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Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo
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00:00D'abord, on parlera d'Oléron. Marc Menand, vous allez nous faire un point dans un instant sur ce qu'a dit le procureur ce soir.
00:06On a appris beaucoup de choses, mais ce qu'on sait déjà du profil du terroriste, Marc Menand, il s'est précisé.
00:13Nous savions qu'il s'agissait d'un homme trouble. Nous savions aussi qu'il avait hurlé à la Ouagbar au moment de son interpellation.
00:21Et puis nous savons aujourd'hui que c'était un récent converti à l'islam.
00:25Ce qui nous pousse, Mathieu, à nous poser une question aujourd'hui, qu'est-ce qui pousse aujourd'hui des Français que rien ne prédisposait à se convertir à l'islam?
00:35Alors, il y a un premier mot, me semble-t-il, qui nous met sur une fausse piste dans le débat public.
00:40C'est le mot radicalisation. C'est un mot qui, globalement, ne veut rien dire.
00:44Parce que, globalement, moi, je peux me dire que je suis un indépendantiste québécois radicalisé.
00:48Avec les débats sur le budget, je suis un libéral radicalisé.
00:51Mais dans aucun des cas, ça me donne envie de buter des gens ou de les exécuter en criant à la Ouagbar.
00:56Comme dit Charlotte Donnella, tout le monde peut être radicalisé. Ça dépend des racines.
01:00Oui, oui, très juste. Très juste. De quelles racines parlons-nous?
01:03Or, dans les circonstances, il faut parler d'une conversion à l'islam et surtout d'une conversion pas à n'importe quel islam.
01:09Il faut voir comment apparaît l'islam chez ceux qui s'y convertissent en l'espace d'un mois sur le mode de la fanatisation religieuse Internet.
01:17Donc, quel islam désire-t-il lorsqu'il s'y rallie?
01:21Il faut comprendre que dans la tête de ceux qui basculent ainsi, l'islam, ce n'est pas qu'une religion parmi d'autres.
01:26Ce n'est pas le shantoïsme du monde arabe.
01:29L'islam qui se présente ainsi, c'est une grande masse historique.
01:33C'est une masse puissante. C'est une masse en progression.
01:36Et c'est aussi le grand autre de notre civilisation.
01:39L'islam, quoi qu'on en dise, n'est pas la religion de l'Occident.
01:42Il se présente à nous aujourd'hui à la manière d'un grand autre qui est un défi, pour certains un ennemi, pour d'autres une altérité qui nous questionne.
01:50Mais dans un cas comme dans l'autre, c'est l'autre auquel nous nous rallions.
01:53Donc, quand on se rallie à l'islam, je reviendrai dans un instant sur les détails, il y a des parcours spirituels, individuels qui existent.
02:00Mais sur le fond des choses, il y a quelque chose comme une forme d'abdication, de basculement, d'adhésion au grand autre historique.
02:07Il nous dit, par ailleurs, qu'il entendait des voix. C'est ce qui l'a poussé. Il a entendu des voix, en effet, celles de Daesh.
02:13Daesh, en même temps, on lance un message très clair. Tuez, tuez, tuez les Français, les Occidentaux.
02:19Tuez au hasard, vous tuerez quelqu'un nécessairement. Il est bien de les tuer parce qu'ils sont coupables d'appartenance au peuple français.
02:26De ce point de vue, il a entendu des voix qui existaient. Ce ne sont pas des voix imaginées.
02:29C'est des voix de Daesh qui disent, si vous vous convertissez à l'islam, vous devez aller jusqu'au bout de la conversion en détruisant la civilisation qui est la vôtre.
02:38Ensuite, la question qu'on doit se poser, qui me semble importante, c'est sur quel terreau naissent ces conversions aujourd'hui?
02:44Quand on voit le personnage, Jean Gé, si j'ai bien compris, quand on voit son personnage, quel est son profil?
02:50On est dans un cas de déclassement social. On est dans un cas d'individualisme anomique.
02:55On est dans un cas de pulsions mal canalisées. On est dans un cas d'effondrement anthropologique.
02:59Autrement dit, on est devant ce que Marx, si ton Marx appelait le lumpen prolétarien, en quelque sorte, les déclassés.
03:05D'autres diraient la lie de la société, entre guillemets.
03:08C'est la canaille, disait Bachelet, c'est-à-dire des endroits ou des parts de la population qui sont fondamentalement effondrées.
03:15On ne peut que s'en désoler. On ne peut que pleurer leur sort.
03:18Et qui, dans cet effondrement, sont sensibles à différents appels qui leur disent globalement,
03:22vous, pour l'instant, vous êtes peu, vous n'êtes peut-être rien, mais si vous vous convertissez au grand autre, vous pourrez devenir tout.
03:30Vous pourrez trouver une forme de rédemption dans cette conversion à l'islam qui, encore une fois, je le dis,
03:35ne se présente pas qu'à la manière d'une religion, mais à la manière d'une puissance à laquelle on peut se rallier.
03:40Et dès lors, il y a une forme de parcours de conversion qui est offerte aujourd'hui à celui qui veut s'y rallier,
03:46à partir d'un point de vue qui n'est pas spirituel.
03:48Premièrement, c'est un acte de soumission. On se soumet au grand autre extérieur.
03:53Deuxièmement, c'est un acte de renaissance. Je ne suis plus l'être avaché que j'étais.
03:58Je trouve une force nouvelle en me convertissant à ce grand autre qui est le puissant de demain.
04:03J'y trouve aussi un code de vie. L'islam, tel que je me le représente, me dit quoi faire de ma vie.
04:08J'étais désorienté. Je ne savais pas quoi faire de mes jours. Je ne savais pas quel était le sens de mon existence.
04:13Je ne savais pas comment gagner ma vie. Je ne savais pas quoi faire.
04:15Désormais, il y a un sens à ma vie. Je sais quoi faire. Comment la codifier ?
04:20Dans les formes les plus classiques. On en reviendra. Le voile, la barbe, le halal.
04:24Dans ces formes les plus extrêmes, le désir de s'immoler sous le signe du terrorisme.
04:28Et à travers ça, il y a une forme de gain de force. J'étais peu, mais maintenant j'appartiens au camp des gagnants.
04:34Et ce basculement, de ce point de vue, peut être pensé comme une conversion moins religieuse qu'existentielle et politique.
04:41Alors, autrement dit, à vous entendre, Mathieu, ceux qui se convertissent à l'islam se convertissent en fait à l'islamisme ?
04:47C'est exactement ça. C'est-à-dire, c'est l'islam des islamistes. Ce n'est pas une forme d'islam désincarné, éthéré, flottant dans le ciel où ils se convertissent.
04:54Pas tous, pas tous quand même.
04:55Évidemment. Vous avez raison de le dire. En fait, je vous dirais, c'est jamais tous. Il n'y a aucun phénomène social, c'est tous.
05:00C'est sûr. On est d'accord.
05:01Donc là, on est dans un, pas tous en effet, mais on est, quel est l'islam qui progresse en Occident ? On pourrait le dire ainsi.
05:07Il y a des parcours spirituels qui existent. On peut penser à René Guénon, par exemple, dans l'histoire de la philosophie,
05:12qui avait trouvé dans l'islam le point d'aboutissement de ses méditations métaphysiques.
05:15Mais il n'y a pas tant que ça de René Guénon aujourd'hui dans le monde occidental.
05:19Ce qu'on voit, c'est d'abord une dimension, une conversion qui est sociologique.
05:23Donc, l'islam se présente comme une masse, se présente comme une organisation en quelque sorte, se présente comme une puissance,
05:28se présente comme un rapport de force. On ne cherche pas seulement dans l'islam un nouveau dieu,
05:33on cherche un nouveau maître et on cherche à devenir soi-même maître en s'y ralliant.
05:38Parce que c'est la puissance de demain, parce que je deviens musulman à mon tour,
05:41je deviens moi aussi dans cette puissance, alors que l'Occident auquel j'appartenais par la naissance, par les mœurs,
05:47me semble abachi, n'a pas été capable de me donner satisfaction existentielle, ne m'a pas donné satisfaction sociale.
05:52Je peux donc renaître en ralliant l'autre camp. Premier élément.
05:56Deuxième élément, il y a une dimension religieuse, oui, mais pas sur le mode de la quête spirituelle profonde.
06:02L'être humain est un animal religieux.
06:04Ça, Eliade le disait très justement, Aristote dit animal politique, Eliade dit animal religieux, nous sommes en quête de sens.
06:11Nous voulons nous inscrire dans un univers qui fait sens.
06:14Est-ce que le monde occidental se présente aujourd'hui comme un univers qui fait sens,
06:18ou est-ce qu'il ne se présente pas comme un lieu d'un effondrement anthropologique existentiel total qui nous pousse à douter de tout en toutes circonstances ?
06:27Donc dès lors, la conversion, c'est la recherche d'un ordre en quelque sorte.
06:31Et bien quel est l'ordre ? Et là, c'est à ce moment que l'islam a une force que n'a pas nécessairement le catholicisme aujourd'hui.
06:36Il offre non seulement une foi, mais il offre aussi des rituels.
06:39Il offre une orthopraxie, qu'on dit.
06:41Il offre une manière de vivre.
06:42Il donne des codes.
06:44Il donne le code nécessaire pour reprendre en main sa vie, dans l'esprit de certains.
06:48Je saurais quoi faire désormais pour avoir une vie bonne.
06:50Je me délivre du tourment de la liberté parce que je rejoins quelque chose comme une religion très organisée.
06:57Et comme je le dis, de notre côté, on pourrait dire à la rigueur, laissons la religion de côté.
07:00On aurait la patrie, on aurait la nation, on aurait la famille.
07:03Mais toutes les grandes institutions porteuses de sens en Occident, et en France aussi, il n'y a pas d'exception,
07:07se sont effondrées ou plus encore ont été détruites.
07:11Et ça, on ne doit pas le sous-estimer.
07:13Il y a peut-être aussi dans cette quête de l'islam, la quête d'un retour à un ordre sexué un peu plus fort.
07:17Je pense que dans l'indifférenciation générale qu'il nôtre aujourd'hui en Occident,
07:21pour certains hommes, c'est l'occasion de retrouver une virilité perdue.
