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  • il y a 2 jours
DB - 30-09-2025

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00:30...
01:00Nous sommes à Florence en 1475.
01:09La République, sous la tutelle avisée de Laurent de Médicis,
01:11dit le magnifique, connaît puissance et prospérité.
01:15Fiora, fille du riche marchand Francesco Beltrami, a 18 ans.
01:20Elle est belle, rieuse et passionnée.
01:22Revenant d'un séjour à Fiesol,
01:24accompagnée de Dame Léonard, de sa gouvernante,
01:26elle croise sur sa route Philippe de Solonget, gentilhomme bourguignon.
01:30Celui-ci est envoyé par Charles de Téméraire,
01:32qui veut emprunter de l'argent à Lorenzo de Médicis
01:34afin de poursuivre sa guerre contre Louis XI, roi de France.
01:37Lorenzo refuse et prépare le tournoi
01:39qui doit sceller l'alliance de Venise avec Florence.
01:42Francesco Beltrami, le père de Fiora,
01:45a de farouches ennemis, des Pazzi.
01:47Giacoppo, qui conspire la perte de Médicis.
01:50Hieronima, mère de Pietro,
01:52dégénéré, fourbe et sadique, qui est amoureux de Fiora.
01:54Francesco refuse d'épouser Hieronima, sa cousine, qui s'offre à lui.
02:01Au cours d'un bal au palais Médicis,
02:04Fiora revoit Philippe de Solonget,
02:06qui lui fait ouvertement la cour,
02:08sous l'œil inquiet de Beltrami et celui perfide de Hieronima.
02:12Rentrant du bal, elle est sauvée in extremis d'un enlèvement
02:14par Demetrios Lascaris, médecin byzantin attaché à Lorenzo.
02:18Un voile taché de sang,
02:22ayant appartenu à sa mère,
02:23obsède la jeune fille.
02:25Philippe, qui connaît le secret de la naissance de Fiora,
02:28fait chanter Francesco Beltrami
02:29afin d'obtenir et la main et la dot de la jeune fille
02:33pour armer son maître, Charles de Téméret.
02:36Fiora,
02:37ignorante de ce marché,
02:38accepte avec bonheur d'épouser dans le plus grand secret
02:41celui qu'elle aime.
02:43Mais Philippe l'abandonne au lendemain de leur nuit de noces
02:45pour rentrer en Bourgogne.
02:47Sous-titrage Société Radio-Canada
03:17Cette femme est bien la propriété de Francesco Beltrami ?
03:20Ben oui, Madonna.
03:21Je suis sa cousine, Hieronyma Pazzi.
03:23Moi, je vous avais reconnue.
03:25Tiens, tu ne m'as déjà vue ?
03:26Oui.
03:28Dans la suite du seigneur Lorenzo,
03:30quand il a fêté l'ambassadeur de Venise,
03:31il était la plus belle.
03:33Oh, voyez-vous ça ?
03:36Mais il y avait 50 femmes plus jeunes et plus belles que moi dans ce quartet.
03:39Plus jeunes peut-être, mais plus belles, non ?
03:41Comment t'appelles-tu ?
03:45Marino.
03:47Marino.
03:48Je viens de faire une promenade à Fontelucente
03:50et je meurs de soif.
03:52Tu ne m'offrirais pas un grand verre d'eau fraîche ?
03:54On va vous apporter ça tout de suite.
03:56J'y viens là, apporte de l'eau fraîche à Mona Lironima.
03:58Cette selle est tellement inconfortable.
04:02Je n'y tiens plus.
04:04Tu me laisseras bien profiter de l'ombre de ta maison, tu le mères.
04:06Oh, mon entier !
04:07Je ne vous ai pas vous le proposer.
04:09Aide-moi à descendre.
04:10Laissez le cheval, toi !
04:14Oh, oh, oh !
04:16Tu t'es pas fait mal, au moins ?
04:17Oh, oh, non, t'es fort !
04:19Oh, il fait bon, chez toi !
04:38Quand on sort de cette fournaise !
04:40Je ne peux pas faire d'habitude.
04:42Vous savez, je suis dehors toute la journée.
04:45Ah oui, bien sûr !
04:47Et tu étais le muletier de mon cousin Francesco.
04:50C'est vrai.
04:51Et un muletier, c'est toujours dehors, par tous les temps.
04:55Eh oui !
04:57C'est un métier d'attance-fatigue vite.
05:00Aussi quand M. Francesco m'a proposé de prendre cette ferme il y a 18 ans,
05:04je me suis laissé tente et...
05:07Oh, je me sens mieux.
05:11J'ai encore soif.
05:11Ah, ok.
05:12Oh, mais cette fois-ci, je prendrai bien un peu de vin.
05:14Celui qu'on boit chez mon cousin est délicieux.
05:16Il vient d'ici ?
05:17Oui.
05:28Permettez que je boive à votre accompagné.
05:30Oh, mais bien sûr, au contraire.
05:33Ne dit-on pas malheur à celui qui boit seul ?
05:36Ah, ah, ah, ah.
05:37Oh, c'est bien celui de mon cousin.
