mot, en fait, je disais juridiquement
10:06comment qualifier ça ?
10:07Et puis d'ailleurs, dans ma phrase initiale,
10:09quand je dis le mot, je dis, excusez-moi,
10:11je donne le terme juridique, je n'ai pas d'autre mot.
10:13En fait, c'est le terme anglais, deportation,
10:15ça veut dire expulsion.
10:16Le terme anglais, deportation, se traduit par déportation
10:18et par expulsion en français.
10:20Bon, excusez-moi, voilà, j'aurais pas dû dire ça.
10:24Et je m'en suis excusée en appelant d'ailleurs,
10:26parce que j'ai vu sur les réseaux sociaux,
10:28s'est entamé un débat entre des mots qui disaient
10:29si elle a raison, il faut appeler ça comme ça.
10:31Non, elle n'a pas raison.
10:32Donc je vois que c'est un débat qui trouble le débat public.
10:35Et je le dis, après m'être posé sur le sujet
10:37avec des juristes, etc.,
10:38il ne faut plus utiliser ce mot en français.
10:40Voilà, je le dis clairement.
10:41On se date qu'avec M. Harfi, elle se tutoie visiblement.
10:44Il se tutoie.
10:44On n'a pas dû dire ça.
10:45Tout va bien.
10:46Non, mais déjà, il faut, si vous me permettez,
10:48rendre, regarde ce qui se passe sur les télévisions et les radios,
10:52rendre dommage à M. Brustoussin.
10:53Vous avez entièrement raison.
10:54Qui a eu le courage, d'abord, de lui dire,
10:57vous dites n'importe quoi, et de maintenir sa position.
11:00Donc je trouve que sa position et sa prise de position,
11:03parce que c'est une prise de position,
11:04était extrêmement courageuse et je la salue.
11:06Parce que ce n'était pas évident.
11:08Deuxièmement, si vous me permettez,
11:09elle est en train de s'enferrer,
11:11parce que c'est quelqu'un qui a une tête, quand même, non ?
11:15Elle ne fait pas que lire des dépêches AFP.
11:17Elle n'est pas capable de voir que le mot déportation pose problème.
11:20Il faut qu'elle attende des explications juridiques
11:22pour se rendre compte.
11:23Et je dirais même, d'un certain point de vue,
11:25Brustoussin, lui, tend une perche.
11:27Parce qu'elle pourrait dire,
11:28oui, ce terme n'est pas bon, vous avez raison, il faut...
11:31Non, elle sent...
11:32Elle lui met limite la pression en disant,
11:34écoutez, moi, j'utilise le droit pour vous utiliser vos idées.
11:36Elle s'enferre.
11:37Alors après, oui, elle a vu qu'il y avait des échos.
11:39Oh, alors maintenant...
11:40Mais moi, pour moi, ces excuses ne valent rien.
11:43Je le dis honnêtement, l'important, c'est ce qu'elle a dit.
11:46Le fait qu'elle n'ait pas eu la jugeote.
11:49La moindre jugeote de se dire, non, je n'emploie pas ce terme.
11:52Excusez-moi, en français, on s'est très bien expulsé.
11:54Voilà.
11:55Mais ça, ça fait partie de tout le cinéma.
11:57Pourquoi elle l'emploie ?
11:58Parce qu'elle est dans le cinéma.
11:59Le cinéma de la représentation qu'ils ont fait de ce conflit.
12:03Et où les termes sont sciemment, sciemment utilisés pour donner l'image qu'ils veulent donner de la situation actuelle.
12:10Non mais il n'y a pas de doute, si le journaliste Bruce Toussaint ne l'avait pas reprise, ça serait passé crème et c'était terminé, de toute manière.
12:20Parce qu'il faut bien comprendre que ça n'a rien au hasard.
12:23Ça fait effectivement partie du vocabulaire de l'extrême gauche qui est de nazifier, depuis CRSSS, on nazifie l'autre.
12:36Et le nazi le plus exquis à nazifier, si j'ose dire, c'est l'État juif.
12:42Alors nazifier l'État juif génocidaire, c'est pas tomber au hasard.
12:47L'État juif génocidaire, par contre, par contre, il est hors de question de nazifier le Hamas.
12:56Vous n'entendrez jamais personne à l'extrême gauche dire que le Hamas est nazi alors que quand même, c'est bien imité que d'assassiner délibérément des femmes et des enfants.
13:10Ça, c'est pas dans le registre.
13:12Vous me permettrez d'ajouter, malgré tout, parce que je le maintiens, qu'il y a, à côté de cet antisémitisme nouveau, un racisme anti-blanc.
13:23On ne nazifie que les blancs.
13:25Il est hors de question de nazifier les pogromistes qui étaient dans les kibbutz le 7 octobre.
13:32Juste si vous me permettez d'ajouter quelque chose.
13:34Il y a eu, parce que j'étais étonné d'ailleurs que ça passe, quasi inaperçu, il y a eu un film qui a été fait par le service public sur la 5, qui s'appelait Les Guetteuses.
13:46D'ailleurs, j'avais moi-même reçu plein de SMS d'amis qui me disaient, regarde, ce film était un film, normalement, qui est passé le 7 octobre en mémoire, en tous les cas, pour révéler les hommes.
13:57Et je le dis honnêtement, j'ai été, mais ce n'est pas scandalisé, horrifié, par ce film.
14:04Les réalisateurs de ce film français parlent du 7 octobre.
14:09Le film n'a qu'un but, qu'un but.
14:12Je veux dire, le 7 octobre, c'est la faute d'Israël et de Netanyahou et du gouvernement.
14:15Que ce seul but-là.
14:17Vous pouvez le voir, j'appelle les téléspectateurs et j'appelle même l'équipe de rédaction.
14:21Si elle veut, je peux avoir un débat avec elle, public.
14:23Pas un mot, pas un mot sur la réalité des exactions de ce qui est en train de se passer.
14:30D'un certain point de vue, quand on regarde le film à la fin, on se dit, bon, finalement, tout ça, c'est la faute aux Israéliens.
14:37Parce que c'est eux qui l'ont bien cherché, quelque part.
14:39En tous les cas, ils ont été incapables de prévenir.
14:41Et je me pense même, je vais aller même encore plus loin, il se fait encore plus provocateur.
14:44Je pense qu'il y a des témoignages de familles des victimes qui sont dans ce film.
14:49Je ne suis pas sûr qu'elles savaient quelle était l'intention des réalisateurs.
14:51Eh bien, écoutez, vous m'importez une information que je n'avais pas.
14:55Je sais, parce qu'il n'y a pas eu un.
