- il y a 2 jours
Ce mardi 7 octobre,les impacts de la crise politique sur l'économie française, notamment le risque d'une récession ont été abordés par Emmanuel Lechypre, Jean-Marc Daniel, éditorialistes BFM Business, et Christian De Boissieu, économiste et vice-président du Cercle des économistes, dans leur chronique, dans l'émission spéciale "Crise politique" de Good Morning Business, présentée par Laure Closier, sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
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00:00Good morning business, la matinale de l'économie.
00:04Avec nous ce matin, ils ont beaucoup de choses à dire.
00:06Emmanuel Lechypre, bonjour.
00:08Bonjour à tous.
00:08En face de vous Jean-Marc Daniel, comme tous les jours, Christian de Boissieu est avec nous en visio.
00:12Bonjour Christian, on a donc les meilleurs économistes de la place pour débriefer la crise politique actuelle.
00:17Mais vous allez devoir patienter encore trois secondes parce que j'aimerais qu'Analisa Capellini nous dise
00:21ce qu'on dit de nous dans la presse étrangère aujourd'hui.
00:25Quand on parle de la crise politique, on pointe un responsable aujourd'hui.
00:28C'est Emmanuel Macron.
00:29Absolument, c'est lui le canard boiteux d'Europe, c'est comme ça que le définit le Times.
00:34C'est lui qui a fait plonger le pays dans une crise démocratique sans précédent.
00:38Il démantèle carrément l'héritage du général de Gaulle.
00:42Et c'est lui qui fait replonger le pays dans le désordre des années 50.
00:46Selon le Times, le dirigeant est affaibli.
00:49Désormais, il est incapable d'imposer une quelconque vision à son parlement divisé, refractaire.
00:55Même son de cloche chez nos confrères suisses avec le temps
00:58qui nous dit qu'Emmanuel Macron a poussé le bouchon beaucoup trop loin
01:02et que finalement, cette absence sur la scène nationale l'a pénalisé.
01:07Il avait peut-être les idées ailleurs entre deux sommets internationaux
01:09qu'il a enchaînés ces dernières semaines.
01:12Son camp, en tout cas, semble avoir perdu définitivement toute crédibilité.
01:15Pour les Italiens de Repubblica aussi, le Premier ministre a délaissé la politique intérieure.
01:20Il s'est concentré sur ses dossiers internationaux.
01:23C'est donc un leader sur la scène internationale.
01:26Faible à Paris, c'est là tout le paradoxe Emmanuel Macron
01:28qui sera crucial pour l'avenir européen.
01:30Ce qui inquiète la presse étrangère, c'est notre incapacité totale
01:34à faire quelque chose pour nos finances publiques.
01:36Bien sûr, parce qu'ils comprennent qu'il n'y a pas de porte de sortie politique facile, immédiate.
01:40Et donc, ça a un impact lourd sur les finances publiques.
01:43C'est ce qu'on lit dans le Financial Times.
01:45Aucun Premier ministre intérimaire ne disposera de la majorité nécessaire
01:48pour réduire significativement les dépenses publiques.
01:51Le FT qui s'inquiète d'un secteur en particulier,
01:54c'est celui des banques qui risquent d'être durement touchées par tout choc sur l'économie.
01:59Tensions sur les marchés soulignées aussi par les Italiens de Ilseole
02:02qui alertent sur le risque d'une perte de confiance des investisseurs.
02:05Merci beaucoup, Annalisa Capellini.
02:07Jean-Marc Daniel, c'est quoi votre analyse de la crise économique,
02:10de la journée qu'on a vécue hier ?
02:12Moi, ce qui m'a frappé dans la journée qu'on a vécue hier,
02:14c'est effectivement, on parle de retour aux années 50,
02:17c'est le côté un peu puéril des raisons pour lesquelles la crise est née.
02:20C'est-à-dire, c'est parce que Bruno Le Maire est venu au gouvernement
02:24et rentré dans le gouvernement sans que ses anciens amis et anciens partenaires politiques...
02:29C'était infusible !
02:30...aient été prévenus.
02:32Quand vous écoutez le discours de M. Rotaillot,
02:34il exprime effectivement une forme d'agacement, non pas sur la ligne politique,
02:37mais sur la personne de Bruno Le Maire.
02:38Il est vexé.
02:39Il est vexé.
02:40Et donc, on recrée une sorte de crise gouvernementale
02:43autour de susceptibilité et de réaction un peu épidermique.
02:48Alors, sur le fond, après, moi, ce qui me frappe,
02:51c'est deux comparaisons qui ne me paraissent pas tout à fait pertinentes.
