- il y a 2 mois
Retrouvez notre édition spéciale “La France sans cap”, présentée par Stéphanie Coleau.
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00:00BFM Business, édition spéciale.
00:06Il est 20h sur BFM Business, soyez les bienvenus si vous nous rejoignez, c'est la suite de notre édition spéciale.
00:13La France sans cap consacrée au vote de confiance et à la chute de François Bayrou.
00:20364 députés n'ont pas accordé leur confiance au Premier ministre.
00:25194 ont voté pour.
00:27L'Assemblée nationale renverse donc le gouvernement.
00:29Le Premier ministre devrait remettre sa démission demain matin.
00:33Emmanuel Macron prend acte de la chute de François Bayrou et nommera son successeur dans les tout prochains jours.
00:39Dernier communiqué de l'Elysée, il y a quelques minutes.
00:42C'est donc le grand basculement.
00:44A nouveau, la France va se retrouver bientôt sans Premier ministre, sans gouvernement et à nouveau dans l'inconnu.
00:50Bonsoir Wilfried Galland, vous êtes directeur général adjoint de Montpensier Arbevel.
00:55Bonsoir Jean-Victor Semeraro, vous êtes journaliste à La Tribune.
01:00Mathieu Jolivet, journaliste à BFM Business.
01:03Alexandre Malafa est président fondateur de Sinopia.
01:06Et Sophie Sido, vice-présidente de la holding de V4 et présidente des conseillers du commerce extérieur de la France.
01:14On va prendre tout de suite la direction de l'Assemblée nationale.
01:17On rejoint Hugo Babé.
01:18Hugo, vous avez passé une bonne partie de la journée sur place.
01:22Il n'y a plus grand monde là à l'heure actuelle ?
01:24Oui, effectivement.
01:27Ce n'est pas comme il y a une heure où on a eu le vote.
01:30Là, effectivement, il n'y a plus personne.
01:32Il reste quelques députés, mais tout est joué.
01:35En fait, tout était déjà joué à 15h quand François Bayrou a commencé à prononcer sa déclaration de politique générale.
01:42Parce qu'il y avait déjà toute la gauche qui avait annoncé voter contre le vote de confiance.
01:47Il y avait déjà le RN et UDR, le parité d'Éric Ciotti, qui avait annoncé voter contre.
01:52Les seules surprises qu'on a eues, c'est quelques députés, une quinzaine de députés de la droite républicaine
01:58et quelques députés liottes, les indépendants et les territoires, dont certains députés ont voté contre la confiance à François Bayrou.
02:07Mais maintenant, il ne reste plus personne.
02:09François Bayrou va devoir donner sa démission à Emmanuel Macron, au président de la République.
02:14— Et Hugo Bavet, qu'est-ce qu'il va se passer désormais ?
02:19— Eh bien, en fait, avant cette démission-là, qui aura lieu à 8h demain matin,
02:25à demain 8h, François Bayrou va présenter sa démission et celle de son gouvernement au président de la République.
02:31Avant ce soir, d'ici une petite demi-heure, François Bayrou va réunir ses ministres une dernière fois
02:37avant de présenter leur démission demain.
02:40Et dans la suite, Emmanuel Macron a dit qu'il allait nommer un premier ministre dans les tout prochains jours.
02:48Donc on devrait savoir très très rapidement qui est le prochain premier ministre.
02:53— Merci beaucoup, Hugo Bavet.
02:56Je vais commencer par un tour de table pour recueillir vos impressions après cette séquence politique.
03:01Qu'est-ce que ça vous a inspiré, Wilfried Galland ?
03:04— Peu de surprises. Je pense que l'histoire a été écrite.
03:09Maintenant, on va voir comment est-ce que le président va gérer la séquence.
03:13Et là, on a une pression quand même très très forte du temps.
03:15Même si on y reviendra, les marchés ont été extrêmement calmes.
03:18Mais pour le contexte économique français, pour le contexte économique mais européen,
03:22il faut vite qu'on sache effectivement où on va,
03:26dans quelle tonalité est-ce qu'on décide de jouer cette nouvelle partition.
03:29Il y a quand même une pression qui est très très forte de la part à la fois des investisseurs,
03:34des milieux économiques et des milieux, globalement, des milieux citoyens
03:37qui ont envie de savoir quand même maintenant où est-ce qu'on va.
03:39— Mathieu Jolivet.
03:40— L'enjeu politique maintenant pour Emmanuel Macron,
03:42c'est d'arriver à trouver celui ou celle qui arrivera à porter un budget,
03:48qui arrive à garder les LR,
03:52tout en obtenant une non-censure de la part du Parti Socialiste et de la gauche.
03:57Et autant vous dire que ce budget idéal, c'est le moutoir à cinq pattes.
04:02C'est un budget qui, en même temps, devrait garantir un assainissement des finances publiques
04:08sans trop dévier de la trajectoire telle que l'avait fixé François Béroud,
04:12qui lui avait prévu un retour à 3% en 2029.
04:16C'est un budget qui devrait aussi redonner du pouvoir d'achat aux Français,
04:21parce qu'il faut quand même se rappeler que ce pouvoir d'achat
04:25est devenu la première préoccupation des Français,
04:28peut-être à l'origine de la chute du gouvernement Béroud aujourd'hui.
04:32Et puis enfin, un budget qui puisse donner la part belle aux investissements,
04:36tout en demandant des efforts aux Français,
04:38au moment où nos voisins allemands notamment,
04:39eux, font tapis sur les investissements avec un plan de relance massif.
04:45Donc voilà l'équation face à laquelle se retrouve Emmanuel Macron aujourd'hui.
04:49Et l'équation est très compliquée, effectivement, Alexandre Malafaille.
04:53Là, on rentre dans une période de flottement total pour les prochains jours, prochains mois.
04:59Ce qui est désastreux, c'est que François Bayrou savait qu'il ne pouvait pas réussir
05:01et donc il a organisé de manière extrêmement théâtrale son échec.
05:05Ça, c'est vraiment fascinant.
05:07Cette espèce d'irresponsabilité politique de jouer en permanence comme ça
05:10avec le feu démocratique, avec le feu institutionnel.
05:12Ça me rappelle ce que faisait Gramsci.
05:13Le vieux monde tarde à mourir, le nouveau tarde à émerger
05:17et c'est dans cet entre-deux que les monstres surgissent.
05:20Et là, on est vraiment dans un entre-deux qui devient particulièrement périlieux.
05:23Vous évoquez les attentes dans le domaine économique.
05:25Je ne sais pas comment les entreprises vont supporter très longtemps
05:28de continuer à vivre dans cette espèce de serpent de mer de l'inconnu,
05:31mais ça devient vraiment préoccupant.
05:33Justement, Sophie Sido, c'est Patrick Martin qui disait
05:36au Medef qu'on ne joue pas avec l'économie.
05:39Quel est votre sentiment, là, ce soir ?
05:41Le sentiment, on connaissait les résultats.
05:43On les avait dès la semaine dernière.
05:45Donc, pourquoi avoir attendu aussi longtemps une semaine ?
05:47Et puis, pour les entreprises, je vous donne un cas pratique.
05:49Moi, je pars demain en Malaisie.
05:50Je devais partir avec un ministre.
05:52Donc, du coup, je pars seule puisque les ministres ne peuvent plus venir.
05:55Et c'est quoi le symbole pour les entreprises à l'étranger ?
05:57Qu'est-ce qu'ils attendent, le ministre ?
05:59Donc, j'y vais toute seule.
05:59La continuité de l'État.
06:01Heureusement, le Trésor va partir avec moi.
06:02Mais c'est quoi le signal fort pour les entreprises ?
06:05On a besoin de stabilité.
06:06Ce qui marche en France aujourd'hui, c'est les entreprises.
06:08Donc, qu'est-ce que je leur dis ?
06:09C'est quoi notre message fort ?
06:11Qu'est-ce qu'on va avoir comme réforme demain ?
06:13Qu'est-ce qui va se passer ?
06:14Et puis, quand ?
06:15Qu'est-ce qu'il va être de l'électricité ?
06:16Quand le budget, on va l'accepter ou pas ?
06:18C'est sûr que ça va mettre du temps.
06:21Jean-Victor, est-ce que vous partagez le constat de François Bayrou
06:24quand il dit que notre pronostic vital est engagé ?
06:28C'est sûr qu'effectivement, la dette aujourd'hui, elle est de 3 400 milliards.
06:31Donc, on est sur la corde raide là-dessus.
06:35Maintenant, il y a surtout, ce soir, c'est vraiment l'échec de la méthode Bayrou.
06:39Tout simplement, avec un Premier ministre qui a voulu faire quelque chose d'un peu pédagogique
06:44en prenant à témoin les Français et en présentant son plan le 15 juillet.
06:49Et puis après, tout a déraillé parce que finalement, il ne s'est rien passé cet été.
06:52Tous les socialistes avec qui on a pu échanger les dernières semaines l'ont confirmé.
06:57En fait, il n'a jamais négocié avec eux.
07:00Et puis ensuite, ce vote de confiance incompréhensible pour tout le monde
07:04puisqu'il n'avait pas la majorité.
07:06Donc, c'est vraiment l'échec de sa méthode.
07:09Ce qui est intéressant sur cette méthode,
07:12et d'ailleurs, c'est un peu l'ironie de l'histoire,
07:13c'est, on l'a peut-être tous un peu oublié,
07:15mais à l'origine, Emmanuel Macron, quand il est rentré dans l'arène politique
07:18qui s'est fait connaître vers 2014-2015,
07:21quand il était ministre de l'économie,
07:23il s'est fait connaître par sa méthodologie
07:26qui était très particulière pour faire passer une grande loi
07:29sur la modernisation de l'économie à l'époque.
07:31Et en fait, à l'époque, sa méthodologie,
07:33c'était devenu après un mot à la mode,
07:35c'était la co-construction.
07:36Et en fait, il avait organisé une commission spéciale à l'époque
07:40qui était avec tous les parlementaires, des députés, des sénateurs,
07:43et ils étaient plus de 80 à plancher
07:46sur sa grande loi de modernisation de l'économie,
07:49et point par point, il arrivait à trouver un compromis.
07:52Et pour le coup, à l'époque, ça avait été salué,
07:55mais unanimement, par toute la classe politique.
07:57Et le même Emmanuel Macron,
07:58qui aujourd'hui laisse son premier ministre,
07:59en cavalier seul,
08:02orchestrer cette sortie, effectivement, spectaculaire,
08:04spectaculaire, solitaire et aux antipodes
08:07de cette méthodologie de la co-construction
08:10qui était vraiment inhérente à la vie politique d'Emmanuel Macron.
08:13C'est incompréhensible.
08:14On met la peau, on met la peau.
08:15C'est pire que ça.
08:16Alexandre Malafaille.
08:17Juste pour dire que c'est pire que ça.
