Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 3 heures
Accès des filles aux études scientifiques et place des femmes dans les postes à responsabilité, évolution des métiers face à l'ascension de l'Intelligence artificielle, crise du pouvoir d'achat, rémunération des grands patrons : face aux étudiants, Christel Heydemann, la directrice générale d'Orange, réagit aux grands défis de notre époque, et nous fait partager son expérience, ses convictions, ses victoires et ses doutes,... et plus que jamais ce qui l'anime chaque jour à la tête du premier opérateur télécom français.
Année de Production :

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00Masterclass avec OfiInvest.
00:02Comprendre pour agir, c'est se préparer à faire les bons choix.
00:06OfiInvest finance les acteurs qui dessinent l'économie de demain.
00:09OfiInvest, investissez dans votre avenir.
00:25Bonjour.
00:27Bonjour les amis, ça va ?
00:29Merci d'être là.
00:30Merci à vous pour l'invitation.
00:32Non, c'est super.
00:33Pas trop stressé ?
00:34Non, ça va ?
00:35Comment ça va ?
00:36Je me disais, tiens, ça reste entre nous.
00:40Qui n'est pas client orange ?
00:43Ah, bon, alors cette séquence-là va rester entre nous.
00:47C'est bien.
00:48Bon, en tout cas, c'est une super opportunité.
00:51On est ravis d'être là avec vous.
00:52Et justement, tiens, la voilà.
00:56Bonjour Christelle Edman.
00:57Bonjour.
00:58Comment ça va ?
00:59Très bien et vous ?
01:00Bien.
01:00On voit à tous.
01:02Elle est là rien que pour vous, Christelle Edman.
01:05Merci à vous.
01:05Ben non, merci à vous.
01:07Bon, elles sont très enthousiastes.
01:08J'ai parlé un peu avec elles.
01:09Elles ont plein de questions avec elles.
01:10Elles ne sont pas stressées.
01:11Personne n'est stressées.
01:13Non.
01:13Mais qui est stressée ?
01:14Non.
01:14Bon, après, qu'est-ce qu'on dit à un étudiant ou une étudiante, et je ne pas les noms, qui n'est pas encore client orange ? On dit quoi ?
01:25Eh ben, il y a des petits QR codes dans les stations de bus. Vous pouvez tester le meilleur réseau gratuitement pendant 30 jours. Vous scannez le QR code et vous avez la 5G. Voilà. Comme ça, vous verrez la différence avec votre opérateur.
01:37Voilà, c'est dit. Christelle ne connaît pas vos questions. Donc, ce sera une surprise, évidemment, aussi pour elle. Voilà.
01:46Eh ben, il faut le dire. Voilà, c'est parti. On y va. C'est la première masterclass sur Publixena, la masterclass de Christelle Edman. On s'installe tranquillement. Allez.
01:57On sort pas de Christelle au-dessus de la maîtresse ce soir.
01:59Oui. La marède. Bon, dans la vraie vie, il faut le reconnaître, ce sont des gens qui ne se rencontrent jamais.
02:05Et c'est normal, d'un côté, ben oui, les étudiants qui sont tout à leur diplôme, concentrés sur leur formation, et de l'autre, des dirigeants économiques de premier plan qui gèrent 24 heures sur 24, quasiment non-stop, c'est pas faux, des grands groupes français.
02:19Ça prend du temps, quand même. Non, mais il ne faut pas se mentir, on dort et on mange aussi. Voilà. Mais moins que les autres. Non, c'est pas vrai. Moi, je dors.
02:24Bon. Eh bien, nous, sur Publixena, ce qu'on voulait, c'est que tout ce petit monde puisse se croiser, se parler, j'ai envie de dire pour une fois, afin d'échanger librement sur les sujets que notre jeunesse, vous, jugez,
02:35comme étant prioritaire. Et ça tombe bien parce que, Christelle, ils ont plein de questions à vous poser sur leur avenir, sur leur carrière, sur les grands défis que nous devrons
02:45collectivement, tous ensemble, relever. Alors, je précise d'emblée, tenez-vous bien, tenez-vous mieux, comme disait Pierre Desproges,
02:52« Celui ou celle qui posera la question la plus pertinente se verra offrir en fin d'émission un forfait téléphonique mobile boxe internet à vie par Orange. »
03:03On applaudit, s'il vous plaît, on applaudit, Christelle.
03:07C'est bien sûr pour ceux qui ne sont pas clients d'Orange, c'est ça ?
03:10Oui, il n'y en a pas beaucoup. Évidemment, c'est une blague. Le cadeau, c'est évidemment la présence de Christelle.
03:15Je rappelle les petits QR codes pour tester le meilleur réseau.
03:18Alors, on a une photo, parce que vous aussi, évidemment, vous avez été étudiante.
03:22Oui, on a tous été jeunes un jour.
03:23Oui, oui. Parcours étudiant, évidemment, brillant. On a une photo.
03:26Est-ce que vous étiez studieuse, fêtable, rêveuse ou déjà de l'ambition ?
03:32Je ne sais pas, est-ce que quand on est étudiant, quand vous étiez étudiante,
03:34est-ce que vous imaginiez un jour devenir la patronne d'un groupe du CAC 40 ?
03:38Vous vous en rêviez ou pas du tout ? Les choses se sont faites par hasard, par surprise, par rencontre ?
03:43Alors, j'étais studieuse au sens où je travaillais, on ne va pas se mentir.
03:49Quand on fait des classes prépa et qu'on intègre Polytechnique, forcément, il faut travailler.
03:54Mais, je vais dire, j'avais quand même des grosses facilités en maths et en physique.
