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  • il y a 2 jours
Dans le cadre de la célébration des 150 ans du Sénat, se tenait le 2 octobre dernier une table ronde intitulée "Les nouveaux visages du Sénat". Après un mot du président du Sénat, Gérard Larcher, l'intervention du constitutionnaliste Benjamin Morel a permis d'éclairer la situation actuelle de la Chambre haute au regard du temps long. Cet événement a aussi été l'occasion d'entendre plusieurs témoignages de sénateurs qui attestent, chacun à leur manière, par leurs profils, leurs parcours ou leurs travaux parlementaires, du renouveau de l'institution ; à savoir ceux de Cécile Cukierman (présidente du groupe communiste), d'Elisabeth Doineau (sénatrice centriste de Mayenne), d'Elsa Schalck (sénatrice LR du Bas-Rhin), de Mickaël Vallet (sénateur socialiste de Charente-Maritime) ou encore de Salama Ramia (sénatrice RDPI/Renaissance de Mayotte), témoignant d'un Sénat plus jeune et plus paritaire. Revivez leurs témoignages. Année de Production : 2025

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00:00:00Générique
00:00:00Bonjour à tous, bienvenue dans 100% Sénat, l'émission qui vous emmène au cœur du travail parlementaire.
00:00:15Aujourd'hui, nous vous proposons de suivre un colloque organisé pour les 150 ans du Sénat.
00:00:21Il s'intéresse aux nouveaux sénateurs et aux nouvelles sénatrices, les nouveaux visages du Sénat. On regarde.
00:00:26Je vous souhaite d'abord la bienvenue au Sénat et à ce colloque sur le Sénat d'aujourd'hui, dans le cadre de notre célébration des 150 ans du Sénat de la République.
00:00:39Et que la salle porte le nom de Clémenceau est un peu en soi un symbole qui nous renvoie à la Troisième République, n'est-ce pas, monsieur le vice-président Zoulias, vice-président du Sénat.
00:00:48Et à quelques références, je vois aussi le premier vice-président du Sénat qui est là.
00:00:53Donc c'est dire que l'ensemble du Sénat est aujourd'hui rassemblé dans sa diversité.
00:00:59150 ans du Sénat de la République.
00:01:03Cela veut dire 150 ans sous le nom de Sénat.
00:01:06Et cependant 150 ans de régime républicain presque, entre guillemets, ininterrompu.
00:01:13Mais le bicamérisme français est plus ancien.
00:01:20Il commence en 1795 avec le Conseil des Anciens.
00:01:26En 230 années donc, notre pays n'a connu que trois périodes dépourvues de deux assemblées.
00:01:32La Convention, avant octobre 1795, la Deuxième République, proclamée en 1848,
00:01:43qui après des débuts remplis d'un souffle d'espérance et de liberté,
00:01:48s'est terminée par un coup d'État le 2 décembre 1851.
00:01:53Enfin, une période particulièrement noire, entre guillemets l'État français,
00:02:00où de fait le Parlement et la République avaient disparu.
00:02:04Il existe une tradition française du bicamérisme
00:02:08qui n'est ni celle des États fédéraux, ni celle des monarchies.
00:02:14La tradition française vient des Lumières,
00:02:17mais aussi de l'expérience du régime violent qu'a été la terreur.
00:02:21Elle est profondément ancrée dans notre histoire et notre vie politique.
00:02:26C'est celle du bicamérisme modérateur.
00:02:29Modérateur, il faut le dire, des excès d'un pouvoir exécutif trop envahissant.
00:02:38Modérateur aussi d'une autre chambre dans ses emportements.
00:02:42C'est bien comme cela que, fort de son expérience de sénateur,
00:02:48Michel Debré a conçu le rôle de la Deuxième Chambre dans la Constitution de 1958.
00:02:54Il s'agissait de rendre au Sénat sa place,
00:02:56en mettant que son nom, un temps de mis de côté sous la Quatrième République,
00:03:01de le rénover, ce sont en 1958 les paroles mêmes du général De Gaulle.
00:03:07Le rôle de modération, voire de stabilisation que joue le Sénat,
00:03:13vient donc de loin.
00:03:15Et cette continuité me paraît être la force de nos institutions.
00:03:18Le Sénat d'aujourd'hui, c'est une institution vivante
00:03:23qui joue pleinement son rôle au sein de la République
00:03:26et dans le respect de la Constitution.
00:03:29Assemblée vivante, donc évolutive.
00:03:33Car être stable, ce n'est pas être immobile.
00:03:36C'est au contraire savoir s'adapter aux changements de circonstances,
00:03:40aux surprises qui découlent de l'exercice trop solitaire du pouvoir.
00:03:44Je pense par exemple, et par hasard, à la dissolution
00:03:48ou à l'engagement de la responsabilité du gouvernement
00:03:51avant même une discussion budgétaire.
00:03:54Point de suspension, point d'exclamation.
00:03:57Pour assumer son rôle au sein des institutions de la République,
00:04:02le Sénat n'a donc cessé de se réformer au fil du temps.
00:04:07Par exemple, rappelons que c'est le Sénat lui-même
00:04:09qui a décidé de réduire à six ans le mandat de ses membres.
00:04:14Certains à l'époque considéraient que le mandat de neuf ans
00:04:17et le renouvellement partiaire du Sénat qui en découlait
00:04:20étaient des garants de stabilité
00:04:23qu'il ne fallait pas remettre en cause.
00:04:27Mais c'est justement pour continuer à assumer son rôle
00:04:30après le vote du quinquennat
00:04:31que le Sénat devait se réformer et il a su le faire.
00:04:38Des évolutions majeures ont eu un impact important sur le Sénat
00:04:43qui désormais se renouvellent donc par moitié tous les trois ans.
00:04:48Certaines ont été concertées,
00:04:51comme l'adaptation du nombre de sénateurs
00:04:53à la population des départements.
00:04:55Et la part des sénateurs élus au scrutin proportionnel
00:04:58sur des listes paritaires.
00:05:01Je rappelle que la part des femmes au Sénat
00:05:02n'a cessé de progresser et atteint aujourd'hui 38%,
00:05:07ce qui est un petit peu plus qu'à l'Assemblée nationale.
00:05:12D'autres ont été subis,
00:05:14comme la loi sur le cul des mandats de 2014,
00:05:16dont les effets, c'est mon avis,
00:05:18négatifs en matière de lien avec le territoire
00:05:21n'ont fait que se confirmer en dix ans.
00:05:25De nouvelles générations d'élus font leur entrée au Sénat.
00:05:28On entendra tout à l'heure parmi ces nouvelles générations.
00:05:32Ils s'emparent à la fois de ces méthodes de travail
00:05:34et portent de nouvelles aspirations.
00:05:37Les intervenants nous feront donc part de leur expérience.
00:05:42Du fait de son mode d'élection non aligné,
00:05:46j'insiste là-dessus,
00:05:47sur le calendrier présidentiel
00:05:49et sur le calendrier des députés,
00:05:53le Sénat est par nature en décalage,
00:05:56c'est-à-dire que c'est une part de sa vocation
00:06:00et de son originalité que ce décalage-là.
00:06:03C'est notamment ce qui lui permet d'apprécier au mieux
00:06:07ce qu'est l'intérêt général
00:06:09et de prendre une certaine distance
00:06:10par rapport aux pulsions de l'Assemblée nationale.
00:06:14L'appréciation de l'intérêt général,
00:06:16et je le rappelle,
00:06:17l'une des missions du Parlement.
00:06:21L'intérêt général,
00:06:22un mot à méditer en ces temps qui viennent.
00:06:24Le Sénat n'est pas pour autant hors de la politique.
00:06:29C'est une Assemblée qui compte
00:06:31toutes les sensibilités politiques.
00:06:33Elles sont là au premier oeil et au deuxième rang.
00:06:37Mais la volonté partagée par tous,
00:06:39c'est que le débat y soit respectueux et apaisé,
00:06:43que le dialogue permette d'aller le plus loin possible
00:06:45dans l'analyse commune
00:06:46et dans la définition de solutions acceptées
00:06:50pour la plupart.
00:06:53On parle beaucoup de la nécessité pour notre pays
00:06:56de trouver une culture du consensus
00:06:58comme l'existe chez nos voisins allemands.
00:07:03Je sais qu'au Sénat,
00:07:04nous avons depuis longtemps la culture du dialogue
00:07:05et la volonté de définir ensemble
00:07:07les meilleurs choix possibles pour la France.
00:07:10Même s'il y a finalement des accords
00:07:11entre majorités et groupes minoritaires
00:07:14et d'opposition,
00:07:16et c'est normal.
00:07:18Les tentatives de contourner
00:07:20les élus de la nation
00:07:21dans le cadre notamment
00:07:22de l'hyperprésidentialisation
00:07:24n'ont fait qu'ajouter à la confusion
00:07:27et au sentiment de frustration
00:07:29qu'éprouve une partie de nos concitoyens.
00:07:34Dans son action,
00:07:35le Sénat, je le rappelle,
00:07:37représente le peuple français
00:07:39par le suffrage universel indirect
00:07:41et porte ses aspirations.
00:07:44Il le fait par son activité de législateur.
00:07:47Il l'exerce par son contrôle
00:07:49sur l'exécutif.
00:07:51Souvent, il est guidé par le fait
00:07:52que le peuple français
00:07:53n'est pas une abstraction
00:07:55ni une foule anonyme.
00:07:57Il est fait de femmes et d'hommes
00:07:58vivant dans des territoires.
00:08:01Et c'est cette dimension particulière
00:08:02particulière pour nous
00:08:04des territoires divers
00:08:05et façonnée à la fois
00:08:07par l'histoire
00:08:08et par la géographie.
00:08:11Faute de majorité,
00:08:13à l'Assemblée nationale,
00:08:14depuis 2022,
00:08:16le Sénat se trouve plus encore
00:08:17au cœur
00:08:18de l'élaboration de la loi.
00:08:21Quelques chiffres.
00:08:23Le taux de reprise
00:08:24des amendements du Sénat
00:08:25est passé à 70%
00:08:28lors de la session 2024-2025.
00:08:32En 2023-2024,
00:08:34hors texte financier,
00:08:36plus de 72%
00:08:37des projets de loi
00:08:38définitivement adoptés
00:08:40ont été discutés
00:08:42en premier lieu
00:08:43au Sénat.
00:08:4572%.
00:08:47Près de 94%
00:08:50des textes
00:08:50ont été adoptés
00:08:52avec l'accord
00:08:53des deux Assemblées.
00:08:54Le dernier mot
00:08:55de l'Assemblée nationale,
00:08:57c'est la réalité,
00:08:59depuis 4 ans,
00:09:013 ans,
00:09:01pardonnez-moi,
00:09:03n'a presque plus cours.
00:09:04Encore utilisé
00:09:05ce dernier mot
00:09:07en 2023-2024
00:09:08à 6%,
00:09:092024-2025,
00:09:11nous sommes passés
00:09:12à 2%.
00:09:14L'essentiel
00:09:16est de mieux légiférer.
00:09:20La volonté d'action
00:09:21contre l'inflation normative
00:09:22qui accable
00:09:23les acteurs économiques,
00:09:24les décideurs locaux,
00:09:25les services publics,
00:09:26oui,
00:09:27la volonté
00:09:28de simplification
00:09:29sont largement partagées
00:09:32mais difficiles
00:09:32à mettre en œuvre.
00:09:34Le Sénat a à cœur
00:09:35la qualité de la loi
00:09:36qui anime le travail
00:09:37des rapporteurs
00:09:38et des présidents
00:09:38de commissions
00:09:39au sein des commissions
00:09:40comme en séance publique.
00:09:42Dans un contexte particulier
00:09:44où les propositions de loi
00:09:46prennent une importance nouvelle
00:09:48et parfois
00:09:49qui nous interrogent,
00:09:50n'hésite pas
00:09:52à faire avec l'accord
00:09:53des auteurs
00:09:53à l'expertise
00:09:54du Conseil d'État.
00:09:56Et je pense
00:09:56qu'il faut renforcer.
00:09:58Nous l'évoquions
00:09:58avec les présidents
00:09:59de groupe
00:10:00il y a exactement
00:10:0148 heures
00:10:02qu'il faut renforcer
00:10:04cette démarche
00:10:04d'expertise
00:10:05afin de garantir
00:10:07la meilleure rédaction
00:10:07possible
00:10:08et de mesurer
00:10:09les éventuels
00:10:11risques
00:10:11constitutionnels.
00:10:12En matière
00:10:15de contrôle
00:10:15je n'oublie pas
00:10:17que c'est le Sénat
00:10:17qui a créé
00:10:18la première commission
00:10:19d'enquête
00:10:191971.
00:10:23C'est un instrument
00:10:24puissant
00:10:24dans l'équilibre
00:10:25du pouvoir
00:10:25et donc le Sénat
00:10:27depuis plus de 50 ans
00:10:29y a eu recours
00:10:29un certain nombre
00:10:30de fois
00:10:30mais je le pense
00:10:31avec un certain
00:10:32discernement.
00:10:35La commission
00:10:35d'enquête
00:10:36du Sénat
00:10:37sur le narcotrafic
00:10:38a posé un constat
00:10:39sur une situation
00:10:40que personne
00:10:41au fond
00:10:42politiquement
00:10:43n'osait assumer
00:10:45et a formulé
00:10:46des solutions
00:10:46qui se sont traduites
00:10:48dans la loi.
00:10:50Le contrôle
00:10:51le Sénat
00:10:52l'exerce
00:10:52au quotidien
00:10:53par ses auditions
00:10:54bien sûr
00:10:55les questions écrites
00:10:56et orales
00:10:57des sénateurs
00:10:58ses rapports
00:10:59qu'il soit budgétaire
00:11:00d'information
00:11:00ou qu'il soit
00:11:01d'enquête.
00:11:03Concrètement
00:11:03c'est ainsi
00:11:04que le pouvoir
00:11:06arrête
00:11:06le pouvoir
00:11:07et que l'on peut
00:11:09remédier
00:11:10au dysfonctionnement
00:11:10de l'État
00:11:11comme ce fut
00:11:12le cas
00:11:12sur les cabinets
00:11:14conseils
00:11:14par exemple
00:11:15vous avez
00:11:16les deux
00:11:16responsables
00:11:17au premier rang.
00:11:20Il ne s'agit pas
00:11:20d'instruire
00:11:21des procès
00:11:21politiques
00:11:22et j'insiste
00:11:22sur ce point
00:11:23ou d'instrumentaliser
00:11:24les moyens
00:11:25d'enquête.
00:11:27Les travaux
00:11:27de contrôle
00:11:28du Sénat
00:11:28sont transpartisans
00:11:29et c'est peut-être
00:11:31un des secrets
00:11:32de leur force.
00:11:34Le Sénat contrôle
00:11:35mais il doit
00:11:36aussi rendre
00:11:37des comptes.
00:11:39Déjà
00:11:39il doit
00:11:40la transparence
00:11:40sur son activité
00:11:41il rend public
00:11:42ses travaux
00:11:43et délibérations
00:11:44tâche de répondre
00:11:45aux questions
00:11:45des citoyens
00:11:46de porter
00:11:46l'information
00:11:47là où elle sera
00:11:48lue ou vue
00:11:49sur les réseaux sociaux
00:11:51notamment.
00:11:52Il va
00:11:53vers les citoyens.
00:11:55Le Sénat
00:11:56c'est aussi
00:11:57le représentant
00:12:00des collectivités
00:12:01territoriales
00:12:01qu'elles soient
00:12:02hexagonales
00:12:03ou chers collègues
00:12:04qu'elles soient
00:12:04ultramarines.
00:12:05L'hypercentralisation
00:12:07étouffe
00:12:08les initiatives
00:12:09locales.
00:12:11Le Sénat
00:12:11porte des projets
00:12:13de décentralisation
00:12:14et de déconcentration
00:12:15des services
00:12:16de l'État.
00:12:17Il porte aussi
00:12:18les projets
00:12:18de différenciation
00:12:19qui doivent permettre
00:12:20à chaque territoire
00:12:21de faire valoir
00:12:22ses spécificités
00:12:23dans le cadre
00:12:24de la République.
00:12:25Dans son premier
00:12:26entretien avec la presse
00:12:27le Premier ministre
00:12:28a d'ailleurs fait
00:12:29de la décentralisation
00:12:30de priorité.
00:12:32On en parle
00:12:32depuis si longtemps
00:12:33ici.
00:12:34Nous avons sur étagère
00:12:35un ensemble
00:12:37de travaux
00:12:372020,
00:12:382023,
00:12:40des propositions
00:12:41de loi.
00:12:41Il y a aussi
00:12:42des rapports.
00:12:43Je pense au rapport
00:12:43d'Éric Woerth
00:12:44de Boris Ravignon.
00:12:45Je vais dire
00:12:46tout est prêt.
00:12:48Il faut maintenant
00:12:48passer à l'action
00:12:49de manière
00:12:50pragmatique,
00:12:51immédiate
00:12:52et à un horizon
00:12:53clairement défini.
00:12:55Au quotidien,
00:12:56sénatrices et sénateurs
00:12:57doivent représenter
00:12:58la nation
00:12:58mais aussi
00:12:59leur territoire.
00:13:01C'est une tâche
00:13:01exigeante
00:13:02et de chaque instant.
00:13:03elle s'appuie,
00:13:05j'y reviens,
00:13:05sur ce qui fait
00:13:06notre légitimité.
00:13:07C'est d'abord
00:13:08les 550 000
00:13:09élus
00:13:10territoriaux
00:13:12de notre pays,
00:13:13maires et conseillers
00:13:14municipaux,
00:13:15conseillers départementaux,
00:13:16régionaux
00:13:16et les assemblées
00:13:17territoriales.
00:13:18Mais aussi,
00:13:19ne l'oublions pas,
00:13:20hors de nos frontières,
00:13:22nos compatriotes
00:13:23établis hors de France
00:13:24et leurs conseillers.
00:13:27Ce colloque
00:13:27vous permettra,
00:13:28je pense,
00:13:29de mieux connaître
00:13:30le Sénat d'aujourd'hui.
00:13:33Sénat renouvelé
00:13:33et inscrit dans son histoire.
00:13:35Sénat non aligné
00:13:36mais responsable
00:13:37et respectueux
00:13:39de la Constitution.
00:13:40Dans le cadre posé
00:13:41par d'éminents
00:13:42constitutionnalistes,
00:13:44et j'en vois ici.