08:18C'est-à-dire qu'on n'a quand même pas entendu François Bayrou,
08:20beaucoup, depuis qu'Emmanuel Macron a été élu en 2017,
08:23parler de la dette.
08:24Alors d'accord, il en parlait avant.
08:25Enfin, il a été ministre pendant pas très longtemps,
08:27en 2017, mais la dette n'était pas son sujet.
08:30Quand il était commissaire au plan,
08:31il a passé le sujet vraiment sous le tapis.
08:33C'était pas non plus son sujet.
08:34De toute façon, le plan n'a pas fait grand-chose.
08:36Et il a fait de ce sujet de la dette
08:37dire l'alpha et l'oméga de son engagement.
08:39Mais parce qu'effectivement, il savait qu'il n'arriverait à rien.
08:41Donc ça a été effectivement totalement orchestré,
08:43voulu et manipulé.
08:44Et c'est là où le président de la République,
08:46c'est-à-dire lui aussi,
08:47dans sa dynamique d'irresponsabilité collective,
08:49il joue un rôle majeur.
08:51Parce que c'était à lui de fixer les règles du jeu.
08:53Puisque François Bayrou est issu de son camp.
08:55Il a encore réussi à installer quelqu'un
08:56de sa famille politique à la tête de Matignon.
08:59Il avait à lui dire, écoute, tu as les clés du camion.
09:01La responsabilité, c'est de trouver un chemin
09:02pour aller jusqu'en 2027.
09:03Qu'on en sorte et qu'on en sorte le moins mal possible.
09:06Jean-Victor ?
09:07C'est vrai que ce qui est très surprenant,
09:08c'est justement que François Bayrou,
09:09il a cette culture du compromis.
09:11Il le revendique, cette culture démocrate-chrétienne.
09:14Et finalement, on s'aperçoit qu'il n'a absolument pas
09:16négocié avec les partis cet été.
09:18Donc c'est ça qui est le plus déroutant,
09:20en fait, dans la méthode Bayrou.
09:23Et ensuite, effectivement,
09:24beaucoup de personnes au gouvernement nous l'ont dit,
09:27il y a une différence vraiment très importante
09:29entre essayer d'éviter une censure
09:31et de demander la confiance.
09:33François Bayrou pensait qu'il pouvait
09:35renverser la table sur la confiance.
09:37Finalement, il n'a pas réussi.
09:38C'est un novice en politique.
09:40Oui, mais justement, je pense que,
09:42pour reprendre ce que disait Alexandre,
09:44on est véritablement aux prises
09:48avec un énorme péché d'orgueil.
09:51Et l'échec de François Bayrou,
09:54c'est d'une certaine manière,
09:55on peut le regretter, l'échec
09:57d'une certaine vision du centrisme.
10:00L'échec de la volonté d'être,
10:03effectivement, un peu à droite, un peu à gauche,
10:06ni franchement à droite, ni franchement à gauche,
10:07et que globalement, on va rassembler,
10:10comme disait le président Giscard d'Estaing,
10:12deux Français sur trois.
10:13Ça ne marche pas dans notre culture,
10:15qui est une culture extrêmement clivante,
10:18avec des combats politiques extraordinairement marqués
10:23et dont on n'arrive définitivement pas à sortir.
10:27Et donc, il faut arriver, effectivement,
10:28à ce qu'on prenne acte de tout ça
10:31en arrivant à construire quelque chose
10:35qui soit de conviction
10:36et qui soit soutenu par une majorité.
10:39Et franchement, je ne vois pas comment ce sera possible
10:42sans passer de nouveau par une dissolution.
10:43Je ne vois pas comment ce sera possible.
10:45Et c'est vrai que l'erreur a sans doute été aussi
10:47de poser les mesures
10:50avant d'essayer de trouver un diagnostic commun.
10:56Il est allé sur les mesures dès le 15 juillet.
10:59Il a parlé, par exemple, des jours fériés,
11:00de l'année blanche, etc.
11:01Donc, il a tout de suite braqué les gens.
11:04Et puis ensuite, il est allé sur
11:05il faut qu'on se mettre d'accord sur un constat commun.
11:08Je pense qu'il a fait les choses un peu à l'envers aussi.
11:11Mais quand tu vois le conclave des retraites,
11:12c'est exactement ça.
11:13C'est-à-dire qu'en fait, il a essayé d'avoir un constat commun.
11:16Même ce constat commun, il n'est pas arrivé.
11:18Et sans discussion avec les ministres,
11:19parce qu'on voyait chaque ministre proposer
11:21des choses qui étaient plutôt intéressantes,
11:22qui allaient plutôt sur la bonne voie.
11:24Et c'est un peu la tristesse,
11:25parce que je prends le ministre du Commerce extérieur,
11:27Laurent Saint-Martin.
11:28Il était prévu de faire qu'il fasse pas mal de belles choses,
11:30mais il n'a pas pu aller jusqu'au bout.
11:31Donc, on est un peu déçus aussi,
11:32parce qu'individuellement, chacun était bien,
11:34mais tous ensemble, ils n'ont pas su avancer
11:35et proposer une politique.
11:37Et surtout, c'est d'autant plus incompréhensible
11:39quand on voit à l'arrivée que vous avez...
11:41Vous regardez, par exemple, à gauche,
11:42au début, ils étaient sur un effort
11:44deux fois moins important,
11:46où ils disaient, il ne faut pas 44 milliards,
11:48mais 22 milliards.
11:49On se rend compte que maintenant,
11:50ça peut peut-être aller à 30 milliards
11:52ou une petite trentaine de milliards.
11:54Donc, finalement, on se rapproche un peu.
11:56Et en fait, la manière dont François Béroux
11:58a bloqué, mais sur le principe,
12:01sur ces 44 milliards,
12:02pour rejoindre peut-être
12:04cette hypothèse du péché d'orgueil,
12:06c'est que je pense qu'il était sûr
12:09de son passage en force.
12:10Et ce qui est très dommage, en effet,
12:11c'est qu'en effet,
12:12il s'arrête en cours de route,
12:14il plante tout le travail
12:15qui a été dégagé par l'ensemble de ces...
12:17Et on se rend compte qu'il y avait peut-être
12:17une voie de passage qui était...
12:19Elle existait certainement,
12:20mais elle était à minima.
12:22Il fallait accepter de faire profil bas,
12:24mais pour aussi garder
12:25cette espèce de dynamique de continuité.
12:27Et comme il y avait cette espèce de volonté,
12:28sans doute, de rentrer dans l'histoire
12:29ou de craindre de faire censurer,
12:31donc il a préféré, je crois,
12:33de manière totalement théâtrale,
12:34l'organisation...
12:34C'est pour ça qu'il n'a pas discuté,
12:37il n'a pas fait ce qu'il était
12:38soi-disant réputé pour savoir faire,
12:40organiser une concertation,
12:41essayer de trouver des solutions,
12:42parce que ce n'est pas ça
12:42qui l'intéressait.
12:43Ce qui l'intéressait, c'est dire
12:43voilà, je suis entre guillemets
12:45mort politiquement en héros,
12:46mais je vais rentrer dans l'histoire comme ça.
12:47Et il a commis la même erreur
12:49que Barnier l'année dernière,
12:50c'est-à-dire partir du chiffrage
12:52et ensuite dévoiler les mesures.
12:53Je pense que le partir du chiffrage,
12:54c'est vraiment une erreur, en fait,
12:56parce que ça braque tout le monde
12:57dès le départ,
12:58et après on se braque sur les chiffres
13:04On prend tout de suite la direction
13:06de l'Assemblée,
13:07on va retrouver Hugo Babé.
13:08Hugo, vous êtes avec une socialiste,
13:11justement, avec la députée de Martinique,
13:15Béatrice Bellet.
13:18Oui, effectivement,
13:20tout le groupe socialiste a voté
13:21contre la confiance à François Bayrou.
13:23Est-ce que finalement,
13:25ce vote vous étonne ?
13:26Est-ce que ce résultat vous étonne
13:27ou tout était déjà joué d'avance ?
13:29C'était déjà joué d'avance
13:30et nous l'avions dit dès juin,
13:32la méthode Bayrou est une méthode
13:34de toute façon
13:35qui l'emmènerait dans le mur.
13:36Pas de négociation,
13:37on fait semblant d'ouvrir des portes
13:39tout en les cadenassant par derrière.
13:42Je crois que le résultat,
13:44ils le connaissaient
13:45et nous le connaissions tous.
13:46Quelle aurait dû finalement être la méthode ?
13:48Est-ce qu'il y avait des choses à négocier ?
13:50Bien sûr qu'il y avait des choses à négocier.
13:52Il y a toujours,
13:53notamment lorsqu'on parle du budget,
13:54des choses à négocier.
13:55Et nous avons montré
13:56en créant un contre-budget,
13:58en faisant des propositions,
13:59que nous étions en capacité
14:01d'avoir des propositions
14:02qui servirait l'objectif,
14:04faire baisser le niveau de la dette,
14:06qui a été créée
14:07par 8 années de Macronie,
14:09auxquelles M. Bayrou
14:10a participé amplement
14:12et joyeusement.
14:13Nous le dirons quand même,
14:14il faut le rappeler tout de même.
14:15Donc il y avait des voix.
14:17Et la première
14:18dont aurait dû user M. Macron,
14:21c'est celle de prendre son téléphone,
14:23d'appeler les groupes politiques,
14:25d'appeler les chefs aussi
14:26des groupes à l'Assemblée nationale,
14:28et commencer à discuter avec eux.
14:31En l'occurrence,
14:31il s'est mis en vacances
14:32en juillet-août,
14:33prétendant par ailleurs
14:34que ce sont les autres groupes
14:36et ce sont les responsables
14:37qui étaient en vacances.
14:38C'est malheureux.
14:40Qu'est-ce qu'il y a finalement
14:41à attendre maintenant ?
14:42On a vu que les socialistes
14:43se positionnaient
14:44pour prendre la place
14:45de François Bayrou à Matignon.
14:47Qu'est-ce que vous vous attendez ?
14:48Qu'est-ce que les socialistes attendent ?
14:49Nous, nous attendons
14:50que M. Macron comprenne
14:52qu'aujourd'hui,
14:53les Françaises et les Français
14:54rejettent massivement
14:55les politiques
14:56qu'il a conduites depuis 8 ans,
14:58qui ont appauvri les plus pauvres,
15:00qui ont paupérisé
15:01également la classe moyenne,
15:03qui font que les grandes entreprises
15:04perçoivent plus d'argent public,
15:06payent moins d'impôts
15:07que les PME ou les TPE,
15:10et qui font aujourd'hui
15:11qu'un certain nombre
15:12de grandes fortunes
15:13ne participent pas
15:14à l'effort national.
15:15Il y a un effort à faire
15:16parce qu'il y a eu
15:17des grosses dépenses
15:18qui ont été faites
15:19notamment pendant
15:19cette période Covid
15:20très particulière,
15:22avec un quoi qu'il en coûte.
