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  • il y a 1 jour
Au programme de ce nouveau numéro de "Et Maintenant !", cette paix qu’on ne croyait plus possible : dans la nuit de mercredi à jeudi, Donald Trump a annoncé un accord entre Israël et le Hamas pour un cessez-le-feu à Gaza, accord qui n'aura toutefois pas permis à l'auto-proclamé artisan de la paix d'obtenir le prix Nobel. Retour également sur la crise politique qui a pris une nouvelle dimension cette semaine avec la démission de Sébastien Lecornu au lendemain de la nomination de son gouvernement; des anciens premiers ministres qui demandent au président d'organiser une élection présidentielle anticipée et Marine Le Pen qui promet dorénavant de "tout censurer". Et enfin, un moment de concorde nationale au milieu du chaos avec la panthéonisation de Robert Badinter entré "avec les Lumières et les principes de l'Etat de droit" comme l'a affirmé" le chef de l’Etat qui a promis de continuer à « porter » le combat de Robert Badinter « jusqu’à l’abolition universelle » de la peine de mort. Année de Production :

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Transcription
00:00Amis des spectateurs, salutations distinguées, vous regardez maintenant l'émission qui revient
00:16avec plaisir avec vous sur l'actualité politique de la semaine, hashtag et maintenant si vous
00:20souhaitez réagir. Aujourd'hui c'est un jour de paix dans le monde, on a donc réuni sur ce plateau
00:25des visages de l'amour, de la conviction, de l'espoir en des jours meilleurs. On est avec le grand Jean-Luc Manot,
00:31bonjour Jean-Luc. Merci, bonjour. Vous êtes un visage de l'espoir Jean-Luc, merci d'être avec nous,
00:36conseiller en communication, fondateur d'Only Conseil. Bonjour F. Cheftel, vous êtes directrice de la rédaction
00:43du journal Marianne, vous faites votre une cette semaine sur le forcené de l'Elysée, un certain Emmanuel Macron,
00:49vous nous en parlerez. Sylvie-Pierre Brosselette, bonjour. Vous êtes éditorialiste au point, la une de la
00:55semaine, on va la voir. Tiens, c'est aussi Emmanuel Macron que vous interpellez. Monsieur le Président, sortez la tête
01:01haute, on en reparle dans quelques instants. Et bonjour Virginie Rivard. Bonjour. Vous êtes journaliste politique
01:06chez Contexte, ravi de vous avoir avec nous. Dans cette émission, on se demandera pourquoi les histoires d'amour
01:13finissent mal en général. On se posera des tas de questions sur cette crise politique qui n'en finit pas.
01:18On verra pourquoi le RN fait des grimaces et on se penchera sur ce pays que Robert Baninter laisse derrière lui.
01:24La séance est ouverte. Bonjour Président Larcher. Mais d'abord, cette paix qu'on ne croyait plus possible.
01:28Mais est-ce vraiment la paix ? Vous nous le direz dans un instant. En tout cas, dans la nuit de mercredi à jeudi,
01:33Donald Trump a annoncé un accord entre Israël et le Hamas pour un cessez-le-feu à Gaza.
01:37Évidemment, il a tenu à le faire savoir. Regardez.
01:43Le secrétaire d'État vient de me donner une note indiquant que nous sommes très proches d'un accord au Moyen-Orient
01:47et ils vont avoir besoin de moi assez rapidement.
01:52Nous avons une excellente équipe là-bas, d'excellents négociateurs.
01:55Et ils ont malheureusement aussi d'excellents négociateurs de l'autre côté.
01:58Mais je pense que c'est quelque chose qui va se produire, qui a de bonnes chances de se produire.
02:06Regardez cette une du journal israélien de Jérusalem Post.
02:09He's bringing them home. Il les ramène, les otages à la maison.
02:14Il, c'est évidemment Donald Trump. C'est une victoire éclatante pour Donald Trump, Jean-Luc ?
02:18Oui. Oui, oui, c'est indiscutablement une victoire.
02:23Et j'ai envie de dire, peu importe les considérations de Trump, sa volonté personnelle,
02:31la quête d'honneur et de félicitations, le jeu en politique intérieure,
02:36l'important, ce sont les faits.
02:38Les armes vont se taire.
02:40Il va y avoir, et peut-être, le début d'un processus de paix.
02:45Je suis beaucoup plus réservé sur le processus de paix durable,
02:48car ça, c'est évidemment bien plus complexe.
02:52Et historiquement, on voit bien que c'est extraordinairement difficile.
02:57Mais en tout cas, là, il y a un accord avec deux choses absolument formidables,
03:03de mon point de vue.
03:03C'est le retour des otages après un enfer de deux ans.
03:08Et quand on lit le livre de l'otage israélien qui raconte sa détention,
03:16on ne peut que sauter de joie à l'idée qu'il va rentrer à la maison.
03:21Et puis, la fin d'une guerre, d'une guerre qui n'avait pas de but, en réalité,
03:28qui était sans objectif final défini.
03:31Et donc, c'est toujours bien quand ça s'arrête.
03:33Sylvie, un moment d'histoire aussi ? Vous parlez d'un moment d'histoire.
03:37Sûrement, mais je serai un peu modérée dans mon enthousiasme.
03:42Je suis évidemment ravie que les otages puissent être libérés
03:45et qu'il y ait la fin du feu sur Gaza.
03:50Je crains toujours que ça tourne mal,
03:53que même si les otages sont libérés,
03:56la suite ne s'inscrive en lettres de sang encore,
03:58parce qu'il y a ce problème de la démilitarisation du Hamas,
04:03et que tant que ça ne sera pas fait,
04:06et je ne sais pas qui forcera le Hamas à le faire,
04:08les Israéliens peuvent toujours prendre prétexte que le job n'a pas été fait
04:11et qu'il va falloir le faire.
04:13Et continuer la guerre.
04:13Alors, officiellement, le cessez-le-feu annonce la fin de la guerre.
04:16Oui, enfin, ça c'est officiel.
04:17Mais je dirais aussi que l'autre considération,
04:21c'est que quand les États-Unis veulent quelque chose, ça se passe,
04:23mais que malheureusement, il a fallu deux ans d'horreur,
04:26mais pas seulement deux ans d'horreur,
04:27il a fallu que des bombes tombent sur le Qatar,
04:30que pour finalement, Trump se décide.
04:32Donc, il y a des morts qui ne valent pas la même chose.
04:34Précisément sur Trump,
04:35Trump est parvenu à faire plier
04:37Benyamin Netanyahou, le Premier ministre israélien.
04:39Il lui a tordu le bras.
04:41Il a réussi à faire plier deux belligérants irréductibles,
04:44parce que le Hamas, il est tout autant
04:48que pouvait l'être Benyamin Netanyahou.
04:52Quand vous disiez, Jean-Luc, qu'il n'y avait pas de but de guerre,
04:54si, il y avait un but de guerre qui était la destruction du Hamas.
04:58Il y en avait même deux, et c'est d'ailleurs le problème,
05:00parce que la destruction du Hamas et la libération des otages
05:02étaient quelque part deux buts de guerre contradictoires,
05:05en tout cas sur le plan opérationnel,
05:07qui empêchaient leur satisfaction.
05:12Mais je trouve que son grand achievement,
05:16comme on dit aux Etats-Unis,
05:17enfin sa grande réussite, c'est ça,
05:19c'est aussi d'avoir réussi à enrôler
05:20la communauté internationale,
05:23d'une certaine façon.
05:25On peut considérer que c'est la suite
05:27aussi de l'initiative d'Emmanuel Macron,
05:30le plan franco-saoudien,
05:31en tout cas, que ça a pu jouer,
05:33on peut se poser la question,
05:34mais je parle de l'Arabie saoudite, évidemment,
05:36de l'Égypte, qui joue un rôle central,
05:40sans doute suite à l'opération au Qatar,
05:43ça ne se passe plus à Doha,
05:45ça se passe au Caire,
05:47et également la Turquie,
05:50qui se montrait jusqu'à présent
05:52très hostile à l'État hébreu.
05:55Donc c'est quand même...
05:57On va peut-être en parler, mais...
05:58On va parler d'Emmanuel Macron,
05:59parce que vous en parlez,
06:00l'Élysée a réagi à l'annonce
06:01de cet accord à Gaza,
06:03sur X, Emmanuel Macron écrit la chose suivante,
06:05espoir immense pour les otages et leurs familles,
06:07pour les Palestiniens de Gaza,
06:08pour la région.
06:09Cet accord doit marquer la fin de la guerre
06:10et l'ouverture d'une solution politique
06:12fondée sur la solution à deux États.
06:14Emmanuel Macron qui s'est également exprimé
06:16lors d'une réunion organisée à Paris
06:18sur l'avenir de Gaza.
06:19On va l'écouter.
06:21Le président Trump a tracé une voie ambitieuse
06:23pour un accord global au Proche-Orient.
06:26Cet engagement est essentiel
06:27et nous sommes là pour en soutenir la vision,
06:30celle d'un cessez-le-feu permanent,
06:31d'une stabilisation de Gaza,
06:33qui soit à même d'offrir la sécurité pour tous
06:35à travers une solution politique
06:37fondée sur un État palestinien,
06:39une coexistence enfin pacifique dans la région.
06:42Si c'est une victoire de Trump,
06:43c'est une défaite ou une mini-défaite
06:45pour la diplomatie française
06:46ou vous ne dites pas ça, Virginie ?
06:48Non, je ne dirais pas ça.
06:49Je pense que c'est vrai que les Européens
06:51sont de facto mis sur la touche
06:53de par la force de la victoire de Donald Trump.
06:57Mais en réalité, ils vont être nécessaires,
06:59notamment dans le plan de reconstruction.
07:00Et c'est d'ailleurs à ça qu'appelait Emmanuel Macron
07:03en disant que tous autour de la table,
07:04jeudi à Paris,
07:06les ministres des Affaires étrangères
07:07étaient prêts à aider pour cette reconstruction.
07:12Mais vous dites, par exemple,
07:13la reconnaissance de l'État de Palestine
07:15a servi à accélérer les choses.
07:17Oui, en réalité, je pense qu'effectivement,
07:18Emmanuel Macron essaye de dire
07:20que c'est un espoir
07:21pour une solution politique durable
07:22avec deux États.
07:23Mais en réalité, Donald Trump
07:24a quelque part pris en compte
07:26les aspirations nationales
07:27du peuple palestinien
07:28et la diplomatie française
07:30et l'accord franco-saoudien
07:32a sans doute eu un impact.