07:24Pour certaines femmes, c'est l'occasion de retrouver un rôle clairement désigné,
07:27une forme de conservatisme dans le mauvais sens du terme qui règle les rôles sociaux à l'avance.
07:31Donc vous savez quoi faire désormais, ne vous questionnez plus.
07:33Il n'est pas interdit, voyant cela, de dire que là, les conversions sont individuelles.
07:38Mais il y en a de plus en plus.
07:39Il n'est pas interdit de se dire qu'un jour, une digue va céder
07:41et les conversions seront massives à la manière d'un acte d'allégeance au nouveau maître,
07:45ce qui nous fait penser à Houellebecq dans son mission.
07:47Je pense beaucoup à nos différents intervenants, les apostas,
07:51qui témoignent et qui expliquent effectivement ce que vous dites.
07:54D'ailleurs, mercredi prochain, émission particulière avec des apostas,
07:59avec une femme qui a écrit sur des apostas.
08:01On en parlera mercredi prochain.
08:02Mathieu, à vous entendre, la séquence des deux derniers jours
08:06est donc révélatrice d'un mal civilisationnel très profond.
08:11Exactement.
08:11Et je pense qu'il faut revenir là-dessus.
08:13On nous dit nos existences, la liberté,
08:16que les Occidentaux ne savent plus qu'en faire quelquefois.
08:18C'est ça.
08:18C'est fascinant.
08:19Donc là, on est à la recherche d'un code, d'une réponse, tout le fait.
08:22Pour certains, je le dis, c'est le port du voile.
08:24Ou la barbe, ou le halal, ça dit quoi faire.
08:25C'est réglé.
08:26Vous savez quoi faire pour avoir une vie bonne.
08:28Pour les autres, c'est le séparatisme,
08:29c'est-à-dire s'organiser sur le mode planique,
08:31dans l'entre-soi, contre la société décalante.
08:33Pour les autres, je l'ai dit, ça peut aller jusqu'à l'attentat
08:35sous le signe de l'immolation.
08:37Et ça nous ramène à ce que nous sommes devenus.
08:40C'est-à-dire un monde froid,
08:41qui n'a comme horizon que l'hédonisme consumériste,
08:44auquel tous ne peuvent pas participer par ailleurs.
08:46Un monde qui n'a plus de verticalité,
08:49qui a renoncé à sa propre religion,
08:51qui a renoncé à sa propre identité.
08:52Ce qui nous conduit, et je terminerai avec cela,
08:53avec Houellebecq.
08:54Michel Houellebecq, le grand écrivain de notre temps.
08:56Donc, le grand écrivain qui a tout compris,
08:59je dirais, du malaise profond de l'Occident contemporain.
09:02Je vais citer quelques-uns de ses livres,
09:04simplement pour nous permettre de comprendre
09:05ce qui nous arrive.
09:06Extension du domaine de la lutte,
09:08les particules élémentaires et plateformes.
09:09Il s'intéresse à la désagrégation des rapports intimes,
09:12à la crise du désir, à la crise de l'amour,
09:14à la crise tout simplement d'un monde
09:15où on n'est plus capable de s'insérer
09:16dans des rapports intimes un tant soit peu satisfaisants.
09:20De l'autre côté, la carte et le territoire,
09:21la muséification de l'Europe,
09:23notre continent, notre civilisation,
09:24notre peuple, notre identité,
09:25nous sommes quelquefois contemporains
09:27d'un peuple mort, on a l'impression aujourd'hui.
09:30Anéantir, notre désir de mort,
09:31notre désir de mort,
09:32qu'on voit aujourd'hui la mort programmée.
09:34Soumission, le désir de soumission à l'islam
09:36qui ne l'emportera,
09:37une forme de point d'aboutissement
09:38d'une mort intérieure,
09:39et je terminerai là-dessus.
09:41Sérotonine, aussi une existence
09:42complètement délabrée,
09:44mais avec la possibilité peut-être
09:45d'une autre conversion dans les dernières pages,
09:47si vous lisez ce livre,
09:47une conversion d'une autre nature
09:49que celle d'une soumission à l'islam
09:50telle que cela représente
09:51ce qui est le désir pour de mauvaises raisons.
09:53Merci beaucoup Mathieu Bocoté.
09:55Dans un instant, on reviendra
09:56avec les dernières informations du procureur
09:58avec Marc Menon
09:59sur l'attaque sanglante d'Oléron.
10:02On parlera du meurtrier présumé
10:05de la jeune Philippine
10:07avec Charlotte Dornelas.
10:09On marque une pause,
10:10on n'en sait plus sur son profil
10:11et on revient.
10:12Retour sur le plateau de Face à l'info.
10:31Charlotte, on la surnomme, etc.
10:33Entre nous, c'est une private joke,
10:37mais vous savez,
10:38entre nous, on se dit tout.
10:39Ça vous va bien ce petit surnom ?
10:40Avec plaisir.
10:42C'est Marc qui vous surnomme comme ça.
10:43Voilà.
10:44On trouve ça très mignon.
10:47Alors, dans un instant,
10:48on va recevoir un invité,
10:50Christophe de la Russie,
10:51un invité qui, en exclusivité,
10:54viendra nous témoigner
10:55les pressions,
10:56les menaces qu'il subit.
10:58Pourquoi ?
10:58Parce qu'il va organiser
11:00un banquet
11:00qui reflète
11:01l'identité française.
11:03Un buffet,
11:04un banquet,
11:04gastronomique,
11:05avec, voilà,
11:07festif,
11:07on en parle dans un instant,
11:08organisé notamment
11:09par le canon français.
11:11Il viendra nous rejoindre
11:11dans un instant.
11:12D'abord, Charlotte Dornelas.
11:13Le Figaro,
11:14on a appris davantage
11:16sur le profil
11:16de Tara Walida,
11:18qui est accusée
11:19d'avoir tué Philippine
11:20il y a plus d'un an
11:22de le bois de Boulogne.
11:23Qu'est-ce qu'on apprend
11:24aujourd'hui
11:25de cet homme ?
11:26Alors, il y a ce qu'on apprend
11:27de cet homme
11:27et il y a ce qu'on apprend
11:28de son parcours
11:29dans la vie
11:30entre le Maroc
11:31et la France,
11:32puis la Suisse,
11:34puis la prison à nouveau.
11:35C'est l'histoire,
11:36vraiment,
11:37je vous assure,
11:37vous lisez le parcours
11:39et vous dites
11:39c'est l'histoire d'un pays,
11:40le nôtre,
11:41absolument débordé,
11:43qui n'a plus la main
11:43ni sur rien
11:44ni sur personne
11:45et qui continue,
11:47malgré tout,
11:47en tout cas pour une partie
11:48de la France,
11:50à s'enorgueillir
11:50de sa générosité
11:51qui se fait
11:52au détriment
11:53de tous
11:54et au détriment
11:54parfois mortel
11:55de petits Français
11:57innocents
11:57dont les familles
11:58n'ont jamais
11:58fait parler d'elle,
12:00n'ont jamais rien attendu
12:01d'autre de la France
12:02que l'élémentaire protection
12:03qu'elle pouvait attendre.
12:05Ce jeune homme,
12:06il est très vieux,
12:07il est né en 2002
12:08au Maroc,
12:09il a trois sœurs
12:10qui sont toutes
12:11plus jeunes que lui
12:12et ses parents
12:13qui ont été entendus
12:15pendant l'enquête
12:15le décrivent
12:16comme, je cite,
12:17bizarre depuis qu'il est bébé,
12:19turbulent
12:19et qui a,
12:20je cite encore,
12:21un esprit maléfique
12:22dans son corps.
12:23Alors déjà,
12:24c'est une famille
12:24qui a un fonctionnement
12:25plus que particulier,
12:28il est donc maléfique,
12:29je reprends le mot
12:29de ses propres parents
12:30depuis qu'il est bébé,
12:32mais personne ne pose
12:33jamais de questions,
12:34vous allez voir,
12:34le parcours,
12:35c'est l'omerta totale
12:36autour de ce garçon,
12:39ce fils aîné,
12:39ce grand frère
12:40qui est donc maléfique
12:43et bizarre
12:43depuis qu'il est bébé.
12:45Alors,
12:45d'abord,
12:46Tha est en échec scolaire
12:47au Maroc,
12:48il fugue régulièrement,
12:49apprennent ses parents
12:50et ses sœurs
12:51qui sont entendues
12:52pendant l'enquête,
12:54il fugue régulièrement,
12:55personne ne sait
12:56où il va
12:56et personne n'a l'air
12:57de trop s'en préoccuper.
12:58D'ailleurs,
12:59nous sommes,
13:00à ce moment-là de sa vie,
13:01toujours au Maroc.
13:02En 2018,
13:03Tha a 16 ans,
13:04c'est donc l'aîné
13:05de la fratrie
13:05et ses parents
13:06décident d'aller en France
13:08avec un visa touristique
13:10pour visiter la France,
13:12on imagine,
13:13et bien pas du tout,
13:13explique-t-il,
13:14pour faire soigner
13:15des problèmes de strabisme
13:16et d'asthme
13:17de leur Benjamine
13:18avec donc un visa tourisme.
13:21La mère reste
13:22avec l'enfant en question
13:23qui est atteinte
13:24de ces maladies-là
13:25et le père repart au Maroc
13:26avec les trois enfants
13:28quand expire
13:28le visa de tourisme.
13:31Première étape
13:31d'un long parcours
13:32qui illustre
13:33un pays
13:33qui ne maîtrise plus
13:34la situation
13:35et il se trouve que,
13:37vous savez,
13:37parfois il y a des exemples
13:38qui sortent,
13:39alors on pourrait dire
13:39que c'est complètement isolé,
13:40mais les exemples
13:41finissent par se ressembler
13:42et il n'est plus possible
13:44de dire
13:44que c'est insupportable
13:46d'expliquer que,
13:47par exemple,
13:48le visa de tourisme
13:49sert en partie
13:50à une immigration irrégulière.
