00:00Bien, bonjour à toutes et à tous. Merci d'avoir répondu présent pour ce petit point presse de méthode au terme des premières 24 heures de consultation que j'ai pu avoir avec un certain nombre de forces politiques représentées à l'Assemblée nationale et au Sénat,
00:21quelques jours après la démission du gouvernement suite à un certain nombre de problèmes partisans sur lesquels je ne reviendrai pas et pour lesquels j'ai accepté la mission que m'a confiée le président de la République au regard des trois semaines dernières mois de discussions, de négociations, de paramètres aussi de fonds budgétaires et sur d'autres sujets, d'essayer de trouver un chemin.
00:43Et ce soir, je me rendrai à l'Elysée pour présenter au président de la République les solutions qui sont sur la table si nous arrivons à trouver des solutions.
00:52Et de fait, si on voit beaucoup de choses dans la presse et beaucoup de commentaires dans la presse, notamment hier, j'ai de bonnes raisons de vous dire que, parmi les bonnes nouvelles,
01:03l'ensemble des consultations que j'ai pu avoir avec la présidente de l'Assemblée nationale, madame Brune Pivet, avec le président du Sénat, Gérard Larcher, avec l'ensemble des formations politiques,
01:11de l'UDI, de l'IOT, des Républicains, de Place Publique, du Modem, d'Horizon de Renaissance et d'autres, qu'il y a une volonté d'avoir pour la France un budget avant le 31 décembre de cette année.
01:23Et cette volonté crée un mouvement et une convergence, évidemment, qui éloignent les perspectives de dissolution.
01:30Enfin, ça ne suffit pas. Il faut évidemment que ce budget comporte un certain nombre de paramètres qui permettent à la France d'avancer.
01:36Je pense pouvoir dire aussi qu'il y a une énorme vigilance des formations politiques à dire, attention, la situation politique dans laquelle nous nous trouvons
01:44peut emporter des conséquences économiques, sociales, y compris en matière d'emploi. Et ça, évidemment, c'est un paramètre qui est absolument clé, protecteur,
01:53sur lequel nous devons aussi nous accorder. Et puis, troisième chose, évidemment, la réduction de notre déficit, qui est clé, y compris pour la crédibilité de la signature de la France
02:02à l'étranger, notre capacité tout simplement à emprunter. Et donc, l'impact aussi sur les taux d'intérêt, ce qui est vrai pour l'État,
02:08ce qui est particulièrement vrai aussi, évidemment, pour les ménages et les entreprises. Et tout le monde s'accorde à dire, en tout cas,
02:13dans les rendez-vous que j'ai eus hier, que la cible de déficit public doit être tenue en dessous de 5% du déficit.
02:21Et c'est-à-dire, en clair, entre 4,7% et 5% de manière définitive. En tout cas, je vous rends compte de ce qui m'a été dit par les différentes formations politiques
02:30qui témoignent d'ailleurs d'un chemin de responsabilité. La Nouvelle-Calédonie, qui peut paraître loin de l'hexagone,
02:39mais sur laquelle, vous le savez, des textes à prendre sont importants dans les jours qui viendront.
02:44Et malheureusement, la situation politique nous empêche de débuter les débats et l'adoption éventuelle de ces textes
02:50par l'Assemblée nationale et le Sénat. C'est un sujet de préoccupation majeure.
02:53Et puis, troisième point, c'est évidemment la situation internationale, aux proches et au Moyen-Orient.
02:56En Ukraine, la question sécuritaire, l'image de la France à l'étranger, où depuis plusieurs jours, évidemment,
03:03des interrogations dans différentes capitales se posent. Heureusement que la Ve République repose sur la solidité
03:08de la fonction présidentielle et de sa représentation à l'étranger et en Europe.
03:12En tout cas, il est clair qu'il nous faut sortir de cette situation.
03:16Ça veut donc dire aussi que cette volonté d'avoir un budget avant le 31 décembre de cette année
03:21oblige chacun à avoir capacité à avancer et aussi d'ailleurs pour permettre aux Françaises et aux Français
03:29d'avoir des élections municipales qui se tiennent dans les meilleures conditions.
03:34Sur cette base, je recevrai l'ensemble des forces de la gauche républicaine ce matin et ce midi
03:41pour voir quelles sont les concessions qu'elle demande aux autres formations politiques pour garantir cette stabilité
03:46et quelles sont les concessions qu'elles sont prêtes à faire aussi, le cas échéant, pour le permettre.
03:50Car j'ai cru comprendre qu'elle aussi souhaitait que la France puisse se donner d'un budget avant la fin de cette année.
03:55Et donc, on le voit bien, de ce moment de difficulté, de crise, crée aussi un moment de responsabilité
04:01sur lequel j'espère pouvoir trouver un certain nombre de solutions pour les présenter ce soir aux chefs de l'État.
04:09Qu'il me soit permis de terminer par un point qui n'est pas que technique,
04:13puisque j'ai pu voir qu'un certain nombre de Françaises et de Français se sont émus.
04:16Il se trouve que les membres du gouvernement, lorsqu'ils quittent leurs fonctions,
04:20ont le droit à trois mois d'indemnité lorsqu'ils n'ont pas de revenus par ailleurs.
04:25Il est évident que les ministres qui ont été ministres seulement quelques heures n'auront pas le droit à ces indemnités.
04:31J'ai décidé de les suspendre. On ne peut pas vouloir faire des économies
04:34si on ne maintient pas par ailleurs une règle d'exemplarité et de rigueur
04:39dans la suite des autres décisions que j'ai pu prendre.
04:41J'ai l'occasion de me réexprimer ce soir, après ou avant m'être rendu le cas échéant à l'Élysée,
04:46à la rencontre du chef de l'État. Merci beaucoup.
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