15:23Le quoi qu'il en coûte,
15:24il ne peut pas non plus
15:25aujourd'hui peser
15:26sur le seul poids
15:27de ceux qui travaillent
15:28et qui n'ont que
15:29leur revenu pour vivre.
15:32Donc ça, nous disons
15:33que ça suffit
15:34et nous sommes prêts
15:35à aller, nous,
15:36négocier texte par texte,
15:37ligne budgétaire
15:38après ligne budgétaire.
15:40Nous l'avons déjà fait,
15:41nous l'avons déjà réussi,
15:43notamment sur des lois
15:44comme la loi d'urgence
15:45sur la vie chère
15:46pour les outre-mer,
15:47en tout cas les pays des océans
15:48comme j'aime à les appeler.
15:50Merci à vous.
15:51Donc comme vous le disiez
15:52juste à l'instant,
15:53maintenant que le vote
15:55de confiance est acté,
15:56François Bayrou
15:57va devoir démissionner
15:58et une nouvelle période
16:00s'ouvre
16:00où il va falloir trouver
16:01un nouveau Premier ministre
16:03et savoir vers quelle
16:04orientation politique
16:05Emmanuel Macron
16:06et le prochain gouvernement
16:07s'orientent.
16:08Merci beaucoup Hugo Babet
16:10depuis l'Assemblée nationale.
16:12Mathieu Jolivet,
16:13vous vouliez revenir
16:13sur les propos tenus
16:14par François Hollande ?
16:16Très rapidement,
16:16parce que c'est peut-être
16:17pour l'instant le cadre
16:17le plus concret
16:18qu'on a entendu
16:19sur ces 48 dernières heures.
16:21Il a esquissé peut-être
16:22le cadre d'une non-censure
16:24qui sera acceptée
16:25par le Parti Socialiste.
16:26Pour lui,
16:26il faut un an de plus
16:28pour assouplir,
16:29pour ramener le déficit
16:29à 3%,
16:30pas 2029 mais 2030.
16:32Il dit qu'il faut faire
16:32contribuer les plus hauts patrimoines,
16:34pourquoi pas taxer Zuckman,
16:35mais en tout cas
16:35taxer les successions.
16:37Il dit qu'il faut faire
16:38participer les entreprises
16:39à l'effort global
16:40et il dit clairement
16:41explicitement
16:41que les entreprises
16:42ont mis le paquet
16:44pour les aider
16:45pendant le Covid
16:45et donc quelque part
16:46elles ont une part
16:46de responsabilité
16:47dans la flambée
16:49des dépenses
16:50sur cette période
16:51et puis abandonner
16:52la négociation
16:53sur l'assurance chômage.
16:54Donc voilà,
16:54ça c'est 4 ou 5 points concrets
16:56qu'on soit d'accord
16:57ou pas d'accord
16:57mais qui pour lui
16:58pourraient former
16:59les contours
17:00d'un cadre de non-censure.
17:03Alors sur ce point-là,
17:04je voudrais juste
17:05faire un commentaire,
17:06je ne sais pas
17:06comment les entreprises
17:07réagiront.
17:09C'est certain
17:09qu'elles soient très
17:10enthousiastes
17:10à l'idée
17:11qu'on les remette
17:12encore à contribution
17:12parce que malgré tout
17:13on est un des pays
17:14qui est les plus généreux
17:15en matière de demande
17:16aux entreprises,
17:17ça il n'y a pas de problème
17:17y compris même
17:18si on fait les additions
17:19et les soustractions
17:20des aides etc.
17:21et de tout ce qui existe.
17:22Mais je crois que
17:23si les entreprises
17:24y compris les plus fortunées
17:26de notre pays,
17:27je ne parle pas de privilégiés
17:28parce que ça renvoie
17:28à des termes révolutionnaires
17:29qui sont épouvantables
17:30et détestables
17:30parce qu'ils fracturent
17:31encore plus le pays
17:32mais s'ils devaient
17:33effectivement les uns
17:33et les autres
17:34être amenés à contribuer
17:34je pense qu'il y a
17:35un élément
17:36sur lequel ils pourraient
17:36peut-être s'entendre
17:37c'est-à-dire
17:37ok, on peut faire un effort
17:39mais c'est donnant-donnant
17:40c'est-à-dire que
17:40mettons qu'on soit amené
17:41à mettre 20 milliards
17:42sur la table
17:42les uns et les autres
17:43parce qu'il faut faire un effort
17:44il faut que l'État
17:44mette 20 milliards d'économies
17:46il faut que chacun
17:46fasse la même chose
17:47parce que ce système
17:48globalement finalement
17:49on est incapable
17:49de faire le boulot
17:50de la réforme de l'État
17:50parce qu'on ne sait pas faire
17:52parce qu'on a peur
17:52parce qu'on a la trouille
17:53parce qu'il y a les syndicats
17:54parce qu'on ne sait pas
17:55comment s'y prendre
17:55parce qu'on n'a pas le temps
17:56parce que c'est trop compliqué
17:57et en même temps
17:58d'aller recourir à la facilité
17:59d'aller effectivement
18:00entre guillemets
18:00pour faire les poches
18:01de ceux qui en ont encore un peu
18:02c'est vraiment détestable
18:03ça fait 40 ans qu'on le fait
18:04et on voit où ça nous mène
18:05Sophie Sidot
18:07et puis comment vous voyez
18:08les propositions de François Hollande
18:10sur l'avenir
18:12sur son programme
18:13sur l'entreprise
18:14d'un très mauvais oeil
18:15quand on voit
18:15ce qui s'est passé en Angleterre
18:16quand on taxe
18:17les riches ils partent
18:19donc est-ce qu'on veut
18:20que les seuls riches
18:21qui rapportent du capital
18:22et de l'impôt en France
18:23partent ?
18:23Non, non
18:24donc il faut arrêter
18:24de taxer l'entreprise
18:25c'est trop facile
18:26de tirer sur la bête
18:27à chaque fois
18:27on va taxer l'entreprise
18:28je pense que d'abord
18:29l'État doit se dégraisser
18:30un petit peu
18:31et puis après
18:31on fera des efforts
18:32s'il faut faire d'autres efforts
18:33mais je pense que l'État
18:34n'a pas fait suffisamment d'efforts
18:36là où elle peut faire des efforts
18:37Et s'il s'agit de raboter
18:38certaines liches fiscales
18:40comme le CICE
18:41pour faire quand même
18:42des économies
18:43sur des postes de dépense
18:43qui sont quand même
18:44assez colossaux
18:45est-ce que là
18:46vous pensez que
18:46les chefs d'entreprise
18:47seraient plutôt
18:47ouverts à cette idée-là ?
18:49Je pense que dans la mesure
18:50où l'État fait des efforts
18:51l'entreprise fera des efforts
18:53évidemment
18:53mais être les seuls
18:54à faire des efforts
18:55il en est hors de question
18:56Jean-Victor
18:57vous voulez y réagir ?
18:58C'est vrai que dans
18:59tout ce qu'a dit François Hollande
19:00finalement il y a peu
19:01de points de convergence
19:02avec le bloc central
19:04parce que finalement
19:05l'année blanche
19:06François Hollande
19:06il n'en veut pas
19:07le gel des prestations
19:08donc il n'en veut pas
19:10la taxe Zuckman
19:11le bloc central
19:12n'en veut pas
19:13voilà
19:14il y a un point
19:15qui pourrait peut-être
19:15converger
19:16c'est la flat tax
19:17augmenter donc
19:18l'imposition
19:19sur les plus-values
19:20et les dividendes
19:21on sait que le Modem
19:22a beaucoup œuvré
19:23l'année dernière
19:23pour essayer de remonter
19:24de 2 ou 3 points
19:25cette flat tax
19:26on sait que le Parti Socialiste
19:27y est contre
19:28philosophiquement
19:29parce qu'ils sont
19:30pour l'impôt progressif
19:32et c'est un impôt proportionnel
19:33mais néanmoins
19:34ils sont quand même d'accord
19:35pour augmenter
19:36la flat tax
19:37de 2 ou 3 points aussi
19:38donc là-dessus
19:38ils pourraient trouver déjà
19:39un premier terrain d'entente
19:40Wilfried Galland
19:41on a vu pendant le discours
19:42le disant français
19:43il est resté de marbre
19:44à 3,40
19:45ça veut dire quoi ?
19:48on avait déjà intégré le risque
19:49les investisseurs
19:50avaient déjà intégré
19:51ce qui s'est passé ?