05:45Oh, quelle merveille.
05:46Toi qui as beaucoup voyagé autrefois, quel vin est le meilleur à ton avis ?
05:57Le toscan ou le bourguignon ?
05:59M. Francesco disait, le bourguignon, c'est le vin de l'esprit.
06:04Le toscan, c'est le vin de l'amour.
06:05Et toi, qu'en penses-tu ?
06:11Moi ?
06:13L'amour dans les deux cas.
06:20De toute façon, j'y passe toujours.
06:25Ah, ah, ah, ah, ah, ah, ah, ah, ah, ah, ah, ah, ah, ah, ah, ah, ah, ah, ah, ah, ah.
06:30À quand remonte ton dernier voyage ?
06:32À 18 ans, je vous l'ai dit tout à l'heure.
06:34Ah, oui.
06:36Et vous êtes-y allé en Flandre ?
06:37Non, à Bourgogne.
06:40Hum.
06:41Ah, et à Paris ensuite ?
06:42Non, non, seulement à Bourgogne jusqu'à Dijon.
06:44Après, on est raté chez nous.
06:46Mais pour quelle raison ?
06:48Une bonne raison que devait avoir mes soeurs frates chez...
06:51Moi, je me souviens plus de rien.
06:58Hum.
07:00Bien.
07:02Oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh.
07:06J'ai serpé sur mes jambes, on dirait.
07:08Mais le soir,
07:10c'est pas bien que j'y arrive toute seule.
07:12Mais qu'est-ce que c'est que ça?
07:16Je vais prendre mon bain
07:18jusqu'à vous êtes arrivée.
07:20Oh, mon Dieu.
07:22Ça me fait envie.
07:24Je ne peux pas résister.
07:26Vite, aide-moi à me déshabiller.
07:28Non, mais vite qu'on niais.
07:30Ces choses-là ne sont vraiment agréables que si on les fête
07:32dès que l'on vit aux enfants.
07:42Mais non, mais pas ta reine-là.
07:44Et pourquoi?
07:46Parce que je la prends, avec du échec et mat.
07:48Mais bien, qu'est-ce que tu veux?
07:50Il faut bien que quelqu'un, un jour, soit échec et mat.
07:55Léonard.
07:56Quand mon père rentrera-t-il de Venise?
07:58Mais demain, ma chérie.
08:00Voilà dix fois qu'on me le demandait
08:02que je vous répète la même chose.
08:04Pardonne-moi, je me suis plongée la tête.
08:06Tu n'es pas malade?
08:08Mais non.
08:10Viens.
08:17Viens!
08:18Moi, chérie!
08:22Quelle mine!
08:23Tu n'es pas malade, au moins?
08:24Ah non!
08:25Toi aussi!
08:26Oh, il paraît que ce n'est pas une question à poser,
08:28Mlle Kiara.
08:29Léonard, tu es insupportable.
08:31Va-t'en, je ne veux plus te voir!
08:32Je ne veux plus te voir.
08:33Et toi ?
08:34Mais qu'est-ce que j'ai fait ?
08:35Va-t'en !
08:38Viens, Katoune.
08:40Il semble que nous soyons indésirables.
08:43Pour le moment, nous en reparlerons
08:45quand on reviendra pleurnicher
08:46dans notre giron en quête de réconfort.
08:51Que se passe-t-il, fior Amilla ?
08:53Je ne t'entends plus ni rire ni chanter.
08:55C'est à peine si tu parles.
08:57Mais je n'ai rien.
08:58C'est un mauvais moment qu'il n'y aura rien de plus.
09:00Que mon père est auprès de moi,
09:03je retrouve un peu de courage et d'entrain.
09:06Mais dès qu'il s'éloigne, je me sens nerveuse, inquiète.
09:10De quoi ?
09:11Je ne sais pas.
09:13De rien.
09:14De tout.
09:18Non, c'est un mauvais moment que je traverse.
09:21En es-tu bien sûre ?
09:22Mais oui.
09:23Pourquoi ?
09:25Avant-hier, te souviens-tu ?
09:27Nous étions auprès du baptistère.
09:28Juliano de Médici s'est passé avec sa joyeuse bande.
09:33Il nous a salués.
09:35Et toi, tu l'as à peine regardé.
09:38À mon avis, il était très vexé.
09:41Mais c'est pour toutes les fois que je me suis vexée, moi,
09:43parce qu'il ne me regardait pas.
09:45De toute façon, les sentiments de ce jeune homme
09:47ne m'intéressent absolument pas.
09:49Jura ?
09:50Tu ne l'aimes donc plus ?
09:52Eh bien, il me plaisait.
09:53Il me plaît beaucoup moins.
09:55Mais nous parlons de moi
09:56et je crois que le sujet est épuisé.
09:58Toi, comment vont tes amours ?
09:59Bernardo Davanzati fait-il des progrès ?
10:02Il est à Rome la plupart du temps.
10:06Il faudrait mieux qu'il y reste tout à fait.
10:08Car à chaque fois qu'il revient à Florence,
10:12je le trouve de plus en plus ennuyeux.
