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  • il y a 22 heures
Mercredi 1 octobre 2025, retrouvez Gabriel Karaboulad (Directeur adjoint des investissements, Neuflize OBC), Andrew Etherington (Head of Multi-Asset Total Return, AXA IM) et Gustavo Horenstein (Responsable Recherche Macro et Allocation d'Actifs, Dorval AM) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.

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Transcription
00:00Générique
00:00...
00:01Autour de la table pour décrypter les mouvements de la planète marché,
00:12Andrew Etherington est avec nous, le responsable de la gestion diversifiée d'AXA IM,
00:18part of BNP Paribas Asset Management désormais.
00:21Bonsoir Andrew.
00:23Bonsoir.
00:23Merci d'être avec nous.
00:24Gabriel Caraboulade nous accompagne également,
00:26le directeur adjoint des investissements de Neuflis OBC.
00:28Bonsoir Gabriel.
00:30Ravi de vous accueillir et ravi de retrouver Gustavo Rennstein,
00:33le responsable de la recherche et de l'allocation d'actifs de Dorval Asset Management.
00:36Bonsoir Gustavo.
00:37Bonsoir.
00:37Le shutdown à la une donc, Gabriel, si vous le voulez bien.
00:40On est au 20e shutdown je crois sur 50 ans, à peu près une année sur deux.
00:44C'est un événement qui se reproduit, qui devient une forme de marronnier.
00:49Est-ce qu'il faut pour autant traiter ce shutdown comme un non-événement
00:53et que nous dit l'histoire par rapport à ces périodes,
00:56alors plus ou moins courte ou plus ou moins longue,
00:58de fermeture des administrations et de paralysie budgétaire aux Etats-Unis ?
01:02Sur l'histoire récente, c'est vraiment deux points différents,
01:05mais sur l'histoire récente, les shutdowns ont finalement assez peu de directionnalité.
01:10Au contraire, on voit que les quelques shutdowns sur les dix derniers
01:13qui se sont prolongés au-delà de quelques jours
01:15ont été plutôt l'occasion pour les bourses et les actions américaines de progresser.
01:19Donc un impact qui est en tout cas peu négatif.
01:23La différence et l'originalité de ce shutdown,
01:27c'est qu'il semble être souhaité par une partie au moins de l'état-major républicain
01:30et peut-être l'occasion d'augmenter les coupes de dépenses,
01:34en particulier dans la santé.
01:35Donc à voir si cette originalité derrière va causer davantage d'incertitudes
01:40qu'on en a aujourd'hui, mais historiquement plutôt peu d'impact.
01:44Oui, intéressant, mais ça veut dire que la question de l'emploi va être centrale,
01:47à la fois de savoir si Donald Trump, son administration,
01:51obtiendra des coupes claires dans les effectifs,
01:54et on ne parle pas juste de suspension ou de chômage technique,
01:58on parle véritablement de renvoyer des gens de l'administration,
02:02comme le DOJ dirigé par Musk a pu le faire en début d'année,
02:06et puis la question des statistiques de l'emploi également,
02:09puisque la Fed nous a mis le nez sur la dégradation ou la décélération du marché du travail américain,
02:16et qu'on manquera peut-être des statistiques qui auraient dû être publiées ce vendredi, Gabriel.
02:20Sur les statistiques, on s'attend à ce que cette décélération se poursuive,
02:24vers ce qu'on peut appeler un soft lending du côté de l'économie américaine,
02:27on croit assez peu à un scénario de récession réel au niveau des États-Unis.
02:33Sur l'emploi public par contre,
02:34là où le DOJ a plutôt échoué à réellement couper et réellement générer des économies dans le budget fédéral américain,
02:41on s'attend à ce que Donald Trump continue d'échouer sur cette partie-là.
02:49C'est plutôt sur la couverture santé des Américains
02:52que les impacts peuvent être les plus importants, clairement, dans ce qui se passe.
02:54Oui, bon, c'est le sujet de la santé, effectivement,
02:57qui fait partie des préoccupations portées par les démocrates,
03:00également avec le sujet des dépenses de santé en général.
03:02Andrew, sur ce shutdown, ces caractéristiques, le moment où il intervient,
03:08est-ce que c'est quelque chose que les investisseurs vont balayer du revers de la main
03:12ou est-ce que c'est un événement qui peut, je ne sais pas, crisper la situation ?
03:17Non, je crois que pour l'instant, on devrait la prendre avec assez d'aisance
03:21parce que le toit du fond est encore très supportif pour des actifs risqués,
03:27ce qui nous concerne le plus.
03:29Si ça perdure, c'est clair que la situation peut se dégrader.
03:34Il va probablement profiter pour accentuer ce qui n'était pas fait par le Doge auparavant.
03:41Est-ce que les impacts de cela sont importants aujourd'hui sur la croissance ?
03:45Non.
03:46Sur la consommation à la marge, probablement.
03:48Mais il faut que ça dure encore trois, quatre semaines avant que ça commence à avoir un effet
03:52qui va être vu dans la durée, dans les chiffres.
03:55Après, d'avoir moins de certitudes sur l'évolution d'un mois à l'autre sur le chômage,
04:02sur la situation du marché de travail, je crois qu'on est déjà sur une situation,
04:07comme vous avez dit, on anticipe un certain ralentissement.
04:12Le marché de travail, il y a d'autres indicateurs qui commencent à tourner plus positivement.
04:17On n'aurait pas de confirmation là-dessus pour un moment.
04:20Mais dans la situation où on se retrouve aujourd'hui,
04:23on verrait si il y a une consolidation court terme des marchés de risque,
04:27c'est probablement un point d'entrée encore,
04:30parce que l'ensemble des acteurs discrétionnaires sont suponderés
04:34par rapport à leur niveau moyen de risque sur les actions.
04:37– En général ?
04:39– En général, sur le côté discrétionnaire, sur le côté systématique,
04:42ils sont largement exposés et ils restent un petit peu pour augmenter leur exposition.
04:49Mais ce qui concerne plutôt les gestions discrétionnaires en sens large,
04:55ils ne sont pas au-dessus de nos moyens historiques pour l'instant.
04:59Donc ça nous conforte un peu dans l'idée que la consolidation,
05:02c'est plutôt une opportunité qu'autre chose.
05:04– Le fait que la Fed baissera encore sans doute ses taux
05:07à l'occasion de son meeting de fin octobre,
05:10pour des gestionnaires discrétionnaires, comme vous dites,
05:13Andrew, ça peut être une incitation à aller un peu plus loin dans l'achat d'actions ?
05:19– Je crois qu'on l'a déjà.
05:21En fait, quand on voit le comportement du marché,
05:23il n'y a pas eu une repli de 2% depuis plus que 3 mois,
05:26ce qui est assez rare.
05:27On a cette pression de manque, de terreur,
05:32qu'on va manquer le prochain mouvement haussien.
05:35Et donc, graduellement, les gens sont en train de rehausser leur exposition
05:39dans une situation de marché où la volatilité est vraiment restreinte.
05:44Et quelque part, NFP, c'est un des chiffres de chemin,
05:48c'est un des chiffres les plus volatiles du CRI.
