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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00Bonsoir à tous et bienvenue sur ce plateau où la discussion a déjà commencé avec Elisabeth Lévy, avec Gilles-William-Golnadel, avec Jules Torres, avec Richard Millet et avec Johan Ousey.
00:13Alors, crise politique, ce matin on imaginait qu'il y aurait un Premier ministre de gauche, c'était une tendance, on imaginait une alliance improbable entre M. Attal, Mme Tondelier et M. Faure.
00:26Et cet après-midi, qu'apprend-on ? Le Président de la République aurait reçu ou a reçu à l'Élysée, Yael Brown-Pivet, Président de l'Assemblée Nationale, et Gérard Larcher, Président du Sénat.
00:38Ce n'est pas pour prendre le thé, c'est manifestement peut-être pour les avertir de quelque chose.
00:44Il y a deux lectures possibles, alors effectivement où le Président a consulté Yael Brown-Pivet et...
00:49Ce qu'il n'avait pas fait Gérard Larcher, souvenez-vous, lors de la première dissolution, qu'on avait été fort marié.
00:53Il l'avait fait au téléphone, ce qui a priori n'est pas vraiment constitutionnel, il les avait informés.
00:57Alors là, on peut imaginer qu'il les a consultés parce qu'il envisage une dissolution de l'Assemblée Nationale.
01:01On peut aussi imaginer qu'il le fait et qu'il le fait savoir, surtout pour mettre la pression sur le Bloc Central,
01:07pour leur dire, attention, j'ai cette cartouche dans mes mains, si jamais vous ne trouvez pas un accord,
01:12je vais dissoudre l'Assemblée Nationale et vous allez perdre vos sièges.
01:15Parce que laisser 48 heures supplémentaires pour former éventuellement un gouvernement
01:20ou pour trouver un accord de gouvernement, c'est aussi dire aux partis,
01:23c'est leur laisser le temps de réfléchir, leur laisser le temps de faire les comptes.
01:27Et on est en train de regarder, et on a regardé...
01:28Pourquoi le Bloc Central ? Parce que le Bloc Central ne pose pas de problème, d'une certaine manière ?
01:32C'est les LR qui posent problème ?
01:34Non, mais on est en train de regarder, si vous voulez.
01:35Les États-majors de Renaissance, des LR du Parti Socialiste, se sont dit,
01:38oula, s'il y a dissolution, on va perdre des sièges, et on va y laisser nos plumes.
01:42LR ? LR ?
01:42Bien sûr.
01:43LR pas sûr ? Renaissance sûre, LR pas sûr ?
01:46Je peux vous assurer que ce matin, en réunion de groupe des Républicains à l'Assemblée Nationale,
01:50beaucoup de députés ont fait savoir qu'ils ne voulaient pas de dissolution,
01:53parce que beaucoup ont gagné de très peu face au Rassemblement National la dernière fois,
01:57et ils sont à peu près convaincus qu'ils vont perdre leur siège cette fois.
02:00Donc on est en train...
02:01C'est un argument.
02:02... dont on est en train en ce moment, d'essayer, du côté de ces partis-là,
02:06de tout faire pour qu'il n'y ait pas de dissolution.
02:08Quitte à trouver un accord un peu bancal.
02:10C'est une info que vous donnez sur les LR,
02:12qui était vent debout contre leur maintien au gouvernement,
02:16et notamment leurs électeurs, et manifestement ça a changé.
02:18C'est une info que vous donnez ce soir.
02:19Ils ont peur de perdre leur siège, oui, bien sûr.
02:21Moi je pense qu'Emmanuel Macron, il est quand même en train de balader un petit peu tout le monde.
02:24On a bien vu la manière dont suitaient les informations sur la venue,
02:27et de Gérard Larcher et d'Yael Brunpivet à l'Elysée, les deux présidents des chambres.
02:33On voit bien, tout le monde a parlé de l'article 12 de la Constitution,
02:36qui dit qu'il faut convoquer ces deux personnes-là et le Premier ministre avant une dissolution.
02:40En réalité, en effet, je suis plutôt d'accord avec Johan,
02:43Emmanuel Macron veut mettre la pression sur tout le monde, sur les oppositions, sur l'EPS,
02:46sur le Premier ministre, mais en réalité, il n'y a pas d'autre voie.
02:50Elle est inéluctable, c'est celle de la dissolution.
02:52Donc demain soir, il y a deux options.
02:54Soit Olivier Faure et Sébastien Lecornu disent devant témoins et devant le public qu'il n'y a pas de solution,
03:01donc c'est la dissolution.
03:02Soit ils trouvent une solution, c'est un gouvernement de gauche avec un Premier ministre PS,
03:06mais il est censuré immédiatement, donc on va aller à la dissolution.
03:08Alors ça, c'est intéressant.
03:10Techniquement, un gouvernement de gauche, par exemple, est nommé.
03:13On apprend des ministres de l'Intérieur, je ne sais pas, Madame Tondelier, etc.
03:17– Vous allez loin quand même.
03:20– Pourquoi pas ?
03:21– Vous allez inquiéter tout le monde.
03:21– Ce qui m'intéresse, c'est techniquement, une motion de censure peut être déposée dans la seconde.
03:28– Bien sûr.
03:29– Dans la seconde.
03:29– Elle sera deux jours plus tard.
03:30– Voilà, on n'a pas besoin d'aller au Parlement pour ça.
03:33Donc elle est déposée dans la seconde, et si elle a voté, le gouvernement a duré 48 heures.
03:37Donc ce gouvernement n'a pas la possibilité de prendre des décrets ou de prendre des ordonnances.
03:43– 48 heures, ils peuvent faire quelques décrets.
03:45– C'est un timing court, mais ils sont imprévisibles.
03:47– Non, mais c'est important de dire que la motion de censure peut être déposée immédiatement.
03:54Le gouvernement peut être censuré immédiatement.
03:56C'est important, parce que je pensais qu'il y avait un délai plus long et qu'il fallait…
04:00– On pouvait déposer la motion de censure jour J, mais elle est examinée deux jours plus tard.
04:06– À ce moment-là, donc, Renaissance, je ne sais pas ce qu'il faudrait.
04:09– Une partie de Renaissance.
04:10– LR voteraient évidemment la censure, le RN voteraient la censure, LFI ?
04:14– Peut-être.
04:15– Pas sûr ?
04:15Est-ce que la censure serait acquise ?
04:17– Ce qu'on entend actuellement, c'est que l'EPS fait tout, il joue son va-tout, Olivier Faure veut aller à Matignon.
04:22Ils essaient en ce moment de négocier un accord de non-censure sur la base de « on va censurer les retraites,
04:30on va enlever les retraites, donc vous ne pouvez pas nous censurer. »
04:32– Avec qui ils essaient de négocier ça ?
04:32– Avec la France insoumise.
04:34Parce que c'est vrai que quand on est lecteur de gauche, c'est difficile d'encuper…
04:37– Bien sûr, attention !
04:38– Mais, sauf que quand on réfléchit à la presse de la France insoumise, qui veut jouer la bordélisation et veut une destitution et des nouvelles élections présidentielles,
04:47on ne peut pas tolérer qu'il y ait par exemple des ministres macronistes dans un gouvernement PS.
04:51– Mais il y aurait des départs… c'est-à-dire qu'il y aurait des députés macronistes sous l'autorité d'Olivier Faure ?
04:57– Ah bah, il n'y a pas le choix.
04:59– Mais vous pensez que M. Darmanin, il va être…
05:01– Ah non, M. Darmanin, je pense, ferait partie de ceux qui appelleraient à censurer.
05:05En revanche, Mme Pannier-Runacher et Mme Borne…
05:07– Ah, Mme Pannier-Runacher !
05:08– Je vous rappelle, vos deux amis, ils viennent du Parti Socialiste.
05:10– Mme Pannier-Runacher, Mme Pannier-Runacher…
05:12– M. Attal vient du Parti Socialiste.
05:13– Mais M. Attal, il ne serait pas dans un gouvernement d'Olivier Faure ?
05:16– Peut-être pas lui, mais en tout cas, il a 91 députés…
05:18– Et il y aurait des députés de M. Attal qui seraient à la solde, si j'ose dire,
05:23ou sous l'autorité de l'Olivier Faure ?
05:25– Non mais disons que tout cela est tout à fait improbable,
05:30et si jamais ça devait voir le jour, ça serait uniquement pour servir leurs petits intérêts,
05:35et certainement pas pour servir les intérêts de la France.
05:37C'est tout ce qu'il faut retenir en réalité.
05:38– Alors, il y aurait trois mois d'indemnité pour ce gouvernement qui serait donc remercié, celui-là,
05:43et l'autre qui durerait 48 heures.
05:45– Vous voyez la dinguerie de notre séquence politique.
05:48L'ami Gautier-Lebrette, on voit à l'instant un article parisien,
05:51qui dit qu'Elisabeth Borne serait favorable à une suspension de sa propre réforme des retraites.
05:58– Vous vous rendez compte de la situation politique ?
06:00– Oui, mais je suis d'accord.
06:01– Pour éviter une dissolution.
06:03C'est la raison pour laquelle Emmanuel Macron ne fera pas ça,
06:06parce qu'il ne veut pas qu'on détruise la politique de l'offre,
06:08et il ne veut pas qu'on revienne sur cette réforme des retraites.
