- il y a 2 mois
- #faceaphilippedevilliers
Philippe de Villiers passe en revue l'actualité de la semaine dans #FaceAPhilippedeVilliers. Présenté par Eliot Deval
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00:0119h sur CNews, merci d'être avec nous pour face à Philippe Devilliers.
00:05Cher Philippe, bonsoir.
00:06Bonsoir Elliot, bonsoir Geoffroy.
00:09Philippe Devilliers, vous avez été au cœur de l'actualité.
00:12Tout le monde a parlé de vous, partout, tout le temps, cette semaine.
00:15Et on a hâte, les téléspectateurs, les Français qui nous regardent,
00:18ont hâte de vous entendre, notamment sur la pétition citoyenne que vous avez lancée
00:22il y a plus d'une dizaine de jours, et qui rassemble déjà
00:25plus d'un million sept cent mille signataires revendiqués.
00:29On en parlera évidemment dans cette émission.
00:31Mais avant cela, et c'est vous qui me l'avez demandé,
00:33vous avez souhaité commencer cette émission par un drame
00:35qui a bouleversé la France, celui de Philippine.
00:38Tué dans des conditions atroces il y a un an, son bourreau est un Marocain
00:43en situation irrégulière, sous OQTF, déjà condamné en 2021,
00:48appréhendé alors qu'il avait quitté la France et retrouvé en Suisse.
00:53Cet été, le Conseil constitutionnel a refusé la loi pour en voter à l'Assemblée nationale,
00:59de prolonger l'incarcération en centre de rétention, les profils dangereux.
01:04Je vous propose d'écouter la maire de Philippine sur le Conseil constitutionnel.
01:08On va écouter Blandine Lenoir de Carland.
01:11Mon mari et moi, on avait suivi tous les débats et on a suivi les votes.
01:18Donc deux tiers quand même pour chaque Assemblée, deux tiers de oui.
01:22Donc je me dis que le dernier tiers, ça doit être question politique.
01:27Ils ont posé dire oui parce que...
01:30Et quand on m'a appris assez délicatement que le Conseil constitutionnel avait censuré,
01:36alors là, moi je suis retombée, mais j'étais anéantie.
01:40Juste après le vote, c'est une anecdote,
01:43on avait mis cinq lisses sur la tombe de Philippine
01:47parce que ça symbolisait les jeunes filles qui n'allaient pas être tuées.
01:54Donc celles qu'on ne connaîtrait jamais, qui ne sauraient même pas
01:57qu'elles auraient pu courir un risque.
02:00Voilà, j'étais tellement heureuse, j'ai dit,
02:02voilà, Philippine, au moins je te présente ces cinq lisses,
02:06je ne sais pas combien de jeunes filles que tu as sauvées.
02:09Et puis pouf, début août, c'est fini.
02:13Et je ne comprends pas, je ne comprends pas.
02:15J'offre le jeune.
02:16Philippe, vous nous avez dit, il y a deux semaines,
02:18que vous avez rencontré cet été les parents de la famille de Philippine.
02:22C'était quelques jours après d'ailleurs la censure par le Conseil constitutionnel.
02:24Le lendemain.
02:25Le lendemain.
02:26De cet article dont parlait la maman à l'instant de Philippine,
02:29dans l'extrait qu'on a vu.
02:31Qu'avez-vous à dire aujourd'hui à ses parents, à sa famille,
02:34à ses amis et aux Français qui nous regardent ?
02:36J'ai rencontré, dans un moment pathétique, poignant, bouleversant,
02:45toute la famille.
02:48Une famille, ce qui m'a beaucoup frappé,
02:51c'était une famille dévastée, mais debout.
02:58Une famille inconsolable, mais admirable de dignité.
03:03D'ailleurs, lors de cet entretien, on voit une dame qui est foudroyée,
03:13qui dit, je suis à demi-morte,
03:16mais qui continue à vivre pour la société en fait.
03:20Pour que la leçon soit, si possible entendue,
03:26du moins méditée.
03:28Et lors de cet entretien, il y a eu deux moments,
03:36comme dans l'entretien qu'elle a donné au Figaro,
03:40que la famille a donné au Figaro, Loïc et Blandine.
03:46Première partie de l'entretien, c'est l'anniversaire de Philippine,
03:51qui n'est plus là.
03:54Et donc, dans le Figaro, il raconte la chambre vide,
03:58qui reste allumée la nuit, avec une petite lumière fluorescente,
04:02pour signifier la présence de sourire de Philippine,
04:05qui est encore là.
04:08Et puis, il y a le message, le serment des amis,
04:11sur le cercueil.
04:15Nous continuerons à rire avec toi,
04:17nous continuerons à rêver avec toi,
04:20nous continuerons à faire des grandes choses avec toi.
04:22Tu seras notre étoile,
04:24qui guidera nos vies.
04:28Et puis, il y a effectivement,
04:30le papa et la maman,
04:31qui chaque matin,
04:34gravissent la pointe du hock.
04:38Et puis, ce sont les éboulis des larmes.
04:45Est-ce qu'on ne peut pas se remettre
04:46d'un drame comme celui-là ?
04:50Surtout quand
04:51la politique
04:55met du sel sur la plaie.
04:59Parce que c'est la deuxième partie
05:01dont je veux parler maintenant.
05:03De l'entretien,
05:04le petit bout
05:07de phrase
05:08que vous avez
05:10sélectionné.
05:14Dans l'entretien du Figaro
05:16et dans l'entretien d'RTL,
05:18les parents, en fait,
05:22déposent leur colère
05:25en place publique
05:25en sous-entendant
05:31qu'il y a eu deux fautes.
05:33Ils appellent ça
05:34des dysfonctionnements.
05:36Ils ajoutent d'ailleurs
05:37que le gouvernement
05:39n'a pas fleuri la tombe.
05:42Tout le monde s'est carapaté,
05:43en fait.
05:45Où est le président de la République ?
05:47Il aurait pu envoyer une gerbe.
05:50Et les parents disent
05:51non, il n'y a pas eu de gerbe.
05:53Rien.
05:53On est oublié
05:54dans une solitude absolue.
05:57Mais la colère
05:58déposée sur la place publique
05:59concerne deux fautes.
06:01Une faute politique
06:02et une faute judiciaire.
06:04Enfin, une faute juridictionnelle.
06:07La faute politique,
06:09je reprends
06:10ce que vous avez dit,
06:11Elliot.
06:13Philippine a été fauchée
06:14dans la fleur de l'âge
06:15en sortant de la faculté
06:18Dauphine.
06:19elle est assassinée
06:24par un Marocain
06:26qui a une obligation
06:29de quitter le territoire.
06:31Je le dis parce que
06:32au QTF,
06:33personne ne sait ce que c'est.
06:34Obligation de quitter le territoire.
06:36Obligation de quitter
06:37le territoire français.
06:39Qu'est-ce que ça veut dire
06:40pour un État
06:41qui souhaite se faire respecter
06:43de prononcer 130 000
06:46obligations
06:48de quitter le territoire français
06:50quand il n'y en a que 11%
06:53qui sont exécutés ?
06:55Qu'est-ce que ça veut dire
06:56les OQTF
06:57quand votre collègue
07:02et notre ami
07:02Louis Dragnel
07:04a recueilli
07:07la confidence
07:07du Président de la République
07:08et la promesse
07:09du Président de la République
07:10il y a quelques années
07:12et cette promesse disait
07:16demain,
07:18l'année prochaine,
07:19il y aura 100%
07:20des OQTF
07:21qui seront
07:22exécutés.
07:24C'est ma promesse
07:25a-t-il ajouté.
07:27C'est ma promesse.
07:29Donc il faut imaginer
07:30la maman
07:34de Philippine
07:35qui dit
07:35ce matin
07:36elle était là
07:40où elle devait être
07:41elle sortait de Dauphine
07:43c'était pour le week-end
07:45pour aller rejoindre
07:46son appartement.
07:48Lui n'avait pas
07:48à être là
07:49où il était.
