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  • il y a 2 mois
Chaque week-end, Emilie Broussouloux vous accompagne de 22h à 00h dans BFM Grand Soir.

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00:00Nous partons maintenant à l'étranger et aux Etats-Unis avec les suites de l'assassinat de Charlie Kirk,
00:05cet influenceur conservateur très proche de Donald Trump.
00:09Les images, vous allez les revoir, font froid dans le dos, elles ont fait le tour du monde entier ces derniers jours.
00:16Charlie Kirk tué en plein meeting mercredi.
00:19Après 33 heures de trac, le principal suspect a été arrêté.
00:22Écoutez le gouverneur de l'Utah.
00:24On l'a eu. Dans la soirée du 11 septembre, un membre de la famille de Tyler Robinson a contacté un proche
00:32qui a appelé le bureau du shérif du comté de Washington avec des informations selon lesquelles Robinson leur avait avoué
00:39ou laissé entendre qu'il avait commis l'attaque.
00:42Cette information a été transmise au bureau du shérif du comté d'Utah.
00:47Les enquêteurs ont interrogé les membres de la famille de Tyler Robinson.
00:51Ils leur ont dit qu'il s'est politisé ces dernières années.
00:54Ses proches ont fait part d'un récent incident.
00:59Lors d'un dîner, Robinson a mentionné que Charlie Kirk viendrait à l'université.
01:05Il a expliqué pourquoi il ne l'aimait pas.
01:10Et pour en parler, on retrouve Antoine Ellard depuis la Maison Blanche.
01:13Bonsoir Antoine, merci d'être avec nous.
01:16Le principal suspect dans l'assassinat de Charlie Kirk a donc été arrêté.
01:19C'est vrai que c'est toute l'Amérique qui était suspendue à cette nouvelle.
01:24Oui, exactement.
01:28Et le suspect s'appelle Tyler Robinson.
01:30Il est originaire de l'Utah.
01:31Il a grandi dans une famille très conservatrice, une famille mormone, adepte également des armes à feu.
01:37Selon la presse américaine, il n'était affilié à aucun parti politique.
01:40Il n'avait pas voté lors de la dernière élection présidentielle.
01:43À ce stade, ses motivations restent encore assez floues.
01:46On apprend qu'il ne coopère pas avec les enquêteurs.
01:49Il ne répond pas à leurs questions depuis qu'il est en garde à vue hier soir.
01:53Les autorités locales, en tout cas de leur côté, sont convaincues qu'il s'agit et qu'il a mené à un assassinat politique.
01:58Le gouverneur de l'Utah, que vous avez entendu, pointe notamment ces inscriptions qui ont été retrouvées sur les douilles des cartouches qu'il a utilisées.
02:07Des inscriptions notamment antifascistes, mais aussi des expressions empruntées à l'univers des jeux vidéo.
02:13Alors Tyler Robinson, vous l'avez entendu, a été interpellé grâce à certains de ses proches.
02:17Son père notamment, qu'il a identifié et qu'il a convaincu de se rendre.
02:21Il sera formellement inculpé mardi, a priori, pour meurtre aggravé.
02:27Un crime qui est passible de la peine de mort dans l'état de l'Utah.
02:30Et Donald Trump, lui-même, a appelé à la peine de mort pour ce meurtrier présumé.
02:35Donald Trump, qui a eu la primeur de l'annonce de son arrestation,
02:39il l'a fait en direct depuis les studios de Fox News, où il était invité ce matin.
02:43Ce qui montre bien que Donald Trump a fait une affaire très personnelle.
02:46Il était très proche de Charlie Kerr, qui le considérait quasiment comme un fils.
02:51Et c'est une affaire très personnelle pour Donald Trump.
02:55Ce qui montre aussi que c'est une affaire très politique,
02:57puisque depuis cet assassinat, il y a beaucoup de colère dans les rangs trumpistes
03:00qui appellent à la vengeance.
03:02Merci beaucoup Antoine Hollard.
03:04Et pour en parler sur ce plateau, on est avec Jean-Claude Beaujour.
03:07Bonsoir Maître.
03:08Vous êtes avocat, spécialiste des Etats-Unis.
03:10Thierry Arnaud, bonsoir.
03:12Éditorialiste politique internationale BFMTV.
03:14Nicolas Conquer, bonsoir.
03:15Alors, vous êtes porte-parole des Républicaines Overseas.
03:18Merci d'être avec nous.
03:20Nicolas Conquer, est-ce que vous êtes inquiet pour cette Amérique
03:23qui semble finalement au bord de l'explosion ?
03:26On a déjà vu dans le passé des scènes d'embrasement.
03:28Je vous rappelle qu'au moment des Black Lives Matter,
03:30il y avait des scènes d'émeute, de pillage, voire même des lynchages.
03:33Là aujourd'hui, moi j'ai assisté à des scènes de recueillement et de prière.
03:37Il y a la choix, soit on a une escalade et un engrenage funeste de la violence,
03:40soit on a une porte de sortie vers une désescalade.