14:57Il n'a pas eu un.
14:58Je regarderai attentivement, je le viendrai.
15:00Parce que moi, tout le monde m'avait dit, il faut que tu voyais ce film.
15:01Je l'ai vu.
15:02Et alors là, plus je regarde, ils m'y sont fous, quoi.
15:0619h15.
15:07Et dans quelques instants, Benjamin Taniaou prendra la parole et s'adressera,
15:13notamment sur la libération des otages.
15:18Une information très importante, vous l'avez abordée très rapidement.
15:22Le président français Emmanuel Macron se rendra lundi en Égypte pour marquer son soutien,
15:27je cite, à la mise en œuvre de l'accord présenté par Donald Trump pour mettre fin à la guerre à Gaza.
15:34Je vous propose qu'on écoute Jean-Noël Barraud,
15:37qui considère que la France a, en quelque sorte, été l'un des pionniers dans cet accord de paix.
15:45Nous avons travaillé pendant un an pour construire au plan international un consensus
15:53sur les étapes qui pourraient suivre un cessez-le-feu et une libération des otages.
15:58Donc Donald Trump a récupéré la mise ?
16:00Il s'est inspiré pour son plan de paix du travail que nous avions réalisé,
16:04qui a rassemblé l'immense majorité des pays du monde dans un vote qui s'est tenu le 12 septembre dernier aux Nations Unies.
16:10De la reconnaissance de la Palestine par la France avec d'autres pays.
16:12Mais pas seulement, un texte qui dit des choses très claires.
16:16Condamnation du Hamas pour ses crimes, désarmement et exclusion de tout rôle dans l'avenir de Gaza et de la Palestine.
16:22À quel point, Gilles-William Golnadel, la France a joué un rôle dans cet accord ?
16:28J'ai souvenir juste, avant de vous donner la parole, que le 11 août 2025, Marco Rubio accusait Emmanuel Macron d'être responsable de l'échec des négociations,
16:38parce qu'il y a des négociations, il y en a eu plusieurs ces deux dernières années, entre Israël et le Hamas.
16:43Mais il avait, Marco Rubio avait raison, la France, d'où les cas la France de M. Macron et Barrault, ont eu un rôle destructeur.
16:54Alors, dans ce qui s'est passé, encore une fois, la posture de M. Macron, J-15, c'était, on va reconnaître un État de Palestine,
17:04ce qui ne me dérangeait nullement en ce qui me concerne, aux conditions de la libération des otages et du désarmement du Hamas.
17:14Et quinze jours après, ces messieurs renoncent à ça et M. Macron va parader, va parader à l'ONU pour reconnaître l'État de Palestine
17:24en abandonnant à ce campagne ces deux conditions.
17:27Ils ont mis, au contraire, ce qui s'est passé après, en difficulté.
17:32Mais ces messieurs ne sont capables de rien.
17:34Ces messieurs ne sont pas capables d'avoir un gouvernement en France, pardon de le dire,
17:38ces messieurs ne sont pas capables de les faire libérer des otages comme Boilem Sansal ou d'autres en Iran.
17:44Et encore moins les otages israéliens.
17:47Et le pire, pour le même prix, c'est qu'il la ramène.
17:48Alors, la question, c'est que va faire Emmanuel Macron en Égypte, Julien Barrault ?
17:52Moi, je pense que le meilleur conseil que je peux lui donner, c'est qu'il aille faire un peu de tourisme.
17:57Il laissera tout le monde tranquille comme ça.
17:59Il va admirer les pyramides.
18:01Il va admirer un pharaon que je redécouvre qui s'appelle Akhenaton, qui est un grand pharaon,
18:05qui a inventé le monothéisme, le roi divin.
18:09Il va pouvoir peut-être prendre des nouvelles de ce qu'était Nefertiti.
18:11Comme ça, il apprendra quelque chose dans l'histoire.
18:13Il ne sera pas venu pour rien.
18:14Il ne sera pas venu pour rien.
18:15Pour le reste, franchement, j'ai bien ma raison, mais il y a pire.
18:18Ce n'est pas assez inaperçu.
18:19À quoi servait cette conférence qui a eu lieu à l'Élysée ?
18:22Mon Dieu.
18:2248 heures avant la mise en place de l'accord.
18:26Une conférence où on réunit tous les États, sauf un, sur l'avenir de Gaza, Israël.
18:31Oui.
18:32Le même qui raconte qu'on ne peut pas parler de l'Ukraine sans l'Ukraine.
18:36Voilà.
18:37Non mais...
18:38Messieurs, je me permets de vous couper, puisque Benjamin Netanyahou prend la parole.
18:43Benjamin Netanyahou.
18:44Ce sera une soirée de joie, car demain, nos enfants, nos fils, vont revenir à leurs frontières.
18:57Ce sera un moment historique.
18:58Ils vont revenir à la maison, chez leurs familles.
19:03Ce sera un moment où beaucoup nous pensaient que ça ne se conclure jamais.
19:11Mais nous combattons, on crue, moi, je crue.
19:16Je sais qu'il y a beaucoup de diversions entre nous.
19:18Et j'espère qu'il y a aussi dans la période où nous avons réussi à obtenir des victoires.
19:31Et moi, que le monde entier apprécié a été surpris.
19:35Je dois vous dire, sincèrement, le combat n'est pas terminé.
19:48Nous avons encore des défis énormes.
19:50Les ennemis essaient de se refaire à une santé.
19:55Et nous serons là.
19:58Il y a aussi des opportunités énormes.
20:04Justement à cause de cette victoire.
20:06Ensemble, nous allons...
20:17Pendant la guerre, ma femme et moi, nous avons rencontré les familles d'otages.
20:23On a vu, on a senti lors de l'heure.
20:28Ils m'ont suivi, ils étaient avec moi dans mon corps à chaque décision prise.
20:36Mais je l'aurais promis, je ne vais jamais, jamais, jamais me relâcher jusqu'à ce que tous les otages reviennent.
20:43Je voudrais aussi remercier à tous nos soldats, aux familles des soldats tombés qui ont perdu le plus cher.
20:53Nous portons leur douleur dans notre corps et notre âme.
20:58Et à vous, les citoyens d'Israël, vous avez tenu.
21:02Parce qu'on est sûr et certain de la justesse de notre voie, de notre chemin.
21:11Demain, on commence un nouveau parcours, un nouveau chemin.
21:16Le chemin de la santé.
21:21On va surmonter.
21:23Et si Dieu veut, on va gagner.
21:26On va survivre.
21:27Vous venez d'entendre la déclaration de Benjamin Netanyahou.
21:33Est-ce que, oui, c'est bon, on est de retour avec cette phrase.