05:51Et sans avoir ça, c'est les deux points du mois
05:55qui sont assez chargés en volatilité avec l'inflation.
06:00Que ça soit enlevé, quelque part,
06:03ça peut diminuer la toile de volatilité.
06:06L'incertitude, OK, mais les gens probablement
06:08prennent ça comme une opportunité qu'autre chose.
06:10– Bon, sur le shutdown,
06:12le fait qu'on n'aura peut-être pas les NFP de vendredi
06:16pour le mois de septembre, Gustavo,
06:18ça n'enlève rien au fait que le marché
06:21a décidé ou a plus qu'accepter l'idée
06:24que la Fed allait continuer de baisser ses taux
06:26et sans doute, dès la fin du mois d'octobre, à nouveau.
06:29– Oui, oui, du point de vue des investisseurs,
06:31il y a quand même une certaine impression de visibilité
06:33sur ce que va faire la Fed,
06:35puisque, grosso modo, le message, c'est de dire
06:37et ils sont tous d'accord pour dire ça,
06:40tous les gouverneurs,
06:42c'est qu'on est quand même au-dessus du neutre
06:44et donc on doit y aller au fur et à mesure.
06:47Que le niveau neutre, alors ils ne sont pas tous d'accord entre eux,
06:49mais ça va tourner autour des 3%
06:51et que du coup, on est attiré forcément dans cette direction-là.
06:56Après, il y a une question de vitesse
06:57et ça, c'est effectivement…
06:58Là, il y a quelques dissensions sur la vitesse éventuellement,
07:01mais la direction, en général, pas vraiment.
07:04sous condition, effectivement, que le marché du travail
07:08confirme qu'il est bien en train de se refroidir,
07:12même s'il n'est pas très froid,
07:13mais quand même se refroidir.
07:14Et forcément, les chiffres de l'ADP vont dans ce sens-là.
07:17Le fait qu'on ne connaisse pas les chiffres officiels du BLS,
07:21on ne se pense pas que ce soit extrêmement problématique.
07:24On les connaîtra peut-être dans une semaine.
07:26En moyenne, je crois que les shutdowns durent 8 jours,
07:28quelque chose comme ça.
07:29Et le maximum, c'est en 2019, 34 jours.
07:31Oui, 2018-19, c'est ça, effectivement, déjà sous Trump.
07:35Donc, voilà à peu près les possibilités.
07:37Donc, si on attend une ou deux semaines pour les chiffres de l'emploi,
07:39ce n'est pas extrêmement important.
07:41Pour l'instant, tout semble indiquer.
07:44Grosso modo, le scénario de la Fed est en cours,
07:46c'est-à-dire un marché du travail qui faiblit
07:48et une inflation qui, OK, est un peu plus élevée que ce qu'il faudrait,
07:52mais n'est pas si loin des cibles.
07:54Et surtout, l'effet des droits de douane,
07:57qui est le principal effet qui inquiète,
07:59semble plutôt temporaire.
08:00Et ce sera d'autant plus temporaire
08:01que le marché du travail est faible, précisément.
08:03C'est l'équilibre des deux.
08:05Donc, tout ça, ça donne une impression,
08:07une certaine visibilité sur la Fed.
08:11Et ça participe à un environnement un peu Goldilocks, du coup ?
08:15Bien sûr, l'environnement...
08:16Favorable à la prise de risque ?
08:17L'équilibre, voilà.
08:18Le Goldilocks, comme toujours, les marchés,
08:22c'est cet équilibre entre les conditions cycliques
08:23et les conditions financières, les conditions monétaires.
08:26Et cet équilibre, voilà, est toujours positif.
08:29Ça a été dit.
08:30On partage évidemment ce point de vue.
08:33Mais l'inconvénient avec les marchés financiers, comme toujours,
08:35c'est que quand ça, c'est vrai,
08:37forcément, les valorisations sont un peu plus chères.
08:40Est-ce qu'il y a de l'enthousiasme de l'excès ?
08:45C'est très compliqué de savoir.
08:46Mais il y a des morceaux, des endroits
08:48où, effectivement, il y a pas mal d'enthousiasme.
08:52Et on le comprend.
08:53Mais forcément, les marchés ne sont pas...
08:56C'est rare qu'on trouve des points
08:58où toutes les conditions sont parfaites.
09:00Et en plus, ce n'est pas cher.
09:01Et en plus, il n'y a personne.
09:02Oui, bien sûr.
09:04Sur l'appétit pour le risque,
09:06et notamment quand vous regardez le marché américain,
09:09Gabriel, quelle analyse vous en faites
09:12entre la force, le momentum,
09:14le thème de l'IA, évidemment,
09:16qui guide ce marché américain
09:18depuis un moment maintenant,
09:20et les vulnérabilités, peut-être,
09:22qu'il peut y avoir aussi dans ce marché d'action,
09:24notamment aux Etats-Unis.
09:26Est-ce qu'il y a des signaux faibles,
09:28des canaries dans la mine,
09:30ou en tout cas des choses à surveiller aujourd'hui,
09:33malgré des records qui sont battus quasiment tous les jours
09:35ou au moins toutes les semaines ?
09:36Je crois que le S&P doit être à une trentaine de records
09:38sur un peu plus de 40 semaines d'activité cette année.
09:41Et la croissance des bénéfices est là.
09:44Les multiples de valorisation sont plutôt dans le haut de la fourchette,
09:49mais très loin de leur record,
09:50même si on regarde la tech spécifiquement.
09:52Les PER, donc les multiples de bénéfices,
09:56à 12 mois, sont autour de 29.
10:00Les pics du début des années 2000,
10:03pour mémoire, c'est 50.
10:05Donc on est évidemment au-delà de certains cas
10:08qui sont très particuliers.
10:10Je pense à certaines boîtes du quantique
10:11ou de l'intelligence artificielle.
10:13Certaines entreprises sont peu rentables
10:15et avec des multiples de valorisation complètement délirants
10:18où là, potentiellement, il peut y avoir quelques pièges.
10:21Si on regarde le marché américain dans sa globalité,
10:23on est sur un niveau qui nous semble plutôt sain,
10:26aujourd'hui assez robuste.
10:28Et nos craintes sont bien davantage sur la devise
10:32que sur les actions en elles-mêmes.
10:35Oui, c'est-à-dire ?
10:36Sur la devise, on pense que la moitié du chemin a été faite.
10:40On pense également qu'on va avoir droit
10:41à un petit rebond technique du dollar,
10:43peut-être 1,17 aujourd'hui,
10:46peut-être jusqu'à 1,15.
10:47Mais la tendance est clairement baissière.
10:49On a un État-major républicain qui souhaite,
10:51et des théoriciens, notamment budgétaires de Trump,
10:55qui souhaitent clairement faire baisser le dollar
10:57bien plus loin, vers 1,25, 1,30.
10:59Donc ça, c'est de nature, clairement,
11:02à impacter les performances d'un investisseur européen
11:04qui investit aux États-Unis.
11:06Donc plus de prudence là-dessus.
11:08Peut-être utiliser aussi des véhicules couverts
11:10sur le change de vise.
11:11On se couvre maintenant quand on achète des actions américaines ?