13:52Nous avons ici
13:52un exemple
13:53qui s'est imposé à nous,
13:55si je puis me permettre,
13:56on n'a pas passé des heures
13:57à aller le chercher,
13:58il s'est imposé à nous
13:59et de la pire des manières,
14:01il faut comprendre
14:01que derrière
14:02cette apparente normalité,
14:03vous savez,
14:03on nous dit toujours
14:04mais c'est conforme aux règles,
14:05là,
14:05bah oui,
14:05c'est conforme aux règles,
14:06à travers cette apparente générosité,
14:09on examine au cas par cas
14:11parce qu'il y a des gens
14:11qui ont besoin de nous,
14:13eh bien,
14:13il y a derrière
14:14une véritable désinvolture
14:16qui pousse un système entier,
14:18un système initialement pensé
14:20comme un système de protection
14:22à s'effondrer
14:23et malheureusement,
14:24il s'effondre pour tout le monde
14:25et sur les Français
14:27pour lesquels il était
14:28initialement construit.
14:30Mais quelle est la suite
14:31de ce parcours,
14:32et qu'est-ce qu'il illustre
14:34d'autre que ce tourisme
14:36pour soins
14:37que dénoncent
14:38plusieurs autorités
14:39depuis longtemps ?
14:41Alors,
14:41en juin 2019,
14:42le père est reparti
14:43avec les trois enfants
14:45et la mère est restée
14:46avec sa fille malade.
14:48Le père revient en France
14:50avec les trois autres,
14:51donc nous sommes
14:51un an plus tard.
14:53Cette fois-ci,
14:53il vient avec un visa
14:54touristique Schengen
14:55qui est délivré
14:56par les autorités espagnoles.
14:58Il est donc
14:58le bienvenu en France,
14:59vous connaissez,
15:00le système Schengen.
15:01À ce moment-là,
15:03Taha,
15:03l'enfant maléfique,
15:04je cite toujours,
15:06prend la fuite.
15:07Donc,
15:07ils sont en France
15:08avec un visa de tourisme,
15:10pas pour faire du tourisme.
15:12Taha,
15:13prend la fuite
15:13et personne ne juge bon
15:14d'en informer
15:15qui que ce soit.
15:17Et en 2024,
15:18donc des années après,
15:19après le drame
15:20de la mort de Philippines,
15:21le père explique,
15:22je le cite,
15:23il était incontrôlable,
15:25il avait peur
15:25que je retourne au Maroc
15:26avec lui.
15:27Donc,
15:27il fugue,
15:28il a 16 ans,
15:29ils sont en situation
15:30sur le point
15:31de devenir irrégulière
15:32en France,
15:33mais la France,
15:33elle,
15:34n'est informée
15:34de rien.
15:36Et peu importe,
15:37quelques jours plus tard,
15:38cet homme,
15:39le père,
15:40laisse femme et enfant
15:41et repart au pays
15:42en expliquant
15:43que son visa
15:44était expiré.
15:45Les autres aussi,
15:46mais il repart,
15:47lui.
15:48Et il revient
15:49en 2023.
15:51Le père,
15:51entre-temps,
15:52le reste de la famille,
15:53a poursuivi sa vie
15:54en France.
15:55Alors,
15:55de quoi vivent
15:56ces personnes,
15:56accueillies,
15:57je répète,
15:58comme des touristes ?
15:59D'abord avec
15:59les autorités françaises,
16:00ensuite les autorités espagnoles.
16:03Eh bien,
16:03la mère et ses trois filles
16:04sont hébergées
16:04dans un premier temps
16:05par l'association
16:06Emmaüs à Montreuil,
16:07en Seine-Saint-Denis.
16:09Ta,
16:09lui,
16:09est pris en charge
16:10par l'aide sociale
16:11à l'enfance
16:11et il est accueilli
16:12dans un centre d'hébergement
16:13de la Croix-Rouge
16:14à Tavernie,
16:15c'est-à-dire
16:15dans le Val d'Oise.
16:16Pourquoi ?
16:17Pourquoi est-ce qu'il est accueilli
16:18puisqu'il n'est pas...
16:20Vous savez,
16:20l'aide sociale à l'enfance
16:21accueille les mineurs isolés ?
16:23Or,
16:23sa mère est venue...
16:24Enfin,
16:24la mère est présente en France
16:25avec les enfants.
16:26Il n'est donc pas isolé.
16:28Eh bien,
16:28pourquoi ?
16:28Parce qu'il raconte
16:29à l'aide sociale à l'enfance
16:30que sa mère est morte
16:31et qu'il est donc
16:32un mineur isolé.
16:34C'est sa sœur
16:34qui l'explique cette fois-ci
16:35devant les enquêteurs.
16:36Il voulait,
16:37je la cite,
16:38obtenir des papiers
16:39plus rapidement.
16:40Qu'il savait comment faire
16:41en se déclarant
16:42mineur isolé
16:43et la France s'exécute
16:44forcément.
16:45Pourquoi ?
16:45Parce que la Convention internationale
16:47des droits de l'enfant
16:47l'oblige par défaut
16:49à croire la déclaration
16:50de minorité
16:53contraire.
16:53Quand vous voyez
16:54l'état de l'aide sociale
16:55à l'enfance,
16:55on comprend que
16:56ça n'est pas la priorité.
16:58C'est-à-dire qu'il n'y a
16:58que des priorités
16:59avec des enfants
17:00qui ont besoin d'elle.
17:02Donc là encore,
17:03on voit un pays
17:03littéralement
17:04qui se laisse déborder.
17:06Et voilà donc
17:07toute la famille
17:07en situation irrégulière
17:09sur le sol français
17:10et pesant
17:11par la force des choses
17:12sur nos dépenses
17:13de santé,
17:14sur nos dépenses
17:15d'hébergement,
17:16sur nos dépenses
17:17d'aide sociale
17:17à l'enfance.
17:18Trois domaines
17:19dans lesquels
17:20la France
17:21est exsangue
17:22pour ses propres enfants.
17:25C'est-à-dire qu'on pourrait
17:25faire des chroniques
17:26à peu près tous les jours
17:27sur ces trois domaines
17:28qui sont absolument
17:30exsangues.
17:31Et cette famille
17:32en effet n'a été expulsée
17:33qu'après le drame
17:34et à cause du drame.
17:36Pas en raison
17:37de la situation
17:37qui précédait le drame.
17:40ont-ils en plus du reste
17:43joué un rôle
17:43dans la fuite
17:44de leur fils
17:45ou leur frère ?
17:46Alors ils ont assuré
17:47et ils ont répété
17:48pendant toute l'enquête
17:49qu'ils n'étaient absolument
17:49pas au courant
17:50ni pour Philippine
17:52ni pour le premier viol
17:53dont il avait été accusé.
17:55Souvenez-vous
17:55c'était en 2019.
17:57Il parle lui
17:58d'une bagarre
17:59donc il viole
17:59une jeune femme
18:00qui avait témoigné
18:01au moment de la mort
18:01de Philippine
18:02et elle réussit
18:04à s'en sortir
18:04en lui donnant
18:05son numéro de téléphone
18:06et en laissant croire
18:07qu'ils vont se revoir
18:08ce qui a permis
18:09de l'interpeller
18:10à ce moment-là
18:11et à sa famille
18:12qui l'interroge
18:12il est condamné
18:13à 7 ans de prison
18:14il parle d'une bagarre
18:15d'un couteau
18:16qu'il a réussi
18:17à désarmer
18:17la personne
18:18avec qui il se battait
18:18qu'il a mis
18:19un coup de couteau
18:19et que donc
18:20il a pris
18:21de la prison ferme.
18:23Il refuse les visites
18:24de sa famille
18:24et sa soeur
18:25déclare aux enquêteurs
18:26des années ensuite
18:27je trouvais bizarre
18:28de prendre 5 ans de prison
18:29uniquement pour une bagarre
18:30mais malgré mes doutes
18:32je ne lui ai jamais
18:32posé la question.
18:34On revient
18:34au fonctionnement
18:35de la famille
18:36dans lequel
18:37soit tout le monde craint le fils
18:38soit personne ne s'en préoccupe
18:40quoi qu'il arrive
18:41le fonctionnement
18:41est étrange.