04:01Et donc, j'avais des matières dans lesquelles, ce qui aide quand même.
04:05Ça vient de vos parents, ça, la facilité dans les matières scientifiques.
04:08Oui, oui, oui. Non, et je trouvais ça, pour moi, les maths, c'était comme des jeux.
04:11Une fois qu'on avait compris comment on pouvait jouer, je trouvais ça, voilà.
04:15Mais non, je travaillais. Alors après, c'est vrai que dans mes copains, copines,
04:20ils n'ont pas tous fait les mêmes études que moi.
04:22Et donc, je faisais aussi la fête.
04:26Et puis, voilà, j'avais des copains qui ont arrêté les études plus tôt,
04:31qui avaient l'impression que j'étais un peu un ovni par rapport à ceux avec qui j'avais grandi au collège ou au lycée,
04:37avec qui je suis toujours en contact, d'ailleurs.
04:39Mais voilà, après, c'est la vie.
04:41Donc, je bossais, mais c'est vrai que j'aimais bien aussi faire la fête et faire du sport.
04:45Allez, maintenant, c'est au tour de vous, nos amis étudiants, qui sont là, de vous poser des questions.
04:50Christelle Edman, étudiants qui sont potentiellement de futurs salariés, collaborateurs, entrepreneurs, dirigeants,
04:57peut-être même concurrents.
04:59Ils ont tous en...
05:00Partenaires.
05:02Oui, partenaires.
05:03Ils ont tous des parcours étudiants, vous allez voir, qui sont différents.
05:06Mais ils ont tous en commun d'être engagés, puisqu'ils ont fait leur service civique ou alors du bénévolat.
05:13D'ailleurs, je remercie l'association, l'engagement qui nous a mis en relation, évidemment.
05:17Première question de Sarah.
05:19Bonjour, madame.
05:20Je m'appelle Sarah et je suis actuellement étudiante en droit.
05:23Alors, j'ai une question à vous poser.
05:24En tant que directrice d'Orange, quel a été votre plus grand défi ?
05:28Alors, mes plus grands défis aujourd'hui, à la tête d'Orange ?
05:31Oui.
05:32Oh, il y en a beaucoup.
05:35Donc, en fait, c'est difficile de dire le plus grand, parce qu'il y a des défis qui dépassent.
05:41Pour moi, les plus grands défis, c'est ceux que je ne contrôle pas.
05:43Tout ce qui peut se faire en prenant des décisions au sein de l'entreprise,
05:48c'est-à-dire faire en sorte qu'on soit toujours à la recherche de l'amélioration du service client, etc.
05:53Ça, on le maîtrise.
05:54Quand on parle de transformer l'Europe pour que l'Europe soit plus compétitive,
06:00qu'on puisse innover plus en technologie, qu'on puisse, quand on parle d'IA,
06:04donc, en fait, les défis, c'est les sujets sur lesquels on est obligé de faire avec l'environnement.
06:09Vous prenez la géopolitique aujourd'hui.
06:11C'est des vrais défis.
06:12Aujourd'hui, on opère en Europe et en Afrique, au Moyen-Orient.
06:17On est à la frontière de l'Ukraine.
06:18Les vraies questions qu'on se pose, c'est finalement, soit c'est des situations très humaines,
06:25où on se dit, voilà, est-ce que les réseaux fonctionnent ?
06:28Est-ce que nos équipes sont en sécurité ?
06:30Donc ça, c'est des choses sur lesquelles on n'a pas forcément la main,
06:33mais évidemment, on a la responsabilité de réussir.
06:35Mais dans tout ce qui est autour de l'Europe, c'est peut-être ce qu'il y a de plus compliqué,
06:39parce que ça dépend de notre démocratie européenne.
06:42Et donc, on doit l'influencer.
06:44Question maintenant de Déborah, avec une question, Déborah, qui te tient à cœur.
06:51Bonjour.
06:52Merci d'être présente aujourd'hui et encore merci pour l'invitation.
06:56Je m'appelle Déborah et je suis actuellement en première année de master en sciences sociales,
07:00parcours genre et changement politique et social dans une perspective transnationale.
07:06Donc ma question va un peu porter sur cette thématique-là.
07:08Donc, au regard de votre parcours académique, notamment à l'école polytechnique,
07:13qui reste une institution à forte prédominance masculine,
07:17et dans votre fonction actuelle, est-ce que vous avez pu observer des obstacles qui perdurent
07:22et qui continuent de freiner l'accès et l'ascension des femmes dans ces milieux ?
07:27Alors, comme l'exercice, ce n'est pas que je parle que de ce sujet-là tout l'après-midi,
07:31je vais essayer d'être courte, mais alors on pourrait en parler pendant très très longtemps.
07:34Parce que malheureusement, il y a une réalité, et en particulier dans les métiers techniques,
07:40mais c'est qu'effectivement, aujourd'hui, il n'y a pas assez de femmes,
07:43que ce soit dans les postes à responsabilité ou dans les métiers techniques.
07:46Et moi, à la tête de l'entreprise, mon constat, il est simple,
07:49je ne peux pas me passer de 50% des talents, numéro un.
07:52Ensuite, je ne peux pas avoir une entreprise qui ne représente pas mes clients.
07:55Or, mes clients, c'est la population.
07:58Et puis, on le sait, et ça, c'est une vraie conviction,
08:01une entreprise, elle prend des meilleures décisions,
08:03enfin une équipe en général, elle prend des meilleures décisions
08:06quand elle n'est pas faite de gens qui ont tous grandi dans le même moule,
08:09qui ont toutes la même façon de penser.
08:11Alors, on n'est pas là pour dire que les hommes et les femmes ne pensent pas pareil,
08:13mais la réalité, c'est qu'on a des biais.