07:51Alors d'autant moins
07:52qu'il avait déjà
07:52été condamné
07:53en 2019
07:54pour un viol
07:55dans la forêt
07:56du Val-d'Oise.
07:59Donc là,
07:59il y a une défaillance
08:00politique majeure.
08:02les hommes politiques
08:04dorment chaque nuit
08:05et pendant ce temps-là
08:08il y a
08:09130 000 OQTF
08:10qui sont des individus
08:11dangereux
08:12par définition
08:13qui se promènent
08:15sur le territoire national
08:17et donc
08:18on est à la merci
08:19d'une nouvelle Philippine
08:20à chaque minute
08:21de notre vie.
08:23Je parle
08:23à tous les parents
08:24de France
08:25qui ont peur
08:26pour leurs filles
08:27qui sortent
08:28à 8h du soir
08:29partout en France.
08:30Les OQTF
08:32130 000
08:32ce sont des armes
08:35par destination.
08:36Et deuxièmement
08:37j'allais dire
08:41plus grave encore
08:41le Conseil constitutionnel
08:43a donc censuré
08:47la loi Marlex
08:48qui visait
08:52à allonger
08:53le délai de rétention.
08:55Pas beaucoup
08:56mais un petit peu.
08:58Pas assez.
08:59Mais on est tenu
08:59par les normes européennes
09:01là comme ailleurs.
09:04Et le Conseil constitutionnel
09:05a jugé
09:07que ça n'était
09:08pas nécessaire
09:09parce que
09:10le Conseil constitutionnel
09:12n'est plus
09:16le Conseil constitutionnel
09:17de Michel Debré
09:18du temps
09:20où
09:21il avait pour seule
09:23vocation
09:23de vérifier
09:24la conformité
09:25des lois
09:25à la Constitution.
09:27Aujourd'hui
09:27le Conseil constitutionnel
09:28c'est une cour suprême
09:30qui rejoint
09:32le combat
09:33des minorités
09:33pour parler
09:35comme eux.
09:36C'est-à-dire
09:37qu'en fait
09:37on a instauré
09:38la double préférence
09:40la préférence
09:43du délinquant
09:45sur l'innocent
09:46et la préférence
09:49de l'étranger
09:50sur le national.
09:51Voilà le Conseil constitutionnel.
09:53C'est une honte.
09:55Cette institution
09:56s'est déshonorée.
09:58Alors on parle
09:58de l'état de droit.
10:00C'est l'état de droit
10:01qui permet
10:06aux malfrats,
10:08aux criminels
10:08d'agir.
10:10C'est ça l'état de droit
10:11aujourd'hui.
10:12C'est un état de droit
10:14qui protège
10:16ceux qui tuent
10:16nos enfants.
10:17Ce n'est pas
10:18un état de droit
10:19qui protège
10:20nos enfants.
10:21Et pensons
10:23ce soir
10:24évidemment
10:25à la famille
10:25de Philippine
10:26et à travers
10:27le témoignage courageux
10:28et bouleversant
10:29de sa maman
10:30et de son papa
10:30cette semaine.
10:31On peut penser
10:32évidemment
10:32à la famille
10:33de Lola.
10:34On peut penser
10:34à la famille
10:35de Thomas.
10:36On peut penser
10:36à la famille
10:37d'Elias.
10:38On peut également
10:38penser
10:39bien sûr
10:40à tous ses parents
10:41qui ont vu
10:42leur vie dévastée
10:43par un...
10:43Vous vous rendez compte
10:44que la minute
10:45de silence
10:45il y a un an
10:46avait été perturbée
10:47ce que vous rappelez
10:48tout à l'heure
10:48excellemment
10:49Jacques Serret.
10:50C'est vrai.
10:51la minute
10:51de silence
10:52il y avait des affiches
10:53qui avaient été déchirées.
10:54C'est-à-dire qu'il y a
10:55vraiment une haine
10:56de la France
10:57de ce que représentent
10:58les familles françaises
10:59de ce que représente
11:00l'innocence française.
11:02Il y a des gens
11:02qui sont des tueurs
11:03en liberté
11:04et qui sont des idéologues
11:05et qui tuent
11:06par idéologie
11:07qui tuent
11:08avec des mots
11:08mais avec des mots
11:10qui tuent.
11:12Honte à ceux
11:13qui ont perturbé
11:14ces moments
11:15de recueillement.
11:15Vous avez entièrement
11:16raison Philippe
11:17et on ressortira
11:18à la séquence.
11:18Oui mais en fait
11:19la question
11:20elle n'est pas là.
11:20la question
11:21elle est
11:21la suivante.
11:24Est-ce qu'il va y avoir
11:26un jour
11:27au sommet de l'État
11:28quelqu'un
11:29qui va se sacrifier
11:30pour dire
11:31maintenant ça suffit
11:32et qui prend
11:34les lois nécessaires.
11:36Voilà.
11:37Ça c'est un autre sujet
11:38mais c'est le vrai sujet.
11:39C'est-à-dire agir
11:40sur les causes
11:40plutôt que sur les effets
11:41parce que ça ne sert à rien
11:43d'avoir des hommes politiques
11:44qui sont des
11:46des apporteurs
11:47de compresses.
11:49Et on en parlera
11:50peut-être dans cette émission.
11:51À la une cette semaine
11:52Philippe De Villiers
11:52la mobilisation du 18 septembre
11:54à l'appel des principaux syndicats
11:56ces mêmes syndicats
11:57qui posent un ultimatum
11:59au Premier ministre
12:00le 24 septembre prochain.
12:02500 000 manifestants
12:03dans toute la France
12:03selon le ministère
12:04de l'Intérieur
12:05et une trentaine
12:07de policiers
12:07et de gendarmes
12:08blessés
12:08jeudi après-midi.
12:10Parmi toutes les images
12:11deux images
12:12vous ont marqué
12:13Philippe De Villiers
12:13on va les découvrir ensemble
12:15d'abord celle
12:16d'une guillotine
12:17à droite
12:18de l'image
12:19c'était place
12:21de la Bastille
12:22à Paris hier
12:23et puis à gauche
12:24c'est nos confrères
12:24de boulevard Voltaire
12:26qui ont capté
12:26cette image
12:27des tags
12:28à la gloire
12:29du Hamas
12:29et de son porte-parole
12:31sur la place
12:31de la Nation.
12:32Philippe De Villiers
12:33quel regard portez-vous
12:33sur cette manifestation
12:35qui vient d'avoir lieu
12:36ainsi que sur
12:37ces débordements ?
12:40Moi ce qui me frappe
12:41là en trois jours
12:42j'inclus aussi
12:45Tourcoing et Reims
12:46vous allez voir pourquoi
12:47il y a trois clignotants
12:50qui s'allument
12:50et qu'il faut
12:52regarder avec soin
12:54c'est-à-dire
12:56trois situations nouvelles
12:57en fait
12:57les diplomates
12:59appelleraient ça
13:00des signaux faibles
13:01premier clignotant
13:03nous assistons
13:06au divorce naissant
13:08entre la police
13:09et la justice
13:09c'est-à-dire
13:12qu'en fait
13:12la police
13:13n'en peut plus
13:15de voir
13:16une justice
13:17qui est
13:19depuis trop longtemps
13:20dans la main
13:21de la harangue
13:22de Baudot
13:23vous savez
13:24la harangue
13:24de Baudot
13:25c'est la harangue
13:26de ce monsieur
13:27au moment de la création
13:28des syndicats
13:29de la magistrature
13:30qui disait
13:30qu'il faut privilégier
13:31le délinquant
13:32plutôt que l'innocent
13:32vous m'avez entendu
13:34et c'est ce qu'a fondé
13:37notre nouveau droit pénal
13:38Badater et tous les autres
13:41et il y en a un
13:42qui a vu ça très bien
13:43c'est Georges Fenech
13:44j'ai rend hommage
13:45parce qu'il a dit
13:47ce matin
13:47hier
13:48en fait
13:51ils appliquent les lois
13:52mais les lois
13:53elles ont été votées
13:54par qui ?
13:55par le parlement
13:56et le parlement
13:57a été inspiré par qui ?