02:54Avec l'Istrus, le problème du Royaume-Uni,
02:56c'est que le Royaume-Uni, quand l'Istrus a présenté son budget,
02:59avait un déficit extérieur considérable.
03:01Ce qui est aussi le cas de la France,
03:03mais la différence entre le Royaume-Uni et la France,
03:05c'est que l'Allemagne paie pour la France,
03:06alors que l'Allemagne n'a pas payé pour le Royaume-Uni.
03:08Et donc, le Royaume-Uni, il est en ligne directe face au marché.
03:11Donc, heureusement qu'on a les Allemands dans cette crise politique.
03:12Alors, on a les Allemands dans cette crise politique.
03:15Le deuxième élément qui me paraît, effectivement,
03:17c'est de considérer que, de toute façon,
03:19on n'a pas de budget.
03:20On a toujours un budget.
03:21Effectivement, les délais sont extrêmement serrés,
03:24mais à l'heure actuelle, l'État continue à tourner.
03:27Non seulement l'État, mais la France continue à tourner.
03:31Il y avait exactement les mêmes personnes dans le bus
03:33pour aller travailler, c'est-à-dire les personnes...
03:35Les bus fonctionnent, c'est déjà ça.
03:37Et les bus qui vont nettoyer le ministère,
03:38les gens qui étaient dans le bus qui vont nettoyer
03:40le ministère de la Défense, ni dans ton voisin,
03:42étaient là aussi.
03:43Et donc, pour l'instant, effectivement,
03:45il y a une forme d'inertie économique
03:46qui fait que, je pense que la menace de l'apocalypse
03:50n'est pas tout à fait pertinente.
03:51Inertie économique, Emmanuel Lechypre,
03:52jusqu'à ce qu'on arrive à une récession,
03:55on pourrait revoir les objectifs de croissance
03:57à la baisse pour l'année prochaine ?
03:58Oui, moi, je suis...
03:59Déjà, Macron, responsable, dit la presse étrangère,
04:03Macron, il n'est pas responsable,
04:04il est le révélateur, en fait,
04:06de 40 ans d'errements
04:09en matière de politique économique,
04:11de manque de courage politique.
04:13Il hérite, finalement,
04:14d'un lourd passif
04:17accumulé par Jacques Chirac,
04:20Nicolas Sarkozy,
04:21François Hollande, etc.
04:22Donc, c'est...
04:23C'est la dissolution, sa responsabilité.
04:25Oui, alors, c'est la dissolution,
04:26mais, encore une fois,
04:26c'est un révélateur.
04:28C'est-à-dire,
04:28le monde politique français,
04:29je ne sais plus,
04:30je ne sais même plus,
04:31si je l'ai évoqué avec vous hier,
04:33c'est cette évolution
04:34de l'Assemblée nationale
04:35qui est devenue une espèce de scène de...
04:37Je vous ai parlé de l'étude hier de...
04:38Oui, absolument,
04:39c'était avec nous.
04:39On était là.
04:40Je perds la tête.
04:42Voilà, et donc, du coup...
04:43Ça devient un cirque, quoi,
04:43l'Assemblée nationale.
04:44Ça devient un cirque
04:45où tout est fait
04:45pour attiser les clivages.
04:47Moi, j'ai été frappé hier.
04:48Jean-Marc parlait de puérilité.
04:50Si vous voulez,
04:50ils étaient tous là,
04:51c'est pas moi, c'est l'autre,
04:52comme dans la cour de récré.
04:53Et puis, nous,
04:53on sait très bien
04:53ce que les Français veulent.
04:54Alors, ils savent tous
04:55ce que les Français veulent,
04:56mais voilà.
04:57Donc, après,
04:58moi, je suis beaucoup plus inquiet
04:59que Jean-Marc
04:59sur la situation économique.
05:02Comme le disait Annalisa,
05:03je suis tout à fait d'accord.
05:04En fait, les marchés,
05:06les investisseurs considèrent
05:07qu'il y a deux hommes malades
05:07en Europe,
05:08c'est la France et l'Allemagne.
05:10Sauf que l'Allemagne,
05:11elle a les moyens
05:12et la volonté politique
05:13de s'en sortir.
05:14La France n'a ni l'un ni l'autre.
05:16Et donc, on voit effectivement
05:17cette situation politique
05:19extrêmement compliquée
05:21qui va non seulement
05:22générer de l'attentisme.
05:23Le problème,
05:23c'est qu'on est dans un environnement
05:24qui est extrêmement conflictuel,
05:26extrêmement difficile.
