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  • il y a 22 heures
Dissolution, présidentielle anticipée... L'incertitude est totale face à la crise politique dans laquelle la France s'enfonce chaque jour un peu plus. Le Président de la République a missionné le lundi 6 octobre Sébastien Lecornu, à la suite de sa démission, de tenter de composer une coalition, en poursuivant « d'ultimes négociations » avec les forces politiques. Ce mercredi 8 octobre, après une journée de négociations, le Premier ministre démissionnaire s'est exprimé à 9h30 ce mercredi. Parmi les pistes de sortie de crise, l'ancienne Première ministre Elisabeth Borne, qui avait porté la réforme contestée des retraites en 2023, s'est dit mardi ouverte à sa « suspension ». Pour suivre les dernières informations, débattre et analyser cette situation politique exceptionnelle, la rédaction de Public Sénat se mobilise et vous propose cette émission spéciale. Année de Production :

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00:00:00Bonjour, bonjour à tous, ravie de vous retrouver en direct sur Public Sénat pour cette émission spéciale consacrée à la crise politique inédite que traverse la France.
00:00:21A cette heure-là, habituellement, à toutes les semaines, le Parlement interroge, interpelle le gouvernement, mais de gouvernement, il n'y a plus.
00:00:27Alors, le Premier ministre démissionnaire Sébastien Lecornu est lancé aujourd'hui dans les négociations de la dernière chance à Matignon.
00:00:34Une sortie de crise est-elle possible ? Un nouveau Premier ministre va-t-il être nommé ? Si oui, dans quel camp ? Est-ce que la dissolution est encore au bout du chemin ?
00:00:44La France aura-t-elle un budget à Noël ? Nous allons tenter de répondre, ou du moins à défaut, de débattre de ces sujets pendant une heure et demie.
00:00:52Tout au long de cette émission, je serai accompagnée de Quentin Calmet qui se trouve, salle des conférences.
00:00:57Quentin, avec de très nombreux invités politiques à votre micro.
00:01:00Tout à fait, bonjour Tam. Nous avons invité à ce micro tous les présidents de groupes politiques du Sénat, dont certains étaient dans le bureau de Sébastien Lecornu,
00:01:09le Premier ministre démissionnaire, il y a quelques minutes. Ils répondront à nos questions dans cette émission.
00:01:13– Merci, merci beaucoup Quentin. A tout à l'heure. Et sur ce plateau, j'accueille Corinne Narassiguin, bonjour.
00:01:19– Bonjour.
00:01:20– Vous êtes sénatrice socialiste de Seine-Saint-Denis, également sur ce plateau.
00:01:23Xavier Jacovelli, bonjour.
00:01:24– Bonjour.
00:01:25– Vous êtes vice-président du Sénat, président de Démocrate et Progressiste.
00:01:28Vous siégez au groupe RDPI, ici au Sénat, le groupe des sénateurs macronistes.
00:01:32Et Valérie Boyer, bonjour et bienvenue.
00:01:34– Bonjour.
00:01:34– Vous êtes sénatrice Les Républicains des Bouches-du-Rhône.
00:01:37Alors nous sommes à quelques heures de la fin de ces consultations.
00:01:41Le Premier ministre va s'exprimer ce soir à 20h.
00:01:45Mais ce matin, il a débuté par un point d'étape. On l'écoute.
00:01:49– J'ai de bonnes raisons de vous dire que, parmi les bonnes nouvelles,
00:01:54l'ensemble des consultations que j'ai pu avoir avec la présidente de l'Assemblée nationale,
00:01:57Madame Brune-Pivet, avec le président du Sénat, Gérard Larcher,
00:02:01avec l'ensemble des formations politiques de l'UDI, de l'IOT, des Républicains,
00:02:04de Place publique, du Modem, d'Horizon de Renaissance et d'autres,
00:02:08qu'il y a une volonté d'avoir pour la France un budget avant le 31 décembre de cette année.
00:02:15Et cette volonté crée un mouvement et une convergence, évidemment,
00:02:19qui éloignent les perspectives de dissolution.
00:02:21Enfin, ça ne suffit pas.
00:02:22Il faut évidemment que ce budget comporte un certain nombre de paramètres
00:02:26qui permettent à la France d'avancer.
00:02:28– Et justement, des points de crispation demeurent.
00:02:30Écoutez, du côté des socialistes qui y sont sortis
00:02:33avec une impression mitigée de cette consultation.
00:02:37– Au moment où nous nous parlons,
00:02:39nous n'avons aucune assurance sur la réalité de cette suspension.
00:02:44Elle a été évoquée par la seule ministre de l'Éducation,
00:02:48Elisabeth Borne, auteure aussi de cette réforme.
00:02:52Mais personne à ce stade ne nous garantit le fait que ce serait le cas.
00:02:55– Énième fois, un Premier ministre issu du camp du Président de la République
00:03:00serait une ultime provocation.
00:03:03Il ne tiendrait pas une minute, ils le savent, on le sait,
00:03:06tout le monde le fait, donc on va arrêter de faire semblant.
00:03:08La seule solution aujourd'hui, c'est un Premier ministre de gauche et écologiste.
00:03:11Comme nous avons été très clairs là-dessus dès le début
00:03:12et que finalement, lui qui ne veut pas de démission du Président
00:03:16ou de dissolution, on a été obligés assez rapidement d'examiner cette hypothèse
00:03:22et donc il nous a été demandé d'expliquer comment ça marcherait.
00:03:24– Voilà pour cette réaction de la journée, Corinne Narassignan.
00:03:28La dissolution n'est pas encore à l'ordre du jour, nous dit Sébastien Le Corneur.
00:03:32Est-ce que vous êtes d'accord avec cela ?
00:03:33Est-ce qu'à l'issue de la réunion avec le Premier ministre,
00:03:36vous pouvez dire ça, vous qui venez d'avoir une réunion de groupe
00:03:39avec Patrick Caner, qui était justement à cette réunion ?
00:03:42– Oui, alors ce que je peux vous dire, c'est ce que nous avons dit
00:03:46au Président de la République, qui est que pour nous,
00:03:49et au Premier ministre démissionnaire,
00:03:52qui est que pour nous, la seule solution, c'est de nommer un gouvernement de gauche.
00:03:58Savoir s'il y a dissolution ou pas, je n'ai pas de réponse à vous donner,
00:04:00puisque la décision n'appartient qu'au Président de la République.
00:04:04Mais nous, nous pensons qu'il y ait une possibilité de sortir de la crise
00:04:07avec un gouvernement de gauche.
00:04:08Un gouvernement de gauche, vous êtes d'accord avec cela, Xavier Akoveli ?
00:04:12– Moi, ce que je pense, c'est qu'il faut absolument un gouvernement
00:04:14pour sortir dans la situation dans laquelle nous sommes,
00:04:17que ce soit de gauche, de droite, de centre, peu importe.
00:04:19Moi, le qui ne m'intéresse pas, c'est le quoi, surtout.
00:04:21Et effectivement, quand je vois des hypothèses de revenir
00:04:25sur la question de la réforme des retraites,
00:04:28qui était une réforme certes impopulaire, mais indispensable
00:04:30pour préserver notre modèle social et notre système de retraite par répartition,
00:04:34je suis plutôt inquiet sur la suite, effectivement.
00:04:37Donc moi, encore une fois, si c'est la gauche, on verra.
00:04:40Moi, je n'ai pas de problème de principe et pas de problème de personne,
00:04:43contrairement à d'autres.
00:04:45– Vous ne dites pas qu'il faut censurer un gouvernement de gauche ?
00:04:48– Moi, ce que je veux, c'est sortir de cette situation aujourd'hui
00:04:51qui va pénaliser les Français au quotidien,
00:04:53qui va pénaliser les entreprises sur les investissements publics,
00:04:57enfin, des collectivités territoriales, pardon,
00:04:59pour les investissements publics, les entreprises pour les investissements tout court,
00:05:02et donc forcément l'emploi, le chômage qui va remonter.
00:05:05Enfin, je ne veux pas faire des prévisions catastrophiques,
00:05:08mais en fait, la réalité, c'est que c'est ça.
00:05:10Et quand on voit que rien qu'avec les intérêts de la dette
00:05:12qui vont augmenter l'année prochaine,
00:05:14avant même une dégradation potentielle et probable,
00:05:17c'est 8 milliards de plus que nous allons payer.
00:05:19Donc on a besoin aujourd'hui d'être raisonnable
00:05:21et de se mettre autour d'une table et de se dire que
00:05:23la priorité pour les Français et pour la France,
00:05:25c'est de trouver un accord, un compromis,
00:05:27pour faire un budget pour les Français.
00:05:29– Valérie Royer, vous êtes d'accord avec cela ?
00:05:30Il y a la situation économique actuelle,
00:05:33le budget qu'il faut absolument avoir avant Noël,
00:05:35et puis après ça, il y a d'autres échéances,
00:05:36il y a les municipales, l'heure n'est pas la dissolution,
00:05:39il faut arriver à tout prix à avoir un gouvernement
00:05:41qui tienne vaille que vaille.
00:05:43– Il ne faut pas avoir vaille que vaille,
00:05:44il faut absolument avoir un gouvernement qui tienne,
00:05:47un budget pour la France,
00:05:49ça c'est ce que nous disons depuis le début.
00:05:51En ce qui nous concerne, il est bien évident que…
00:05:54– D'ailleurs, on a mis carte sur table puisqu'on avait donné
00:05:57à Sébastien Lecornu une feuille de route,
00:06:00alors évidemment, ce n'était pas un accord à l'Allemande
00:06:02qui fait deux en page avec des détails, etc.,
00:06:05mais on s'était engagé sur un certain nombre de points
00:06:07pour dire, nous, nous sommes d'accord pour participer
00:06:09à un gouvernement.
00:06:10– À condition ?
00:06:11– À condition, voilà, au moins les choses étaient claires
00:06:13et c'était carte sur table.
00:06:14Aujourd'hui, on en est toujours là,
00:06:18avec quand même la menace de la dégradation
00:06:20de la note de la France,
00:06:22avec les Français qui, à 70%,
00:06:24trouvent qu'il y a trop d'immigration,
00:06:27qui veulent plus de sécurité,
00:06:29qui veulent à 80% que l'assistanat cesse au profit du travail,
00:06:34que le travail rapporte plus.
00:06:35Donc voilà, sur ces axes-là qui sont essentiels
00:06:38et puis qu'on retrouve notre souveraineté industrielle
00:06:40et alimentaire, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui.
00:06:43Donc tout ça est essentiel.
00:06:45Aujourd'hui, il y a une urgence.
00:06:46Je pense que les Français le savent.
00:06:47– Vous vous dites, vous n'êtes pas du tout prête
00:06:48à un compromis pour essayer de trouver un moyen,
00:06:53j'allais dire de tenir,
00:06:54puisque ça peut être ça la discussion actuellement.
00:06:56– La compromission, non, la négociation, oui.
00:06:58Je pense que l'urgence absolue, c'est d'avoir un budget.
00:07:01Ce n'est pas de revenir sur une réforme
00:07:03qui a été très difficile, très douloureuse,
00:07:04mais qui est nécessaire pour faire avancer le pays.
00:07:08Qu'est-ce qu'on veut ?
00:07:09On veut que la France s'enfonce encore dans la dette,
00:07:12dans la spirale du déclin,
00:07:13et qu'un jour, on soit complètement en faillite
00:07:15et qu'on ne puisse plus rien payer ?
00:07:17– Valérie.
00:07:17– Je pense que les Français en sont conscients de ça
00:07:18et ils veulent vraiment des gens qui prennent des mesures
00:07:21qui soient courageuses et nécessaires.
00:07:23On ne peut pas continuer à se regarder tomber comme ça.
00:07:25– Valérie, vous voyez, vous faites allusion
00:07:27à tout le débat qui est en train de naître
00:07:29sur la suspension de la réforme des retraites.
00:07:32L'actuel ministre démissionnaire de l'Éducation nationale,
00:07:35ex-première ministre à l'origine de la réforme,
00:07:37se dit prête à la suspendre.
00:07:39Regardez ce qu'elle a dit hier à nos confrères du Parisien.
00:07:43Si c'est la condition de la stabilité du pays,
00:07:46on doit examiner les modalités,
00:07:48les conséquences concrètes d'une suspension,
00:07:49jusqu'au débat qui devra se tenir
00:07:51lors de la prochaine élection présidentielle.
00:07:53Dans le contexte actuel, pour avancer,
00:07:55il faut savoir écouter et bouger.
00:07:59Corinne Narassiguin, c'est un début de bouger
00:08:02pour vous du côté de l'exécutif ?
00:08:03Ça n'a pas l'air d'être nécessairement concerté ?
00:08:06Vous demandez un engagement clair
00:08:08avec également, en plus du gel de l'âge,
00:08:11un gel de la durée de cotisation ?
00:08:15– Oui, alors on entend bien que c'est effectivement
00:08:17une avancée significative.
00:08:18Le fait qu'Elisabeth Borne elle-même
00:08:20mette ce sujet enfin sur la table
00:08:21alors qu'elle n'avait voulu rien entendre
00:08:23parce qu'il ne faut pas oublier
00:08:24que la réforme des retraites
00:08:25était déjà une réforme qui était passée au 49-3.
00:08:28Donc, il n'avait pas trouvé de majorité parlementaire
00:08:30à une époque où il y avait une majorité à droite au Parlement.
00:08:36Donc, c'était avant la dissolution de l'année dernière.
00:08:38Donc, il faut quand même avoir ça en tête.
00:08:41Et donc, nous, ce que nous demandons d'abord…
00:08:44– On sait que l'abrogation de la réforme des retraites,
00:08:46en tout cas, je pense que ça peut passer au niveau de l'Assemblée nationale
00:08:50puisqu'il peut y avoir une majorité pour ça.
00:08:52– Tout à fait, tout à fait.
00:08:53Et en fait, en réalité, nous, ce que nous demandons,
00:08:55c'est qu'on remette cette réforme des retraites
00:08:57à l'ordre du jour du Parlement,
00:08:59qu'elle soit de nouveau débattue, qu'on puisse l'abroger,
00:09:01qu'on puisse éventuellement en débattre d'une autre réforme des retraites
00:09:05qui soit plus juste.
00:09:06– Voilà, vous dites que vous voulez bien d'une réforme.
00:09:08– Et c'est pour cela que…
00:09:10Mais nous n'avons jamais dit que le système de retraite
00:09:12ne devait pas être réformé.
00:09:13Mais nous pensons que cette réforme-là est très mauvaise
00:09:16parce qu'elle repose sur les plus fragiles,
00:09:19ceux qui ont travaillé le plus longtemps,
00:09:21sur les carrières à chez les femmes, etc.
00:09:23Donc, ce sont elles et ce sont eux
00:09:25qui sont les premières victimes de cette réforme.
00:09:28Donc, c'est une mauvaise réforme.
00:09:30Nous, ce que nous voulons, c'est être au gouvernement
00:09:33pour pouvoir mettre ce débat sur la table
00:09:35et aller au bout de ce débat parlementaire.
00:09:38Et nous ne faisons confiance qu'à nous-mêmes, en réalité,
00:09:41pour mettre ce débat sur la table
00:09:42parce que là, on voit bien
00:09:43qu'avec cette suspension qui est proposée,
00:09:47immédiatement, il y a un flou.
00:09:49On ne sait pas très bien ce que ça veut dire.
00:09:50Et puis, on voit que ça a provoqué tout de suite
00:09:52la fronde chez les macronistes
00:09:54qui ne veulent pas entendre parler de cette suspension
00:09:56pour une grande partie d'entre eux.
00:09:58Donc, voilà, on voit bien que, pour l'instant,
00:10:00c'est une annonce bienvenue,
00:10:03mais enfin, pour l'instant, qui est tout sauf...
00:10:05– Il n'y a rien de concret.
00:10:06– Oui.
00:10:06– Vous êtes d'accord pour suspendre la réforme des retêtes,
00:10:08Xavier Iacovelli, malgré ce que cela coûte,
00:10:12parce qu'il faut faire ce geste aussi
00:10:14pour apporter un esprit de compromis, d'apaisement ?
00:10:17– Moi, je l'ai dit, et je l'ai dit depuis un bout de temps,
00:10:20je pense que ce n'est pas de la compromission
00:10:21de trouver un compromis.
00:10:23Trouver un compromis, c'est faire un pas vers l'autre
00:10:24à chaque fois, que ce soit avec les LR,
00:10:26que ce soit avec les socialistes, avec les écologistes
00:10:28et le Bloc central.
00:10:29on a besoin de trouver ce compromis,
00:10:30parce que les Français n'ont donné de majorité à personne.
00:10:33C'est la réalité.
00:10:34Et les Français, en plus, nous demandent
00:10:35de nous mettre d'accord.
00:10:37Après, moi, j'ai envie de dire,
00:10:38chiche, on fait une nouvelle réforme des retraites.
00:10:41Mais dans ce laps de temps, on ne suspend pas.
00:10:43La suspension de la réforme des retraites,
00:10:45c'est 13 milliards l'année prochaine,
00:10:47entre les manques à gagner sur les recettes,
00:10:51notamment sur la question des impôts des travailleurs,
00:10:54et sur les nouvelles retraites.
00:10:57Rien que pour les nouveaux retraités sur 2026,
00:10:59c'est 6 milliards de plus, avant même toute suspension.
00:11:02Donc, on voit bien qu'il y a une irresponsabilité
00:11:06à se dire qu'on suspend et après on reflète.
00:11:07C'est un contre-courant par rapport à notre problème
00:11:09de déficit par rapport à...
00:11:10Moi, je suis un réformateur, vous savez.
00:11:12Je n'ai pas de problème à dire que la réforme
00:11:13que nous avons faite en 2023, que nous avons portée,
00:11:15et on le savait, elle ne serait pas suffisante.
00:11:17Parce qu'il aurait peut-être fallu aller plus loin
00:11:19sur la question du temps de travail,
00:11:22sur la question des cotisations et tout.
00:11:23Donc, on sait qu'elle n'est pas suffisante.
00:11:26Vous voulez bien remettre la réforme sur le tapis,
00:11:27mais pour être encore plus...
00:11:29Non, non, je n'ai pas dit ça.
00:11:30Je dis, il faut remettre la réforme sur le tapis,
00:11:33mais en attendant, on ne suspend pas.
00:11:35C'est ça qui est catastrophique.
00:11:36La suspension va faire en sorte que nous allons
00:11:38aggraver les finances publiques.
00:11:40Moi, je n'ai pas peur du débat.
00:11:41Et le Parlement aura...
00:11:43Et on s'engage.
00:11:43Pourquoi est-ce qu'on ne s'engage pas collectivement
00:11:45de se dire, on fait une réforme,
00:11:47une nouvelle réforme des retraites,
00:11:48sans passer par le 49-3.
00:11:49Et donc, le pouvoir sera au Parlement.
00:11:51Et le Parlement décidera
00:11:52de la réforme nécessaire pour le pays.
00:11:54Il faut avoir une vraie bonne nouvelle réforme.
00:11:55Il faut d'abord abroger celle qui est...
00:11:57Et donc, vous compensez comment ?
00:11:58Parce qu'il faut revenir à la...
00:11:59Mais vous compensez comment ?
00:12:00Et vous dites quoi ?
00:12:01Il faut arrêter la...
00:12:02Mais vous dites quoi aux retraités,
00:12:04aux petites retraités
00:12:04qui ont été revalorisées
00:12:05grâce à la réforme de 2023 ?
00:12:07On leur dit, bah, hop,
00:12:08on vous supprime votre revalorisation.
00:12:10Parce que c'est ça, la suspension.
00:12:11Ce n'est pas seulement l'aggravation
00:12:12des dépenses publiques,
00:12:13c'est aussi l'aggravation des pensions
00:12:14de ceux qui ont été revalorisés
00:12:16grâce à cette réforme.
00:12:17Et comment vous expliquez tout ça ?
00:12:19Comment vous trouvez déjà 13 milliards
00:12:20dès 2026, Corinna Rattigat ?
00:12:22Bien sûr qu'il faut prendre le sujet
00:12:24dans sa globalité.
00:12:25Le but, c'est que nous poursuivons,
00:12:28c'est justement de ne pas pénaliser
00:12:30ceux qui ont des petites retraites,
00:12:31ce n'est pas pénaliser les femmes,
00:12:33ce n'est pas pénaliser ceux
00:12:34qui ont des carrières...
00:12:34Des bâtons dessus.
00:12:35Qui ont eu des carrières lignes,
00:12:36des carrières pénibles.
00:12:37Mais ne suspendons pas.