11:14Si l'exposition américaine est déjà élevée,
11:16si elle est très faible,
11:17comme l'immense majorité des investisseurs français,
11:21aucun problème.
11:22Le fait d'avoir 10, 20 % de dollars dans un portefeuille,
11:25ce n'est pas forcément très grave sur les niveaux actuels.
11:27Par contre, pour un investisseur qui est très investi aux États-Unis,
11:31un peu de prudence, oui.
11:33Et comment est-ce que...
11:34Enfin, quels vont être les drivers ?
11:37Comment est-ce que vous voyez la baisse du dollar
11:39effectivement se poursuivre
11:41si on est à la moitié du chemin,
11:43comme vous dites aujourd'hui, Gabriel ?
11:46Deux choses.
11:47La première, ce serait une prise en main
11:50de la politique de la Fed par l'équipe Trump.
11:53Là, ce serait de nature, réellement,
11:55à faire baisser davantage le dollar.
11:57Et d'autre part, la dérégulation du secteur financier,
12:00en particulier, qui pourrait peser,
12:01et du crédit, qui pourrait peser sur la devise
12:04à plus long terme.
12:06Si on va dans des scénarii un peu extrêmes,
12:10on peut envisager également
12:11la mise en place de capes sur les taux longs,
12:14des choses qui ont pu être faites il y a quelques décennies,
12:17qui, là aussi, peuvent peser très fort sur le dollar,
12:19mais on est sur des scénarii
12:20qui ont beaucoup moins de probabilité de se produire.
12:22Oui, donc, le premier instrument pour faire baisser le dollar,
12:26c'est la Fed, déjà.
12:27C'est vrai que la Fed cède.
12:28On a vu, je ne sais pas si vous avez vu passer ce tweet,
12:32ou l'équivalent de tweet de Donald Trump
12:34sur son réseau social,
12:37pour lequel je ne ferai pas de publicité,
12:39mais on voit un dessin avec Jérôme Powell
12:43et Trump qui lui dit « You're fired ».
12:46C'est relativement transparent en termes de messages.
12:49Bon, pour l'instant, je crois que Lisa Cook obtient encore aujourd'hui
12:53la possibilité de continuer d'exercer son job de gouverneur
12:56au sein du directeur de la Banque centrale américaine.
13:00Allons-y peut-être sur le dollar, Andrew.
13:02Est-ce que vous êtes partagé l'avis de Gabriel ?
13:05En ce qui concerne Lisa Cook et le corps suprême,
13:10c'est qu'ils n'ont pas donné raison immédiatement à Trump.
13:15Ils l'ont laissé ouvert.
13:16Donc, le dollar n'a pas repris,
13:17parce qu'on aurait pu attendre une petite reprise sur le dollar
13:21si jamais l'annonce était ce qui était peu probable,
13:25parce que le scotus est déjà passé côté MAGA,
13:29et il faut attendre que ça va être dans ce sens-là.
13:31Est-ce que le dollar peut aller un petit peu plus loin en faiblesse ?
13:35Je crois que ce qu'on n'a pas cité,
13:36c'est qu'on a un BCE quand même,
13:39où on a dépressé toute baisse des toits à venir.
13:43Donc, quelque part, la présidente de la garde
13:46qui se fait schnabaliser.
13:49Et il faut m'expliquer comment ça s'est fait,
13:53parce que c'est son côté faucon qu'elle a...
13:56Je ne sais pas.
13:57Depuis cet été...
13:58On a 2,3% de l'inflation au cœur en zone euro.
14:01Il y a une prévision pour l'année prochaine à 1,7, voire 1,6.
14:03On a une devise qui est forte.
14:06On a un baril qui s'effondre.
14:10On a 10% de mouvements d'exportation chinoise des États-Unis
14:15jusqu'en Europe depuis cet été.
14:17Que depuis cet été, il y a déflation partout.
14:20Et l'Allemagne qui n'a pas bougé depuis des ans,
14:24la France qui ne bouge pas beaucoup.
14:27Certes, dans les pays méditerranéens, c'est très fort et excellent.
14:31Ils reprennent des bénéfices du travail qu'ils ont fait auparavant.
14:38Mais certes, je crois que la problématique pour le dollar,
14:42c'est l'asymétrie.
14:43Jusqu'à présent, le mouvement est plutôt lié à l'écart de taux.
14:46Mais on a vu en avril-mai, quand il y avait un peu plus de pression politique,
14:53ça a augmenté la volatilité.
14:57Et donc, oui, on est positionné actuellement avec pas mal d'edges sur les portefeuilles.
15:02Ça dépend de la flexibilité.
15:04Et en tactique, on est short.
15:07On est vendeur de dollars, promiscible à un 20.
15:10mais dans le mouvement que ça va là autour d'un 20,
15:14je crois que ça peut très facilement accélérer un 25.
15:18Et là, on verra.
15:19C'est une réaction de la BCE.
15:20Oui, ça peut aider la faiblesse du dollar.
15:25Et ce qu'on n'a pas vu depuis maintenant plusieurs mois,
15:28les investisseurs étrangers ne vendent pas les actifs dollars
15:30et continuent de les acheter.
15:31Ah oui ?
15:31Avec l'Edge.
15:33Et l'Edge devient davantage moins cher.
15:35En termes de flux, on est bien d'accord.
15:36Les flux sont positifs sur les actions américaines,
15:39positifs sur le crédit, les treasuries, etc.
15:42C'est vraiment le dollar qui baisse.
15:43C'est vraiment, on vend le dollar, la devise.
15:46Je crois que dans l'ensemble,
15:48les marchés des investisseurs institutionnels, professionnels,
15:52si on pourrait dire, sont edgés comme ils étaient il y a 4-5 ans.
15:55Ils restent encore de la marge.
15:57Je sais qu'on voit dans nos portefeuilles,
15:59on n'est pas, comme vous avez dit,
16:01on n'est pas complètement edgés.
16:02Et ça devient moins cher.
16:04Donc, l'incitation pour aller chercher un peu plus de confort,
16:08vu qu'on a encore 2-3 % avant l'un premier cible
16:12de prise de bénéfice pour nous, oui.
16:15Qu'est-ce que ça change ou pas pour d'autres banques centrales
16:18que la réserve fédérale américaine, Gustavo,
16:20se remette à baisser les taux, au moins pour quelques meetings ?
16:24On verra jusqu'où la Fed va, mais qu'est-ce que ça change ?
16:27Oui, pour la BCE qui, elle, semble se satisfaire de sa position actuelle,
16:32au point que, d'ailleurs, le marché n'anticipe plus rien de la BCE.
16:35Oui, tout à fait.
16:36Il y a une sorte de prise de relais, c'est ça qui est le côté positif.
16:39Tant que c'était la Banque centrale européenne qui baissait les taux,
16:42elle était dans cette dynamique-là et aidait les marchés.
16:47Et puis là, c'est la Fed qui prend le relais pendant que la BCE s'arrête.
16:50Et pendant que la Banque du Japon, elle, va dans l'autre sens,
16:52il y a un peu d'hétérogénéité dans ces choses-là,
16:56mais on ne se pense pas que ce soit très problématique.
16:57Je voulais juste revenir un instant sur le dollar
16:59pour rappeler quand même que le point de départ,
17:01c'est quand même un dollar très cher.