00:13:45Oui,
00:13:47vous entendrez
00:13:48ceux qui font vivre
00:13:49et les voilà
00:13:50devant moi,
00:13:51par exemple.
00:13:53Vous entendrez
00:13:54ceux qui font vivre
00:13:55le Sénat au quotidien,
00:13:56c'est-à-dire
00:13:57les sénateurs
00:13:58dans leur diversité,
00:13:59diversité de leur sensibilité,
00:14:01de leur parcours,
00:14:02de leur fonction,
00:14:03intérêt et expérience.
00:14:05Mais sénateurs
00:14:05que je crois
00:14:05unis par le désir
00:14:06de servir
00:14:07notre pays,
00:14:08la France,
00:14:09et par leur rattachement
00:14:10à une institution
00:14:11jeune
00:14:11de ses 150 ans
00:14:13de Sénat
00:14:14de la République.
00:14:16Je pense que ce colloque
00:14:17sera enrichissant
00:14:18pour tous
00:14:18et que les actes
00:14:19qui en découleront
00:14:20contribueront
00:14:21à mieux partager
00:14:23encore les connaissances
00:14:24et à se dire
00:14:25par les temps
00:14:26qui courent,
00:14:28reprenant la formule
00:14:29de Michel Debray
00:14:30devant le Conseil d'État
00:14:32présentant la Constitution
00:14:33de la Ve République,
00:14:35que cette Constitution
00:14:36a prévu les cas
00:14:37où même
00:14:38il n'y avait pas
00:14:38de majorité
00:14:39à l'Assemblée nationale.
00:14:41C'est aussi
00:14:41à méditer
00:14:42pour les temps
00:14:43que nous vivons
00:14:44aujourd'hui,
00:14:45ce qui nous donne
00:14:45à tous sénateurs
00:14:46une responsabilité
00:14:48particulière.
00:14:49C'est au-delà
00:14:51des pulsions,
00:14:52comme le disait
00:14:53Boissin-Anglas
00:14:53en présentant
00:14:54le Conseil des Anciens,
00:14:56aussi d'assumer
00:14:57une part
00:14:57de stabilisation.
00:14:59C'est, je crois,
00:14:59dans une démocratie
00:15:00quelque chose
00:15:01d'essentiel.
00:15:02Très bon colloque,
00:15:03très bon après-midi.
00:15:04Applaudissements
00:15:05Merci Monsieur le Président.
00:15:14Je propose aux sénateurs
00:15:15et aux sénatrices
00:15:15qui vont participer
00:15:16à cette première table ronde
00:15:17de venir s'installer
00:15:18avec moi.
00:15:20Effectivement,
00:15:20cette première table ronde
00:15:22sur le Sénat d'aujourd'hui,
00:15:23consacrée
00:15:24au nouveau visage
00:15:25du Sénat,
00:15:26il faut dire
00:15:26que l'image du Sénat
00:15:27dans l'opinion
00:15:28a longtemps été caricaturée
00:15:29comme celle
00:15:30de représentants
00:15:31des petits élus locaux,
00:15:33une chambre largement
00:15:34masculine,
00:15:34âgée et conservatrice.
00:15:36On parle même
00:15:36des représentants
00:15:37du seigle
00:15:38et de la châtaigne,
00:15:39des cultures agricoles
00:15:40emblématiques,
00:15:40des campagnes plutôt
00:15:41reculées en France.
00:15:43Mais ces dernières années,
00:15:44vous allez le voir,
00:15:44cette image a évolué
00:15:46pour ressembler davantage
00:15:47à la société.
00:15:48Lors de cette première
00:15:49table ronde,
00:15:50nous allons faire la rencontre
00:15:50de cinq sénateurs
00:15:51et sénatrices
00:15:52qui représentent
00:15:53ces nouveaux visages
00:15:54du Sénat,
00:15:55qu'elles aient accompagné
00:15:56la féminisation
00:15:57de la Chambre haute
00:15:58ou qu'ils se soient
00:15:59emparés de nouveaux thèmes
00:16:01encore jamais traités
00:16:02au Sénat.
00:16:03La Chambre haute
00:16:04du Parlement
00:16:04qui est connue
00:16:05pour un style différent
00:16:06de l'Assemblée nationale,
00:16:08un style plus feutré
00:16:09où les invectives
00:16:10sont rares,
00:16:11le débat est davantage
00:16:12sur le fond des arguments
00:16:13et cela n'empêche pas
00:16:14que vous allez le voir
00:16:15quand même
00:16:15la confrontation
00:16:16d'idées radicales.
00:16:17C'est ce qu'on va voir
00:16:18dans un instant.
00:16:19Vous pourrez poser d'ailleurs
00:16:19vos questions
00:16:20à la fin des témoignages
00:16:21de ces cinq sénateurs
00:16:23et sénatrices
00:16:23mais d'abord
00:16:24on va écouter
00:16:25l'analyse de Benjamin Morel.
00:16:27Bonjour Benjamin,
00:16:28vous êtes professeur
00:16:29en droit public
00:16:30et avec vous
00:16:31on va voir
00:16:31comment a évolué
00:16:33ce Sénat
00:16:34ces 20 dernières années
00:16:35du point de vue
00:16:36donc d'un constitutionnaliste.
00:16:39Merci beaucoup Quentin,
00:16:40merci à tous.
00:16:41Bonjour Mesdames, Messieurs
00:16:42les sénateurs,
00:16:43Mesdames, Messieurs
00:16:44qui aujourd'hui
00:16:46êtes venus
00:16:46pour entendre parler
00:16:47en effet
00:16:47de cette institution,
00:16:49un Sénat
00:16:49qui n'a pas toujours
00:16:51eu bonne presse.
00:16:52Et la première table ronde
00:16:53en témoigne,
00:16:54eh bien ce Sénat
00:16:55qui n'a pas toujours
00:16:56eu bonne presse
00:16:57aujourd'hui
00:16:57a malgré tout
00:16:58changé de visage.
00:17:00Lorsqu'on parle du Sénat,
00:17:01lorsqu'on s'amuse
00:17:02à faire un peu
00:17:02l'histoire du Sénat,
00:17:03ce qui a été mon cas
00:17:04dans ma thèse,
00:17:05on tombe souvent
00:17:06sur un certain nombre
00:17:07de citations
00:17:07pas très élogieuses
00:17:08pour le Sénat.
00:17:09L'une des plus célèbres
00:17:10venant de quelqu'un
00:17:11qui fut sénateur
00:17:12qui s'appelle
00:17:12Édouard Heriot
00:17:13et qui dit
00:17:14que le Sénat
00:17:15est une assemblée
00:17:16d'hommes
00:17:17à idée fixe
00:17:17heureusement corrigée
00:17:18par une abondante mortalité.
00:17:22La situation
00:17:22a tout de même
00:17:23quelque peu changé depuis.
00:17:24Et donc je vous propose
00:17:25de prendre Édouard Heriot
00:17:27qui finalement
00:17:27est très à l'image
00:17:29des clichés
00:17:29qu'on peut avoir
00:17:30sur cette assemblée
00:17:31au pied de la lettre.
00:17:32Est-ce que l'Assemblée,
00:17:34est-ce que le Sénat
00:17:34est réellement
00:17:36d'abord
00:17:36une assemblée d'hommes ?
00:17:39Les chiffres ont été donnés
00:17:40tout à l'heure
00:17:40par M. le Président.
00:17:41Aujourd'hui,
00:17:42la parité
00:17:42n'est évidemment
00:17:44complète au Sénat
00:17:46puisqu'on est à Viron
00:17:47à 38% de féminisation
00:17:49mais elle est plus élevée
00:17:50qu'à l'Assemblée nationale.
00:17:52Comment est-ce qu'on explique ça ?
00:17:53Eh bien,
00:17:54d'abord,
00:17:55il faut partir du principe
00:17:56qu'il y a malgré tout
00:17:57un handicap sénatorial
00:17:58dans la matière
00:17:58parce que comme vous le savez,
00:17:59les règles relatives
00:18:00à la parité en France
00:18:01sont essentiellement liées
00:18:02au financement
00:18:03des partis politiques
00:18:04et ce financement
00:18:05des partis politiques
00:18:06est lié
00:18:07à la présentation
00:18:08de candidats
00:18:09aux élections législatives
00:18:11et pas sénatoriales.
00:18:12Dans ce cadre-là,
00:18:13ces chiffres
00:18:15pourraient paraître
00:18:16relativement étonnants.
00:18:17C'est ne pas comprendre
00:18:18que malgré tout,
00:18:19le Sénat a évolué
00:18:20ces dernières années
00:18:21notamment quant à son mode
00:18:22de scrutin.
00:18:23L'existence aujourd'hui
00:18:25d'un mode de scrutin
00:18:27proportionnel
00:18:28pour les départements
00:18:30qui élisent plus
00:18:31de trois sénateurs
00:18:32permet d'avoir
00:18:33des règles efficaces
00:18:35en matière de parité.
00:18:37Environ 72%
00:18:38des sénateurs
00:18:39sont élus
00:18:39aujourd'hui
00:18:40avec un mode
00:18:41de scrutin
00:18:41proportionnel
00:18:42et donc ça
00:18:43c'est une évolution
00:18:43profonde.
00:18:44Souvent en France
00:18:45quand on parle
00:18:45de la proportionnelle
00:18:46surtout pour l'élection
00:18:47de l'Assemblée nationale
00:18:47on prononce
00:18:48une sorte de gros mot
00:18:49mais le Sénat
00:18:51là-dessus
00:18:52est aujourd'hui
00:18:53à un mode
00:18:53de scrutin mixte.
00:18:54Vous avez des sénateurs
00:18:55élus à la proportionnelle
00:18:56des sénateurs
00:18:58élus au scrutin majoritaire
00:18:59et donc une double pratique
00:19:00des modes de scrutin
00:19:01qui explique
00:19:02certaines évolutions
00:19:03au sein de cette Assemblée
00:19:04certaines évolutions
00:19:05qui ont été voulues
00:19:06qui ont été portées
00:19:07par le Sénat elle-même.
00:19:10Reprenons Édouard Heriot.
00:19:12Une Assemblée d'hommes
00:19:13donc
00:19:13avec des fixes
00:19:14j'y viendrai tout à l'heure
00:19:15heureusement
00:19:16corrigées
00:19:17par une abondante mortalité.
00:19:18Je n'ai pas fait les chiffres
00:19:19en la matière
00:19:20monsieur le Président.
00:19:21Toutefois
00:19:21cette citation
00:19:23a son sens
00:19:24si on revient
00:19:24à la Troisième République
00:19:25où en effet
00:19:26la mortalité au Sénat
00:19:27était abondante
00:19:28et où il était plus courant
00:19:29de mourir au Sénat
00:19:30que d'y être battu
00:19:31lors des élections sénatoriales.
00:19:32cette période-là
00:19:34est terminée.
00:19:35Aujourd'hui
00:19:36on a des mandats
00:19:37beaucoup plus courts
00:19:38déjà puisque depuis 2003
00:19:39le mandat sénatorial
00:19:41a été porté
00:19:42à 6 ans
00:19:43plutôt que 9 ans
00:19:43ce qui était le cas
00:19:44en fait
00:19:44depuis le début
00:19:45de la Troisième République
00:19:46et que ces mandats sénatoriaux
00:19:48sont aujourd'hui
00:19:49moins cumulatifs
00:19:51dans le temps.
00:19:52On estime
00:19:52qu'environ
00:19:52un sénateur
00:19:53fait environ
00:19:54deux mandats
00:19:55au Sénat
00:19:56ce qui correspond
00:19:57à 12 ans
00:19:57dans cette maison
00:19:58ce qui
00:19:59implique
00:20:00une forme
00:20:00de renouvellement
00:20:01relativement rapide.
00:20:03On a
00:20:03dès lors
00:20:04une moyenne d'âge
00:20:05sénatoriale
00:20:06qui a fondamentalement
00:20:07baissé
00:20:08ces dernières années.
00:20:10Aujourd'hui
00:20:10elle est un tout petit peu
00:20:11plus élevée
00:20:12que celle
00:20:12qui est
00:20:13la moyenne d'âge
00:20:14des députés
00:20:15n'en moins
00:20:16il faut considérer
00:20:17deux phénomènes.
00:20:18Premier phénomène
00:20:19on a eu
00:20:20un grand renouvellement
00:20:21de la classe politique
00:20:22ces dernières années
00:20:23notamment à l'Assemblée nationale
00:20:24et donc ce faisant
00:20:25l'âge moyen
00:20:26à l'Assemblée nationale
00:20:27s'est effondré
00:20:29lors des
00:20:29trois dernières législatures.
00:20:32L'autre élément
00:20:32les sénateurs
00:20:34comme vous le disiez
00:20:35Monsieur le Président
00:20:35tout à l'heure
00:20:36sont les représentants
00:20:38des collectivités territoriales.
00:20:40Par ailleurs
00:20:40ils sont réputés
00:20:42sous la Ve République
00:20:43comme en fait
00:20:44depuis
00:20:45les
00:20:46premières chambres
00:20:48qui ont été
00:20:49celles de la Révolution
00:20:50notamment la Chambre des Anciens
00:20:51et bien
00:20:52être une force
00:20:53de modération.
00:20:54Pour ça
00:20:54on a fait rentrer
00:20:55dans la loi
00:20:56dès l'origine
00:20:56le fait que
00:20:57l'âge pour entrer
00:20:58au Sénat
00:20:58était un peu plus élevé
00:20:59que celui
00:21:00pour entrer
00:21:01à l'Assemblée nationale.
00:21:02Cet âge plus élevé
00:21:03malgré tout
00:21:04était réduit
00:21:05notamment en 2011
00:21:06pour atteindre
00:21:07aujourd'hui 24 ans.
00:21:09Pourquoi 24 ans ?
00:21:1024 ans tout bêtement
00:21:11parce que
00:21:12c'est le temps
00:21:12d'un mandat municipal.
00:21:14Si jamais je suis élu
00:21:15jeune malgré tout
00:21:17conseiller municipal
00:21:17à 18 ans
00:21:18et bien
00:21:19comme le Sénat
00:21:20il aurait pu être
00:21:21le représentant
00:21:21des collectivités territoriales
00:21:23on peut attendre
00:21:24de moi
00:21:24une expérience
00:21:25une compréhension
00:21:27des mécanismes territoriaux
00:21:28une compréhension
00:21:30et bien
00:21:30de comment fonctionnent
00:21:31les collectivités territoriales
00:21:33quels sont les enjeux
00:21:34comment représenter
00:21:35réellement
00:21:36à la fois
00:21:37ces collectivités
00:21:38mais également
00:21:38la vie locale
00:21:39une forme de connaissance
00:21:40du terrain
00:21:41si jamais je n'ai pas eu
00:21:42de mandat locaux avant.
00:21:43Ce n'est pas toujours nécessaire
00:21:44mais malgré tout
00:21:45ça peut tout de même
00:21:45être considéré
00:21:46comme étant utile.
00:21:47Ainsi a-t-on justifié
00:21:48les 24 ans
00:21:49et ainsi peut-on expliquer
00:21:51en partie
00:21:52ce différentiel d'âge
00:21:54aujourd'hui
00:21:55entre Assemblée
00:21:55et Sénat
00:21:56qui malgré tout
00:21:57est aujourd'hui réduit
00:21:58à environ 9 ans.
00:22:01Une Assemblée d'hommes
00:22:02à idée fixe
00:22:04on y vient.
00:22:05Est-ce qu'on change
00:22:06d'avis au Sénat ?
00:22:07Pas forcément
00:22:08parce qu'évidemment
00:22:08quand on fait de la politique
00:22:09on s'y engage
00:22:10pour quelques convictions.
00:22:12Néanmoins
00:22:12la politique
00:22:13ce n'est pas que
00:22:14défendre des convictions
00:22:15c'est également
00:22:15les articuler
00:22:16avec celles d'autrui.
00:22:18Or
00:22:18vous voyez
00:22:19sur la diapositive
00:22:21qui vous est présentée
00:22:22la composition
00:22:23aujourd'hui
00:22:23des deux Assemblées
00:22:24Assemblée nationale
00:22:25et Sénat.
00:22:26Je crois que
00:22:26nous témoignons tous
00:22:28aujourd'hui
00:22:28que le compromis
00:22:29à l'Assemblée nationale
00:22:30est compliqué
00:22:31difficile
00:22:32pour une raison simple
00:22:33pour une raison horrible
00:22:34pour une raison infâme
00:22:35il n'y a pas
00:22:36de majorité absolue.
00:22:38Et comme ça a été évoqué
00:22:38précédemment
00:22:39Michel Debré
00:22:41et le général de Gaulle
00:22:42n'envisageaient pas
00:22:43de majorité absolue
00:22:44à l'Assemblée nationale
00:22:45pour une raison simple
00:22:45c'est que ce pays
00:22:46n'a jamais connu
00:22:47dans sa période républicaine
00:22:49de majorité absolue
00:22:50avant 1962.
00:22:52La période
00:22:53de 1962
00:22:54à
00:22:552022
00:22:57est en fait
00:22:58une période
00:22:58assez exceptionnelle
00:22:59dans notre histoire.
00:23:01Ce faisant
00:23:01la Constitution
00:23:03a été pensée
00:23:04à dessein.
00:23:05Par contre
00:23:05il y a une Assemblée
00:23:06sous la Ve République
00:23:07qui n'a jamais
00:23:07réellement connu
00:23:09une majorité absolue
00:23:09à part quelques années
00:23:10le temps d'un mandat
00:23:11au début des années 2000
00:23:12c'est justement
00:23:13le Sénat.
00:23:14Et à défaut
00:23:15de majorité absolue
00:23:16on est contraint
00:23:17de construire
00:23:18des compromis.
00:23:19À défaut
00:23:20de majorité absolue
00:23:21on est obligé
00:23:22de tendre la main
00:23:23à d'autres groupes
00:23:24et d'essayer
00:23:24de former
00:23:25des majorités
00:23:26qui parfois
00:23:26répondent
00:23:27aux majorités
00:23:28sénatoriales
00:23:28aujourd'hui
00:23:29majorité qui est
00:23:29composée essentiellement
00:23:30du groupe LR
00:23:31et du groupe
00:23:32union centriste
00:23:32ainsi que de
00:23:33quelques autres groupes
00:23:34mais également
00:23:34des majorités
00:23:35qui parfois
00:23:36sont des majorités
00:23:36d'idées
00:23:37des majorités
00:23:37qui peuvent être
00:23:38des majorités
00:23:38sur un texte
00:23:39des majorités
00:23:40qui parfois
00:23:40sont des majorités
00:23:42qui tiennent
00:23:43à une conception
00:23:44qui peut être
00:23:44une conception
00:23:45de l'intérêt général
00:23:46nonobstant
00:23:47les clivages partisans.