21:36Une journée de joie, une journée historique.
21:38Car demain, nos enfants vont revenir.
21:42Donc, demain, on commence un nouveau chemin.
21:46Et il a dit également que chaque décision qu'il avait pu prendre ces deux dernières années,
21:51il les prenait en pensant, bien sûr, aux otages.
21:56Revenons donc, parce qu'il n'y a pas plus de commentaires à faire.
22:00Oui, je voudrais faire une remarque.
22:01Allez-y.
22:02Je ne sais pas si vous avez vu hier les commentaires de l'intervention du représentant de M. Trump
22:07sur la place des otages.
22:08M. Wittkopf.
22:09Voilà.
22:10Et toutes les télés, toutes les radios ont fait l'événement sur le fait que,
22:14quand il a parlé de M. Netanyahou, une partie de l'opinion a sifflé, peut-être à juste titre.
22:18compris parce qu'il y a certains moments, je pense qu'il y a beaucoup de choses à discuter avec M. Netanyahou,
22:23mais on ne s'est fixé que sur ces cifls.
22:26Mais les télés et les radios ont oublié que M. Wittkopf a repris la parole derrière.
22:31Et a dit, je ne comprends pas vos sifflés, parce que si on en est là, c'est aussi grâce à M. Netanyahou.
22:38Ce passage-là, personne n'en a parlé.
22:40Ça ne tient pas au hasard, Julien a raison.
22:43Il y a eu aussi un très beau discours du gendre, Jared Kushner,
22:49qui a rendu un hommage appuyé à Tzahal, à l'armée israélienne.
22:53Et je dois la vérité de vous dire que j'étais, je vous avoue, très réticent sur le fait que
23:00Netanyahou continue encore d'envoyer l'armée, etc., pour des tas de raisons,
23:06qui ont d'ailleurs détruit une partie de l'image d'Israël ces derniers mois.
23:08Mais il faut reconnaître aussi que c'est aussi la pression, en dehors de Trump,
23:14c'est aussi la pression militaire israélienne sur le Hamas dans les dernières semaines
23:19qui ont réussi à débloquer la situation.
23:22Non, ce que je veux dire, on a le droit, et je pense d'ailleurs en Israël...
23:26On ne s'en prie pas.
23:27Quasiment, c'est le pays où M. Netanyahou est le plus critiqué.
23:29Enfin, il remonte.
23:31Voilà. Non, mais il est critiqué, et c'est un juste titre.
23:33Il y a des tas de choses dans la conduite des choses, etc.
23:36Mais ce qui est intéressant, c'est de voir comment chacun manipule l'information.
23:41Or, ce qui se passe depuis deux ans, c'est ça le plus grand signal.
23:45Non, mais France Inter a eu un plaisir orgasmique de passer justement ce passage-là.
23:51Tout est comme ça.
23:52On a vu l'utilisation du mot déportation.
23:55Tout est comme ça.
23:56Revenons sur la France à présent et sur le plan de paix.
23:59Et la question qu'on se posait, c'est que va faire Emmanuel Macron en Égypte ?
24:02À quel point la France a participé justement à ce que les otages soient libérés ?
24:09Je comprends votre exaspération, mais on a besoin d'y voir clair, Jiloué Amgol-Nadel.
24:12On y voit clair.
24:13On aimerait que les ambassadeurs ou les émissaires français soient reçus en Israël,
24:19comme M. Wittkopf, en parlant de la libération des otages, tout en contestant, pourquoi pas ?
24:23Il y a un autre pays qui est très méritant, c'est l'Égypte.
24:26Ce n'est pas par hasard que ça se passe en Égypte.
24:28Al-Sisi a été particulièrement efficace dans cette histoire entre le Hamas et Israël.
24:35Mais s'il y a deux pays dont la présence m'échappe, ou dont les représentants plutôt des pays m'échappent,
24:42c'est la France et l'Espagne, qui n'ont cessé que de verser de l'huile sur le feu.
24:46Alors l'Espagne, ce n'est pas très surprenant, parce qu'il y a une longue histoire.
24:48Et je crois qu'il y a une longue histoire.
24:50Souvent, on efface l'histoire, on pense qu'on peut la dépasser, qu'il y a des ruptures.
24:54Mais en Espagne, il y a une longue histoire qui a commencé il y a très longtemps.
24:57Et ce qui est intéressant du point de vue de l'histoire, d'ailleurs,
24:59c'est quelque chose que François Mitterrand m'avait appris.
25:02Il m'a dit qu'on n'efface pas les lois de l'histoire aussi simplement que cela.
25:04Ça revient au moment de l'éclatement de l'ex-Lougoslavie.
25:08Et en Espagne, je le dis, je le maintiens, il y a un retour à ce qu'a été l'Espagne inquisitoriale.
25:14Il y a une continuité, quelque part.
25:15On ne peut pas effacer cela. Ce n'est pas un hasard.
25:19Donc, c'est un antisémitisme qui reprend des formes anciennes, mais qui sont là.
25:24Alors, vous allez me dire que je suis sévère, peut-être.
25:27Je pense que le gouvernement socialiste espagnol...
25:30Non, mais il n'y a pas que le gouvernement espagnol...
25:31A une...
25:32Non, mais je m'excuse de vous le dire.
25:34Vous allez voir, en Espagne, on peut désigner...
25:37Alors, moi, je n'ai aucun problème à dire que le rôle de M. Gonzales là-dedans est horrible.
25:41Pour faire oublier sa corruption.
25:44Mais ce qui se passe en Espagne dépasse M. Gonzales.
25:48Quand on regarde ce qui se passe, notamment dans un certain nombre de provinces, etc.
25:52Donc, ça veut dire qu'il y a quelque chose de l'histoire qui travaille l'Espagne.
25:57Alors après, juste pour finir, sur la France, moi, je suis très triste.
26:01Honnêtement, parce que moi, j'aime ce pays.
26:03C'est pour ça que j'y reste et que je n'ai pas l'intention de m'en aller,
26:06même si certains se posent sans arrêt cette question.
26:08Moi, j'y reste et je me battrai jusqu'au bout parce que je pense qu'un pays où il y a plus de...
26:11Une France qui a plus de justes, ce n'est plus la France que j'aime et ce n'est plus la République française.
26:15Mais là, la France, elle aurait dû briller dans son combat.
26:20Au départ, il y avait les bases pour briller.
26:22Il y avait les bases, y compris, pour dire des choses désagréables, peut-être,
26:25au gouvernement israélien en disant, attention, la reconnaissance de l'État palestinien,
26:28vous avez trop attendu, etc.
