Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 3 jours
Au programme de ce nouveau numéro de "Et Maintenant !", on reviendra sur la fin de règne d’Anne Hidalgo à la mairie de Paris, récemment épinglée pour ses frais de représentation, on se penchera auusi sur les sondages qui donnent le RN tout en haut et on se demandera si l’Etat de droit est vraiment menacé en France comme le scande une partie de la classe politique depuis la condamnation de Nicolas Sarkozy. Mais aussi: l'événement de la semaine; cette paix tant attendue au Moyen-Orient, Donald Trump a présenté un plan pour mettre un terme à la guerre à Gaza entre Israël et le Hamas. Vraii plan de paix ou un énième coup de com' ? On en débat avec nos invités. Année de Production :

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00Amis téléspectateurs, salutations distinguées, j'espère que vous êtes en forme, vous regardez
00:16maintenant l'émission qui revient avec plaisir avec vous sur l'actualité politique de la
00:20semaine, hashtag et maintenant si vous souhaitez réagir.
00:24Ils sont venus, ils sont tous là, les meilleurs observateurs de la vie politique sont sur
00:28ce plateau, on est avec le docteur Devers, bonjour Nathan, vous êtes écrivain et philosophe,
00:33vous venez de publier le livre Surchauffe qu'on peut retrouver aux éditions Albain-Michel
00:38et puis je signale qu'on peut aussi vous retrouver tous les week-ends sur France Info et France
00:42Culture, merci d'être avec nous.
00:44Bonjour Magali Lafourcade, vous êtes magistrate et secrétaire générale de la Commission nationale
00:49consultative des droits de l'homme, on vous doit le livre Droits de l'homme, c'est à
00:53retrouver au PUF.
00:55Bonjour Alexandre Devecchio, vous êtes toujours très élégant, vous êtes toujours très
00:57élégant, vous êtes aussi journaliste, rédacteur en chef au Figaro, merci d'être
01:01là, bonjour Maya Kadra, ça va ?
01:03Bonjour Steve.
01:04Vous êtes enseignante et journaliste spécialiste du Moyen-Orient, vous avez signé un livre
01:08consacré à l'avenir du Liban avec Samir Jajal, une des figures du Parlement libanais,
01:13c'est-à-dire aux éditions du Bien commun.
01:16Dans cette émission, on reviendra sur la fin de règne d'Anne Hidalgo à la mairie
01:20de Paris, on se penchera sur les sondages qui donnent le RN tout en haut, on se demandera
01:24si l'état de droit est menacé en France et si nous sommes prêts pour la bagarre
01:28avec
01:28Vladimir Poutine.
01:30Mais d'abord, bonjour et merci Président Larcher, cette paix qu'on attend et espère
01:35tous au Moyen-Orient.
01:36Cette semaine, Donald Trump a présenté un plan pour mettre un terme à la guerre à
01:40Gaza entre Israël et le Hamas.
01:42Le président américain a organisé une très grande conférence de presse en début
01:46de semaine, c'était à la Maison-Blanche, regardez.
01:49C'est une journée grandiose, magnifique, potentiellement l'une des plus grandes journées
01:56jamais vécues dans la civilisation. Nous sommes au minimum très très proches et
02:02je pense que nous sommes au-delà de très proches d'un accord. Et je veux remercier
02:09Bibi d'avoir vraiment pris les choses en main et fait le travail.
02:14Donald Trump qui a présenté une vingtaine de propositions, parmi elles la libération
02:18sous 72 heures de tous les otages vivants ou décédés encore aux mains du Hamas, la
02:22libération par Israël, de 250 prisonniers condamnés à perpétuité pour terrorisme,
02:27le désarmement du Hamas ou encore la création d'une autorité transitoire, temporaire,
02:32technocratique et apolitique chargée d'administrer l'enclave palestinienne.
02:37Maïa, on a vu cette mise en saigne impressionnante, on a vu les mots très forts de Donald Trump.
02:42Très simplement, c'est un plan de com' ou un plan de paix ? Vous pouvez dire les deux.
02:46C'est les deux en même temps, exactement. Vous lisez dans mes pensées, Steve. Oui, derrière l'expression
02:51très hyperbolique de Donald Trump, on entrevoit évidemment ce souci toujours de s'imposer et d'être
02:58au centre de tout. D'ailleurs, ce plan, il est présidé par Trump. C'est lui directement qui va
03:03surveiller la bonne application de ce plan pour la paix à Gaza si jamais le Hamas l'accepte. Mais c'est un plan
03:11aussi qui est très pragmatique. Pourquoi il est pragmatique ? Premièrement, parce qu'il est
03:15chronologiquement ordonné. C'est très différent de l'initiative française du président Macron
03:20de reconnaître la Palestine. Évidemment que ça a instauré une certaine forme de dynamique,
03:24surtout au sein de l'ONU avec ce fameux vote pour la reconnaissance de la Palestine. Mais ça a
03:31occulté un peu le volet pragmatique. Là, on voit quand même qu'il y a des échéances concrètes,
03:37concrètes, temporelles. Mais au niveau de la chronologie, c'est l'ordre qui compte. Donc on commence
03:44par la libération des otages, par la libération de Gazaoui aussi, plus de 1000 prisonniers Gazaoui.
03:51Et ça, c'est la condition sine qua non, parce que la question des otages, c'était le point d'achoppement
03:56de tout plan pour la paix et de tout cesser le feu. Donc on commence par la condition sine qua non,
04:01ensuite, on passe aux autres volets. Et si vous me permettez, parce qu'il y a eu beaucoup de critiques
04:08sur le plan de Trump, à savoir le pouvoir technocratique issu de la société civile
04:13palestinienne, le désarmement du Hamas, l'exclusion totale du Hamas de toute perspective à venir
04:19à Gaza. Ça correspond exactement au plan égyptien qui a été présenté plus tôt cette année et qui a
04:25bénéficié quand même de l'appui de tous les pays arabes et même de l'acceptation à demi-mot du Hamas.
04:31Aujourd'hui, la critique de ce plan par le Hamas et les tergiversations du Hamas montrent juste
04:36qu'ils n'ont aucune volonté d'arrêter toutes les hostilités.
04:40Vous applaudissez, vous, ce plan, Nathan ?
04:42Déjà, j'applaudis toute initiative qui permettrait, touchons du bois, la libération des otages
04:49qui restent à Gaza et l'arrêt des bombardements et donc l'arrêt des morts civiles palestiniens
04:55à Gaza. Donc évidemment, non seulement j'applaudis, mais je crois que ce serait un immense
05:01soulagement, sachant que toute cette région et tous les gens qui sont touchés par ce
05:05qui se passe dans cette région vit dans une tragédie sans nom depuis le 7 octobre qui
05:11ne s'est pas refermée. Enfin, la date du 7 octobre ne s'est pas refermée du côté
05:15israélien tant que les otages ne sont pas libérés. Et évidemment, pour les Palestiniens
05:19de Gaza, c'est une horreur sans nom aussi. La question que je pose, l'interrogation que
05:24j'aurais, c'est sur ce concept d'autorité apolitique. Je ne sais pas très bien ce que veut dire
05:29le mot apolitique. Je ne sais pas très bien si une autorité peut être apolitique,
05:32j'en doute fortement.
05:33En gros, ni Hamas, ni autorité palestinienne, ni Fatah de Marc-en-Dabas.
05:37Je ne sais pas ce que ça veut dire apolitique, je ne pense pas que ce soit possible.
05:40Un, la question de Tony Blair, gros point d'interrogation quand même sur la légitimité
05:45qui pourrait être le proconsul de Gaza. Et deuxièmement, sur le Hamas, vous aurez noté
05:51que dans ce plan, ils auront le choix entre rester sur place sous amnistie ou être exilés.
05:56Quand vous avez des leaders du Hamas qui sont amnistiés, j'imagine que dans leur esprit,
06:01s'ils acceptaient ce plan, ils se diront, après l'amnistie, on va évidemment continuer
06:05à faire de la politique. Donc c'est pour ça, je crois quand même qu'il y a une forme
06:08de flou sur cette question de l'avenir.
06:10Autre élément de ce plan Trump, un plan de développement économique pour reconstruire
06:14et dynamiser Gaza, ainsi qu'une zone économique spéciale qui sera mise en place avec des droits
06:19de douane préférentiels. C'est la paix par le business, c'est ça, Trump ?
06:23– Oui, c'est la tentative de faire la paix par le business. On retrouve l'idéologie
06:28de Trump, une espèce de pragmatisme économique. Maintenant, est-ce qu'il est adapté aux
06:33circonstances ? Je ne sais pas vraiment. En réalité, on est face à une guerre civilisationnelle
06:39avec une forte dimension culturelle. Et en réalité, les hommes et les femmes ne sont
06:43pas seulement des acteurs économiques, en particulier dans cette région. Donc je ne suis
06:48pas sûr que le business et même la prospérité suffisent à ramener la paix. Ensuite, on peut
06:53quand même acter que Trump a la capacité à essayer des choses, à faire bouger des
06:58choses. Donc c'est un fil ténu auquel il faut se raccrocher. Mais je ne suis pas certain
07:04effectivement que l'économie suffira à tout régler. Je revois Nathan sur l'amnistie.
07:11Est-ce que le plan peut être éventuellement signé ? Est-ce qu'il sera respecté, notamment
07:15par le Hamas ? J'ai quand même des doutes. L'Atakia fait partie quand même de leur
07:20idéologie. Donc il faut connaître aussi la culture de l'adversaire, en quelque sorte,
07:25la culture des différents acteurs, à mon avis, pour régler le plan de paix. Je pense
07:29que Donald Trump pense comme lui-même, qui pense business, il pense comme un Américain,
07:35mais il faut aussi penser comme un Palestinien, notamment.
07:38Et puis, pas un mot, Magali, sur le droit international. Moi, j'ai suivi cette conférence,
07:42ça durerait plus d'une heure. Pas un mot sur le respect éventuel du droit international.