05:28Et que quand vous mettez
05:29bout à bout aujourd'hui
05:30les mesures protectionnistes de Trump,
05:33la chute du dollar,
05:34la déferlante chinoise
05:35qui est vraiment,
05:37qui va prendre une nouvelle question
05:38qui est purement déflationniste,
05:41je veux dire,
05:42on est au bord
05:43d'un effondrement
05:45au moins industriel
05:46à défaut d'effondrement économique
05:49qui va être considérable.
05:51Et donc, moi, ma crainte,
05:52c'est que davantage
05:53que la crise financière
05:54qu'on évoque en permanence
05:56sur nos finances publiques,
05:57etc.,
05:57ce soit la crise économique
05:58qui nous rattrape.
06:00Christian,
06:01allez-y, Jean-Marc,
06:02après on donne la parole à la question.
06:03À partir du moment
06:04où Emmanuel Schiffre nous dit
06:05que c'est la Chine
06:06qui va nous déverser
06:07des produits,
06:08après Emmanuel Macron
06:10n'y est pour rien.
06:10Non !
06:11Non, non, je suis d'accord.
06:13C'est juste le contexte.
06:13C'est une question de contexte aussi.
06:15Vous voulez défendre Emmanuel Macron,
06:16Jean-Marc ?
06:17Non, mais s'il y a une...
06:18Non, oui, je trouve
06:20qu'effectivement,
06:21ce procès a été fait
06:22au fait que quelqu'un
06:23a appelé le peuple,
06:24c'est-à-dire il a dissous,
06:25il a appelé le peuple à voter
06:26et on dit,
06:27oh, quelle erreur !
06:28Mais enfin, dans une démocratie,
06:29quand on demande au peuple
06:30de voter,
06:30ça ne me paraît pas une erreur,
06:32ça me paraît un réflexe
06:32assez naturel.
06:33Alors ensuite,
06:34il y a un problème
06:35de conscience de la réalité
06:36de ce que vit le peuple.
06:37Ce que je veux dire,
06:38il lit la classe politique,
06:39je sais ce qu'il faut faire,
06:40je sais ce que veut le peuple.
06:42Ce qu'ils n'arrêtent pas de dire,
06:43c'est qu'il faut du pouvoir d'achat.
06:45Encore une fois,
06:45il y a un moment
06:46où il faut tenir au peuple...
06:47Ça tombe bien,
06:47il y a les produits chinois.
06:48Il y a les produits chinois
06:49qui vont apporter du pouvoir d'achat
06:50et il faut peut-être dire au peuple
06:51que,
06:53comme le disaient
06:53les Écritures,
06:55si tout travail
06:56mérite salaire,
06:57tout salaire
06:58exige travail.
06:59Donc il faut aussi dire au peuple
07:00que de temps en temps,
07:01un certain nombre de vérités.
07:03Et la toute dernière remarque
07:04que je ferai,
07:04c'est qu'effectivement,
07:06on a une vision
07:07un peu nombriliste,
07:08c'est la France,
07:09mais les États-Unis
07:10sont en shutdown.
07:11Le Japon n'a toujours pas
07:12de Premier ministre
07:13et celle qui est pressentie
07:14pour être Première ministre
07:15a fait effectivement
07:16l'apologie des abénomics
07:18qui n'ont pas marché.
07:19Donc,
07:20dans les pays du G7,
07:22on est quand même
07:22dans une situation
07:23qui est une situation
07:23où la France
07:24est peut-être l'homme malade,
07:26mais elle est hélas
07:27pas la seule à être malade.
07:28– Christian,
07:29mais vous ne voulez pas,
07:30il y a Christian qui est là.
07:31– Juste,
07:32demain on reçoit,
07:33enfin on reçoit dans la librairie
07:34en fin de semaine
07:35Nicole Nézoto
07:35qui publie un livre
07:36dont le titre de travail
07:37s'appelait
07:38« L'effondrement de l'Occident ».
07:39Voilà,
07:39titre qui a été changé
07:40par l'éditeur Odile Jacob
07:42qui n'a sans doute pas osé
07:43aller si loin.
07:44Ça n'empêche que c'est
07:44les deux premières phrases
07:45quand même de son livre.
07:46– Bon,
07:46Christian Boissieu est avec nous.
07:47Christian,
07:48je me bats
07:48pour vous donner la parole,
07:49mais ce n'est pas facile
07:50entre Jean-Marc et Emmanuel.
07:51vous connaissez le sujet évidemment.
07:54Est-ce que notre risque
07:55donc c'est des taux qui explosent
07:57et une crise financière
07:59un peu brutale
07:59ou comme disait
08:00Jean-Marc ou Emmanuel
08:01plutôt une récession qui arrive,
08:03une dégradation comme ça
08:05un peu plus lente
08:06de notre économie
08:07jusqu'à l'effondrement industriel ?