06:10– Oui, mais lui, il veut la dissolution ?
06:12– Moi, ma théorie, c'est qu'il veut la dissolution depuis le départ.
06:14– Il sera peut-être obligé quand même.
06:16– Parce qu'Emmanuel Macron, quand il dit ça en 2024,
06:18et ça, personne ne le rappelle…
06:19– Ne dites pas un nom comme ça, vous vous paraissez chagriné,
06:22vous ne prenez pas ce ton.
06:23– Mais pourquoi ? Je ne sais pas.
06:25– Non mais vous faites un ton.
06:27– Vous faites un ton.
06:27– Non, je dis simplement que j'apprécie beaucoup la fraîcheur d'esprit
06:33de M. Jules Torres,
06:35qui pense que M. Macron en est encore à pleurer sur ce qu'il a fait.
06:40– Mais pardon, mais M. Macron, il n'en est plus là.
06:43M. Macron, il ne sait pas où il est, la réalité.
06:46Et très sincèrement, les subtilités politiques que j'entends,
06:50on est dans une crise de l'État.
06:53C'est à ce niveau-là qu'il faut voir les choses.
06:55– Pardon, donc…
06:57– Oui, quoi, ça veut…
06:58– Pardon ?
07:00– Oui.
07:00– Il faut qu'elle s'intègre, il faut qu'elle s'incarne
07:02à travers des choses très précises, autrement on est dans du flou.
07:06Là, ce qu'on vient de dire est précis, ou crise de l'État,
07:08oui, elle n'est pas nouvelle la crise de l'État,
07:10elle dure depuis un moment.
07:11– Jules disait qu'il prenait un exemple
07:14où M. Macron en était à déplorer des sujets politiques,
07:19mais on n'en est plus là du tout.
07:21M. Macron, il en est à la dissolution
07:24ou à la démission, on est à ce niveau-là maintenant.
07:27– C'est ce qu'on dit, Gilles William.
07:28– On est à ce niveau-là de questions, pardon.
07:30– C'est de quoi on parle depuis le départ ?
07:32– Non, non, pardon, vous en êtes encore,
07:35vous en y étiez encore à penser à ce que M. Macron…
07:37– Non, on est en train de démonter le narratif,
07:39on est en train d'être organisé aujourd'hui
07:41par l'establishment des systèmes.
07:41– Mme Born, elle est prête à retirer sa réforme.
07:44– Mais ça montre le caractère complètement surréaliste des choses.
07:48– Oui, c'est ce qu'on dit.
07:50– Mais pardon, mais quand même.
07:52– Bon, d'abord, moi, je commence à manquer de pop-corn
07:55et de patience pour ce spectacle,
07:56donc je reviendrai peut-être à la fin du film.
07:59Mais moi, j'ai pensé beaucoup au 7 octobre aujourd'hui.
08:01Et je me dis quand même qu'on a des problèmes,
08:03sinon de riches, ce serait très exagéré,
08:06des problèmes de gens en paix.
08:07Parce que contrairement à ce que tu dis,
08:09William, l'État ne va pas s'effondrer,
08:11la police va continuer à faire son travail.
08:13Oui, il ne va pas plus s'effondrer
08:16qu'il ne l'était avant.
08:18– Il peut tout arriver.
08:20– Il peut tout arriver, M. Mélenchon cherche la bordélisation.
08:25– Mais tu ne vas pas la dire.
08:26Le contraste, justement, entre cette journée du 7 octobre
08:30et ce spectacle me semble, voilà, frapper aujourd'hui.
08:33– Oui, enfin, le destin français m'inquiète, malgré tout.
08:39– Oui, nous sommes d'accord, mais j'entends ce que vous dites
08:42et ces phrases, elles pourraient être justes.
08:44Mais nous sommes là en train de chercher ce qui va se passer
08:46dans les 24 heures.
08:48Donc on ne raisonne pas à 10 ans.
08:51Mais on veut savoir précisément comment vont s'articuler les choses.
08:54C'est pour cela que l'intervention de Jules était intéressante
08:57et celle de Johan également.
08:59Mais votre hauteur de vue est là.
09:00– J'ai une divergence avec Jules, si vous permettez.
09:02Parce que Jules semble certain qu'Emmanuel Macron veut à tout prix la dissolution.
09:06Moi, je pense qu'il cherche profondément à l'éviter.
09:09Parce que la dissolution, c'est la dernière cartouche.
09:12Imaginez qu'il sorte de la dissolution la même assemblée qu'aujourd'hui
09:15avec trois blocs et une assemblée ingouvernable.
09:18Sa démission deviendra inéluctable.
09:20Donc la dissolution, pour lui, c'est vraiment le dernier recours.
09:23– Gérard Richard Millet, je ne sais pas pourquoi je vous appelle Gérard Richard Millet,
09:27je vous l'ai dit plusieurs fois, le président Macron est un personnage pour vous.
09:32C'est un personnage de roman.
09:34C'est un personnage entré dans la tête d'Emmanuel Macron, vous qui êtes un romancier.
09:39Ça, c'est intéressant.
09:41– J'y pensais en écoutant mon petit bac côté tout à l'heure dans le couloir.
09:44Et je me disais qu'effectivement, ce personnage avait une physique de Napoléon
09:50au pont d'Arcole au début de sa résidence.
09:53Et je dis bien physique, je n'ai pas dit.
09:55Et j'ai entendu beaucoup d'intellectuels dire, mais au moins, il est extrêmement intelligent.
10:00Or, aujourd'hui, c'est un personnage qui est extrêmement seul.
10:03Ça m'intéresse.
10:05La solitude de Macron aujourd'hui, peu importe l'estime ou le mépris qu'on ait pour lui,
10:09m'intéresse beaucoup en tant que romancier.
10:11J'aimerais beaucoup savoir ce qui se passe dans sa tête.
10:13Maintenant, je pense que le spectacle donné par ce qui se passe là,
10:16le spectacle est affligeant.
10:18Je pense que l'éducation nationale, les hôpitaux, la Nouvelle-Calédonie,
10:22puisqu'il paraît qu'ils étaient réunis officiellement pour parler du budget de la Nouvelle-Calédonie,
10:26tout ça, c'est quand même la gabegie.
10:29Rien n'est fait.
10:30Il n'y a qu'une solution manifeste.
10:32Donc, je trouve ça affligeant.
10:35Mais le personnage m'intéresse.
10:37Alors, je voudrais qu'on écoute quand même, parce qu'on n'a pas encore écouté les uns et les autres.
10:41Alors, ce qui est vraiment affligeant, surréaliste, lunaire, c'est Bruno Le Maire.
10:45L'affaire Bruno Le Maire est absolument incroyable.
10:47Parce que lui-même a dit, lorsque j'ai appris que les Républicains, j'étais toxique, je suis tombé de l'armoire.
10:55Donc, lui-même pense qu'il n'est pas toxique pour un gouvernement.
10:59C'est-à-dire, comme il est déconnecté, il n'a pas conscience que pour les gens, il est l'homme qui a ruiné la France.
11:05À tort ou à raison, d'ailleurs.
11:07Il n'y a pas que lui qui a ruiné la France.
11:09Mais il est l'homme quand même qui a été là pendant 7 ans et qui finit avec 1000 milliards.
11:12Et il ne se rend pas compte lui-même que c'est un handicap pour qu'il entre dans un gouvernement.
11:17Donc, écoutons-le, Bruno Le Maire, et son intervention auprès du président de la République.
11:23Quand je vois que je suis le problème, j'appelle le Premier ministre et je lui dis, je me casse, pas de problème.
11:29Et j'appelle le président de la République et je lui dis, je me casse, pas de problème.
11:34Je me dis que la seule chose qui compte, c'est l'intérêt général.
11:37Et l'intérêt général, c'est d'avoir un gouvernement.
11:39Si je suis le problème, je me retire.
11:41Vous verrez bien que je ne suis qu'un prétexte et que le problème est malheureusement infiniment plus profond.
11:46Et puisque je suis perçu comme le problème et que la perception, ça compte, je vais me retirer totalement.
11:52Je ne veux pas être ministre démissionnaire en charge des affaires courantes pendant encore des semaines et des semaines.
11:57Plus profondément, je ne me sens pas légitime de signer en affaires courantes des décrets qui concernent nos militaires, nos armées, la sécurité de nos compatriotes.
12:06Je n'ai pas la légitimité pour ça.
12:07J'en ai parlé au président, j'ai signé le décret et désormais, je suis totalement en dehors du gouvernement.
12:14Alors, il y a un autre passage qui est encore plus fou.
12:17C'est-à-dire qu'il a manifestement le président de la République ou M. Lecornu qui lui dit, tu as un problème avec les LR.
12:23Et Bruno Le Maire dit, très bien, je vais appeler M. Retailleau.
12:28M. Retailleau, il l'appelle sur son portable qui ne répond pas.
12:31Une fois, il l'appelle sur son portable qui ne répond pas deux fois.
12:34Du coup, il regarde sur Google, dit-il, et il prend le numéro du ministère de l'Intérieur sur Google au standard.
12:40Et il tombe sur quelqu'un qui lui dit, je me dis, ben, ben, alors là, c'est le maire qui parle.