03:44Ce qu'on est en train d'assister ici, au-delà de la mort tragique de quelqu'un
03:47qui est promis à un grand avenir, Donald Trump l'a reconnu,
03:49il pouvait être un futur président des Etats-Unis.
03:51Il a été abattu parce qu'il était trop bon dans ce qu'il faisait, il dérangeait.
03:55C'est une vraie, vraie atteinte au fondement de la démocratie
03:58et au premier amendement, donc de la liberté d'expression des Etats-Unis.
04:01Charlie Kerr, pardon.
04:02était sur un campus d'université, il donnait la voix à ses détracteurs.
04:06Il faisait d'une certaine manière une œuvre de salut public,
04:08comme vous faites vous, vous tendez un micro, il le faisait
04:09et quelqu'un l'a fauché dans cet exercice.
04:14Donc c'est un véritable, c'est un ennui.
04:17Et je pense qu'il y a beaucoup d'Américains qui aujourd'hui
04:19veulent pouvoir assumer leur position, quelle qu'elle soit, dans l'espace public,
04:23qui avaient peur des conséquences, voire même espèrent
04:25à ce qu'ils ne soient pas exposés à ce type de menaces violentes.
04:30Et on le voit encore une fois de plus,
04:31c'est des gens qui ont une éducation, somme toute, assez banale,
04:34mais qui ont été influencés par des idéologies
04:36qui viennent à normaliser, légitimer une violence politique.
04:39Et on rappelle encore une fois de plus que les mots ne sont pas de la violence.
04:42La seule violence, c'est la violence armée,
04:43celle qu'on a vue aujourd'hui contre un conservateur,
04:45contre un républicain, un père de famille et un mari
04:47qui a été fauché à un micro à la main.
04:50Jean-Claude Beaujour, vous êtes spécialiste des Etats-Unis.
04:53Est-ce que pour vous, cet événement pourrait entraîner d'autres actes violents ?
04:59Je pense que si on regarde l'histoire, d'autres actes violents,
05:03il y en a eu très récemment, contre le gouverneur Shapiro,
05:07contre le président, le candidat devenu président lui-même,
05:12Donald Trump.
05:12Et puis, avant cela, vous avez eu d'autres événements.
05:16Rappelez-vous qu'au mois de juin dernier,
05:18une élue du Minnesota a été assassinée avec son mari.
05:22Donc, dans les deux camps, vous avez de la violence politique
05:27qui résulte d'une polarisation extrême,
05:31à la fois de la violence du contexte politique américain
05:36qui, plus que jamais, est devenu polarisé.
05:38Aujourd'hui, les gens se parlent en considérant que l'autre camp,
05:41c'est l'ennemi, côté démocrate, côté républicain.
05:44Il y a deux camps qui ne se comprennent plus du tout.
05:45Deux camps qui ne se comprennent plus du tout
05:47et qui, jusqu'à présent, jusqu'à il y a environ dix ans,
05:51un républicain vous dirait, attendez, c'est un Américain comme moi.
05:54Il reconnaissait que le démocrate en face,
05:56quel qu'il soit, démocrate ou pas démocrate,
05:58d'ailleurs, mon contradicteur est un Américain.
06:01Et à l'inverse, c'était exactement la même chose.
06:03Aujourd'hui, les gens considèrent qu'ils sont
06:05que leurs contradicteurs sont des ennemis.
06:07Donc, effectivement, vous avez...
06:09Alors, il y a eu, par le passé, on se souvient des frères Kennedy,
06:12on se souvient de Martin Luther King, etc.
06:13Je ne vous ferai pas la liste, de Ronald Reagan.
06:16Donc, il y a eu déjà ce phénomène.
06:19Il tente à s'accélérer, puisqu'on voit bien
06:21qu'un certain nombre d'élus qui n'ont pas forcément
06:24vocation à devenir président, je pense à la représentante
06:28du Minnesota, sont assassinés.
06:30Donc, c'est un phénomène.
06:32Maintenant, on ne pourra jamais empêcher,
06:35et je dis bien, là encore, ce type de réaction
06:38n'est pas une réaction où on trouve une origine,
06:42mais c'est multi-origines.
06:45Il est vrai que ce garçon, en tout cas le tueur présumé,
06:50possédait non seulement une arme, mais en plus,
06:51il savait bien tirer.
06:53Ce qui veut dire qu'il y a une série d'éléments
06:56qui permettent de passer à l'acte, malheureusement.
06:59Quelle réaction à attendre dans les prochains jours,
07:02Thierry Arnault ?
07:03On entendait Donald Trump qui, dans la foulée,
07:07a accusé l'ultra-gauche d'avoir frappé,
07:10et puis ensuite, il a appelé à des manifestations
07:13plutôt pacifiques, et en tout cas au calme.
07:16Que peut-on attendre ces prochains jours ?
07:18Oui, alors, du point de vue du président américain
07:19et de ses partisans, les choses sont claires.
07:22C'est la gauche radicale qui est responsable
07:24des violences, et de cette violence en particulier.