18:43Il ressort de prison
18:44et là on se souvient
18:45il est placé
18:46en centre de rétention
18:47administrative
18:47en vue
18:48d'être
18:49d'être
18:50renvoyé
18:52expulsé exactement
18:53au Maroc
18:53il n'y a pas
18:53de laissé-passer
18:54consulaire du Maroc
18:55il y a une libération
18:56avec un placement
18:58vous savez
18:58à l'hôtel
18:58sous surveillance
19:00et une fuite
19:01et une fuite
19:02puisqu'il ne va pas
19:03à l'hôtel
19:03il va d'abord
19:04chez son père
19:05puis chez sa mère
19:06qui ne vivent pas
19:06au même endroit
19:07puisque la mère
19:08depuis
19:09est en hébergement
19:10d'urgence
19:11pour femmes
19:11avec enfants
19:12autre domaine
19:13dans lequel
19:14on pourrait faire
19:1412 chroniques
19:15sur le débordement
19:16absolu
19:16qui pèse sur des femmes
19:18avec leurs enfants
19:19qui ont besoin
19:20de l'hébergement
19:20d'urgence
19:20pour femmes
19:21et enfants
19:21en France
19:22la mère
19:23elle est en hébergement
19:24d'urgence
19:24pour femmes
19:25avec enfants
19:25et par ailleurs
19:26sous OQTF
19:27depuis 2020
19:28la maman
19:29et il ne fait rien
19:31ce Taha
19:32il va entre les deux
19:33il rentre tard le soir
19:34personne ne lui pose
19:35de questions
19:36il sort
19:36il a fait 5 ans
19:37en prison
19:38personne ne lui pose
19:39la moindre question
19:39et il finit par annoncer
19:41son départ
19:41pour la Suisse
19:42où il aurait trouvé
19:43un travail
19:43et où il finit
19:45par être interpellé
19:46et sur cette libération
19:48vous savez
19:49du centre de rétention
19:50administrative
19:50il avait été libéré
19:52placé dans un hôtel
19:54en attendant
19:54le laisser passer consulaire
19:55sur le manque
19:56de surveillance
19:57dans le fameux hôtel
19:58dans lequel il devait être placé
19:59dans lequel il ne s'est
20:00jamais rendu
20:00chacun au moment
20:02de la mort de Philippine
20:03et légitimement
20:04à chercher un responsable
20:05dans ce fiasco
20:06on va dire
20:07qui a mené
20:08à la mort de Philippine
20:10nous en avons besoin
20:11on voit la chronique de Mathieu
20:12nous avons besoin
20:13de trouver un sens
20:14des responsabilités
20:16et donc des responsables
20:17mais là encore
20:18et je poursuis
20:20mon idée
20:20du débordement total
20:21et d'un pays
20:22qui s'effondre
20:23il faut assister
20:24un jour
20:25à une audience
20:26en centre de rétention
20:27administrative
20:27pour se rendre compte
20:28devant le juge
20:29des libertés
20:30qui examine
20:30des dossiers
20:31et des dossiers
20:32et des dossiers
20:33que le texte
20:35est pris à la lettre
20:36et qu'il n'y a pas
20:37le temps de s'attarder
20:38il faut aller
20:39dans les tribunaux
20:40administratifs
20:41pour voir que
20:4140% du contentieux
20:43traité par des tribunaux
20:45absolument débordés
20:46est du contentieux
20:47des étrangers
20:48et il faut ensuite
20:49aller dans un commissariat
20:50ou chez les gendarmes
20:51pour voir les piles
20:52de dossiers s'accumuler
20:53et donc les priorités
20:55se faire avec l'intuition
20:56et parfois
20:57pour le pire
20:58il n'existe pas
20:59un policier
21:00un gendarme
21:01ou un magistrat
21:02qui ne vous explique pas
21:03être absolument débordé
21:04par son travail
21:05en France
21:06avec des conséquences
21:07qui s'ajoutent
21:08au problème
21:09de nos textes
21:10dont nous avons déjà parlé
21:11cette partie-là
21:12de la vie de Tahar
21:12raconte également
21:13un pays dépassé
21:14un pays dépassé
21:16qui n'a même pas
21:17l'humilité
21:17de reconnaître
21:18qu'il l'est
21:19au-delà
21:21du débat idéologique
21:22sur la question
21:23de l'immigration
21:23du rapport à l'étranger
21:25ou de la question
21:26de l'accueil
21:27le problème
21:28c'est que ce manque
21:28d'humilité
21:29s'appelle de l'orgueil
21:29et que cet orgueil
21:30coûte cher
21:31et désormais
21:31en vie humaine
21:32Saisissante chronique
21:35Charlotte Dornelas
21:36à réécouter
21:38Marc, maintenant
21:41on va passer
21:41à ce qui s'est passé
21:43à Oléron
21:45avec le procureur
21:46de la Rochelle
21:46qui s'est exprimé
21:47il y a quelques instants
21:48au lendemain
21:49de l'attaque sanglante
21:50sur l'île d'Oléron
21:51il a déclaré
21:52qu'il y a
21:53alternation du discernement
21:55que l'auteur présumé
21:56était sous cannabis
21:57je vous propose
21:57d'écouter d'abord
21:58un extrait
21:59de la conférence
22:00de presse
22:01du procureur
22:01de la République
22:02ensuite
22:02on vous écoute
22:03Le gardé à vue
22:06principal mis en cause
22:08était soumis
22:09en garde à vue
22:10à une expertise
22:11psychiatrique
22:12le médecin psychiatre
22:13qui retenait
22:14dans ses conclusions
22:15que le mis en cause
22:17n'était pas atteint
22:18au moment des faits
22:20d'un trouble psychique
22:21ou neuropsychique
22:22ayant totalement
22:23aboli son discernement
22:25ou le contrôle
22:25de ses actes
22:27une altération
22:28du discernement
22:29était relevé
22:30de même
22:31qu'une personnalité
22:32marquée notamment
22:33par des conduites
22:34addictives
22:35et une dangerosité
22:36d'ordre psychocriminologique
22:38non négligeable
22:39Que peut-on retenir
22:40de cette conférence
22:41de presse
22:41Marc Menon ?
22:42Il y a un côté
22:42quand même
22:43complètement hallucinant
22:45avec une sérénité
22:46une certitude
22:47de sa fonction
22:48le procureur
22:50nous décline
22:51les éléments
22:52et
22:53rapidement
22:54on le voit
22:55il ne disculpe pas
22:58mais il dit quand même
22:59cet homme
23:00le psychiatre
23:01concerné
23:02et ensuite
23:02il y a une deuxième
23:03consultation
23:04qui est faite
23:05par des experts
23:06n'a pas d'abolition
23:08du discernement
23:10à l'instant des faits
23:11mais mais mais
23:12et ça
23:13ça peut concerner
23:14tout à chacun
23:14bien évidemment
23:15il pourrait
23:17connaître
23:18ici et là
23:19des altérités
23:20du discernement
23:23bah oui
23:23à tout moment
23:24surtout quand on est
23:25sous cannabis
23:26c'est à dire que là
23:27il est sous cannabis
23:28il est tout à fait conscient
23:30de ce qu'il fait
23:31alors ça étonne
23:33d'avoir
23:34une telle
23:35je dirais
23:36arrogance
23:38en disant
23:40voilà
23:40on écarte
23:41une piste
23:42et derrière
23:43c'est pour ça
23:44que le parquet
23:45antiterroriste
23:47a décliné
23:48la possibilité
23:49de se saisir
23:50du sujet
23:51alors là
23:52il y a quand même
23:52des points de droit
23:53la question
23:54que je me suis posée
23:55tout de suite
23:55est-ce que
23:56dans le droit
23:57on a un point
23:59qui permet
23:59de déterminer
24:00l'acte terroriste
24:02c'est pas difficile
24:03à trouver
24:04je sais pas
24:05pour faire une grande enquête
24:06article 421
24:09du code pénal
24:10l'acte terroriste
24:13doit être commis
24:15écoutez bien
24:16intentionnellement
24:18en relation
24:19avec une entreprise
24:20individuelle
24:21c'est à dire
24:21moi-même
24:22qui me convoque
24:23ou collective
24:24ayant pour but
24:26de troubler gravement
24:27l'ordre public
24:29par l'intimidation
24:31ou la terreur
24:33alors j'ai relu
24:33les faits
24:34il les a déclinés
24:36le procureur
24:36par 4 fois
24:37cet homme parti
24:39dans sa voiture
24:40qui était celle
24:41de son père
24:42fonce délibérément
24:44sur des individus
24:46au fur et à mesure
24:46il perd des morceaux
24:47de la voiture
24:48il sait très bien
24:49que des gens
24:50sont là
24:51sanguinolents
24:52c'est bien du volontariat
24:53ça correspond bien
24:54à la définition
24:56du terrorisme
24:57et bien là
24:58on dit
24:59non non non
25:00il faudra encore
25:01attendre un peu
25:02on reste dans les coulisses
25:04on sait jamais
25:05et après
25:05il y avait
25:06deux autorités
25:08deux colonels
25:09de gendarmerie
25:09qui se présentent
25:11et également
25:11la directrice
25:13de la police
25:14et là
25:15ils se disent
25:16c'est quand même
25:17extraordinaire
25:18le travail
25:19fait par nos effectifs
25:21et ils insistent
25:22sur la notion
25:23d'effectifs
25:24et on apprend
25:25incidemment
25:26qu'ils étaient
25:27quatre
25:27simplement
25:29pour venir
25:30arrêter
25:31l'individu
25:32et puis après
25:33donc
25:35il y a plus de
25:36si j'ai bien compté
25:37150 ou 160 personnes
25:39qui sont dans
25:40une sorte de grouillement
25:41avec des chefs
25:42différents
25:43on peut s'interroger
25:44sur une telle mobilisation
25:46et que
25:47le parquet
25:48lui
25:48regarde
25:50de loin
25:50pourquoi
25:51déjà parce que
25:52si
25:54vous avez
25:55un attentat
25:56mais qui ne soit pas
25:57terroriste
25:58même pour les victimes
25:59c'est un préjudice énorme
26:01car
26:01on ne met pas
26:02les mêmes moyens
26:03pour remonter
26:04aux éléments
26:06qui ont produit
26:07l'événement
26:08mais en plus
26:09les victimes
26:10toucheront moins
26:11d'indemnisation
26:12c'est quand même
26:13complètement fou
26:14mais allons plus loin
26:15là donc
26:16on a
26:17tel qu'il est
26:18vécu
26:19constaté
26:20un phénomène
26:21de terrorisme
26:22ensuite
26:23on retrouve
26:24dans la voiture
26:25une
26:27un
26:28un
26:28un poignard
26:29voilà un poignard
26:30de
26:30de 35 centimètres
26:32de long
26:32quand même
26:33une bonbonne de gaz