17:03Sur une base multilatérale, c'est quand même très, très, très cher.
17:07Du coup, à la limite, sans avoir aucune idée de rien du tout,
17:10ce n'est pas scandaleux que le dollar baisse déjà, déjà.
17:13D'accord.
17:14En plus, il était...
17:14Forme de retour à la moyenne, quoi.
17:16En plus, effectivement, depuis notamment 2022,
17:19il y a une fragilisation du statut, on va dire,
17:23pas forcément de réserve de change,
17:24mais en tout cas d'actifs sans risque absolus sur les marchés financiers,
17:27à la fois des trésoristes eux-mêmes,
17:31et puis des taux longs, et puis du dollar,
17:34qui a beaucoup bénéficié à l'or.
17:36On pourra en parler par la suite.
17:38Mais bon, il y a ces aspects-là,
17:40et qui a aussi bénéficié à l'euro, en fait, indirectement,
17:42qui est la deuxième devise mondiale de loin,
17:44mais enfin, quand même, la deuxième, loin derrière les autres,
17:47ce n'est pas le yuan.
17:48Il faut bien avoir conscience que, malgré tout,
17:50ce qu'on peut dire sur la Chine,
17:51et son extraordinaire puissance,
17:53et les parades militaires,
17:55c'est un tout petit morceau dans l'épargne mondiale.
17:58Très, très, très peu de gens, en dehors de Chine,
18:00sont investis en yuan, et on comprend pourquoi.
18:03Donc, l'euro est quand même bénéficié indirectement de ça.
18:07Concernant le niveau de change,
18:08c'est vrai que pour l'instant,
18:09la Banque Centrale Européenne n'en parle pas trop,
18:11mais on a entendu ici ou là, quand même,
18:12effectivement, c'est 1,20, on les chiffreront,
18:14c'est toujours un peu psychologique.
18:16Voilà, cette idée qu'à 1,20, on va quand même regarder.
18:19Malgré la...
18:20J'aime beaucoup la schnabellisation, très bien.
18:23Je retiens.
18:25Donc, effectivement,
18:26ils vont quand même, à un moment,
18:28si ça va vite, surtout s'il y a de la vitesse,
18:30commencer à en parler.
18:32Un autre point aussi, qu'il faut avoir en tête,
18:34c'est que, dans le fond,
18:35la dépréciation du dollar
18:36et l'appréciation de l'euro en face,
18:38ça participe quand même
18:40d'un certain rééquilibrage
18:41de deux zones.
18:43Une qui était quand même
18:43un grand déficit
18:44de la balance des paiements,
18:46les Etats-Unis,
18:47l'autre qui était très excédentaire,
18:48notamment à cause ou à grâce
18:50à l'Allemagne.
18:51À des pays nordiques, oui.
18:52À des pays nordiques.
18:53En tout cas,
18:54en fait, ça participe quand même
18:55aussi à un rééquilibrage.
18:58Et j'ai envie de dire,
18:58du point de vue de l'Europe,
19:00il vaut mieux avoir, quelque part,
19:02un équilibre avec un taux de change
19:04un peu plus cher,
19:05des taux d'intérêt un peu plus bas.
19:06Donc, c'est là où c'est important
19:07que la Banque Centrale Européenne
19:08ne reste pas non plus
19:09dans cette position.
19:11Voilà, un immobilier
19:12qui se reprend
19:13et une demande domestique
19:14qui va mieux
19:14plutôt qu'imaginer
19:16que l'Europe va s'en sortir
19:17en exportant.
19:17Parce que là,
19:18ça ne me semble vraiment
19:19pas un modèle très soutenable.
19:22Donc, demande domestique.
19:23Et ça, il vaut mieux,
19:25comme équilibre,
19:26avoir des taux d'intérêt
19:26plutôt plus bas
19:27quitte à avoir une devise
19:28un peu plus élevée.
19:29Bon.
19:30Et aujourd'hui,
19:32l'histoire d'un filet
19:34de reprise économique
19:35en zone euro,
19:36ça reste d'actualité ?
19:38Enfin, je veux dire,
19:39aussi lent
19:40et aussi faible soit-il,
19:41est-ce que ça reste
19:42quand même une perspective
19:43macro
19:44qui soutient aussi
19:45d'ailleurs peut-être
19:46les marchés actions
19:47en Europe ?
19:47Le Rostock 50
19:48marque un nouveau record
19:49aujourd'hui.
19:50Oui, tout à fait.
19:51Il faut reconnaître
19:52que c'est relativement ténu
19:53malgré tout.
19:54Il y a le plan allemand
19:55qui est là
19:56et qui est une sorte
19:57d'aimant
19:57qui l'attire.
19:58Et donc,
19:59même si on se dit
20:00« Ah, mais ça va mettre du temps. »
20:01Oui, mais c'est devant nous.
20:03Donc, ce côté dérivé seconde
20:05maintient.
20:05Bon, le cas français,
20:07évidemment,
20:07va dans l'autre sens.
20:07Et puis, il y a
20:10les pays du Sud.
20:11Bon, l'Espagne
20:12qui va plutôt bien
20:13et l'Italie.
20:16Je pense qu'il y a
20:16beaucoup d'optimisme
20:17quand même sur l'Italie
20:17et là,
20:18ce n'est pas évident
20:19que toutes les promesses
20:20soient tenues.
20:21Et on sait
20:22l'effet énorme
20:23qu'il y a eu
20:23l'histoire du super bonus
20:24dans la construction
20:26et ça,
20:27c'est en train
20:27au fur et à mesure
20:28de partir.
20:29Donc, et puis bon...
20:30Si l'Espagne a gagné
20:31en stabilité politique,
20:32elle n'a pas pour autant
20:33résolu tous ses problèmes
20:34culturels.
20:35Non, les questions
20:36de productivité,
20:37les questions démographiques,
20:38ça n'a pas changé
20:39en l'espace de trois ans.
20:41Donc, ça, c'est des choses
20:42quand même
20:43qui restent compliquées.
20:44Mais bon, pour l'instant,
20:45on profite d'un moment
20:46quelque part
20:47du point de vue
20:47des marchés financiers,
20:49d'un point de vue
20:49financier globalement d'ailleurs,
20:51qui est positif
20:52pour la zone euro.
20:53Oui, d'accord avec ça,
20:55Gabriel.
20:56Chez Neuflis OBC,
20:57les actions européennes,
20:58ça reste une zone
21:00d'investissement confortable,
21:01comme vous le disiez,
21:02corrigé du dollar,
21:04la performance
21:04des marchés américains
21:05n'est pas si flamboyante
21:07que ça,
21:08comparé à ce qu'on peut observer
21:09sur nos marchés d'action
21:10en Europe.
21:11Je mets la France à part,
21:12bien sûr.
21:13C'est une zone
21:14dans laquelle on croit,
21:15avec un grand C,
21:17un grand C
21:19qui est lié
21:19principalement
21:20à l'implémentation
21:21du plan Draghi.
21:21C'est 483 mesures
21:25dont certaines études
21:27disent qu'à peu près
21:2820%
21:28sont en cours
21:30d'implémentation
21:31et 10%
21:32ont déjà été
21:33implémentés.