08:16Donc, qu'est-ce qu'on fait face à ça ?
08:18En tout cas, chez Orange, on y travaille.
08:20On a pris des engagements.
08:22Évidemment, il faut des rôles modèles pour donner envie.
08:24Mais je vais vous dire, quand je regarde la différence
08:27entre ma génération étudiante dans les filières scientifiques
08:30et en l'occurrence dans l'école où j'étais,
08:32et je regarde les chiffres actuels,
08:34ça n'a pas beaucoup progressé.
08:36Donc, il faut qu'on continue à l'expliquer aux filles, aux jeunes filles.
08:40Un, il faut faire des études.
08:41Deux, oui, il faut aller dans les métiers techniques
08:43parce que c'est un passeport qui ouvre beaucoup de portes.
08:46Et puis après, il faut que les entreprises, elles y travaillent.
08:49Et puis, il faut aussi que les filles, les femmes,
08:51on ne se mette pas des barrières
08:52parce qu'il y a souvent des biais.
08:54Alors, il y a des sujets aussi de la vie personnelle,
08:57de la maternité.
08:58Enfin, il y a plein de sujets qui dépassent le monde de l'entreprise.
09:01Mais vraiment, il faut qu'on continue à travailler.
09:04Et en plus, on voit qu'il y a des pays qui sont très, très différents.
09:07Nous, on opère dans des pays du Maghreb, par exemple,
09:10où il y a plein de femmes qui sortent des écoles d'ingénieurs.
09:12Donc, il n'y a pas de raison qu'on n'y arrive pas
09:13en France non plus et dans d'autres géographies.
09:16Donc, c'est vraiment des sujets qui sont hyper importants pour nous chez Orange
09:20et sur lesquels il faut qu'on continue à travailler.
09:24Je n'ai pas envie de dire combattre,
09:25mais en tout cas, il faut que les hommes et les femmes,
09:27on soit conscients et qu'on y travaille.
09:29Alors, bonjour.
09:30Tout d'abord, je tenais à vous remercier d'être avec nous aujourd'hui.
09:32Je m'appelle Anis et je suis étudiant en finance à la Sorbonne.
09:35Et ma question, elle porte sur le fait qu'aujourd'hui,
09:37on assiste à une intégration massive de l'intelligence artificielle
09:41dans les entreprises.
09:43Et chez Orange, on a des métiers qui sont potentiellement
09:46faciles à être automatisables.
09:49Je pense notamment aux métiers dans les centres d'appel.
09:51Est-ce que vous pensez que ces métiers vont disparaître
09:53ou bien le rôle de ces salariés va plutôt évoluer ?
09:56Les métiers en général, j'imagine.
09:57Oui, les métiers en général.
09:58D'abord, pas que les centres d'appel,
09:59parce que c'est vrai que d'abord, l'IA va toucher tous les métiers.
10:04Et d'ailleurs, nous, la façon dont on l'aborde chez Orange,
10:06c'est que d'abord, on a un outil en interne
10:08qui permet à tous les collaborateurs de s'en servir
10:11plutôt que d'ailleurs d'utiliser des outils
10:14qui ne protégeraient pas les données de l'entreprise.
10:17Donc, notre première mission, c'est de mettre des outils
10:19dans la main des collaborateurs, de tous les collaborateurs.
10:22On se rend compte que d'ailleurs, en tant que consommateur
10:24et de citoyen, souvent, vous utilisez des outils.
10:27Et d'ailleurs, on voit l'adoption de l'IA massive dans la population.
10:30Alors, chez vous, les jeunes, encore plus.
10:32Et donc, on ne conçoit pas que vous arrivez dans le monde de l'entreprise
10:35et que vous n'avez pas les mêmes outils
10:36pour apprendre à chercher de l'information,
10:39faire des choses, écrire des emails.
10:41Donc, ça, c'est l'étape numéro un.
10:42Après, c'est vrai que ça va transformer des métiers.
10:46Après, la question du contact client,
10:48il n'y a aucun doute sur le fait que l'IA va transformer.
10:50Mais ça me rappelle quand le e-commerce est arrivé
10:53et qu'on disait les boutiques vont fermer
10:54parce que les clients vont acheter en ligne.
10:57Et autant pendant le Covid,
10:59quand on était confiné à la maison,
11:01on était très content de pouvoir acheter en ligne,
11:03autant on a bien vu.
11:03D'abord, il y a des choses que vous ne pouvez pas acheter en ligne.
11:05Et puis ensuite, en fait, les clients,
11:08d'abord, on a tout type de clients.
11:10Donc, nous, notre métier, c'est de servir tout le monde
11:11et tout ce qu'on peut automatiser.
11:14Parce qu'effectivement, quand vous avez une panne,
11:16vous préférez cliquer et puis réparer tout seul
11:19sans avoir à passer du temps au téléphone.
11:21Et donc, on se rend compte d'ailleurs
11:22que l'IA va nous permettre
11:23de réduire le temps d'attente au téléphone.
11:26Par contre, parler à un être humain,
11:29aller dans une boutique, poser une question,
11:31ça, ça va rester.
11:31Donc, il n'y a aucun doute sur le fait
11:33que l'humain va rester au centre.
11:34Et on en fait même, nous, aujourd'hui,
11:36on voit que l'IA, les technologies,
11:37sont loin d'être parfaites.
11:39Il y a quand même des biais,
11:40il y a des hallucinations.
11:41Et alors, l'IA, en plus,
11:42elle vous affirme des vérités
11:43comme si c'était vrai.