00:12:37Mais aujourd'hui, il faut suspendre,
00:12:40il faut suspendre
00:12:41et il faut pouvoir compenser
00:12:42par rapport à ceux qui ont des petites retraites.
00:12:44C'est sûr qu'on est dans une bonne situation.
00:12:46C'est aussi qu'il faut sortir de cette logique
00:12:48que tout doit passer
00:12:50par la réduction des dépenses.
00:12:52Il faut aussi accepter
00:12:53d'aller chercher des nouvelles recettes.
00:12:54C'est ce que vous refusez de faire.
00:12:55Et c'est la grande différence,
00:12:56c'est que moi, je pense effectivement
00:12:57qu'il ne faut pas aggraver
00:12:58les prélèvements.
00:12:58Il y a des nouveaux financements à trouver,
00:12:59il y a des nouveaux financements à trouver,
00:13:01y compris avec une suspension.
00:13:02La justice fiscale,
00:13:03ce n'est pas l'augmentation
00:13:04de l'impôt pour tous.
00:13:05La justice fiscale,
00:13:06c'est peut-être d'augmenter
00:13:07les impôts pour tous.
00:13:08Nous n'avons jamais parlé
00:13:08d'augmentation d'impôt pour tous.
00:13:09C'est augmenter des impôts
00:13:14pour certains,
00:13:15des nouveaux de l'économie,
00:13:16je pense que c'est indispensable.
00:13:17Il y a aussi beaucoup de gâchis.
00:13:18Moi, vous savez,
00:13:19je suis à la Commission des affaires sociales
00:13:20et quand on voit les auditions
00:13:22que nous pouvons faire
00:13:23sur la question du médicament,
00:13:25sur les gâchis que nous faisons
00:13:27dans le médicament,
00:13:27parce qu'on refuse aujourd'hui
00:13:29de faire le médicament à l'unité,
00:13:31qu'on voit les dépenses incongrues
00:13:33aujourd'hui dans l'hôpital
00:13:34parce qu'on a bureaucratisé depuis,
00:13:37pardonnez-moi,
00:13:37mais depuis le gouvernement Sarkozy,
00:13:39on a bureaucratisé l'hôpital public,
00:13:42ce qui fait qu'on a moins de médecins
00:13:43qui font du temps médical
00:13:45et la tarification à l'acte
00:13:46a été catastrophique aujourd'hui
00:13:48pour notre hôpital public.
00:13:49Quand on a plein de dépenses aujourd'hui
00:13:51qu'on peut réduire à budget constant,
00:13:54on pourrait faire beaucoup plus
00:13:55de services publics
00:13:55et donc ça veut dire
00:13:56qu'on peut réduire,
00:13:57avec le même service,
00:13:59on peut réduire les finances de l'État.
00:14:01Honnêtement, je pense qu'il faut
00:14:02qu'on soit responsable là-dedans
00:14:04et qu'on ait un peu une gestion de bon sens.
00:14:06Valérie Boyer,
00:14:07mais cette réforme de retraite,
00:14:08elle reste extrêmement contestée aussi
00:14:10du côté des Français
00:14:11qui ont eu l'impression
00:14:12que d'un point de vue démocratique,
00:14:14ça a été une réforme problématique
00:14:16et puis on voit qu'aujourd'hui,
00:14:17c'est aussi un totem politique.
00:14:20Est-ce qu'il faut donner ce geste-là
00:14:21pour arriver à se remettre autour de la table ?
00:14:23– Ce n'est pas une question
00:14:24de se remettre autour de la table.
00:14:26On est l'homme malade de l'Europe,
00:14:29c'est la France.
00:14:29Le pays malade de l'Europe,
00:14:30c'est la France.
00:14:31avec une dette abyssale,
00:14:36avec une note qui va encore se dégrader
00:14:38et avec un taux de prélèvement obligatoire
00:14:41qui est le plus élevé de l'OCDE.
00:14:44Donc, on ne peut pas ponctionner encore plus fiscalement.
00:14:47Aujourd'hui, ça ne peut pas être Nicolas qui paye
00:14:50en permanence parce que Nicolas, il n'en peut plus,
00:14:52il est pressurisé de tous les côtés
00:14:53et ce n'est pas possible de continuer comme ça.
00:14:55Ça, je pense que les Français,
00:14:56en ont conscience.
00:14:57Donc, pas question pour nous d'augmenter les impôts.
00:15:01Cette réforme des retraites,
00:15:02elle n'était pas facile,
00:15:03mais on n'est pas dans les 30 glorieuses.
00:15:04C'est fini, ce temps-là.
00:15:06Et puis, c'est vrai qu'on a fait une réforme des retraites
00:15:07sans parler de démographie,
00:15:09sans parler de politique familiale,
00:15:11sans voir les choses dans leur globalité
00:15:12parce que le climat social ne le permettait pas
00:15:14et parce qu'il n'y avait pas de projet non plus
00:15:16à ce niveau-là.
00:15:17Donc, aujourd'hui, il est absolument…
00:15:20Enfin, on ne peut pas continuer
00:15:21à regarder notre pays tomber.
00:15:24Ce n'est pas possible.
00:15:25Avec des dégradations de tous les côtés.
00:15:27le plus fort taux de prélèvement obligatoire
00:15:29des services publics qui n'en peuvent plus.
00:15:30Une réforme des retraites qui est nécessaire,
00:15:33qui est une des rares réformes
00:15:34à mettre à l'actif de ces dernières années,
00:15:37qui a été faite dans la douleur.
00:15:38Mais arrêtons de mentir aux Français.
00:15:40À un moment donné,
00:15:41est-ce qu'on a les moyens de voter ?
00:15:43Je précise juste qu'elle a été dans la douleur
00:15:44parce que les LR de l'Assemblée nationale
00:15:46n'ont pas souhaité voter cette réforme.
00:15:48Parce qu'il n'y aurait pas eu une 49-3
00:15:49si on avait eu le concours des LR
00:15:50à l'Assemblée nationale,
00:15:51contrairement au Sénat.
00:15:52Allez, on va tout de suite se rendre au sol.
00:15:54Des conférences, rejoindre Quentin
00:15:56avec son premier invité à votre micro,
00:15:57c'est François Patria,
00:15:59le président du groupe RDPI.
00:16:00Bonjour, François Patria.
00:16:01Bonjour.
00:16:01Merci de nous avoir rejoints en direct
00:16:03ici au micro de Public Sénat.
00:16:05Un mot déjà de ce qui se disait en plateau,
00:16:08cette idée proposée par Elisabeth Borne
00:16:10qui a fait la proposition
00:16:11de suspendre la réforme des retraites,
00:16:13celle qu'elle avait pourtant elle-même portée en 2023.
00:16:15Comment faut-il comprendre cette initiative ?
00:16:17Est-ce que vous la soutenez, vous ?
00:16:18D'abord, avant de vous parler des retraites,
00:16:20un seul mot.
00:16:21Vous en priez.
00:16:21La seule priorité et l'urgence,
00:16:23c'est d'avoir ici, au Parlement,
00:16:25un budget lundi soir.
00:16:27Il faut que nous ayons un budget.
00:16:28Ça passe par un accord de non-censure.
00:16:32L'accord de non-censure doit reposer
00:16:33sur un nombre de compromis,
00:16:35de part et d'autre.
00:16:36Celui des retraites est mis aujourd'hui
00:16:37en avant ce soir.
00:16:39Moi, je suis quand même très sceptique
00:16:41quant à revenir aujourd'hui
00:16:43sur la réforme des retraites
00:16:45parce que c'est un message envoyé
00:16:46à la fois aux Français
00:16:48qui diront, ben voilà,
00:16:49on peut aller jusqu'au bout,
00:16:50on met le doigt dans la mécanique,
00:16:52on reviendra dessus.
00:16:53Mais peut-être que c'est le moyen aussi
00:16:54de rattacher les socialistes
00:16:56à cet accord de non-censure.
00:16:57C'est un accord à court terme.
00:16:59Parce qu'on sait très bien,
00:17:00le ministre de l'Économie et des Finances
00:17:01l'a dit ce matin,
00:17:02cette réforme,
00:17:03même si aujourd'hui,
00:17:04on gèle la réforme des retraites,
00:17:06c'est plusieurs millions,
00:17:07centaines de millions cette année
00:17:08et plusieurs milliards ensuite.
00:17:10Donc, moi, je veux bien
00:17:12qu'aujourd'hui,
00:17:12on trouve des compromis.
00:17:13Mais à ce moment-là,
00:17:13il faudra que les gens
00:17:15de l'opposition actuelle
00:17:16trouvent les millions
00:17:17et les milliards à compenser.
00:17:19Et pas seulement par des impôts.
00:17:20Ils vont vous dire recettes.
00:17:20Donc, moi, je suis aujourd'hui,
00:17:21je dis, je suis pour
00:17:22qu'on trouve un accord.
00:17:23Et je pense même
00:17:24que d'ici ce soir,
00:17:26il y aura un accord,
00:17:26je pense à 60%,
00:17:27qu'il y aura un accord de trouver
00:17:28et qu'on aura un Premier ministre
00:17:30demain ou après-demain.
00:17:31Tout cela pour avoir un budget.
00:17:32Mais, toucher à la réforme
00:17:34des retraites
00:17:34me paraît aujourd'hui
00:17:35très dangereux
00:17:36parce que très coûteux,
00:17:37c'est un message envoyé
00:17:38aux Français
00:17:39et aux marchés
00:17:40qui demain nous coûtera très cher.
00:17:41Donc, Sébastien Lecornu
00:17:42qui doit s'exprimer ce soir
00:17:43aux 20h de France 2.
00:17:45Qu'est-ce qu'il peut annoncer ?
00:17:46Qu'est-ce qu'il doit annoncer,
00:17:47selon vous ?
00:17:48Cet accord à 60%
00:17:49sur quoi et avec qui ?
00:17:51Parce que je pense
00:17:51que les gens ont évolué
00:17:52et que la pression
00:17:53que leur a mis
00:17:54le chef de l'État
00:17:54en leur disant
00:17:55soit vous trouvez un compromis,
00:17:58soit je dissous demain
00:17:59est de nature
00:18:00à faire réfléchir
00:18:01les parlementaires
00:18:01qui sont beaucoup plus souvent
00:18:03obsédés
00:18:04par leur agenda politique
00:18:05que par l'intérêt national.
00:18:06D'accord.
00:18:07Et alors, vu que vous en parliez,
00:18:08vous êtes un proche
00:18:09d'Emmanuel Macron.
00:18:10Un de ses soutiens
00:18:11de la première heure.
00:18:12Qu'est-ce que vous savez
00:18:12de son état d'esprit ?
00:18:14D'ailleurs,
00:18:15est-ce que vous lui avez parlé
00:18:15ces derniers jours ?
00:18:16Non, je n'ai pas échangé
00:18:17avec le président.
00:18:18Il est très seul,
00:18:19vous le croyez ?
00:18:19Non, le président de la République
00:18:21consulte les gens.
00:18:22Qu'est-ce qu'il se passe
00:18:22dans sa tête ?
00:18:22Attendez, je ne suis pas psy.
00:18:24Je ne suis pas psy.
00:18:25Vous le connaissez ?
00:18:26Je le connais.
00:18:27Je sais qu'aujourd'hui,
00:18:28ce qu'il souhaite,
00:18:29c'est que la France ait un budget.
00:18:30Ce qu'il souhaite,
00:18:31c'est qu'il y ait de la stabilité.
00:18:32Ce qu'il souhaite,
00:18:33c'est que le Parlement
00:18:34joue son rôle.
00:18:35Je m'explique.
00:18:36Aujourd'hui,
00:18:36parce que les parlementaires
00:18:38à l'Assemblée nationale
00:18:39sont incapables
00:18:40de s'entendre
00:18:41pour trouver des compromis,
00:18:42on fait reporter
00:18:43la responsabilité à l'Élysée.
00:18:45Moi, je dis aujourd'hui,
00:18:46c'est au Parlement
00:18:47que ça se passe,
00:18:47c'est au Parlement
00:18:48de trouver des compromis.
00:18:49Le chef de l'État,
00:18:49il a dit qu'il en tirerait
00:18:50toutes les conséquences.
00:18:51Une démission de sa part,
00:18:52comme l'a souhaité,
00:18:53semblait évoquer Édouard Philippe,
00:18:54c'est envisageable.
00:18:55Ça fait partie
00:18:56des autres surprises majeures
00:18:57de cette semaine
00:18:58que je conteste formellement.
00:18:59Oui, ça vous a surpris
00:19:00déçu de la part d'Édouard Philippe ?
00:19:01Non, je ne suis pas
00:19:03dans ce genre de réflexion.
00:19:04Je pense que
00:19:05ces propositions aujourd'hui,
00:19:06venant de membres éminents,
00:19:08de chefs de parti
00:19:08du socle commun,
00:19:09ne sont pas de nature
00:19:10aujourd'hui à apaiser les choses,
00:19:12sont de nature
00:19:12à les dramatiser un peu.
00:19:13Et ça n'est pas...
00:19:14Je défends totalement
00:19:15l'hypothèse
00:19:16qu'Emmanuel Macron
00:19:18ne puisse pas démissionner,
00:19:20bien entendu,
00:19:20et je ne le souhaite pas.
00:19:21Une dernière question,
00:19:22si vous me le permettez.
00:19:23La rumeur qui court
00:19:24ces dernières minutes,
00:19:25ce serait la nomination
00:19:26à nouveau de Sébastien Lecornu.
00:19:28Qu'est-ce que cette hypothèse
00:19:30pourrait évoquer,
00:19:31selon vous ?
00:19:32Écoutez, ça ne me choquerait pas.
00:19:33Son entourage
00:19:34qui dément à l'instant.
00:19:34Ça ne me choquerait pas,
00:19:36dans la mesure
00:19:37où il aurait souci.
00:19:38C'est une bonne option,
00:19:39selon vous.
00:19:39Mais s'il a trouvé un accord,
00:19:40s'il a trouvé un accord,
00:19:41pourquoi ne pas le mettre
00:19:42en place lui-même ?
00:19:44Pourquoi ne pas le mettre
00:19:44en ordre lui-même ?
00:19:45Bon, apparemment,
00:19:45son entourage dément
00:19:46cette hypothèse.
00:19:47Écoutez, les démentis,
00:19:49moi, je vous donne
00:19:50mon sentiment.
00:19:51Son entourage dit
00:19:52qu'il faut arrêter
00:19:52avec les fausses informations.
00:19:53C'est une information
00:19:54qui évolue très, très vite,
00:19:55François Batria.
00:19:56Merci beaucoup
00:19:57d'avoir accepté
00:19:58de répondre à nos questions.
00:19:59Merci.
00:19:59Tam, c'est à vous.
00:20:00Merci, merci beaucoup, Quentin.
00:20:02Effectivement,
00:20:02on ne sait plus trop
00:20:03sur quel pied danser,
00:20:05puisque il y a, je ne sais pas,
00:20:07dix minutes,
00:20:08on entendait dire
00:20:08que l'hypothèse
00:20:09que Sébastien Lecornu
00:20:10soit reconduit,
00:20:12malgré le fait
00:20:13qu'il avait dit
00:20:13qu'il ne le souhaitait pas,
00:20:14était possible.
00:20:15Et maintenant,
00:20:15son entourage
00:20:16est en train de démentir.
00:20:17Je vous propose
00:20:18qu'on essaye plutôt
00:20:19de parler du coup,
00:20:20bon, d'accord,
00:20:20qui sont tout aussi hypothétiques,
00:20:23mais sur l'hypothèse,
00:20:24tout de même,
00:20:24d'avoir un gouvernement,
00:20:26un Premier ministre de gauche,
00:20:28vous le souhaitez,
00:20:29Corinne Narassiguin,
00:20:30même si c'est pour 24 heures,
00:20:32même si c'est pour quelques heures,
00:20:33à quoi cela servirait ?
00:20:34Je crois que c'est la logique.
00:20:37On a déjà essayé
00:20:38de toute façon.
00:20:39Normalement,
00:20:39Emmanuel Macron
00:20:40aurait dû le faire déjà
00:20:42il y a plus d'un an,
00:20:43c'est-à-dire après les élections...
00:20:44À l'issue des législatives.
00:20:45À l'issue des législatives de 2024,
00:20:46puisque c'était la gauche
00:20:48qui avait eu la préférence
00:20:50des Français,
00:20:51même si personne n'avait
00:20:51de majorité.
00:20:53Et puis,
00:20:54il y avait le deuxième message,
00:20:56c'était qu'il ne voulait pas
00:20:58du RN au pouvoir,
00:21:00c'était le deuxième message
00:21:01des Français,
00:21:02et que donc,
00:21:02il ne fallait pas chercher
00:21:03une stabilité gouvernementale
00:21:05en s'appuyant
00:21:06sur le Rassemblement national.
00:21:09Donc,
00:21:09la chose la plus logique,
00:21:10ça aurait été
00:21:11de nommer un Premier ministre
00:21:12de gauche
00:21:13l'année dernière.
00:21:15Il ne l'a pas fait,
00:21:15il a essayé d'abord
00:21:16un Premier ministre LR,
00:21:18puis un Premier ministre Modem,
00:21:19et ensuite,
00:21:19un Premier ministre
00:21:20proche de lui,
00:21:21macroniste.
00:21:22Le premier a été censuré,
00:21:23le deuxième a perdu
00:21:24un vote de conscience
00:21:25et le troisième a été
00:21:26contraint de démissionner
00:21:27parce que ça a été
00:21:28la cacophonie
00:21:29chez les Républicains,
00:21:3014 heures après avoir
00:21:33que le gouvernement était nommé.
00:21:35Il n'a même pas eu le temps
00:21:36de faire une déclaration
00:21:37de politique générale.
00:21:39Donc,
00:21:39on voit bien que là,
00:21:40on est au bout
00:21:40de tout ce qu'on peut
00:21:41essayer à droite,
00:21:42ça n'est plus raisonnable.
00:21:44Il faut que la gauche
00:21:46puisse avoir
00:21:47la possibilité
00:21:49de gouverner
00:21:50et nous,
00:21:51nous proposons une méthode
00:21:53que personne n'a vraiment
00:21:54essayée aujourd'hui,
00:21:55qui est,
00:21:56et nous la proposons
00:21:56depuis le début,
00:21:57c'est-à-dire,
00:21:58nous avons engagé
00:21:59à ne pas utiliser
00:22:00le 49.3
00:22:01pour redonner
00:22:02toute sa place
00:22:02au Parlement.
00:22:03Comme Sébastien Lecornu.
00:22:04Mais ça n'est pas
00:22:05la même chose,
00:22:06c'est-à-dire que
00:22:06quand on dit
00:22:09pas de 49.3,
00:22:10ça veut dire
00:22:11qu'il faut accepter
00:22:11de mettre
00:22:12tous les sujets
00:22:12sur la table.
00:22:13Or,
00:22:13lorsqu'il nous l'avait dit
00:22:14la semaine dernière,
00:22:16tellement de choses
00:22:16se sont passées depuis,
00:22:17on a l'impression
00:22:17que c'était il y a un mois,
00:22:18mais c'était vendredi seulement.
00:22:20Il ne voulait pas
00:22:21discuter de la réforme
00:22:22des retraites
00:22:23et il ne voulait pas
00:22:24non plus
00:22:24de discuter
00:22:25de possibilités
00:22:25de vraies nouvelles réformes,
00:22:27de nouvelles réformes fiscales
00:22:29non plus dans le budget.
00:22:31Or,
00:22:31vous savez très bien,
00:22:32ici on est sur Public Sénac,
00:22:33on a beaucoup d'autres
00:22:34freins parlementaires
00:22:35qui font que
00:22:36si le gouvernement
00:22:39ne met pas les textes
00:22:39sur la table,
00:22:40notre pouvoir d'initiative
00:22:41d'amendement
00:22:42est extrêmement faible.
00:22:43Et donc,
00:22:44la différence,
00:22:45c'est que nous,
00:22:46non seulement nous engageons
00:22:47pas de 49.3,
00:22:48mais nous nous engageons
00:22:49à mettre
00:22:49tous les sujets
00:22:50sur la table
00:22:51pour aller chercher
00:22:52dans la discussion,
00:22:54dans la négociation,
00:22:54parce qu'on est capable,
00:22:55voilà,
00:22:56on a besoin
00:22:57de faire ce qui n'a pas
00:22:58été fait depuis un an,
00:22:59c'est-à-dire
00:22:59de chercher
00:23:00des vrais compromis
00:23:03parlementaires,
00:23:03des compromis
00:23:04dans le meilleur sens
00:23:05du terme,
00:23:05c'est-à-dire
00:23:05au service des Français,
00:23:07au service de l'intelligence
00:23:07générale,
00:23:08sur des propositions
00:23:09qui sont majoritaires
00:23:10dans le pays.