13:59par l'idéologie
14:00de la harangue de Baudot
14:01c'est-à-dire
14:02non à la prison
14:03les délinquants
14:05sont des victimes
14:06de la société
14:07toute cette idéologie
14:08post-68
14:09tarde
14:10donc le divorce
14:13entre la police
14:14et la justice
14:15il vient du fait
14:17que je ne sais pas
14:18si vous savez
14:18il y a combien
14:19de policiers
14:20et gendarmes
14:21qui ont été tués
14:21dans l'année 2024
14:22c'est 54
14:23et là hier
14:25le ministre de l'Intérieur
14:27est arrivé à la télé
14:28comme il fait à chaque fois
14:29pour débriefer
14:30comme à la fin
14:32de la messe
14:33en disant
14:34tout s'est bien passé
14:35il t'est mis à Est
14:36ouais ça s'est bien passé
14:38sauf qu'il y a eu
14:3926 policiers blessés
14:40quand même
14:41donc si c'est ça
14:43ce bien passé
14:43on s'en passerait
14:45alors
14:48en fait
14:50les policiers
14:51veulent des peines planchées
14:53veulent des peines minimales
14:55moi je vais plus loin
14:55je pense que
14:58un état
14:58qui se respecte
15:00compte tenu
15:00de ce qui se passe
15:01en France aujourd'hui
15:02c'est un état
15:02dans lequel
15:03toute forme
15:06d'attentat
15:07à la police
15:08un policier
15:09relève de la perpétuité
15:10comme ça
15:11le corps des policiers
15:14sera protégé
15:15le corps des policiers
15:16des gendarmes
15:17j'ajoute
15:17les infirmiers
15:18et les sapeurs-pompiers
15:19puisqu'ils ne peuvent plus
15:20rentrer dans les quartiers souverains
15:21comme ça
15:22ils pourront rentrer
15:23dans les quartiers souverains
15:24il faut que la peur
15:25change de camp
15:26deuxième clignotant
15:28c'est
15:29la
15:30normalisation
15:32de la violence
15:32je prendrai
15:34trois exemples
15:35trois illustrations
15:36qui datent d'hier
15:37la première
15:39c'est que
15:39la veille
15:40de la manifestation
15:41le préfet de police
15:44dont je
15:46dont je
15:47vois par ailleurs
15:49les qualités
15:50éminentes
15:50notamment de communication
15:51a expliqué
15:55aux commerçants
15:56barricadez-vous
15:59attendez
15:59vous entendez
16:00la phrase
16:00barricadez-vous
16:02donc en fait
16:04c'est la course
16:05au contreplaqué
16:06pour tous les commerçants
16:09de France
16:09et qui sont appelés
16:11à se protéger
16:12eux-mêmes
16:13ça vous rappelle
16:13quelque chose
16:14Eliott Geoffroy
16:15souvenez
16:16la société de vigilance
16:17quand Emmanuel Macron
16:19avait dit
16:19non poussumus
16:20on peut plus rien faire
16:21l'état régalien
16:22il faut vous protéger
16:23vous-même
16:24il avait même donné
16:25un exemple
16:25il suffit de regarder
16:26derrière soi
16:27savoir si on est suivi
16:31ah bah voilà
16:32et donc
16:34premier signal
16:37donc il faut se barricader
16:39quand il y a une manifestation
16:40donc en fait
16:41on accepte
16:41que la peur
16:42ait changé de camp
16:42c'est aux commerçants
16:44de se barricader
16:45deuxième
16:47deuxième chose
16:49qui a changé
16:50deuxième clignotant
16:51la presse compte
16:53et ensuite
16:55elle fait des titres
16:56il y a moins de casse
16:58il y a plus de casse
16:59voilà le bilan
16:59de la casse
17:01mais c'est comme
17:02le réchauffement climatique
17:04il fait meilleur
17:07il fait plus froid
17:08ben voilà
17:09ça fait partie
17:10de la vie
17:10et les gens
17:12s'habituent
17:12ils disent
17:12ah
17:13les casseurs
17:13étaient plus nombreux
17:14les casseurs
17:14étaient moins nombreux
17:15on sait pas
17:16qui ils sont
17:17on sait pas
17:17d'où ils viennent
17:18on sait pas
17:18pourquoi ils sont là
17:19et surtout
17:20on sait pas
17:20pourquoi
17:21on leur rentre pas
17:22dedans
17:23et tout à l'heure
17:26pourquoi je vous parle
17:27de ça
17:27c'est parce que
17:28tout à l'heure
17:28j'ai vu sur ces news
17:29une nouvelle importante
17:30Trump
17:32vient de décider
17:34de dissoudre
17:36les antifas
17:36en les considérant
17:38comme des bandes
17:38terroristes
17:39nous
17:40qu'est-ce qu'on attend
17:41pour restaurer
17:41la loi anti-casseurs
17:43qui avait été
17:44votée par Perfit
17:46à l'imperfit
17:46et qu'est-ce qu'on attend
17:48pour aller chercher
17:49chez eux
17:49on a les moyens
17:50de renseignement
17:50maintenant
17:51pour aller chercher
17:53chez eux
17:53les black blocs
17:54et les enfermer
17:56préventivement
17:57pour que
17:59les troubles
18:00cessent
18:00et qu'on puisse
18:01manifester dans la paix
18:02et la sérénité
18:03troisièmement
18:05et c'est peut-être
18:06encore plus fort
18:07Bercy a demandé
18:09que les primes
18:10d'assurance
18:10connaissent
18:12une surprime
18:12de 5%
18:13pour assurer
18:14les habitations
18:15en cas de trouble
18:16donc en fait
18:18ça veut dire
18:18que c'est nous
18:19les innocents
18:20nous les citoyens
18:22français
18:22nous les victimes
18:24qui allons payer
18:25la prime d'assurance
18:26voilà
18:28et enfin
18:29le troisième clignotant
18:30alors là
18:31c'est
18:31c'est
18:34c'est
18:35l'impéritie
18:36de ceux
18:37qui nous gouvernent
18:39résumons
18:40ça tient
18:42en trois phrases
18:42on a un président
18:44qui ressemble
18:45de plus en plus
18:45à Deschanel
18:46vous savez
18:48Deschanel
18:48il a quitté
18:49le train
18:50en pyjama
18:50et on l'a retrouvé
18:51dans un arbre
18:52au bord
18:53du chemin de fer
18:53et on dit
18:55qu'est-ce que tu fais là
18:56il dit
18:56je suis président
18:57donc là
18:58il part en Palestine
18:59il part à l'ONU
19:00pour la Palestine
19:01là il est monté
19:03dans les tours
19:03à Notre-Dame
19:05quasimodo
19:07on va lui
19:08sonner les cloches
19:09tant qu'il est paumé
19:11quoi
19:11il est paumé
19:12alors il voyage
19:13mais c'est plus un président
19:16il n'y a plus de chef
19:17de l'état
19:17donc il faut lui dire
19:20bon allez
19:21maintenant
19:21il faut passer la main
19:22parce que c'est plus possible
19:24vous êtes en villégiature
19:25ensuite on a
19:29un premier ministre
19:31dont toute la presse
19:32dit
19:32il consulte
19:33vous avez remarqué
19:33c'est un mot
19:34de médecin
19:34il consulte
19:36il osculte
19:37fort
19:38il prend le pouls
19:41du PS
19:42et il propose
19:44la pharmacopée
19:45Zuckmann
19:46et puis enfin
19:49il y a l'addition
19:51il n'y a pas de gouvernement
19:54il y a des impétrants
19:55qui longent les murs
19:58on voit des ombres
19:59partout
19:59ils rentrent
20:00ils sortent
20:01c'est pire que la 4ème république
20:03la partitocratie
20:04pendant ce temps là
20:04la journée d'hier
20:05où tout s'est bien passé
20:06dixit les autorités
20:08tout s'est bien passé
20:09sauf que ça a coûté
20:10d'après mes calculs
20:125 milliards d'euros
20:13oui
20:15la journée a coûté
20:165 milliards d'euros
20:16parce que