21:35Donc c'est un risque
21:36à un rythme
21:36qui est lent.
21:38Draghi l'a rappelé.
21:39Draghi.
21:40Draghi, pardon,
21:41pour l'anniversaire
21:43de son discours.
21:43Lui-même, on convient.
21:44Ça ne va pas assez vite.
21:45Ça ne va pas assez vite.
21:46Il fait le constat
21:47que l'Union européenne
21:48globalement
21:49est dans une zone
21:50qui est plus risquée
21:50aujourd'hui,
21:51moins confortable.
21:51qu'elle ne l'était
21:52il y a un an.
21:53Donc ça ne va même pas
21:54dans le bon sens.
21:57Mais pour nous,
21:58c'est l'effet TINA.
22:00Ce n'est pas
22:01d'autre alternative
22:01que d'implémenter
22:02et d'aller vers
22:03une convergence.
22:04On parle au moins
22:05pour les marchés de capitaux,
22:06pour l'union bancaire,
22:08pour beaucoup de mesures
22:10et en plus,
22:10les mesures
22:11qui ont été évoquées
22:11sur le soutien
22:13à la consommation,
22:14le soutien à l'activité.
22:15Je pense au plan allemand,
22:17sur l'investissement
22:17dans les infrastructures,
22:19sur les investissements
22:19dans la défense,
22:20mais pas seulement
22:21en Allemagne,
22:22de façon générale.
22:24Un exercice budgétaire
22:25qui, s'il est implémenté,
22:27va pousser clairement
22:28les actions.
22:30Et ça l'emporte
22:31sur, j'allais dire,
22:32le frein
22:34ou le boulet
22:35que devient la France
22:35en ce moment
22:36pour, justement,
22:38l'idée d'aller compléter
22:41toujours un peu plus
22:42la zone euro.
22:43on imagine
22:44que ce n'est pas
22:44avec la stabilité
22:45politique française
22:45aujourd'hui
22:46qu'on va beaucoup avancer
22:47malgré tout.
22:47Non, je ne pense pas
22:48que la BCE
22:50ou l'Allemagne
22:51basent ses projections
22:53aujourd'hui
22:54sur la stabilité
22:54politique française.
22:56Malheureusement,
22:56on pense que
22:57jusqu'à 2027
22:59et à l'élection présidentielle,
23:00on sera condamné
23:01à évoluer
23:02dans un environnement
23:02comme ça assez flou
23:03au niveau politique français.
23:05Ça condamne
23:06à un déficit budgétaire
23:08qui se prolonge
23:09encore d'une année
23:10ou deux
23:10avec 2%
23:13de déficit budgétaire
23:15de plus
23:16que ce qu'il faudrait
23:17dans un plan
23:17un peu plus sérieux
23:19mais sans impact
23:21outre mesure
23:22justement
23:22à l'échelle européenne.
23:23D'accord.
23:24Ça n'altère pas
23:24quand même
23:25la trajectoire
23:25et le fait
23:26qu'il n'y a pas
23:26d'alternative
23:27comme vous dites.
23:28C'est pour ça
23:29qu'on garde
23:29une exposition forte
23:30à l'Europe,
23:32qu'on revient également
23:33sur les petites entreprises.
23:35C'est un sujet
23:35dont on pourra parler
23:36que ce soit en Europe
23:37ou aux Etats-Unis.
23:39Mais voilà,
23:39on est vraiment confiants
23:41globalement
23:42sur l'implémentation
23:42des recommandations
23:43de Mario Draghi.
23:45La France,
23:45si on regarde
23:46l'aspect crédit,
23:48Androu,
23:48la France
23:49qui emprunte
23:50au même taux
23:51à 10 ans
23:51que l'Italie,
23:52la France
23:53est là où elle doit être
23:54aujourd'hui
23:54en termes de primes
23:55de risque.
23:56Ça place aujourd'hui ?
23:57Oui, là ça place.
23:58Je crois que vous êtes
23:59très dur avec la France.
24:00C'est pas le boulet d'Europe.
24:01C'est un passage
24:02compliqué
24:03mais que tout autre pays
24:05européen
24:05a traversé
24:06à un moment ou autre.
24:07L'Italie des années 90.
24:08en parlant de l'Europe,
24:10sont en train de vivre
24:11aussi en dehors
24:12de zone euro,
24:13très proche d'ici.
24:15Donc,
24:16non,
24:16ce qu'il faut en France,
24:18ce sont les institutions,
24:20c'est le profondeur
24:22du marché obligataire.
24:23on a vu
24:25après le premier
24:27phase de volatilité
24:28quand le premier
24:31Sbérou est parti,
24:32les étrangers,
24:33notamment les japonais,
24:34ils étaient présents
24:35à acheter.
24:36Ils n'ont pas liquidé.
24:37En fait,
24:37ça fait un moment
24:38qu'ils n'en avaient pas
24:40beaucoup acheté
24:40parce qu'ils en avaient
24:42acheté l'Italie,
24:43parce qu'il y a
24:43une amélioration là.
24:45Mais c'est une amélioration
24:46de l'Italie.
24:47Il y a une dégradation
24:48attendue d'ici,
24:49mais pour la France,
24:51mais il ne faut pas
24:53se tromper,
24:54il reste encore
24:54une demande très importante
24:56pour la dette en Europe.
24:58Il y a trop d'épargne.
24:59Quelque part,
25:00par la drague,
25:00il y a trop d'épargne.
25:01Pendant qu'il y a
25:02cette épargne-là,
25:03il n'y a pas de problème
25:04pour la courbe française.
25:05Il n'y a pas de problème
25:07existentiel
25:08pour la dette française.
25:10Côté corporate,
25:11non plus.
25:12C'est une...
25:13Le zone euro
25:13en tant son ensemble,
25:15le niveau d'amélioration
25:17des bilans
25:18des structures
25:19dans l'investment grade credit,
25:21est meilleure ici
25:22qu'aux Etats-Unis.
25:23L'amélioration est nette
25:24et positive.
25:25Ce qui n'est pas le cas.
25:26Des émetteurs privés,
25:28des blue chips européennes
25:29empruntées moins cher
25:30que le souverain,
25:32français en l'occurrence.
25:33Ça, c'est toujours
25:34dans l'action
25:35des gens
25:36qui sont plus habitués
25:37au marché d'action.
25:39Dans le marché de crédit,
25:40il y a un offre
25:40qui est limité.
25:41C'est une émission,
25:42quand c'est placé,
25:43vous ne le reverrez jamais.
25:44Chez un assureur,
25:46il ne revend pas.
25:47Donc, c'est parti.
25:48C'est du bain à l'eau,
25:49on garde.
25:49Et donc, on a justement
25:51structurellement
25:52dans le marché aujourd'hui
25:53les fonds à maturity fixe
25:57qui sont un rouleau
26:01compresseur de demandes
26:02pour le crédit.
26:02En face, il y a très peu
26:04d'offres
26:04et il y a cette demande
26:06qui continue.
26:07Donc, moi,
26:08je n'ai pas de soucis
26:10à se faire
26:11ni avec la courbe française
26:13ni allemande.