26:35le
26:35l'individu
26:36comme on dit
26:37a mis le feu
26:38à la voiture
26:39pour la faire
26:40exploser
26:41et cela
26:42c'est quoi
26:42et bien
26:43c'est ce que
26:44conseille
26:45Daesh
26:46à ceux
26:47qui l'encouragent
26:48à franchir
26:50le pas
26:50non pas
26:51de l'intervacance
26:52mais de l'entrée
26:54dans l'activisme
26:55dans le fanatisme
26:56religieux
26:57et alors là
26:58on est quand même étonné
26:59parce que
27:00ça me paraîtrait
27:01en dehors des faits
27:03d'essayer de voir
27:04quelles sont les filières
27:06sur lesquelles
27:07il s'est nourri
27:08déjà
27:08le téléphone
27:09était dans la voiture
27:10et comme elle a
27:11à moitié
27:12été emportée
27:13par les flammes
27:14le téléphone
27:15on ne pourra pas
27:15décrypter grand chose
27:16il faut donc essayer
27:18de subtilement
27:20dénicher
27:21quelles sont
27:22les ramifications
27:23algorithmiques
27:24qui permettent
27:25de capter ces individus
27:26en fragilité
27:27comme tout à l'heure
27:28Mathieu nous l'a
27:29parfaitement décrit
27:30et bien non
27:31apparemment
27:32c'est pas ça
27:33qui importe
27:33et on continue
27:34une enquête
27:35qui relève
27:37je dirais
27:37de la police
27:39habituelle
27:39alors qu'on a
27:40nombre de livres
27:42aujourd'hui
27:42de phénomènes
27:44qui montrent
27:44que la toile
27:45ne cesse
27:46de grandir
27:47que cette toile
27:48accapare
27:49ici et là
27:49et ça va donner
27:50la chronique
27:51de Gabriel
27:52avec même
27:53des gamines
27:54qui peuvent se présenter
27:55gentiment à l'Assemblée
27:56en tenue
27:57à non pas
27:58d'islamistes
27:59mais en portant
28:00simplement
28:00le voile
28:01la preuve
28:03de leur confession
28:04et de leur foi
28:05Effectivement
28:06dans les tribunes
28:07de l'Assemblée
28:07nationale hier
28:09la présence
28:09d'un groupe
28:10comprenant
28:11des accompagnatrices
28:13et des fillettes
28:13voilées
28:14a suscité
28:14un grand témoin
28:15Gabriel
28:16et à elle
28:16Bronpivet
28:17s'est fondue
28:18d'un poste
28:19sur ex
28:20réprobateur
28:21en quoi
28:22cette scène
28:23est-elle
28:23éminemment
28:24symbolique
28:25de l'incapacité
28:27absolue
28:28à lutter
28:28contre l'islam
28:29conquérant
28:30dans notre pays
28:31Gabriel Cluzel
28:32Alors on peut
28:33tout d'abord
28:33peut-être passer
28:34rapidement
28:34sur les argusies
28:36spécieuses
28:36qui ont agité
28:38cette journée
28:39alors on explique
28:40que oui
28:41les signes religieux
28:42sont autorisés
28:43dans l'Assemblée
28:45et puis alors après
28:45on nous explique
28:46que non
28:46l'article 8
28:47dit que le fait
28:49d'avoir la tête couverte
28:50n'est pas autorisé
28:52il faut être découvert
28:53et puis après
28:53on nous dit
28:53oui mais ça c'était vrai
28:55du temps où les hommes
28:56avaient un couvre-chef
28:57enfin bref
28:58résumé de tout cela
29:00en vérité
29:01s'il y a eu
29:02un émoi
29:02c'est que
29:03évidemment
29:04la vision de ces fillettes
29:05ainsi voilées
29:06dans l'Assemblée
29:06est apparue
29:07comme parfaitement
29:08comment dire
29:10contraire
29:10à nos mœurs
29:12alors
29:13notons tout de suite
29:14parce que c'est très impressionnant
29:15c'est presque
29:16pavlovien
29:16que l'extrême-gauche
29:18a immédiatement volé
29:19au secours
29:20de ces voiles
29:21de ces voiles islamiques
29:22alors Marine Tondoli
29:23elle parle d'islamophobie
29:24elle parle d'humiliation
29:25qu'elles auront à subir
29:27toute leur vie
29:28de misogynie
29:29de misogynie
29:30voilà
29:31ça c'est chapeau
29:32l'artiste quand même
29:32parce que
29:33si vous voulez
29:34il y a quand même
29:34des femmes qui meurent
29:35pour sortir sans voile
29:36dans le monde
29:37et on nous explique
29:38que les misogynes
29:39ce ne sont pas ceux
29:39qui promeuvent le voile
29:40mais ceux
29:41qui s'y opposent
29:43donc là
29:43c'est vraiment
29:43un réenversement
29:44sémanticassé orwellien
29:46vous voyez
29:46la guerre c'est la paix
29:47la liberté c'est l'esclavage
29:48etc
29:49alors la députée
29:50LFI Sarah Legrain
29:51la fait beaucoup réagir aussi
29:52parce qu'elle parle
29:53de jeunes femmes voilées
29:54donc on lui dit
29:55attendez
29:55c'est des fillettes
29:56d'une dizaine d'années
29:56donc c'est quoi
29:57des jeunes femmes
29:58je ne sais pas
29:58c'est des jeunes femmes
29:59prêtes à être mariées
30:00enfin précisez votre pensée
30:01n'est-ce pas
30:02donc ça
30:02ça a beaucoup heurté
30:04alors Mathilde Panot
30:05elle utilise une ficelle
30:06assez commune également
30:07elle vitupère
30:09contre les racistes
30:10je sais c'est
30:10les islamophobes
30:11qui ont fait circuler
30:12la photo
30:13sur les réseaux sociaux
30:14alors vous voyez
30:15vous trouvez anormal
30:16que des petites filles
30:17soient voilées
30:18à l'Assemblée nationale
30:18vous êtes raciste
30:19et encore une fois
30:21c'est un moyen habituel
30:23c'est-à-dire qu'on accuse
30:24non pas l'acte
30:26on ne dénonce pas l'acte
30:27mais ceux qui l'ont
30:28mis en lumière
30:29on n'a pas le droit
30:29de montrer de photos
30:30de vidéos
30:31alors sauf évidemment
30:32quand ce sont
30:33des vidéos tronquées
30:34pour mettre en cause
30:35les policiers
30:36et les accuser
30:37de violences policières
30:37ça évidemment
30:38c'est parfaitement
30:39autorisé
30:40alors elle dit simplement
30:42quelque chose
30:42qui est intéressant
30:43il faut le retenir
30:43elle dit
30:44mais les députés insoumis
30:47ne sont pas
30:48à l'initiative
30:49de cette invitation
30:49parce qu'il y a presque
30:50une erreur judiciaire
30:54mais qui alors
30:56est à l'initiative
30:57de cette invitation
30:58Gabriel ?
30:59tout le monde
31:00se pose la question
31:00et voilà
31:00tout le monde
31:01se pose la question
31:02alors bon
31:03sans surprise
31:03on se doute
31:03que ce n'est pas
31:04les députés RN
31:05ils dénoncent
31:06cette présence
31:07par de provocation
31:08les LR aussi
31:09Yael Brown-Pivet
31:11vous l'avez dit
31:12elle a fait un poste
31:14tout à fait réprobateur
31:15sur X
31:15elle dit que c'est inacceptable
31:17elle appelle chacun
31:18à une extrême vigilance
31:19pour que cela
31:20ne se reproduise pas
31:21mais ça ressemble
31:22quand même à un poste vague
31:23comme une case
31:24qu'on a cochée
31:25elle n'a aucune précision
31:27elle ne donne aucune précision
31:28sur la façon
31:30dont ce groupe est rentré
31:31qu'il a fait rentrer
31:32aucune recherche
31:32de responsabilité
31:33encore moins de sanctions
31:34c'est pas bien
31:35voyez la maîtresse
31:36n'est pas contente
31:37ne recommencez pas
31:38mais ça s'arrête là
31:39et il faut dire
31:41que le nom du responsable
31:42quand on le découvre enfin
31:44il est assez déconcertant
31:45et probablement
31:46qu'il dérange un peu
31:47Madame Brown-Pivet
31:47il s'agit de Marc Fénaud
31:49donc ancien ministre macroniste
31:51aujourd'hui député
31:53du Loire-et-Cher
31:54et président
31:55du groupe Démocrate
31:56alors tous les yeux
31:57vous voyez se tourner
31:58vers la France insoumise
31:59vers les écologistes
32:00vers les communistes
32:02et bien non
32:03ils ne sont pas responsables
32:04de tout quand même
32:05il faut leur rendre justice
32:06de temps en temps
32:07donc c'est un membre
32:08de la Macronie
32:09qui avoue
32:10alors il a avoué sur X
32:11avoir fait venir
32:12deux établissements scolaires
32:14alors là aussi
32:15il y a quand même
32:15des interrogations
32:16moi je croyais naïvement
32:17que le voile islamique
32:17était interdit à l'école
32:19bon
32:19et dans le
32:20même pendant les sorties
32:21pardon
32:22même pendant les sorties
32:23parfaitement
32:24dans le cadre d'un projet
32:25tenez-vous bien
32:26qui s'appelle
32:26Démocratie et Sintoyente
32:28vous voyez on est vraiment
32:28dans le thème
32:29et alors il accuse
32:30entre les lignes
32:31c'est pas très élégant
32:32son équipe parlementaire
32:34vous le voyez
32:35d'avoir organisé
32:36sans qu'il le sache
32:37il était pas présent
32:38il comprend que ça ait pu choquer
32:40que c'était pas acceptable
32:41alors il est quand même
32:43un petit peu gonflé
32:43parce qu'il dit
32:44ne jamais avoir transigé
32:45avec les règles communes
32:47qui sont celles
32:48de la République
32:48et or il y a un précédent
32:51puisque alors c'était
32:52sa suppléante
32:52elle avait déjà organisé
32:54une visite à l'Assemblée
32:55avec des collégiennes
32:56voilées
32:57vous savez on dirait
32:58Louis de Funès
32:59dans la folie des grands airs
33:00non Sire ce n'est pas moi
33:01j'étais là je priais
33:03vous voyez
33:03c'est Marc Fénaud
33:04il était là il priait
33:05alors là aussi
33:06c'est un peu hypocrite
33:07parce que ses équipes
33:09convenons-en
33:09il les a recrutées
33:11et il en est responsable
33:13mais c'est un
33:15on peut dire
33:16un exemple chimiquement pur
33:17de la philosophie générale
33:19dans notre pays
33:19c'est-à-dire que
33:20LFI
33:21est pour toute initiative
33:24favorisant l'islamisation
33:25c'est un fait
33:26et puis le macronisme
33:27s'indigne mollement
33:29par devant
33:29mais le favorise
33:31en réalité
33:32par derrière
33:33écoutez
33:33Emmanuel Macron
33:34a tellement virevolté