00:23:49Ça c'est quelque chose
00:23:49que le Sénat
00:23:50a toujours su faire
00:23:51pas parce que
00:23:52vous avez nécessairement
00:23:53une culture
00:23:54chevillée au corps
00:23:55dans cette maison
00:23:56mais tout bêtement
00:23:56parce que le Sénat
00:23:57n'y a pas eu le choix
00:23:58et qu'à partir de là
00:23:59la culture
00:24:00ce n'est pas une donnée
00:24:00ce n'est pas quelque chose
00:24:02de fondamental
00:24:03d'essentiel
00:24:04que vous avez
00:24:04dans vos gènes
00:24:05la culture
00:24:05c'est quelque chose
00:24:06que vous construisez
00:24:07et le Sénat
00:24:08a construit
00:24:09cette culture
00:24:10du compromis
00:24:10actant le fait
00:24:11qu'il n'avait pas
00:24:12nécessairement
00:24:13de majorité
00:24:14en son sein.
00:24:15Des compromis
00:24:16faits au sein même
00:24:17des groupes
00:24:17parce que
00:24:18à la différence
00:24:19des groupes parlementaires
00:24:20à l'Assemblée nationale
00:24:20où souvent
00:24:21vous avez
00:24:22une forme
00:24:23de discipline majoritaire
00:24:24qui s'impose
00:24:25de manière extrêmement radicale
00:24:27tout bêtement
00:24:27parce que derrière
00:24:28il y a l'enjeu
00:24:29des investitures
00:24:29pour des élections législatives
00:24:31avec un poids
00:24:33très très fort
00:24:33des partis
00:24:34l'ancrage local
00:24:35du Sénat
00:24:35le fait que
00:24:36le scrutin sénatorial
00:24:38est un scrutin
00:24:38fondé également
00:24:39sur une forme
00:24:41d'interconnaissance
00:24:42sur une forme
00:24:43de compréhension
00:24:43des enjeux locaux
00:24:44donne beaucoup plus
00:24:45de liberté
00:24:46aux sénateurs
00:24:46dans leur vote
00:24:47y compris
00:24:48quand ils font partie
00:24:49de groupes
00:24:50qui sont des groupes
00:24:51qui répondent
00:24:52à des partis politiques
00:24:53structurés
00:24:54organisés
00:24:54ce qui peut être le cas
00:24:55pour le groupe LR
00:24:56ou le groupe socialiste
00:24:57dans cette maison
00:24:57vous avez par ailleurs
00:24:58des groupes
00:25:00qui sont en décorrélation
00:25:01avec les partis traditionnels
00:25:02si vous prenez par exemple
00:25:04le groupe RDSE
00:25:05dans cette maison
00:25:06le groupe union centriste
00:25:07voilà des groupes
00:25:08dans lesquels
00:25:09siègent
00:25:09des sénateurs
00:25:11qui appartiennent
00:25:11à différents partis politiques
00:25:13et donc ont l'habitude
00:25:14de construire
00:25:16des compromis
00:25:16de construire
00:25:18des consensus
00:25:19ou d'accepter
00:25:20la dissidence
00:25:21en leur sein
00:25:22là où à l'Assemblée nationale
00:25:23ça a toujours été
00:25:24quelque chose
00:25:25de beaucoup plus complexe
00:25:27donc
00:25:28vous voyez que le Sénat
00:25:30n'est pas vraiment
00:25:31une Assemblée d'hommes
00:25:32ou en tout cas pas que
00:25:33qu'ils n'ont pas que
00:25:34des idées fixes
00:25:35qu'ils sont capables
00:25:35de construire des compromis
00:25:37que par ailleurs
00:25:38et bien au-delà
00:25:40de la forte mortalité
00:25:41qui ne les caractérise plus
00:25:43ils se renouvellent
00:25:44ils se renouvellent beaucoup
00:25:45ils se sont beaucoup
00:25:46renouvelés ces dernières années
00:25:47je crois que les sénateurs
00:25:48qui sont à ma gauche
00:25:49le montrent
00:25:50et que donc ce faisant
00:25:51dans aujourd'hui
00:25:52une situation
00:25:53de crise politique
00:25:54larvée
00:25:55profonde
00:25:55le Sénat
00:25:56est sans doute
00:25:57une chambre d'avenir
00:25:58le Sénat
00:25:59est sans doute
00:25:59une chambre
00:26:00dont la République
00:26:01et dont les institutions
00:26:02ont au final
00:26:03beaucoup à apprendre
00:26:04et beaucoup de leçons à tirer
00:26:06je vous remercie beaucoup
00:26:07Merci Benjamin
00:26:14merci pour cette intervention
00:26:16et bien je vous propose
00:26:17de maintenant passer
00:26:18au témoignage
00:26:19de nos cinq sénatrices
00:26:20et sénateurs
00:26:21et donc je vous le disais
00:26:21chacun va parler pendant cinq minutes
00:26:23on va faire un petit échange
00:26:25un petit dialogue
00:26:25et à la fin
00:26:26vous pourrez vous aussi
00:26:27dans la salle poser vos questions
00:26:29à nos sénateurs
00:26:30et sénatrices
00:26:31on commence avec vous
00:26:32Cécile Kukerman
00:26:32bonjour
00:26:33vous êtes présidente
00:26:34du groupe communiste
00:26:35au Sénat
00:26:36depuis 2023
00:26:37le cliché veut donc
00:26:39que les débats
00:26:40soient feutrés
00:26:41au Sénat
00:26:41comme si tout y était
00:26:42un peu soporifique
00:26:44pourtant le débat
00:26:46le débat
00:26:47voilà on va le voir
00:26:48est souvent musclé
00:26:49avec vous aussi
00:26:51madame Kukerman
00:26:52alors est-ce qu'il est possible
00:26:54et comment fait-on
00:26:55pour défendre
00:26:56ces convictions
00:26:56parfois fortes
00:26:58comme celles
00:26:58que vous avez vous
00:27:00dans votre groupe politique
00:27:01les communistes
00:27:01est-ce qu'on est écouté
00:27:02respecté
00:27:03quand on est dans l'opposition
00:27:04ici
00:27:05alors bien
00:27:07bon je vais d'abord
00:27:09m'adresser à chacune
00:27:10et à chacun présent
00:27:12et je crois
00:27:12qu'au calque
00:27:13bruit qu'il y a eu
00:27:15quand vous avez
00:27:16fait état
00:27:17de discussions
00:27:18très feutrées
00:27:19et sur lesquelles
00:27:20il n'y aurait pas
00:27:21de débat
00:27:21je crois que cela
00:27:23résume assez bien
00:27:24le fait que ce n'est pas
00:27:26le cas
00:27:26je crois que le débat
00:27:28peut toujours être
00:27:28très virulent
00:27:30empli de convictions
00:27:32tout en se portant
00:27:34dans le respect
00:27:35et ne tombant pas
00:27:36dans une caricature
00:27:37malsaine
00:27:39parfois d'ailleurs
00:27:41même entretenue
00:27:42par un certain nombre
00:27:44de médias
00:27:45aujourd'hui
00:27:45parce qu'il appartiendrait
00:27:47à tout un chacun
00:27:48ici
00:27:48de relire
00:27:48quelques comptes rendus
00:27:50de débat
00:27:51à l'Assemblée nationale
00:27:52ou au Sénat
00:27:53il y a un peu plus
00:27:54d'une quarantaine d'années
00:27:55pour se rendre compte
00:27:56que les échanges
00:27:57entre collègues parlementaires
00:27:59qui ne sont pas
00:28:00d'un même groupe politique
00:28:01n'étaient pas plus feutrés
00:28:03hier
00:28:04qu'ils le sont aujourd'hui
00:28:05mais
00:28:05l'oralité
00:28:07n'étant pas
00:28:08retranscrite à l'époque
00:28:09la médiatisation
00:28:10étant bien
00:28:11moins importante
00:28:13peut-être que nous en avions
00:28:14d'ailleurs
00:28:14bien moins conscience
00:28:15et donc
00:28:16moi
00:28:17je le dis
00:28:18mais très sereinement
00:28:19je crois que
00:28:20chacun a
00:28:22ici au Sénat
00:28:23mais j'oserais dire
00:28:24comme dans toute Assemblée
00:28:25quelle qu'elle soit
00:28:26et quelle qu'en soit sa taille
00:28:27la place
00:28:29qui est la sienne
00:28:30bien évidemment
00:28:31au regard des rapports
00:28:32de force
00:28:32politique
00:28:33mais la place
00:28:34qu'il entend prendre
00:28:35et qu'il cherche à prendre
00:28:37au regard aussi
00:28:38bien évidemment
00:28:39de valeurs
00:28:40de convictions
00:28:40d'engagement
00:28:41qu'il veut porter
00:28:43défendre
00:28:44et donc je crois
00:28:45que la question
00:28:46n'est pas
00:28:46d'inverser
00:28:47une logique
00:28:48un groupe d'opposition
00:28:49n'est pas un groupe
00:28:50majoritaire
00:28:50et c'est tant mieux
00:28:52parce que c'est ce qui nous permet
00:28:53de dire
00:28:54que nous vivons
00:28:55aujourd'hui
00:28:56en démocratie
00:28:57en revanche
00:28:58il appartient
00:28:59à des groupes
00:29:00d'opposition
00:29:01comme
00:29:01comme le nôtre
00:29:03mais comme d'autres
00:29:04également
00:29:05d'être des acteurs
00:29:06parce que justement
00:29:07là aussi
00:29:07puisque nous sommes
00:29:09en démocratie
00:29:09et qu'il ne s'agit pas
00:29:10d'inverser la tendance
00:29:11il s'agit aussi
00:29:12de respecter
00:29:13la démocratie
00:29:14le président du Sénat
00:29:15le sait très bien
00:29:15je dis souvent
00:29:17d'ailleurs
00:29:17que le plus exigeant
00:29:19parfois
00:29:19c'est pour la majorité
00:29:22elle se doit
00:29:22de respecter
00:29:23l'opposition
00:29:23sinon
00:29:24on casse
00:29:25justement
00:29:26ce respect démocratique
00:29:28et donc
00:29:28alors bien évidemment
00:29:29moi je vais vous dire
00:29:30que ce n'est pas assez
00:29:31d'autres vous diront
00:29:32certainement
00:29:33que c'est peut-être trop
00:29:34mais aujourd'hui
00:29:36les présidents
00:29:37de groupes politiques
00:29:38d'opposition
00:29:39ont
00:29:39alors à travers
00:29:41pour notre groupe
00:29:42puisque c'est au poids
00:29:43des groupes
00:29:44de demi-journée
00:29:45par an
00:29:45la possibilité
00:29:47d'inscrire
00:29:47des textes
00:29:48d'initiative sénatoriale
00:29:50ce que l'on qualifie
00:29:52de niche
00:29:52effectivement
00:29:53et puis
00:29:55mais je sais que
00:29:56ma collègue
00:29:56Hélène Assassi
00:29:57qui fut présidente
00:29:58avant moi
00:29:59y reviendra
00:29:59bien évidemment
00:30:01et puis la possibilité
00:30:03d'un droit de tirage
00:30:04qui permet
00:30:04et là à égalité
00:30:06entre les groupes
00:30:07puisque nous avons
00:30:07le même nombre
00:30:08d'avoir une fois par an
00:30:10un droit de tirage
00:30:12pour une commission
00:30:13d'enquête
00:30:13et donc ainsi
00:30:15travailler au-delà
00:30:17des
00:30:18je n'oserais pas dire
00:30:19des simples
00:30:19mais au-delà
00:30:20du traditionnel
00:30:21plutôt
00:30:21travail législatif
00:30:23qui nous incombe
00:30:24et là aussi
00:30:25dans lequel
00:30:26on n'aurait pas le temps
00:30:28de tout s'évoquer
00:30:28mais où je crois
00:30:29que de tout temps
00:30:30nous avons su
00:30:31alors certains diront
00:30:32arracher
00:30:33d'autres diront
00:30:34faire passer
00:30:35d'autres diront
00:30:36qu'on nous les a laissés
00:30:37mais en tout état de cause
00:30:38où nous avons su
00:30:40faire bouger
00:30:41parfois à la marche
00:30:42parfois plus en profondeur
00:30:44un certain nombre
00:30:45de textes
00:30:45de propositions
00:30:46ou d'initiatives
00:30:47sénatoriales
00:30:49Merci beaucoup
00:30:49et je rappelle
00:30:50votre groupe politique
00:30:51à 18 sénateurs
00:30:52aujourd'hui
00:30:53dans l'hémicycle
00:30:54je propose maintenant
00:30:56à Elisabeth Douano
00:30:57de prendre le micro
00:30:58vous êtes la rapporteure
00:30:59générale du budget
00:30:59de la sécurité sociale
00:31:01cela signifie
00:31:01que lors de l'examen
00:31:02du budget de la santé
00:31:03des français
00:31:03à l'automne
00:31:04vous portez la voix
00:31:06du Sénat
00:31:06de la commission
00:31:07d'affaires sociales
00:31:07mais du Sénat
00:31:08pendant l'examen
00:31:09de ce budget
00:31:09et vous êtes la
00:31:10toute première femme
00:31:11à occuper ce poste
00:31:13dans l'histoire du Sénat
00:31:14qu'est-ce que ça a
00:31:14représenté pour vous ?