07:35Emmanuel Macron a rappelé jeudi
07:37que le Liban et la Syrie
07:39s'étaient joints aux pays signataires.
07:40Aujourd'hui, il y a 142 pays signataires
07:42pour la reconnaissance d'un État palestinien.
07:45Merci Trump et merci Emmanuel Macron.
07:47C'est une initiative en parallèle
07:49qui a pu peser
07:50et ce n'est pas qu'une défaite des Européens.
07:53Jean-Luc, vous n'êtes pas d'accord ?
07:55Non, je crois que l'action d'Emmanuel Macron
07:59compte pour zéro.
08:01Ce n'est pas Macron, d'ailleurs, c'est la France.
08:04On dit souvent que la quête de puissance
08:07crée la guerre.
08:08Mais là, en l'occurrence,
08:09c'est la puissance qui fait la paix.
08:11C'est-à-dire que c'est la puissance américaine.
08:13Vous savez, le ramasse
08:15investissait dans le terrorisme
08:19avec un banquier qui est le Qatar.
08:22À partir du moment où les États-Unis
08:23disent au Qatar, stop, fini,
08:26vous ne pouvez plus faire ça
08:27si vous continuez à le faire.
08:28Le Qatar dit au ramasse, c'est fini,
08:30on ferme le guichet.
08:32Et quand le guichet est fermé,
08:35déjà démantelé par la guerre,
08:37atteint avec l'ensemble
08:39de son quartier général,
08:41quasiment détruit en termes humains,
08:45le ramasse, recule.
08:49Quant à, je disais tout à l'heure,
08:50pas de but de guerre.
08:52À long terme, ce que je veux dire,
08:54évidemment que dans l'immédiat,
08:55il y avait la riposte au pogrom,
08:58évidemment.
08:59Mais si vous voulez, le problème,
09:01c'est que, en réalité,
09:04ce que nous dit Benjamin Netanahou
09:06n'est pas cohérent.
09:08si vous refusez la solution à deux États,
09:11vous avez quelles autres solutions ?
09:13Il n'y en a pas, à part la guerre permanente.
09:15Non, mais il y a eu aussi, quand même,
09:17en Israël, le ressentiment
09:19de cette annonce du président Macron.
09:21Ça va laisser des traces sur la société israélienne,
09:24même après le départ de Netanahou.
09:27Et ça, c'était un choix
09:29qu'a fait le président français.
09:30Il a dû, effectivement, faire la balance
09:32entre les inconvénients et les avantages.
09:34Mais je pense qu'un jour,
09:35on paiera les inconvénients.
09:37Et d'ailleurs, il a beaucoup essayé
09:38de se rattraper, on en parlera plus tard,
09:41lors de la pantanisation de Robert Baninter,
09:43de sa vie de la communauté juive,
09:45qui est aussi marquée en France.
09:47La diplomatie française,
09:48elle avait comme ligne
09:49de se fâcher avec personne.
09:50Elle réussit l'exploit
09:51de se fâcher avec tout le monde.
09:51Ce vendredi avait eu la remise
09:53du prix Nobel de la paix, les amis.
09:55338 concurrents étaient en lice.
09:56Leur identité avait été gardée secrète.
09:59Mais on savait que Donald Trump
10:00postulait au prix ultime.
10:03Eh bien, il ne l'a pas eu.
10:05C'est Maria Corina Machado,
10:07une opposante vénézuélienne
10:09qui a raflé la mise.
10:11Elle vit dans la clandestinité
10:12depuis la réélection contestée
10:13de Nicolas Maduro à l'été 2024.
10:17On la voit à l'image.
10:18C'est un scandale que Donald Trump...
10:19Je fais un peu de provocation.
10:22Mais c'est un scandale que Donald Trump
10:23n'ait pas eu ce prix Nobel de la paix, Ève ?
10:25Il vous dirait que oui.
10:26Il a même dit qu'il le méritait lui-même.
10:29Vous savez comment il est.
10:31Est-ce que vous pensez
10:31qu'il l'aurait mérité ?
10:32Est-ce qu'il le mérite aujourd'hui ?
10:33Oui.
10:34Je pense que s'il réussit
10:36à faire la paix au Proche-Orient,
10:38en plus des autres guerres
10:40dont il se targue...
10:41Alors, je connais moins,
10:42Inde, Pakistan...
10:43Il se targue d'avoir résolu cette...
10:46Il a résolu cette guerre.
10:47Mais il n'y en a pas sept.
10:48Voilà, c'est un vantard.
10:51Tout ça est à prendre avec des pincettes.
10:53Mais oui, sans aucun doute,
10:55Obama l'a eu sans avoir rien fait.
11:00Et pire que ça,
11:01puisqu'il avait fixé des lignes rouges
11:03pour l'intervention en Syrie,
11:05qu'il n'a même pas respectées
11:06après l'attaque chimique par le régime syrien,
11:09en 2013, je ne me trompe pas.
11:13Donc, il le mérite.
11:14Après, je pense que c'est une question
11:14plus de timing.
11:15Enfin, voilà.
11:16C'est arrivé un peu trop tard.
11:18Vous êtes tous d'accord ?
11:19Non, moi, je trouve qu'il ne le mérite pas.
11:20Ah, pourquoi ?
11:21Ce qu'il fait en Ukraine n'est pas correct.
11:23Il devrait en faire beaucoup plus.
11:25Avec Poutine, c'est effarant.
11:28Et en Israël et Palestine,
11:31il l'a fait parce que ses alliés du Qatar
11:33ont été bombardés.
11:34Oui, mais il l'a fait.
11:35Oui, enfin, on n'en est pas à la paix.
11:37Il va sortir les otages sans doute.
11:39Et après, on verra.
11:41Donc, moi, j'attends de voir un peu sur pièce
11:43comment il se comportera après.
11:44La poignée de main et le tapis rouge pour Poutine
11:47éloignent un peu, malgré tout,
11:49du prix Nobel de la paix.
11:51Et quelques autres actions.
11:53Et moi, j'ai tendance à penser
11:54que le mieux pour être prix Nobel de la paix,
11:57c'est faire la paix à l'extérieur,
11:59mais ce n'est pas de faire la guerre à l'intérieur.
12:02Vous voulez dire aux Etats-Unis ?
12:03Sa politique intérieure, oui.
12:04Après, en même temps, je trouve que ce qui est frappant,
12:06c'est que c'est un choix, on sent quand même,
12:08sans connaître très bien la situation au Venezuela,
12:11mais c'est quand même interne.
12:14C'est une leader de l'opposition.
12:17Et c'est arrivé souvent.
12:18Et il se trouve que...
12:19Asatsuki a été en Birmanie prix Nobel.
12:22C'est vrai.
12:23Des Iraniennes qui ont été Nobel.
12:24Mais c'est quand même autre chose que faire la paix
12:26dans le monde ou dans la région la plus agitée
12:30que je trouve simplement...
12:32On verra l'année prochaine, alors, j'imagine.
12:34Comment en sommes-nous arrivés là ?
12:36Et maintenant, vous le savez, nous aimons prendre de la hauteur.
12:38Alors on va mettre pause
12:40et on va revenir sur la semaine politique
12:41qui vient de s'écouler chez nous.
12:43On va tenter de comprendre
12:44ce qui ne tourne pas rond au Royaume de France.
12:46La semaine s'est accélérée lundi,
12:48après la démission de Sébastien Lecornu.
12:50Ce gouvernement de ministres reconduit n'aura tenu que 14 petites heures
12:56après un vrai faux suspense de 26 jours, en attendant le prochain épisode, Virginie.
13:00Bon, sur l'analyse de la crise, le problème, il est où aujourd'hui au gouvernement ?
13:05Ce gouvernement de ministres reconduit n'aura tenu que 14 petites heures
13:20après un vrai faux suspense de 26 jours, en attendant le prochain épisode, Virginie ?
13:25Bon, sur l'analyse de la crise, le problème, il est où aujourd'hui ?
13:28Au gouvernement ? Au Parlement ? C'est plus large ? C'est plus global ?
13:32Il est partout.
13:33Il est partout ?
13:34Il était au Parlement, effectivement,
13:36puisque c'est les conséquences de cette majorité très relative.
13:40Et ils ont réussi l'exploit de le déplacer au gouvernement, effectivement,
13:44depuis dimanche soir, et ce fameux tweet de Bruno Rotaillot
13:47que personne n'avait vu venir, à 21h32, je crois,
13:52mettant tout par terre.
13:55Effectivement, tous les efforts qui avaient pu être faits.
13:58Donc, aujourd'hui, on a du coup deux problèmes, en fait.
14:03On a le problème, effectivement, de la participation du socle.
14:07Du socle commun.
14:09Du socle commun.
14:09Je ne sais pas s'il faut l'appeler encore le socle commun.
14:11Qu'on appelle maintenant plateforme de stabilité,
14:13puisqu'on a dû évoluer dans le registre.
14:15C'est comme ça qu'Emmanuel Macron a missionné Sébastien Lecornu
14:19de former un nouveau pacte de non-censure avec le Parti Socialiste.
14:24Et effectivement, c'est un peu, sur le budget,
14:27c'est soit on choisit plutôt une action sans LR,
14:31donc en proposant la suspension de la réforme des retraites,
14:34en alourdissant la fiscalité,
14:37mais on se détourne de LR.
14:38– Mais vraiment, sur l'analyse, sur le diagnostic, Sylvie,
14:41on est dans une crise politique ou une crise de régime ?
14:44Parce qu'il peut y avoir encore d'autres gouvernements
14:46qui vont être nommés dans les semaines, dans les mois qui viennent.
14:48– Je trouve que les institutions et le régime ont bon dos.
14:51C'est leurs acteurs qui déconnent complètement, pardon, d'utiliser ce mot.
14:55– Ce n'est pas la cinquième, le problème ?
14:56– Non, je ne pense pas que ce soit la cinquième.
14:57Je pense que ce sont les animateurs de la cinquième.
15:00Ce sont les partis qui sont irresponsables.
15:03Leur chef de parti, par exemple, cette affaire Retailleau
15:05qui craque un dimanche soir et qui fout tout par terre,
15:08on n'a jamais vu des choses pareilles.
15:09C'était pourtant un monsieur sérieux, on ne s'attendait pas à ça de lui.
15:13Et puis le parti socialiste qui se fait plus gros que le bœuf
15:16et qui prétend avoir tous les postes
15:18et un programme qui date de Mathusalem, maximaliste,
15:22et qui ressemble au NFP, ce n'est pas très responsable non plus.