07:26Lui, il a été très clair aussi dans le fait
07:28qu'il souhaitait la peine de mort.
07:29Antoine Nelard le disait tout à l'heure,
07:30il l'a déclaré ce matin sur une chaîne de télévision.
07:33Et c'est vrai que la situation, elle est relativement inquiétante.
07:36Il suffisait d'écouter tout à l'heure
07:37le gouverneur Spencer Cox, le gouverneur de l'Utah,
07:40qui, lorsqu'il termine sa conférence de presse,
07:42dit que la période qu'on est en train de vivre
07:44lui rappelle la fin des années 60 aux Etats-Unis.
07:48C'est-à-dire, c'est ça le scénat que vous évoquiez à l'instant.
07:51En 68, Martin Luther King.
07:52Un peu plus tard, Robert Kennedy,
07:54qui est candidat à la présidence américaine.
07:56Un petit peu plus tard...
07:57On a franchi un cap, pour vous, aujourd'hui ?
07:59En tout cas, ce scénario-là, il n'est pas une certitude,
08:02mais c'est vrai qu'il y a un tel état de tension
08:05que beaucoup le redoutent aujourd'hui.
08:09Et d'ailleurs, dans les heures qui viennent,
08:11il y a plusieurs événements politiques qui étaient prévus,
08:13plusieurs responsables politiques qui sont un peu en vue,
08:15qui devaient tenir des meetings.
08:17Je pense que ça, par exemple, pour le coup,
08:19côté gauche, Alexandria Ocasio-Cortez,
08:21qui est une jeune représentante démocrate du Congrès,
08:24qui est un peu une figure de proue de cette gauche
08:27un peu plus radicale tendance Bernie Sanders,
08:29qui devait tenir un meeting en Caroline du Nord,
08:31qu'elle a annulé,
08:32parce que c'était un meeting en public, à l'extérieur.
08:35Question de sécurité.
08:36Et que, voilà, cet événement a été annulé, comme d'autres.
08:39Donc, on voit qu'au moins provisoirement,
08:42il y a une vraie inquiétude.
08:44Des événements sont annulés les uns derrière les autres,
08:46parce qu'on redoute qu'une spirale de violence ne se déclenche.
08:51Donc, ça pourrait marquer un cap, malgré tout,
08:53ce drame qui a eu lieu à Nicolas Conquer.
08:55Tristement, l'organisation de la République,
08:57de Charlie Kerr, qui s'appelle Turning Point.
08:58Turning Point, ça veut dire le point de bascule.
09:00Il créé ça en 2012, après l'élection de Barack Obama,
09:02donc dans un autre contexte,
09:03mais pour reconquérir l'électorat jeune.
09:06Mais aujourd'hui, effectivement,
09:07on peut se demander si on n'est pas sur le point
09:09de passer dans un engrenage,
09:10ce qui serait regrettable, que personne ne veut.
09:12Moi, ce que je constate aujourd'hui,
09:14c'est qu'effectivement, il y a de la violence politique,
09:15évidemment, qui est partagée,
09:17elle est condamnable quelle qu'elle soit.
09:19Lorsqu'il y a eu des assentas
09:20contre des personnalités politiques démocrates,
09:22je n'ai vu personne ne se réjouir sur les réseaux sociaux.
09:23Si aujourd'hui, vous allez sur certaines plateformes
09:25plus gauchisantes, vous pouvez avoir des séries
09:28de gens qui adultent, qui remarquent
09:30et qui disent qu'eux-mêmes auraient fait
09:32cette tentative d'assassinat
09:33ou cet assassinat contre Charlie Kerr,
09:35c'est absolument dommageable.
09:36Je pense toutefois que ce sont des marges,
09:38mais il faut absolument,
09:39enfin, pas étouffer dans l'œuf,
09:41mais qu'il soit traduit.
09:42Il y a une liberté d'expression.
09:43Jean-Claude Lujour, vous êtes d'accord avec ça ?
09:44Il y a une liberté,
09:45mais il y a des responsabilités à avoir.
09:47Ces gens-là sont des enseignants,
09:48des gens qui sont fonctionnaires.
09:49Ils ont une discrétion à avoir
09:50et ne pas faire de la logique.
09:51Très rapidement, la première des choses,
09:54je pense qu'il faut être prudent
09:56en attendant l'enquête.
09:57Parce que pour l'instant,
09:58on a dit ultra-gauche,
10:00on ne sait pas qui est ce garçon,
10:02donc c'est un petit peu précipité.
10:03Ensuite, je crois qu'il est un peu rapide
10:05de dire que c'est l'ultra-gauche
10:06contre l'ultra-droite ou vice-versa.
10:08Je pense que le contexte est difficile
10:11et on a vu qu'il y a aussi
10:12des personnalités de gauche
10:13qui sont touchées,
10:14démocrates et républicains.
10:16La réalité, c'est que la mérite
10:17ne se comprend plus
10:18et elle est emballée dans une spirale de courant.
10:20C'est bien un peu compliqué que ça.
10:21Merci beaucoup d'avoir été avec nous.
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