07:47Pas de garantie internationale. Pas un mot sur l'ONU.
07:49Exactement. Donc ça, ça a été vraiment un point très inquiétant parce qu'il s'agit
07:55de construire la paix. Et on sait bien que le respect du droit international est la voie
08:00royale pour pouvoir construire la paix. Je rejoins tout à fait ce qu'a dit Maya sur le fait
08:04qu'il y a le fait de mettre les otages au centre. La reddition du Hamas au centre de ce projet
08:09est une très bonne nouvelle. Mais ça pêche par tellement de manque. Il n'y a pas un mot
08:14sur la colonisation et donc sur le droit international. Il n'y a pas un mot sur aussi une certaine
08:20consultation des Palestiniens. Vous l'avez dit, Alexandre, à l'instant. Donc quand on est
08:25face à un projet comme ça, il est louable de tenter quelque chose. Mais on peut vraiment
08:31douter que ça puisse apporter une paix, ne serait-ce qu'éphémère. C'est-à-dire
08:37qu'une paix durable, il faut aussi voir tous les autres aspects du problème et on est
08:40loin du compte.
08:41Alors, Trump nous dit que personne ne sera forcé de quitter Gaza et ceux qui souhaitent
08:45partir seront libres de le faire et de revenir. Nous encouragerons les gens à rester et leur
08:49offriront l'occasion de construire un Gaza meilleur. Ça veut dire que la riviera de Trump
08:54est enterrée ? Il n'y a plus cet aspect de déplacement de population qui avait été
08:59évoqué avant. La riviera peut-être n'est pas enterrée, mais le déplacement de population
09:03est complètement enterré dans ce plan. Et c'est là où, à juste titre, on peut critiquer
09:07l'horizon, pas diplomatique, politique de ce plan de Trump comme insuffisant, comme
09:16pas assez respectueux des Palestiniens. Mais aujourd'hui, ce plan répond surtout à une
09:21urgence humanitaire. Donc aujourd'hui, avant de penser à la Cisjordanie, avant de penser
09:26à l'État palestinien, à comment la police sera organisée, etc., là où ça ouvre une
09:31brèche qui était jusqu'aujourd'hui inespérée, c'est que ça répond surtout à l'urgence
09:35humanitaire. Et c'est cette urgence humanitaire aujourd'hui qui devrait vraiment primer sur
09:41toute autre discussion politique. Sur, par exemple, le gouvernement apolitique. Apolitique
09:46ne veut pas dire sans idée politique, sans idéologie politique. Ça veut dire libérer
09:51de l'OLP, à savoir l'autorité palestinienne, et du Hamas. Et il y a beaucoup de figures
09:58palestiniennes. Si on connaît un peu la société arabe, la société palestinienne
10:02aussi, on voit très bien que dans la diaspora, il y a beaucoup de technocrates, de personnes
10:06qui ont déjà été des négociateurs, comme David, comme un certain, oui, Gail Salomari
10:12qui parle du matin jusqu'au soir de la paix, de la nécessité de la paix et du dialogue
10:16israélo-palestinien. Il y a beaucoup de figures palestiniennes qui ont été mises
10:21au banc pendant les dernières décennies, justement parce qu'elles n'ont pas participé
10:25au pouvoir de l'autorité palestinienne qui a été très marquée par la corruption
10:31et par le Hamas aussi, et c'est le terrorisme.
10:36On va écouter Benjamin Netanyahou qui était présent à la conférence de presse, on l'a vu,
10:39le Premier ministre israélien qui accepte le plan de son ami Donald Trump. Écoutez-le.
10:43Je soutiens votre plan pour mettre fin à la guerre à Gaza qui nous permet d'atteindre
10:50nos buts de guerre. Il permettra de ramener en Israël tous nos otages, de démanteler
10:55les capacités militaires du Hamas et son pouvoir politique et de faire en sorte que Gaza ne
11:01constitue plus jamais une menace pour Israël.
11:05Est-ce que c'est un plan qui est vraiment équilibré, Nathan, ou est-ce que c'est clairement
11:10un plan pro-israélien, ce plan qui est présenté par Donald Trump ?
11:14Alors, il y a déjà un aspect, vous parliez, du déplacement de population de Gazaoui
11:18qui est empêché, ou qui est, enfin, cette idée est écartée par ce plan.
11:24Il faut rappeler quand même que cette idée du déplacement de population, elle vient
11:27d'un endroit très précis de l'échiquier politique israélien, même pas de Netanyahou
11:32lui-même, pas son idée initialement. Elle vient de deux ministres, Ben Gvir et Smotrich,
11:37qui sont dans la coalition gouvernementale de Netanyahou depuis les dernières élections
11:41législatives. Vous parliez, Alexandre, des représentations culturelles, en l'occurrence
11:44religieuses qui existent dans cette guerre. Eux, ils avaient cette représentation religieuse
11:48de la guerre d'Ivoire comme une forme de guerre sacrée, de guerre de reconquête,
11:52de reconstruction de ce qui s'appelle le gouche cative, c'est-à-dire les implantations
11:55israéliennes, colonies israéliennes qui étaient jusqu'en 2005. Et ils avaient cet objectif,
11:59ils avaient fait un grand meeting à Jérusalem, notamment en plein pendant la guerre,
12:02qui était complètement indécent, où ils célébraient la guerre en disant
12:05« on va pouvoir revenir à Gaza ». Je crois, je me trompe, peut-être que je ne suis
12:08pas dans sa tête, je pense que pour Netanyahou, qui subissait leur épée de Damoclès,
12:12puisqu'en fait ils menaçaient de censurer le gouvernement et donc de le renverser
12:14depuis le 7 octobre, s'ils n'acceptaient pas leur plan de guerre, je crois que c'est
12:18quand même un soulagement de se dire au moins « c'est deux fous furieux, on écarte
12:22l'Amérique, c'est pas moi, c'est l'Amérique qui écarte complètement leurs revendications ».
12:25Ensuite, évidemment, la question politique de la région n'est pas du tout posée
12:30dans ce plan, puisque comme vous le disiez, c'est une question humanitaire.
12:32Alors, des technocrates, c'est gentil pour un petit moment, mais la question de la
12:36forme politique de l'État palestinien à Gaza, de l'autorité palestinienne en Cisjordanie,
12:41enfin, cette forme politique, il faudra la poser à un moment, et pour l'instant, évidemment,
12:44Trump ne veut pas la poser.
12:46Êtes-vous prêts pour la bagarre, les amis, sachant en tout cas que la tension monte
12:49encore d'un cran avec Vladimir Poutine, cette semaine Emmanuel Macron a fait le point
12:54sur nos relations avec la Russie. Écoutez le président français.
12:58Nous sommes dans une confrontation avec la Russie, qui depuis plusieurs années est
13:02un acteur très agressif dans notre espace informationnel, on l'a vu, dans le cadre
13:06des élections comme ailleurs, qui multiplie les attaques cyber, qui évidemment a lancé
13:11une guerre d'agression en Ukraine, qui utilise la menace nucléaire et qui aujourd'hui,
13:17on le voit bien, provoque dans des espaces aériens. Tout ça est un ensemble hybride
13:22qui est dans le champ de la confrontation.
13:24Le champ de la confrontation. Déclaration d'Emmanuel Macron ce mercredi, en marge d'un
13:28sommet européen des chefs d'État organisé à Copenhague, les 27 se sont demandés comment
13:33riposter à ce qui ressemble à une attaque de drone lancée par Vladimir Poutine sur
13:37le sol européen. Ces derniers jours, de mystérieux engins ont survolé le ciel danois et ces dernières
13:43heures le sol allemand, notamment au-dessus de l'aéroport de Munich. Alexandre, le choix
13:49des mots est important. Le président français parle de confrontation. On passe encore un cap
13:54là dans la confrontation, la rivalité, le conflit. Je ne sais pas comment vous qualifiez
13:58ça avec la Russie.
13:59Je pense qu'il faut toujours faire attention au choix des mots, surtout quand il y a un
14:03risque d'escalade. Emmanuel Macron a tendance à vouloir jouer les chefs de guerre. Je pense
14:10qu'il faut toujours faire preuve d'humilité dans un contexte comme celui-là. Cela dit,
14:14le terme de confrontation, on peut l'interpréter de différentes manières.
14:18Alors comment vous l'interprétez ?
14:19Moi, je ne l'interprète pas nécessairement comme une entrée en guerre face à la Russie.
14:24C'est vrai que la Russie nous mène une guerre hybride, nous déstabilise et qu'il y a
14:29une forme de confrontation. Donc on peut le lire comme ça sans penser qu'on passe un
14:37cran supplémentaire dans cette guerre.
14:39Il y a quand même aussi les faits de cette semaine avec des drones qui survolent l'espace
14:43européen. Le président français, je ne sais pas si il avait déjà utilisé le mot
14:46de confrontation. Je pense que Vladimir Poutine aussi multiplie les provocations.
14:51Il est tout de même normal que l'Europe réagisse à ces provocations.
14:54Magali ?
14:55Je crois que ce qui est intéressant dans cette séquence extrêmement lourde, c'est
15:00d'essayer de comprendre les raisons de Vladimir Poutine pour pouvoir justement faire
15:05la bonne analyse. Il y en a trois qui sont avancés par les experts. L'idée de tester
15:10la résistance, c'est-à-dire la capacité de réaction de l'alliance atlantique et aussi
15:14tester la cohésion de l'alliance au sein des pays européens, mais aussi vis-à-vis
15:20de l'allié américain. Et là, de ce point de vue-là, ce n'est pas très net quand
15:23même la façon dont va réagir Trump. Et puis il y a une troisième hypothèse qui
15:29émerge, qui serait de dire finalement, en faisant peur aux opinions publiques, cessez
15:36de donner autant d'armes à l'Ukraine comme si c'était elle le rempart pour défendre
15:39l'Europe, puisque vous êtes vous-même en risque et donc il ne faut pas trop vous
15:44déposséder. Et je pense qu'une fois qu'on a cette grille d'analyse, il faut justement
15:48se dire, déjà, il faut développer nos armements antidrones.