20:17entre les grades
20:19et ce n'est pas moi
20:19qui ai calculé
20:20c'est les informations
20:22les plus sérieuses
20:23vous irez les chercher
20:265 milliards d'euros
20:285 ou 6 milliards même
20:30disent certaines études
20:31oui
20:31voilà ce que ça coûte
20:33la journée d'hier
20:33donc qui paye
20:35ça c'est plus que
20:36la taxe Zuckmann
20:37c'est nous qui allons payer
20:38sont vos chiffres
20:41je creuserai
20:42parce que je ne les ai pas
20:42pour l'instant
20:43et évidemment
20:44on pourra en reparler
20:45on revient dans un instant
20:46Philippe Devilliers
20:47les téléspectateurs
20:48je le disais
20:49qui nous regardent
20:50attendent d'avoir
20:51votre réaction
20:52sur cette fameuse pétition
20:54qui a
20:55tsunami de signataires
20:58tsunami de réaction
21:00ça déchaînait aussi
21:01les passions tristes
21:02de certains
21:03qu'on salue bien évidemment
21:04on en parle dans un instant
21:06pour la suite de face
21:07à Philippe Devilliers
21:07pourquoi cette musique
21:16Philippe Devilliers
21:17pourquoi cette musique
21:20laissez-la
21:20laissez-la
21:21c'est une surprise
21:23c'est la musique de quoi
21:24je connais cette musique
21:26c'est la musique de quoi
21:27Philippe Devilliers
21:27la musique du Barça
21:28la musique de quoi
21:29pas cette année
21:31c'est la musique de quoi
21:32c'est la musique
21:33de la Ligue des Champions
21:34bah oui mais
21:34laissons un peu cette musique
21:36et pourquoi j'ai cette musique
21:37il faut expliquer au téléspectateur
21:39qu'il y a une polémique
21:39entre nous
21:40parce que moi je suis un fan
21:42du Barça
21:42de longue date
21:43donc j'ai mes fidélités
21:45voilà
21:45et on va retrouver le camp nous
21:47et voilà
21:48mais vous savez pourquoi
21:49je mets cette musique
21:49parce que bon
21:50le Paris Saint-Germain
21:51cette année a soulevé
21:52le trophée
21:52mais moi je vais en soulever
21:53un autre de trophée
21:54et je suis le premier
21:55peut-être en France
21:55à pouvoir le soulever
21:56regardez je vais mettre
21:57avec beaucoup d'émotion
21:59je soulève
22:00ça y est il est sorti
22:01il est en précommande
22:04il sort de la boulangerie
22:05il est en précommande
22:06vous ne l'avez même pas eu
22:07dans les mains
22:07non
22:08vous vous rendez compte
22:09Philippe Devilliers
22:12Populicide
22:12ça y est je l'ai
22:13je vais pas le mettre
22:15chez moi
22:15sinon je vais me faire
22:16cambrioler
22:16donc je l'ai entre les mains
22:19et on pourra en parler
22:20le début octobre
22:23le 8 octobre
22:24le 8 octobre
22:25on fait note spéciale
22:26oui
22:26bon bah écoutez voilà
22:28Populicide
22:28Philippe Devilliers
22:30regardez je l'ai dans les mains
22:31mais dites au téléspectateur
22:33que vous ne l'avez même pas eu
22:34non je ne l'ai pas eu
22:35tout à l'heure
22:35quand on s'est retrouvé
22:36à 18h30
22:37vous m'avez dit
22:38je vous montre rien
22:39non j'ai vu que vous aviez
22:40sous le bras
22:41un livre
22:42ça m'a étonné déjà
22:43normalement j'ai des BD
22:47j'ai des BD
22:50mais là voilà
22:51j'ai Populicide
22:52je l'ai entre les mains
22:53Populicide de Philippe Devilliers
22:55aux éditions Fayard
22:56bien sûr
22:56c'est mon trophée
22:58c'est ma Ligue des Champions
22:59je n'ai pas eu la chance
23:00je me suis fait les croiser
23:00trop tôt
23:01pour être
23:01footballeur professionnel
23:03revenons aux choses sérieuses
23:05Philippe Devilliers
23:05même si
23:06évidemment
23:07c'est un sujet très sérieux
23:09que votre livre
23:10beaucoup de français
23:11attendent votre réaction
23:13Philippe Devilliers
23:13vous avez été au centre
23:14de toutes les attentions
23:15cette semaine
23:16à travers une pétition
23:18que vous avez lancée
23:19une pétition citoyenne
23:20pour un référendum
23:21sur l'immigration
23:24à 18h30
23:25il y avait déjà
23:26plus d'un million
23:27six cent mille
23:28signatures
23:29revendiquées
23:30un million
23:32six cent soixante-cinq
23:33mille
23:34c'était aux alentours
23:34de 18h
23:35Philippe Devilliers
23:36l'immense succès
23:37populaire de la pétition
23:38citoyenne que vous avez
23:39lancée sur l'immigration
23:40suscite une question
23:41êtes-vous surpris
23:43par la vague
23:44qui continue d'enfler
23:45je vais être honnête
23:49honnête avec vous
23:50oui
23:50je suis
23:52très surpris
23:53pourquoi ?
23:56parce que des pétitions
23:56il y en a eu
23:57il y en a eu plein
23:57sur l'immigration
23:59il y en a eu plein
24:00et là
24:03elle connaît
24:03un succès
24:04absolument inattendu
24:05qu'il faut expliquer
24:07et je vous propose
24:08une explication
24:09d'abord
24:11c'est toute la France
24:12qui signe
24:13ça ça me frappe
24:14beaucoup
24:15le moins de petits villages
24:17ce sont des français
24:19de partout
24:20je dirais
24:24que c'est
24:25la pétition
24:26de ceux
24:28qui n'ont jamais
24:29pris la parole
24:30c'est ça
24:32qui me frappe
24:32et qui disent
24:34cette fois-ci
24:34on n'en peut plus
24:35il y a plusieurs messages
24:39derrière
24:40cette
24:41cette précipitation
24:44je dis précipitation
24:46parce que
24:47ça fait deux semaines
24:48que
24:48le JDD
24:49a fait état
24:50de la pétition
24:51deux semaines
24:52ça fera deux semaines
24:53dimanche
24:53en deux semaines
24:55c'est invraisemblable
24:56le premier message
24:59il s'adresse
25:00au président de la république
25:01et au monde politique
25:02de la part des pétitionnaires
25:04qui sont des français
25:06du quotidien
25:07le message est le suivant
25:09depuis des années
25:11et des années
25:12vous nous dites
25:13que l'immigration
25:13est un sujet secondaire
25:15et nous nous pensons
25:19et c'est cela
25:20que nous vous disons
25:21nous pensons
25:23que l'immigration
25:24est la question centrale
25:25qui commande
25:26toutes les autres
25:26c'est une question
25:27existentielle
25:29c'est la question
25:30de l'urgence vitale
25:32deuxième message
25:35si nous signons
25:38cette pétition
25:39c'est pour vous dire
25:41ceci
25:41vous ne voulez pas
25:44voir
25:44ce que nous voyons
25:45un pays qui change
25:48vous ne voulez pas
25:50comprendre
25:52ce que nous ressentons
25:53la peur
25:55l'angoisse
25:56de laisser nos filles
25:57à 8h du soir
25:58dans la rue
25:59vous ne voulez pas
26:02écouter
26:03ce que nous vous disons
26:05ça empire tous les jours
26:08vous ne voulez pas
26:09entendre
26:11le cri
26:12d'angoisse
26:14de détresse
26:15de désarroi
26:15d'un peuple
26:16qui ne veut pas
26:17mourir
26:18alors
26:19nous vous disons ceci
26:20à vous monsieur le président
26:22et à vous le monde politique
26:24qui tremblait
26:25devant la pétition
26:26nous vous disons ceci
26:30aujourd'hui