10:14Merci, mon ami.
10:36On est bien chez toi.
10:37Avec un hôte aussi prévenant.
10:42Ce n'est pas tous les jours
10:43que j'ai une personne de votre qualité
10:44dans mon culot.
10:47D'habitude, tu te contentes
10:48de la petite Gigliola.
10:54Pour un homme qui craint la jeunesse,
10:56je trouve que tu ne les prends pas très vieilles.
10:58C'est avec elle que tu comptes
10:59prendre ton bain, n'est-ce pas ?
11:01Oui.
11:02Eh bien, viens de le prendre avec moi.
11:07Quoi ?
11:09Viens vite.
11:10Qu'est-ce que tu attends ?
11:11Et...
11:32Sous-titrage Société Radio-Canada
12:02...
12:32Ça te va, monseigneur ?
12:53Des chambres sont décorées avec un goût de plus en plus atroce, Pippa.
12:58Il est vrai que quand on voit les orifaux dont tu es affublée...
13:06Tu as mille fois raison, monseigneur.
13:08Mes clients aiment de plus en plus ce qu'il y a de mauvais goût.
13:11C'est normal, ce sont tous des gens riches.
13:13Et Florence est la ville au monde où il y a le plus de belles choses.
13:16Chez moi, c'est riche, mais c'est moche.
13:19Alors ça les change et ça les excite.
13:22Des cadences !
13:24Qu'est-ce que c'est que ça ?
13:28Un souper fin pour te mettre en appétit ou pour te refaire des forces.
13:33Ça suffit !
13:36Va le chercher !
13:37Tout de suite, monseigneur.
13:38C'est une fille de Provence que les Barbaresques ont enlevée près de Marseille,
14:00que j'ai pu racheter à un génois.
14:02Elle s'appelait...
14:02Je connais son nom !
14:04D'accord.
14:05Allez, va-t'en !
14:06Sans hésiter, amusez-vous bien.
14:27Le roi ?
14:31Je suis au droit !
14:36Je suis au droit !
14:50Je suis au droit.
14:54C'est parti.
15:24Monseigneur.
15:36J'ai cru entendre une voix qui vous appelait, Dame Léonard.
15:40Une voix à Monseigneur ?
15:42Oui.
15:47Par là.
15:53Bien.
15:54Courez vite.
16:00Décidément, elle veille sur toi comme un avare sur son trésor.
16:03Elle est tout pour moi.
16:05Et elle a très peur qu'on fasse du mal.
16:07C'est donc l'air d'un homme qui pourrait te vouloir du mal.
16:09Je t'ai souvent entendu dire qu'un visage est plus difficile à déchiffrer qu'un livre d'astronomie.
16:14Oui, mais alors je voulais parler d'un visage de femme.
16:16Par exemple, je suis incapable de lire sur le tien.
16:21Alors on ne craint rien.
16:23Je ne veux pas dire par là que tu es quelque chose à me cacher.
16:27Mais une femme aussi belle que toi ne peut laisser paraître à tout moment ceux qu'elle éprouve.
16:34Mais la moitié des hommes penserait qu'elle les aime.
16:36L'autre qu'il lui répugne.
16:39Et les conséquences seraient catastrophiques dans un cas comme dans l'autre.
16:44Francesco est-il rentré de Venise ?
16:46Non.
16:47Une lettre de lui nous annonce son retour dans une semaine seulement.
16:50Je voulais lui présenter mes excuses.
16:52Tu lui diras qu'elle l'attend à la seigneurie.
16:54Quel temps lui as-tu donc causé ?
16:55Aucun.
16:57Sinon que je l'ai soupçonné de me trahir et que ce soupçon était indigne de moi.
17:00Mais à quel propos ?
17:01À propos de ce bourguignon.
17:03Les visites du comte de Selongé à ton père m'avaient donné à penser.
17:07Mais deux mois se sont écoulés.
17:09L'enquête est close.
17:10Francesco n'a pas prêté d'argent à cet homme.
17:13C'est donc moi qui me suis comporté comme un mauvais ami.
17:16Mais qu'est-ce que tu as, Fiora ?
17:19Je ne sais pas, Lorenzo.
17:26Fiora !
17:27Dame Léonard !
17:30Dame Léonard !
17:32Que lui avez-vous fait ?
17:33Mais nous parlions et elle a perdu connaissance.
17:35Allons, aidez-moi.
17:36Lissez-lui un coussin sous ma tête.
17:37Non, non, non, non, non, non, sous ma tête.
17:40Sous les reins.
17:41Elle est blanche comme un drap, il faut lui faire revenir le sang au visage.
17:44Et vous, monseigneur, donnez-lui quelques soufflets.
17:46Mais enfin, Dame Léonard, je n'ai jamais souffleté de femme.
17:48Mais puisque c'est pour son bien !
17:50Et toi, qu'est-ce que vous n'avez que moi dans les mains ?
17:51Allez, monseigneur, souffloutez, souffloutez !
17:53Fiora !
17:54Plus fort, monseigneur, plus fort !
17:56Fiora !
17:57Léonard !