15:52Il y a qui c'est de faire diversion, quoi.
15:54Exactement. Et donc il faut avoir la lecture précise des intentions potentielles, puisque
15:58c'est difficile d'être dans la tête de... Enfin, personne n'a envie d'être dans la tête
16:02de Vladimir Poutine, je crois. Et donc une fois qu'on voit ça, on découvre à quel
16:08point on est faible sur le système défensif antidrones. Et c'est là où on demande à
16:15l'Ukraine de nous expliquer comment fabriquer, mais oui, puisqu'eux, ils ont l'expérience
16:19de cette production massive. Parce que descendre un drone, c'est beaucoup moins problématique
16:23en termes d'escalade que de descendre un avion où le pilote meurt et où là vous pouvez
16:27rentrer dans quelque chose qui est beaucoup plus guerrier.
16:29On va écouter Vladimir Poutine qui a répliqué à Emmanuel Macron, attention, c'est
16:34du brutal.
16:37Est-ce vraiment si important pour la France ? Effectivement. Savez-vous pourquoi ? C'est
16:42à cause de la situation politique intérieure difficile à laquelle est confrontée l'élite
16:46dirigeante française. Parce qu'elle n'a aucun autre moyen de détourner l'attention
16:52du public, des citoyens français, des problèmes complexes et difficiles à résoudre au sein
16:57même de la République française.
17:01– Poutine qui troll un peu, c'est ça. Comment vous expliquez ce que disait Magali, c'est
17:08une manière, toutes ces attaques de drones, de faire diversion par rapport à ce qui se
17:12passe en Ukraine ? – Oui, mais c'est une forme aussi de mépris qu'a Vladimir Poutine
17:18non seulement pour la France mais pour l'ensemble des pays européens, des 27 qui se sont réunis
17:24encore avant-hier à Copenhague. Vladimir Poutine est très motivé par une pensée très
17:30expansionniste. Il faut lire un livre d'Aurélien Duchesne qui est lui un spécialiste et qui était
17:36un des premiers qui a prédit la guerre russe contre l'Ukraine, où il prédit aussi une
17:43potentielle confrontation entre la Russie et la France. C'est voir toute l'étendue
17:48en fait de ses ambitions, je ne dirais pas expansionnistes parce que pour moi c'est
17:53irréel, il ne pourrait pas occuper toute l'Europe. Mais il a cette pensée belliciste
18:01inspirée par Douguin, inspirée par d'autres aussi soi-disant penseurs russes et il joue
18:07beaucoup sur les faiblesses européennes. Il teste les limites, il envoie des drones,
18:12encore hier à Munich, la flotte fantôme aussi.
18:18– On va en parler effectivement. – Il déclare la guerre, il a déclaré la guerre parce
18:22que pour moi le concept même de guerre hybride pour moi, pour éviter de dire une guerre
18:27totale, c'est quelque chose qui a quelque chose d'hypocrite. C'est hypocrite la guerre
18:33hybride, c'est une déclaration de guerre et on est en guerre contre la Russie.
18:36– Effectivement, il y a cette confrontation peut-être physique avec cet événement important
18:39qui a eu lieu cette semaine. Un navire a été arraisonné par la marine française au
18:43large de la Bretagne. Ce bateau fait partie précisément de la fameuse flotte fantôme
18:48russe, c'est-à-dire qu'il est utilisé, on le voit à l'image, utilisé par Moscou pour
18:52contourner l'embargo occidental contre les ventes de pétrole des militaires français.
18:57L'ont intercepté au large de Saint-Nazaire. On le voit, la confrontation devient physique
19:02désormais Nathan. – Oui, je me demandais en vous écoutant
19:05s'il n'y a pas aussi peut-être une troisième raison, alors personne n'est dans la tête
19:08en effet de Vladimir Poutine, mais une troisième, une quatrième pardon, raison à ces attaques
19:12de drones, c'est tout simplement, ce qu'il faut lui reconnaître ça à Poutine, c'est
19:16comment on peut lire à livre ouvert dans ses intentions. Il a toujours été
19:20depuis 20 ans extraordinairement transparent sur ses intentions, belliciste, impérialiste
19:25et d'attaques de l'Europe occidentale. Vous parliez d'Alexandre Douguin, il faut
19:30le lire Alexandre Douguin, c'est très intéressant, c'est un penseur ou pseudo-penseur, mais en
19:34l'occurrence c'est quelqu'un de sérieux et qui explique très sérieusement à quel
19:38point nous sommes un continent dégénéré, un bloc politique qui a trahi la mission
19:44métaphysique de l'Europe et les no-chrétiennes, que les Russes ont pris le flambeau de cette
19:49civilisation dont nous sommes nous les destructeurs, les destructeurs décadents, et qu'à cet égard
19:55ils doivent conquérir toute l'influence et tous les territoires.
19:59En fait on a été naïf, c'est ce que vous dites, mais ça fait longtemps qu'on le dit
20:02en même temps, on est naïf, on est trop naïf et voilà où on en est aujourd'hui.
20:05Et c'est presque, alors si ce n'était pas tragique, ce serait presque incroyablement
20:08drôle, cette forme de déni que certains peuvent avoir alors que les intentions de Poutine
20:13sont hyper claires. Regardez ce qu'il a fait dans les pays africains où la France avait
20:18une certaine influence ou d'autres pays européens, évidemment la guerre en Syrie, la
20:22Géorgie, la guerre en Ukraine, il se trouvait des gens jusqu'à la veille pour nous dire
20:27qu'il n'allait jamais envahir l'Ukraine. Et là aujourd'hui, il nous montre en fait,
20:31enfin je crois, qu'il peut aller à l'étape suivante et que peut-être que dans dix ans,
20:36alors on verra est-ce qu'il sera toujours là dans dix ans ou non, mais dans dix ans il
20:38se trouvera peut-être des gens pour nous dire mais non mais arrêtez, évidemment qu'il
20:41va s'arrêter en Ukraine, vous êtes fous, vous êtes débattre en guerre. Et je trouve que c'est
20:46ce contraste-là entre la clarté de la communication et des décisions de Poutine et l'ambiguïté,
20:52la naïveté, la candeur d'une partie de l'Europe.
20:54Je crois que la France de Poutine, c'est de se servir de nos faiblesses. En réalité,
20:58ce qu'on voit, c'est qu'il connaît extrêmement bien les sociétés occidentales, leurs fractures,
21:03leurs faiblesses, même leurs faiblesses gouvernementales, la crise démocratique en France, il s'en sert.
21:10Donc je pense que face à ça, il faut être réaliste. C'est-à-dire qu'on ne va pas aller
21:15envahir la Russie. Par contre, on peut déjà essayer d'être fort à l'intérieur pour éviter
21:21d'être déstabilisé de l'intérieur.
21:22– Je vais vous soumettre une déclaration, Alexandre, parce que précisément la question
21:25c'est jusqu'où la confrontation ira-t-elle. Je vais vous soumettre cette déclaration
21:28d'Emmanuel Macron qui concerne notre doctrine nucléaire. Le président français qui nous dit
21:33cette semaine, je travaille actuellement à l'actualisation de notre doctrine et je souhaite
21:37poursuivre l'approfondissement de d'autres dialogues stratégiques avec les Européens
21:40qui le souhaitent. Il existe de toute façon une dimension européenne à cette doctrine
21:44depuis 1962, déclaration à un journal allemand ce mercredi. Qu'est-ce que ça veut dire
21:48qu'il actualise notre doctrine nucléaire ?
21:51– Moi je ne suis pas sûr qu'il faille actualiser notre doctrine nucléaire parce que de fait
21:56nous avons l'arme nucléaire. De fait, si l'Europe était attaquée, c'est à nous de choisir
22:02si on riposte ou pas. Mais ce qu'on voit aujourd'hui, c'est que de toute manière
22:07il y a des guerres conventionnelles avant de déclencher le feu nucléaire. C'est ce que
22:13prouve, si vous voulez, cette guerre avec l'Ukraine. C'est qu'il ne faut pas seulement être fort
22:17sur le plan nucléaire, ça ne nous protège pas totalement. Il faut être fort sur le plan
22:21conventionnel. Et c'est là où l'Europe et la France a une faiblesse. Et à mon avis,
22:27c'est là aussi où il faut travailler. Plus encore une fois, sur l'insécurité intérieure
22:33puisqu'un pays qui est miné par une insécurité systémique, si vous voulez, par l'islamisme
22:39par exemple, ne peut pas faire peur à Vladimir Poutine. Un pays qui n'arrive pas à répondre
22:44à l'Algérie, je rappelle, ça me permet de parler de Boilems en salle, ne fait pas peur
22:49à Vladimir Poutine. Donc je crois qu'il faut arrêter les grandes déclarations grandiloquentes,
22:53se concentrer sur nous-mêmes et essayer de reconstruire une force intérieure.
22:56Police partout, justice nulle part. Non, ce n'est pas Nicolas Sarkozy qui a prononcé
23:01cette phrase, mais ces derniers jours, dans l'entourage de l'ex-président, c'est la
23:04petite musique qui revenait parfois en fond. En cause, la condamnation de l'ancien chef
23:08de l'État en première instance à cinq ans de prison pour association de malfaiteurs
23:13dans l'affaire libyenne. Beaucoup de proches de Nicolas Sarkozy sont montés au créneau
23:17pour dénoncer une justice politique. Et ça a pas mal agacé les magistrats.
23:21Ah, écoutez. Ce qui se passe dans notre pays aujourd'hui est grave. C'est une véritable
23:27dérive dans notre démocratie. Ce qui est une atteinte à l'État de droit, ce sont des
23:31menaces contre les juges. C'est inacceptable et ça devrait être un électrochoc dans notre
23:36pays.
23:37Madame la magistrate, sentiment un peu de faire partie d'une citadelle assiégée ces
23:41derniers jours ?