15:25Et pour chaque petit parti, comme disait De Gaulle,
15:27ils font leur petite soupe et c'est tout mon parti
15:30et rien que mon parti n'est pas pour le voisin.
15:33Dans la donne actuelle, ça n'est pas possible.
15:35Et donc, je pense qu'ils sont tous assez irresponsables
15:38et que les institutions et le régime ont bon dos.
15:41C'est eux qui se conduisent mal.
15:43Et ils ont laissé prospérer, qui est la source réelle du problème,
15:47un bloc de quasiment 35% des lecteurs
15:49qui ne jouent pas avec les autres parce que les partis classiques
15:52à chaque fois ont été démagogues et ont déçu perpétuellement.
15:57Et à force de ne pas s'occuper des vrais problèmes des Français,
15:59ils ont gonflé l'extrême droite qui, du coup, fausse tout jeu.
16:03Et on a cette tripartition qui, effectivement,
16:06rend les choses beaucoup plus difficiles.
16:08– Je voudrais vous entendre sur ce que vient de dire Sylvie.
16:10La Ve République, c'est foutu ou pas ?
16:12C'est quoi votre analyse ?
16:14Est-ce que c'est un problème ?
16:15C'est le problème qui vient des acteurs ou des institutions ?
16:19– Je suis assez d'accord avec ce que vient de dire, Sylvie.
16:20Mais il faudra quand même nettoyer.
16:22On aura besoin d'avoir un nettoyage, en particulier sur le fait
16:27qu'on ne peut pas être dans une situation où on fait voter les gens
16:30et on leur dit après pendant 5 ans, regardez ce qui se passe,
16:34énervez-vous, soyez mécontents ou contents,
16:37mais vous n'avez plus de pouvoir.
16:38Il faut trouver des moyens de respiration démocratique
16:41qu'on n'a pas suffisamment.
16:45Maintenant, sur la question des responsabilités,
16:48j'ai envie de dire qu'il y en a trois.
16:50Il y a évidemment Emmanuel Macron.
16:52Il y a Emmanuel Macron, au-delà de la décision stupide de la dissolution,
16:56ça on peut dire qu'il y a une erreur.
16:58Mais c'est la non-campagne présidentielle
17:00et la non-campagne législative après les présidentielles.
17:04C'est-à-dire que nous avons un président légal,
17:07mais un président qui n'a pas de mandat populaire,
17:10puisqu'il a fait campagne sur rien, sur aucune option.
17:13Et donc ça a permis aussi cet éclatement politique.
17:15Le deuxième responsable, c'est les partis politiques.
17:18Je viens de le dire, c'est le dernier avatar, Retailleau.
17:20Mais on en aura sans doute encore d'autres.
17:22Tout le monde, on réagit en fonction de la crise de nerfs.
17:25Tout ça n'a pas d'intérêt.
17:27Et puis il y a un troisième responsable pas coupable,
17:31parce qu'il n'est jamais coupable, c'est le peuple français.
17:34C'est-à-dire que malgré toute cette tripartition,
17:36c'est son œuvre, c'est lui qui dansa,
17:39dans sa dispersion, dans sa fracturation,
17:44n'arrive pas à faire des majorités non plus.
17:46Il est dans une situation, encore une fois,
17:49d'évitation, de malaise, de trouble.
17:52Donc encore une fois, responsable, pas coupable,
17:54car le peuple ne l'est jamais.
17:55– Je vais vous montrer ces trois très belles unes.
17:57Le point, l'express et Marianne de la semaine.
17:59Le point qui demande au président de sortir la tête haute
18:02en organisant son départ.
18:03L'express parle d'une déroute française.
18:05Et Marianne, vous, vous parlez de forcené de l'Élysée.
18:09Ça y est, vraiment, la focale se déplace aujourd'hui
18:12vers Emmanuel Macron ?
18:13– Elle se déplace, pas vraiment.
18:15Je pense que depuis la dissolution,
18:16c'est lui qui est au centre du jeu
18:19et qui fait en sorte de se placer au centre du jeu.
18:21Parce que je crois qu'il y a une jouissance aussi
18:23d'être celui par qui la crise arrive,
18:26qui est à la fois la cause et puis éventuellement la solution,
18:29puisque, à la tête du poing, vous la suggérez.
18:33– Mais pourquoi le forcené de l'Élysée ?
18:36– Parce qu'il y a une dimension, quand même,
18:37malgré tout, psychologique là-dedans.
18:40Il y a un entêtement d'Emmanuel Macron,
18:42vous l'avez bien dit, Jean-Luc,
18:44à ne pas vouloir nommer aussi, tout simplement,
18:46un Premier ministre de gauche.
18:49Je veux dire, il aurait pu aussi respecter la démocratie.
18:53Il n'a fait que nommer des Premiers ministres
18:57issus plus ou moins de sa famille politique.
19:01Voilà, on en est au quatrième.
19:03Et Albert Einstein, il disait,
19:05la folie, ça consiste à refaire toujours la même chose
19:08et espérer des résultats différents.
19:10Voilà, je trouve que ça s'applique assez bien
19:12à la situation présente.
19:13– Sortir la tête haute, Sylvie ?
19:15– Oui, c'est en organisant des études.
19:16– Qu'est-ce que vous lui demandez ?
19:17– C'est vrai, tout le monde s'accorde à dire
19:18que qu'est-ce qu'on va faire pendant un an et demi,
19:20même si on a un budget et une stabilité.
19:22– D'ici la prochaine présidentielle.
19:23– Il n'y a pas de grandes réformes de fonds
19:24qui puissent être engagées,
19:26alors qu'elles sont absolument nécessaires
19:27pour équilibrer durablement les finances publiques.
19:31C'est une vraie réforme des retraites.
19:34Il y a des tonnes de réformes à faire
19:35que, dans l'état actuel des choses, on ne peut pas faire.
19:38Donc, s'il va jusqu'au bout de son mandat,
19:40ce qu'il n'a pas parfaitement le droit de faire,
19:42ça sera en se traînant.
19:43Ça fait un peu agonie.
19:45Bon, donc, il y aurait une solution
19:46qui est de dire si on veut une vraie campagne,
19:48parce que s'il démissionne d'un coup,
19:50ça sera trop court, c'est 35 jours ou 40 jours,
19:53je crois que c'est 35 jours.
19:54– 35.
19:55Donc là, il n'y aurait pas l'occasion d'un vrai débat
19:57sur tous les sujets de fonds qui devaient être abordés.
19:59Donc, il pourrait dire, préparez-vous,
20:02je démissionnerai dans six mois ou dans cinq mois,
20:04enfin, il peut mettre le terme quand il veut,
20:06pour que tout le monde se prépare,
20:08et enfin, on puisse démarrer et gagner un an.
20:09– Oui, mais vraiment, je m'insiste sur cette responsabilité.
20:12Vous avez l'air de mettre la responsabilité
20:14sur Emmanuel Macron, et sur lui seulement,
20:16enfin, pas vous, Jean-Luc.
20:17– Non, mais c'est parce qu'il n'a plus…
20:18– C'est quand même la focale, aujourd'hui.
20:19– Il enchaîne les mauvaises décisions,
20:20ça, je pense que tous les acteurs le soulignent.
20:23Ce ne sont que…
20:24C'est une succession de mauvaises décisions,
20:26ou en tout cas, d'une stratégie qui ne va pas jusqu'au bout.
20:28Parce qu'à la rigueur, le choix de la dissolution en 24,
20:30cette dissolution, par surprise, qui a angoissé tout le pays,
20:34certains, au sein de l'Élysée, disent
20:36qu'on voulait tester l'hypothèse RN, en réalité,
20:39et Gabriel Attal lançant un front républicain,
20:42a contrecarré notre volonté.
20:43Parce qu'à l'époque, épuiser le RN et l'exercice du pouvoir
20:47aurait pu faire en sorte que ça soit le barrage en 2027
20:50et que jamais Marine Le Pen n'accède à l'Élysée,
20:52ce qui est l'obsession aussi d'Emmanuel Macron.
20:53Donc, en réalité, il y a des choix,
20:55mais il y a une stratégie qui n'est pas tenue jusqu'au bout.
20:57C'est la même chose pour le gouvernement Lecornu.
21:00Il prend un Bruno Le Maire,
21:02tout le monde sait que c'est un repoussoir.
21:04Lui, alors, on vous dit, effectivement,
21:07il parle allemand, pour la défense, c'était super,
21:09c'est quelqu'un de loyal,
21:11mais non, en réalité, Bruno Le Maire, c'était un mauvais signal
21:13et dès qu'on a vu son nom, on a compris que ça n'allait pas le faire.
21:16Oui, enfin, où est-ce qu'on en est si on fait un pataquès
21:18pour un homme qui n'est quand même pas chargé de tous les péchés du monde ?
21:21Le déficit public, ce n'est pas ça.
21:21La dernière fois qu'il est venu au Parlement,
21:23c'était devant une commission d'enquête.
21:25Il y a quand même...
21:25Oui, enfin, Rachida Dati est mise en examen.
21:27C'est quand même...
21:28Personne ne s'en est mieux.
21:29Oui, mais c'est très ministre des Finances Publiques pendant 7 ans.
21:32Que Bruno Retailleau considère que, comment dire,
21:36que l'essentiel, c'est le maire repoussoir,
21:39il a une vision de l'attractivité quand même très, très limitée
21:41parce que des repoussoirs, Dieu sait qu'il y en a d'autres.
21:44Donc ça, c'est le premier point.
21:46Ensuite, je suis d'accord avec ce qu'a dit ma collègue de droite.
21:54Géographiquement.
21:55Géographiquement.
21:56Emmanuel Macron, il a un tort fondamental,
21:59c'est d'essayer en permanence de nommer des gens
22:01qui ne tiennent pas compte de l'élection législative.
22:04L'élection législative, contrairement à ce qu'elle dit,
22:06ce n'est pas la victoire de la gauche.
22:07Il n'y a pas de victoire de la gauche.
22:08Mais non, c'est pour ça.
22:09C'est deux choses.
22:11Premier tour, sanction du président.
22:13Deuxième tour, motion de censure populaire
22:14contre le Rassemblement national pour éviter qu'il soit au pouvoir.
22:18Il faut donc un premier ministre qui ne soit pas l'ami de Macron,
22:21qui ne soit pas un clone de Macron,
22:22qui ne soit pas un proche de Macron
22:23et quelqu'un qui ne fasse aucune concession au Rassemblement national.
22:27Ça, ça se trouve...
22:29Mais Barnier, ce n'était pas absurde.