26:14Sur la courbe américaine,
26:15là, je me fais
26:16des cauchemars
26:17tous les nuits.
26:19Et ça, c'est là
26:21où il y a la faiblesse.
26:22Pas ici, pour l'instant.
26:23Et sur la partie...
26:24Oui, bien sûr, Gabriel.
26:25C'est qu'on parle de la France
26:27pour avoir certains émetteurs privés
26:29qui émettent sur des taux
26:30moins élevés que l'État.
26:31C'est vrai à l'échelle française,
26:32c'est vrai à l'échelle européenne,
26:33c'est vrai également aux États-Unis.
26:34Bien sûr.
26:35Du côté des GAFAM,
26:36on a vu certaines émissions
26:37qui se financent moins cher
26:39que les Treasuries.
26:40Oui.
26:40Et sur la partie action,
26:41Andrew,
26:42le crédit est bien orienté
26:44parce qu'il y a une offre limitée,
26:45il y a une demande très forte
26:46avec les fonds à échéance
26:47qui se sont montés
26:48toutes ces dernières années.
26:50Sur la partie action,
26:51l'équilibre offre-demande,
26:52il n'y a pas beaucoup
26:54de flux de demandes
26:55quand même
26:55pour nos actions européennes ?
26:57Non, je crois que ça s'améliorera
26:59quand même.
26:59Oui, ça s'améliore.
27:00Le dernier trimestre,
27:01ce n'était pas flamboyant.
27:03Le début de l'année
27:03a été beaucoup mieux.
27:05Je crois qu'en parlant
27:05avec nos investisseurs
27:07à l'étranger,
27:08ça fait longtemps
27:09qu'ils ne sont pas
27:10passé le pas
27:11à acheter en Europe,
27:13surtout sur les actions,
27:14mais ils sont intéressés.
27:16Les conversations
27:17qu'on a avec nos clients
27:19en dehors de l'Europe
27:21montrent de l'intérêt.
27:22Montrent de l'intérêt.
27:23Surtout qu'il y a
27:25la question de dollars,
27:28la question de valeur relative.
27:30Si on trouve des techs
27:32en Europe,
27:32l'écart de valorisation
27:33avec les États-Unis
27:34est important quand même.
27:36Encore plus loin,
27:38on est pas mal exposé
27:40sur la tech en Chine actuellement.
27:42Pourquoi ?
27:43Parce que c'est pas cher
27:44en relatif.
27:45Et on n'a pas le même risque
27:46ou on n'a pas la même
27:48expérience avec la devise
27:50qu'on a eue
27:51et l'asymétrie
27:52de ce qui peut être
27:53le risque
27:54de porter des actifs dollars.
27:56Même si,
27:56dans le fond,
27:57la croissance
27:58sur le Néocast,
28:00on est quasi à 4%.
28:01Donc,
28:02les baisses des taux,
28:03ils vont en avoir.
28:04Mais pas tant que ça.
28:05On verra.
28:06Ils n'ont pas besoin
28:06de ça.
28:06Non, non, non.
28:07On peut avoir
28:07une impulsion budgétaire
28:08positive l'an prochain
28:09aux États-Unis.
28:10Enfin, je veux dire,
28:11on peut avoir du fiscal
28:11aussi qui revienne aussi
28:12en soutien peut-être
28:13de l'économie
28:15pour faire chauffer
28:16tout ça
28:16et obtenir une croissance
28:18nominale maximale
28:19dans une année
28:20d'élection de demi-mandat.
28:22Qu'est-ce qui vous intéresse ?
28:23L'Europe,
28:23je veux bien qu'on en dise
28:24un mot aussi avec vous,
28:25Gustavo.
28:26On a parlé, oui,
28:27des marchés actions en général.
28:28Il y a la dimension
28:29small et mid-cap,
28:30on va en reparler
28:30dans le dernier quart d'heure.
28:31mais est-ce qu'au-delà
28:33du discours,
28:34au-delà des performances
28:35qu'on observe,
28:36est-ce qu'il y a un intérêt
28:37nouveau ou renouvelé
28:38pour ce segment
28:40de marché
28:41beaucoup plus domestique
28:42qui colle peut-être
28:44beaucoup plus
28:44à la réalité européenne
28:45également ?
28:46Oui, oui,
28:47c'est vrai que ce qui s'est passé
28:48depuis le début d'année,
28:49ce qui a vraiment marqué
28:50tout le monde en Europe,
28:50évidemment,
28:51c'est la performance
28:51extraordinaire des banques
28:52qui était quand même
28:54un secteur détesté
28:56que plus personne
28:57ne voulait investir
28:59et c'est le secteur
29:00qui a fait de loin
29:01le mieux
29:02et qui a tiré
29:02l'ensemble de la cote.
29:04Donc voilà,
29:04c'est toujours des choses
29:06et on rappelle toujours
29:07la même chose,
29:07je le redis,
29:08c'est-à-dire qu'il faut
29:09quand même essayer
29:11de détacher un minimum
29:12ce qu'on pense
29:12de l'Europe,
29:14de l'économie européenne
29:14ou de l'Europe puissance
29:16et de la bourse.
29:18Des marchés d'action.
29:19Je regardais par exemple
29:20la composition du CAC 40,
29:21c'est drôle,
29:2130% c'est le secteur
29:23manufacturier maintenant,
29:24c'est le capital goods.
29:26On ne peut pas dire
29:27que la France soit
29:27l'exemple type
29:29du pays manufacturier,
29:30et pourtant,
29:31ça fait un tiers
29:31de l'indice CAC 40
29:33qui, encore une fois,
29:34n'a que très peu de rapports
29:35avec ce qui se passe
29:36en France.
29:37Voilà,
29:38donc les valeurs
29:38comme Schneider
29:39qui a dorénavant
29:41le plus gros poids
29:41du CAC 40,
29:42son chiffre d'affaires
29:45en France,
29:45ce n'est pas
29:46son principal driver.
29:48Donc,
29:48il faut bien distinguer
29:49les deux.
29:50Et oui,
29:50il y a des choses
29:50intéressantes qui se passent
29:51en Europe
29:51et comme je le disais
29:53tout à l'heure,
29:55il y a
29:55une sorte de cycle
29:58financier positif
29:59en Europe
29:59qui permet
30:02de faire effectivement
30:02baisser l'esprit
30:03de crédit,
30:04qui permet
30:04d'alimenter un peu
30:05le marché action,
30:07qui soutient
30:07le secteur financier,
30:08qui soutient
30:09les banques également,
30:10qui soutient
30:11le crédit bancaire.
30:12Tout ça,
30:13c'est ça,
30:13l'espoir qu'on a,
30:15c'est que ce cycle financier
30:16finisse quand même
30:17par impacter un peu
30:18l'économie réelle.
30:19mais nous,
30:20il nous semble
30:20qu'on aura quand même
30:21besoin que la Banque
30:23Centrale Européenne
30:23y participe un peu.
30:24Un peu,
30:25même que ce qu'elle
30:25a fait jusqu'à présent.
30:26Voilà,
30:26donc il nous semble
30:27quand même,
30:27même si aujourd'hui
30:28effectivement,
30:28les attentes,
30:29c'est plus rien,
30:30mais que la Banque
30:32Centrale Européenne
30:32va quand même
30:33participer un peu
30:33à aider la zone euro.