26:29Mais rien !
26:30Rien !
26:32C'est même, ça a été en permanence un zigzag permanent avec, et je le dis sincèrement,
26:39avec des moments où s'ils avaient pu faire capoter des choses, ils l'auraient fait avec plaisir.
26:43Julien, franchement, ne confonds pas la France avec M. Macron.
26:47Non, je pense que la France de Macron, évidemment.
26:49Très sincèrement, c'est pour ça que j'ai dit la France...
26:51On parle de M. 15%, il ne faut pas exagérer.
26:54Non, mais vous ne pouvez pas exonérer, malheureusement, la France du rôle de son président.
27:00La réalité, c'est que si on oublie, si on veut bien oublier la France médiatique,
27:04la France artistique et la France de M. Macron,
27:08la majorité du peuple français, malgré, encore une fois,
27:13le triomphe d'un mensonge permanent qui a communiqué les informations du Hamas
27:21sur les antennes, via notamment l'AFP, la majorité, malgré tout,
27:25c'est un miracle du peuple français qui a bien compris de quoi il s'agissait,
27:30reste malgré tout en faveur d'Israël.
27:33C'est un miracle, ça.
27:35Je ne suis pas parti d'accord avec vous,
27:38à mesure où je pense effectivement que la France s'est tenue,
27:40le peuple français, pour être précis, s'est tenue.
27:43Le peuple français, lui, s'est tenu et a fait le discernement nécessaire
27:47entre les événements.
27:48Mais on ne peut pas exonérer le fait que la France est représentée à l'étranger
27:52par un personnage qui s'appelle M. Macron
27:54et que le message qui passe à l'étranger, c'est celui que pense le président de la République.
27:58Et à ce titre-là, M. Macron, qui aurait pu être au cœur, justement,
28:02d'une bataille principielle, comme il a commencé au début,
28:04son premier voyage en disant, etc.,
28:06a abandonné tous ses principes sur toutes les questions.
28:08Dès l'instant où il a refusé de marcher, c'était terminé.
28:11Il a commencé, sa longue descente aux enfers commence là.
28:14Vous avez parlé de la France d'Emmanuel Macron et là, on va parler de la France artistique
28:17et médiatique à travers un témoignage.
28:20Celui d'Arthur, celui d'Arthur qui parle des artistes qui le boycottaient.
28:24Si je viens chez toi, je reçois des menaces de mort.
28:27Arthur a dénoncé de nouveau ses amis du showbiz.
28:31Le showbiz, ils l'ont abandonné.
28:34Écoutez, c'était hier chez notre consoeur Léa Salamé.
28:36Moi, je trouve que certains artistes juifs qui ont eu des parents, des grands-parents,
28:44des arrière-grands-parents qui ont connu l'antisémitisme, le pogrom, la souffrance, la déportation,
28:49peut-être qu'ils auraient pu tendre la main et nous aider au moment de faire ce film publicitaire.
28:54Vous parlez de boycott, vous utilisez le mot « boycott ».
28:57Vous dites que vous êtes toujours boycotté, même dans vos émissions aujourd'hui,
29:00il y a des personnalités qui ne veulent pas venir.
29:01Ben oui. J'ai des artistes qui m'ont appelé cette semaine pour me dire que...
29:08En plus, ils m'appellent pour me dire que je ne peux pas venir faire ton émission.
29:12Si je viens faire ton émission, je reçois des menaces de mort.
29:16Donc, ce n'est pas contre moi. Ils me disent que j'ai peur pour mes proches.
29:19Comment on en sort ? Parce que c'est vrai, et pour le coup, vous avez parlé pour la communauté juive
29:25et la montée de l'antisémitisme en France, et vous avez parlé aussi des otages que vous avez aidés en Israël.
29:30Mais c'est vrai qu'il y a de l'autre côté, très vite, les massacres de Gaza,
29:36l'ébranlement aussi de beaucoup de gens, de voir ces villes rasées.
29:40Et c'est ce que vous racontez, c'est ce que je veux dire dans le livre.
29:43Les enfants palestiniens tués.
29:45Et voilà, peut-être qu'il y a aussi deux solitudes qui sont face à face.
29:50Mais tout à fait, c'est pour ça que je dis que l'empathie n'a pas de drapeau.
29:53Et qu'aujourd'hui, dans ce monde où la majeure partie des jeunes ne lisent pas les journaux
29:58et ne regardent pas le JT et sont informés uniquement par les réseaux sociaux,
30:02aujourd'hui, les algorithmes font que vous vous retrouvez malgré vous dans une espèce de camp.
30:05Mais il n'y a pas de camp.
30:06J'ai du mal à comprendre la comparaison.
30:11Ah, vous me l'enlevez de la bouche.
30:12Pardonnez-moi.
30:13Vous me l'enlevez de la bouche.
30:14J'ai du mal à comprendre le parallèle fait entre ce qui se passe en Israël et ce qui se passe à Gaza
30:25par rapport au problème d'Arthur, parce que je ne sache pas, et je m'en réjouis,
30:31que des artistes arabes sont menacés en France.
30:34Je ne le sache pas.
30:36Je ne sache pas qu'ils soient spécialement embêtés, par exemple, de soutenir la cause palestinienne.
30:42Je n'en ai pas entendu.
30:44Il y en a peut-être quelques-uns.
30:46Il y en a quelques-uns.
30:48Je sais moi, j'ai quelques amis qui ont reçu des tweets incendiaires,
30:53justement parce qu'ils ne s'étaient pas engagés pour la Palestine.
30:55Je ne suis pas au courant de ça, moi.
30:56Moi, je vous le dis, je vous donnerai des noms.
30:57Je ne vais pas les gêner ici, mais je sais que j'en ai plusieurs qui ont reçu des pressions, des menaces.
31:03Je parle de menaces massives.
31:06On reçoit tous des insultes, qu'on soit clair.
31:10Je parle de menaces de mort, moi.
31:12Oui, c'est des menaces de mort.
31:13Ce que je veux dire, au-delà de ça, on oublie la querelle israélo-palestinienne.
31:21Il y a une constance dans le monde artistique d'être, si vous voulez, dans la bravade, dans l'exposition de son courage.
31:36Et finalement, les gens qui la ramènent le plus, ce sont souvent les plus pétochards.
31:40Pardon de le dire.
31:41Il y a cela, si vous voulez.
31:46Plus vous faites montre, d'ailleurs, d'un grand anticonformisme, plus, en réalité, vous êtes conformiste.
31:57Sous, et ils ne sont pas courageux, les artistes.