33:37sur le sujet
33:37vous vous souvenez
33:38en 2018
33:39il disait
33:40le voile est contraire
33:41à nos civilités
33:43ce qui signifie
33:43à nos mœurs
33:44c'est en réalité
33:45et en 2022
33:46il a félicité
33:47une femme voilée
33:48qualifiée par ses soins
33:50de féministe
33:51alors le voile islamique
33:52semble en effet
33:53avancer inexorablement
33:54dans notre pays
33:55avec à chaque fois
33:57de grands débats
33:58mais on franchit
33:59des paliers
34:00et puis cette fois
34:00ce sont des fillettes
34:02à l'Assemblée nationale
34:03oui vous avez raison
34:04c'est la politique
34:04des petits pas
34:05mais on a eu
34:05100 fois ces débats
34:07depuis le voile
34:07de Creil en 89
34:09qui a été le point zéro
34:11quand même
34:11de la capitulation
34:12donc vous vous souvenez
34:13il y avait trois
34:14adolescentes
34:14qui refusaient
34:15d'enlever leur voile
34:16dans l'enceinte de l'école
34:17le principal
34:18Ernest Seunière
34:19avait décidé
34:20de les exclure
34:21il pointait par ailleurs
34:22du doigt
34:22un prosélytisme
34:23effréné
34:25un comportement agressif
34:26à l'endroit
34:27des élèves
34:27qui n'étaient pas
34:27musulmans pratiquants
34:29et bien vous vous souvenez
34:29aussi SOS Racisme
34:31et Daniel Mitterrand
34:32avait volé à leur secours
34:34prenant fait des causes
34:35pour ces jeunes filles
34:35et lui l'ancien principal
34:37il l'a dit
34:37bien des années après
34:38mais il s'était senti
34:40tout à fait floué
34:41et lâché
34:42voire lynché
34:43alors en 2003
34:45un journaliste
34:46de l'Express
34:46était revenu
34:47sur les lieux
34:47à Creil
34:48et avait dit
34:4814 ans après
34:50et bien écoutez
34:50c'est le foulard islamique
34:52qui semble avoir
34:53gagné la bataille
34:54et en mars 2022
34:55c'est cette petite ville
34:57de Loise
34:57qui a encore fait
34:59parler d'elle
34:59avec un premier appel
35:00du Médine
35:02retentissant chaque vendredi
35:03grâce à des haut-parleurs
35:06mais on a eu aussi
35:08l'affaire de l'accompagnatrice
35:09voilée
35:10je ne sais pas si vous vous souvenez
35:10c'était il y a tout juste 6 ans
35:13au conseil régional de Bourgogne
35:14je me souviens
35:15que Julien Oudou
35:16l'était très très isolé
35:17tout le monde lui était
35:18tombé dessus
35:19on s'en souvient
35:20voilà
35:20il y avait eu aussi
35:21en septembre 2020
35:22la vice-présidente
35:23de l'UNEF
35:24Mariam Pouche-Tou
35:25qui est arrivée voilée
35:26à une commission d'enquête
35:28à l'Assemblée Nationale
35:29on peut aussi rappeler
35:31les comparaisons oiseuses
35:32c'est un vrai inventaire
35:34à la prévère
35:35alors Coquerel
35:36voit dans le voile islamique
35:37un voile de mariée catholique
35:39juppé le foulard
35:41de sa grand-mère à la messe
35:42tâché un serre-tête
35:44de Versailles
35:45le premier qui voit
35:47une Versailles se faire tuer
35:48parce qu'elle ne porte pas
35:49son serre-tête
35:49me prévient
35:50moi je n'en ai jamais vu
35:51et le champion
35:53c'est quand même
35:54Raphaël Arnaud
35:55qui voit un embellissement
35:56comparable au rouge à lèvres
35:57on devrait demander
35:58aux Iraniens et aux Afghans
36:01si elle trouve
36:01cette comparaison pertinente
36:02alors je vous renvoie
36:04au livre excellent
36:05de Chantal de Ruder
36:06un voile sur le monde
36:07aux éditions de l'Observatoire
36:08et elle explique
36:09que bien avant Roménie
36:10les frères musulmans
36:11avaient décidé
36:13de faire du voile islamique
36:14une stratégie
36:16c'est la stratégie
36:17du prosélytisme
36:18par le voile
36:19une révolution de tissu
36:20dit-elle
36:21dont les portes-drapeaux
36:23et c'est ça qui est intéressant
36:23ne sont plus les paysannes
36:25parce que c'est vrai
36:25qu'il fut un temps
36:26où c'était les paysannes
36:27qu'on disait
36:27un peu éduquées
36:29dans certaines campagnes
36:31là où régnaient
36:32les frères musulmans
36:33qui étaient voilées
36:34aujourd'hui
36:34ce sont les étudiantes
36:36elle dit
36:36le voile devient
36:38totem
36:39de l'occidentophobie
36:41mais je voulais
36:41simplement terminer
36:42sur une réflexion
36:43que j'ai tout à fait
36:43trouvée pertinente
36:45qui est la voie
36:45du bon sens
36:46le voile n'est finalement
36:49qu'un symptôme
36:50qu'une conséquence
36:51le vrai sujet
36:51c'est l'immigration massive
36:53alors cette réflexion
36:54de bon sens
36:54c'est Pierre Sautarelle
36:55fondateur du site
36:56F2Souche
36:57qu'il a eu
36:57il a dit
36:58si tu fais entrer
36:59des millions de chinois
37:00fais pas semblant
37:01de t'étonner
37:01que les gens
37:02mangent avec des baguettes
37:03merci beaucoup
37:04Gabrielle
37:05plus elle pense
37:06cette analyse
37:07on va passer
37:08à notre invité
37:09ce soir
37:09pendant qu'il entre
37:10le plateau
37:11je vais vous planter
37:12le décor
37:12nous allons revenir
37:13sur les banquets
37:14du canon français
37:15en Bretagne
37:16nous en avions parlé
37:17avec vous
37:17Marc Menand
37:18en face à l'info
37:19sous la pression
37:20d'une pétition
37:20de militants
37:21d'ultra gauche
37:22le banquet
37:23du canon français
37:24une société d'événementiel
37:25je vous prie de bien
37:26vous voir rentrer
37:26installez-vous
37:27organisant des repas
37:29festifs
37:29et chantant
37:30dans la grande tradition
37:31des banquets français
37:32initialement prévus
37:33en Bretagne
37:34a été annulé
37:35le château des Pères
37:37chez lequel
37:38l'événement
37:38devait avoir lieu
37:39avait finalement
37:40reculé
37:41ce banquet
37:42pourtant se tiendra
37:43demain
37:44samedi
37:45dimanche
37:45dans un autre lieu
37:47un château
37:48le château de Blossac
37:50qui a accepté
37:51de l'accueillir
37:52Christophe de Larousserie
37:54vous êtes propriétaire
37:55de ce château
37:56sauf que
37:57vous subissez
37:58énormément
37:59de menaces
38:00de pression
38:01de l'ultra-gauche
38:03d'élus
38:03pour annuler
38:05ces banquets
38:06racontez-nous
38:07ce qui s'est passé
38:08bonsoir madame
38:10je voudrais dire
38:11quelques mots
38:11d'abord
38:12de remerciements
38:12parce que
38:13de remerciements
38:15pour vous
38:15parce que j'ai dit
38:16très difficile
38:16d'avoir le temps
38:17de se faire comprendre
38:18et puis j'ai été
38:19entendu par de nombreux
38:20journalistes
38:21alors je n'ai pas encore
38:22l'article du monde
38:23mais je n'ai aucune raison
38:23de m'inquiéter
38:24non mais j'en plus
38:27je le dis sincèrement
38:27parce que j'ai vraiment
38:28été reçu par
38:29des journalistes
38:31d'horizons très différents
38:32du point de vue
38:33des orientations
38:33politiques
38:34et tous
38:35ont retranscrit
38:36mes propos
38:36avec beaucoup
38:38de fidélité
38:38et je leur en suis
38:39très reconnaissant
38:40voilà
38:40voilà pour mes remerciements
38:41alors
38:42on a envie de connaître
38:43vos propos maintenant
38:44pour les téléspectateurs
38:45qui n'ont pas lu
38:45ces beaux articles
38:46lorsque le canon français
38:49est venu me voir
38:50ils m'ont dit
38:50tout d'emblée
38:51ils m'ont dit
38:52voilà on a besoin
38:52de tenir ce banquet
38:53mais nous avons été
38:55chassés du château des Pères
38:56parce que nous sommes
38:57taxés d'extrémisme
38:58à cause de notre financeur
39:00rappelons le financeur
39:02Pierre-Edouard Sterrin
39:03Pierre-Edouard Sterrin
39:04qui soit dit en passant
39:05n'a pas mis un sou
39:06dans la société
39:07mais s'est contenté
39:08d'acheter la société
39:08il a donc donné de l'argent
39:09à l'ancien propriétaire
39:10il n'a pas mis
39:11un argent de développement
39:12voilà
39:13point fait
39:14donc moi je me suis dit
39:17je suis un simple électeur
39:19et je regarde
39:20tous les jours
39:21comme tout le monde
39:21vivre mon assemblée
39:22nationale
39:23et je vois qu'il y a
39:24au centre
39:24un bloc central
39:25qui traite d'extrémisme
39:27sa droite
39:28comme sa gauche
39:29je vois que la dite droite
39:30traite d'extrême
39:32la gauche qui lui fait face
39:33et que la gauche
39:34traite d'extrême
39:34la droite qui est en face d'elle
39:36ça fait beaucoup d'extrémistes
39:37et lorsque le
39:39lorsque le
39:40le canon français
39:41m'a dit que
39:41ce milliardaire
39:42était extrémiste
39:43et donc
39:43ça a entaché
39:45leur action
39:46je me suis dit
39:47écoutez sur le moment
39:48ça fait un extrémiste de plus
39:49voilà
39:49bon et donc
39:51moi mon métier
39:52c'est de gérer
39:53un monument historique
39:54de faire en sorte
39:55qu'il génère l'argent
39:56nécessaire à sa survie
39:57ce château de
39:58bleu sac que l'on voit
39:59ici à l'image
39:59en Bretagne
40:00c'est ça
40:01et donc ce château
40:02il est
40:03restaurer un château
40:04l'entretenir
40:05ça coûte un fric
40:06incroyable
40:07qu'on peut pas imaginer
40:08quand on a
40:09si jamais penché
40:10sur la question
40:10ce contrat
40:11il était très bienvenu
40:13puisqu'on me proposait
40:14de l'argent pour louer
40:14mes pelouses en plus
40:15donc vous voyez
40:15j'avais
40:16vraiment j'avais rien à faire
40:17donc je leur ai donné
40:19un oui de principe
40:22en attendant
40:22d'aller voir mes voisins
40:23parce que
40:24j'imaginais pas du tout
40:25le buzz
40:26qui était en train de monter