00:31:16Alors tout d'abord
00:31:16permettez-moi de saluer
00:31:18la salle
00:31:18en vos grades et qualités
00:31:19je voudrais tout d'abord
00:31:21casser aussi
00:31:23un dicton
00:31:25on dit
00:31:26le train de sénateur
00:31:28moi quand je suis arrivée
00:31:29au Sénat
00:31:29j'ai eu l'impression
00:31:30de rentrer dans
00:31:30une ligne à grande vitesse
00:31:31la réalité c'est que
00:31:33en fait
00:31:34quand on parle
00:31:34du train de sénateur
00:31:35on pense qu'on est toujours
00:31:36à l'époque
00:31:37de la locomotive
00:31:38et bien moi je peux vous assurer
00:31:39que ça n'a pas du tout
00:31:40été ça
00:31:40parce qu'ici
00:31:41on travaille beaucoup
00:31:42on a énormément
00:31:44de consultations
00:31:45d'auditions
00:31:46de rapports à mener
00:31:47et en fait
00:31:48on ne s'ennuie jamais
00:31:49bien au contraire
00:31:50on est un peu surchargé
00:31:51en travail
00:31:52donc voilà
00:31:53il faut casser aussi
00:31:54ce dicton
00:31:56qui est faux
00:31:56alors je suis arrivée
00:31:58au Sénat
00:31:58après 30 ans
00:31:59de vie locale
00:32:00donc j'étais élue locale
00:32:02et j'arrive ici au Sénat
00:32:03avec beaucoup d'enthousiasme
00:32:05et cet enthousiasme là
00:32:07il n'est pas descendu
00:32:09je dirais que c'est vraiment
00:32:10formidable le travail
00:32:11que nous faisons ici
00:32:12j'ai eu la chance
00:32:13effectivement
00:32:13d'être
00:32:14repérée en quelque sorte
00:32:17dans la commission
00:32:18des affaires sociales
00:32:19au bout de 6 ans
00:32:20pour mener à bien
00:32:21cette mission
00:32:21de rapporteur général
00:32:22du budget
00:32:23de la sécurité sociale
00:32:24c'est une énorme responsabilité
00:32:26parce que c'est le plus gros budget
00:32:28650 milliards d'euros
00:32:30c'est énorme
00:32:31et donc
00:32:32ça vous honore
00:32:33et ça vous oblige
00:32:34ça vous honore
00:32:35parce que ça veut dire
00:32:36qu'on vous fait confiance
00:32:37qu'on vous laisse
00:32:38cette responsabilité
00:32:39parce que vous avez
00:32:40une sorte d'expertise
00:32:41une sorte d'expérience
00:32:43que vous mettez donc
00:32:44à disposition
00:32:45et puis
00:32:46cela vous oblige
00:32:47évidemment
00:32:48à faire chaque jour
00:32:49davantage
00:32:49et budget après budget
00:32:51moi je me rends compte
00:32:52combien
00:32:52finalement
00:32:53j'apprends aussi encore
00:32:55et que je peux partager
00:32:57avec mes collègues
00:32:58toutes mes connaissances
00:33:00et c'est vraiment
00:33:01quelque chose
00:33:02qui
00:33:02il faut se dire
00:33:04c'est qu'on apprend
00:33:05tout le temps
00:33:05et ici au Sénat
00:33:06avec la qualité
00:33:08des auditions
00:33:08que nous avons
00:33:09avec l'ensemble
00:33:10des débats
00:33:12que nous menons
00:33:13avec nos collègues
00:33:14quel que soit leur parti politique
00:33:16et bien on s'enrichit
00:33:17chaque jour davantage
00:33:18et on monte en compétence
00:33:20donc c'est vraiment
00:33:21quelque chose d'important
00:33:23est-ce que juste
00:33:23avant de continuer
00:33:24dans ce que
00:33:25on avait évoqué
00:33:26comme point
00:33:27à définir ensemble
00:33:28on peut dire
00:33:29ce que c'est que
00:33:29la rapporteure générale
00:33:30du budget
00:33:30pour ceux qui nous écoutent
00:33:31qui ne sont pas au courant
00:33:32de la séance
00:33:33et de comment se passe
00:33:34l'examen du budget
00:33:34c'est quoi exactement
00:33:35une rapporteure générale
00:33:36alors vous avez
00:33:37le rapporteur général
00:33:38du budget
00:33:39au niveau de la commission
00:33:40des finances
00:33:41et donc
00:33:42une rapporteure
00:33:43au niveau de la commission
00:33:44des affaires sociales
00:33:44donc plutôt en charge
00:33:46du coup
00:33:47du budget
00:33:47de la sécurité sociale
00:33:49la sécurité sociale
00:33:50je ne vais pas vous l'apprendre
00:33:515 branches
00:33:52donc 650 milliards d'euros
00:33:54c'est
00:33:55les hôpitaux
00:33:55évidemment la santé
00:33:57mais le premier budget
00:33:59c'est plutôt
00:34:00les retraites
00:34:00donc on a quand même
00:34:02un champ
00:34:03sur la solidarité
00:34:04qui est forcément
00:34:06très très large
00:34:07et donc il y a
00:34:08un aspect très important
00:34:08de votre travail
00:34:09et vous y tenez
00:34:09c'est le lien
00:34:10avec les autres
00:34:11groupes politiques
00:34:12et ça vous dites
00:34:13c'est quelque chose
00:34:13auquel vous tenez
00:34:14énormément dans ce travail
00:34:15alors j'y tiens
00:34:16et je pense qu'au Sénat
00:34:17on y tient tous
00:34:18c'est cette pluralité
00:34:21sur les différents dossiers
00:34:23mais en particulier
00:34:24on a l'expérience
00:34:26des rapports
00:34:27qui nous sont aussi donnés
00:34:28là tout dernièrement
00:34:30au lieu de la mission
00:34:34d'évaluation
00:34:34et de contrôle
00:34:35de la sécurité sociale
00:34:36nous avons eu
00:34:37donc un rapport
00:34:38sur justement
00:34:39l'avenir de la sécurité sociale
00:34:41la boîte à outils
00:34:42du Sénat
00:34:42et j'ai pu
00:34:44en fait
00:34:44préparer ce rapport
00:34:46avec une collègue
00:34:47qui appartient
00:34:48à un autre groupe politique
00:34:49Raymond de Ponce et Monge
00:34:50chacun sait ici
00:34:52qu'on n'a pas forcément
00:34:52les mêmes idées
00:34:53pour arriver à revenir
00:34:55à une trajectoire
00:34:55à l'équilibre
00:34:56mais néanmoins
00:34:57on a réussi à s'entendre
00:34:58sur des points de vue
00:34:59et nous les avons partagés
00:35:01au sein de la commission
00:35:02de la MEX
00:35:03donc
00:35:04et de la commission
00:35:05des affaires sociales
00:35:05et nous avons
00:35:06pu publier ce rapport
00:35:08avec l'unanimité
00:35:09de nos collègues
00:35:10alors qu'effectivement
00:35:11elle est dans le groupe
00:35:12écologiste
00:35:13elle au Sénat
00:35:14donc dans le groupe
00:35:14d'opposition
00:35:15a priori
00:35:15vous avez pu faire
00:35:16un travail ensemble
00:35:17mais bien sûr
00:35:17parce qu'en plus
00:35:18Raymond de Ponce et Monge
00:35:19a une qualité importante
00:35:22en tout cas
00:35:22pour qualifier ce travail
00:35:24c'est qu'elle est économiste
00:35:25alors on n'a pas
00:35:27les mêmes idées
00:35:27mais elle avait quand même
00:35:29voilà beaucoup de choses
00:35:30à me faire partager
00:35:31et j'ai trouvé
00:35:32vraiment très intéressant
00:35:33de faire ce travail
00:35:34avec elle
00:35:35et je pense que
00:35:35le fait de sortir
00:35:37un document
00:35:38qui soit la boîte à outils
00:35:39donc qui soit
00:35:40aussi utile
00:35:42aux uns et aux autres
00:35:43pendant les débats
00:35:44de l'examen
00:35:45du PLFSS
00:35:45que en dehors
00:35:46du PLFSS
00:35:48et bien ce sera
00:35:48profitable
00:35:49une dernière question
00:35:50on l'a dit
00:35:50votre travail
00:35:51il est très intense
00:35:51à l'automne
00:35:52entre la présentation
00:35:53du budget
00:35:54on le voit
00:35:54qui se fait ces jours-ci
00:35:55et jusqu'au vote
00:35:57qui en général
00:35:57arrive mi-décembre
00:35:59c'est une fonction
00:36:00qui vous le dites
00:36:00occupe toute l'année
00:36:01au-delà de ces mois
00:36:02d'examen du budget
00:36:03oui parce qu'on a
00:36:04effectivement le PLFSS
00:36:05là qui arrive
00:36:06mais nous avons aussi
00:36:07au printemps
00:36:08la loi d'approbation
00:36:10des comptes
00:36:11de la sécurité sociale
00:36:12donc c'est encore
00:36:13un travail
00:36:13on a aussi avant
00:36:14le travail
00:36:16de la cour des comptes
00:36:17qu'il faut examiner
00:36:18donc tout au long
00:36:19de l'année
00:36:19en fait
00:36:20on surveille
00:36:21l'équilibre
00:36:22des comptes
00:36:22de la sécurité sociale
00:36:23alors actuellement
00:36:24on surveille plutôt
00:36:25le déficit
00:36:26qui continue
00:36:27de se creuser
00:36:28malgré qu'on ne soit pas
00:36:29ni en crise sanitaire
00:36:29ni en crise financière
00:36:30et cela nous préoccupe beaucoup
00:36:32bien merci
00:36:34merci madame Douano
00:36:35et maintenant je propose
00:36:36à Elsa Schalck
00:36:37effectivement
00:36:37de rejoindre cette conversation
00:36:39vous
00:36:40vous êtes sénatrice
00:36:41depuis 2020
00:36:42et quand vous avez été élue
00:36:43vous aviez 33 ans
00:36:44ce qu'il y a fait de vous
00:36:45à ce moment-là
00:36:45la benjamine du Sénat
00:36:47parmi donc
00:36:48les 348 sénateurs
00:36:49c'est une fonction
00:36:50symbolique
00:36:51on peut le dire
00:36:51notamment le jour
00:36:52de l'élection du président
00:36:53du Sénat
00:36:54vous êtes membre
00:36:54de ce qu'on appelle
00:36:55le bureau d'âge
00:36:56comment est-ce que
00:36:57vous avez vécu
00:36:57votre arrivée
00:36:58donc à la chambre haute
00:36:59à 33 ans
00:37:00est-ce que vous avez
00:37:01par exemple une anecdote
00:37:02ce qu'on vous a dit
00:37:03au moment de votre élection
00:37:04bonjour
00:37:05bonjour à toutes et à tous
00:37:07bonjour à toutes et à tous
00:37:10alors effectivement
00:37:10c'était
00:37:11comme tout à chacun
00:37:12un moment
00:37:13de grande solennité
00:37:14et de responsabilité
00:37:15j'avoue qu'à titre personnel
00:37:17il m'a fallu
00:37:17un peu de temps
00:37:19pour prendre conscience
00:37:20que j'avais été élue sénatrice
00:37:22parce que rien me prédestinait
00:37:23à être sénatrice
00:37:24j'avoue que j'y avais
00:37:25même pas forcément pensé
00:37:26et qu'effectivement
00:37:28comme ça a été dit
00:37:28tout à l'heure
00:37:29par monsieur Morel
00:37:30c'est peut-être aussi
00:37:31la modification
00:37:32du mode de scrutin
00:37:34et aussi la confiance
00:37:35d'un sénateur sortant
00:37:37la personne de Claude Kern
00:37:39qui est venu me chercher
00:37:40et qui m'a proposé
00:37:41d'être sur sa liste
00:37:43en fait au sénatorial
00:37:44donc on voit bien
00:37:45effectivement
00:37:46que ce mode
00:37:46de scrutin
00:37:48ce changement
00:37:49a permis aussi
00:37:49de faire évoluer
00:37:50les mentalités
00:37:52après on voit bien
00:37:54à quel point
00:37:55et ça a été aussi
00:37:56cette anecdote
00:37:57et la surprise
00:37:58c'est qu'une des premières
00:38:00questions c'était
00:38:00mais qu'est-ce qui fait
00:38:02qu'à 33 ans
00:38:03finalement vous rentrez
00:38:04au Sénat
00:38:05qui est apparenté
00:38:06à une maison de retraite
00:38:07alors je pense
00:38:08qu'on l'a peut-être
00:38:09toutes et tous
00:38:10à un moment entendu
00:38:11et j'avoue que j'ai été
00:38:13très surprise
00:38:13du décalage
00:38:15de perception
00:38:16entre justement
00:38:18cette perception
00:38:19des concitoyens
00:38:20cette question
00:38:21d'un journaliste
00:38:22et la réalité
00:38:24telle que je l'ai vécu
00:38:25en 2020
00:38:26en arrivant
00:38:26parce qu'à la fois
00:38:27il y avait
00:38:28une jeune génération
00:38:29qui arrivait
00:38:30fruit sans doute
00:38:31aussi d'un renouvellement
00:38:33au sein
00:38:33des conseils municipaux
00:38:36avec un certain
00:38:37nombre de jeunes
00:38:37qui avaient fait
00:38:38aussi leurs armes
00:38:40mais également
00:38:41à travers les débats
00:38:42qui nous ont tout
00:38:42de suite animés
00:38:43en 2020
00:38:43puisque c'était
00:38:44la période du Covid
00:38:45et que le Sénat
00:38:47plus que jamais
00:38:48s'est illustré
00:38:49justement dans
00:38:50la défense
00:38:50des libertés individuelles
00:38:52et donc on était
00:38:53directement plongés
00:38:54au cœur de sujets
00:38:55compliqués
00:38:56difficiles
00:38:57donc pour rejoindre
00:38:58ma collègue
00:39:00on était loin
00:39:01de la maison de retraite
00:39:02et on était loin
00:39:03du train de sénateur
00:39:04parce qu'on voit
00:39:05que le seul train
00:39:06qu'on prend
00:39:06c'est celui
00:39:07de notre circonscription
00:39:08pour aller à Paris
00:39:09On peut peut-être
00:39:10développer un petit peu
00:39:11le contexte
00:39:13de votre arrivée
00:39:13en 2020
00:39:15ce Covid
00:39:16qui frappe toute la France
00:39:17qui a d'ailleurs
00:39:17des conséquences
00:39:19directes dans l'hémicycle
00:39:20on vote une loi
00:39:22spéciale à ce moment-là
00:39:23comment vous avez vécu
00:39:24cet arrivé dans ce contexte ?
00:39:26C'est toujours
00:39:27très compliqué
00:39:28d'arriver dans une maison
00:39:29qu'on ne connaît pas
00:39:29mais ce serait pareil
00:39:30dans une entreprise
00:39:31ou dans une université
00:39:32alors qu'on était
00:39:33tous masqués
00:39:34donc c'est vrai
00:39:35que pour identifier
00:39:35les collègues
00:39:36c'est peut-être
00:39:37plus compliqué
00:39:38on avait moins
00:39:39cette proximité
00:39:40qui est quand même
00:39:41l'atout majeur
00:39:43du sénateur
00:39:44et des sénatrices
00:39:46avec notre territoire
00:39:47parce qu'il y avait
00:39:48de moins en moins
00:39:49en fait
00:39:49de liens
00:39:50avec les maires
00:39:51il y avait un moment
00:39:52d'ailleurs
00:39:52plus de cérémonies
00:39:54de vœux
00:39:55qui sont aussi
00:39:56les temps d'échange
00:39:57et de rencontre
00:39:58donc c'est aussi
00:39:59un renouvellement
00:40:00on arrive dans une période
00:40:01où par moments
00:40:02c'était aussi
00:40:03des rendez-vous téléphoniques
00:40:04des rendez-vous en visio
00:40:05et c'est aussi
00:40:06là dans ces périodes
00:40:08qu'on se rend compte
00:40:09que rien ne remplace
00:40:10l'humain
00:40:10et que rien ne remplace
00:40:11finalement
00:40:12cette proximité
00:40:14et puis ça a été
00:40:15une période
00:40:15qui pour moi
00:40:16a été assez révélatrice
00:40:17parce que
00:40:18fort des chiffres
00:40:19très malheureux
00:40:20notamment concernant
00:40:21les violences conjugales
00:40:22puisque je rappelle
00:40:23qu'à cette période
00:40:23il y a eu plus de 30%
00:40:25de signalement
00:40:26de violences conjugales
00:40:27je me suis dit
00:40:28que c'est aussi un combat
00:40:29que nous devions
00:40:31mener
00:40:32et ce qui moi
00:40:33à titre personnel
00:40:34m'intéressait
00:40:35et ce qui fait
00:40:36que depuis
00:40:37que je suis sénatrice
00:40:38j'ai eu la chance
00:40:39et l'honneur
00:40:40de pouvoir rapporter
00:40:41sur un certain nombre
00:40:42de textes
00:40:42qui concernent ces questions
00:40:44Oui parce que
00:40:44les commissions
00:40:45continuaient
00:40:46vous avez pu faire
00:40:46des auditions
00:40:47pendant la période
00:40:47du Covid
00:40:48et notamment
00:40:48avoir ce chiffre
00:40:50pendant le Covid
00:40:51on s'en rappelle
00:40:51vous avez pu alerter
00:40:52l'opinion publique
00:40:53lorsque ces chiffres
00:40:54ont explosé
00:40:54une dernière question
00:40:55qu'est-ce que le fait
00:40:56d'être jeune au Sénat
00:40:57a pu changer
00:40:58dans votre manière
00:40:59de travailler ici
00:41:00à la Chambre haute
00:41:01qu'est-ce que vous pensez
00:41:01avoir apporté
00:41:02à l'institution
00:41:03Alors c'est une très bonne question
00:41:05c'est peut-être
00:41:06une attention accrue
00:41:08sur des sujets de société
00:41:09moi je me souviens
00:41:11de ma première intervention
00:41:12en hémicycle
00:41:13qui est aussi toujours
00:41:14un moment émouvant
00:41:15et dont on se souvient
00:41:16c'était sur la question
00:41:17du congé paternité
00:41:18car il me paraissait nécessaire
00:41:20que notre société
00:41:21évolue sur ces questions
00:41:24et de rendre
00:41:24une période obligatoire
00:41:26notamment
00:41:27pour les futurs pairs
00:41:30on a aussi eu
00:41:31la question évidemment
00:41:33de la constitutionnalisation
00:41:34de l'IVG
00:41:35je pense que si cette question
00:41:37était arrivée
00:41:37il y a quelques années
00:41:39il y a quelques décennies
00:41:40peut-être que le vote
00:41:41aurait été différent
00:41:42et j'avoue que dans ces temps
00:41:44où on a eu des débats sociétaux
00:41:46très importants
00:41:47le fait de pouvoir travailler
00:41:48en commun
00:41:49avec l'ensemble des collègues
00:41:51comme cela a été dit
00:41:52tout à l'heure
00:41:52de manière transpartisane
00:41:54de manière également
00:41:55très respectueuse
00:41:57du débat
00:41:57et à l'écoute
00:41:58montre à quel point
00:42:00justement
00:42:00c'est la force
00:42:01de notre institution
00:42:02et j'avoue
00:42:04peut-être pour finir par là
00:42:05que d'être jeune
00:42:07et d'arriver
00:42:07ça pousse peut-être
00:42:09à une exigence
00:42:09supplémentaire
00:42:10j'avoue que
00:42:11j'ai suivi une formation
00:42:12notamment sur la question
00:42:14du droit local
00:42:15alsacien-mosellan
00:42:16parce que j'avais à coeur
00:42:17de pouvoir défendre
00:42:18et promouvoir
00:42:19cette spécificité
00:42:20et puis c'est aussi
00:42:22de pouvoir être
00:42:23évidemment
00:42:23en proximité
00:42:25avec l'ensemble
00:42:26des maires
00:42:27comme l'ensemble
00:42:27des collègues
00:42:28ici présents
00:42:29parce que je crois
00:42:30que plus que tout
00:42:31la proximité
00:42:32est la reine des batailles
00:42:33Merci Elsa Schalck
00:42:34je rappelle
00:42:34vous êtes sénatrice
00:42:35à l'air du Barin
00:42:36maintenant je propose
00:42:37à Mickaël Vallée
00:42:38de prendre un micro
00:42:39le Sénat qui évolue aussi
00:42:40avec des sénateurs
00:42:41qui s'interrogent
00:42:42sur de nouveaux sujets
00:42:43vous venez de le dire
00:42:43Madame Schalck
00:42:44mais vous
00:42:45votre exemple
00:42:45c'est TikTok
00:42:46plus généralement
00:42:48la question de la régulation
00:42:49des réseaux sociaux
00:42:50et en particulier
00:42:51pour les jeunes
00:42:52Mickaël Vallée
00:42:52vous êtes sénateur PS
00:42:53de Charente-Maritime
00:42:54vous avez présidé
00:42:55la commission d'enquête
00:42:56TikTok en 2023
00:42:57pourquoi est-ce qu'il y avait
00:42:59un enjeu
00:42:59est-ce que le Parlement
00:43:00s'intéresse
00:43:01et enquête sur ce réseau social
00:43:03Bonjour à toutes et à tous
00:43:05je crois paradoxalement
00:43:07qu'il y a à la fois
00:43:09comment dire
00:43:09la nécessité
00:43:10de s'intéresser
00:43:11à des sujets
00:43:12comme ça
00:43:12qui explosent
00:43:13TikTok ça a été
00:43:14en quelques années
00:43:14pour ne pas dire
00:43:15en quelques mois
00:43:15justement pendant le Covid
00:43:17un phénomène qui a explosé
00:43:18et en même temps
00:43:19il n'y a rien de nouveau
00:43:19sous le soleil
00:43:20parce que le fait
00:43:21que le Parlement
00:43:22et peut-être plus singulièrement
00:43:23le Sénat s'intéresse
00:43:25aux questions des réseaux
00:43:25alors pas au sens
00:43:26où on les entend
00:43:27premièrement aujourd'hui
00:43:29pas le déferlement
00:43:30de bêtises
00:43:33ou d'informations
00:43:34entre guillemets
00:43:34H24
00:43:35mais la question des réseaux
00:43:37et du rapport que ça
00:43:38avec la question républicaine
00:43:39notamment sous la Troisième République
00:43:41tout comme le Sénat
00:43:42a eu un rôle fondamental
00:43:43dans les différentes lois
00:43:44concernant la presse
00:43:45ou l'information
00:43:46ou ensuite l'audiovisuel
00:43:48ça c'est ce qui est moins nouveau
00:43:49c'est-à-dire que
00:43:50ce n'est pas parce que
00:43:51c'est la Chambre
00:43:51des collectivités territoriales
00:43:53qu'elle n'est pas percutée
00:43:55de plein fouet
00:43:55elle aussi
00:43:56par ces sujets-là
00:43:58parce que ce sont des sujets
00:43:59qui concernent
00:44:00tous les corps intermédiaires
00:44:01toutes les personnes
00:44:01auxquelles nous avons affaire
00:44:03toutes les personnes
00:44:03que nous rencontrons
00:44:04tous nos concitoyens
00:44:05dont nous ne sommes coupés
00:44:07comme élus
00:44:07que quand on veut
00:44:09en être coupés
00:44:09parce qu'autrement
00:44:10on est tout à fait
00:44:11en prise
00:44:13donc ce sont à la fois
00:44:14des sujets
00:44:14totalement nouveaux
00:44:15et qui nécessitent
00:44:16qu'on s'en saisisse
00:44:17et je saisis l'occasion
00:44:18pour rendre au César de l'Allier
00:44:20ce qui appartient
00:44:20au César de l'Allier
00:44:21c'est Claude Maluret
00:44:22qui était à l'initiative
00:44:24comme rapporteur
00:44:24de cette commission d'enquête
00:44:25donc il y a aussi un aspect
00:44:26transpartisan
00:44:27parce que ça peut dire
00:44:28qu'on n'est pas d'accord
00:44:29surtout avec Claude Maluret
00:44:30mais là le travail
00:44:31a été vraiment conjoint
00:44:33et le rapport adopté
00:44:34à l'unanimité
00:44:35et en même temps
00:44:37des sujets
00:44:37qui sont classiques
00:44:38parce que
00:44:39tous ces aspects
00:44:40d'information
00:44:41de cohésion nationale
00:44:43de rapport à la jeunesse
00:44:44je dirais dans une chambre
00:44:46comme toutes les chambres
00:44:48probablement
00:44:49mais en tout cas
00:44:49moi dans cette chambre
00:44:50celle où je siège
00:44:51où je constate
00:44:52que le niveau intellectuel
00:44:53offre une certaine satisfaction
00:44:55peut s'interroger aussi
00:44:58il l'a déjà fait
00:44:59sur ce qui aujourd'hui
00:45:01propage un peu la bêtise
00:45:02Justement
00:45:03le thème des écrans
00:45:05et des jeunes
00:45:05il est très présent
00:45:06dans le débat politique actuel
00:45:07comment est-ce que vous
00:45:08vous poseriez ce débat
00:45:10comment est-ce que vous avez
00:45:10souhaité le poser au Sénat ?