31:59Je peux vous dire que sous McCarthy, les types de gauche qui allaient dénoncer à la commission McCarthy les petits copains pour sauver leur carrière, il y en avait beaucoup.
32:12Et pendant l'occupation aussi, il n'y avait pas non plus de grands courageux qui se sont illustrés dans la résistance.
32:19On ne peut pas généraliser.
32:21Je ne généralise pas, mais il y a une tendance forte.
32:23Il y a eu des artistes.
32:24Oui, il y a eu Jean Gabin, il y a eu Jean Marais, on peut en trouver.
32:28Oui, oui, on en trouve.
32:28Voilà, il y en a eu d'autres, on a compris, qui ont eu des actes courageux.
32:32Moi, j'ai toujours eu une admiration vraiment forte pour Simone Signoret et Yves Montand.
32:38Ils ont été extrêmement courageux, notamment pour dénoncer à mon domaine.
32:40Pas dans le période communiste.
32:42Oui, mais justement.
32:43Il y a beaucoup à nuancer.
32:44D'accord, mais ils ont eu le courage, l'honnêteté de reconnaître leurs erreurs, de reconnaître qu'ils se sont trompés.
32:52Ça aurait été mieux de ne pas en faire.
32:53D'accord, on peut toujours donner des cons.
32:55On peut toujours...
32:56D'accord, mais si je pouvais finir, ce serait sympa.
33:00Merci.
33:02Voilà, donc je ne généralise pas.
33:04Moi, ce que je pense, c'est que le monde artistique actuel est à l'image de tout ce qu'est cette société du spectacle.
33:11Et il faut être dans l'opinion du spectacle.
33:15Et ce que révèle Arthur est une réalité, c'est-à-dire qu'effectivement,
33:18tout le monde avait...
33:19Les prises de position médiatiques, c'était que les gentils, c'était forcément les Palestiniens.
33:25Les hyper-méchants, c'était forcément les Israéliens.
33:27Et donc, le monde du spectacle, hop, il est rentré là-dedans.
33:29Il n'avait pas eu la courage de s'en émanciper, à part certains artistes.
33:32Je pense notamment à ceux qui ont signé la petition autour de Charlottes Gainsbourg,
33:36et à quoi il faut rendre hommage.
33:39Les intellectuels, comme Raphaël Antomen, étaient extrêmement courageux.
33:42Dans un monde artistique, médiatique important,
33:46rares sont ceux qui ont pu prendre la parole, porter un discours, d'ailleurs de paix.
33:52Moi, j'en veux pour preuve, la tribune adressée à Emmanuel Macron
33:56avant la reconnaissance de l'État palestinien,
33:58c'est 20 artistes, intellectuels, comédiens, dont d'ailleurs Arthur.
34:04Le premier ou le deuxième paragraphe, c'est
34:06« Nous espérons de toute notre force et de tous nos voeux une paix au Proche-Orient ».
34:11Ce sont des personnes qui sont très certainement favorables
34:14à ce qu'il y ait une solution à deux États.
34:17Et moi, j'ai pu m'entretenir avec l'un des signataires,
34:20qui a juste pour avoir signé cela, en disant
34:22« Reconnaître l'État de Palestine, oui, mais pas dans ses conditions,
34:26surtout que vous les aviez promis ces conditions, il a été menacé de mort ».
34:30Mais ils vont dans le sens du vent, regardez comment ça s'est passé au César.
34:34Le festival de Cannes.
34:35Le festival de Cannes, une otage, une otage, rescapée,
34:39c'était un problème de la faire venir.
34:41Heureusement que David Wissner était là.
34:41La folie de reprocher à Charlotte Gainsbourg,
34:46de dénier à Charlotte Gainsbourg le droit de camper le rôle de Gisèle Halimi,
34:52parce que Gisèle Halimi, effectivement, était très pro-palestinienne.
34:56Ça n'a aucun sens.
34:57C'est-à-dire que non seulement ils sont lâches, mais ils sont bêtes.
35:01On avance, messieurs, et effectivement,
35:04ce sera cette libération des otages demain,
35:08un temps pour combien important.
35:11Une leçon qu'il faudra à un moment donné ou à un autre traiter,
35:13et que le pouvoir politique devra traiter,
35:15c'est la maîtrise de ce qui se passe sur les réseaux sociaux.
35:18Parce que tout ça s'est enflammé.
35:22Les menaces de mort, le fait qu'il n'y a aucune régulation.
35:25Je vois ce à quoi j'ai droit,
35:27et qu'Emerick Caron est en train d'essayer de lancer à sa manière,
35:31puisqu'il dit un jour j'ai porté le badge de SOS Racine,
35:33quelle erreur j'ai faite.
35:34Moi j'ai répondu, un jour j'ai eu de la pitié pour les moustiques.
35:38Bon, voilà.
35:39Mais vous voyez, c'est quand même, dans ces deux ans qui viennent de s'écouler,
35:43il y a une mention spéciale pour les réseaux sociaux.
35:45Oui, enfin, écoute, si on n'avait pas eu les réseaux sociaux,
35:50alors le mensonge aurait triomphé encore davantage dans les journaux
35:56et dans une partie de la presse.
35:57Vive les réseaux sociaux.
36:00Ah bah, je suis désolé.
36:01Je sais qu'il y a un débat, mais j'ai un doute là-dessus.
36:04Je pense que les réseaux sociaux ont aussi pesé sur les médias.
36:07C'est-à-dire que les médias, ils regardent aussi ce qui se passe,
36:10et quand ils voient la flambée, etc., ils prennent peur, ils reculent, et voilà.
36:13Messieurs, Gilles-William-Golnadel, vous souhaitiez revenir sur la panthéonisation.
36:19On change complètement de sujet.
36:20On parlera dans un instant du spectacle affligeant que nous vivons
36:24avec cette crise politique.
36:27Robert Badinter, la panthéonisation de Robert Badinter,
36:31jeudi, 44 ans après la promulgation de sa loi pour abolir la peine de mort.
36:35C'est remunis donc au Panthéon,
36:37avec un discours d'une quinzaine de minutes d'Emmanuel Macron.
36:41A-t-on le droit, Gilles-William-Golnadel,
36:46de dire que Robert Badinter était un homme tout à fait respectable,
36:50avec une grande histoire,
36:51mais aussi de dire que ce qu'il a fait en matière de politique pénale
36:54a des conséquences aujourd'hui sur la justice ?
36:58Je suis beaucoup plus à l'aise pour vous répondre
37:02sur la panthéonisation quelques jours après
37:06que si ça avait été le jour même, si vous voulez.
37:09Donc, oui, non, pardon,
37:11mais cette béatification m'a agacé profondément.