18:11Marino !
18:23Suceppe !
18:25Monsieur Val !
18:35Comment te sens-tu ?
18:37Mieux, Lorenzo.
18:39Je suis si honteuse.
18:40Mais de quoi, mon Dieu ?
18:42Cela t'est déjà arrivé ?
18:43Depuis quelques jours, seulement elle ne...
18:44Le départ de son père pour Venise la contrariait au-delà de ce que l'on peut dire.
18:48Elle dort très mal, elle ne mange plus.
18:50Et pour un peu, elle se laisserait périr d'inanition.
18:52Je vais t'envoyer un médecin.
18:54Non, c'est inutile, Lorenzo.
18:56Mon père entre demain et tout sera fini.
18:58Certainement, Monseigneur, je vous le dis.
19:00Ce n'est que l'absence de Messer Beltrami.
19:02J'en ai parlé à Francesco, Fiora.
19:04Tu... tu lui es trop attaché, cela n'est plus raisonnable.
19:08Il faut absolument que nous deux choisissions un mari.
19:10Ah ah ah !
19:16Je voudrais que tu restes ici jour et nuit.
19:20Je te rendrai plus heureuse que tous tes beaux seigneurs de Florence.
19:26Ah, écoutez-moi un peu le ventin.
19:28Je te crois donc toujours en Bourgogne.
19:32Avec ta réputation d'Italien.
19:34Mais dis-moi...
19:38Mon cousin Francesco...
19:40Il avait aussi une femme dans chaque ville.
19:46Tabac ?
19:48Lui aussi ?
19:50Lui, c'était un Italien un peu ordinaire.
19:54Un vrai bonnet de nuit.
19:58Mais il avait au moins...
20:00Au moins une femme.
20:02Cette femme...
20:04Cette noble dame bourguignonne.
20:06La mère de Fiora, qui est morte en couche.
20:08Elle n'a jamais existé.
20:10Elle n'en parlera plus.
20:20Ah, si.
20:22Tu dois en parler.
20:24Il commence pas une histoire aussi intéressante pour s'arrêter dès le début.
20:28Tu peux en parler.
20:35Aide-moi à m'habiller.
20:37C'est la dernière fois qu'il me voit.
20:40Madonna, j'ai donné ma parole.
20:43Et moi, je te donne la mienne.
20:46Si tu ne me racontes pas toute l'histoire,
20:49je ne me mettrais plus jamais les pieds ici.
20:52Il reste dans ton cœur.
20:58Aide-moi à m'habiller.
21:05Vos-tu que j'appelle la servante ?
21:10Et pourquoi tu tiens tellement à connaître cette histoire ?
21:14Parce que je suis curieuse, comme toutes les Florentines.
21:20Donc...
21:24Fiora est bien la fille de Francesco.
21:28Non.
21:33Voilà un commencement.
21:36C'est bien, Marino.
21:38Très bien.
21:41La suite, s'il te plaît.
21:54La suite.
21:55En gros, Lyon.
22:00Bon.
22:04Vous étiez il y a dix-huit ans à plein hiver.
22:08Nous arrivions à Dijon,
22:09Michel Francisco et moi.
22:10Ils faisaient un froid de loup.
22:13Il y avait de la glace dans les ruisseaux.
22:18Pourtant les rues étaient pleines de monde.
22:20Et tous ces gens marchaient vers la place Morimont.
22:22où ils s'attassaient.
22:25Pour voir le bourreau couper la tête à deux jeunes gens.
22:31Un garçon et une fille.
22:35Un garçon...
22:36Beaux comme une femme.
22:39Un femme.
22:41Aussi belle que lui.
22:44et de loup.
22:52Un garçon et deux jeunes gens.
22:55Un garçon et deux jeunes.
22:57Mon père !
23:06Comme vous m'avez manqué !
23:07Comme vous m'avez manqué !
23:09Aïe-moi !
23:11Crois-tu que je n'ai pas pensé à toi ?
23:13Chaque jour et à chaque instant.
23:19Bonjour, Dame Léonard.
23:21La maison n'a pas trop souffert de mon absence.
23:23Nous avons tâché de la maintenir en ordre, monsieur.
23:27Mais rien ne vaut l'œil du maître.
23:29Alors, quelle nouvelle ?
23:31Le Seigneur Lorenzo souhaite vous voir dès votre retour.
23:33Je comptais bien lui rendre visite aussitôt.
23:38Il me semble que tu t'effardais un peu plus que d'habitude.
23:44Ce n'est pas un reproche que je te fais.
23:46Je sais bien que tu n'as pas besoin de tous ces artifices pour plaire.
23:50Mais tu changes, Fiora.
23:52Nous changeons tous, monsieur.
23:56Chacun a sa manière, Dame Léonard.
24:00Mais celle de Fiora est la meilleure.
24:04C'est une rose qui s'épanouit.
24:07Oh !
24:08Taisez-vous !
24:09Comment voulez-vous que je ne devine pas un monstre de vanité
24:12si vous me parlez toujours ainsi ?
24:14Fiora !
24:22Mon Dieu, il y a des mois que je ne vous ai pas vues.