00:45:13Alors je remarquerai par exemple
00:45:14ce que le Sénat
00:45:14n'a pas encore pu saisir
00:45:16mais ce sont peut-être
00:45:17des évolutions à venir
00:45:18il y a eu au sein
00:45:20de notre assemblée
00:45:20des propositions
00:45:21de création
00:45:22d'une délégation
00:45:23spécifique
00:45:24sur la question
00:45:25de l'enfance
00:45:25par exemple
00:45:26on a peut-être encore
00:45:28des marches à franchir
00:45:30et peut-être
00:45:30qu'on le fera
00:45:31mais sur la question
00:45:32de l'enfance
00:45:33ce sont des sujets
00:45:33que les sénateurs
00:45:34soit ont rencontré
00:45:36déjà avec une expertise
00:45:37certaine
00:45:38lorsque pour certains
00:45:39d'entre eux
00:45:39et pour la majorité
00:45:40d'entre eux
00:45:40ils ont été élus locaux
00:45:42sur la question scolaire
00:45:44sur la question
00:45:45enfance-jeunesse
00:45:46qu'on traite
00:45:46les uns les autres
00:45:47dans les collectivités
00:45:48territoriales
00:45:49où nous siégeons
00:45:49ou où nous avons
00:45:50siégés
00:45:52et donc c'est un sujet
00:45:52qui nécessairement
00:45:53intéresse le Sénat
00:45:54et en plus
00:45:54je dirais que
00:45:56si je dois le dire
00:45:56comme ça
00:45:57les GAFAM
00:45:58eux ils restent
00:45:59parfois sans qu'on sache
00:46:01trop qui pilote
00:46:02c'est d'ailleurs
00:46:02ce qu'on a montré
00:46:03dans le rapport
00:46:04et certains parlementaires
00:46:07eux passent un peu plus vite
00:46:08notamment dans d'autres chambres
00:46:09donc c'est plus compliqué
00:46:10pour suivre le sujet
00:46:12et les gros groupes
00:46:13le savent très bien
00:46:14alors qu'au Sénat
00:46:15comme Benjamin Morel
00:46:17l'a dit tout à l'heure
00:46:17sur la durée moyenne
00:46:19du mandat
00:46:21sachant qu'il y en a
00:46:22qui portent la moyenne
00:46:23à la hausse
00:46:24et d'autres moins
00:46:25mais disons que
00:46:25la durée moyenne
00:46:26sur les 12 ans
00:46:28permet de creuser
00:46:29des sujets
00:46:30sur le fond
00:46:30et d'aller un petit peu
00:46:31plus loin
00:46:31ce qu'on pourrait faire
00:46:33pour essayer de repousser
00:46:33encore les nouvelles frontières
00:46:34comme vous l'avez évoqué
00:46:35dans le titre
00:46:36moi j'ai senti une frustration
00:46:37dans cette commission d'enquête
00:46:38pour prendre ce sujet là
00:46:40c'est qu'il y a plusieurs parlements
00:46:41dans le monde
00:46:41qui se sont saisis
00:46:42de la question
00:46:43spécifiquement TikTok
00:46:44que nous butons
00:46:46sur le fait d'avoir affaire
00:46:47à des multinationales
00:46:48qui évidemment
00:46:49ne peuvent pas être appréhendées
00:46:50uniquement dans un cadre national
00:46:52et donc dans le cadre
00:46:52d'une commission d'enquête
00:46:53avec les pouvoirs
00:46:55entre guillemets
00:46:55de coercition
00:46:56que nous avons
00:46:57et peut-être que
00:46:58la prochaine étape
00:46:58ce sont des travaux
00:47:00où tout comme il y a
00:47:01une diplomatie parlementaire
00:47:02peut-être qu'un jour
00:47:03il y aura des commissions d'enquête
00:47:04un peu plus coordonnées
00:47:06entre différents parlements
00:47:07et je suis sûr
00:47:08que le Sénat
00:47:08de la République française
00:47:09saura s'adapter
00:47:11à ce genre d'exigence
00:47:12Et une petite question rapide
00:47:13il n'y a pas de problème
00:47:14de compétences techniques
00:47:15on se dit
00:47:16la régulation des réseaux sociaux
00:47:17il peut y avoir
00:47:18des questions
00:47:19des problématiques
00:47:20vraiment techniques
00:47:20et compliquées
00:47:22de logiciels
00:47:23etc.
00:47:23Vous n'avez pas eu
00:47:24de problème
00:47:24de limite
00:47:25l'administration
00:47:26qui écrit le rapport
00:47:26avec vous
00:47:27a aussi ces compétences-là ?
00:47:28Alors sur le profilage
00:47:30des sénatrices
00:47:31et des sénateurs
00:47:31c'est un point
00:47:32qui n'a pas été évoqué
00:47:33tout à l'heure
00:47:33mais il est essentiel
00:47:34qu'en politique
00:47:35les questions de compétences techniques
00:47:36ne soient pas impréalables
00:47:37pour venir dire
00:47:38ce que nous voulons
00:47:39dans notre société
00:47:40et c'est la raison
00:47:41pour laquelle
00:47:41il y a une administration
00:47:42dont chacun sait
00:47:43ne serait-ce que
00:47:44par la difficulté du concours
00:47:45le caractère d'excellence
00:47:47au Sénat
00:47:48et je le dis
00:47:48pas pour faire plaisir
00:47:49je le dis
00:47:50parce que tout le monde
00:47:51le sait
00:47:51et que tout le monde
00:47:51le constate
00:47:52C'est bien que ce soit
00:47:53mentionné aussi
00:47:53Dernier thème
00:47:54la souveraineté numérique
00:47:56et là aussi
00:47:57vous le dites
00:47:58il y a
00:47:58une importance
00:48:00de ce thème
00:48:01au Parlement
00:48:01il faut s'en emparer
00:48:02au Parlement français
00:48:03oui parce que
00:48:05la question numérique
00:48:05n'est plus un sujet
00:48:06c'est pas un bloc
00:48:07qui est posé à côté
00:48:08de la question agricole
00:48:09de la question environnementale
00:48:11de la question sociale
00:48:12c'est totalement transversal
00:48:13donc évidemment
00:48:14la question du numérique
00:48:15vient percuter
00:48:16la question de la souveraineté
00:48:17c'est là où il peut y avoir
00:48:18des différences d'appréciation
00:48:20entre groupes politiques
00:48:22mais je pense moi
00:48:22paradoxalement
00:48:23qu'une chambre
00:48:24qui est issue
00:48:25notamment des collectivités territoriales
00:48:27étant en
00:48:28comment dire
00:48:28étant
00:48:29fait face
00:48:31à des sujets
00:48:32qui s'ils sont des sujets
00:48:33de mondialisation
00:48:34qui sont des sujets
00:48:35qui viennent
00:48:35interroger les questions
00:48:36de souveraineté
00:48:37et bien le constat
00:48:38les conséquences de tout ça
00:48:39on le voit d'un point de vue
00:48:40territorial
00:48:41de manière extrêmement concrète
00:48:43et c'est peut-être
00:48:43ce qui nous permet
00:48:44d'être attaché
00:48:45à ces sujets-là
00:48:45avec chacun son approche
00:48:47dans les différents bords
00:48:48politiques
00:48:49mais c'est un souverainiste
00:48:50jacobin et marxiste
00:48:52qui vous le dit
00:48:52donc chacun a son approche après
00:48:54et puis avec tout ça
00:48:55on fait des rapports
00:48:55adoptés à l'unanimité
00:48:56Très bien
00:48:57merci Michael Vallet
00:48:59donc je rappelle
00:48:59vous êtes sénateur PS2
00:49:00Charente-Maritime
00:49:01vous pouvez passer votre micro
00:49:02à votre voisine
00:49:03notre dernière intervenante
00:49:05bonjour à vous
00:49:05Salama Ramya
00:49:06vous êtes la toute première femme
00:49:09sénatrice élue à Mayotte
00:49:11avant d'évoquer le contexte
00:49:13de votre élection
00:49:13tout simplement
00:49:14qu'est-ce que ça a représenté
00:49:15pour vous
00:49:16cette première
00:49:16dans l'histoire de la République
00:49:17bonjour à tous
00:49:19et à toutes
00:49:20tout d'abord
00:49:22permettez-moi
00:49:23cette question
00:49:23en tout cas
00:49:24merci pour cette question
00:49:25parce que ça me permet
00:49:25de rendre hommage
00:49:26aux chatouilleuses
00:49:27les chatouilleuses
00:49:29je rappelle pour l'histoire
00:49:30Mayotte
00:49:30c'est un territoire
00:49:31où ça a toujours été
00:49:33les femmes
00:49:33qui sont toujours battues
00:49:35sur le terrain
00:49:36pour ancrer Mayotte
00:49:38dans la République
00:49:39et ça continue même
00:49:40aujourd'hui
00:49:40et aujourd'hui
00:49:41c'est vrai
00:49:43lorsque j'ai été élue
00:49:44enfin cette femme
00:49:45au poste de sénatrice
00:49:47les femmes
00:49:49qui sont sur le terrain
00:49:50m'ont dit tout de suite
00:49:51enfin
00:49:52enfin notre travail
00:49:53est reconnu
00:49:54au niveau national
00:49:55donc pour moi
00:49:56c'est vraiment
00:49:57une fierté
00:49:58en tout cas
00:49:59de continuer ce combat
00:50:00elles, elles l'ont fait
00:50:02avec les armes
00:50:03qu'elles avaient
00:50:04elles chatouillaient
00:50:05le mot porte vraiment
00:50:06la manière
00:50:06dont elles
00:50:07elles essaient
00:50:08de défendre Mayotte
00:50:09et moi
00:50:10je continue ce travail
00:50:12maintenant au niveau national
00:50:13grâce à ces femmes
00:50:14que je rends hommage
00:50:15aujourd'hui
00:50:16et ensuite
00:50:17donc je voulais ajouter
00:50:19qu'aujourd'hui
00:50:21ce mouvement
00:50:23de chatouilleuses
00:50:23continue
00:50:24autrement
00:50:24il y a beaucoup de femmes
00:50:25encore qui continuent
00:50:26à se battre
00:50:27sur le terrain
00:50:28et lorsque je suis ici
00:50:30au Sénat
00:50:31pour moi c'est un peu aussi
00:50:32je représente ces femmes
00:50:33qu'on ne connaît pas
00:50:34qui sont dans la discrétion
00:50:35dans l'anonymat
00:50:36mais je sais
00:50:37qu'elles travaillent
00:50:38autant que moi
00:50:38et qu'elles sont aussi
00:50:40combatives que moi
00:50:40que je le suis ici au Sénat
00:50:42alors vous êtes arrivée
00:50:42au Sénat au début de l'année
00:50:44la fin de la dernière
00:50:45qui a été marquée
00:50:47par le cyclone
00:50:48Shido
00:50:49qui a été une terrible épreuve
00:50:52pour Mayotte
00:50:53qu'est-ce que ça fait
00:50:54de devenir sénatrice
00:50:55au moment où son île
00:50:56est détruite
00:50:58à un énorme pourcentage
00:50:59et où il y a
00:51:00tous ses morts
00:51:01comment vous avez vécu
00:51:02ce moment particulier
00:51:03de votre élection ?
00:51:04Alors
00:51:04je rappelle quand même
00:51:06j'ai pris ce poste
00:51:08donc j'ai mon prédécesseur
00:51:10donc quand il a été
00:51:11nommé ministre
00:51:11donc j'ai pris le train
00:51:12en marche
00:51:13donc je ne m'y étais pas
00:51:14préparée
00:51:15effectivement
00:51:15et lorsque j'ai pris
00:51:17ma mission
00:51:18à peine un mois
00:51:19après mon arrivée
00:51:20je me suis retrouvée
00:51:21effectivement
00:51:22à être confrontée
00:51:23à un cyclone
00:51:24à un désastre
00:51:24vraiment un vrai cyclone
00:51:25et c'est vrai
00:51:27qu'à Mayotte
00:51:28on était d'abord
00:51:29dans cette joie
00:51:30d'avoir enfin
00:51:30cette première femme
00:51:32sénatrice
00:51:32mais il a fallu oublier
00:51:33parce que là
00:51:34à ce moment-là
00:51:34c'est plus la femme
00:51:35sénatrice
00:51:36qu'on recherchait
00:51:37on voulait
00:51:38une personne d'action
00:51:41d'ailleurs
00:51:42pour la petite histoire
00:51:43lorsque
00:51:44à 24h du cyclone
00:51:46j'ai appris
00:51:47que le cyclone
00:51:47l'œil
00:51:48allait toucher Mayotte
00:51:49au lieu de me dire
00:51:50que je reste sur Paris
00:51:50j'ai dit
00:51:51je prends l'avion
00:51:52et je veux le vivre
00:51:53auprès de ma population
00:51:54voilà
00:51:55et c'est ce que je fais
00:51:56j'ai pris le dernier avion
00:51:57donc je pense que
00:51:58instinctivement
00:51:59voilà
00:52:00on se dit
00:52:01non
00:52:02on a pris cette responsabilité
00:52:03il faut aller au bout des choses
00:52:05donc je suis allée
00:52:05vivre cette expérience
00:52:07enfin expérience
00:52:08cette
00:52:08catastrophe
00:52:10plutôt
00:52:11auprès de ma population
00:52:12mais c'est pas que
00:52:13il n'y a pas eu que ça
00:52:14parce qu'après
00:52:15il faut aussi se relever
00:52:16il faut d'abord soutenir
00:52:17sa population
00:52:19le lendemain
00:52:20le jour d'après
00:52:20quand on voit la situation
00:52:22mais on est sénateur
00:52:24moi je ne m'attendais pas
00:52:25à ce que ce soit ça
00:52:26le métier de sénateur
00:52:27mais là
00:52:27il faut y aller
00:52:28il ne faut pas hésiter
00:52:29donc le jour d'après aussi
00:52:30il faut accompagner sa population
00:52:32et aller même plus loin
00:52:33lorsqu'au niveau du Sénat
00:52:34le Premier ministre
00:52:35m'a sollicité
00:52:37pour avoir la mission
00:52:38du suivi
00:52:38de cette reconstruction
00:52:39là pareil
00:52:40je ne m'y attendais pas
00:52:42mais j'ai accepté
00:52:43je me suis dit aussi
00:52:44c'est mon rôle
00:52:44d'aller au bout des choses
00:52:45et c'est ma dernière question
00:52:46vous disiez vouloir travailler
00:52:47de façon la plus concrète
00:52:49pour Mayotte
00:52:50pour ses habitants
00:52:52ses habitantes
00:52:52vous avez le sentiment
00:52:53d'y arriver
00:52:54il y a des actions concrètes
00:52:55qu'on peut mener
00:52:55en tant que sénatrice
00:52:56bien sûr
00:52:57on peut amener
00:52:58c'est pas toujours facile
00:53:00mais il faut être là
00:53:01il faut être présent
00:53:02et surtout
00:53:03il faut pouvoir
00:53:05lorsqu'on est sénateur
00:53:06de l'outre-mer
00:53:07moi je dis
00:53:08il faut savoir
00:53:09être ce pont
00:53:11entre l'Hexagone
00:53:12entre Paris
00:53:14et son île
00:53:15ou son territoire
00:53:16ultramarin
00:53:17c'est très important
00:53:18il faut être celui
00:53:19qui porte la voix
00:53:20des ultramarins
00:53:21ce que j'ai constaté
00:53:23depuis que je suis ici
00:53:23c'est vrai
00:53:24lorsqu'à chaque fois
00:53:24je parle autour de moi
00:53:25des collègues
00:53:26j'étais en tout cas
00:53:26bien accueillie
00:53:28quand je suis arrivée
00:53:29voilà
00:53:30et c'est vrai
00:53:31le fait
00:53:32d'expliquer
00:53:33de montrer les choses
00:53:35et là je crois
00:53:36qu'après
00:53:37ça aide
00:53:38à pouvoir défendre
00:53:40à expliquer
00:53:40ce qui se passe
00:53:41et comment accompagner
00:53:42son territoire
00:53:43bien merci
00:53:44merci pour ce témoignage
00:53:45ça fait donc
00:53:46voilà
00:53:46ces 5 témoignages
00:53:48sur les nouveaux visages
00:53:49du Sénat
00:53:50il est 15h28
00:53:51je vous propose
00:53:52jusqu'à 15h45
00:53:54on prenne vos questions
00:53:55vous pouvez les adresser
00:53:56à un sénateur
00:53:57ou une sénatrice
00:53:58sur cette scène
00:53:59en particulier
00:53:59ou à la cantonade
00:54:01et on essaiera
00:54:01d'y répondre au mieux
00:54:03et toutes les questions
00:54:04sont bien sûr
00:54:05les bienvenues
00:54:06est-ce qu'il y en a
00:54:07qui veulent poser
00:54:08la première question ?