26:31on est 1 million
26:33700 mille
26:35ce soir
26:351 million
26:36700 mille
26:37demain
26:38on sera
26:392 millions
26:41puis 3 millions
26:42puis plus
26:43vous voulez qu'on vienne
26:45sonner
26:45à la porte de l'Elysée
26:49qui s'il vous faut de plus
26:51pour comprendre
26:52que c'est la question vitale
26:53autre message
26:55puisque vous êtes aveugle
26:58et sourd
27:00aveugle
27:01à la pétition
27:02devant la pétition
27:03et sourd
27:04à nos appels
27:05alors
27:06à travers cette pétition
27:07nous vous disons
27:08monsieur le président
27:09et vous le monde politique
27:10rendez-nous les clés
27:14puisque vous ne voulez pas
27:17résoudre le problème
27:18de l'immigration
27:19laissez-nous le résoudre
27:21laissez-nous nous saisir
27:24de la question existentielle
27:25qui nous concerne
27:26nous
27:26puisque vous
27:29vous semblez indifférents
27:31au fait que la France
27:31peut disparaître
27:32disparaître
27:32et enfin
27:34le dernier message
27:35c'est peut-être
27:36le plus important
27:37il y a un danger
27:39pour la paix civile
27:40il y a un danger
27:40pour l'unité de la nation
27:41on voit bien
27:44que petit à petit
27:46s'installent
27:46sur notre sol
27:47deux peuples
27:49un peuple
27:51qui ne sait plus
27:52d'où il vient
27:52et qui est là
27:56depuis longtemps
27:56et un peuple
27:57qui ne sait pas
27:59où il arrive
27:59mais qui sait
28:00d'où il vient
28:00et qui vient
28:02avec son art
28:02de vivre
28:02et sa civilisation
28:03il y a un danger
28:06il y a un danger
28:07de guerre
28:08intercommunautaire
28:10il y a un danger
28:10de guerre
28:10de voisinage
28:11qui avait été
28:13très bien
28:13pressenti
28:14par le ministre
28:15de l'intérieur
28:16ami
28:17d'Emmanuel Macron
28:19hélas décédé
28:20qu'avez-vous
28:21vu juste
28:22alors
28:24je dirais
28:25cette pétition
28:26c'est
28:26la voie
28:28ultime
28:29la voie pacifique
28:30pour empêcher
28:32la confrontation
28:34tragique
28:36qu'elle nous porte
28:37Philippe De Villiers
28:38vous avez dit
28:38le monde politique
28:39tremble
28:40il n'y a pas que
28:40le monde politique
28:42parce que c'est
28:43un malin mélange
28:43avec un monde
28:44médiatique
28:45qui tremble aussi
28:45à travers cette
28:46pétition
28:47et plutôt que
28:48de s'intéresser
28:48au fond
28:49au message
28:50le système
28:51médiatique et politique
28:52s'est intéressé
28:53aux messagers
28:53cette semaine
28:54à tel point
28:55que par exemple
28:56il y a une députée
28:58si je ne m'abuse
28:59LFI
28:59qu'un collectif
29:01Sleeping Giants
29:02ont saisi
29:03l'ARCOM
29:04l'ARCOM
29:05qui a beaucoup
29:05de boulot
29:06en ce moment
29:06au sujet
29:07du traitement
29:09fait
29:10notamment
29:10par CNews
29:12ou encore
29:12Europe 1
29:12et deuxième
29:13information
29:13très importante
29:14un sondage
29:16CSA du jour
29:16sur la question
29:18du référendum
29:20on va découvrir
29:20les résultats
29:21ensemble
29:22est-ce que
29:23les français
29:23sont favorables
29:24ou non
29:25au référendum
29:26vous avez 7 français
29:26sur 10
29:27qui sont favorables
29:29donc à ce qu'il y ait
29:31un référendum
29:32pour ou contre
29:33un référendum
29:34sur la politique
29:35migratoire
29:35en France
29:3572%
29:37très précisément
29:37Geoffroy Lejeune
29:38Philippe ça fait un petit moment
29:39qu'on se connaît
29:40et depuis qu'on se connaît
29:41je crois que je ne vous ai jamais vu
29:42être autant attaqué
29:43en aussi peu de temps
29:44c'est-à-dire que ça a été
29:45cette semaine
29:45un vrai déferlement
29:47d'attaques
29:47de critiques
29:48même de conspiration
29:51quasiment contre vous
29:52comment est-ce que vous analysez
29:54moi j'ai pensé au terrorisme intellectuel
29:55de Jean Sévia
29:56mais comment est-ce que vous
29:57vous avez analysé
29:57depuis la Vendée
29:58cette espèce de vent de panique
30:00qu'on a vu
30:00face à cette pétition
30:02et à son succès
30:02c'est très intéressant
30:05et réconfortant
30:07le système panique
30:10alors regardez les attaques
30:14parce que moi je suis un vieux bruscard
30:16donc on ne me la fait pas
30:17c'est pour Libération
30:19qui me fait peur
30:20New West France
30:22le journal woke
30:23vous connaissez le proverbe
30:31quand le sage montre la lune
30:33l'imbécile regarde le doigt
30:38donc là
30:42ils se sont focalisés
30:43sur l'idée suivante
30:45ah mais on ne peut pas vérifier
30:47les chiffres etc
30:48ah bon vous ne pouvez pas vérifier
30:50les chiffres
30:50et vous pensez que du coup
30:52ce n'est pas les bons chiffres
30:53vous allez voir
30:54vous allez voir ce que vous allez voir
30:56et des fois que
30:57vous ne voyez pas
31:00les bons chiffres à la fin
31:01peut-être que
31:03ceux qui ont signé
31:04et que vous insultez
31:06seront encore plus nombreux
31:08à vous dire
31:10ah bon parce que vous
31:11doutez de notre existence
31:13parce que c'est ça qui se passe
31:14en ce moment
31:15et donc moi ça me fait rire
31:18je me lèche les babines
31:21et à mon avis
31:24ils sont en train de changer
31:25d'argumentation
31:26parce que cette argumentation
31:27elle ne va pas tenir longtemps
31:28c'est l'argumentation
31:30des gardes-côtes
31:31vous connaissez
31:31les agréés
31:33il y a un tsunami
31:35qui arrive
31:35pour reprendre l'expression
31:36d'Elliott
31:37il y a un tsunami
31:37qui arrive
31:38et les gardes-côtes
31:39agréés
31:39qui disent
31:40il faudrait quand même
31:42aller vérifier
31:42que ce n'est pas
31:43une petite vaguelette
31:45voilà
31:46et donc
31:48pardon
31:50je vais être cru
31:51mais
31:51quand j'étais petit
31:53il y avait
31:53mon voisin
31:55Samuel Gilbert
31:56que je cite souvent
31:56qui un jour me dit
31:58ne t'approche pas
31:59de la clôture
32:00mon petit gars
32:00parce qu'il voulait parler
32:02de l'effet boomerang
32:03et il avait son effet
32:04boomerang à lui
32:05avec son langage à lui
32:06et il dit
32:07quand c'est que tu pisses
32:09sur la clôture
32:10tu vas prendre
32:11une poignée de châtaigne
32:12et il ajoute
32:13en murmurant
32:14par devers lui
32:15à condition d'en avoir
32:17bon
32:18et donc en fait
32:19tous ces gens
32:20tremblent
32:22ils tremblent pourquoi
32:23parce qu'ils disent
32:24mais alors attendez
32:25il y a un phénomène
32:25qui est en train
32:26de nous dépasser
32:27et ce qui est très frappant
32:30dans cette
32:32polémique
32:34absurde
32:37et stérile
32:38comme dans la polémique
32:40de Delphine Arnaut
32:41du service public
32:42qui mange à la neutralité
32:44contre ces news
32:45c'est l'idée
32:46qu'ils passent
32:47tout de suite
32:47à l'insulte
32:48tout de suite
32:49à la diffamation
32:50parce qu'ils sont
32:53dans la panique