22:30Oui.
22:31C'était un an et un autre.
22:33Ça se trouve...
22:33Oui, sauf qu'il a essayé de faire des clas d'œil au Front national
22:36avec le succès qu'on l'on sait.
22:38Donc, il faut trouver quelqu'un...
22:40La bonne personne, c'est dans le trou du donut.
22:43Ce n'est pas sur le donut.
22:45Sur le donut, ça n'existe pas.
22:46Mais est-ce que c'est un problème de flair politique ?
22:48Vous avez des Xavier Bertrand,
22:50vous avez des Jean-Louis Borloo,
22:51vous avez des Cazeneuve.
22:53Vous avez des Jean-Louis Borloo qui se trouvent dans le trou du donut.
22:57Il y a une gauche qui a fait semblant de dire qu'elle avait gagné.
22:59Elle n'avait pas gagné les élections.
23:01On est d'accord là-dessus.
23:01Et ils voulaient le pouvoir.
23:04Et c'était deux choses.
23:05Nous, on nommait effectivement Mme Castet ou quelqu'un d'autre.
23:07Et puis, ça s'écroulait au bout de trois semaines
23:09et qu'il fallait lever peut-être cette hypothèque.
23:11Mais enfin, on perdait du temps.
23:12Mais objectivement, ils avaient moins de députés que les 210.
23:16Ils avaient moins de députés que les 210 du socle commun.
23:19Sur l'hypothèse de Lucie Castet, qui revient d'ailleurs,
23:23puisque de nouveau, elle s'est de nouveau dit prête, je crois, à gouverner.
23:28Et puis, on en est au même point au niveau du NF.
23:31Enfin, le NFP n'existe plus.
23:32Mais on a vu, je crois, Jean-Luc Mélenchon tout à l'heure,
23:36vendredi, qui en tout cas...
23:38Cette grande déclaration,
23:40mais en faisant porter la responsabilité sur les épaules d'Emmanuel Macron.
23:43Exactement.
23:43Qui réclame une présidentielle anticipée également, comme le point.
23:46Mais lui, pour définir un nouvel ordre global,
23:50il dit qu'il faut sortir de la ménarchie présidentielle, etc.
23:52Mais je trouve qu'il aurait dû au moins essayer.
23:56On aurait...
23:57Elle n'aurait peut-être pas tenu plus que 15 heures, 14 heures.
24:01Mais au moins, on lève l'option.
24:04François Mitterrand, quand on lui demande
24:05pourquoi vous avez nommé Michel Rocard,
24:06il a cette jolie formule, il dit
24:08les hypothèques, c'est fait pour être levée.
24:09Exactement.
24:10Il n'y a pas un problème de 5e République,
24:13pour reprendre ce que vous disiez tout à l'heure,
24:14mais il y a quand même un problème de quinquennat.
24:16Et je pense que la réforme du quinquennat
24:19et le fait d'avoir enchaîné ces deux quinquennats
24:21sans grande campagne en 2022 qui a été confisquée aux Français,
24:24effectivement, pose un problème.
24:26Et aujourd'hui, on se dit,
24:27tout le monde renvoie tout sur 2027,
24:29les grands choix français, la retraite, le coup du travail...
24:33Et donc on ne fait rien.
24:33Oui, mais c'est surtout que ça ne réglera rien.
24:36Est-ce que vraiment, vous pensez qu'en 2027,
24:38on va faire tapis et on va repartir,
24:40si on a un président élu à 52%,
24:42et il aura un mandat impératif,
24:44et il aura la légitimité avec un parlement tripartiste ?
24:46Ça dépend sur quelle campagne il fait.
24:47Ça dépend sur quelle campagne.
24:48Je ne crois pas.
24:48Un Édouard Philippe était parti pour faire une campagne de nique.
24:52Alors justement, on va en parler.
24:54Ils l'ont aimé, ils l'ont adoré,
24:55parfois même idolâtré,
24:57mais tout ça, c'est fini depuis quelques jours.
24:58Les ex-rebelles, Emmanuel Macron,
25:01est la cible de tir croisé
25:02du côté de ses anciens premiers ministres.
25:05Écoutez.
25:05Moi, je me suis engagé,
25:08je le disais il y a un instant, en 2017,
25:09avec cette idée d'une pratique différente du pouvoir,
25:13et cette idée quand même de partager le pouvoir
25:16à tous les niveaux de la société,
25:18d'ailleurs avec les élus locaux,
25:19avec les partenaires sociaux.
25:21Et c'est vrai que depuis la dissolution,
25:23qui est en elle-même une décision incompréhensible,
25:27en fait, les décisions ont le plus souvent donné le sentiment
25:29d'au contraire ne pas vouloir partager le pouvoir,
25:32alors que tout dans les résultats de la dissolution de 2024
25:35invite quand même à partager le pouvoir,
25:38y compris avec des forces politiques
25:39qui ne faisaient pas partie de la majorité auparavant.
25:41Je crois qu'il doit prendre une initiative.
25:43Et il me semble qu'il s'honorerait
25:45si, par exemple,
25:48il proposait un nom de Premier ministre,
25:51il nommait un Premier ministre,
25:52avec pour fonction d'exécuter les affaires courantes
25:55et de construire un budget,
25:57de faire adopter ce budget,
25:59et qu'à l'issue, dès lors que ce budget est adopté,
26:01dès lors que la France est dotée d'un budget,
26:03et c'est indispensable,
26:04il annonce qu'il organise une élection présidentielle anticipée,
26:08c'est-à-dire qu'il part immédiatement après
26:10que le budget a été adopté.
26:12J'allais dire, les rats quittent le navire,
26:13mais c'est peut-être pas très sympa,
26:15mais j'exagère.
26:16On a deux plus pour le prix d'un.
26:17Ils sont vraiment invraisemblables.
26:19On a toujours vu ça dans l'histoire politique.
26:22Pompidou et l'appel de Rome,
26:25Baladur qui trahit Chirac,
26:27Sarkozy qui trahit, je ne sais qui,
26:29Chirac aussi, Giscard, enfin...
26:30Emmanuel Macron qui trahit Hollande,
26:33Giscard qui fait partir de Gaulle.
26:35C'est la loi de la politique.
26:36Mais quand on a été vraiment créé
26:39par le président de la République,
26:41parce que ni Edouard Philippe,
26:42ni Gabriel Attal n'avaient la moindre notoriété
26:44et de surface avant qu'ils soient...
26:46Edouard Philippe était merdu avant.
26:47Non, mais enfin, je veux dire,
26:48pas cette surface-là.
26:49C'est pas la surface nationale.
26:50Ils ont pu devenir présidentiables grâce à ça.
26:52Et donc, c'était les derniers
26:54à devoir quand même congédier le président de la République
26:57ou expliquer qu'on ne comprenait plus rien
26:58de ce qu'ils faisaient.
27:00Je comprends très bien
27:01qu'ils puissent avoir envie
27:02de se démarquer
27:03parce qu'ils ont des ambitions présidentielles
27:04et que maintenant, malheureusement,
27:06pour eux,
27:07le président de la République
27:07est devenu radioactif
27:08et que si on veut avoir une chance
27:10d'être élu,
27:10il faut absolument mettre
27:11le président de la République
27:13à distance.
27:14Donc, on comprend bien l'objectif.
27:16Mais...
27:17Mais vous avez l'air concerné.
27:18La manière est vraiment
27:19plus qu'inélégante.
27:20Ils auraient pu laisser le rôle aux autres.
27:22Jean-Luc, là-dessus.
27:23Oui, je fais une petite différence
27:24parce que ce n'est pas tout à fait
27:25les mêmes termes
27:26chez Attal
27:26et chez Édouard Philippe.
27:28Oui, enfin,
27:28ils coupent la tête du roi aussi,
27:30tous les deux.
27:30Non, non.
27:31Édouard Philippe dit
27:32qu'il faut qu'il parte.
27:33Attal dit
27:33je ne comprends pas.
27:34Je ne comprends pas.
27:35Ils disent que n'importe quelle personne
27:37dans la rue...
27:37Il dit qu'il faut qu'il mette les clés
27:38qui se défasse du pouvoir.
27:40Se défasse du pouvoir, oui.
27:41Mais c'est vrai
27:42qu'on pense tout ça,
27:43que le mieux,
27:43ce serait qu'Emmanuel Macron
27:44s'occupe de politique internationale
27:46et que surtout,
27:47ils ne disent pas un mot
27:48sur la politique nationale
27:51qui est un...
27:51On voit bien
27:52que c'est un drame permanent.
27:55Donc, moi,
27:56je pense qu'on a le droit de...
27:57Comment dire ?
27:58On a le droit
27:58de se défaire en politique
27:59d'une alliance.
28:01On a le droit
28:01de se défaire
28:02d'un...
28:04Y compris,
28:04malgré une amitié,
28:05une estime,
28:06un respect,
28:07tout ça est possible.
28:08On peut regarder aussi
28:09les mauvaises manières
28:11d'Emmanuel Macron
28:12à l'égard de Gabriel Attal.
28:13Ça joue aussi
28:15dans ce sens-là.
28:16Complètement.
28:17Parce que les trahisons,
28:18elles ont lieu
28:19dans les deux sens.
28:22Donc, non,
28:23je suis moins choqué
28:24de ça.
28:25Dernière chose,
28:26c'est que si vous voulez voir
28:27le degré de distanciation
28:29par rapport à Emmanuel Macron,
28:30il faut regarder
28:31les coupes d'opinion.
28:32Chez Édouard Philippe,
28:33c'est moins 10 points
28:34pour 4 mois.
28:36Parce que Macron est toxique.
28:37Non, non,
28:37c'était juste
28:38pour rebondir
28:39sur ce que vous disiez,
28:40Jean-Luc.
28:41Il y a effectivement
28:42un parricide,
28:43mais parce qu'il y a eu
28:44un infanticide avant.
28:46Non, mais vraiment.
28:47Je veux dire,
28:48rappelez-vous la dissolution
28:49où Gabriel Attal
28:50n'est même pas prévenu.
28:52Emmanuel Macron
28:53est quelqu'un
28:54qui n'a pas de...
28:57Enfin,
28:57qui a eu des mentors
28:57qu'il a tous sacrifiés,
28:59qui n'a pas d'ascendant
29:01et qui ne veut pas
29:02de descendant.
29:03Il ne veut pas partager
29:04la lumière.
29:05Et pas d'héritier.
29:06Les seuls qui le gardent
29:06sont ceux qui vous font
29:07faire des conneries.