23:42Mon sentiment qu'il s'est passé quelque chose de très net entre 2017 ou 2016, l'affaire
23:49Kévisac, l'affaire Fillon, où la classe politique se désolidarise de François
23:55Fillon parce qu'on considère qu'un homme politique qui prétend à une fonction haute
24:00ne peut pas s'essuyer les pieds sur la justice et faire du complotisme. On est moins de dix
24:05ans plus tard et on a une violence herbale avec des menaces de mort parce qu'entre temps
24:11il y a eu aussi les réseaux sociaux qui ont amplifié ça, une concentration aussi
24:15de médias et puis on a entendu quasiment que des commentateurs qui ne sont pas des
24:19spécialistes et qui, soit par ignorance, soit parce qu'ils ont repris des éléments
24:22de langage opportunément donnés, ont raconté n'importe quoi sur le fond.
24:26Mais est-ce qu'il n'y a pas une responsabilité aussi de la justice qui ne communique pas assez,
24:29pas assez bien, n'explique pas forcément assez bien le jugement ?
24:32Moi je suis convaincue qu'il faut, 400 pages de jugement c'est clairement un travail
24:37très rigoureux. Simplement une décision de justice pendant longtemps on a pensé qu'elle
24:41se suffisait à elle-même. Dans les affaires emblématiques il faut un communiqué qui
24:44explique, il faut faire de la pédagogie. Mais on ne peut pas non plus reprocher qu'aux
24:47magistrats qui sont sous l'eau en termes de travail. Il faut aussi qu'il y ait une génération
24:52en face qui soit capable de recueillir, de recevoir ces informations. Et ce n'est pas normal
24:57que dans notre système éducatif on puisse sortir avec le bac sans avoir aucune idée
25:01de quoi ressemble ce que c'est que le principe de la présomption d'innocence,
25:05que c'est que la différence entre un procureur et un juge, il faut vraiment que les gens
25:09aillent voir ce que sont les audiences. C'est ce qu'a dit le président du tribunal judiciaire.
25:14Il y a une méconnaissance profonde de notre système.
25:17Alexandre là-dessus, sur ces attaques qui ont visé la justice après le procès, le
25:23jugement Sarkozy, quel regard vous portez ? Est-ce que c'est une menace ou pas selon vous
25:28pour l'état de droit comme on l'a beaucoup entendu ?
25:29– Alors sur les menaces physiques, oui, il faut évidemment être impitoyable et la
25:35justice doit l'être avec toute forme d'agression physique de citoyens quels qu'ils soient
25:39et de menaces physiques de citoyens quels qu'ils soient, pas seulement les magistrats.
25:44Ensuite moi je pense, je le dis très clairement, excusez-moi, je pense que l'état de droit
25:49aujourd'hui est menacé par la justice. Qu'est-ce que l'état de droit ? C'est la souveraineté
25:54populaire et c'est un certain nombre de contre-pouvoirs. Quand la justice piétine
25:59d'une certaine manière la souveraineté populaire, non plus seulement en appliquant
26:04les lois mais en la fabriquant parce qu'elle interprète la loi, parce qu'elle multiplie
26:09les jurisprudences, parce qu'elle s'appuie sur des traités européens pour imposer une
26:15vision idéologique.
26:16– Vous parlez du fameux gouvernement des juges, on entend beaucoup ce mot.
26:18– C'est le fameux gouvernement des juges et je pense que ce sera l'un des enjeux
26:21de la présidentielle et je pense qu'il faut une réforme constitutionnelle d'ampleur,
26:25ça va bien au-delà de l'affaire Sarkozy, il y a un problème notamment avec la justice
26:28administrative, avec le conseil d'état, le conseil constitutionnel, une forme d'état
26:32profond, moi je le dis, quitte à me faire traiter de complotiste, et là il faudra une
26:36réforme constitutionnelle, il faudra que le faire par référendum, de manière légale
26:40et démocratique, mais il faut que le débat soit posé sur la table, les juges doivent
26:44être la bouche de la loi, mais ne doivent en aucun cas faire la loi, ça pose un grave problème
26:48démocratique.
26:48– Monsieur le philosophe, vous allez nous expliquer, déjà on entend état de droit,
26:52état de droit c'est quoi ? C'est le respect par les différents acteurs de la vie politique
26:56du droit, parce que sur ce point on est d'accord, c'est ça la définition de l'état
26:59de droit.
26:59– Oui, que l'état de droit c'est le fait que dans un pays, le souverain, quel qu'il
27:04soit, même quand c'est le peuple, n'a pas des pouvoirs absolus, puisqu'il y a un
27:08certain nombre de droits, ou de textes, auxquels il n'a pas le droit de toucher, je définirais
27:12la chose comme ça.
27:13– Et là, est-ce que vous assistez, selon vous, à ces attaques, toutes ces attaques
27:19auxquelles on assiste sont des menaces pour l'état de droit, même question qu'a Alexandre
27:22il y a quelques instants.
27:22– Moi je ne partage évidemment pas, d'abord les menaces elles sont à condamner, les attaques
27:29elles sont à condamner, et puis sur le fond du diagnostic je ne partage pas l'idée
27:32selon laquelle le sujet serait là une justice politique, idéologisée, qui aurait frappé
27:38Nicolas Sarkozy parce qu'il était de droite, je pense que c'est un changement plus profond
27:42qui ne concerne pas que la justice, des attentes qui sont faites vis-à-vis des politiques,
27:48et qu'à cet égard, si ça avait été un président peut-être de gauche, je se souviens
27:51de l'affaire Cahuzac, ça aurait peut-être conduit à la même chose.
27:54En revanche, je pense qu'on peut évidemment avoir un regard critique sans insulter la justice,
28:00sur une décision de justice, toute l'histoire des intellectuels français, c'est quand même
28:04aussi le fait que sans être juriste, sans être magistrat, on peut avoir des interrogations.
28:08L'interrogation que j'aurais, elle est quand même très simple, c'est un individu qui
28:13peut encore faire appel, qui se retrouve en prison.
28:16Moi, ça, je vous le dis, ça me pose problème.
28:18– L'exécution provisoire, l'exécution immédiate de la peine.
28:19– L'exécution provisoire, malgré le mandat des pots différés.
28:22Mais je ferai juste une petite remarque, c'est que dans l'entourage de Nicolas Sarkozy,
28:25dans une partie de la droite, ceux qui s'indignent de cela, et qui vous expliquent
28:28qu'en effet la prison pour un homme de 70 ans, c'est pas génial, et moi c'est ce que je pense,
28:31et que c'est en effet des conditions de vie très dures, on ne les voit pas s'indigner
28:35de ce même phénomène quand il s'agit d'autres justiciables.
28:38Et on les voit au contraire réclamer une justice de plus en plus punitive,
28:41faire l'éloge de la prison, nous dire que la prison c'est le club mail, etc.
28:44– C'est bien le problème, mais c'est bien la raison de la déchéance populaire
28:47à l'égard de la justice, c'est que personne ne peut comprendre que des policiers
28:51soient lynchés, que les agresseurs soient relâchés dans la journée,
28:56que des citoyens ordinaires se fassent agresser physiquement,
28:59que les délinquants soient relâchés, ou qu'il faille qu'ils soient
29:03multirécidistes, qu'il y ait un meurtre pour qu'il y ait enfin
29:07une condamnation lourde, et que de l'autre côté, Nicolas Sarkozy, 70 ans,
29:12vous l'avez dit, qui a priori ne va pas s'enfuir, soit non seulement
29:17condamné à 5 ans, mais avec exécution provisoire, c'est-à-dire qu'on le met
29:21directement en prison, comme sans possibilité de faire appel.
29:27– Non, non, non, non, c'est du grand n'importe quoi, monsieur.
29:29– Si, il y a exécution provisoire, exécution provisoire…
29:32– Rapidement, Magali, après j'aimerais entendre Maïa…
29:35– Normalement, c'est pour les gens qui peuvent s'enfuir,
29:36ou qui risquent de récidider.
29:39– Vous confondez la détention provisoire et l'exécution provisoire.
29:44Alors là, ça veut dire que les gens qui sont présumés innocents avant jugement,
29:47alors eux, il n'y a pas de problème, il faut les mettre en détention.
29:50Par contre, quelqu'un qui est condamné pour association de malfaiteurs,
29:53une des infractions les plus graves de notre code pénal…
29:57– Oui, pour les narcotrafiquants, normalement, c'est assez utilisé pour les narcotrafiquants.
30:00– C'est association de malfaiteurs pour se mettre dans les mains d'un dictateur
30:04pour pouvoir après obtenir des financements illégaux
30:07et blanchir quelqu'un qui, pardon, monsieur, a fait 170 morts
30:11dans l'attentat du décédiste.
30:14Donc, il faut se rendre compte de la gravité.
30:15Alors, les souverainistes qui trouvent que ça, ce n'est pas grave.
30:18Enfin, mais moi, je suis assez facile quand même.
30:20– Alors, attendez, attendez, je veux qu'on entende Maïa.
30:23Vous êtes d'accord, on va attendre Maïa.
30:24Vous avez envie d'attendre Maïa.
30:26Tout le monde a envie d'attendre Maïa.
30:27Mais quel est le regard qu'on porte ?
30:29Alors, j'aimerais savoir comment on regarde,
30:32comment on juge cette affaire déjà à l'international.
30:34Vous qui avez ces lunettes.
30:36– Alors, ces lunettes, moi, j'ai l'impression que, d'une part,
30:39on a instauré comme une forme de crime de lèse-majesté.
30:42On ne peut plus toucher au juge, on ne peut pas critiquer,
30:44sachant que dans toute société démocratique, on peut critiquer les juges
30:48et il faut critiquer les juges.
30:49Parce que l'impartialité de ces mêmes juges, c'est un combat au quotidien
30:53contre parfois le pouvoir et parfois contre les juges eux-mêmes.
30:56Je rappelle juste l'affaire du mur des cons en 2013
30:59où il y avait une certaine forme de trombinoscope
31:01avec certaines figures de la vie politique, journalistique, etc.