19:52en fait c'est toute la beauté
19:53des marchés
19:53c'est-à-dire que
19:54les marchés
19:55ils ne sont pas là
19:55pour nous donner la vérité
19:57ou pour nous faire
19:57des leçons de morale
19:58les marchés
19:59ils nous donnent simplement
19:59le prix en fait
20:00le prix des choses
20:01et en fait
20:03ils nous donnent
20:03le prix du risque
20:03et le prix du temps
20:04ce qui manque souvent
20:05en politique
20:06c'est de dire
20:06voilà le prix
20:08de ce que je vous propose
20:09en fait on ne peut pas
20:10tout avoir
20:11dans les propositions
20:13parfois
20:14on a des propositions
20:15qui coûtent plus ou moins
20:15et là effectivement
20:16depuis le 25 août
20:17depuis le 25 août
20:18les marchés se sont
20:19brutalement
20:19alors c'est vrai
20:20qu'il y a eu un ajustement
20:21un peu brutal
20:21se sont brutalement ajustés
20:22ce qu'on voit
20:23c'est que globalement
20:24par rapport aux autres
20:25dettes européennes
20:26on n'a pas beaucoup bougé
20:27moi j'ai beaucoup entendu
20:28effectivement
20:29des scénarios
20:30en disant
20:30on va passer
20:30au-delà de la dette italienne
20:32pas du tout
20:32on reste entre 9 et 10 points de base
20:34alors c'est pas beaucoup
20:34c'est vrai
20:35mais on reste en dessous
20:36on a plutôt eu tendance
20:38à avoir moins d'écart
20:40avec la dette allemande
20:41paradoxalement
20:41on est aujourd'hui
20:42autour de 75 points de base
20:43on était entre 80 et 85
20:45en fait les marchés
20:46restent tranquilles
20:47à condition
20:48qu'on leur donne
20:50à un moment donné
20:50la certitude
20:52que nous sommes
20:53je vais employer un terme
20:54assez fort
20:55mais des débiteurs honorables
20:57c'est à dire
20:58qu'ils considèrent
20:58qu'effectivement
20:59il convient à un moment donné
21:01de respecter ses obligations
21:02c'est pas pour rien d'ailleurs
21:03que le marché de la dette
21:04s'appelle le marché obligataire
21:05de respecter ses obligations
21:06et effectivement
21:07d'honorer
21:08ses paiements
21:10et de construire en France
21:12un système productif
21:13qui soit cohérent
21:14avec la demande
21:16de prospérité de chacun
21:17c'est ça qu'en fait
21:17on demande
21:18c'est pas tellement
21:18une stabilité
21:19qui peut être
21:20une stabilité
21:21complètement illusoire
21:21c'est le fait de dire
21:22on veut aller vers quelque chose
21:23qui soit effectivement
21:25positif pour l'économie
21:26si on a ça
21:27les marchés
21:27n'auront pas de problème
21:28si en revanche
21:29on continue
21:29pour reprendre les mots
21:30de Pierre Gattas
21:30ce matin
21:31à mettre de l'eau
21:32dans une baignoire qui fuit
21:33là on va quand même
21:34avoir des problèmes
21:35on trouve toujours
21:35de l'eau en France
21:36parce qu'on arrive bien
21:36à pomper
21:37en revanche
21:38pour commettre les fuites
21:39c'est pas génial en fait
21:40et il y a une autre échéance
21:41qui va arriver
21:42c'est l'Allemagne
21:43qui va mettre sur le marché
21:44en octobre
21:45énormément d'obligations
21:47et là
21:47est-ce que le risque
21:49c'est de voir
21:50la France
21:51être mis un peu
21:52de côté
21:53au profit
21:54des obligations allemandes
21:55alors
21:55pas encore
21:57je constate
21:58qu'on a toujours
21:58une bonne demande
21:59pour la dette française
22:00c'est pas une demande
22:01stratosphérique non plus
22:02j'ai entendu
22:02beaucoup de commentateurs
22:04dire c'est formidable
22:05on a 2,35 fois
22:06plus de demandes
22:08que d'offres
22:08lors de la dernière
22:09adjudication
22:10normalement
22:11on est plutôt autour
22:12de 2,6, 2,7
22:13dans ce type
22:15qui est fort
22:16par rapport aux autres
22:17monnaies
22:18qui se dévaluent
22:18ce qui est formidable
22:19c'est que toutes nos bêtises
22:20on les fait avec la monnaie allemande
22:21donc ça nous protège énormément
22:23le sujet
22:24c'est qu'à un moment
22:25effectivement
22:25on ne sent plus
22:27l'impact
22:28on sent normalement
22:28l'impact des décisions économiques
22:30au travers de la monnaie
22:30aujourd'hui on ne le sent pas
22:31on sent simplement
22:32qu'en fait on est en train
22:33de s'effriter économiquement
22:34il faut qu'on arrête
22:35l'effritement
22:35mais le fait qu'on ait
22:36effectivement la monnaie
22:37de l'Allemagne
22:37ça nous empêche
22:38c'est une bonne chose
22:39mais ça nous empêche
22:40d'avoir un choc brutal
22:45ce qui est assez troublant
22:46c'est qu'au mois d'octobre
22:47justement vous aurez
22:48ce grand retour de l'Allemagne
22:49sur les marchés
22:50qui va lever
22:50un paquet d'argent
22:52pour financer
22:52un plan de relance massif
22:53donc là on envoie
22:54un signal de soutien
22:56à l'investissement
22:57de soutien à la croissance
22:58ultra positif
22:59au même moment
23:00la France lèvera
23:01de l'argent sur les marchés
23:02a priori
23:03pour faire tourner
23:04un budget d'attente
23:05un budget de fonctionnement
23:09et si vous voulez
23:10ça ça renvoie aussi
23:11l'image
23:12peut-être sur le plan
23:13conjoncturel
23:14d'une France
23:15qui est totalement
23:15à contre-tendre
23:16ses voisins
23:17vous voyez bien
23:18qu'en ce moment
23:18on a le sud de l'Europe
23:20qui est dans une dynamique
23:21ultra positive
23:24boostée par une consommation
23:26intérieure
23:27en Espagne
23:27en Italie
23:28très forte
23:28par des exportations
23:30où c'est vraiment
23:30la remontada du sud
23:32vous avez donc
23:33cette Allemagne
23:33avec un plan
23:35de massif
23:36un plan d'investissement
23:38massif
23:38qui est en Europe
23:38et puis en même temps
23:39la France
23:40qui elle
23:41bon la Banque de France
23:42nous dit 0,6 cette année
23:44peut-être 1 l'année prochaine
23:45une industrie
23:49qui aujourd'hui
23:50pèse péniblement
23:5110% du PIB
23:53une économie
23:55qui tient
23:55par une consommation
23:56intérieure
23:57mais on voit
23:58une demande
23:59qui est en train
24:00de se fragiliser
24:01donc ça c'est le tableau
24:03d'une France
24:03un peu à contre-temps
24:04pendant que les autres
24:05bougent autour
24:06Alexandre Malafaille
24:07ce qui est d'ailleurs fascinant
24:08par rapport à ça
24:08c'est que
24:08étant donné cette asymétrie
24:10visible
24:10extrêmement visible
24:11à tous les points de vue
24:12on la voit
24:13comme vous l'avez très bien
24:14expliqué
24:14autour de nous
24:15mais on la voit aussi
24:16à l'échelle du monde
24:17quand on voit
24:18la dynamique américaine
24:19quand on voit
24:19ce qui se passe en Asie
24:20quand on voit
24:20les messages
24:21les photos
24:21les images
24:22quand on voit
24:22ce qui s'est passé
24:23il y a quelques jours
24:23à Pékin
24:23on se demande
24:24comment on peut avoir
24:25choisi de laisser
24:25la France en panne
24:26c'est quelque chose
24:27de vertigineux
24:28alors qu'en effet
24:29il fallait trouver un chemin
24:30pour le budget
24:30il y a bien sûr
24:31le poids de la dette
24:31mais il fallait surtout
24:32ne pas rester en panne
24:33il ne fallait pas rester inerte
24:34il faut être capable
24:34de jouer à la partie
24:35avec les Allemands
24:35en ce moment
24:36si on ne la joue pas
24:36avec les Allemands
24:36alors certes
24:37ils nous soutiennent
24:37parce qu'il y a l'euro
24:39et ils ne vont peut-être
24:40pas nous laisser tomber
24:41parce que ça ferait
24:42tout effondrer le système
24:42mais il n'empêche
24:43que ce n'est pas satisfaisant
24:44de fonctionner comme ça
24:45et on se demande
24:46comment on peut avoir
24:47une classe politique
24:48aussi indigente
24:49pour arriver à fabriquer
24:49cette espèce de situation
24:50d'entrave généralisée
24:52alors que tout le monde
24:53va vite ou très vite
24:55et nous on est
24:56complètement enlisés
24:56tout le monde accélère
24:57et nous on s'arrête
24:58Jean-Victor
24:59on parlait de la consommation
25:00à l'instant
25:01moteur de l'économie française
25:02on le sait
25:03est-ce que là
25:03il faut s'attendre
25:04à un coup de frein
25:05sur la consommation ?
25:07je ne sais pas
25:07ce que ça veut dire
25:08un coup de frein
25:08mais on est déjà
25:08à 19% de taux d'épargne
25:10alors voilà
25:11c'est ce que j'allais vous
25:11citer la deuxième question
25:12est-ce que ça va encore
25:14augmenter ?
25:15on n'en sait rien
25:16avant le Covid
25:17on était à
25:17trois fois plus
25:18que les Etats-Unis
25:19voilà on était à
25:2014,5 je crois
25:21avant le Covid
25:25il y a un point très important
25:26il y avait une étude
25:27de l'INSEE
25:27qui est sortie en juin
25:29et qui expliquait
25:30qu'en fait
25:30la hausse du taux d'épargne
25:32était notamment boostée
25:33par les retraités
25:34par les plus âgés
25:36on sait qu'il y a
25:37tout un débat
25:37sur la génération
25:39entre les boomers
25:39entre les baby boomers
25:41et les baby glandeurs
25:42comme j'ai lu parfois
25:43dans certaines tribunes
25:45il y a cette discussion là
25:48donc voilà
25:50ça c'était intéressant
25:51de voir que finalement
25:52les retraités épargnent beaucoup
25:53et boostent le taux d'épargne
25:56Allez on va continuer
25:58évidemment cette édition spéciale
25:59dans quelques instants
26:00sur BFM Business
26:01on va faire un point
26:03notamment sur le futur budget
26:04on va essayer de voir
26:05si on peut en trouver
26:06tout de suite
26:07BFM Business
26:10édition spéciale
26:12presque 20h30
26:14sur BFM Business
26:15soyez les bienvenus
26:16si vous nous rejoignez
26:16c'est la suite
26:17de notre édition spéciale
26:18François Bayrou
26:19n'a donc pas obtenu
26:20la confiance des députés
26:21364 députés
26:23n'ont pas accordé
26:24leur confiance
26:25au Premier ministre
26:25194 ont voté pour
26:28l'Assemblée nationale
26:29renverse donc
26:29le gouvernement
26:30le Premier ministre
26:32devrait remettre
26:32sa démission
26:33demain matin
26:34Emmanuel Macron
26:35prend acte de la chute
26:36de François Bayrou
26:38et nommera son successeur
26:40dit-il
26:40dans les tout prochains jours
26:42on continue d'en parler
26:43autour de la table
26:44avec Wilfried Galland
26:46Jean-Victor Semeraro
26:48Mathieu Jolivet
26:49Alexandre Malafaille
26:50Sophie Sido
26:51on va parler d'abord
26:54du budget
26:55l'urgence
26:55désormais
26:56ça va être de trouver
26:57un nouveau Premier ministre
26:58un nouveau gouvernement
26:59et un nouveau budget
27:01Régine Chal-Ralèche
27:02bonsoir
27:03bonsoir
27:04le chronomètre est en route
27:05pour valider un budget
27:06dans les clous
27:07c'est important
27:08le dans les clous
27:08oui totalement en fait
27:10le budget 2026
27:12doit être promulgué
27:13et publié
27:14avant le 31 décembre
27:15alors pour être
27:16dans les temps
27:17le projet de loi de finances
27:18doit être déposé
27:19à l'Assemblée nationale
27:21au plus tard
27:21le 7 octobre
27:22et ce après avoir
27:23obtenu l'avis du Haut Conseil
27:25des Finances Publiques
27:26et du Conseil d'Etat
27:27la date du 7 octobre
27:29du 7 octobre
27:30le 1er mardi d'octobre
27:32c'est la date limite
27:33du dépôt prévu
27:34par la loi
27:35mais en réalité
27:36le gouvernement dispose
27:37de quelques jours
27:38de flexibilité
27:39jusqu'à la mi-octobre
27:40car ce qui compte
27:41avant tout
27:41ce sont les 70 jours
27:43minimum de débat
27:44obligatoire au Parlement
27:45car ce qui compte
27:47effectivement
27:48ce sont ces jours
27:49de débat
27:50et le futur Premier ministre
27:52peut donc pousser
27:52jusqu'à la mi-octobre
27:53pour déposer son projet
27:55de budget
27:55et l'an dernier
27:56Michel Barnier
27:57qui a été nommé
27:58un 5 septembre
27:59avait déposé son projet
28:00de loi de finances
28:01le 10 octobre
28:02donc on voit qu'il y a
28:03un petit peu de marge
28:04si Emmanuel Macron
28:05prend son temps
28:06pour nommer un Premier ministre
28:07s'il décide
28:07de dissoudre l'Assemblée
28:09bref si le calendrier
28:11n'est clairement pas respecté
28:12qu'est-ce qui se passe ?