40:26et puis c'est en parlant
40:27à mes voisins
40:28pour leur demander
40:28de faire du bruit
40:29pour avoir leur assentiment
40:30que je me suis rendu compte
40:31qu'il y avait une véritable inquiétude
40:32et même de la colère
40:33quelquefois
40:34en nombre assez peu
40:36mais une vraie colère
40:37alors j'ai cherché
40:39des raisons
40:40pour lesquelles
40:40on pouvait interdire
40:41du champ de la vie démocratique
40:43du champ public
40:44des gens
40:45leur empêcher de se réunir
40:46parce que c'est quand même
40:47une affaire
40:47parce qu'en quoi consistent
40:48en fait ces banquets
40:49du canon français
40:50ça rassemble des gens
40:51qui sont heureux
40:51de boire et de manger ensemble
40:53festifs
40:53patrimoine
40:54voilà
40:55ils chantent
40:55dans des lieux
40:56dans des beaux lieux
40:57ils chantent
40:58ils boivent ensemble
40:59et donc c'est très
41:00ça a l'air complètement anodin
41:02si vous voulez
41:02donc les empêcher
41:03de se tenir
41:04j'ai trouvé
41:05que c'était très grave
41:06parce que ça
41:06ça contrevient
41:09à deux principes
41:10de droits fondamentaux
41:12dans le droit français
41:12le droit de se réunir
41:13c'est l'article 20
41:14de la déclaration universelle
41:16des droits de l'homme
41:161948
41:17validé par les Nations Unies
41:18à Paris
41:18et l'article 10
41:20de la déclaration
41:21des droits de l'homme
41:22et du citoyen
41:221789
41:23là on est dans le socle
41:25constitutionnel
41:27on est au sommet
41:27de la hiérarchie de nos normes
41:29donc qu'est-ce qu'il y a
41:30de plus grave
41:31que d'être extrême
41:32que d'empêcher de se réunir
41:32mais Christophe Delarousserie
41:33ce qui est intéressant
41:34c'est que des élus
41:36vous menacent
41:37de ne pas tenir
41:38justement
41:39de ne pas accueillir
41:40ce banquier
41:40justement
41:41donc c'était
41:41de la République
41:42c'était très grave
41:43donc c'était très grave
41:44donc j'ai cherché des choses
41:44extrêmement graves
41:45qui mettaient ces gens
41:46hors du champ normal
41:47du champ
41:48du jeu démocratique normal
41:49et qu'est-ce qu'il met
41:50hors du champ démocratique
41:51c'est l'usage de la violence
41:52celui qui se met
41:55hors du champ démocratique
41:56il le fait
41:56parce qu'il utilise
41:57la violence
41:58pour
41:59un faire taire son adversaire
42:00et deux
42:01le soumettre à ses idées
42:02j'ai donc cherché des traces
42:03de violence dans le canon français
42:04des traces
42:05vous voyez
42:06vidéos
42:07photos
42:07des traces de violence
42:09gestuelle
42:09verbale
42:10symbolique
42:11je n'ai rien trouvé
42:13pas une vidéo
42:14pas une photo
42:15rien
42:15donc j'ai finalement
42:17dit oui définitivement
42:18au canon français
42:19vous avez dit oui
42:20et vous êtes accusé
42:22menacé
42:22par des élus
42:23très élus
42:24notamment
42:24dont plusieurs députés
42:26dans un communiqué
42:27qui ont appelé
42:28à l'interdiction
42:29de ce banquet
42:29alors j'ai d'abord
42:31été menacé physiquement
42:32enfin matériellement
42:33disons
42:34parce que
42:35il y a des gens
42:35cagoulés noirs
42:36deux hommes cagoulés noirs
42:37qui ont été vus
42:38traîner devant le château
42:39non mais j'hallucine
42:39et puis
42:41immédiatement après
42:42ou un peu avant
42:43je ne sais plus
42:43le dépôt de plainte
42:44a été fait
42:45et fait constater
42:46par la gendarmerie
42:47une clôture
42:48qui donne accès
42:48au château
42:48a été détruite
42:49et ensuite
42:50effectivement
42:51effectivement
42:52donc des élus
42:53ont signé une pétition
42:54à la suite
42:55de la première pétition
42:56qui avait provoqué
42:57l'annulation
42:57du château des pères
42:58pour demander l'annulation
42:59disant que c'était contraire
43:01aux valeurs de la Bretagne
43:02moi je sais
43:03parce que j'ai eu
43:04des valeurs de la Bretagne
43:05allô la Bretagne
43:06appelez-nous
43:07les valeurs de la Bretagne
43:08je ne peux pas vous dire
43:08je ne peux pas vous dire
43:09combien de messages
43:10je ne peux pas vous dire
43:11combien de messages
43:11de soutien j'ai eu
43:13des Bretons
43:15des gens qui étaient heureux
43:16et j'ai même eu
43:17j'ai même eu
43:18des messages vocaux
43:19je ne sais pas si vous vous rendez compte
43:19les gens se donnent le mal
43:20de m'appeler sur mon portable
43:21avec des personnes
43:23quelquefois
43:24qui étaient âgées
43:25oui oui
43:25et des personnes âgées
43:27dont les voix fragiles
43:27ne laissaient soupçonner
43:29aucun extrémisme
43:29mais vraiment
43:31donc voilà
43:33si vous voulez
43:34je ne comprends
43:36j'ai l'impression
43:37il se passe quelque chose
43:38d'assez attristant
43:39sur la place publique française
43:40c'est qu'on remplace
43:41le raisonnement
43:42par l'invective
43:44on devrait être capable
43:45de vivre en démocratie
43:46avec des gens
43:47qui ne pensent pas comme nous
43:48je crois sincèrement
43:50pour l'avoir vécu
43:51dans l'armée
43:51puisque je suis officier
43:52on peut être camarade
43:54de type
43:55qui ont des idées
43:56radicalement opposées
43:57boire des coups
43:58et même
43:58se battre ensemble
44:00voilà
44:00si je comprends bien
44:02c'est un homme courageux
44:04que je vois
44:04que je vois là
44:06sur le plateau ce soir
44:07vous bravez
44:08les menaces
44:09les pressions
44:10d'élus
44:11de communiquer
44:12les menaces physiques
44:13qu'on
44:13pourquoi est-ce que vous
44:15bravez ces menaces
44:16pourquoi est-ce que vous
44:16avez le courage
44:17alors que
44:18le banquier a été annulé ailleurs
44:20pourquoi est-ce que vous
44:20vous tenez bon
44:21j'aimerais bien comprendre
44:22qu'est-ce qui vous fait tenir
44:23du point de vue de la nature humaine
44:27étant sorti de Saint-Cyr
44:29il est préférable que je sois courageux
44:30un petit peu quand même
44:31voilà
44:31ce serait
44:32le contraire c'est un peu inquiétant
44:34sinon pour les raisons fondamentales
44:36bah écoutez la première
44:38la première c'est que
44:39les canons français me proposaient de l'argent
44:41et très rapidement
44:43j'ai été obligé de me questionner
44:44sur ce qui se passait
44:45parce qu'il est évident
44:46que je ne pouvais pas
44:47je ne veux pas
44:48je ne voudrais jamais
44:49accepter de l'argent
44:50de n'importe qui
44:51et donc lorsque j'ai pu
44:53me démontrer à moi-même
44:54mais j'espère qu'à force
44:55d'en parler aux journalistes
44:56j'espère que les gens
44:56sont maintenant convaincus
44:58puisque je me suis démontré
44:59qu'il n'y avait aucune trace
45:00de violence dans le canon français
45:02je les accueille
45:04mais voilà
45:05l'esprit libre
45:05j'ai la conscience
45:06mais parfaitement tranquille
45:07et je veux aussi souligner
45:09que vous avez beaucoup hésité
45:10à vous exprimer
45:11beaucoup hésité
45:12et c'est intéressant
45:13parce que beaucoup de personnes
45:14se retrouvent aussi
45:15dans des cas comme vous
45:15menacés
45:16qui hésitent à s'exprimer
45:17menacés par l'extrême gauche
45:19menacée pour pouvoir
45:20justement d'exprimer
45:22uniquement leur point de vue
45:23parce que ça ne plaît pas
45:25à d'autres
45:25lorsque vous parlez d'argent
45:27moi j'aimerais bien comprendre
45:28comment ça se passe
45:29financièrement
45:30ce château
45:32le banquet
45:34en quoi l'argent
45:36est important
45:37pour peut-être
45:37la rénovation du château
45:39le maintien du château
45:40je vais vous donner
45:41une petite idée
45:42vous voyez le château
45:43quand vous voyez la façade
45:44c'est bourré de persienne
45:45je crois que
45:47je ne sais plus combien il y en a
45:48mais une petite centaine
45:49j'ai relevé
45:51j'ai un devis
45:52fait par une de mes cousines
45:54quand elle s'occupait
45:55de Blossack
45:55un devis pour une persienne
45:57il y a 15 ans
45:574000 euros
45:58pour refaire neuf
45:59une persienne
46:00et toutes mes persiennes
46:01sont en très mauvais état
46:02donc vous êtes en train
46:03de nous expliquer
46:04que ce banquier
46:05vous permet aussi
46:05de financer
46:06oui
46:06ils ont
46:07très exactement
46:09ils m'ont proposé
46:1010 000 euros
46:11pour louer mes pelouses
46:12vous reconnaîtrez
46:15que n'importe qui
46:15peut se poser la question
46:16ils m'ont proposé
46:18exactement
46:18le prix
46:18après je vous donne la parole
46:20ils m'ont proposé
46:21le prix
46:21qu'ils devaient verser
46:22au château des Pères
46:22et ils ont été généreux
46:24objectivement
46:25puisque
46:25en venant chez moi
46:26ils sont obligés
46:27de louer une tente
46:27qui leur coûte
46:2850 000 euros
46:28ils sont entièrement
46:30autonomes
46:31sur tous les fluides
46:32je vous interromps
46:33question de la rosserie
46:34parce que moi
46:34j'ai appris quelque chose
46:35vous ne voulez pas en parler
46:36mais je vais peut-être
46:37vous gêner
46:38mais vous avez été menacé
46:41de ne pas avoir
46:42de financement
46:42si vous tenez
46:44oui ou non
46:46ah non non non
46:48je ne sais pas
46:49enfin
46:49je ne sais pas
46:49non non non
46:50vous n'avez pas été menacé
46:52de ne pas avoir
46:52de financement
46:53si vous tenez
46:54non non
46:54je n'ai pas eu ça
46:56je suis désolé
46:56en off c'est vrai
46:58mais en on c'est faux
46:59Gabriel Cluzer