31:06Donc, on peut se poser des questions sur les juges.
31:08Ce qui me choque aussi, c'est la permissivité, parfois,
31:12de cette même justice avec ceux qui profèrent des menaces
31:14à l'encontre des juges.
31:15Là, je viens de lire que celui qui a proféré des menaces
31:17a écopé d'une peine de huit mois avec sursis.
31:19Huit mois avec sursis, il faut que ça soit de la prison ferme.
31:22Il faut qu'on sache qu'on ne touche pas à la justice.
31:24Et donc, je vois qu'on est perdu entre deux extrêmes.
31:28On ne touche pas à la justice, mais en même temps,
31:30si jamais on profère des menaces de mort, ça va, ça peut passer crème
31:34et on n'est pas poursuivi par la justice.
31:36Il faut réinstaurer une certaine forme d'équilibre.
31:39Et il ne faut pas oublier que le juge n'est pas un homme politique.
31:42Il est dans une forme de fonction passive.
31:45Si on ne lui soumet pas une affaire,
31:47il n'interfère pas dans les affaires politiques du quotidien.
31:49– S'il y avait un gouvernement des juges,
31:51on aurait un budget autrement plus substantiel au niveau de la justice ?
31:54– Nathan, encore un éclairage peut-être sur cette formule
31:56de gouvernement des juges.
31:58Vous pouvez nous faire un petit historique
31:59ou nous expliquer ce que c'est ?
32:00On l'entend beaucoup dans les débats, gouvernement des juges.
32:02– Gouvernement des juges, je pense que c'est une manière critique
32:05de désigner la séparation des pouvoirs.
32:07Il y a des pouvoirs qui doivent être indépendants
32:09et le pouvoir politique doit être arrêté par un pouvoir de juge
32:12si on est attaché à la notion d'état de droit.
32:13Mais moi, la remarque que je voulais faire,
32:15juste sur Nicolas Sarkozy, je voulais faire une remarque.
32:18Je pense que ça dépasse les juges.
32:19On est confronté au premier chef d'État depuis Pétain
32:22qui va se retrouver en taule et qui a perdu sa légion d'honneur.
32:26– Il a déjà été incarcéré, parce qu'il a déjà…
32:29– Bien sûr, avec le bracelet électronique.
32:30– Oui, c'est une modalité d'incarcération.
32:32– À la prison, je crois, de la santé, voilà.
32:34La question que j'aimerais poser, et c'est là que ça dépasse les juges,
32:37est-ce que c'est l'homme politique le plus corrompu
32:40qui a pu accéder à la présidence ou la Ve République ?
32:43Est-ce que ses prédécesseurs,
32:45ils n'ont pas fait des choses aussi graves pour certains,
32:48plus graves pour d'autres ?
32:49– Vous voulez dire qu'on est plus sévère aujourd'hui ?
32:51– Est-ce qu'il n'y a pas un changement de culture
32:53dans ce qu'on attend du politique ?
32:55– Je rappelle, on ne va pas rappeler l'œuvre judiciaire
32:57et même surtout non-judiciaire de Jacques Chirac,
32:59parce qu'il y a beaucoup d'affaires auxquelles il a échappé,
33:01mais ce n'était pas un symptôme.
33:02Certains de ses prédécesseurs aussi
33:04pouvaient avoir des affaires assez salées.
33:07Dans la relation avec un certain nombre de pays africains,
33:10on sait que tout ne s'est pas fait dans la plus grande transparence,
33:12que si Mediapart avait existé,
33:14autant peut-être du général de Gaulle,
33:16de Pompidou, de Giska,
33:17il y aurait peut-être quelques petites choses à dire.
33:19Et ces gens-là ne se sont pas retrouvés en prison.
33:21Je crois qu'il y a un changement de culture.
33:23On a quitté une culture de l'opacité et de la corruption,
33:26parce que je rappelle quand même Jacques Chirac,
33:28ce n'était vraiment pas un saint.
33:30Donc ça, on est tous, je pense, d'accord pour dire
33:32à un homme politique que ce n'est pas bien qu'il soit corrompu.
33:33En revanche, est-ce qu'on rentre dans une culture de la transparence
33:36et est-ce que cette culture, elle est super ?
33:38Ou est-ce qu'on peut avoir aussi des formes d'inquiétude
33:40à se dire l'exigence de transparence totale,
33:44d'exemplarité presque morale sur un politique,
33:46elle peut aussi avoir des zones d'ombre, cette exigence-là ?
33:49Je vais vous montrer ce sondage, Magali.
33:51C'est 72% de Français qui se disent choqués
33:53par les attaques contre la présidente du tribunal
33:56qui a donc jugé Nicolas Sarkozy.
33:57Comment vous interprétez-vous ces chiffres ?
34:00Qu'est-ce que ça dit des relations entre les Français et la justice ?
34:02C'est plus que ça.
34:03Il y avait aussi 60% qui disaient qu'ils comprenaient,
34:06ils approuvaient le jugement qui condamnait Nicolas Sarkozy
34:12à 5 ans de prison.
34:15On a eu la même chose au moment où la guerre des récits
34:18était la plus forte après la condamnation du RN.
34:21Les Français, contrairement à ce que dit Alexandre,
34:24considèrent que la justice fait son travail à ce moment-là.
34:28Oui, mais bon, c'est pas...
34:31Je pense qu'il y a...
34:34Je voudrais juste finir.
34:37La guerre des récits, elle fait du mal en fait aux politiques
34:40parce que les politiques, là, ils montrent qu'ils ne sont pas d'accord
34:42avec le principe d'égalité de tous devant la loi et devant la justice
34:45et ça, ça laisse entendre, ça crée du soupçon
34:48alors qu'il y a énormément de responsables politiques qui sont intègres.
34:51On avance les amis.
34:52Le RN peut-il déjà commencer à s'installer à l'Élysée ?
34:54C'est notre quatrième thème parce qu'un sondage très intéressant
34:57a été publié cette semaine par nos amis de l'IFOB.
35:00Si on devait voter ce dimanche, qu'est-ce qui se passerait ?
35:02Eh bien, pour le premier tour de la présidentielle,
35:04voici ce que ça donnerait.
35:05Le RN serait très largement en tête.
35:07Jordan Bardella récolterait 33% des suffrages.
35:11Édouard Philippe, 16.
35:12Raphaël Glucksmann, 15.
35:13Jean-Luc Mélenchon, 12.
35:15Et Bruno Retailleau, 9.
35:17Alexandre, je vous donne la parole.
35:18Est-ce que vous êtes surpris de voir le RN si haut ?
35:21Alors, il y avait Sarkozy qui avait fait un score à peu près identique en 2007.
35:25En 2007, oui.
35:25Mais c'est très très haut, historiquement.
35:27Pour un premier tour d'élection.
35:28Alors, c'est des intentions de vote.
35:29C'est des intentions de vote.
35:30On voit que généralement, le RN part assez haut
35:32et quand il rentre en campagne, il baisse un peu.
35:36Mais cela dit, je crois que ça veut dire quelque chose sur la société.
35:40Je crois d'abord que le diagnostic du RN est très largement partagé par les Français,
35:44y compris par ceux qui ne voteraient pas pour le RN,
35:48notamment sur l'insécurité, sur la question de l'identité,
35:51sur la question de l'autorité, de la souveraineté.
35:54Donc, ça, c'est un diagnostic partagé, aussi un manque de confiance
35:57et une défiance par rapport au tout le reste de la classe politique.
36:00Si on regarde le sondage, ce qui frappe, c'est la hauteur du RN,
36:03mais c'est aussi le fait qu'il y a un morcellement du paysage politique
36:08et qu'aucun homme politique n'arrive à réunir plus de 16 %,
36:11ce qui est quand même très peu.
36:14Donc, oui, je crois que c'est quand même une photographie,
36:17aujourd'hui, de l'état du pays.
36:19Mais il y a un tiers de l'électorat français déterminé,
36:22visiblement, à voter pour le RN.
36:24Qu'est-ce que ça dit de la société française ?
36:26Ça dit que la société française voit, depuis plusieurs décennies,
36:30que le PS, les Républicains, et là, le nouvel espoir
36:35qui a été, pour beaucoup, incarné par le président Macron
36:38en 2017, n'ont mené à absolument rien.
36:41Et donc, premièrement, c'est un vote d'un certain électorat,
36:45du tiers du peuple français, qui est découragé,
36:47mais ce n'est pas uniquement un vote.
36:47Et ça transforme toutes les classes sociales,
36:49toutes les couches sociales, jeunes, vieux, retraités, actifs.
36:52Oui, et ça permet même, en fait, comme dans des vases communicants,
36:56un passage, parfois, de l'extrême gauche à l'extrême droite.
36:59Parce que l'ERN, aujourd'hui, a endossé plusieurs idées de la gauche,
37:03comme, par exemple, l'âge de la départ à la retraite.
37:05Donc, il essaye de ratisser large, au-delà des classes sociales,
37:10au-delà aussi des origines sociales.
37:12Même le discours sur l'immigration, il s'est un peu effacé,
37:15pour laisser émerger un discours social chez l'ERN.
37:20Et c'est ce qui explique ce score-là.
37:21Après, ce qui est sûr, c'est que Marine Le Pen
37:23ou Jordan Bardella seront au second tour,
37:26la grande question qui se pose,
37:27même si Raphaël Glucksmann a obtenu 16 ou 17 % des intentions de vote,
37:32c'est que la seconde place, ça sera certainement pour un outsider.
37:35À savoir, un Glucksmann, un Rotaillot, un Édouard Philippe.
37:37Nous aussi, on a nos sondages à Public Sénat.
37:41Notre partenaire, Odoxa, dresse, vous le savez peut-être,
37:43un baromètre avec les différents responsables politiques.
37:46Eh bien, ce sont désormais Jordan Bardella et Marine Le Pen
37:49qui devancent désormais Édouard Philippe de 4 à 5 points.