11:45Donc, ça fait partie aussi d'éduquer
11:47autour de prendre du recul,
11:49savoir garder un esprit critique
11:50par rapport à l'IA.
11:51Donc, pour nous, l'IA,
11:52ça va vraiment augmenter les collaborateurs
11:54dans tous les métiers.
11:55Mais pas les remplacer.
11:56Mais pas les remplacer.
11:57Un peu quand même.
11:57Et puis, non, mais il y a certains métiers.
11:59Il y a des métiers qui n'existent plus aujourd'hui,
12:01qui existaient il y a 15 ans,
12:02parce qu'avec l'arrivée du web,
12:03l'arrivée de la collectivité,
12:05il y a plein d'autres métiers
12:06qui se sont créés.
12:07Donc, il n'y a aucun doute
12:07sur le fait qu'il va y avoir
12:08des transformations.
12:10Mais une fois de plus,
12:10un collaborateur formé à l'IA,
12:13il a aucune capacité,
12:15enfin, il a toutes les capacités
12:17à évoluer.
12:18Un collaborateur qui refuserait
12:19d'adopter ces technologies,
12:21évidemment, c'est là
12:21où on se met en risque.
12:22D'où l'importance
12:23de former, former, former.
12:25Merci.
12:27Nantes et Sougué,
12:28je suis actuellement doctorante
12:30en droit privé et en droit animalier
12:32au laboratoire droit des affaires
12:34et de nouvelles technologies
12:35de l'UVSQ Paris-Saclay.
12:36Je sais, c'est très long.
12:38J'ai une question très personnelle,
12:40peut-être, me direz-vous.
12:41Dans une carrière aussi exigeante
12:44que la vôtre,
12:45est-ce la réussite ou l'échec
12:47qui vous a le plus appris ?
12:49Alors, vous savez, d'abord,
12:50on parle de carrière
12:51au point où j'en suis
12:53et on regarde derrière.
12:54Mais au fond, une carrière,
12:56ce n'est pas ça.
12:57C'est une succession de décisions,
12:59de choix,
13:00de se dire,
13:01j'ai envie de changer de job,
13:02j'accepte de prendre
13:03ce nouveau challenge.
13:05Et les moments, moi,
13:06dont je me souviens le plus
13:07dans ma carrière,
13:08c'est ou les moments
13:09où j'ai dit non,
13:10très clairement,
13:11non, je ne prendrai pas ce job,
13:12non, je ne resterai pas
13:13dans cette entreprise,
13:14etc.
13:15Ou alors, les victoires
13:16qui ont été les plus difficiles
13:18à obtenir.
13:19Et c'est autant...
13:20Donc, ce n'est pas des échecs.
13:22Enfin, on peut se dire,
13:23ce n'est pas vraiment des échecs
13:24parce que dire non,
13:25ce n'est pas un échec,
13:25c'est juste affirmer un choix.
13:27Est-ce que c'est des victoires ?
13:29D'abord,
13:30c'est quand vous bataillez dur,
13:33c'est souvent en équipe.
13:34Et en fait,
13:34vous vous souvenez beaucoup plus
13:35des choses sur lesquelles
13:36vous avez combattu,
13:39mais ça peut être
13:39des transformations
13:40qui étaient difficiles,
13:41ça peut être
13:41des batailles commerciales,
13:43ça peut être...
13:45Voilà,
13:46tout type de sujets
13:48qu'on a à faire.
13:50Et c'est vrai que
13:50c'est quand même
13:51ce souvenir d'avoir réussi
13:52à dépasser des montagnes
13:53qu'on n'imaginait pas
13:54possibles initialement.
13:56Et alors,
13:57là où c'est très puissant,
13:58c'est que quand vous avez
13:59compris une fois
14:00que ce qui vous paraissait
14:01impossible,
14:03en fait,
14:03en travaillant en équipe,
14:04en mettant
14:05toutes les bonnes énergies
14:07autour de la table,
14:08vous avez réussi à le faire,
14:09ça vous donne confiance
14:11sur la prochaine montagne,
14:12etc.
14:13Et finalement,
14:14ce qui fait que
14:15je suis peut-être là
14:15aujourd'hui,
14:16c'est ce capital confiance
14:17que vous construisez
14:19face aux épreuves,
14:20face aux moments difficiles.
14:22Voilà,
14:23donc il ne faut pas croire
14:23que tout est simple
14:25ni que tout est super facile.
14:29Mais vous avez connu
14:29des échecs
14:30dans ce parcours
14:31qui, il faut le dire,
14:31est brillant,
14:32ni n'ont pas peur des mots.
14:34Il y a eu quand même
14:34des échecs.
14:35Il y en a plein.
14:36Après,
14:37ça dépend ce que vous mettez
14:37derrière le mot échec.
14:38Moi,
14:38je suis d'une nature optimiste.
14:40Donc en fait,
14:40chaque fois que je me prends
14:42un nom,
14:43une affaire perdue,
14:45un job que je n'ai pas eu,
14:47un truc,
14:48enfin un job que je n'ai pas eu,
14:49je n'ai pas souvent demandé
14:49des jobs,
14:50mais je vois l'opportunité
14:52d'apprendre pour me dire
14:53le coup d'après,
14:55qu'est-ce que j'ai mal fait
14:56que j'aurais dû faire différemment.
14:57Et c'est vrai,
14:58voilà,
14:59vous passez des entretiens,
15:00vous allez sur un plateau de télé,
15:02vous allez faire un pitch client.
15:04Il y a plein,
15:04plein d'exemples.
15:06Vous avez un rendez-vous,
15:07il faut convaincre quelqu'un
15:08et puis vous dites,
15:09je n'ai pas convaincu.