37:16Et je ne parle pas de celle qui pourrait venir
37:18en ce qui concerne Gisèle Halimi.
37:21Alors là, il y aurait encore beaucoup plus à dire
37:23par rapport à certaines positions qu'elle a eues.
37:26Moi, j'ai évidemment une grande admiration
37:28pour le grand avocat qui était plein de talent
37:33et puis aussi pour celui qui a combattu sur le tard l'antisémitisme
37:38et il s'est aperçu d'ailleurs que c'était de l'antisémitisme des femmes gauches.
37:42Mais pour le reste, pardon,
37:44je suis très opposé à la badinteragisation de la justice.
37:49Moi, quand je suis arrivé au palais,
37:50je peux vous dire que je me sentais déjà confusément
37:54dans l'opposition à ce qu'était Robert Badinter.
37:59Moi, j'étais d'une certaine manière dans la conception,
38:02peut-être surannée par rapport au triomphe des idées gaugisantes,
38:07d'un avocat qui défendait la veuve et l'orphelin.
38:11Or, à partir de Badinter,
38:14on avait davantage, je puis vous le dire,
38:17de soucis pour le délinquant au sein d'un univers carcéral
38:23et le problème de la prison plutôt que pour les victimes.
38:26La preuve, c'est qu'il était à peine place Vendôme,
38:29qu'il a libéré presque la moitié, 40 000 détenus,
38:35ce qui a occasionné du coup de nombreuses victimes,
38:40ce qui n'a pas empêché d'ailleurs une partie des 40 000
38:42de revenir en prison.
38:44Donc, cette badinterisation-là, on la paye aujourd'hui.
38:49Je peux vous dire que ce qu'il a fait, sa politique pénale
38:51de limiter la possibilité des peines, etc.,
38:57les victimes les payent aujourd'hui.
38:59Donc, j'en ai assez, si vous voulez,
39:01j'en ai assez de cette béatification
39:03qui est bien entendu idéologique
39:06et qui ressemble assez bien à M. Macron.
39:09Et quitte à panthéoniser, je termine là-dessus,
39:12quitte à panthéoniser M. Badinter, je l'ai déjà dit,
39:15on aurait pu panthéoniser aussi Henri-René Garraud.
39:18Ça ne vous dit rien, vous, Henri-René Garraud.
39:20C'était un avocat, mais c'était un avocat
39:22qui défendait avant tout les victimes.
39:25Il avait créé légitime défense.
39:28Il avait beaucoup de gouailles, il avait beaucoup de talents,
39:31mais il était moqué par une partie des avocats
39:34parce que, d'une certaine manière,
39:36il défendait les franchouillards,
39:38il défendait les boulangers,
39:40il défendait les flics tués.
39:42Et donc, d'une certaine manière,
39:43il était regardé de travers.
39:45Je veux bien qu'on panthéonise M. Badinter,
39:47mais il ne m'aurait plus également qu'on panthéonise M. Garraud.
39:51Il y a plusieurs choses.
39:52On peut avoir un regard critique sur le travail d'un homme
39:55et on peut même avoir été un de ses opposants,
39:58si j'ai bien compris,
40:00mais en même temps, ça ne remet pas en cause
40:03le travail qu'il a effectué ou le symbole qu'il a représenté.
40:06Je veux dire, il y a plusieurs personnes qui sont au panthéon
40:09dont on pourrait, si on regarde l'ensemble de leur vie,
40:13avoir des désaccords,
40:14à commencer même peut-être par Napoléon.
40:16Je veux dire, la panthéonisation de M. Badinter,
40:23elle renvoie à ce qui a été quand même un moment fort
40:25dans l'histoire du droit
40:26et qui restera,
40:28qui est l'abolition de la peine de mort.
40:30Alors après, vous pouvez dire,
40:31moi j'étais contre l'abolition de la peine de mort,
40:32c'est votre droit,
40:33mais ça a été quelque chose
40:34comme l'autre acte majeur
40:36qui a été la dépénalisation de l'homosexualité.
40:39Donc je pense qu'on peut avoir un jugement nuancé
40:41sur une personne.
40:42Après, vous savez, la gouaille, la force,
40:47c'est normalement le B.A.B. de l'avocat.
40:50Donc ça veut dire qu'il y aurait beaucoup d'avocats
40:51qu'il faudrait mettre au panthéon.
40:52À commencer par vous, visiblement,
40:54puisque vous avez beaucoup de gouailles.
40:56Écoutez, vous me faites beaucoup d'honneur.
40:59Ça n'est pas parfait,
41:00mais je ne suis pas pressé à vous dire le vrai.
41:02Plus sérieusement...
41:03C'est dommage, parce que je m'apprêtais à écrire.
41:06Vous pouvez toujours préparer le papier.
41:08Écoutez, plus sérieusement,
41:09je n'étais pas opposé
41:13à l'abolition de la peine de mort,
41:17encore que d'avoir pendu
41:18Eichmann, je ne pense pas que ça vous ait fait
41:21beaucoup de peine, quand même.
41:23Mais c'est un cas très particulier.
41:25Vous savez bien que ça a été un énorme débat.
41:26Oui, mais ils l'ont pendu.
41:29Mais cela étant, ce qui m'a beaucoup gêné,
41:31c'est qu'un des arguments de vente
41:34de l'abolition de la peine de mort,
41:36si on vous a dit, attends, il y a encore beaucoup plus sévère
41:41que la peine de mort,
41:43c'est la prison à vie.
41:45Effectivement, c'était un argument fort.
41:46Aux Etats-Unis, vous partez pour 400 ans.
41:49Et l'éradiction de peine,
41:50vous arrivez à 200 ans.
41:53Or, quelques mois après,
41:56comme la prison,
41:57c'était quelque chose d'insupportable,
42:00finalement,
42:01la peine de mort
42:03a aussi, d'une certaine manière, été abolie.
42:05Et maintenant, vous faites 20 ans,
42:07vous faites 25 ans,
42:08et vous pouvez ressortir
42:10plus jeunes que nous sommes.
42:11Bon, enfin,
42:12si vous permettez juste une correction,
42:14parce que dans les propos de Gilles Oum,
42:16il a libéré 40 000 détenus.
42:19En fait, ce qu'il y avait avant,
42:20c'est qu'à chaque élection présidentielle,
42:21il y avait une loi d'amnistie.
42:23Et donc, tous les présidents de la République,
42:25et d'ailleurs, ça a été un débat,
42:26j'étais un jeune parlementaire,
42:27c'est à partir de là qu'a été prise la décision
42:29qu'il n'y ait plus de loi d'amnistie.