08:08– Moi je pense que
08:10nous sommes exposés aux deux.
08:13Ce n'est pas fromage ou dessert
08:15si je puis dire.
08:16C'est fromage et dessert,
08:17c'est-à-dire que nous sommes
08:18menacés effectivement d'une rupture,
08:22alors pas aujourd'hui,
08:24on verra,
08:26mais il peut y avoir un décrochage
08:28en termes de confiance
08:29ou de défiance
08:31qui augmente brutalement
08:33nos taux d'intérêt
08:34et nous met dans la nasse,
08:38hausse des taux d'intérêt,
08:40menace de récession,
08:42montée du chômage, etc.
08:44Bon,
08:45et puis je pense que
08:47par-delà ce qui pourrait
08:49être un choc brutal,
08:51il y a quand même,
08:53nous sommes menacés
08:54d'une dégradation économique,
08:57financière relativement lente,
08:58c'est-à-dire que
08:58les deux rythmes
08:59peuvent se conjuguer
09:00à la fois une discontinuité
09:02et puis,
09:04j'allais dire,
09:04une descente,
09:05pas aux enfermes,
09:06mais une descente
09:07dans un contexte difficile.
09:08Moi je ne comprends pas bien
09:09pour tout vous dire,
09:10je comprends nos amis,
09:11je viens d'entendre
09:12Jean-Marc Emmanuel,
09:14mais je ne comprends pas bien
09:16pourquoi
09:16certains partis politiques
09:19jouent le jeu
09:21de la dissolution,
09:22je comprends pourquoi
09:23le Rassemblement National
09:25joue là,
09:26je ne comprends pas
09:26pourquoi le Parti Socialiste
09:27continue à demander
09:28la suspension
09:29de la réforme des retraites,
09:30ça me paraît irresponsable,
09:32irresponsable dans le contexte actuel.
09:34Je ne comprends pas bien
09:34pourquoi l'ALR
09:35pense peut-être
09:37gagner à une dissolution
09:38et continue à réclamer
09:40des belles impôts massifs
09:42qu'on ne peut pas financer.
09:43Donc le débat,
09:44ce n'est pas
09:45taxe Zuckman
09:45ou pas taxe Zuckman,
09:47le débat c'est budget
09:48ou pas budget.
09:49Bon, et moi j'espère encore,
09:52parce que je crois
09:52au Père Noël,
09:53que d'ici demain soir,
09:55il peut y avoir
09:56un compromis.
09:59Bon, s'il n'y a pas
09:59de compromis
10:00d'ici demain soir,
10:01je ne sais pas
10:02où on va,
10:03on verra peut-être
10:04la dissolution,
10:05et je répète,
10:06il y a des partis
10:07qui se font des illusions.
10:08Donc, le gagnant
10:10sera le Rassemblement National
10:12et les deux,
10:14les autres partis
10:15se font des illusions
10:16en pensant
10:16qu'ils ont intérêt
10:17à gagner,
10:18à ne pas faire
10:18de compromis.
10:19Christian de Boissieu
10:20croit encore au Père Noël.
10:22Jean-Marc Daniel,
10:22vous aussi ou pas ?
10:24Oui, plus ou moins,
10:24parce que dans le raisonnement
10:26de Christian de Boissieu,
10:26il y a effectivement
10:27trois éléments
10:27que je trouve importants.
10:29La première,
10:29c'est cette histoire
10:30de ce paradrap
10:30du capitaine Aldoc
10:31qui est devenu
10:32la réforme des retraites,
10:33c'est-à-dire
10:33qu'on n'arrive pas
10:34à s'en débarrasser.
10:35Et effectivement,
10:36ce qu'il y a d'aberrant,
10:37c'est que le Parti Socialiste,
10:38qui a été quand même
10:39à l'origine
10:40du rapport Charpin
10:41dans les années 90,
10:43des réformes touraines
10:44où on a rallongé
10:45la durée de cotisation
10:46qui revient
10:46de façon mécanique
10:48pour les gens
10:48qui sont en préparation
10:49de départ à la retraite,
10:51à augmenter
10:51leur durée du temps de travail
10:53et à augmenter
10:53l'âge de départ effectif
10:55à la retraite,
10:55que le Parti Socialiste
10:56en fasse une espèce
10:57de blocage,
10:58de même sur la taxe Zugman,
10:59tout le monde voit bien
11:00que c'est une espèce
11:01de gestuelle universitaire.