29:08C'est quand même ça, le sujet.
29:08Les conseillers n'ont pas changé.
29:09Je trouve que la trahison
29:10n'est pas la même,
29:11effectivement,
29:11entre Gabriel Attal et Édouard Philippe.
29:13Pourquoi ?
29:13Édouard Philippe,
29:14on nous vend
29:14ce qu'il est, d'ailleurs.
29:17Un homme d'État,
29:18un conseiller d'État,
29:19un homme qui a pris
29:19de la hauteur,
29:20qui ne veut pas commenter
29:23l'écume avec des journalistes.
29:24Il passe son temps
29:25à dire ça.
29:26Et là,
29:27on a quelqu'un
29:28qui agit à contre-temps,
29:30qui vient demander
29:31la démission programmée
29:32du président de la République,
29:33charge à laquelle
29:34lui-même essaye de concourir.
29:35En faisant ça,
29:36il affaiblit la fonction.
29:38J'ai été correspondante
29:39au Vatican,
29:39un pape qui démissionne.
29:41Forcément,
29:41le suivant,
29:42vous vous demandez
29:43durant tout son pontificat
29:44s'il va démissionner
29:44puisqu'il a ouvert la possibilité.
29:46Alors,
29:46ça faisait 2000 ans.
29:47Certes,
29:48là,
29:48on n'est pas sur le même point
29:48de l'histoire,
29:49mais évidemment,
29:50Édouard Philippe affaiblit
29:51l'institution.
29:53Et c'est vrai
29:54que ce n'était pas du tout,
29:55normalement,
29:56sa partition.
29:57Certes,
29:57il avait annoncé
29:58sa candidature
29:59à la présidentielle
30:00déjà à contre-temps,
30:01dans votre journal,
30:02mais là,
30:03il fait quelque chose
30:04effectivement qui est grave.
30:05Et à part les philippistes,
30:06personne ne trouve ça pertinent.
30:08Ça participe de l'idée
30:08d'un effondrement
30:09du macronisme
30:11parce qu'on voit
30:12les derniers sondages
30:13qui sont sortis
30:13sur les éventuels votes
30:15pour des élections législatives
30:17anticipées.
30:19Les macronistes
30:20en sont réduits
30:21à 13%.
30:21C'est catastrophique.
30:23Et effectivement,
30:23les sondages
30:24sur les intentions
30:25de vote présidentielle
30:25mettent les macronistes
30:27ou néo-macronistes
30:28à la baisse,
30:29notamment Édouard Philippe
30:29qui a été longtemps
30:30le favori.
30:31C'est la mort du macronisme,
30:33la séquence
30:35à laquelle on vient d'assister.
30:36C'est très très mal parti
30:37pour eux
30:37et on a l'impression
30:38que tant que Macron est là,
30:39il continuera
30:40à les tirer vers le bas.
30:41Alors, il peut y avoir
30:41un miracle
30:42et c'est vrai
30:42qu'au moment de la dissolution,
30:44son pari,
30:44c'était soit je gagne
30:46et tant mieux,
30:46j'ai tout raflé,
30:47soit je perds
30:48et j'ai le Rassemblement National
30:50et que Gabriel Attal
30:52s'est opposé
30:53à cette stratégie
30:54en faisant le Front Républicain.
30:55Et là,
30:56il y a eu vraiment
30:57un clivage en dehors
30:58de la blessure
30:59d'amour propre
30:59de Gabriel Attal
31:01qui a été vexé
31:01pour être prévenu
31:02et vexé de devoir
31:03quitter Matignon
31:04mais il y a eu
31:05une différence stratégique
31:06profonde
31:07entre les deux hommes
31:08et les deux hommes
31:09s'en veulent encore
31:10de la stratégie
31:11que voulait faire l'autre.
31:12Alors, prenons au sérieux
31:14ce que dit Edouard Philippe
31:15cette hypothèse
31:16d'une présidentielle anticipée.
31:18C'est prévu par la Constitution,
31:19c'est l'article 7.
31:20En cas de vacances
31:21ou lorsque l'empêchement
31:23est déclaré définitif
31:24par le Conseil constitutionnel,
31:25le scrutin
31:26pour l'élection
31:26du nouveau président
31:27a lieu
31:2820 jours
31:29au moins
31:30et 35 jours
31:30au plus
31:31après l'ouverture
31:31de la vacance
31:32ou de la déclaration
31:33du caractère
31:33définitif
31:34de l'empêchement.
31:35Est-ce que vous y croyez ?
31:36Est-ce que vous la souhaitez
31:38cette précédentielle
31:39anticipée, Jean-Luc ?
31:39Non et non ?
31:40Non, parce que je ne souhaite pas
31:43que le président
31:44de la République démissionne
31:45parce que je trouve
31:45que le précédent
31:47qui serait offert
31:48serait pire
31:49que la réponse
31:49conjoncturelle
31:50à la difficulté
31:51que nous avons aujourd'hui.
31:53Et deuxièmement,
31:54alors je pense vraiment
31:55que tout ce que le pays
31:57a à craindre,
31:58c'est une campagne
31:58présidentielle bâclée
31:59pour la raison
32:00que je disais tout à l'heure.
32:01Il faut cette fois-ci
32:02discuter des problèmes réels,
32:04avoir des options,
32:05avoir un affrontement,
32:06une controverse démocratique.
32:07Ça ne se fait pas
32:08sur un coin de table
32:09en 20 jours.
32:10Virginie, là-dessus ?
32:11Je suis totalement d'accord.
32:12Personne n'est prêt.
32:13Personne n'est prêt.
32:14Le RN est prêt.
32:14Édouard Philippe dit oui.
32:16Marine Le Pen est prête.
32:17Effectivement.
32:18Modulo, le RN.
32:19Et Jean-Luc Mélenchon.
32:21Mais si on prend
32:22Édouard Philippe,
32:23soit disant,
32:24il y a un programme massif
32:25qu'on attend toujours.
32:26On n'a pas eu
32:27l'ébauche d'une idée
32:28de programme massif
32:29d'Édouard Philippe
32:29à ce stade
32:30puisqu'il n'a rien révélé.
32:31À gauche,
32:32ils ne sont pas prêts.
32:33Effectivement,
32:33qui est prêt LFI
32:35et le Rassemblement national.
32:37Donc si c'est ça
32:38que souhaite Édouard Philippe,
32:39si c'est précipiter
32:40une campagne présidentielle...
32:41Mais est-ce que ce ne serait pas bien
32:42pour la démocratie ?
32:43Il faut lui reconnaître
32:44que sa formule n'est pas ça.
32:45Mais est-ce que ce ne serait pas bien
32:46pour notre démocratie ?
32:47Ça ne permettrait pas
32:48de remettre les compteurs à zéro ?
32:49Non, mais sa formule,
32:50Édouard Philippe,
32:51n'est pas ça.
32:51Il annonce qu'il va
32:53démissionner plus tard
32:54ce qui fait que ça nous donne
32:54le temps justement
32:55de développer les programmes.
32:57Il dit que son programme massif...
32:58Mais ça arrêterait
32:58c'est quand même de la fenêtre.
33:03On a le budget.
33:05Et dès qu'on a le budget,
33:06logiquement, c'est janvier.
33:07Bon, mais Sylvie, là-dessus,
33:09est-ce que ça ne permettrait pas
33:10de remettre les compteurs à zéro
33:11dans notre démocratie ?
33:12On voit qu'il y a des tensions,
33:13la possibilité ou presque
33:15de former un gouvernement.
33:16Pour l'instant,
33:17le très grand objet,
33:18c'est que ce soit candidat
33:20du Rassemblement national
33:21qui soit élu.
33:22Donc, je ne sais pas
33:23si le timing est si bon que ça
33:24parce qu'il faudrait quand même
33:26arriver à ce que cette mode
33:28du Rassemblement national
33:29passe un peu avant qu'on passe
33:30aux urnes présidentielles.
33:32Peut-être que ça ne passera pas du tout,
33:33mais il ferait mieux
33:34de s'employer d'abord
33:35ces chers présidentiables
33:37des autres partis
33:37à se construire une stature,
33:39un programme,
33:40une envie qu'ils pourraient susciter
33:42chez les Français
33:42parce que sinon,
33:43on a Jardin-Bardella
33:44ou Marine Le Pen.
33:46C'est, comme on dit,
33:47leur tour.
33:48Et ils sont portés
33:49par une espèce de vague
33:50de dégagisme et d'exaspération
33:52qui peut-être s'effondrera
33:54au moment de l'élection,
33:55mais pour l'instant,
33:56ça ne fait que monter la vague.
33:57Parlons de la motion
34:00d'institution
34:01qui a été présentée
34:02par les Insoumis
34:03cette semaine.
34:04Elle a été rejetée
34:05par le bureau
34:05de l'Assemblée nationale,
34:06mais merci de panneau
34:07ne baisse pas les bras.
34:08Écoutez la présidente
34:09du groupe Insoumis
34:10à l'Assemblée.
34:11Donc, c'est l'extrême droite
34:13par son abstention
34:14qui a sauvé Emmanuel Macron
34:16d'un débat politique
34:18et public
34:18à la fois au sein
34:19de la Commission
34:19mais aussi au sein
34:20de l'hémicycle
34:21qui aurait permis
34:22d'avoir un vote
34:23et ce, alors que le départ
34:24d'Emmanuel Macron
34:25fait partie du débat politique
34:27plus que jamais
34:28car tout le monde comprend
34:29que le problème
34:30n'est ni à l'Assemblée
34:31ni chez nos concitoyens
34:32et concitoyennes
34:33mais bien à l'Élysée
34:35et il s'appelle
34:36Emmanuel Macron.
34:37Nous continuerons
34:37de demander le départ
34:38du président de la République
34:39et nous pouvons
34:40à tout moment
34:41redéposer une motion
34:43de destitution.
34:44C'est une menace
34:45à prendre au sérieux
34:45cette menace prononcée
34:48proférée par Mathilde Panot ?
34:50On savait que ça n'allait
34:51pas de chance d'aboutir.
34:53Pourquoi les Insoumis
34:54ont souhaité la présenter ?
34:56Parce que les sectes
34:57s'entêtent toujours.
34:59C'est tout ?
35:00Vous n'allez pas
35:01vous ressentir comme ça
35:02sur la destitution
35:02d'Emmanuel Macron.
35:03Non mais écoutez,
35:05il n'y a pas de motif
35:06constitutionnel,
35:07historique,
35:08politique
35:09de destituer
35:10le président de la République.