24:24Où étiez-vous donc ?
24:25Là où vous n'étiez pas.
24:27Apparemment, Lucas t'en a beau enir.
24:29On m'avait dit que vous étiez entré au couvent.
24:31Pour chagrin d'amour.
24:33Vous avez été assez naïf pour croire à ces balisaires.
24:35Oh, Lucas !
24:38Lucas, mais quand vous déciderez-vous à devenir un homme digne de ce nom ?
24:42Fiora !
24:43Nous allons cueillir des violettes à Sanminiato pour les offrir à la Madone.
24:47Vous voulez nous accompagner ?
24:48Si je m'agenouillais en certaines compagnies pour prier,
24:51je suis sûr que ma foi déplacerait la colline de Sanminiato.
24:55Fiora, pour l'amour du ciel,
24:57quand permettrez-vous que j'envoie mon père parler au vôtre ?
24:59S'il vous plaît, Lucas !
25:01Qui en sont-nous au moins ?
25:02Ensuite, j'attendrai tout le temps qui vous plaira.
25:04Si vous ajoutez encore un mot,
25:05je vous quitte et vous ne me verrez plus jamais.
25:08Bien, j'en conclue que vous ne m'aimez pas, pour l'instant.
25:12Cela viendra plus tard, peut-être.
25:14Je saurai patienter.
25:15Ma jolie cousine.
25:17Quel bonheur de vous rencontrer.
25:19Laissez-moi vous regarder.
25:22Seigneur, vous êtes encore plus belle que d'habitude.
25:25Merci, cousine.
25:27Vous-même êtes resplendissante.
25:29Moi ?
25:29Mon Dieu, j'ai fait ce que je peux,
25:31mais auprès de vous.
25:34On m'a dit que Francesco était rentrée de Venise.
25:37C'est vrai ?
25:38Très bien.
25:39Et est-il chez lui à cette heure ?
25:43Je crois, oui.
25:44Le mieux du monde.
25:46À bientôt, ma chérie.
25:50Pietro ?
25:50Peste.
26:03Je ne vous savais pas en si bon terme avec les parties.
26:07Moi non plus.
26:08Monsieur Francesco ?
26:25Il y a là, votre cousine, Yeronima, qui désire vous parler.
26:29Elle semble d'humeur charmante.
26:30En ce cas.
26:38Bonjour, Francesco.
26:40As-tu fait bon voyage ?
26:42Venise est si belle qu'il n'est jamais facile de la quitter, même pour rentrer à Florence.
26:47Et même pour retrouver la plus pure merveille de Florence.
26:51La douce, la tendre, l'incomparable, Fiora.
26:55Tu as raison.
27:01Pour elle, je reviendrai de l'autre bout du monde.
27:08En y laissant tous les trésors du roi Salomon.
27:13Es-tu bien certain de faire le bonheur de ta fille en lui montrant un pareil attachement ?
27:19Je n'aime pas cette question, Yeronima.
27:21Ah, tu vois, tu t'emportes.
27:23Mais je suis ta cousine, Francesco.
27:28La cousine qui t'aime.
27:30Qui n'a devant les yeux que ton bonheur et celui de ta fille.
27:34Mgr Lorenzo, partage mon avis.
27:35Quoi ?
27:36Il l'a dit à mon beau-père, qui me l'a répété.
27:40Que lui a-t-il dit ?
27:42Mais qu'il est temps de trouver un mari pour Fiora.
27:47Oh, quelle merveille !
27:53Pardonne-moi, Chiara, il faut absolument que je parle à mon père.
27:56Mais ma chérie, pardonne-moi.
27:58Pardonnez-moi tous.
27:59Viens, Catone.
28:00Alors, Lucas, allons-nous ensemble, Mignatou, oui ou non ?
28:03Allons-y, Chiara, allons-y.
28:05Soufflechis bien, Francesco.
28:12De ta réponse dépend le bonheur de Fiora.
28:16Et le tien.
28:20Et peut-être plus que votre bonheur.
28:23Je ne veux aucun mal à ton fils, Yeronima, je te le jure.
28:25Ce malheureux m'aspire même de la pitié.
28:27Rengarde !
28:28Si le malheur vous frappe, ta fille et toi,
28:32vous ne devrez attendre de pitié de personne.
28:35Garde donc la tienne.
28:36Si est trop bien plus riche et plus intelligent que tous les godelureaux de Florence.
28:40Mais peut-être.
28:42Ce n'est pas sa faute si Dieu l'a fait expilé.
28:44Mais aucune femme jeune et belle ne sera assez folle pour vouloir d'un mari comme lui.
28:47Il est né de la meilleure noblesse de Florence !
28:51Est-ce que ce n'est pas un bâtard, lui ?
28:53Si la naissance illégitime de Fiora te répugne à ce point,
28:57pourquoi vouloir à tout prix qu'elle épouse Pietro ?
29:01C'est une naissance illégitime ?
29:04Oui.
29:08Tu sais bien qu'il ne s'agit pas de cela seulement.
29:11Ah bon ?