28:13Alors un gouvernement
28:14démissionnaire
28:15pourrait rester
28:15quelques semaines
28:16mais il ne peut pas
28:17déposer son projet
28:18de budget
28:19parce qu'il n'est censé
28:20gérer que les affaires courantes
28:21mais un flou
28:23demeure sur cette question
28:24puisqu'une note
28:25du secrétariat général
28:26du gouvernement
28:27n'exclut pas totalement
28:28la piste d'un budget
28:29présenté par un Premier ministre
28:31démissionnaire
28:32l'urgence de la situation
28:33pourrait être alors
28:34justifiée
28:35pourrait peut-être
28:36justifier l'examen
28:37du projet de loi de finances
28:38le scénario
28:39donc le plus probable
28:40reste celui
28:41de recourir
28:42à un projet de loi spécial
28:43pour reconduire
28:45le budget de l'année précédente
28:46comme l'an dernier
28:47après la chute
28:48du gouvernement Barnier
28:49elle autorise
28:50l'exécutif
28:51à prélever l'impôt
28:52à payer les fonctionnaires
28:53les services publics
28:54cette loi spéciale
28:55garantit la continuité
28:56de la vie nationale
28:57jusqu'à l'adoption
28:58d'une nouvelle loi de finances
28:59Merci beaucoup
29:00Régine Chal-Ralèche
29:02Jean-Victor
29:05on se dirige vers quoi
29:06vers une loi spéciale
29:07pour le budget 2026
29:09pour l'instant ?
29:10C'est difficile d'ailleurs
29:10parce que l'année dernière
29:11Michel Barnier
29:11avait chuté le 4 décembre
29:13donc effectivement
29:14on était très très très proche
29:15de la fin de l'année
29:15et la loi spéciale
29:17avait été je crois
29:17votée vers le 11
29:19ou le 15 décembre
29:20par là
29:20donc c'était
29:21c'était beaucoup plus proche
29:23là effectivement
29:24il y a ce fameux délai
29:25des 70 jours
29:26donc 40 jours
29:27d'examen à l'Assemblée nationale
29:2920 jours au Sénat
29:31et ensuite il y a 10 jours
29:32de navettes parlementaires
29:33normalement
29:33dans le tempo
29:36on verra
29:37ils ont jusqu'au
29:38à peu près
29:39effectivement
29:39ils ont jusqu'au 15 octobre
29:42pour vraiment déposer
29:43le texte
29:44voilà ça va être
29:45le compte à rebours
29:46et relancer
29:46maintenant pour le nouveau
29:46premier ministre
29:47aussi tout dépend
29:48de quand sera nommé
29:48le nouveau premier ministre
29:50il aura un petit mois
29:51en fait pour faire son budget
29:53Sophie Sido
29:53oui en effet
29:55ça va être très très court
29:56il faut aller très très vite
29:57la dernière nomination
29:58on a attendu 3 semaines
29:59là on n'a pas 3 semaines
30:01non
30:01clairement
30:01là il faut
30:02dans les jours à venir
30:03on n'a pas 3 semaines
30:04d'autant que Wilfried Galland
30:05on a une notation
30:07de la France
30:09qui tombe ce vendredi
30:11avant d'autres
30:12en octobre
30:13et en
30:14et on terminera
30:15le 28 novembre
30:16par S&P
30:17qui sera probablement
30:18la plus importante
30:18voilà
30:19comment on construit
30:21un budget
30:21dans ces conditions là
30:22l'important
30:24et vous l'avez mentionné
30:25avec le titre
30:26de votre édition spéciale
30:27c'est d'avoir un cap
30:28d'être capable
30:29de communiquer
30:29sur ce cap
30:30plus d'ailleurs
30:31que le calendrier
30:32ne pas respecter le calendrier
30:33c'est pas très grave
30:34si on a un cap
30:35en fait ça passera
30:37sans aucun problème
30:37le sujet aujourd'hui
30:39c'est pas tellement
30:40un sujet
30:40de notation de dette
30:41aujourd'hui
30:42oui effectivement
30:43on peut passer
30:44d'une notation
30:44de type double A
30:45aujourd'hui on est
30:46double A moins
30:47dans le standard
30:48dans le standard S&P
30:49qui fait fois
30:50c'est le standard
30:51admis par les marchés
30:53et on pourrait passer
30:54dans du simple A
30:56simple A plus
30:57mais du simple A
30:57en fait c'est pas très grave
30:58tout ça c'est pas très grave
30:59parce qu'on resterait
31:00une dette de très bonne qualité
31:01en revanche
31:03là où il faut pas
31:04effectivement
31:04qu'on commence
31:06à douter
31:07c'est si effectivement
31:09il y a un cap
31:10qui n'est pas considéré
31:11comme étant un cap
31:12crédible par les marchés
31:13et dans ce cas là
31:14effectivement on serait
31:15sur une chute
31:17en fait
31:17une continuité
31:18dans la dégradation
31:19qui pourrait nous emmener
31:21dans effectivement
31:22la catégorie
31:22dit à haut rendement
31:24et là on est
31:24complètement
31:25on bascule
31:26on change complètement
31:27de monde
31:27tant qu'on est dans la catégorie
31:29A et quelques
31:30il n'y a aucun problème
31:30quand on bascule
31:32dans la catégorie triple B
31:33là effectivement
31:34vous basculez
31:34dans un autre type
31:35de catégorie
31:36on n'en est pas là
31:37mais en fait
31:38à partir du moment
31:39et on l'a vu par exemple
31:40dans le cas d'Italie
31:41on l'a vu dans le cas
31:41de la Grèce
31:42ça peut aller extrêmement vite
31:43si on considère
31:44que la France
31:45n'est plus capable
31:45de tenir un cap
31:46on peut avoir tous les 6 mois
31:48en fait des dégradations
31:49donc il ne faudrait pas
31:50qu'on tombe là-dedans
31:51donc c'est important
31:51effectivement
31:52je rejoins totalement
31:52ce qui vient d'être dit
31:53on n'a pas le temps
31:54aujourd'hui
31:55et surtout
31:56on n'a pas le temps
31:57de donner un cap
31:57si on n'a pas effectivement
31:58si on ne respecte pas
31:59le 7 octobre
32:00ce n'est pas grave du tout
32:01en revanche effectivement
32:02il faut montrer
32:03qu'on est des gens sérieux
32:03qu'on veut la prospérité du pays
32:05qu'on veut honorer
32:06nos engagements
32:07et qu'on a enfin compris
32:09que l'économie
32:10ce n'était pas une économie
32:11à somme nulle
32:11ce n'était pas
32:12je prends d'un côté
32:13pour redonner de l'autre
32:14c'est je crée de la richesse
32:15l'économie c'est ça
32:15comment on se met
32:16dans une situation
32:18où en France
32:18on crée un environnement
32:20pour créer
32:21de la richesse collective
32:22c'est ça qui est important
32:23si les marchés
32:24en sont convaincus
32:25il n'y aura aucun problème
32:25sinon attention aux dégâts
32:27ce qui est intéressant
32:27c'est de voir
32:28si dans la construction du budget
32:29ils prennent en compte
32:31ou pas
32:31les attentes
32:32des agences de notation
32:33qui finalement reflètent
32:34les attentes
32:35des investisseurs
32:36dans le monde entier
32:37et quelque part
32:38la pression
32:39qu'il peut y avoir
32:39sur notre dette
32:40qui est quand même
32:41le juge ultime
32:42et en fait
32:43il y a trois critères
32:45sur lesquels
32:45se basent principalement
32:47les agences de notation
32:48le premier critère
32:49c'est la soutenabilité
32:50des finances publiques
32:51là dessus
32:52les premiers signaux
32:53qu'on envoie en France
32:54c'est pas GG
32:56on voit la dette
32:57qui explose
32:58depuis le Covid
32:58vous regardez
32:59alors ça c'est
33:00je parle sous le contrôle
33:01de Wilfried
33:01notre expert
33:02de la dette et des marchés
33:03mais vous regardez
33:04par exemple
33:04ce qui se passe
33:05sur les taux à 30 ans
33:07où là ça fait très mal
33:08ça flambe
33:10sur la France
33:11et ça ça veut dire quoi
33:12ça veut dire que vous avez
33:13des investisseurs
33:14et notamment investisseurs étrangers
33:15qui doutent
33:16de la capacité de la France
33:18à remplir
33:19à suivre une trajectoire
33:21d'assainissement
33:22des finances publiques
33:23sur le très long terme
33:24c'est à dire
33:25sur le très long terme
33:25ils doutent de nous
33:26ça c'est un signal
33:27c'est quand même
33:28un marché très spécifique
33:29je tiens à dire
33:30que le marché
33:31de la dette à 30 ans
33:31est un marché
33:32beaucoup plus étroit
33:32c'est à dire qu'on a des gens
33:34qui doutent
33:34sur notre capacité
33:35à se projeter
33:36dans l'assainissement
33:37des finances publiques
33:38à très long terme
33:38deuxième critère
33:40que suivent les agences
33:41de notation
33:41c'est les perspectives
33:43de croissance
33:44à moyen terme
33:44là-dessus
33:45je pense que
33:46quand on écoute
33:47tous les dirigeants
33:48et chefs d'entreprise
33:49chez nous
33:49ils ont mis
33:49les investissements
33:50sur pause
33:51ils sont dans
33:51une véritable purée de poids
33:53ils naviguent
33:53dans le brouillard
33:54et donc tracer
33:55une perspective
33:56de croissance
33:57à moyen terme
33:57c'est très compliqué
33:58aujourd'hui
33:59et dernier point
34:00que regardent
34:00les agences de notation
34:01c'est la stabilité politique
34:03et pour l'instant
34:03le message qu'on renvoie
34:05c'est on a eu combien
34:05on a eu 4 premiers ministres
34:06en 3 ans
34:07dont un qui a duré
34:08même pas 3 mois
34:08le tableau est assez pessimiste
34:12c'est factuel
34:15c'est factuel
34:16sur la question du cap
34:19là où j'ai une inquiétude
34:21c'est que
34:21si à dissolution
34:22il y aura absolument pas de cap
34:23c'est absolument impossible
34:24qu'il y ait un cap clair
34:25à courte échéance
34:26parce qu'il faudrait
34:28quand même plusieurs mois
34:29pour qu'une nouvelle équipe
34:29se mette en place
34:30et qu'on rentre à nouveau
34:31dans une dynamique
34:31de gouvernement
34:32plus ou moins stable
34:34mais même si on est
34:35sur un registre
34:37qui n'est pas celui
34:37de la dissolution
34:38je vois pas comment
34:39ils vont vraiment être
34:40en tout cas proposer
34:41un cap crédible
34:42parce que c'est ça le sujet
34:43on va tirer un budget
34:44il y a toute l'armée
34:45de l'état
34:46qui est capable
34:47de faire le job
34:48et de présenter
34:48des copies aux parlementaires
34:49après il faut le faire voter
34:50c'est là où il est évident
34:51si c'est pour creuser
34:51les déficits
34:52il n'y aura pas de problème
34:52dans un budget
34:53oui oui
34:53il y aura un déficit
34:55ils ne pourront pas s'entendre
34:56sur quelque chose d'ambitieux
34:57et donc la question
34:59c'est est-ce que
34:59le peu d'ambition
35:00on sera perçu comme crédible
35:01parce que c'est quand même
35:03malgré tout quelque chose
35:03qui a l'air de pouvoir
35:04s'embarquer sur 2026
35:06et peut-être de continuer
35:07à déborder sur 2027
35:08en attendant un nouvel exécutif
35:09un nouveau gouvernement
35:10une nouvelle majorité
35:10s'il y en a une
35:11qui sortait des chapeaux
35:12législatifs en 2027
35:13mais voilà
35:13mais je ne suis pas sûr
35:14qu'ils soient capables
35:15de faire ça aujourd'hui
35:15parce qu'en fait
35:16ils n'ont pas la conscience
35:17que vous avez
35:17s'ils avaient la conscience
35:18que vous avez aujourd'hui
35:19vous par rapport à ces enjeux-là
35:21on n'en serait pas là
35:22mais ça veut dire quoi ?