37:52Édouard Philippe qui, pendant longtemps, très longtemps,
37:55était le leader de ce baromètre.
37:57Ce qu'on voit aussi là-dedans, peut-être Nathan,
37:59c'est que peu importe lequel des deux,
38:01Jordan Bardella ou Marine Le Pen,
38:03ils sont en tête de ce classement des personnalités préférées des Français.
38:07Oui, alors, moi, j'aurais peut-être quelques...
38:09Je ne remets pas en cause la rigueur et la méthodologie du classement.
38:12J'espère pas, parce que je dis que c'est normal.
38:13Bien sûr, évidemment.
38:14Mais une interrogation sur sa signification.
38:17Parce que ce n'est pas la même chose, je crois,
38:18d'être une personnalité politique extrêmement populaire
38:21et d'être un présidentiable sérieux.
38:24Édouard Philippe, est-ce que véritablement...
38:26On verra, hein, pas m'aventurer, je ne suis pas devin et personne ne l'est.
38:29Mais est-ce que véritablement, il est en position
38:31de faire un score très important à la présidentielle ?
38:34Est-ce qu'il ne l'a jamais été ?
38:35Je pose la question.
38:37Est-ce que ce n'est pas une sorte de...
38:38Il est surestimé.
38:39Oui, est-ce qu'il n'y a pas une forme de projection,
38:41de se dire, voilà, quelles sont fondamentalement
38:43ces grandes différences doctrinaires avec Emmanuel Macron ?
38:46Je rappelle qu'aussi bien sur les gilets jaunes,
38:48sur le Covid, etc.
38:49C'est quand même lui qui a été encore plus macroniste
38:51qu'Emmanuel Macron.
38:53Et sur le Rassemblement national,
38:55alors c'est une autre forme d'interrogation que j'aurais,
38:58c'est que très souvent, comme le disait Alexandre,
39:01ils sont hauts dans des moments où ils n'ont rien à faire,
39:04où en fait ils profitent presque automatiquement
39:06des faiblesses de leurs adversaires.
39:08Et chaque fois qu'ils rentrent en campagne,
39:09sans être méchants, mais il y a aussi une question
39:12de qualité de leur campagne,
39:14de choix stratégiques qui ne sont pas toujours les meilleurs,
39:18de présentation de certains candidats aux législatives
39:20qui ne sont pas toujours géniaux,
39:22de qualité aussi des débats,
39:23qui ne sont pas toujours d'un niveau époustillant.
39:26Oui, la campagne ne les sert pas forcément.
39:28Bref, élection après élection,
39:30ils commencent très haut dans les sondages
39:32et ils finissent toujours beaucoup plus bas.
39:34Et d'ailleurs, c'est intéressant de mettre ça en miroir
39:36de la France insoumise,
39:36qui commence très souvent assez bas dans les sondages.
39:38Et qui remonte, on va parler dans un instant,
39:40de la France insoumise,
39:41mais Magali, sur ce classement
39:44avec Jordan Bardella et Marine Le Pen,
39:46très haut, c'est les mêmes personnages,
39:49c'est le même logiciel idéologique pour vous ?
39:50Non, on voit bien des...
39:53On pourrait presque dire,
39:54lui, c'est lui et moi, c'est moi entre les deux.
39:57Non, mais moi, je crois que ce qui est intéressant,
39:59c'est qu'on est dans une vague du dégagisme.
40:01C'est ça que montrent ces sondages.
40:02C'est aussi ce que disaient Alexandre et Nathan.
40:06Et puis, on voit aussi que le RN,
40:08historiquement, c'est le parti de la colère,
40:10le parti de la protestation.
40:12Peut-être qu'il y a de plus en plus un vote de conviction.
40:14Et surtout, l'idée que finalement,
40:17ce ne serait pas forcément plus le chaos
40:18parce que le désordre est déjà là.
40:20Et c'est ça qui devrait inquiéter toute notre classe politique.
40:23C'est se dire que ce désordre qu'on vit,
40:25on n'a pas de gouvernement,
40:27on est depuis très longtemps,
40:29c'est l'instabilité crasse,
40:32c'est illisible pour les Français.
40:34Et ça, finalement, ça sert qui ?
40:36Ça sert toujours les mêmes, c'est-à-dire l'extrême droite.
40:38Ce qui se joue aujourd'hui,
40:40ça concerne aussi la gauche.
40:42Vous en parliez il y a quelques instants.
40:43Raphaël Glucksmann,
40:44qui est devant Jean-Luc Mélenchon
40:46avec 15% des intentions de vote,
40:49analyse, interprétation du principal intéressé.
40:51Écoutez.
40:52Ce que confirme ce sondage,
40:55c'est que la seule manière
40:56de créer une dynamique politique,
40:59c'est d'être clair.
41:00C'est de construire un projet clair.
41:02C'est d'avoir une stratégie claire.
41:03notamment vis-à-vis de la rupture
41:06avec la France insoumise.
41:07Il est bien trop tôt pour savoir
41:08si je serais la personne idoine
41:10pour le faire.
41:11Et ce n'est pas une réponse de politicien, ça.
41:13Non, pas du tout.
41:15C'est le cauchemar de Mélenchon,
41:17Raphaël Glucksmann ?
41:18Je ne suis pas sûr, moi.
41:20Je m'interroge beaucoup sur le sondage
41:22qui le donne très haut,
41:22mais il faut remarquer quand même
41:24que les Verts n'ont pas été sondés.
41:25Donc on peut imaginer,
41:26enfin, on considère dans ce sondage
41:28que les Verts n'auront pas
41:29de candidats à la présidentielle.
41:31Je ne vois pas tellement pourquoi,
41:32parce qu'ils en ont un à chaque fois.
41:33Et ils font quand même 4-5%.
41:36Donc ça réduirait considérablement
41:38le score de Raphaël Glucksmann.
41:40De la même manière qu'Edouard Philippe,
41:42je ne suis pas certain
41:42que Raphaël Glucksmann
41:44ne soit pas une bulle médiatique.
41:45Et effectivement,
41:46on l'a dit tout à l'heure,
41:47le RN a tendance à partir très haut
41:49et à descendre petit à petit,
41:52bien qu'il se maintient quand même
41:53généralement pour être au second tour.
41:55Et à l'inverse,
41:56Jean-Luc Mélenchon part toujours de 10-12%.
41:59C'est exactement le score
42:00dont on le crédite aujourd'hui.
42:02Et il remonte.
42:03Oui, tout simplement parce qu'il y a
42:04une base idéologique.
42:06On ne peut pas m'accuser
42:07d'être Mélenchoniste.
42:08C'est les idées que je combats
42:11avec le plus de vigueur.
42:12Mais en réalité,
42:13il a des idées.
42:15Ce qui n'est pas forcément le cas
42:16du reste de la gauche.
42:18Et il a une base sociologique,
42:20idéologique.
42:21Et à partir de cette base
42:22qui est très solide,
42:23de ce noyau dur,
42:24il peut élargir,
42:25parce qu'on sait bien
42:26que lui, il est très bon en campagne.
42:27Il change un peu de discours.
42:28Il est un peu moins radical.
42:30Il va jouer le grand-père gentil
42:32en début de campagne.
42:34Et moi, je crois que oui,
42:35Raphaël Glucksmann
42:35nous permet de discuter.
42:37Mais ce sera une bulle médiatique.
42:40Je ne suis même pas certain
42:40qu'il soit candidat à la fin.
42:41Jean-Luc Mélenchon, effectivement,
42:42est souvent sous-estimé
42:43dans les sondages.
42:44Mais est-ce que le 7 octobre
42:45n'a pas un peu changé les choses,
42:46toutes les déclarations
42:47des insoumis,
42:48Maya, depuis le 7 octobre ?
42:49Est-ce que ça n'a pas créé
42:50des fractures à gauche
42:51qui vont être difficiles
42:52à réparer,
42:53juste avant l'élection ?
42:55Oui et non.
42:55Au niveau du PS,
42:56on a vu que quand même,
42:57Olivier Faure,
42:58il a versé quand même
42:59dans l'ambiguïté
43:01des déclarations.
43:05Mais je reviens un peu
43:06au propos de Raphaël Glucksmann
43:07que vous avez projeté.
43:09Il a répété le mot,
43:11il a matraqué
43:11avec le mot clarté,
43:13clarté, clarté.
43:14Cette clarté-là,
43:15il ne l'a pas revendiqué
43:16au moment de nouer des alliances
43:17sous la houlette
43:20du nouveau Front populaire.
43:21C'est-à-dire qu'après
43:22les législatives,
43:23ça y est,
43:23on peut être clair,
43:24on peut faire sécession
43:25et on peut se séparer
43:27de la France insoumise
43:28avec son antisémitisme.
43:29Mais avant,
43:30quand même,
43:30on en avait besoin
43:31pour nouer
43:32des alliances électorales.
43:34Pour vous,
43:34il n'est pas clair,
43:35il n'est pas suffisamment clair.
43:36Et c'est ce qui me choque.
43:37Et après,
43:38si à la présidentielle,
43:39on a de nouveau
43:40un Jean-Luc Mélenchon
43:41face à une Marine Le Pen
43:43à qui il va appeler
43:44à voter Raphaël Glucksmann
43:46s'il a acté déjà
43:47son divorce
43:48avec la France insoumise.
43:50Autre sujet important,
43:51les amis,
43:51les robes de la maire de Paris.
43:53C'est très important.
43:54Il y a une dizaine de jours,
43:55Mediapart a publié
43:56des documents
43:57obtenus par l'association
43:59Transparence
43:59qui présente
44:00les frais de déplacement
44:01et de représentation
44:02d'Anne Hidalgo.
44:03Il est par exemple
44:04question de deux robes
44:05Dior achetées l'année dernière
44:07pour un total
44:08de 6 320 euros.