00:54:09Très bien
00:54:10bonjour
00:54:13donc ma question
00:54:14serait comment relever
00:54:15non comment assurer
00:54:16la relève
00:54:17des femmes
00:54:17au Sénat
00:54:18maintenant
00:54:19Madame Douano
00:54:23allez-y
00:54:24alors écoutez
00:54:25on est très sollicité
00:54:26sur les territoires
00:54:27pour témoigner
00:54:29auprès des lycéens
00:54:30auprès des collégiens
00:54:31même
00:54:31et donc moi
00:54:32quand je vais
00:54:33devant les jeunes
00:54:34je leur dis
00:54:35que je veux
00:54:36passer le témoin
00:54:37et que je compte
00:54:38sur eux
00:54:39pour s'engager
00:54:39alors sur le plan
00:54:41associatif
00:54:41sur le plan
00:54:42local
00:54:43moi j'ai été élue
00:54:44à 22 ans
00:54:45dans un conseil
00:54:46municipal
00:54:46d'une commune
00:54:47de 340 habitants
00:54:48vous voyez
00:54:49je n'avais pas
00:54:50non plus
00:54:50imaginé en me rasant
00:54:52que j'allais devenir
00:54:53élue locale
00:54:54mais je me suis
00:54:55engagée
00:54:56parce que
00:54:57j'ai vu
00:54:58un intérêt
00:54:59pour le territoire
00:55:00un intérêt
00:55:01pour
00:55:01finalement
00:55:03l'avenir
00:55:03de ce territoire
00:55:04et
00:55:05après
00:55:06les choses
00:55:07se sont enclenchées
00:55:08au fil du temps
00:55:08ce que
00:55:09je dis
00:55:10aux jeunes
00:55:10aussi
00:55:11c'est que
00:55:11l'engagement
00:55:12il peut être
00:55:13effectivement
00:55:13en tant qu'élu
00:55:14mais il peut être
00:55:15aussi en tant que
00:55:16membre associatif
00:55:17quel que soit
00:55:18l'engagement
00:55:19il est citoyen
00:55:20et je pense
00:55:21que la relève
00:55:22on la retrouvera là
00:55:23et à chaque moment
00:55:25où je peux dire
00:55:26aux jeunes
00:55:26mais on vous attend
00:55:28moi quand j'ai vu
00:55:29elles arrivent
00:55:30j'étais hyper heureuse
00:55:31de voir une jeune femme
00:55:33qui est arrivée au Sénat
00:55:34je veux dire
00:55:35qu'entre nous
00:55:36on est plutôt
00:55:38on se soutient
00:55:40et on a besoin
00:55:41de voir les jeunes
00:55:42générations arriver
00:55:42mais je pense
00:55:44qu'il ne faut pas
00:55:45faire peur non plus
00:55:45par cette mission
00:55:47parce qu'ici
00:55:48on est
00:55:49comme ça a été dit
00:55:50très bien accueilli
00:55:51et on a
00:55:52presque des
00:55:53pères aidants
00:55:54si vous voulez
00:55:54des pères P-A-I-R
00:55:55on va dire
00:55:56des pères aidants
00:55:57qui nous accompagnent
00:55:58et qui nous expliquent
00:55:59au fil du temps
00:55:59comment les choses
00:56:01peuvent s'organiser
00:56:02autour des questions
00:56:03que l'on a envie
00:56:04de défendre
00:56:05et je pense aussi
00:56:07qu'on imprime
00:56:07quelque chose
00:56:08de différent aussi
00:56:09parce que du coup
00:56:09on interroge l'autre
00:56:11on dit
00:56:12nous on aimerait bien
00:56:13le faire de telle ou telle façon
00:56:14comme disait
00:56:15tout à l'heure Michael
00:56:16et donc voilà
00:56:18il faut faire la promotion
00:56:19il ne faut pas faire peur
00:56:21et surtout
00:56:22moi je vais vous dire
00:56:23surtout montrer l'enthousiasme
00:56:25l'envie de faire
00:56:27l'envie d'apprendre
00:56:28l'envie de convaincre aussi
00:56:30mais convaincre
00:56:32non pas dans le combat
00:56:33mais convaincre
00:56:34dans l'idée
00:56:34de défendre des valeurs
00:56:36et de partager
00:56:37un certain nombre
00:56:37de ces valeurs
00:56:38avec finalement
00:56:40toutes les couleurs politiques
00:56:41vous pouvez passer
00:56:42votre micro
00:56:42madame Kuckerman
00:56:43très rapidement
00:56:45d'abord je pense
00:56:46que poser la question
00:56:47c'est s'assurer
00:56:47qu'il y ait une relève
00:56:49parce qu'il n'y a pas
00:56:49de génération spontanée
00:56:50en la matière
00:56:51et quoi que l'on puisse penser
00:56:53d'ailleurs des lois
00:56:54sur la parité
00:56:55qui ont pu être votées
00:56:56il y a maintenant
00:56:57plusieurs décennies
00:56:58deux décennies
00:56:59je crois qu'on a été
00:57:00un certain nombre
00:57:01à le dire
00:57:02elles ont fondamentalement
00:57:04changé la mentalité
00:57:05et le regard
00:57:06de la place des femmes
00:57:08dans leur entrée
00:57:09en politique
00:57:10parce que bien évidemment
00:57:11il y avait des femmes
00:57:12mais dans leur entrée
00:57:13dans cette capacité
00:57:14à arriver
00:57:15dans une hémicycle
00:57:17jugée très masculine
00:57:18et on l'évoquait
00:57:19en aparté
00:57:19ce matin
00:57:20moi je n'ai jamais
00:57:21nous n'avons jamais eu
00:57:23de remarques
00:57:24en quelque sens
00:57:25que ce soit
00:57:26désagréable
00:57:27donc je crois que
00:57:27voilà
00:57:28poser la question
00:57:29ça va avoir la vigilance
00:57:30et ensuite
00:57:30mais je m'adresserai
00:57:31aux jeunes femmes présentes
00:57:32mais comme aux jeunes hommes
00:57:33c'est aussi en s'engageant
00:57:36alors après on peut avoir
00:57:36des engagements différents
00:57:38mais moi je vous le dis
00:57:39très sincèrement
00:57:40et avec peut-être
00:57:41un peu de provocation
00:57:42ce qui vous montrera
00:57:42qu'on n'a pas toujours
00:57:43des débats très feutrés
00:57:44mais en tout cas
00:57:45toujours très sincères
00:57:45vous savez
00:57:46ce qui est insupportable
00:57:47c'est de recevoir
00:57:48un CV pour une demande de stage
00:57:50nous expliquant
00:57:51que toute sa vie
00:57:51depuis tout petit
00:57:52on va faire de la politique
00:57:53et qu'on va finir parlementaire
00:57:54et quand on auditionne
00:57:56les personnes
00:57:56et qu'on nous dit
00:57:57ben voilà
00:57:57c'est mon rêve
00:57:58et vous avez fait quoi sinon ?
00:58:00ben rien
00:58:00bon ben écoutez
00:58:01à un moment donné
00:58:02en fait ça ne se décrète pas
00:58:03et je crois que
00:58:04vous avez ici
00:58:05et on a tous témoigné
00:58:06on ne s'est pas réveillé
00:58:07forcément un matin
00:58:08en se disant
00:58:08c'est ça que nous voulons faire
00:58:10mais c'est effectivement
00:58:11par un engagement progressif
00:58:13continu
00:58:14d'abord
00:58:14où on se forge
00:58:15ses convictions
00:58:16où on n'est pas forcément
00:58:17des experts
00:58:17et ce n'est pas notre objectif
00:58:19mais parce que nous avons
00:58:20des valeurs
00:58:20et des expériences
00:58:21nous pouvons
00:58:22faire et être
00:58:24ce que nous sommes
00:58:24et je crois que c'est comme cela
00:58:25que l'on se souciera
00:58:27qu'il y ait encore
00:58:28beaucoup de femmes
00:58:29et d'hommes
00:58:30sénateurs
00:58:32à l'image en tout cas
00:58:32du peuple
00:58:33demain
00:58:33une deuxième question
00:58:35de la salle
00:58:36à droite ici
00:58:37oui
00:58:39allez-y monsieur
00:58:42on vous écoute
00:58:42merci
00:58:43ça fait quand même
00:58:45plus de 40 ans
00:58:46je fais de la politique
00:58:46et je vois une question
00:58:47que tout le monde
00:58:48se pose
00:58:49le Sénat
00:58:50pour moi
00:58:51je pensais que toujours
00:58:51c'était la dernière force
00:58:53de la France
00:58:53la force de nos institutions
00:58:55comment on peut accepter
00:58:58autant de dettes
00:59:00avec autant de rapporteurs
00:59:02du budget
00:59:03merci
00:59:04alors
00:59:06est-ce que
00:59:09est-ce que quelqu'un ici
00:59:11sur cette table
00:59:12non mais par exemple
00:59:16parlons du dérapage
00:59:17de l'année dernière
00:59:18comment vous l'avez vécu
00:59:19je peux bien répondre
00:59:20ah monsieur le président
00:59:21vous êtes
00:59:24je vais répondre
00:59:28à la fois comme
00:59:29président
00:59:30du Sénat
00:59:31mais aussi comme
00:59:32coordonnateur
00:59:33de la majorité
00:59:34sénatoriale
00:59:35il y a trois ans
00:59:37programmation
00:59:40pluriannuelle
00:59:41des finances publiques
00:59:42documents
00:59:44qu'on doit envoyer
00:59:44notamment à l'Europe
00:59:45la majorité sénatoriale
00:59:48on peut avoir
00:59:49des points de vue différents
00:59:50avec le groupe communiste
00:59:51avec le groupe socialiste
00:59:53mais assez largement
00:59:54partagé par ce qu'on appelle
00:59:55aujourd'hui
00:59:56le socle commun
00:59:57nous avons proposé
00:59:59de diminuer
01:00:01les dépenses publiques
01:00:02dans une trajectoire
01:00:03de 37 milliards
01:00:04donc vous voyez
01:00:07qu'on n'est pas très loin
01:00:08des chiffres
01:00:09c'était un travail
01:00:10qui avait été conduit
01:00:11il se trouve que
01:00:12à l'époque
01:00:14le ministre de l'économie
01:00:15et des finances
01:00:15j'étais chargé
01:00:17de la négociation
01:00:18et comme tout bon sénateur
01:00:19un peu rond
01:00:21j'étais arrivé
01:00:22à une négociation
01:00:24qui nous amenait
01:00:24autour de 19 milliards
01:00:26très exactement
01:00:27et je le dis clairement
01:00:29et sans esprit polémique
01:00:30le président de la République
01:00:31n'en a pas voulu
01:00:32c'est ça la réalité
01:00:34vérifiable
01:00:35retrouvable dans la presse
01:00:37non pas pour nous faire plaisir
01:00:38ou pour contrer
01:00:39mais nous voyons bien
01:00:41que nous étions
01:00:41sur une trajectoire
01:00:42qui nous conduisait
01:00:44dans la situation actuelle
01:00:45second sujet
01:00:46abordé par la rapporteure générale
01:00:48aujourd'hui
01:00:50la plus grande préoccupation
01:00:51que nous avons
01:00:52c'est bien le budget
01:00:53qu'on appelle
01:00:55le PLFSS
01:00:55je rappelle
01:00:57qu'en 2019
01:00:58nous étions
01:00:59au quasi équilibre
01:01:00je parle sous votre contrôle
01:01:01de mémoire
01:01:02700 millions
01:01:03de déficit
01:01:03et que sur la seule
01:01:05assurance maladie
01:01:06cette année
01:01:07on sera à plus de 15 milliards
01:01:08malheureusement
01:01:09et que nous sommes
01:01:12sur une trajectoire
01:01:13qui nous conduit
01:01:13à 20 milliards
01:01:14l'an prochain
01:01:15ça veut dire
01:01:17que pour la génération
01:01:17vous des étudiants
01:01:18qui êtes ici
01:01:19présents
01:01:20on a une réalité
01:01:21qu'il nous faut gérer
01:01:22en responsabilité
01:01:23pardonnez-moi
01:01:24d'avoir de mettre
01:01:25incrusté dans la table ronde
01:01:26mais ça fait
01:01:28une table triangulaire
01:01:29voilà
01:01:30merci
01:01:30merci
01:01:32il y avait une autre question
01:01:35ici
01:01:36oui
01:01:36je vous en prie
01:01:42allez-y
01:01:42merci à tous
01:01:44et toutes
01:01:44pour vos
01:01:45interventions
01:01:46j'avais une question
01:01:48par rapport
01:01:49à l'avis déjà
01:01:50d'élus local
01:01:51souvent
01:01:52dans la presse
01:01:53nous voyons
01:01:54des faits de violence
01:01:55sur ces élus
01:01:56qui sont apparemment
01:01:58en baisse
01:01:58au niveau des violences
01:01:59des atteintes globales
01:02:00mais pour ce qu'il s'agit
01:02:03des faits de violence
01:02:03on constate malgré tout
01:02:05une certaine hausse
01:02:06et je voulais savoir
01:02:07comment ces menaces
01:02:08ou ces atteintes
01:02:10ont un impact
01:02:11sur vos vies d'élus
01:02:14sur votre travail
01:02:15et si cela
01:02:16vous concerne toujours
01:02:17en tant que sénateur
01:02:18et sénatrice
01:02:19et si cela impacte
01:02:20également votre quotidien
01:02:21et votre travail
01:02:22merci
01:02:22les sénateurs
01:02:23qui sont élus à 95%
01:02:24par les élus municipaux
01:02:26donc un lien très fort
01:02:27avec les maires
01:02:28Elisa Schalck
01:02:29oui merci pour la question
01:02:31je crois que
01:02:31effectivement
01:02:32tous ces faits de violence
01:02:33qui se multiplient
01:02:34très fortement
01:02:36dans notre pays
01:02:37sont déjà
01:02:38à condamner
01:02:39et à condamner
01:02:39par nous tous
01:02:41tant ces agissements
01:02:43sont inacceptables
01:02:44et on voit
01:02:45qu'il y a aussi
01:02:45une corrélation
01:02:46entre justement
01:02:47ce climat
01:02:48de violence
01:02:49même d'hyper violence
01:02:50en fait dans la société
01:02:51et également
01:02:52la crise de vocation
01:02:53que l'on connaît
01:02:54sur nos territoires
01:02:56et d'ailleurs
01:02:57à l'aune
01:02:57d'élections municipales
01:02:59en 2026
01:03:01qui ont un impact
01:03:02quand on voit
01:03:02qu'il y a des atteintes
01:03:04à l'intégrité physique
01:03:05des élus
01:03:05quand on voit
01:03:06qu'à un moment
01:03:07notamment par les effets
01:03:09des réseaux sociaux
01:03:09les situations
01:03:11de harcèlement
01:03:12se multiplient
01:03:13c'est vrai
01:03:14qu'on ne peut pas
01:03:15non seulement être indifférent
01:03:16mais qu'il nous faut
01:03:17pouvoir le condamner
01:03:18ici au Sénat
01:03:19on a voté un texte
01:03:21justement
01:03:22pour renforcer
01:03:23la protection
01:03:24des élus
01:03:25à la fois
01:03:26à travers
01:03:26l'aggravation
01:03:27des sanctions
01:03:28également
01:03:29à travers
01:03:29la protection
01:03:30fonctionnelle
01:03:31automatique
01:03:32de telle manière
01:03:33à faire en sorte
01:03:34que justement
01:03:34il y ait des outils
01:03:35et notamment
01:03:36des outils législatifs
01:03:38pour répondre
01:03:38à une situation
01:03:39inacceptable
01:03:40mais peut-être
01:03:41que ces agissements
01:03:44que ces comportements
01:03:45doivent collectivement
01:03:46aussi nous interroger
01:03:47sur aussi
01:03:48l'utilité de la loi
01:03:49parce que moi
01:03:50souvent en tant que législateur
01:03:51je me suis posé la question
01:03:52en 2025
01:03:53nous sommes dans une société
01:03:55où nous devons
01:03:55faire des lois
01:03:56pour protéger
01:03:57ceux qui nous représentent
01:03:59pour protéger
01:04:02ceux
01:04:02qui nous protègent
01:04:03parce que là
01:04:04on peut aussi parler
01:04:05d'un domaine plus large
01:04:06avec nos forces de l'ordre
01:04:07et je crois
01:04:08qu'à un moment
01:04:09justement
01:04:10ce constat de fait
01:04:11est tout simplement
01:04:11inacceptable
01:04:12donc évidemment
01:04:12ça nous impacte
01:04:14puisque en tant que
01:04:15sénatrice et sénateur
01:04:16nous représentons
01:04:17les élus locaux
01:04:18qu'ils sont de plus en plus
01:04:20nombreux
01:04:20à nous faire
01:04:21à faire le témoin
01:04:22de ce climat
01:04:24soit de violence
01:04:25soit aussi de méfiance
01:04:26et que c'est à nous
01:04:28de pouvoir apporter
01:04:28des réponses
01:04:30législatives
01:04:31mais pas que
01:04:32c'est aussi en étant
01:04:33à leur côté
01:04:33et en les accompagnant
01:04:34Monsieur Valais
01:04:36vous voulez répondre
01:04:37peut-être sur l'aspect
01:04:38des réseaux sociaux
01:04:38c'est un démultiplicateur
01:04:40de violence
01:04:41oui ça n'est qu'une
01:04:42impression qui est la mienne
01:04:44mais je ne serais pas étonné
01:04:44qu'elle soit partagée
01:04:45par un certain nombre
01:04:46de collègues
01:04:46mais entre le moment
01:04:47où j'ai commencé
01:04:49à exercer des fonctions
01:04:50municipales
01:04:51aux élections de 2008
01:04:52et au moment
01:04:53de rendre les clés
01:04:5412 ans plus tard
01:04:55les réunions publiques
01:04:56le rapport aux administrés
01:04:57n'était plus le même
01:04:59spontanément
01:04:59et trop souvent
01:05:01il m'est arrivé
01:05:01de devoir dire aux gens
01:05:03en début de réunion
01:05:03on ne va pas se parler
01:05:04comme sur Facebook
01:05:06c'est à dire que
01:05:07l'idée qu'on envoie
01:05:08un message écrit
01:05:09en majuscule