35:23ça veut dire qu'il ne va rien
35:23se passer de révolutionnaire
35:30le terme est particulièrement
35:32bien choisi
35:32c'est peut-être pas le bon terme
35:33je voulais chercher Stéphanie
35:34je le conseille
35:36après peut-être faut-il mieux
35:37parce que là on voit
35:38que le baril centre
35:38est sur le parti socialiste
35:41l'accord
35:41ils vont essayer de trouver
35:42un accord avec le parti socialiste
35:43et le parti socialiste
35:44demande un assouplissement
35:45de la trajectoire
35:45des finances publiques
35:47dans le désendettement
35:48c'est-à-dire rembourser
35:49sur arriver au 3%
35:51sur un temps plus long
35:53mais du coup
35:54est-ce qu'il ne faut mieux pas
35:55avoir une trajectoire
35:56un peu moins ambitieuse
35:57mais crédible
35:58et qu'on remplisse
35:58ces objectifs-là
35:59qu'une trajectoire
36:00plus pentue
36:02entre guillemets
36:02et finalement
36:03on n'y arrive pas
36:04par rapport au marché
36:05j'entends
36:05c'est peut-être plus
36:06c'est peut-être finalement
36:07mieux d'assouplir
36:09Mathieu Jolivet
36:10oui
36:11là où Jean-Victor
36:12a peut-être raison
36:13c'est peut-être
36:14qu'un effort trop important
36:15peut aussi
36:16peser sur
36:17peut aussi brider
36:19les investissements
36:21et la croissance
36:22donc en fait
36:22le tout
36:22c'est vraiment
36:24c'est une question
36:25c'est vrai
36:26c'est un budget
36:27surtout dans une période
36:28qu'on traverse là
36:29c'est vraiment
36:30c'est de la mixologie
36:31c'est un
36:32c'est un
36:33c'est un
36:33un espèce de cocktail
36:34où il faut trouver
36:35le bon équilibre
36:36entre plein d'ingrédients
36:37pour en même temps
36:38assainir les finances publiques
36:40mais en même temps
36:41soutenir une activité
36:43au moment où
36:45nos voisins
36:46on l'a bien vu tout à l'heure
36:47ne nous attendent pas
36:48et c'est un numéro
36:48et c'est un numéro d'équilibre
36:49et ce budget
36:51qu'on va devoir construire
36:52on doit le construire aussi
36:53dans une période
36:54de tension sociale
36:55avec des mouvements sociaux
36:56qui vont arriver
36:57mercredi
36:58le 18 septembre
36:59également
37:00est-ce que ça
37:02ça va rendre encore
37:02la tâche encore plus difficile
37:04pour
37:04Emmanuel Macron
37:06évidemment
37:06mais pour le prochain
37:07Premier ministre
37:08et le prochain gouvernement
37:09Sophie Sidon
37:10chaque journée de grève
37:11coûte quand même
37:12terriblement à l'État
37:13ce qui crée de la valeur
37:14aujourd'hui
37:15c'est quand même l'entreprise
37:16donc si on ne peut plus
37:17aller travailler
37:18ça va quand même être compliqué
37:19ce qu'il faut
37:20c'est rassurer
37:20alors rassurer
37:21quand on a des tensions de grève
37:23c'est comme ça
37:23c'est pas rassurant
37:25ce qu'il faut
37:26c'est que l'entreprise
37:27elle puisse avoir
37:27plus de commandes
37:28si elle a plus de commandes
37:29elle a plus de résultats
37:30si elle a plus de résultats
37:31c'est plus de richesses
37:32pour l'État
37:32donc il faut vraiment
37:33ne pas la sanctionner
37:35ne pas avoir des mesures
37:36trop fortes
37:37pour ne pas faire peur
37:38il faut rassurer
37:40on disait qu'on était
37:41dans le brouillard
37:42la purée de poids
37:43mais ça vaut aussi
37:44dans le climat social
37:44vous parlez de ce mouvement
37:45après-demain
37:46mais en fait la réalité
37:47c'est que tout le monde
37:48est suspendu
37:49pour savoir quelle forme
37:50va prendre
37:51bloquons tout
37:51le seul
37:54c'est pas inédit
37:57mais la seule comparaison
37:59qu'on peut avoir
38:00ce sont les gilets jaunes
38:01qui ont surpris tout le monde
38:02où ça a été
38:03un véritable blocage
38:04et sachant qu'ici
38:05quand vous regardez
38:06bloquons tout
38:06vous avez vraiment
38:08les deux races
38:09inidentifiées
38:10c'est un
38:10sur le plan économique
38:11vous avez
38:12des gens
38:13qui sont énervés
38:14parce qu'ils estiment
38:15que le travail
38:17ne leur permet plus
38:19de vivre
38:19comme ils veulent
38:20et
38:21deuxième
38:22signe
38:24d'énervement
38:25il est plus d'ordre
38:26démocratique
38:27ils ne croient plus
38:28en leur système
38:29donc là on revient
38:30ça fait écho
38:31à l'époque
38:32des gilets jaunes
38:32et notamment
38:33l'émergence
38:34le RIC
38:35à l'époque
38:36le référendum
38:37d'initiative
38:38citoyenne
38:39ça va remonter
38:40en flèche
38:41c'est l'idée
38:42qu'on enjambe
38:43nos élus
38:44pour penser
38:45les lois
38:45et les voter
38:46mais juste
38:46entre individus
38:47sur Facebook
38:48si vous voulez
38:48donc ça montre
38:50bien
38:50que là
38:51on est aussi
38:52dans une
38:53c'est un signe
38:54aussi de crise
38:55de régime
38:55si vous voulez
38:56mais simplement
38:57personne n'est capable
38:58de dire aujourd'hui
38:59quelle ampleur
39:00ça va prendre
39:00pour l'instant
39:03les indicateurs
39:03ne sont pas affolants
39:04sur le 10 septembre
39:06d'autant plus
39:07que comme le bouchon
39:07de la bouteille de champagne
39:09si je peux dire
39:09a sauté
39:10avec le fait
39:11que François Bayreau
39:12est tombé
39:13ça donne un peu
39:14moins de grain
39:14à moudre
39:15si je peux dire
39:15sur le volet
39:16revendication
39:16en revanche
39:17ça va conforter
39:18le cap
39:19il y a un cap
39:20qui est bien clair
39:21c'est celui de 2027
39:22et donc ça veut dire
39:23qu'on rentre
39:23dans une séquence
39:24qui sera essentiellement politique
39:26tout le reste
39:27sera posé
39:28géré
39:28en considération
39:30secondaire
39:30l'intérêt du pays
39:32l'intérêt des entreprises
39:33l'intérêt de la qualité
39:34des formes
39:35c'est pas le sujet
39:35ça va être politique
39:36politique politique
39:37pour être capable
39:38de se positionner
39:38en ordre de bataille
39:40vis-à-vis de son électorat
39:42et donc évidemment
39:43l'agitation sociale
39:44tout ce qu'on va pouvoir
39:45utiliser notamment
39:46dans des logiques
39:48classiques
39:48de ce que fait la gauche
39:49depuis très longtemps
39:50et très bien
39:50de ce que va vouloir
39:51faire les insoumis
39:52pour mobiliser
39:54pour continuer
39:55à utiliser des messages
39:56qui sont totalement
39:57contre-productifs
39:57qui sont fracturants
39:58pour la société
39:59qui sont de nature
40:00à nous diviser
40:01à opposer les uns
40:02contre eux
40:02mais ce sont des fonds
40:03de commerce
40:03il faut toujours
40:03des boucs émissaires
40:04donc ça ils vont
40:05y aller à fond
40:05et c'est pour ça
40:05que moi je suis très inquiet
40:06sur la séquence qui s'ouvre
40:07parce que autant
40:08on aurait peut-être
40:09pu trouver un chemin
40:10s'il y avait eu
40:10un peu de prudence politique
40:11pour essayer d'éviter
40:13effectivement de tomber
40:14là encore je le redis
40:15d'amener le camion
40:15en 2027
40:16puis après d'essayer
40:17de faire en sorte
40:17que ça reparte mieux
40:18mais là on rentre
40:19dans une séquence
40:19où personne ne va regarder
40:20autre chose
40:21que son élection
40:21et il y a quand même
40:22des sacrés loulous
40:23si je peux dire
40:24entre Jean-Luc Mélenchon
40:24qui croit que c'est sa chance
40:25et sa chance
40:26et enfin
40:27et ce sera la troisième
40:28et la bonne
40:28de l'autre côté
40:29le RN
40:29qui pense aussi
40:30que globalement
40:30tout lui donne raison
40:31et puis certains poids lourds
40:32qui sont en train de manœuvrer
40:33pour essayer de se dire
40:34finalement
40:34c'est peut-être mon tour
40:35le reste ne va pas compter
40:37et c'est ça qui est terrible
40:38c'est que le reste
40:38ne va pas compter
40:39ni les français
40:39ni les considérations
40:40que vous évoquez
40:41en disant
40:41en effet
40:42il y a la France qui se bat
40:43celle que vous représentez
40:44il y a aussi la France
40:44qui se débat
40:45celle de tous ceux
40:46qui le matin se lèvent tôt
40:46ont du mal
40:47s'en sortent pas
40:48prennent le métro
40:49roulent dans des conditions difficiles
40:51enfin la vie est chère
40:52et tout ça
40:52qui font tourner le pays
40:54et puis cette France politique
40:56qui est complètement déconnectée
40:57sans parler du président de l'appui
40:59qui lui joue à autre chose
41:00Jean-Victor
41:01c'est vrai qu'on peut imaginer
41:03que pour calmer la grunge sociale
41:05ils vont revenir
41:05sur certaines mesures
41:06qui avaient été annoncées
41:07par le gouvernement Bayrou
41:08et qui pouvaient être encore
41:09dans l'air
41:10évidemment l'histoire des jours fériés
41:11c'est sans doute terminé
41:13sur l'année blanche par exemple
41:17est-ce qu'ils vont geler
41:18certaines prestations
41:19et pas d'autres
41:19est-ce que par exemple
41:20sur le barème de l'impôt
41:21sur le revenu
41:21ils vont geler à certains niveaux
41:23et pas d'autres
41:24puisqu'on parlait de François Hollande
41:25tout à l'heure
41:26il demandait à ce que
41:28par exemple
41:28les petits salariés soient protégés
41:29notamment
41:30les gens qui ne sont pas imposables
41:32ne deviennent pas imposables
41:34l'année prochaine
41:34donc tout ça
41:35il va y avoir des ajustements