12:46Je me dis, bon, ben, aux grands mots, les grands remèdes, je trouve le numéro du ministère de l'Intérieur.
12:50J'appelle et je tombe sur un garçon très sympathique, l'agent de permanence.
12:53On est dimanche soir.
12:54C'est la France qui est en jeu.
12:55On est en train de faire un gouvernement.
12:56Écoutez, monsieur, c'est ce qu'on lui répond.
12:59Je ne sais pas qui vous êtes, mais on est dimanche, 22h, donc vous n'êtes...
13:01Ce n'est pas l'heure des blagues et il a raccroché.
13:04Donc, je vous assure, quand tu apprends ça, quand tu apprends ça,
13:10que tu te dis que la France est gouvernée par ces gens-là, en fait, tu prends peur.
13:15Oui, mais c'est une peur tout à fait légitime.
13:18Ça montre la folie du temps.
13:21Je vous le dis.
13:22Et d'ailleurs, monsieur le maire est peut-être le moins ablamé.
13:26Parce qu'après tout, la nature humaine, si quelqu'un vous dit « Sois ministre », la nature humaine a tendance à se pardonner ses fautes.
13:35Et promis deux semaines avant qu'il ne viendrait pas ?
13:37Non, mais qu'il ait décidé de se retirer de la vie politique, si quelqu'un lui propose à nouveau d'être ministre des Armées...
13:45Alors, Vincent Hervouet disait ce matin qu'il y avait une ré-réseau.
13:48C'est pour la construction du couple franco-allemand et d'un avion qui est déjà tombé, visiblement.
13:54De toute façon, on ne veut pas.
13:55Voilà, ça, là, parce qu'il veut nous piquer notre technologie.
13:58Bien sûr.
13:58Vous m'armonnez beaucoup.
14:01Mais oui, mais parce que je suis révolté.
14:03Mais oui, mais...
14:04Donc, Vincent Hervouet nous donnait ce matin cette information qui était quand même intéressante.
14:10Il va nous piquer notre technologie et il ne sera pas.
14:13Et c'était, paraît-il, pour cela que Bruno Le Maire était appelé.
14:17Bruno Le Maire, deux semaines auparavant, avait quand même dit...
14:20C'était totalement exclu qu'il rejoigne le gouvernement.
14:23Donc là, c'est vrai que tout le monde a été surpris, y compris dans des ministères importants
14:27et même proches de Sébastien Lecornu et d'Emmanuel Macron.
14:29Mais quand même...
14:30Mais à un moment donné, c'est un irritant.
14:32On ne pouvait pas l'ignorer.
14:32Oui, oui.
14:33On en fait quand même un peu.
14:34Non, non, on n'en fait pas.
14:35Non, je trouve qu'on fait une fixette.
14:37Vous voyez le symbole même de l'inverse.
14:39Est-ce que je peux être en désaccord avec vous sans que vous me copiez la parole, cher William ?
14:42Je pense que vous faites une fixette excessive sur Bruno Le Maire
14:49qui a fait partie, comme plein d'autres, de ces gouvernements.
14:52Non, c'est le bel zébut qu'on a jeté en bas de dur.
14:54Vous ne pouvez pas arriver à Matignon en disant
14:56« Je suis l'homme de la rupture »
14:58et demander à M. Le Maire de vous rejoindre.
15:00Ce n'est pas...
15:01Mais ce n'est pas...
15:02On lui a dit d'ailleurs.
15:03C'est d'ailleurs pour ça que son gouvernement est tombé.
15:04Et on peut nommer Mme Pannier-Runacher.
15:06On peut la renommer.
15:07On peut nommer tous les mignons.
15:08Mais Mme Pannier-Runacher, elle ne compte pas.
15:11Pardonnez-moi de dire comme ça.
15:12Non, mais pardon.
15:12Alors que Bruno Le Maire, il a été ministre des Finances pendant sept ans.
15:16On peut se focaliser sur Bruno Le Maire et c'est une erreur de l'avoir nommé.
15:19Évidemment, c'est une erreur.
15:20Le but qu'il n'y ait pas pensé montre qu'ils sont complètement déconnectés.
15:23Je suis d'accord.
15:23Mais ce gouvernement était un gouvernement fait quasiment uniquement de macronistes.
15:27C'est ça le vrai problème.
15:28Vous ne pouvez pas se focaliser que sur Bruno Le Maire.
15:30Il y a tous les autres quand même à côté.
15:31Alors là où vous avez raison, c'est que sans doute,
15:33mais c'est le jeu, hélas,
15:35il sert un peu de bouc émissaire pour tout le monde.
15:37Un peu de bouc émissaire.
15:38Vous avez sans doute raison.
15:39Vous avez sans doute raison.
15:40qu'il expliquait à juste titre que lui, il a parfois voulu freiner,
15:44mais il n'a pas souvent dit non durant ces sept années.
15:48Et qu'évidemment, il symbolise.
15:50Il est ministre des Finances.
15:52Oui, je suis d'accord avec sept ans.
15:53Sept ans.
15:54Il y a mille milliards de plus.
15:55Il symbolise.
15:56Bon, on va marquer une pause.
15:58On va écouter Édouard Philippe.
15:59Alors Édouard Philippe, il veut une présidentielle anticipée.
16:01Vous savez pourquoi ?
16:02Oui, il perd de plus en plus de points.
16:03Voilà.
16:04Donc lui, il a un serré.
16:06Il faut se dépêcher.
16:06Il faut se dépêcher parce qu'il perd 10 points par mois.
16:08La semaine prochaine, il a un chiffre.
16:10Il perd 10 points par mois.
16:12Donc il se dit, oh là là, il faut peut-être qu'il y ait.
16:14Au rythme, au fond des choses, je ne serai même plus candidat.
16:17Il est quand même exemplaire.
16:18Ceux qui sont presque les plus insistants pour la démission du président de la République,
16:23ce sont ses plus proches.
16:25Mais cher ami, si vous voulez de la fidélité ou de la loyauté...
16:30Bah, j'étais un chien.
16:31J'étais un chien.
16:34C'est toujours la même chose.
16:36Vous comprenez maintenant pourquoi j'aime les animaux.
16:39Je crois que c'est dans le président d'Henri Verneuil.
16:43Il y a une scène entre Bernard Ablier et Jean Gabin.
16:47Et Bernard Ablier lui dit, mais monsieur le président, je vous devais tout.
16:52Et Gabin répond, c'est bien ce que je craignais.
16:54Bon, voilà.
16:55C'est une vérité humaine.
16:57Je ne jette pas le discrédit sur l'ensemble du corps politique comme vous le faites.
17:01Bon, la pause et Richard Millet à la parole.
17:09Je vais rectifier parce que l'échange entre Blier et Jean Gabin est non pas dans le président,
17:15mais dans les grandes familles.
17:17Donc, nous avons des téléspectateurs attentifs.
17:20Vous voulez dire quelque chose, Richard Millet ?
17:21Il y a quelque chose d'un peu complètement décalé.
17:23Je voulais dire qu'aujourd'hui, il y avait quand même quelque chose de positif en France.
17:26Le prix Nobel de physique attribué à un Français.
17:30Et ça, c'est formidable.
17:31Voilà, c'est formidable.
17:32Qui est né le 3 mars 1953.
17:35Excellent mois, excellente année.
17:37C'est la mienne.
17:37Le même mois.
17:38La mort de Staline, mars 1953.
17:43Voilà.
17:43Oui, vous avez chacun ses références en même temps.
17:47Bon, mais qu'est-ce qu'il a inventé, ce prix Nobel de physique ?
17:50Parce que vous avez raison, ça aurait pu être la une de notre émission.
17:54Parce que c'est des choses positives.
17:55Ça veut dire qu'on a des grands savants en France.
17:57Encore.
17:58En fait, il a partagé son prix avec deux autres physiciens américains et britanniques.
18:02Et je pense que c'est de la physique quantique.
18:05Alors, on ne demande plus.
18:05Traillez sur la mécanique quantique macroscopique.
18:07Je peux vous expliquer.
18:07Là, la physique quantique...
18:09La république quantique, ça ne marche pas.
18:12C'est les tunnels quantiques.
18:15Exactement.
18:15Bon, là, il est possible qu'effectivement, on perde un peu de monde.
18:18Si on se fait parler des tunnels quantiques.
18:20Toujours le mépris de la clientèle.
18:22Il n'y a rien à faire.
18:23Peut-être qu'on atteint nos limites de compétence.
18:25Mais si on se met à parler des tunnels quantiques, effectivement...
18:31Bon, Edouard Philippe, la présidentielle a anticipé.
18:33Je vous disais que, ben oui, il pousse à la présidentielle
18:35puisqu'il perd des points dans les sondages.
18:37Chaque mois.
18:38Donc, il a envie que ça vienne vite, si j'ose dire.
18:41Écoutons-le.
18:44Je ne suis pas pour sa démission immédiate et brutale.
18:48Elle aurait un impact terrible.
18:49Elle interdirait une élection présidentielle qui se passe dans de bonnes conditions.
18:52Mais je crois qu'il doit prendre une initiative.
18:55Et il me semble qu'il s'honorerait si, par exemple, il proposait un nom de Premier ministre,
19:04il nommait un Premier ministre, avec pour fonction d'exécuter les affaires courantes
19:08et de construire un budget, de faire adopter ce budget.