32:53et pourquoi
32:55parce qu'ils privilégient
32:58la fiction au réel
32:59non il n'y a pas
33:02d'immigration en France
33:03c'est pas vrai
33:03c'est du brainwashing
33:05non il n'y a pas
33:06trop d'immigrés
33:07non il n'y a pas
33:08de problème de voisinage
33:09non il n'y a pas
33:09de problème de changement
33:10de peuplement
33:11non il n'y a pas
33:11de problème de changement
33:12d'art de vivre
33:13il n'y a pas
33:13de problème de changement
33:14de civilisation
33:15aucun
33:16ce sont des inventions
33:18des fachos
33:19ah oui mais là
33:22les pétitionnaires
33:23ils pensent pas ça
33:24eux
33:24ils nous regardent
33:26en ce moment
33:26pour beaucoup d'entre eux
33:27et ils disent
33:28il a raison
33:28voilà
33:29et donc moi
33:30je suis chargé
33:31d'une mission
33:31c'est une charge morale
33:32qui me dépasse
33:33qui me surpasse
33:35qui m'efface
33:36il faut aller jusqu'au bout
33:38il faut maintenant
33:41que le personnel politique
33:42d'ailleurs
33:44on a dit
33:46ah les hommes politiques
33:48non c'est pas vrai
33:49les hommes politiques
33:50je leur rend hommage
33:51pour beaucoup d'entre eux
33:52ils signent
33:53beaucoup de leaders
33:54signent
33:55et ceux qui signent pas
33:57ils empêchent pas
33:59leurs amis
34:00de signer
34:01et donc vous verrez
34:03dans quelques temps
34:04que vous aurez
34:05beaucoup beaucoup
34:06de signatures connues
34:07et ça ferait un papier
34:09ça d'ailleurs
34:10et alors en fait
34:13Eliott je crois
34:16ce que je voudrais
34:17dire devant vous
34:18c'est la chose suivante
34:19en fait il y a
34:19une fracture profonde
34:20et là
34:22les attaques
34:24sur la pétition
34:25montrent
34:25où est la fracture profonde
34:27c'est qu'ils ne veulent pas
34:28entendre parler
34:29d'un changement
34:30de la société
34:30parce qu'ils veulent
34:32changer la société
34:32tranquillement
34:33sans nous
34:34c'est à dire
34:35qu'il y a un plan
34:36d'effacement
34:37du peuple français
34:39par le système
34:40il y a un philosophe
34:43qui s'appelle Godard
34:44qui a dit
34:44philosophe anglais
34:45qui a dit
34:46il y a les anywhere
34:47et les software
34:47les somewhere
34:49les somewhere
34:50signent
34:51les gens de quelque part
34:53et qui tiennent
34:54à ce quelque part
34:55et les anywhere
34:55ne signent pas
34:56parce que les anywhere
34:58ils composent
34:59une caste élitaire
35:00de membres
35:02qui sont agréés
35:04par leur train de vie
35:05qui sont tournés
35:06vers les réels
35:07et les spéculatifs
35:08qui veulent
35:09transformer la France
35:11en un laboratoire
35:13expérimental
35:14de la diversité
35:14ils sont
35:15anationaux
35:16sauf pour l'Ukraine
35:17ils veulent
35:18plus de mobilité
35:20plus de flux
35:21plus de fluidité
35:22plus de planètes
35:24plus de coolitude
35:25ils veulent moins
35:26de terroirs
35:28moins de frontières
35:29moins de vaches
35:31moins de cochons
35:33moins de gaulois
35:34et ils s'en prennent
35:35au beau
35:36à cause du virilisme
35:38du barbecue
35:40et du pavillon
35:41avec jardin
35:42et en face
35:42il y a les somewhere
35:43qui ont signé
35:44et qui sont critiqués
35:46parce qu'ils ont signé
35:47et qu'est-ce qu'ils disent
35:48ils pensent
35:49comme Jacques et Lélias
35:50que pour être de son temps
35:51il faut être de quelque part
35:52c'est bête
35:53mais c'est très important
35:55et qu'il ne faut pas
35:57déraciner les jeunes
35:58et qu'il ne faut pas
35:59couper
35:59l'arbre à sève montante
36:02pour les jeunes
36:04qui viennent d'ailleurs
36:05et qui sont comme
36:06l'arbre coupé
36:07à sève montante
36:08avec leurs souvenirs
36:09et qui vivent
36:11dans leurs amertumes
36:12alors
36:14on les traite
36:15ils ont été traités
36:16cette semaine
36:16de populistes
36:17les signataires
36:18et alors
36:19moi je rappelle
36:20que le populisme
36:21c'est
36:22le tropisme
36:23de la plante
36:24qui cherche la lumière
36:25le populisme
36:26c'est le cri
36:26des peuples
36:26qui ne veulent pas mourir
36:27et en fait
36:29on assiste
36:30à une triple spoliation
36:31des élites mondialisées
36:33du système
36:33par rapport
36:36aux petits peuples
36:36la première spoliation
36:39c'est la spoliation
36:40de l'outil de travail
36:41ils ont inventé
36:43un système
36:43mondialisé
36:44avec les chaînes
36:45de valeur globale
36:46qui permettent
36:47de se passer
36:48des peuples
36:48et des nations
36:49c'est à dire
36:50qu'en fait
36:50on devient des consommateurs
36:51on n'est plus
36:52des producteurs
36:53donc il n'y a plus
36:54d'usines
36:55remplacées par les mosquées
36:56il n'y a plus d'usines
36:58et donc il n'y a plus
36:58de travail
36:59la désindustrialisation
37:01on a fabriqué
37:02c'est le passage
37:03d'un peuple
37:04de producteurs
37:04de consommateurs
37:05devenus des consommables
37:08et qui se consument
37:10deuxième
37:11la deuxième spoliation
37:13la spoliation
37:13du voisinage
37:14on amène
37:15des nouveaux voisins
37:16avec des populations
37:20qui s'épient
37:21qui se regardent
37:22de faïence
37:24parce qu'ils n'ont pas
37:25les mêmes mémoires
37:26le même art de vivre
37:27ça va de soi
37:28et donc on est en train
37:29de fabriquer
37:30une société
37:31une dissociété
37:33de la suspicion
37:34et troisième spoliation
37:36elle est tout aussi importante
37:38c'est la spoliation
37:39de l'identité
37:39de la souveraineté
37:40c'est la grande expropriation
37:42c'est la grande dépossession
37:43le peuple
37:44n'est plus
37:44souverain
37:45et donc si on veut
37:47sauver la France
37:48il faut respecter
37:50l'urgence vitale
37:52c'est-à-dire
37:53retrouver
37:55le seul
37:56moral commun
37:57qu'est-ce que c'est
37:58le seul moral commun
37:59c'est
38:00se sentir
38:01être
38:02de la même terre
38:03être du même soleil
38:05levant
38:05être du même soleil
38:07couchant
38:07être des mêmes
38:08extases
38:09être des mêmes
38:10emportements
38:11être
38:12des mêmes
38:13exaltations
38:14être
38:15des mêmes
38:16songes
38:16voilà pour la réponse
38:19de Philippe de Villiers
38:20suite à
38:21ces nombreuses
38:22polémiques
38:23qui ont
38:24effrayé
38:25la croix
38:25du système
38:26polémique
38:27c'est pas fini
38:27non
38:28je voudrais ajouter
38:29un mot
38:29les pétitionnaires
38:33qui nous regardent
38:33ils se posent une question
38:34comment on peut faire
38:37pour l'aider
38:37pour faire taire
38:41les mauvaises langues
38:42qui chicanent
38:45ben moi j'ai une solution
38:47à vous proposer
38:49chers amis
38:50qui nous regardez
38:51vous êtes un million
38:52à nous regarder
38:52sur CNews
38:53vous êtes 700 000
38:55à nous écouter
38:56sur Europe 1
38:56et vous êtes
38:57entre 300 et 500 000