41:36assez fins je pense
41:37qui vont être faits
41:38qu'est-ce qui va être fait
41:38sur les retraites
41:39est-ce qu'ils vont geler
41:40certaines pensions
41:42à par exemple
41:43en dessous de 2000 euros
41:45est-ce qu'ils vont revaloriser
41:46et au-delà non
41:46tout ça va être travaillé
41:48mais c'est un moyen
41:50forcément de calmer
41:51la grande sociale
41:51et l'autre moyen
41:52ça sera bien sûr
41:53d'essayer de faire
41:54s'ils vont avec le parti socialiste
41:56c'est de faire une taxe
41:57sur les plus aisés
41:58sur les plus riches
41:59et mettre la contribution
42:00les plus riches
42:00alors comment
42:01est-ce que ça peut passer par
42:02poursuivre la contribution exceptionnelle
42:04sur les grands groupes
42:05c'est-à-dire une seconde année
42:06et est-ce que ça va être aussi
42:09de faire une taxe
42:10sur le patrimoine
42:10alors pas la taxe Zuckman
42:11sans doute pas
42:12mais en fait finalement
42:14c'est remettre un bout
42:16d'impôt sur la fortune
42:17en fait
42:18c'est ça en fait
42:19un problème
42:20une taxe
42:20voilà
42:20c'est absolument dramatique
42:25ce qu'on entend
42:25c'est un problème
42:26une taxe
42:26aujourd'hui on sait
42:28qu'on est le pays
42:29de l'OCDE
42:30qui a le poids
42:31de prélèvement obligatoire
42:32le plus élevé
42:32et ce qu'on est en train
42:35d'envisager
42:35mais sérieusement
42:36avec des gens
42:37qui ont véritablement réfléchi
42:38c'est de dire
42:39mais finalement
42:39on va se remettre
42:40encore un petit peu
42:41de taxes supplémentaires
42:42ça va quand même être
42:43beaucoup mieux
42:43mais on marche sur la tête
42:45mais moi je vais vous dire
42:46si c'est une taxe
42:47sur le patrimoine
42:48qu'est-ce que je fais
42:48moi mon patrimoine
42:49c'est des usines
42:50donc je suis taxé
42:51sur toutes mes usines
42:51donc je les vends
42:52on vend à notre entreprise
42:54vous vous imaginez
42:55pour les 10 000 collaborateurs
42:56je suis en train de leur dire
42:57que je vais vendre
42:58après la question
42:59des biens professionnels
43:00est toujours
43:00en suspens
43:04pardonnez-moi
43:06pardon dans l'esprit
43:06de monsieur Jucman
43:07monsieur Jucman
43:07il va prendre sur la totalité
43:08oui
43:09mais le fait est que
43:11c'est vrai qu'on parlait aussi
43:13des taxes etc
43:13et des gens qui peuvent
43:15bouger à l'étranger
43:16il y a une étude
43:17du conseil d'analyse économique
43:18qui est passée
43:19la semaine dernière
43:20et qui montrait que finalement
43:20les plus aisés
43:21n'étaient pas si mobiles
43:22que ça
43:22en fait le problème
43:24c'est l'optimisation fiscale
43:25et pas tant l'exilibré
43:26juste un point
43:27sur cette étude
43:27je veux quand même
43:28non non
43:28juste un point
43:29sur cette étude
43:30du conseil d'analyse économique
43:31le conseil d'analyse économique
43:32fait une étude
43:33sur les 100 000 français
43:35les plus aisés
43:36la taxe Jucman
43:37c'est 1800 français
43:38les plus aisés
43:39donc on parle pas du tout
43:40la même chose
43:40les études qu'ils font
43:41sont sur une augmentation
43:42de l'impôt sur le revenu
43:44ça n'a absolument rien à voir
43:45avec l'augmentation
43:46de l'impôt considérable
43:48sur le patrimoine
43:48donc les conclusions
43:50ne sont absolument pas valables
43:52sur un impôt
43:53du type Jucman
43:54avec un taux extrêmement élevé
43:57sur une assiette
43:57extrêmement étroite
43:58donc là je suis désolé
43:59mais ça n'a aucun sens
44:01en fait pour les
44:02ils m'ont bien expliqué
44:03que en fait
44:03comment dire
44:04ils ont montré
44:06quel était le comportement
44:07par rapport à l'exilibré
44:08sur les plus aisés
44:10mais pas sur les 1800
44:11effectivement les plus riches
44:12et c'est pas comment
44:13les 1800 français
44:14les plus riches
44:14donc ceux qui ont 100 millions
44:15d'euros de patrimoine
44:16réagiraient
44:17s'il y avait
44:18une imposition
44:19on a une petite idée
44:20quand même
44:20on peut l'imaginer
44:21quand on parlait tout à l'heure
44:23d'une France
44:23qui était à contre-temps
44:24sur ce sujet là
44:25c'est amusant de voir
44:27aussi
44:28comment
44:28Milan est devenue
44:30la capitale
44:32des grandes fortunes
44:34avec un régime fiscal
44:36accommodant
44:36qui a fait venir
44:38un nombre
44:39de grandes fortunes
44:40assez considérable
44:41et inversement
44:43la Suède
44:43a augmenté
44:44de 0,03
44:45à 0,04%
44:47son impôt
44:48sur le patrimoine
44:49ils ont vu
44:50un exil fiscal
44:51des plus riches
44:53et une baisse
44:55des revenus fiscaux
44:57donc ça c'est
44:58la vérité
44:59le problème derrière tout ça
45:00c'est qu'il y a
45:01une inculture économique
45:02mais qui est crasse
45:03au niveau
45:03de la classe politique française
45:05et ils ont tous
45:06certains d'entre eux
45:07en tout cas
45:08un peu de compétence économique
45:09au sens de la théorie économique
45:10mais ils n'ont pas d'expérience économique
45:12sa face que c'est
45:13ils ne savent pas comment ça marche
45:13ils ne connaissent pas
45:14le monde de l'entreprise
45:14ça c'est un défaut majeur
45:15de notre pays
45:16ce qui n'est pas le cas
45:17d'autres pays
45:17qui sont beaucoup pragmatiques
45:18par rapport à la poche économique
45:19on s'est dit
45:19ça très bien qu'un plus un
45:20ça fait deux en économie
45:21comment il ne faut pas jouer
45:21avec le feu en permanence
45:23et le deuxième problème majeur
45:24c'est qu'en fait
45:25on ne sait pas ce qu'on veut
45:27on ne sait pas si on veut faire
45:28de la France la Corée du Nord
45:30on ne sait pas si on veut
45:30en faire un pays libéral
45:31on ne sait pas ce qu'on veut
45:32il n'y a pas de vision politique
45:34qui permet de dire
45:35on veut organiser des filières
45:36de souveraineté
45:37on veut aller au bout des logiques
45:38on fait trois pas en avant
45:40quatre pas en arrière
45:40regardez les questions
45:41de CSRD, de CS3D
45:42on veut simplifier
45:43mais on complexifie
45:44on veut faire ça
45:45puis on fait le contraire
45:46on n'arrête pas
45:47d'être dans l'incohérence systémique
45:49parce qu'on ne sait pas
45:50ce qu'on veut
45:50parce qu'on fait la politique
45:51à la papa
45:51à court terme
45:52je te fais un petit bricolage
45:53je te fais un achat
45:53je te mets une taxe
45:54tu l'enlèves
45:55j'ai mis trop d'impôts
45:56je vais faire une niche
45:57c'est du grand n'importe quoi
45:58on n'est jamais sorti
45:59de l'attrait du modèle yougoslave
46:00c'est invraisemblable
46:01quand j'étais jeune
46:02il y avait ça
46:03il y avait le modèle yougoslave
46:04qui était un espèce de mix
46:05entre le modèle communiste
46:07d'un côté
46:07et le modèle capitaliste
46:08de l'autre
46:08et c'était un peu
46:09la référence
46:10des politiques françaises
46:12on n'en est jamais sorti
46:13profondément
46:14de cette espèce de rêve
46:16d'avoir un système hybride
46:17ça n'existe pas
46:18le système hybride
46:19est-ce qu'à l'inverse
46:19est-ce que ça veut dire
46:20qu'on va sortir
46:21quoi qu'il arrive
46:22de cette politique de l'offre
46:23qui était en place
46:23quoi qu'il arrive
46:26on va devoir y retourner
46:27alors effectivement
46:28on aura peut-être
46:28à un moment donné
46:29comme toujours en France
46:31un moment où on va se dire
46:32non mais finalement
46:33nous en France
46:33on est spécial
46:34et puis on va se rendre compte
46:35que ça ne marche pas
46:36évidemment
46:36on va tempêter
46:37on va dire que ça n'est pas
46:39ça n'est pas logique
46:40et que c'est forcément
46:40pas la bonne application
46:42qui a été faite
46:42de principes
46:43qui sont forcément formidables
46:44parce que ça a été conçu
46:44par des technocrates magnifiques
46:46et en fait
46:47on va forcément y revenir
46:48mais effectivement
46:48là en ce moment
46:49ce qu'on voit
46:50c'est
46:50on va redonner plus d'argent
46:53on va redonner plus de taxes
46:54on sait que ce n'est pas notre problème
46:55on n'a pas un problème
46:56de demande générale
46:58on a un problème
46:59effectivement
46:59pour aider un certain nombre
47:00de personnes
47:00aider un certain nombre
47:01de citoyens
47:02mais le niveau
47:03de demande générale
47:03de l'économie
47:04ce n'est pas notre problème
47:06notre problème
47:07c'est effectivement
47:07un problème d'offre
47:08pour l'instant
47:09on revient un peu en arrière
47:10vous voyez
47:11dans l'entreprise
47:12quand j'investis
47:13dans une carrière
47:13ou dans une cimenterie
47:14ce n'est pas pour la petite semaine
47:16c'est un minimum
47:16de 100 ans
47:17donc si en cours de parcours
47:20on me change mes données
47:21et mes impôts
47:22c'est quand même un peu compliqué
47:23surtout quand on les change
47:24à la hausse
47:25quand on les change à la baisse
47:26ça va mieux
47:27et là à l'heure actuelle
47:28Sophie Sido
47:29vous avez d'ores et déjà
47:30gelé des investissements
47:31des embauches
47:32des projets
47:32oui
47:33j'ai gelé actuellement
47:34tous mes investissements
47:35et tous mes développements
47:36parce que je ne sais pas