00:23:10Valérie Boyer,
00:23:11ça serait un changement
00:23:11de méthode ?
00:23:12Est-ce que ça peut s'entendre ?
00:23:14Écoutez,
00:23:14moi je note
00:23:15que pour nous,
00:23:17suspendre
00:23:18ou revenir en arrière
00:23:19sur la réforme
00:23:20des retraites
00:23:20n'est pas possible
00:23:22parce qu'il faut arrêter
00:23:24de mentir aux Français,
00:23:25c'est financièrement
00:23:26intenable,
00:23:27je note que
00:23:27deux courants politiques
00:23:30sont d'accord
00:23:30pour cette réforme,
00:23:31c'est-à-dire
00:23:32le RN
00:23:32et la gauche,
00:23:34peut-être s'entendront-ils
00:23:36là-dessus,
00:23:36mais ce sera sans nous
00:23:37en ce qui concerne
00:23:38cette réforme,
00:23:39ce n'est pas possible.
00:23:40Il y avait eu
00:23:40d'autres personnes
00:23:42au niveau
00:23:43de l'Assemblée nationale
00:23:46lorsque le texte
00:23:47est fait.
00:23:47Il y avait eu
00:23:48des demandes
00:23:48d'évolution
00:23:49dont certains
00:23:51sont partis
00:23:51d'ailleurs,
00:23:52parmi les plus virulents.
00:23:54Il y a eu
00:23:54quelques demandes
00:23:56d'évolution
00:23:56bien évidemment
00:23:57sur un certain
00:23:58nombre de choses,
00:23:58je pense notamment
00:23:59à la carrière
00:24:00des mères de famille
00:24:00effectivement,
00:24:02mais aujourd'hui
00:24:03l'urgence
00:24:05c'est quand même
00:24:05le budget
00:24:06et arrêter
00:24:07cette dégringolette
00:24:08financière.
00:24:09On ne peut pas
00:24:10continuer
00:24:11de cette façon,
00:24:12donc ça c'est
00:24:13l'urgence.
00:24:13Puis je pense
00:24:14que les Français
00:24:14ont envie aussi
00:24:17des points
00:24:17que je disais
00:24:18tout à l'heure,
00:24:19en tout cas
00:24:19nous avons clairement
00:24:20mis les choses
00:24:21sur la table,
00:24:22il n'y a pas eu
00:24:22de bisbille
00:24:23au sein des LR,
00:24:24il est normal
00:24:25de réagir
00:24:25quand on fait partie
00:24:26d'une équipe,
00:24:27a fortiori
00:24:28une équipe
00:24:29où on n'est pas
00:24:30une équipe gouvernementale,
00:24:31où on n'est pas
00:24:33tous sur le même schéma,
00:24:37tous de la même couleur politique
00:24:38parce que ce n'est pas
00:24:39parce que Bruno Retailleau
00:24:40a été ministre de l'Intérieur
00:24:41qu'il est devenu
00:24:41pour autant Macroniste,
00:24:42il était là
00:24:43dans une mission
00:24:44très particulière,
00:24:46et bien la moindre
00:24:46des choses
00:24:47c'est de jouer
00:24:47carte sur table
00:24:48et pas de cacher.
00:24:49Même si ça crée
00:24:50une forte instabilité,
00:24:51même si ça fait
00:24:53dans le social gouvernement.
00:24:55Comment voulez-vous
00:24:55retrouver la confiance
00:24:57des Français
00:24:57quand tout est basé
00:25:00sur le non-dit,
00:25:00le mensonge
00:25:01ou même les trahisons ?
00:25:02Ce n'est pas possible,
00:25:03je crois qu'à un moment donné
00:25:04il faut être clair,
00:25:05les Français ont bien conscience
00:25:06qu'on est dans une situation
00:25:07financière, sociale,
00:25:09sur tous les plans
00:25:10c'est très difficile aujourd'hui.
00:25:12On a beau se tourner,
00:25:15il n'y a aucun thème
00:25:17qui est facile.
00:25:19Néanmoins,
00:25:19on a la volonté
00:25:20d'avancer sur un certain
00:25:21nombre de sujets.
00:25:22C'est la raison pour laquelle
00:25:23on avait joué
00:25:23carte sur table
00:25:24en toute transparence
00:25:25avec des propositions.
00:25:27Voilà,
00:25:27maintenant,
00:25:28je pense que ces propositions
00:25:29elles sont nécessaires
00:25:30parce qu'on s'adresse
00:25:32directement aux Français
00:25:33et c'est vrai que
00:25:34l'envie des Français
00:25:35elle est très différente
00:25:37de la composition actuelle
00:25:39dans tous les sondages
00:25:41ils nous disent
00:25:42toujours la même chose.
00:25:43Moi,
00:25:43il y a une chose
00:25:44que je ne comprends pas,
00:25:44c'est pourquoi
00:25:45le président de la République
00:25:46il ne fait pas
00:25:47un référendum
00:25:48sur un certain
00:25:49nombre de sujets.
00:25:50Il avait promis
00:25:50de s'adresser
00:25:51directement aux Français,
00:25:53je pense qu'il serait temps
00:25:54qu'il donne la parole
00:25:55aux Français
00:25:55sur des sujets
00:25:56qui sont majeurs,
00:25:57qui préoccupent les Français
00:25:58et qui nous permettraient
00:25:59d'avancer
00:26:00tout en ayant
00:26:01la perspective
00:26:02d'un budget.
00:26:04Parce qu'on ne peut pas
00:26:04s'en passer.
00:26:05Ce serait possible cela
00:26:06quand on voit
00:26:06le niveau d'impopularité
00:26:07du président de la République.
00:26:09Actuellement,
00:26:10ce n'est pas une question
00:26:11de popularité.
00:26:12Je crois que la question
00:26:13elle est pour moi.
00:26:13Je vais répondre quand même.
00:26:15Ce n'est pas une question
00:26:16de popularité,
00:26:17pardon.
00:26:17Ce n'est pas une question
00:26:18de popularité,
00:26:19excusez-moi.
00:26:20C'est des questions
00:26:22qui doivent être posées
00:26:23aux Français.
00:26:23Donc,
00:26:24puisque Valérie Boyer
00:26:24a répondu à la question
00:26:25qui m'a été posée,
00:26:26je vais répondre
00:26:27à une question
00:26:27qui ne m'a pas été posée
00:26:28et notamment sur la question...
00:26:29On ne va pas y arriver.
00:26:30Non, je plaisante.
00:26:31Moi, je voulais répondre
00:26:32à Corinne
00:26:33sur l'article 40
00:26:36qui est un élément,
00:26:37un article de la Constitution.
00:26:3840 et 45.
00:26:39Un article 40 et 45
00:26:40qui contraint en fait...
00:26:41L'article du parlementarisme
00:26:42rationalisé.
00:26:43Les parlementaires
00:26:44qui obligent en fait
00:26:45les parlementaires
00:26:46à ne pas aggraver
00:26:47notamment la dette
00:26:48de la France
00:26:49et la charge financière
00:26:51de la France
00:26:51et notamment l'article 40.
00:26:53Mais en fait,
00:26:54ça veut dire que
00:26:54dans ce que vous proposez,
00:26:57de contourner
00:26:57cet article 40
00:26:58et cet article 45
00:27:00qui est en fait
00:27:00le cavalier,
00:27:01c'est-à-dire
00:27:01de ne pas parler des choux
00:27:02quand on parle des carottes,
00:27:03entre guillemets.
00:27:05Et donc en fait,
00:27:05on contourne
00:27:06les articles de la Constitution
00:27:06et donc en fait,
00:27:07la volonté,
00:27:08c'est d'aggraver
00:27:08aujourd'hui
00:27:09les prélèvements
00:27:10et les impôts
00:27:11sur les Français.
00:27:13Donc,
00:27:13je vais juste essayer
00:27:14de finir.
00:27:14Donc moi,
00:27:15c'est ça qui m'inquiète
00:27:16en fait de contourner.
00:27:17Qu'on s'engage
00:27:17à ne pas aller au 49-3,
00:27:19qu'on laisse,
00:27:20entre guillemets,
00:27:20plein pouvoir au Parlement
00:27:21pour essayer
00:27:21de trouver un accord.
00:27:23Mais encore faut-il
00:27:23qu'on ait tous envie
00:27:24de faire un pas vers l'autre
00:27:25parce que comme personne
00:27:26n'est majoritaire,
00:27:27il faut bien
00:27:27qu'on trouve un compromis
00:27:28pour in fine
00:27:29voter un budget
00:27:30sans passer par le 49-3.
00:27:32Juste un exemple
00:27:33parce que c'est quand même
00:27:34important que les Français
00:27:35se rendent compte.
00:27:36On a environ
00:27:37400 milliards
00:27:38de dépenses
00:27:39pour les retraites.
00:27:40400 milliards par an.
00:27:41On a,
00:27:42en cotisation retraite,
00:27:43qui repose uniquement
00:27:44sur les salariés,
00:27:45on a 260 milliards.
00:27:47La différence,
00:27:48c'est quoi ?
00:27:49La différence,
00:27:50c'est la dette.
00:27:51La différence,
00:27:52c'est effectivement
00:27:52la CSG
00:27:53qui est prise
00:27:53pour compenser.
00:27:55Donc ça veut dire
00:27:56que n'importe quel
00:27:57foyer français,
00:27:58quand il a 400 euros
00:28:02de dépenses
00:28:03et qu'il n'a que
00:28:04260 euros de recettes,
00:28:06qu'est-ce qu'il fait ?
00:28:06Il s'endette.
00:28:07Il s'endette
00:28:08avec des taux d'intérêt
00:28:08qui aujourd'hui
00:28:09continuent d'augmenter.
00:28:11Et donc c'est ça
00:28:11qu'il faut expliquer
00:28:12aux Français.
00:28:13L'argent,
00:28:13il n'est pas gratuit
00:28:14et ce n'est pas en augmentant
00:28:15les impôts sur les Français
00:28:17qu'on arrivera
00:28:18à trouver une solution.
00:28:18Donc il faut qu'on puisse
00:28:19dépenser moins,
00:28:21dépenser mieux
00:28:21et faire en sorte
00:28:22de soutenir la croissance
00:28:24et l'emploi
00:28:25qui est le seul vecteur
00:28:26aujourd'hui
00:28:26de création de richesses.
00:28:27On entend tout
00:28:28les points de divergence
00:28:29qu'il y a entre vous trois.
00:28:31Est-ce qu'il y a
00:28:31des points de convergence ?
00:28:32Puisqu'on ne voit pas
00:28:33comment réellement
00:28:34pouvoir avancer
00:28:35dans cette séquence.
00:28:35Je crois qu'on a tous envie
00:28:36d'avoir un budget.
00:28:37On a tous envie
00:28:37d'avoir un budget.
00:28:38C'est un point de convergence.
00:28:40Un autre point de convergence
00:28:41qui peut permettre d'avancer.
00:28:42Je pense qu'on a tous envie
00:28:43en tout cas au Sénat
00:28:44et à cette table,
00:28:45on a tous envie
00:28:46de retrouver de la stabilité.
00:28:47Parce que nous,
00:28:48notre boulot de parlementaire
00:28:49c'est de voter la loi,
00:28:50c'est de voter un budget
00:28:51pour faire en sorte
00:28:52de protéger
00:28:52et de développer
00:28:54notre pays.
00:28:56Honnêtement,
00:28:56aujourd'hui,
00:28:57ça fait plus d'un an
00:28:58qu'on est tous bloqués,
00:28:59quelle que soit
00:28:59la famille politique.
00:29:00Mais il y en a qui jouent
00:29:01et qui prolifèrent
00:29:02sur le chaos,
00:29:03les extrêmes,
00:29:04extrême gauche,
00:29:04extrême droite.
00:29:05Et puis,
00:29:06il y a tous les partis
00:29:07dits de gouvernement
00:29:08qui aujourd'hui sont bloqués
00:29:09parce qu'on est incapables
00:29:11de nous mettre
00:29:11autour d'une table.
00:29:12Et moi,
00:29:12si je pose la question
00:29:13d'ailleurs à Corinne
00:29:14et au PS,
00:29:15c'est comment est-ce
00:29:17que le PS veut,
00:29:19sans le NFP,
00:29:20parce que le LFI,
00:29:21vous ne voulez plus
00:29:22travailler avec eux,
00:29:22comment vous voulez faire
00:29:23pour trouver une majorité
00:29:24en appliquant un projet
00:29:26qui était avec la LFI,
00:29:29qui est votre projet
00:29:30que vous avez fait
00:29:30électoralement avec la LFI,
00:29:32ce que je peux comprendre
00:29:33d'un point de vue électoral,
00:29:34mais qui est irréalisable
00:29:35et qui est de toute façon
00:29:36aux antipodes
00:29:36de ce que nous,
00:29:38nous pouvons accepter ?
00:29:39– Oui,
00:29:39Nara Seguin,
00:29:40c'est une bonne question.
00:29:41– Moi,
00:29:41je ne veux pas préjuger
00:29:42justement de ce que peut être
00:29:43le débat parlementaire
00:29:44lorsqu'il doit avoir lieu
00:29:45devant les Français.
00:29:46Et c'est là où on peut
00:29:47tous être d'accord
00:29:47en temps de parlementaire,
00:29:48c'est qu'il faut pouvoir
00:29:49aller au bout
00:29:49de ce débat parlementaire.
00:29:50Il faut que tous les sujets
00:29:52puissent être mis sur la table.
00:29:53Moi,
00:29:53je n'essaie pas de dire
00:29:54qu'il faut contourner
00:29:55la Constitution,
00:29:55que ce soit l'article 40
00:29:56ou l'article 45,
00:29:57mais justement,
00:29:58alors pour donner
00:29:58des exemples précis,
00:30:00le budget,
00:30:01si on a un gouvernement
00:30:03qui n'est pas de gauche
00:30:03et qui donc met sur la table
00:30:05un budget dans lequel
00:30:05il n'y a aucune possibilité
00:30:08de quoi que ce soit
00:30:10sur une imposition
00:30:12des très hauts patrimoines,
00:30:14quelque chose qui ressemble
00:30:15de près ou de loin
00:30:15à la taxe Zucmane.
00:30:16L'article 45
00:30:18nous empêcherait
00:30:20de déposer un amendement
00:30:21qui permettrait
00:30:22d'introduire
00:30:22des nouvelles recettes
00:30:23pour aller chercher
00:30:26des recettes fiscales
00:30:27sur les très hauts patrimoines,
00:30:28c'est-à-dire des gens
00:30:28qui ont plus de 100 millions
00:30:29de patrimoines.
00:30:30On ne parle pas
00:30:30de tous les Français,
00:30:31on parle de vraiment
00:30:31quelques centaines de personnes.
00:30:35Je ne suis pas sûr
00:30:36que l'article 45
00:30:37nous empêche
00:30:37de créer une recette supplémentaire,
00:30:39notamment dans le projet
00:30:39de loi de finances.
00:30:40Mais bon,
00:30:41ça c'est peut-être
00:30:42un peu trop technique
00:30:42pour un peu de tôt.
00:30:43Et par contre,
00:30:45l'article 40,
00:30:46effectivement,
00:30:46nous empêcherait
00:30:51sur les dépenses
00:30:52de prendre des mesures
00:30:54qui sont celles
00:30:55les plus attendues
00:30:56par les Français,
00:30:56par exemple,
00:30:57sur la question
00:30:57du pouvoir d'achat.
00:31:00Et donc,
00:31:01sur la question
00:31:01de la relance
00:31:02d'une économie
00:31:03de la demande.
00:31:04Et donc,
00:31:05ça,
00:31:06on devrait dire
00:31:08que c'est possible
00:31:09de mettre
00:31:09tous les sujets
00:31:10sur la table.
00:31:10Est-ce qu'on peut se dire,
00:31:11est-ce qu'on peut partager ?
00:31:12Honnêtement,
00:31:13on a tous exercé
00:31:14avec nos familles politiques
00:31:15des responsabilités gouvernementales.
00:31:17Les trois parties
00:31:18qui sont représentées ici.
00:31:19Est-ce qu'on peut
00:31:20simplement être objectif
00:31:22et se dire
00:31:22on ne peut plus
00:31:24aggraver
00:31:24le déficit
00:31:26de la France ?
00:31:27Aujourd'hui,
00:31:28on n'a plus les moyens.
00:31:29Non mais attends,
00:31:29juste,
00:31:30je voudrais venir.
00:31:30J'ai compris la question.
00:31:31Non mais ça veut dire
00:31:32qu'on ne peut pas se dire
00:31:33qu'à budget constant,
00:31:34à minima,
00:31:35même pas de réduire
00:31:36à budget constant,
00:31:37peut-être faisons en sorte
00:31:38de compenser
00:31:39et de faire
00:31:40peut-être plus de charges
00:31:42sur un poste
00:31:43et moins de charges
00:31:44sur l'autre
00:31:44pour compenser
00:31:45à budget constant.
00:31:45Ça,
00:31:46ça serait le minima.
00:31:47Mais on n'en est même pas là.
00:31:48Là,
00:31:48vous proposez,
00:31:49en gros,
00:31:50d'alourdir la fiscalité
00:31:52pour pouvoir faire...
00:31:53Mais sur une toute petite partie...
00:31:55Mais oui,
00:31:56mais on n'a plus les moyens.
00:31:58Mais la grande affaire,
00:31:59ça existe.
00:31:59Mais en réalité,
00:32:00c'est quand même
00:32:02cette politique-là.
00:32:02Mais dans ce cas-là,
00:32:03comme ça,
00:32:03ils vont partir.
00:32:04Mais on compense.
00:32:05Moi,
00:32:05je n'ai pas de problème
00:32:05à réfléchir
00:32:06à une imposition supplémentaire
00:32:08sur le revenu.
00:32:09Moi,
00:32:09je n'ai pas de problème
00:32:10avec ça.
00:32:10Je n'ai pas de totem avec ça.
00:32:11Je dis juste
00:32:12que la justice fiscale,
00:32:13la justice fiscale,
00:32:14il faut effectivement...
00:32:15Mais je prends un autre exemple
00:32:15qui ne va pas forcément plaire
00:32:16à Valérie Boyer.
00:32:18Sur la question
00:32:19des allocations familiales,
00:32:20moi,
00:32:20j'estime que les hauts revenus,
00:32:22les plus hauts revenus,
00:32:23aujourd'hui,
00:32:24n'ont pas besoin
00:32:24d'avoir 37 euros par mois
00:32:26parce qu'ils ont deux enfants.
00:32:27Le problème de la France,
00:32:28ce n'est pas les dépenses,
00:32:29c'est les recettes.
00:32:30Donc, honnêtement,
00:32:31je préférais que ces 37 euros
00:32:35aillent aux familles,
00:32:37notamment dès le premier enfant,
00:32:38plutôt que de donner 37 euros
00:32:40à des familles
00:32:40qui n'en ont pas besoin,
00:32:41qui ne se rendent même pas compte,
00:32:42qui ne se rendent même pas compte
00:32:43qu'ils ont 37 euros de plus par mois.
00:32:44Je suis d'accord avec mon collègue.
00:32:47Je suis d'accord avec mon collègue.
00:32:51Nous n'avons pas de politique familiale
00:32:52en France
00:32:53et je trouve lamentable,
00:32:55effectivement,
00:32:55qu'on en soit là aujourd'hui.
00:32:56Je pense qu'il faudrait aller
00:32:57beaucoup plus loin.
00:32:58Et tout à l'heure,
00:32:59quand on parlait de la réforme
00:33:00des retraites,
00:33:03je déplorais qu'elle ne se soit pas
00:33:04accompagnée d'une politique familiale
00:33:06puisque vous savez très bien
00:33:07que le nombre de cotisants
00:33:08par rapport au nombre de retraités
00:33:09est en train de se réduire.
00:33:11On va arriver à un pour un.
00:33:12On est à un set
00:33:13aujourd'hui.
00:33:15Donc, effectivement,
00:33:16cette politique familiale
00:33:17est catastrophique.
00:33:18Je note que depuis François Hollande,
00:33:19elle est catastrophique
00:33:20et notre taux de natalité
00:33:21dégringole.
00:33:22Et il y a une grande violence
00:33:24qui est faite aux femmes,
00:33:25une grande violence
00:33:26qui est faite aux femmes aujourd'hui,
00:33:28aux femmes françaises.
00:33:29C'est de choisir
00:33:29entre travailler
00:33:30ou avoir des enfants.
00:33:31C'est européen.
00:33:32Et ça, il faut y mettre
00:33:34un terme.
00:33:35Ce n'était pas le cas de la France
00:33:36qui résustait jusqu'à présent.