19:11Et qu'à l'issue, dès lors que ce budget est adopté, dès lors que la France est dotée d'un budget,
19:15et c'est indispensable, il annonce qu'il organise une élection présidentielle anticipée,
19:20c'est-à-dire qu'il part immédiatement après que le budget a été adopté.
19:24Et on rappelle qu'Édouard Philippe est à l'origine de la colère des Gilets jaunes.
19:28Il est mis à 80 km heure.
19:31Et ça avait déclenché les mouvements sociaux qu'on connaît dans la rue.
19:35Éric Zemmour a tweeté, il ne sert plus à rien de discuter,
19:37sauf à gagner du temps pour tenter de sauver les postes.
19:39La seule sortie de cette crise, c'est une nouvelle élection présidentielle,
19:41et donc la démission d'Emmanuel Macron.
19:43Aucun nouveau Premier ministre ne redressera le pays dans ce contexte.
19:46Manifestement, il a aussi intérêt, Éric Zemmour, à vouloir une présidentielle anticipée.
19:51Il sait qu'il fera un meilleur score, ce qu'on doute, qu'aux législatives.
19:55Oui, aux législatives, c'est un scrutin extrêmement compliqué pour avoir reconquête.
19:58C'est ce qu'on appelle un lami noir.
20:01C'est-à-dire qu'on sait que le vote pour un candidat reconquête...
20:06Ce qui est intéressant dans cette séquence, c'est que tous les partis ont une position à l'aune de leurs propres intérêts.
20:12Édouard Philippe ne veut absolument pas aller à la dissolution,
20:15parce qu'il sait très bien que son groupe horizon à l'Assemblée nationale disparaîtrait comme peau de chagrin.
20:18Donc, il veut une présidentielle anticipée.
20:20Marine Le Pen veut aller aux urnes parce qu'ils sentent bien que le pouvoir se rapproche au Rassemblement national.
20:26Le PS ne veut pas aller à la dissolution parce qu'ils savent très bien que sans le nouveau Front populaire, ils n'y arriveront pas.
20:32LFI veut aller à la présidentielle.
20:33Donc, on voit très bien que tout ça est ému par des intérêts extrêmement partisans.
20:37S'il y en a un, quand même, qu'on pourra retenir, c'est Sébastien Lecornu,
20:39qui, lui, pour le coup, a essayé de jouer son propre jeu.
20:43Bon, il n'a pas réussi parce qu'évidemment, il n'a pas très bien joué.
20:45Écoutons M. Coquerel de la France Insoumise.
20:49J'allais dire, on se prépare surtout à ce que nous souhaitons.
20:52Et ce que nous souhaitons, c'est une présidentielle anticipée.
20:55Voilà.
20:55On pense que c'est ça qui serait à même de résoudre l'impasse dans laquelle le pays est, par la faute d'Emmanuel Macron.
21:03Et comme c'est par sa faute, et vu le rôle du président de la République dans la Vème République,
21:08nous pensons que c'est ça qui doit être mis en question.
21:11Et en cela, je suis assez heureux qu'Édouard Philippe nous rejoigne ce matin sur cette proposition.
21:16Je partage aussi la deuxième préoccupation ce matin exprimée par Édouard Philippe.
21:21Et je l'avais déjà dit d'ailleurs, c'est qu'avant tout retour aux urnes, vous avez compris que j'espère que ce sera une présidentielle,
21:27je pense que l'Assemblée devra voter une loi spéciale.
21:30Voilà.
21:30Parce que je pense qu'il faut une continuité de l'État.
21:33Donc il faudra une loi spéciale qui, à partir du moment où elle reproduit l'entièreté du budget 2025,
21:39pour qu'après, début 2026, un nouvel exécutif, une nouvelle majorité puisse donner un vrai budget au pays.
21:46On oublie les présidentielles anticipées parce que ça n'arrivera pas,
21:48mais par exemple que les préfets, de manière off, auraient été prévenus.
21:51C'est vrai, pour 13 et 20 novembre, élection législative possible ?
21:55Vous dites, oublions la présidentielle anticipée.
21:57Alors, il ne va pas l'annoncer demain, je suis d'accord.
21:59Non, mais imaginez qu'il va dissoudre.
22:02Il va dissoudre demain, dans un mois ou dans un mois et demi, mais il va dissoudre.
22:05Il sera contraint à la dissolution.
22:06Si il sort de cette dissolution, encore une fois, c'est très important.
22:08Oui, mais si, arrêtons les...
22:10Oui, mais les si, on n'en sait rien.
22:11Il n'y a que des si dans la séquence.
22:12Non, ce n'est pas le plus probable.
22:14Mais si, Pascal, le plus probable, ce n'est pas qu'il sorte une majorité absolue des législatives.
22:18Non, mais le plus probable, c'est qu'il y ait une recomposition.
22:22Écoutez, Sophie Prima, ça bouge quand même.
22:24Mais ça bouge, bien sûr que ça bouge.
22:26Vous ne prenez pas la mesure de combien ça bouge.
22:28Sophie Prima, elle était porte-parole du gouvernement.
22:32Elle était LR.
22:33Elle est LR.
22:35Que vient de-t-elle dire ?
22:36Évidemment qu'on travaillait ensemble à l'Assemblée nationale.
22:37Non, mais pardonnez-moi.
22:38Que vient de-t-elle dire ?
22:40Que vient de-t-elle de dire ?
22:42Vous voyez, j'ai même du mal à dire ma phrase.
22:45L'ancienne, tellement c'est étonnant.
22:47L'ancienne porte-parole du gouvernement s'exprime en son nom propre, dit-elle,
22:50et pas au nom des Républicains sur la crise politique en France.
22:52Nous n'avons pas que des désaccords avec le Rassemblement national.
22:55Elle dit ce que tous les électeurs pensent, que beaucoup d'électeurs pensent.
22:58Nous n'avons pas que des désaccords.
23:00C'est un euphémisme de dire cela.
23:02La formule, d'ailleurs, elle est très intéressante pour le littéraire que vous êtes.
23:07Nous n'avons pas que des désaccords avec le Rassemblement national.
23:10C'est une litote ou une...
23:11C'est une litote ?
23:12Ce n'est pas un euphémisme, c'est une litote.
23:14C'est une litote.
23:15Ah ben non, mais il faut dire les choses.
23:16Si vous mettez en face la phrase de Bruno Retailleau,
23:21qui dit de ne pas voter dans la législative du Tarn,
23:27qui dit qu'il ne faut pas voter pour la gauche
23:28pour ne pas dire aux gens de voter pour le RN,
23:33si vous voulez...
23:33Oui, mais alors non, on ne va pas parler de ça,
23:34parce que, voilà, c'est-à-dire que c'est une législative
23:39qui est organisée, donc le fait d'en parler
23:41enlève du temps de parole.
23:43Oui, mais vous n'y pouvez rien, vous ne le saviez pas.
23:47On est quand même dans une opération...
23:49En revanche, s'il y a un contrat de gouvernement,
23:51dit Mme Primas, avec des idées et des mesures
23:52qui ne sont pas orthogonales,
23:54orthogonales, à nos convictions,
23:56c'est bien, c'est parler, les gens comprennent comme ça.
23:58Eh bien, travaillons ensemble,
24:00nous n'avons pas que des désaccords
24:01avec le Rassemblement national.
24:02Ça, ça veut dire que ça bouge.
24:04Bien sûr, on est dans une opération...
24:05Donc les choses ne seront pas pareilles, Johan.
24:07Je suis désolée de vous le dire.
24:08Allez chercher 289 députés,
24:09même si c'est le RN plus les Républicains.
24:11Quoi qu'il arrive, ça va être compliqué,
24:14mais on est dans une opération de clarification.
24:16Sophie Primat, il faut quand même rappeler qui c'est,
24:18c'est une sénatrice des Républicains
24:19qui avait quitté LR
24:21au moment où Éric Ciotti avait fait son alliance
24:23avec le Rassemblement national.
24:24Donc un an plus tard, elle vous dit,
24:25finalement, être avec le RN,
24:27ce n'est pas si terrible.
24:28Roger Carucci, qui est sénateur
24:29et qui est loin d'être un révolutionnaire,
24:32vous dit, il faut faire un barrage maintenant
24:34contre la France insoumise avec un bulletin RN.
24:36Ça, c'est une clarification.
24:37Bruno Retailleau ce matin également.
24:39Donc on voit bien que ça bouge.
24:40C'est une pression des électeurs.
24:43Mais une fois que l'élection sera passée,
24:44c'est ça la différence ?
24:45C'est une fois qu'il n'y aura pas d'accord
24:46avant l'élection.
24:47Enfin, ne présageons pas ce que sera.
24:49Et la gauche sera unie ?
24:50Est-ce que vous pensez que LFI marchera avec le PS ?
24:53Non.
24:53Quoi, le LFI, PS, Europe Écologie ?
24:57Ça va être compliqué quand même maintenant.
24:59Oui, ça va être compliqué, nous sommes d'accord.
25:00Donc, ça sera quand même...
25:02La gauche sera affaiblie.
25:03Oui.
25:04Elle sera affaiblie.
25:05Il y aura des triangulaires.
25:06Alors qu'il y avait...
25:08Il ne peut pas y avoir d'accord de désistement
25:12avant les élections ?
