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  • il y a 3 heures
A la sortie de la entre Emmanuel Macron et les chefs de partis, Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes, a affirmé être « sidérée » par les déclarations du chef de l’Etat. « On a compris que nommer un Premier ministre de gauche ou écologiste n’était pas son option », explique Marine Tondelier. Selon la cheffe des Ecologistes, les échanges auraient uniquement tourné autour de la question de la réforme des retraites. Or le président de la République n’aurait accepté qu’un décalage dans le temps de l’application de la réforme de 2023.

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Transcription
00:00Déjà, merci d'avoir patienté. Vous savez dans quel esprit de responsabilité nous sommes venus discuter aujourd'hui.
00:07Vous savez que ce n'est pas forcément naturel pour des écologistes de venir discuter avec des macronistes, avec le parti Les Républicains.
00:15Si nous le faisons, c'est parce que nous tenons à ce pays et que nous sommes, comme beaucoup de Français, très inquiets de ce qui se passe en ce moment.
00:21Nous sortons de cette réunion sidérée, sidérée parce que si, comme d'habitude, un tour de table a pu être fait pour que chacun pose un peu ses préoccupations,
00:33nous estimons que nous ressortons avec aucune réponse, sur rien, si ce n'est que le prochain Premier ministre qui devrait être nommé dans les heures qui viennent, nous dit Emmanuel Macron,
00:43ne sera pas dans notre camp politique, pour le dire clairement.
00:45Dans tous les sujets qui ont été posés, vous imaginez lesquels ils sont, les retraites, la justice fiscale, le pouvoir d'achat, la justice sociale,
00:55l'environnement que, je dois dire, nous avons été bien seuls avec Cyril Châtelain à poser sur la table ces près de 43 reculs environnementaux
01:02qui étaient enregistrés depuis le début de l'année, et c'est en 2025, alors que tout le monde s'est irresponsable.
01:09Nous avons posé tous ces sujets. Un seul a été traité, celui des retraites.
01:14Non pas pour avancer sur une abrogation, vous l'imaginez, non pas même pour aborder une suspension,
01:24mais finalement, pour nous dire que peut-être, on pourrait décaler dans le temps,
01:30donc pas suspendre, mais décaler, étaler davantage dans le temps,
01:35seulement la mesure sur l'âge et non pas celle sur le nombre de trimestres.
01:38Vous comprenez bien que ça ne peut convaincre personne à gauche chez les écologistes autour de la table.
01:46Vous comprenez bien que quand Emmanuel Macron, à la fin, termine, alors que nous avons assisté,
01:51comme vous y assistez tous les jours dans les médias, à l'explosion du socle commun,
01:56qui n'est plus un socle et qui n'a rien de commun, qu'on appelle plateforme de stabilité,
02:01mais enfin, de quelle stabilité parle-t-on ? De qui se moque-t-on ?
02:04Et quand M. Macron finit en disant, bon, je compte, du coup, vous êtes autant de parlementaires,
02:08et vous, en comptant tout le socle commun, vous êtes autant, donc vous restez plus nombreux,
02:12alors que ce à quoi j'ai assisté aujourd'hui, ainsi que tout le monde,
02:16c'est un socle commun qui n'est pas stable.
02:18Et ce n'est pas juste nous qui le disons ou qui l'avons constaté cet après-midi,
02:21c'est ce que nous avons vu trois fois de suite.
02:23Ce socle commun a été testé et désapprouvé trois fois.
02:28Et la dernière fois, il a implosé.
02:30Ce n'est même pas une censure de la gauche.
02:32Ce n'est pas que nous n'aurions pas donné notre confiance.
02:34C'est qu'ils se sont donnés en spectacle et ridiculisés.
02:37Ils ont prouvé qu'ils n'étaient pas capables de travailler ensemble.
02:40Et donc, quand j'entends Emmanuel Macron, de manière assez stupéfiante,
02:44faire sa conclusion en disant, dans les quelques heures qui viennent,
02:47je nommerai du coup un Premier ministre qui correspond au calcul arithmétique que je viens de vous faire,
02:51enfin, excusez-moi, je suis sidérée.
02:54Je suis sidérée, mais je suis aussi extrêmement inquiète.
02:57Parce que nous, écologistes, ne prenons pas ça à la légère.
03:00On n'a pas de plaisir à faire tomber des gouvernements.
03:02On n'a pas de plaisir à voir que, y compris l'hypothèse d'une démission du Président de la République,
03:08avance très fortement dans l'opinion publique, dans les sondages, mais aussi dans son propre camp.
03:12On a quand même Édouard Philippe, qui est son Premier ministre dans l'ordre chronologique,
03:16qui appelle au départ du Président.
03:18Comment voulez-vous que tout ça se termine bien ?
03:21Et comment interprétez-vous le fait que, quand vous en êtes là,
03:24vous ne soyez même pas capables de faire demi-tour, de vous remettre en question
03:27et de voir comment vous pourriez faire différemment ?
03:29Ils sont incapables, en fait, de se remettre en question,
03:33incapables de faire quelque bouger que ce soit.
03:35Alors que ça bouge, ces jeux.
03:36Gabriel Attal, il a bougé.
03:38Agnès Pannier-Runacher a bougé.
03:39Éric Dupond-Moretti a bougé.
03:41Élisabeth Borne a bougé.
03:42On a l'impression que plus il est seul, plus il se rigidifie sur sa position initiale.
03:48Et si je vous dis que je suis très inquiète, c'est que j'estime que tout ça va très mal se terminer.
03:53Parce que 86% des Français trouvent le spectacle navrant.
03:57Je pense que nous faisons partie, avec Cyrielle Châtelain, notre présidente de groupe,
04:00à l'Assemblée, de ces 86% de Français qui sont navrés.
04:03Mais heureusement que les Français n'assistent pas à ce genre de réunion
04:06et à la manière dont M. Macron fait sa conclusion.
04:10Donc on a compris très clairement, très clairement,
04:13que nommer un Premier ministre de gauche ou écologiste n'était pas son option.
04:17Mais nous continuons de vous dire, avec conviction,
04:20que c'était finalement la seule solution.
04:23Et que s'il ne le faisait pas, ça terminera exactement de la même manière
04:27que les fois précédentes. Voilà.
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