11:03C'est un enchaînement de totems,
11:05totalement artificiel.
11:07La deuxième chose,
11:07c'est que je pense
11:08qu'effectivement,
11:09tout le monde voit bien
11:10que s'il y a une dissolution,
11:12le Rassemblement National
11:13a intérêt à la dissolution
11:14parce qu'il va récupérer
11:1580 députés de plus,
11:17ce qui lui permettra
11:17de ne pas être majoritaire,
11:18donc de continuer
11:19d'être dans l'opposition.
11:20Et 80 députés de plus,
11:22c'est une manne financière
11:23considérable pour ce parti
11:24qui a encore
11:25une quinzaine d'années
11:26trafiqué les comptes
11:27pour essayer d'arriver
11:28à rééquilibrer son budget.
11:30Donc je pense
11:31que tous les autres
11:32devraient réfléchir,
11:33tous les autres qui disent
11:34mon objectif,
11:34c'est d'éviter l'extrême droite,
11:36la droite extrême,
11:37tout ça,
11:37ils devraient réfléchir
11:38que leurs positions,
11:39qui sont des positions
11:40totalement absurdes
11:41et totalement artificielles,
11:43ont comme conséquence
11:44de préparer l'arrivée
11:45de ce parti
11:46qu'ils réclament
11:47comme étant un parti
11:48hors de l'arc républicain.
11:50La troisième réflexion
11:51que je ferai,
11:51c'est qu'effectivement,
11:52il y a quand même
11:53des tendances lourdes
11:54dans l'économie
11:54qui dépassent
11:55le contexte politique.
11:57Et le problème,
11:58et donc là je rejoins
11:59ce que disait Emmanuel,
12:00c'est l'absence de courage
12:02depuis Jacques Chirac
12:03de nos dirigeants face,
12:04c'est-à-dire qu'ils vivent
12:06toujours sur le théorème
12:07de Chirac,
12:08au moment où Bruxelles
12:09le condamne,
12:10ils répondent
12:10de toute façon,
12:10ils ne vont pas nous envoyer
12:11des chars,
12:12ils n'en ont pas.
12:13Donc ce sentiment
12:13d'impunité vis-à-vis
12:15de la réalité économique
12:16et budgétaire,
12:17qui est quelque...
12:18Macron,
12:18si je devais le critiquer
12:19puisque vous pretendez
12:20que je le défends,
12:21la grande critique
12:22que je ferai,
12:22c'est quand il a reçu
12:23le prix Charlemagne
12:24en 2018,
12:24avant la crise
12:25des gilets jaunes,
12:26avant tous les problèmes
12:27qu'il a eus
12:27dans ses deux mandats,
12:29il a fait une déclaration
12:30à Aix-la-Chapelle
12:31en disant
12:31il faut se débarrasser
12:32du fétichisme
12:34des excédents budgétaires
12:35et commerciaux.
12:36Mais non,
12:36il ne faut pas s'en débarrasser.
12:37Ça, ça vous a fait mal
12:38aux oreilles ?
12:38Ça, ça m'a fait mal depuis,
12:40je souffre depuis.
12:41Annalisa ?
12:42Peut-être que quand on se compare,
12:43on se console
12:44parce qu'on n'est pas seul
12:45dans cette situation,
12:46la France n'est pas seule,
12:47c'est le Economic Times
12:48que vous connaissez,
12:49Jean-Marc Le Quotidien
12:50de New Delhi
12:51qui fait remarquer
12:52avec une pointe d'ironie
12:53qu'il y a plusieurs pays
12:54des économies très avancées
12:56qui ont fait
12:56des choix politiques
12:57qui ont créé
12:58du chaos économique.
12:59Il y a effectivement
13:00les Etats-Unis
13:00avec le shutdown,
13:01il y a le Japon
13:02qui doit gérer
13:03la dette la plus lourde du monde,
13:04il y a le lent calvaire
13:05de la Grande-Bretagne
13:06qui doit gérer
13:07son prochain budget.
13:09L'idée,
13:09c'est que ces problèmes
13:10purement politiques
13:11pèsent sur les grandes économies
13:13et surtout qu'il n'y a pas
13:14de sortie possible,
13:15il n'y a pas d'issue
13:16selon les Indiens
13:17du Economic Times.
13:18Merci beaucoup
13:19à tous les quatre
13:19de m'avoir accompagnée
13:20pendant cette demi-heure.
13:21Merci à Christian de Boissieu
13:22qui était avec nous
13:22par visio,
13:23Jean-Marc Daniel,
13:24Emmanuel Chypre
13:24et Annalisa Capellini.
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