35:11On peut penser,
35:12on l'a dit à peu près tous
35:13à notre manière,
35:15qu'il commet des erreurs,
35:16que c'est dramatique,
35:17que c'est grave,
35:18voire dramatique
35:18pour le pays.
35:19De là à destituer,
35:21vous voyez,
35:22il faut faire attention
35:23aux mots.
35:24Donc je sais bien
35:25que dans la matrice
35:26trotskiste,
35:27il y a toujours l'idée
35:28d'un soviète révocable,
35:30mais enfin,
35:30la présidence de la République,
35:32ce n'est pas un soviète.
35:33Virginie, rapidement.
35:34De toute façon,
35:35ça ne serait pas passé,
35:36et déjà parce qu'il y a
35:37le Sénat.
35:38Donc voilà,
35:38ça n'avait aucune chance
35:39d'aboutir.
35:40En revanche,
35:40c'est un élément
35:41de stratégie politique
35:42de tout cibler
35:42sur Emmanuel Macron,
35:43la révocation populaire
35:44effectivement dans un lexique
35:45révolutionnaire,
35:47alors que le Front National
35:48parle de dissolution.
35:49Donc ça permet de se distinguer.
35:50Et vous me faites la transition.
35:51Pourquoi donc le RN est-il
35:53devenu si méchant ?
35:55Ces derniers mois,
35:55on avait plutôt l'habitude
35:56de voir une Marine Le Pen
35:57souriante.
35:58Elle se tenait plutôt
35:59en retrait et nous envoyait
36:00de temps en temps
36:01une photo avec des chats.
36:02Mais ces derniers jours,
36:03l'ex-candidate à la présidentielle
36:05ne plaisante plus.
36:06Elle refuse de se rendre
36:07à Matignon pour les consultations.
36:09Et elle se fait même
36:10menaçante.
36:10Écoutez-la.
36:12Je censure tout.
36:14Voilà.
36:14Là, maintenant,
36:15stop.
36:16La plaisanterie a assez duré.
36:17D'accord ?
36:18On fait courir les Français
36:20derrière des babales.
36:21Tout ça pour gagner du temps.
36:23C'est inadmissible.
36:24Donc ça n'est pas,
36:25d'ailleurs,
36:25les politiques qui vont être menées.
36:27S'ils veulent supprimer,
36:28s'ils veulent suspendre,
36:29ils suspendent.
36:30Voilà.
36:31Ils ont largement le temps
36:32entre le moment
36:33où on déposera
36:34la motion de censure
36:35de le faire.
36:36Bon.
36:37Et ce sera au bénéfice
36:38de tous.
36:39Il y a un changement
36:40de stratégie au RN aujourd'hui.
36:42Je censure tout.
36:44Je refuse de me rendre
36:44au rendez-vous,
36:45etc.
36:46etc.
36:46On ne négocie plus.
36:47On ne plaisante plus.
36:48On veut aller directement
36:49aux élections.
36:50Ce n'est pas tout à fait nouveau.
36:51Il me semble que ça fait
36:52déjà depuis quelques mois,
36:55en tout cas depuis la rentrée,
36:57que, puisqu'ils ont censuré,
37:00le gouvernement Bérou,
37:01Bérou est quand même tombé
37:02sur la menace de,
37:08alors ce n'est pas la censure
37:09exactement,
37:10mais de ne pas s'abstenir
37:12pour le vote de confiance.
37:15Mais comment vous expliquez ça,
37:16cette nouvelle radicalité,
37:18ce regain de radicalité
37:19au RN ?
37:21La cravate,
37:21c'est fini,
37:22la stratégie de la cravate ?
37:24Oui,
37:24sans doute,
37:25parce que ce n'était pas
37:26si payant
37:27qu'il y a eu entre-temps
37:28quand même
37:28la condamnation
37:29de Marine Le Pen
37:30dans l'affaire
37:32des assistants
37:35parlementaires européens.
37:37donc je pense
37:40qu'ils hésitent encore
37:41sur les deux stratégies
37:43et puis sans doute
37:44parce que les sondages
37:45les confortent aussi.
37:47Je crois qu'il y a
37:48un momentum
37:49dont ils veulent profiter
37:52à tout point de vue.
37:53Il y a un tel désastre
37:54au pouvoir
37:55avec les premiers ministres
37:56successifs,
37:57la déconfiture de Macron
37:58et le spectacle
38:00qu'offre la scène politique
38:02qui fait que le RN
38:03engrange mécaniquement.
38:04Ils n'ont même pas besoin
38:05d'ouvrir la bouche,
38:06ça tombe tout cru
38:07dans leur escarcelle,
38:08les sondages montent.
38:09Alors s'il y avait
38:09vraiment une élection,
38:11est-ce que ça tiendrait ?
38:11On ne sait jamais.
38:12Mais a priori pour eux,
38:14c'est le bon moment,
38:15surtout que les derniers sondages
38:17montrent qu'il y a
38:18un désir d'union des droites
38:20d'une partie des électeurs
38:21de LR.
38:2241% dans l'IFOP
38:24sorti ce matin
38:25disent que 41%
38:26des électeurs,
38:27pas des cadres
38:28ou des députés,
38:28mais des électeurs LR
38:29voudraient faire une union
38:31avec le RN
38:33s'il y avait des législatives.
38:34Ça montre qu'ils ont
38:35éventuellement
38:35des réserves d'électeurs
38:37ils ne sont plus
38:38complètement tout seuls
38:40et qu'une fois
38:40qu'on a atteint
38:41le niveau de 35 à 36%
38:43plus 4,5%
38:44de reconquête,
38:45on a quasiment
38:46gagné les élections.
38:47Alors ça c'est dans les sondages.
38:48Je pense que, et puis
38:49il faut évidemment
38:50avoir le pouvoir
38:51pour arranger éventuellement
38:53les ennuis judiciaires
38:54de Marine Le Pen.
38:55Alors précisément,
38:56s'il y a une dissolution,
38:57Marine Le Pen ne pourra pas
38:58être candidate.
38:58Non, mais elle peut
38:59laisser l'hypothèse.
39:00Elle ne va pas laisser l'hypothèse.
39:02Expliquez-nous, parce que j'ai lu ça,
39:03mais expliquez-nous.
39:04C'est vrai que la stratégie
39:05n'est pas que guidée par ça,
39:07mais elle l'est aussi,
39:08il faut la lire à la lumière de ça.
39:09Elle veut pouvoir présenter
39:11sa candidature,
39:12être qui serait retoquée
39:13et qui permettrait
39:14de déposer une question
39:15prioritaire de constitutionnalité
39:17au Conseil constitutionnel.
39:19Et qui servirait à quoi ?
39:20Et qui servirait
39:21à faire jurisprudence
39:23et à soit l'autoriser,
39:24soit ne pas l'autoriser.
39:25Si elle est autorisée,
39:26l'idée, c'est aussi,
39:27en second rideau,
39:28de faire une loi d'amnistie
39:29s'ils ont la majorité
39:30pour qu'elle puisse ensuite
39:32se présenter à la présidentielle.
39:33Donc c'est vraiment
39:34un raisonnement à plusieurs temps.
39:36Tout ça, quand même,
39:37il faut avoir en tête
39:38qu'elle ne sait pas aujourd'hui
39:40si elle a la majorité absolue.
39:41A priori, elle ne l'a pas.
39:42S'il y a une dissolution demain,
39:44elle est très haut,
39:45elle peut miser sur 230 députés,
39:47peut-être,
39:48mais elle n'a pas la majorité absolue.
39:49Elle aura peut-être besoin
39:50d'autres forces.
39:51Elle peut avoir besoin de l'air,
39:52mais rien n'est conclu à ce stade.
39:54Je vous remontrerai tout de suite
39:55de Jordan Bardella
39:56qui tend la main au LR.
39:58Écoutez Jordan Bardella.
40:00Je suis convaincu qu'aux Républicains,
40:02il y a une partie des militants,
40:04des sympathisants,
40:04des électeurs,
40:05mais aussi des cadres
40:06et des parlementaires
40:06qui ne souhaitent pas,
40:07comme le fait M. Retailleau,
40:08se fondre dans le macronisme.
40:10À cela, je suis parfaitement disposé
40:12et parfaitement prêt
40:13à leur tendre la main
40:14sur un accord de gouvernement.
40:16Mais tout cela n'interviendrait
40:18que dans la situation
40:18où je n'aurais pas 289 députés.
40:21C'est inédit, Jean-Luc ?
40:24Oui, d'abord.
40:24C'est une main tendue au LR.
40:26Évidemment, c'est une évolution.
40:27D'ailleurs, c'est plutôt la victoire
40:28de la ligne Bardella
40:29sur la ligne Le Pen.
40:30Bardella a toujours été plus favorable
40:32à cette hypothèse-là
40:33que Marine Le Pen
40:34qui disait,
40:35moi, faire alliance avec la droite,
40:37je ne suis pas de droite.
40:39Elle disait même,
40:40sur le régalien,
40:41je me sens plus près de la droite,
40:42mais sur le social,
40:43bien plus près de la gauche.
40:45Donc oui,
40:47il y a une évolution aujourd'hui.
40:49parce que,
40:51pour revenir sur ce qui a été dit
40:52tout et là
40:52avec lequel je suis d'accord,
40:54le RN aujourd'hui
40:55veut Matignon.
40:57C'est-à-dire qu'il veut
40:57une majorité
40:58à l'Assemblée nationale
40:59et Marine Le Pen aussi
41:01parce qu'elle se dit
41:02que dans cette situation-là,
41:04elle pourrait y avoir
41:04des circonstances
41:06qui la mettent
41:07à pouvoir être candidate
41:07à la présidence de la République.
41:09D'ailleurs,
41:09il est assez frappant
41:10de voir
41:11qu'autant Bardella
41:13parle de dissolution
41:14et éventuellement
41:17d'une démission
41:18du président de la République,
41:20autant la question
41:21de la démission
41:21du président de la République
41:22n'est jamais dans la voix
41:23de Marine Le Pen.
41:26Bon,
41:26il y a une sorte de...
41:27Et puis,
41:28il y a tout simplement
41:29de temps en temps
41:29des tendances lourdes en politique.
41:31Il y a une tendance,
41:31il y a un retour,
41:32comment dire,
41:33au basique, quoi.
41:35Les extrémistes
41:35sont extrémistes.
41:37Mais sur cette alliance,
41:38elle est...
41:39C'est inéluctable.