29:13Mais de quoi s'agit-il alors ?
29:18Peut-il vraiment que je m'explique ?
29:20À présent, c'est indispensable.
29:26Comme tu voudras.
29:31Francesco.
29:33Fiora n'est pas ta fille.
29:36Fiora est la fille de Jean et Marie de Brevaille.
29:40Condamnée par la justice pour Guignonne et exécutée.
29:44Place du Morémont à Dijon en 1457.
29:50Il y a des preuves de ce que tu avances, bien sûr.
29:55Mon, j'ai un témoin.
29:57Et si un seul ne suffit pas, Lorenzo peut toujours envoyer à Dijon
29:59pour interroger le comte de Solonger.
30:05C'est bien compris cette fois.
30:09Fais-tu, en offrant à Fiora d'épouser Pietro,
30:12je suis très bonne.
30:14Il est vrai qu'il est très épris d'elle.
30:16Ils auront sûrement ensemble de beaux enfants.
30:18Jamais, jamais, Fiora n'épousera ton fils.
30:21Jamais !
30:22C'est ta réponse ?
30:25Oui, c'est ma réponse.
30:29Bien.
30:32Dès demain, Lorenzo saura que tu as ramené de Bourgogne,
30:35voici 18 ans,
30:38une enfant du diable,
30:40une sorcière
30:41qu'on aurait dû jeter aux flammes de sa naissance
30:44et que ta perversité a sauvé.
30:49Je sais qui est ton témoin.
30:52T'es Marino, mon ancien mulquier, n'est-ce pas ?
30:55Peu importe.
31:00Je devine comment tu as obtenu de lui
31:03qu'il renie la parole qu'il m'avait donnée.
31:04Il ne sera pas bien difficile de le lui faire avouer,
31:08je m'en charge.
31:11Je devine aussi la joie de ton beau-père
31:13quand il saura
31:15que tu t'es donné à ce rustre.
31:18Ah !
31:19Ah, mon beau-père !
31:26Mais si c'est le prêt à payer
31:27pour mettre la main sur ta fortune,
31:30je peux bien coucher avec tous les mulchiers
31:31et de la chrétienté !
31:33Ah, ah, ah !
31:35Ah !
31:36Non, Francesco !
31:39Un bon mariage vaut mieux
31:40qu'une condamnation à faire mort.
31:44Et de la ruine, non ?
31:48Je vais partir !
31:58J'admets que j'ai porté un coup à ton orgueil.
32:01et qu'il te faut bien une grande nuit
32:03pour méditer et prendre ta décision.
32:07Je serai ici demain à la même heure.
32:11Au revoir, Francesco !
32:12Mais là, j'aurais dû aperter la mienne.
32:14Pourquoi ne m'as-tu pas laissée la tuer ?
32:20Est-ce qu'il y a bien assez de malheurs dans ta vie,
32:23ma pauvre enfant chérie ?
32:24Que te viendrais-tu ?
32:24Il fallait maintenant qu'on t'accuse d'un meurtre.
32:26Mais là, j'aurais dû aperter la mienne.
32:32Pourquoi ne m'as-tu pas laissé la tuer ?
32:34Parce qu'il y a bien assez de malheur dans ta vie, ma pauvre enfant chérie.
32:38Que te viendrais-tu ?
32:38Il fallait maintenant qu'on t'accuse d'un meurtre.
32:40C'est un meurtre qu'on accuse Jean et Marie de brévaille
32:42pour qu'on les ait exécutés ?
32:44Non.
32:45Mais de quel crime, alors ?
32:48Mais pour eux, ils n'avaient commis aucun crime.
32:52Aux yeux de la justice des hommes,
32:53ils avaient commis un crime pire qu'un meurtre.
32:54Aux yeux de la justice de Dieu,
32:59étaient-ils coupables ?
33:01Ou avaient-ils été soumis seulement
33:03à une tentation au-dessus de leur force ?
33:06Mais qu'avaient-ils donc fait ?
33:09Ne croyez-vous pas que le temps soit venu
33:14de me dire enfin toute la vérité ?
33:23Sans doute, oui.
33:24C'était un triste jour d'hiver
33:37en 1457 à Dijon.
33:43J'étais rentré dans la ville
33:50au moment du supplice de Jean et de Marie
33:54sur la place du Morimont.
33:55De glas battait ses notes funèbres.
34:04Je n'étais pas venu à Dijon pour assister à une exécution capitale,
34:07mais pour prendre un peu de repos au cours d'un long voyage
34:10de Florence jusqu'en Flandre.
34:13la foule était telle dans les rues
34:17que nos montures furent contraintes
34:20de s'arrêter aux abords de la place.
34:23Et là,
34:29soudain,
34:30nous avons vu les condamnés.
34:32de la foule.
34:33C'est parti !
34:33C'est parti.
35:03C'est parti.
35:33C'est parti.
36:03Grâce pour eux !
36:16Disez-vous, Monseigneur, vous allez nous faire écharper.
36:19Je ne peux même pas laisser massacrer ses enfants.
36:21Grâce pour eux !