25:14Entre LR et Rassemblement national ?
25:15Non.
25:15Pourquoi ?
25:16Ça me semble quelque chose d'exprime.
25:18L'intérêt des deux.
25:20C'est une grande chose, l'intérêt.
25:21Bon.
25:22Pour répondre à votre question sur l'information du caractéristique
25:26qui, en ce moment, est un journal qui n'est pas extrêmement bien informé
25:29et qui balance quelques fake news, ils ont dit dans un article que les législatives...
25:34Quand on en balançait une.
25:35Quand on balançait au moins une, qu'ils ont dit que les législatives pourraient avoir lieu
25:39les 16 et 23 novembre prochains, que les préfets avaient été informés de ça.
25:43Moi, j'ai contacté trois préfets que je connais bien aujourd'hui.
25:46Les trois m'ont indiqué qu'ils n'avaient rien reçu.
25:48Et par ailleurs, il y a une autre information, c'est qu'à ce moment-là, il devrait y avoir
25:52le G20 en Afrique du Sud.
25:54G20 où Emmanuel Macron veut se rendre.
25:57Étant donné qu'il n'y a plus que l'international qui l'importe, on le voit mal rater le G20.
26:01Donc, on le voit mal décider que ces législatives auraient lieu à ce moment-là.
26:04C'est un argument très pertinent.
26:05Ah oui, à quoi tient le sort de la France ?
26:07Je vous propose d'écouter M. Attal sur M. Macron.
26:10Parce que Valérie Ayer a également dit la même chose.
26:13Et là, on commence à prendre ses distances avec la présidence Macron.
26:19Brutus, tu quoque, mi fili.
26:24Moi, je dis que je ne comprends pas certaines décisions.
26:26Ça me semble plutôt être de la lucidité.
26:28Vous savez, je pense que l'opportunisme en ce moment, ça serait de se cacher.
26:32Ça serait de parler le moins possible pour ne pas montrer aux Français qu'on est un des protagonistes de cette situation.
26:36Parce que la réalité, c'est que ce spectacle affligeant de la politique, il éclabousse tout ce qui s'exprime.
26:41À chaque fois que vous vous exprimez, vous vous rappelez que vous êtes un de ses protagonistes.
26:44Je ne suis pas sûr que ce soit quelque chose qui vous aide.
26:46Donc l'opportunisme, ça serait plutôt de parler le moins possible.
26:48Vous êtes encore un soutien du président ?
26:50Non mais Benjamin Duhamel, aujourd'hui, le sujet, c'est comment est-ce qu'on fait pour que le pays ait un budget ?
26:56Donc on en est au point où l'ancien Premier ministre ne peut pas dire qu'il est encore un soutien du président de la République.
27:00Il n'y a plus de majorité à l'Assemblée nationale.
27:02Vous avez aujourd'hui des partis qui sont représentés à l'Assemblée nationale.
27:05Aucun ne peut former une majorité.
27:06Donc le sujet, il n'est plus dans le rapport au président.
27:08Il est dans le rapport aux autres partis politiques qui sont représentés à l'Assemblée.
27:12Moi, je me suis engagé, je le disais il y a un instant, en 2017, avec cette idée d'une pratique différente du pouvoir.
27:19Et cette idée quand même de partager le pouvoir à tous les niveaux de la société, d'ailleurs avec les élus locaux, avec les partenaires sociaux.
27:27Et c'est vrai que depuis la dissolution, qui est en elle-même une décision incompréhensible,
27:31en fait les décisions ont le plus souvent donné le sentiment d'au contraire ne pas vouloir partager le pouvoir.
27:38Alors que tout dans les résultats de la dissolution de 2024 invite quand même à partager le pouvoir,
27:43y compris avec des forces politiques qui ne faisaient pas partie de la majorité auparavant.
27:46– Yann Ouzahi, comment vous décryptez cette prise de distance ?
27:53– C'est sans précédent d'abord. On n'a jamais vécu ça sous la Ve République.
27:57– Si, Chirac Giscard.
27:58– Mais non.
27:58– Chirac Giscard, c'était plus violent.
28:01– Non mais là…
28:02– Vous n'étiez pas né.
28:04– Non mais là, il est à la tête du parti présidentiel.
28:07– Oui.
28:07– Il est à la tête du parti présidentiel qui est normalement en soutien d'Emmanuel Macron.
28:12D'accord ?
28:13Et il vient de dire, mais c'est ultra violent ce qu'il dit.
28:16C'est une violence inouïe ce que dégamerait à la tête.
28:18Il faut bien qu'on se rende compte.
28:19Donc il y a maintenant une haine entre les deux
28:21et il est évident qu'il n'est plus du tout un soutien du président de la République
28:25et il souhaite même sa chute le plus rapidement possible, manifestement.
28:31– Qui serait le candidat d'ailleurs s'il y avait des présidentielles anticipées ?
28:37– Il y aurait eu le guerre.
28:39– Non mais ça serait plutôt Édouard Philippe.
28:42– Je n'imagine pas Gabriel Attal aller dans les meetings et applaudir Édouard Philippe.
28:46– Donc vous pensez qu'Attal il se présenterait ?
28:48– Oui.
28:49– Je pense qu'il ferait tout auprès de candidats, ça c'est sûr.
28:51– Oui mais il ferait tout auprès de qui ?
28:52– Ça veut dire…
28:53– Ça veut dire…
28:54– Il va enlever ses proches.
28:56– Parce qu'Édouard Philippe…
28:58– Non mais il est à la tête d'un parti Gabriel Attal.
29:00– Oui.
29:01– Donc vous pensez qu'il y aurait un représentant d'horizon et un président,
29:05mais ils vont se réunir dans une cabine ?
29:07– Je ne sais pas, mais je n'imagine pas encore une fois Gabriel Attal
29:09aller soutenir Édouard Philippe candidat
29:11et l'applaudir dans les meetings.
29:12– Le contraire, oui.
29:13– Ça franchement, je le…
29:13– Ah non plus.
29:15– Bon, la politique, vous avez été tenté Richard Millet
29:18par faire de la politique, parfois par travailler sur la politique,
29:21par enquêter sur la politique.
29:22– Il y a encore de temps pour parler au passé ?
29:24– Mais oui, vous avez raison de parler au passé
29:25parce que j'ai l'impression que c'est un spectacle pas possible.
29:28Mais bon, je le dis…
29:29– C'est bon peut-être que dans le milieu littéraire…
29:32– Oui, on peut dire que c'est une projection du milieu littéraire
29:35ou l'inverse, ça se vaut.
29:37– Les hommes.
29:37– Ça se vaut, ça se vaut.
29:38– Tout ça, c'est quand même, le milieu littéraire et le milieu politique,
29:42c'est quand même un abaissement de la France.
29:43Enfin, vous voyez, c'est ça qui me frappe, moi.
29:45– Partout.
29:46– Dans les deux cas.
29:47– Oui, enfin bon…
29:48– Ceux-ci reflètent cela, voilà.
29:49– Enfin, c'est quand même un nivellement par le bas général.
29:53Si vous regardez le corps des journalistes,
29:56si vous regardez le corps des magistrats…
29:58– Sauf ce…
29:59– Non, il y a des corps…
30:00– Pardon de le dire.
30:00– Non, arrêtez, les journalistes, il y a 50 ans, ça bidonnait.
30:04Non, je vous assure, il y a 70 ans.
30:05Parlez aux journalistes qui étaient parfois, ça bidonnait.
30:08– Oui, mais il y a des livres.
30:10– Il y avait…
30:11– Il y a des livres.
30:12– Ne croyez pas que tout était rose, toujours et tout le temps.
30:14– Je ne crois pas à l'âge d'or, je vous dis simplement
30:17que le nivellement, le niveau général,
30:21pareil pour le milieu des professeurs, des universités,
30:26je ne vois pas au nom de quelle loi extraordinaire
30:30les politiciens dérogeraient à la triste loi générale.
30:34– Non, mais enfin, il y a 15% des adultes français
30:36qui ne sont pas capables de lire un texte simple aujourd'hui.
30:39– Je ne suis même pas dans l'éducation,
30:41je suis dans la capacité de réfléchir et la morale.
30:46Même pas dans l'instruction.
30:48– Bon, Jordan Bardella, la dissolution.
30:50Écoutons-le.
30:52– Je demande une nouvelle fois au président de la République
30:55d'entendre ses souffrances dans le pays,
30:59de sortir de cet isolement dans lequel il s'est mis depuis plusieurs mois
31:05et de dissoudre l'Assemblée nationale.
31:06Parce que maintenant, la blague est assez durée.
31:08Il faut revenir dans les Français.
31:10Les Français doivent se choisir une majorité.
31:12Et pour répondre à votre question,
31:13si les Français font le choix de l'alternance,
31:16nous sommes prêts à assumer nos responsabilités, bien sûr.
31:19– Et il a ajouté qu'il ouvrait la porte aux Républicains.
31:24– Ils ne vont pas avoir le choix.
31:26– On sent quand même que, pour la première fois,
31:31il y a des ouvertures possibles, pour la première fois,
31:33depuis la dernière fois.
31:34Vous savez, là encore, vous n'étiez pas nés, c'est Dreux.
31:37– On a des livres d'histoire avec Johan.