38:59en replay
38:59donc vous avez
39:02une force de frappe
39:03les amis
39:03ben il suffit
39:06que
39:06chaque pétitionnaire
39:08aille chercher
39:10un voisin
39:10un cousin
39:11un ami
39:12et lui dise
39:13bon allez
39:14il faut signer
39:15pour faire trembler
39:17le système
39:17vous savez
39:18j'avais dit
39:19dans le JDD
39:19il y a de la gêne
39:20en haut
39:20là où il y a
39:24de la gêne
39:24il y a du plaisir
39:25mais pour nous
39:26sur ce sujet
39:28de la question migratoire
39:29c'est un sujet
39:30que vous avez
39:31longuement
39:31traité
39:33vous étiez au coeur
39:33de de nombreux débats
39:35il y a 33 ans
39:36une belle année
39:3792
39:37c'est surtout
39:39l'année du traité
39:40de Maastricht
39:4120 septembre
39:421911
39:43mais Philippe de Villiers
39:45et c'est une des premières
39:46archives
39:46je sais que
39:47les français
39:48qui nous regardent
39:49sont très friands
39:50des archives
39:50des débats
39:51que vous avez pu avoir
39:52auparavant
39:53alors on remonte
39:5433 ans en arrière
39:55en 92
39:57quelques jours
39:58avant
39:58justement
40:00le traité de Maastricht
40:01et le référendum
40:02et vous êtes face
40:04à Jacques Lang
40:05et vous êtes face
40:07à Alain Juppé
40:08formidable
40:08et vous alliez avoir
40:09une formule
40:10sur la question migratoire
40:12qu'on pourrait reprendre
40:15aujourd'hui
40:1533 ans plus tard
40:16revoyons cette séquence
40:18un Libyen
40:21qui entre en Sicile
40:24le 2 janvier 1993
40:26c'est comme s'il était en France
40:28mais avant Maastricht
40:30Philippe de Villiers
40:31c'est-à-dire en d'autres termes
40:31que nos frontières
40:32attendez
40:32avant Maastricht
40:33il n'a pas de visa
40:34après Maastricht
40:34il lui faut un visa
40:35attendez
40:36il faut dire la vérité
40:36c'est-à-dire qu'à partir
40:38du 2 janvier 1993
40:40il ne se passera rien
40:41parce que le 2 janvier 1993
40:42Maastricht ne sera pas
40:43vous êtes en train de nous dire
40:45que Maastricht ne s'appliquera pas
40:46plus tard
40:47plus tard
40:48mais pas du tout
40:49mais pas du tout
40:50il ne faut pas tout mélanger
40:51c'est vraiment
40:52c'est vraiment
40:52d'abord il ne faut pas
40:53l'exemple de l'amalgame
40:55et ensuite
40:55c'est ce qu'on a en fait
40:56de l'amalgame
40:57l'amalgame
40:58c'est malhonnête intellectuellement
41:00c'est malhonnête moralement
41:01que de mélanger tout
41:02et de tromper
41:03vous cherchez à tromper
41:04et à faire peur
41:05mais non parce que
41:06vous manipulez les textes
41:07vous trompez
41:08vous dites des choses
41:08qui sont fausses
41:09ce n'est pas acceptable
41:10que sur une affaire aussi grave
41:11vous puissiez jouer
41:12avec des textes
41:13il ne faut pas vous énerver
41:15mais vous
41:15calmez-vous dans le sens
41:17d'une utilisation rigoureuse
41:19des textes
41:20Philippe Devillet
41:21à la parole
41:22tout à l'heure
41:22lorsque vous avez parlé
41:23de la charte sociale
41:24monsieur Lang
41:25vous ne manquez pas d'air
41:26quand même
41:26et vous vous
41:28avec 3 millions de chômeurs
41:29une insécurité en France
41:31comme on n'a jamais connu
41:32le problème
41:35des prélèvements fiscaux
41:36et là je pense
41:37qu'Alain Juppé
41:38sera plutôt de mon côté
41:39qui sont parmi
41:40les plus élevés d'en
41:40vous êtes très sollicité
41:41ce soir Alain Juppé
41:42ah oui
41:42il est entre les deux
41:43il est
41:44non non
41:44je suis sur ma ligne
41:45à moi
41:46sa position n'est pas facile
41:47sur Maastricht
41:48je crois que sa position
41:48est claire
41:49et vous êtes en train
41:51de nous dire
41:52avec Maastricht
41:53qu'on va à nouveau
41:54raser gratis
41:55on va raser gratis
41:56c'était il y a 33 ans
41:58Philippe Devillet
41:58en fait rien ne change
42:00rien
42:00là le corps nu
42:01c'est l'UMPS
42:03vous voyez
42:03là vous avez
42:04Lang
42:05et Juppé
42:05et j'ai appris après
42:07qu'ils s'étaient concertés
42:08ils ont répété
42:09entre eux avant
42:10ah c'est pas vrai
42:11pour m'écrapoutir
42:12comme on dit chez moi
42:12ça va pas marcher
42:14d'ailleurs
42:14bon
42:15et en fait
42:16puisqu'on a très peu de temps
42:17je vais résumer
42:18la situation
42:1933 ans après
42:20il y avait deux promesses
42:21à Maastricht
42:22deux promesses
42:22premièrement
42:23l'Europe puissance
42:25l'Europe c'est la puissance
42:26l'Europe ça sera la puissance
42:28la première promesse
42:29deuxièmement
42:30l'Europe ce sera la paix
42:32bon
42:32est-ce que j'ai besoin
42:34de raconter
42:35ce qui s'est passé
42:36dans le bureau ovale
42:37non
42:37et de se raconter
42:39sur le parcours de golf
42:41avec l'impératrice
42:42de la norme
42:44Van der Leyen
42:45en service commandé
42:47de l'Allemagne
42:47voilà
42:48est-ce que j'ai besoin
42:49de parler du Mercosur
42:50du marché de l'électricité
42:52de tout ce qui est en train
42:53de tuer notre économie
42:54voilà
42:55en fait l'Europe puissance
42:56elle n'existe plus
42:58il n'y a plus personne
42:59qui dit que l'Europe
43:00est une puissance
43:01elle s'est effondrée
43:03quant à l'Europe de la paix
43:05non
43:06ils veulent faire la guerre
43:06vous savez pourquoi
43:07ils veulent faire la guerre
43:07parce qu'ils en ont besoin
43:08pour fédéraliser l'Europe
43:09en fait
43:10c'est le spiel
43:11over effect
43:12la doctrine monnaie
43:13ouvrir une crise
43:14si engouffrée
43:15pour fédéraliser
43:16comme ils ont fait
43:17pour les vaccins
43:17voilà
43:18on en reparlera
43:19on en reparlera
43:20et ça me fait penser
43:21à une question
43:21que je souhaite vous poser
43:22depuis le début
43:23de la saison
43:24est-ce que la France
43:25est encore une grande puissance
43:26et on en parlera
43:28évidemment en longueur
43:29c'est à la semaine prochaine
43:31promesse tenue
43:32nous verrons
43:34vous me posez des questions
43:35oui ça va être de ma pause
43:36bien sûr
43:36la semaine prochaine
43:37Philippe de Villiers
43:38l'apologue
43:39le rendez-vous
43:40évidemment chaque vendredi soir
43:41et cette apologue
43:42alors on va commencer
43:44en musique
43:45Philippe de Villiers
43:46on va commencer votre apologue
43:48parce que vous souhaitez parler
43:49des vendanges
43:50de votre enfance
43:50on en
43:52c'est Franchon
43:54c'est Franchon
43:56c'est Franchon
43:57c'est Franchon
43:57que son entretien
44:00nous gagne de mérite
44:02de gloire
44:03elle m'a rire
44:05elle m'a voir
44:06c'est pas un karaoké
44:08cette émission
44:09je la connais par Kérosé
44:11magnifique
44:20alors pourquoi cette chanson
44:22Philippe de Villiers ?
44:24ça c'est une chanson
44:24qu'on chante dans les caves
44:25depuis du fou
44:26bon alors
44:28pourquoi cette chanson ?