01:05:09avec beaucoup de points
01:05:10d'interrogation
01:05:11à la fin
01:05:12et où forcément
01:05:12on dit soit c'est scandaleux
01:05:14soit c'est honteux
01:05:15soit ceci cela
01:05:15et les employés municipaux
01:05:17à tel endroit
01:05:17ils se reposent
01:05:21au lieu de travailler
01:05:21il y a un moment
01:05:23où ça devient
01:05:24assez lourd et fatigant
01:05:25mais une fois
01:05:26que vous avez dit ça
01:05:26la loi ne peut pas tout
01:05:27il y a la question
01:05:28du mimétisme
01:05:29c'est à dire que
01:05:30si nous nous acceptons
01:05:31d'être dans une société
01:05:33où la vulgarité
01:05:34déborde de certains
01:05:35plateaux télé
01:05:35qui en plus ont été
01:05:37installés sur des canaux
01:05:38avec de l'argent public
01:05:39et si on laisse
01:05:41les gens s'adresser
01:05:42aux agents municipaux
01:05:43de cette manière là
01:05:44c'est aussi à nous
01:05:45de mettre le haut là
01:05:47mais de le faire
01:05:47collectivement
01:05:48et je crois que
01:05:49la bienveillance
01:05:50qui n'est pas un mot
01:05:51gnangnan
01:05:51qui relève derrière
01:05:53sur les questions
01:05:53de neurosciences
01:05:55et tout le reste
01:05:55sur le comportement
01:05:56qu'on a les uns
01:05:56avec les autres
01:05:57la manière dont on se matrice
01:05:58si entre nous
01:05:59on a cette bienveillance
01:06:00qui peut aller avec
01:06:01des accords profonds
01:06:03moi je n'ai pas voulu répondre
01:06:04tout à l'heure
01:06:04sur la question de la dette
01:06:05parce que j'aurais été
01:06:06plus long que le président
01:06:06on serait remonté jusqu'en 2017
01:06:08et à l'état des comptes
01:06:10qu'on a rendu
01:06:11mais on a des désaccords
01:06:13et heureusement
01:06:13mais vous voyez la manière
01:06:14dont on peut se le dire
01:06:16et je crois qu'on a
01:06:16une notion d'exemplarité
01:06:18un devoir d'exemplarité
01:06:19mais qu'à nous tous seuls
01:06:20nous ne pouvons pas y arriver
01:06:21et c'est une question
01:06:22sociale et sociétale globale
01:06:24mais pour ce qui s'agit
01:06:25des élus
01:06:25il est normal
01:06:26qu'on le traite ici
01:06:27et que nous soyons nous
01:06:28particulièrement
01:06:29vigilants sur cette question
01:06:31qui est inadmissible
01:06:32dans la manière
01:06:33dont ça se passe
01:06:33une autre question ici
01:06:36merci beaucoup
01:06:39et merci à tous
01:06:40et à tous
01:06:40pour ce panel
01:06:41de qualité
01:06:42comme l'a dit
01:06:43madame Kukierman
01:06:44les lois sur la parité
01:06:47ont eu un impact
01:06:47important sur
01:06:48la perception
01:06:50des femmes
01:06:51sénatrices
01:06:52actuellement
01:06:52je voulais savoir
01:06:53si dans cette dynamique
01:06:54de nouveaux visages
01:06:55du Sénat
01:06:56il était envisageable
01:06:57de penser
01:06:57à la parité
01:06:58sur d'autres sujets
01:06:59par tranche d'âge
01:07:00par catégorie professionnelle
01:07:04excusez-moi
01:07:04ou sur d'autres sujets
01:07:06je voulais avoir
01:07:07votre avis
01:07:07à ce sujet
01:07:08en tant que nouveau visage
01:07:09du Sénat
01:07:10merci beaucoup
01:07:10allez-y madame Kukierman
01:07:12on va faire une réponse politique
01:07:13qui peut amener
01:07:14d'autres réponses
01:07:15d'abord
01:07:15la parité
01:07:17ce n'est pas les quotas
01:07:18la parité
01:07:19c'est un acte politique
01:07:21la parité
01:07:22c'est partir du principe
01:07:24que la représentativité
01:07:25démocratique
01:07:26ne peut exclure
01:07:27la moitié de l'humanité
01:07:28que sont les hommes
01:07:29et les femmes
01:07:30et donc
01:07:30le combat pour la parité
01:07:32et ce qui en tout cas
01:07:33est encore pour moi
01:07:34aujourd'hui
01:07:34le combat du féminisme
01:07:36n'est pas le combat
01:07:37d'une discrimination
01:07:38et je ne dis pas
01:07:39que c'est plus ou moins important
01:07:41je dis juste
01:07:42qu'il trouve
01:07:44sa forme
01:07:45son originalité
01:07:47et donc forcément
01:07:48sa traduction
01:07:49et son incarnation
01:07:51par la suite
01:07:52dans le travail législatif
01:07:53avec une logique propre
01:07:55qui est celle
01:07:56en tout cas
01:07:57voilà
01:07:58pour revenir
01:07:59pourquoi des lois
01:08:01sur la parité
01:08:02de dire
01:08:02dans une démocratie
01:08:04il y a bien évidemment
01:08:06une espèce
01:08:07l'humanité
01:08:08il y a des femmes
01:08:09et il y a des hommes
01:08:10et après
01:08:11il y a des âges différents
01:08:13il y a des origines
01:08:13différents
01:08:14il y a des choix
01:08:15il y a des orientations
01:08:16après ça
01:08:16chacune et chacun
01:08:18et là
01:08:18après débat
01:08:20pourrait y avoir
01:08:20sur les quotas
01:08:21personnellement
01:08:22je ne suis pas favorable
01:08:23mais pourquoi
01:08:24j'en finis
01:08:25parce que je pense aussi
01:08:26que les partis politiques
01:08:28qui sont quand même
01:08:28les premiers pourvoyeurs
01:08:30de candidats
01:08:31ont aussi leurs responsabilités
01:08:33et il y a toujours eu
01:08:35un débat
01:08:35entre nos formations politiques
01:08:37sur le nombre de femmes
01:08:38que l'on présentait
01:08:40précédemment
01:08:41avant la loi
01:08:41ou pas
01:08:42sur le nombre de femmes
01:08:43qui aujourd'hui
01:08:44et je ne peux
01:08:46n'exclure
01:08:46je ne crois personne
01:08:47donc je m'inclus
01:08:49compris
01:08:50sur la capacité
01:08:51parfois à réfléchir
01:08:52sur les circonscriptions
01:08:53quand on regarde
01:08:54du côté de l'Assemblée nationale
01:08:55dites gagnables
01:08:56et celles
01:08:57qui ne le sont pas
01:08:58puisque la loi
01:08:58nous oblige
01:08:5950-50 de candidats
01:09:01mais elle ne nous oblige pas
01:09:0250% sur les candidats
01:09:04dites gagnables
01:09:05d'ailleurs
01:09:05c'est ce qui explique
01:09:06un petit peu
01:09:07le décalage
01:09:08à l'Assemblée nationale
01:09:09donc voilà
01:09:10moi je crois
01:09:11en tout cas
01:09:12qu'il y a
01:09:12cette question
01:09:13de la parité
01:09:14qui est quand même
01:09:15une logique
01:09:16même philosophique
01:09:17très forte
01:09:18et il y a ensuite
01:09:19ce que vous évoquez
01:09:20sur les notions de quotas
01:09:21et pour le coup
01:09:22il ne me semble pas
01:09:23que ce soit
01:09:24une pertinence
01:09:25de le fixer
01:09:26dans la loi
01:09:26et que nous ne sommes pas
01:09:28une culture anglo-saxonne
01:09:29et que donc
01:09:30nous pensons
01:09:30que nous ne vivons pas
01:09:31les uns à côté
01:09:32de les autres
01:09:32dans des cases
01:09:33dans lesquelles
01:09:33nous serions enfermés
01:09:34de par des conditions
01:09:35mais au contraire
01:09:36nous sommes des êtres humains
01:09:37qui devons avoir
01:09:38la capacité
01:09:38à faire société
01:09:39et donc plutôt
01:09:40à dialoguer
01:09:41les uns
01:09:42avec les autres
01:09:43à faire
01:09:44les uns
01:09:45avec les autres
01:09:46et à trouver
01:09:47le sens
01:09:47de l'intérêt général
01:09:48comme l'a rappelé
01:09:49le président
01:09:49tout à l'heure
01:09:50est-ce qu'il y a
01:09:51une dernière question
01:09:52dans la salle
01:09:53il y en a pas mal
01:09:54mais tout au fond
01:09:55le dernier rang
01:09:56merci
01:10:03merci pour vos interventions
01:10:05j'aurais aimé savoir
01:10:07en fait
01:10:07quelle était la différence
01:10:09entre le rôle
01:10:10de rapporteur général
01:10:11au Sénat
01:10:12et le rôle
01:10:13de rapporteur général
01:10:14à l'Assemblée nationale
01:10:15puisque vous avez
01:10:16la même fonction
01:10:17mais dans des chambres
01:10:18différentes
01:10:19et donc
01:10:20quelles conséquences
01:10:21sur vos pratiques
01:10:23au concret
01:10:25Madame Douano
01:10:27si vous y arrivez
01:10:28oui oui
01:10:28excusez-moi
01:10:29et bien
01:10:30le rôle
01:10:31du rapporteur général
01:10:32du budget
01:10:32de la sécurité sociale
01:10:33à l'Assemblée nationale
01:10:34est le même
01:10:35que le mien
01:10:36au Sénat
01:10:36en fait
01:10:37nous avons
01:10:39les mêmes obligations
01:10:40les mêmes contraintes
01:10:41nous examinons
01:10:42le budget
01:10:44mais évidemment
01:10:45nous ne sommes pas
01:10:46après devant
01:10:46les mêmes assemblées
01:10:47pour décider
01:10:48du texte
01:10:49qui sera voté
01:10:51et donc
01:10:52il arrive aussi
01:10:53très fréquemment
01:10:53qu'on se rencontre
01:10:54aussi parce que
01:10:55il est fort
01:10:57plus intéressant
01:10:59sur un certain
01:11:00nombre de points
01:11:01qui on sait
01:11:01vont crisper
01:11:02nos assemblées
01:11:04et bien
01:11:04de se dire
01:11:05les points
01:11:07sur lesquels
01:11:07on va se mettre
01:11:08d'accord
01:11:08donc moi
01:11:09c'est quelqu'un
01:11:10que je rencontre
01:11:10très très souvent
01:11:11et en réalité
01:11:14on a exactement
01:11:15le même rôle
01:11:16la même mission
01:11:17mais
01:11:18que puis-je vous dire
01:11:20d'autre
01:11:20sinon que
01:11:21vous êtes les deux
01:11:22principaux orateurs
01:11:23alors c'est nous
01:11:24les principaux orateurs
01:11:25commission mixte paritaire
01:11:27à la fin
01:11:27quand il y a deux versions
01:11:28du budget différente
01:11:29entre l'assemblée
01:11:30et le sénat
01:11:31sur le dernier
01:11:32PLFSS par exemple
01:11:34le sénat
01:11:34avait proposé
01:11:36à peu près
01:11:3716 milliards d'euros
01:11:37d'économie
01:11:38sur le budget
01:11:40de la sécurité sociale
01:11:41à l'assemblée
01:11:42vous savez bien
01:11:43qu'ils ont interrompu
01:11:44finalement
01:11:44les débats
01:11:45l'examen
01:11:46et donc
01:11:47on est arrivé
01:11:47en commission mixte paritaire
01:11:48nous avons fait
01:11:50un certain nombre
01:11:50de propositions
01:11:51on savait qu'il fallait
01:11:52à peu près
01:11:52se mettre d'accord
01:11:53sur 15 milliards
01:11:54d'euros d'économie
01:11:55mais en réalité
01:11:56on n'a pas pu le faire
01:11:57on s'est arrêté
01:11:58à environ
01:11:5910 milliards
01:12:00d'économie
01:12:01et on a finalement
01:12:02une CMP conclusive
01:12:04on s'est mis d'accord
01:12:04sur ce montant là
01:12:06d'économie
01:12:07mais il faut savoir aussi
01:12:08que sur ces économies
01:12:09il n'y en avait
01:12:10que 5 milliards
01:12:11d'euros d'économie
01:12:12qui passaient
01:12:13par des vraies décisions
01:12:14PLFSS
01:12:15c'est à dire
01:12:15des articles
01:12:16des amendements
01:12:17alors que le reste
01:12:18finalement est venu
01:12:19après
01:12:20sous forme d'arrêté
01:12:21de décret
01:12:21et donc voilà
01:12:23c'est le cheminement
01:12:24en fait
01:12:25qui s'est passé
01:12:26l'année dernière
01:12:27mais comme on vit
01:12:28des PLFSS
01:12:29différents
01:12:30et assez inédits
01:12:32chaque année
01:12:32actuellement
01:12:33je ne peux pas vous dire
01:12:34comment les choses
01:12:34se passeront
01:12:35cette année
01:12:36avec des lois spéciales
01:12:37avec des textes
01:12:38adoptés au printemps
01:12:39c'est nouveau
01:12:40une dernière question
01:12:41à la salle
01:12:42avant de faire une pause
01:12:43qu'est-ce qu'il y avait
01:12:44une dernière question
01:12:44il y a quelqu'un
01:12:47qui n'en a pas posé
01:12:48peut-être si
01:12:49allez-y
01:12:51mademoiselle
01:12:52allez-y
01:12:53merci
01:12:53donc cette question
01:12:55elle se dirigerait plus
01:12:56vers monsieur Vallée
01:12:56quelles sont vos ambitions
01:12:58par rapport à TikTok
01:12:59est-ce que vous comptez
01:13:00l'interdire
01:13:01l'imiter
01:13:02est-ce que c'est intéressant
01:13:03parce qu'en tant que lycéenne
01:13:04je remarque que vraiment
01:13:05il y a des gros dégâts
01:13:06qui se font sur nos générations
01:13:07absolument
01:13:07c'est intéressant
01:13:09et c'est même
01:13:09inquiétant
01:13:10pour certains spécialistes
01:13:12monsieur Vallée
01:13:13comme l'a rappelé le président
01:13:15dans son discours introductif
01:13:16le rôle du Sénat
01:13:18est comme l'Assemblée
01:13:19et la question du vote
01:13:20de la loi
01:13:21mais le contrôle
01:13:22de l'action du gouvernement
01:13:23et l'évaluation
01:13:24des politiques publiques
01:13:24ne sont pas
01:13:25des missions
01:13:26moins importantes
01:13:27et je pense
01:13:28qu'avec une vision
01:13:29je le dis devant
01:13:29mon collègue
01:13:30radical socialiste
01:13:31des Hauts-de-Seine
01:13:31Gramscien
01:13:32des choses
01:13:33il y a aussi
01:13:35le fait
01:13:35d'être
01:13:37comment dire
01:13:37d'attirer l'attention
01:13:39de l'opinion publique
01:13:40d'essayer
01:13:41de mettre
01:13:41des sujets
01:13:42à l'agenda
01:13:42et la loi
01:13:43ne peut pas
01:13:43tout régler
01:13:44la question
01:13:45de la coercition
01:13:46de l'interdiction
01:13:47ou de l'obligation
01:13:47ça fait toujours plaisir
01:13:49mais ça ne se résume pas
01:13:50à cela
01:13:51alors il y a des textes
01:13:53je fais court
01:13:53il y a des textes
01:13:54européens
01:13:55il y a des questions
01:13:55de transposition
01:13:57il y a la manière
01:13:57dont on pourrait l'appliquer
01:13:58il y a la manière
01:13:59dont la France
01:13:59pourrait convaincre
01:14:00d'autres pays européens
01:14:02d'aller plus loin
01:14:02tout ça
01:14:02c'est un combat
01:14:03culturel et politique
01:14:05mais au-delà
01:14:06de la question
01:14:06de la potentielle
01:14:06interdiction
01:14:07ou des limites
01:14:08à poser
01:14:09il y a le fait
01:14:09de mettre
01:14:10le débat
01:14:10à l'agenda
01:14:11et quand le Sénat
01:14:12quand Claude Maluret
01:14:12propose cette commission
01:14:13d'enquête
01:14:14et que l'ensemble
01:14:14des groupes politiques
01:14:15s'en saisit
01:14:16ça permet derrière
01:14:17d'alerter
01:14:18et l'Assemblée nationale
01:14:20ça c'est intéressant
01:14:20dans le cadre
01:14:21du bicamérisme
01:14:22de s'en saisir récemment
01:14:23pour creuser
01:14:24un pan
01:14:25un aspect
01:14:26plus particulier
01:14:27en l'occurrence
01:14:27sur la question
01:14:28des jeunes
01:14:28donc ça c'est le travail
01:14:29du Sénat
01:14:30après on a tous
01:14:31nos opinions
01:14:31à titre personnel
01:14:32et à titre personnel
01:14:34je vous dirais bien
01:14:34dans un élan collectif
01:14:35là tout de suite
01:14:36désinstaller tout ça
01:14:37de votre téléphone
01:14:38ça ne sert à rien
01:14:39et prenez des livres
01:14:39Voilà pour ce colloque
01:14:41sur les nouveaux visages
01:14:43du Sénat
01:14:43mais à l'occasion
01:14:44des 150 ans
01:14:45de la Haute Assemblée
01:14:46il a aussi été question
01:14:47des commissions d'enquête
01:14:48regardez
01:14:49Une autre commission d'enquête
01:14:51qui aurait donné lieu
01:14:52à une très bonne série télé
01:14:53c'est la commission d'enquête
01:14:55que vous avez menée
01:14:56Iliana Sassi
01:14:57Arnaud Bazin
01:14:58Iliana Sassi
01:14:59vous étiez présidente
01:15:00du groupe communiste
01:15:01donc dans l'opposition
01:15:02quand vous avez exercé
01:15:03votre droit de tirage
01:15:04pour créer
01:15:05cette commission d'enquête
01:15:07sur les commandes
01:15:08de l'Etat
01:15:09au cabinet de conseil
01:15:10en 2021
01:15:11qu'on a aussi appelé
01:15:12la commission d'enquête
01:15:13McKinsey
01:15:14et c'est Arnaud Bazin
01:15:15par ailleurs président
01:15:16du comité de déontologie
01:15:17du Sénat
01:15:18qui a présidé