15:10Et donc vous,
15:10vous vous dites,
15:11je n'ai pas convaincu.
15:11Puis en fait,
15:12après,
15:13vous discutez avec quelqu'un d'autre
15:14qui vous dit,
15:14Agnan,
15:15tu as marqué des points quand même.
15:16Donc en fait,
15:17toutes les questions de perspective,
15:19il n'y a pas d'échec,
15:20enfin ce n'est pas aussi noir et blanc
15:21que ça en a l'air.
15:23D'accord,
15:23merci beaucoup.
15:23Merci Nan.
15:24Question maintenant de Marie-Fleur.
15:26Question qui pique un peu,
15:27mais on les aime bien aussi
15:28les questions qui piquent un peu.
15:28Je suis là pour la question qui pique.
15:30Je m'appelle Marie-Fleur,
15:31je suis en quatrième année
15:32de droit et d'action publique
15:34à Sciences Po Saint-Germain-en-Laye.
15:35Moi,
15:36la question que j'aimerais vous poser,
15:37elle est vraiment dans l'actualité,
15:38c'est-à-dire qu'à l'heure actuelle,
15:40vous êtes à la tête d'orange
15:41pendant que les Français
15:42vivent une crise du pouvoir d'achat
15:43sans précédent
15:45et une inflation
15:46qui creuse les inégalités.
15:47Dans ce contexte,
15:48comment une dirigeante du 440
15:50peut-elle incarner
15:50une entreprise proche de ses clients,
15:53proche de ses salariés,
15:53alors que la question
15:54de la rémunération des dirigeants
15:56clive tellement en France
15:58et souvent perçue
15:59comme déconnectée de la réalité ?
16:01Quand on gagne le SMIC,
16:02d'imaginer quelqu'un
16:03qui gagne 20, 30, 40 fois plus,
16:05ce n'est pas entendable.
16:07Donc je ne vais pas vous dire
16:07que moi, je suis une privilégiée
16:09et je l'assume.
16:10Alors après,
16:10je paye beaucoup d'impôts,
16:12mais je suis restée dans la vraie vie
16:14parce que d'abord,
16:15j'ai été étudiante,
16:15je sais ce que c'est.
16:17Et quand on voit
16:18le prix d'un café,
16:19le prix...
16:19Voilà, c'est vrai
16:20que se loger,
16:22donc ça,
16:22c'est évidemment quelque chose.
16:23Et puis,
16:24je ne côtoie pas
16:24que des gens privilégiés
16:26comme moi.
16:27Donc, j'ai...
16:28Et c'est important
16:28de rester en prise
16:29avec la réalité.
16:31Mais c'est vrai aussi
16:32que, voilà,
16:34c'est la société.
16:35Et en fait,
16:36pour moi,
16:36ce qui est le plus important,
16:38c'est que
16:39d'avoir ce sentiment
16:40que par le travail,
16:42on peut progresser,
16:43on peut, voilà,
16:45mieux gagner sa vie,
16:46mais en même temps
16:47en faisant ce qu'on a envie
16:48de faire,
16:48parce qu'on revient
16:49sur un travail,
16:50c'est de l'émancipation
16:51dans tous les sens du terme.
16:53et c'est ça qu'il faut
16:54qu'on arrive à remettre
16:55au cœur du débat
16:56en France.
16:58Parce que c'est vrai
16:59que ce n'est pas facile
17:00quand on se lève
17:01tous les matins,
17:01qu'on travaille beaucoup
17:02et on le voit
17:03dans les services publics,
17:05dans les entreprises
17:06et qu'on a l'impression
17:07que son salaire
17:08ne peut plus progresser
17:09ou qu'on est plafonnés
17:10et que, voilà,
17:12on est femme seule au foyer
17:13avec des enfants à nourrir.
17:14Donc, on le sait
17:15très, très bien
17:15que la vie,
17:16elle coûte très cher.
17:16C'est au cœur
17:17du débat politique actuel
17:18en France
17:18et donc, c'est évidemment
17:19des sujets sur lesquels,
17:22voilà, moi,
17:22je ne fais pas de la politique,
17:23je dirige une entreprise.
17:24Donc, moi, ma priorité,
17:25c'est aussi l'emploi.
17:26Et je peux vous assurer
17:27que quand je vois
17:28les décisions
17:28que je dois prendre,
17:30c'est des décisions
17:30qui impactent aussi
17:31ma capacité à créer de l'emploi,
17:33ma capacité à garder de l'emploi.
17:35Et c'est vrai
17:35que quand on voit
17:36ce qui se passe en Europe
17:38ou dans certains secteurs économiques,
17:40on a des débats
17:41avec des patrons.
17:41Alors, évidemment,
17:42nous, on essaye
17:43de construire l'avenir
17:44et notre enjeu,
17:45c'est de se dire
17:45comment on crée de l'emploi.
17:46Alors, de l'emploi
17:47qu'on va pouvoir rémunérer.
17:48Après, il y a tout le sujet
17:49du coût du travail en France,
17:51de la différence
17:51entre ce que le travail
17:52coûte à l'entreprise
17:53et ce qui est à la fin
17:54sur la feuille de paye.
17:55Tout ça, c'est des sujets
17:56qui sont centraux,
17:58d'ailleurs,
17:58dans les débats
17:59qu'on a aujourd'hui
18:00en France,
18:01dans notre démocratie.
18:02Allez, merci, Marie-Fleur.
18:03Merci.
18:04Question de Jessie,
18:05maintenant.
18:05Question de...
18:07Un peu de coaching.
18:08C'est un peu du coaching, ça, non ?
18:09On verra bien.
18:12Vous êtes une femme.
18:14Vous êtes...