00:33:38Et aujourd'hui,
00:33:39ça fait partie des sujets
00:33:40qu'on n'arrive pas à aborder
00:33:41compte tenu des blocages
00:33:42que nous avons
00:33:43et qui, pour moi,
00:33:43sont absolument prioritaires.
00:33:45On ne peut pas parler
00:33:46de la réforme des retraites
00:33:47sans parler de cette politique.
00:33:50Les familles ne font pas d'enfants
00:33:50parce qu'ils ont des allocations.
00:33:51Ne soyez pas réducteurs.
00:33:53Ne soyez pas réducteurs.
00:33:54Ce n'est absolument pas ce que j'ai dit.
00:33:55Je n'ai qu'il n'y a aucun accompagnement
00:33:57aujourd'hui pour nos jeunes
00:33:58sur le logement,
00:33:59sur la politique familiale.
00:34:00Allez, on va à nouveau
00:34:02nous rendre
00:34:02à la salle des conférences
00:34:04où se trouve Quentin.
00:34:05Quentin, votre invité,
00:34:05le président du groupe
00:34:06Union Centriste,
00:34:08le président de l'UDI,
00:34:08Hervé Marseille.
00:34:09Bonjour, Hervé Marseille.
00:34:10Bonjour.
00:34:10Merci de nous avoir rejoints ici
00:34:12en direct en salle des conférences
00:34:13sur Public Sénat.
00:34:14Alors, où en sont les centristes ?
00:34:15On a vu que vous n'étiez pas
00:34:17à la réunion du Bloc Central
00:34:18hier à Matignon.
00:34:20Pourquoi y a-t-il une telle défiance
00:34:22au sein du Bloc Central,
00:34:23notamment pour vous, les centristes ?
00:34:26Tout simplement parce que
00:34:27les conditions dans lesquelles
00:34:29les choses se sont faites
00:34:30le week-end dernier,
00:34:33sans qu'on sache
00:34:34quel était le budget,
00:34:36d'ailleurs on ne le sait toujours pas
00:34:37puisqu'il n'a pas été déposé,
00:34:40je ne sais pas ce qu'il y a dedans,
00:34:40ni le PLFSS,
00:34:42quelles étaient les orientations
00:34:43du Premier ministre,
00:34:44nous n'avions pas été incorporés
00:34:48dans le gouvernement.
00:34:49Pas de ministre centriste,
00:34:50ça qui est aussi coincé.
00:34:51Voilà, comme diraient
00:34:52mes petits-enfants,
00:34:53on était vénères.
00:34:55Et donc...
00:34:57Vous avez préféré
00:34:57claquer la porte.
00:34:58Pour nous énerver déjà,
00:35:00il en faut beaucoup,
00:35:01mais là...
00:35:02Vous êtes centriste,
00:35:02donc vous êtes le point aussi
00:35:03dans le monde de gravité
00:35:04du Bloc Central.
00:35:05Non, mais...
00:35:06Tout ça n'était ni fait affaire,
00:35:07donc moi j'ai revu hier
00:35:10le Premier ministre.
00:35:11D'accord.
00:35:12L'homme est charmant,
00:35:13je le connais bien
00:35:13et on n'a pas de mal
00:35:15à échanger,
00:35:16donc je lui ai dit
00:35:17tout ce que je pensais.
00:35:18Et alors,
00:35:19l'UDI rejoint
00:35:20à nouveau le Bloc Central ?
00:35:21On n'a pas quitté
00:35:22le Bloc Central,
00:35:22on travaille avec les uns
00:35:23et les autres,
00:35:24avec nos amis de LR
00:35:26ici au Sénat,
00:35:28comme avec d'autres.
00:35:30Bon, après,
00:35:30maintenant,
00:35:31qu'est-ce qui va se passer ?
00:35:32Je vois qu'il se passe,
00:35:33on est en train
00:35:34de tramer quelque chose
00:35:35autour des retraites,
00:35:37je ne sais pas
00:35:37de quoi il s'agit,
00:35:38visiblement,
00:35:39c'était une forme
00:35:40de suspension,
00:35:40décalage,
00:35:42sans qu'on soit informé
00:35:43de quoi que ce soit,
00:35:45tout ça se fait
00:35:46avec des députés
00:35:47à l'Assemblée nationale.
00:35:49Qu'est-ce que vous feriez
00:35:50s'il y avait cette suspension ?
00:35:51Comme un point de deal,
00:35:53est-ce que ce serait
00:35:53une ligne rouge
00:35:54pour l'UDI ?
00:35:55Je n'aime pas parler
00:35:58de ligne rouge,
00:35:59simplement,
00:36:00les raisons pour lesquelles
00:36:01on a voté
00:36:02la réforme des retraites
00:36:03dans de grandes difficultés,
00:36:05souvenez-vous,
00:36:06valent toujours.
00:36:08Tout ce qu'on a dit
00:36:09et qui justifiait
00:36:11la réforme des retraites
00:36:13n'a pas changé.
00:36:14On a une démographie
00:36:15malheureusement déclinante
00:36:17et il faudrait travailler plus
00:36:20et on a un système
00:36:21qui est défaillant.
00:36:22Donc, si on commence
00:36:23à détricoter cette réforme,
00:36:27vous serez contre.
00:36:28Écoutez, en tous les cas,
00:36:29nous, pour le groupe centriste,
00:36:30nous sommes hostiles
00:36:31à cette réforme.
00:36:33Elle se fait déjà sans nous.
00:36:34Oui.
00:36:35Donc, qu'est-ce qui peut
00:36:35se passer désormais ?
00:36:36Est-ce que, par exemple,
00:36:37la rumeur qu'on a pu entendre
00:36:38qui a été démentie
00:36:39par les proches
00:36:40de Lecornu,
00:36:41d'un Lecornu 2,
00:36:42renommé par le président
00:36:43de la République,
00:36:44c'est quelque chose
00:36:44qui aurait vos faveurs
00:36:45ou qui même serait
00:36:46dans les tuyaux ?
00:36:47Qu'est-ce que vous en savez ?
00:36:48D'abord, je n'en sais rien.
00:36:49Je ne sais pas ce que décidera
00:36:51le président de la République
00:36:52puisque c'est sa prérogative
00:36:56et sa responsabilité.
00:36:57Mais je trouve
00:36:58que ce n'est pas un bon signal.
00:36:59Après tout ce qui s'est passé,
00:37:00que vont penser les Français
00:37:01s'ils vont penser
00:37:03qu'il y a eu une thérapie
00:37:04de couple pendant
00:37:04deux, trois jours
00:37:05et qu'on met à la porte
00:37:08M. Bruno Le Maire
00:37:10qui repart en Suisse
00:37:11et on va repeindre les murs,
00:37:13changer les fenêtres
00:37:14et on dit, hop,
00:37:15maintenant c'est reparti.
00:37:17Ce n'est pas comme ça
00:37:18qu'on va faire tourner les choses,
00:37:19surtout avec une réforme
00:37:21de retraite
00:37:21qui serait la pierre angulaire
00:37:23et qui justifierait
00:37:25que tout le monde dise
00:37:26que Paris vaut bien une messe.
00:37:27Retour à la case départ,
00:37:28quelle sortie de crise,
00:37:30comment sortir de l'impasse politique ?
00:37:31Il appartient au président
00:37:33de la République
00:37:33de prendre ses responsabilités.
00:37:35Il a dit qu'il le ferait.
00:37:36Dissolution.
00:37:37Soit il dissout,
00:37:39soit il nomme quelqu'un d'autre
00:37:40sur la base des consultations
00:37:42menées par Sébastien.
00:37:44Quelqu'un de gauche ?
00:37:45Il faut essayer la gauche
00:37:45à Matignon ?
00:37:46Écoutez, moi,
00:37:47le président,
00:37:48il choisit qui il veut.
00:37:48Si c'est la gauche,
00:37:49ça sera sans nous,
00:37:50mais il y aura
00:37:51un gouvernement de gauche
00:37:52et puis on verra
00:37:53ce que ça donnera.
00:37:53Et Edouard Philippe
00:37:54qui parle du fait
00:37:55qu'il pourrait démissionner
00:37:56le président de la République
00:37:57des élections présidentielles anticipées.
00:37:58Comment vous avez vécu
00:37:59cette déclaration hier ?
00:38:00Écoutez,
00:38:01parmi les hypothèses,
00:38:03on sait très bien
00:38:03qu'il peut y avoir
00:38:04un nouveau gouvernement,
00:38:06sinon une dissolution,
00:38:07ou le départ du président.
00:38:08Quelque chose me dit
00:38:09que le président,
00:38:10il n'a pas franchement
00:38:12envie de partir
00:38:13uniquement parce qu'il y a
00:38:14un communiqué de presse
00:38:15et qu'on lui dit
00:38:16que ce serait bien
00:38:16que vous ne restiez pas là.
00:38:18Et surtout que vous attendiez
00:38:20qu'on vous le demande
00:38:20parce qu'il faudrait
00:38:21qu'on fasse des débats
00:38:22en attendant.
00:38:23Donc, voilà,
00:38:24je veux dire,
00:38:25je pense que le président,
00:38:26ce soir,
00:38:27il doit choisir
00:38:28entre dissolution
00:38:29ou un gouvernement.
00:38:30Donc, vous n'attendez rien
00:38:31de la prise de parole
00:38:32de M. Lecornu
00:38:33au 20h ?
00:38:34Pour lui,
00:38:34il faut maintenant
00:38:35que le président public parle.
00:38:36Il y a des prises
00:38:37de position tous les jours.
00:38:38Donc, il y en aura
00:38:39une de plus ce soir,
00:38:40on va bien voir.
00:38:41Et donc, en tous les cas,
00:38:43moi, je n'avais pas cru
00:38:43comprendre que le but ultime
00:38:45de tout ça,
00:38:46c'était de suspendre
00:38:49la réforme des retraites.
00:38:50On ne parle plus d'économie,
00:38:51on ne parle plus du budget,
00:38:52on ne parle plus de rien.
00:38:53On ne parle plus que
00:38:54de la suspension
00:38:55de la réforme des retraites.
00:38:57C'est quand même lunaire.
00:38:59C'est quand même lunaire.
00:39:00On entend votre réaction.
00:39:01Merci.
00:39:01Merci, Hervé Marseille,
00:39:02pour cette réaction
00:39:03en direct au micro de public.
00:39:04C'est Nathan, c'est à vous.
00:39:05Merci.
00:39:05Merci beaucoup, Quentin.
00:39:07Alors, on est dans un moment
00:39:08où on essaye de voir
00:39:09les différents accords
00:39:11qui pourraient se dessiner,
00:39:13quelle pourrait être
00:39:14la couleur du prochain Premier ministre,
00:39:16si ce n'est pas le même.
00:39:18Parmi les possibilités,
00:39:19écoutez ce qu'a dit hier
00:39:21l'ex-porte-parole du gouvernement,
00:39:22Sophie Prima.
00:39:24Il revient au Premier ministre
00:39:25de constituer son gouvernement
00:39:27et de le présenter en confiance
00:39:29à ses partenaires.
00:39:30Et ensuite, on verra,
00:39:32en fonction des possibilités,
00:39:33il y aura peut-être
00:39:34des hommes de gauche
00:39:35Il y aura peut-être
00:39:36des hommes de gauche.
00:39:37Vous pouvez gouverner
00:39:38avec le Rassemblement national.
00:39:39Mais ça dépend pour quoi faire.
00:39:40S'il y a un contrat de gouvernement
00:39:42avec des idées
00:39:43et des mesures
00:39:44qui ne sont pas orthogonales
00:39:45à nos convictions,
00:39:47eh bien,
00:39:47travaillons ensemble.
00:39:48Donc ça peut être
00:39:49avec le Rassemblement national.
00:39:50Mais nous n'avons pas
00:39:51que des désaccords
00:39:52avec le Rassemblement national.
00:39:53Nous n'avons pas que des désaccords
00:39:55avec le Rassemblement national.
00:39:57Depuis, Sophie Prima,
00:39:59soyons parfaitement honnêtes,
00:40:00a écrit sur X,
00:40:01« De tout temps opposé
00:40:02à l'union des droites,
00:40:03je n'ai jamais changé de position.
00:40:05L'esprit de mon propos
00:40:06était d'indiquer
00:40:07qu'à ce moment épineux
00:40:08de notre vie politique,
00:40:10nous avons un impératif besoin
00:40:11de trouver une voie
00:40:12pour donner un budget
00:40:13à la France. »
00:40:14Valérie Boyer,
00:40:15est-ce que c'était une bévue ?
00:40:16Est-ce que c'était
00:40:16un lapsus révélateur ?
00:40:18Est-ce qu'il y a plus
00:40:19de points de ressemblance
00:40:21aujourd'hui entre LR et le RN
00:40:23que des points de dissemblance ?
00:40:25Je prends des textes
00:40:25de l'année dernière.
00:40:26Les ZFE,
00:40:27les énergies renouvelables,
00:40:28des sujets sur l'immigration,
00:40:30sur l'AME,
00:40:31il y a quand même
00:40:31un certain nombre de choses
00:40:32sur lesquelles vous êtes en accord.
00:40:33Vous le reconnaissez ?
00:40:34De la même façon
00:40:35que le Parti socialiste
00:40:36et le RN
00:40:36souhaitent la suspension
00:40:38ou l'abrogation
00:40:39de la réforme des retraites.
00:40:41Donc effectivement,
00:40:42il y a tellement de sujets variés
00:40:43et toute la question
00:40:44étant de savoir
00:40:44si ça peut aller jusqu'à...
00:40:46Tout à fait.
00:40:46Moi, je note quand même
00:40:47que sur des sujets
00:40:48extrêmement importants,
00:40:50le RN n'a pas voté,
00:40:53notamment par exemple
00:40:54sur le RSA
00:40:55et les 15 heures,
00:40:56il n'a pas voté.
00:40:56Sur la réforme des retraites,
00:40:57il n'était pas d'accord.
00:40:59Et sur un certain nombre
00:41:00de sujets,
00:41:01ils ne le sont pas.
00:41:01Et quant à l'union des droites,
00:41:04sur une autre chaîne,
00:41:06on a un député
00:41:07très en vue médiatiquement
00:41:09qui a quand même injurié
00:41:11Brune Retailleau.
00:41:13Et donc,
00:41:15ça me semble très compliqué.
00:41:17Mais en revanche,
00:41:18c'est la raison pour laquelle
00:41:19je pense que
00:41:20la méthode
00:41:23que nous avons proposée,
00:41:24les Républicains,
00:41:25avec carte sur table
00:41:26sur un certain nombre
00:41:27de sujets,
00:41:27en disant
00:41:28voilà ce que nous proposons
00:41:29pour sortir la France
00:41:31de l'ornière,
00:41:31pour arriver à un budget,
00:41:33pour apporter de la stabilité,
00:41:34est-ce qu'on peut se mettre
00:41:35d'accord sur les thèmes
00:41:36que nous avons proposés
00:41:38jusqu'à dimanche soir ?
00:41:39Au Premier ministre,
00:41:40on a joué en toute transparence,
00:41:43je pense que
00:41:44c'est la seule façon.
00:41:46Et je note aussi
00:41:47que Brune Retailleau,
00:41:48qui venait d'être
00:41:49nommé ministre d'État,
00:41:51ministre de l'Intérieur,
00:41:52il ne s'est pas accroché
00:41:52à son poste.
00:41:53Il a dit,
00:41:53moi, dans ces conditions
00:41:54où il n'y a pas la confiance,
00:41:55je ne peux pas rester.
00:41:57Et je le comprends
00:41:58et je partage totalement
00:41:59cette attitude.
00:42:00Enfin, il n'a pas
00:42:01officiellement dit.
00:42:02Je note que nous sommes
00:42:04aujourd'hui parfaitement clairs
00:42:07sur ce que nous souhaitons
00:42:09et nous avons joué
00:42:11avec tout le monde,
00:42:14enfin d'abord,
00:42:14on n'a pas joué,
00:42:15on a posé ce contrat
00:42:17de gouvernement
00:42:18sur des sujets
00:42:19qui rassemblent
00:42:20la majorité nationale
00:42:21et on est prêts
00:42:23à travailler là-dessus
00:42:24parce qu'on veut
00:42:24de la stabilité
00:42:25pour notre pays.
00:42:26Après,
00:42:27s'il y a des questions
00:42:28vraiment importantes,
00:42:30ce que je crois profondément,
00:42:32nous réclamons
00:42:32des référendums
00:42:34que le président
00:42:35de la République
00:42:35avait promis,
00:42:36pourquoi il ne joue pas
00:42:38là-dessus ?
00:42:38Pourquoi il ne propose
00:42:39pas aux Français ?
00:42:41Xavier Iacovelli,
00:42:42est-ce que si on va
00:42:45jusqu'au bout de l'histoire
00:42:46et qu'on arrive
00:42:47à une éventuelle dissolution,
00:42:49ce n'est pas ce qui va
00:42:49nous arriver,
00:42:50c'est-à-dire
00:42:50le Rassemblement national
00:42:52qui a de fortes chances
00:42:55d'obtenir la majorité,
00:42:57peut-être pas une majorité absolue,
00:42:59mais qui en tout cas
00:43:00sera bien devant.
00:43:01Est-ce que c'est à ça
00:43:01qu'on doit se préparer
00:43:02aujourd'hui ?
00:43:03Oui, c'est un vrai risque,
00:43:05mais comme c'était le risque
00:43:06à la dernière dissolution,
00:43:07on a eu ce risque
00:43:08et c'est d'ailleurs pour ça
00:43:09que le Front républicain
00:43:09s'est formé,
00:43:11non pas sur un programme,
00:43:12mais parce que
00:43:13nous estimions collectivement
00:43:15que la démocratie
00:43:16était en danger,
00:43:17que les valeurs
00:43:18qui étaient celles
00:43:19de la France
00:43:19étaient en danger
00:43:20et qu'il fallait mieux
00:43:22se rassembler
00:43:23contre les candidats
00:43:24du Rassemblement national
00:43:25plutôt que de laisser
00:43:28en tout cas les électeurs
00:43:30un peu perdus
00:43:31dans un choix
00:43:33entre le bloc central
00:43:35et la gauche
00:43:36et d'un autre côté
00:43:37le Rassemblement national.
00:43:38Le résultat,
00:43:39la crise politique
00:43:40sans fin
00:43:40depuis un an.
00:43:41Encore une fois,
00:43:43le fait de faire
00:43:43un Front républicain
00:43:44n'a pas mis le couteau
00:43:46sous la gorge
00:43:46aux Français.
00:43:47C'est in fine
00:43:48les Français
00:43:48qui ont décidé
00:43:49et qui ont voté
00:43:49massivement
00:43:50pour un Front républicain.
00:43:52Massivement,
00:43:52mais pas au point
00:43:53de donner une majorité
00:43:54à un des deux blocs
00:43:55qui compose
00:43:56ce Front républicain.
00:43:58Moi, je note,
00:43:59et franchement,
00:43:59j'ai été très surpris
00:44:01des propos de Sophie Prima
00:44:02parce que c'est quelqu'un
00:44:03que je respecte beaucoup.
00:44:05Elle a rétropédalé entre temps.
00:44:06Elle a rétropédalé
00:44:07et je souhaite...
00:44:08Mais en fait,
00:44:08c'est symptomatique aussi
00:44:09un peu de cette ligne
00:44:10qui bouge en fait.
00:44:12Et les poutres,
00:44:12pour reprendre les propos
00:44:13d'Edouard Philippe,
00:44:14les poutres continuent
00:44:15à bouger.
00:44:16Et donc,
00:44:17moi, je suis très inquiet.
00:44:18Bruno Retailleau
00:44:19qui refuse d'appeler
00:44:20à voter,
00:44:21non pas une candidate LFI.
00:44:23Honnêtement,
00:44:23une candidate LFI,
00:44:25ça serait très dur aujourd'hui
00:44:26d'appeler à voter
00:44:26une candidate LFI.
00:44:27Mais là,
00:44:27on parle d'une candidate PS,
00:44:29plutôt modérée,
00:44:30d'accord ?
00:44:31Face à une candidate
00:44:32pas une voix à la gauche.
00:44:33Pas une voix à la gauche.
00:44:34Honnêtement,
00:44:36je n'ai jamais été
00:44:37chiracien,
00:44:38je n'ai jamais été
00:44:39gaulliste.
00:44:40Mais enfin,
00:44:41honnêtement,
00:44:41on en est loin maintenant
00:44:42du gaullisme et du chiracisme.