30:36Small et Mid Cap
30:37européenne,
30:38notamment,
30:39Gabriel,
30:39c'est un intérêt
30:41important pour vous
30:44chez Neuflis OBC,
30:45pour vos clients,
30:46plus que pour
30:47les Small et Mid Cap
30:48américaines ?
30:49On attend en général,
30:50enfin la surperformance
30:51des Small et Mid Cap
30:51américaines se fait
30:52après les phases
30:53de récession,
30:54donc en phase
30:55de recovery.
30:57Donc on n'y est pas
30:58aujourd'hui,
30:59donc on est plus prudent.
31:01De l'autre côté
31:01de l'Atlantique,
31:02côté français,
31:03côté européen,
31:04alors c'est un secteur,
31:06enfin les Small Limits
31:06qui sont beaucoup
31:07plus liés aux politiques.
31:09Donc justement,
31:10sur les Small et Mid Cap
31:10françaises,
31:11on va être un peu
31:12plus prudent.
31:13À l'échelle européenne,
31:14par contre,
31:15oui,
31:15il y a un différentiel
31:16de valorisation,
31:16on en parle beaucoup
31:17et on en parle depuis
31:18des années,
31:18puisque ce différentiel
31:19de valorisation
31:20entre les petites
31:21et les grandes capitalisations
31:23n'a fait que se creuser.
31:25On a toujours dit
31:26qu'il y allait avoir
31:27un effet de rattrapage.
31:28Pour nous,
31:29ce rattrapage
31:30va avoir lieu
31:31dans les...
31:32On est dans ce moment-là,
31:33vous dites.
31:33Oui, c'est ça.
31:33Oui, c'est ça.
31:34Donc ça reste une petite position
31:37dans nos portefeuilles
31:38mais c'est une position
31:39qu'on fait grossir
31:40aujourd'hui.
31:42On a beaucoup
31:42de très belles sociétés
31:43de gestion
31:44du côté des petites
31:45et moyennes capitalisations
31:46européennes
31:46et donc c'est un bon timing.
31:49Plus globalement,
31:50comme ce que je disais
31:51tout à l'heure
31:51sur les actions,
31:52ça nous semble très lié
31:53à l'implémentation
31:54des plans de relance
31:55ou des plans
31:56d'intégration européennes
31:58et des marchés de capitaux.
31:59Oui, bien sûr.
31:59On a vu l'effet allemand,
32:00des annonces allemandes
32:02effectivement sur la cote allemande
32:03des small caps allemandes
32:07en l'occurrence.
32:08Un mot des émergents,
32:09on évoquait la Chine rapidement
32:11mais c'est vrai que là aussi,
32:12ça fait partie des marchés
32:13qui surperforment désormais.
32:15Les indices émergents
32:16sont emmenés
32:16par les actions chinoises
32:19et dans les actions chinoises,
32:20c'est bien la tech chinoise
32:22qui semble être
32:23la locomotive aujourd'hui.
32:24Est-ce que la Chine
32:24redevient investissable ?
32:27Et est-ce que c'est une tendance
32:30ou effectivement une tendance
32:32qui est en train
32:32de se mettre en place
32:33sur laquelle on aurait envie
32:36d'accompagner ?
32:38Investissable, elle l'est
32:39avec le bémol
32:41dont parlait Groustaveau
32:42sur la devise.
32:44Justement, il faut être prudent
32:46et c'est une devise aujourd'hui
32:47qui est encore très largement manipulée
32:48qui ne répond pas
32:49aux mêmes critères d'évolution
32:51que les grandes devises
32:52que sont l'euro, le dollar,
32:54le yen ou le sterlin
32:56pour ne citer qu'eux.
32:59En termes de puissance,
33:00ce qui a été fait
33:01sur la tech,
33:03sur l'automobile,
33:05sur la transition énergétique
33:06a été absolument faramineux.
33:08Aujourd'hui,
33:09même en termes de technologie
33:10sur les batteries,
33:12la Chine est à un niveau
33:13d'innovation
33:14et de performance
33:16qui est très loin devant.
33:18C'est un leader
33:18qui est vraiment incontestable
33:19sur ce point-là.
33:21Donc oui,
33:21il y a des segments
33:23à investir du côté chinois.
33:25Maintenant,
33:26de façon générale,
33:27ça reste un marché
33:28qui est très contrôlé.
33:29Donc,
33:30c'est un marché
33:30sur lequel il faut être prudent
33:32et ça reste une pause
33:33qui est minoritaire
33:33de l'ordre de 5%
33:35dans les portefeuilles.
33:37Ce n'est pas une demande
33:37extraordinaire
33:38de la part des clients.
33:39Quand on travaille
33:40pour le compte de clients...
33:41C'est ça
33:42et d'autant plus
33:42quand on a eu un rallye
33:44qu'on a connu
33:44ces derniers mois.
33:45Donc,
33:46c'est le moment peut-être
33:46de laisser un petit peu
33:47le marché respirer
33:48au lieu de prendre
33:49l'effet de mode
33:50et de se jeter dessus
33:51tel quel.
33:51Il y a le risque
33:52que ce soit un feu de paille
33:53ces actions chinoises,
33:55ce rebond des actions chinoises
33:56ou est-ce qu'il y a
33:57quelque chose
33:57d'un peu structurel
33:58aussi qui se met en place
34:00derrière ?
34:00Je crois qu'il y a
34:01deux éléments
34:03plutôt fondamentaux.
34:05Le premier,
34:05c'est que la participation
34:06des investisseurs domestiques
34:08en Chine
34:09dans leur marché
34:10qui n'était auparavant
34:11pas le cas.
34:13Ils n'étaient concentrés
34:13que sur l'immobilier.
34:15Donc,
34:15ça,
34:15c'est un soutien
34:16à terme important.
34:18Le deuxième,
34:20c'est que le macro
34:22ne va pas très bien.
34:23Non.
34:23Ils se sont montrés
34:24engagés
34:26à des programmes
34:28de relance
34:28donc il va y avoir
34:29probablement encore
34:30des mesures
34:31de soutien.
34:33Dans ces deux éléments-là,
34:35ça fait qu'il y a
34:35un fond,
34:37il y a un vent
34:38derrière
34:39qui soutient.
34:41Et le côté investissable
34:42ou pas,
34:43je crois que moi,
34:44j'aurais été le premier
34:45coupable il y a trois ans
34:46de dire par rapport
34:47au discours qu'on avait
34:48de Bégin,
34:49de Shipping,
34:50sur la distribution
34:52de richesses
34:53et autres,
34:55c'est devenu un petit peu,
34:56c'était un peu compliqué.
34:57Tout ça,
34:58ça a disparu.
34:58Oui.
34:58On n'entend plus
34:59de tout.
35:00Donc,
35:01pour l'instant,
35:02oui,
35:02les vents sont bien orientés
35:04pour que ça soit
35:05un soutien
35:06et les marchés émergents
35:08dans l'ensemble
35:09avec un dollar
35:10qui est plus faible
35:11que ça a été
35:12mais plus proche
35:13de son moyen
35:13donc qui a encore
35:14un peu de capacité
35:16de s'affaiblir
35:17et qui a une volonté
35:18de Washington
35:20de la faire,
35:21moi,
35:21je crois que ça reste
35:21encore intéressant
35:22pour la diversification.