18:15Aujourd'hui,
18:16une des plus grandes dirigeantes
18:17d'une entreprise du 440.
18:19Vous êtes dans le domaine
18:20de la tech,
18:21un domaine où les femmes
18:21sont très rares.
18:23Vous avez fait la voie royale,
18:25prépa, polytechnique.
18:26Vous êtes arrivée,
18:27à mon sens,
18:28au plus haut
18:28de ce qu'on peut espérer.
18:30Votre maman a été professeure.
18:32Votre papa a travaillé
18:33dans une entreprise.
18:35Quelle est votre motivation ?
18:36C'est quoi votre pourquoi ?
18:38Selon vous,
18:38quelle est la différence
18:39entre vous, par exemple,
18:41et les gens
18:42qui étaient dans votre promo,
18:44qui ont fait les mêmes études
18:44que vous,
18:45qui avaient peut-être
18:45les mêmes aspirations
18:46que vous ?
18:47Mais qu'est-ce qui a fait
18:48que vous,
18:49vous avez réussi
18:49et eux, non ?
18:50Moi, par exemple,
18:52je suis étudiante
18:52en école de commerce.
18:54J'ai grandi en cité.
18:55Ma mère,
18:55elle est ouvrière.
18:57À votre avis,
18:58c'est quoi la chose
18:59à laquelle je devrais
19:00me raccrocher
19:00pour arriver là
19:01où vous, vous êtes ?
19:02Alors, c'est d'abord,
19:04la notion de réussite,
19:06elle est propre
19:06à chacun d'entre vous.
19:08Parce que, d'abord,
19:09on n'est pas tous faits pareil,
19:11on n'a pas tous envie
19:12de travailler dans une entreprise
19:13et pour certains,
19:14réussir, c'est créer son entreprise.
19:16Pour d'autres,
19:17c'est travailler dans une association,
19:18avoir de l'impact.
19:19Pour d'autres,
19:19ça va être de faire de la politique.
19:21Voilà.
19:21Donc, il n'y a pas un modèle
19:22de réussite.
19:23Et en fait,
19:23le plus important,
19:25c'est de réussir
19:25par rapport à ce que vous,
19:26vous avez envie de faire.
19:28Après, c'est vrai,
19:29et ça rejoint ce que vous disiez,
19:30le sujet de l'inclusion
19:32et de la capacité
19:34où qu'on soit né en France
19:36à accéder aux études.
19:38Et donc, là,
19:40c'est quand même des choses
19:43sur lesquelles,
19:43alors, j'ai envie de dire,
19:44je sais que vous avez tous
19:45fait un service civil,
19:46par exemple.
19:47Comment se différencier ?
19:48Comment avoir accès
19:49à l'information ?
19:51Et ça, c'est des sujets
19:52sur lesquels,
19:53on sait que malheureusement,
19:55que selon l'endroit
19:57où on est né,
19:57selon ce que font ses parents,
20:00il y a des biais
20:00dans la société.
20:01Alors, c'est pour ça
20:01que nous, on travaille
20:02beaucoup avec des associations.
20:04On recrute,
20:04on travaille avec des associations
20:05pour aller contribuer
20:08à cette diversité
20:10qu'on recherche,
20:11qui n'est pas que
20:11la diversité homme-femme,
20:12mais qui est aussi
20:13de s'assurer
20:14qu'on va permettre
20:14à tous d'avoir la chance.
20:16Et puis,
20:17quand on a des personnes
20:19qu'on recrute,
20:20vendeurs dans une boutique,
20:21et après,
20:22qui évoluent,
20:22on a des systèmes
20:23de formation
20:23et de progression en interne.
20:25Et ça, c'est
20:26important.
20:27Mais pour revenir après
20:28sur ce qui fait la différence,
20:28d'abord, je ne dirais pas
20:29que ceux qui ont fait
20:30les mêmes études que moi,
20:31sur une promo de 400,
20:33il n'y a pas
20:34Christelle a réussi
20:36et les autres ont échoué.
20:37En fait,
20:37il y en a plein,
20:38selon ce qu'on a envie de faire.
20:40Après, je pense que
20:41dans une carrière,
20:42vous faites des choix.
20:44Moi, j'ai toujours plus
20:45choisi
20:45ce que je ne voulais pas faire
20:47et avec qui
20:47je n'avais pas envie
20:48de travailler.
20:50Et au fond,
20:51c'est des choix humains
20:52que vous faites.
20:52c'est de la curiosité.
20:55Vous vous dites
20:55« Tiens, on propose
20:56tel projet,
20:58je ne suis pas sûre
20:58de ce que ça va être,
20:59mais tiens,
20:59ça m'intéresse d'apprendre. »
21:01Et pour moi,
21:01ce qui est le plus important
21:02au début d'une carrière,
21:04c'est d'avoir
21:04cette curiosité
21:05de se dire
21:06qu'au fond,
21:08même si ça vous semble,
21:09vous vous dites
21:09« Le premier job,
21:10c'est ce qui va définir
21:11le reste de ma carrière. »
21:12En fait,
21:13le plus important,
21:14c'est de prendre un job
21:14et de vous dire
21:15que vous apprenez.
21:16Et quand vous apprenez plus,
21:17si vous avez le sentiment
21:18que vous apprenez plus,
21:19d'avoir le courage
21:19de changer.
21:20Ce qui est le plus difficile
21:21dans une carrière,
21:21c'est d'avoir le courage
21:22de renoncer,
21:23de changer
21:24pour continuer à progresser
21:25ou soit parce que
21:26vous êtes dans un job
21:27ou un environnement
21:28où vous ne progressez plus,
21:30soit parce que vous travaillez
21:30avec des personnes
21:31dont vous vous dites
21:32« Tiens,
21:32ce ne sont pas les bonnes valeurs »
21:33ou « Ça rejoint le sujet
21:35de la mission de l'entreprise
21:36qui n'est pas celle que je veux »
21:37et avoir le courage de changer.