36:23Pas de grâce ! Monseigneur le Duc a ordonné la mort !
36:27Sous-titrage Société Radio-Canada
36:58Eh bien, Monseigneur, les vêtements des condamnés appartiennent au bourreau.
37:01Qu'entendez-vous pour les dépouiller ?
37:03Respect à la mort, M. Regnaud.
37:05Votre vengeance n'est-elle pas accomplie ?
37:07La sentence est formelle.
37:10Ces deux monstres seront jetés nus à la fosse.
37:13Allô ?
37:15Outez-leur leurs vêtements et airs propagés.
37:17Je ne les emporterai pas.
37:19Je ne veux attirer le mauvais sort, ni sur moi, ni sur mes jambes.
37:21Qu'est-ce que tu dis ?
37:22Tu avais bien parlé, maître.
37:24Il a parlé contre la loi.
37:25Il s'agit de la loi.
37:29Tenez.
37:30Prenez ceci.
37:32Je vous rachète les habits de ces malheureux.
37:37Qu'ils soient enterrés et dignement vêtus.
37:39De quoi vous mêlez-vous ?
37:40Leurs âmes sont déjà un enfer.
37:44Et sur leur corps maudit, j'ai tous les droits.
37:47Êtes-vous le Seigneur Dieu, pour décider du ciel et de l'enfer ?
37:51Êtes-vous Messire Satan, pour vous arroger tous les droits ?
37:55Cette femme était la mienne.
37:59Et lui, savez-vous seulement qui il était ?
38:05Son propre frère.
38:10Oui.
38:13J'ai été trompé par une sorcière et un démon.
38:15Cela vous suffit-il.
38:25Ils sont morts à présent.
38:30À Florence, nous disons que...
38:33Seule la mort peut rompre les liens du mariage.
38:38La mort est passée.
38:43Cette femme n'est plus la vôtre.
38:47Et la faute qu'ils ont commise s'est éteinte.
38:51Allez-vous-en.
38:52Faut changer !
38:54Veux-tu que je te jette un bas dans ces biches à fonds ?
38:57Je vais parler de toi au prévôt, l'étranger.
39:06Et si riche sois-tu, et quoi que tu fasses,
39:09ces deux charognes iront pourrir avec les lépreux et les pestiférés.
39:12Il a raison, mes lasses.
39:22Les corps de ces malheureux enfants doivent être jetés à la fausse.
39:26Aidez-moi à leur donner une vraie sépulture.
39:30L'ordre du juge doit être exécuté.
39:33Très bien.
39:34Maître !
39:46Je veux tout de même les accompagner jusqu'au bout.
39:51Je les ai suivis
39:52jusqu'à l'horrible trou qui s'est refermé
39:56sur ce qui restait de deux jeunes êtres
40:00victime de la plus atroce destinée.
40:13Mais...
40:13Mais pourquoi avez-vous fait tout ça ?
40:18Vous ne connaissiez pas ?
40:22Parce qu'il m'avait suffi d'un regard
40:27pour aimer Marie de Prévaille.
40:30Jamais je n'avais aimé une femme comme je l'ai aimée.
40:39Et jamais je n'en aimerais d'autres jusqu'à ma mort.
40:56Et moi ?
40:57Toi.
41:04Oh toi.
41:11Toi,
41:12j'ai appris ton existence par le saint prêtre
41:16qui a assisté
41:19Jean et Marie jusqu'à leur dernier instant.
41:22leur père Pierre de Prévaille
41:26soupçonnait peut-être
41:28leur passion contre nature.
41:32Il décida de donner Marie
41:33à un homme très riche
41:36qui portait la laideur de son âme sur son visage.
41:43Messie Régnot du Hamel.
41:45Elle a vécu un enfer auprès de lui.
41:53Elle mit au monde une petite fille.
41:57Ils retiravent son enfant à Marie
41:58qui se retrouva seul avec son bourreau.
42:02Battue, méprisée, séquestrée.
42:04Elle s'enfuit,
42:07rejoignit son frère et
42:08ils décidèrent de s'installer à Paris.
42:14Là, pendant quelques mois,
42:20ils vécurent comme mari et femme.
42:22On les arrêta.
42:25On les ramena à Dijon.
42:28Marie était enceinte.
42:32On attendait seulement avant l'exécution
42:34qu'elle mit l'enfant au monde.
42:39C'était toi.
42:42Je sais à présent
42:43pourquoi le coup de se longer
42:44ma prise est abandonnée.
42:46Je croyais qu'il méprisait
42:50la fille de Francesco Beltrami.
42:55Je sais maintenant
42:56qu'il m'a quittée
42:57comme on fuit le diable.
42:58Tais-toi.
43:00Tais-toi donc.
43:03Le beau Guignon
43:03m'a mis le même marché
43:06entre les mains
43:06que Hieronima.
43:09Ou bien je me soumettais
43:10à sa volonté
43:11ou bien il faisait éclater
43:13publiquement le scandale
43:15de ta naissance.
43:16Oui, vous étiez perdue.
43:20Et tu étais perdue.
43:22Cela se l'a compté à mes yeux.