42:30On amnistiait les PV,
42:32ce qui, pour certains, aujourd'hui,
42:34voilà, et il y avait des lois d'amnistie
42:37qui fixaient un canton
42:37en disant que tous les détenus,
42:38c'était une tradition,
42:40la Ve République.
42:41Voilà.
42:41Donc, il n'a pas innové en la matière,
42:44il a respecté ce qu'il y avait.
42:45Non, non, non, non, non, non.
42:47Mettons, au lieu d'en libérer 12 000,
42:49il en a libéré 40 000.
42:50Je vais regarder les détails,
42:52si je ne me souviens plus.
42:52Vous regarderez comme ça,
42:53vous me confondrez les mêmes projets.
42:54Non, je ne vous confondrai pas,
42:56mais je pense que,
42:57j'ai rappelé cette tradition,
42:58vous êtes obligés de la reconnaître.
43:00Messieurs.
43:00Mais visiblement,
43:02deux ans plus tard,
43:03on retrouvait les mêmes
43:03derrière les barreaux.
43:04Ça, c'était le problème,
43:05c'est justement l'argument
43:06qui a fait qu'on a arrêté
43:07cette loi d'amnistie.
43:09Messieurs, parlons de la crise politique.
43:11Et la seule question
43:11qu'on doit se poser,
43:12parce qu'aujourd'hui,
43:13c'est vraiment,
43:13mais c'est le festival des spéculations,
43:16je vais vous donner
43:16les cinq dernières informations
43:19ou spéculations.
43:20Vous le dites avec le sourire.
43:21Parce que ça me fait rire.
43:23Parce que ça me fait rire.
43:23On sent un homme heureux.
43:24Vous savez pourquoi ?
43:25Mais non, mais pourquoi je suis heureux ?
43:27Pourquoi ça me fait sourire ?
43:28Parce que je ne comprends pas
43:30ces journalistes
43:32qui donnent des informations
43:33qui ne sont pas encore certaines.
43:35Et c'est le bal des spéculations.
43:38Oui, mais ça fait vivre.
43:39Ça fait vivre quoi ?
43:40Les médias.
43:41Non, moi je crois que...
43:42Il y a deux possibilités.
43:43Soit c'est les journalistes
43:45qui aiment être au cœur d'une histoire
43:46et donc ils ont l'impression
43:47de faire l'histoire.
43:48Et puis il y a la deuxième chose aussi,
43:50qui est beaucoup plus importante
43:51et qui est idéologique,
43:52qui se disent peut-être,
43:54il faut vite un gouvernement
43:55parce qu'il faut tout sauf,
43:57tout sauf,
43:57le grand danger.
43:59Je vois où il y a eu.
43:59Le grand danger.
44:01Si on n'a pas de gouvernement,
44:03si on n'a pas de gouvernement,
44:05c'est le grand danger.
44:07Écoutez, organisez-vous.
44:09Oubliez vos problèmes.
44:10Non, non, non, attendez 30 secondes.
44:11Je vous ai écouté depuis plusieurs jours
44:13puisque nous avons eu ce débat-là.
44:14Oui.
44:15C'est leur prêter beaucoup d'intelligence
44:16de croire qu'ils font tout ça
44:17pour éviter une dissolution.
44:18Ah, mais moi je pense qu'ils sont très intelligents.
44:20Je ne t'accrète pas mes confrères.
44:22Je ne leur fais pas de procès en...
44:23D'accord, mais à chaque remaniement ministériel,
44:26vous savez comme moi que ça spécule de tous les côtés
44:28et que chacun va être le plus malin
44:29pour surtout, vous savez comme moi,
44:31être le premier à l'avoir annoncé avant.
44:35Oui, bon écoutez.
44:36En tous les cas, je vous donne les informations.
44:38Il n'y aura pas de conseil des ministres demain matin
44:40puisque le président est en Égypte.
44:43Bah oui.
44:44Mais c'est quand même exceptionnel.
44:45C'est-à-dire qu'on est dans une crise XXL.
44:47On n'est pas à 24h près non plus.
44:48On n'est plus à 24h près.
44:50Surtout s'il va visiter les phares.
44:54Ensuite, le gouvernement pourrait être...
44:57Alors là, ça y est, ça commence le conventionnel.
44:59Le gouvernement pourrait être annoncé dès ce soir
45:01parce qu'il se pourrait bien qu'Emmanuel Macron
45:03demande actuellement à Sébastien Lecornu
45:06qui est à l'Elysée de se bouger
45:08et de l'annoncer ce soir.
45:09Ah.
45:10Le maître des horloges est pressé.
45:11Voilà un homme à poil.
45:12Et le maître des horloges est pressé.
45:15L'autre information qui est intéressante,
45:17pour le coup, ça c'est une vraie information,
45:19c'est Annie Gennevard,
45:20vous savez, la ministre de l'Agriculture,
45:22LR,
45:23qui ne respecte pas la décision du parti,
45:27qui a dit, on soutient,
45:29mais on ne participe pas.
45:30On soutient texte par texte,
45:31mais pas de participation.
45:33Elle, elle refuse la position de Bruno Retailleau
45:37et souhaite rester ministre de l'Agriculture.
45:40En revanche, il y avait un ministre de la Santé,
45:43Yannick Noder.
45:44Yannick Noder, on lui a proposé le ministère de la Santé,
45:48sénateur LR,
45:48il a dit non merci.
45:50D'accord.
45:52Voilà ce que je pouvais dire.
45:53En tous les cas, peut-être,
45:54parmi toutes les déclarations de la semaine,
45:56il y en a une qui m'a marqué,
45:57je vous propose de l'écouter.
45:58D'accord.
45:58Moi, je trouve ce spectacle déplorable.
46:05Je vous le dis avec beaucoup de tranquillité et de sérénité,
46:13mais je pense exprimer l'avis de millions de Français.
46:16D'abord, je m'interroge sur la fonction présidentielle.
46:21Je veux dire, est-ce qu'il est vraiment du rôle du président de la République
46:24d'organiser ainsi une réunion de marchands de tapis,
46:29parce qu'en réalité, c'est ça,
46:31dans l'unique objectif d'essayer d'éviter des élections
46:36qui sont pourtant la voie prévue par la Constitution
46:39lorsqu'il existe un blocage tel que celui que nous connaissons.
46:43Je vous donne la parole dans un instant.
46:46La question qu'on se pose, c'est est-ce que le spectacle
46:48est actuellement déplorable ?
46:49Mais parmi toutes les images, c'est quasiment à s'en tenir les côtes.
46:52Vous avez toutes les chaînes d'information
46:54qui ont cette image en direct.