21:39Alors ça,
21:39ça veut dire avoir
21:39la possibilité de changer
21:40parce que parfois,
21:42ce n'est pas simple.
21:43Mais vraiment,
21:44c'est pour moi,
21:45en tout cas,
21:45si je n'avais pas
21:46plusieurs fois accepté
21:48des missions
21:48dont certains me disaient
21:50« Ouh là là,
21:50c'est un peu risqué quand même »
21:51ou des choses
21:52où peut-être que
21:53a posteriori,
21:54je me disais
21:54« C'était quand même
21:55un peu risqué de faire ça »
21:56ou « Je ne serais peut-être
21:58pas arrivée là ».
21:59Donc c'est quand même
21:59de multiplier les expériences,
22:02d'apprendre,
22:03d'apprendre,
22:03d'apprendre
22:03et puis d'être curieux
22:04et de poser des questions.
22:05Excusez-moi,
22:06mais quel est votre pourquoi ?
22:07Il y a forcément
22:08des moments dans votre carrière
22:09où vous avez vécu,
22:10même dans vos études,
22:11des moments de difficultés,
22:12des moments de doute,
22:13des moments où vous avez
22:14peut-être remis en question
22:18et c'est quoi votre motivation ?
22:21C'est quoi la phrase
22:21que vous vous êtes dite ?
22:22C'est quoi la chose
22:22que vous vous répétez ?
22:23C'est quoi la valeur
22:24à laquelle vous tenez
22:25qui fait que vous êtes arrivée
22:26de là où vous étiez
22:27jusque-là où vous êtes ?
22:29Au fond,
22:30moi très très tôt,
22:32je savais,
22:32d'abord vous savez,
22:33on n'a qu'une vie.
22:34Donc en fait,
22:34on se projette,
22:35là vous vous dites
22:35« Ouh là là,
22:36il faut que je crée mon parcours
22:37jusqu'à 50 ans »
22:38mais moi je sais
22:40que quand j'étais jeune,
22:41j'ai perdu des amis
22:42qui étaient jeunes.
22:44Et là vous vous dites
22:44en fait la vie
22:45elle est très très courte
22:46et donc moi mon moteur
22:47ça a toujours été
22:48je veux profiter de chaque jour,
22:50je veux apprendre chaque jour
22:51et je ne veux pas
22:52quelque part gâcher
22:54et ce n'est pas gâcher
22:55ma vie dans 20 ans,
22:57c'est je veux m'assurer
22:58que chaque jour qui passe,
23:00je sers,
23:01j'aide d'autres aussi
23:02à progresser.
23:03Mon moteur ça a toujours
23:03été plus l'humain.
23:05Ma plus grande fierté aujourd'hui
23:06c'est des collaborateurs
23:08avec qui j'ai travaillé
23:09dans le passé
23:09qui me disent
23:10cette discussion qu'on a eue
23:11ça m'a donné confiance,
23:13ça m'a permis de progresser,
23:14etc.
23:14et au fond
23:16quand on arrive
23:17dans la deuxième partie
23:18de sa carrière
23:19on regarde derrière
23:20et puis on se dit
23:20est-ce que je suis content
23:21de l'impact que j'ai eu ou pas
23:22donc c'est vraiment
23:23cet impact sur les personnes
23:24qui fait que
23:27en tout cas
23:27moi ça a toujours été
23:28mon moteur
23:29et de me dire le matin
23:30et j'ai eu des périodes
23:32où j'avais des jobs
23:33où je me disais
23:33non mais là vraiment
23:34c'est dur
23:34quand vous n'avez plus envie
23:36et je l'ai toujours fait
23:38d'ailleurs je suis allée
23:39voir mes managers
23:39en disant
23:40bon vraiment
23:41il faut que je change
23:42je m'ennuie
23:42ou j'en peux plus
23:43et d'ailleurs
23:46c'est comme ça
23:46que j'ai changé
23:47maintenant une série
23:48de questions
23:48oui non
23:49donc vous répondez par
23:51oui
23:52ou pas
23:52non
23:53voilà
23:54c'est quand même
23:54assez simple
23:55si Xavier Niel
23:56vous propose
23:57de diriger Free
23:58pour un salaire
23:58multiplié par 10
23:59vous dites oui
24:01jamais de l'avis
24:03jamais de l'avis
24:03c'est non
24:04c'est clair
24:05est-ce que c'est vrai
24:06quand on sort de votre bureau
24:07c'est toujours oui ou non
24:09mais jamais on verra
24:10oui ou non
24:11alors c'est vrai que
24:13non mais je vais répondre
24:15c'est malheureusement
24:16souvent oui ou non
24:17et c'est pas forcément
24:18la bonne chose
24:20parce que parfois
24:20il faut permettre
24:21aux équipes
24:23d'avoir des doutes
24:24et de réfléchir
24:24par eux-mêmes
24:25or souvent
24:26j'ai des convictions
24:26sur des sujets
24:27et j'essaye de me réfréner
24:28et de ne pas toujours
24:30les affirmer trop tôt
24:31même si
24:32voilà
24:33donc c'est
24:33non j'ai toujours
24:34des avis
24:35sur tout ce qui est
24:36bon
24:37parfois il faut savoir se taire
24:38est-ce que c'est vrai
24:39qu'en réunion
24:39vous demandez à vos collaborateurs
24:41des notes synthétiques
24:41de deux pages maximum
24:43oui ou non
24:44non
24:45mais sinon
24:46on a notre outil interne
24:47dis-nous tout
24:48on met tout dedans