00:44:44Donc, honnêtement,
00:44:45moi, je suis très inquiet
00:44:46effectivement de cette évolution
00:44:47des valeurs
00:44:49de la droite républicaine
00:44:50qui avait toujours maintenu
00:44:52des digues,
00:44:53y compris sur le fond,
00:44:55qu'on soit d'accord après
00:44:56sur un certain nombre
00:44:57de textes.
00:44:57Ça arrive.
00:44:58C'est des représentants
00:44:59du peuple,
00:44:59le Rassemblement national.
00:45:00Donc,
00:45:00on peut tomber d'accord
00:45:02sur un certain nombre
00:45:03de priorités,
00:45:03un certain nombre de textes.
00:45:04De là à se dire
00:45:05que potentiellement,
00:45:06on peut avoir
00:45:07un accord de gouvernement
00:45:08avec eux
00:45:08ou qu'on préfère voter
00:45:10pour le Rassemblement national
00:45:11plutôt pour un parti
00:45:13de gouvernement
00:45:14comme le PS,
00:45:15même si je combats
00:45:16aujourd'hui
00:45:16un certain nombre
00:45:17d'idées du PS.
00:45:18Honnêtement,
00:45:19ce n'est pas à la hauteur
00:45:20d'un parti comme les LR.
00:45:21Ce n'est pas à la hauteur
00:45:21d'un parti comme LR ?
00:45:23Écoutez,
00:45:23je pense qu'il ne faut pas
00:45:24non plus caricaturer
00:45:25les propos
00:45:26et aller très loin.
00:45:29Il y a des accords,
00:45:31on le voit bien localement,
00:45:32partout en France,
00:45:34à gauche,
00:45:34avec LFI.
00:45:35Donc,
00:45:36on n'a pas de leçons
00:45:37à recevoir
00:45:38de ce côté-là
00:45:39quand on voit
00:45:40combien ce parti
00:45:42est vraiment sorti
00:45:43de toutes les lignes
00:45:44qu'on pourrait se fixer
00:45:45rouge,
00:45:45vert,
00:45:46jaune,
00:45:46tout ce que vous voulez,
00:45:47qui souffle
00:45:48sur les braises
00:45:48de l'antisémitisme,
00:45:49qui veut faire sécession,
00:45:51etc.
00:45:52Donc,
00:45:52de ce côté-là,
00:45:53je pense qu'à un moment donné,
00:45:55ça suffit.
00:45:55Corinne Naras,
00:45:56le mot de la fin
00:45:57sur ce sujet
00:45:58et sur le fait
00:45:59que vous souhaitiez couper
00:46:00réellement avec LFI,
00:46:02même si ça peut être
00:46:03très compliqué
00:46:04en termes arithmétiques
00:46:05pour la gauche.
00:46:05Les choses sont très claires,
00:46:06il n'y aura plus
00:46:07d'accords programmatiques
00:46:08possibles avec
00:46:09la France insoumise
00:46:09parce qu'il y a
00:46:10des différences
00:46:11qui sont aujourd'hui
00:46:11très fortes
00:46:12et aujourd'hui,
00:46:12il y a une demande...
00:46:15Programmatique
00:46:15Il y a des accords techniques
00:46:22sur les risques
00:46:22du rassemblement national
00:46:23dans certaines circonscriptions
00:46:24qui peuvent être envisageables.
00:46:25Mais il n'y a pas
00:46:26de possibilité
00:46:27d'avoir un accord
00:46:29national
00:46:29avec la LFI
00:46:31parce que nous,
00:46:32contrairement à vous,
00:46:33nous faisons la différence
00:46:34entre l'extrême droite
00:46:35et le reste
00:46:37du spectre politique.
00:46:39La preuve que non,
00:46:39c'est qu'aujourd'hui,
00:46:40vous l'avez toujours bossé avec.
00:46:42Moi, je souhaite
00:46:42ardemment évidemment
00:46:44que Cathy Bourdon
00:46:44soit élue
00:46:45dans le Tarn-et-Garonne
00:46:47dimanche
00:46:48et qu'y compris
00:46:50les électeurs de droite
00:46:50prennent la bonne décision
00:46:52comme ils l'avaient prise
00:46:53souvent
00:46:53après la dissolution
00:46:56l'année dernière
00:46:57au deuxième tour
00:46:57puisque bien que déjà
00:46:59les Républicains
00:47:00avaient refusé
00:47:00de participer
00:47:01au Front Républicain
00:47:02au deuxième tour
00:47:03l'année dernière,
00:47:04les électeurs, eux,
00:47:05ont fait le bon choix.
00:47:06Et donc,
00:47:07faisons confiance aussi
00:47:07à la démocratie.
00:47:09Je suis désolée.
00:47:10Les accords électoraux,
00:47:12notamment l'an dernier,
00:47:13avec l'extrême-gauche,
00:47:16ont été partout.
00:47:18Et puis aujourd'hui,
00:47:18on voit aussi ces accords
00:47:19électoraux qui se reforment
00:47:21localement pour les municipales.
00:47:23Donc, il faut être clair aussi.
00:47:26On verra pour le mois de mars.
00:47:27Merci beaucoup à tous les trois
00:47:28d'avoir participé à ce débat.
00:47:31On va repartir,
00:47:31celle des conférences,
00:47:32rejoindre Quentin.
00:47:33Quentin, votre invitée,
00:47:34est la présidente du groupe
00:47:35communiste et kanaki.
00:47:36C'est Cécile Kukerman.
00:47:37Oui, tout à fait, Tam.
00:47:38On continue avec les réactions
00:47:39des présidents du groupe politique
00:47:40ici au Sénat.
00:47:42Bonjour, Madame Kukerman.
00:47:43Bonjour.
00:47:43Vous êtes donc la présidente
00:47:44du groupe communiste
00:47:45ici au Sénat,
00:47:46avec la particularité
00:47:46d'avoir été reçue
00:47:47il y a quelques minutes
00:47:48par le Premier ministre
00:47:50démissionnaire.
00:47:51Comment ça s'est passé ?
00:47:51Vous l'avez trouvé ?
00:47:52Comment, vous, Sébastien Lecornu ?
00:47:53Écoutez, tout d'abord,
00:47:55je crois que chacun peut le comprendre.
00:47:56il est dans une position
00:47:57particulière.
00:47:58D'abord, finalement,
00:47:59il n'a de légitimité
00:48:01à l'heure où nous parlons
00:48:01que parce que le président
00:48:02de la République
00:48:02lui a confié cette tâche-là,
00:48:04qui est une tâche
00:48:04d'ailleurs assez surprenante.
00:48:06Un grade, vous diriez ?
00:48:08Je ne sais pas.
00:48:09Je laisserai ceux
00:48:10qui l'ont accepté
00:48:11la qualifier.
00:48:12Mais bon, voilà,
00:48:13il écoute, il entend
00:48:14et comme il nous a dit,
00:48:14il doit remettre une synthèse
00:48:15au président de la République
00:48:16dans tous les cas.
00:48:17Et je crois que c'est important
00:48:18de le rappeler.
00:48:19Aujourd'hui,
00:48:20la responsabilité
00:48:21de ce qui va se passer
00:48:22demain dans notre pays
00:48:23est du ressort
00:48:24du président de la République.
00:48:25C'est Emmanuel Macron
00:48:26qui aujourd'hui a entre les mains
00:48:27l'avenir du pays.
00:48:29Que ce soit une nomination
00:48:30à Matignon,
00:48:31que ce soit une dissolution
00:48:33ou une démission
00:48:34comme c'est évoqué par son...
00:48:35Et donc, la question
00:48:35de la stabilité
00:48:37dans notre pays
00:48:38d'un budget
00:48:38avant le 31 décembre
00:48:39est dans les mains
00:48:40d'Emmanuel Macron.
00:48:41Mais quand vous vous rentrez
00:48:42dans son bureau,
00:48:43M. Lecornu,
00:48:44est-ce qu'il vous parle
00:48:45ou est-ce qu'il est uniquement
00:48:45en train de prendre des notes ?
00:48:47Est-ce qu'il y a des échanges
00:48:48et il vous dit un peu
00:48:48le fond de sa pensée ?
00:48:49Comment ça se passe concrètement ?
00:48:50Non, mais on est dans des échanges
00:48:52comme toujours
00:48:52et comme avec tout ministre.
00:48:53Donc oui, on discute...
00:48:54Ce n'est pas la première rencontre.
00:48:55On ne discute pas
00:48:56de tout et de rien.
00:48:57On discute du fond
00:48:58et compris de la situation
00:48:59de crise institutionnelle
00:49:01dans laquelle nous sommes
00:49:02et qu'il va nous falloir dépasser.
00:49:03Et ensuite,
00:49:04il prend effectivement
00:49:04énormément beaucoup de notes.
00:49:06Donc, il ne vous dit rien
00:49:07de ce que lui pourrait proposer
00:49:08au chef de l'État ?
00:49:08Non, parce que comme il nous l'a dit,
00:49:09il ne propose pas,
00:49:10il fera une synthèse
00:49:11de ce que nous avons dit.
00:49:12Et donc, il répète
00:49:13ce que nous venons de dire
00:49:15et à partir de là,
00:49:16il remet sa copie,
00:49:18j'oserais dire,
00:49:19au chef de l'État ce soir.
00:49:20Qu'est-ce que vous avez porté,
00:49:21vous, comme solution,
00:49:22les communistes dans son bureau ?
00:49:24Est-ce que vous lui avez dit
00:49:25autour de la gauche,
00:49:26maintenant, à Matignon ?
00:49:28Vous savez,
00:49:28ça fait un peu plus d'un an,
00:49:29j'ai l'impression parfois
00:49:30de me répéter.
00:49:30J'en ai fait quelques-unes,
00:49:31des déplacements à Matignon,
00:49:33quelques-uns.
00:49:34Pardon.
00:49:35Nous, nous lui avons redit.
00:49:36D'abord,
00:49:38dans un pays démocratique,
00:49:39on respecte le pouvoir
00:49:40et le suffrage des urnes.
00:49:42Donc, il faut appeler
00:49:44un Premier ministre
00:49:46issu de la gauche
00:49:47parce que c'est ce qu'ont décidé
00:49:49les Français
00:49:50lors de l'élection législative
00:49:52de juin et juillet dernier.
00:49:54Deuxièmement,
00:49:54nous avons redit
00:49:55qu'il y a eu
00:49:56une vraie cassure démocratique
00:49:57au moment de la réforme
00:49:59des retraites
00:49:59imposée par 49.3
00:50:02alors qu'une grande partie,
00:50:03non pas de l'opinion,
00:50:04mais de nos concitoyens
00:50:05n'y était pas favorable.
00:50:07Donc, il faut la suspendre.
00:50:08Vous avez aussi plaidé
00:50:09pour la suspension.
00:50:10Nous demandons
00:50:10l'abrogation
00:50:11de la réforme
00:50:12des retraites
00:50:13qui passe par un temps
00:50:15de suspension,
00:50:16mais qui doit nous amener
00:50:17à l'abrogation
00:50:18de la réforme des retraites.
00:50:19Et nous avons demandé
00:50:20et réitéré
00:50:21plus de justice
00:50:23fiscale et sociale
00:50:24n'ayant pas
00:50:25de...
00:50:27Voilà, après,
00:50:28on peut discuter
00:50:28des modalités.
00:50:29Oui.
00:50:30Mais entre discuter
00:50:31des modalités
00:50:31et remettre en cause
00:50:33nos objectifs,
00:50:34de cela,
00:50:34il n'en est pas question.
00:50:35J'ai une dernière question.
00:50:36S'il y avait une dissolution
00:50:37que le chef d'État
00:50:38ne choisissait pas
00:50:38de nommer quelqu'un
00:50:39de gauche à matinée
00:50:40ou qu'il y avait
00:50:40une dissolution demain.
00:50:42Est-ce que vous êtes sûr
00:50:42à gauche
00:50:43de ce qui se passerait
00:50:44en termes de circonscription,
00:50:46d'alliance avec le NFP ?
00:50:48C'est un retour
00:50:48à ce qui s'est passé
00:50:49l'année dernière
00:50:49avec le NFP
00:50:50ou est-ce qu'il y aurait
00:50:51une nouvelle donne à gauche,
00:50:53peut-être avec LFI
00:50:54à l'écart ?
00:50:55Vous savez,
00:50:55je crois qu'en politique,
00:50:56le réel s'impose toujours à nous
00:50:58et qu'en fait,
00:50:58les conséquences
00:50:59de l'annonce
00:50:59d'une dissolution
00:51:00et de la déflagration
00:51:02que cela peut donner
00:51:03dans la société,
00:51:04personne ne la connaît
00:51:05et personne ne la maîtrise.
00:51:06Il n'y a pas une tentative
00:51:08d'éloigner la LFI à gauche ?
00:51:10Des réunions
00:51:11où les communistes
00:51:11ne vont pas chez LFI ?
00:51:13Comment vont réagir
00:51:14les femmes et les hommes ?
00:51:15Est-ce que notre objectif,
00:51:16parce que s'il y a
00:51:17l'annonce d'une solution,
00:51:18est tous collectivement
00:51:19d'empêcher le Rassemblement
00:51:21national au pouvoir
00:51:21dans notre pays ?
00:51:22Et de cela doit dépendre
00:51:23notre stratégie.
00:51:24Aujourd'hui,
00:51:25et à l'heure actuelle,
00:51:26les communistes,
00:51:27nous avons eu des rencontres
00:51:28avec le Parti socialiste
00:51:30et Europe Écologie Les Verts.
00:51:32Pourquoi ?
00:51:33Parce que notre objectif
00:51:34aujourd'hui n'est pas
00:51:35la démission
00:51:36d'Emmanuel Macron.
00:51:37Notre objectif aujourd'hui
00:51:38est d'obtenir
00:51:39un Premier ministre de gauche.
00:51:41Si cela ne l'obtenons pas,
00:51:43nous verrons demain
00:51:44d'autres réunions
00:51:44très certainement
00:51:45et nous prendrons
00:51:46les décisions qui sont les nôtres
00:51:47pour répondre aux besoins
00:51:49et aux attentes
00:51:49des Françaises et des Français.
00:51:50Merci.
00:51:51Merci Cécile Gucermain
00:51:52d'avoir répondu
00:51:52à toutes ces questions.
00:51:53Notre micro en direct,
00:51:53Sam, c'est à vous.
00:51:54Merci Quentin
00:51:55pour cette nouvelle interview
00:51:56et le débat politique
00:51:57se poursuit sur Public Sénat.
00:51:59Mes invités
00:52:00pour cette deuxième partie,
00:52:01Alexandre Ouizy,
00:52:01bonjour.
00:52:02Bonjour.
00:52:02Vous êtes sénateur socialiste
00:52:04de l'Oise avec nous également.
00:52:05Jean-François Husson,
00:52:06bonjour.
00:52:07Bonjour.
00:52:07Sénateur Les Républicains
00:52:08de la Meurtre-Moselle,
00:52:09rapporteur général du budget
00:52:10également avec nous.
00:52:11Laure d'Arcos,
00:52:12bonjour.
00:52:12Bonjour.
00:52:13Sénatrice Les Indépendants
00:52:14de l'Essonne
00:52:14et Pierre Barros,
00:52:15merci et bienvenue
00:52:16pour ce débat.
00:52:18Vous êtes sénateur communiste
00:52:19du Val d'Oise.
00:52:20Ensemble,
00:52:20nous allons continuer
00:52:21à parler de la crise politique
00:52:23et on va commencer
00:52:23par l'une des premières
00:52:24victimes potentielles
00:52:26de cette crise.
00:52:27Je veux parler
00:52:27de la loi de finances,
00:52:29le budget pour l'année prochaine.
00:52:30Écoutez ce matin
00:52:31le Premier ministre
00:52:32des missionnaires.
00:52:34J'ai de bonnes raisons
00:52:35de vous dire
00:52:36que parmi les bonnes nouvelles,
00:52:38l'ensemble des consultations
00:52:39que j'ai pu avoir
00:52:40avec la présidente
00:52:41de l'Assemblée nationale,
00:52:41Madame Broun-Pivet,
00:52:42avec le président du Sénat,
00:52:44Gérard Larcher,
00:52:45avec l'ensemble
00:52:46des formations politiques
00:52:47de l'UDI,
00:52:47de l'IOT,
00:52:48des Républicains,
00:52:49de Place Publique,
00:52:50du Modem,
00:52:50d'Horizon de Renaissance
00:52:51et d'autres,
00:52:53qu'il y a une volonté
00:52:54d'avoir pour la France
00:52:56un budget
00:52:56avant le 31 décembre
00:52:58de cette année.
00:53:00Et cette volonté
00:53:00crée un mouvement
00:53:02et une convergence
00:53:03évidemment
00:53:03qui éloignent
00:53:04les perspectives
00:53:05de dissolution.
00:53:06Enfin, ça ne suffit pas.
00:53:07Il faut évidemment
00:53:07que ce budget
00:53:08comporte un certain nombre
00:53:10de paramètres
00:53:11qui permettent
00:53:11à la France
00:53:11d'avancer.
00:53:12Tout le monde
00:53:12s'accorde à dire,
00:53:13en tout cas dans les rendez-vous
00:53:14que j'ai eus hier,
00:53:15que la cible
00:53:16de déficit public
00:53:17doit être tenue
00:53:18en dessous
00:53:19de 5%
00:53:20du déficit
00:53:22et c'est-à-dire
00:53:22en clair
00:53:23entre 4,7
00:53:25et 5%
00:53:26de manière définitive.
00:53:27En tout cas,
00:53:28je vous rends compte
00:53:28de ce qui m'a été dit
00:53:29par les différentes
00:53:30formations politiques
00:53:31qui témoignent d'ailleurs
00:53:32d'un chemin
00:53:33de responsabilité.
00:53:35Jean-François Husson,
00:53:36êtes-vous d'accord
00:53:37avec l'idée
00:53:37qu'il faut absolument
00:53:38un budget pour Noël
00:53:39et très pédagogiquement,
00:53:41quel serait l'impact
00:53:42si nous n'avons pas
00:53:43de budget présenté
00:53:44le 13 octobre
00:53:45la semaine prochaine ?
00:53:46Oui, je dis
00:53:47et je répète
00:53:48depuis plusieurs semaines
00:53:49que si nous voulons
00:53:51servir la France,
00:53:53il faut lui donner
00:53:54un budget
00:53:55avant le 31 décembre
00:53:56et que ça doit être
00:53:57notre seule priorité.
00:54:00Pour une raison simple,
00:54:02c'est que d'abord,
00:54:03nous n'honorerions pas
00:54:06les mandats
00:54:08pour lesquels
00:54:09nous sommes élus
00:54:10et dans le vent,
00:54:13comment dirais-je,
00:54:14les vents contraires
00:54:14que nous affrontons
00:54:15la classe politique
00:54:17et les institutions,
00:54:19je pense qu'il faut
00:54:19à la fois faire face
00:54:20et montrer
00:54:21qu'on est tous animés
00:54:22d'un esprit
00:54:23de responsabilité,
00:54:26de convergence
00:54:26et j'ose dire
00:54:27de concorde
00:54:29parce que ça veut dire
00:54:30qu'il faut qu'on dépasse
00:54:32nos différences
00:54:32et que le choix
00:54:34qu'ont fait les Français
00:54:35d'avoir une grande variété
00:54:38de représentations
00:54:39à l'Assemblée nationale,
00:54:40ce qui complique
00:54:41les choix majoritaires
00:54:44puisqu'on en est loin,
00:54:45par le jeu
00:54:46des deux chambres
00:54:47et par le travail
00:54:49des deux chambres
00:54:50et les bonnes volontés,
00:54:51nous devons répondre
00:54:53à cette contradiction,
00:54:57une grande diversité
00:54:57d'opinions
00:54:58et être capable
00:54:59de nous montrer
00:55:01d'accord et cohérents
00:55:02pour donner
00:55:03à la France
00:55:04et aux Français
00:55:05les moyens
00:55:05d'être dotés
00:55:08d'un budget
00:55:08pour l'année prochaine.
00:55:09– Alexandre Ouizi,
00:55:10on a entendu
00:55:11le Premier ministre
00:55:12des Missionnaires
00:55:12ce matin,
00:55:12il y a des conséquences
00:55:13économiques,
00:55:14sociales en matière
00:55:15d'emploi,
00:55:16si la crise politique
00:55:17se poursuit,
00:55:17est-ce que vous l'avez
00:55:18en tête ?
00:55:19Est-ce que c'est
00:55:20l'une des raisons
00:55:20pour lesquelles
00:55:21il faut à tout prix
00:55:22aujourd'hui éviter
00:55:23une dissolution
00:55:24qui empêcherait
00:55:25le budget
00:55:26de pouvoir être débattu ?