46:56Donc, on est rue du Faubourg Saint-Honoré au 55.
47:01Et puisqu'il ne se passe rien, mais qu'il y a une image,
47:03il faut montrer cette image.
47:05Oui, c'est intéressant.
47:06C'est quand même passionnant, non ?
47:07Oui, mais oui.
47:08C'est un métier, moi je ne sais pas.
47:10Je ne connais pas.
47:11Alors, revenons aux choses sérieuses.
47:12Est-ce qu'on a trois minutes ?
47:14Est-ce que, selon vous, ce qu'on a vécu cette semaine
47:17est un spectacle déplorable ?
47:18Il est déplorable, mais une fois de plus,
47:21il n'y a qu'un seul responsable.
47:23C'est M. Macron-Emmanuel, qui a prononcé la dissolution.
47:26À partir de là, maintenant, de vous à moi,
47:29ça ne m'intéresse pas.
47:30Je n'ai pas la compétence de Julien,
47:31mais ça ne m'intéresse pas du tout ce qui vient.
47:34La composition du gouvernement ne m'intéresse pas.
47:37S'il y a un gouvernement, je sais très bien
47:39que comme de toute manière, il sera minoritaire,
47:41ça ne servira de rien du tout.
47:44La seule chose vraiment qui m'interpelle,
47:48c'est la position des Républicains.
47:51Parce qu'il me paraît, vu de loin,
47:54il me paraît que les Républicains, en ce moment,
47:57sont en train complètement de perdre,
48:01d'une certaine manière, leur prestige,
48:04si j'ose dire,
48:05parce qu'on sent bien que nombre de leurs députés
48:08veulent s'accrocher, veulent rester là,
48:11parce qu'ils ont peur de consulter les électeurs.
48:14Il me semble que la meilleure voie possible,
48:16moi, c'est toujours celle que naïvement je prône,
48:20c'est l'union des droites,
48:21et avec une possibilité de désistement au second tour.
48:24Mais maintenant, encore une fois,
48:26je ne sais pas si c'est possible.
48:28Il est possible aussi que l'ERN,
48:31l'ERN, c'est un parti qui ne...
48:33Lorsqu'il était tout petit,
48:35il ne voulait pas grandir.
48:36Maintenant qu'il est trop grand,
48:38il ne veut pas s'allier.
48:39C'est quand même compliqué.
48:40Julien Drey, une minute fin.
48:41Oui, vous avez dit qu'il y a des déclarations
48:44que vous ont marquées.
48:45C'est votre droit.
48:46Moi, il y en a une qui me marque.
48:47C'est celle, encore tout à l'heure,
48:49de mon ami Stéphane Le Foll,
48:50qui, je pense, est un des rares à dire la vérité.
48:52Je ne l'ai pas entendu, sinon je l'aurai pas...
48:54Non, non, mais je vous le dis pourquoi ?
48:55Parce que je sais que vous pensez
48:57que ceux qui disent ça sont des pleutres,
48:59des lâches...
49:00La pleutrocratie, oui.
49:01Etc.
49:02Je ne suis pas.
49:03Voilà, je vous le dis.
49:04Alors, peut-être que je suis un pleutre,
49:06mais si vous voulez,
49:06on fera d'autres comparaisons
49:08dans d'autres domaines.
49:09Je pense qu'aujourd'hui,
49:10le pays est dans une situation dramatique
49:11et je ne pense pas que rendre la parole
49:14au peuple, comme on me le dit ici,
49:16facilement, soit forcément
49:18la solution immédiate.
49:19Je pense qu'à un moment donné,
49:20à un autre, il faudra en passer par là.
49:22Mais en état des choses,
49:23ce que dit Gilles William,
49:24la situation des LR,
49:25la situation du Rassemblement National,
49:26la situation de la gauche, etc.,
49:28je ne suis pas convaincu
49:29que le résultat des urnes
49:31n'amplifie pas une crise
49:33dont je ne sais pas après l'issue.
49:35Parce que, justement,
49:36la différence peut-être générationnelle,
49:38c'est que quand on fait de la politique,
49:40on ne pense pas simplement au jour,
49:42on pense aussi au jour d'après.
49:44Enfin, vous connaissez quand même...
49:45Vous connaissez quand même...
49:46Voilà le ballon noir qui est de retour.
49:48Mais bien sûr,
49:49croyez-moi, il ne se prépare.
49:50On ne pense pas au jour.
49:51Il ne se prépare.
49:51On pense au jour d'après.
49:52Non, il faut penser au jour.
49:53M. Le Fall a dit ça où ?
49:54Dans la presse.
49:56Ah bon, écoutez.
49:57C'est une déclaration qui est rendue.
49:58Merci à tous les deux.
49:58C'était un plaisir de vous avoir ce soir.
50:00Moi, j'ai le plaisir,
50:01à 20h, de recevoir Olivier Mazerolle.
50:04N'importe qui.
50:05Un grand journaliste, Olivier Mazerolle.
50:06J'ai connu, il m'a connu.
50:07Olivier Mazerolle qui a poussé un coup de gueule.
50:09Et son message sur Twitter est tellement fort.
50:13Je vais tout vous dire.
50:1418h30, je vois son message,
50:15mais ce n'est pas possible.
50:16Ce n'est pas lui.
50:17Ce n'est pas son compte.
50:18Pascal Pro, gentiment,
50:19me donne son numéro de téléphone.
50:21Il est très aimable de sa part.
50:22J'appelle Olivier Mazerolle.
50:23Il leur appuie de personne.
50:24Il dit vraiment ce que vous avez écrit.
50:26Est-ce que c'est votre compte ?
50:28Il dit, venez dans l'heure des pros.
50:29Vous ne savez pas ce qu'il a dit ?
50:31Vous allez le découvrir à 20h.
50:32Moi, je vais vous raconter une petite anecdote.
50:33Oui, mais ça, c'est après la pub.
50:35Non, allez-y, très vite.
50:36En 30 secondes, sinon, on va se faire gronder.
50:38J'ai été une des premières fois interviewé
50:40en tant que député par Olivier Mazerolle.
50:41Mazerolle, il me posait la question de savoir
50:43qu'est-ce que ça voulait dire d'être trotskiste ?
50:45Ah ben voilà.
50:46La publicité, on revient dans un instant,
50:48dans l'heure des pros.
50:48Et peut-être que nous annoncerons
50:50le gouvernement tant attendu
50:52de Sébastien Lecornu.
50:54Est-ce que ce gouvernement
50:56tiendra plus de 12h comme le premier ?
50:58Là aussi, that is the question.
51:00A tout de suite.
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