41:40À terme,
41:41si on regarde le processus,
41:43est-ce qu'à terme,
41:43l'alliance LR-RN,
41:46cette union des droites,
41:48d'une certaine manière,
41:49inéluctable,
41:50en cas, effectivement,
41:50de dissolution
41:51et de victoire du RN ?
41:52En tout cas,
41:52il y a des signes
41:52qui vont dans ce sens.
41:53Pour faire l'union,
41:54il faut être deux.
41:54Et cette semaine,
41:55Bruno Rotaillot a appelé
41:56dans une législative partielle...
41:58J'ai oublié
41:59à quel endroit...
42:00Tarn-et-Garonne.
42:01Tarn-et-Garonne, merci.
42:02A voté pour le candidat
42:04de l'UDR,
42:04donc le parti d'Éric Ciotti...
42:06Tout sauf la gauche.
42:07Voilà, exactement.
42:08Ce qui acte vraiment le décès...
42:10Il n'a pas appelé à voter.
42:11Il dit,
42:11pas une voix pour la gourée.
42:13Pas une voix.
42:13Voilà, c'est ça que j'allais dire.
42:14Pour préciser,
42:15mais il acte vraiment le décès,
42:17enfin,
42:17il met le dernier clou
42:18dans le cercueil
42:19du Front républicain
42:19qui n'existe plus,
42:21aussi bien à cause
42:21de l'intransigeance de LFI
42:23que des ambiguïtés de LR
42:25qu'il a éclatent au grand jour.
42:25Et il y a Nicolas Sarkozy
42:27qui a officiellement
42:28donné le feu vert
42:29à ses anciennes troupes
42:30en décrétant
42:31dans l'interview du Figaro
42:32que le RN était
42:33dans l'arc républicain
42:34et donc méritait
42:35de gouverner
42:37et qu'on puisse gouverner
42:37avec lui
42:38et qu'il ne sentait plus le souffle.
42:39Donc, muni d'un tel viatique,
42:41je comprends que certains,
42:42même cadres ou députés
42:44de LR se disent
42:45mais au fond,
42:46pourquoi est-ce qu'on se priverait
42:47du pouvoir
42:47si finalement,
42:49ce n'est pas le sens de l'histoire ?
42:50Bien génie.
42:50La stratégie d'union des droites
42:52elle est séduisante
42:52effectivement aujourd'hui
42:53et dans cette répartition
42:54elle permettrait évidemment
42:56une victoire massive.
42:57La question,
42:58et quand on regarde l'Italie
42:59on voit que ça peut être
43:01un modèle à suivre,
43:02la question c'est
43:03qui l'a fait ?
43:04Parce qu'il y a
43:04le précédent Ciotti
43:05qui a vendu son âme
43:07pour rejoindre Marine Le Pen
43:09qui aujourd'hui
43:09n'a pas voix au chapitre
43:10dans la stratégie.
43:11L'UDR est à la remorque
43:13de Marine Le Pen
43:14dans tous les choix stratégiques
43:16sur les élections,
43:16les candidats.
43:18Là, qui la ferait ?
43:19Est-ce que c'est Bruno Retailleau
43:20certains en doutent ?
43:22Certains disent oui
43:22alors idéologiquement
43:24bien sûr
43:24le socle est commun
43:26mais il faut assumer
43:28d'être celui
43:29qui fait cela.
43:30Est-ce que ça peut être
43:31Bruno Retailleau ?
43:31Certains en doutent.
43:32Alors vous parliez
43:33du Front Républicain
43:34il y a quelques instants.
43:35Regardez ce sondage
43:35Odoxa réalisé
43:36la semaine dernière
43:37pour Le Figaro.
43:3858% des Français
43:39se disent aujourd'hui
43:40prêts à faire barrage
43:41non pas contre le RN
43:42mais contre la France insoumise
43:44seulement.
43:4446% le ferait face
43:47au Rassemblement National.
43:49Votre interprétation
43:49de ce sondage
43:50Jean-Luc ?
43:52D'abord
43:52LR n'avait pas appelé
43:57au Front Républicain
43:57je rappelle
43:58lors du moment
43:59où il a existé.
44:01Moi je suis assez sensible
44:03au fait que
44:03quand on regarde
44:04à gauche
44:05le Front Républicain
44:06reste assez fort.
44:07Il reste assez fort
44:08au centre également
44:09dans le bloc central
44:10donc il n'est pas aussi
44:12mort
44:12qu'on veut bien dire.
44:15Il est moins virulent
44:16ça me paraît essentiel.
44:17Mais sur ce sondage ?
44:19Sur ce sondage
44:20qu'il y ait une partie
44:21de l'électorat
44:23de droite
44:24qui soit plutôt
44:25pour une alliance
44:26avec le Rassemblement National
44:27ou en tout cas
44:29Non mais là c'est général
44:30c'est ça la droite.
44:31Oui il y a une large partie.
44:32Non mais c'est juste
44:33sur le fait
44:34que le LFI
44:35soit aujourd'hui
44:35l'épauvantail numéro 1
44:36pour beaucoup d'électeurs.
44:37Non mais ça merci Mélenchon
44:38il a fait ce qu'il fallait pour ça.
44:40Mais ce qui est assez
44:41ce qui est assez
44:43assez fort
44:44c'est que
44:45dans l'électorat
44:46de la droite
44:48plus il se rétrécit
44:50plus il est favorable
44:52à une alliance
44:53avec le Rassemblement National
44:54parce que 58%
44:56c'est 58%
44:57sur combien ?
44:58Sur un LR fort
45:00c'est-à-dire
45:00qui rassemble des forces
45:01qui reprend des forces
45:02à droite
45:02qui reprend des forces
45:03à Macron
45:04ou est-ce que c'est
45:04le LR
45:05canal historique ?
45:0658%
45:07c'est les Français
45:08c'est pas les LR
45:09sur son sondage.
45:10J'ai bien compris
45:12mais il n'y a pas
45:13évidemment
45:14qu'il y a une perspective
45:15d'aller dans ce sens
45:18qui serait d'ailleurs
45:19une rupture historique
45:20considérable
45:21car la France
45:22est le pays
45:22où la droite
45:24en Europe
45:24a été la plus
45:26résistante
45:27contre l'alliance
45:28avec l'extrême droite.
45:30On a du problème moral
45:33de franchir cette digue
45:35il y a le problème
45:36du programme économique
45:37du Rassemblement National
45:39qui est quand même de gauche
45:40sur plein de points
45:41l'abrogation des retraites
45:42l'ISF etc
45:43pour LR
45:43ça peut poser un problème
45:44et puis il y a le fait
45:46qu'ils sont tout petits
45:47à LR
45:47par rapport à un gros RN
45:48donc s'ils font alliance
45:49ils se font bouffer.
45:50Le monde économique
45:50est persuadé
45:51de pouvoir acculturer
45:52le RN
45:53au libéralisme économique
45:54et donc effectivement
45:55il pèse énormément
45:55aussi dans ce revirement.
45:56Vous ne voulez pas
45:57parler de mon sondage
45:58en fait ?
45:59Si justement
45:59ce qui est très frappant
46:02c'est que les français
46:03considèrent dans leur majorité
46:05aujourd'hui
46:05que LFI
46:06ne fait plus partie
46:07de l'arc républicain
46:08donc on a un arc républicain
46:09C'est ce que dit
46:10ce qui est réparé
46:11en amont
46:11Emmanuel Macron
46:12en partie de ça
46:13le monde économique aussi
46:14Oui mais il ne veut pas
46:15de la stratégie
46:16et bien sûr lui-même
46:18de la stratégie
46:19de la stratégie
46:19du chaos
46:20bien sûr
46:20qui fait peur
46:22on a peur d'une flambée
46:23des trous
46:23plus consensuel
46:25aux grands hommes
46:26la patrie reconnaissante
46:27Robert Beninter
46:28en était un
46:29sans aucun doute
46:3020 mois après son décès
46:31il a fait son entrée
46:32ce jeudi au Panthéon
46:33le chef de l'État
46:34lui a rendu hommage
46:36au nom de la nation
46:37écoutez Emmanuel Macron
46:38Robert Beninter
46:39entre au Panthéon
46:40avec les principes
46:41de l'État de droit
46:42une certaine idée
46:44de l'homme
46:45inséparable
46:47de l'idéal républicain
46:50La loi fut promulguée
46:53voilà 44 ans
46:54voilà 44 ans
46:56ce combat pourtant
46:59n'est pas terminé
47:02et jusqu'au bout
47:03il continua
47:04et nous continuerons
47:06de le porter
47:07jusqu'à l'abolition universelle
47:09Jean-Luc vous y étiez
47:11c'est un bon rendez-vous
47:12dans la circonstance actuelle
47:13consensuelle
47:15Oui je dois dire
47:16que ça faisait
47:17très très très très longtemps
47:19que je n'avais pas ressenti
47:20une émotion
47:21semblable à celle
47:22que ressentie hier
47:23d'abord par une cérémonie
47:25belle et sobre
47:26et puis
47:27et puis c'est vrai
47:30que dans le contexte actuel
47:31dans le contexte
47:32que je crois moi
47:33être un contexte
47:34de vent mauvais
47:34globalement
47:36honorer cet homme
47:38se justifiait pleinement
47:39et avait une valeur symbolique
47:40moi j'avais écrit un jour
47:41j'avais eu un échange
47:44par la suite avec lui
47:45que c'était
47:45le meilleur d'entre nous
47:47et pour reprendre
47:49une autre formule
47:50peut-être plus adaptée
47:52cette fois-ci
47:52je pense réellement
47:56que comment dire
47:58qu'il n'y a pas d'exemple
48:00dans le monde politique
48:02d'une telle constante
48:03telle constance
48:05dans la bataille
48:06pour l'humanisme
48:07et je crois que c'est
48:08même si beaucoup de gens
48:09se pensent que c'est
48:10un mot usé et vieux
48:11l'humanisme ça reste
48:12un mot fondamental
48:14Sylvie là-dessus
48:15et puis je pense que
48:16au-delà
48:16je suis évidemment
48:16tout à fait d'accord
48:17avec Jean-Luc
48:19au-delà de ça
48:20Emmanuel Macron
48:22en a profité
48:23pour rappeler
48:23deux trois choses essentielles
48:25que la lutte
48:26contre l'antisémitisme
48:27ne devait pas faiblir
48:28et que le jour même
48:30la tombe de Robert Banater
48:31a été profanée
48:32ce qui montre
48:33que ce combat
48:34doit continuer
48:34et s'amplifier
48:35il a aussi rappelé
48:37l'importance
48:38de l'état de droit
48:38il l'a dit cinq fois
48:39je l'ai compté