00:55:28– D'abord,
00:55:29en effet,
00:55:29et je partage cela
00:55:30avec M. Husson,
00:55:31je crois qu'il est essentiel
00:55:32que le pays
00:55:33ait un budget
00:55:34pour avancer.
00:55:35Je crois qu'en fait,
00:55:36ce point-là
00:55:36fait consensus
00:55:37au sein de la classe politique.
00:55:39La question qui se pose…
00:55:40– Je ne crois pas,
00:55:41si le Rassemblement national
00:55:42appelle par exemple
00:55:43à la dissolution,
00:55:44c'est bien parce qu'ils estiment
00:55:45qu'il faut d'abord
00:55:45une dissolution
00:55:46et que le budget
00:55:47peut passer après,
00:55:48qu'il peut y avoir
00:55:48une loi spéciale, etc.
00:55:49– Alors, entendu,
00:55:50en tout cas,
00:55:51chez les socialistes,
00:55:52vous avez raison,
00:55:53il est entendu
00:55:54qu'il faut que le pays
00:55:55ait un budget.
00:55:56maintenant,
00:55:56ce qui fait le cœur
00:55:58de la discussion,
00:55:59c'est quel budget
00:55:59nous donnons au pays.
00:56:01Et nous,
00:56:02ce que nous disons
00:56:03depuis des mois,
00:56:04et d'ailleurs,
00:56:05nous en avons fait
00:56:05la démonstration,
00:56:07je rappelle que les socialistes
00:56:08sont la seule opposition,
00:56:09l'histoire de la Ve République
00:56:10à avoir accepté
00:56:11un accord de non-censure
00:56:13l'année dernière,
00:56:14nous, ce que nous disons,
00:56:15c'est que cela appelle
00:56:16des compromis,
00:56:17donc la stabilité,
00:56:18oui,
00:56:18mais il faut du changement
00:56:20dans la politique
00:56:20qui est conduite.
00:56:21C'est pour ça
00:56:21qu'on a proposé
00:56:22un contre-budget
00:56:23dont les principales mesures
00:56:25sont aujourd'hui,
00:56:25je crois,
00:56:25bien connues,
00:56:26un changement
00:56:27sur la justice fiscale,
00:56:29clair,
00:56:29important,
00:56:30massif,
00:56:31pour montrer
00:56:31que les plus riches
00:56:32de ce pays
00:56:32contribuent à la solidarité
00:56:34fiscale
00:56:34et à la solidarité nationale,
00:56:35un changement aussi
00:56:37dans le paramétrage
00:56:38de l'effort
00:56:39qui est demandé
00:56:39parce que l'effort,
00:56:41disons,
00:56:42schéma Bérou,
00:56:43c'est un effort
00:56:43qui est absolument
00:56:44trop dur,
00:56:45qui casse l'économie,
00:56:46qui casse la croissance.
00:56:47On a entendu ce matin
00:56:48des premiers bougés
00:56:50du Premier ministre
00:56:50sur le sujet,
00:56:51la question de la réforme
00:56:52des retraites,
00:56:53avec la question
00:56:53de la réparation démocratique
00:56:55qui a eu lieu
00:56:55avec une réforme
00:56:56qui a été adoptée
00:56:57très brutalement.
00:56:58Là aussi,
00:56:59on a entendu des choses
00:57:00ce matin.
00:57:01Donc, vous voyez,
00:57:01l'idée,
00:57:02la question maintenant,
00:57:03c'est de voir
00:57:03si nous parvenons
00:57:05à faire ce compromis.
00:57:07Nous nous disons aujourd'hui
00:57:08que le point d'appui
00:57:08nécessaire de tout ça,
00:57:09parce que le pays
00:57:10demande du changement,
00:57:11c'est que la gauche
00:57:12soit au gouvernement,
00:57:13mais nous savons
00:57:13que nous n'avons pas
00:57:14la majorité absolue
00:57:15dans la Chambre.
00:57:16donc nous sommes prêts
00:57:18à des compromis
00:57:19à partir de ce que nous portons.
00:57:21Des compromis
00:57:21pour avoir un accord
00:57:22de non-censure
00:57:23avec les macronistes ?
00:57:24Je crois que,
00:57:25honnêtement,
00:57:26aujourd'hui,
00:57:27il y a,
00:57:28quand j'entends les Républicains,
00:57:29je ne comprends pas
00:57:29ce que disent les Républicains,
00:57:30et je pense que pas grand monde
00:57:31dans le pays,
00:57:32en ce moment,
00:57:33et je ne dis pas ça
00:57:33pour vous faire injure,
00:57:34M. Husson,
00:57:35j'ai beaucoup de respect
00:57:35pour le rapporteur général
00:57:36du budget que vous êtes ici,
00:57:38mais c'est absolument incompréhensible
00:57:39ce qui est en train de se passer.
00:57:40C'est-à-dire que,
00:57:40sur le sujet des socialistes
00:57:41à Matignon,
00:57:42vous avez,
00:57:43et de la réforme des retraites,
00:57:44par exemple,
00:57:44pour vous donner un exemple,
00:57:45vous avez Julien Dive
00:57:45à l'Assemblée
00:57:46qui fait un tweet
00:57:47pour contredire
00:57:48le président du parti Retailleau
00:57:50en disant,
00:57:50mais nous,
00:57:51c'est nous qui déciderons,
00:57:52et puis la réforme des retraites,
00:57:53d'ailleurs,
00:57:53il y avait eu des...
00:57:54Des voix LR
00:57:55qui étaient allées
00:57:55contre la réforme des retraites.
00:57:56Contre la réforme des retraites.
00:57:58Donc, en fait,
00:57:58aujourd'hui,
00:57:59les LR,
00:58:00c'est l'auberge espagnole,
00:58:00personne n'y comprend
00:58:01vraiment grand-chose
00:58:02à ce qui se passe
00:58:02sans leur sein.
00:58:03Et puis, par ailleurs,
00:58:04il y a eu des actes politiques
00:58:05des LR ces dernières 24 heures
00:58:06qui sont, pour nous,
00:58:08des actes politiques terribles.
00:58:09C'est-à-dire,
00:58:09quand,
00:58:10c'était évoqué,
00:58:10je crois,
00:58:10dans le plateau juste avant,
00:58:12quand le président des LR
00:58:13appelle à faire battre
00:58:15le candidat socialiste
00:58:17en soutien du RN,
00:58:19franchement,
00:58:20M. Husson,
00:58:20là-dessus,
00:58:20j'aimerais vous entendre,
00:58:22je vois bien
00:58:23qu'ils sont partis
00:58:23dans autre chose,
00:58:24peut-être une alliance
00:58:25de revers avec le RN,
00:58:26enfin, que sais-je,
00:58:27ils sont dans un autre monde,
00:58:28ils n'ont plus rien à voir,
00:58:29finalement,
00:58:29avec nous.
00:58:30Donc, peut-être qu'en effet,
00:58:31c'est avec ceux qui ont fait
00:58:32front républicain,
00:58:33c'est-à-dire avec les macronistes
00:58:35et l'Assemblée nationale,
00:58:35que peut-être un compromis
00:58:36est possible.
00:58:37À eux de le montrer aussi.
00:58:38On entend des premières voix,
00:58:39pas des moindres,
00:58:40quand même,
00:58:40une ancienne première ministre
00:58:41qui accepte de dire
00:58:42que la réforme qui porte son nom,
00:58:44elle est prête
00:58:45pour une suspension.
00:58:47Si cela pouvait apporter
00:58:48de l'apaisement.
00:58:49Juste sur ce point,
00:58:51M. Ouzi,
00:58:52eh bien,
00:58:53Mme Borne a été démentie
00:58:55par des tweets
00:58:56qui ont été interceptés
00:58:57des conversations
00:58:58sur la boucle Renaissance
00:58:59où les autres députés Renaissance
00:59:01n'étaient absolument pas
00:59:01au courant
00:59:02de ce qu'elle disait.
00:59:03Donc, il y a aussi
00:59:04de la friture
00:59:05qu'elle aurait sorti
00:59:07à titre personnel
00:59:07et que beaucoup
00:59:08de députés Renaissance
00:59:09trouvaient qu'en effet,
00:59:11abroger une réforme
00:59:12qui est peut-être
00:59:12la seule sur laquelle
00:59:13ils peuvent espérer
00:59:15avoir, entre guillemets,
00:59:16un bilan,
00:59:17en tout cas,
00:59:17côté Renaissance macroniste,
00:59:19je pense qu'elle a aussi
00:59:21parlé en son nom.
00:59:22Donc, les cafouillages
00:59:23ne sont pas,
00:59:24les fritures ne sont pas
00:59:25que à droite.
00:59:27C'est un peu compliqué.
00:59:28On a aussi dans le cycle commun.
00:59:29On voit que c'est quand même
00:59:30extrêmement compliqué.
00:59:31Vous comprenez que pour nous,
00:59:32socialistes qui parlons
00:59:32d'une seule voix,
00:59:33aujourd'hui,
00:59:34c'est quand même
00:59:34extrêmement difficile.
00:59:35Et ça n'a pas toujours
00:59:36été le cas,
00:59:36donc c'est suffisamment
00:59:37rare pour compter
00:59:38ce souligné actuellement.
00:59:39La situation est suffisamment grave
00:59:39pour que nous le fassions
00:59:40et donc, on essaye
00:59:42de trouver un chemin
00:59:42mais on n'a pas vraiment
00:59:43d'interlocuteur
00:59:44avec qui discuter, en fait.
00:59:45Vous dites qu'il y a
00:59:47de la friture, effectivement.
00:59:48Non, mais sur les retraites,
00:59:50si on en vient à ce sujet,
00:59:52mais je ne veux pas non plus
00:59:53si c'était votre sujet d'après,
00:59:54mais honnêtement,
00:59:56parler, ce qu'on avait
00:59:57toujours dit, nous,
00:59:57chez Horizon,
00:59:58parler de la pénibilité
00:59:59ou des retraites des femmes,
01:00:01etc.,
01:00:01sur ces points-là,
01:00:02bien évidemment,
01:00:03d'ailleurs, au Sénat,
01:00:04on avait fait des propositions
01:00:05à l'époque de la réforme,
01:00:07mais ni la brogation
01:00:09ni la suspension.
01:00:10Je veux dire,
01:00:11le pays ne peut pas
01:00:12se le permettre.
01:00:13Je veux dire,
01:00:13par rapport aux autres pays,
01:00:14on est déjà très en retard
01:00:16et honnêtement,
01:00:18on peut faire d'autres choses,
01:00:19mais ça,
01:00:20ça n'est pas possible.
01:00:21Je pense que c'est
01:00:21même pas au regard
01:00:22de notre actuel,
01:00:24on va dire,
01:00:27esprit de sauver
01:00:30la mission impossible
01:00:30de Le Cornu,
01:00:32c'est même par rapport
01:00:33aux autres pays européens
01:00:34qui nous entourent.
01:00:34C'est impossible.
01:00:35On va écouter,
01:00:36un peu sur votre ligne,
01:00:37ce qu'a dit
01:00:38Ronan Lescure,
01:00:39le ministre démissionnaire
01:00:40de l'économie,
01:00:41qui souligne
01:00:42ce que coûterait
01:00:43la suspension
01:00:44de la réforme des retraites.
01:00:46Modifier la réforme
01:00:47des retraites,
01:00:48ça va coûter
01:00:48des centaines de millions
01:00:50en 2026
01:00:51et des milliards
01:00:52en 2027.
01:00:53On a besoin
01:00:54qu'une majorité
01:00:55de l'Assemblée nationale
01:00:56se mette d'accord
01:00:57pour ne pas censurer
01:00:58un gouvernement
01:00:58et faire passer un budget.
01:01:00Il faut que tout le monde
01:01:01fasse des concessions.
01:01:02Ce que je vous dis,
01:01:03c'est que moi,
01:01:03je suis prêt à faire des concessions.
01:01:04Ce que je vous dis aussi,
01:01:06c'est qu'elles ont toutes un prix
01:01:07et qu'il va falloir les financer.
01:01:09Voilà,
01:01:09il va falloir le financer.
01:01:11Pierre Barros,
01:01:11vous êtes d'accord
01:01:12pour la suspension
01:01:12de la réforme des retraites,
01:01:13mais comment on la finance ?
01:01:16Ça rejoint la question précédente
01:01:18sur le budget.
01:01:19À un moment donné,
01:01:20il faut avoir des moyens
01:01:20pour être à la hauteur
01:01:22des politiques
01:01:23que l'on veut mener.
01:01:24Et le budget qui va arriver là,
01:01:26c'est le budget Bayrou,
01:01:27qui a commencé en construction
01:01:28à partir du mois de février.
01:01:30Je parle sous contrôle
01:01:31du rapporteur.
01:01:33Donc là,
01:01:34quoi qu'il arrive,
01:01:34il y a plusieurs scénarios.
01:01:34C'est invendable.
01:01:36François Bayrou n'est plus là.
01:01:37Oui,
01:01:37François Bayrou n'est plus là,
01:01:38mais son budget,
01:01:39tout le travail budgétaire
01:01:40a commencé sous l'ère Bayrou.
01:01:43Et quoi qu'il arrive,
01:01:44c'est ce budget-là
01:01:45qui va arriver
01:01:45à l'Assemblée nationale
01:01:46et au Sénat.
01:01:47Après ça,
01:01:47l'Assemblée nationale,
01:01:48elle sera-t-elle encore
01:01:50à la fin de la semaine ?
01:01:51Ça,
01:01:51c'est encore un sujet.
01:01:52Donc,
01:01:52la question du calendrier budgétaire,
01:01:54on est déjà très en retard
01:01:55et l'objectif
01:01:57de tenir un budget
01:01:58qui soit passé
01:01:59par le Parlement
01:02:00au 31 décembre
01:02:02est tout à fait hypothétique.
01:02:03En tout cas,
01:02:04on ne va pas s'appuyer
01:02:05sur l'étude des uns.
01:02:06C'est illusoire pour vous
01:02:07vu le contexte politique ?
01:02:08Je n'en sais rien.
01:02:08En tout cas,
01:02:09on est dans un tel brouillard
01:02:11politique
01:02:12avec les interventions
01:02:14des uns et des autres.
01:02:15On sent bien
01:02:15qu'il n'y a plus de parole unique
01:02:16à peu près nulle part.
01:02:18Je vais comme ça globaliser
01:02:19en étant tout à fait rond.
01:02:22C'est un peu sauf qui peut
01:02:23et ces interventions des uns.
01:02:24Enfin,
01:02:25on sent bien
01:02:25que du côté des députés,
01:02:27tout le monde
01:02:27est rentré en campagne.
01:02:29Et donc,
01:02:29on est sur des trajectoires individuelles.
01:02:31Ça fait partie des difficultés
01:02:32quand même,
01:02:32que tout le monde
01:02:33ait soit sa propre campagne
01:02:34en tête,
01:02:35soit la présidentielle
01:02:36en tête.
01:02:36Au Sénat,
01:02:36je pense qu'on arriverait
01:02:37en fait à trouver.
01:02:39Il n'y a pas les mêmes
01:02:39jours électroniques.
01:02:40Pour revenir sur la question
01:02:41du budget,
01:02:42de toute façon,
01:02:42on aura un budget,
01:02:43il faut un budget.
01:02:43Jean-François a tout à fait raison,
01:02:45on est tous d'accord là-dessus.
01:02:46Pour la bonne raison,
01:02:47c'est qu'à un moment donné,
01:02:47il faut que ça tourne,
01:02:48il faut que les collectivités
01:02:49savent exactement ce à quoi
01:02:51il faut s'attendre.
01:02:53Et après ça,
01:02:54toutes les associations,
01:02:54toute la vie de la France,
01:02:56à un moment donné,
01:02:56raccordait un budget.
01:02:57Par contre,
01:02:57c'est quel budget ?
01:02:58Est-ce que ce sera un budget
01:03:00qui sera plus juste socialement,
01:03:03plus juste sur à peu près
01:03:04les sujets ?
01:03:05Malheureusement,
01:03:05ça va être le budget barou.
01:03:06Donc,
01:03:07le travail,
01:03:08s'il est maintenu,
01:03:09s'il est conforté
01:03:10du Parlement,
01:03:11donc à l'Assemblée nationale
01:03:12et au Sénat
01:03:14de manière qualitative,
01:03:15en respectant enfin
01:03:16les institutions,
01:03:17j'ai participé
01:03:17à la construction du PLF
01:03:192025 l'année dernière,
01:03:20on a fait un travail
01:03:21très important au Sénat
01:03:23pendant toute une semaine
01:03:23sur la question des recettes,
01:03:25avec un test qui arrive
01:03:26après ça le dimanche matin,
01:03:27qui balaye l'ensemble,
01:03:29des avancées,
01:03:30des travaux
01:03:30qui avaient été acquis
01:03:31dans le cadre
01:03:32de la discussion,
01:03:33de vote,
01:03:35je pourrais même
01:03:35éventuellement de consensus
01:03:36et là-dessus,
01:03:37le gouvernement s'était assis
01:03:38copieusement
01:03:39sur le travail du Sénat,
01:03:41même du Sénat.
01:03:42Donc,
01:03:43un budget,
01:03:43à un moment donné,
01:03:44ça se vote,
01:03:44ça se travaille,
01:03:45ça s'amende
01:03:45de manière tout à fait républicaine
01:03:47et c'est ce budget-là
01:03:49qu'on doit obtenir
01:03:50mais par contre,
01:03:50il y a des règles du jeu,
01:03:51il y a un cadre
01:03:52qu'il faut savoir respecter.
01:03:53Allez,
01:03:53on va se rendre tout de suite
01:03:54à la salle des conférences,
01:03:55rejoindre Quentin,
01:03:56Quentin qui se trouve
01:03:57avec Guillaume Gontard,
01:03:59le président du groupe écologiste
01:04:00qui, lui aussi,
01:04:01a participé cet après-midi
01:04:03aux consultations
01:04:03de la dernière chance
01:04:05avec le Premier ministre
01:04:06des missionnaires.
01:04:07Bonjour Guillaume Gontard.
01:04:08Bonjour.
01:04:09Merci de nous avoir rejoints
01:04:09ici en direct
01:04:10et c'est vrai,
01:04:11vous étiez vous aussi
01:04:12à Matignon
01:04:12il y a quelques minutes,
01:04:14quelques heures.
01:04:15Est-ce que vous pouvez
01:04:15nous raconter un peu
01:04:15les coulisses de cette rencontre ?
01:04:17Comment vous l'avez trouvé,
01:04:18le Premier ministre des missionnaires ?
01:04:20Alors,
01:04:20le Premier ministre des missionnaires
01:04:22d'abord
01:04:22qui s'est présenté
01:04:24comme un préfigurateur.
01:04:26C'est le terme
01:04:26qu'il a employé ?
01:04:27C'est le terme
01:04:27qu'il a employé
01:04:28en nous disant
01:04:30que, justement,
01:04:31il n'était pas
01:04:32Premier ministre
01:04:33et donc,
01:04:33ce n'était pas à lui
01:04:34d'arbitrer
01:04:35comme on a pu avoir
01:04:37pour la Première Réunion
01:04:38mais d'être dans ce rôle
01:04:39de préfigurateur
01:04:40et de donner,
01:04:41en fait,
01:04:42ce qu'il nous a dit
01:04:42qu'il donnerait sa copie
01:04:43ce soir
01:04:44au Président de la République
01:04:45pour dire
01:04:46ce que chaque groupe pense,
01:04:49quelle est la voie possible
01:04:51et en disant
01:04:52que s'il n'y avait pas de voie,
01:04:54du coup,
01:04:55ça serait la dissolution.
01:04:56Mais surtout,
01:04:56en appuyant beaucoup
01:04:57sur l'inquiétude
01:04:59qu'il pouvait y avoir
01:05:00face à une dissolution
01:05:01et donc,
01:05:02l'inquiétude notamment
01:05:03de l'extrême droite
01:05:05et donc,
01:05:05il a beaucoup appuyé
01:05:07sur cet aspect-là.
01:05:08Il a joué
01:05:08sur cette corde avec vous.
01:05:10Oui,
01:05:10mais j'ai surtout vu,
01:05:11moi,
01:05:12j'ai eu l'impression
01:05:12de revoir Emmanuel Macron
01:05:13il y a un an
01:05:14et j'avais cette impression,
01:05:15en fait,
01:05:16que ce soit Emmanuel Macron
01:05:16ou que ce soit
01:05:17le Premier ministre des missionnaires
01:05:19ou notre préfigurateur,
01:05:21d'avoir la solution
01:05:22sous les yeux,
01:05:23de l'avoir là,
01:05:24mais de tourner autour
01:05:26et de ne pas vouloir
01:05:27la mettre en place.
01:05:28C'est-à-dire ?