44:10Rien d'illégal
44:11dans tout ça,
44:11mais la droite
44:12et une partie
44:12de la Macronie
44:13sont montées au créneau
44:14pour dénoncer
44:15des frais somptuaires,
44:16ce qui a entraîné
44:17les proches
44:17de la maire de Paris
44:18à répliquer.
44:19Écoutez Rémi Ferrault.
44:20Cette polémique
44:21est à la fois
44:22absurde,
44:25injuste,
44:26j'allais dire
44:26un peu dégueulasse
44:27et qu'elle relève
44:28du pur populisme.
44:30Anne Hidalgo
44:31a respecté les règles
44:32pour des frais de mandat
44:34d'un montant
44:35de 20 000 euros,
44:36enveloppes votées
44:37par le Conseil de Paris
44:38et si des robes
44:40de grands couturiers
44:41ont été utilisées
44:42par ces frais de mandat,
44:43c'est justement
44:43pour représenter Paris
44:44et notamment
44:45pour mener
44:45la campagne
44:46qui a permis
44:47à Paris
44:48d'obtenir
44:49les Jeux
44:50de 2024.
44:51L'une de ces robes
44:52Dior a notamment
44:53été portée,
44:54utilisée par la maire
44:55de Paris
44:55pour la cérémonie
44:56de clôture
44:57des JO.
44:59Est-ce que c'est
44:59si choquant que ça
45:00ce qui sort
45:02dans la presse,
45:02ce qui est sorti
45:03dans la presse,
45:03Magali
45:03et puis après Nathan ?
45:05Alors moi,
45:06je trouve que c'est
45:06très intéressant
45:07cette question,
45:08surtout quand on dit
45:09l'utilisation est légale
45:11parce que ça ne dépasse
45:12pas le montant.
45:14Ces frais de représentation,
45:15ils sont votés
45:16par le conseil municipal,
45:17rappelons-le.
45:18Voilà,
45:18mais en fait,
45:19tout ne peut pas rentrer
45:20dans les frais de
45:21vous ne pouvez pas
45:21payer votre nounou,
45:23vous ne pouvez pas
45:23payer,
45:24je ne sais pas moi,
45:25votre...
45:26Je n'ai pas d'idée
45:27là comme ça.
45:29Voilà,
45:30c'est ça.
45:31Et donc,
45:32ce qui va être intéressant
45:33puisque il y a une enquête
45:35qui manifestement
45:36d'après ce que j'ai compris
45:37est ouverte
45:37au parquet national financier,
45:39c'est d'aller creuser
45:40ces indemnités
45:41et surtout
45:43d'aller plus loin
45:44parce que la réplique
45:45qui a été faite,
45:46c'était de publier
45:47les frais
45:49de représentation
45:51des autres
45:52candidats d'arrondissement.
45:53Donc,
45:54on sent bien
45:54que les questions
45:55vont commencer
45:56à s'étaler partout
45:57et je pense
45:58que c'est un débat sain.
45:59Alors,
45:59bien sûr,
46:00peut-être que Nathan
46:00va trouver que c'est
46:01trop de transparence
46:02mais je trouve
46:03que c'est un débat sain
46:03et puis alors,
46:04du coup,
46:04je voudrais mettre
46:05juste un petit élément
46:05dans le débat
46:06parce que ça m'avait frappé,
46:07on en a très peu parlé.
46:08L'année dernière,
46:09et puis parce qu'on est
46:09quand même dans cette maison
46:10au Sénat,
46:11l'année dernière,
46:12nous avons eu
46:13les sénateurs
46:14et les députés
46:15qui ont augmenté
46:16leur AFM,
46:16leur avance
46:17de frais de mandat,
46:18les députés
46:19à hauteur de 300 euros
46:20et les sénateurs
46:21à hauteur de 700
46:22parce que bien sûr,
46:23il y a de l'inflation
46:24dans le pays.
46:24Quand on est dans
46:25ce contexte budgétaire
46:26et c'est là
46:27où on rejoint
46:28les questions de probité,
46:29est-ce que ça ne fait pas mal
46:30aux citoyens
46:31de voir des choses comme ça ?
46:33Nathan,
46:33c'est légal
46:34mais est-ce que vous trouvez
46:35ça immoral ?
46:36Mais justement,
46:37je trouve que ça fait
46:37en effet écho
46:38à ce qu'on disait
46:38sur Nicolas Sarkozy.
46:40Je ne dis pas ça
46:41pour défendre Anne Hidalgo,
46:42j'aurais beaucoup de critiques
46:43à émettre
46:44sur ce qu'elle a pu faire
46:45de Paris.
46:46Mais là,
46:47en l'occurrence,
46:48vous avez un scandale
46:49qui est monté
46:50sur quelque chose
46:52donc de manifestement légal
46:53qui est ses frais
46:55de représentation.
46:56Vous voyez bien
46:56le changement
46:58de culture du politique.
46:59Moi,
46:59je n'ai pas spécialement envie
47:01de vivre dans un pays
47:03où on commence
47:04à demander aux politiques
47:05de dire
47:06attendez,
47:06vous avez acheté
47:07une robe
47:07pour les Jeux olympiques,
47:08il ne fallait pas ceci,
47:09il ne fallait pas cela,
47:09etc.
47:10Pourquoi ?
47:10Parce que la conséquence,
47:12je crois,
47:13c'est que,
47:14en plus,
47:15voilà,
47:15si elle est jolie en plus,
47:16je suis désolé
47:18mais c'est une question
47:18un peu taboue.
47:19Mais il y a beaucoup de gens
47:20qui peuvent avoir
47:21une forme de vocation politique,
47:23qui ont peut-être
47:23toutes les compétences
47:24pour faire de la politique.
47:26Mais si vous faites l'addition
47:27de toute cette époque
47:28de la transparence
47:29dans laquelle on est,
47:30vous faites l'addition
47:31de l'affaire Griveaux,
47:32vous faites l'addition
47:33de ce genre de scandale,
47:34c'est pas la même chose,
47:36je ne parle pas de la justice,
47:36mais c'est la même transparence.
47:39J'ai pas envie
47:40de faire de la politique,
47:41les homards de De Rugy,
47:42ils se disent,
47:43attendez,
47:43je vais faire de la politique,
47:44si j'ai une vie privée
47:45un peu compliquée,
47:46on va me la sortir,
47:47si j'aime bien le homard,
47:49on va me faire un scandale
47:50et on va me faire démissionner.
47:51Mais ça dissuade
47:51les gens de s'engager.
47:52Mais je pense
47:53que c'est une question
47:54très taboue
47:55mais qu'il faudrait quand même poser
47:56et qu'on risque
47:56de se retrouver
47:57avec des gens
47:58qui vont peut-être
48:00rentrer en politique
48:00parce que,
48:01voilà,
48:02mais pas avec cette vocation.
48:03Les éléments sur les salaires
48:05des maires,
48:06des maires d'arrondissement
48:07notamment à Paris,
48:082 900 euros bruts
48:10pour un maire d'arrondissement
48:11et si ce maire
48:12appartient au Conseil de Paris,
48:13on est autour
48:14de 5 000 euros bruts.
48:15C'est beaucoup
48:16par rapport
48:16à ce que gagnent les Français ?
48:18Elle a renoncé
48:18à l'appartement.
48:18Est-ce que c'est suffisant
48:20par rapport aux responsabilités ?
48:22Par rapport à la moyenne
48:22des Français,
48:23c'est élevé.
48:25Les rémunérations
48:26ne sont pas énormes.
48:26En fait,
48:26plusieurs choses
48:27dans cette histoire.
48:28Le PNF s'est saisi.
48:30Parquet national financier.
48:31Oui,
48:31on verra s'il va aussi vite
48:32qu'avec les costumes de Fillon.
48:34Je pense d'ailleurs
48:34que le parallèle
48:35avec l'affaire Sarkozy,
48:36ils étaient bien obligés
48:37de se saisir
48:37puisque quand même
48:38dans le contexte actuel,
48:39il fallait montrer
48:40que les juges
48:42s'attaquent à tout le monde.
48:43Mais justement,
48:44c'est intéressant
48:44parce que je crois
48:45que le parquet national financier
48:46choisit aussi
48:47les affaires
48:47dont il se saisit.
48:49Parenthèse,
48:50refermée.
48:51Moi,
48:51je suis un peu comme Nathan,
48:52c'est-à-dire que
48:52je n'ai pas spécialement
48:53de sympathie
48:54pour Anne Hidalgo.
48:56Mais en fait,
48:56je pense que
48:57ce qui est reproché
48:58fondamentalement
48:58aux hommes politiques
48:59aujourd'hui,
49:00c'est leur inefficacité.
49:02S'ils étaient efficaces,
49:03ils pourraient se fringuer
49:03comme ils veulent.
49:04Si on n'avait pas effectivement
49:05tous ces problèmes budgétaires,
49:07le contraste,
49:08c'est entre la médiocrité,
49:09l'incapacité à résoudre
49:10les problèmes des Français
49:11et finalement
49:12des petits privilèges
49:14qu'ils continuent
49:15à avoir.
49:16Et ensuite,
49:17sur Anne Hidalgo,
49:18je ne souhaite pas
49:18l'acheter en prison,
49:19moi.
49:20Par contre,
49:20ça en dit beaucoup
49:21sur l'hypocrisie de la gauche.
49:22C'est-à-dire que
49:23c'est en contraste
49:25avec son discours.
49:25Et d'ailleurs,
49:26François Fillon,
49:27c'était aussi le problème.
49:28Il avait dit
49:28qui imagine
49:29le général de Gaulle
49:30mis en examen.
49:31Donc je pense que
49:32c'est pour ça
49:32que beaucoup...
49:33Et en plus,
49:33il était très dur
49:34sur les questions.
49:34Et en même temps,
49:35Alexandre...
49:36Donc il faut être cohérent
49:37dans la vie
49:38et ce qu'on peut reprocher
49:39à Anne Hidalgo,
49:40c'est de faire la morale,
49:41d'être une grande socialiste
49:42généreuse avec tout le monde.