44:30parce que ça évoque
44:30les vendanges
44:31et le mois de septembre
44:36pour moi
44:36me ramène
44:37à un moment très particulier
44:39de mon enfance
44:40les vendanges
44:41le jour des vendanges
44:43avec le ciel
44:46le ciel plus bas
44:48les premières gouttes
44:52le signe que le raisin est mûr
44:59la brume du petit matin
45:01le coute-là
45:03accroché au ceinturon
45:06du tablier
45:08pour couper
45:11tout à l'heure
45:12les bouquets vermeils
45:13les charrettes
45:19les dos d'âne
45:22avec des hôtes
45:25remplies
45:26de pourpre
45:28et de pampres
45:29l'exaltation
45:32bachique
45:33du pressoir
45:34et puis
45:37le souper
45:38du vin nouveau
45:39près des hautes futailles
45:40des vieilles futailles
45:41il y avait du degré
45:43il y avait du piquant
45:45il y avait de l'esprit
45:46en effet
45:47tout autour de chez moi
45:49quand j'étais petit
45:51chaque voisin
45:53avait son carré de vigne
45:55chaque voisin
45:56avait
45:56récolté
45:58sa piquette
46:00d'auberlin
46:01qui était un vin
46:02sévère
46:03lourd
46:03acre
46:05un vin d'encre
46:06on disait
46:07mais qui donnait
46:08de l'aplomb
46:09et qui avait
46:10cette vertu
46:10de tuer
46:11les bactéries
46:12dans les ventres
46:12délicats
46:14et précieux
46:15c'était
46:16une médecine
46:17mais aussi
46:19un langage
46:20un rite
46:22moi j'ai connu
46:23les caves profondes
46:26culottées
46:27de salpêtres
46:27où s'échangeaient
46:29au cul de la barrique
46:30entre deux silences
46:31quand on tournait
46:32à la pinette
46:33qui grince
46:34des paroles
46:37qu'on ne prononce
46:39que dans les entrailles
46:40de la terre
46:41on parlait
46:43avec des onomatopées
46:44c'était une liturgie
46:46le mot
46:48était rare
46:49lesté de tanin
46:50on se comprenait
46:53parce qu'on était
46:54du même arpent
46:55parce qu'on était
46:56du même sarment
46:57parce qu'on était
46:58du même serment
46:59et puis il y avait
47:00Eugène
47:01une figure inoubliable
47:03un vieux
47:05un vieux
47:08vigneron
47:08hors d'âge
47:09qui
47:11pour nous donner
47:14le temps
47:14du lendemain
47:15faisait craquer
47:16ses genoux
47:17en remplissant
47:19les vers
47:20et qui
47:22énonçait
47:23une hypothèse
47:24qui convenait
47:24à l'assemblée
47:25vieillissante
47:26je le cite
47:29je n'ai oublié
47:32aucun des mots
47:33qu'il prononçait
47:34les gars
47:36au chevet
47:38du vin
47:39le temps
47:40s'endort
47:41et ralentit
47:44peut-être
47:46que nous aussi
47:47à la cave
47:48on vieillit
47:49moins vite
47:50chacun en acceptait
47:52l'augure
47:52je suis moi
47:55du pays
47:56de Rabelais
47:56j'ai connu
47:58mes premiers
47:59échauffements
47:59de gorge
48:00à Maïzet
48:01et j'ai goûté
48:03à Pethos
48:06à Pissot
48:07le même vin
48:09que Gargantois
48:10et Pantagruel
48:10et puis
48:13j'ai goûté aussi
48:13un autre vin
48:14en cachette
48:15qui s'appelle
48:17le Noah
48:17qui est un vin
48:19interdit
48:20parce que
48:21comme l'absinthe
48:22il rendait fou
48:23j'ai participé
48:24à toutes les
48:24processions
48:25d'érogation
48:26on chantait
48:28on suppliait
48:29on implorait
48:30les clémences
48:30du ciel
48:31pour éloigner
48:32le phylloxéra
48:33le vin
48:36de la noce
48:37était
48:39de la même
48:40barrique
48:41du même coteau
48:42de la même
48:42vendange
48:43que le vin
48:44de Messe
48:44chez nous
48:46en fait
48:47le vin
48:48était
48:48biblique
48:49et littéraire
48:51il y avait
48:52les verres
48:53et les verres
48:54il y avait
48:55les verres
48:56qu'on retient
48:57et les verres
48:59qui vous retiennent
49:00je me souviens
49:02du cantonnier
49:04qui était
49:05un personnage
49:07admirable
49:07cultivé
49:08un alphabète
49:11et cultivé
49:12et qui
49:14sur le chemin
49:16de l'école
49:17chaque matin
49:17la serpe
49:19dans une main
49:20et le verre
49:21d'eau de vie
49:21qu'il était
49:23allé demander
49:23à ma mère
49:24dans l'autre main
49:24me disait
49:27ah mon petit Philippe
49:29le curé
49:32Zénob
49:33il t'apprendra
49:35le nouveau testament
49:37mais moi
49:38mon petit gars
49:40je vais t'apprendre
49:42l'ancien
49:42testament
49:44parce que
49:45je suis descendant
49:46direct
49:47le fils spirituel
49:48de Noé
49:48la première
49:51cuite
49:53il s'est pris
49:56un déluge
49:56puis il s'est pris
49:57une cuite
49:58la première
49:59ivresse mystique
50:00et moi
50:02je suis parti à l'école
50:03avec cette idée
50:04il y a eu
50:04dans l'ancien testament
50:06la première
50:07ivresse mystique
50:08Noé
50:09et je me disais
50:11ces gens là
50:12qui me parlent
50:13sont cultivés
50:15c'était une civilisation
50:17j'ai connu
50:19les bouilleurs de cru
50:20en face de chez moi
50:21j'ai connu
50:22les alambics
50:23j'ai goûté
50:24là aussi
50:26le produit
50:28magnifique
50:29et puis
50:30j'ai croisé
50:31les conscrits
50:32et je les entendais
50:34au loin
50:34qui chantaient
50:35la chanson de 14
50:36la chanson
50:38de leurs anciens
50:39le plaisir du militaire
50:41il est là-bas
50:42à deux parts
50:43de la forêt
50:44une maison
50:46au mur tout couvert
50:47de bière
50:49autour le haut
50:50c'est le nom
50:51du camparet
50:52la serment
50:54déjeuner
50:55gentil
50:55la serment
50:56déjeuner
50:57légère
50:58comme un papillon
50:59comme un papillon
51:01nous appelons
51:06la madelon
51:07nous enverrons
51:08la nuit
51:09nous y pensons
51:10le jour
51:10le jour
51:11ce n'est que
51:12madelon
51:12mais pour
51:13c'est d'amour
51:14la madelon
51:16à écouter
51:18sans modération
51:19mais je connais
51:20les âmes chagrines
51:21voir avec modération
51:23bien évidemment
51:23et on embrasse
51:25l'art
51:25merci beaucoup
51:26Philippe de Villiers
51:26de nous plonger
51:27dans votre enfance
51:28à refaire
51:30bien sûr
51:31merci Elliot
51:31et hommage
51:33à tous les vignerons
51:34de France
51:34bien sûr
51:35et à tous ceux
51:37qui font le vin
51:39parce que le vin
51:41c'est l'esprit français
51:43vous avez fait des heureux
51:44j'en suis certain
51:45ce soir
51:45en tous les cas
51:46il y en a un
51:47qui est plus chanceux
51:48que vous
51:48vous savez qui c'est ?
51:50vous ne l'avez pas
51:54vous ne l'avez pas
51:55Philippe de Villiers
51:56moi je l'ai
51:57je l'ai votre livre
51:58vous ne savez pas
51:59vous ne pouvez pas savoir
52:01ce que ça fait
52:01de toucher
52:02merci Philippe de Villiers
52:05qu'est-ce qu'on dit
52:06d'un livre
52:06les éditeurs
52:08ils disent ça
52:09ils disent quoi ?
52:10un livre
52:10il a de la main
52:11faites voir
52:12avoir de la main
52:14c'est une expression
52:15et un livre
52:16qui n'a pas de main
52:17il n'a pas d'avenir
52:20je ne vais pas faire
52:20de comparaison
52:21moi je vais vous dire
52:24celui-là
52:24il est solide
52:25il est solide
52:27merci Philippe de Villiers
52:28merci Geoffroy Lejeune
52:30dans un instant
52:30c'est l'heure des pros
52:31à tout de suite
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