24:49et ça nous fait une synthèse
24:50l'IA permet ça
24:52oui ou non
24:53votre film préféré
24:54c'est
24:54La vie est belle
24:55de Roberto Benigni
24:56oui c'est vrai
24:57et pourquoi
24:58ce rapport
25:00à la fragilité
25:01de la vie
25:02et moi j'ai
25:03un grand-père
25:04qui était
25:04qui a émigré
25:06juif allemand
25:07qui est venu en France
25:08qui a connu
25:08qui est reparti de rien
25:09j'ai grandi dans un environnement
25:11on me disait
25:11mes petites filles
25:12vous avez de la chance
25:13d'aller à l'école
25:13mes petites filles
25:15vous n'avez pas connu la guerre
25:16et du coup
25:18voilà ce film
25:19c'est quelque chose
25:19qui m'a toujours marqué
25:20et cette capacité
25:22aussi à voir
25:22aller chercher le positif
25:24dans un environnement horrible
25:26voilà
25:27donc c'est moi un film
25:27qui m'a beaucoup marqué
25:28bon
25:29est-ce que
25:29oui ou non
25:30vous pensez que
25:31Orange sera encore
25:32en 2050
25:33le premier opérateur mobile
25:35ça c'est sûr
25:36c'est sûr
25:38ça c'est sûr
25:39on est nombreux
25:40et on va se battre
25:41pour que ça arrive
25:42si un jour
25:44un président de la république
25:45vous propose
25:46de devenir ministre
25:47de l'économie
25:47et des finances
25:48en ce moment
25:49c'est pas le job
25:49le plus stable
25:50qu'il soit
25:51ça c'est sûr
25:51c'est oui ou c'est non ?
25:53non
25:53non forever
25:56la politique
25:57non non
25:59c'est pas
26:00moi je considère
26:01que j'ai un job
26:02aujourd'hui extraordinaire
26:03parce que
26:04j'ai de l'impact
26:04sur beaucoup de monde
26:06des clients
26:06des collaborateurs
26:07quelque part
26:08c'est une façon aussi
26:09dans le monde actuel
26:09où finalement l'entreprise
26:11c'est quand même
26:12un endroit
26:13où on peut
26:14avoir du dialogue
26:15et faire des choses
26:15d'ailleurs à travers
26:16les frontières
26:16mais honnêtement non
26:18je crois pas
26:18que ce soit
26:19mon truc la politique
26:20avant de se quitter
26:21la question à inverser
26:22c'est à vous
26:23de poser
26:23Christelle Edmond
26:24une question
26:25à nos étudiants
26:26répondra
26:27qui veut
26:28évidemment
26:29on m'écrit souvent
26:31des choses
26:31en disant
26:32il paraît qu'aujourd'hui
26:33c'est plus dur
26:34d'être jeune
26:35qu'à ma génération
26:36donc j'ai envie
26:37de vous retourner la question
26:38est-ce que c'est
26:39vraiment si dur
26:40que ça
26:40d'être jeune
26:40aujourd'hui
26:41qui a envie
26:43de répondre
26:43il y a un micro là
26:47alors
26:49je dirais pas
26:50que c'est forcément
26:51plus dur
26:52qu'à une autre époque
26:53parce qu'on a un peu
26:54cette idée
26:54cliché
26:55que maintenant
26:56tout va mal
26:56que la planète
26:57est condamnée
26:58que l'emploi
26:59s'est devenu
27:00plus compliqué
27:01que l'IA
27:02va voler nos jobs
27:03mais en fait
27:04je pense qu'ici
27:05on a un peu
27:06l'exemple aussi
27:06parce qu'on est
27:07des jeunes engagés
27:07la jeunesse est engagée
27:09la jeunesse veut agir
27:10la jeunesse peut agir
27:12donc je dirais pas
27:13que c'est plus dur
27:14parce que
27:15on est peut-être
27:15une génération
27:16qui a encore plus
27:17conscience de la valeur
27:18de l'engagement
27:18et qui connaît aussi
27:20le progrès
27:21qui voit la médecine
27:22qui permet maintenant
27:23des choses merveilleuses
27:24donc non
27:25il faut juste
27:26pas perdre espoir
27:27et ben voilà
27:28on arrive au terme
27:28de cette masterclass
27:29sur Public Sénat
27:30j'espère que ça vous a plu
27:31ça vous a plu ?
27:32oui
27:33vraiment ?
27:33bon ben merci
27:34Christelle Esmane
27:35on peut applaudir
27:35évidemment
27:36d'avoir été avec nous
27:37pour cette première masterclass
27:39émission enregistrée
27:42depuis la maison
27:42Sanofi
27:43à Paris
27:44le mois prochain
27:45votre place
27:46ce sera
27:46Maurice Lévy
27:47le président d'honneur
27:48de Publicis
27:49il est incroyable
27:51donc voilà
27:52merci à tous
27:53et rendez-vous donc
27:54le mois prochain
27:55pour une nouvelle masterclass
27:56sur Public Sénat
27:57merci
28:00merci
28:02merci
28:02merci
28:04masterclass avec Ophi Invest
28:20comprendre pour agir
28:21c'est se préparer
28:22à faire les bons choix
28:23Ophi Invest
28:24finance les acteurs
28:25qui dessinent
28:26l'économie de demain
28:27Ophi Invest
28:28investissez dans votre avenir
28:30Sous-titrage Société Radio-Canada
28:32– Sous-titrage FR 2021
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations