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🎭 DIEUDONNÉ - Baroud d'honneur

Dans ce spectacle percutant, Dieudonné revient une fois de plus avec son style unique, mêlant humour noir, satire politique et provocations assumées. "Baroud d'honneur" marque un moment fort dans sa carrière, où l’artiste livre un regard sans filtre sur la société, la liberté d'expression, la politique et les tabous.

📢 Un spectacle sans concession, comme seul Dieudonné sait les faire.

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Transcription
00:00:00Ça passe où ça casse.
00:00:02Moi, ça cassait systématiquement, mais je veux dire,
00:00:05je ne suis pas le seul à me mettre en risque.
00:00:07Il y a Pierre Palmade.
00:00:16Ah, il a tenté de se renouveler.
00:00:19Il est allé chercher une inspiration dans des zones encore inconnues.
00:00:23Ah, il a chargé la mule. Il a tout mis.
00:00:26Corte-tel du diable.
00:00:27Il a d'alcool, drogue, chame, sec.
00:00:33Oh, qui m'a !
00:00:35Il s'est éclaté.
00:00:36C'est éclaté.
00:00:43Il a réduit de toute part.
00:00:44Il a explosé en voie.
00:00:47L'objectif, c'était de chercher l'inspiration, faire rire.
00:00:50Il ne fait plus rien de personne.
00:00:51Il a des gens envie de le tuer.
00:00:54Mais lui, il n'a pas de bracelet électronique.
00:00:55C'est ça, la différence.
00:00:57Beaucoup de gens me disent, tiens, c'est bizarre, t'as le bracelet.
00:00:59Et Pierre Palmade, t'as le...
00:01:01Tu sais.
00:01:03Ce n'est pas les mêmes dossiers.
00:01:05Ce n'est pas...
00:01:06Ah, moi, je n'ai tué personne.
00:01:08T'as le bracelet.
00:01:12Il ne faut pas s'énerver.
00:01:14Moi, j'ai fait grincer les dents, c'est vrai.
00:01:20J'en ai pété de l'émail dentaire, crois-moi bien.
00:01:23Mais là, je me suis calmeur.
00:01:26Il y a une époque, j'aurais fait des sketchs que je ne pourrais plus faire.
00:01:29Mais l'époque est tellement propice.
00:01:31Quand j'écrivais le sketch sous bracelet, c'était l'époque de Naël, les émeutes et tout ça.
00:01:37Je m'étais dit, il faudrait que je fasse un sketch là-dessus, toi.
00:01:40Je m'imaginais être dans cette bagnole, les trois gosses qui font les cons, toi.
00:01:45Mais je ne le ferais pas, parce que là, il y a un arrêté.
00:01:49D'accord, chut, calme-toi, je vais faire un extrait.
00:01:55Alors, le personnage central s'appelle Jean-Ouad.
00:01:58Est-ce que je change ?
00:01:59Non, non, mais toute ressemblance avec la réalité serait fortuite.
00:02:05Jean-Ouad est dans une voiture, avec ses copains Djibril et Moustapha.
00:02:16Il a changé tous les noms.
00:02:17Donc là, on ne peut pas reconnaître.
00:02:21Donc ils sont dans une Mercedes AMG louée en Lituanie.
00:02:25Oui, il est où d'abord, en Pologne, parce que là, ils sont moins regardants.
00:02:28Parce qu'ils ont quand même 13, 14 et 12 ans, les gens.
00:02:35C'est vrai que chez Herx, Orly, c'est plus compliqué.
00:02:44On est tous à l'île.
00:02:45T'as quel âge, toi ? J'ai 30 ans, moi, c'est bon.
00:02:47Donc, Gerouane est au volant.
00:02:56Putain, la seclaude, putain.
00:02:59T'as vu, Jean ?
00:03:00L'odeur de cette bonne aussi, si incroyable.
00:03:04Mon père, en passant toute sa vie, il ne peut même pas se lâcher et regarde ça.
00:03:07Tire-toi, elle t'a d'ancien en tué.
00:03:09Espèce de crevard.
00:03:17Quoi, ralenti, je ne peux pas.
00:03:19Je sais, on est à 140, mais je vais dire, 50, tu ne peux pas, tu cales avec ces bagages.
00:03:27Merde, les keufs, tais-toi.
00:03:30Arrête, flippe pas.
00:03:31Mais non, ils ne vont pas te shooter, tu brille.
00:03:33Ce n'est pas parce que tes keufs-là, on n'est pas en Stets.
00:03:37Si tu es des enculés, avec leur petit béretin de pédé.
00:03:42Alors, je n'ai rien à voir, évidemment, avec la trompeau, sur celui-là.
00:03:48La profondeur, je ne peux pas avoir la chaussée.
00:03:54C'est vrai qu'il y a des enculés aussi dans la police, mais un peu plus que les autres.
00:04:00Mais il y a aussi des gens, voilà.
00:04:03Ah, il y a d'un béretin.
00:04:04Donc, euh...
00:04:05Laisse-moi faire du...
00:04:13Mais non, laisse-moi.
00:04:15Bonjour, je suis l'agent, ça va ou pas, toi ?
00:04:16Elle est belle, ta moto, disons.
00:04:21C'est une moto-bécane, c'est quoi ?
00:04:23C'est une barque français.
00:04:24Une BM, toi ?
00:04:25Vous entendez ça, Charlo-Henri ?
00:04:30Mais arrête, simule, dis.
00:04:33Pourquoi tu me braques, espèce de fils de pute ?
00:04:40Non, non, qui te dit que je ne suis pas de la maison ?
00:04:46Bien sûr, je suis de la maison.
00:04:48On est en filature, en filoche, là.
00:04:50Le gangou devant, là.
00:04:54Non, c'est pas un pain, ton Super Mario, c'est un...
00:04:57C'est comme, c'est un dealer de cocaïne.
00:05:00Non, je ne me fous pas de ta gueule.
00:05:02T'es fou, quoi, toi.
00:05:04Coupe, quoi, le moteur.
00:05:06Non, je ne peux pas.
00:05:07C'est des gros cylindrées, hein.
00:05:08C'est pas des voitures électriques, je veux dire.
00:05:12Tu veux rien que redémarrer, je grille ton salaire de garde champette.
00:05:16T'es fou, quoi.
00:05:22Quel âge on a ?
00:05:23On est à la retraite, tous les fois.
00:05:28Retraité, voilà, c'est la profession.
00:05:2967, 68, 68.
00:05:34C'est-à-dire qu'on est de banlieue, tu sais, il faut multiplier par 7.
00:05:38Comme les clébards.
00:05:39Franchement, c'est...
00:05:41On est du siens de la casse, hein.
00:05:43Je veux le croire, de toute façon.
00:05:46Quoi ?
00:05:47Non, je coupe mes papiers.
00:05:50T'es fou, quoi.
00:05:52Que je te donne mes papiers.
00:05:54Il n'y a jamais de la vie.
00:05:56Tu vis dans quel monde, toi ?
00:05:58T'es flic, qui te dit ?
00:06:00Moi, je sais pas qui t'es.
00:06:01On est dans un monde, on peut pas savoir qui, qui, qui, qui.
00:06:05Qui, qui, qui.
00:06:08Qui est un homme ?
00:06:10Qui est une femme ?
00:06:10Qui est une...
00:06:12T'es un trans, qui est un...
00:06:13T'es un flic, on peut pas...
00:06:15Même toi, tu sais pas, fils de pute.
00:06:23Quoi, tu vas tirer, arrête.
00:06:25Tu vas rire.
00:06:26T'as pas les couilles, mon vieux.
00:06:28Ça se voit dans ton regard.
00:06:31T'es couilles, tu les as laissés dans ton casier quand t'as mis ton uniforme de pédale.
00:06:35Je n'ai vraiment rien à voir avec...
00:06:39Non, tu me fais pas peur.
00:06:56Mais non, tu dis, je vais tirer, je vais...
00:06:58Tu tireras pas.
00:06:59N'aies pas peur, Djib, je te dis.
00:07:01Et là, le gars tire, effectivement.
00:07:04Ouais, c'est l'histoire, c'est fini comme ça.
00:07:08Mais bon...
00:07:09On va quand même appeler Djib, on va même appeler Djib, on va même appeler Djib, on va même appeler Djib, parce qu'il est mort, mais dans l'imaginaire, on fait ce qu'on veut.
00:07:20Djib, vous êtes là ?
00:07:21Ouais, ils m'ont tiré dessus, fils de pute.
00:07:24Tu sais, ça fait comme une décharge électrique, il y a le sang qui sort et tout.
00:07:29Là, j'ai dit Djib, il me secouait, j'ai dit arrête, tu fais quoi ?
00:07:32Il me dit...
00:07:33J'ai dit, il était blanc, j'ai dit, j'avais vu un malien, il est blanc.
00:07:39Il dit, reste avec nous.
00:07:41J'ai dit, tu veux que j'aille où ?
00:07:42On va tuer.
00:07:46Tu veux mourir Djib ?
00:07:48Appelle ma mère.
00:07:49Ça se termine comme ça, c'est pas drôle.
00:07:52Mais on doit laisser la parole au flic aussi.
00:07:54Fabien, il s'appelle.
00:07:56Il était en détention, il est revient en liberté.
00:07:59Il n'y avait pas de brasse-lève.
00:08:01Fabien, vous êtes là ?
00:08:03On va dire, c'est un drame qui nous touche, ça.
00:08:08Il ne faut pas croire que...
00:08:10Moi, ça a changé ma vie, ça a basculé.
00:08:13On a tout perdu dans cette histoire.
00:08:16Enfin, vous avez quand même gagné une cagnotte d'un million et demi.
00:08:21Un million sept.
00:08:27Avec toute une vie de flic, j'aurais jamais pu en laisser une telle fortune, mais...
00:08:33De toute façon, la police, c'est fini.
00:08:36J'en ai parlé avec ma femme, on va acheter un hôtel, un nouvel quai.
00:08:39C'est allait trop loin, cette histoire.
00:08:46Est-ce que vous pouvez nous raconter comment ça s'est passé ?
00:08:49Alors, on était avec le collègue, on était en retour, on avait passé ce bolide, on descendait le boulevard Sionveil, anciennement Champs-Elysées.
00:09:05Et puis, on arrive sur la place du plug, anciennement Concorde, et puis...
00:09:15Et là, ça mouchonne pour rien d'étonner en tenir.
00:09:18Et puis, là, j'arrive à l'alteur, donc on a le règlement.
00:09:23On a l'appliqué de le règlement.
00:09:25Et flot d'insulte, il n'a interrompu.
00:09:27Et là, il débat.
00:09:30Donc, et là...
00:09:33Et là, Fabien, qu'est-ce qu'il se passe ?
00:09:40Et là...
00:09:45Et là, vous tirez.
00:09:51Une balle en plein cœur.
00:09:52Vous pouvez le porter tout seul, hein ?
00:10:05Je vais tuer, ça, attention.
00:10:08Mais on doit faire quoi ?
00:10:10Que c'est traité, de quoi, quand tu l'es, de se faire pisser dessus ?
00:10:14Alors, ça, c'est vrai qu'il y a eu un débat, après cette histoire.
00:10:18Évidemment, les médias, ça se sent...
00:10:20Il y a Eric Zébourg.
00:10:22Ah, il y a eu, il y a Ballon.
00:10:24Et elles viennent qui peut dire.
00:10:26S'ils ont de moultus deandi-récis, hein ?
00:10:28Did Dragon d'Amour ?
00:10:30Ja !
00:10:36A Paris qui est à la moulois?
00:10:39Ne, je suis content d'amour.
00:10:43C'est-là, là-bas, prévu !
00:10:48Nous, ça veut être αν-le-tat-de-guére.
00:10:52Une guerre civile.
00:10:55Notre race est en danger, mais ce n'est pas là.
00:10:59Mais quelle race ?
00:11:01Pas la vôtre !
00:11:04La race pure.
00:11:07La race arienne.
00:11:10Et n'êtes-vous pas vous-même un peu berbère ?
00:11:13Yaaah !
00:11:15Et je pire l'ordre pour ça, arienne berbère !
00:11:18Ariane berbère.
00:11:22Notre espace vital est menacé, monsieur.
00:11:31Nous devons tirer les premiers.
00:11:35Lorsqu'on vous a vu sur cette vidéo,
00:11:37chalité par quelqu'un,
00:11:38vous étiez moins virulent.
00:11:42On vous a vu un peu fuir comme un rat.
00:11:48L'époque était différente.
00:11:52Aujourd'hui, nous sommes acculés.
00:11:56C'est vrai que ce sentiment d'être acculé est partagé par pas mal de gens.
00:12:02Ils ont décidé de convoquer ici, ce soir devant vous,
00:12:06l'association des acculés anonymes.
00:12:08Bon, ben, bon sang à tous.
00:12:16Donc, comme à l'habitude, dans tous les spectacles que j'ai donné,
00:12:21je suis l'animateur de ce groupe de réflexion.
00:12:26Vous vous sentez acculé par tout un tas de choses.
00:12:35C'est ça, acculé par l'État, c'est ça, acculé par la préfecture pour certains,
00:12:42par sa femme ou par je ne sais quoi.
00:12:45Mais vous n'êtes pas seul.
00:12:46Donc, je suis content de vous accueillir.
00:12:49On est là pour s'exprimer et sortir ce sentiment d'être acculé.
00:12:53Donc, on se sent acculé et aujourd'hui, on est là pour en parler.
00:13:08Alors, je vais inviter ce soir Sébastien.
00:13:13Sébastien, vous êtes, je crois, dans l'Université Nobel.
00:13:17Et vous, vous vous sentez acculé par le fisc.
00:13:19Que j'ai l'origine de la Colombie.
00:13:24Je ne savais plus lire, monsieur.
00:13:27Je suis escalé dans le nord de la France.
00:13:32Donc, voilà, j'ai épousé une shti.
00:13:37Parole d'un shti.
00:13:41J'ai monté la fritrie et l'aile.
00:13:46C'est pas vrai, j'ai.
00:13:49Que j'ai fait la plupart de ma carrière dans la fritrie.
00:13:55Et j'ai été contrôlé un jour.
00:13:58Soyez-vous chez moi, il me dit.
00:14:00Bonjour, monsieur, il va déclure.
00:14:04C'est le contrôleur fiscal.
00:14:07Et je me dis, qu'est-ce que j'ai fait ?
00:14:09Il me dit, je vais voir vos factures.
00:14:12Donnez-moi toutes vos factures.
00:14:14Alors, j'ai donné une facture, j'ai fait une facture.
00:14:20Et puis, au bout de quelques semaines, j'ai bien vu une facture.
00:14:25Quelle est-ce que j'ai fait ?
00:14:26Un couteau chez Ikea.
00:14:32Mais j'ai beau faire des frites, il faut un couteau, enfin.
00:14:35Il me dit, je ne sais pas, vous l'avez utilisé chez vous.
00:14:44Fabule de bien social.
00:14:4915 000 euros.
00:14:53Il me dit, qu'est-ce que c'est que cette plaisanterie ?
00:14:57Il me dit, vous pouvez contester.
00:14:59Mais je dis, je conteste, codard.
00:15:04C'est vrai que je lui ai giflé à ce moment-là.
00:15:08Moi, ils sont revenus au social de service.
00:15:11J'ai eu le droit à la totale.
00:15:13Tout le monde en vitre.
00:15:16Tout le monde à grand-mère.
00:15:17Et son épargne.
00:15:19Et sa retraite.
00:15:21Je voulais les couper en deux.
00:15:25Elle me dit, mais va te faire en cul.
00:15:26Elle me a jeté les doigts à pied dans l'offreur.
00:15:29Et ça les a énervés encore plus.
00:15:32Ils sont revenus chez lui, ça s'en prie à ma femme.
00:15:35Et je me fais vivre, je me retiens.
00:15:41Elle n'a pas très bien entendu la fin de votre frère.
00:15:45Je me fais vivre, je me retiens.
00:15:48Ils sont retournés, ma femme, contre.
00:15:51Il y a un attention au bonheur de l'élu.
00:15:54Vous savez que votre mari vous a invité à votre anniversaire
00:15:59avec la carte de société au restaurant.
00:16:02La femme, le sage-jean, elle a dit oui.
00:16:05Elle a dit, c'est crâle.
00:16:09Sept ans de prison, c'est-à-dire.
00:16:11Ah non, la blessure de moi.
00:16:15Elle a dit, je ne veux pas le prison.
00:16:18Elle a dit, je sais bien, mais...
00:16:21Elle a dit, je ne veux pas la nuit.
00:16:24C'est au fur et à mesure de me faire.
00:16:28Tout en maintenant, il a joué à ça.
00:16:36Il crée la solution que vous avez trouvée.
00:16:40Mais il n'y a pas de solution.
00:16:42Il te crée, il te coupe, il te compte,
00:16:44de la banque de France et des lettres de majeuration
00:16:48et de la banque de France.
00:16:51J'en suis venu à la carrière des espèces.
00:16:55Je vais faire mes parties, je vais contrôler en fiscale.
00:17:00Ma fille est le plus contrôlée en fiscale.
00:17:02Je suis à glorifier les actions de ce brocanteur
00:17:12qui a tué son...
00:17:13Vous vous souvenez ?
00:17:15Je sais bien, mais là, dans le cadre de l'arrêté,
00:17:17je ne peux pas en laisser continuer le sketch.
00:17:21Qu'il a tué son brocanteur.
00:17:23Il a sauté son déni sur les chaises.
00:17:26Il a travaillé l'hôpital à peu près de deux ans.
00:17:29Il a travaillé l'hôpital à peu près de deux ans.
00:17:33Il a dit, non, j'enlève le majeuration.
00:17:36Il a dit, non, il n'y a plus le majeuration.
00:17:39Je vais te majeurer ton avis.
00:17:41Il a toutes les factures.
00:17:45Il a un fil dans son cul.
00:17:51Je ne peux pas vous laisser continuer.
00:17:54On laisse vous arrêter.
00:17:55Je vais faire laisser la parole.
00:17:57Donc, un autre personnage.
00:18:01Je vais laisser la parole.
00:18:05Parce que là, c'était grave.
00:18:06Stéphane, quand même.
00:18:07Stéphane, c'est ça ?
00:18:08Vous êtes d'origine anti-hiaise.
00:18:11Alors, vous, vous êtes aide-soignant.
00:18:14Vous allez nous raconter.
00:18:15Vous vous sentez acculé, c'est ça ?
00:18:18Par le ministère de la Santé,
00:18:22par rapport à ces histoires de l'accès.
00:18:23Bon, bien, non.
00:18:27Moi, voilà.
00:18:28Je vais dire, j'ai...
00:18:30Je vais dire, l'hôpital, à votre but.
00:18:33Voilà.
00:18:35Voilà, votre but.
00:18:37Vous êtes à fond d'une maison.
00:18:40Je vais faire des pires de chasse.
00:18:42Surtout.
00:18:42Mais, le problème.
00:18:46Non, non.
00:18:47J'ai dit, honnêtement,
00:18:48le problème,
00:18:49c'est cette affaire de vaccins.
00:18:52Ils sont arrivés,
00:18:53la métropole,
00:18:54ils ont dit,
00:18:55bon, gentiment,
00:18:56il faut vacciner.
00:18:58Nous, on a dit,
00:18:59notre vaccin,
00:19:00les blancs,
00:19:01ils ont eu pieds profonds dans le monde.
00:19:05Nous, les Indiens,
00:19:06on veut dire.
00:19:08Vaccinez-vous,
00:19:09entre le blanc.
00:19:10Laissez-nous dans le monde.
00:19:11Il nous envoie,
00:19:13la fille Ayotte,
00:19:15responsable des vaccins pour les Antilles,
00:19:18descendant des béquilles.
00:19:20Voilà.
00:19:20Elle est venue.
00:19:21Elle nous a parlé.
00:19:22Vous me levez, s'il te plaît.
00:19:24Ça me tourne à Fouac.
00:19:28L'entier,
00:19:29il est cool.
00:19:31Il va jouer,
00:19:32les amis,
00:19:32du bon point.
00:19:34Mais à l'intérieur.
00:19:34Il a envie de couper,
00:19:42il est bien déçu.
00:19:45Comme au Niger,
00:19:46comme au mal.
00:19:46Il n'est pas en conférence.
00:19:48Ou pas.
00:19:49Mais quand on n'est pas en conférence.
00:19:53Quand on te parlait bien,
00:19:54le païsien,
00:19:55c'est bien.
00:19:56C'est comme ça,
00:19:57j'entends les coups de fouet
00:19:58sur le dos de ma grand-mère.
00:19:59Votre grand-mère,
00:20:03qui est elle aussi,
00:20:04j'imagine,
00:20:04c'est ça,
00:20:05le petit acculé,
00:20:05c'est ça ?
00:20:07Nous,
00:20:07les Indiens,
00:20:08on est historiquement acculé.
00:20:10D'accord.
00:20:13T'as-tu aussi ?
00:20:14T'as-tu aussi ?
00:20:17T'as-tu aussi ?
00:20:20Rien, mais...
00:20:23Quand on va essayer
00:20:24de calmer le bleu chaud,
00:20:27je vais passer la parole
00:20:29à Ghislaine
00:20:30sur un sujet
00:20:31peut-être un peu plus calme.
00:20:33Vous,
00:20:33vous vous sentez
00:20:33acculé,
00:20:34vous êtes du Québec
00:20:35à côté.
00:20:37Mais c'est quand même,
00:20:38nous,
00:20:39on se sent acculé
00:20:41par les ingrafans.
00:20:43Tu comprends ça ?
00:20:45Nous,
00:20:45on est
00:20:45fracafans.
00:20:48C'est différent.
00:20:50C'est rien à voir
00:20:51aux patates.
00:20:52Et toi,
00:20:53le problème,
00:20:54nous,
00:20:54on est en Amérique
00:20:55des nards.
00:20:55Puis,
00:20:58l'anglophone,
00:20:59puis,
00:20:59grignote,
00:21:00là,
00:21:00si.
00:21:03Partout,
00:21:04c'est d'anglais.
00:21:07Des hamburgers.
00:21:10Nous,
00:21:10c'est pas des hamburgers.
00:21:12C'est pas Dieu passé.
00:21:13Nous,
00:21:14on appelle ça
00:21:14du pain à viande.
00:21:20Encore ça,
00:21:21c'est important
00:21:21pour vous,
00:21:22le pain à viande.
00:21:25C'est une antidantité.
00:21:31Pourquoi tu,
00:21:31ça ?
00:21:33Si on a pu le français,
00:21:34on est comme,
00:21:35on a des nards américains,
00:21:37là,
00:21:37tu sais.
00:21:38C'est ça,
00:21:39le problème.
00:21:42Vous,
00:21:42vous avez un océan
00:21:43avec cette nardée,
00:21:45là,
00:21:45tu sais.
00:21:45Puis,
00:21:46nous,
00:21:46on a juste cette langue,
00:21:47là,
00:21:47tu sais.
00:21:48Puis,
00:21:49si on a peu de ça,
00:21:49on finit comme les Indiens,
00:21:51on va disparaître.
00:21:52Il y a encore
00:21:53beaucoup de parallèles
00:21:55douloureux
00:21:55dans l'histoire.
00:21:56Je vais passer la parole
00:21:58à un personnage
00:21:58plutôt sympathique,
00:21:59habituellement,
00:22:00il s'appelle Wang.
00:22:03Il vient du Vietnam
00:22:05ou de Chine,
00:22:06je ne sais pas d'où.
00:22:07D'Asie,
00:22:08en tout cas.
00:22:10Alors,
00:22:10vous vous sentez
00:22:11accumulé
00:22:11par le nombre
00:22:12de personnes
00:22:13qui vivent sur la Terre,
00:22:14c'est ça ?
00:22:14Pour moi,
00:22:17il y a beaucoup
00:22:18de gens.
00:22:25C'est un tout le monde
00:22:25de nous respecter
00:22:26aussi.
00:22:28C'est un tout le monde
00:22:29d'être un pays
00:22:29qui respecte
00:22:30comme le monde.
00:22:35Moi,
00:22:36pour moi,
00:22:37les gens,
00:22:38il y a beaucoup
00:22:40des gens
00:22:41sur le théâtre.
00:22:43Vous,
00:22:43on a tout le monde
00:22:44et on a tout le monde.
00:22:46Il y a le miyau.
00:22:52Non, non.
00:22:52À l'Asie,
00:22:53nous,
00:22:54on fait la réforme,
00:22:54mais l'Afrique,
00:22:55il est fort.
00:22:58En un siècle.
00:23:00Il a passé
00:23:00quatre millions
00:23:01à la première.
00:23:05Regarde,
00:23:05démoni,
00:23:06il a combien d'enfants ?
00:23:08Je vous l'aime
00:23:09des déliciteurs
00:23:10de ces spectacles
00:23:11qu'il y a.
00:23:12Essa qui n'existe
00:23:13dans le panneau
00:23:14de ces personnages,
00:23:15il a effectivement
00:23:16sept enfants.
00:23:17Mais c'est trop.
00:23:19C'est criminel.
00:23:21Sept enfants.
00:23:24Sept personnes
00:23:25supplémentaires
00:23:26qui vont produire
00:23:29les déchets.
00:23:31Tu sais combien,
00:23:31ça produit sept personnes.
00:23:33tonnes de merde
00:23:35de piste
00:23:36de plastique.
00:23:40Il faut réduire
00:23:41la population,
00:23:43la planète.
00:23:46Comment faire,
00:23:48WAM ?
00:23:49On doit faire,
00:23:50comment expliquer,
00:23:51prendre exemple
00:23:52sur l'Occident.
00:23:54Eux,
00:23:55ils la diminuent.
00:23:55parce qu'eux,
00:23:57ils font
00:23:57la propagande
00:23:59LGBT.
00:24:02Ils coupent
00:24:03les couilles.
00:24:05Ils coupent
00:24:06les ouverts.
00:24:08En trois générations,
00:24:09il n'y a plus personne.
00:24:12La nature,
00:24:13elle me pousse.
00:24:14Je voudrais intervenir
00:24:26en tant que personnages
00:24:28sous-arrêtés.
00:24:32Je ne suis pas
00:24:33du tout criminel.
00:24:34Le fait de la s'est défendre.
00:24:36On va se restituer.
00:24:37C'est vrai qu'il y a
00:24:37un stress dans ce pays.
00:24:39Les gens se sont inculés
00:24:40de plus en plus.
00:24:41Je pourrais me sortir inculés.
00:24:43J'ai quand même
00:24:43les arrêtés tous les jours.
00:24:46C'est vrai que l'artiste,
00:24:47de toute façon,
00:24:48est toujours un peu
00:24:48ce sens inculé.
00:24:49C'est un peu le moteur
00:24:50de l'expression.
00:24:52Ah oui,
00:24:53ne réponds pas,
00:24:53tu ne sais pas
00:24:54ce que tu vas.
00:24:54C'est-à-dire,
00:24:56plus tu as
00:24:56plus d'être pression,
00:24:57plus tu as cette volonté
00:24:59d'expression.
00:25:00Alors,
00:25:00quand tu es un artiste,
00:25:02on dirait,
00:25:02ce sentiment d'être inculé,
00:25:04tu le ressens.
00:25:04Le trac,
00:25:06tu te sens attiré
00:25:07vers la scène.
00:25:08Et c'est pour ça
00:25:09qu'aujourd'hui,
00:25:11malgré ce que
00:25:12dit le préfet,
00:25:13je suis là
00:25:13pour donner des conseils
00:25:14que vous vous sentez
00:25:15inculé,
00:25:15respiré.
00:25:16Ça,
00:25:16c'est tout.
00:25:18Ouais,
00:25:18c'est peut-être
00:25:19que tu ne sais pas
00:25:19ce que tu dis.
00:25:22Tu mets dans une
00:25:23grande inspiration
00:25:24quand tu sors
00:25:25du bide de ta mère.
00:25:28Tu ne sais pas encore.
00:25:31Grande inspiration.
00:25:32Et tu finis ta vie.
00:25:36Grand inspiration.
00:25:37Et tu as
00:25:37et c'est entre les deux
00:25:39que ça foire.
00:25:42Tu perds le rythme.
00:25:45C'est pour ça
00:25:46qu'il faut respirer.
00:25:47Recurrer au sens
00:25:48de sa respiration.
00:25:49Tu reviens à l'origine
00:25:50de tout.
00:25:51Et c'est pas là.
00:25:52Respire.
00:25:53Quand tu montes sur scène,
00:25:54on te dit respire.
00:25:54Ça,
00:25:55je donne des conseils.
00:25:58Ça se fait respirer.
00:25:59Ça ne change rien.
00:26:01Mais c'est-à-dire,
00:26:02ça permet de passer.
00:26:04Tu fais de la garde à vue,
00:26:05tu respires.
00:26:06Tu es tout seul.
00:26:07Et tu reviens.
00:26:08Et là,
00:26:09à la fin,
00:26:09tu es bien.
00:26:09Il vient de me chercher.
00:26:10Ah, ça va ?
00:26:11Oui, oui, oui.
00:26:11Je peux rester.
00:26:12Ah, je peux rester.
00:26:13Comme ça.
00:26:15Parce que tu reviens
00:26:16de ta respiration.
00:26:17C'est très important.
00:26:20C'est des petits conseils
00:26:21que je donne.
00:26:22Mais enfin bon,
00:26:22vous n'êtes pas obligés
00:26:23de les suivre non plus.
00:26:25Être un artiste
00:26:27et être aussi confronté
00:26:28à tout un tas de problèmes.
00:26:29que tu avais vu
00:26:30avec ces arrêtés.
00:26:32Et on n'est pas
00:26:32à l'abri non plus.
00:26:34La mort,
00:26:34la mort,
00:26:35c'est un sujet.
00:26:37Donc on va tous croire.
00:26:38Mais je veux dire,
00:26:38l'épreuve de la mort,
00:26:39un être cher
00:26:41que tu te piques pas,
00:26:41qui est du père,
00:26:42c'est pas évident.
00:26:43Bon,
00:26:44quand il est plus vieux,
00:26:44ça,
00:26:44et quand il est plus jeune,
00:26:45j'ai perdu une soeur,
00:26:47un frère.
00:26:47Mon frère,
00:26:48je pourrais me permettre
00:26:49de faire du blague
00:26:49parce qu'il est mort d'alcoolisme.
00:26:51Quand même,
00:26:52il a tendu un petit peu la joue
00:26:53pour se faire un petit peu giffrer.
00:26:56Putain,
00:26:5648 ans,
00:26:59dans cette connerie d'alcool,
00:27:01putain.
00:27:01Mais c'est vrai que c'est un piège.
00:27:03Au début,
00:27:04je me souviens,
00:27:05par l'été jeune,
00:27:06Cameroun,
00:27:08non,
00:27:08Dieu,
00:27:08je sens que je peux
00:27:09devenir un footballeur.
00:27:15Trouve-moi un club,
00:27:16en France.
00:27:18Alors,
00:27:18j'étais allé
00:27:19à Mont-la-Jolie.
00:27:22Ouais,
00:27:22j'ai mon frère
00:27:23au pays,
00:27:24franchement,
00:27:24il est bon.
00:27:28Il joue dans quel club ?
00:27:29Amvan,
00:27:30Amvan,
00:27:32au Cameroun D.
00:27:34S'il joue bien,
00:27:36c'est une question,
00:27:36ça ?
00:27:37Il va révolutionner le sport.
00:27:41J'y connais rien,
00:27:41mais il a 24 ans.
00:27:44Ah, c'est trop vieux.
00:27:46Vous l'avez fait tenir
00:27:46à 12 raisons.
00:27:48C'est pas possible.
00:27:49Même en trafiquant un peu
00:27:51le passeport,
00:27:53il a de la barbe,
00:27:53il a des gosses.
00:27:54Donc,
00:27:54le...
00:27:58Non,
00:27:58j'ai dormi,
00:27:59non.
00:28:00J'ai appris la nouvelle.
00:28:01Alors,
00:28:02à ce moment-là,
00:28:03pour moi,
00:28:03une Mercedes 320.
00:28:09Pour faire,
00:28:11on voit ça.
00:28:13Je vais pouvoir me bricoler
00:28:14une petite fille
00:28:15pour que le nom,
00:28:17le Mbala,
00:28:17Mbala,
00:28:18ne soit pas
00:28:18sinon,
00:28:18sinon,
00:28:19une des gros chars.
00:28:20Mon frère,
00:28:22de nom.
00:28:24Envoie.
00:28:27Envoie.
00:28:30Envoie.
00:28:31Envoie.
00:28:36Est-ce qu'il y a un dénième ?
00:28:39Pour la journée,
00:28:40les portes.
00:28:43Pause.
00:28:44Bala,
00:28:45ne pas la pause.
00:28:46La dernière fois que je l'ai vue,
00:28:47il y avait des yeux rouges,
00:28:48une haline de chacal.
00:28:50Ma soeur m'a appelé
00:28:52et posséde-moi.
00:28:53Père.
00:28:54Noyé dans son drume.
00:28:55Gardu.
00:28:57Putain de merde.
00:29:00Tu sais,
00:29:01je n'aurais plus
00:29:02devenir un grand footballien.
00:29:04Ferme-la.
00:29:07Tu vas nous manquer,
00:29:08espèce d'ordure.
00:29:10C'est vrai que l'alcool,
00:29:11c'est vraiment le piège.
00:29:13J'ai décidé de faire un sketch,
00:29:14que je faisais déjà
00:29:15dans Foutu pour Foutu.
00:29:17C'est un sketch
00:29:18ou un père alcoolique.
00:29:21Enfin,
00:29:21un père français,
00:29:22on va dire.
00:29:26Il a décidé
00:29:28de faire son fils
00:29:29d'arrêter
00:29:30de fumer
00:29:30son cannabis.
00:29:31Ouais,
00:29:34mais je ne suis pas content.
00:29:35Tu peux reconnaître,
00:29:36Stéphane,
00:29:37moi,
00:29:37ça ne fait pas rien.
00:29:40Mon seul jour de congé
00:29:41à le passer
00:29:42dans ton collège
00:29:43et convoqué
00:29:44par le proviseur,
00:29:45j'ai autre chose à faire.
00:29:46Hein ?
00:29:47Je crois moi
00:29:48que je suis tombé des nus.
00:29:50Tombé des nus.
00:29:51Mais si tu es en cours,
00:29:52tu saurais ce que ça veut dire.
00:29:53J'étais sur le cul
00:29:54quand l'autre,
00:29:55il m'a appris
00:29:55que mon fils,
00:29:57la chair de ma chair,
00:29:58la race de ma mère,
00:30:00qui était
00:30:02fumeur de cannabis.
00:30:04Nous m'en bas,
00:30:05putain,
00:30:06on te voit
00:30:06sur les vidéos
00:30:06de surveillance
00:30:07à pipoché
00:30:09comme une sante
00:30:10au milieu de la cour
00:30:11avec tes copains
00:30:13du Maghreb,
00:30:14du Mali,
00:30:15je ne sais pas quoi,
00:30:16dans un nuage
00:30:16de fumée
00:30:17au milieu d'enfants
00:30:18tout à fait normaux
00:30:19qui gambadent,
00:30:20qui jouent à la marée,
00:30:22à la chat-perchée.
00:30:24Tu ne peux pas jouer
00:30:25à la chat-perchée
00:30:26toi aussi
00:30:26de temps en temps ?
00:30:30Mais c'est toi
00:30:30le Rengar.
00:30:33Je ne te rends pas compte.
00:30:36Alors,
00:30:36je n'ai rien dit.
00:30:37Quand il m'a dit
00:30:37est-ce que c'est chez vous
00:30:38qui fait pousser
00:30:39toute cette merde ?
00:30:40Je ne vais pas te balancer.
00:30:42Je ne vais pas balancer
00:30:43mon fils.
00:30:44La chair de ma chair.
00:30:46La race de ma chienne.
00:30:50Crois-moi
00:30:51que j'ai tout de suite
00:30:51compris que
00:30:52les plantes
00:30:53que tu me fais pousser
00:30:54sur le balcon,
00:30:55ce n'est pas du serfeuil
00:30:56comme tu as osé
00:30:56le dire à ta mère.
00:30:57Mais elle croit
00:30:59en Stéphane.
00:31:01Elle en fout
00:31:02partout dans la cuisine
00:31:03maintenant.
00:31:05Que tu te drones
00:31:06si une chance.
00:31:07Mais on ne drone
00:31:07pas sa famille
00:31:08en fait.
00:31:10Ça détend.
00:31:12Écoute,
00:31:12ça détend.
00:31:13Oui, ça détend,
00:31:15c'est sûr.
00:31:17Arrivée au dessert,
00:31:18tout le monde
00:31:18me roupille.
00:31:23Je te rappelle,
00:31:24je suis gardien de prison.
00:31:26Et la pénitentiaire,
00:31:27il ne rigole pas.
00:31:27Si on trouve ça
00:31:28dans mon sein,
00:31:28je suis viré.
00:31:29Il n'y a qu'un salaire
00:31:29à la maison.
00:31:30Non, je ne l'ai pas dit
00:31:31à ta mère.
00:31:32Ça ne va pas encore.
00:31:33Ça lui arracherait
00:31:34le cœur.
00:31:35Je ne la reconnais plus.
00:31:36C'est incoutumé
00:31:37à ta salaire.
00:31:39Pour moi,
00:31:40elle est dépendante.
00:31:41Je ne la reconnais plus
00:31:42cette femme.
00:31:43Elle qui chialait
00:31:44tout le temps,
00:31:45tu te souviens ?
00:31:46Avec ses médocres
00:31:46antidépresseurs,
00:31:47je ne sais pas quoi.
00:31:48Voilà,
00:31:49elle chialait.
00:31:50Elle était bien
00:31:51comme ça.
00:31:55En boule
00:31:55dans son coin
00:31:56dans la cuisine.
00:31:57Elle ne nous emmerdait pas.
00:31:59Elle ne l'emmerdait pas.
00:32:01Maintenant,
00:32:01elle se bat.
00:32:02Elle rigole.
00:32:06Fou de ta gueule.
00:32:07Je rentre du boulot.
00:32:08Elle me saute au cou.
00:32:10Allez, chérie,
00:32:11ce soir,
00:32:12au blin
00:32:12ton cerfeuil,
00:32:13elle me fait.
00:32:16Elle a un fou partout
00:32:17de ta mère.
00:32:20Et c'est des bonheurs
00:32:21artificiels.
00:32:23On est Francis,
00:32:24Stéphane.
00:32:26Une petite colle.
00:32:27C'est pas tes drogues
00:32:30de drogadaire,
00:32:30là.
00:32:32On est une société
00:32:32industrielle.
00:32:33Faut mettre
00:32:34une licence
00:32:34dans la régie,
00:32:35je ne parle pas.
00:32:38T'as pensé
00:32:38à ta petite soeur
00:32:397 ans et demi ?
00:32:40A bouffé de la merde.
00:32:43Elle était déjà pas vive.
00:32:44C'est un flamme.
00:32:50Et je reconnais
00:32:51tout ce que tu veux
00:32:52que c'est plus...
00:32:53C'est vrai que ça détend.
00:32:54Non, mais je le reconnais.
00:32:56Même moi,
00:32:56je le vois.
00:32:57Je picole moins.
00:32:59Je rentre le soir,
00:33:00voilà,
00:33:00une bouteille de Ricard,
00:33:01ça me suffit.
00:33:02On ne part pas
00:33:04dans des excès
00:33:05comme avant.
00:33:07Puis t'es mieux,
00:33:08au niveau transit et tout.
00:33:10Je chie plus
00:33:11cette patatrène
00:33:12de chien.
00:33:19Si tu te réveilles,
00:33:20t'as moins mal au crâne.
00:33:21Mais tu te réveilles pas,
00:33:22c'est ça ?
00:33:23T'es moins vif,
00:33:28c'est des drogues
00:33:29pour le tiers monde.
00:33:30Moi, je le vois.
00:33:31Au boulot,
00:33:31t'es pas sur les deux.
00:33:33Cinq évasions
00:33:33une semaine.
00:33:36Le vois sur la vidéo
00:33:37de ce rien,
00:33:37je suis comme ça.
00:33:45Un groupe de saints
00:33:46qui me sont passés
00:33:46sous le nez,
00:33:47j'ai rien vu.
00:33:49Des Maliens,
00:33:50moi,
00:33:50j'étais bleu,
00:33:51les gars.
00:33:53Sur fond blanc,
00:33:54tu les loupes pas.
00:33:55Eh bien,
00:33:55j'ai rien vu.
00:33:56Le temps que je redescende,
00:33:58ils étaient déjà revenus
00:33:59au Mali.
00:33:59Ils étaient bleus.
00:34:01C'est pas des drogues
00:34:04pour nous,
00:34:05Stéphane.
00:34:06Je suis en train
00:34:06de t'expliquer.
00:34:07Eh ?
00:34:08Moi,
00:34:09si ça va pas,
00:34:09tu picole,
00:34:10tu me demandes.
00:34:12Eh,
00:34:12t'as 13 ans,
00:34:13j'ai vu ton âge,
00:34:14arrête.
00:34:15T'es malade
00:34:15dans tes baskets,
00:34:16c'est normal,
00:34:16t'es un adolescent.
00:34:18Arrête,
00:34:18ça se voit.
00:34:19Eh ?
00:34:20Avec tous tes boutons
00:34:21sur la gueule,
00:34:21tout ça,
00:34:22c'est vrai
00:34:23que t'es un trans.
00:34:24tu me demandes,
00:34:32je rentre de l'école,
00:34:33je t'ai fini
00:34:33une bouteille de Ricard,
00:34:34tu vas dans ta chambre,
00:34:35tu t'en feras.
00:34:38Eh ?
00:34:39Tu sais,
00:34:41ton grand-père sera là
00:34:42et se retournerait dans ça.
00:34:45Tu sais,
00:34:45c'est un héros de la France.
00:34:46Il a son nom
00:34:47sur le monument
00:34:48face à la décheterie.
00:34:51Il a fait Verdun.
00:34:59Donc,
00:35:00ils sont partis
00:35:01la fleur au fusil.
00:35:02Mais c'était pas
00:35:03la fleur de cannabis
00:35:04parce que
00:35:05dans la musette,
00:35:06ils avaient l'agneau,
00:35:06le crois-moi,
00:35:07alcool de patate
00:35:08du 80 degrés.
00:35:10Et ils racontaient
00:35:11dans les tranchées,
00:35:11ils avaient dit
00:35:12on n'a pas des souliers
00:35:12de 5 ans.
00:35:17Tous les jours,
00:35:18à la nuit,
00:35:18les gens
00:35:18parce qu'on est
00:35:23des peuples civilisés,
00:35:24tu comprends.
00:35:28Regarde,
00:35:29dans l'Ukraine,
00:35:31les Russes,
00:35:31les Ukrainiens,
00:35:33à Mahmoud,
00:35:34dans la glace.
00:35:40Parce qu'on est
00:35:40de la civilisation.
00:35:43C'est vrai que
00:35:43cette histoire
00:35:44de civilisation,
00:35:45on peut en parler.
00:35:47La guerre en Ukraine,
00:35:48on est un peu obligé.
00:35:48Je suis obligé
00:35:49de vous en parler
00:35:49un tout petit peu.
00:35:50C'est la première fois
00:35:51dans l'histoire
00:35:51de l'humanité
00:35:52que nous sommes face
00:35:53à une guerre
00:35:54où il n'y aura
00:35:54ni vainqueur ni vaincu.
00:35:55C'est intéressant.
00:35:57Il n'y en aura pas.
00:35:58On le sait.
00:36:00C'est fini le temps
00:36:01du mail
00:36:01qu'acculé,
00:36:02on peut revenir
00:36:03au sketch de presse.
00:36:05Oui, comme Hitler
00:36:05dans son bunker
00:36:06qui se met
00:36:07une dorager
00:36:07dans la noix de coco,
00:36:08c'est fini.
00:36:08C'est fini.
00:36:10Là, le jour où
00:36:11il y en a un
00:36:11qui se sent acculé,
00:36:12on va tous être acculé.
00:36:13Un jour,
00:36:17il y en a un des deux
00:36:17qui est en russe
00:36:19ou avec de l'OTAN.
00:36:20« Attends,
00:36:20je me sens acculé. »
00:36:22Et ses potes vont dire
00:36:23« Non, je t'assure,
00:36:24tout va bien. »
00:36:26« Tu vis ta vie,
00:36:28tu me laisses faire. »
00:36:30« Toi, tu joues du piano
00:36:31et j'envoie la purée. »
00:36:32Il paraît qu'on va tout voir
00:36:37de la France
00:36:37parce que ça va se passer
00:36:38au-dessus.
00:36:39C'est entre la Russie
00:36:40et l'OTAN.
00:36:41C'est les premiers.
00:36:43Il paraît qu'il va y avoir
00:36:43un grand flash lumineux
00:36:45dans le ciel.
00:36:46Il ne faudra pas le regarder
00:36:47parce que ça brûle
00:36:48la pupille.
00:36:51La préfecture
00:36:52t'a dit ça.
00:36:57Il se fout de ta gueule
00:36:59que c'est un mot.
00:37:00Ça va tout cramer
00:37:01dans un rayon
00:37:02de 50 kilomètres.
00:37:03Il n'y aura plus de nid-bob,
00:37:04plus de pupilles,
00:37:05il n'y a plus rien.
00:37:06Mais ça, jusqu'au bout,
00:37:07même dans la mort,
00:37:07maintenant,
00:37:08t'emmerdes.
00:37:09Tu vas t'écraser
00:37:09en avion,
00:37:10mettez-vous comme ça.
00:37:16Elle le fait, l'autre,
00:37:17pour te montrer.
00:37:21Enfin, on est mort.
00:37:22De quoi tu parles ?
00:37:24C'est terrible.
00:37:27C'est vrai que
00:37:28j'avais un sketch
00:37:31là-dessus qui était marrant.
00:37:32C'était le sketch.
00:37:36Tout va être inversé.
00:37:37On se sent bien
00:37:38d'une façon
00:37:38la France
00:37:39qui est en train de perdre
00:37:39toutes ces matières premières
00:37:41en Afrique,
00:37:42tout ça sous la pression
00:37:44des États-Unis.
00:37:44et donc, dans la guerre
00:37:47qui arrive,
00:37:48j'ai imaginé un sketch.
00:37:49On est en 2050
00:37:50et la France
00:37:50a tout perdu.
00:37:51À force de lécher
00:37:52le cul des Américains,
00:37:54la France a payé
00:37:56avec l'Europe
00:37:57l'époque en Céline.
00:37:58Et donc,
00:37:59la France est devenue
00:37:59un pays du tiers-monde.
00:38:00Dans la fiction,
00:38:01on est en 2050.
00:38:02Mais donc,
00:38:03elle peut...
00:38:04Ah ben,
00:38:04chute de l'or,
00:38:05du dollar,
00:38:06de l'euro plutôt,
00:38:07et il n'y a plus rien.
00:38:08Mais heureusement,
00:38:09elle peut compter
00:38:10sur la générosité
00:38:13des pays émergents,
00:38:15des pays pauvres,
00:38:17enfin,
00:38:17anciennement pauvres,
00:38:18les pays qui ont
00:38:18des matières premières,
00:38:19d'ailleurs,
00:38:20qui auraient dû,
00:38:20d'ailleurs,
00:38:20être prises.
00:38:21Mais bon,
00:38:22c'était sans compter
00:38:23la civilisation.
00:38:27Donc,
00:38:28c'est le cas
00:38:29de la famille
00:38:30Écanby
00:38:30que je vais vous faire.
00:38:31Je tenais à vous faire
00:38:32ce sketch.
00:38:33Famille Écanby,
00:38:35donc,
00:38:36du cadre-rôme
00:38:36qui touchait
00:38:37bouleversés
00:38:38par le sort
00:38:39des enfants français,
00:38:40ont décidé d'adopter.
00:38:42On est en 2050.
00:38:44On a décidé d'adopter
00:38:45de ces enfants
00:38:47qu'on appelle
00:38:48les bébés
00:38:48tour et feu.
00:38:53Voyons,
00:38:54ma belle,
00:38:55ma belle
00:38:56Nestor
00:38:58Écanby.
00:39:02Non,
00:39:04c'est ma femme,
00:39:05Célestine.
00:39:05c'est ma femme,
00:39:08elle me dit,
00:39:10elle regarde
00:39:11les chaînes
00:39:12d'info,
00:39:13toute la journée.
00:39:15Elle me dit,
00:39:16regarde toute cette
00:39:17misère en Europe,
00:39:18regarde tous ces
00:39:19pauvres enfants.
00:39:20Je lui dis,
00:39:20mais,
00:39:21Célestine,
00:39:21on ne peut pas porter
00:39:23toute la misère
00:39:24du monde,
00:39:25nous,
00:39:26les Africains.
00:39:27elle me dit,
00:39:31mais regarde ces
00:39:31enfants dans les ruines,
00:39:34dans le métro
00:39:35avec le ventre gonflé,
00:39:37les mouches
00:39:38dans les yeux.
00:39:39Arrête.
00:39:39Je lui dis,
00:39:40on a déjà nos enfants.
00:39:41Célestine,
00:39:41arrête.
00:39:42Elle dit,
00:39:42non,
00:39:42je vais adopter.
00:39:44Oh,
00:39:44je lui dis,
00:39:44jamais.
00:39:47Toi,
00:39:47après,
00:39:47tu connais les femmes.
00:39:50Que ce soit à Paris
00:39:51ou à Yaoundé,
00:39:52ce sont les mêmes.
00:39:53Elle va te répéter
00:39:54une fois,
00:39:55dix fois,
00:39:55un million de fois.
00:39:57À un moment donné,
00:39:59j'ai vu que,
00:40:00l'énergie te quitte.
00:40:07J'ai dit,
00:40:08bon,
00:40:08ça va,
00:40:08prends.
00:40:10Prends un.
00:40:12J'ai dit,
00:40:13tu prends un garçon
00:40:14ou une fille.
00:40:15Je ne veux pas
00:40:16un bébé tranchant,
00:40:18un machin.
00:40:20En 2050,
00:40:21il y a beaucoup là-bas.
00:40:24On a un ami
00:40:26qui a pris
00:40:26un enfant tranchant,
00:40:27un gars de Douala.
00:40:28Il a adopté
00:40:29un enfant tranchant.
00:40:31Non.
00:40:32Ça ne prend pas.
00:40:34Ça,
00:40:34c'est...
00:40:35Non,
00:40:38ça a un peu
00:40:38fonctionné.
00:40:40En Afrique,
00:40:41non,
00:40:41à l'école,
00:40:42les enfants sont méchants.
00:40:45À l'école,
00:40:46non.
00:40:46Plants et tranchants.
00:40:50Non,
00:40:50ils ont bouffé ça,
00:40:51hein.
00:40:56Alors,
00:40:57ma femme m'a dit,
00:40:57non,
00:40:58non,
00:40:59ne t'inquiète pas,
00:40:59on va apprendre.
00:41:01Il y a un petit garçon,
00:41:03Peter.
00:41:04Quand je regarde
00:41:05le dossier,
00:41:06je vois,
00:41:06il a deux papas.
00:41:07Je dis,
00:41:07mais c'est comment?
00:41:09Deux hommes.
00:41:10Elle me dit,
00:41:11ah bon,
00:41:13mais comment ça fonctionne?
00:41:14Il y a une touillette,
00:41:17comment ça?
00:41:19Au bain-marie,
00:41:20au micro,
00:41:20comment ça?
00:41:22Elle dit,
00:41:22non,
00:41:23ils ont commandé
00:41:24sur Internet.
00:41:26C'est pas possible.
00:41:29Deux hommes.
00:41:31Deux hommes tranchants.
00:41:33Des hommes qui sont
00:41:34devenus des femmes,
00:41:35ils sont redevenus
00:41:36des hommes.
00:41:38Deux indécis.
00:41:39Ça fait ça.
00:41:43Ils sont tellement indécis,
00:41:44qu'ils n'avaient pas
00:41:45abandonnés,
00:41:46Peter.
00:41:47Ma femme,
00:41:48ma femme est allée
00:41:49le chercher à Paris.
00:41:51Elle est revenue.
00:41:52On l'a amenée
00:41:52à l'hôpital central
00:41:53de Yaouné.
00:41:54On a fait le check
00:41:55par exemple.
00:41:56Il était par exemple.
00:41:57Je lui ai fait retirer
00:41:58ses implants,
00:42:00ma mère.
00:42:02Un enfant de trois ans
00:42:03avec deux obus
00:42:04comme ça?
00:42:06Je lui ai dit,
00:42:06non,
00:42:06c'est exagéré.
00:42:08Même ma femme,
00:42:09elle a dit,
00:42:09non,
00:42:10c'est vrai,
00:42:10là,
00:42:10quand même,
00:42:11c'est exagéré.
00:42:11Sans option.
00:42:15Il est bien comme ça.
00:42:16Après,
00:42:17il a eu une enfance
00:42:18tout à fait normale.
00:42:19Oui,
00:42:19c'est un enfant
00:42:20tout à fait,
00:42:21il est content.
00:42:24À l'adolescence,
00:42:25il a commencé
00:42:25quand même
00:42:26à me faire
00:42:26le petit problème.
00:42:27Je lui ai dit,
00:42:29papa,
00:42:29quand même,
00:42:30je suis un peu blanc.
00:42:32J'ai dit,
00:42:33mais non,
00:42:36je vais bronzer.
00:42:37Il m'a dit,
00:42:40non,
00:42:41quand il y avait
00:42:41au soleil,
00:42:41j'ai rouge.
00:42:43Je lui ai dit,
00:42:44c'est joli,
00:42:44le rouge.
00:42:46Mon premier chaperon.
00:42:50Il m'a dit,
00:42:50papa,
00:42:51arrête de te moquer,
00:42:52regarde ma tête.
00:42:55C'est différent.
00:42:56Je lui ai dit,
00:42:57mais tu as deux yeux,
00:42:58tu as deux oreilles,
00:42:59tu as un nez.
00:43:00Il dit,
00:43:00oui,
00:43:00regarde mon nez.
00:43:02Il n'est pas comme vous.
00:43:04Il est pointu.
00:43:05je dis,
00:43:07pas tellement.
00:43:08Alors là,
00:43:09il s'est retourné.
00:43:10Il m'a piqué.
00:43:13Trois points de situe.
00:43:17C'est quand il m'a mis
00:43:18son goût de bec,
00:43:19j'ai dit,
00:43:20j'ai dit,
00:43:23non,
00:43:24je te dois la vérité.
00:43:25C'est un bec,
00:43:26on t'a adopté.
00:43:27Et c'est là,
00:43:27il a dit,
00:43:28je savais.
00:43:29Il a dit,
00:43:30donc je suis blanc.
00:43:31J'ai dit,
00:43:31tu es blanc.
00:43:33Tu es blanc.
00:43:34Tu es blanc de blanc.
00:43:37Tu es cristallin.
00:43:39Ça veut dire que.
00:43:43Il m'a dit,
00:43:44je veux rencontrer
00:43:45mes parents biologiques.
00:43:47Oh non,
00:43:47là je dis non.
00:43:50Je dis,
00:43:51tu n'as même pas.
00:43:53Ces deux hommes,
00:43:54ils t'ont commandé
00:43:54sur Amazon.
00:43:57Il m'a dit,
00:43:58donne-moi mon numéro
00:43:58de référence.
00:43:59j'ai donné,
00:44:03il a retrouvé
00:44:03à moins de cinq minutes.
00:44:06Un était déjà mort.
00:44:07J'ai dit,
00:44:07bon,
00:44:08ça va.
00:44:08L'autre était encore en vie.
00:44:10Je te jure,
00:44:10mon ami.
00:44:12Le gars était à l'hôpital.
00:44:13Il était à sa
00:44:14quatorzième transition.
00:44:18Le gars était devenu
00:44:19un cochon.
00:44:20un transport.
00:44:23Un transport.
00:44:24Ça peut être ça.
00:44:34Quoi?
00:44:36Je dis,
00:44:37ce n'est pas possible.
00:44:39Je regardais la photo,
00:44:40je dis,
00:44:40ce n'est pas possible.
00:44:42Mon fils a dit,
00:44:43papa,
00:44:43je dois aller voir
00:44:44le cochon.
00:44:46Je veux savoir
00:44:48pourquoi je suis arrivé
00:44:49dans ce monde.
00:44:51Il m'a dit,
00:44:51toi,
00:44:52alors,
00:44:52non?
00:44:53Vas-y.
00:44:54Alors,
00:44:54il est allé voir
00:44:55le cochon.
00:44:56Peter,
00:44:56raconte quand tu as rencontré
00:44:57le cochon.
00:45:00Je suis arrivé
00:45:01à Paris
00:45:03à Réputale
00:45:05Saint-Antoine
00:45:06à la chambre
00:45:08412.
00:45:09Je dis,
00:45:09bonjour,
00:45:10monsieur le cochon.
00:45:11Je m'appelle
00:45:12Peter de Cambry.
00:45:14Je viens du Cameroun.
00:45:16J'ai été un docteur.
00:45:18C'est vous qui m'avez commandé
00:45:19sur Amazon.
00:45:23Il y a 20 ans.
00:45:25Je vous ai retrouvé.
00:45:28Je voulais savoir
00:45:29pourquoi vous m'avez commandé.
00:45:33C'est bon.
00:45:35Je voulais savoir
00:45:36si vous m'avez aimé.
00:45:46tu te souviens,
00:46:05toi,
00:46:06Peter,
00:46:08on t'a commandé
00:46:11sur Internet
00:46:12avec ta mère,
00:46:13Jean-Claude.
00:46:15t'es une impulsion
00:46:21d'achat,
00:46:21je t'ai commandé
00:46:24en un clic.
00:46:25Quand t'es livrée,
00:46:26je t'avais oublié.
00:46:27Dis-toi.
00:46:29Oh !
00:46:30Quand Peter est rentré
00:46:33au Cameroun,
00:46:34il avait changé.
00:46:36Il était dans sa jambe,
00:46:38il pleurait.
00:46:39Il grognait.
00:46:40On comprenait maintenant.
00:46:41Il a écrit son livre.
00:46:43Moi, Peter,
00:46:44fils de cochon,
00:46:45je ne sais pas.
00:46:47Et quoi qu'il a rejeté
00:46:49vraiment cette affaire
00:46:50de France,
00:46:51tout ça,
00:46:52il a rejeté
00:46:53ses origines.
00:46:54Hein, Peter ?
00:46:56Non, pas du tout.
00:46:58Je suis fière
00:46:58d'être français.
00:47:00J'aime la culture française,
00:47:02la plus belle culture du monde.
00:47:05J'aime le peuple français.
00:47:07Mais je ne comprends pas
00:47:08qu'on soit passé
00:47:09de Jacques Bray
00:47:10à Bilal.
00:47:10Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:47:12Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:47:27Je ne sais pas.
00:47:30Je vais en savoir plus.
00:47:32Je vais inviter mon personnage
00:47:34de peu près de...
00:47:35Savoir un petit peu
00:47:39où est-ce qu'on en est.
00:47:40qu'est-ce qui s'est passé
00:47:41dans la société.
00:47:52Pourquoi tu rigoles ?
00:47:55Moi, je n'en ai rien
00:47:55au fond de ta gueule.
00:47:58Moi, je suis en abanien.
00:48:05À un moment donné,
00:48:06il faut arrêter.
00:48:07Moi, je suis d'accord
00:48:08que je le préfère.
00:48:10je suis détenu
00:48:13et sous-brasser l'électronique.
00:48:16Moi, je l'aurais mis
00:48:17sous plug électronique.
00:48:21C'est ça qu'il faut faire.
00:48:26C'est ça qu'il faut faire.
00:48:27Parce que les barclay,
00:48:28ils ont reçus bien,
00:48:29bien pas.
00:48:29Mais non plug.
00:48:31Il faut leur faire comprendre
00:48:32les règles bien profondément.
00:48:34Moi, je m'en fous de ton rire.
00:48:39Parce que moi,
00:48:39je me sens belle.
00:48:42Je me vois les yeux
00:48:44de bruit.
00:48:49La France est en train de changer.
00:48:51Oh, on se rebelle !
00:48:52Ah, il y a plein de gens,
00:48:58regarde,
00:48:58les transphobes.
00:49:00Il y a plein de gens
00:49:00qui rigolent.
00:49:01Oui, il y a des transpartout
00:49:02maintenant dans les gouvernements.
00:49:04Oui !
00:49:05Parce qu'on est les marqueurs
00:49:06dans les démocraties.
00:49:08J'en parlais avec Emmanuel,
00:49:10le président.
00:49:11Oui, je parle avec lui.
00:49:12Avec le préfet aussi,
00:49:13Doréloir.
00:49:14À un moment donné,
00:49:14je l'ai tué avec lui
00:49:18pendant cinq ans.
00:49:22D'ailleurs,
00:49:23ils m'ont proposé
00:49:24de devenir la nouvelle Marianne.
00:49:26Oui, ça ne fait rien,
00:49:28sorcière hétéro.
00:49:29La bautille, c'est moi.
00:49:30La bautille française,
00:49:31c'est moi.
00:49:34J'ai dit, d'accord,
00:49:35il y aura bientôt mon buste
00:49:36dans les mairies.
00:49:37Il faudra vous habituer.
00:49:39Il y aura ma gueule
00:49:39sur les timbres à postes.
00:49:40Oui, il faudra le lécher le cul
00:49:42et me coller
00:49:42sur des pauvres en postes.
00:49:44Je ne sais pas
00:49:48ce que c'est, toi,
00:49:50d'avoir enfouillé
00:49:51en sorti.
00:49:55Moi, je me suis toujours
00:49:56senti une femme
00:49:57depuis que je suis toute petite.
00:50:01Même à l'adolescence,
00:50:03je faisais déjà 110 kilos.
00:50:05Mais dans ma tête,
00:50:06j'étais une fille de crevettes.
00:50:08Je faisais pipi accropi,
00:50:10je mettais des tampons
00:50:11de ma mère dans les fesses.
00:50:14à 40 ans,
00:50:20après avoir fait semblant,
00:50:22je dis...
00:50:23Ah !
00:50:24Coupez-moi la bite !
00:50:28Oui, rigole,
00:50:33c'était pour la charme.
00:50:34Et donc, moi je dis, les jeunes, ils sont perdus.
00:50:46Je parlais à Emmanuel Macron, j'ai dit, mais on se réveille.
00:50:53Ils disent, quand même, je trouve qu'en deux quinquennats, j'ai fait avancer des choses.
00:50:57Je dis, pas tellement.
00:50:59Vous êtes dans votre tour d'ivoire, toi et Brigitte, enfin Jean-Michel, j'allais dire.
00:51:04Vous vous rappelez, par contre, de ce qui se passe à l'extérieur.
00:51:12Je dis, il faut faire bouger les choses.
00:51:13Je dis, à quand un pape trans ?
00:51:18Elle me dit, c'est quand même un peu tôt.
00:51:19Je dis, non, c'est trop tard.
00:51:22Regarde les émeutes en bon lieu partout.
00:51:25Bientôt, ils vont nous cramer dans les pneus, comme un infurique.
00:51:30On se bouge.
00:51:31Moi, j'ai des idées par rapport à ça.
00:51:35Parce que moi, je vois les jeunes, dans les émeutes, tout ça.
00:51:38Je comprends, ils sont en révolution.
00:51:40J'ai dit à Emmanuel, je dis, je comprends.
00:51:43Mais en fait, ils...
00:51:45En fait, ce qui se passe,
00:51:47ils refoulent quelque chose.
00:51:51Leur part de fluidité.
00:51:53On a tous une barre de fluidité.
00:52:04Il n'est pas sa foire.
00:52:05Donc, j'ai dit, c'est pour ça que je suis venu ce soir.
00:52:17Je lui ai dit, Dieu donné, arrête tes spectacles.
00:52:19Il faut qu'on aille dans les banlieues maintenant.
00:52:21Et tu fasses la promotion du mouvement LGBT.
00:52:25Oui, ils veulent faire.
00:52:27C'est ça ou la raison.
00:52:28Moi, déjà, j'ai commencé.
00:52:33Mais le problème, c'est que, bon, ils me tirent dessus.
00:52:35Donc, ils m'ont mis dans une cage en verre.
00:52:39Par balle.
00:52:39J'avais déjà l'hygiène pour me protéger.
00:52:42C'est pendant les émeutes.
00:52:42J'ai dit, arrêtez de cramer des bagnoles.
00:52:45Arrêtez les jeunes.
00:52:49Elle dit, ouh, on va te tuer.
00:52:50J'ai dit, arrête.
00:52:51Parait qu'un mosquée.
00:52:57Parait qu'un ramadan.
00:53:00J'ai vu une histoire.
00:53:02Mais toute petite jupe du rouge à lèvres, c'est pas grand chose.
00:53:06Alors oui, bon, là, ils ont commencé à tirer à la canade.
00:53:12Mais je comprends que tu sois en révolution.
00:53:16Tu comprends pas.
00:53:17Mais laisse-toi amener.
00:53:20Qu'est-ce que tu sois glissé.
00:53:21C'est bien compliqué, là.
00:53:25Je l'aurais amené à...
00:53:27Moustapha, c'est une jeune trans qu'on a...
00:53:29qu'on est en train de former avec le gouvernement.
00:53:32Enfin, il est Xeno-renard.
00:53:35Il a des nichons, on a une queue de renard.
00:53:37Et...
00:53:37On a décidé d'en faire un imam.
00:53:42Et...
00:53:42Et là, on a été évoqués.
00:53:51Ah, vous riez trop.
00:53:59Ah, je vais le faire arrêter.
00:54:01Ah, on a le droit de rigoler un peu, quand même.
00:54:08Ah, c'est tout ce qu'il nous reste.
00:54:11Pour combien de temps, on ne sait pas tellement.
00:54:14Là, c'est le bracelet, c'est les arrêtés interdits.
00:54:16De tout.
00:54:17Le bracelet électronique...
00:54:18Et bon, quelque part, je vous ai toujours considéré, mes amis, comme m'éco-détruis.
00:54:24Là, plus aujourd'hui que jamais.
00:54:27Ce que vous venez de faire, vous m'époustouflez.
00:54:29C'est extraordinaire.
00:54:30Donc, bon, je ne sais pas où ça termina.
00:54:34J'en parlais à Francis, même s'il nous fout tantôt.
00:54:36Moi, je m'en ai un foot.
00:54:39Mais je tenais à vous dire que les seuls moments, les moments où je me suis trouvé devant vous,
00:54:44sur une scène, ce sont les seuls espaces de liberté que j'ai trouvés en ce bas-monde.
00:54:48Merci à vous.
00:54:49Merci, mes amis, merci.
00:54:57Merci, mes amis.
00:55:01Merci.
00:55:06Merci.
00:55:07Merci, merci, merci.
00:55:17Merci à vous.
00:55:19Je terminerai une seconde.
00:55:20Après, on fera des...
00:55:21On ira signer des autographes.
00:55:23On va se mettre là.
00:55:23On va signer des...
00:55:25On fera des photos avec tous ceux qui sont là.
00:55:27C'est un moment historique.
00:55:28On est en train de vivre.
00:55:29Vous verrez, quand on va rentrer chez vous,
00:55:31on va dire, ah, putain, on va la faire.
00:55:32On était là.
00:55:33Donc, merci d'être là.
00:55:34Merci de me soutenir.
00:55:35N'hésitez pas.
00:55:37Normalement, vous avez vu, ça, c'est le dieu d'Aubus.
00:55:39On va partir avec le dieu d'Aubus.
00:55:41On l'est interdit déjà, partout.
00:55:43Mais avec le dieu d'Aubus, ils nous suivent, les flics et tout.
00:55:45Donc, parlez-en autour de vous.
00:55:48On va certainement refaire une journée comme celle-ci,
00:55:53parce qu'il fait beau, c'est quand même assez intéressant.
00:55:57Avec Francis, d'ailleurs.
00:55:58Excellent.
00:55:59Et donc, merci.
00:56:06Merci de vous soutenir.
00:56:08De citer, en fait, l'élan artistique.
00:56:12C'est un élan qui est un peu...
00:56:14C'est vrai qu'on n'est pas des politiques,
00:56:16on n'est pas des intellectuels.
00:56:17On est des, je ne sais pas, des gangsters de la beauté, du rire.
00:56:23Et ça ne sert peut-être pas à grand-chose,
00:56:25mais c'est gratuit.
00:56:27Et je pense qu'il faut soutenir les artistes
00:56:29et surtout ouvrir la cage aux oiseaux.
00:56:31Parce que là, en ce moment, ils sont tous,
00:56:32je vois tous, les copains, les doristes.
00:56:34On a peur.
00:56:35Je sais bien, mais bon.
00:56:37S'il faut aller en taule, il faut aller en taule, là.
00:56:39Bon, laissez-lui nous enfermer, ils vont nous enfermer.
00:56:43Là, en tout cas, ils ont décidé,
00:56:44ils ont fait voter une loi
00:56:46où ils disent qu'ils peuvent peut-être nous enfermer.
00:56:48Donc, je dirais, bon, on va y aller.
00:56:52Moi, je vais vous dire quelque chose.
00:56:56Yodo et moi, on a rêvé ce spectacle à cache au four.
00:57:00On a travaillé.
00:57:02Il a écrit des choses, vraiment.
00:57:04Moi, j'ai hâte qu'on joue ce spectacle de mon groupe
00:57:07parce qu'il a écrit des skates de loups.
00:57:10Et moi, ce que je ressens, c'est une frustration d'artiste.
00:57:18On m'a empêché de faire mon métier,
00:57:20ça, c'est une chose.
00:57:21On m'a empêché de faire mon travail.
00:57:23On m'a empêché de gagner ma vie.
00:57:25Et surtout, on m'a empêché de monter sur scène
00:57:27avec ce mec qui est devenu mon meilleur pote.
00:57:31Et on m'a empêché de ressentir avec lui
00:57:34les émotions qu'il a ressenties ce soir
00:57:36ou que j'ai ressenties moi, tout seul,
00:57:38en me prévisant devant vous.
00:57:40C'est un truc qu'on avait envie de partager tous les deux.
00:57:44On avait envie de monter sur scène
00:57:45et de partager ça ensemble.
00:57:46Comme on a tout partagé
00:57:47pendant toute cette aventure
00:57:50où on a marché comme des pèlerins
00:57:52vers des théâtres
00:57:54qu'on a refermés devant nous et devant vous.
00:57:56Et on ira jusqu'au bout avec Dieu d'eau.
00:58:02On veut jouer ce spectacle à Cage au four.
00:58:03On veut jouer devant vous.
00:58:05Et simplement pour expliquer ce spectacle,
00:58:09pour l'expliquer,
00:58:10parce que c'est ce qu'on avait mis dedans
00:58:12dans les sketchs qu'il a écrits,
00:58:13tout ça,
00:58:13mais on nous empêche de le jouer,
00:58:16on s'est dit qu'on allait communiquer
00:58:19à tout le monde
00:58:19le sens, le message qu'il y a dans ce spectacle.
00:58:23Et le message qu'il y a dans ce spectacle,
00:58:26et ça c'est un truc très important
00:58:27pour Dieu donner,
00:58:28c'est vraiment ce qu'il avait en tant qu'auteur
00:58:29envie d'exprimer,
00:58:30c'est que le monde,
00:58:33par le mensonge,
00:58:35le mensonge qu'on a établi
00:58:36comme étant la vérité aujourd'hui
00:58:38dans la conscience collective,
00:58:41le monde est devenu
00:58:42une gigantesque salle de spectacle
00:58:44où tout le monde joue un rôle.
00:58:48Et nous, finalement,
00:58:49on veut nous empêcher de s'exprimer
00:58:51parce que nous,
00:58:51quand on monte sur cette scène,
00:58:53au lieu de mettre un masque,
00:58:54on enlève notre masque
00:58:55pour dire la vérité,
00:58:57la vérité sur nous-mêmes
00:58:58et la vérité sur le monde.
00:59:01Et donc,
00:59:01on va marcher vers une salle de spectacle
00:59:03avec Dieu,
00:59:03on va continuer,
00:59:05on ira voir un directeur de théâtre,
00:59:07rien d'autre,
00:59:07rien d'autre,
00:59:08on retournera devant le tribunal administratif,
00:59:10on reblènera,
00:59:11on défendra la condition d'artiste
00:59:12jusqu'au bout,
00:59:14grâce à vous,
00:59:14parce que vous êtes toujours là
00:59:16pour nous soutenir
00:59:16et c'est ça qui nous fait tenir le coup.
00:59:18On le fera,
00:59:19mais en attendant de pouvoir le faire
00:59:21sur une scène,
00:59:21on a commencé à le faire aujourd'hui,
00:59:26on a commencé à le faire
00:59:26dans la vie réelle.
00:59:29Ce soir,
00:59:30c'est la première
00:59:31dans la vie réelle
00:59:32d'un spectacle
00:59:33qu'on veut nous empêcher
00:59:34et de jouer sur la scène.
00:59:35Merci à vous.
00:59:40Merci.
00:59:42Merci.
00:59:43Le temps de vous restaurer un petit peu
00:59:46et de voir un verre
00:59:47et un photo aussi
00:59:48pour faire des photos
00:59:49avec tout le désir.
00:59:51Mes respects à vous.
00:59:52Chapeau.
00:59:55Merci.
00:59:55A tout de suite.
01:00:00– Sous-titrage Société Radio-Canada –
01:00:09– Sous-titrage Société Radio-Canada –

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