31:40– Oui, mais c'est les municipales de Dreux,
31:43où il y avait eu 83, où il y avait eu possibilité d'alliance.
31:48– Une fois que l'élection est passée, on est d'accord ?
31:51– Là, je ne me souviens pas, c'était Jean-Pierre Stirbois de mémoire,
31:55qui était le maire de Dreux et qui avait passé une alliance avec LR.
32:00– Quand on parle de passerelle possible entre LR et le RN aujourd'hui,
32:03au moment où on se parle, ou en tout cas au moment des législatives,
32:06ça sera après l'élection, ça ne sera pas avant qu'on soit bien d'accord.
32:08– Oui, oui, oui.
32:09– Et ça change tout.
32:10– Oui, bien.
32:10– Mais du reste, si le Rassemblement national veut un jour gouverner,
32:13ils ne vont pas avoir le choix.
32:14Il va y avoir une dissolution.
32:16Peut-être, je suis d'accord avec Yoad,
32:18il n'y aura peut-être pas de majorité absolue.
32:19Sébastien Chenu dit dans le JDD,
32:21on a 230 députés RN, on regarde ce qu'on peut faire.
32:25Donc ça veut dire qu'il faut au moins aller chercher
32:27une cinquantaine de députés, dont des LR.
32:30Par ailleurs, il y a aussi le Sénat.
32:31On est quand même dans un système avec deux chambres.
32:34– La blague est assez durée,
32:35on n'est pas obligé de mettre un E à la fin,
32:37mais bon, l'erreur est humaine de toute façon
32:39et ça peut…
32:41Mais comme on a Richard Millet qui est avec nous aujourd'hui,
32:45je ne voudrais pas…
32:46Mais ça peut arriver.
32:49Qui n'a pas fait d'erreur, écoutez ?
32:50– Le problème, c'est que ça arrive partout.
32:52– Mais oui, mais qui n'a pas fait d'erreur ?
32:54– Je veux dire, on n'a jamais fait d'erreur dans la vie ?
32:58– Moi aussi, j'en fais.
32:59Le problème n'est pas là.
33:00Le problème, c'est dans toute la presse,
33:02partout, sur les affiches,
33:04vous voyez des fautes de ce genre, partout.
33:05– C'est une faute de frappe.
33:06– C'est une faute de frappe.
33:07– Personne n'a pu couper cette erreur ici.
33:09– Exactement.
33:11– Mais ils se sont succédés,
33:14je lisais ce matin, ils se sont succédés.
33:16Dites aux gens qu'il ne faut pas d'aise à succéder.
33:18Il n'y a pas beaucoup de gens qui le savent.
33:20Ces règles sont compliquées.
33:22– Ça, c'est ce qu'on appelle l'accord des verbes pronominaux,
33:26participe à ces verbes pronominaux,
33:28c'est un casse-tête.
33:29Donc je suis pour qu'on le simplifie.
33:30– Lucie Castet, on va écouter à l'instant.
33:33Lucie Castet, une belle transition,
33:36parce qu'on va écouter, figurez-vous,
33:38à la sortie d'une réunion de la gauche,
33:39on va écouter Marine Tondelier,
33:41M. Bompard, Manuel Bompard,
33:43et Lucie Castet, comme vous le disiez.
33:45Écoutons-la, parce qu'on ne l'avait pas entendue depuis longtemps.
33:47– C'est Castet.
33:48– Quelque part, c'est à Macron qu'il faut poser la question.
33:52Est-ce qu'à un moment, il va comprendre qu'il va trop loin,
33:55que plus personne ne le suit, même son propre camp ?
33:56J'ai entendu M. Attal hier dire
33:58qu'il ne comprenait plus Emmanuel Macron,
34:01qui était quand même celui dont il était le plus proche,
34:04qu'il avait donné le Premier ministre.
34:05Édouard Philippe, maintenant, demande qu'il parte.
34:08Voilà, le problème, peut-être que ça n'est pas nous,
34:09et peut-être que c'est lui.
34:10– Dans l'hypothèse où le président de la République
34:12déciderait dans les prochains jours
34:14de dissoudre l'Assemblée nationale,
34:16nous avons une volonté commune et partagée
34:19de présenter ensemble des candidatures
34:21porteuses du programme du nouveau Front populaire
34:24sur l'ensemble des circonscriptions.
34:26L'hypothèse où le président de la République
34:28nommerait à nouveau un gouvernement
34:30qui aurait pour intention de poursuivre
34:32la continuité de la politique macroniste,
34:35nous le censurerions.
34:36– Les gens, dans leur vie de tous les jours,
34:39ils s'en fichent des petites phrases,
34:40des commentaires entre parties.
34:41Je pense que c'est très important d'être à la hauteur de ce moment.
34:43C'est un moment qui est grave.
34:44On a un pays qui pourrait basculer à l'extrême droite
34:47et on n'a pas le droit de se diviser,
34:48on n'a pas le droit de donner ce spectacle-là à la France.
34:50– Lucie Castel, c'est vrai, bon, elle est ressortie,
34:54c'est un personnage, j'ai l'impression que c'est presque
34:56un personnage imaginaire.
34:57– Ce n'est pas d'où elle est sortie,
34:58en plus elle est ressortie, mais elle est ressortie d'où ?
35:00Mais c'est délirant, par exemple, non ?
35:02– Voilà quelqu'un qui n'a aucun mandat.
35:04– Elle ne travaillait pas à la mairie de Paris ?
35:06– Oui, bien sûr, elle s'occupait des finances
35:08de la mairie de Paris.
35:09– Elle n'a été élue par personne,
35:12elle a été désignée par trois mecs
35:15à la tête des partis.
35:16– Mais Johan, de M. Juckman non plus,
35:19il n'est nulle part.
35:21– Le roi de l'univers ne manque pas de charme.
35:23– Voilà.
35:24– Et non, sans doute.
35:26Bon, voilà ce qu'on pouvait dire sur le chapitre
35:28ce soir politique, on va attendre.
35:32Demain, il se passera…
35:34Est-ce qu'il peut se passer des choses ?
35:35Sachant que vendredi, après-demain,
35:37c'est la journée hommage
35:39de Robert Badinter.
35:41Est-ce que, de ce fait,
35:43on peut imaginer que,
35:45à mercredi et jeudi,
35:47ce sont des journées qui seront…
35:49– Emmanuel Macron peut décider
35:50de prendre la parole demain soir à demain.
35:51– Demain soir ?
35:52– Deux jours de vacances ?
35:53– Oui, oui, dans la période actuelle,
35:5548 heures, c'est très très long quand même.
35:57– Donc demain soir, par exemple,
35:58il est possible que…
36:00– On commente une dissolution ?
36:01– Pour qu'on ait un communiqué
36:02annonçant que le Président
36:03va nommer dans les prochaines heures
36:04un Premier ministre ?
36:05– De gauche.
36:06– Et votre intuition,
36:07votre pronostic ?
36:09– Moi, je pense que c'est la dissolution,
36:10mais je peux peut-être me tromper.
36:11– Et vous, Johan ?
36:12– Moi, je suis convaincu qu'il va tout faire
36:14pour éviter la dissolution
36:15et que s'il peut,
36:16il nommera un nouveau Premier ministre.
36:18S'il est député,
36:19il le permet, il le fera.
36:20– Moi, j'ai l'impression
36:20qu'il pourrait voter aussi.
36:22Et puis, les LR peuvent revenir dans la…
36:24Attention, hein.
36:25Ce que vous nous avez dit
36:26en début d'émission
36:26est très important.
36:27C'est-à-dire que les LR
36:28n'ont peut-être pas envie
36:29de dissoudre,
36:31donc les LR peuvent peut-être
36:32revenir dans la partie.
36:34On sait que M. Wauquiez
36:34et M. Retailleau
36:37ont été reçus aujourd'hui
36:38par M. Lecornu.
36:39Donc, il y a possibilité
36:41que tout ça revienne.
36:44– Je ne peux rien dire,
36:45mais demain matin,
36:46dans la matinale de Romain Desarbres,
36:47les téléspectateurs
36:49pourront connaître un sondage
36:50qu'on a réalisé
36:51et qui est quand même
36:52très intéressant à regarder.
36:54Qui donne le RN évidemment très haut
36:56et qui donne l'air
36:57à un plutôt bon score.
36:59D'où cette question.
37:00– Comme vous dites,
37:01vous ne pouvez rien dire.
37:02– Je ne peux rien dire.
37:02– Je vous en ai déjà trop dit.
37:04– Vous ne pouvez rien dire,
37:06mais je vous dis tout.
37:06– Bon, le feuilleton durait
37:08depuis plusieurs mois.
37:09Laurent Wauquiez a finalement
37:10annoncé cet après-midi
37:11que le député Vincent Chambrin,
37:14qui est LR,
37:16présidera la commission d'enquête
37:17sur les liens supposés
37:18entre politiques et islamistes
37:19visant implicitement à l'EFI.
37:21Seul candidat jusque-là,
37:22ce poste devait revenir
37:23à Émeric Caron,
37:24membre du groupe Insoumis.
37:25Il y a ce tweet
37:26de Laurent Wauquiez.
37:28Les bonnes nouvelles
37:28sont rares ces temps-ci.
37:30Notre commission d'enquête
37:33pour faire la lumière
37:33sur les liens entre LFI
37:34et l'islamisme
37:35vient d'être validé.
37:36Notre député Vincent Chambrin
37:37la présidera.
37:38Je vous avais promis
37:39qu'on ne lâcherait jamais.
37:41– S'il y a dissolution,
37:41la commission d'enquête,
37:42c'est fini.
37:44– Ah oui ?
37:44– Bien sûr.
37:45S'il y a dissolution,
37:46c'est terminé.
37:46Il faut tout reprendre à zéro
37:47une fois que la nouvelle
37:48assemblée est élue.
37:49Donc pour l'instant,
37:50la commission d'enquête
37:51est assez incertaine.
37:53– Bon.
37:54Sachant qu'on a jusqu'au 7 décembre
37:55pour l'avoir,
37:57si c'est le cas.
37:57Parce que normalement,
37:58c'est six mois
37:58entre le moment
37:59où il y a le droit de tirage
38:00et la commission.
38:01– Vous croyez à l'hypothèse
38:03Bruno Retailleau,
38:04Premier ministre ?
38:06– J'ai du mal à y croire.
38:07– Il a dit non ce matin
38:07chez Sonima.
38:08– Je ne crois pas.
38:10Ça me semble assez improbable.
38:10– Le 7 octobre,
38:15c'est évidemment
38:16une journée particulière.
38:18Et il y a ce tweet
38:20d'Emmanuel Macron.
38:22Aujourd'hui,
38:24tweet remarquable d'ailleurs,
38:26ce qu'a écrit
38:26le président Macron.
38:27– Oui, aujourd'hui,
38:30deux ans après l'horreur
38:31indicie du terrorisme du Hamas,
38:32la douleur reste vive,
38:33nous n'oublions pas.
38:34C'est justement parce que
38:36en lisant les mots
38:37du président Macron,
38:39j'ai trouvé que le divorce
38:41qui existe évidemment
38:42avec les Français juifs
38:43depuis deux ans,
38:46on aurait du mal
38:48à le comprendre
38:49si on ne découvrait
38:50que ce tweet-là.
38:51Vous voyez ce que je veux dire ?
38:53– On se confrontait
38:53de ce qu'il écrit
38:54et de ce qu'il dit.
38:56– Oui, d'accord.
38:57– Alors, mais bon,
38:58pardon, mais quelqu'un
39:00qui n'a pas marché
39:00contre l'antisémitisme,
39:02il peut faire tous les textes
39:03qu'il veut maintenant,
39:05ça n'a aucun intérêt pour moi.
39:09Tout ce qu'il peut dire
39:10ou écrire,
39:11ça n'a aucun intérêt pour moi.
39:12Je peux vous le dire.
39:13Bon,
39:15évidemment que c'est
39:17une journée particulière.
39:19Moi, depuis le 7 octobre
39:21d'il y a deux ans,
39:22chaque jour
39:23est une journée particulière.
39:24je me soigne
39:26avec la colère, moi.
39:28Ce qui m'apaise,
39:29c'est la colère.
39:30Donc, j'ai écrit un livre
39:31et puis là, maintenant,
39:33ben voilà,
39:33j'écris des articles,
39:35je parle, etc.
39:36Mais je dois vous avouer,
39:38je ne suis pas très fier,
39:40mais je dois vous avouer
39:41que la manière
39:44dont maintenant
39:45Israël est traité en Paria
39:47m'a fait autant de mal
39:49que le massacre.
39:51Le mensonge,
39:53la calomnie,
39:54la manière dont
39:55les Juifs français
39:56sont traités
39:57me fait autant de mal.
40:00Alors donc,
40:01aujourd'hui, par exemple,
40:03pour me calmer
40:04par la colère,
40:06j'ai écouté,
40:08comme vous savez,
40:09une radio de service public
40:10ce matin.
40:11Je vous en supplie,
40:14allez voir mes tweets
40:15parce que j'ai travaillé.
40:17Entre 7h du matin
40:19et 9h,
40:21tout ce qui a été
40:22prononcé
40:24sur France Inter,
40:28il n'y a pas une critique
40:28du Hamas.
40:30Il y a une critique
40:30du gouvernement israélien
40:32par rapport aux otages.
40:34Il y a une critique
40:35du gouvernement israélien
40:36pour ne pas avoir
40:39su prévoir
40:41ce qui allait se passer
40:42le 7 octobre,
40:44mais une critique
40:45de la cruauté
40:47du Hamas,
40:48de la manière
40:49dont ça s'est passé,
40:51je n'ai pas trouvé.
40:52Il m'a rappelé
40:52des otages quand même.
40:53Non, mais...
40:54Non, non, mais...
40:55Pardon, non, mais...
40:56Non, non, je n'ai pas trouvé.
40:57Et j'ai recherché
40:58et j'ai posé également
41:01sur la toile
41:01deux journalistes
41:03du service public
41:04qui se sont exprimés
41:05le 7 octobre 2023,
41:08voire le jour
41:09en question.
41:10C'était pour justifier
41:12ce qui s'était passé,
41:13pour contextualiser.
41:16Voilà.
41:17Pardon ?
41:17Pardon, vas-y.
41:18Richard,
41:19je suis tout à fait d'accord
41:22avec vous.
41:23Est-ce que vous avez vu,
41:24par exemple,
41:24parce que moi,
41:25je lis un quotidien
41:26libanais francophone
41:27excellent qui s'appelle
41:27Lorient le jour.
41:29Est-ce que vous avez vu,
41:29par exemple,
41:30qu'hier,
41:31le Hamas au Liban
41:32a célébré le déluge
41:34d'Al-Aqsa
41:35dans la ville de Tyre ?
41:37Au grand...
41:38Vous l'avez vu dans la presse ?
41:40Non.
41:41Française ?
41:41Non.
41:43On peut rappeler
41:43que la semaine précédente,
41:44monsieur,
41:45j'ai oublié son nom,
41:46un député
41:46de la France insoumise
41:48est allé se recueillir...
41:49Thomas Porte.
41:49Thomas Porte.
41:50Voilà, Thomas Porte
41:51sur la tombe
41:51de deux terroristes
41:52de Munich
41:53et allait faire guili-guili
41:55avec les gens du FDPLP,
41:57c'est-à-dire
41:57le Front démocratique
41:58de libération
41:59de la Palestine.
42:00Voilà.
42:00Ça, il faut le rappeler aussi
42:02parce que c'est inadmissible.
42:03Bien sûr, mais...
42:04Voilà.
42:05Mais...
42:05Vous avez raison.
42:06Moi, quand même,
42:07je repense...
42:09Je reviens à l'événement.
42:10J'essaye de repenser
42:12à la portée de ce jour
42:13qui a ébranlé le monde,
42:14comme on le disait
42:15sur la révolution bolchevique.
42:18Et ça ne se mesure pas.
42:19Il faut le rappeler peut-être
42:19que ça ne se mesure pas
42:20au nombre de victimes.
42:22Ce qu'on a vu revenir
42:23le 7 octobre,
42:24ce qui nous a changé,
42:25je pense, radicalement,
42:27c'est d'avoir vu revenir,
42:29si vous voulez,
42:29la volonté d'effacement,
42:30la volonté de destruction,
42:32d'abord de l'État juif
42:33et, ici, par association,
42:36en quelque sorte,
42:37de tout ce qui était
42:37plus ou moins juif.
42:39Alors, évidemment,
42:39dans les têtes,
42:40dans les mois,
42:40je suis frappé
42:41de voir que le ramasse
42:42a quand même gagné,
42:44comment dire,
42:45dans beaucoup d'esprit.
42:46Et je voudrais juste rappeler
42:47ce soir
42:48que ce tsunami antisémite,
42:50comme on l'a appelé,
42:51ça ne concerne pas,
42:52même pas en priorité,
42:54les juifs
42:54et certainement pas seulement eux.
42:56je pense que c'est une question
42:58dont la France entière
43:00doit se saisir.
43:01Et quand même,
43:02moi, je repense à cette journée,
43:04je repense au Kibbutz,
43:05je repense à ces jeunes gens
43:07de Nova, voilà.
43:08Et il me semble
43:10que ce qui s'est passé ce jour-là,
43:11il y a peut-être
43:11quelque chose d'irréparable.
43:12Alors, j'aimerais bien
43:13qu'il y ait une coexistence,
43:14une paix,
43:15un arrêt des combats.
43:16Je pense aussi
43:16aux Palestiniens, d'ailleurs.
43:18Mais je pense
43:19qu'il y a quelque chose
43:20d'irréparable
43:21et qu'avant de construire
43:21une véritable paix,
43:23il faudra peut-être beaucoup.
43:24Enfin, nous en sommes
43:26quand même arrivés
43:27à ce que le peuple
43:29victime du plus grand génocide
43:31est axé de génocide
43:32dans une grande partie
43:34de la société française
43:36et notamment certains médias.
43:37Pas si grande.
43:39Enfin, si on considère
43:41que la société médiatique,
43:43c'est quelque chose
43:44de petit,
43:46qui n'est sans importance,
43:47tu as raison.
43:48Mais la société...
43:49Non, non, mais moi,
43:50je ne suis pas d'accord
43:50avec Elisabeth.
43:51Et c'est ce que vous avez dit
43:52et c'est ce que disait
43:53Vincent Herwil ce matin.