43:24Je te le jure.
43:25Je vous crois.
43:29Personne n'a donc intercédé
43:30pour mes malheureux parents.
43:34Seul leur père,
43:35Pierre de Brévaille,
43:36aurait pu demander le pardon
43:38du duc Philippe
43:39ou de son fils Charles
43:40dont Jean avait été l'écuyer.
43:43Mais le bonhomme
43:43se jugeait déshonoré.
43:46Il a même refusé
43:47de t'accueillir dans
43:47sa maison
43:49après ta naissance.
43:54Il t'a laissé
43:54à l'hôpital de la Charité
43:57avec les enfants abandonnés.
43:58Terminé.
44:08...
44:09...
44:11...
44:15C'est parti.
44:45C'est parti.
45:15Et dix-huit ans après,
45:21voilà où nous en sommes.
45:27Jamais je n'aurai d'autre père que vous.
45:30Et toute ma vie, je serai fière de le proclamer.
45:32Oui, ma chérie.
45:37Oui.
45:38Oui.
45:39Oui.
45:40Oui.
45:41Oui.
45:42Oui.
45:43Oui.
45:44Oui.
45:45Oui.
45:46Oui.
45:47Oui.
45:48Oui.
45:49Oui.
45:50Oui.
45:51Oui.
45:52Oui.
45:53Oui.
45:54Oui.
45:55Oui.
45:56Oui.
45:57Oui.
45:58Oui.
45:59Oui.
46:00Oui.
46:01Oui.
46:02Oui.
46:03Oui.
46:04Oui.
46:05Oui.
46:06Oui.
46:07Oui.
46:08Oui.
46:09Oui.
46:10Oui.
46:11Oui.
46:12Oui.
46:13Oui.
46:14Oui.
46:15Oui.
46:16Oui.
46:17Oui.
46:18Oui.
46:19Oui.
46:20Oui.
46:51...
47:21Que faites-vous ici ?
47:41Quoi ?
47:44N'est-il pas permis à un vieil homme de venir saluer une dernière fois celui qui le précède dans la tombe ?
47:51Vous venez saluer un homme que vous haissiez ?
47:55Je n'aimais pas ton père, c'est vrai, mais je n'ai jamais eu de haine contre lui.
48:10J'admirais son intelligence et son habileté à traiter les affaires.
48:15Vous étiez jaloux de sa fortune et de l'amitié que lui montrait Monseigneur Lorenzo.
48:19Tu es encore bien jeune pour mettre le mot qu'il faut sur les passions des hommes.
48:30Francesco était l'un de ceux qui représentent la force et l'honneur de Florence.
48:37Laisse-moi m'attrister d'avoir perdu un adversaire que j'estimais.
48:41Voici d'hypocrisie !
48:46Sa mort vous cause de la joie, non de la tristesse.
48:52C'est votre victoire que vous venez saluer.
48:54Enfant, tu m'insultes gravement.
49:06Ni ta douleur, ni la présence du corps de ton père n'excuse ta folie.
49:11Quoi qu'il arrive à présent, ne compte plus jamais sur ma pitié.
49:17Allez-vous-en.
49:24Permettez.
49:42Il faut que je te parle.
49:54Je pensais bien qu'on en voulait à la vie de ton père.
50:03J'avais donné à Catoun une drogue puissante, dont j'ai le secret,
50:07qu'elle devait utiliser si l'on tentait de l'empoisonner.
50:10Je n'imaginais pas qu'on oserait s'attaquer à lui en pleine rue, en plein jour.
50:14Et avec ceci, Esteban l'a ramassé près du corps de Francesco.
50:18Mais le meurtre a été commis au milieu de la foule
50:21et l'assassin n'a été vu ni reconnu de personne.
50:23Pourquoi gardes-tu ce couteau ?
50:25Il faut le remettre à la justice.
50:27Sans me vanter, je crois être plus habile que la justice
50:29pour faire parler les objets et les assassins.
50:33Laisse-moi agir à ma guise.
50:35Mais toi, Fiora, tu ne peux plus rester à Florence.
50:38Quoi ?
50:39Une épreuve terrible te menace.
50:41Je ne sais si tu pourras la surmonter.
50:47Lorenzo pourra-t-il protéger Fiora
50:49lorsque le destin la frappe si cruellement ?
50:52Le moine inquisiteur Ignacio Ortega
50:55va-t-il livrer Fiora aux flammes de l'Inquisition ?
50:59Démetriose démasquera-t-il l'assassin de Beltrami ?
51:03Quelle étrange raison pousse Fiora à se retirer dans un couvent.
51:10Vous le saurez en regardant le prochain épisode de la Florentine.
51:14Sous-titrage Société Radio-Canada
51:17Sous-titrage Société Radio-Canada
51:20Sous-titrage Société Radio-Canada
51:23Sous-titrage Société Radio-Canada
51:26Sous-titrage Société Radio-Canada
51:29Sous-titrage Société Radio-Canada
51:32Sous-titrage Société Radio-Canada
51:35Sous-titrage Société Radio-Canada
51:38Sous-titrage Société Radio-Canada
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