35:24Oui.
35:25C'est là où il faut chercher.
35:26Vous avez parlé
35:27de l'or tout à l'heure.
35:28Je ne sais pas
35:29si c'est un edge.
35:30Honnêtement,
35:30le comportement
35:31a totalement changé
35:32depuis trois ans,
35:33quatre ans,
35:33cinq ans.
35:34Ce qui est sûr
35:35et certain,
35:35c'est que c'est bien
35:36diversifiant
35:37de l'avoir
35:37dans un portefeuille
35:38si possible
35:39et que les éléments
35:41d'achat,
35:42d'acheteurs,
35:43de force d'achat,
35:44c'est à cause
35:45de faiblesse de dollars,
35:46c'est à cause
35:46de le comportement
35:47des États-Unis
35:50dans leur situation
35:52mondiale aujourd'hui
35:54et que les autres
35:55pays ailleurs,
35:56à l'époque,
35:57les non-alignés,
35:59ils vont rester
36:00acheteurs de l'or
36:02parce que pourquoi
36:02laisser...
36:03Donc,
36:03c'est un vrai thème
36:04d'investissement.
36:05Quand vous dites
36:05que ce n'est plus
36:06uniquement un edge,
36:07une couverture,
36:08c'est...
36:08C'est plus qu'un thème,
36:09c'est un changement
36:10structurel
36:11dans une appréciation
36:13d'un marché,
36:14ce n'est ni macro,
36:15ce n'est ni valorisation,
36:16ce n'est ni sentiment,
36:17c'est technique.
36:18C'est qu'il y a
36:18un changement structurel
36:19dans la façon
36:20dont le marché
36:21se comporte.
36:23Dans la partie émergente,
36:26on parle de la Chine.
36:27La Chine,
36:27ça nous amène
36:27à regarder l'Asie aussi
36:28et en Asie,
36:29il n'y a pas que des...
36:31Il y a le Japon aussi
36:32qui se tient très bien
36:33comme marché,
36:34je crois.
36:35Le Top X,
36:35le Nikkei
36:36doivent être
36:36sur des niveaux historiques
36:37également.
36:38Gustavo,
36:39je sais que la Corée du Sud
36:40appartient toujours
36:41aux émergents
36:42mais le Cospi aussi
36:43a été visiblement
36:44une des fusées
36:45de l'année 2025.
36:49Comment vous regardez
36:49cette zone ?
36:50Et dans des fonds
36:51d'allocation globale,
36:52vous avez,
36:53j'imagine,
36:53le droit d'aller investir
36:54dans cette zone-là.
36:55Est-ce que c'est le moment,
36:56est-ce que c'est un bon moment
36:57pour être présent là-bas ?
36:58D'abord,
36:59la Corée,
36:59qui se trouvait
37:00dans le MSCI émergent,
37:02n'est pas un émergent
37:03et du coup,
37:04on investit
37:05comme n'importe quel pays
37:06qui fait partie
37:07des marchés
37:07dans lesquels on investit.
37:09Ce qui n'est pas le cas
37:09de la Chine,
37:10pour le coup,
37:10investir en Chine,
37:11pour nous,
37:12je ne parle pas d'Hong Kong
37:13mais disons la Chine continentale,
37:15ça serait vraiment
37:15du hors-benchmark
37:16et en tout cas,
37:17ça serait forcément
37:18quelque chose
37:18qui serait petit
37:19si on devait le faire.
37:21Je comprends.
37:21Et très honnêtement,
37:22à titre presque personnel,
37:23je dirais qu'investir
37:24vraiment en cœur
37:25de portefeuille
37:25en Chine,
37:28en République populaire de Chine,
37:29ce n'est pas quelque chose
37:30d'évident.
37:31C'est-à-dire,
37:31toujours la même chose,
37:32ce que vous achetez
37:33à la fin,
37:34ce n'est pas vraiment
37:35une entreprise non plus.
37:36Vous êtes parfaitement actionnaire,
37:37c'est un droit dérivé
37:40sur quelque chose,
37:41ce n'est pas évident,
37:42je n'aimerais pas en tout cas
37:43être obligé d'aller en Chine
37:44pour réclamer quoi que ce soit
37:45ou aller attaquer en justice
37:47en contentieux ou quoi que ce soit.
37:48C'est complexe,
37:50c'est complexe.
37:50Après,
37:51je comprends qu'à très court terme,
37:52ce n'est pas un problème
37:54mais fondamentalement,
37:56ça reste quand même
37:57un endroit pas facile à investir.
37:59Ce qui n'est pas le cas
38:00de la Corée
38:01ni du Japon.
38:02Et donc,
38:03il y a beaucoup de choses
38:04intéressantes qui s'y passent.
38:05D'abord,
38:07à la fois la Corée
38:08et le Japon
38:08sont deux marchés
38:09avec beaucoup de valeurs
38:10qui sont liées
38:11à l'intelligence artificielle,
38:12liées à la tech mondiale
38:14et ils font partie
38:14de ce grand circuit
38:17et de cette grande chaîne
38:18de valeurs ajoutées
38:19liées à l'IA
38:20et qui est quelque chose
38:21d'important
38:22et ils y participent.
38:24Et en plus,
38:25dans les deux cas,
38:26ce sont des marchés
38:27où il y a eu beaucoup
38:27de réformes de gouvernance
38:29ces dernières années
38:29et ça,
38:30c'est aussi quelque chose
38:31de positif
38:32pour les actionnaires
38:33minoritaires
38:34que nous sommes.
38:35Un meilleur traitement
38:36des rachats d'actions,
38:37des dividendes,
38:38etc.
38:40Et donc,
38:41ça,
38:41c'est des choses aussi
38:41qui sont positives.
38:42Et enfin,
38:43d'un point de vue macro,
38:44c'est surtout vrai
38:44pour le Japon.
38:45On connaît l'histoire du Japon,
38:46c'est à l'heure
38:47à sortir de 30 ans
38:48de déflation.
38:49C'est un changement majeur
38:50pour cette économie
38:51et c'est très bon
38:52pour notamment
38:53le système bancaire,
38:54les finances.
38:55Vous croyez
38:56à la reflation japonaise ?
38:58On croit
38:58à la reflation japonaise
38:59et notamment
39:01le secteur bancaire
39:02en bénéficie
39:03et donc,
39:04c'est aussi
39:04de nos convictions
39:05et de nos positions
39:06des bancaires
39:07à la fois européennes
39:08et japonaises
39:09dans les portefeuilles.
39:09Le Japon en reflation,
39:10tout est permis
39:11désormais,
39:12après 30 ou 40 ans
39:13de déflation.
39:15Merci beaucoup,
39:15messieurs.
39:16Merci d'avoir été
39:16invités de Planète Marché
39:17ce soir.
39:18Gustave Orenstein
39:19d'Orval Asset Management,
39:20Andrew Etterrington
39:21AXAIM
39:22et Gabriel Caraboulade
39:23Neuflize,
39:24OBC était nos invités.
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