47:00non mais écoutez
47:02merci déjà
47:03de résister
47:04de résister
47:05parce que
47:06c'est vrai que je pense
47:07que c'est un exemple
47:08beaucoup d'autres auraient
47:09cédé à votre place
47:10donc merci beaucoup
47:12de le faire
47:13est-ce que vous avez peur
47:14est-ce que vous avez peur
47:15pour vous
47:16pour vos enfants
47:17pour votre château
47:19est-ce que même autour de vous
47:21on a pu essayer
47:21de vous dissuader
47:22parce que des gens
47:22ont peut-être dit
47:23c'est pas très raisonnable
47:26tu pourrais faire le doron
47:27et faire profil bas
47:29est-ce que
47:31est-ce que parfois
47:32vous avez eu des hésitations
47:34des doutes
47:34ou non
47:35oui oui bien sûr
47:37que j'ai eu des doutes
47:38oui bien sûr
47:38bien sûr parce que
47:40bon après vous voyez
47:41dans une famille
47:43il y a différents caractères
47:44certains sont
47:45plus adeptes
47:46de passer sous les radars
47:48et d'autres pas
47:49j'en ai beaucoup parlé
47:53avec ma femme
47:53à laquelle j'ai dit
47:55voilà
47:56si tu veux pas
47:57que je m'exprime
47:58je m'exprime pas
47:58et puis elle m'a dit
47:59je préférerais pas
48:00mais elle m'a pas dit non
48:01donc je me suis exprimé
48:03alors moi je me suis exprimé
48:05parce que je pense
48:06que c'est désespéré
48:06de la nature humaine
48:07de penser que les gens
48:08sont pas capables d'entendre
48:09est-ce qu'on peut vous aider
48:11peut-être financièrement
48:12pour ce château
48:13qui représente aussi
48:14la Bretagne
48:15ce château de Blossag
48:17écoutez je vous remercie
48:18d'en parler
48:18vous ne nous dites pas tout
48:21mais bon
48:22nos raies de chaussée
48:23sont détruits
48:27parce que l'eau de la Villaine
48:28est rentrée dedans
48:28au début de l'année
48:29et donc on a lancé
48:31une cagnotte
48:32avec la fondation
48:33de la demeure historique
48:33donc c'est facile à retrouver
48:35demeure historique
48:36château de Blossag
48:37on arrive facilement là-dessus
48:38pour rénover le champ
48:39voilà
48:39il y a des gens
48:40qui ont déjà été très généreux
48:41mais le problème
48:42c'est que
48:42j'ai un petit problème
48:43c'est que le début
48:44de la collecte a été fait
48:45sur l'itchi
48:45qui est imposable
48:46alors c'est encore
48:47en négociation
48:48et pour l'instant
48:48il manque un peu d'argent
48:50pour terminer
48:51parler d'impôt
48:52il y a Mathieu de votre côté
48:53en tout cas
48:55vous avez résisté
48:57aux menaces
48:58de l'ultra-gauche
48:59et aux menaces
49:00de certains élus
49:01pour maintenir ce banquet
49:02qui aura lieu
49:03donc demain samedi
49:04et dimanche
49:05merci infiniment
49:06d'avoir eu le courage
49:07de venir témoigner
49:08de ces menaces
49:09et de ce projet
49:10que vous avez
49:10et j'espère qu'on aura
49:11des petites images
49:12qu'on pourra montrer nous
49:13lundi
49:14dans Face à l'Info
49:15Mathieu Bocoté
49:16restez avec nous
49:17ne partez pas
49:18restez avec nous
49:19restez avec nous
49:19ça vaut toujours le coup
49:21d'écouter Mathieu Bocoté
49:22pour le coup d'épée finale
49:23du mousquetaire
49:23une pétition
49:25qui circule
49:26depuis quelques jours
49:27réclame à la SNCF
49:29de mettre à disposition
49:30des femmes
49:31des wagons spéciaux
49:33dans les transports
49:34en commun
49:34objectif
49:35les protéger
49:37des agressions
49:38dont elles sont victimes
49:39Mathieu faut-il y voir
49:40une proposition salutaire
49:41à tout le monde
49:42il faut y voir
49:42un cri de détresse
49:44alors la pétition
49:45j'en lis quelques extraits
49:46elle était mise en ligne
49:47il y a quelques jours
49:48je demande
49:49qu'on prête attention
49:50aux ondes dangereuses
49:51de la ligne RER
49:52dans les banlieues de Paris
49:54tout cela est codé
49:55mais je pense qu'on comprend
49:56regardez les statistiques
49:58des agressions
49:58et combien de femmes
50:00se taisent
50:01notre pétition
50:02n'est qu'un signal d'alarme
50:03la preuve
50:04qu'il existe
50:04un problème réel
50:05et ensuite
50:06vers la fin de la pétition
50:08les femmes
50:09ne devraient pas avoir
50:10à s'adapter
50:10à un environnement
50:11perçu comme dangereux
50:12ce n'est pas dans
50:13leur responsabilité
50:14c'est celle de l'état
50:15et des structures
50:16de transport
50:16d'assurer une sécurité
50:17réelle et visible
50:18que demande-t-elle
50:20que dans les endroits
50:21jugés dangereux
50:22on me dira sur quels critères
50:23on juge que c'est dangereux
50:24ou non
50:24il serait nécessaire
50:25d'avoir des wagons
50:26réservés aux femmes
50:28où elles n'y risquent pas
50:29l'agression au quotidien
50:31parce qu'elles disent
50:31qu'elles sont trop nombreuses
50:32à faire l'expérience
50:34au quotidien de cette agression
50:35de ces agressions
50:36de ces menaces
50:36donc elles disent
50:37qu'on peut avoir
50:37un safe space
50:38en quelque sorte
50:39on devient des petites bêtes à part
50:40un endroit sécurisé
50:42où on ne risque pas
50:43lorsqu'on s'avance
50:44dans le RER
50:45dans ce cas-là
50:45d'être agressé
50:46d'une manière ou de l'autre
50:47précisons que ça
50:48c'est le point d'aboutissement
50:49cette pétition
50:51de comportements sociaux
50:52depuis longtemps
50:53modifiés par les femmes
50:54dans les transports en commun
50:55je donne souvent
50:55les mêmes exemples
50:56mais ils sont importants
50:57combien de femmes
50:57changent leur tenue
50:58s'habillent d'une manière
50:59ou d'une autre
51:00selon la ligne de transport
51:02qu'elles prendront
51:02donc ah je prends ce train
51:04je débarque à cette station
51:05je m'habille autrement
51:07ensuite
51:08modifie les heures
51:09décide de prendre
51:10plutôt le taxi
51:11ou les autres modes de transport
51:13si elles en ont les moyens
51:14en fait les femmes
51:15ont déjà intériorisé
51:16depuis longtemps
51:17les contraintes
51:18du nouveau paysage urbain
51:19alors ce que demande
51:20cette pétition
51:20c'est est-ce qu'on peut avoir
51:21notre propre wagon
51:22s'il vous plaît
51:22pour ne plus avoir
51:23à vivre dans la crainte
51:24mais d'autres disent
51:25un instant
51:26est-ce que c'est pas
51:27une forme de séparatisme sexuel
51:28et de capitulation
51:29un wagon pour les femmes
51:30ensuite un wagon pour les juifs
51:31ensuite un wagon pour les ci
51:33un wagon pour les ça
51:33est-ce que c'est le monde
51:34dans lequel on veut vivre
51:35le Figaro
51:36qui a consacré un article
51:38à cette pétition
51:39note que ses signataires
51:40semblent divisés
51:41sur les causes de l'insécurité
51:43alors d'un côté
51:43parce qu'il y a un débat
51:44il y en a qui disent
51:45quelle est l'explication
51:46de cette insécurité
51:47alors il y a deux écoles
51:48l'école du déni
51:50qui dit
51:50ce sont les hommes
51:51que les hommes
51:52il n'y a que les hommes
51:52c'est les hommes
51:52c'est tout
51:53et il y a les autres
51:54qui disent un instant
51:55est-ce qu'il n'y a pas
51:56c'est la fameuse question
51:56de la surreprésentation
51:58des étrangers
51:58dans les comportements
52:00troubles et problématiques
52:01dans les transports
52:02et ce qui me frappe
52:03là-dedans
52:04c'est l'espèce
52:04de négationnisme
52:06pour reprendre un terme
52:06dont on élargirait
52:07significativement le sens
52:08autour de cela
52:09c'est-à-dire
52:10on ne veut pas
52:11parce que dans le débat
52:11il faut lire
52:12ce que le Figaro rapporte
52:13certains ne veulent pas
52:16qu'on mentionne
52:16le lien entre
52:17immigration et insécurité
52:18donc on dit
52:19on va
52:19c'est paradoxal
52:20on dit il ne faut pas
52:21le mentionner
52:22alors qu'on décide
52:23finalement
52:23le réel derrière ça
52:24c'est quoi
52:24c'est à sacrifier les femmes
52:26les femmes doivent être
52:27les grandes sacrifiées
52:27du triomphe de la diversité
52:29rappelez-vous
52:29la chapelle Pajol
52:30en 2017
52:31on disait
52:31des hommes sont arrivés
52:32dans les rues
52:32ces hommes sont inquiétants
52:34de quels hommes parlons-nous
52:35on ne vous le dira pas
52:35rappelez-vous Cologne
52:36rappelez-vous Telford
52:38ce que je constate
52:39c'est qu'une certaine gauche
52:40est prête à sacrifier les femmes
52:41sur l'autel de la diversité
52:43autrement dit
52:43les femmes sont
52:44il n'y a pas d'omelette
52:45sans casser les oeufs
52:46mais les femmes seront
52:47les oeufs de cette belle omelette
52:48elles doivent se taire
52:49mais certaines femmes
52:50ne tolèrent pas de se taire
52:51et demandent désormais
52:52un wagon sécurisé
52:52quant à moi
52:53si je peux me permettre
52:54je terminerai là-dessus
52:54il y a quelque chose d'absurde
52:56à demander des wagons sécurisés
52:57dans son propre pays
52:58est-ce qu'on ne pourrait pas
52:58simplement restaurer
52:59les conditions minimales
53:00de la sécurité pour tous
53:02sans nous condamner chacun
53:03au confinement sécuritaire
53:05dans les transports
53:05confinement sécuritaire
53:07on en est là
53:07mon cher Mathieu
53:08excellent titre de programme
53:10Pascal Proleur
53:10merci beaucoup Christophe
53:12de la Rosserie
53:12d'avoir été notre invité
53:13et excellent banquet
53:14excellent titre de programme
53:16merci
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