01:15:19ses travaux
01:15:20donc ça a été un travail
01:15:21d'enquête
01:15:22d'une très grande densité
01:15:23plusieurs milliers
01:15:25de documents
01:15:26qui ont été épluchés
01:15:28alors tout simplement
01:15:29comment ce sujet
01:15:30du cabinet de conseil
01:15:31est-il devenu
01:15:32un enjeu politique
01:15:33médiatique aussi
01:15:35de premier plan
01:15:35puis comment est-ce
01:15:36que vous avez travaillé
01:15:37aussi je le disais
01:15:38très grande densité
01:15:40de documents
01:15:41avec les équipes
01:15:42qui restent limitées
01:15:43réduites
01:15:43d'une commission d'enquête
01:15:46merci beaucoup
01:15:48bonjour à toutes
01:15:49et à tous
01:15:50ravis d'être parmi vous
01:15:51aujourd'hui
01:15:52pour ces 550 ans
01:15:54du Sénat
01:15:55en ce 2 octobre
01:15:57alors il y a
01:15:58certains sujets
01:15:59qui peuvent paraître
01:16:00comme cela a été dit
01:16:01dans une des interventions
01:16:03tout à l'heure
01:16:03un peu arides
01:16:05mais je crois
01:16:07qu'il faut
01:16:07revenir sur
01:16:09l'intitulé
01:16:10de notre commission
01:16:11d'enquête
01:16:11qui parlait bien
01:16:12d'influence
01:16:14donc sur les politiques
01:16:18des cabinets
01:16:19de conseil privé
01:16:19sur les politiques
01:16:20publiques
01:16:21il s'agissait donc
01:16:23d'investiguer
01:16:24sur ce sujet
01:16:26et des éléments
01:16:28nous laissera penser
01:16:30que l'influence
01:16:31était vraiment là
01:16:32on a parlé
01:16:33Jean-François
01:16:33a parlé
01:16:34de la presse
01:16:35et c'est vrai
01:16:35que la presse
01:16:36à plusieurs reprises
01:16:37a relaté
01:16:38cette influence
01:16:40des cabinets
01:16:41de conseil
01:16:41sur des politiques
01:16:42publiques
01:16:44mais il fallait
01:16:45pour ce qui relève
01:16:46de la responsabilité
01:16:47de la commission
01:16:47d'enquête
01:16:48il fallait le démontrer
01:16:49et je pense
01:16:50que c'est ce à quoi
01:16:51nous sommes arrivés
01:16:52avec les membres
01:16:53de la commission
01:16:54d'enquête
01:16:54et avec les administrateurs
01:16:56du Sénat
01:16:57mais j'y reviendrai
01:16:59donc voilà
01:17:00on avait des éléments
01:17:01en notre position
01:17:02mais il ne fallait pas
01:17:04tomber
01:17:04dans des postures
01:17:06politiciennes
01:17:08il fallait vraiment
01:17:09rester dans le périmètre
01:17:10de ce que nous avions
01:17:12décidé collectivement
01:17:13et je pense
01:17:15je remercie encore une fois
01:17:16les membres
01:17:16de la commission
01:17:17d'enquête
01:17:17puisque tout le monde
01:17:18a respecté
01:17:20ce périmètre
01:17:22et comme l'a dit encore
01:17:23Jean-François
01:17:24il était hors de question
01:17:25que nous endossions
01:17:26un costume de juge
01:17:27ou de procureur
01:17:28ce n'est pas
01:17:29la mission
01:17:31des parlementaires
01:17:32et en particulier
01:17:33des sénatrices
01:17:33et des sénateurs
01:17:34alors cela a été dit aussi
01:17:36grâce à la révision
01:17:38de la constitution
01:17:39en 2008
01:17:39les groupes politiques
01:17:40peuvent user
01:17:41d'un droit de tirage
01:17:42annuel
01:17:42et donc à l'époque
01:17:44comme président
01:17:45du groupe communiste
01:17:45républicain
01:17:46citoyen et écologiste
01:17:47j'ai proposé
01:17:48à mes camarades
01:17:49d'user de ce droit
01:17:50de tirage
01:17:51pour déposer
01:17:51donc cette commission
01:17:53d'enquête
01:17:54mais je dois vous dire
01:17:55que j'étais loin
01:17:56d'imaginer
01:17:57je pense que pour Arnaud
01:17:58qui a présidé la commission
01:17:59il en était de même
01:18:00l'ampleur
01:18:01de ce que nous avons
01:18:02découvert
01:18:03au fur et à mesure
01:18:04de nos travaux
01:18:06donc
01:18:07et puis surtout
01:18:08enfin en tout cas
01:18:09moi c'est ce qui m'a
01:18:10aussi troublée
01:18:10c'est l'impact
01:18:12que ces cabinets conseils
01:18:13que ces consultants
01:18:14avaient
01:18:15l'impact négatif
01:18:17j'oserais dire
01:18:17qu'ils avaient
01:18:18ou qu'ils ont encore
01:18:19sur notre fonction publique
01:18:21nos services publics
01:18:22et sur les agents
01:18:23de la fonction publique
01:18:25qui ont à coeur
01:18:25et qui ont comme boussole
01:18:26l'intérêt général
01:18:28ce qui est loin d'être
01:18:29le cas pour des consultants
01:18:31alors donc
01:18:32ces éléments
01:18:32j'en ai rapidement parlé
01:18:34il y a eu la presse
01:18:36bien évidemment
01:18:36il y a eu aussi
01:18:38le rapport
01:18:39d'une députée LR
01:18:41qui travaillait
01:18:42sur les lobbies
01:18:42et qui
01:18:43dans son rapport
01:18:44avait rajouté
01:18:46un paragraphe
01:18:47sur le recours
01:18:48exponentiel
01:18:49au cabinet
01:18:50de conseil privé
01:18:51depuis l'arrivée
01:18:52d'Emmanuel Macron
01:18:53au pouvoir
01:18:54en 2017
01:18:56et puis
01:18:57il y a eu aussi
01:18:58durant la crise sanitaire
01:19:00l'intervention
01:19:01lors d'une réunion
01:19:02d'un comité
01:19:02de suivi sanitaire
01:19:03d'un consultant
01:19:04d'un grand cabinet
01:19:07de conseil
01:19:07en lieu et place
01:19:09soit
01:19:10d'un membre
01:19:11d'un cabinet ministériel
01:19:12soit
01:19:13d'un fonctionnaire
01:19:14et cela a troublé
01:19:16les élus
01:19:16et les parlementaires
01:19:17en particulier
01:19:18il y a d'ailleurs
01:19:19eu une question
01:19:19d'actualité
01:19:20qui a été posée
01:19:21au gouvernement
01:19:22par un député
01:19:24à l'Assemblée nationale
01:19:26mais je reviens
01:19:27sur le fond
01:19:28je crois
01:19:29qu'il s'agissait
01:19:30enfin je suis persuadée
01:19:31il s'agissait
01:19:32pour nous
01:19:32de savoir
01:19:34comment
01:19:34l'argent public
01:19:36était utilisé
01:19:38pour quel montant
01:19:40et pour quelle
01:19:41utilité
01:19:42aussi
01:19:43et
01:19:44ce qui est quand même
01:19:45une marque de fabrique
01:19:46je me permets de le dire
01:19:47du groupe communiste
01:19:48républicain
01:19:48citoyen écologiste
01:19:49d'hier
01:19:50et Kanaki
01:19:50aujourd'hui
01:19:52l'utilisation
01:19:54de l'argent public
01:19:54a toujours été
01:19:55au cœur
01:19:55c'est un peu
01:19:56une marque de fabrique
01:19:57de notre groupe
01:19:58j'en veux pour preuve
01:19:59l'excellent rapport
01:20:00d'Eric Boquet
01:20:01sur l'évasion fiscale
01:20:02de mon camarade
01:20:02Eric Boquet
01:20:03sur l'évasion fiscale
01:20:04et celui encore plus récent
01:20:05de mon camarade
01:20:06et ami
01:20:07Fabien Guay
01:20:08sur les aides publiques
01:20:10versées à des grandes entreprises
01:20:11donc dès le début
01:20:13de nos
01:20:13de nos travaux
01:20:14on a perçu
01:20:16quand même
01:20:16une certaine
01:20:17fébrilité
01:20:18pour ne pas dire
01:20:18un énervement
01:20:20au sein
01:20:21du gouvernement
01:20:22et tout ça
01:20:24ne s'est pas atténué
01:20:25quand même
01:20:25au fil
01:20:26des semaines
01:20:27par exemple
01:20:28le lendemain
01:20:29de l'audition
01:20:30de deux directeurs
01:20:31associés
01:20:31du grand cabinet
01:20:32McKinsey
01:20:33qui a eu beaucoup
01:20:35d'écho dans le pays
01:20:36mais peut-être
01:20:36que Arnaud
01:20:37y reviendra
01:20:38particulièrement
01:20:39sur le fait
01:20:39qu'il n'est pas payé
01:20:40d'impôt sur les bénéfices
01:20:41depuis dix ans
01:20:42et puis sur cette fameuse
01:20:44mission d'évaluation
01:20:45du métier
01:20:46d'enseignant
01:20:47qui n'a strictement
01:20:47rien donné
01:20:48alors qu'ils ont été
01:20:49rémunérés
01:20:50donc
01:20:51le lendemain
01:20:52et le jour même
01:20:54de l'audition
01:20:55de madame
01:20:56Amélie de Mouchalin
01:20:57qui était alors
01:20:58ministre de la transformation
01:20:59et de la fonction publique
01:21:01le premier ministre
01:21:02d'alors
01:21:03Jean Castex
01:21:03a adressé
01:21:04une circulaire
01:21:05à tous ces ministres
01:21:07à tous les cabinets
01:21:09ministériels
01:21:09pour leur demander
01:21:11de réduire
01:21:12la voilure
01:21:13et d'essayer
01:21:14de moins faire appel
01:21:16à des cabinets
01:21:17de conseils privés
01:21:18et il y en a un aussi
01:21:20qui est intervenu
01:21:21dans ce moment-là
01:21:24c'est le président
01:21:24de la République
01:21:25lui-même
01:21:25lors d'une de ses interventions
01:21:28qui a dit
01:21:29s'agissant de nos travaux
01:21:30s'ils veulent aller au pénal
01:21:32qu'ils y aillent
01:21:33donc on voit bien
01:21:34que tout ça
01:21:36était vraiment
01:21:37faisait preuve
01:21:38d'une certaine fébrilité
01:21:39je le disais tout à l'heure
01:21:40et puis
01:21:40je vais évoquer aussi
01:21:42une conférence de presse
01:21:43alors totalement lunaire
01:21:45de madame Amélie de Montchalin
01:21:46que j'ai citée
01:21:48et de monsieur Dussopt
01:21:49qui était alors
01:21:49ministre des comptes publics
01:21:52si mes souvenirs
01:21:53sont bons
01:21:54donc vraiment
01:21:54une conférence de presse
01:21:57qui a été complètement
01:21:58contre-productive
01:21:59pour eux
01:22:01puisqu'elle a été marquée
01:22:02par des postures
01:22:03défensives
01:22:04et mal gérées
01:22:05tout ceci pour dire
01:22:07que nous ne voulions pas
01:22:11inviter
01:22:12la politique
01:22:15ou des propos
01:22:17politiciens
01:22:18dans les travaux
01:22:19de notre commission
01:22:21mais que ce sont eux
01:22:22des membres du gouvernement
01:22:24jusqu'au président de la république
01:22:25d'alors
01:22:25qui ont fait
01:22:28des travaux de cette commission
01:22:29un enjeu politicien
01:22:31et on a gardé le cap
01:22:35avec Arnaud
01:22:36on a beaucoup discuté
01:22:37avec les membres
01:22:37de la commission d'enquête
01:22:38nous avons beaucoup discuté
01:22:39et nous avons gardé le cap
01:22:42avec une certaine rigueur
01:22:44que nous avons réussi
01:22:46à mener
01:22:47grâce à ce qui a été évoqué
01:22:49tout à l'heure
01:22:49c'est-à-dire
01:22:50le respect du pluralisme
01:22:52un consensus
01:22:53respectueux du pluralisme
01:22:54c'est-à-dire
01:22:56de chaque groupe
01:22:57représenté au sein
01:22:58de la commission
01:22:59d'enquête
01:23:01et je voudrais
01:23:01souligner aussi
01:23:03que nous avons réussi
01:23:04ce formidable travail
01:23:0640 auditions
01:23:0741 personnes
01:23:08entendues sous serment
01:23:09131 questionnaires envoyés
01:23:127300 documents
01:23:13analysés
01:23:14y compris la nuit
01:23:15par exemple
01:23:16monsieur Véran
01:23:17qui était auditionné
01:23:18je ne me souviens plus
01:23:19mais disons un mardi
01:23:19nous a envoyé
01:23:20des milliers de documents
01:23:22la veille
01:23:22donc les administrateurs
01:23:23du Sénat
01:23:24ont travaillé
01:23:24toute la nuit
01:23:25pour étudier
01:23:26et analyser
01:23:27ces documents
01:23:29et je crois
01:23:30que nous avons
01:23:32travaillé
01:23:32avec une équipe
01:23:33d'administrateurs
01:23:33convaincus
01:23:34également
01:23:35de participer
01:23:37à un travail
01:23:38d'utilité
01:23:38publique
01:23:39ce qui est très important
01:23:41et je voudrais
01:23:41encore une fois
01:23:42souligner
01:23:43le travail
01:23:44remarquable
01:23:45de l'ensemble
01:23:46des agents
01:23:46du Sénat
01:23:47et particulièrement
01:23:48des administrateurs
01:23:49et des administratrices
01:23:50et de la direction
01:23:51du Sénat
01:23:54voilà un petit peu
01:23:55rapidement
01:23:55je sais que j'étais
01:23:56un petit peu longue
01:23:57mais voilà
01:23:58c'est une histoire
01:23:59c'est une vraie histoire
01:24:01Arnaud va y revenir
01:24:02sachez simplement
01:24:04que de nos travaux
01:24:05sont sorties
01:24:0519 propositions
01:24:07que nous avons traduit
01:24:08en propositions de loi
01:24:09propositions de loi
01:24:10qui a été adoptée
01:24:11par deux fois
01:24:12au Sénat
01:24:13et qui aujourd'hui encore
01:24:15erre dans les couloirs
01:24:16de l'Assemblée nationale
01:24:17merci Eliane Assassi
01:24:19Arnaud Bazin
01:24:20alors qu'est-ce qu'il vous reste
01:24:26à dire après tout ça
01:24:27et rien
01:24:27Peut-être quelques mots
01:24:30sur les méthodes de travail
01:24:31sur le
01:24:32Peut-être oui
01:24:33on va parler des méthodes
01:24:34de travail
01:24:34mais auparavant
01:24:35pour expliquer un peu plus
01:24:37le contexte
01:24:38il faut se souvenir
01:24:39que 2022
01:24:40était une année
01:24:40d'élection présidentielle
01:24:42que le président
01:24:43de la République
01:24:44a été mis en cause
01:24:44non par nous
01:24:45mais par la presse
01:24:46qui suivait nos travaux
01:24:47puisqu'on a mis en évidence
01:24:49que certains cabinets
01:24:51de conseil
01:24:51et en particulier
01:24:52McKinsey
01:24:53avaient reçu
01:24:53des commandes
01:24:54assez faramineuses
01:24:55et que par ailleurs
01:24:58il avait été établi
01:24:59par la presse
01:24:59que certains salariés
01:25:01de cabinet de conseil
01:25:02en particulier
01:25:03de McKinsey
01:25:03avaient participé
01:25:05à la préparation
01:25:05de la campagne électorale
01:25:06du président de la République
01:25:07en 2017
01:25:08et il ne faut pas chercher
01:25:10beaucoup plus loin
01:25:11les raisons
01:25:12de la tension
01:25:12extrêmement forte
01:25:13qu'on a ressentie
01:25:14sur la fin
01:25:15de la commission d'enquête
01:25:16sans rien enlever
01:25:17à tout ce qu'a dit
01:25:18Eliane Assassi
01:25:19à l'instant
01:25:19sur les difficultés
01:25:21qu'on avait
01:25:21la tension
01:25:22qu'on pouvait percevoir
01:25:23dans les réponses
01:25:24un peu embarrassées
01:25:25que nous recevions
01:25:26et la première audition
01:25:27que nous avons faite
01:25:28d'ailleurs
01:25:29elle a mis en évidence
01:25:30une chose
01:25:30qui m'a moi
01:25:31énormément marqué
01:25:32en tant que membre
01:25:33de la commission
01:25:33des finances
01:25:34du Sénat
01:25:35c'est que
01:25:36dans l'administration
01:25:37de l'État
01:25:37personne n'était
01:25:39en capacité
01:25:40de dire
01:25:40quel était
01:25:41le montant
01:25:41de la dépense
01:25:42globale
01:25:43en matière
01:25:44de cabinet de conseil
01:25:45par un exercice budgétaire
01:25:47nous avons établi
01:25:48qu'elle dépassait
01:25:49un milliard d'euros
01:25:50en 2021
01:25:51sans pouvoir
01:25:52la calculer exactement
01:25:53puisque un certain nombre
01:25:54d'effecteurs de l'État
01:25:56n'ont pas été enquêtés
01:25:57par nos soins
01:25:58mais on sait
01:25:59que c'est plus d'un milliard
01:26:00en 2021
01:26:01quand c'était
01:26:02quelques années auparavant
01:26:03notamment en 2017
01:26:04de l'ordre de la moitié
01:26:05voilà
01:26:06donc il y avait bel et bien
01:26:07une explosion
01:26:08de la dépense
01:26:09sans contrôle
01:26:11et ça méritait
01:26:12qu'on le regarde
01:26:12de très près
01:26:13voilà pour ces deux colloques
01:26:15organisés à l'occasion
01:26:16des 150 ans du Sénat
01:26:17ils sont à retrouver
01:26:18en replay
01:26:19sur notre site internet
01:26:20c'est la fin
01:26:21de ce 100% Sénat
01:26:23merci de nous avoir suivis
01:26:24très belle journée
01:26:25sur les chaînes parlementaires
01:26:26Sénat
01:26:27Sénat
01:26:27Sénat
01:26:28Sénat
01:26:28Sénat
01:26:29Sénat
01:26:30Sénat
01:26:31Sénat
01:26:32Sénat
01:26:33Sénat
01:26:34Sous-titrage FR ?
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