01:05:29C'est tout simplement
01:05:30de dire
01:05:32qu'à un moment donné,
01:05:34la solution,
01:05:35c'est celle de nommer
01:05:36un Premier ministre
01:05:37ou une Première ministre
01:05:38de la gauche
01:05:39et des écologistes,
01:05:40tout simplement
01:05:41parce qu'on nous a expliqué
01:05:42qu'attention,
01:05:42stabilité,
01:05:43etc.,
01:05:43on a vu qu'on a eu
01:05:44trois Premiers ministres,
01:05:45il y a eu trois tentatives,
01:05:46que ça n'a pas été stable
01:05:49du tout,
01:05:50qu'on est dans une crise
01:05:51sans précédent.
01:05:52Et puis,
01:05:52on voit bien
01:05:54que cette voie,
01:05:55cette ligne qui se trace,
01:05:56elle est à travers
01:05:57justement la nomination
01:05:58d'un ou d'une Première ministre
01:06:00gauche et écologiste.
01:06:01Mais vous y croyez ?
01:06:02Parce que Marine Tondelier
01:06:03a semblé très optimiste
01:06:04à la sortie de Métillon.
01:06:05Est-ce qu'il a pu vous donner
01:06:06des gages
01:06:06ou peut-être tendre une perche
01:06:08pour vous signaler
01:06:09que c'était une option possible ?
01:06:10En réalité,
01:06:11on est optimiste.
01:06:12Pourquoi ?
01:06:12Parce que nous aussi,
01:06:13on sait et on le voit
01:06:14depuis le début
01:06:15que c'est la solution
01:06:16et qu'à un moment donné,
01:06:17il y a quand même,
01:06:18parce que derrière
01:06:18ce qu'on est en train
01:06:19de se dire,
01:06:20il y a des Françaises
01:06:21et des Français
01:06:21qui, eux,
01:06:22attendent pour leur quotidien,
01:06:24pour leur pouvoir de vivre,
01:06:26pour leur santé,
01:06:27pour justement
01:06:28un plus de justice officielle
01:06:29et justice sociale,
01:06:30pour une lutte
01:06:30contre le réchauffement climatique.
01:06:32Et donc,
01:06:33il y a ces attentes
01:06:33qui sont très fortes
01:06:34et donc,
01:06:35un besoin de perspective,
01:06:36un besoin d'avancer,
01:06:37un besoin aussi
01:06:37d'une bifurcation politique
01:06:39parce que c'est ce qui est demandé
01:06:40par les Françaises
01:06:40et les Français.
01:06:41Est-ce qu'avec Sébastien Lecornu,
01:06:42vous avez évoqué
01:06:42la suspension
01:06:43de la réforme des retraites ?
01:06:45Est-ce qu'il vous en a parlé ?
01:06:46Est-ce que vous lui en avez parlé ?
01:06:47Est-ce qu'il est sur la table ?
01:06:48C'est mis en tant que préfigurateur
01:06:50en nous disant bien
01:06:51que ce n'est pas lui
01:06:51qui allait arbitrer
01:06:52sur ces aspects-là.
01:06:54Donc,
01:06:54sur la question
01:06:55de la réforme des retraites,
01:06:56on a eu des indications
01:06:57mais qui sont très clairement
01:06:59très floues
01:07:00sur ce qui pourrait se faire.
01:07:02Mais encore une fois,
01:07:03nous,
01:07:03ce qu'on attend,
01:07:04c'est la nomination
01:07:05d'un ou d'une première ministre
01:07:07de la gauche
01:07:08et des écologistes
01:07:08et ensuite,
01:07:09le travail pourra se faire
01:07:11et pourra enfin se faire
01:07:12et on pourra avancer
01:07:13pour donner un avenir
01:07:14aux Françaises et aux Français.
01:07:15Si Sébastien Lecornu,
01:07:16ce soir au 20h,
01:07:18fait toute cette feuille de route
01:07:19qu'il détaille tout cela
01:07:21au 20h,
01:07:21mais que demain,
01:07:23le président de la République
01:07:24ne choisit pas
01:07:25un premier ministre de gauche
01:07:25et choisit de dissoudre,
01:07:27qu'est-ce qui se passe à gauche ?
01:07:28Est-ce qu'on repart
01:07:28avec les alliances du NFP
01:07:30comme en 2024 ?
01:07:32Est-ce qu'il y aura
01:07:32une recomposition à gauche
01:07:34s'il y avait des législatives anticipées ?
01:07:35D'abord,
01:07:36on est déjà prêts
01:07:36parce que cette éventualité
01:07:37d'une dissolution,
01:07:39oui,
01:07:39on la connaît.
01:07:40C'est la responsabilité
01:07:41du président de la République.
01:07:42On est prêts,
01:07:45ça se discute,
01:07:45ça se travaille.
01:07:47Vous partiriez
01:07:47avec les mêmes accords électoraux ?
01:07:49Sur la question du périmètre,
01:07:51évidemment que les choses
01:07:52vont être discutées.
01:07:53Mais je n'imagine pas
01:07:54une seule seconde
01:07:56que tous ceux
01:07:56qui ont porté
01:07:57le nouveau Front populaire,
01:07:58tous ceux qui se battent
01:07:59encore aujourd'hui,
01:08:00justement,
01:08:00pour pouvoir faire en sorte
01:08:02que nos idées arrivent au pouvoir,
01:08:04demain,
01:08:04dans le cas d'une dissolution,
01:08:06changeraient d'avis.
01:08:06Vous repartirez avec LF.
01:08:08Je suis persuadé
01:08:09qu'on retrouvera un périmètre
01:08:10le plus large possible
01:08:11de la gauche
01:08:12et des écologistes
01:08:13et tous ceux
01:08:14qui se retrouvent
01:08:14derrière ce programme
01:08:15se retrouveront
01:08:17parce qu'on est responsables
01:08:18et parce qu'il n'y a pas
01:08:19d'autres alternatives
01:08:20pour notre pays.
01:08:20Eh bien, merci.
01:08:21Merci, Guillaume Contard.
01:08:22On suivra tous ces feuilletons,
01:08:24tous les épisodes,
01:08:25heure par heure,
01:08:25jeu par jour ensemble.
01:08:26Merci à vous.
01:08:27Merci.
01:08:27Merci beaucoup, Quentin.
01:08:30Les écologistes,
01:08:32les socialistes
01:08:33qui appellent donc
01:08:34à avoir désormais Matignon
01:08:37et à savoir un gouvernement de gauche.
01:08:39Est-ce que Jean-François Husson,
01:08:39vous censurez tout gouvernement de gauche
01:08:41pour reprendre ce que vous avez dit tout à l'heure,
01:08:43tout comme Bruno Retailleau
01:08:44a dit qu'aucune voix ne devait aller à la gauche
01:08:45dans la législative du Tarn-et-Garonne ?
01:08:48La difficulté, c'est d'abord de savoir
01:08:50comment dirais-je,
01:08:53qui pourrait non seulement animer,
01:08:55mais qui ferait partie
01:08:57d'un gouvernement de gauche.
01:08:59Si ce n'est pas avoir un gouvernement de gauche
01:09:01qui va des plus modérés de la gauche
01:09:04en passant par les écologistes,
01:09:06les socialistes, les communistes,
01:09:07les reconstructeurs et LFI,
01:09:10c'est sans moi.
01:09:11Et en ceci, c'est sans LFI,
01:09:13est-ce que c'est ça le sujet ?
01:09:14Écoutez, il faut regarder dans ce cas-là
01:09:16parce que, d'abord, ça relève de qui, le choix ?
01:09:19Du président de la République.
01:09:21Le président de la République,
01:09:22il doit aujourd'hui faire en sorte
01:09:23de trouver un homme ou une femme
01:09:27au poste de Premier ministre
01:09:29capable de parler à, je dirais,
01:09:34à une coalition la plus large possible
01:09:37qui fait passer les intérêts du pays,
01:09:40de la France et des Français
01:09:41en priorité absolue.
01:09:43Et je pense qu'il faut que les uns et les autres
01:09:45se détendent, pas trop d'oucazes,
01:09:48pas trop de lignes rouges,
01:09:50et on met en commun.
01:09:51Mais il faut aller vite.
01:09:52Et donc, de mon point de vue,
01:09:53si on va aller vite et tenir l'objectif 31 décembre,
01:09:57il faut nommer un Premier ministre,
01:09:59déposer un projet de loi,
01:10:00on l'amendera,
01:10:01ça peut être très, comment dirais-je,
01:10:05sportif,
01:10:06mais c'est ce qu'il faut faire.
01:10:07C'est-à-dire qu'il faut aussi nous contraindre.
01:10:10Alors, c'est parfaitement...
01:10:10– Mais quel Premier ministre ?
01:10:12Mais quelle couleur politique ?
01:10:13Un Premier ministre techno, à ce moment-là ?
01:10:16– Vous savez, alors moi,
01:10:17je vais vous donner mon sentiment,
01:10:18les Premiers ministres techno ou technique,
01:10:21ils ont...
01:10:23Pourquoi pas ?
01:10:24Je vais même aller jusque-là.
01:10:25Mais la politique,
01:10:27elle doit être animée, pilotée par des politiques.
01:10:30Et vous pouvez regarder en général,
01:10:328 à 9 fois sur 10,
01:10:34les ministres très techno ou très technique,
01:10:37il leur manque le rapport à l'homme,
01:10:40le rapport au territoire,
01:10:41le rapport aux enjeux politiques.
01:10:43En général, ces gens-là,
01:10:44ils sont dans des institutions,
01:10:46des partenaires,
01:10:47ils sont à Bercy,
01:10:49voilà, il y a beaucoup d'endroits,
01:10:50c'est la complémentarité.
01:10:51Quand vous faites un mélange des gens,
01:10:52on ne s'y retrouve plus,
01:10:53mais regardez,
01:10:541er septembre 2024,
01:10:578 octobre 2025,
01:10:58on va avoir,
01:10:59ou 10 octobre,
01:11:00on va avoir 5 Premiers ministres.
01:11:01Ça suffit,
01:11:02le grand bazar,
01:11:03ça suffit.
01:11:04Donc, je demande au Première République,
01:11:06aujourd'hui,
01:11:06d'agir vite
01:11:07pour permettre à notre pays
01:11:09de garder un cap
01:11:10et de se doter d'un budget
01:11:11parce que nous y sommes prêts.
01:11:13– Lord Arcos,
01:11:14le grand bazar,
01:11:15ça suffit.
01:11:16Édouard Philippe,
01:11:16le président d'Horizon,
01:11:18à lui,
01:11:18est allé jusqu'à dire,
01:11:19jusqu'à évoquer une présidentielle
01:11:21anticipée.
01:11:23Est-ce que c'est Emmanuel Macron,
01:11:25le problème ?
01:11:25Je ne dis pas qu'on en est là.
01:11:26Je dis,
01:11:27mais est-ce qu'il faut aller jusque là
01:11:29si tel est le problème ?
01:11:31Je dis qu'il est.
01:11:32Une façon d'être le garant des institutions,
01:11:33c'est de faire en sorte
01:11:34qu'elles puissent être préservées,
01:11:35et qu'on puisse épargner au pays
01:11:3618 mois d'une crise politique délétère.
01:11:39On peut très bien imaginer
01:11:40que dès lors que le budget est adopté,
01:11:42il annonce qu'il organise
01:11:43une élection présidentielle anticipée.
01:11:45– Oui, oui,
01:11:46mais s'il est allé jusque là,
01:11:47c'est que ça fait plusieurs mois
01:11:48qu'on en parle,
01:11:49on est dans une crise majeure
01:11:50qu'une dissolution,
01:11:52malheureusement,
01:11:53ne résoudrait pas
01:11:54puisque ça sera,
01:11:55à mon avis,
01:11:55donner des voix
01:11:56et des sièges supplémentaires
01:11:58aux extrêmes.
01:11:59Donc,
01:12:00ça sera toujours aussi ingouvernable.
01:12:02Et en effet,
01:12:02comme le dit Jean-François,
01:12:03mais comme vous dites aussi,
01:12:04mes chers confrères,
01:12:04là,
01:12:05la France,
01:12:07les Français sont extrêmement inquiets,
01:12:08c'est de notre responsabilité
01:12:09de faire ce budget.
01:12:11Moi, je vous dis,
01:12:12à part la ligne rouge
01:12:13qui est cette abrogation
01:12:14ou cette suspension des retraites,
01:12:17je pense que sur plein d'autres sujets,
01:12:19on peut arriver à se mettre d'accord.
01:12:20Vous avez pendant des mois,
01:12:22des semaines par la taxe Zuckman,
01:12:24à la place de la taxe Zuckman,
01:12:26on a des possibilités
01:12:27pour taxer certaines holdings
01:12:29hors actifs professionnels
01:12:32professionnels ou autres,
01:12:34il y a des choses
01:12:34pour pouvoir en effet
01:12:35plus de justice fiscale,
01:12:36on y est tout à fait prêt.
01:12:38Mais très honnêtement,
01:12:39je suis comme Jean-François,
01:12:42c'est urgent
01:12:43qu'il nous trouve une solution
01:12:44avec un nouveau président,
01:12:46un nouveau ministre,
01:12:46un premier ministre,
01:12:47techno ou part,
01:12:48c'est l'absus,
01:12:49mais je pense qu'en effet,
01:12:52si on est arrivé jusque-là
01:12:53au côté horizon,
01:12:54c'est qu'en 2022,
01:12:55Édouard Philippe a été le premier
01:12:58après les élections et les initiatives
01:13:00à dire qu'il faut tendre la main
01:13:01pour qu'il y ait un gouvernement
01:13:03jusqu'au LR.
01:13:05En 2024,
01:13:05après la dissolution,
01:13:07que ça aille jusqu'aux démocrates sociaux
01:13:08et qu'on ait encore
01:13:09une coalition plus large
01:13:11et on voit bien
01:13:12qu'à chaque fois,
01:13:13le président n'écoute pas,
01:13:15s'est enfermé.
01:13:18Il est dans ce cours d'ivoire pour vous.
01:13:19C'est très inquiétant.
01:13:20Il a refusé
01:13:21d'avoir perdu les législatives.
01:13:22Et le pauvre Sébastien Lecornu,
01:13:24je pense que de bonne foi,
01:13:25les 15 premiers jours,
01:13:27il a essayé
01:13:28d'essayer de construire
01:13:30quelque chose
01:13:31sur comment le faire
01:13:34et avec qui,
01:13:35mais sans parler
01:13:36politique-poériticienne
01:13:37et on voit bien
01:13:37que c'est Macron
01:13:38qui a repris la main
01:13:38dans le dernier week-end
01:13:39et que le gouvernement,
01:13:41il a été formé par Macron.
01:13:44Notamment la voix de Bruno Le Maire,
01:13:45notamment aux armées.
01:13:46Est-ce que c'était signé Emmanuel Macron ?
01:13:49C'est pour ça qu'en effet,
01:13:51on était jusque-là
01:13:51à la différence des LFI,
01:13:54on lui laisse le choix
01:13:55de décider...
01:13:56De quand il s'en va.
01:13:57De décider
01:13:58quand est-ce qu'il doit s'en aller,
01:14:00mais d'avoir un geste gaullien,
01:14:01vraiment,
01:14:02et de pouvoir se dire
01:14:04on ne tient pas
01:14:05un an et demi comme ça
01:14:06encore d'instabilité.
01:14:07Oui, il y a la question aussi
01:14:08dans ces circonstances
01:14:09c'est un petit peu
01:14:10que pensent les Français
01:14:11de ce spectacle
01:14:12qu'offre aujourd'hui
01:14:13la politique.
01:14:14Eh bien,
01:14:15je vous propose d'écouter
01:14:16ce qu'en a dit Marine Le Pen
01:14:18tout à l'heure.
01:14:18Regardez.
01:14:19Ce n'est pas les Français.
01:14:23telles qu'en elles-mêmes.
01:14:24Ce qu'elle arrive parfois
01:14:25à cacher
01:14:26à l'opinion publique,
01:14:28c'est-à-dire des gens
01:14:29qui sont prêts
01:14:29à se couper un membre
01:14:30pour conserver leur place,
01:14:32pour conserver leur mandat,
01:14:35et des gens qui en réalité
01:14:36crèvent de peur
01:14:37de l'élection.
01:14:39Ce qui, quand on fait
01:14:39de la politique,
01:14:40est quand même
01:14:40assez problématique.
01:14:42Ils crèvent de peur
01:14:43de retourner
01:14:44devant les électeurs.
01:14:45Quand on est un élu
01:14:48et qu'on a peur
01:14:49de retourner
01:14:50devant les électeurs,
01:14:51il faut arrêter
01:14:52d'être élu.
01:14:53Il faut faire autre chose.
01:14:56Parce que le spectacle
01:14:57qui est donné
01:14:58est désespérant.
01:15:02Est-ce que le spectacle
01:15:03qui est donné
01:15:03est désespérant ?
01:15:04Je ne reprends pas
01:15:05tout ce que dit Marine Le Pen.
01:15:06Mais c'est aussi
01:15:07quand même ce qui ressort
01:15:07de ce que pensent
01:15:08aujourd'hui les Français
01:15:09qui considèrent que
01:15:10tout cela,
01:15:11c'est une forme de cirque
01:15:13finalement,
01:15:14Alexandre Ouisy ?
01:15:15Moi, ce que je peux vous dire,
01:15:16c'est que nous ne crevons
01:15:17pas de peur.
01:15:18Les élections,
01:15:19si elles doivent être convoquées,
01:15:21elles seront convoquées
01:15:22et s'il y a dissolution,
01:15:24nous présenterons
01:15:25ce en quoi nous croyons
01:15:25devant les électeurs.
01:15:26Ne tremblez pas
01:15:27devant la dissolution,
01:15:28ce que vous voulez nous dire.
01:15:29Mais en revanche,
01:15:30on cherche des solutions.
01:15:32Parce que rien ne nous dit
01:15:33que la dissolution
01:15:34réglera quoi que ce soit
01:15:36de l'équilibre institutionnel
01:15:37du pays
01:15:37et que la pluralité politique
01:15:40dans laquelle nous sommes entrés
01:15:41est une donnée fondamentale,
01:15:43non pas une donnée passagère,
01:15:44non pas un vague sujet,
01:15:46c'est la bipartition
01:15:48à exploser vers un paysage
01:15:50qui est beaucoup plus divers.
01:15:51C'est une donnée de fond.
01:15:53Et quand j'entends
01:15:54Mme Le Pen
01:15:54qui a toute sa vie
01:15:55été pour la proportionnelle
01:15:56et qui maintenant
01:15:57dit qu'il faudrait
01:15:59retourner aux élections
01:16:00parce qu'elle aurait
01:16:01une majorité absolue
01:16:02ou que ce soit,
01:16:02nous on cherche
01:16:03des solutions.
01:16:04On considère en revanche
01:16:07et on ne demande pas
01:16:08la démission
01:16:09ni la dissolution
01:16:10mais quand même
01:16:10le président de la République
01:16:12a une responsabilité immense.
01:16:14Il est, selon la Constitution,
01:16:15le garant du fonctionnement
01:16:16régulier des institutions.
01:16:19Moi, j'analyse la situation
01:16:19comme je suis.
01:16:21Le socle commun
01:16:22a été une invention
01:16:23pour ne pas appeler
01:16:25la gauche aux responsabilités.
01:16:27Alors qu'avec
01:16:28les LREM,
01:16:30les gens du président,
01:16:32entre guillemets,
01:16:32nous avions fait fond républicain,
01:16:34ils se sont adossés
01:16:35au LR
01:16:36pour justifier
01:16:38de ne pas appeler
01:16:39la gauche aux responsabilités
01:16:40et pour justifier
01:16:41de ne pas faire
01:16:41un changement de cap
01:16:42de politique économique
01:16:44et qu'aujourd'hui,
01:16:46le socle commun
01:16:47s'est effondré
01:16:48sous ses propres contradictions,
01:16:49sous les propres ambitions
01:16:50aussi des uns et des autres
01:16:52et que donc la solution
01:16:53est d'appeler
01:16:54ceux qui n'ont pas
01:16:56gagné les élections
01:16:57de manière incroyable
01:16:59et devant tout le monde
01:17:00avec une majorité nette,
01:17:01ça, mais qui étaient
01:17:02devant
01:17:02et qui aujourd'hui...
01:17:04– Mais il faut au moins
01:17:04tester cette hypothèse.
01:17:05– Oui, je crois, oui.
01:17:07Je crois, c'était le résultat
01:17:08des urnes, peut-être
01:17:08on peut le tester
01:17:09et qui en plus
01:17:10ne vous disent pas
01:17:10on a gagné,
01:17:12on va tout appliquer,
01:17:13qui vous disent
01:17:14on va partir de nos idées
01:17:15et on va chercher
01:17:16des compromis.