47:37où on va
47:37j'ai une incertitude complète
47:40de ce qui se passe en France
47:41en France
47:41regardez dans le bâtiment
47:42en France
47:43le bâtiment
47:43en France
47:44oui en France
47:44le bâtiment
47:45quand le bâtiment va
47:46tout va
47:46est-ce que vous trouvez
47:47que le bâtiment va bien
47:47en ce moment
47:48est-ce qu'on construit partout
47:49des autoroutes
47:49des routes
47:50des ponts
47:50est-ce qu'on rénove nos bâtiments
47:51non
47:51c'est complètement à l'arrêt
47:53on ne construit pas
47:54assez de logements
47:55la grande problématique
47:56c'est
47:56vous avez un jeune
47:57vous l'embauchez à Paris
47:58il n'arrive pas à se loger
47:59donc il y a vraiment
48:00un problème
48:01il faut vraiment relancer
48:02le bâtiment
48:02sans quoi ça va être
48:03catastrophique
48:04Jean-Victor
48:05il y avait aussi un autre point
48:06dont on parlait
48:07avec les patrons à l'arrêt
48:08c'était les impôts de production
48:09ils militent beaucoup
48:10pour accélérer le calendrier
48:12le calendrier
48:13qui a été un peu décalé
48:14avec le temps
48:14et les impôts de production
48:15doivent être supprimés
48:16normalement d'ici 2030
48:17et finalement
48:18la semaine dernière
48:19on n'a par exemple
48:20plus dans l'opinion
48:21Philippe Brun
48:22qui menaçait
48:23de revenir
48:25sur les bases
48:25des impôts de production
48:26donc quand on parle
48:27justement d'être
48:28d'être à rebours
48:29entre le monde politique
48:30et le monde économique
48:31là on est vraiment
48:31sur deux temporalités
48:34et deux réflexions
48:35complètement différentes
48:35Mathieu Jolivet
48:36vous savez moi
48:37je suis un éternel optimiste
48:38et si je terminais
48:39quand même
48:40par une note
48:40lueur d'espoir
48:42ou quelques raisons
48:43d'espérer
48:43l'optimisme de la volonté
48:44il faut quand même rappeler
48:47qu'en France
48:48on a quand même
48:49toujours
48:50des beaux champions
48:51dans le luxe
48:53dans l'énergie
48:53dans l'aéronautique
48:58que si vous élargissez
49:00un peu la focale
49:01qu'on est aussi
49:01dans un moment
49:02où quelque part
49:03en Europe
49:04l'Europe se réveille
49:05avec une doctrine
49:06d'autonomie stratégique
49:07qui fait que
49:08nos voisins allemands
49:09sont en train de mettre
49:10des centaines
49:12de milliards d'euros
49:12dans la défense
49:13mais que l'ensemble
49:14des pays européens
49:15se sont accordés
49:17avec l'OTAN
49:18pour augmenter
49:20les budgets de défense
49:21à l'horizon 2035
49:22je crois
49:22à 5% du PIB
49:23mais tout ça
49:24ça veut dire quoi ?
49:24ça veut dire qu'il va y avoir
49:25des centaines et des centaines
49:26de milliards d'euros
49:27qui vont être investis
49:28dans des projets technologiques
49:30c'est ça ce qu'il y a
49:30derrière la défense
49:31il faut se rappeler
49:31que pendant la période
49:32par exemple
49:32de la guerre froide
49:33vous avez énormément
49:35d'investissements
49:37dans la défense
49:39et qui sont à l'origine
49:40d'innovations
49:40dans le nucléaire
49:42le radar
49:42le GPS
49:43etc
49:43sont issus
49:44de cette guerre froide
49:46où il y avait une course
49:47à l'autonomie stratégique
49:49l'Europe
49:49est au début
49:50de cette course
49:50à son autonomie stratégique
49:52donc ça
49:52il y aura peut-être
49:53dans les années qui viennent
49:54alors ça c'est pas du très court terme
49:56mais il y aura sûrement
49:57beaucoup de gains
49:59de productivité
50:00beaucoup de points de PIB
50:01à gratter
50:02derrière cette autonomie stratégique
50:04Jean-Victor
50:04vous partagez l'optimisme
50:06de Mathieu Joliver
50:07il faut
50:09il faut
50:10mais c'est vrai que
50:11par exemple
50:11vous parlez du BTP
50:12et c'est inquiétant
50:13le BTP
50:14c'est quand même
50:1410% du PIB
50:15là les promoteurs
50:17notamment
50:17on a vu qu'il y a eu
50:19énormément de plans sociaux
50:20c'est quand même
50:21il y a des secteurs
50:23très inquiétants
50:24en ce moment
50:24non mais la chance
50:25de la France
50:25c'est vraiment
50:26ces fameuses forces vives
50:29c'est ça
50:30c'est une expression
50:31qui parfois est un peu
50:31galvaudée ou critiquée
50:32mais c'est vraiment ça
50:34et on a la chance
50:34en plus d'avoir un territoire
50:35qui reste très attractif
50:36il faudrait simplement
50:37que ceux qui sont aux affaires
50:38le comprennent
50:39pour créer les conditions
50:40non seulement du maintien
50:41de l'investissement en France
50:42de la libération de l'investissement
50:43parce que des ressources
50:44on en a
50:44la France n'est pas un pays pauvre
50:45on n'est pas un pays
50:46complètement à la ramasse
50:48mais il n'y a pas
50:49cette espèce de capacité
50:50à être attractif
50:51et après le risque
50:52quand même
50:52si on continue comme ça
50:53c'est qu'en effet
50:54il y a quand même
50:54un nombre d'entreprises
50:55qui petit à petit
50:56vont finir par se poser
50:56la question de leur localisation
50:57en termes de ces sociaux
50:58il y a déjà
50:59il y a quand même
50:59quelques grandes boîtes
50:59on le sait tous ici
51:00qui se posent la question
51:01et à un moment donné
51:02si on n'est pas attentif
51:04on passera un cap
51:05et le jour où passer ce cap
51:06du début du déclassement
51:08et vraiment de la déconférence
51:09un peu dans la durée
51:10et c'est vrai que c'est un peu
51:11aussi le risque
51:12qui se construit aujourd'hui
51:12parce que vous parliez
51:13de toutes ces dynamiques
51:14extraordinaires
51:14dans le domaine de la défense
51:15je les connais
51:16elles sont remarquables
51:17mais derrière
51:17il faut que la commande publique
51:18suive
51:18et aujourd'hui
51:21nos leaders
51:21ils attendent
51:22que ça se débloque
51:23un petit peu
51:23alors on est en train
51:24de lorgner
51:25sur ce qui se passe
51:25en Allemagne
51:25parce qu'on parle
51:26de 500 milliards
51:26ce qui est génial
51:27pour les Allemands
51:28c'est sûr
51:28alors on va aller
51:29nous certainement
51:30essayer de récupérer
51:31une partie
51:31mais pour autant
51:32les 500 milliards
51:33qu'on va mettre en France
51:33pour essayer de restructurer
51:35la filière industrielle française
51:36en partenariat à la défense
51:37ils n'existent pas
51:38Sophie Sidot
51:39est-ce que vous gardez
51:40un peu d'optimisme
51:40et d'espoir
51:41pour la suite
51:42ou vous allez
51:42d'ores et déjà chercher
51:44à partir de France
51:45à partir
51:46si elle part demain
51:47en Malay-y
51:48en Malay-y
51:49toute seule
51:50oui toute seule
51:51voilà
51:51mais je reviens vite
51:52évidemment je suis fière
51:55fière de mon pays
51:56fière de ce qu'on peut faire
51:57en France
51:57j'ai confiance dans les patrons
51:58je sais qu'ils trouvent
51:59toujours des solutions
52:00quand on a eu la Covid
52:00il a fallu tout arrêter
52:01du jour au lendemain
52:02et on est toujours là
52:03donc on a trouvé des solutions
52:04on sait se réarmer
52:06changer de position rapidement
52:07donc j'ai confiance
52:08dans mon pays
52:08j'ai confiance dans mon président
52:10je sais qu'il va nous trouver
52:11quelqu'un qui fera l'affaire
52:13maintenant
52:13qu'on arrête de sanctionner
52:15trop les entreprises
52:15qu'on fasse confiance
52:16aux entreprises
52:17et que l'Etat
52:18essaye d'être géré
52:19un peu comme une entreprise
52:20quand on n'a pas d'argent
52:21on ne le dépense pas
52:22vous avez le mot de la fin
52:25quand on écoute
52:27les milieux économiques
52:27et quand on écoute
52:29également les milieux financiers
52:29en général
52:30c'est de bons conseils
52:31on a une bonne idée
52:32des coûts
52:33qui sont associés
52:35et également
52:36des bénéfices
52:37qui sont associés
52:37aux différents projets
52:38qu'on peut avoir
52:39il faut l'écouter
52:40soyons pragmatiques
52:41regardons les chiffres
52:42voyons ce que nous disent
52:43les chiffres
52:44plutôt que de grandes idées
52:45manipulons effectivement
52:46avec précaution
52:46quelques chiffres
52:47et là
52:48l'optimisme de Mathieu
52:49pourra effectivement
52:50totalement se déployer
52:51très bien c'est noté
52:52merci beaucoup
52:53à tous les cinq
52:55Wilfried Galland
52:55directeur général adjoint
52:56de Montpensier
52:57Arbevel
52:57Jean-Victor Semeraro
52:59journaliste à la tribune
53:00Mathieu Jolivet
53:01journaliste BFM Business
53:02Alexandre Malafa
53:03et président fondateur
53:04de Sinopia
53:06et Sophie Sido
53:07vice-présidente
53:08de la Hold-in de V4
53:10qui va donc rester en France
53:11et présidente
53:12des conseillers
53:13du commerce extérieur
53:14demain
53:15vous notez
53:16une émission spéciale
53:17Tech & Co
53:18spécial Keynote
53:19d'Apple
53:20dès 19h30
53:22et puis tout de suite
53:23sur BFM Business
53:24vous avez rendez-vous
53:25avec les experts
53:26de l'IMO
53:26présenté par Marie-Cœur de Roi
53:28Deborah-Cœur d'Amiore
53:31dont on a appellate
53:32de l'IMO
53:33ิcribent
53:33Natomiast
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53:35d'arriver
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