48:40dans le discours
48:40et ça c'était
48:42le clin d'œil
48:42si je puis dire
48:43à Bruno Retailleau
48:44qui avait mis
48:45un mal à droite
48:45voilà droitement en cause
48:47et qui en plus
48:48avait fait faire patatras
48:49à son gouvernement
48:50donc là il ne l'a pas loupé
48:51donc dans un discours superbe
48:53très bien dit
48:55très noble
48:55il y avait tout ce qu'il fallait
48:56il y avait en plus
48:57les deux trois allusions
48:58à l'actualité nécessaire
48:59et quand on pense
49:01que sur l'abolition
49:02de la peine de mort
49:02les derniers sondages
49:03montrent que ça remonte
49:05chez les français
49:05et qu'on en est à 49%
49:07qui veulent le rétablissement
49:08il n'était pas inutile
49:09de rappeler les raisons
49:11pour lesquelles
49:11il fallait que ça soit
49:12aboli et partout
49:14toujours
49:15Eve qu'est-ce que dit
49:16cette entrée au panthéon
49:17de la France aussi actuelle
49:18et puis aussi
49:19cette profanation
49:20du tombeau
49:21de Robert Badinter
49:23alors moi j'ai envie
49:24de me placer
49:25dans une perspective
49:26dans je ne sais pas
49:2750 ans
49:27qu'est-ce qui restera
49:28finalement du bilan
49:29d'Emmanuel Macron
49:30alors pour Mitterrand
49:32c'est une bibliothèque
49:33c'est la pyramide du Louvre
49:35jusqu'à présent
49:36c'était souvent
49:36des choses patrimoniales
49:37et évidemment
49:37l'abolition de la peine de mort
49:39et d'autres mesures
49:39et pour Emmanuel Macron
49:41ce sera notamment
49:43l'entrée
49:44je récapitule quand même
49:46Joséphine Baker
49:46Missac Manouchian
49:48Robert Badinter
49:50et Marc Bloch
49:51c'est pas rien
49:52c'est des symboles
49:53on peut dire
49:54c'est des symboles
49:54et ça ne fait pas une politique
49:55c'est quand même mince
49:56comme politique
49:57si c'est ça
49:58l'héritage d'Emmanuel Macron
49:59oui mais c'est des figures
50:00autour desquelles
50:02les Français
50:02peuvent se réconcilier
50:03à chaque fois
50:04pour des raisons différentes
50:05je trouve que
50:06le choix de ces hommes
50:07est très intéressant
50:08et d'ailleurs
50:09autour desquelles
50:10elle se réconcilie
50:11parce que ce qui est frappant
50:12pour Missac Manouchian
50:13je ne sais pas
50:13si ce sera le cas
50:14pour Robert Badinter
50:15mais les Français
50:16sont venus en masse
50:17visiter ensuite
50:19enfin se recueillir
50:21voilà
50:21sur la tombe
50:23et visiter l'exposition
50:24qui avait lieu
50:25en même temps
50:25il y a une appropriation
50:27de ces figures
50:28et je trouve ça
50:29très positif
50:29Virginie
50:30effectivement
50:31ce que dit Ève
50:32c'est aussi une manière
50:33pour Emmanuel Macron
50:33de marquer
50:34son quinquennat
50:36son mandat
50:37et d'envoyer
50:38des symboles politiques
50:39oui
50:39il aime les héros
50:41et le Panthéon
50:43effectivement
50:43ce sont les grands hommes
50:46qui doivent éclairer
50:47l'avenir
50:47tout son discours
50:48tourné autour de ça
50:49le phare dans le désert
50:50mais c'est vrai que
50:51particulièrement
50:53hier jeudi
50:54ça a jeté
50:55vraiment un jour cruel
50:56sur la situation politique
50:58on a un homme
50:59qui est absolument
51:00admirable
51:01il n'y a aucune
51:02voilà
51:03il n'y a aucune tâche
51:04dans le parcours
51:05il y a un héritage
51:06qui perdurera
51:07très longtemps
51:08des messages
51:10la vie plus forte
51:11que tout
51:11à Auschwitz
51:12ses fleurs
51:13qu'il a arrachées
51:15le message envoyé
51:15à sa mère
51:16mais seulement
51:18on a un homme
51:19qui a aussi
51:20un combat
51:21lié à une histoire
51:22à une époque
51:23il est enraciné
51:24dans l'arrestation
51:25de son père
51:27la seconde guerre mondiale
51:29et c'est vrai
51:30qu'on se dit
51:30où sont
51:31ces grands hommes
51:32aujourd'hui
51:33et est-ce que
51:33n'ayant pas connu
51:34ces circonstances
51:36cette guerre
51:37est-ce qu'ils ont aussi
51:38cette force d'âme ?
51:40non seulement
51:40les grands hommes
51:41mais le courage
51:41parce qu'il a été haï
51:43conspué
51:44insulté
51:45injurié
51:45il a quand même continué
51:46c'est l'homme
51:47qui a été le plus haï de France
51:48comme chaque semaine
51:49on termine cette émission
51:50par un top flop
51:51avec une question très simple
51:51qui a marqué
51:52l'actualité de la semaine
51:54en bien ou en mal
51:54Jean-Luc
51:55le top de la semaine
51:56c'est qui
51:57c'est quoi ?
51:57j'espère qu'il la marquera
51:58c'est un auteur russe
52:01assez important
52:03qui s'appelle
52:03Meraïl Chichkin
52:04qui publie
52:06en français
52:06un ouvrage
52:08le bateau de marbre blanc
52:10il a été mis
52:11par Poutine
52:12sur la liste
52:12des agents de l'étranger
52:13il a été forcé
52:15de s'exiler
52:15en Suisse
52:17et il nous exhorte
52:19à ne pas confondre
52:20la grande culture russe
52:22avec les élécubrations
52:24tragiques
52:25du pouvoir
52:26poutinien
52:26le flop de la semaine
52:27Henri Guénaud
52:29qui nous a habituellement
52:30habitués
52:31à des choses
52:32plus nettes
52:34Henri Guénaud
52:34on est d'accord
52:35ou pas avec lui
52:35mais en général
52:36il dit des choses
52:36là il fait une déclaration
52:38il dit
52:38peut-être que dans
52:40certaines conditions
52:41et sous conditions
52:42LR pourrait gouverner
52:43avec le rassemblement
52:45national
52:46il faut arrêter
52:47de tortiller
52:47si vous voulez
52:48aller vous accoquiner
52:49avec le RN
52:51il faut le dire
52:52d'autant plus
52:53que contrairement
52:53à ce que dit
52:54Henri Guénaud
52:54ce ne sera pas LR
52:55qui gouvernera
52:56avec le RN
52:57mais le RN
52:57qui gouvernera
52:58avec LR
53:00parce que les extrémistes
53:02n'ont jamais d'allié
53:02et donc des proxys
53:03Eve
53:04le top de la semaine
53:05évidemment
53:06le plan de paix
53:07au Proche-Orient
53:08entre Israël
53:09et le Hamas
53:09en espérant
53:10voilà
53:10tu croises les doigts
53:11qu'il ira
53:13jusqu'au bout
53:13des 20 points
53:14et le flop
53:16c'est la poursuite
53:17de la guerre
53:17entre les médias
53:20Bolloré
53:20on va dire
53:21et le service public
53:22de l'information
53:22je pense que c'est
53:23très dangereux
53:24parce que ça entache
53:25les médias
53:27d'un soupçon
53:28et notamment les médias
53:29de service public
53:29d'un soupçon
53:30de partialité politique
53:31et nuit
53:33en fait
53:33en réalité
53:34la grande victime
53:35de tout ça
53:35c'est le journalisme
53:36Sylvie
53:37le top de la semaine
53:38je vais rester en politique
53:39le top pour moi
53:39c'est quand même
53:40qu'on le veuille ou pas
53:42Marine Le Pen
53:43qui avec son petit chaton
53:44est plus populaire
53:46que jamais
53:46malgré tous ses ennuis
53:47judiciaires
53:48toutes les limites
53:49que peuvent montrer
53:49les cadres
53:52de son parti
53:52elle est
53:53pour l'instant
53:54dans les sondages
53:55confirmement
53:56dans les sondages
53:57et mon flop
53:58c'est quand même
53:59un retailleau
54:01parce que
54:02avoir fait
54:02une bourde pareille
54:04montrer
54:04si peu de nerfs
54:06dans une situation
54:07aussi compliquée
54:08le disqualifie
54:09un peu à mon avis
54:10pour les grandes ambitions
54:11qu'il nourrissait
54:12jusqu'ici
54:12Virginie
54:13le top de la semaine
54:14alors mon top
54:14c'est dans les rencontres
54:16que j'ai faites cette semaine
54:16entre hommes politiques
54:17leaders
54:18c'est Laurent Berger
54:19pourquoi
54:20parce que
54:21voilà
54:22qui est au crédit mutuel
54:23on se demandait
54:24un peu avec
54:25Bad Inter
54:25les grands hommes
54:26voilà un homme
54:27qui en tout cas
54:27aujourd'hui
54:28a une parole libre
54:29et qui incarne
54:30une forme de défense
54:31de l'intérêt général
54:32j'ai été vraiment
54:32très surprise
54:33son discours
54:33m'a redonné
54:36qu'est-ce qu'il vous a dit
54:37qu'il m'a tant enthousiasmé
54:38non mais
54:39voilà un bon premier ministre
54:40c'est un off
54:40évidemment
54:41il est en train
54:42d'être rapproché
54:42mais voilà
54:44sur les retros
54:45pour articuler
54:46le flop
54:47c'est l'inactivité
54:48au Parlement
54:48je ne décroisais que
54:49des députés
54:50qui allaient chercher
54:51leurs enfants à l'école
54:52ce qui est très bien
54:52effectivement
54:53puisqu'il n'y a rien à faire
54:54Jean Castex n'a pas pu
54:55être auditionné
54:56ça devait être mercredi
54:57il est temps que ça s'arrête
54:59au Sénat on bosse
55:00au Sénat exactement
55:01au Sénat on bosse beaucoup
55:02c'est le mot de la fin
55:03merci à tous les quatre
55:04merci d'avoir participé
55:05à cette émission
55:06salut à vous
55:07derrière votre écran
55:07merci pour votre fidélité
55:09vous pouvez revoir
55:09cette émission
55:10en replay
55:11sur publicsénat.fr
55:12on se retrouve
55:12la semaine prochaine
55:13même jour
55:14même heure
55:14et même endroit
55:15bye bye
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