43:55C'est terrible de dire ça,
43:56mais c'est la victoire du Hamas.
43:58Bien sûr.
43:58C'est-à-dire que des comédiens
44:01juifs français
44:02ne peuvent plus jouer
44:03ou ne peuvent pas jouer
44:04ou se taisent.
44:05Des réalisateurs sont inquiétés.
44:08Tout ce qui, parfois,
44:11rappelle Israël
44:12est interdit.
44:13que ce soit un chef d'orchestre
44:16ici, que ce soit, pourquoi pas,
44:17un sportif là.
44:18J'ai vu qu'Éric Cantona
44:20avait demandé
44:21d'exclure de la FIFA
44:24et de l'UFA
44:25les sélections israéliennes.
44:28Donc, c'est ça
44:29qui est le plus terrible.
44:31Et les Français juifs
44:32sont dans une...
44:33Pascal.
44:33dans une très grande angoisse.
44:35Je salue notre ami
44:36Gauthier Lebrecht
44:37qui va nous rejoindre
44:38et qui va prendre
44:39notre suite urale.
44:40Il y avait une manifestation
44:41dimanche à Paris
44:42pour demander la libération
44:43des otages
44:44et pour marcher
44:45contre l'antisémitisme.
44:46J'y étais.
44:46J'ai parlé à beaucoup de monde.
44:48Il n'y avait pratiquement
44:49que des personnes
44:50de confession juive.
44:51C'est ça qui est terrible.
44:51C'est dramatique, en fait.
44:52Parce que les Français,
44:53dans leur ensemble,
44:54ne se sont pas concernés
44:55parce que vivent
44:56nos compatriotes
44:57de confession juive.
44:57C'est un drame absolu.
44:59Ça concerne tout le monde.
45:00C'est dramatique.
45:01Vous n'avez pas refait
45:02qu'il n'y a que des juifs.
45:03Je suis d'accord avec vous.
45:04Je peux ajouter une chose
45:05sur notre chaîne
45:06pour laquelle...
45:07Parce qu'il m'arrive
45:07d'avoir avec vous,
45:08par exemple,
45:09d'autres animateurs
45:10des désaccords.
45:11Mais je voulais quand même dire
45:12que j'ai une grande gratitude
45:13pour avoir été sur CNews
45:15après le 7 octobre.
45:16C'était ce qu'on appelle
45:17un safe space.
45:19Précisément parce que
45:20nous n'étions pas exposés
45:21à tout ce que tu as entendu,
45:23William.
45:24Et ça, je dois dire...
45:25Bien sûr.
45:27Je pense que ça a été pour...
45:29Et d'ailleurs,
45:30beaucoup de gens
45:30vous l'ont dit certainement
45:31dans la manifestation.
45:32Je vous remercie aussi
45:33pour ça.
45:34Je dois la vérité
45:34de mettre senti en famille.
45:37Voilà.
45:37C'est vrai.
45:38Oui.
45:38Et c'est vrai que notre chaîne
45:39est beaucoup attaquée
45:40aussi pour cette raison.
45:42Bien sûr.
45:43Bien évidemment.
45:44Dans l'espace médiatique,
45:47nous sommes aussi attaqués
45:48pour cette raison
45:50parce que toutes les voix
45:51ont été entendues ici
45:52alors que sur France Inter,
45:55comme vous le disiez,
45:56on prenait ces infos
45:57chez le Hamas.
45:59C'est-à-dire que nous sommes
46:00peut-être moins victimes
46:01de l'extrême gauche qu'il y a.
46:04Vous vouliez dire un mot
46:05peut-être, M. Millet ?
46:06Non, je voulais dire
46:07qu'il n'y a pas que les Juifs
46:08qui subissent les conséquences de ça.
46:10Je sais par exemple
46:11que Michel Houellebecq
46:12devait faire une tournée
46:14de, vous savez,
46:15comme il les aime,
46:16de concerts, lectures, poèmes, etc.
46:18Ça a été annulé
46:19parce qu'il est allé recevoir
46:20un prix à Jérusalem
46:21en mai dernier.
46:23Voilà.
46:23Donc, Michel Houellebecq,
46:25pas...
46:25Vous voyez ?
46:26Un juif antisionniste
46:29va être mieux traité,
46:31effectivement,
46:32qu'un non-juif
46:33qui défend encore Israël.
46:34Il n'y a pas de doute.
46:35Il est 20h59,
46:36c'est Gauthier Lebray
46:37qui va être là.
46:38Soirée spéciale.
46:39J'aimerais que vous nous apportiez
46:40des informations.
46:40Emmanuel Macron
46:41dos au mur.
46:42Ah oui, mais...
46:43Des informations.
46:44Peut-être que le président
46:45de la République
46:45ne sait même pas
46:46ce qu'il va faire demain soir.
46:47Donc, le savoir
46:48avant le président de la République,
46:50c'est compliqué.
46:50qui sait là où il sera demain soir ?
46:52Eh bien, grande question.
46:54Nul ne sait,
46:55ni le jour ni le jour.
46:55Je sais, vous me répétez ça souvent.
46:57C'est optimiste.
46:58Mais c'est pas optimiste.
47:00C'était gay comme soir.
47:01On préfère vous prévenir.
47:03Donc, Premier ministre de Gauche
47:04ou dissolution ?
47:05Lui, Israël,
47:06il disait Premier ministre de Gauche
47:07ou dissolution ?
47:08Vous savez que ce qui est terrible,
47:10parce que là,
47:11on peut avoir parfois
47:11un peu de distance et de dérision,
47:13les seules personnes
47:14qui, comment dire,
47:16prospèrent sur les ruines
47:17de la France,
47:19c'est les journalistes.
47:20Parce qu'effectivement,
47:21il y a beaucoup de papiers,
47:22parce que...
47:23On en parle.
47:24Voilà, on en parle,
47:25parce que des audiences,
47:27effectivement,
47:28sont au rendez-vous,
47:29parce que ça les excite,
47:30évidemment.
47:32C'est leur métier.
47:33Oui, bien sûr.
47:34Et c'est terrible, d'ailleurs.
47:35Comme les avocats.
47:35Parce que quand on voyait
47:37les images
47:37de sous la Quatrième République,
47:39on voyait les gens courir
47:39comme ça, devant, etc.,
47:41c'est vrai qu'il y a un intérêt,
47:42il y a un suspense.
47:43On ne prend aucun plaisir
47:44à commenter ce qu'on commente,
47:45Pascal.
47:45Non, si on prend du plaisir.
47:48Non, mais...
47:49Non, mais le...
47:50Je ne sais pas
47:50si le mot plaisir est adapté,
47:54mais en tout cas,
47:55c'est de l'actualité.
47:57Quand l'actualité est vive,
47:58quand l'actualité est intéressante,
47:59forcément,
48:01les journalistes...
48:01Quand tu es journaliste politique,
48:02c'est intéressant
48:02de traiter des situations
48:03comme celle-là.
48:04Mais en revanche,
48:05et c'est la première chose
48:05que je vous dis,
48:06j'aimerais des infos ce soir,
48:07et il n'y en a pas.
48:08Il n'y en a pas.
48:08Mais vous allez en avoir.
48:09Non, moi, ce qui me sidère,
48:10c'est Elisabeth Borne.
48:11Franchement, Elisabeth Borne,
48:12elle fait passer une réforme,
48:14la réforme de la retraite,
48:14et elle propose elle-même
48:15de la retirer.
48:16Les premiers ministres,
48:17les anciens premiers ministres
48:18d'Emmanuel Macron,
48:19c'est extraordinaire.
48:20Bien sûr.
48:20Gabriel Attal,
48:21Édouard Philippe,
48:22Elisabeth Borne.
48:22Bien sûr.
48:23Il nous manque Jean Castex
48:24qui est en train de s'occuper
48:24des trains de la RATP
48:25qui va aller s'occuper
48:26de ceux de la SNCF.
48:28Enfin, c'est extraordinaire.
48:29C'est parce qu'il n'y a pas
48:30de gouvernement,
48:30donc Jean Castex n'est pas nommé.
48:32C'est terrible.
48:37Oui ?
48:38Non, non, mais je lisais...
48:40Je lisais des tweets,
48:44des SMS qui arrivaient.
48:46Non, mais Elisabeth Borne,
48:48mais ces gens-là sont prêts à tout.
48:50Je vous assure.
48:50Oui, mais c'est aussi l'époque.
48:51C'est-à-dire que t'as mis,
48:52je ne sais combien de milliers de gens
48:53dans la rue pendant six mois.
48:55Absolument.
48:55T'as fait, t'as expliqué
48:58que c'était...
48:58T'as expliqué que c'était fondamental.
49:02T'as mis, bon, et ça,
49:03est en une minute.
49:05Mais Madame Borne,
49:06c'est une œuvre d'art.
49:07Je vous assure, c'est vraiment...
49:08La réforme coûte plus cher
49:09que ce qu'elle devait rapporter.
49:10C'est une œuvre d'art.
49:12Laurent était à la réalisation,
49:13Juliette était à la vision,
49:14Marc Fontaine était au son.
49:16Merci à Benjamin Aneau,
49:16à Gauthier Ramon.
49:17Toutes ces émissions
49:18sont retrouvées sur cnews.fr.
49:20Bonne soirée.
49:20C'est un peu plus cher.
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