01:17:17Je crois que c'est
01:17:18la solution de sagesse.
01:17:19Je pense que les Français,
01:17:20ils le comprennent
01:17:21et ils l'entendent
01:17:21et concernant
01:17:22le grand bordel,
01:17:24excusez-moi pour une fois,
01:17:24je vais vraiment prêcher
01:17:25un peu pour ma paroisse
01:17:26que je vous disais tout à l'heure,
01:17:27je crois qu'on n'y participe pas
01:17:28et que les socialistes
01:17:29on ne dévie pas.
01:17:30On dit qu'on veut aller
01:17:30au gouvernement
01:17:31et on dit qu'on veut
01:17:32passer des compromis.
01:17:33Je crois que les Français,
01:17:33ils sont capables d'entendre
01:17:34ce message-là
01:17:35et qu'ils le comprennent
01:17:36très bien,
01:17:36contrairement à ce que
01:17:37dit Marine Le Pen.
01:17:37– Est-ce que sincèrement
01:17:38vous avez vraiment envie ?
01:17:39– Pardon, excusez-moi,
01:17:40sans LFI ?
01:17:41– Les choses,
01:17:41elles sont très claires.
01:17:42Les Insoumis ne veulent pas
01:17:43aller au gouvernement,
01:17:44ils demandent comme vous désormais,
01:17:46enfin pas exactement comme vous,
01:17:47mais finalement,
01:17:49de manière plus proche de vous,
01:17:50la destitution du Président
01:17:51de la République,
01:17:52nous, nous ne la demandons pas.
01:17:54Donc, vous voyez,
01:17:55de fait,
01:17:56on n'est pas du tout
01:17:56sur les mêmes trajectoires
01:17:57que la France Insoumise.
01:17:58– Pierre Barros,
01:17:59un mot sur ce spectacle
01:18:00auquel on assiste,
01:18:02l'impression quand même
01:18:02que la fonction politique
01:18:03pour les Français
01:18:04est aujourd'hui
01:18:05fortement démonétisée.
01:18:07On a tous parlé
01:18:07des ambitions pour 2027,
01:18:09de l'impression
01:18:10qu'Emmanuel Macron
01:18:11a lu le scrutin
01:18:12tel qu'il le voulait,
01:18:13qu'on voit beaucoup
01:18:14d'alliances tactiques,
01:18:15qu'on voit des valseux d'égo
01:18:16aussi aujourd'hui
01:18:17dans cette séquence.
01:18:18– Moi, je ne me sens pas
01:18:20responsable
01:18:20en tant que parlementaire,
01:18:21je me sens encore moins
01:18:22responsable
01:18:22en tant que maire,
01:18:23je pense que tous les élus locaux,
01:18:25tous les élus du Parlement,
01:18:26tous les gens
01:18:26qui vont au scrutin,
01:18:27qui vont aux élections,
01:18:29qui font le boulot
01:18:29sur le terrain,
01:18:30qui font le boulot
01:18:31à l'Assemblée nationale
01:18:32et au Sénat,
01:18:33on n'est pas responsable
01:18:33de la situation
01:18:34dans laquelle on est.
01:18:35– Vous la subissez ?
01:18:36– On la subit
01:18:37et on la subit durement,
01:18:39d'une manière différente
01:18:40quand on est parlementaire
01:18:41que quand on est élu local,
01:18:42évidemment,
01:18:43sauf qu'on est souvent,
01:18:44je suis encore conseiller municipal
01:18:45chez moi,
01:18:46on est aussi élu
01:18:47dans des conseils départementaux
01:18:48ou à la région,
01:18:49nous on est au boulot,
01:18:51on est au boulot
01:18:51et c'est vrai
01:18:52que la responsabilité
01:18:53du président
01:18:53elle est colossale
01:18:54parce que c'est quand même
01:18:55un tueur de gouvernement,
01:18:57de Premier ministre,
01:18:58c'est un spécialiste
01:18:59du contournement
01:19:00de la règle,
01:19:02du Parlement,
01:19:04des corps intermédiaires
01:19:05que sont aussi
01:19:06les partis politiques,
01:19:06on est quand même
01:19:07quelqu'un
01:19:07qui saccage
01:19:08la vie politique
01:19:09depuis maintenant 2017
01:19:10et c'est pas étonnant
01:19:11parce que c'est quelqu'un
01:19:12qui n'a pas
01:19:13de parcours politique,
01:19:14c'est quelqu'un
01:19:14qui n'a pas d'empathie
01:19:15avec, je dirais,
01:19:17même la population,
01:19:18avec les gens
01:19:19qui sont au boulot
01:19:20quotidiennement
01:19:21pour faire en sorte
01:19:21d'organiser comme ça
01:19:22l'ensemble des services publics,
01:19:25tout ce qui tourne
01:19:26autour des personnes
01:19:27de la vie.
01:19:27Il a certainement
01:19:28plein de compétences
01:19:29mais celle
01:19:30des questions de la politique
01:19:31c'est pas son sujet
01:19:33et c'est là
01:19:34où on est face
01:19:35à quelque chose
01:19:35qui est désastreux
01:19:36depuis maintenant,
01:19:38depuis les dernières élections
01:19:39où il a été quand même élu
01:19:40face à Marine Le Pen
01:19:42dans le cadre
01:19:42d'un programme
01:19:43et d'un accord aussi
01:19:45et d'un engagement
01:19:46pour faire barrage
01:19:47encore plus fortement
01:19:48au Front National
01:19:49et donc de développer
01:19:50des politiques
01:19:50et du sens pour les gens
01:19:51et en fait
01:19:52la rupture
01:19:53elle n'a pas eu lieu
01:19:53et moi ça me rappelle
01:19:55en 2002
01:19:56quand Chirac
01:19:57est arrivé aussi
01:19:58face à Jean-Marie Le Pen
01:20:01il a été élu
01:20:02avec un contrat social
01:20:03avec quelque chose
01:20:05de très important
01:20:05la population a fortement
01:20:07enfin il y avait un espoir
01:20:08il y a eu un rejet
01:20:09comme ça
01:20:09du Front National
01:20:10à l'époque
01:20:10c'est la même famille
01:20:11que Marine Le Pen
01:20:12là c'est pareil
01:20:14les choses
01:20:15le rendez-vous
01:20:16n'a pas eu lieu
01:20:16malheureusement
01:20:17et on l'a payé très cher
01:20:18on l'a payé très
01:20:19tous les partis
01:20:20qui respectent la République
01:20:22l'ont payé très cher
01:20:23et là on renouvelle
01:20:24l'expérience
01:20:25et je trouve que
01:20:26c'est pas à la hauteur
01:20:27en effet
01:20:27de toutes les personnes
01:20:28qui donnent
01:20:29de leur temps
01:20:31de leur engagement
01:20:32sur tous les élus
01:20:33et je trouve
01:20:35qu'on a vraiment
01:20:35un sujet de ce côté là
01:20:36là sur les élus locaux
01:20:38pardon excusez-moi
01:20:38mais ce matin
01:20:39sur votre enchaîne
01:20:40il y avait le vice-président
01:20:41de l'association
01:20:42des maires ruraux
01:20:42de France
01:20:43qui nous disait
01:20:46mais on attendait
01:20:47de pied ferme
01:20:49cette proposition de loi
01:20:50sur le statut de l'élu
01:20:51et c'est quelque chose
01:20:52que nous aussi
01:20:53on attend depuis un moment
01:20:54et qui devrait être
01:20:55en effet
01:20:55une priorité
01:20:55on attend la Nouvelle-Calédonie
01:20:57il y a beaucoup
01:20:57de textes très attendus
01:20:58très importants
01:20:59et c'est honteux pour eux
01:21:00parce qu'ils disent
01:21:00voilà
01:21:01nous déjà on espère
01:21:02et d'ailleurs je l'ai dit
01:21:04à Édouard Philippe
01:21:04quand il a annoncé ça
01:21:06hier matin
01:21:07je dis attention
01:21:08de bien montrer aussi
01:21:10aux élus
01:21:11à ceux qui vont se présenter
01:21:12aux municipales
01:21:13en mars prochain
01:21:14que c'était aussi
01:21:16une priorité
01:21:17parce que je pense
01:21:18que ce sont les seuls élus
01:21:19que les habitants
01:21:20respectent encore
01:21:22parce qu'ils sont de proximité
01:21:23parce qu'ils les connaissent
01:21:24et qu'au fond
01:21:25ils vont s'accrocher
01:21:26à cette stabilité-là
01:21:27institutionnelle
01:21:28et il ne faut surtout pas
01:21:29que quelle que soit
01:21:30la crise de régime
01:21:33on puisse
01:21:34à mon avis
01:21:35interférer
01:21:36sur cette élection
01:21:37municipale
01:21:38qui est très importante
01:21:39et d'ici là
01:21:40qu'on ait voté
01:21:40les textes
01:21:41qu'ils attendent
01:21:43il ne faut pas
01:21:43de présidentielle
01:21:44anticipée
01:21:44avant les municipales
01:21:45parce que ça paraît
01:21:46compliqué de tout faire
01:21:46Jean-François Husson
01:21:48sur ce spectacle
01:21:51coffre la politique
01:21:52la difficulté
01:21:53que ça peut représenter
01:21:54aussi en termes
01:21:55de travail parlementaire
01:21:56parce que vous l'avez dit
01:21:56il y a un certain nombre
01:21:57de priorités
01:21:58de sujets extrêmement importants
01:22:00qui devaient passer
01:22:00par le Parlement
01:22:01enfin je veux dire
01:22:01on parle de la Nouvelle-Calédonie
01:22:02on parle de la fin de vie
01:22:04on parle du budget
01:22:06qui pourrait peut-être
01:22:07ne pas avoir lieu
01:22:08aujourd'hui
01:22:09il est désolant
01:22:10il est désespérant
01:22:12il provoque
01:22:13la lassitude
01:22:14et je le dis
01:22:15la colère
01:22:15l'irritation
01:22:16le ras-le-bol
01:22:17de nos concitoyens
01:22:18enfin
01:22:19le nier
01:22:20serait une faute
01:22:23ça voudrait dire
01:22:24qu'on n'a pas conscience
01:22:26de ce qui est en train
01:22:26de se passer
01:22:27donc on peut tous
01:22:30finalement
01:22:30on peut tous dire
01:22:31oui mais nous
01:22:31je suis d'accord
01:22:33on donne le meilleur
01:22:34de nous-mêmes
01:22:34mais nos électeurs
01:22:35ils nous disent
01:22:36heureusement
01:22:37qu'un tel, un tel
01:22:37vous êtes là
01:22:38mais le dimanche
01:22:39ils ne votent pas
01:22:39ils ne votent pas pour nous
01:22:41pourquoi ?
01:22:41parce qu'ils ont le sentiment
01:22:42que les votes
01:22:44qu'ils ont exprimés
01:22:44depuis un certain temps
01:22:45n'ont pas été suivis
01:22:46d'effet
01:22:47avec des réalisations concrètes
01:22:48des résultats favorables
01:22:51et ils se sont détournés de nous
01:22:53en 2022
01:22:54vous avez
01:22:5530% Le Pen
01:22:5620% Mélenchon
01:22:5720% qui s'abtiennent
01:22:59il y a 70% des français
01:23:01qui s'éloignent
01:23:02de l'arc qui est devant vous
01:23:03donc il faut quand même
01:23:04qu'on en ait conscience
01:23:05et donc
01:23:05il faut se mettre
01:23:06moi j'ai l'habitude de dire
01:23:08il faut se mettre minable
01:23:09il faut se reprendre
01:23:09et il faut agir
01:23:11avec sincérité
01:23:11quand on donne
01:23:12nos priorités
01:23:13quelles sont aujourd'hui
01:23:15globalement
01:23:16nos grandes idées
01:23:17on n'en a plus
01:23:17parce que c'est
01:23:18une cour d'école
01:23:19alors c'est celui-ci
01:23:21qui déclare
01:23:22enfin honnêtement
01:23:22moi j'ai beaucoup de respect
01:23:23pour les trois
01:23:24qui se sont exprimés
01:23:25et trois anciens
01:23:26premiers ministres
01:23:28mais quand même
01:23:28un
01:23:30deux
01:23:30trois
01:23:31combien de temps
01:23:32ça va durer
01:23:33c'est pas
01:23:34à la hauteur
01:23:35de ce qu'attendent
01:23:36nos concitoyens
01:23:37et je suis pas
01:23:38donneur de leçon
01:23:38je dis simplement
01:23:39aujourd'hui
01:23:40on doit
01:23:41comment dirais-je
01:23:42avoir
01:23:42un gouvernement
01:23:44de combat
01:23:44et un gouvernement
01:23:45qui met
01:23:46la réussite
01:23:47de la France
01:23:48d'abord
01:23:48mais la réussite
01:23:49de la France
01:23:49pour les français
01:23:50il faut donc
01:23:51dire la vérité
01:23:52il faut arrêter
01:23:53de raconter
01:23:54des bobards
01:23:54je crois que quand même
01:23:56le retour à 1980
01:23:58c'est aller
01:23:59à contre-courant
01:24:00voilà
01:24:00je le dis
01:24:01mais une fois
01:24:02qu'on a dit ça
01:24:03il faut se mettre
01:24:04ensemble au travail
01:24:05et vite pour être efficace
01:24:06il nous reste
01:24:07il nous reste trois minutes
01:24:07cela aussi
01:24:09dans un contexte
01:24:10européen
01:24:10Alexandre Wisy
01:24:11où de plus en plus
01:24:13nous sommes observés
01:24:13par un de nos voisins
01:24:14comme l'homme malade
01:24:15de l'Europe
01:24:16au niveau politique
01:24:18on se rappelle
01:24:20quand on regardait
01:24:21la Belgique
01:24:22qui était restée
01:24:22sans gouvernement
01:24:23pendant 541 jours
01:24:24en 2011
01:24:25on n'en est pas si loin
01:24:27aujourd'hui ?
01:24:28en tout cas
01:24:28c'est sûr
01:24:29qu'au niveau européen
01:24:30l'image que renvoie le pays
01:24:31n'est pas bonne
01:24:33et qu'on est dans un moment
01:24:34en plus
01:24:34où on est face à des enjeux
01:24:35qui sont colossaux
01:24:36des enjeux en matière de défense
01:24:38des enjeux sur le continent européen
01:24:40donc oui
01:24:41il faut sortir vite
01:24:43de la crise
01:24:43moi ce que je dirais
01:24:44c'est que maintenant
01:24:44il faut aussi que
01:24:46là on s'est redonné 48 heures
01:24:48enfin le président
01:24:48doit aussi dire quelque chose
01:24:50je veux dire
01:24:51le président ne s'est pas exprimé
01:24:52enfin vous vous rendez compte
01:24:53quand même
01:24:53le garant des institutions
01:24:55ne s'est pas exprimé
01:24:56depuis 48 heures
01:24:56ça me semble totalement délirant
01:24:58c'est délirant
01:24:58Pierre Barros
01:24:59je vous donne cette phrase
01:25:00de l'ancien premier ministre belge
01:25:02socialiste Elio Di Roupo
01:25:03une France affaiblie
01:25:04c'est l'Europe affaiblie
01:25:06mais c'est vrai
01:25:06qu'on a un président
01:25:07qui prend toujours le contre-pied
01:25:08qui annonce toujours quelque chose
01:25:09qu'on n'attend pas
01:25:10enfin il essaie de capter le rythme
01:25:13d'être maître comme ça
01:25:14du tempo
01:25:15mais on ne peut pas incarner
01:25:17on ne peut pas gouverner seul
01:25:18on ne peut pas être maîtrisé
01:25:20l'ensemble de ces choses-là
01:25:21et je pense qu'il faut savoir écouter
01:25:23il faut savoir aussi en politique
01:25:24se dire
01:25:25des fois on a fait une bêtise
01:25:26on revient dessus
01:25:26c'est compliqué
01:25:28mais ça peut être tout à fait honorable
01:25:30et puis à un moment donné
01:25:32travailler sur la diversité
01:25:33constituer un gouvernement de gauche
01:25:35avec un président
01:25:35la cohabitation ça existait
01:25:37à un moment donné
01:25:37ça avait plutôt bien marché
01:25:39ça n'a pas si mal marché
01:25:40quand on regarde
01:25:41le monde en est aujourd'hui
01:25:42ça n'a pas si mal marché que ça
01:25:42et à un moment donné
01:25:44en effet quand chacun
01:25:45fait son travail
01:25:46et juste son travail
01:25:47et s'assure du travail
01:25:48aussi des autres
01:25:49à un moment donné
01:25:49on a une mécanique
01:25:50qui fonctionne bien
01:25:51donc le président
01:25:51doit faire son boulot
01:25:52après ça un premier ministre
01:25:53doit nommer un gouvernement
01:25:54la gauche est gérée
01:25:56dans les territoires
01:25:57dans les régions
01:25:57dans les départements
01:25:58dans les communes
01:25:59l'union de la gauche
01:26:00ça fonctionne
01:26:00globalement sur nos collectivités
01:26:03et donc ça fonctionne
01:26:04au niveau territorial
01:26:05on sait équilibrer des budgets
01:26:06on sait porter des politiques publiques
01:26:08on sait mettre en place
01:26:09et faire vivre des services
01:26:10à la population
01:26:11être tout à fait dans l'innovation
01:26:12dans l'accompagnement économique
01:26:13ça on sait le faire
01:26:14et donc pourquoi pas
01:26:16un gouvernement
01:26:16du nom de la gauche aussi
01:26:17qui porterait ce genre de projet
01:26:19si c'est avec la France insoumise
01:26:21c'est non
01:26:22et sans la France insoumise
01:26:24il n'y a pas la maille
01:26:25pour la gauche
01:26:26il y a un premier arithmétique
01:26:27ah oui
01:26:27on a récupéré en 2015
01:26:30un département
01:26:30avec 108 millions d'euros
01:26:31de cavalerie
01:26:32de la gauche
01:26:33donc il y a de temps en temps
01:26:35des petits problèmes
01:26:36parce que très souvent
01:26:37ça peut arriver
01:26:37mais à droite aussi
01:26:38et puis voilà
01:26:38je le dis
01:26:39sans forfanterie
01:26:42je pense que
01:26:43il y a des mauvais
01:26:44démonitionnaires partout
01:26:44vous avez cet esprit
01:26:46peut-être très généreux
01:26:47en termes budgétaires
01:26:50etc.
01:26:50et que très souvent
01:26:51il faut être amené
01:26:52à une réalité
01:26:53souvent plus dure
01:26:54je le dis d'autant plus
01:26:55que je suis à côté
01:26:55d'un rapporteur général
01:26:56que j'ai souvent embêté
01:26:58sur les bulgés
01:26:59de la culture
01:27:00ou de la recherche
01:27:01quand il me voit arriver
01:27:03dans l'hémicycle
01:27:03il me dit ça y est
01:27:04elle va encore
01:27:05me demander des choses
01:27:06mais c'est vrai
01:27:07qu'il faut pouvoir
01:27:09rester ferme
01:27:10c'est notre responsabilité
01:27:11de toute façon
01:27:12mais la rigure budgétaire
01:27:13tout le monde le fait
01:27:14le rapporteur général
01:27:15pourra vous dire
01:27:15que sur les 21 années
01:27:16c'est la gauche
01:27:17qui a réduit les déficits
01:27:18et la droite
01:27:19qui les a creusés
01:27:20est-ce que vous allez dire ça
01:27:21le rapporteur général
01:27:22monsieur le rapporteur général
01:27:23les affaires
01:27:24les années Hollande
01:27:25mais avec une main financière
01:27:28attendez
01:27:28il reconnaissait
01:27:29avec une main financière
01:27:29qu'on n'avait pas
01:27:30c'est un peu Pinocchio
01:27:31c'est un peu Pinocchio
01:27:32alors écoutez
01:27:33ça sera le mot de la fin
01:27:34très bien
01:27:36allez merci beaucoup
01:27:37à tous les quatre
01:27:38d'avoir participé
01:27:39à ce débat
01:27:40merci à vous
01:27:41d'avoir suivi
01:27:42cette émission spéciale
01:27:44la crise politique
01:27:44la situation politique
01:27:45on continue bien sûr
01:27:46d'en parler
01:27:47sur Public Sénat
01:27:48à 18h
01:27:48vous avez rendez-vous
01:27:49avec Sens Public
01:27:50et Thomas Hugues
01:27:51très bonne soirée
01:27:52sur les chaînes parlementaires
01:27:53Sous-titrage Société Radio-Canada
01:27:59Sous-titrage Société Radio-Canada
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