49:43Mais cette robe,
49:44elle a servi
49:44pour la clôture
49:46des Jeux olympiques.
49:46Oui, mais il n'y a pas
49:47que cette robe.
49:47C'est la représentation
49:48de la France.
49:49C'est l'image
49:50de la France à l'international,
49:51Maya.
49:52Je prends la défense
49:52d'Anne Hidalgo.
49:53Oui, bien sûr.
49:54D'autant plus que
49:55la légalité de l'enveloppe,
49:57elle reste là.
49:58Elle ne l'a pas dépassée.
49:59Les 20 000 euros
50:00ont été...
50:01Je ne sais pas
50:01si c'est dûment dépensé,
50:02mais ça a été dépensé
50:03dans la limite
50:04de ce qui est légal.
50:05Mais moi,
50:05ce qui me choque dans ça,
50:06c'est que dans ces 20 000,
50:08cette fameuse enveloppe
50:09aux élus,
50:09il y a une certaine forme
50:10de privilège
50:11qui est maintenue.
50:12Il y a certains élus
50:13qui rendent l'enveloppe
50:14ou bien qui ne la dépensent pas
50:16entièrement
50:16et d'autres qui la dépensent
50:18de la manière la plus...
50:20Vous avez dit immorale,
50:21je dirais peut-être pas immorale,
50:22mais la plus choquante,
50:24d'autant plus que là,
50:25on est dans une situation
50:25économique plus qu'incertaine.
50:27Mais après tout,
50:28si c'est voté,
50:29ils ont le droit
50:30de faire ce qu'ils veulent
50:30avec leur enveloppe.
50:31Mais c'est ça,
50:34il y a une question
50:34de décence aussi
50:36qui se pose.
50:37Comment est-ce qu'on dépense
50:38cette enveloppe de 20 000 ?
50:40Et je ne pensais pas en parler,
50:41mais je viens de rentrer du Liban
50:42pour une petite mission
50:43et j'ai rencontré des ministres
50:44qui bossaient
50:45avec zéro budget.
50:46J'entre dans les locaux
50:48du ministère,
50:48il y avait des amoncellements
50:49de quelques sacs poubelles
50:53justement parce qu'ils n'ont pas
50:54de quoi payer
50:55les agents de propreté.
50:57Et là, on parle
50:58d'enveloppes plutôt exorbitantes
50:59et ça, c'est un peu indécent
51:01vu la situation économique
51:03et l'endettement
51:03dans lequel on est.
51:04Mais justement,
51:05sur la décence,
51:05juste une micro-phrase
51:06parce que c'est un argument
51:07que j'avais oublié de donner.
51:08Vous savez que la maire de Paris,
51:09elle a le droit
51:09à un appartement de fonction
51:10qui est un des appartements
51:11de fonction manifestement
51:12les plus beaux de la République
51:13Chirac qui habitait.
51:14Anne Hidalgo,
51:15elle a refusé d'habiter
51:15dans cet appartement de fonction.
51:16Personne ne l'a félicité à l'époque,
51:18ça n'a pas fait la une des journaux
51:18en disant,
51:19oh là là,
51:19Anne Hidalgo refuse un appartement
51:20je crois qui fait des centaines
51:22de mètres carrés
51:22qui est sublime.
51:23Et là,
51:23pour la robe,
51:24on dit c'est indécent.
51:25C'est ça que je n'aime pas
51:26dans cette époque,
51:27c'est ce côté voyeuriste
51:28de partout.
51:29Vous allez nous dire
51:29ce que vous aimez
51:32parce que comme chaque semaine
51:33on termine par un top flop,
51:34une question simple
51:34à tous les quatre
51:35qui a marqué l'actualité
51:36de la semaine
51:37en bien ou en mal.
51:38Cher Nathan,
51:38vous commencez le top de la semaine.
51:40C'est qui ?
51:40C'est quoi ?
51:40Anne Hidalgo ?
51:41Le top, non.
51:43Tout le monde connaît Cyrano
51:44par Edmond Rostand
51:45mais il y a un très beau livre
51:47de Gérard de Cortense
51:48sur le vrai Cyrano.
51:49Savignien de Cyrano
51:52sur de Bergerac
51:53aux éditions Albain Michel
51:54où il raconte l'histoire
51:55du vrai Cyrano de Bergerac
51:56qui était un écrivain formidable,
51:58un aventurier,
51:59quelqu'un de fascinant,
52:00de très français.
52:01Donc je recommande ce livre.
52:02Le flop de la semaine ?
52:03Le flop,
52:03pour moi évidemment,
52:04le flop ce n'est pas le bon mot
52:05mais c'est l'attaque antisémite
52:06qui a eu lieu
52:08lors du jour du Grand Pardon
52:09à Manchester.
52:11Jonathan Arfi
52:12qu'on va recevoir
52:12ce samedi soir sur Info
52:14disait
52:14cette attaque
52:15elle aurait pu survenir en France.
52:16Et je crois que en fait
52:17ce n'est pas une attaque
52:18de Manchester,
52:19c'est une attaque européenne,
52:20il faut la voir en face
52:21et elle dit quelque chose
52:22de très très inquiétant,
52:23de très grave
52:23sur l'état de l'antisémitisme
52:25dans notre monde.
52:25Au moins de mort.
52:26Magali, le top de la semaine.
52:27Alors c'est trois adolescents britanniques
52:29qui ont inventé
52:30un préservatif
52:31qui change de couleur
52:32dès qu'ils détectent
52:33une infection
52:33sexuellement transmissive.
52:35Et l'OMS salue
52:36cette initiative
52:37puisqu'il y a
52:38un million de personnes
52:39qui contractent
52:40une IST par jour
52:41dans le monde.
52:42Et donc à quand
52:43des concours
52:44de cette nature
52:44puisque c'était
52:45pour un concours scolaire ?
52:46Ça valorise la jeunesse,
52:48l'innovation
52:48et moi je trouve
52:50qu'on devrait faire
52:50la même chose en France.
52:51En France,
52:51le flop de la semaine.
52:52Alors le flop,
52:53c'est la déclaration
52:55du directeur
52:55de l'inspection générale
52:56de la gendarmerie nationale
52:58qui a le malheur
52:59d'être un magistrat
52:59mais qui a dit
53:01que la corruption
53:02se déploie dans notre pays
53:03de manière massive.
53:05Il dit que c'est une réalité
53:05qui s'impose désormais
53:06dans tous les services publics
53:08et face à ça,
53:09le plan national
53:10de lutte du gouvernement
53:11qui était arrivé
53:12à échéance en 2022
53:13n'a pas été reconduit
53:15puisqu'on attend toujours
53:17le plan suivant.
53:18Alexandre,
53:18le top de la semaine ?
53:20Le top,
53:20je m'en souviens,
53:21je ne me souviens plus
53:22du flop.
53:24C'est un hommage,
53:24le top.
53:26Le top,
53:27c'était Maxime Tandonnet
53:28qui nous a quittés
53:29il y a un an
53:29qui était chroniqueur
53:30notamment au Figaro,
53:31observateur de la vie politique
53:33et il avait vraiment
53:34observé la déliquescence
53:35de la vie politique
53:36qu'on observe aujourd'hui.
53:37Ça qui était aussi
53:38du rôle justement
53:40de plus en plus politique
53:41des magistrats.
53:41Vous voulez que je vous donne
53:42votre flop ?
53:43C'était quoi ?
53:43Jean-Noël Barraud ?
53:44Ah oui,
53:45Jean-Noël Barraud,
53:45oui c'était drôle en plus.
53:47Jean-Noël Barraud
53:47qui était à Harvard,
53:50qui a fait une conférence
53:51sur le thème de Star Wars
53:52et où il se comparait
53:54lui-même au Jedi
53:55et Vladimir Poutine
53:56à Palpatine.
53:57Ça pourrait être amusant
53:58mais il l'a fait
53:59de manière très sérieuse.
54:00Je vous conseille
54:00de regarder la vidéo,
54:02c'est à la fois drôle
54:02et gênant.
54:03Le top de la semaine,
54:06c'est la sortie
54:06du livre d'Omar Youssef Suleiman
54:08Les complices du mal.
54:10Il a infiltré
54:11les rangs
54:12de la France insoumise
54:13et il détaille
54:14dans son livre
54:14comment ce parti
54:17a surfé
54:20sur les thèmes
54:20les plus abjects
54:21de l'antisémitisme
54:22pour récupérer
54:23un certain électorat.
54:25J'applaudis le courage
54:26d'Omar Youssef Suleiman
54:27que j'ai croisé
54:29sur plusieurs plateaux
54:30et qui a fui
54:31le régime d'Assad
54:32et qui continue son combat
54:33pour la vérité
54:34et contre toute forme
54:35de dérive.
54:36Le flop de la semaine.
54:37Le flop de la semaine,
54:39c'est les fameux drones
54:40non identifiés,
54:43inconnus, etc.
54:44Mais on connaît
54:44un peu le coupable
54:45et très probablement
54:48c'est des drones russes
54:49qui ont survolé
54:50Munich hier.
54:51Plus de 3000 passagers
54:52ont été bloqués.
54:5317 vols
54:54ont été suspendus
54:56en attendant
54:56la reprise
54:57du trafic aérien
54:58à 6h du matin.
54:59Merci.
55:00C'est le mot de la fin.
55:01Merci à tous les gars.
55:01Merci à tous les gars.
55:02C'était super.
55:03Merci à vous Président Larcher.
55:04Salut à vous
55:05et à votre écran.
55:06On me dit dans l'oreillette
55:07que vous êtes de plus en plus nombreux
55:08à nous suivre depuis cette rentrée.
55:09Merci à vous.
55:10Vous pouvez revoir cette émission
55:11en replay sur publicsénat.fr.
55:13On se retrouve la semaine prochaine.
55:14Vous savez où.
55:15Même jour, même heure
55:16et même endroit.
55:17Bye bye.
55:17Sous-titrage Société Radio-Canada
55:30Sous-titrage Société Radio-Canada
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations